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Mars
Impression de l’intérieur, puis de la couverture d’un Nouveau Testament.
Il y eut de petits dons, même de très petits dons qui représentaient pour Dieu «la pite de la veuve» et qu’il préfère à ces dons qu’autrefois les gens riches donnaient de leur superflu au trésor du temple… Il y eut de grands dons, venant au moment précis où leur nécessité était urgente, et qui furent inspirés par une consécration et une humilité entièrement dignes du sanctuaire. Au moment où le produit des ventes s’accumulait en France et où les lenteurs du clearing faisaient que de grosses sommes étaient dues à nos imprimeurs, un chrétien désirant garder l’anonymat envoya un chèque de 50’000 francs suisses qui fut immédiatement transmis à Berne (lieu des impressions) et permit que le flot de la Parole de vie continuât sans interruption. Un seul verset de la Bible accompagnait le chèque, révélant quelque chose des sentiments qui l’avaient inspiré: 2 Samuel 23.16, ce passage qui décrit comment David, ayant en main l’eau du puits de Bethléhem que trois hommes vaillants étaient allés chercher au péril de leur vie, ne voulut pas la boire, mais la répandit devant l’Eternel. Combien sacrés sont de tels gestes! Un jour, un petit garçon de cinq ans frappa à la porte du bureau du directeur de l’Ecole biblique. Il apportait deux pièces de cinq centimes.
«C’est pour la Bible, dit-il, j’ai vendu des fleurs!» La simplicité de cet enfant avait quelque chose d’émouvant, et son don fut une vraie joie.
Le lendemain matin, un don anonyme de 5000 francs parvenait à l’Ecole biblique pour le fonds. Et c’était justement au moment du besoin. Ces deux dons, également précieux aux yeux de Dieu, ont déclenché un courant de prière et de reconnaissance. Et Dieu a su comment bénir les donateurs.
«Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et fit route avec eux.»
Luc 24.15
Ce récit décrit fidèlement la vie de beaucoup de disciples qui voudraient être de vrais chrétiens, semblables à celui dont ils portent le nom, mais auxquels il manque ce que seule la résurrection donne: la présence du Ressuscité dans leur vie, transformant tout et y amenant tout ce que signifie la résurrection. Il y a encore tellement de ce «parlant et discutant» parmi ses disciples contemporains! Leur cœur n’est pas encore vraiment ouvert, et, par conséquent, ils sont exposés au négatif qui vient du dehors ou du dedans. Leur esprit n’est pas encore entièrement livré, et ainsi se laisse influencer par d’autres esprits, d’autres pensées que celles de Dieu. Que de temps perdu par les disciples qui parlent et discutent, d’une façon qui n’est pas toujours agréable à Christ!
Mais pour nous comme pour ces disciples-là, il arrive un moment où le Seigneur Jésus lui-même, connaissant notre besoin, s’approche et fait route avec nous. Dès lors, tout est changé; une nouvelle vie commence. A son contact, notre cœur enfin s’ouvre pour lui et aussi pour les autres; un état spirituel entièrement nouveau commence. Notre esprit se livre à lui et entre en communion avec lui et ce que donne sa résurrection; notre cœur «lent à croire» commence à «brûler en nous», et notre esprit «sans intelligence» spirituelle reçoit ce qui lui manque. Nous devenons canaux et témoins de lui et de sa résurrection. Plus de temps perdu en conversations sans intérêt, en discussions inutiles, et surtout plus de distance entre nous et notre Seigneur.
Sa présence amène une vie nouvelle, un soulagement, un repos divins. Il demeure en nous par son Esprit, et ce défenseur est quelqu’un qui se charge de nos soucis et nous assiste comme il sait le faire. Quand il s’approche de nous, nos conceptions changent; il calme les tempéraments qui en ont besoin et il vivifie ce qui était passif et endormi.
Enfin «il entra pour rester avec eux». Ainsi la résurrection de Jésus-Christ trouve des vies par lesquelles elle se prouve et se manifeste, et le monde le voit et croit.
«Priez pour nous afin que la parole du Seigneur se propage et soit honorée comme elle l’est chez vous.»
2 Thessaloniciens 3.1
Voilà comment nous devons prier les uns pour les autres. Nous savons que cette prière est conforme à la volonté de Dieu et, par conséquent, qu’elle est efficace. Quand il en est ainsi, nous savons que Dieu exauce, car il est écrit: «Nous avons auprès de lui cette assurance: si nous demandons quelque chose conformément à sa volonté, il nous écoute» (1 Jean 5.14). Il y a des prières que nous savons être conformes à sa volonté, des chemins que nous savons être les siens. Et quand notre vie et notre service sont dans l’orbite de cette volonté, nous avons l’assurance qu’il exauce nos prières. La Parole qui doit «se propager» (littéralement «courir») est, dit l’apôtre, celle du Seigneur Jésus. Cela revient à dire que, si nous écoutons la Parole, c’est comme si nous l’entendions parler luimême quand, autrefois, il «allait de lieu en lieu en faisant le bien» (Actes 10.38). Celui qui répand sa Parole suit ses traces, apprend ses attitudes et s’attend aux mêmes fruits, aux mêmes résultats! Soyons pénétrés de cette pensée: la Parole que nous répandons est celle du Seigneur Jésus, sa voix même, celle de l’Auteur du Livre! De quelle dignité ce seul fait ne revêt-il pas notre action de diffusion de la Parole! Quelles possibilités, quel rafraîchissement et quelle inspiration dans ce travail!
Faire que la Parole du Seigneur coure, c’est veiller à ce qu’il n’y ait jamais stationnement ou stagnation, mais toujours progrès, avance et offensive. Maintenir cette course veut aussi dire éviter les chemins d’à côté, les déviations hors de la ligne droite, l’accaparement, les méthodes incompatibles avec l’Esprit de Christ.
Dans la mesure où la Parole du Seigneur progresse et prévaut, nous devons veiller à ne pas être affectés par l’opposition des principautés spirituelles contemporaines qui résistent aux conquêtes du livre divin. Cette course en avant n’est-elle pas tracée au milieu du royaume des ténèbres? Revêtons toutes les armes de Dieu dans ce bon combat de la foi! Le maintien du témoignage vivant, quand il est bien compris, se fait à ce prix. Prions, agissons! Que sa Parole soit honorée!
Actes 12.24; 19.20; 1 Thessaloniciens 1.8; Colossiens 4.3
1 Rois 17.4
Elie, un homme «de la même nature que nous» (Jacques 5.17), souffrait à la fois de la famine dans le pays et de la guerre spirituelle entre les puissances du ciel et de l’enfer. Pourtant, il a contrôlé la situation par ses prières. Il n’a pas essayé de se soustraire aux difficultés dont tous souffraient: il était un homme de sa génération. Mais le Seigneur le protégeait, parce qu’il faisait sa volonté et était fidèle à sa vocation difficile.
Et voici, d’en haut vient l’ordre qu’il aille se cacher au torrent de Kerith… car «c’est aux corbeaux que j’ai ordonné de te nourrir là».
Un torrent… en temps de famine! Un corbeau… comme messager et moyen employé par Dieu pour nourrir son enfant! Si Elie avait raisonné selon sa sagesse propre, il aurait hésité à suivre cet ordre; il n’aurait pas opté pour ces moyens-là. Mais Dieu choisit les choses qui n’existent pas pour accomplir ses plans et glorifier son saint nom. Il sait faire jaillir des sources dans le désert, et il sait employer toute chose pour bénir et secourir ceux qui lui sont fidèles. Ce corbeau vorace dont la nourriture est précisément le pain et la viande est aux ordres du Créateur. Plus encore, le corbeau n’est-il pas un des oiseaux impurs signalés dans Lévitique 11? Mais Dieu est maître de ses voies, au-dessus de toute routine et de toute habitude ou forme. En temps de famine et d’apostasie, il choisit ce qu’il veut et qui il veut pour accomplir ses plans, et son choix est souvent un défi lancé à la sagesse humaine comme à la religion morte et traditionaliste.
Mais notre méditation d’aujourd’hui vous concerne personnellement; elle s’adresse à vous qui, là où vous êtes, devez affronter un «Achab» et souffrez de la famine, spirituellement parlant. Dans de telles circonstances, il y a un torrent auquel il faut boire pendant la marche (Psaume 110.7). En temps de famine, les courants du fleuve «réjouissent la ville de Dieu» (Psaume 46.5). Et quand les ressources tarissent, quand les moyens habituels font défaut, écoutons la Parole qui dit: «C’est aux corbeaux que j’ai ordonné de te nourrir là.» Dieu est derrière les circonstances, au-dessus des difficultés. Seulement, comme Elie, tenons-nous dans la présence de l’Eternel!
«Même si l’Eternel faisait des fenêtres au ciel, une telle chose ne pourrait pas se produire!»
2 Rois 7.2
Fenêtres dans le ciel! Fenêtres… ce mot parle de nos limitations, de nos petites demeures, et le ciel parle de l’infini. Dans le récit sacré, l’officier qui parle ainsi montre son incrédulité. Ce même mot n’a-t-il pas aussi son message pour notre incrédulité?
Sommes-nous aussi devant un «impossible»? Au lieu de nous incliner devant lui dans le découragement et le doute, sachons que Dieu peut ouvrir des fenêtres dans ce ciel qui nous paraît fermé. La foi sait que, pour lui, tout est ouvert, ouvert sur ses faibles enfants qui luttent ici-bas.
Dans le Psaume 102.20-22 nous lisons que l’Eternel regarde sur la terre, du haut de sa demeure sainte, pour écouter les gémissements des prisonniers et pour les délivrer, afin qu’ils proclament le nom de l’Eternel et ses louanges. Toutes nos circonstances lui sont connues; oui, il y a des fenêtres dans le ciel. Il ne nous abandonne pas, il ne nous quitte pas des yeux. Et nous qui sommes écrasés de soucis, chargés de perplexités, regardons en haut!
Il nous est dit, à propos d’Etienne, qu’ayant les yeux fixés vers le ciel il a vu la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu (Actes 7.55). Au lieu de nous attacher à ce qui trouble, au lieu de nous laisser encercler par les ténèbres et arrêter par la difficulté, regardons en haut, à celui qui est à la droite de Dieu, le lieu de la puissance et des ressources!
Il sera avec nous toujours, et partout où nous sommes dans la ligne et le chemin de sa volonté. Les caractéristiques de ce chemin sont variées; il comprend des joies et des tristesses, des épreuves et des victoires. Dieu met à l’épreuve notre foi en permettant des circonstances qui exigent l’emploi de la foi. Ne le décevons donc pas! Ayons les yeux fixés vers le ciel.
Y a-t-il des fenêtres dans notre ciel? Sachons voir Jésus couronné de gloire et d’honneur… établi sur les œuvres de ses mains, toutes choses sous ses pieds. Alors, tout est possible. Quand l’Eternel fait des fenêtres dans le ciel, quelque chose «se produit»! Et, comme dans le récit biblique, il y a délivrance et même abondance.
Psaumes 34.16-18; 42.6; 85.10