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Février
Composer la Bible au plomb… un travail important dans tous les sens du terme.
Les Bibles arrivées de l’imprimerie Wyss sont prêtes à l’envoi, au début des années 1940.
En mai 1940, quand fut prise la décision d’éditer la Parole de Dieu, une double certitude remplissait le cœur de M. Alexander. D’emblée il était entendu que ces éditions seraient nouvelles, c’est-à-dire que l’on renoncerait absolument au procédé de la photocopie, qui est plus rapide, mais dont le résultat est combien moins satisfaisant; ensuite que ces éditions seraient aussi belles et dignes de la Parole divine que possible, et enfin que les éditions populaires seraient vendues sans aucun bénéfice. De fait, elles ont été vendues au-dessous de leur prix de revient. Et tout cela fut décidé en sachant qu’aucune provision financière n’était assurée. Tout dépendait de Dieu… et de la foi. Il s’agissait de couper les amarres et d’avancer en pleine eau!
Afin que Dieu ait le champ libre pour manifester sa puissance, il fallait renoncer d’emblée à tout intérêt personnel si légitime soit-il et à tout bénéfice. Il est évident que le produit des ventes devait immédiatement retourner au fonds d’édition. Ce fut donc une œuvre entièrement désintéressée, mais agissant avec la joie et la paix que donne le Dieu d’espérance. Que de fois M. Alexander n’a-t-il pas dit à ses collaborateurs ou dans les conférences qu’il donna ici et là sur l’œuvre d’édition: «Nous n’avons pas de fonds derrière nous, ils sont au-dessus de nous! Le président de notre conseil d’administration est sur le trône de la grâce!»
C’est pourquoi il était d’autant plus naturel de s’attendre à Dieu, et à lui seul. Cette attente n’a pas été déçue, bien au contraire!
«Ils n’ont pas cru à la parole de l’Eternel, ils ont murmuré dans leurs tentes, ils n’ont pas écouté l’Eternel.»
Psaume 106.24-25
«Ils ont murmuré dans leurs tentes.» Ce n’est pas encore le grave péché de la révolte, de l’apostasie ouverte; il s’agit de ce qui en est le début, de simples «murmures» étouffés, cachés peut-être, entendus seulement de Dieu, des murmures qui ne sont pas encore extériorisés, qui s’entendent seulement «dans les tentes». Mais ils ont tout de même été le point de départ de choses fatales dans l’histoire du peuple d’Israël. Dans la cour du sanctuaire on chante les louanges de Dieu, devant le public on témoigne pour le Seigneur, mais «dans les tentes» il y a murmures…
Murmures contre la situation, contre les circonstances de la vie. Pourquoi? Parce qu’on ne croit pas aux promesses du Seigneur, on ne l’écoute pas, on n’obéit pas à sa voix. Cependant, la situation qui nous trouble (non pas celle que nous nous sommes faite par incrédulité ou par désobéissance) n’est pas plus grande que Dieu. Il n’y est pas indifférent. Ecoutons seulement ce que dit sa Parole et obéissons… sans murmures. Si nous murmurons, même «dans nos tentes», Dieu l’entend et son Esprit est attristé. Sa Parole dit que «tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu» (Romains 8.28). Voilà le remède contre les murmures, voilà ce qui inspire les louanges de la foi!
Murmures contre tel ou tel… «dans notre tente». Pourquoi? Pourquoi blesser autrui par des pensées qui n’osent pas s’exprimer ouvertement? Pourquoi donner place, dans notre cœur de racheté, à la jalousie, à la rancune, à la haine, à des sentiments inspirés par celui qui est «menteur» et «meurtrier dès le commencement» (Jean 8.44)? Laissons celui ou celle qui est l’objet de notre ressentiment entre les mains du Seigneur. Et si l’on nous a fait du tort, disons-le à Dieu, ne murmurons pas!
Que son sang purifie notre cœur de tout murmure, que son Saint-Esprit nous vivifie et établisse en nous une source intarissable de louanges, comme l’exprime le Psaume 106.1, 48: «Célébrez l’Eternel, car il est bon! Oui, sa bonté dure éternellement… Et tout le peuple dira: ‘Amen, louez l’Eternel!’»
Exode 16.1-8; Nombres 14.1-38; 1 Corinthiens 10.10; Philippiens 2.14
«Les voies de l’Eternel sont droites. Les justes y marcheront, mais les rebelles y trébucheront.»
Osée 14.10
Il n’est dit nulle part dans la Bible que la vie chrétienne soit facile et que notre chemin nous soit montré longtemps à l’avance. Ce que Dieu dit clairement, en revanche, c’est qu’il appelle ses enfants à exercer leur foi et à apprendre à vivre de la Parole qui sort de sa bouche, tout en poursuivant leur route.
«Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie» (Jean 8.12). Le croyant sait d’avance – c’est chose entendue désormais – que les voies de l’Eternel sont droites, sûres et tracées par sa main. En y marchant, le juste demeure ferme et dans la paix. Ce qu’il ne comprend pas, il sait qu’il en aura un jour l’explication. Il ne cherche pas à se soustraire aux difficultés; il les accepte comme une discipline du Père céleste destinée à l’instruire. Il lui suffit de se savoir dans la volonté de Dieu, en communion avec lui, sous un ciel ouvert.
Souvent le Seigneur juge bon de ne pas nous conduire par le chemin qui nous paraît le plus court. Il sait conduire par le désert le peuple racheté à grand prix, le diriger sûrement par son Saint-Esprit. «Les voies de l’Eternel sont droites», le juste y marche. Marcher dans ses voies est notre sécurité et notre protection, le secret de la marche en avant en face de situations hostiles et de circonstances opposées. Ceux qui font ainsi découvrent toujours le chemin que même l’œil du faucon ne voit pas (Job 28.7); le Seigneur leur ouvre une voie même à travers les grosses eaux; il leur prépare un sentier même dans le désert.
Il a dit: «Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence… Je te montrerai la voie que tu dois suivre» (Psaume 32.9, 8). Voici le secret du repos, de la paix, de la prospérité et du succès spirituel: rester dans les voies de Dieu, savoir qu’elles sont justes et qu’il conduit son enfant un pas après l’autre. Quand le chrétien demeure dans cette attitude, le merveilleux plan de Dieu se dévoile dans toute la clarté de son amour qui en connaît la fin depuis le commencement.
Deutéronome 32.3-4; 1 Rois 2.1-4; 2 Chroniques 17.3-6; Psaume 25.8-15
3 F Vrier
«David reprit courage en s’appuyant sur l’Eternel, son Dieu.»
1 Samuel 30.6
Le début du verset nous dit que David était «dans une grande angoisse, car la troupe parlait de le lapider». Tout était contre lui, il avait tout perdu. Le présent était fait d’adversité, et l’avenir n’offrait aucun espoir. Mais, parce que David a repris courage en s’appuyant sur l’Eternel, celui-ci est intervenu, et son enfant a tout recouvré.
Vous qui êtes dans une grande angoisse, dans la lutte, harcelé(e) par l’ennemi de tous côtés, tenté(e) d’abandonner la partie, porté(e) à regarder à droite et à gauche, reprenez courage en vous appuyant sur l’Eternel, votre Dieu!
N’essayez pas de remédier vous-même à votre situation avant d’avoir reçu de lui tout le secours qu’il a préparé pour ce moment précis de votre vie. Ne vous laissez pas gagner davantage par des pensées noires, ne vous laissez pas écraser encore plus en vous renfermant en vous-même. N’attendez pas, mais appuyez-vous sur l’Eternel, votre Dieu!
Cela revient à dire: «Revenez à la source, à votre point de départ avec votre Sauveur.» Souvenez-vous des promesses sur lesquelles sont basées votre vie et votre vocation, et par lesquelles elles ont été engendrées. Il ne peut se renier lui-même, même si nous sommes infidèles.
Venez donc à l’écart, laissez toutes vos préoccupations pour reprendre courage en lui. Et, quand l’épreuve aura fait son œuvre, vous en sortirez épuré(e) comme l’or; comme David, vous recouvrerez tout.
Le monde a besoin de vies qui connaissent cette sorte de courage, de vies qui glorifient Dieu ainsi et qui puissent aider ceux qui sont dans la détresse. Et, avec David, vous pourrez chanter: «Tu es mon secours, et je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme est attachée à toi. Ta main droite me soutient» (Psaume 63.8-9).
«Quand mon âme était abattue en moi, je me suis souvenu de l’Eternel, et ma prière est parvenue jusqu’à toi.»
Jonas 2.8
Qui n’a pas fait l’expérience de ce sentiment d’abattement? Est-ce au moment d’une épreuve douloureuse, de la perte subite d’un bienaimé, que l’on expérimente quelque chose des termes inspirés de cette prière de Jonas? Nous n’avons plus de force, nous défaillons, mais nous nous souvenons de l’Eternel, et de notre faiblesse même jaillit une prière qui monte jusqu’au trône de la grâce.
Est-ce l’obscurité et la puissance des ténèbres qui semblent nous envelopper de tous leurs effets mortels? L’esprit, l’âme et le corps sont abattus, sans force de résistance. Mais nous nous souvenons de l’Eternel, notre prière perce les épais nuages et parvient jusqu’à lui. Est-ce le doute, la tentation, la perplexité tenace, les inquiétudes et les craintes? Notre âme n’a plus de ressort, plus d’énergie, ses capacités se paralysent. Mais nous nous souvenons de l’Eternel, et nos soupirs parviennent jusqu’à lui.
Ou bien est-ce la fatigue physique, le surmenage, parce que nous sommes réellement à bout de forces? Mais nous nous souvenons que l’Eternel a dit: «Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher, mais ceux qui comptent sur l’Eternel renouvellent leur force» (Esaïe 40.29-30).
Ce que l’Esprit de Dieu décrit en termes si réalistes dans notre texte est l’expérience de nombreux enfants de Dieu qui désirent de tout leur cœur le glorifier et s’efforcent de vivre une vie qui lui soit agréable. Le Seigneur permet pour eux cette épreuve qui leur révèle ainsi la puissance de la prière. Si leur âme défaille, leur Seigneur, lui, n’est pas défaillant! Il règne dans la vie sur son trône de gloire en puissant vainqueur de l’ennemi. Il est le libérateur de l’esprit, de l’âme et du corps de ses enfants. Il nous fait connaître la puissance de sa résurrection, et nous disons, comme Jonas à la fin de sa prière: «Je t’offrirai des sacrifices avec un cri de reconnaissance, j’accomplirai les vœux que j’ai faits. Le salut vient de l’Eternel» (Jonas 2.10).
Psaumes 42.1-12; 69.1-19; 73.13-18; 138.3