1 minute read
EMPLOI
Maître André Lutgen
André Lutgen est dans sa 49e année de pratique judiciaire. Avec une spécialisation dans les affaires de criminalité financière, sa carrière compte aussi trois années passées au Parquet et 12 autres comme juge d’instruction. « Le crime financier m’a toujours intéressé. C’est technique et parfois politique. » En tant que magistrat, il a eu l’occasion de travailler sur des affaires complexes, telles que celle des faux bilans de la Centrale Paysanne ou de Banco Ambrosiano. Il a occupé le rôle de l’avocat pour les liquidateurs de la BCCI de 1993 à 1999 et a joué un rôle déterminant dans les affaires Clearstream de 2001 à 2004, PanEuroLife de 2001 à 2009, ou encore KBL de 2007 à 2012. Il s’est spécialisé dans l’organisation de la défense à l’international. Ses expériences de magistrat influencent son travail d’avocat. « C’est plus qu’un stage ! » Il a également contribué à la sensibilisation de la Place à la prévention du blanchiment d’argent, donnant des conférences dès la fin des années 80. « Aujourd’hui, la matière est devenue d’une technicité extrême. »
Maître Lydie Lorang
Au début de sa carrière, Lydie Lorang pratique le droit de la famille, mais se lance peu à peu dans le droit des affaires. Elle déclare « avoir eu la chance de trouver un associé dans un domaine du droit qui n’était pas favorable aux avocates ». Une trentaine d’années plus tard, elle fonde son cabinet actuel. « Je me suis dit que si je ne le faisais pas, je ne le ferais plus. » Face à la sous-représentation des femmes dans le métier, elle répond que, pourtant, « elles sont plus dubitatives ». Ce qui les amène à se remettre souvent en cause. Une qualité essentielle, selon elle. Voilà une compétence qui l’a par exemple aidée dans l’affaire du Bommeleeër (affaire des attentats à la bombe entre 1984 et 1986, toujours non élucidée). « Pendant 173 auditions, je me suis demandé ce que nos mandants faisaient là. Quand je les vois souffrir, cela m’affecte. » Elle insiste à cet égard sur le fait que les juges ressentent quand un avocat ne croit pas en son client.