6 minute read

Portfolio

Next Article
SEBASTIAN REDDEKER

SEBASTIAN REDDEKER

Passion Golf

Photos ANDRÉS LEJONA

Le golf a le vent en poupe. Beau temps oblige. Mais le Covid a aussi accéléré l’engouement pour ce sport de précision, qui se pratique en plein air. Le Luxembourg compte pas moins de cinq terrains de golf. Les photos du présent portfolio ont été réalisées au Golf de Luxembourg-Belenha à Junglinster et au Golf-Club Grand-Ducal à Senningerberg, et présentent un panachage des di érents mordus de golf : joueurs pros, amateurs, juniors, seniors, businessmen et businesswomen. Au cliché de la femme ou de l’homme d’a aires qui joue pour améliorer son chi re d’a aires, tous répondent par la négative. C’est le plaisir qui prime, et se combine harmonieusement avec la nécessaire concentration exigée par le jeu. Comme le disait Bob Toski, professionnel de golf américain : « Le golf est un sport paci que qui se joue violemment de l’intérieur. » Auteur NATHALIE REUTER

« Après une journée passée enfermée et assise devant son ordinateur, le golf permet de bouger, de marcher, de s’aérer dans la nature… tout ce dont on a besoin pour être en bonne santé. » Brigitte Pochon, avocate et managing partner chez Pochon Lawyers & Associates, a commencé à jouer au golf à l’âge de 22 ans et s’y est remise il y a deux ans et demi. « Jouer au golf, c’est du pur plaisir. Cela aide peut-être à agrandir son réseau, notamment lors d’événements corporate, mais pas à faire du business supplémentaire. » Son terrain préféré à l’étranger est celui du Monte-Carlo Golf Club, situé à La Turbie, en France.

« Le golf, c’est un peu comme Tintin, ce journal des jeunes de 7 à 77 ans. C’est un sport qu’on peut pratiquer à tout âge et tout au long de l’année », a irme Christian Schock, le président de la Fédération luxembourgeoise de golf depuis cinq ans. Lui-même a débuté à l’âge de 8 ans, et a remporté 10 fois le titre de champion national. Sa plus grande satisfaction est de voir de jeunes golfeurs jouer à l’international, réussir et remporter des succès. La fédération compte aujourd’hui quelque 3.500 membres, dont 500 juniors.

« On peut faire des rencontres intéressantes sur le terrain de golf. On peut jouer avec des joueurs débutants, confirmés, de tous les âges, de professions et d’horizons di érents. Et, au fil des heures passées à jouer ensemble, on découvre le caractère des gens », raconte Fabienne Goeres, qui apprécie surtout l’aspect convivial du golf. Depuis quatre ans, elle est o iciellement arbitre, diplômée du Royal and Ancient Golf Club of St Andrews en Écosse. Et cela fait maintenant déjà sept ans qu’elle siège au conseil d’administration du Golf-Club Grand-Ducal, qui compte 1.000 membres en tout, dont 300 sont actifs. Un ratio que le club n’a pas l’intention de changer, afin de laisser à ses membres le privilège de ne pas devoir réserver une place sur le terrain.

« J’aime le challenge mental et physique du golf, mais encore plus le côté stratégie de ce sport », précise Marie Baertz. Âgée de 18 ans, elle a déjà été deux fois championne nationale du Grand-Duché. Joueuse depuis huit ans, elle est également membre en Allemagne du Erster Golfclub Westpfalz (premier club de golf du Palatinat occidental, ndlr), positionné dans la 2e Bundesliga. À côté de ses cours au Lycée Michel-Rodange, elle s’entraîne trois à quatre fois par semaine. Son rêve : obtenir un handicap en dessous de zéro. Il est actuellement à 1,0.

« J’adore découvrir de nouveaux terrains et de nouvelles personnes lors des tournois », a irme Lenny Mines. Aujourd’hui âgé de 14 ans, ce jeune joueur de golf très précoce a commencé à balancer des clubs à 3 ans. C’est son père qui l’emmenait alors au terrain. Inscrit au Lycée des sports, Lenny s’entraîne pas moins de cinq fois par semaine et il a déjà remporté le titre de grand espoir du Luxembourg. Devenir joueur professionnel est évidemment son rêve. Une fois son bac en poche, il souhaite postuler auprès d’une université américaine afin de poursuivre ses études supérieures tout en intégrant une équipe de haut niveau.

« Soyez patient, car le travail finit toujours par payer. » Voici la devise de Franck Navarro, professionnel qui a lancé en 2012 le Lux Golf Center et sa propre Golf Academy à Kockelscheuer. Il a mis six ans pour réaliser son rêve d’un centre d’entraînement qui corresponde à sa vision d’enseignement du golf, avec des zones pour débutants et d’autres pour joueurs de haut niveau. C’est à l’âge de 13 ans qu’il a craqué pour le golf. En 1995, il était « Champion de France Sports Études » et, sept ans plus tard, il a obtenu le précieux diplôme de professionnel de golf à l’école de Roger Giraud à Saint-Cloud. Aujourd’hui, son centre d’entraînement compte quelque 500 abonnés et un millier de joueurs le fréquentent.

« J’aime les journées où cela se passe bien et je déteste les journées où cela se passe mal », déclare Henri Karas, qui a hérité sa passion du golf de ses parents. Henri Karas, qui joue depuis 25 ans, a commencé à l’âge de 6 ans. Head of mid corp à la BIL au sein du département Corporate Luxembourg, il a été deux fois champion national junior. « On est d’abord là pour se faire plaisir et jouer. On fait évidemment plein de rencontres et on parle business si besoin. » Son terrain préféré à l’étranger ? Celui de Valderrama, en Espagne.

« Je joue depuis la moitié de ma vie. Le golf permet d’être face à soi-même dans un environnement naturel. En jouant, je ne peux pas me concentrer sur autre chose, donc cela permet de se vider la tête. En plus, je peux jouer avec ma famille, peu importe leur niveau. C’est un sport transgénérationnel, comme peu d’autres le sont, explique Valérie Arnold, partner et sustainability leader chez PwC. Naturellement, ça parle business sur le terrain. Les hommes n’abordent généralement jamais ces sujets en présence de femmes. En revanche, si moi je lance le débat, ils suivent. »

« À 11 ans, je savais que je voulais devenir joueur de golf professionnel », révèle Alex Verschaeren. Aujourd’hui âgé de 32 ans, il a réalisé son rêve. De plus, il est le seul joueur de golf professionnel à défendre les couleurs du Grand-Duché au Pro Golf Tour. Né au Canada, il est tombé amoureux du golf dès l’âge de 7 ans. À 16 ans, il a remporté le Championnat national du Luxembourg dans la catégorie Juniors. Naturalisé à 18 ans, il devient membre de la section des sports d’élite de l’armée. Actuellement, il s’entraîne avec son caddy, Julia Tomkova, afin de remporter la qualification pour l’European Tour et le Challenge Tour en fin d’année.

« Le sable est un élément essentiel dans le domaine du bâtiment », explique Marc Baertz, partner chez Inowai, qui a commencé à jouer au golf dans les années 90. On le croise une à deux fois par semaine sur les parcours de golf. Alors que les courts de tennis sont identiques partout dans le monde, la variété des terrains de golf est presque infinie, rappelle-t-il. Parmi ses terrains favoris, celui de Sperone, en Corse du Sud. « Peut-on faire des a aires au golf ? Oui, certainement… à la terrasse, après avoir joué, mais pas sur le terrain ! »

This article is from: