Cahier Methodologie

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METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION 09/25/0 I- Le libellé du sujet 9 Le sujet dans sa forme première. comment aborder une question philosophique? - ce n'est pas une question à laquelle je peux répondre immédiatement. Tout libellé philosophique est fabriqué pour ne pas laisser libre à ce genre de question. L'idéal serait de penser. Il faut assumer une autonomie de réflexion. Si vous êtes content de votre sujet, ce n'est pas bon signe. Il est préférable de se sentir inconfortable au moment de la lecture du sujet. En effet ce libellé entraîne le désarrois car il n’implique pas une réponse directe ,il m’est alors difficile de comprendre au début et c’est parce que je ne comprend pas que je vais alors réfléchir. NE PAS SE FIER AU SENTIMENT LORS DU CHOIX DU SUJET ,CAR UN SUJET QUI ME PLAIT N’EST PAS FORCEMENT UN GAGE DE REUSSITE.

II- Problématisation de la question La mise en problème d'une question est la clarification de ces tensions conceptuelles: un acte méthodique Le problème a une valeur positive c'est à dire percevoir le problème comme d’un moment où les choses s'éclaircissent. L'art de problématiser c'est l'art de définir. Ex de libellé: Le formatage d'une liberté peut-il favoriser l'action? un problème c’est deux choses qui ne marche pas ensemble. Ainsi ici la question est trop vaste il faut alors fabriquer une question qui va mettre en forme une opposition, une contradiction qui va justifier mon pouvoir de penser. Le problème c’est légal prétention de 2 thèses à décrire ma pensée Ce qu’il faut retenir c’est que le moment le plus important de la dissertation: c'est formuler le problème. Cependant celui-ci ne doit être sous forme de questions direct mais sous forme d’explication ,où l’on vient formuler les deux thèses qui s’oppose.

VOCABULAIRE: La contingence: ce qui est produit par le hasard, problème du sens commun perçu. problématiser: faire apparaitre une tension contradictoire dans une question. Un problème : égale prétention de thèses à décrire la réalité. Penser: départager Retranscription du cours de philo, lundi 28 Septembre 2009, 8h-10h ( Camille et Manon) METHODOLOGIE La question philosophique n'est pas immédiate : elle doit créer un désarroi. Elle amène à une problématisation, qui n'est pas un élément contingent (lié au hasard) mais une obligation, qui crée un objet de réflexion. Un problème philosophique se construit patiemment. La réflexion fonctionne par la nécessité logique.


Différence Méthode/Recette : *Recette = ensemble de démarches suivies à la lettre dont le résulat est garanti. Ces actions sont nécessaires et suffisantes. *Méthode = ensemble de démarches à suivre, des conditions nécessaires mais insuffisantes, dont le résultat n'est pas garanti. C'est un effort de pensée libre mais incertain. La pensée s'engage dans une voie, qui peut la mener vers l'échec ou la réussite. Fabriquer un problème => il faut DEFINIR !!!! C'est à dire construire l'objet d'étude par le biais de définitions. (Rappel) Différence Définition/Description *Décrire = voir une singularité (une situation en un exemplaire). On ne peut en déduire une autre singularité. La transcription d'une vision dans le langage, « médium » général, donne une impression d'évidence. *Définir = pour définir il ne faut donc pas transposer sur le mode général une vision singulière en passant du « je » au « on ». *Définir = identifier SUJET - PREDICAT Un sujet non qualifié est indéterminé. Sujet - Prédicat, qualité, détermination, attribut, caractéristique, propriété, spécificité. Pour définir, on ajoute à un sujet un élément par lequel on le précise. Un prédicat spécifique qui n'appartient qu'à ce sujet. Attention à la modalité logique, c'est à dire à la manière dont un sujet et son prédicat sont reliés. (Parenthèse : l'introduction d'une dissertation est à rédiger à la fin, lorsqu'on a construit notre réflexion, tiré une conclusion, et que le plan qu'on avait établi peut changer au fil du développement. C'est aussi une étape qu'il faut soigner parce qu'elle détermine souvent l’intégralité de la qualité du devoir.) Les 3 modalités logiques : *Possibilité = est possible ce qui n'implique aucune contradiction. Cela revient à décrire des prédicats accidentels, contingents, du sujet à un moment de son histoire. Ce n'est donc pas une propriété universelle à ce sujet. Par exemple : « tout amour est malheureux » L'amour n'a pourtant pas toujours des fins malheureuses. « Tout amour est violent » mais toute violence n'est pas malheureuse. Ainsi « l'amour peut être malheureux ». *Nécessité = est nécessaire ce dont le contraire est impossible. Ceci ce traduit dans le langage par « ne ... que ... » : « l'amour ne peut être que violent » Attention à ne pas rater un prédicat nécessaire pour un prédicat possible. Digression : L'amour mystique est-il violent? C'est un amour porté à quelque chose qui n'exite pas tout à fait, un amour impossible. (question de l'objet d'amour : qu'est-ce qu'aimer quand l'objet n'est pas humain?) Mais il y a pourtant une certaine eigeance, vis-à vis de soi-même, et de l'bjet d'amour. Aimer Dieu revient donc à lui demander de ne pas nous être indifférent, arrogance? Est-ce un amou véritable, parce qu'il n'a pas de réponse? (l'absenc de réponse entraine plus d'exigeance à soimême) Le mysticisme c'est rechercher à rencontrer un dieu alors qu'on sait que c'est impossible. (extrémiste?) Attention, différent de la foi. *Contradiction = attriber à un même sujet et dans le même temps un prédicat et son contraire.


Ce qui revient à ne rien dire de vrai, à ne pas décrire le réel. La définition sert donc à identifier les concepts du libellé. *Tension conceptuelle (le problème) = hésitation entre deux prédicats pour un même concept. Il faut réfléchir pour les départager. On a fait apparaître une contradiction apparente, qui nous amène face à un problème, un blocage. Il faut donc faire un effort de réflexion pour aller vers le réel. Le travail de la dissertation est d'assouplir les contradictions contenues dans le sujet, à démontrer que cette contradiction n'en est pas une. Comme nous l'avons vu avec « faire confiance » qui nous inspirait le danger et peur, et qui se révèle être une vision fausse de ce que nous sommes, car « faire confiance » c'est l'essence de tout lien social et l'expression des libertés. AIDES !! Pour notre sujet « Faut-il aimer pour respecter? » : *Aimer = générer délibérément un sentiment sur autrui et par le plaisir qu'il éprouve le rendre prisonnier. C'est donc en contradiction avec le respect. Y a t-il des degrés? La sympathie, degré bas de l'amour, n'est-ce pas seulement faire le minimum vis-à vis d'autrui et ne pas respecter sa liberté? Si aimer c'est capturer, porter atteinte à l'autre, je ne peux pas aimer et respecter. Il y a une dalité paradoxale dans l'amour entre captation et préservation. Suite méthodologie importance de la définition et de la problématisation La problématisation est l'art de définir, La définition est un accord sur des caractéristiques, mais elle n'est pas forcement définitive, ex: dé-finir qui correspond à ne pas finir pré-jugé qui correspond à une idée arrêtée Le rôle de la définition est de stabiliser notre réflexion, de savoir de quoi je parle et de se faire comprendre. Mais je risque aussi de rester figer dans mon idée et donc de continuer dans l'erreur, il faut du mouvement c'est à dire développer l'idée, la transformer. D'où l'expression stable-mouvant. Il faut donc de la rigueur pour définir (trouver la vérité de la réalité) et aussi se méfier de la « sédimentation » rester dans la même idée. Avoir une définition stable est important sinon on séduit notre lecteur (danger de la séduction), puisque une absence de stabilité dans une définition entraine la violence de la séduction du langage qui créer un impact sur notre lecteur. La stabilité est nécessaire pour se faire comprendre, être significatif. ENJEU DE LA DEFINITION : se faire comprendre, être en accord avec notre lecteur. Petite définition : la philosophie doit dégager un espace non-violent dans le langage, et la capacité de faire évoluer notre réflexion. La problématisation est donc un effort de définition pour rencontrer une tension conceptuelle et réaliser un passage entre ces deux contradictions. Mais attention la dissert n'est pas toujours thèse, antithèse, synthèse et il faut aussi faire attention à la mise en avant de son opinion. L'opinion correspond à ce que j'aime penser du sujet mais elle ne caractérise pas le sujet. Ex: j'adore les sushis mais avec cette opinion mon interlocuteur ne sait pas ce que c'est qu'un sushi. Lors de la définition et de problématiser on rencontrera le doute mais ceci n'est pas négatif.


Le doute est l'essence de la pensée, l'art de s'étonner et de rechercher la vérité. Tout comme penser c'est l'art de mettre les choses en problème afin de rendre l'effort de résolution à la fois justifiable et envisageable. ( justifier : rendre nécessaire) La problématisation est importante car c'est la mise en forme méthodique d'un certain nombre d'opposition qui fait obstacle à la production d'une réponse, c'est à dire se mettre en position de répondre. Le problème n'est pas un obstacle contingent, ni un exercice scolaire, c'est l'art de penser.

PHASE 2 DE LA DISSERT PROPREMENT DITE Quand le problème est posé il faut le résoudre, il faut assouplir/ dissoudre l'opposition. La résolution suit la direction générale, il y a un ordre: 1 la réponse la plus évidente 2 la réponse la plus élaborée Bien sur on peut se tromper d'évidence. Dans chaque partie il y a des matériaux à utiliser: – des références – des arguments – des exemples philosophiques Au début de chaque partie on rappel la définition, Chaque partie est une direction de réponses. Mais il y a trop d'ambivalence dans le langage pour arriver à une réponse fulgurante. Petite définition : la discursivité est étudier les choses dans leur succession. Au début de chaque partie on rappel aussi l'hypothèse puis on développe/ déploie les parties de l'hypothèse. Lorsqu'on écrit une dissert il faut penser qu'on l'écrit à quelqu'un qui ne sait pas, on s'adresse à tout le monde. Partie 1 basée sur l'apparence, « il semblerait que » Partie 2 « en réalité » Par partie • rappel de l'hypothèse • 1 argument (pas plus) référence aux auteurs de manière rigoureuse • 1 exemple (pas plus) • 1 transition (méthodologie retranscrite par fanny) Lassalle Rambès Amélie Gonzalez Johanna Retranscription du cours de Philosophie 01/09/09 de 09h à 10h Comment insérer des exemples (Images) dans une dissertation En philosophie il faut éviter les lieux communs en ce qui concerne les « images » choisies, il


faut toujours faire en sorte que ce ne soit pas trop banal. Dans l’analyse qui découlera de l »image » on aura bien évidemment droit à une « place publique » cependant il faut toujours garder en tête que l’on risque alors d’aller jusqu’à la banalité apparente. Pour un résultant surprenant il faut avant tout compter sur son analyse pour partir d’images simples. Plusieurs étapes sont à mettre en pratique : 1 : convoquer une image (attention le choix d’images incongrues ne sont pas faciles d’accès à moins d’avoir beaucoup d’humour dans son analyse !) 2 : procéder à l’analyse de l’image afin de mettre en valeur les éléments essentiels. 3 : commencez l’interprétation, c'est-à-dire mettre en lumière l’élaboration singulière du sens afin de dégager une signification commune (mais attention je ne peux avoir qu’un seul exemplaire !) L’interprétation est toujours liée au degré d’analyse sans toutefois et encore tomber dans le banal et le convenu bien sûr ! Il y a plusieurs lectures possibles des images, d’où notre incroyable liberté de choix !par conséquent veuillez à faire bien attention à la polysémie des images ! Certaines parlent beaucoup trop ! L’image tolère certaines interprétations, la conclusion est donc d’une immense importance ! Ne pas oublier aussi qu’il faut impérativement une cohérence entre l’image, l’analyse et l’interprétation. L’interprétation est un moment difficile. C’est en vérité, un art où il faut aiguiser son regard. C’est donc un exercice plus facile lorsque l’on commence à avoir l’habitude. Sachez, que l’art d’interprétation est fondamental dans la copie. Dans une dissertation on peut tout à fait travailler uniquement sur nos analyses sans citer d’auteurs pourvu que les analyses soient méthodiquement organisées. 4 : (le plus important !) la stratégie argumentative Ce « procédé » consiste à évaluer la construction d’idées qui vont peser plus où moins dans la copie. La force à acquérir dans cet exercice est l’interdépendance. C’est le principe de ne pas confondre la crédulité avec la liberté. La place de chaque idée doit s’inscrire dans une stratégie, c’est que l’on appelle « l’économie des forces ». La stratégie argumentative est en fait une organisation d’idées qui plie la pensée de l’autre qui ne va pas contre lui. 5 : L’argument : qu’est ce qu’un argument ? C’est un détour. Argumenter c’est faire un détour. Et qu’est ce qu’un détour ? Un chemin immédiat qui commence à l’idée préalable. A partir de quoi on le fabrique ? A partir de concepts invisibles qui eux naissent de prédicats. Faire un détour c’est donc prendre un concept puis par le fil des déterminations logiques raisonner. Raisonner consiste par passer par un contournent logique qui révèle une dimension du concept de départ que l’on aurait pu voir autrement. C’est la base de l’argumentation d’autant plus si l’on considère qu’argumenter est produire une évidence complexe pas immédiate. Argumenter sera donc un moment de liberté, de déduction et de jeu sur l’implication d’un détail. Attention il ne faut pas oublier d’être objectif, et que si l’on fait « long » c’est pour mieux montrer à l’autre que notre argumentation est vraie Puis il ne faut pas oublier de chaque fin de parties mérite une transition et que l’hypothèse et l’argumentation doivent se faire du plus évident au plus complexe. On peut tout aussi bien remplacer les arguments philosophiques par des pensées Ex : « Kant a dit ça… »


Mais attention on attendra une honnête intellectuelle de la part de l’élève. 6 : l’Introduction. Le moment le plus important ! C’est le moment où vous saurez exactement de quoi parlera votre copie, et que aurez en main des idées neuves et puissantes… Après cela il ne reste plus qu’a concentré ses meilleures idées sous forme de problématisation. Attention ne jamais commencer par « l’homme de tout temps… ! » L’introduction sera en définitive un temps de singularité pour inviter le lecteur…


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