Sommaire Introduction 7
Le pays 8 les hauts et les bas
Où est-ce maintenant ? 10
Saül devient roi 34
Ézéchiel à Babylone 64
vers 1051 av. JC
598-571 av. JC
David en fuite 36
Le retour des exilés 66
vers 1020-1011 av. JC
L’accession au pouvoir de David 38 vers 1011-1004 av. JC
les régions bibliques aujourd’hui
Identifier les lieux 12
Le royaume de David 40
le berceau de la civilisation
Abraham s’en va vers l’Ouest 16
La révolte des Maccabées 72
vers 971-931 av. JC
Salomon et le Temple 44 vers 968-961 av. JC
Jacob revient au point de départ 18
vers 930-925 av. JC
vers 1900-1800 av. JC
De l’Égypte au Sinaï 22 vers 1440 av. JC
Prêts pour l’invasion 24 vers 1440 av. JC
Josué conquiert Canaan 26 vers 1400 av. JC
Israël occupe le pays 28 vers 1400-1300 av. JC
L’époque des Juges 30 1250-1050 av. JC
L’empire d’Alexandre 70
Le royaume de Salomon 42
Le royaume se sépare en deux 46
Le voyage de Joseph en Égypte 20
536-432 av. JC
336-323 av. JC 323-162 av. JC
vers 2050 av. JC
vers 1950-1870 av. JC
La Jérusalem de Néhémie 68
vers 1004-971 av. JC
dresser une carte de la bible
Au commencement… 14
539-432 av. JC
Conflits entre Israël et Juda 48
174-150 av. JC
Les rois hasmonéens 74 168-37 av. JC
L’arrivée des Romains 76 64-55 av. JC
L’arrivée au pouvoir d’Hérode le Grand 78
vers 930-880 av. JC
40-31 av. JC
Akhab et Élie 50
Hérode construit son royaume 80
vers 860-852 av. JC
31-4 av. JC
Élisée et l’ascension de Jéhu 52
Après Hérode 82
vers 855-796 av. JC
4 av. JC-6 ap. JC
Entrée des Assyriens 54
Jésus : sa naissance et son enfance 84
934-609 av. JC
Conflits et expansion 56 841-739 av. JC
Les derniers jours d’Israël 58 743-721 av. JC
Le temps des prophètes 60 Hézéchie seul debout, 716-687 av. JC
Les Philistins et les Moabites 32
Babylone et Juda 62
1050-980 av. JC Ruth et moab, vers 1100 av. JC
la montée de Babylone, 626-605 av. JC la chute de Juda, 605-587 av. JC
vers 6 av. JC-4 ap. JC
Jésus commence son ministère 86 vers 30 ap. JC
Sur la route avec Jésus 88 31-32 ap. JC
Jérusalem au temps de Jésus 90 33 ap. JC
Le second Temple 92 20 av. JC-70 ap. JC
La première révolte des Juifs 118 65-70 ap. JC
La géographie du Temple 94 20 av. JC-70 ap. JC
La propagation de la foi 120 40-100 ap. JC
Jésus entre à Jérusalem 96 pâque, 33 ap. JC
Index 122
Jésus arrêté, interrogé et exécuté 98
Bibliographie 126
PÂQUE, 33 ap. JC
Apparitions de Jésus ressuscité 100 33 ap. JC
L’Évangile se répand 102 33 ap. JC
Saul et Pierre 104 34-45 ap. JC
Les premiers voyages de Paul 106
46-49 ap. JC la mission en Galatie, 48–49 ap. JC
Paul en Grèce 108 49-52 ap. JC
Paul à Éphèse et Corinthe 110 53-56 ap. JC
Le voyage de Paul à Jérusalem 112 56-57 ap. JC
Le voyage final de Paul à Rome 114 59-60 ap. JC
Paul arrive à Rome 116 printemps, 60 ap. JC
Remerciements 128
Introduction L
a Bible est un livre qui déborde d’informations géographiques. Villes et villages, vallées et rivières, anciennes routes et pistes dans le désert – la Bible est un livre rempli de noms de lieux. Pourtant c’est généralement des informations sur lesquelles nous faisons l’impasse. Tous ces noms compliqués aux sonorités étranges, tous ces itinéraires et ces frontières : il faut passer vite pour en arriver à l’histoire, la vraie. Les détails géographiques peuvent, il est vrai sembler fortuits, ou paraître préserver d’anciennes traditions ou connaissances qui, bien qu’intéressantes, ne sont pas essentielles au message. Mais regardez de plus près et vous verrez que souvent la géographie a son importance : elle ouvre sur les histoires de la Bible et sur la vie de ses héros une fenêtre qui les révèle sous un autre angle et met en lumière leur relation avec Dieu. Quand, par exemple, nous voyons jusqu’où Paul était prêt à voyager pour l’Évangile, ou que nous comprenons que l’endroit où Isaac devait être sacrifié serait plus tard le site du Temple ; quand nous recréons les derniers trajets de Jésus, courts et précipités, dans les rues étroites de Jérusalem, ou imaginons les exilés judéens blottis près du canal au sud de Babylone – cela change notre relation à l’histoire et aux événements. Cela les transforme, de simples histoires, en événements tangibles ; cela aide à restaurer la réalité. Là est peut-être la raison clé pour laquelle la Bible comporte tant d’informations géographiques : il s’agit, affirme-t-elle, de personnes réelles, dans des lieux existants. Les noms de lieux, les routes et descriptions physiques de la Bible ne sont donc pas vraiment fortuits ou arbitraires. Ils font partie du message : évidence d’époques et de dates
qui enracinent les histoires de la Bible – littéralement – dans le monde qui les entoure. La plupart des informations recueillies sur ces endroits provient de la Bible ellemême. Il ne s’agit pas de lieux qui se placent haut sur l’échelle de Richter des événements mondiaux. En fait, la Palestine elle-même a toujours été une région de passage, un endroit que les gens « traversaient ». Dans les temps anciens, elle se situait sur la route entre les deux grands centres de civilisations qu’étaient l’Égypte et la Mésopotamie. C’est pourquoi tant d’armées l’ont traversée : Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, Grecs, Romains ; ce n’est pas que le pays lui-même leur importait tellement ; ils se déplaçaient simplement régulièrement. Il faut dire que, à part pour quelques brèves décades sous les règnes de David et Salomon, la Palestine ne fut jamais une nation puissante. Pendant la majeure partie de son histoire, elle a été dominée par des empires étrangers. Et pourtant ce trou perdu, cette région de passage, a joué un rôle clé dans l’histoire. Pourquoi ? Parce que c’est le pays du Livre, le pays de la Bible. J’ai toujours adoré les cartes. Lues correctement, les cartes sont davantage que des descriptions topographiques ou des tracés ; elles peuvent être des indices de l’histoire, des fenêtres sur des cultures et des époques différentes ; des promesses d’aventures. C’est ce que ce livre sera, j’espère. S’il nous aide à voir les histoires de la Bible sous un jour nouveau, et ouvre nos yeux sur la réalité de ses événements, alors pour nous aussi le pays de la Bible pourra être un passage vers une autre destination.
Nick Page Approx. 51° 47’ N ; 1° 22,5’ O
7
Le pays
Les hauts et les bas
V
Sidon
8
Garizim 790 m
Mont des Oliviers 818 m
Jourdain
Tirça
Samarie Sichem Joppé
Jéricho
Bethléem
e
Jérusalem Mer Mort
Gaza
GALAAD
Hébron
Madeba Divôn
Arad AB
NÉGUEV
A
Lakish
PHÉ
Ashdod Ashqélôn Eqrôn
LAH
Guèzèr
Silo
Béthel
CÎN Qadesh-Barnéa
Ville de l’Ancien Testament Ville du Nouveau Testament
0
Sinaï/Horeb 2 286 m
Nébo 817 m
Beth Shéân
Meguiddo
Césarée
Monter… les hauteurs des principales montagnes de la Bible. Tabor 575 m
Césarée de Philippe
BASHÂN Capharnaüm GALILÉE Nazareth
Dor
Une comparaison des montagnes
Carmel 525 m
Dan
Béer-Shéva
La plupart du temps, les voyageurs se déplaçaient à pied ou sur un âne. Une lettre d’Hammourabi, dirigeant de Babylone de 1792 à 1750 av. JC, ordonnait à un officier de voyager jour et nuit pour aller de Babylone à Larsa en deux jours. C’est une distance de 193 km, ce qui indique une vitesse moyenne de 4 à 5,5 km à l’heure, sur ce qui était probablement une route en bon état pour l’époque. Sur les routes romaines au temps du Nouveau Testament, les déplacements n’étaient qu’un peu plus rapides. Un voyageur sur une route de qualité raisonnable pouvait atteindre entre 24 et 32 km par jour à pied, et 40 à 48 en chariot ou en charrette (qui n’allaient pas beaucoup plus vite : Philippe n’a eu aucun mal à rattraper l’Eunuque éthiopien en Actes 8,29-30). Sur de courtes distances, un cheval ou une charrette pouvaient aller beaucoup plus vite. Voyager par voie de mer était plus rapide. Si le vent était favorable, on pouvait parcourir 80 à 160 km en une journée. Le vent avait une influence prépondérante : le trajet de Rome à Alexandrie pouvait prendre de 10 à 21 jours par vent arrière. Pour le retour, avec le vent de face, jusqu’à deux mois ou plus. C’est l’ancien équivalent des vents arrière en avion.
Damas
Mont Hermon
Haçor
Akko
Guérar
Se déplacer
LIBAN
Tyr
SHÉ
oilà un pays d’extrêmes. Le mont Hermon au nord s’élève à quelque 2800 m, tandis que la Mer Morte, l’endroit le plus bas sur la terre, est presque à 425 m sous le niveau de la mer. Les voyageurs sur la voie romaine de Jérusalem à Jéricho descendaient de 670 m au-dessus du niveau de la mer à 250 m endessous en l’espace de 22,5 km seulement. La « Terre promise » était un pays de hauts et de bas – dans tous les sens du terme. C’était aussi un petit pays. La longueur d’Israël dans l’Ancien Testament, par exemple, depuis Dan au nord à Beersheba au sud, n’est que de 260 km. Et à son plus large, de Qenath à la frontière est du territoire de la tribu de Manassé, à Dor sur la côte ouest, elle n’excède pas 161 km. Même lors de sa plus grande expansion, sous les règnes de David et Salomon, le royaume n’a atteint que 320 km de long.
AR
Ebal 940 m
Hermon 2 814 m
100 km
Liban 3 088 m
Tu es Moïse. Avec une grande échelle. En Deutéronome 34, Moïse se rend sur le sommet du mont Nébo où lui est dévoilé le pays devant lui. (Ce devait être une vision de Dieu, puisqu’on ne peut pas physiquement voir la « Mer de l’Ouest » du mont Nébo. Ou peut-être avait-il un escabeau très très haut). Derrière lui se trouvait la région montagneuse de Galaad. S’il regardait devant lui, ou autour de lui, que pouvait-il voir ? 1. Vers le nord, il y a une région de montagnes et de collines, culminant au mont Hermon. Les neiges y fondent chaque printemps pour alimenter le Jourdain qui serpente à travers le centre du pays. 2. Vers le nord-ouest, nous voyons, par-delà la cité de Jéricho, la ligne de montagnes qui sépare la plaine côtière de la Galilée et qui se termine avec le mont Carmel, dominant la Méditerranée, ou Mer de l’Ouest.
1 2
Vous êtes ici
3
4
3. Puis l’ouest. Là, nous commençons par voir, très loin au-dessous de nous, la Mer Morte, dans laquelle se jette le Jourdain. La Bible l’appelle la Mer de Sel (Genèse 14,3 ; Nombres 34,12) ou la Mer d’Araba (Deutéronome 3,17 ; Josué 3,16). Au-delà, au-dessus de ses rivages occidentaux, s’élève le « pays des collines », les monts de Juda, une chaîne de montagnes qui part du Néguev et s’étend jusqu’au pays de Canaan. Les villes au long de cette chaîne font partie des plus importantes de la Bible : Hébron, Jérusalem, Béthel, Silo, Sichem. Si nous pouvions voir la vision de Moïse (ou si notre échelle était assez longue), nous pourrions voir, au-delà, une étendue de pâturages, que l’Ancien Testament appelle la Shephelah, le bas-pays, renommé pour la richesse de son agriculture, de ses vignes et de ses champs. Et au-delà encore, la plaine côtière, territoire philistin, où les ports maritimes donnent accès à la Méditerranée. 4. Enfin, tournons-nous vers le sud-ouest, où nous voyons le Néguev (traduit simplement par « sud » dans certaines versions de la Bible), et, plus loin, la brume de chaleur scintillante du « désert », où passent la route vers l’Égypte et celles du sud vers le Sinaï. Un petit pays, donc ; mais à l’intérieur, une large diversité de paysages. C’était là le pays que Dieu donna à Moïse et à son peuple.
1000 mètres Jérusalem Mer Méditerranée
niveau de la mer Mer Morte
0
100 km
Bulletin météo Quelques informations sur les noms Ce pays a eu beaucoup de noms dans la Bible. D’abord Canaan, il devient Israël, pour se séparer en deux (Israël au nord et Juda au sud). Sous les Romains, il devient la Judée puis la Palestine. Il abrite aujourd’hui l’état d’Israël et les Territoires palestiniens. Comment l’appeler ? Généralement, quand je parle de la région, j’emploierai le terme « Palestine ». Si cela convenait aux Romains, cela peut me convenir aussi.
Presque tout le pays est subtropical, avec de longs été secs et une courte saison humide l’hiver. Dans le passé, les montagnes du nord : Carmel, Galilée supérieure et nord de la Samarie, étaient assez fortement boisées, mais à l’heure actuelle seule une bande étroite près de la Méditerranée bénéficie d’une pluviosité assez intense. Cela signifie que l’eau a toujours été rare et précieuse. De nos jours, elle est contrôlée grâce à des systèmes d’irrigation sophistiqués : au temps de la Bible, les puits et les oasis avaient une extrême importance, et l’eau était conservée précieusement dans des citernes souterraines. 9
Où est-ce maintenant ?
Les régions bibliques aujourd’hui
L
’action de la Bible se situe principalement autour de la Méditerranée et dans la région que les historiens appellent le Proche Orient ancien. (Aujourd’hui, cette région est appelée Moyen-Orient par les journalistes.) Cette carte met en évidence la variété des noms mentionnés dans la Bible, ainsi que quelques références bibliques.
Dalmatie
Rome
2 Tim 4,10
Actes 28,14
MACÉDOINE ALBANIE
ITALIE
Philippes
Actes 16,12
GRÈCE
Nicopolis Titus 3,12
Éphèse
Actes 18,19
Corinthe
Athènes
1 Cor 1,2
Actes 17,15
Malte
Actes 28,1
Crète
Actes 27,7
Tarsis
1 Rois
Espagne
Rom 15,24
Une vue générale du forum du Campodoglio, à Rome.
Les
10
Cyrène
Matt 27,32
pays bibliques aujourd’hui
Les endroits mentionnés dans la Bible appartiennent aujourd’hui à quinze états modernes différents. Les grandes cités de Ninive et de Babylone sont des ruines en Iraq moderne ; les villes où Paul a marché sont en Turquie, en Grèce et en Italie ; la reine de Saba venait probablement d’une région du Yémen, tandis que Tarsis était peut-être sur la côte espagnole. Jérusalem est encore en Israël, mais l’état actuel est très différent de celui où marchait Jésus. Certaines cités comme Jéricho ou Rome sont toujours prospères ; beaucoup d’autres sont tombées en ruines.
BULGARIE
LIBYE
0
300 km
Dans le delta du Nil en Égypte, des fermiers et leurs animaux traversent un pont sur un canal près du fleuve.
Restes d’édifices dans la rue des Curètes, à Éphèse, en Turquie.
GÉORGIE
AZERBAÏDJAN ARMÉNIE Ararat
Gen 8,4
TURQUIE Lystre
Actes 16,1
Colosse
Tarse
Col 1,2
Actes 9,30
Harrân
Gen 12,4
Antioche
Ninive
Actes 6,5
Chypre
SYRIE
Acts 13,4
Gen 10,11
IRAN
Damas
Sidon
2 Rois 5,18 Actes 9,19-27
Josué 19,28 Marc 3,8
IRAQ
Suse
Esther 1,2
Joppé
Jonas 1,3
Babylone
Jérusalem
Gen 10,10
Josué 15,63
Our
ISRAËL
Gen 12,3
JORDANIE Ramsès
Nom 33,3
ARABIE SAOUDITE
Saba
1 Rois 10,1
ÉGYPTE Mt Sinaï
Exode 19,18
Téma
Job 6,19
À Ur (Iraq moderne), le grand temple, maintenant restauré, était dédié au Dieu Nanna. Il fut construit vers 2100 av. JC par le roi Ur-Nammu. 11
Identifier les lieux
Dresser une carte de la Bible
L
a plus grande difficulté pour dresser une L’archéologie carte des lieux de la Bible est de trouver L’archéologie est l’investigation des cultures et civilisations où ils étaient ! du passé, telles qu’elles sont révélées par les constructions humaines : édifices, outils et inscriptions. Certaines villes, comme Jérusalem, Rome et La recherche archéologique moderne en Palestine et au Jéricho, ont survécu des milliers d’années, et leur Proche Orient ne date réellement que du XIXe siècle. C’est localisation n’est pas un problème ; mais la Bible en 1890, par exemple, que Flinders Petrie identifie pour la mentionne des centaines de sites qui, même bien première fois les nombreux tells qui parsèment le paysage, accumulation de débris des anciennes villes. connus à l’époque, ont depuis complètement De nos jours, l’archéologie est une science sophistiquée. Elle révèle principalement quatre genres d’évidences : disparu : non seulement les lieux obscurs – par architecture (édifices murs…), objets (outils, récipients…), exemple, personne ne sait avec certitude où était différentes sortes de dépôts (cendres, débris de construction…) et de sols (terre battue, pavés, surfaces de le mont Sinaï ; mais aussi les lieux vraiment rues…). Tout cela indique aux archéologues de quel genre anciens de l’Ancien Testament – Emmaüs, d’endroit il s’agit. mentionné dans le Nouveau Testament, n’a Quelquefois on trouve des évidences directes – inscriptions jamais été identifié formellement. Comment alors avec le nom du lieu, par exemple. Une autre trouvaille hautement utile : les pièces de monnaie, qui fournit des savoir où ils se trouvaient ? Comment mettre ces dates. Ou bien on recherche un type de destruction qui peut correspondre à une description biblique. endroits sur une carte ? Tels qu’ils sont
Les archéologues divisent l’histoire biblique en périodes distinctes. Selon les vestiges, les différentes strates des tells et d’autres excavations peuvent être attribuées à différentes périodes.
Les sites de la plupart des villes et villages sont marqués par des monticules appelés « tells ». Un tell est une butte artificielle qui contient les restes d’une ville ou un village. Les ruines sont accumulées les unes sur les autres – souvent le résultat d’un conflit, un incendie ou un tremblement de terre, ou simplement d’une démolition – pour former plusieurs strates. Cela permet aux archéologues de dater ces niveaux grâce aux vestiges qu’ils y trouvent.
Romains
Période h el
: 37 av-3
lénistique
24 ap. JC
: 330-37 av. JC /Perse : 58 7-330 av. JC Âge du Fe r 2 : 1000-5 87 av. JC Âge du Fe r 1 : 1200-1 000 av. JC Âge du Br onze Réce nt : 1550-1 200 av. JC Âge du Bro nze Moye n : 2200-1 550 av. JC Âge du Bro nze Ancie n : 3300-22 00 av. JC Chalcolith ique : 4000 -3300 av. J C Niveau de sol d’origin e PÉRIODE ARCHÉO LOGIQUE
Babylone
12
elà t au-d ent e m a t es eau T ts Nouv amen s Test e l e r Ent elà Juda t au- d ël et a r s I Exil e : s divisé umes a y o sraël R fié d’I i n u ume Roya e quêt de t Con e e t Exo d Exo pte e y g É en vage Escla s arche Patri
ÉVÉN
IBLIQ TS B N E EM
UES
Anciens textes L’étude des écritures anciennes, appelée philologie historique, donne souvent des indices ou des détails qui aident à identifier les endroits. Évidemment, pour nous, le texte principal est la Bible elle-même. Nous avons vu, par exemple, que personne ne sait où se trouve exactement le mont Sinaï, mais la Bible nous dit qu’il faut « onze jours pour aller à pied du mont Sinaï à Qadesh-Barnéa par la route du mont Séïr » (Deutéronome 1,2). Cette indication nous donne au moins la région. Ensuite, nous pouvons utiliser la toponymie (voir à droite) et les traditions locales pour nous approcher du site probable. Parfois la description du lieu dans le texte confirme l’identification. Par exemple, l’Évangile de Jean précise que la piscine de Bethzatha, où Jésus guérit l’infirme, avait cinq portiques (Jean 5,1-15). Durant de nombreuses années, les experts ont mis en doute ce fait, parce que le site qu’ils avaient identifié comme Bethzatha n’avait que deux portiques. Mais les fouilles suivantes en ont révélé trois de plus. L’identité du site était donc confirmée – sans parler de l’exactitude des détails de Jean !
Edward Robinson
et les noms de lieux
En 1838, un homme appelé Edward Robinson se mit à voyager en Palestine afin de trouver les lieux mentionnés dans la Bible. Équipé uniquement d’un compas, d’un thermomètre, d’un télescope, d’un mètre ruban, d’une Bible, et d’une parfaite connaissance de l’arabe, il se déplaça dans le pays avec un compagnon, Eli Smith, en notant le nom des villages et des villes. Smith était sûr que les noms de lieux modernes porteraient les traces de leurs anciennes versions. C’est ce qu’on appelle la toponymie, l’étude des noms de lieux. Ainsi, il a trouvé un écho du village de Jérémie, Anatoth, dans un village appelé Anatha ; il a vu en El-Jib, Gabaon ; en Seilun : Silo ; en Mukhmas le site de la bataille de Mikmas ; et en Beitin, le site de l’ancien Béthel. Robinson eut tant de succès que toute carte de la Terre Sainte imprimée depuis son époque se fonde sur ses recherches. Il n’était pas archéologue, bien qu’il ait fait d’importantes découvertes. L’Arche de Robinson dans la vieille ville de Jérusalem, lui doit son nom. Robinson et Smith ont fait des émules. De 1872 à 1877, une équipe d’ingénieurs royaux de l’armée britannique ont couvert la région et compilé un Survey of Western Palestine (Atlas de l’ouest de la Palestine), un ensemble de 26 cartes couvrant tout le pays. Une des plus célèbres découvertes de Robinson est le tunnel d’Ézékias à Jérusalem. Il était envasé, mais cela ne l’empêcha pas de ramper avec un compagnon sur toute sa longueur. Il écrivit : « En plusieurs endroits, nous ne pouvions avancer qu’en nous allongeant et poussant avec les coudes. » Le Tunnel d’Ézékias, construit à la fin du 8e siècle av. JC, offrait à Jérusalem une source d’eau sûre dans le cas d’un siège éventuel de la ville.
La découverte de Lystre Pendant des siècles, la situation de Lystre, une des cités visitées par Paul lors de son premier voyage missionnaire, a été perdue. Les archéologues savaient à peu près où elle était, mais toute trace en avait disparu. En 1885, on découvrit un autel païen, encore en place, portant une inscription qui contenait le mot LVSTRA – Lustra – la version latine de Lystre. On n’a pas trouvé grandchose d’autre, mais au moins nous savons où elle se situe.
Carte du Survey de l’ouest de la Palestine, montrant la situation de Jéricho.
13
Au commencement…
Le berceau de la civilisation
O
n l’a appelé le berceau de la civilisation. C’est l’endroit où furent édifiées les premières cités, où l’écriture fut inventée, où la roue tourna en premier lieu. C’est là où apparut le gouvernement centralisé, où les premières lois furent écrites. On y trouve la genèse de l’agriculture, de l’astronomie et des mathématiques (sans parler de l’esclavage et de l’art de la guerre). Et, selon la Bible, c’était là que vivaient Adam et Ève.
Le Jardin d’Eden « Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, à l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. » (Genèse 2,8). Personne ne sait exactement où tout a commencé. (Eden était le nom de la région, et non du jardin seul.) Mais la Bible décrit quatre rivières qui le traversent : Pishôn, Guihôn, Tigre, et Euphrate (Genèse 2,8-14). La mention du Tigre et de l’Euphrate indique que c’était quelque part dans le Croissant Fertile. Il est intéressant que le jardin soit situé là où l’agriculture est née.
Le berceau des anciennes civilisations Le développement de la civilisation Dans la Bible, les descendants d’Adam et Ève sont le reflet du développement de la civilisation. Nous avons l’agriculture avec Caïn qui « cultivait le sol », et Abel, le berger. Hénok est un constructeur de cités, tandis que Yabal est nomade ; Youbal est le premier musicien ; et Toubal-Caïn le premier travailleur du métal (Genèse 4,2 ; 17, 20-22).
Le Proche Orient ancien, de l’est de la Méditerranée au Golfe Persique, a vu tous les empires importants depuis l’aube de la civilisation. Il est souvent divisé en quatre régions principales : Mésopotamie, Anatolie, Levant et Égypte. La Mésopotamie (Iraq moderne, Syrie et Iran) : territoire des empires perse, mède, babylonien et assyrien. L’Anatolie (Turquie moderne) : territoire des Hittites. Le Levant (Syrie, Liban, Israël, Palestine et Jordanie modernes) : territoires des Israélites, Phéniciens, Philistins, Moabites et beaucoup d’autres.
Mer Méditerranée
L’Égypte ancienne (Égypte moderne, bien sûr) : territoire des grandes dynasties de l’Égypte ancienne.
Memphis
Situation générale du Croissant Fertile Route traditionnelle de commerce 0
14
400 km
À
lire dans la
BiBle
genèse 1-10
c’est Une carte, mais pas comme aUJoUrd’hUi… Genèse 10 contient l’une des premières cartes du monde. Ce n’est pas, disons-le, une carte telle que nous les connaissons, mais elle décrit les peuples du monde connu : les descendants de Cham, Sem et Japhet, les trois fils de Noé, et leur assigne différentes régions. Identifier les divers dirigeants et leurs « fils » dans la liste n’est pas toujours facile, mais les territoires couvrent à peu près les régions suivantes :
JAPHET
SEM
Japhet : Anatolie, Grèce et Caucase.
CHAM
0
Cham : Égypte, Nubie et Afrique du nord (plus Canaan). Sem : Arabie, Mésopotamie. C’est de Sem que vient le mot « sémitique ». Abraham, habitant d’Ur, vient du pays de Sem.
500 km
le croissant Fertile
Tig r
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Harrân Alep
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Hamath
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Ninive h
Palmyre Damas Babylone Jérusalem
Our
Suse
Le terme « Croissant Fertile » fut inventé pour désigner la région où l’agriculture fut réellement développée. Arrosée par le Tigre et l’Euphrate, la région, avec son sol riche et fertile, forme une sorte de croissant – d’où son nom. Géographiquement, c’est une région hétérogène, avec des montagnes couvertes de neige et de larges plaines fertiles, ce qui permet une grande diversité d’espèces de flore et de faune. C’est dans le Croissant Fertile que sont nées les versions originales des plantes omniprésentes aujourd’hui : blé, orge, pois chiches, lentilles. On y trouvait quatre des cinq plus importantes espèces d’animaux domestiqués : vache, chèvre, mouton et cochon (le cinquième, le cheval, n’était pas très loin). Tout cela faisait de la région un endroit idéal pour que l’agriculture se développe, et avec elle les échanges, les outils et la technologie. En cultivant leurs terres pour se nourrir, les hommes ont fait apparaître beaucoup d’autres choses…
15
Abraham s’en va vers l’ouest
vers 2050 av. JC
L
a Bible nous dit qu’Abraham habitait un endroit appelé Our, mais quand Dieu l’a appelé, il vivait loin de là, à Harrân. De ce fait, bien que l’on décrive souvent Abraham comme un berger nomade, ses origines sont celles d’un citadin. Il allait devenir un « Araméen errant » (Deutéronome 26,5) mais il a commencé comme un enfant de la ville.
Le pays de Canaan En dehors de la Bible, le nom de Canaan apparaît pour la première fois sur des tablettes d’argiles datant de 2300 av. JC environ. Ces tablettes, trouvées dans les ruines de la cité d’Ebla en Syrie du nord dans les années 1970, mentionnent Canaan, et d’autres sites bibliques comme Sodome et Cevoïm, deux villes citées dans la guerre des rois (Genèse 14,1-16).
16
Dan 3
3
1
6
CANAAN
Hébron NÉGUEV
2
Jourdain
Un incident dans la vie d’Abraham nous montre qu’à l’Âge du bronze, un berger faisait plus que garder ses moutons. L’épisode de Genèse 14 est le plus ancien morceau d’« histoire militaire » dans la Bible. Il préserve les noms originaux de beaucoup de villes d’Israël : par exemple « Bèla, c’est-à-dire Çoar » (Genèse 14,2).
Qiryataïm (?)
Mer Morte
1. Les rois du nord envahissent le territoire, en suivant la route le long du plateau (Genèse 14,2).
Tamar
2. Après un affrontement dans la vallée de Siddim, à l’extrémité sud de la Mer Morte, ils pillent Sodome et Gomorrhe et retournent vers le nord, ayant capturé Loth (Genèse 14,8-12).
Qadesh Bataille Route d’invasion des rois du nord Poursuite et retour d’Abraham
0
Hébron
Les rois du nord
GALAAD
Çoar
Eil-Parân
5
4
Sichem Béthel
ÉGYPTE
Ham
4
Tadmor
Damas
Ashtaroth
Salem
Karkémish
Ougarit Hamath
GALILÉE
Vallée de Siddim
Our était une ville importante de Sumer, particulièrement active à l’époque d’Abraham (2000 av. JC). À l’origine, elle se situait sur l’Euphrate, mais le cours du fleuve s’est déplacé depuis. Le site est maintenant à Tel Muqqayyar, à 300 km environ au sud-est de Bagdad. Bien que mentionné une fois seulement dans la Bible, c’était un centre commercial très important, bénéficiant de forts liens d’échanges avec les pays du Golfe Persique et même de la vallée de l’Indus. Le site était occupé dès le milieu du cinquième millénaire av. JC, mais c’est entre 2600 et 2500 qu’Our a réellement prospéré, sous le règne de ses premiers rois, Mesanepada et Aanepada. Il est resté un centre religieux important jusqu’au règne de Nabonide, le dernier souverain babylonien (556-539 av. JC) pour ensuite tomber peu à peu dans l’oubli.
Harrân était aussi un centre d’échange important, décrit dans les textes des commerçants assyriens au dix-neuvième siècle av. JC comme un carrefour et centre de commerce. Il tient son nom du mot assyrien pour « grande route ». Il se trouve maintenant en Turquie, où il est appelé Eskiharran, ou « Ancien Harrân ».
Mer Méditerranée
LIB A N Damas
Our
Harrân
60 km
3. Abraham les poursuit et les attaque près de Dan. Les rois vaincus sont poursuivis au-delà de Damas (genèse 14,13-16). 4. Abraham fait demi-tour et rencontre Melkisédeq, roi et prêtre de Salem, la ville qui deviendra Jérusalem (Genèse 14,17-24).
À
lire dans la
Bible
GENèse 12-19
Le voyage d’Abraham jusqu’en Canaan
Au fil de la Bible : HÉBRON
1. Terah quitte Our avec sa famille pour se rendre en Canaan, mais s’établit à Harrân (Genèse 11,31-32).
En Canaan, Abraham s’établit finalement près des « chênes de Mamré à Hébron » (Genèse 13,18). Hébron est un lieu stratégique sur la crête des collines de Judée à plus de 1000 m au-dessus du niveau de la mer.
2. Dieu appelle Abraham à quitter Harrân pour aller en Canaan (Genèse 12,1-5). 3. En arrivant en Canaan, Abraham élève un autel près du chêne de Moré à Sichem (Genèse 12,6-7). 4. Abraham continue jusqu’à Béthel et le Néguev (Genèse 12,8-9).
2
5. Pendant une famine à Canaan, Abraham se rend en Égypte
Harrân (Genèse 12,10-20).
6. Abraham retourne à Béthel où Lot et lui se séparent. Loth va à Çoar, Abraham retourne à Hébron (Genèse 13,1-18). La tombe des Patriarches, qu’Hérode le Grand bâtit sur le site traditionnel de celle d’Abraham, Isaac et Jacob.
Trajets d’Abraham ph Eu
Mari
ra te
0
Babylone
400 km
Kish
537 av. JC : Hébron est recolonisé par des Juifs après l’exil (Néhémie 11,25)
Ourouk
1 Our
La destruction de Sodome et Gomorrhe
Mamré (?) Hébron
Mer Morte
Vers 27 av. JC Hérode le Grand construit une enceinte énorme sur le site traditionnel de la caverne de Makpéla
Les sites de Sodome et Gomorrhe n’ont pas été retrouvés, mais la plupart des chercheurs les placent au sud ou au sud-ouest de la Mer Morte.
Vers 1011 av. JC David règne à Hébron sept ans et demi (2 Samuel 2) Il y est sacré roi des douze tribus (2 Samuel 5,1-4)
100 av. JC : sous les Asmonéens, le gouverneur d’Hébron est Antipater, le grand-père d’Hérode le Grand 586 av. JC : Après la chute de Jérusalem, Hébron devient une cité édomite (iduméenne) Vers 976 av. JC Absalom, fils de David, utilise Hébron comme point de départ de son coup d’état (2 Samuel 15) Vers 1090 av. JC Samson dérobe les portes de Gaza et les apporte à Hébron (Juges 16,3) Vers 1400 av. JC Hébron est conquise par Josué (Josué 10,36-37). Elle devient une cité lévitique (21,11-13) et l’une des cités refuge (20,7 ; 21,13)
Arad
0
15 km
Çoar Gomorrhe (?)
ne
Sodome (?) Route d la mo e ntag
Les Anges arrivent pour détruire Sodome Loth et ses filles fuient à Çoar
Vers 2030 av. JC Abraham achète la caverne de Makpéla pour ensevelir Sara (Genèse 23)
MER MORTE
Vers 1990 av. JC Abraham meurt à Hébron et est enseveli avec Sara (Genèse 25,9-10)
Vers 1885 av. JC Isaac est enseveli à Makpéla (Genèse 35,27-29)
Mamré (?)
Hébron
17 0
20 km
Jacob revient au point de départ
D
vers 1950-1870 av. JC
ans les récits de la Genèse, les patriarches – les grandes figures paternelles de la nation – évitent généralement les villes. Ce sont des bergers nomades, dont les déplacements tournent autour des collines du centre de la Palestine, ou suivent la ligne de crête de Sichem à Hébron en passant par Béthel, puis en direction du Néguev, à Béer-Shéva. Ils deviennent bergers, mais leur origine reste les cités d’Our et Harrân, et le lien avec cette dernière surtout est resté fort, même après le départ d’Abraham vers le sud. Isaac, le fils d’Abraham, rencontre sa femme Rébecca dans la région (Genèse 24), et c’est à Harrân que Jacob s’enfuit quand il vole à son frère Esaü son droit d’aînesse et la bénédiction de leur père. À l’évidence, Harrân était encore, d’une certaine façon, chez eux.
Au fil de la Bible : BÉTHEL Béthel était un des lieux les plus saints dans l’histoire d’Israël. La plupart des chercheurs le placent à Tel Beitin, 13 km au nord de Jérusalem. Son nom signifie « maison de Dieu ». Vers 755 av. JC, Amos (3,14) et vers 725 av. JC Osée (10,15) prédisent la destruction de la ville Vers 852 av. JC, Élisée rencontre l’opposition près de la ville (2 Rois 2,23-25)
Vers 1230 av. JC, la prophétesse Débora vit près de la ville (Juges 4,5)
Vers 640-609 av. JC, Josias conquiert Béthel et détruit l’autel (2 Rois 23,15)
Vers 930 av. JC, après le schisme des deux royaumes, Jéroboam I place un veau d’or à Béthel pour servir d’alternative au Temple de Jérusalem (1 Rois 12,25-33) Vers 1200 av. JC, l’arche de l’alliance est à Béthel, gardée par Pinhas, petit-fils d’Aaron (Juges 20,26-28) Vers 1400 av. JC, Béthel est conquise par la maison de Joseph, durant l’occupation de Canaan (Juges 1,22-26)
Vers 1930 av. JC, Jacob voit dans un rêve une échelle qui relie la terre et le ciel ; Dieu promet à Jacob le pays de Canaan. Jacob nomme ce lieu Béthel (Genèse 28)
Région frontière Aux origines de l’histoire d’Israël, Béthel se trouve près de la frontière entre les tribus de Benjamin et Éphraïm. Après le schisme, la frontière entre Juda et Israël passe juste au sud de Béthel.
Vers 1910 av. JC, à son retour, Jacob prend le nom d’« Israël » à Béthel (Genèse 35) Vers 2090 av. JC, Abraham élève un autel à Béthel la première fois qu’il entre à Canaan (Genèse 12,8) Silo Frontière entre Israël et Juda Frontière entre Ephraïm et Benjamin
Aï Jéricho
18
0
1. La fuite désespérée loin de son frère mène Jacob d’abord à Béthel, où il voit en rêve une échelle dressée vers le ciel (Genèse 28,10-22). 2. De là, il continue vers le nord jusqu’à Harrân, où on le trompe pour qu’il épouse sa cousine Léa, alors que c’est Rachel sa sœur qu’il veut épouser (Genèse 29-30). Jacob passe vingt ans à Harrân, à travailler comme berger pour son beau-père et oncle Laban. 3. Lassé de ces contraintes, il décide de fuir et de retourner à Canaan (Genèse 31,17-21). 4. Laban le poursuit et le rattrape vers Galaad. Ils finissent par observer une trêve, et marquent cette paix incertaine d’un tertre de pierres à Galéed (Genèse 31,2255). 5. S’étant réconcilié avec Laban, Jacob a maintenant la tâche plus ardue de faire la paix avec son frère Esaü. Il continue vers Mahanaïm et, à la rivière Yabboq, il rencontre Dieu. C’est à Peniel que Dieu promet à Jacob un nouveau nom, un nom pour ses descendants et leur pays : Israël (Genèse 32). 6. Il traverse ensuite le Jourdain et se réconcilie avec Esaü (Genèse 32-33). 7. De retour à Canaan, Jacob s’établit d’abord à Soukkoth (Genèse 33,17). 8. Il vit ensuite avec ses enfants à Sichem, où sa fille Dina est violée par le prince ; ses deux fils massacrent les hommes de Sichem en représailles. Jacob retourne à Béthel (Genèse 34,25-29). 9. Quand Rachel meurt, elle est ensevelie à Bethléem (Genèse 35,14). 10. Finalement, Jacob revient vivre là où son père avait vécu, Hébron (Genèse 35,2729 ; 37,1-2).
Béthel
Jérusalem
Jacob : retour au point de départ
10 km
À
lire dans la
Bible
GENèse 25,19-35,29
DISTANCES (directes) Béer-Shéva – Béthel Béthel – Harrân Harrân – Galaad Galaad – Peniel
85 km
640 km
2
553 km
Haran
44 km
Peniel – Mahanaïm
1,5 km
Mahanaïm – Soukkoth Soukkoth – Sichem Sichem – Béthel
8 km
31 km
32 km
Béthel – Bethléem Bethléem – Hébron
25 km 22,5 km
Hamath
3 Tadmor
0
Sidon
40 km
Tyr
Jourdain
Damas
8 Sichem
6
5
Soukkoth
Peniel
7 4 Shechem
1 Béthel Lakish
Ramoth-de-Galaad
Peniel
Jéricho
Jérusalem
9
Jéricho Jérusalem Bethléem
Bethléem
10
Hébron
Hébron
Bér-Shéva
0
Aï
Béthel
Mer Morte
150 km d’Édom
19