4 minute read
préhension
L’Eglise depuis Vatican II s’est engagée à redonner aux fidèles Laïcs une place d’honneur dans la participation à sa mission. Depuis lors, cette dernière n’a jamais cessé de de mettre en place les résolution prise pendant le Concile Vatican deuxième notamment le passage d’une ecclésiologie pyramidale à une église circulaire signe de κοινονια, communion, où tous jouissent d’une égale dignité entend qu’enfants de Dieu. Ainsi, engagée dans cette dynamique, l’Eglise se bat de toutes ses forces pour l’applicabilité de ses résolutions révolutionnaires qui ne délaissent aucun domaine. C’est aussi dans ce sillage que s’inscrit donc la XVIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des évêques convoqué par le Pape François sur la Synodalité et dont le thème se décline sous la forme suivante : “Pour une église synodale, communion, participation et mission”. Que doit-on entendre par synodalité et pourquoi le Saint père invite t’il l’église toute entière à s’y pencher pour y réfléchir ? En d’autres termes, quels processus peuvent aider l’Eglise à vivre la communion, à réaliser la participation et à s’ouvrir à la mission ? Telles sont les interrogations qui se veulent de nous guider toute au long de notre pèlerinage. Tout d’abord, rappelons qu’un Synode. Du Grec συνοδος (sunodos) signifiant littéralement « chemin parcouru ensemble », ou encore assemblée délibérante, ce terme désigne dans le jargon chrétien Catholique une assemblée des évêques réunis pour discuter sur la mission de l’ensemble de l’église et de l’unité en son sein. Un synode est donc une forme d’expression de la collégialité de l’Eglise, c’est-à-dire de l’unité de l’Église et du caractère universel de sa mission. C’est dans ce même sillage que se situe le dit Synode sur la Synodalité. En effet, c’est l’ouverture solennelle du synode eut lieu les 09-10 octobre deniers à Rome, donnant ainsi la possibilité à chaque église particulière de de suivre ce chemin 07 (sept) jours plutôt, comme cela a été le cas pour la conférence Episcopale Nationale du Cameroun. Comme tout synode, le Synode sur la Synodalité (2021-2023) ne se tient pas sans préparation au préalable. Il est précédé des lineamenta, document préparatif dans lequel sont exposées les grandes orientations du Synode. C’est donc en résumé, 5 grandes orientations qui ont été mises à la disposition des églises particulières à travers ce document préparatoire, dans le but de favoriser l’écoute et la consultation du peuple de Dieu pendant six mois c’est-à-dire d’octobre à avril : 1) il commence par esquisser quelques caractéristiques saillantes du contexte contemporain ; 2) il illustre de manière synthétique les références théologiques fondamentales pour une compréhension et pratique correctes de la synodalité ; 3) il propose plusieurs passages bibliques qui pourront nourrir la méditation et la réflexion priante au long de ce chemin ; 4) il met en lumière certaines perspectives à partir desquelles relire les expériences de synodalité vécue ; 5) il expose quelques pistes pour enraciner ce travail de relecture dans la prière et dans le partage. En convoquant le Synode sur la Synodalité, le Pape François situe l’Eglise dans une dynamique de mise à jour ou ajornamento constant par rapport aux différents défis auxquels elle se
heurte. Il reconnait la difficulté qu’il y a à le faire, mais cependant son plus haut désir est toujours de favoriser la marche ensemble de la triade laïcspasteur-évêque de Rome. Pour lui, «ce que le Seigneur nous demande, dans un certain sens, est déjà contenu entièrement dans le mot synode. Marcher ensemble - laïcs, pasteurs, évêque de Rome est un concept facile à exprimer en paroles, mais pas si facile à mettre en pratique». Il est question pour le saint père de passer d’une église cléricaliste, pyramidale, à une église servante, «comme dans une pyramide inversée, le sommet est sous la base» c’est à dire où le
Advertisement
pasteur revêt le sens premier de la signification du nom qui lui est attribué : le pasteur n’est non plus au-dessus de tous comme on l’a toujours pensé jadis sinon qu’il est comme le dis François, « le dernier de tous ». Si l’objectif du Pape pour ce synode est de mettre en pratique la dimension de l’Eglise Peuple de Dieu, cela n’est rendu possible que si l’église toute entière est participante de l’effectivité de cette dernière.de ce fait, il est important que chacun à son niveau essaye rendre effectifs les différents niveau de la synodalité dont le premier niveau concerne les églises particulières, le deuxième niveau est celui des provinces et des régions ecclésiastiques, des conseils particuliers et surtout des conférences épiscopales. Le dernier niveau est celui de l'Église universelle. «Ici, le synode des évêques, représentant l'épiscopat devient une expression de la collégialité épiscopale au sein d'une Église synodale». Parler de Synodalité aujourd’hui c’est aspirer à favoriser la participation de tous les baptisé à la vie de l’Eglise. Il est question ici du «modus vivendi et operandi spécifique de l'Église, le Peuple de Dieu, qui manifeste et réalise concrètement sa communion d'être en marchant ensemble, en se rassemblant en assemblée et en participant activement de tous ses membres à sa mission évangélisatrice». Le train est désormais en marche, les diocèses et les conférences épiscopales à l’heure où nous vous écrivons sont enclin dans l’élaboration des documents qui ferons objet de débat à Rome, point culminant du synode en 2023. L’ajornamento de l’Eglise continue donc sa marche.