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Steek, Artiste multi-facettes

Texte : Christine MOREL Photos : © STEEK

STEEK

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Artiste multi-facettes

© GGpiks

Artiste autodidacte, Benoit BOTTALA, alias STEEK, est initié à l’art au début des années 2000 par les graffitis. Les murs constituent son premier medium avant qu’il découvre la toile puis … le corps humain.

L’évolution du graffiti dans le milieu artistique et sa reconnaissance en tant qu’art dans l’archipel contribuent depuis quelques années déjà à générer des vocations auprès de jeunes artistes en herbe. Ce fût le cas pour STEEK pour qui les rencontres avec des graffeurs locaux et internationaux l’ont incité à progresser, puis à se professionnaliser pour se consacrer entièrement à sa passion, la peinture. Un choix artistique qui lui a permis de participer à des expositions individuelles ou collectives dans de nombreux pays et de s’ouvrir sur le monde en voyageant.

STEEK découvre le Bodypainting en 2010 par le « body graff », un art mis en avant en premier lieu par les graffeurs. Son attrait pour cette discipline l’oriente vers des techniques plus abouties et de nouveaux outils spécifiques à cet art.

Un palmarès éloquent

L’artiste s’inscrit au championnat du monde de Bodypainting en 2011. Il finit en bas de classement mais sa persévérance sera payante avec une progression spectaculaire puisqu’il décroche une 3e place au championnat du monde 2016 (Autriche) et également une 3e place au championnat d’Europe 2016 (Pays-Bas). Il devient ensuite champion du monde en 2017 – 2018 et 2019 en Autriche. STEEK poursuit sa moisson de médailles en décrochant un double titre de champion de France de Bodypaiting au Parc des expositions à Paris dans les catégories pinceau et Open en 2022. Une première pour l’artiste qui n’avait jusqu’alors pas réalisé de Bodypainting entièrement au pinceau.

La reconnaissance de ses pairs

En 2019, l’artiste avait choisi de reproduire des phrases de la jeune militante écologiste suédoise Greta Tunberg, faisant écho aux thèmes imposés par le festival « Zoos galactiques » et « Écologie ». Chacune de ses œuvres avait nécessité 6 heures de travail. Le déroulé de la cérémonie de 2019 a été modifié afin que STEEK soit le dernier participant et qu’il clôture cet évènement par sa performance. Il est, à ce jour, le seul artiste à avoir réalisé la performance de triple champion du monde trois fois de suite.

En juillet 2022, STEEK participait au championnat du monde de Bodypainting qui se déroulait en Autriche, lieu de

«L’art de la rue ne doit pas être essentiellement beau mais créer une réflexion personnelle» Steek

© DANIEL DABRIOU

sa performance mondiale réitérée trois années consécutives mais … en qualité de membre du jury.

L’artiste apprécie de travailler sur divers supports entre murs, corps et toiles, s’intéresse également à la sculpture, au tatouage et collabore également avec UKA. Ce collectif d’artistes caribéens transpose les œuvres sur des vêtements et accessoires telle une vitrine donnant accès à l’art à tous. De sa première expérience avec l’art, STEEK a conservé la bombe aérosol pour les graffitis des murs. Il l’associe à l’aérographe, un petit pistolet à encres relié à un compresseur utilisé dans le monde du Bodypainting et désormais au pinceau qui lui permet de proposer un travail plus dans l’air du temps du monde de l’art contemporain. La combinaison de ces trois outils lui ouvre un éventail de possibilités matérielles en termes de formes, de couches, de couleurs, de détails, de transparence pour ses toiles exacerbant son imagination. Quel que soit le support utilisé, ses œuvres sont inspirées par la vie quotidienne. Il conserve un œil critique sur la société exprimant ses coups de cœur mais également ses désapprobations sur des sujets qui le touchent. 90 % de son travail est basé sur la femme et sa place dans notre société patriarcale, cherchant à questionner sur la notion de perception ressentie selon le genre.

« L’art de la rue ne doit pas être

essentiellement beau mais créer une

réflexion personnelle » STEEK

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