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MON ARGENT
Le sens du travail, des affaires, mais aussi des loisirs... le CEO et fondateur d’Advisory Key, Bruno Van de Vloet, profite de la vie, mais garde les pieds sur terre.
Une devise ou un principe concernant l’argent ? Je pense à une phrase que m’a inculquée ma mère : mieux vaut vivre dans l’être que dans le paraître, mieux vaut profiter que posséder.
Comment cela se concrétise-t-il pour vous ? Je dépense de l’argent dans des voyages en Tanzanie, aux Philippines, à Bali, en Thaïlande, à Hong Kong, au Mexique, aux États-Unis, en Corse, ou encore en Italie. Ce sont des moments de découverte et de partage avec ma famille, ma compagne et mes amis. J’aime aussi les plaisirs simples, comme une balade en forêt, mais aussi les moments d’adrénaline, comme un saut en parachute ou un tour en eFoil (une planche de surf avec un moteur électrique qui permet de voler sur l’eau, ndlr).
J’en déduis que vous êtes plus cigale que fourmi… Cigale, oui, parce que je profite beaucoup, et je peux me satisfaire de peu pour en profiter. Je préfère dépenser mon argent pour vivre des expériences superbes tout au long de mon séjour. Mais j’épargne, non pas dans une optique d’éviter de dépenser, mais plutôt dans celle d’assurer une sécurité. Récemment, j’ai fait l’acquisition d’une jolie villa qui, en quelque sorte, m’apporte une « sécurité financière ». Mais je vous avoue que mon premier objectif est d’y accueillir mes amis et ma famille pour partager des moments de convivialité.
Qu’est-ce que les voyages vous apportent ?
Son dernier achat coup de cœur : un barbecue de type Kamado.
Ce sont des moments de découverte, d’échange et de fun passés avec ceux qui me sont chers. Profiter de l’instant présent m’importe.
Quel est votre dernier achat coup de cœur ? Un barbecue (de type Kamado, ndlr) qui a coûté environ 1.200 euros. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais je me suis dit qu’avec les moments de convivialité entre amis et avec la famille, il sera largement rentabilisé [sourire].
Vous souvenez-vous de votre premier salaire et de ce que vous en avez fait ? Je me souviens de jobs étudiants dans l’administration en Belgique, mais aussi en tant que serveur ou gardien de parking. Je gagnais environ 1.250 euros, ce qui me permettait de partir en vacances dans le Sud de la France. Lorsque j’ai commencé à travailler au Luxembourg, mes premiers salaires m’ont permis de concrétiser l’achat d’une voiture.
Vous avez parfois pris des risques ? En 2010, j’ai mis toutes mes économies dans la création de ma société. Je me souviens avoir beaucoup mouillé ma chemise pour en arriver là. Les six premières années suivant la création, je travaillais en moyenne 80 heures par semaine, et j’ai pris au total sept semaines de congé. Je l’ai fait avec plaisir, mais cela a constitué beaucoup de sacrifices. Toutefois, je pense que le meilleur investissement n’est pas le mien : c’est celui de mes parents, qui ont financé les six années d’études qui m’ont permis d’être là où j’en suis aujourd’hui. Je suis heureux de leur renvoyer l’ascenseur en les invitant à voyager avec moi. Quel est le plus mauvais investissement que vous ayez fait ? Un vélo de course acheté à l’époque où je travaillais à Paris. Jusque-là, je me déplaçais avec un vieux vélo, et j’ai craqué pour un vélo de course qui me servait à aller de mon appartement jusque chez un client. Sauf qu’au bout de trois semaines, on me l’a volé, donc cet investissement ne m’a pas profité longtemps [sourire].
Selon vous, pour devenir riche, il faut… Il faut bien s’entourer, et puis, il n’y a pas de secret : il faut travailler dur, et il faut investir dans de bons projets.
Qu’est-ce que l’argent ne peut acheter ? L’amour, la santé et la sincérité.
Interview CATHERINE KURZAWA Photo ROMAIN GAMBA