Écho des Caps N° 1448

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e r e i P t n i a Vil e de S

N° 1449 • 16 juin 2016

DES NOUVEAUX COLLECTEURS Pour mieux trier vos déchets

CÉLÉBRATIONS 2016 - LE PROGRAMME DU 22 JUIN p. 7

© Chantal Briand

CONGRÈS DES MAIRES - RÉALISATIONS COMMUNALES VALORISÉES p. 5

MUSÉE HÉRITAGE : HOMMAGE AU CORDONNIER ROBERT POIRIER p. 9 À 12



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Gestion des déchets Le choix de l’efficacité et de la rigueur budgétaire Avec l’extension du tri sélectif, Saint-Pierre franchit une nouvelle étape dans la gestion des déchets. Quelques jours après l’ouverture de la déchèterie, le tri sélectif des emballages est élargi aux emballages légers (plastiques, métaux, cartons). Des collecteurs dédiés ont rejoint les collecteurs à verre déjà bien implantés sur l’île. La collecte en apport volontaire a été privilégiée car elle permet la meilleure qualité de tri pour un coût réduit de fonctionnement. Nous faisons le choix de l’efficacité et de la rigueur économique dans la gestion des déchets. Les collecteurs sont à la disposition de tous les habitants qui préfèrent une collecte de proximité pour de petits apports réguliers. L’accessibilité pour tous a été prise en compte avec une trappe située à une hauteur réduite. Pour les apports en volumes plus importants, il est également possible d’apporter ses emballages recyclables en déchèterie avec les mêmes consignes de tri : • les cartons plats et secs (non gras, non souillés, non plastifiés) dans le conteneur bleu ; • les bouteilles ou flacons en plastique ainsi que les briques alimentaires (cartons plastifiés de lait ou de jus) avec tous les emballages métalliques dans le conteneur jaune. Il est recommandé d’écraser les bouteilles et les briques alimentaires avant de les jeter. La collecte a été lancée en présence d’une importante délégation invitée par Eco-Emballages, entreprise privée agréée par l’État qui assure le pilotage du dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers mis en place dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs. Henri Jean, Préfet de l’archipel, Catherine Vautrin, Députée de la Marne, Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale, Ancienne Ministre, Présidente de la communauté d’agglomération de Reims, Delphine Bataille, Sénatrice du Nord, Karine Claireaux, Sénateur-Maire, Denez L’Hostis, Président de France Nature Environnement, Alexandre Mora, Président de DEXTERA, Directeur du cabinet de Mme Vautrin et les deux représentants d’Eco-Emballages Ismaël Neyme, Directeur des Relations Institutionnelles et Johann Leconte, Directeur Relations Élus Locaux et Associations ont dévoilé ensemble les consignes de tri qui sont désormais applicables à Saint-Pierre. Cette délégation montre l’intérêt que suscite au plan national le projet de gestion durable des déchets mis en œuvre en tout juste deux ans par la ville de Saint-Pierre, entièrement préparé, conçu et mis en place localement par les élus et les agents de la commune, avec le soutien de l’État et de différents partenaires. Les filières mises en place respectent des filières de traitement en aval et sont dimensionnées pour accueillir très prochainement et dans les mêmes conditions les déchets de Miquelon-Langlade. L’adhésion d’une large majorité de la population au tri a été remarquée par la délégation : la filière du verre est exemplaire. La progression du tri a permis de réduire le coût par habitant de 0,82 € à 0,66 € par an et par habitant, bien en-dessous de l’engagement pris en 2014. On retrouve ici le principe exprimé par Catherine Vautrin : « Mieux on trie, moins on paye » ! Aujourd’hui les Saint-Pierrais peuvent démontrer qu’avec un geste de tri efficace, ils contribuent collectivement à maintenir un coût de gestion raisonnable, qui demeure très inférieur à la moyenne nationale (100 € par an et par habitant) et pour une performance bien meilleure que dans les autres collectivités d’outre-mer. C’est la performance du tri et la rigueur budgétaire qui feront la réussite des filières de collecte et de traitement des déchets ménagers à Saint-Pierre. C’est aujourd’hui à chaque citoyen d’y participer fièrement ! • Martin Detcheverry, Adjoint au Maire, chargé du Développement Durable, de l’Environnement, des Eaux et de l’Énergie

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POLITIQUE

CONGRÈS DES MAIRES François Hollande diminue de moitié l’effort demandé aux communes C’était le moment le plus attendu du 99e Congrès de l’AMF : François Hollande a pris la parole en clôture des travaux, jeudi 2 juin. Il a annoncé que la dernière tranche de baisse de la DGF pour le bloc communal serait divisée par deux. Avant le président de la République, c’est François Baroin, président de l’AMF, qui s’est adressé aux congressistes pour conclure les travaux, après qu’André Laignel, premier vice-président délégué, eut livré le message de la résolution générale. Il a tenu à commencer son discours en rappelant que l’État « pouvait compter sur les maires à chaque fois que l’essentiel est en jeu », comme « la sécurité des Français » face au terrorisme, et le « plein et entier soutien » de l’AMF face aux populations touchées par les inondations. « Les maires et les équipes municipales sont là, au côté des populations qui souffrent ». François Baroin, dans une situation de crise « rarement atteinte ces dernières décennies », a salué les maires, « aile avancée de la garde nationale, de la défense républicaine, acteurs du quotidien de la devise républicaine ». Dans ces conditions, les questions de dotations de l’État aux collectivités est « un point de tension ». Les dotations, a rappelé le président de l’AMF, ne sont pas « une obole demandée à l’État, c’est de l’argent que doit l’État aux communes et aux intercommunalités », après la suppression de plusieurs impôts locaux et le transfert de nombreuses compétences, que la Constitution oblige « à rembourser à l’euro ». Sous les applaudissements nourris de la salle, le maire de Troyes a rappelé que les collectivités n’étaient pour rien dans le déficit de l’État parce que « nous, nous n’avons pas le droit de faire du déficit ». « Mais nous portons 70 % de l’investissement public », a martelé François Baroin, soulignant que la baisse des dotations a conduit à un effondrement de l’investissement, particulièrement dommageable à l’emploi. Et il a rappelé que les récentes décisions du gouvernement avaient conduit à « plus d’un milliard et demi d’euros de charges supplémentaires » pour le bloc communal. Le président de la République a pris la parole en commençant par saluer chaleureusement les maires et leur travail quotidien dans les crises : « Les maires de France sont toujours au rendez-vous, je le constate à chaque fois que je me rends sur les lieux d’un accident ou d’une catastrophe ». Face à la crise terroriste et à l’état d’urgence, « sans votre concours, rien n’aurait été possible », a lancé le chef de l’État aux maires. Puis François Hollande a abordé le sujet le plus attendu, celui des dotations. Il a reconnu que face au déficit de l’État, « les collectivités locales ne sont pas les plus responsables », mais que « la participation de tous était indispensable » au redressement des comptes publics. « Les collectivités territoriales ont été sollicitées, à proportion de leur part à la dépense publique globale ». Aujourd’hui, selon le président, la situation s’éclaircit : « La dette publique est stabilisée » et « l’objectif de réduire le déficit sous les 3 % de la richesse nationale sera tenu l’année prochaine ». Dans ces conditions, même si « la trajectoire de réduction des déficits publics doit être tenue », le chef de l’État a accepté de desserrer un peu le garrot pour les collectivités. « Je sais que la situation est tendue et même insupportable dans certaines communes. (...) Alors, j’ai décidé de baisser de moitié l’effort demandé aux communes et aux intercommunalités en 2017. On peut juger que ce n’est pas assez, mais j’ai voulu pour (la dernière) année de mon mandat, faire en sorte qu’au lieu de 2 milliards en moins de dotations il n’y ait plus qu’un milliard. » Autre revendication de l’AMF entendue par le président : il a annoncé qu’une « loi spécifique relative à la réforme de la DGF » sera présentée. « C’était votre demande, j’y consens. » Un Observatoire des finances publiques et de la gestion locale sera mis en place « à l’automne », et le fonds exceptionnel d’un milliard d’euros pour l’investissement « sera non seulement reconduit pour l’année prochaine mais porté à 1,2 milliard ». Grâce à cette enveloppe, notamment, la DETR sera portée de 800 millions à un milliard d’euros. François Hollande a enfin voulu rassurer les maires qui craignent pour la pérennité des communes : « J’ai toujours trouvé incongru de dire qu’il y avait trop de communes. Je sais que c’est à l’échelle de la commune que se trouvent les solutions les plus concrètes, les plus imaginatives. » Interrogé au sortir de ce discours, Philippe Laurent, le secrétaire général de l’AMF, a salué les décisions du président, estimant qu’elles montraient « combien l’AMF a eu raison de se mobiliser ». « Ce n’est pas suffisant, bien sûr, mais c’est une première partie du chemin qui a été faite », a souligné le maire de Sceaux. En fin de journée, l'AMF a publié un communiqué où elle se réjouit que sa « mobilisation historique » ait été « reconnue » par le chef de l’État, et qualifie la division par deux de la tranche 2017 de « première étape ». Elle se félicite de la décision du président de consacrer une loi spécifique à la réforme de la DGF. Mais elle restera néanmoins « mobilisée » notamment pour obtenir « la compensation intégrale des nouvelles charges transférées ». •

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99e Congrès des Maires

Des ateliers outre-mer Dans le cadre du 99e Congrès des Maires, George Pau-Langevin, Ministre des outre-mer, a accueilli plus de 200 élus venus des collectivités et départements d’outre-mer. 71 villes étaient représentées dont une cinquantaine de Maires des outre-mer ont fait le déplacement. Cette réunion d’élus, d’acteurs locaux et de partenaires des outre-mer, inédite par son ampleur, a permis des échanges nombreux et fructueux autour de 3 grandes thématiques : • La prévention de la délinquance : les outils mis à la disposition des villes en matière de prévention de la délinquance, en complément de l’action des forces de sécurité intérieure et des autorités judiciaires. • Le développement local : plusieurs points abordés parmi lesquelles la gestion de l’eau et le logement et les nouveaux outils mis à disposition par le Gouvernement pour le développement local. • L’égalité réelle : quelle stratégie pour atteindre l’égalité réelle dans les conditions exposées par le rapport LUREL. Quels indicateurs pour mesurer la convergence entre les outre-mer et l’Hexagone ? Quelles bonnes pratiques pour réduire les inégalités à l’échelle des communes et des intercommunalités ? À cette occasion, le ministère a édité un livret présentant des réalisations communales et intercommunales dans la plupart des outre-mer dont un dossier sur Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour consulter le livret : www.outre-mer.gouv.fr •

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DÉCÈS DE MADAME THÉRÈSE POIRIER Une femme engagée au service de ses concitoyens

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Nous avons appris le décès mardi 7 juin dernier à l’âge de 85 ans de Madame Thérèse Poirier. Manipulatrice de radiologie et infirmière diplômée, Madame Poirier, professionnelle de la santé des autres, a servi durant un demisiècle à l’hôpital de Saint-Pierre. À la retraite, elle était toujours au service de ses concitoyens dans les activités sociales, comme Présidente de l’Association des Aides ménagères à domicile, et Adjoint au Maire chargé des affaires sociales à partir de 1983. Thérèse Poirier, une femme engagée pour son Archipel qui a donc occupé des fonctions politiques au sein des deux Exécutifs locaux en qualité d’élue au Conseil Général, d’une part, et d’autre part, à la Mairie de Saint-Pierre où elle a été élue Conseillère Municipale dès 1977 ; nommée Officier d’état civil, elle a ensuite occupé le poste d’Adjoint au Maire de Saint-Pierre de 1983 à 2008. Madame Poirier était titulaire de la Croix de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, une distinction qu’elle a reçue en mai 1989, et elle fut nommée au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur le 19 avril 2000. •

M E M O R I A M

© Collection Privée

La Municipalité de Saint-Pierre et l’Écho des Caps adressent à sa famille leurs condoléances attristées.

ÉVÈNEMENT

LA FÊTE DES MARINS Le dimanche 19 juin

L’office religieux sera suivi d’une procession qui se rendra avec la chorale paroissiale « Quai Léonce Dupont » pour la bénédiction de la mer et des bateaux.

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© Chantal Briand

La Société des Marins communique : Le dimanche 19 juin à 10 h, Mgr. Pierre-Marie Gaschy, Évêque de l’Archipel, célébrera la messe à la mémoire des marins disparus en mer.


ÉVÈNEMENT

PROGRAMME DE LA CÉRÉMONIE OFFICIELLE DE RÉTROCESSION DE NOTRE ARCHIPEL À LA FRANCE

Autres activités proposées à Saint-Pierre le 22 juin: • Émission premier jour du bloc de timbres du Bicentenaire, en vente à la Poste le matin et à compter de 15h ainsi qu'au CRT • 10h - Remise du prix à l'équipe gagnante du Rallye scolaire, devant la plaque commémorative du Bicentenaire, (près du Square Joffre) • 11h - Spectacle de cornemuse, tambour et danse - Gendarmerie Royale du Canada (Halifax) - Place du Général de Gaulle • 14h30 - "Vignettes du caillou" - spectacle de l'École Sainte-Odile (Collège Saint-Christophe) Entrée libre

Une épinglette souvenir est en vente à Saint-Pierre au Tire-Bouchon, Studio Briand, Elle et Lui, les Délices de Joséphine et à l'Auberge de l'Île à Miquelon au coût de 5 euros.

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UNE PHOTO, UNE INFO

L’Actu en images

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© Chantal Briand

Découvrir l'histoire de notre Archipel de façon ludique, c'était le défi proposé aux élèves de 5e par la Gendarmerie Nationale en partenariat avec l'Éducation Nationale et l'Association Célébrations 2016. Le rallye historique s'est déroulé le lundi 6 juin et a suscité beaucoup d'engouement chez nos jeunes élèves toujours avides d'en apprendre davantage sur l'histoire de Saint-Pierre et Miquelon. •


> Écho dossier

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> Écho dossier

Musée Héritage Hommage au cordonnier Robert Poirier

Le Musée Héritage vient d’entamer sa saison 2016 avec une nouvelle exposition temporaire sur un cycle de deux ans consacrée aux métiers. Le Conservateur du Musée, Roland Chatel, s’est attaché à rendre hommage à Monsieur Robert Poirier, figure incontournable de la cordonnerie à Saint-Pierre. Décédé le 14 août 2015, Monsieur Robert Poirier avait entamé sa « carrière » de cordonnier en 1960, parallèlement à son métier de comptable qu’il exerça à la Société de Pêche et de Congélation puis à Interpêche. Avec le décès de Robert Poirier, le métier de cordonnier réparateur a donc disparu à Saint-Pierre et la clientèle, solide et amicale que Robert avait su se constituer, s’est trouvée du coup orpheline. Réparer des chaussures abîmées, changer les talons, ressemeler, découdre, recoller… Robert était un artisan qui, tout en s’adonnant à son second métier, se plaisait à recevoir dans son échoppe des clients de tous âges et aussi une bande de copains fidèles qui, chaque jour, passaient le saluer et discuter « le bout d’gras » avec lui. Toute la collection d’outils de Robert Poirier a été offerte par sa famille au Musée Héritage, la famille étant bien consciente que Roland saurait mettre en scène tout ce qui a constitué le quotidien du « Cordonnier R. Poirier ». Le Musée a aussi enrichi ses collections permanentes avec les nombreux objets – plus de 250 chaque année – offerts par la population. Si beaucoup d’entre eux sont encore dans les réserves du Musée - les projets ne manquent pas pour les exposer à l’avenir - certains ont déjà pris place comme une toute nouvelle collection de bouteilles d’alcool datant de la Prohibition ou encore un biscuit de mer offert par le Président Lionel Martin de l’Association Mémoire et Patrimoine des Terre-Neuvas, un biscuit de mer datant de… 1951. Cette confiance instaurée dans le temps témoigne du succès du Musée Héritage qui joue un rôle essentiel dans la préservation du patrimoine local. Il est le gardien de la mémoire collective. Conserver le patrimoine, c’est un engagement et une passion : la transmission des connaissances et le partage de la culture. • Bonne saison au Musée Héritage !

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© Chantal Briand

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Hommage à Robert Poirier « UNE LUEUR DANS LE BROUILLARD »

> Écho dossier

L’article que nous publions est extrait du « CABESTAN – INSTITUT FRECKER », édition mai-juin 1984 imprimée à l’Écho des Caps et dont copie est consultable à la Bibliothèque municipale que nous remercions pour sa collaboration. C’est un samedi après-midi gris à Saint-Pierre. Les maisons qui entourent la Place Richard Briand sont silencieuses. Nous ne percevons aucun signe de vie. Un nuage de brume balaye doucement les toits des bâtiments, les imprégnant d’une atmosphère fantomatique. Mais, à travers les carreaux d’une toute petite maison jaune, un chapeau rouge passe. Nous nous approchons juste assez pour s’apercevoir que l’endroit est rempli de gens. Mais qu’est-ce que c’est que cet établissement ? À l’extérieur, une affiche en forme de chaussure où nous lisons : « Cordonnerie R. Poirier ». Nous entrons dans la cordonnerie. Un petit homme, derrière un comptoir, nous accueille chaleureusement avec un sourire. Nous sentons tout de suite que M. Poirier n’est pas seulement celui qui répare les chaussures mais aussi un homme qui peut réparer les cœurs blessés. Son sourire jovial, comme une sorte de contagion, se déteint sur sa clientèle dont nous pouvons entendre les murmures joyeux. Il nous semble que le soleil illumine cette pièce même si le brouillard s’épaissit au-dehors.

Il a étudié la cordonnerie à New Glasgow, Nouvelle-Écosse, et les cinq à six cents clients qui le visitent couramment sont le témoignage vivant de sa très grande compétence. À le voir travailler délicatement sur sa forme, on ne peut s’empêcher de penser qu’il n’est pas seulement un exemple pour les personnes handicapées mais aussi pour la population en général. Malheureusement dans notre monde moderne, plusieurs personnes reçoivent de l’aide sociale sans réels besoins. M. Poirier aurait été en droit de demander à la municipalité de lui donner sa ration de pain quotidienne mais il a préféré gagner sa vie par ses propres moyens. À sa bonne humeur, nous constatons que cette décision était la bonne. En dehors de l’atelier, la brume devient plus dense, mais M. Poirier est pour nous tous une LUEUR DANS LE BROUILLARD. • Reportage : Éric SORILA

© J-L.Drake

Qui est cet homme ? M. Robert Poirier est né à Saint-Pierre, un jour pluvieux d’octobre 1936. Son père travaillait en mécanique d’ajustage et sa mère avait un travail à plein temps à la maison avec ses six enfants. Quand il était petit enfant, M. Poirier n’avait pas envisagé une carrière particulière et sa chute d’un appareil de gymnastique, à l’âge de sept ans, qui le laissa invalide pour la vie, l’obligea à restreindre son champ d’action.

La vie ne fut pas toujours rose pour M. Poirier. Les suites de son accident le laisse tout petit ; sa tête dépasse à peine le comptoir de son magasin mais son visage est toujours radieux parce qu’il a reçu un tempérament optimiste en cadeau à sa naissance. Sa philosophie se résume à ceci : « Tant que ma tête demeure sur mes épaules, j’ai une raison de jouir de la vie ». Il est l’exemple vivant d’un handicapé qui a pu contribuer au bienêtre de notre société.

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VICTOR REUX Sur les sentiers de l’Éducation Nationale Victor Reux est né à Saint Pierre le 3 décembre 1929. Il a 16 ans quand il perd son père dans le naufrage de l'Erminie en mai 1946, le trois-mâts à moteur que celui-ci commandait ayant été abordé et coulé par le navire suédois Braheholm, faisant 7 victimes. Il obtient néanmoins son Brevet à la session d'octobre. Les crédits alloués à l'attribution de bourses étant particulièrement limités cette année-là, il doit attendre l'automne 1947 pour continuer ses études en Métropole. Avec trois camarades, il quitte l'archipel le 11 novembre 1947, en passant par Sydney, Halifax et New-York. Arrivés à Paris une dizaine de jours plus tard, les quatre boursiers sont pris en charge par le Député Laurelli, avant d'être dirigés vers leur destination finale. Victor Reux retrouve à Rennes le frère et la sœur de son père ainsi que sa grand-mère paternelle. Naturellement la reconstruction est loin d'être achevée et c'est un spectacle désolant qu'offre à ses yeux la grande ville bretonne. Il entre à l'École Normale et y passe son Baccalauréat Philo-Lettres en 1951. Il rentre à Saint-Pierre, les contrats des boursiers stipulant alors qu'ils doivent se mettre à la disposition du territoire pendant une période de six ans. Il prend ses fonctions, en qualité d'instituteur, à la rentrée de 1951 et se voit chargé dès l'année suivante du cours complémentaire.

H O M M A G E

En 1963 s'ouvre la toute première classe de seconde, prélude aux classes de 1ère, puis de Terminales qui ouvriront les deux années suivantes. Victor Reux s'investit dans la création de cette classe de Seconde. Encore faut-il qu'elle fonctionne correctement : la responsabilité pédagogique lui en est confiée, ainsi que les cours d'Anglais. Lourde charge quand on sait qu'il dirige en même temps le cours complémentaire et qu'il est Inspecteur du Primaire. Étant moi-même élève dans cette Seconde, c'est cette année-là que je le rencontrai pour la première fois ; jusque-là mes connaissances en anglais se limitaient à peu près à chanter le «God save the Queen» et à réciter quelques poèmes (« My hearth is in the Highlands » de Robert Burns!). Mais, cette année-là, je découvris enfin la majeure partie des subtilités de la syntaxe et des conjugaisons anglaises. Victor Reux dominait en effet parfaitement ses connaissances et il faisait preuve d'une extrême rigueur intellectuelle dans sa démarche de transmission : ce qui paraissait compliqué devenait simple, ce qui était obscur devenait lumineux. Je crois ne l'avoir jamais entendu élever la voix ; il possédait une autorité naturelle qui lui permettait de s'imposer à la vingtaine d'adolescents parfois en quête de la première bêtise à faire que nous étions. Pendant ses cours, sauf lorsqu'il nous donnait la parole, on aurait entendu une mouche voler. Quant aux devoirs sur table, ils se déroulaient dans la même ambiance, propice à la réflexion. C'est là que notre professeur s'abandonnait parfois à une de ses originalités coutumières : il roulait une feuille de papier et de son bureau il nous observait avec cette lunette improvisée ; si nous levions la tête, nous nous retrouvions systématiquement dans le viseur. Inutile de dire que nous nous replongions immédiatement dans notre travail ! Un petit nombre d'entre nous, dont j'étais, obtint son baccalauréat en 1966 et partit poursuivre ses études en Métropole. Pendant ce temps Victor Reux est affecté à sa demande au Ministère des Affaires Étrangères et part avec sa famille à Mexico. Il est nommé à l'Alliance Française et y enseigne le français langue étrangère, pendant trois ans. Il rentre dans l'archipel et enseigne l'anglais au Lycée de la 6e à la Terminale. En 1972, il introduit dans son enseignement la toute première méthode audio-visuelle jamais utilisée sur place : « It's up to you ». Cette méthode est alors révolutionnaire et lui demande un long travail de préparation afin d'en tirer le maximum d'efficacité. Pendant ces années, étant moi-même revenue travailler au Lycée, mon professeur d'anglais de seconde devient donc mon collègue : nous sympathisons vite d'autant plus que je connais bien sa femme Rose-Marie, et que j'assure les cours de français et de littérature auprès de ses enfants, Christophe, Isabelle et Philippe. De là date notre amitié qui s'étendra vite à nos familles respectives. Il prend sa retraite en 1985, après avoir été nommé Officier de l'Ordre des Palmes Académiques, nomination à laquelle s'ajoutera plus tard la Légion d'Honneur. Ainsi s'achève la carrière d'un professeur atypique que ses élèves n'ont pas oublié et à qui ils doivent beaucoup dans le domaine de la langue anglaise ainsi que de l'approche des civilisations britannique et américaine. • Andrée Olano

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≥ Avis d’Appel Public à la Concurrence NATURE DU MARCHE : Marché public de services La procédure d'achat du présent avis est couverte par l’accord sur les marchés publics de l'OMC. POUVOIR ADJUDICATEUR Le pouvoir adjudicateur n'agit pas pour le compte d'autres pouvoirs adjudicateurs. Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur : Nom de l'organisme : État - MEEM - Direction Générale de l'Aviation Civile - Service de l'Aviation Civile de SPM Point de contact : Monsieur le Chef de Service Adresse : Aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche BP : 4265 • Code postal : 97500 • Ville : Saint-Pierre et Miquelon • Téléphone : 0508411800 • élécopieur : 0508411818 Courriel : sacspm@aviation-civile.gouv.fr Adresse du profil d'acheteur (URL) : http://www.marches-publics.gouv.fr Objet du marché : Nettoyage des locaux du Service de l'Aviation Civile et convoyage des chariots à bagages de l'aérogare Type de marché de services : 14 Classification CPV Objet principal : 90910000-9 Lieu d'exécution : Aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche L'avis implique : un marché public CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nettoyage des locaux du Service de l'Aviation Civile et convoyage des chariots à bagages de l'aérogare Acceptation des variantes : Non Prestations divisées en lots : Non CONDITIONS RELATIVES AU MARCHE Modalités essentielles de financement et de paiement et / ou références aux textes qui les réglementent : * Origine du financement : Budget Général de la Direction Générale de l'Aviation Civile Budget Annexe du Contrôle et de l'Exploitation Aérien * Une avance sera accordée au titulaire selon les conditions fixées dans le cahier des charges ; * Les prix seront fermes ; * Les comptes seront réglés sous la forme de décomptes ; * Le délai global de paiement du règlement des comptes sera fixé à 30 jours ; Forme juridique que devra revêtir le groupement d'opérateurs économiques attributaire du marché : Nature de l'attributaire, le marché sera conclu : - soit avec un prestataire unique ; - soit avec des prestataires groupés solidaires. Chaque candidat ne pourra remettre, pour la présente consultation, qu'une seule offre en agissant en qualité soit de candidat individuel, soit de membre d'un groupement. CONDITIONS DE PARTICIPATION Situation juridique - références requises : * Les documents et renseignements qui rendent recevables les candidatures en application de l'article 44 du Code des Marchés Publics (CMP), à cet effet le candidat pourra utiliser les formulaires DC1 et DC2 téléchargeables sur le site http://www.economie.gouv.fr (DAJ / Formulaires - Marchés publics) ; * La forme juridique du candidat ; * En cas de groupement, sa nature et le nom du mandataire ; * Les pouvoirs de la personne habilitée pour engager le candidat y compris, en cas de groupement, le cas échéant, les habilitations nécessaires pour représenter les entreprises au stade de la passation du marché. * Le pouvoir adjudicateur ne retient que les interdictions de soumissionner prévues à l'article 45 de l'ordonnance 2015-899 du 23 juillet 2015; Capacité économique et financière - références requises : * Une déclaration concernant le chiffre d'affaires global et le chiffre d'affaires concernant les services objet du marché, réalisés au cours des 3 derniers exercices disponibles. Le candidat peut prouver sa capacité par tout autre document considéré comme équivalent par le pouvoir adjudicateur. Référence professionnelle et capacité technique - références requises : A - Expérience : La présentation d'une liste des principaux services effectués au cours des 3 dernières années, indiquant le montant, la date et le destinataire public ou privé. Cette présentation pourra être accompagnée d'attestations de l'acheteur. B - Capacités techniques : * Une déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l'importance du personnel d'encadrement, pour chacune des 3 dernières années ; * Une déclaration indiquant l'outillage, le matériel et l'équipement technique dont le candidat dispose pour la réalisation de marchés de même nature ; Pour justifier de ses capacités professionnelles, techniques et financières, le candidat, même s’il s’agit d’un groupement, peut demander que soient également prises en compte les capacités professionnelles, techniques et financières d’autres opérateurs économiques quelle que soit la nature juridique des liens existant entre ces opérateurs et lui (notamment en cas de sous-traitance). En outre, pour justifier qu’il dispose des capacités des opérateurs économiques pour l’exécution du marché, le candidat produit un engagement écrit de ceux-ci. Marché non réservé à des ateliers protégés.

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CRITERES D'ATTRIBUTION Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés ci-dessous avec leur pondération : 3 Le prix des prestations 2 La valeur technique PROCEDURES Type de procédure : Appel d'offres ouvert. Conditions de délai Date limite de réception des offres : 12 juillet 2016 à 16h00 Délai minimum de validité des offres : 120 jours, à compter de la date limite de réception des offres. RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES Numéro de référence attribué au marché par le pouvoir adjudicateur : 01-2016 Autres informations : * Les candidatures et les offres seront entièrement rédigées en langue française ainsi que tous les documents de présentation associés ; * Unité monétaire utilisée, l'euro ; * A titre indicatif, les prestations commenceront vers le mois de août 2016 pour une durée de 36 mois; * Les prestations ne sont pas réservées à une profession particulière ; * Les personnes morales ne seront pas tenues d'indiquer les noms et les qualifications professionnelles des membres du personnel chargés de l'exécution du marché ; * Il ne s'agit pas d'un marché à caractère périodique ; * Le marché ne s'inscrit pas dans un projet/programme financé par des fonds communautaires ; Modalités d’ouverture des offres * Personnes autorisées à assister à l'ouverture des offres : Non * L'ouverture des plis n'est pas publique. Conditions d’obtention du cahier des charges et des documents complémentaires : * Le mode de retrait du dossier de consultation ne conditionne pas le choix du mode de transmission de l'offre ; * Les documents de la consultation sont disponibles par voie électronique sur la plate-forme de dématérialisation (http://www.marches-publics.gouv.fr) sous la référence publique "SAC SPM 01-2016", après avoir installé les pré-requis techniques et avoir pris connaissance du manuel d'utilisation ; Conditions de remise des offres ou des candidatures : * Si plusieurs offres sont successivement transmises par un même candidat, seule est ouverte la dernière offre reçue, par voie électronique ou sur support matériel, par le maître de l'ouvrage dans le délai fixé pour la remise des offres. Les autres documents sont retournés au candidat sans être ouverts ; * Si plusieurs offres électroniques sont successivement transmises par un même candidat, seule est ouverte la dernière offre reçue, L'offre rejetée est effacée des fichiers du pouvoir adjudicateur sans avoir été lue. Le candidat en est informé. * La copie de sauvegarde, prévue à l'article 41 III du décret n° 2016-360 du 25 mars 2016, doit être placée dans un pli scellé comportant la mention lisible "copie de sauvegarde". * Les candidatures ou les offres dans lesquelles un programme informatique malveillant serait détecté par le pouvoir adjudicateur ne feront pas l’objet d’une réparation, le cas échéant, la copie de sauvegarde sera ouverte. Si cette dernière comportait elle aussi un programme informatique malveillant, les candidatures ou les offres seront réputées n'avoir jamais été reçues * Les offres seront transmises obligatoirement par échange électronique sur la plate-forme de dématérialisation (http://www.marches-publics.gouv.fr) sous la référence publique "01-2016", suivant les modalités précisées dans le règlement de la consultation. PROCEDURES DE RECOURS Instance chargée des procédures de recours et auprès de laquelle des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours : Nom de l'organisme : Tribunal Administratif de Saint-Pierre et Miquelon Adresse : BP:4200 Code postal : 97500 • Ville : Saint-Pierre et Miquelon • Téléphone : 0508411030 Précisions concernant le(s) délai(s) d'introduction des recours : * Référé précontractuel : depuis le début de la procédure de passation jusqu’à la signature du contrat (article L551-1 du Code de Justice Administrative) ; * Référé contractuel : 31 jours à compter de la date de publication de l'avis d'attribution du marché (article L551-13 à L551-23 et R5517 à R551-10 du Code de Justice Administrative) ; * Recours pour excès de pouvoir : dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision de rejet (articles R421-1 à R4213 du Code de Justice Administrative) ; * Recours de plein contentieux : dans un délai de 2 mois à compter de l'accomplissement des mesures de publicité concernant l'attribution du marché. DATE D'ENVOI DU PRESENT AVIS A LA PUBLICATION : 07 juin 2016 ADRESSES COMPLEMENTAIRES Adresse à laquelle les documents peuvent être obtenus : Nom de l'organisme : Secrétariat du service de l'Aviation Civile de Saint-Pierre et Miquelon Adresse: Aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche BP 4265 Code postal: 97500 • Ville: Saint-Pierre

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Bibliothèque

À l’occasion des Célébrations 2016, nous vous proposerons chaque semaine un document ••• relatif à notre histoire. L’équipe de la bibliothèque

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Bibliothèque-Médiathèque de Saint-Pierre

Site : http://www.biblispm.com Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40 Mél : bibliotheque-mediatheque@cheznoo.net

Downton Abbey : l’intégrale de la série, les 6 saisons Julia Fellowes Universal DVD Fiction, 52 épisodes

De 1912 à 1926 à Downton Abbey (Angleterre), nobles et domestiques assistent à l’évolution de la société surtout après la Première Guerre mondiale : émancipation des femmes, syndicalisme, essor du parti communiste, baisse des revenus des aristocrates… Un décor impressionnant, une reconstitution historique soignée, des personnages interprétés avec justesse, des dialogues savoureux sont les atouts de cette série britannique qui connaît un succès international. •

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Des bateaux et des hommes : Construction navale à Saint-Pierre et Miquelon Jeanne Lahiton-Poirier SRP Roger Guichot Documentaire 2002

Madame Jeanne Lahiton-Poirier issue d’une famille de constructeurs de goélettes et de doris a consacré cet ouvrage à l’histoire de la construction navale dans nos îles et aux métiers qui s’y rattachent : calfats, forgerons, voiliers, poulieurs …. Ce livre, résultat de plusieurs années de recherches, comporte des photographies issues de collections privées ainsi que des reproductions de documents d’époque, dont le plus ancien date de 1793. • Rubrique animée par Josée Gautier

DIRE, NE PAS DIRE

A C A D E M I E F R A N C A I S E Fondée en 1634 par Richelieu, l’Académie française a pour principale mission l’établissement d’un dictionnaire de référence dont la neuvième édition est en cours. En 2011, l’Académie a ouvert sur son site Internet la rubrique interactive « Dire, ne pas dire ». Un florilège des réponses données aux interrogations des internautes vient de paraître aux éditions Philippe Rey.

Habitat au sens logement Le nom habitat peut désigner le territoire où vit telle ou telle espèce végétale ou animale : la montagne est l’habitat naturel du chamois et de l’edelweiss. Il désigne aussi un mode d’occupation de l’espace par des groupes humains (un habitat rural, urbain ; un habitat groupé, dispersé) et, enfin, l’ensemble des conditions d’habitation d’une population (une aide gouvernementale pour l’amélioration de l’habitat). Mais on ne doit en aucun cas lui donner un sens concret et en faire un synonyme de logement, d’habitation, de maison, etc. On dit : Un appartement, un logement somptueux, délabré Vivre dans une pauvre demeure On ne dit pas : Un habitat somptueux, délabré Vivre dans un pauvre habitat

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inéma

POUR VOIR LA VIE EN GRAND iné ma passion chaque jeudi à 20 h 30

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L’histoire : « L’hiver durait depuis 80 000 ans lorsque, en un temps très bref, une forêt immense recouvre tout le continent. Une nouvelle configuration planétaire et tout est bouleversé. Le cycle des saisons se met en place, le paysage se métamorphose, la faune et la flore évoluent. L’histoire commence… À un interminable âge de glace succède une forêt profonde et riche puis, sous l’impulsion d’hommes nouveaux, une campagne riante. Les Saisons est une épopée sensible et inédite qui relate la longue et tumultueuse histoire commune qui lie l’homme aux animaux.»

Pour Voir la vie en grand : Après « Océans » et « Le peuple migrateur », Jacques Perrin et Jacques Cluzaud plongent au cœur d’un monde sauvage, celui de la forêt. Mais filmer des animaux en liberté, la chose n’est pas toujours simple, il faut gagner la confiance de l’animal et c’est un travail de tous les jours car « les animaux ne connaissent ni les vacances ni les week-ends. » Quand vous avez cette confiance, il faut capter tous les instants de vie : « saisir une attitude, un regard qui, dans les situations les plus diverses, sauront faire naître en nous une émotion créatrice non seulement de compassion mais surtout d’empathie avec la faune sauvage. » Doté d’un budget de 30 millions d’euros, « les saisons » a demandé le meilleur de la technique et du savoir-faire pour atteindre une certaine idée de la perfection. Des images fortes, peu de commentaire, la nature à l’état pur, si on entend au loin de la musique, c’est une nouvelle fois le travail remarquable de Bruno Coulais qui est à l’œuvre la musique est souvent perçue dans le lointain comme des chants parmi les sons de la forêt. Elle colore la bande-son avec une certaine mélancolie. Jacques Perrin, décidément aura tout connu depuis plus de 50 ans au cinéma, il fut un jeune premier remarquable, « La fille à la valise », un producteur remarqué, « Z », puis un acteur confirmé « La crabe-tambour » jusqu’à devenir un réalisateur estimé pour son ambition à montrer les beautés de la nature. Impressionnant, un hymne à la nature et aux animaux, « Les saisons » est un spectacle pour les yeux et le cœur, un film à voir en famille. Alors, ne ratez pas ce rendez-vous voir la vie en grand ! • Cédric Lebailly

Espace éco-citoyen

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La presse en parle :

Il faut améliorer la disponibilité des pièces détachées, allonger la garantie légale de conformité des produits, transformer nos usages.

www.developpement-durable.gouv.fr

Pour Studio Ciné Live : « Un hymne à une nature qui enchante et revigore. » écho des caps n° 1449 • jeudi 16 juin 2016

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des marées Juin 2016 Les jours croissent 17 minutes MERS BASSES

Urgence médicale

Gendarmerie

Sapeurspompiers

Pharmacies de Garde du lundi 13 juin. 9 h au lundi 20 juin. 9 h Pharmacie CHFD 41 47 47

du lundi 20 juin. 9 h au lundi 27 juin. 9 h Pharmacie SPM 55 28 02

MERS PLEINES

Samedi 18 - St Léonce 01:46 13:39 07:57 20:16 Dimanche 19 - Fête des pères 02:26 14:12 08:36 20:55 Lundi 20 - St Silvère 03:00 14:46 09:12 21:32 Mardi 21 - SS. Gino et Rodolphe 03:32 15:24 09:50 22:11 Mercredi 22 - St Alban 04:05 16:06 10:29 22:51 Jeudi 23 - Ste Audrey 04:42 16:50 11:09 23:32 Vendredi 24 - St Jean-Baptiste 05:22 17:37 11:52 Samedi 25 - SS. Prosper et Salomon 06:05 18:29 00:14 12:37 Dimanche 26 - St Anthelme 06:51 19:26 00:59 13:26

≥ Avis CISPM Avis est donné de la constitution en date du 02.06.2016 d’une société présentant les caractéristiques suivantes : FORME : SAS DENOMINATION : CISPM CONSEIL ET GESTION SIEGE SOCIAL : 52 rue du Maréchal Foch, BP 1025, 97500 Saint-Pierre OBJET : L’intermédiation en opération de crédit, l’intermédiation en opération d’assurances, la gestion pour le compte de tiers de parcs locatifs, l’acquisition, la construction, la rénovation de biens immobiliers aux vues de leur mise en location, la gestion locative de son propre parc immobilier. DUREE : 99 années CAPITAL : 10.000 euros PRESIDENT : Madame Annick Girardin, demeurant route de la Cléopatre, 97500 Saint-Pierre-et-Miquelon COMMISSAIRES AUX COMPTES : Le cabinet SOFIDEEC SPM, Baker Tilly, 1 rue des Basques, BP 4247, 97500 Saint-Pierreet-Miquelon, commissaire aux comptes titulaire, Le cabinet SOREL, 59 rue de la Boetie, 75008 Paris, commissaire aux comptes suppléant. ADMISSION AUX ASSEMBLEES ET DROIT DE VOTE : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. AGREMENT : Les actions ne peuvent être cédées y compris entre associés qu’avec l’agrément préalable de la collectivité des associés statuant à la majorité des voix des associés disposant du droit de vote. IMMATRICULATION : au RCS de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Vil e de Saint-Pierre

Numéros utiles

Mairie standard : 41 10 50 Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65 Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18 Traitement des Eaux : 41 41 76

Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Fondateur Albert Pen Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Co-directeur de la publication Sébastien Durand

Rédacteur en chef Jean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91 redaction.echo@msp975.fr

Photographe et rédacteur Jean-Christophe L’Espagnol photographe.echo@mairie-stpierre.fr

Infographiste Steve Yon : 05 08 41 10 95 infographie.echo@msp975.fr

Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93 imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90 secretariat.echo@msp975.fr

Collaboration Jean-Luc Drake (Photographe) jean-luc.drake@cheznoo.net

Journal en ligne www.mairie-stpierre.fr

Pour nous joindre L’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 Tirage 2 800 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

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Au programme • 09.00 : Saint-Pierre-et-Miquelon, la nature à l’état sauvage (de Lionel Boisseau), à la rencontre des phoques, baleines à bosse et autres rorquals qui constituent la faune de ce territoire ultramarin original : le seul situé en eaux froides ! • 10.55 : 100 % Acadiens, ces Français d'Amérique du Nord (de Lionel Boisseau). Ils sont quatre millions ! Qui sont ces Français partis OutreAtlantique il y a trois siècles et que l'on confond aujourd'hui avec leurs voisins québécois ? • 11.45 : Allons enfants de Saint-Pierre-et-Miquelon (de Lionel Boisseau), un documentaire qui conte les destins de jeunes Saint-Pierrais dépositaires d'une identité ultramarine partagée entre l’Amérique du Nord et la métropole. • 12.40 : Annick, pirate de l'espoir (de Sylvie Koffi et Shaman Dolpi). Gros plan sur le parcours improbable d'Annick Girardin, secrétaire d'état au Développement et à la Francophonie : fille de marin et mère à 15 ans. L'archipel giflé par les vagues et soufflé aux quatre vents, entouré de brume, est l'autre personnage du film. • 16.50 : La Veuve de Saint-Pierre, le film de Patrice Leconte. © France Ô

• 18.40 : Passion Outremer Grand format : Saint-Pierre-et-Miquelon, un petit bout de France en Amérique • 20.30 : Le Caillou dans la chaussure des grands écho des caps n° 1449 • jeudi 16 juin 2016

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© Chantal Briand

Une mission conduite par Eco-Emballages à Saint-Pierre pour lancer le tri étendu aux emballages légers

De gauche à droite : Martin Detcheverry, Adjoint au Maire ; Johann Leconte, Directeur Relations Élus locaux et Associations à Eco-Emballages ; Denez L’Hostis, Président de France Nature Environnement ; Catherine Vautrin, Députée de la Marne ; Karine Claireaux, SénateurMaire ; Ismaël Neyme, Directeur des Relations Institutionnelles à EcoEmballages ; Delphine Bataille, Sénatrice du Nord ; Alexandre Mora, Président de DEXTERA.


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