Présidentielle libyenne : Quel avenir attend la Libye?

Éthiopie.. Le Prix Nobel de la Paix reprend les armes

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Le nouveau variant Covid fait trembler le monde…

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Issue 1816 - Novembre 01/12/2021

La 32e édition des JCC sous le slogan «Rêvons, vivons !»

Issue 1816 - Décembre 01/12/2021

Présidentielle libyenne : Quel avenir attend la Libye ?

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Issue 1816 - Décembre 01/12/2021

Saïed perd des points

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Accord Al-Burhan – Hamdouk...

Mettra-t-il fin à la crise au 26 Soudan ?

C0P26 : l’Afrique, l’innocent 36 qui va payer la facture Éditeur en chef

HH Saudi Research and Marketing (UK) Ltd

Secrétaire de Rédaction

10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG

Ghassan Charbel Un magazine politique Mensuel

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La recherche scientifique en Afrique : Des chercheurs qui trouvent, on en cherche 32

Mostafa El-Dessouki

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Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310

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Un jeune cancéreuse défile sur le podium lors d’un défilé de mode à Tunis Une jeune patiente atteinte d’un cancer défile lors d’un défilé de mode visant à combattre les idées fausses sur les normes de beauté et à autonomiser les femmes et les filles, à Sidi Bou Saïd, près de Tunis, en Tunisie, le 27 novembre 2021 )Reuters Photos(

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Art britannique des Caraïbes Un employé de la galerie pose pour les photographes à côté d’une sculpture de l’artiste né en Jamaïque Ronald Moody intitulé ‘The Onlooker’ (avant), lors de la conférence de presse de l’exposition ‘Life Between Islands’ à la Tate Britain à Londres, Grande-Bretagne, 29 novembre 2021. L’exposition sera ouverte du 01 décembre au 03 avril 2022 )EPA Photos(

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Encouverture candidats à la présidentielle avec ou sans le fils Kadhafi 98 ?

Présidentielle libyenne : Quel avenir attend la Libye ?

Paris: Khaled Saad Zaghloul Dix ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye n’est toujours pas sortie du chaos. La communauté internationale veut y croire en appelant à la tenue d’élections «inclusives» et «crédibles» en décembre et en menaçant de sanctions tous ceux qui y feraient obstacle.

Les Libyens, soutenus et accompagnés par la communauté internationale, ont su engager une transition politique en s’accordant sur une feuille de route prévoyant la tenue d’élections le 24 décembre. Le processus électoral a connu des progrès, avec l’adoption par la Chambre des représentants d’une loi électorale et la décision de la Haute commission électorale libyenne d’organiser l’élection sur cette base. Ces progrès n’auraient pas été possibles sans une mobilisation continue de la communauté internationale et le consensus qui s’est forgé puis consolidé dans le passé au cours des dernières années à Paris, Palerme, Le Caire, Abou Dhabi et Berlin.

Aujourd’hui, les élections sont à portée de main et un mouvement fort est à l’œuvre en Libye pour que ces élections se tiennent. Il s’agit d’une élection présidentielle, une première dans toute

l’histoire de la Libye, et d’élections législatives. « Les élections sont à portée de main […] Il y va de la stabilité du pays », a relevé la présidence française. « Mais des spoilers (les partisans du statu quo, ceux qui ici comme ailleurs, profitent des situations de crise) sonten embuscade, ils essaient de faire dérailler le processus », a-t-elle regretté. Sur le plan sécuritaire, aussi, des progrès ont été faits. Un cessez-le-feu a été adopté le 23 octobre 2020. Il est en partie appliqué, mais pas complètement. Notamment s’agissant des mercenaires et de toutes les forces étrangères que les libyens souhaitent voir partir et dont la présence menace la stabilité, la souveraineté du pays, mais aussi la sécurité de toute la région. Ce qui est en jeu, c’est donc la sécurité des Libyens, celle des pays voisins de la Libye, avec lesquels le pays dispose d’une frontière terrestre, mais aussi de l’autre côté de la Méditerranée, celle des européens. Là aussi, en dépit des progrès, la situation reste fragile du fait de la présence des mercenaires et des forces étrangères, mais également parce que la situation politique n’est pas stabilisée. La vraie réponse vient par la tenue des élections et de la mise en place d’un pouvoir exécutif et législatif durable, légitime et reconnu par tous.

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L’élection libyenne se déroulera bien le 24 décembre 2021

Il faut encore travailler à une meilleure distribution équitable et transparente des richesses du pays et bien sûr, traiter la question des déplacés internes, des trafics d’êtres humains, des migrations, bref, de tous les aspects humanitaires.

Pour toutes ces raisons, et notamment parce que la date du 24 décembre approche, une mobilisation internationale renouvelée est nécessaire.

C’est dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a donc pris l’initiative d’organiser une Conférence internationale pour la Libye le 12 novembre 2021. Elle était par conséquent présidée par la France, l’Allemagne, l’Italie, les NationsUnies et la Libye, ce qui constitue une première visantà donner une impulsion collective dans la perspective des élections à venir, de mobiliser la communauté internationale en vue de la pleine mise en œuvre du cessez-le-feu et de la fin des ingérences étrangères en Libye, de prendre en compte pleinement la dimension régionale de la crise libyenne dans un format élargi par rapport à celui de Berlin pour prendre en compte l’ensemble des voisins, ce qui fait que la France a invité des pays comme le Tchad ou le Niger, mais aussi Malte, qui n’étaient pas invités précédemment.

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Il s’agit de la première élection présidentielle dans toute l’histoire de la Libye.

Sur le volet politique, la priorité de la conférence de Paris était donc de rendre le processus électoral incontestable et irréversible et d’éviter, comme cela avait été le cas en 2014, une contestation du résultat des élections. Sur le plan sécuritaire, un soutien international au plan d’action libyen pour le retrait des forces étrangères et des mercenaires, qui a été adopté par le Comité militaire libyen en inscrivant la mise en œuvre de ce plan comme une priorité sécuritaire. Sur le volet économique, marquer l’intérêt de la stabilisation politique et sécuritaire pour la reprise de l’économie et engager les autorités libyennes à mettre en œuvre les réformes structurelles du secteur financier et d’œuvrer à l’unification des institutions financière libyenne. Enfin, sur le plan humanitaire, la conférence a pour effet de réaffirmer l’engagement

Encouverture

collectif à renforcer le soutien humanitaire de la France et ses alliés internationaux et la lutte contre les trafics d’êtres humains. Il faut rappeler l’engagement du président français depuis son élection en faveur d’une résolution durable de la crise libyenne. Tout d’abord, lors de la rencontre de la Celle-Saint-Cloud en juillet 2017, puis lors de la Conférence internationale de Paris en mai 2018, durant laquelle les principaux acteurs politiques libyens se sont engagés sur la mise en œuvre d’une feuille de route de politique inclusive. Ces étapes ont été les premières à poser un cadre et une solution politique à la crise libyenne en obtenant des engagements libyens sur la tenue d’élections législatives et présidentielle. Il y a eu ensuite évidemment une participation active et un soutien de la France et d’Emmanuel Macron aux efforts de la communauté internationale, que

Les Etats européens clés doivent faire de la Libye une priorité de politique étrangère commune et doivent dépasser leurs approches concurrentielles à ce pays.

ce soit à Palerme, à Abou Dhabi ou à Berlin.

Les vrais marqueurs du succès de la conférence de Paris.C’est le signe que la communauté internationale reste complètement mobilisée et notamment ceux qui se sont investis depuis un moment, mais aussi les nouveaux invités dans la résolution de la crise libyenne, c’est ensuite aux Libyens d’en décider eux-mêmes. L’endossement par la Conférence internationale du plan libyen de retrait des mercenaires et des forces étrangères, qui constituent une menace pour la stabilité et la sécurité de tous les pays voisins. Il s’agit de plusieurs milliers de forces mercenaires. Il y a des Russes, des Turcs, mais il y a aussi beaucoup de Syriens, des Tchadiens, des Soudanais, etc.

Il y a une intense activité diplomatique dans tous les sens, des doutes subsistent sur la réelle volonté de certains pays de retirer leur poste et leurs mercenaires de la Libye. Mais quel pourrait être le levier de la France et de la communauté internationale pour régler cette problématique ?

Selon l’Elysée, Il faut que la communauté internationale rappelle que ce départ des mercenaires et des forces étrangères est nécessaire. Il faut réaffirmer la position internationale du principe.

Ensuite, il faut y travailler. Et cela, la France s’y est engagée diplomatiquement et en faisant des propositions depuis plusieurs mois maintenant avec ses principaux partenaires et en en parlant directement avec les pays concernés au premier

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Conférence de Paris sur la Libye

Le président Macron a appelé la rue libyenne à décider pour les élections

chef. Donc, d’abord les Libyens, bien sûr, mais aussi la Russie, la Turquie et une partie des pays voisins, puisque l’on a des mercenaires et des forces étrangères qui viennent des deux pays, mais aussi de certains pays africains. Donc, c’est travailler à un plan de retrait réaliste, graduel, concomitant. Sans rentrer dans les détails, la bonne nouvelle c’est que les libyens se sont emparés eux-mêmes de ça et ont exprimé leur souhait du départ des mercenaires. C’est le plan adopté par le Comité militaire mixte (5+5) qui regroupe à la fois l’Est et l’Ouest de la Libye et qui fera l’objet, la communauté internationale l’espère avait apporté son support. Ensuite, parce que la politique est toujours liée à la souveraineté, c’est évidemment la réussite du processus électoral, du processus politique, que souhaitent les Libyens dans leur très grande majorité, et qui permettra à une Libye réunifiée souveraine de demander, avec le soutien de la communauté internationale, le départ de ces forces étrangères et plus personne ne pourra prétexter que l’un ou l’autre camp ait besoin d’une force pour se protéger.

Les multiples rivalités On ne sait pas si l’on doit se féliciter d’une telle affluence ou bien s’interroger sur un exercice démocratique encore mal maîtrisé. Car s’il y a plé-

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La Haute commission électorale (HNEC) libyenne a annoncé 98 candidats, dont deux femmes se sont portées candidates. thore de candidats, nul ne sait si l’élection pourra se tenir comme prévu le 24 décembre.

La Haute commission électorale (HNEC) libyenne a annoncé 98 candidats, dont deux femmes se sont portées candidates: Laila Ben Khalifa, 46 ans, présidente et fondatrice du parti le Mouvement National, et Hounayda Al-Mahdi, chercheuse en Sciences Sociales. Tous avaient soumis leur dossier pour briguer le poste de chef d’Etat, au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures. La HNEC « a transmis les dossiers au Procureur général, la Direction des passeports et de la nationalité et aux renseignements généraux », afin de s’assurer de la conformité des candidatures avec la loi électorale, le dépôt des candidatures s’est déroulé exclusivement dans trois bureaux de la Haute commission électorale: à Tripoli (Ouest), Benghazi (Est) et Sebha (Sud).

Plus de 3 millions de Libyens sur environ sept millions d’habitants se sont inscrits pour voter. Plus

Encouverture

de 2,7 million d’électeurs ont retiré leur carte, un nombre qui en dit long sur le peu d’intérêt porté par la population pour cette première. Parmi les candidats les plus en vue figurent notamment le maréchal Khalifa Haftar âgé de 77 ans, l’homme fort de la partie Est du pays, la Cyrénaïque. Haftar a affirmé vouloir « conduire le peuple libyen vers la gloire et la prospérité ». On trouve aussi l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah, et l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha. Autant d’hommes en forte rivalité et surtout autant d’hommes qui sont les incarnations d’instances politiques concurrentielles et qui ne se reconnaissent pas les unes les autres.

Selon l’Elysée, il faut que la communauté internationale rappelle que le départ des mercenaires et des forces étrangères est nécessaire, il faut réaffirmer la position internationale du principe.

Seif al-Islam Kadhafi, 49 ans, fils du déchu Mouammar Kadhafi, a essayé de revenir sur la scène et est sorti du bois, lors d’une annonce effectuée depuis sa résidence surveillée de Zinten, dans le Sud du pays.

Autre Rivalité, le Haut Conseil d’Etat basé à Tripoli, à l’Ouest, ne veut pas entendre parler de la Chambre des représentants basée à Benghazi, à l’Est. C’est d’ailleurs précisément ce chaos institutionnel qui peut favoriser les candidatures d’hommes forts, susceptibles d’apparaître comme des recours dans un pays rongé par le désen

chantement et la corruption.

Aboutissement d’un processus politique laborieux Avec le scrutin législatif qui doit se tenir en janvier, ces élections, aboutissement d’un processus politique laborieux parrainé par l’ONU, sont censées tourner la page d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, et mettre fin aux divisions et aux luttes fratricides entre deux camps rivaux, l’un dans l’Ouest du pays et l’autre dans l’Est.

Risques de boycott et de fraude L’organisation de ce scrutin s’annonce donc très compliquée et la conférence internation-

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Le maréchal Haftar

Seif al-Islam Kadhafi

ale sur le sujet, organisée par la France le vendredi 12 novembre, n’a pas levé les incertitudes.

On ne sait toujours pas si ce scrutin présidentiel s’accompagnera d’élections législatives, pas davantage quelle sera la répartition institutionnelle des pouvoirs après le vote. Quant à l’organisation pratique du scrutin, elle pourrait relever de la mission impossible : comment empêcher la fraude, vérifier les listes électorales, éviter les blocages des bureaux de vote.

Absence de consensus L’image libyenne est floue, on ne sait toujours pas qui peut sauver le pays! Certainsobservateurs pensent déjà que la présidentielle porte en elle les ferments de son échec. Ceux qui dénoncent ce scrutin ne cessent de le répéter. Il ne repose sur aucune base constitutionnelle, et le Haut Conseil d’Etat basé à Tripoli parle de « bases non fondées et non consensuelles ». Une situation logique puisque l’Est et l’Ouest du pays ne sont pas sur la même longueur d’onde. L’Est veut un président fort, tandis que l’Ouest préfère un Parlement plus puissant. Cette question n’a pas encore été réglée.

Les pressions sont nombreuses, y compris à l’international. Pour ne rien arranger, les puissances étrangères continuent d’y jouer un grand rôle. L’Egypte et les Emirats soutiennent le maréchal Haftar, la Russie est soupçonnée de

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pousser à la candidature du fils Kadhafi mais elle pose son poids dans la balance diplomatique pour repousser le scrutin afin de se préparer au mieux.

La Turquie va forcément appuyer un autre candidat, voilà une élection bien mal partie. En fait, la Libye reste fondamentalement divisée en structures tribales et miliciennes, incompatibles avec la notion même d’Etat central.

La démission surprise de l’émissaire de l’ONU, Jan Kubis, n’a fait que rajouter à la confusion. Une démission effective au 10 décembre prochain, mais au final, l’émissaire assure qu’il poursuivra ses activités jusqu’à l’élection. Les observateurs s’interrogent encore sur son attitude, liée possiblement au fait d’installer le bureau en Libye. Mais si au final l’élection a bien lieu, rien ne dit que le résultat sera accepté par tous…

Les conflits entre Libyens En fait en Libye, on est vraiment loin de la stabilisation puisque les lois électorales sont constamment contestées. Et d’ailleurs, il y a un conflit aujourd’hui entre le Premier ministre Dbeibah et Menfi sur le fait que Dbeibah se présente à l’élection tandis qu’il aurait dû quitter son poste depuis 3 mois. Le président Macron a appelé la rue libyenne à décider pour les élections. On ne voit pas vraiment une stabili-

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sation puisque tout le monde débat sur la loi électorale, sur la tenue des élections.Il y a des problèmes, mais aujourd’hui, il y a vraiment un consensus pour la tenue des élections. Il peut y avoir des débats sur tel ou tel aspect de la loi électorale, mais il y aun quasi consensus à propos de la tenue des élections. Et c’est cela que les Européens et les pays arabesont encouragé.Consolider cette dynamique lors de la conférence de Paris, afin d’écarter justement ceux qui cherchent des prétextes, soit parce qu’ils sont partisans du statu quo, soit parce qu’ils veulent défendre leurs intérêts. Quelles que soient les raisons, c’est pour cela que la France avait sollicité la communauté internationale pour qu’elle s’engage complètement dans la dynamique en cours. Suite aux décisions de ce qu’on appelle la HNEC, c’est-à-

La communauté internationale veut y croire en appelant à la tenue d’élections «inclusives» et «crédibles» en décembre.

dire la Commission électorale libyenne, tous ceux qui le souhaitent peuvent faire acte de candidature, et ily a déjà plusieurs candidatures. Ensuite, le 21 novembre, la Commission en question, selon des procédures qui lui sont propres, analyse les différentes candidatures à l’élection présidentielle et désigne ceux qui peuvent se présenter.Évidemment, c’est ce processus que l’on veut soutenir, que l’on soutient lors de cette conférence.

L’Europe peut sauver la Libye Les Etats européens clés doivent faire de la Libye une priorité de politique étrangère commune et doivent dépasser leurs approches concurrentielles à ce pays. L’Europe doit raviver le volet politique onusien et l’utiliser pour renforcer une structure nationale unifiée, plutôt que de pérenniser la compétition entre administrations. C’est ceque le président Macron essaie de faire. Il voit que les Etats devraient se concentrer sur la protection des intérêts fondamentaux pour l’Europe : mettre fin au conflit de façon durable, créer un partenariat local fiable et préserver l’influence européenne. Mais afin que le processus onusien fonctionne, l’Europe devrait adopter une approche plus pratique afin de stopper et d’isoler

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Le Premier ministre libyen Abdulhamid alDbeibah

l’ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha

ceux qui s’opposent au processus de paix à l’échelle locale et internationale. La trajectoire politique devrait se recentrer sur l’unification des objectifs et le soutien des réformes dans le secteur de la sécurité. Les Européens devraient également apporter le soutien technique et diplomatique nécessaire pour assurer la stabilisation et renforcer la gouvernance libyenne et les mécanismes de responsabilité, qui sont nécessaires pour s’assurer qu’un nouveau gouvernement pourra organiser une élection en décembre 2021.

Enfin, pour que l’Europe puisse sauver la démocratie en Libye, il existe une réelle opportunité, bien que momentanée, de renverser le déclin dévastateur que connaît le pays, et de remettre sur les rails sa transition politique.

Les Européens doivent prendre conscience de l’importance de cette opportunité et de la façon dont des succès politiques en Libye pourraient renforcer la crédibilité géopolitique de l’Europe tout en repoussant les ingérences russes au cœur de la Méditerranée.

Si l’Europe désire mettre fin au cercle vicieux de la transition libyenne et répondre aux principaux défis du processus actuel, elle devrait agir de façon plus stratégique et affirmée. C’est une

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opportunité pour la France puisqu’elle assurera la présidence de l’UE pour 6 mois à partir de janvier 2022.

Pour accomplir leurs objectifs stratégiques en Libye, les Européens doivent arrêter de se reposer sur les Américains pour accomplir les tâches les plus difficiles, qu’il s’agisse de mandataires Libyens ou d’une mission de soutien onusienne sans ressources et assiégée. Cela signifie coordonner et augmenter considérablement leurs efforts pour mettre en œuvre la feuille de route des Nations Unies, et faire davantage pour la défendre contre les principales menaces – à savoir, les tentatives pour renforcer les divisions en Libye, l’inertie créée par une élite plusintéressée par l’enrichissement personnel que par le progrès politique, et les attaques déstabilisatrices de pays extérieurs.

Il y a trois mesures pour mettre en œuvre une stratégie inclusive pour la politique européenne en Libye et pour mettre fin à ce conflit aux répercussions vastes : lutter contre les éléments perturbateurs internationaux, mettre l’accent sur l’unité nationale au sein du processus politique, et renforcer l’engagement de l’Europe et de ses alliés en Libye.

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Egypte… Quelle destinée ?

Par : Tarek Hajji

Le plus important reste à concrétiser.

A savoir un projet culturel/éducatif, capable d’extirper le virus de la pensée des Frères Musulmans.

Mission impossible à accomplir, à moins qu’il ne s›accompagne d’un renouvellement total (complet et global) du discours religieux

Pendant la seconde moitié du règne d’Hosni Moubarak (de 1995 au 11 février 2011), j’étais de ceux qui ont constaté par écrit, et de vive-voix, la catastrophe qui prenait forme à cette époque. A savoir la constellation par le benjamin des enfants de Hosni de Moubarak, d’une «oligarchie du pouvoir et de la richesse», sous la forme d’une alliance ou une cabale, comprenant la classe dirigeante et la classe aisée. Heureusement pour les Égyptiens, les trente mois du 25 janvier 2011 au 3 juillet 2013 ont vu l’effondrement de deux projets catastrophiques : < Arrivée au pouvoir de la clique dirigeante et financière. < Arrivée au pouvoir des Frères Musulmans, avec les catastrophes qui en découlent.

Les deux projets, s’ils avaient vu le jour, auraient conduit l’Egypte à un destin horrible, synonyme de ruines, conflits sociaux, et même guerre civile.

Malgré l’importance de la faillite de ces deux projets destructeurs, la mosaïque de la réalité de la société égyptienne confirme que si l’Egypte a échappé au «pouvoir des Frères Musulmans», des dizaines de phénomènes et de faits confirment qu’elle n’a pas pu se dégager de la pensée de ces derniers, qui a imprégné l’esprit de millions d’Egyptiens. Tout au long des «trois décennies d’hibernation de 1981 à 2011», Moubarak et la plupart des dirigeants de ces années, n’avait à l’encontre de leurs ennemis, et l’ennemi majeur l’Égypte, à savoir la Confrérie des Frères Musulmans, qu’une approche sécuritaire. Quant à la mise en place de visions et politiques, visant à stopper la propagation et la constellation de l’idéologie de ces derniers, elle semble absente, pour cause du niveau réduit du bagage intellectuel de la plupart des dirigeants égyptiens au cours de ces trente années.

La Confrérie a profité à outrance de cette réalité.

Au niveau local, ils avaient mis en place un État parallèle, qui s’est comporté de la sorte. A savoir un effort considérable, au niveau des mosquées, et des services médicaux/sanitaires, et éducatifs.

A l’étranger, à travers les échanges avec les partis politiques, institutions et gouvernements, ils ont véhiculé une image erronée d’eux-mêmes, et de leur projet politique. Les États-Unis d’Amérique ont constitué leur première cible, où ils ont réussi dans une large mesure à enraciner l’image qu’ils voulaient.

Je suis toujours invité à prendre la parole par des parlements, des universités, des centres de recherche et des études sur le Moyen-Orient dans la plupart des pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie, et j’ai pu constater les effets de leur effort inlassable, qui fait appel à des avocats chevronnés et de nombreux institutions pour les aider àforger une image, qui soit compatible avec les normes de ces pays et de leurs sociétés.

Bien que je sois conscient quant à l’importance de sauver l’Égypte des deux projets susmentionnés, et tout en reconnaissant les efforts déjà dispensés, je suis certain que «le plus important» reste à concrétiser. A savoir un projet culturel/ éducatif, capable d’extirper le virus de la pensée des Frères Musulmans. Mission impossible à accomplir, à moins qu’elle ne s’accompagne d’un renouvellement total (complet et global) du discours religieux.

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Le corps diplomatique fuit la guerre qui s’annonce à Addis-Ababa

Éthiopie.. Le Prix Nobel de la Paix reprend les armes Tunis- La Majalla

l’illustre bien.

Le premier ministre éthiopien, Prix Nobel de la Paix, Abiy Ahmed, avait lancé au mois de novembre 2020 une opération de « maintien de l’ordre » après l’attaque de bases militaires gouvernementales attribuées au TPLF. Mais il encaisse une défaite qui lui coutera un retrait massif de ses forces. Depuis, les affrontements n’ont jamais cessé entre les Forces de défense du Tigré (TDF, pro-TPLF) et l’armée fédérale éthiopienne, épaulée par des troupes des autorités régionales voisines de l’Amhara et l’armée de l’Érythrée.

Face à l’avancée des rebelles du Tigré qui se rapprocheraient d’Addis-Abeba, Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien,prix Nobel de la paix et ancien soldat de 45 ans, est allé au front tout en appelant son pays à la mobilisation pour défendre le pays a annoncé le gouvernement éthiopien.

Le nord de l’Éthiopie est en proie à des hostilités depuis que la violence a éclaté il y a un an dans la région du Tigré. Elles se sont depuis étendues à l’Afar et à l’Amhara.

Mais la guerre dans le Tigré a suscité des ambitions dans d’autres régions. Certains se disent qu’ils peuvent, comme les Ah- À la suite de la reconquête de Mekele, le mara, en profiter pour reprendre des terri- gouvernement éthiopien avait annoncé un « cessez-le-feu unilatéral ». Un cessez-le feu toires. C’est une situation périlleuse. réclamé depuis plusieurs mois par la comDepuis que la guerre a éclaté au Tigré, la munauté internationale pour permettre un volonté de parvenir à un compromis est réel accès humanitaire, alors qu’une mentrès faible du côté du TPLF comme d’Abiy ace de famine a été évoquée à plusieurs reAhmed. En effet, depuis le début du con- prises ces dernières semaines, notamment flit, on a plutôt tendance à aller vers les par l’ONU. solutions extrêmes plutôt que de chercher l’apaisement. C’est vrai dans un camp Cependant, l’autoproclamé gouvernement comme dans l’autre. Le coût de ce conflit de l’État national du Tigré s’est dit détermi-

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L’Éthiopie a annoncé, lundi, son intention de poursuivre en justice les dirigeants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), pour «rébellion» et «terrorisme».

né à poursuivre son offensive pour « libérer » la région des « forces d’invasion ». Selon Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste de la Corne de l’Afrique, cette victoire symbolique pour les forces pro-TPLF, dans la mesure où elle atteste officiellement, notamment aux yeux de la communauté internationale, le fait que le gouvernement central ne contrôle pas grande chose dans ce conflit. Mais dix mois plus tard, le bilan d’Aby Ahmed, inquiète au plus haut point la communauté internationale. En effet, 5,2 millions de personnes, soit 90 % de la population de la région, ne survit aujourd’hui que grâce à l’aide humanitaire extérieure, selon l’ONU. Mais celle-ci n’arrive qu’au compte-gouttes.

D’ailleurs, le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen a rencontré jeudi dernier l’envoyé spécial américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, pour discuter de l’expansion du conflit dans le nord de l’Ethiopie.

Selon M. Mekonnen, ministre éthiopien des Affaires étrangères, cité par le service

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Le nord de l’Éthiopie est en proie à des hostilités depuis que la violence a éclaté il y a un an dans la région du Tigré. de communication du gouvernement éthiopien, les forces fidèles au Front populaire de libération du Tigré (TPLF) «continuent de commettre des atrocités dans les régions d’Afar et d’Amhara, créant des dommages humanitaires et économiques massifs».

Il a, à cet effet, demandé aux Etats-Unis de contraindre le TPLF à retirer ses forces des deux régions. Cependant, Washington, qui pousse à une issue pacifique dans cette zone du nord de l’Ethiopie, a plusieurs fois réclamé le retrait de ces forces militaires, intervenant dans un conflit qui a fait des milliers de morts depuis un an et placé des centaines de milliers d’habitants dans des conditions proches de la famine, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).

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De ce fait plusieurs américaines ont visé notamment le parti politique du président Isaias Afwerki, le Front populaire pour la démocratie et la justice, seul parti autorisé dans le pays, et l’armée érythréenne. Cette dernière est accusée de nombreuses exactions – pillages, viols et meurtres de civils – ainsi que d’avoir bloqué l’accès de l’aide humanitaire au Tigré.

Mais pour Asmara, les sanctions américaines sont fondées sur de fausses allégations et reflètent une « politique malavisée et hostile ». « Il est évident que l’objectif premier de ces sanctions illicites et immorales est

L’autoproclamé gouvernement de l’État national du Tigré s’est dit déterminé à poursuivre son offensive pour « libérer » la région des « forces d’invasion ».

de faire souffrir et d’affamer la population afin de provoquer des troubles politiques et l’instabilité », affirme le ministère érythréen de l’information. Cependant, début novembre, une enquête du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a conclu à de possibles crimes contre l’humanité commis par toutes les parties.

Les USA qui ont fortement recommandé à leurs ressortissants de quitter le plutôt possible l’Ethiopie, peu avant le départ de M. Blinken en tournée dans la région, a également averti que l’absence d’un accord entre belligérants pourrait conduire « à l’implosion de l’Ethiopie et aurait des conséquences sur d’autres pays dans la région ».

Il est aussi à noter que les Nations Unies ont commencé à évacuer les personnes à charge des membres du personnel d’Ethiopie en raison de la violence, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

«Compte tenu de la situation sécuritaire dans

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Le premier ministre éthiopien est parti au front.

Des soldats éthiopiens faits prisonniers le 2 juil.let dans le Tigré

le pays, et par excès de prudence, l’ONU a décidé de réduire son empreinte dans le pays en relocalisant temporairement toutes les personnes à charge éligibles», a dit M. Dujarric.

«Nous estimons que quelques centaines de personnes à charge éligibles seront évacuées», a-t-il précisé. On a détruit une région entière, la situation humanitaire est dramatique, et Abiy fait l’objet de critiques acerbes de la communauté internationale qui lui reproche son propre aveuglement.

La communauté internationale continue à observer la situation dans le pays, qualifiée de «volatile et hautement imprévisible».

Mais c’est une situation qu’il faut aussi regarder avec précaution, car la saison des pluies a commencé et le gouvernement éthiopien peut très bien en profiter pour gagner du temps, réorganiser ses forces et repartir à l’assaut au moment d’une accalmie des pluies, d’ici quelques semaines.

D’ailleurs, il est important de noter qu’en 2018, lorsqu’Abiy Ahmed arrive au pou-

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Washington, qui pousse à une issue pacifique dans cette zone du nord de l’Ethiopie, a plusieurs fois réclamé le retrait de ces forces militaires. voir, le TPLF a perdu une bonne partie de la sympathie des populations tigréennes du fait du népotisme et de la corruption de certains de ses leaders. Pendant deux ans, jusqu’aux élections qu’il a tenu en septembre 2020 et qui sont un des motifs de la guerre, il a travaillé pour se reconstruire politiquement dans la région. Une partie de la population du Tigré ne perçoit sans doute pas le TPLF comme le phare qui doit guider la population de la région mais, de fait, il est devenu le seul représentant de ses intérêts. D’où un certain succès dans les recrutements. Par ailleurs, on peut aussi imaginer qu’il existe des divisions au sein de l’armée éthiopienne, qui a bien conscience qu’elle mène une guerre intérieure et que ce n’est pas forcément sa mission.

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Persistance de la crise économique et sociale en Tunisie

Saïed perd des points Tunis :La Majalla Quatre mois après que le président Tunisien KaïsSaïed a décrété des mesures exceptionnelles en gelant les activités du parlement, en levant l’immunité sur les députés et en engageant une lutte sans merci contre la corruption et la contrebande, sa cote de popularité commence à s’éroder. Ainsi, il perd onze points dans les derniers sondages d’opinion. Et pour cause, le quotidien des citoyens ne fait que sombrer davantage dans un chômage qui augmente à vue d’œil marqué par une envolée des prix des aliments de base et une élévation du coût de la vie. Entre-temps, l’opposition, qui profite de cette situation sociale délétère, resserre ses rangs pour organiser plus de manifestations contre ce qu’elle considère comme un « coup d’État ».

économique et financière du pays », a-t-il ajouté à Majalla. Pour sa part, Monoon Amira, secrétaire général adjoint de l’Ugtt, chargé de la Fonction publique, a déclaré à Majalla que « le pouvoir d’achat des Tunisiens a dégringolé de 27 à %40 à cause de l’envolée des prix à cause du faible taux de contrôle des circuits de distribution par l’État qui se limite à %18 alors que le reste est entre les mains de spéculateurs et des contrebandiers ».

Source de tension

Cette situation serait une source sérieuse de menace pour l’État et sa stabilité, notent les observateurs surtout que des prémices d’une grogne sociale commencent à pointer dans les régions. En effet, la dernière déclaration du président tunisien sur les raisons de la non-activation de la loi N38° qui porte sur le Dans ce sillage, le SG de l’UGTT, Noureddine recrutement prioritaire des diplômés dont le Taboubi a déclaré à Majalla que « même s’il n’y chômage a dépassé dix ans, a mis le feu aux aura pas de retour à l’avant 25 juillet (date de poudrières. Cette loi, pourtant signée et publié au mise en œuvre des mesures exceptionnelles), Jort par le chef de l’État tunisien, a été considérée le chef de l’État n’a rien fait pour améliorer le par Kaïs Saïed comme un miroir aux alouettes, quotidien des Tunisiens dont le pouvoir d’achat promulguée à l’époque par le gouvernement ne cesse de s’éroder ». Il a aussi fustigé la position en vue d’apaiser les tensions sociales sans du gouvernement qui se mure dans un silence pour autant disposer des financements requis inquiétant. « La nouvelle cheffe du gouvernement pour sa mise en œuvre. Depuis des milliers de devrait dire la vérité au peuple sur la situation chômeurs ont commencé à manifester mettant en

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Manifestation des « citoyens contre le coup d’Etat » au Bardo, le 14 novembre dernier.

branle plusieurs régions dont le gouvernorat de Tataouine qui avait connu un sit-in d’El Kamour pour bloquer la production du pétrole. Dans d’autres régions, des étudiants ont pris d’assaut les sièges des gouvernorats pour organiser des sit-in et des grèves de la faim.

Romdhane Ben Omar, chargé de l›information au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a déclaré à Majalla que « les mouvements de protestation ont augmenté de %42 par rapport à l’année dernière ».

Mouvements sociaux

Mais le problème réside dans la situation économique et financière du pays qui peine à trouver 2,4 milliards d’euros pour boucler le budget de l’Etat. des manifestants concernent l›emploi (%34), les mouvements ouvriers appelant à la régularisation et à l›amélioration de la situation professionnelle (%24), les mouvements liés au développement et à l›amélioration de la vie du citoyen (%30).

Ben Romdhane a souligné que les citoyens et les personnes sans emploi étaient les principaux participants aux mouvements de protestation, aux sit-in et aux blocages des routes.

S›exprimant lors d›une conférence en ligne organisée, pour présenter le rapport de 2021 sur les manifestations sociales, le suicide, la violence et la migration irrégulière, il a ajouté que cette année a été marquée par une multiplication des mouvements sociaux dont l›ampleur rappelle les premières années qui ont suivi la révolution caractérisée par une prolifération sans précédent des manifestations.

Situation économique

Selon le rapport, les principales revendications

Mais le problème réside dans la situation

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économique et financière du pays qui peine à trouver 2,4 milliards d’euros pour boucler son budget. À ce propos, la tâche de la nouvelle cheffe du gouvernement, Najla Bouden, s’annonce ardue mais pas insurmontable pour combler ce déficit.

En effet, depuis sa nomination, elle ne cesse de multiplier les entretiens et les visites auprès des pays frères et amis pour mobiliser les fonds nécessaires dans un contexte où les bailleurs de fonds à l’instar de la Banque mondiale et du FMI, ont serré la vis sur la Tunisie.

Sur le plan politique, l’étau se resserre davantage sur le président tunisien qui fait face à une double pression interne et externe.

En effet, profitant de cette situation sociale inquiétante, le mouvement islamiste Ennahdha

Le quotidien des citoyens ne fait que sombrer davantage dans un chômage qui augmente à vue d’œil marqué par une envolée des prix des aliments de base et une élévation du coût de la vie.

a appelé à l›organisation d›élections anticipées et au lancement d›un dialogue national sur un certain nombre de dossiers, dont la loi électorale et la Cour constitutionnelle.

Dans une déclaration publiée vendredi, après la tenue de la réunion de son bureau exécutif, il a appelé à «respecter la constitution au lieu de la suspendre et à la considérer comme une référence au lieu de la remplacer par le décret présidentiel n117°», soulignant la nécessité de rétablir le rôle de législation et de contrôle du pouvoir législatif.

Le parti a, également, évoqué «l›évolution des positions des partis politiques et des organisations et associations refusant le coup d›État», en allusion aux mesures exceptionnelles décrétées le 25 juillet dernier.

Il a, en outre, critiqué la «grave» décision prise par le chef de l›État de supprimer le ministère des Affaires locales et de le rattacher au ministère de l›Intérieur.

Les Américains durcissent le ton Sur le plan international, la position américaine vis-à-vis de ce qui se passe en Tunisie, ne cesse de se durcir. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken s’est entretenu dernièrement par téléphone avec le président tunisien. Le chef de la diplomatie américaine a exprimé le souhait de

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La cheffe du gouvernement Najla Bouden reçue par le président Algérien Tabboune.

Kaïs Saïed préside les conseils des ministres et dessine la politique interne de l’exécutif

son pays quant à la concrétisation des réformes politiques dans les plus brefs délais, réitérant le soutien permanent des États-Unis à la Tunisie, notamment, auprès des institutions financières internationales, et ce, « sous réserve que les délais des réformes soient aussitôt fixés », a-t-il insisté.

Pour sa part, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed a fait part de sa volonté de la Tunisie de sortir de la situation exceptionnelle actuelle et d’œuvrer pour un retour à la normale et a assuré que les préparatifs se poursuivent pour concrétiser les prochaines étapes, réitérant sa volonté de passer de la situation exceptionnelle actuelle à une situation qualifiée de « normale » et appelant les partenaires de la Tunisie d›être compréhensifs à l›égard des conditions économiques et sociales qui constituent le problème essentiel et principal de la Tunisie.

Il a à cet effet réexpliquer les raisons du recours à l’article 80 de la Constitution, rappelant que cette décision était devenue une nécessité, notamment à cause de la paralysie des travaux du Parlement qui s›était transformé en un champ de bataille et un espace permanent de violences physiques et verbales soulignant que la corruption s›est propagée au sein de l›État et dans le Parlement, signalant que la levée de l’immunité des députés, après le 25 juillet, avait permis de les

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Le plaidoyer tunisien n’a pas pour autant convaincu les Américains qui ont exclu la Tunisie de la participation au sommet américain sur la démocratie. poursuivre en justice.Il a, également, indiqué que de nombreuses rumeurs et inexactitudes sont propagées à l›étranger par des individus et des sociétés suspectes qui veulent nuire à leur patrie, à travers la fabrication de crises et la diffusion de mensonges et de calomnies.

Saïed a souligné que les allégations propagées n’ont aucun fondement puisqu’il n’y a eu aucune atteinte aux droits et aux libertés individuelles en Tunisie, assurant que la liberté de manifestation a été bel et bien garantie durant ces derniers mois, contrairement aux informations propagées.

Toutefois, ce plaidoyer tunisien n’a pas pour autant convaincu les Américains qui ont exclu la Tunisie de la participation au sommet américain sur la démocratie où elle était souvent l’invitée d’honneur dans ce genre d’événement, en tant que «seule expérience du printemps arabe qui a réussi sa transition démocratique».

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Les manifestations se poursuivent au milieu des appels à l’unité des civils

Accord Al-Burhan – Hamdouk...

Mettra-t-il fin à la crise au Soudan ?

Par : Khaled Saad Othman Khartoum : De nombreux observateurs de la scène soudanaise expriment encore des doutes quant à la signification de l’accord soudain entre le chef de l’armée et le chef du Conseil souverain, le lieutenant-général Abdel Fattah Al-Burhan, et le Dr. Abdullah Hamdok, stipulant le retour de ce dernier à son poste à la tête du gouvernement. Décision qui a été considérée par les observateurs comme un recul rare du genre, concernant les mesures de coup d’État prise par le commandant de l’armée au sujet du document constitutionnel. D’autres y ont vu un réaménagement de la scène, excluant les forces politiques qui dominaient l’autorité de transition et ouvrant de la sorte la porte à la poursuite du rôle politique de l’armée, tout en gardant une façade civile dont le principal pilier est le Dr Abdullah Hamdok et son cabinet ministériel, qui devraient être formés de personnalités non-partisanes.

L’accord prévoit d’assurer la poursuite du partenariat entre les militaires et les civils pour gouverner le pays pendant la période de transition, et la nécessité d’un consensus entre les deux parties sur la réforme.

L’accord stipule aussi l’édification d’une armée nationale unifiée, la restructuration du comité dudémantèlement du régime du président déchu Omar al-Bashir, ainsi que la révision de ses performances.

Il a également appelé à un dialogue entre toutes les forces politiques pour la mise en place d’un congrès

constitutionnel, ainsi que pour accélérer l’achèvement de toutes les institutions de la gouvernance de transition.

L’accord comprend l’application de l’Accord de paix de Juba, ainsi que la garantie du transfert du pouvoir à un gouvernement civil à temps.

Clivage populaire au sujet de l’accord Cela survient au milieu d’appels disparates à une grande manifestation dénonçant l’accord, appelant à rompre le partenariat avec l’armée, et à ne pas négocier ou compromettre la révolution qui a renversé le régime du président el-Béchir en décembre 2018. D’autres en revanche, appellent à manifester pour demander justice pour les familles des martyrs tombés lors des manifestations contre les agissements du commandant de l’armée, prouvant de la sorte, que les forces révolutionnaires constituent le garant de la remisedu pouvoir par l’armée aux civils.

Le journaliste et écrivain Siddiq Dalay a déclaré à «Majalla», que l’accomplissement de l’accord, réside dans le comportement des autorités de sécurité envers les manifestations des révolutionnaires. Chose qui va révéler dans quelle mesure l’accord Burhan-Hamdokest efficace, expliquant que l’annonce de l’accord a montré sur les réseaux sociaux une division claire de la rue.

Certains sont compréhensifs, d’autres sont répréhensibles, et un troisième genre se met en négation absolue envers les déclarations politiques. Tout le monde était

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Accord Al-Burhan – Hamdouk

en attente de la bénédiction internationale, et l’annonce des déclarations des partis favorables à l’accord. Toute cette image a dévoilé que Hamdok était bel et bien prisonnier des militaires.

Il a estimé que Hamdok dispose d’une bonne occasion pour revenir à la célébrité, en forçant les autorités de sécurité à éviter la répression, que le chef du Conseil de souveraineté et le commandant de l’armée doivent en assumer les conséquences, en dehors de ce contexte, étant donné que le monde entier est devenu témoin de la déclaration-cadre, et du désir de parvenir à un pouvoir civil et accomplir une transition démocratique clair, qui ne peut tolérer l’hésitation, les manigances tacticiennes, ainsi que tout type de trahison. Ces coup-bas sont l’œuvre des opposants à la stabilité politique, qui peuvent constituer un réel danger pour l’accord récemment signé.

Dalay ajoute que le gagnant le sera par l’humilité concernant le choix de la transition civile et démocratique, et un non-retour de la direction de l’armée à toute autre entrave. En même temps, Hamdok doit s’efforcer de former un gouvernement de compétences qui met l’accent sur le travail en équipe, et progresse rapidement vers la tenue des élections. Aussi, les forces politiques alliées au nom de la liberté et du changement doivent rétablir leur unité avec une approche différente et bénéficier dans un délai très court de l’élan du Conseil législatif, et des commissions. Ainsi que de l’accomplissement de la justice transitionnelle.

Néanmoins, les scénarios de la situation au Soudan semblent jusque-là, restent ambigus à de nombreux

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L’accord comprend l’application de l’Accord de paix de Juba, ainsi que la garantie du transfert du pouvoir à un gouvernement civil à temps. analystes, mais tout le monde s’accorde à dire qu’un grand changement s’est produit, et que la période à venir sera riches en surprises, notamment avec un changement important dans les positions des forces politiques, qui ont exprimé des positions strictes de refus de l’accord entre le commandant de l’armée et le Premier ministre.

Un éminent homme politique a déclaré lors d’une réunion avec le Premier ministre Hamdok que les forces politiques attendent qu’il libère immédiatement tous les détenus politiques, qu’il mette fin à toutes les nominations qui ont été faites après le 25 octobre, et qu’il rétablisse tous ceux qui ont été licenciés, y compris les ambassadeurs et les directeurs de banque. Aussi, réviser toutes les décisions prises au cours de la période précédente, protéger le droit d’expression par tous les moyens pacifiques, ainsi la formation d’une commission pour enquêter sur le mort de tous les martyrs qui ont été tués après le 25/10/2021.

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Résistance civile

un projet démocratique national.

Il convient de noter que l’Umma, auquel appartient alD’autre part, la ministre des Affaires étrangères Mar- Mahdi, a connu une scission majeure. Le chef par inyam Al-Sadiq Al-Mahdi, qui a présenté sa démission térim du parti, le général à la retraite FadlallahBarama parmi un groupe de ministres ayant exercé sous la prési- Nasser, et le secrétaire politique du parti soutiennent dence de Hamdok avant le 5 octobre dernier, a déclaré l’accord signé entre Al-Burhan et Hamdok, tandis que qu’une autre réunion a eu lieu avec la participation de Maryam al-Mahdi, qui est également la cheffe adjointe certains chefs et dirigeants des partis des forces de la du parti, mène une position contre. liberté et du changement, de l’intérieur et de l’extérieur Pendant ce temps, le Rassemblement des professiondu Conseil central. Réunion qui a débattu des formes et nels soudanais, qui a conduit la jeunesse à la révoludes contenus, ainsi que des circonstances environnantes tion, et a renversé le régime de Bashir, est menée par qui ont conduit à ce qu’on a appelé l’accord politique une tendance qui rejette l’accord, et le considère comme une trahison par rapport aux slogans et principes de la entre Hamdok et Al-Burhan.

Al-Mahdi a déclaré dans une déclaration, dont une cop- révolution. ie est parvenue à «Majalla» que sa position n’avait pas Le Réseau des journalistes soudanais, l’une des comchangé concernant le fait de considérer ce qui s’était posantes influentes duRassemblement, a qualifié passé le 25 octobre comme un coup d’État, mais la ré- l’accord de trahison des martyrs et de tentative de trouunion a décidé qu’il devrait y avoir des mesures pour ver une issue au coup d’État mené par l’armée contre la établir la confiance, la constitution d’un comité pour révolution. unifier les positions et les opinions, qui se forment en * Règlement des différends entre civils d’abord, et metconcertation, et définissent les tâches du comité pour tre fin aux échanges d’accusations unir les forces de la liberté et du changement, le traçage L’analyste politique et universitaire, Dr Khaled Ald’une feuille de route pour le reste de la période de tran- Mubarak, estime que les accusations et les condamnasition, l’évaluation de la période précédente, ainsi que la tions portées contre Hamdok par certaines des forces conception de solutions possibles pour sortir de l’état de politiques, qui ont dirigé la révolution de décembre sont incorrectes, et que Hamdok n’a pas signé l’accord politension politique et de défiance actuelle.

Clivage dans l’opinion publique soudanaise concernant tique au nom de son incubateur politique qui l’a nommé la faisabilité de l’accord, sur fond d’appels à manifester à ce poste. Et que la mesure qu’il a prise, constitue à la fois, une protection et une confirmation des acquis de et de dissolution du partenariat Al-Mahdi a souligné qu’elle œuvrera conformément à la révolution, tels que le retrait de la liste des protectla position du Parti Umma pour soutenir la résistance eurs du terrorisme, la fin de l’isolement international, la pacifique, obtenir justice et rétribution pour le sang des fin du régime islamiste direct, ainsi que l’obtention des martyrs, en plus de parvenir à un consensus entre les aides et des prêts promis. forces de la liberté et du changement afin d’atteindre les Dr Khaled Al-Mubarak considère aussi que la nouvelle revendications du peuple soudanais pour un régime civil situation n’empêche pas les forces de la révolution de démocratique conformément à une charte d’honneur et à poursuivre la lutte pour la libération des détenus, l’effort pour extirper le régime de Bashir, la demande de restauration d’Internet, et la poursuite des responsables des tirs ayant visé des manifestants, avant d’ajouter «que rien n’empêche de lutter pour renverser l’ensemble du gouvernement».

Al-Moubarak a souligné que les grands pays démocratiques ne disposent pas d’une opinion unique concernant la situation au Soudan, et qu’il existe des divergences aux Etats-Unis concernant ce sujet. Idem pour la Grande-Bretagne et la France.

Cependant, les observateurs pensent que la poursuite et le succès de l’accord sont liés à la compréhension de l’accord par le large secteur de la jeunesse rebelle et en colère contre les meurtres des manifestants, qui rejette tout rôle de l’armée dans l’autorité de transition.

Sans omettre de trouver un règlement entre les civils eux-mêmes qui mettra fin au différent existant au sein

De nombreux observateurs de la scène soudanaise expriment encore des doutes quant à la signification de l’accord soudain entre le chef de l’armée et le chef du Conseil souverain, stipulant le retour de ce dernier à son poste à la tête du gouvernement.

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Le lieutenant-général Abdel Fattah AlBurhan, et le Dr. Abdullah Hamdok

de leur alliance, et résout la crise qui a éclaté entre les groupes de la coalition, qui comprend des mouvements armés.

Cette jeunesse estime que Hamdok est désormais devenu plus indépendant de son incubateur politique et que l’accord lui garantit la liberté d’action après qu’il a été entravé par les différends qui ont éclaté entre les membres de la coalition, qui l’a nommé à ce poste après la chute du régime précédent, et que l’accord le met à distance égale de tous les partis politiques et lui garantit que l’institution militaire, ne peut entraver ses plans de réforme, notamment sur le plan économique. Essentiellement, le versement du revenu des institutions et entreprises affiliées aux services de sécurité et militaires dans les caisses du ministère des Finances publiques.

Aussi, l’accord garantit à Hamdok la poursuite du soutien extérieur à son autorité de transition, notamment en termes de subventions, de prêts, et d’exemptions financières dont l’économie soudanaise a besoin en période de crise.

La célèbre militante politique et chercheuseNahid Muhammad al-Hassan a déclaré à «Majalla» que le partenariat avec l’armée est inacceptable, étant donné que ses chefs sont impliqués dans l’effusion de sang des Soudanais, et que l’accord conclu par Hamdok n’a pas abordé ce problème fondamental. A savoir comment parvenir à une justice transitionnelle si cette étape est nécessaire.

Aussi, elle considère que l’armée vise à travers cette accord le contrôle de l’accord de paix, et rechercher de

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nouveaux soutiens politiques pour se dégager de toute responsabilité juridique. Surtout que ses chances sont nulles, tant la rue exige justice, et l’absence de confiance. De ce fait, elle voit que cet accord a perdu toutes les chances.

Al-Hassan exclut que l’accord puisse engendrer des élections équitables qui amèneront un gouvernement qui exprime la voix des Soudanais, et leurs aspirations à un régime purement civil. Elle estime que Hamdok n’a aucune garantie pour réaliser ce dont il parle, et que sa bonne foi en l’autre côté ne peut pas être invoquée.

Elle s’attend à un revirement des militaires encore une fois contre Hamdok, comme a été le cas en d’autres occasions, et que l’absence de garanties claires dans l’accord, dénote que le Soudan n’est pas sur la bonne voie.

Elle a estimé que le meilleur scénario pour le Soudan à l’heure actuelle est d’instaurer la confiance entre les composantes des forces civiles, et de se mettre d’accord concernant une vision du rôle des militaires dans la politique. Aussi, discuter des sacrifices nécessaires pour arriver à définir ce rôle, et de créer une vision d’une éventuelle confrontation, expliquant que le pari dépendra de la présence d’éléments militaires qui croient au droit des Soudanais en la liberté et à la transition démocratique, considérant que l’institution militaire est restée dans l’ombre sous le règne d’al-Bashir, et que les informations qui en ont filtré indiquent que la majorité se fait par le biais de relations politiques et économiques.

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nterview

Experte en affaires africaines : La désintégration de l’Éthiopie est inévitable, si rien n’est fait Par: La Majalla

ont même lancé un ultimatum de trois jours à Abi Ahmed pour se rendre ou quitter la capiLe Caire : Asmaa El-Husseini, experte égypti- tale, ou à l’inverse sa sécurité ne pouvait pas enne en affaires africaines, a confirmé que ce être garantie. Il faut noter à ce point que les qui se passe en Éthiopie est une bataille déchi- deux belligérants pratiquent la surenchère dans rante entre Abi Ahmed et l’opposition, qui a leurs discours, en évoquant «l’enterrement et remporté de nombreuses victoires au cours de l’annihilation de l’autre», comprendre le tuer. la période récente. Au point qu’elle a fixé un Discours qui portent bien ces significations en ultimatum de 3 jours, au Premier ministre pour cette période déterminante pour chacun des quitter la capitale, Addis-Abeba, sinon sa vie deux parties. sera en danger. * Pouvez-vous développer ces significations ?

- Que chaque partie veut mettre fin à son ad* L’Éthiopie vit bien une bataille ?

L’Éthiopie vit bien une bataille entre Abi versaire, mais nous vivons un équilibre de Ahmed et l’opposition. Une bataille qui a at- forces entre les deux, surtout après toutes les teint un stade déchirant, et est devenue de vie médiations internationales pour désengager ou de mort pour le Premier ministre éthiopien, la situation, et mettre fin à la guerre… Après qui essaie de mobiliser les masses par divers une guerre intense dans la région du Tigré inmoyens pour défendre la capitale, Addis-Abeba itiée par Abi Ahmed, le Premier ministre éthiet ses zones d’influence, contrôlées par le gou- opien, dans lequel il a utilisé toutes les armes vernement central en alliance avec les forces aériennes et terrestres pour disperser des maniérythréennes. Au même temps, l’opposition a festations de l’ethnie Oromo. Chose qui a enpu s’unir dans un front unique, qu’elle a appelé traîné un grand nombre de victimes, avec en l’Union des forces fédérales, qui comprend 9 conséquence une grande amertume. Situation mouvements armés, dont les plus importants qui a fait place à des appels à la vengeance. sont le Front de libération du Tigré et les forc- Les forces de l’opposition ont de ce fait lancé es Oromo, qui combattent sur divers fronts. Et un ultimatum pour une reddition, exigé des

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l’Union européenne et dans d’autres pays du monde. Parallèlement, parmi les messages du Front à la coalition, est mentionné que l’avenir du pays se fera ensemble après le renversement du Premier ministre Abi Ahmed.

Asmaa El-Hussein

concessions, et se plier aux appels de la communauté internationale pour négocier. Sinon Abi Ahmed connaîtra le sort de l’ancien président Mangston Ryan, contraint à la fuite de la capitale face au Front démocratique révolutionnaire, dont le Front de libération du Tigré représentait un pilier dans 1991. Ceci est la conviction de l’opposition qui pense rééditer ce scénario avec Abi Ahmed.

* Comment mettre fin à l’escalade entre les deux parties ?

- Ceci nécessite des efforts considérables de la part la communauté internationale, qui est bien consciente que le danger ne se limite qu’Éthiopie, mais risque de s’étendre à la Corne de l’Afrique, et peut même concerner toute l’Afrique, tout en sachant que plusieurs pays alliés d’Abi Ahmed, à savoir la Russie, la Chine et la Turquie, ont fourni au Premier ministre éthiopien des armes modernes, notamment des drones. De ce fait, ces alliés ont constaté que leurs intérêts et leurs investissements sont désormais menacés dans cette région, qui va droit vers la désintégration, qui constitue un sort inévitable de l’Éthiopie si l’on ne remédie pas au problème et si les combats ne cessent pas.

* Quelle est la position des institutions internationales, des Nations Unies et de l’Union Africaine sur cette question ?

- Depuis un an, les organisations internationales sont confrontées à des appels pour inciter les deux belligérants à arrêter les combats et dénoncer les massacres commis par * L’opposition acceptera-t-elle un retour aux Abi Ahmed dans la région du Tigré. En plus négociations après avoir haussé ses revendi- large, les mauvaises conditions dans son pays, car ces condamnations ne se limitaient pas au cations ?

- L’opposition a remporté de nombreuses vic- seul gouvernement, mais touchent également toires, en traversant plus de 700 kilomètres de toutes les parties. De ce fait, cette approche la région du Tigré et en surmontant la défaite nécessite une vision qui fait l’objet d’un acqu’elle a subie en novembre dernier, y com- cord entre les Ethiopiens, pour sauvegarder pris la récupération de la capitale du Tigré, sur l’intégrité territoriale de leur pays, surtout en la base des alliances qu’elle a faite. Voulant présence de 80 ethnies, dont 13 demandent de la sorte élargir le champ de ses alliances, la sécession. En même temps, il y a des sécar – il faut le rappeler – plusieurs parties ont paratistes dans le front de l’opposition, avec des réticences envers le Front de libération du des incitations des deux côtés à mobiliser les Tigré. Sachant, qu’il a été pendant 27 ans au masses. Situation qui a poussé les responsapouvoir, et dispose d’une expérience militaire bles des médias sociaux à intervenir, pour blocertaine, mais aussi d’une expérience dans quer les plateformes qui incitent au meurtre et l’opposition politique. Cela lui a permis de à la violence. Quant au rôle de l’Union africfaire entendre sa voix auprès de la communau- aine, il est minime, d’autant plus que le siège té internationale. Arrivant à joindre les lobbies est en Éthiopie, et elle est sujet aux pressions de pression aux États-Unis d’Amérique, dans d’Abi Ahmed.

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apport

La recherche scientifique en Afrique : Des chercheurs qui trouvent, on en cherche Par: Nasreddine Ben Hadid Si l’humanité devait une chandelle au Coronavirus, elle le serait pour avoir rappelé l’importance de la recherche scientifique, tant les pays qui ont pu synthétiser un vaccin, ont pu accéder à un positionnement meilleur, et surtout capitalisé cette prouesse et la convertir en acquis politicoéconomique.

Certes, la recherche scientifique ne peut s’apprivoiser en une journée, elle ne serait que la partie apparente d’un «iceberg», à savoir le système éducatif, mais aussi toute une politique d’investissement à moyens et courts termes surtout.

L’Afrique à ce niveau, ne peut être considérée loin ou en dehors de sa condition politico-éducative. Le constat actuel est à la fois amer et désolant, mais un regard sur l’histoire prouve que le continent est parti d’un potentiel extrêmement faible en 1960, pour connaître en trois décennies une explosion universitaire, puis la croissance (plus forte que dans les pays développés) du nombre de ses chercheurs (+ 9 % l›an), enfin, elle a fourni un effort réel pour constituer des systèmes nationaux de recherche (SNR).

Pourtant, cet élan ne s’est guère développé, à la fois au niveau de la politique de recherche adoptée à ce niveau, que les financements alloués à des projets,

non toujours en adéquation avec les besoins pressants de pays en besoin d’un développement à la fois rapide que rentable, en termes sociaux.

Plus que des points d’interrogation…

Certains pays africains ont été animés d’une réelle volonté pour asseoir des vraies assises de recherche.

A savoir le recrutement de compétences locales ou/ et étrangères, aussi allouer des budgets conséquents.

Sans oublier les structures légales et institutionnelles.

Plus que des points d’interrogation…

Certains pays africains ont été animés d’une réelle volonté pour assoir des vraies assises de recherche.

A savoir recrutement de compétences locales ou/et étrangères, aussi allouer des budgets conséquents.

Sans oublier les structures légales et institutionnelles.

La comparaison est légitime avec des pays asiatiques (par exemple) qui ne différaient guère dans les années soixante, au niveau de tous les indices, des pays africains. On remarque bien que des pays, tels la Malaisie, l’Indonésie, et même la Corée du Sud, n’était guère meilleurs que l’ensemble des pays africains. Pourtant, toute comparaison actuelle n’a guère besoin de preuves, tant ! Samsung, dispose de plus de 8 milles chercheurs, avec un budget alloué à la recherche, de très loin supérieur à celui des pays africains. Sans oublier la rentabilité, à savoir la

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Recherche scientifique en Afrique

conversion des découvertes en acquis commerciales.

La recherche scientifique en Afrique, sera-t-elle une peine perdue et un combat voué à l’abandon, tant (selon certains), ce secteur est synonyme de gros budgets, de recrutements conséquents, mais surtout d’une politique à long terme ?

Serait-il mieux au niveau du coût du développent, surtout pour des budgets qui se réduisent comme une peau de chagrin, de se contenter de «copier» pour ne pas dire «plagier» la technologie occidentale, et surtout «économiser» ces budgets pour des projets concrets, qui peuvent améliorer la situation d’une population en quête du réel, et nullement de discours et autres prouesses linguistiques ?

La Chine, un exemple à suivre ?

Ce «géant asiatique» a vécu des famines et malnutrition jusqu’aux années soixante, au moment où certains pays africains vivaient une situation (de loin) meilleure.

Son industrialisation s’est contentée au début, de produire des copies d’une qualité parfois regrettable de ce que l’Occident produisait. Au point de rendre le «Made-in-China», synonyme de «mauvaise qualité».

Actuellement, même si ce «Made-in-China» n’est pas devenu synonyme d’excellence, l’image de «camelote» a presque disparu. La Chine dispose d’une des politiques les plus agressives. Le différent concernant le 5G avec l’Occident et surtout les EtatsUnis, prouve bien que ce pays est leader dans certains

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La recherche scientifique ne peut s’apprivoiser en une journée, elle ne serait que la partie apparente d’un «iceberg». secteurs stratégiques.

L’exemple chinois, aussi indicateur qu’il soit, que l’indépendance au niveau de la recherche, relève d’une dimension stratégique, ne donne pas de réponse (aux pays africains) concernant les secteurs stratégiques dans lesquels il faut investir, tant il se fait plus que certains qu’aucun pays africain ne peut et n’a nullement les moyens de «combattre» sur tous les fronts de la recherche scientifique ?

Reste que la recherche ne peut nécessiter des budgets faramineux, mais risque de rapporter gros, et même jackpot. Plusieurs start-ups ont investi dans des domaines variant entre l’environnement et le numérique, avec des réussites variables d’un pays à l’autre, et même d’une start-up à l’autre.

Quels chercheurs, pour quelles recherches ?

Qu’ils soient formés dans le pays, ou diplômés d’une université étrangère, les chercheurs africains sont

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apport

en proportion grandissante, animés de l’espoir de rejoindre un laboratoire de recherche en Occident, ou du moins enseigner dans une des universités.

Il n’existe guère de statistiques fiables, mais le nombre de ceux qui arrivent à résister au chant de la «sirène du voyage» est en nette régression. Au point de poser (avec tout le sérieux du monde) toutes les questions possibles concernant les potentiels de la recherche «autochtones» tant les «grosses pointures» ne rêvent que de déchirer le Cordon ombilical, et s’élancer vers d’autres cieux.

Les rares, qui acceptent de rester au bled, sont ou bien recrutés par des laboratoires étrangers qui ont investi dans le pays, ou bien ceux qui s’adonnent à la recherche comme «un acte patriotique». Selon Bonaventure Mvé Ondo, recteur honoraire de

Le secteur public assume presque à %100 ce financement.

De quoi ouvrir les portes devant le secteur privé. Sans oublier la société civile, qui peut y porter une aide non-négligeable.

l’université Omar Bongo à Libreville au Gabon, l’évoque en ces termes dans une interview accordée à RFI : «Dans beaucoup de pays, les laboratoires ont été tellement affaiblis, sans moyens, que finalement, on faisait uniquement de la récolte de premier matériel et on les envoyait ailleurs».

Une union peu probable…

Un raisonnement simple que tout chercheur n’a nullement besoin de chercher : Si les chances de réussite sont minimes pour tout pays africain, qui veut lancer des projets en solitaire, cette chance sera plus conséquente pour tout projet bilatéral, et pourquoi pas multilatérale, sans oublier la dimension africaine.

Selidji Todagbe AGNANDJI, directeur du Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel), Gabon, Steve AHUKA-MUNDEKE, Institut national de recherche biomédicale (INRB), RD Congo, Yap BOUM, représentant pour l’Afrique d’Épicentre, Yaoundé, Cameroun, Mireille DOSSO, directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, chef de service Laboratoire central CHU Yopougon, Abidjan, Côte d’Ivoire, Rose LEKE, professeur d’immunologie et de parasitologie, faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé, directrice du Centre de biotechnologie, Yaoundé, Cameroun, Yvonne MBURU, directrice générale de Nexakili, Nairobi, Kenya, Jean-Jacques MUYEMBETAMFUM, directeur de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), RD Congo, Francine

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Les chercheurs africains sont en proportion grandissante

NTOUMI, directrice générale de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), Brazzaville, République du Congo, Jean-Marie OKWO-BELE, ancien directeur du département des vaccins à l’OMS/Genève, retraité, Kinshasa, RD Congo, Amadou SALL, directeur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Sénégal, Samba SOW, directeur général du Centre pour le développement des vaccins, Bamako, Mali, Charles SHEY WIYSONGE, directeur du Centre Cochrane d’Afrique du Sud et professeur d’épidémiologie et de vaccinologie aux universités de Cape Town et de Stellenbosch, Afrique du Sud, sont des chercheurs et médecins, qui ont lancé au début de la pandémie du Covid19- un appel «pour la mise en place d’un véritable système de recherche scientifique africain».

Reste à se demander concernant l’absence d’efforts de coopérations latérales, entre compétences ou même des laboratoires du continent ?

Une carence qui en dit beaucoup…

Les chiffres sont d’une éloquence qui ne mérite guère de commentaires : La moyenne du volume des fonds consacrés à la recherche scientifique ne dépasse pas les 0,5 % du PIB, pour l’année 2017.

Aussi, le secteur public assume presque à %100 ce financement. De quoi ouvrir les portes devant le secteur privé. Sans oublier la société civile, qui peut y porter une aide non-négligeable.

La Direction régionale Afrique de l’Ouest (DRAO)

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La comparaison est légitime avec des pays asiatiques qui ne différaient guère dans les années soixante, au niveau de tous les indices, des pays africains. de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) tente d’apporter des réponses claires à travers un Guide pour l’organisation de la recherche scientifique en Afrique de l’Ouest francophone. Ceci dans le cadre de son soutien à la structuration des Systèmes Nationaux de Recherche et d’Innovation.

L’ouvrage de 180 pages, préfacé par le Pr Jean Paul De Gaudemar, recteur de l’Agence, vise à accompagner les pays dans la construction ou/et la consolidation de leur système national de recherche et d’innovation afin d’augmenter son efficacité et sa performance. Ce guide paraît cinq ans après l’édition du Livre blanc des Ecoles doctorales en Francophonie, qui a marqué l’engagement de l’AUF en faveur de la formation doctorale et plus généralement en faveur d’une gouvernance de la recherche et d’un pilotage qui répondent aux normes internationales indispensables.

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apport

Qu’a reçu l’Afrique de la COP26 ?

C0P26 : l’Afrique, l’innocent qui va payer la facture Par : Nasreddine Ben Hadid

Et l’Afrique dans ce «souk» ?

Un désert à l’image d’une tache d’huile.

Cette méga-rencontre a accouché d’un texte «mou».

Plus proche des espoirs et des songes, que de cet outil contraignant par la force du texte au moins.

De très graves conséquences se vont voir déjà, allant de l’affaiblissement de l’Etat, à une dégradation du niveau de vie.

L’attention de toute la conférence s’est focalisée sur les émissions de gaz à effet de serre, en relation avec la consommation des énergies-fossile.

Ils sont venus, ils sont tous là, dans le but de dégager des résolutions, qui peuvent freiner, et pourquoi pas renverser la vapeur de cette dégradation de l’environnement. A savoir, un réchauffement climatique qui se fait sentir très fort déjà. Une pollution qui a touché presque toute la planète, conduisant à une réduction notoire de la richesse de la faune et de la flore. Sans oublier que le front de résistance à toute correction du parcours, est très fort encore.

Du au 12 novembre 2021, s’est tenu la 26 Conférence (internationale organisée par les Nations unies), des parties (d’où son acronyme : COP26), à Glasgow, en Écosse. Ont assisté, tous les pays signataire de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Personne n’était candide ou dupe, à savoir attendre une résolution «musclée». Cette méga-rencontre a accouché d’un texte «mou». Plus proche des espoirs et des songes, que de cet outil contraignant par la force du texte au moins.

Chaque pays est venu défendre ses propres intérêts, pas plus.

L’Afrique est au cœur des changements climatiques : La sécheresse n’est plus un phénomène cyclique, plutôt bien installé. Des zones jadis fertiles, avec une pluviométrie permettant une agriculture vivrière surtout, intente, deviennent semi-désertiques.

Il suffit de lire la carte des changements climatiques pour comprendre les axes des flux migratoires. Des déplacements qui aggravent des tensions déjà existantes, entre agriculteurs sédentaires et pasteurs nomades au gré d’une pluviométrie de plus en plus capricieuse.

De très graves conséquences se vont voir déjà, allant de l’affaiblissement de l’Etat, à une dégradation du niveau de vie d’une frange assez importante de la population.

Qu’a reçu l’Afrique de la COP26 ? Ou encore, quel épingle, le continent noir pourrait tirer et de quel jeu, de cette méga-réunion de ce grata mondial ?

Chose plus qu’importante : L’attention de toute la conférence s’est focalisée sur les émissions de gaz à effet de serre, en relation avec la consommation des énergies-fossile.

Certains évoquent déjà la notion de «justice climatique». Une justice qui doit être présente au niveau de l’attention médiatique et surtout politique Au niveau du secteur, encore très important au niveau économique, mais aussi et surtout social. Selon un rapport du Fonds international de développement agricole (Fida), paru à la veille de la COP26, les cultures très avides en eau, à l’instar du riz, de blé et de

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Le changement climatique

maïs, vont connaitre ; avec l’élévation des températures liées au changement climatique, une baisse de la production d’environ 20%.

Ce phénomène s’aggravait encore plus avec le temps, avec des épisodes d’extrême chaleur, plus fréquentes. Situation qui va entraîner plus de stress hydriques et une augmentation de la transpiration des plantes. Edward Gérardeaux, principal auteur du rapport, : «l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’air, moteur de la photosynthèse, devrait booster la croissance des plantes de 10 à 20%», avant d’ajouter que «les effets positifs ne pourront cependant pas contrebalancer les pertes dues à la chaleur».

Pas que des perdants, mais !!!!

Ce même rapport n’est pas totalement «pessimiste».

On peut y lire que «quelques rares régions pourraient en tirer des bénéfices : Dans certaines zones en altitude, le froid est actuellement un facteur limitant pour les cultures. Madagascar par exemple pourrait ainsi voir sa production de riz dans les hautes terres augmenter grâce à la chaleur. Alors que le sud du pays connaît actuellement une sécheresse et une famine dramatiques».

Que faut-il faire ? Comment résister ?

Un début de réponse est apporté par le Fida, qui

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Plus proche des espoirs et des songes, que de cet outil contraignant par la force du texte au moins. recommande une diversification des cultures, en réduisant la dépendance au maïs en faveur du manioc, des arachides, des haricots, du sorgho et du mil.

Toujours selon ce même rapport «des modifications radicales dans le choix des cultures et les pratiques agricoles locales seront nécessaires».

Agronomy for Sustainable Development, dans une autre étude, publiée en août 2021 dans, confirme une probable diminution de la production sénégalaise de riz pluvial. Les auteurs de l’étude encouragent l’adaptation variétale qui consiste à choisir des variétés de riz plus résistantes à la chaleur et plus économes en eau.

Cette étude préconise également «l’adoption de techniques d’intensification agroécologique : le paillage des sols pour limiter l’évaporation, l’agroforesterie pour augmenter l’ombrage et diminuer le vent, ou encore les cultures associées pour diminuer les risques et optimiser l’utilisation des ressources du sol. Un es-

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apport

poir, puisque les gains de rendement possibles avec l’intensification agroécologique pourraient compenser en partie les pertes liées aux changements climatiques».

L’apocalypse climatique.

«D’ici à 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres (c’est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollars par jour) seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises».

Ce paragraphe, tiré du rapport du Fida, concerne une population déjà pauvre ou même très pauvre, qui est menacée par l’accélération du réchauffement climatique.

Dans un rapport sur l’Etat du climat en Afrique, publié à moins de deux semaines de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, l’ONU met en évidence la vulnérabilité disproportionnée de l’Afrique et souligne que le changement climatique a contribué à aggraver

L’attention de toute la conférence s’est focalisée sur les émissions de gaz à effet de serre, en relation avec la consommation des énergies-fossiles.

l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population sur le continent l’an dernier.

Ce rapport, coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, est le fruit d’une collaboration avec la Commission de l’UA, la Commission économique pour l’Afrique et diverses organisations scientifiques internationales, et régionales et des Nations unies. «Au cours de l’année 2020, les indicateurs climatiques en Afrique ont été caractérisés par une augmentation continue des températures, une accélération de l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, tels que les inondations, les glissements de terrain et les sécheresses, et les impacts dévastateurs associés», a expliqué pour sa part le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans l’avant-propos.

On peut y lire aussi : «La fonte rapide des derniers glaciers d’Afrique de l’Est, dont on s’attend à ce qu’elle soit totale dans un avenir proche, nous alerte d’un changement imminent et irréversible du système Terre».

Somaliland, une terre de désolation…

Les habitants du Somaliland, cet «Etat» qu’aucun pays ne reconnait, n’ont nullement besoin de la COP26, pour conster les conséquences du dérèglement climatique.

Le réchauffement climatique, se voit pleinement : L’eau se fait rare, et la famine est menaçante. Au manque des précipitations, s’ajoutent les criquets, qui dévorent le peu de végétation qui poussé.

Certes, cette région connait déjà, à la fois, sécheresse et criquets. Mais la fréquence est de loin moins

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Conférence de 2021 Glasgow de sur les changements climatiques

dont La COP26 l’Afrique a besoin

importante. Situation qui pousse Abdurahman, le responsable de l’ONG Care dans la région, à avouer que «le problème principal c’est que le climat change.

On a de petites pluies, des sécheresses à répétition et cela transforme la vie des éleveurs. Les gens ici dépendent de l’élevage et quand il n’y a pas de pluie mais des sécheresses, ça tue l’élevage».

Au Cap-Vert, le vert vire au jaune.

Ce pays connait depuis trois ans une sécheresse sans pareille. L’eau se fait de plus en plus rare et surtout plus chère dans cet archipel. Le secteur agricole est à l’agonie. À 650 kilomètres des côtes ouest-africaines, dans l’océan Atlantique, cet archipel de 600 000 habitants

Chaque pays est venu défendre ses propres intérêts, pas plus. Et l’Afrique dans ce «souk» ? connaît une des pires sécheresses de son histoire. Le Premier ministre Ulisses Correia e Silva a réclamé des actions et des engagements de la part des pays les plus développés contre le réchauffement climatique à la tribune de la COP26.

En tout près de 20% des terres cultivables sont devenues infertiles, trop sèches ces dernières années. Le gouvernement a beau tenter de soutenir ces agriculteurs, le problème est global.

COP26… La coupe est pleine…

Qu’on considère le continent dans son ensemble, ou chaque Etat à part, l’Afrique et ses pays, sont les en bas de la liste des pollueurs. Reste que le continent noir, subit une désertification qui accélère d’un jour à l’autre.

De toutes les réunions et rencontres, aussi bien au niveau régional qu’international, il apparait que chaque pays résonne en premier en solitaire. Point de résonnement collectif ou altruisme.

De ce fait, bien avant la COP26 et à cet événement aussi, l’Afrique ainsi que tous ses Etats, jouent en solitaire. Il n’est pas d’espoir que des aides viennent sortir le continent de ses marasmes.

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nterview

Experte en développement : La jeunesse africaine considère que le salut réside dans le départ vers l’Occident Par: Nasreddine Ben Hadid

l’individu. Comment évaluez-vous la situation actuelle ?

Sylvie Otongo est née et a grandi en Répub- Il ne faut pas de preuves pour dire que lique Démocratique du Congo, mais vit ac- l’amertume l’emporte, et de loin sur la satistuellement entre Paris et Bruxelles, où elle faction. Certes, la situation diffère d’un pays enseigne dans les universités de ces deux à un autre, et même à l’intérieur de chaque pays. A travers ses thèses universitaires, pays, mais une non-satisfaction plane sur le mais aussi ses participations dans l’espace continent. public, cette sociologue, très versée dans les Au lieu de répondre à cette question directquestions du développement, n’a jamais été ement, je préfère orienter tout lecteur vers ni conformiste, ni cette «révolutionnaire» à cette masse grandissante de nos jeunes qui outrance. Simplement réaliste et surtout ra- délaissent des pays qui ne sont plus leurs tionnelle. Qualités qui dégagent bien cette patries, et risquer la vie tout au long d’une migration vers le Nord. Un Nord qui leur interview qu’elle a accordée à «Majalla» : L’Etat post-colonial africain a pris sa légiti- sert de boussole. Mais une boussole qui leur mité, dans sa promesse de prospérité, part- offre des chimères, et même des mirages. age des richesses, et respect des droits de Avec une déshydratation en plein désert ou une noyade en mer. Sans oublier la servitude qui les guette aussi bien tout au long du parcours que dans les pays qui étaient des paradis pour eux.

Rien qu’à imaginer le nombre de ceux qui ont risqué cette aventure, mais aussi ceux qui en rêvent sans oser passer à l’acte, l’Afrique perdra des générations, qui n’ont pas honte de quitter leur pays. Pire encore, une jeunesse qui considère que le salut réside dans

L’Afrique n’est autre qu’un complément d’objet dans le sens grammatical le plus direct.

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La servitude guette nos jeunes, aussi bien tout au long du parcours de la migration, que dans les pays qui étaient des paradis pour eux. choix ancestral entre une voie dite capitaliste face à une autre qui se présente comme socialiste, mais plutôt se porte sur l’existence même des Etats.

Le terrorisme sous toutes ses formes, la contrebande, qu’elle soit l’œuvre d’un misérable qui ne vise pas plus qu’alimenter sa famille, ou l’émanation de mafias bien structurées, sans oublier les batailles rangées en tribus, ne sont que des symptômes d’un cancer qui ronge le continent.

Sylvie Otongo, experte en développement

le départ, et rien d’autre.

Que le modèle soit libéral ou socialiste, les Etats africains n’ont pu engendrer le développement. Sommes-nous devant une mauvaise application du choix (libéral ou socialiste), ou devant un mauvais choix, tout court ?

Dans les deux cas de figure, la résultante est la même. Personnellement, j’accorde plus d’importance, pour juger, aux résultats. Etudier les moyens, sert à améliorer l’approche, mais le constat se fait sur la base des résultats.

Chercher une issue, et trouver une solution, passe par une auto-critique directe, rationnelle et surtout franche. Je ne vois pas de conditions propices à l’accomplissement de ce geste. Au contraire, on constate un enlisement généralisé dans une forme d’autosatisfaction schizophrénique, où chacun s’acharne à prouver qu’il est ce «parfait» que personne ne peut critiquer.

La question qui se pose et s’est imposée en dilemme déterminant, ne concerne plus ce

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Les investissements, et les échanges commerciaux des pays africains, se font pour plus de 75% avec des partenaires non-africains. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Surtout y remédier ?

A des degrés divers, aucun pays africain n’a réussi ce décalage économique, tant promis, tant vanté, et surtout tant annoncé comme proche. De ce fait, sans mettre tous les pays sous la même enseigne, tout le continent est de plus en plus dépendant de l’Occident.

Cette situation, réduit les chances d’un développement réel, et d’une indépendance indiscutable. Le reste n’est que détails.

L’Afrique porte l’image des «aides», malgré une richesse plus que conséquente. Comment convertir les richesses en développement ?

La situation de «demandeur d’aides» est à la fois une résultante directe de la faillite des choix économique, mais aussi, j’ai du mal à le dire, une forme de «quiétude» que l’Occident intervient toujours pour sauver la situation.

Remédier à cette situation, exige cette autocritique que je viens de détailler dans une

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nterview

réponse précédente. Comment peut-on demander à quelqu’un d’entamer une cure à quelqu’un qui non seulement prétend être non seulement qu’il est en bonne santé, mais qu’il peut guérir les autres.

Le monde entier est entré en état d’alerte à cause du Coronavirus, sans trop accorder l’importance qu’il faut, à Ebola ou au paludisme, entre autres. Comment expliquez-vous la chose ?

L’être humain est souvent plus regardant concernant ses propres soucis, que ceux des

Je préfère orienter tout lecteur vers cette masse grandissante de nos jeunes qui délaissent des pays qui ne sont plus leurs patries, et risquer la vie tout au long d’une migration vers le Nord.

autres. Je peux comprendre toute cette «euphorie» au sujet du Coronavirus, mais tout en étant choquée par cette «insouciance» des grandes puissances au sujet des autres virus. A l’instar du Covid-19, qui connait des mutations de plus en plus meurtrières, qui peut certifier qu’Ebola ne peut connaitre un sort analogue ? Sachant que ce dernier reste propre à l’Afrique, pour cause d’une incubation de loin plus courte que celle du Covid-19. Je pose ces questions en simple citoyenne de ce monde. Une experte peut certainement poser des questions de loin plus pertinentes.

Quelle est la conséquence la plus grave de la pandémie qu’on vit actuellement ? Essentiellement pour les pays africains ?

Dans ce jeu de variants du Covid-19, l’Afrique n’est autre qu’un complément d’objet dans le sens grammatical le plus direct. Chaque pays à part, et le continent en entier, ne peuvent jouer de rôles déterminants.

On ne fait que subir et surtout attendre que les instances internationales nous octroient des vaccins.

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L’immigration en Afrique

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anté

Omicron: Origine, symptômes et mesures preventives

Le nouveau variant Covid fait trembler le monde…

Par: Emna Darwazi

Depuis quelques semaines, le monde soupçonnait l’apparition d’une nouvelle men-

ace potentiellement redoutable. En effet, le dernier variant du Coronavirus était en mouvement, a révélé l’administration Biden.

L’origine du nouveau variant «Omicron»…

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Découvert en Afrique du Sud, le nouveau variant a été baptisé d’après la 15e lettre de l’alphabet grec, soit «Omicron». magne et en Italie après un premier en Belgique. Les sociétés pharmaceutiques dont les vaccins qui semblaient tracer une voie de sortie de la pandémie ont accéléré le développement de nouvelles formulations ciblant le variant omicron.

«C’est de loin le niveau d’alerte le plus élevé auquel nous ayons jamais été confronté, depuis la conception du premier lot de vaccins l’année dernière», a déclaré Stephen Hoge, président de Moderna. «Les vaccins seront moins efficaces contre Omicron que contre les autres formes du virus», a-t-il indiqué, ajoutant que cette «baisse significative serait liée aux nombreuses mutations sur la protéine Spike», protéine sur laquelle agit justement le vaccin.

Le variant Omicron

Découvert en Afrique du Sud, le nouveau variant a été baptisé d’après la 15e lettre de l’alphabet grec, soit «Omicron». Il qui porte des mutations inquiétantes, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

Le jour de Thanksgiving, des discussions frénétiques sur la manière de contenir la menace potentielle ont eu lieu à Washington et dans les capitales du monde entier.

Ces discussions, qui conduiraient très probablement à des restrictions de voyage et à d’autres mesures préventives, ont révélé les inégalités flagrantes dans le monde au niveau de la vaccination.

Samedi 27 novembre 2021, des cas ont été identifiés en Grande-Bretagne, en Alle-

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«L’émergence récente de la variante Omicron (B.1.1.529) souligne davantage l’importance de la vaccination, des rappels et des efforts de prévention nécessaires pour se protéger contre Covid-19», a déclaré Rochelle Walensky, directrice du CDC, dans un communiqué, exhortant, de nouveau, les 47 millions d’Américains qui ne sont pas encore vaccinés à recevoir leurs doses.

Début novembre, le CDC a approuvé les injections de rappel Moderna et Pfizer-BioNTech pour tous les adultes, avec un comité consultatif de l’agence recommandant à l’unanimité que toute personne âgée de plus de 50 ans devrait opter pour une dose supplémentaire.

Un variant préoccupant, selon l’OMS…

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anté

Les variants «à suivre» ou VOI correspondent à «des souches qui présentent des modifications génétiques dont on sait qu’elles affectent ou dont on prévoit qu’elles affecteront les caractéristiques du virus telles que la transmissibilité, la gravité de la maladie, l’échappement immunitaire, la capacité d’échapper au diagnostic ou au traitement», précise l’OMS qui conseille aux plus de 60 ans et personnes vulnérables de ne pas voyager.

Les personnes à risque face au coronavirus, y compris ceux qui sont âgés de plus de 60

Les patients atteints du variant Omicron présentent des «symptômes inhabituels» légèrement différents de ceux associés au variant Delta.

ans, devraient éviter de voyager, a recommandé, mardi, l’Organisation mondiale de la santé, après l’apparition du nouveau variant inquiétant Omicron.

«Il convient de conseiller aux personnes qui ne sont pas en bonne santé ou qui risquent de développer une forme grave de la maladie Covid-19 et de mourir, notamment les personnes âgées de 60 ans ou plus et celles qui présentent des comorbidités (par exemple : maladie cardiaque, cancer et diabète), de reporter leur voyage», a prévenu l’OMS dans un document technique.

Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique du Programme d’urgence sanitaire de l’OMS COVID-19, a déclaré que les premières données sur l’omicron, connu sous le terme technique B.1.1.529, montrent que le variant a un grand nombre de mutations, dont certaines ont des caractéristiques préoccupantes.

Il s’avère aussi que ce nouveau variant présente un risque accru de réinfection par

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rapport à d’autres variants hautement transmissibles. En effet, les personnes qui ont contracté le COVID et se sont rétablies pourraient être plus susceptibles de l’attraper à nouveau avec cette variant.

Les symptômes de la nouvelle souche Dr Angelique Coetzee, présidente de l’Association médicale sud-africaine, a déclaré, dimanche, que les patients atteints du variant Omicron présentent des «symptômes inhabituels» légèrement différents de ceux associés au variant Delta, la souche plus virulente et dominante à ce jour, à l’échelle mondiale.

L’OMS qui conseille aux plus de 60 ans et personnes vulnérables de ne pas voyager.

«La récente augmentation des cas de Covid-19 et l’émergence du variant Omicron présentent des risques à la baisse pour l’emploi et l’activité économique et une incertitude accrue pour l’inflation», a mis en garde le président de la Réserve fédérale, Jay Powell, lundi. «De plus grandes inquiétudes concernant le virus pourraient réduire «Cela a en fait commencé avec un patient la volonté des gens d’aller au travail, ce qui de sexe masculin âgé d’environ 33 ans … ralentirait les progrès sur le marché du traet il m’a dit qu’il était seulement extrême- vail et intensifierait les perturbations de la ment fatigué ces derniers jours et qu’il avait chaîne d’approvisionnement», a-t-il pourdes courbatures et des douleurs accompag- suivi. nés d’un mal de tête léger», a expliqué Dr Coetzee.

L’euro a chuté de 0,3% par rapport au dolL’économie mondiale devrait en souffrir encore…

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lar à 1,128 $ après que les pays de l’UE ont imposé des restrictions de voyage.

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Parution de «Cloud Cuckoo Land» de l’écrivain américain Anthony Doerr

«Cloud Cuckoo Land» d’Anthony Doerr…Ode à la narration Par : Emna Darwazi «Le livre est un puzzle. La plus grande joie vient de voir les pièces se mettre en place. C’est une épopée des plus silencieuses, chuchotant pendant 600 ans d’une voix pas plus forte que celle d’un bibliothécaire.»

«Cloud Cuckoo Land», de l’auteur de «All the Light», Anthony Doerr, lauréat du prix Pulitzer, est un roman allusif qui jette un sort à travers des millénaires, capturant un éventail étincelant de personnages - d’un adolescent qui vit à Constantinople au 15e siècle à un éco-terroriste dans l’Idaho d’aujourd’hui.

«Les manuscrits ne brûlent pas», dit le diabolique Woland dans le roman de Mikhaïl Boulgakov «Le maître et Marguerite». Cette affirmation émouvante est souvent interprétée comme signifiant que le grand art ne périt jamais, mais ce n’est certainement pas littéralement vrai. Les

Le roman suit cinq personnages dans trois époques historiques différentes, qui semblent au premier abord être les protagonistes de livres séparés.

manuscrits ne sont que légèrement plus robustes que les humains qui les écrivent. Le feu, la moisissure, l’insouciance, l’eau, la censure, l’indifférence et le besoin de papier bon marché ont anéanti de nombreux chefs-d’œuvre incontestables. Un bibliophile du nouveau roman d’Anthony Doerr, «Cloud Cuckoo Land», nous rappelle combien d’œuvres des tragédiens grecs ont été perdues : «Nous savons qu’au moins mille d’entre elles ont été écrites et jouées dans des théâtres grecs au Ve siècle. Tu sais combien il nous en reste ? Trente deux.»

En fait, il existe une vaste bibliothèque théorique de livres disparus qui comprend le traité sur la comédie d’Aristote, le «Cardenio» de Shakespeare, «L’île de la Croix» de Melville, plusieurs livres de la Bible, les mémoires de Byron, le deuxième volume des «Âmes mortes», de Gogol et «Inventio Fortunata», un livre de voyage du XIVe siècle sur l’Arctique.

Toute la lumière que nous ne pouvons pas voir, est, entre autres, un hymne aux personnes anonymes qui ont joué un rôle dans la transmission de textes anciens et préservés les histoires qu’ils racontent. «Cloud Cuckoo Land» est un roman follement inventif qui regorge de vie, à d’expériences et d’apprentissages, et incarne les dons de narration qu’il célèbre. Il aboutit également à une résolution à la fois surprenante et inévitable, et qui vous oblige à revenir à l’ouverture du livre avec un hochement de tête d’admiration devant l’horlogerie suisse.

Le roman suit cinq personnages dans trois époques historiques différentes, qui semblent au premier abord être les protagonistes de livres

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séparés. Dans l’Idaho actuel, nous rencontrons Zeno Ninis. Au début du livre, Zeno a 80 ans et dirige une pièce qu’il a écrite pour un groupe d’enfants à la bibliothèque locale. La répétition est brutalement interrompue par l’intrusion de Seymour Stuhlman, armé et porteur d’un engin explosif. C’est à l’honneur de Doerr qu’il parvient rapidement à humaniser Seymour, un jeune inadapté solitaire qui est devenu un misanthrope radical après que des développeurs aient empiété sur la nature sauvage qu’il aime. Alors que les événements de la bibliothèque menacent de devenir incontrôlables, la scène change et nous nous retrouvons 500 ans plus tôt, dans la Thrace du XVe siècle, à rencontrer un personnage nommé Omeir, dont les bœufs ont été réquisitionnés pour le siège de Constantinople.

Séparément, à l’intérieur de la ville assiégée, la couturière orpheline Anna a développé une activité secondaire pour collecter des fonds pour sa sœur malade, Maria. Et ce n’est pas tout ! Il y a une histoire supplémentaire qui se déroule sur un vaisseau spatial au 22ème siècle, où une jeune adolescente appelée Konstance voyage à la recherche d’une habitation plus prometteuse que la Terre dévastée qu’elle et ses compagnons de voyage ont laissée derrière eux.

Qu’est-ce qui peut éventuellement connecter un groupe de personnes aussi étranges ? C’est un exploit incroyable qu’en s’inspirant de scénarios si disparates, Doerr parvient à garder le livre convaincant, cohérent et émouvant.

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«Cloud Cuckoo Land» d’Anthony Doerr, est un livre sur les livres, une histoire sur les histoires. C’est une tragédie, une comédie, un mythe et une fable, à la fois.

Les personnages sont tous des versions d’un archétype mythique. Chacun est un étranger blessé qui est initié à un mystère, se lance dans un voyage, souffre et effectue finalement un retour final. Pour Anna, son réveil survient lorsqu’elle commence à apprendre le grec auprès d’un tuteur goitreux à Constantinople. Pour Seymour, c’est une rencontre avec un hibou dans les bois derrière sa maison. La vocation de Konstance devient claire lorsqu’elle découvre le véritable objectif de la mission du vaisseau spatial dans son étrange bibliothèque virtuelle. Confronté à la guerre, Omeir aspire simplement à retourner dans la ferme familiale. Pendant ce temps, les premières découvertes du jeune Zeno du manuscrit de Diogène à la bibliothèque locale ont alimenté une ambition tardive d’être un traducteur du grec ancien. Pour commencer, il faut s’assurer que tous ces éléments font en quelque sorte partie d’un tout.

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pinion

Biden, l’Iran et la politique de la carotte

Par : Alia Mansour

Il est clair que ce qui préoccupe l’administration Biden, c›est de tenir ses promesses électorales, comme le retour à l’accord.

Cependant, tout ce qui anime la politique de Washington est lié d’une manière ou d’une autre à ses affaires internes

La politique de la carotte et le bâton est désormais un terme largement utilisé dans le domaine des relations internationales, notamment en ce qui concerne la politique des pays forts envers les pays plus faibles, et cela va de la menace de recourir à la force militaire à l’imposition de sanctions à un pays ou à une partie, et entre les promesses de lui procurer des faveurs, de l’aide ou de lever les sanctions.

Depuis l’arrivée du président Joe Biden à la Maison Blanche, la politique étrangère américaine, a été caractérisée, notamment envers l’Iran, avec la politique de la carotte, ignorant complètement celle du bâton. À l’approche du septième round de négociations sur le dossier nucléaire, qui sera accueilli par la capitale autrichienne Vienne, on parle de plus en plus de divisions entre les deux parties, à un moment où la partie américaine insiste sur la nécessité de surmonter ces divergences et divisions, alors que la partie iranienne traite la question avec entêtement exigeant que Washington et les puissances occidentales libèrent l’argent gelé à cause des sanctions avant de parvenir à un accord, ou encore de refuser de discuter des missiles balistiques, des drones et de ses milices terroristes dans la région et de persister dans son programme d’enrichissement continu d’uranium, qui risque de conduire l’Iran à développer l’arme nucléaire à un moment où l’administration américaine adhère à la politique de la carotte malgré ses affirmations sur le plan des paroles et non des actions qui laissent penser qu’elle ne restera pas passive face aux menaces iraniennes.

Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré lors d’une conférence de presse que si l’Iran démontrait, par ses actions ou ses réponses, qu’il n’avait pas « de bonne foi et de transparence dans sa position », les États-Unis seront acculés à recourir à d’« autres méthodes ». Mais les alliés traditionnels de l’Amérique font-ils vraiment confiance aux propos américains ?

Cependant, ce qui retient l’attention dans la déclaration du Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui a affirmé que « cela n’a pas de sens de poursuivre ceux que l’Iran envoie par le biais des régiments d’Al Qods. Il est temps de cibler l’envoyeur», ajoutant : « Nous espérons que le monde ne sera pas tolérant avec l’Iran. Nous faisons face à une situation complexe et il peut aussi y avoir des divergences avec les bonnes personnes, même s’il y a un retour à l’accord nucléaire. Israël ne fait, bien entendu, pas partie de l’accord et n’est pas lié à celui-ci. Nous ne répéterons pas l’erreur que nous avons commise après le premier accord nucléaire en 2015. » Il est de même pour le dialogue de Manama qui a eu lieu il y a quelques jours dans la capitale bahreïnie, auquel a participé le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, et a tenté, en vain, de dissiper les craintes et les inquiétudes de ses alliés. Bien qu’il ait évoqué l’existence d’«autres options» pour traiter avec l’Iran en cas d’échec de la diplomatie, et son affirmation selon laquelle son pays «restera pendant des années et des années au Moyen-Orient». D’ailleurs, la réponse est venue de l’ancien chef du renseignement saoudien, le prince Turki Al-Faisal, qui a réclamé dans son discours à Washington des «actions» et pas uniquement des « paroles » en soutien à ses amis. Et bien qu’il semble qu’avec l’insistance des responsables américains à souligner qu’il existe « d’autres moyens » de traiter avec l’Iran, aucun des alliés traditionnels des États-Unis ne fait plus confiance à ces assurances.

Il est devenu clair que les démocrates ont perdu la confiance des alliés traditionnels des États-Unis dans leurs politiques dans la région, et bien que les propos du Premier ministre israélien soient les plus clairs concernant la répétition de l’erreur de 2015, mais aussi les déclarations et les politiques des États du Golfe indiquent que la prudence est de mise quant à ce qui peut survenir entre Washington et Téhéran. L’administration Biden, qui veut conclure un accord nucléaire avec l’Iran, essaie de suggérer qu’elle est en mesure de négocier après avec l’Iran sur le reste des dossiers, mais qu’est-ce qui obligerait l’Iran à négocier plus tard sur les activités de ses milices terroristes en la région, par exemple?

Il est clair que ce qui préoccupe l’administration Biden, c’est de tenir ses promesses électorales, comme le retour à l’accord. Il y a d’ailleurs une citation qui confirme aux USA que « toute politique est locale ». Cependant, tout ce qui anime la politique de Washington est lié d’une manière ou d’une autre à ses affaires internes. À partir de là, on peut se demander : les pays du Golfe ontils trouvé le moyen le plus approprié d’ouvrir un dialogue direct avec Téhéran puisque nous avons vu une ouverture des Émiratis à l’Iran et un dialogue saoudo-iranien. Y a-t-il dans cette démarche une «acceptation» de ce qui peut survenir entre Washington et Téhéran, comme certains essaient de le faire entendre ? Ou s’agit-il de négociations directes sur des questions de fond qui figurent en tête de liste des priorités de ces pays, alors que Washington y voit des sujets qui peuvent attendre, alors qu’il s’agit de la déstabilisation de la sécurité de la région à travers des milices terroristes affiliées à l’Iran ?

Et qu’en est-il d’Israël ? Se soumettra-t-il aux pressions de l’administration Biden et acceptera-t-il la présence militaire iranienne en échange de la garantie que l’Iran n’obtiendra pas l’arme nucléaire ?

Ce sont des hypothèses tant que l’Iran poursuit son obstination, et tant que l’administration Biden poursuivra sa politique de la carotte, ignorant la politique du bâton, dont on a vu les résultats lorsqu’elle a décidé de retirer le nom des Houthis des listes du terrorisme justifiant cela à l’époque par des raisons humanitaires, pourtant à partir de ce moment, la milice houthie n’a pas cessé de pratiquer le terrorisme et sa violation de tout ce qui est en rapport avec les affaires humaines.

Tiré de «Des femmes Afghanes au monde entier : Shame on you».

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Un magazine politique Mensuel

Issue 1816 - Novembre 01/12/2021

La 32e édition des JCC sous le slogan «Rêvons, vivons !»

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Qui est le maréchal Haftar, ce militaire va-t-en-guerre ?

Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, candidat à la présidentielle

Par: Nasreddine Ben Hadid * Ses supporters les plus fermes, comme ses ennemis les plus farouches, s’accordent pleinement, pour dire que ce Général, est une des «pièces» les plus importantes, et même les plus déterminantes sur l’un échiquier libyen, très instable et surtout imprévisible, à savoir que la «carte de la route» comporte des «mines» qui risquent d’exploser à tout moment.

- Sur son extrait de naissance, on peut lire que Khalifa Belgacem Haftar Ferjani, est né un 7 novembre 1943 à Ajdabiya.

- Est militaire libyen, maréchal et commandant en chef de l’Armée nationale libyenne depuis 2015.

- En 1963, il rejoint l’académie militaire royale de Benghazi, où il fait la connaissance du colonel Kadhafi. Adhérant au Mouvement des officiers libres. * Ce futur général a participé avec les autres membres du Mouvement à un putsch, le 1er septembre 1969 contre le régime du roi Idris Ier. - Sa mission a consisté à la prise de la base aérienne américaine Wheelus, située non loin de Tripoli.

- Une tache qui paraissait périlleuse, tant ce lieu a constitué un pilier de la présence des États-Unis en Méditerranée. La mission fût accomplie pleinement.

- La mémoire retient que cette base a cédé à ce futur Général, sans qu’un coup de feu ne soit tiré. * Très vite, il ne s’est pas senti à l’aise face à l’arrogance et le comportement trop autoritaire de son «compagnon» Mouammar Kadhafi, qui a pris la tête du pouvoir, et a commencé à monopoliser tous les pouvoirs.

- En 1973, «Le Guide de la Révolution» l’envoie comme négociateur auprès du président Anouar el-

Sadate pour préparer la participation libyenne à la guerre d’Octobre.

- Il commande une unité de chars qui franchit la ligne Bar-Lev, chaîne de fortifications construite par l’État hébreu le long du canal de Suez.

- Sa mission fût accomplie avec détermination et bravoure. Le «Raïs» Egyptien lui accorde la médaille du Sinaï. * En 1978, puis en 1983, il est envoyé à Moscou pour suivre une formation à l’école de l’état-major soviétique.

- Il participe aux opérations visant à maintenir la présence la Libye sur la bande d’Aouzou, à la frontière tchado-libyenne.

- Le président tchadien autoproclamé, Hissène Habré, transfuge du gouvernement d’unité nationale de Goukouni Oueddei, et soutenu par la France et les États-Unis, dirige 11.200 hommes contre 21.400 aux Libyens et à leurs alliés lors de l’opération Manta puis de l’opération Épervier.

- Ces derniers sont battus le 13 avril 1987 au cours de la bataille de Ouadi Doum, et Khalifa Haftar est fait prisonnier à N’Djamena. * Il demande finalement à rencontrer Hissane Habré et lui déclare qu’il est désormais opposé à Khadafi, ce qui lui permet d’être libéré avec la majorité des autres prisonniers. Soutenu par les États-Unis, il devient à la fin des années 1980 le chef de la «Force Haftar» basée au Tchad.

- Constituée des quelque 2 000 Libyens capturés avec leur chef, ce groupe équipé par Washington était destiné à envahir la Libye pour renverser Kadhafi.

- Mais la Force Haftar dut être exfiltrée en urgence en 1990, à l’arrivée au pouvoir à N’Djamena

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d’Idriss Déby. Le nouvel homme fort tchadien était soumis à de fortes pressions de Kadhafi pour livrer le général.

- Par ailleurs, la fin de la guerre froide rebat les cartes diplomatiques, la France souhaitant développer ses relations avec la Libye et ne mettant plus à l’ordre du jour le renversement de Kadhafi. * Les États-Unis organisèrent un pont aérien, avec escales au Nigeria et au Zaïre pour ses hommes ; il s’exila aux États-Unis, atterrissant à Washington le 20 décembre 1990.

- Les anciens soldats libyens bénéficient alors d’un programme destiné aux réfugiés (cours d’anglais, formation professionnelle et aide médicale) et sont répartis dans plusieurs États du pays.

- Khalifa Haftar s’installe à Vienna. Répondant à une interview en décembre 1991, il confirme que les anciens combattants libyens reçoivent un entraînement militaire régulier.

- En 1995, il publie un fascicule : Le changement en Libye, une vision politique du changement par la force. * Khalifa Haftar ne cessera jamais de penser à un retour triomphal à Tripoli, renverser un régime qui n’obéit qu’à son «Guide», et n’a pour «Constitution» que ce «Livre vert», qui a entrainé une dislocation de l’Etat libyen.

- Dans le but de concrétiser ce rêve, il s’active, se déplaçant à Genève, Madrid ou encore Sofia, pour préparer un nouveau coup d’État contre Kadhafi.

- Celui-ci doit avoir lieu le 19 octobre 1993 mais finalement, une vague d’arrestations lancée une semaine avant l’opération compromet le projet.

- Certains des conjurés sont exécutés ; deux des

frères de Khalifa Haftar sont condamnés à 15 et 20 ans de prison. * En 2011, il retourne en Libye pour soutenir l’insurrection. Le 24 mars, un porte-parole de l’armée annonce qu’il a pris le commandement de l’armée rebelle. Il participe à la bataille du golfe de Syrte et à la troisième bataille de Brega.

- À Benghazi, il est l’un des chefs militaires du Conseil national de transition (CNT), avec le général Abdelfattah Younès (assassiné en 2011).

- Après la chute de Kadhafi, il est nommé le 18 novembre 2011, chef de l’état-major de l’armée, pro-

voquant la colère des islamistes.

- Ce titre est cependant officieux. Il se retire finalement dans sa maison de Benghazi. * En 2014, l’État n’étant pas arrivé à unifier les nombreux groupes armés, qui refusent de se placer sous l’autorité de l’armée régulière, il fonde sa propre force armée.

- Il reproche aux étrangers de venir s’enrichir en Libye puis repartir et critique l’inaction du gouvernement concernant l’insécurité.

- Ses détracteurs l’ont qualifié de «Général de pacotille». Chose qu’il arrive à démentir, et par con-

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séquence gagner en crédibilité, en unifiant une partie de l’armée et des tribus, contre les terroristes d’AlQaida.

- Dans sa conquête du pouvoir, il a le soutien des fédéralistes du Conseil de Cyrénaïque (dirigés par Ibrahim Jebran et basés à Tobrouk), des forces spéciales de la région orientales, d’unités de l’armée de l’air et de certaines milices. * Considéré comme l’homme fort de l’Est libyen, il retourne fin 2017 la situation politique à son avantage, ses forces contrôlant une grande partie du pays, au détriment du gouvernement d’entente nationale.

- Il se présente également comme un recours pour éventuellement diriger le pays dans les années à venir. Il s’entoure alors d’un cercle restreint, composé de deux de ses fils, Saddam et Khaled, qui dirigent des brigades, alors que ses autres fils Okba et Sadiq le conseillent en matière économique et diplomatique.

- Aoun al-Ferjani, est son bras droit militaire. Par ailleurs, au sein du gouvernement de Tobrouk, Salim Mahmoud al-Ferjani dirige la Sûreté de l’État, Balgassem al-Ferjani la Sécurité intérieure et Ayoub al-Ferjani est chargé des investissements militaire.

Enfin, Fadel el-Dib est son conseiller politique.

- Il a toujours voulu prouver, qu’en plus de la «casquette» militaire qu’il portait avec bravoure, il est aussi «Homme d’Etat», non pas capable de bâtir un Etat, mais aussi, le gouverner même en des périodes de troubles et d’incertitudes. * Le 4 avril 2019, le maréchal Haftar lance un appel à marcher sur Tripoli. Sa déclaration déclenche l’offensive sur Tripoli et l’arrivée de l’Armée nationale libyenne aux portes de la capitale.

- Cette situation entraîne des réactions de la communauté internationale, qui appelle au calme et à éviter une guerre civile.

- Le 3 janvier 2020, Khalifa Haftar appelle à la «mobilisation générale» face à une possible intervention turque.

- Le 27 avril 2020, il proclame le transfert du pouvoir du gouvernement de l’Est à son armée. * En ce temps de «réconciliation», certainement menacée par certains, et de même menaçante pour d’autres, quelle est la place de ce Général à la retraite, qui brigue la magistrature suprême.

- Il a annoncé la présentation de sa candidature.

Chose qui ne peut passer inaperçue.

- Pour des élections encore incertaines, floues et surtout sujet à toutes les discordes possibles et pensables.

- Que les élections se tiennent ou non, que ce Général «à la retraite» l’emporte ou non, l’échiquier politique libyen ne sera plus jamais comme avant.

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Les Journées cinématographiques de Carthage 2021... Retour en force !

La 32e édition des JCC sous le slogan «Rêvons, vivons !»

Par Emna Darwazi

Pour la 32e édition des Journées cinématographiques de Carthage qui a eu lieu du 30 octobre au 06 novembre 2021, 750 films ont «Nous pouvons avoir des différends sur été projetés dans plusieurs cinémas de Tunis tous les plans, excepté notre amour pour le et sa banlieue, ainsi que dans d’autres grandes cinéma!»

Ridha Behi villes du pays. Au total, 45 pays sont représen-

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Pour la 32e édition des JCC, 750 films ont été projetés dans plusieurs régions de la Tunisie. val, Ridha Behi, qui entend marquer le coup après une édition 2020 en demi-teinte, en raison de la crise sanitaire.

«Nous pouvons avoir des différends sur tous les plans, excepté notre amour pour le cinéma», a- t-il ajouté, alors que la Tunisie connaît quelques bouleversements politiques.

De nombreuses personnalités arabes à l’honneur…

La 32e édition des Journées cinématographiques de Carthage rend hommage à l’actrice égyptienne Nelly Karim.

tés, dont 17 pays arabes.

«Rêvons, vivons !» est le slogan du 32e Festival du film de Carthage, qui récompense chaque année le meilleur film de son célèbre Tanit d’or.

Cette année, 12 films étaient en compétition, dont Plume, du réalisateur égyptien Omar El Zohairy, premier long métrage du réalisateur égyptien Omar El-Zohairy, 32 ans, primé à la Semaine de la critique au Festival de Cannes en juillet 2021, et Amira de Mohamed Diab.

Ce long métrage égyptien, a été projeté au Festival du film d’El Gouna. Il a été, également, présenté en première mondiale au Festival international du film de Venise 2021, où il a participé à la compétition Orizzonti.

«Nous renouvelons ce rendez-vous avec plus de joie, de vivacité, d’innovation et de découverte», a déclaré le directeur général du festi-

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Cette année, un jury particulièrement cosmopolite a été composé pour décerner le Tanit d’Or au meilleur film. Parmi ses membres figurent la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, le cinéaste marocain Daoud Aoulad-Sya d et le réalisateur iranien Ahmed Bahrami, entre autres.

En plus de l’habituel prix Tanit, deux autres prix ont été créés par les organisateurs du festival : le prix Lina Ben Mhenni, du nom de cette militante tunisienne décédée en 2020, et le prix Sadek Sabbah, ce cinéaste libanais et producteur de la série Netflix Al-Hayba.

Enfin, les cinémas belge et libyen sont à l’honneur dans cette édition, en raison de leur «effervescence cinématographique qui mérite d’être valorisée», selon un communiqué officiel du festival.

Les JCC 2021 restent un rendez-vous culturel important pour la Tunisie et son rayonnement régional, comme l’a souligné Hayet Guettat Guermazi, ministre des Affaires culturelles lors de la cérémonie d’ouverture : «le festival reste un pilier de l’activité culturelle en Tunisie et dans tous les pays du Sud».

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JCC 2021, le palmarès complet…

Voici le palmarès complet de la compétition officielle et les prix artistiques: Compétition des films de fiction :

Longs-métrages: Tanit d’Or: «Feathers» d’Omar El Zohairy (Egypte) Tanit d’Argent: «L’Indomptable feu du printemps» de Lemohang Jeremiah Mosese (Lesotho) Tanit de Bronze: « Insurrection» de Jilani Saadi (Tunisie)

Courts-métrages : Tanit d’Or : «Life on the horn» de Mo Harawe (Somalie) Tanit d’Argent : « How my grandmother became a chair » de Nicolas Fattouch (Liban) Tanit de Bronze : «Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba (Tunisie) //Compétition des films documentaires

Tanit de Bronze : « As I want» de Samaher Alqadi (Palestine)

Longs métrages:

Courts métrages:

Tanit d’Or : «Yarmouk, journal d’un assiégé » de Abdallah Al-Khatib (Palestine) Tanit d’Argent : « Le dernier refuge » de Samassékou Ousmane (Mali)

Tanit d’Or : « Shepherds » de Teboho Edkins (Afrique du Sud) Tanit d’Argent : « And then burn the sea» de Majid Al-Remaihi (Qatar) Tanit de Bronze : « Ne t’accroche pas trop» de Shaima Al Tamimi (Yémen) Compétition première œuvre, prix Tahar Cheriaa Tanit d’or: « Feathers » de Omar El Zohairy (Egypte) Prix TV 5 Monde: « Little Palestine » d’Abdallah Al Khatib (Palestine) Mention spéciale : «Captains of Zaatari » de Ali Al Arabi (Egypte)

Cette année, un jury particulièrement cosmopolite a été composé pour décerner le Tanit d’Or au meilleur film.

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Hend Sabri, la sur.prise des JCC 2021

Ciné promesse

« Les filles qui ont brûlé la nuit » de Sarah Mesfer (Arabie Saoudite) Prix Lina Ben Mhenni des droits de l’homme :« As I want » de Samaher Al Qadi (Palestine) Palmarès artistique Prix du meilleur montage : « L’Indomptable feu du printemps » de Lemohang Jeremiah Mosese (Lesotho) Prix de la meilleure photographie : « L’Indomptable feu du printemps» de Lemohang Jeremiah Mosese (Lesotho) Prix de la meilleure musique : « Haut et fort » de Nabil Ayouch (Maroc) Prix du meilleur scénario : « Feathers » de Omar El Zohairy (Egypte) Prix de la meilleure interprétation masculine: Omar Abdi pour « La femme du FossoyeurA» de Khadar Ayderus Ahmed (Somalie)

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Les JCC 2021 restent un rendezvous culturel important pour la Tunisie et son rayonnement régional.

Prix de la meilleure interprétation féminine: Demyana Nassar pour « Feathers» d’Omar El Zohairy (Egypte) –

Mention spéciale du Jury: « Amira » de Mohamed Diab (Egypte) « Papillon d’Or » d’Abdelhamid Bouchnak (Tunisie)

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Qui seront les cinq prétendants ?

Coupe du Monde 2022- Zone Afrique : Le rideau a été levé Tunis : La Majalla

avoir de sacrés déçus parmi les équipes préqualifiées à l’instar du Maroc, Sénégal, Algérie, Nigéria, Le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe Tunisie, Mali, Égypte, RD Congo, Ghana, Camerdu monde 2022 de la zone Afrique est terminé. Le oun. Les vainqueurs de cette double confrontation tirage au sort des barrages (mars 2022) aura lieu le iront jouer la Coupe du monde.

18 décembre à Doha. Mais si les éliminatoires de la Coupe du monde 2022, en zone Afrique, n’ont Le rideau a été levé sur liste des dix sélections afpas encore pris fin, certaines équipes sont déjà hors ricaines qualifiées pour les matchs de barrage de la Coupe du monde de football 2022. Il s’agit de course ou se retrouvent en position périlleuse. l’Algérie, le Mali, le Maroc, le Nigeria, le Ghana, Quarante sélections africaines se sont engagées l’Egypte, le Cameroun, la Tunisie, le Sénégal et dans une course aux qualifications pour disputer la République démocratique du Congo (RDC) qui la Coupe du monde 2022 au Qatar. Même si on s’affronteront en mars 2022 pour espérer participer ne connaît pas encore les cinq qualifiés qui vont au Mondial. Seules cinq iront au Qatar. Le tirage représenter le continent parmi les dix barragistes, au sort des matchs (aller et retour) qui déterminle suspense dure toujours et il pourrait de nouveau eront le contingent africain aura lieu le 18 décembre à Doha.

Des dix sélections qualifiées pour les barrages, le Mali est la seule à n’avoir jamais participé à une phase finale de Coupe du monde

A cet effet, le combat a été dur entre les Lions indomptables et les Eléphants. Mais les Ivoiriens, champions d’Afrique 2015, ont fini par s’incliner devant les Camerounais sur un but de l’attaquant de Lyon Karl Toko-Ekambi inscrit dès la 20e minute qui a permis aux Lions de s’imposer face à une équipe ivoirienne trop peu entreprenante.

En décrochant le nul (2-2) face au Burkina Faso, l’Algérie a non seulement validé sa qualification

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La Tunisie a validé son ticket in extrémis en battant la Zambie.

pour les barrages, mais également porté sa série d’invincibilité à 33 matchs. Des dix sélections qualifiées pour les barrages, le Mali est la seule à n’avoir jamais participé à une phase finale de Coupe du monde. Elle est aussi la seule à ne pas avoir encaissé le moindre but lors de ce second tour. Face à l’Ouganda, qui s’est incliné devant le Mali (1-0), le sélectionneur Mohamed Magassouba, a su mener ses hommes au charbon.

Le rideau a été levé sur liste des dix sélections africaines qualifiées pour les matchs de barrage de la Coupe du monde 2022 de football

Le Nigeria est également passé malgré un triste nul, chez lui, contre le Cap-Vert. Tout était parti très vite, le buteur du Napoli Victor Osimhen Ghana (0-1) sur un penalty sorti de l’imagination ouvrant le score dès le coup d’envoi avant la ré- de l’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye et transformé par l’ancien Marseillais André Ayew. La ponse de Stopira sept minutes plus tard. fédération sud-africaine n’a pas digéré l’affront Tenue en échec par la Mauritanie, la Guinée et n’entend pas en rester là : elle a déposé une Equatoriale a laissé passer sa chance dans le plainte devant la FIFA pour contester l’arbitrage. groupe B. Pas la Tunisie qui valide son billet pour les barrages en dominant la Zambie (3-1). Les Ecureuils, qui avaient besoin d’un seul point Une mi-temps aura suffi aux Aigles pour assur- pour se qualifier pour les barrages, ont finalement er les trois points avec trois buts signés Aïssam été battus (0-2). Les Béninois ont également saisi la FIFA pour une autre raison que celle de Laidouni, Mohamed Draeger et Ali Maaloul. l’arbitrage : le sélectionneur argentin de la RDC n’aurait pas respecté un point de règlement conScandales cernant le remplacement des joueurs en cours de Au Cap, l’Afrique du Sud s’est inclinée face au match.

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(quart de finaliste) a loupé le coche lors de la dernière journée face au Ghana. Un scénario similaire de celui vécu par le Bénin (quart de finaliste aussi à la CAN 2019) qui laisse ainsi passer la République Démocratique du Congo. Sensation de la CAN 2019 avec un quart de finale également, Madagascar est bien retombé sur terre. Les Barea terminent logiquement derniers du groupe du Bénin, de la RD Congo et de la Tanzanie.

Enfin, la plus grosse absence pour la Coupe du monde 2022 est bien celle de la Côte d’Ivoire.

En tête au moment de défier le Cameroun pour le compte de la dernière journée, les Éléphants ont chuté suite à un but de Karl Toko Ekambi.

Parmi les mauvaises surprises de la Coupe Équipes qualifiées pour les barrages (classement d’Afrique des Nations 2019, l’Afrique du Sud FIFA) Toutefois, dans cette course certaines équipes parmi les quarante prétendants, répartis en dix poules de quatre équipes, qui auraient pu prétendre à mieux ont déjà pris la porte.

Ainsi, la Zambie championne d’Afrique en 2012, troisième du groupe B où figuraient la Tunisie et la Guinée équatoriale, n’a jamais été dans la course. Pour sa part, le Burkina Faso, malgré une génération fort inspirante, a échoué face à l’Algérie et devra remettre son espoir à participer pour sa première Coupe du monde, à un autre rendez-vous.

Quarante sélections africaines se sont engagées dans une course aux qualifications pour disputer la Coupe du monde 2022 au Qatar.

• Sénégal (20) • Maroc (28) • Tunisie (29) • Algérie (32) • Nigeria (36) • Égypte (45) • Cameroun (50) • Ghana (52) • Mali (53)

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Le Mali est la seule équipe à n’avoir jamais participé à une phase finale de Coupe du monde.

En gagnant face à l’Ouganda, tous les espoirs sont possibles.

La Côte d’Ivoire sera la grande absente de ce Mondial.

• République Démocratique du Congo (64) Les 10 équipes qualifiées pour les barrages s’affronteront lors de matchs aller-retour au mois de mars 2022. Pour le tirage au sort des affiches

Les Fennecs ont pu franchir le Rubicon.

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(18 décembre), les 10 équipes seront réparties dans 2 pots selon leur classement FIFA. Les équipes les mieux classées recevront lors du match retour.