Ve 03-09-09 (Y.DM – F.D)
Devons-nous faire confiance à notre professeur, Mr Delessert? Avant de répondre à cette question, il faut définir le terme confiance ou plutôt le dé-finir. Tout d'abord en établissant la différence entre avoir et faire confiance en réalisant une analyse conceptuel. •
Avoir confiance
Avoir confiance se base sur l'instinct, les émotions et les sentiments qui ne sont pas contrôlés, non réfléchis. Avoir confiance c'est éprouvé de la sécurité. On peut qualifier ce ressenti de servitude, quelquefois éducationnelle liée à notre petite enfance. •
Faire confiance
Faire confiance c'est réfléchir, prendre la décision de faire confiance à quelqu'un. C'est une forme de liberté. Mais la confiance comporte-t-elle des degrés? (// aimer est un sentiment avec d'éventuels degrés) Est-ce que je fais confiance aux personnes en qui j'ai confiance? Pour réfléchir sur le sentiment de confiance et toutes ces questions à son propos, il faut aussi s'interroger sur ses contraires. •
La trahison
Les personnes qui nous trahissent sont ceux en qui nous avons confiance, ce sont les personnes que nous aimons. " Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge" •
La manipulation
Manipuler c'est contrôler l'esprit de la personne à son insu. C'est emmener quelqu'un à faire quelque chose qui lui nuit avec son accord par le mensonge et la dissimulation. Séduire est une manipulation, c'est capturer un être avec les sentiments. Si je fais confiance en quelqu'un en qui j'ai confiance, la confiance que je lui porte est générée par lui même, c'est à dire par la sympathie qu'il dégage.
Nous avons plusieurs choix : - faire totalement confiance à notre professeur car il nous a séduit par sa sympathie -lui faire confiance lors de certaines occasions car sa sympathie nous a touché mais nous avons peur d'être manipulé -ne pas lui faire confiance du tout puisque nous avons peur d'être manipulé ou trahi.
Faire confiance (II) ?
(L.DB)
(7.09.09)
Principe de base en philo : DEFINIR (dé-finir > cf. cours dernier) = distinguer une chose radicalement différente d’une autre. Ce n’est pas chercher bêtement une définition dans un dico de philo mai chercher en moi une clarification d’un terme qui peut avoir des conséquences sur ma vie.
Différence entre AVOIR confiance et FAIRE confiance ? Hypothèses : Faire confiance est accorder sa confiance mais de manière localisé (conséquence directe d’une spécialisation). Ex : P. Duprat, entraineur qualifié de foot, donc on lui fait confiance dans ce domaine. A la différence d’avoir confiance qui serait alors plus global. Donc retour d’une sorte de présence de degrés, non pas dans la confiance mais dans l’extension de cette confiance. Lorsqu’il y a confiance, il y a attente et donc risque de trahison. Faire confiance même de manière localisée crée une attente de sécurité dans ce domaine, non garantie. Ex : Un joueur fait confiance a P. Duprat, il commet une erreur importante et pour le punir l’entraineur utilise une manière radicale, l’annonce d’une violence physique. > Ici, le joueur se trouve face à un danger. Faire confiance n’incluse donc pas l’assurance d’une protection. Faire confiance = Prise de risque. Risque d’être déçu(e), trahi(e) car : création d’un « espace commun » généré par la confiance, donc possibilité d’une mise en danger de destruction de l’attente dans cet espace. Mais quelle est cette prise de risque ? Ce n’est pas pour autant sauter par la fenêtre (pas de présence de confiance lors
de cet acte) ! Donc d’où vient le risque ? Pourquoi la trahison ? Le danger n’est pas du à l’émotion impliquée lorsqu’on A confiance, émotion qui peut par contre amplifier la conséquence de ce danger. FAIRE confiance = pari sur un résultat qui dépend d’un autre : décider de dépendre de quelqu’un. « Faire confiance c’est s’en remettre a quelqu’un pour quelque chose que je ne peux ou ne veux faire. » Risques :
- d’être mal fait - ne pas être maître de la situation
En même temps ne PAS faire confiance (= attente d’un résultat connu et attendu) = pas d’imprévisibilités = nier la liberté d’une personne de faire des actes ou des choix (qui peuvent être utiles à sa formation, son avancement, son expérience...) Il y a donc un lien entre la notion de liberté et de confiance. Faire confiance est une perte de liberté, mais refuser sa confiance ôte la liberté à l’autre. Faire confiance = accepter de plus être maître de la situation. Perte de contrôle de par la création d’un intermédiaire. Un intermédiaire entre moi et mon résultat me met en danger, pourtant j’ai décidé de placer cet intermédiaire. Donc FAIRE CONFIANCE c’est DELIBEREMENT DEPENDRE d’un INTERMEDIAIRE, ce qui entraine un RISQUE, un DANGER de trahison.
Et Bonus de la journée : La philo nous ouvre les yeux, nous ouvre des portes, on comprend mieux... MAIS Comprendre mieux c’est mieux que de ne pas comprendre ? !! 07/09/09 (J.G) Faire confiance (III): Don Quichotte (DQ) le mythomane, ou bien DQ qui se trouve une vocation = plus universelle. Sancho le crédule, naïf ? En réalité il a une forme de bon sens. Le bon sens qu’est –ce-que c’est ? Un sens ? => Les 5 sens ? Sentiment ? Ressentit ? Catégorie générale = perception.
La raison = la perception ? Ce qu’on voit n’est pas forcément conforme à la vérité. Bon sens = vérité perceptible => trouver la vérité relèverait d’une démarche perceptive. En général le bon sens désigne une posture très communément partagée. En quoi réside exactement le bon sens de Sancho ? -Est-ce-que son bon sens est la conscience qu’il a de l’imposture de DQ ou bien il réside dans le fait de continuer à l’accompagner ? -Si Sancho est quelqu’un d’assez raisonnable et modeste, est- ce –que finalement il ne serait pas extrêmement raisonnable dans la décision qu’il produit de continuer à suivre DQ ? -Est-ce-que son bon sens est de l’ordre du pragmatisme = <<je suis en présence d’un mythomane il faut que je me protège ?>> -Ou bien a-t-il le sens d’autrui, le sens de l’importance du rapport qu’il a avec son maître et il sent bien que sans lui DQ n’est rien. Don Quichotte est drôle à cause de ce décalage, cette rencontre entre 2 mondes : celui de DQ et celui de Sancho. (Gilles Deleuze : philosophe contemporain mort par suicide à 70ans avec un cancer du poumon en phase terminale il a simplement voulu donné un sens ultime à sa réflexion et à sa liberté en prenant les rênes de sa mort. Abécédaire à paraitre sur le blog. En ligne sur you tube.) Gilles Deleuze = travail conceptuel. Vivre dans le rêve de quelqu’un. -Et si ce qu’on appelle la réalité n’existait pas ? -Dans quelle mesure je peux vivre dans le réel ? -Qu’-est-ce que le réel ? S’il s’agit de nos rêves, nous sommes mi toman. Notre réalité est délimitée par le rêve d’un autre. Ce qui est réel à quelque chose à voir avec ce qui est possible =/ de ce qui est impossible => l’impossible amoindri mon réel, or nos impossibilités peuvent provenir du rêve d’un autre (ex : jongleurs que l’on ne peut pas devenir car c’est empêcher par le rêve de nos parent.) =/ entre croyance et réalité ? Faire confiance à quelqu’un c’est entrer dans son rêve. -Rêve = métaphore du rêve de la nuit -Peut-être que dans notre vie réelle nous avons une aptitude à adhérer à des choses fausses comme dans un vrai rêve. => Nos convictions ne sont-elles pas de l’ordre du rêve ? -Existe-il un lieu commun ou nos réalités peuvent se rencontrer sans se faire trop de mal ? -Ou est-ce une conquête ? Chacun doit conquérir la réalité de l’autre. -Existe-t-il une réalité hors de nos représentations, hors de nos désirs ? -Réalité = champ de bataille entre des rêves et des désirs différents ? => Faire confiance à quelqu’un = partir sur une réalité commune. -Faire confiance a quelqu’un c’est donner au rêve d’un autre la possibilité d’avoir un impact sur notre existence au point de le transformer en réalité. (Ex : Sancho se conduit en vrai écuyer même si son maître est factice) => le rêve des autres à une conséquence réelle sur le rêve de chacun. Est-il humain de faire confiance a qqu qui rêve ? ex : le prof qui véhicule le
rêve d’un modele de société, de comportement un rêve commun mais également personnel.
Retranscription du cours de philo, 08/09/09, 1ère heure. (C.L et A.L.R) Faire confiance (IV) Récapitulatif : Nous avions vu au cours précédent que attendre un sentiment de confiance pour faire confiance est une erreur. C’est se baser sur le sentiment et non sur la raison. Nous avons envisagé que pour faire confiance à un inconnu, on se fie à des compétences avérées par un diplôme, et que les années, l’expérience donnent un surcroît de savoir. Cependant, cette idée est fausse, en tout cas pas systématique. Nous avons tous rencontré des gens incompétents et pourtant expérimentés. La garantie d’une compétence n’est jamais absolue, il ne faut pas s’y fier. Ex : Une opération non obligatoire qui entraîne la mort. Attention, le sentiment n’est pas un guide, il nous informe sur nous-même, ce que l’on veut, pas sur l’Autre. Ainsi, faire confiance c’est se créer une situation de fragilité. Il y a deux figures spectrales fantomatiques qui hantent notre réflexion : Le Don Quichotte, figure du mythomane. Faire confiance au mythomane, c’est donner à son rêve la possibilité d’empiéter sur le notre, parfois durablement. Même si se protéger tout le temps n’est pas la bonne solution, faire confiance à Don Quichotte est dangereux car il ne se rend pas compte du mal qu’il fait. Le manipulateur. Contrairement au mythomane, le manipulateur a conscience de la puissance qu’on lui donne en lui faisant confiance et s’en sert à des fins personnelles. La séduction, c’est être gouverné par l’attraction d’un sentiment et la volonté de le répéter et de l’intensifier. Ainsi, le manipulateur séduit. Nous avons vu que la séduction rentre en ligne de compte dans le sentiment amoureux. Dans une relation parfaite, la captation de l’Autre devrait être mutuelle. Attention, un mythomane croit en son mensonge tandis qu’un menteur est un manipulateur. Pb : Doit-on indexer tous nos rapports à autrui sur le sentiment ou sur la raison ?
L’inverse de faire confiance c’est la schizoïdie (à ne pas confondre avec schizophrénie : dédoublement multiple et inconscient de la personnalité). Le mythomane serait moins dangereux que le manipulateur et plus sincère. Cependant, jusqu’où un manipulateur peut-il nous faire du mal ? Le manipulateur a besoin de sa victime, il la maintient « en état » la parasite. Tandis qu’un mythomane, ne se rendant pas compte du mal qu’il fait, laisse des stigmates à sa victime. Attention, dans le cas d’Hitler, la manipulation de la société n’est pas passée par la séduction mais par la peur. Dans le cas d’un prof manipulateur (pour arriver à la retraite tranquillement par exemple, ou par désillusion), celui-ci pourrait s’accorder la sympathie des élèves pour maintenir le calme en cours, sans rien leur enseigner. TL1 08-09-09 Faire confiance ? (V) (C.M) Quelles sont les particularités du séducteur, manipulateur?
-Le séducteur ménage sa victime, il la maintient en vie. Exemple : les femmes de Chet Baker, une personne très attachante, fantasque. Dans le film « Let’s Get Lost » réalisé par Bruce Weber, le compositeur américain est capable de disparaître totalement et de refaire surface six mois après sans être rejeter par personne.
-Mais le manipulateur a besoin de sa victime. Toujours dans le cas de Baker, il aime ces femmes, il aime quelque chose en elles qui n’est pas tout. Malgré cela, il a besoin de conserver cette femme qui lui apporte cette chose. Il est comme il en a envie, et de temps à autre, il maintient sous respiration artificielle ces personnes. Elles sont attachées et lui pardonneront toujours ses absences à longues durées répétées car elles sont folles de lui. Les relations déséquilibrées qu’il entretient avec les femmes reflètent un sentiment mort avant d’être née. Il est seul et il peut tout se permettre. Il semblerait même que les femmes sont prêtes à tout pour épouser cette image qui n’existe même pas.
Faut-il faire confiance à son professeur d’après un philosophe célèbre ?
Le texte « Asphyxiante culture » est tiré d’un ouvrage appelé « anti manuel de philosophie » écrit par Michel Onfray, qui est issu de sa propre expérience en classe technologique. Ce dernier est un philosophe, anciennement professeur de philosophie. Celui-ci démissionnera plus tard car pour lui, l’enseignement en Terminal équivaut à une « gestation », « un accouchement pénible en neuf mois, une sorte de pâté informe appelé dissertation « . Dans ses interviews, il ne tarissait pas d’éloges sur l’inutilité du métier, trouvant complètement aberrant de faire avaler un programme aussi vaste en si peu de temps de manière aussi mécanique et convenue. Depuis, il est le spécialiste de la critique philosophique, de l’antiphilosophie et de l’exploration de nouveaux domaines. Il a donc fondé un camp d’université populaire, c’est aussi quelqu’un qui est un travailleur acharné de la philosophie, très brillant. D’après lui, faire confiance à un professeur de philosophie est idiot. Des gens sont allés jusqu’au bout, se sentant trop mal à l’aise vis-à-vis de ce qui était demandé : Comment engendrer la liberté de pensée en neuf mois chez des gens qui en ont souvent rien à faire ? Onfray, voulant être cohérent avec lui-même a démissionné.
D’après E.D, pour continuer de philosopher, il faut rester en présence du refus. La démission est donc non envisageable.
ð Quel est donc le rôle du professeur ? Il enseigne la création des autres. Il serait donc maillon, intermédiaire, médiateur. J Dubuffet critique le professeur puisque d’après lui, il serait un relais du prévaloir. Il domine. Il possède du pouvoir, ce qui revient à une forme de violence. C’est une figure qui relève d’un processus de domination, qui réamorce et garanti la pérennité d’un pouvoir. Ce n’est donc pas une figure très sympathique. Ce n’est qu’un vecteur de la normalité dans ce qu’elle a de plus atroce.
* La normalité C’est un rêve obligatoire. S’il est question de normalité, c’est qu’on a fait en sorte qu’une ligne s’impose sur les autres. On a rendu le reste interdit. On l’a rendu hors norme, marginal. Le professeur est un médiateur de ce pouvoir parce qu’il est lui-même incapable de tout autre chose. Ce n’est qu’un relais d’un pouvoir qu’il va re-fabriquer. En ce sens, être un homme comme cela c’est d’être le moins humain des hommes. C’est une personne qui n’a donc jamais grandi, jamais assumé de créer quoi que se soit.
A-t-il vraiment tort lorsqu’il dit qu’il y a plus de création dans le travail manuel que dans la transmission de la grammaire ? C’était un modèle du prof blasé par la vie qui en est réduit à séduire et à vivoter avec ses classes parce qu’il n’a plus le choix. Or, cette figure semi tragique n’est pas complètement condamnable. En effet, des raisons parfois peuvent nous pousser à souffrir et on ignore pourquoi on a perdu la vocation.
France info 07-09-09 : Puisque l’inventivité du prof n’est pas réglée, elle n’est donc pas connue. Celle-ci peut-elle donc déconcentrer les élèves qui finalement ne s’y retrouvent pas ? Il y a de la créativité dans le métier de prof mais il faut savoir la porter aux bons endroits.
Chez l’enseignant, il y a plusieurs Don Quichotte : -le fou de philosophie, qui pense qu’il ne faut que philosopher tout le temps dans sa vie. -et l’autre qui retrouve à l’intérieur de ce cadre la sécurité de l’enfance et surtout la sécurité fausse de la bonne version. L’école est très confortable, on y inculque des vérités, on y donne des directions et on y forge des valeurs. Ce qui laisse penser que la vie est pleine de ces trois aspects. Ce n’est pas le cas. En réalité, on ne sait pas pourquoi on vie et si les valeurs que l’on nous a inculqué valent vraiment le coup d’être inculquées dans la vraie vie de chacun.
Plusieurs stratégies : la finitude humaine ; ou bien je m’y confronte, je trace ma ligne, fait ce que je peux et je me confronte à l’absurdité ou bien je me renforce dans la réitération de ces valeurs. C’est très rassurant de donner des leçons, cela donne l’impression d’être dans le vrai sans vraiment l’avoir cherché.
En réalité, être professeur peut s’avéré être dangereux ! On obtient la posture de celui qui sait, domine, qui se fait respecter par ses élèves. Ce qui donne du sens à sa vie. Le prof est la figure du savoir, de la transmission et de la connaissance.
Faire confiance crée un espace de domination sur soit. On ne peut pas reprendre ou revenir en arrière. Le peut qu’on donne suffit à changer les choses. On est obligé de rencontrer d’autres mondes, on ne pourra jamais remplacer l’enseignement et la pédagogie humaine.
En conclusion, la première partie de la réponse à la question, devons-nous faire confiance à notre professeur peut se résumer par : S’en remettre à autrui = prendre un risque. Le portrait tragique de la séduction. Faire confiance est mauvais. Retranscription du cours de philo, le 11/09/2009. (M.R et M.R) : 8h-9h Rappel : Avant de passer à notre seconde partie, mieux vaut remettre nos idées en ordre. Nous avons donc vu un aspect de la confiance plutôt négatif, nous amenant à dire que faire confiance nous fait du mal et qu’il faut en assumer les conséquences car nous l’avons choisi. -Exemple : Si l’on prête sa voiture à un individu, et qu’il arrive un accident à celui-ci causant des pertes humaines, nous sommes alors impliqués indirectement, car cette voiture nous appartient et que l’on accordait notre confiance au conducteur. Nous lui avons donc donné du pouvoir, de la liberté. Pour passer à la seconde partie de notre dissertation, ce schéma nous aidera à mieux comprendre la suite : A= B ou C ; A représente la confiance, B la force et C la faiblesse. Notre première partie dit que A= C, donc d’un point de vue logique, B-A=B. Ce qui nous amène a la question suivante : Faire confiance est-il une force ? Nous verrons cela dans la prochaine partie de notre dissertation. *Petites parenthèses … pour un cours de méthodologie :* Nous en sommes à présent à la transition. Celle-ci doit être logiquement nécessaire pour ce que l’on vient de dire et ce que l’on va dire. Métaphoriquement, c’est une articulation logique qui nous donne une unité. Cependant, il est important de faire la différence entre une transition qui est donc nécessaire et une possibilité exprimant un certain désintérêt pour la suite de notre dissertation, car si l’on peut dire « ça », nous pouvons aussi dire « cela », c'est-à-dire que l’on pourrait dire autre chose. De plus une transition qui fonctionne sur la possibilité ne structure aucun lien. Il faut impérativement une suite. Donc attention, ne jamais employer la possibilité logique mais la nécessité logique dans une transition de dissertation ! Après une remarque de notre camarade Laurine, nous avons aussi vu la notion de contradiction, que Aristote a définit dans l’Organon : C’est attribuer a un même sujet et d’un le même temps un prédicat et son contraire. -Exemple : « Je suis là et je ne suis pas là », comme nous le savons
il nous est impossible d’avoir le dont d’ubiquité. Ou contre-exemple : Je suis content et je ne suis pas content », qui ne fonctionne pas car nous pouvons avoir plusieurs émotions en même temps. AUTRES DEFINITIONS : *La possibilité logique : est possible ce qui n’implique aucune contradiction. *nécessaire : dont le contraire est impossible. *prédicat : c’est un adjectif qualificatif. *organisé : rendre semblable a un corps. *ubiquité : c’est la capacité d’être en plusieurs lieux simultanément. Une bonne dissertation a donc une unité organique !! Avant de clore cette première partie, voici la réponse de Monsieur Delessert à la question : « la philo a donc réponse à toutes les questions ? »… La réponse est négative, la philosophie nous fait réfléchir sur les questions et donne une forme de réponse parmi tant d’autres. Cette matière est généraliste, le philosophe travail sur la science humaine et non sur la littérature comme beaucoup le pense, qui elle nous fait entrer dans l’imaginaire. Mais malgré ça, ces deux domaines se rejoignent sur la question : « Quest-ce que… ?» (QUID en latin). (A-L Th – C.S) Faire confiance est donc aussi une force. Par l'expérience de l'apprentissage où faire confiance nous a grandi.
→ Comment apprendre sans faire confiance? Apprendre = se renforcer, être plus libre, mieux comprendre le réel pour être davantage soit même et donc en chasser les illusions. c'est donc une force => renforcement, libération, construction de soi-même ("édification") Apprendre = édification de soi grâce aux autres. (exemple: apprentissage du langage) L'apprentissage est un haut-lieu du faire confiance, car faire confiance c'est apprendre, et apprendre est un renforcement. → En quoi l'acte de faire confiance est-il indispensable à l'expérience de l'apprentissage? → Mais qu'en est-il de l'autodidacte? Il n'existe pas d'autodidacte absolu (ex : on lui a appris à parler.). On est autodidacte que dans un domaine. Le seul vrai autodidacte est l'inventeur d'une théorie scientifique, ou l'aventurier qui apprend par lui-même, par son expérience. Mais il n'a jamais tout appris tout seul, il y a toujours la médiation des autres. Être autodidacte est aussi paradoxal. La ''didactie'' implique une descente du savoir de quelqu'un qui sait à celui qui ne sait pas. Être autodidacte revient donc à s'apprendre à soi-même, à savoir et ne pas savoir en même temps pour pouvoir m'apprendre ensuite. L'autodidacte, c'est une façon de se dire "Je me suis appris TOUT SEUL quelque chose que je ne savais pas". Exemple de l'autodidacte ''absolu'' : Victor l'enfant sauvage de l'Aveyron (suivi par le docteur Itard)
Il a vécu et apprit tout seul, mais ne parle pas, n'a pas les valeurs de la vie sociale. Ainsi sans les autres, l'homme ne va pas ''loin''. => L'autodidacte pur est une figure quelque peu avorté de l'humain. Avec l'autodidacte vient la question de l'expérience : → que nous apprend l'expérience? Comme les expériences et le vécu sont différents pour chacun, elle nous apprend des choses différentes, des sagesses différentes. (Est-ce que toutes les sagesses se valent?) "On est la somme de ses actes" (Sartre) => ex : Si je suis sage, cela se voit. Platon parle de « réminiscences » = un cheminement logique auquel on n'aurait pas pensé plus tôt. Ainsi il s'agit de découvrir plutôt que d'apprendre. Socrate est un grand autodidacte, mais il s'agit plus de découvertes. Aussi dans le fait d'être autodidacte, il y a la fierté d'avoir appris quelque chose seul. Ne pas confondre : Autodidacte, autonomie, découverte, création. Ainsi, l'autodidacte n'est pas à lui seul une objection, et il a besoin des autres. → Pourquoi avons-nous besoin des autres pour apprendre? Une mise en commun, se rapprocher d'un paradigme, ou rapprocher notre modèle d'un autre? Paradigme = modèle de pensée. Mais apprendre c'est d'emmagaziné, additionné les choses. S'enrichir de quelque chose, n'est-ce pas vénal? Enrichissement (limité ?) = garder ses connaissances et en ajouter d'autres. L'état existant perdure. S'enrichir c'est donc prendre et non apprendre. Apprendre = nécessite de provoquer une autre image, c'est ainsi donc de se changer par l'extérieur. → Apprendre c'est changer. Nous avons changé, nous avons été changés depuis l'enfance. Nous avons été disciplinés : par la réhitération (répétition) des ordres, des actes, par l'habitude, nous avons été transformés. Mais avec une sorte de violence? Exemple de Matrix : la normalité sociale est montrée dans sa face agressive. Quand la matrice, soit la normalité sociale, est attaquée, n'importe qui devient ''M. Smith'' pour la défendre. Apprendre c'est changer, se changer, se faire changer par l'autre. → Pourquoi je n'y arrive pas seul ? Changer = ne pas reproduire la même chose. Reproduire la même chose c'est se limiter. Parce qu'on ne peut éviter cette chose, mais surtout parce qu'on aime cette chose. Ce que je suis, j'aime l'être. C'est un enfermement dans un état. Apprendre est donc difficile parce que j'aime n'être que ça. Et souvent on ne connait même pas cette limite. Apprendre = changer par l'intermédiaire d'un autre qui lui sait où est ma limite. Mais alors il faut admettre que quelqu'un sait mieux que moi ce que je suis, et ainsi
faire preuve d'humilité. Pour mieux se connaître, et alors connaître ses limites, il faut choisir entre l'introspection ou la confrontation avec autrui, qui sait mieux nous voir agir, et ainsi nous comprendre et voir nos limites. Pour apprendre, il faut faire une rupture avec des limites qui sont si familières qu'on ne les voit pas, et pire, ce sont des limites que nous aimons. C'est par exemple notre confort, notre espace de vie et nos habitudes qu'on ne veut pas changer. Ainsi la médiation des autres nous permet d'identifier nos limites pour les affronter et les dépasser, pour ainsi aller plus loin et vers des choses qu'on ne connaissait pas. Reprenons ici l'exemple de l'entraîneur de football, qui par la punition violente qu'il inflige à son joueur qui faillit, essaye de le forcer à briser ses limites et son orgueil, parce qu'il n'ira sinon pas plus loin, et ne parviendra pas à atteindre le niveau qu'on lui demande, et donc avancer sa carrière et faire progresser son club.
Cours de philo du 14/09/09 (Y. DM, M.V) 2nde partie du cours sur Faire Confiance: Aspect positif de notre reflexion. Positivité= Le lien entre le faire confiance et le renforcement de soi. C'est l'idée centrale sur laquelle nous nous appuyons: Il n'existe pas d'apprentissage réussit sans faire confiance. On ne peut pas accéder à un état supérieur, autre, sans en passer par une mise en parenthèse qu'est le faire confiance au maître. C'est pourquoi, par exemple, un autodidacte= illustration même de la bêtise. Car il croit tout savoir a lui seul, s'être tout appris, il est donc limité dans ses connaissances. Faire confiance c'est laisser quelqu'un d'autre travailler sur moi ==> ceci est la définition plus précise de l'acte d'apprendre. Apprendre c'est changer. Pour changer nous avons besoin de quelqu'un, en effet il est difficile de changer seul car l'on ne se rend pas compte de ses propres limites. On ne s'aperçoit pas forcément d'une limite car celle ci n'est pas tout le temps négative. On aime ses limites. De plus, changer c'est s'arracher à ce que l'on aime (donc à ses limites), pour cela il faut envisager un passage en douleur, pour grandir. Dès l'instant où l'on veut apprendre, il faut s'arracher à soi même, à sa pensé=Etat de souffrance. Avant l'apprentissage, l'état dans lequel je me trouve est une forme d'emprisonnement car j'aime ce que je suis, j'aime mes habitudes. Ainsi, apprendre c'est se transformer au contact d'autrui. L'altérité (c'est-à-dire radicalement autre que moi) du maître est le meilleur outil pour lutter contre soi-même, L'apprentissage=lutter contre le contentement qu'on a se soi, lutter contre ses
habitudes, ses limites. Donc pour apprendre, il faut être disposer à lutter contre soi. Cette altérité est indispensable, elle permet de localiser ce sur quoi il me faut changer. On aime ses limites mais on ne sais pas où elles sont. Donc l'altérité du maître est un appui, un atout dans l'arrachement de celui que je suis. Une limite n'est pas forcément négative, c'est pour cela que l'on ne la voit pas. Donc apprendre c'est faire l'expérience d'une altérité. Pour résumer : Faire confiance =positif. Dans l'apprentissage, il faut accepter de faire confiance au maître. Apprendre=lutte contre soi-même, contre ses limites (que l'on aime et qu'on ne trouve donc pas forcément négatives). Donc apprendre=changer, mais avec un passage par la douleur (liée au dépacement de ce que l'on aime, de soi). Changer se fait grâce à autrui, surtout par le dialogue. L'altérité (dans le cas du maître et de l'élève) est un outil pour s'aider à accepter autre chose que soi en faisant confiance, à dépasser ses limites et donc à apprendre.
Texte de Platon Platon est le disciple de Socrate, il a vécu au IV et Vème siècle avant J-C. Socrate fut condamner a mort par la société athénienne pour avoir corrompu la jeunesse (par sa façon de philosopher). Il est l'inventeur du sens du mot philosophie. Socrate a subit un procès où il est question de sa prétendu corruption athénienne. Socrate n'a rien écrit et son oeuvre (celle de ses pensées transmises a son élève) aurait disparu avec sa mort, mais son élève a fixé son travail dans l'écriture. Problème de Platon : Comment rendre hommage à Socrate sans le trahir? L'écriture par sa forme est affirmative et déssert la vérité. Platon va donc fixer le travail de son maître mais sous forme de dialogue, car il pense que celui-ci est plus proche de l'oral, une forme d'échange et que l'écriture traverse le temps par rapport à l'oral. Socrate, lui, étant convaincu que l'écriture était trop magistrale dans sa forme, n'a écrit aucun livre, préférant le questionnement oral. Selon lui, la vérité semble plus propice oralement. C'est pourquoi Platon après la mort de celui ci à restranscrit ses idées dans plusieurs ouvrages.
(Suite de la présentation de Socrate et Platon.) > Socrate se définit comme amateur de sagesse (philosophe) = n’est pas un professionnel, il ne se satisfait pas d’une posture. => Il est dans la recherche constante, car l’erreur est possible et on ne sait jamais ce qu’on peut découvrir. Il prend la position de l’ignorant en quête de savoir, qui souhaite apprendre. Il n’apporte rien, il veut qu’on lui apprenne la vérité ms la vérité vrai ! Donc il se questionne et ne « gobe » pas n’importe quoi. C’est un ignorant de méthode. => Pas de préjugés (pré-juger). Pour Socrate, le savoir est une chose fragile qui est amenée à disparaître. Il traite le savoir de telle manière qu’il n’est plus rien. Pour lui c’est la fragilité de la philo. Philosophie = amateurisme éclairé. (CAE = Collectif des Amateurs Exigeants !!) A la différence des sophistes et des rhéteurs => eux sont des pros du savoir qui peuvent parler sur tout et de tout. Ils ont la prétention du savoir et le monnaie cher. Ce sont des beaux parleurs qui utilisent l’outil « convaincre ». Ces derniers ont le dernier mot obligatoire car le facteur argent ne donne pas le droit à l’ignorance. > Platon sur la même voie que Socrate (en opposition aux sophistes et rhéteurs). Seule différence leur rapport à l’écriture : Socrate trouve qu’écrire c’est adopté se positionner comme un savant, = apposer un savoir, = asseoir cette position du détenteur du savoir (// sophistes et rhéteurs). Platon a pris le défi de rendre le discours de Socrate, son maître, à travers le temps sans le trahir dans ses convictions. Pour cela il utilise la forme du dialogue. Socrate prônait le dialogue, la discussion car parler = recherche de la vérité avec ses remises en question, ses doutes etc. Contraire de persuader. Exemple : repas entre Gorgias (un sophiste) et Socrate. [Gorgias, Platon] SOCRATE : _ Bonjour toi qui est fort, puissant, érudit ! Moi je suis bête et j’ai très envie d’apprendre ! De quoi parle ton art ? GORGIAS : _ Mon art est le plus beau le plus noble des arts … SOCRATE : _ Oui d’accord mais là tu ne m’as pas répondu ! GORGIAS : _ Ah oui … eh bien … euh … SOCRATE : _ Mais au moins parles-tu en connaissance de cause ? GORGIAS : _ Ah bah… Nan … (Veuillez pardonner l’auteur de la retranscription de cet exemple qui avoue avoir fait une large interprétation … qui veut tout de même garder l’idée principale !) Dans cet exemple, Socrate « fin et rusé emmerdeur » met Gorgias au pied du mur en le mettant face à son ignorance. Pour les rhéteurs la rencontre avec Socrate était un peu malencontreuse mais finalement logique puisqu’ils se disent détenteur de la vérité ! [Dans les écrits de Platon nous retrouvons aussi le personnage de Caliclès, qui lui incarne l’antiphilosophe même => « Le philosophe est un type qui sert à rien et qui corrompt le peuple ! »] Réf. => 3 œuvres de Platon : _ Gorgias _ L’Apologie (Fedo, Criton) => mort de Socrate (de son plein grés : Quelqu’un lui propose d’échapper à son exécution en quittant le pays mais Socrate refuse : les lois sont les lois et même mal appliquées il les respecte.) _ Lipias Majeur
(*) Petite question : Existe-t-il autre chose que la séduction dans le langage ? (Si non alors pas de philosophie. Car alors appelle a la persuasion, a la manipulation : contraire à la philosophie.) ________________________ APPRENDRE (au centre de la question sur le faire confiance.) => Si apprendre c’est devenir meilleur, avoir la vérité, Comment faire pour transmettre ce savoir ? ________________________ (*) Petite question perfide : Mais monsieur, en tenant compte des convictions de Socrate sur la philosophie, Comment un philosophe peut-il être professeur ou inverse comment un professeur peut-il ENSEIGNER la philo puisque c’est un amateur, non professionnel ? => Paradoxe ! (!) Petite réponse pertinente : Dans la dénonciation publique ! Initiation à l’amateurisme par dénonciation préalable et systématique de toute posture voir imposture. Etre prof = rhéteur (silence quand il parle, posture d’autorité => détient le savoir et le diplôme !). En désaccord avec la philosophie de Socrate. (Ex : Michel Onfray démissionne car ne philosophait pas en enseignant.) Mais être prof de philo c’est se trouver devant une assemblée qui est obligée d’être là donc résistance (= résistance des rhéteurs.) ! C’est devant le refus que le dialogue devient nécessaire. ________________________ On ne peut pas apprendre autrement qu’en faisant confiance. Apprendre = changer Faire confiance = positif : se renforcer au contact de quelqu’un qui détient le savoir. On ne peut pas apprendre sans faire confiance car Apprendre c’est changer au contact d’autrui. Si on pouvait changer seul alors on éviterait la prise de risque, les figures fantomatiques (mythomanes et manipulateurs)… Dire cela serait une vision bien consumériste du changement. L’égocentrisme. Il n’y a donc pas d’apprentissage, de changement sans douleur car elle est l’expression même de la rencontre avec autrui. On ne peut changer seul car nous avons des limites que nous aimons (habitudes, attachements affectifs…), ou que nous ne percevons pas. Notre plaisir (plaisir du préjugé que je ne vois pas puisque je l’aime) nous enferme, il nous rend dépendant sans que nous sachions pourquoi. Apprendre c’est dépasser les limites auxquelles je me suis attaché. Exemples : Don Quichotte : D.Q. dit à Sancho (dans l’idée) : « Supporte les claques de ce chemin qui est le nôtre ! »
Le mythe de la caverne : La douleur éprouvée n’est que la marque de nos limites. *[VOC : Allégorie : représentation concrète d’idées abstraites.] Simulacre : = image => 1. Ressemblance => 2. Dissemblance (Ex : Michel Drucker n’existe pas ! On ne le connaît pas en vrai. Ce ne sont que des pixels sur un écran => l’image. Elle ressemble assez à Michel Drucker pour être rapportée à lui mais c’est un écran.)] // Mythe de la caverne : soleil + caverne + feu +objets + voix = L’image de l’ombre de l’image de l’objet qui passe (olé ! c.à.d. l’ombre de l’objet qui passe) est associée à la voix => l’ombre est alors une forme vivante douée de la parole pour les esclaves dans la caverne ! > VISION FAUSSE ET TRONQUEE du monde dans lequel je vis. Apprendre c’est se détacher de ses chaînes, s’arracher de nos limites que nous aimons, qui nous enferment, supporter le vrai sans faux-semblant… Réaliser que quelque chose est faux, c.à.d. apprendre, est douloureux car la douleur est la marque de l’arrachement à nos limites. La douleur fait partie intégrante de l’apprentissage. (Ex : L’esclave dans la caverne crame si on l’expose au soleil.) => La douleur n’est donc pas un critère d’apprentissage, il faut l’acceptée puisqu’elle est la marque d’un détachement. (Ex : C’est quoi ce mec qui m’demande de lire ? … De me remettre en question … etc.) Dés que nous entrons dans une « zone de turbulence », un état de remise en question, la douleur s’impose. Cependant, la douleur chez Sancho semble superflue puisqu’il n’a rien à en apprendre. Mais elle est indispensable pour apprendre, lorsqu’on s’arrache de soi. (Ex : Zidane qui vomissait à la fin de ses entrainements de par leur intensité… C’est devenu une vedette !) La douleur en tant que douleur est intolérable mais envisagée en tant que cheminement dans l’apprentissage elle est alors indispensable. *[VOC : Médiation : Qqn qui se place entre moi et moi-même (l’autre moi).] Seul on revient à ses limites. Les bonnes résolutions ne sont tenues que si on est aidé. ________________________ Faire confiance c’est aménager un temps commun sans mesures communes. « Tu ne peux comprendre maintenant ce qui te seras accessible que bien plus tard. » (Exemple du maître de piano qui dit « CHUT ! Arrêtes de poser des questions et tu verras plus tard que ça te serviras !) => La maîtrise d’un grand musicien et l’initiation d’un jeune apprenti sont deux mondes très différents. Le seul lien = de faire confiance.
C’est l’élève qui crée le temps en acceptant de faire confiance, pas le maître. L’élève qui ne fait pas confiance rompt la temporalité commune = pas d’apprentissage. L’élève qui fait confiance n’est pas crédule, il agit. Il accepte la douleur de l’apprentissage et accepte que cette douleur ne soit pas douleur afin de permettre à la distinction entre maîtrise et initiation de se réduire, de se résorber. Faire confiance c’est résorber la différence entre deux mondes. (diminution qui ne peut exister sans l’élève.) Apprendre n’est pas un acte de passivité. C’est une forme de liberté. Faire confiance est un acte fort qui aura des conséquences directes sur la résorption de la différence maître/élève. Apprendre = changer = avancer La douleur est donc ambivalente. (Don Quichotte en profite !) => Lieu où peut se loger l’arnaque, le mauvais mais c’est aussi une étape de l’apprentissage. Faire confiance c’est être actif dans la construction de soi par la médiation d’autrui. Accepter la douleur.
Nous savons désormais qu'apprendre est probablement LE CONCEPT, il est central. Ce dernier nous permet en effet, dans le cadre d'une existence humaine, de parvenir à un niveau d'excellence. Mais il faut faire attention à ne pas confondre l'excellence et la vertu! Attention donc à bien dissocier les deux! EXCELLENCE: renvoi à un niveau de compétence qui n'est pas moral, c'est quelque chose d'éllististe VERTU: qui est, au contraire, moral, il y a une sorte de partage, c'est quelque chose d'inné Comment puis-je transmettre l'excellence?? c'est le fait d'apprendre. Mais est-ce tragique de ne pas la transmettre?? Une société excellente qui n'est pas capable d'apprendre,donc de transmettre son savoir, est morte, elle ne fait rien avancer! Socrate met en avant l' éducation et l'essence de la vertu dans son dialogue Mais non s'interroge et se demande si la vertu peut s'ensiegner. Mais que veut dire apprendre, répandre son savoir?? Que faut-il s'attendre à croiser sur son chemin?? Le mythe de la caverne montre à quel point la douleur est présente et essentielle au parcours de la maîtrise, montre aussi comme l'autre est indispensable. Car finallement, c'est dans l'épreuve d'autrui que s'éclaircit rétrospectivement ma limite. Je ne persevrais ma limite qu'au terme (ou à un moment très avancé) de mon apprentissage ( dans le mythe de la caverne par exemple, il faut s'habituer au manque de ce que l'on connaît et aux nouvelles choses). Ce parcours nécessite donc du temps et implique l'autre; un autodidacte( qui est, rappelons le, une personne qui connaît d'avance les limites qu'elle peut atteindre) incarne alors la prétention car cet indinvidu néglige le rôle d'autrui mais également
le caractère créateur de l'élève, créateur du temps nécessaire à la transmission du savoir ===> c'est le disciple qui est l'acteur, le créateur du temps, il a le pouvoir de fabriquer le temps necessaire à son apprentissage. C'est la création d'un temps commun c'est à dire qu'il a le pouvoir de suivre ou non ce qui est demandé par le professeur, de faire confiance, d'aller au-delà de sa limite sans le savoir vraiment. Faire confiance est une nébuleuse que l'on doit faire exister, c'est un acte qui est rendu beau par son incertituDe et par sa création. Faire confiance est une acceptation d'un mode de travail mais également l'inverse d'un acte inconsidéré! La figure du démurge représente l'élève. Mais qu'est ce que le démurge??et bien c'est le "numéro Dieu"(merci monsieur pour ce mémo!!) Le concept de Dieu est le parfait, le beau et le grand, celui du démurge sont les basses oeuvres, il incarne la puissance du créateur et l'imperfection de la finitude, il est l'ouvrier de la création. Ainsi, l'élève est un démurge du savoir, de la transmission, c'est le créateur du passage, du temps et nous sommes libres de ce temps. Donc finallement, si l'on revient à la question du manipulateur, ce dernier échout car pour enseigner, il faut, en face, quelqu'un qui soit libre de créer son temps.Même remarque sur la séduction car séduire revient à enfermer la personne. L'élève est acteur de la seule possibilité pour qu'une mesure se mette en place ===> LA DUREE! Suite à ce cours, nous pouvons donc dire que faire confiance revient à prendre la décision de créer quelque chose dans l'incertitude de ce qui va advenir. De plus, AVOIR est un echec de SAVOIR car l'avoir est parsonnel alors que le savoir est universel est cet avoir n'est pas partagé ou transmit. Ainsi, le philosophe n'est donc pas un sophiste car réussir le savoir, c'est réussir sans réifier car le savoir n'est pas un objet! réification: fait de transformer en chose Lorsque l'on connait donc le réel dans lequel on vit, nous sommes moins libre (je veux voler mais je ne peux pas car je sais que c'est impossible dommage!) (L.D) Nous avons vu dans les cours précédents que faire confiance, c’est passer par la médiation de l’autre pour s’arracher à nos limites pour changer et grandir. Ainsi, apprendre c’est donc décider de s’en remettre à quelqu’un dans un domaine pour briser des limites que l’on ne perçoit pas comme telles avant car on aime nos limites, car elles sont confortables. Nous sommes dépendants d’un niveau de plaisir. Par exemple, une fois que j’ai appris à aimer le jazz, j’ai du mal à aimer Anastasia. Comme si on se moquait de notre sensibilité que c’était de la musique « facile ». (Anastasia pardonne nous…) Nous avons ensuite étudié le concept d’épistémologie. Ce terme désigne le degré de vérité des sciences, il s’attache à définir comment
les sciences peuvent-elles produire de la vérité. Nous avons déterminé que la découverte scientifique dépend de la notion de faire confiance. En effet, toutes les révolutions scientifiques sont un mélange de faire confiance à grande échelle. Que ce soit l’Histoire, la Socio, les Maths ou la Philo, même si leurs méthodologies sont différentes, elles ont toutes le même degré de vérité, d’objectivité. Ex : un enquêteur de police scientifique ne travaille pas comme un mathématicien, pourtant ils arrivent tous deux à des résultats.
La thèse de Kuhn : Comment une théorie scientifique en vient à être abandonnée, supplantée (dépassée) par une autre plus exacte ? Quelle est la structure qui revient dans toutes les révolutions scientifiques ? Les idées reçues nous donnent la vision d’un scientifique un peu fou, alchimiste aventurier et solitaire. C’est une représentation légendaire et mythique ! En réalité, si la science a beaucoup avancée pendant deux siècles, c’est grâce à la science normale.
C’est travailler une théorie nouvelle à partir d’une théorie déjà établie qu’un groupe scientifique trouve suffisante et juste. C’est le travail d’une infinité de scientifiques qui élaborent le travail d’expérimentation à partir d’une théorie en laquelle ils ont confiance. C’est là le nœud du problème et la thèse originale de Kuhn. Sa thèse : L’enseignement scientifique est aveugle ; on répond à une question que l’on ne se pose pas. C’est stérilisant pour la pensée quand il n’y a pas d’interrogation sur le fonctionnement des choses. En effet, Un étudiant en science n’a pas le temps de comprendre le sens d’une découverte, son histoire et les changements qu’elle a créé. Il doit ingurgiter de la connaissance. ( Ex : les professeurs qui nous enseignent les sciences au lycée ne comprennent pas leur matière. Ils ne savent pas, concrètement ce que sont les maths ou la physique, ils ne dominent pas leur matière. Très peu de gens le peuvent. ) Ainsi, ils ne peuvent anticiper les révolutions scientifiques puisqu’ils ne font que s’en remettre à des théories en lesquelles ils croient ! Pour faire avancer la science il faut donc un degré d’acceptation de pratiques aveugles. C’est à travers ces pratiques aveugles que les révolutions scientifiques naissent. Par des multitudes d’actions dans l’ambition, on découvre des anomalies. On touche par hasard une zone limite d’une théorie qu’on avait généralisée. Le travail de millions de personnes qui ne remettent pas en question la théorie finissent par en découvrir les limites. Ces exécutants ne découvrent pas l’anomalie, ils créent un contexte de remise en question qui permet d’engager une recherche consciente. Comme si l’expérience d’un prof un jour échouait son expérience car un paramètre
inconnu serait entré en ligne de compte et avait touché la limite de la théorie éprouvée. Ainsi, une révolution scientifique dépend de la confiance aveugle. Et c’est de cette absence de remise en question que naît la remise en question nécessaire à la révolution scientifique. Le haut niveau d’exactitude des sciences actuelles est atteint grâce au « faire confiance » aveugle. La collégialité (le travail de groupe) est nécessaire à la révolution scientifique. Elle présuppose un travail, un partage collectif. Il n’y a pas de science solitaire. Seul, pratiquer des sciences sans les comprendre est ridicule, mais collectivement, cela prend tout son sens. Nous pouvons faire le parallèle avec les programmes open source où les programmes sont ouverts aux utilisateurs qui peuvent faire remonter les erreurs et les problèmes du programme aux programmeurs, voir les programmer eux-mêmes pour certains programmes dont le code est ouvert. Comme Open Office par exemple ou l’utilisateur est aussi le programmeur. Cela permet une plus grande réactivité du produit vis-à-vis de l’utilisateur. Les limites d’un programme utilisé par des millions d’utilisateurs sont tout de suite perçues. Wikipédia est un exemple d’entreprise collaborative. Cependant, dans le cadre d’une encyclopédie, la collaboration de non professionnels pose le problème de l’exactitude des informations ou de leur objectivité. Ex : utilisation de wikipédia par les scientologues ou d’autres sectes mouvements partis divers et variés tous plus attrayants les uns que les autres. Ainsi, une révolution scientifique est un abandon de la position dominante. Il y a une histoire des sciences, de la vérité délimitée du faire confiance. = FIN DE LA 2NDE PARTIE Récap : I.
Faire confiance c’est prendre un risque.
II.
Faire confiance c’est apprendre de manière intéressée.
En effet de manière intéressée car c’est là une manipulation du maître par l’élève quand celui-ci décide de son temps d’apprentissage décide « d’en passer par la souffrance » pour évoluer. Il se sert donc du professeur, du maître à des fins personnelles. Transition : Y aurait-il un faire confiance bâtisseur totalement désintéressé ? Peut-on faire confiance à n’importe qui ? Car faire confiance, c’est reconnaître la liberté d’autrui, le respecter. Chose rare et difficile. C’était quand vous, la dernière fois qu’on vous a respecté ? (C.M)