nos familles

La manifestation ou mieux l’incarnation du sauveur dans notre humanité est un mystère qui nous plonge davantage dans une relation plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes. Tous nous sommes des créatures voulus et aimées par Dieu, qui nous envoie fils afin de rétablir l’ordre que le péché avait détruit. Il convient donc pour nous de l’accueillir, l’Emmanuel, dans des conditions qui nous permettent de mieux vivre ce que nous recevons. La fête de Noel est un temps où Dieu parmi nous nous appelle à une expérience véritable de foi, d’allégresse et d’amour ; et l’endroit par excellence pour mieux vivre ces vertus est la famille. De ce fait, comment l’accueil du Messie peut-il être compris et vécu dans nos différentes familles ?

L’accueil est une disposition interne de l’homme à s’ouvrir à une réalité qui se donne à connaitre par le moyen de notre volonté. C’est donc la volonté qui est au demeurant de notre être et de notre agir. C’est elle qui, associée à la conviction a conduit Joseph et Marie à la manifestation de l’amour de Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a envoyé son fils, Dieu fait homme. Lorsque le Fils de Dieu entre dans l’histoire des hommes, c’est par le biais d’un couple ayant pour but de fonder une famille. Jésus vient donc concrétiser ce projet en y semant au milieu d’eux la joie de vivre, l’amour, le respect et surtout la foi. La famille donc comme petite cellule de base de la société et une église domestique est le lieu par excellence où ces valeurs sont cultivées et transmises aux autres. La sainte famille de Nazareth nous présente ce modèle de famille qui ayant fait l’expérience de cette révélation ont cru, l’on vécu et ont annoncé le salut qui vient en la personne de Jésus. De ce fait, accueillir le sauveur en ce temps de Noël c’est s’ouvrir, vivre et annoncer comme le dit Saint Paul à Tite, la grâce qui s’est manifesté pour le salut de tous les hommes (chap. 2, 11). Cependant il est impératif de revisiter les situations actuelles de nos familles : quel climat règne-t-il dans nos familles ? Le statut actuel, au niveau affectif et spirituel est-il propice à l’accueil du fils de Dieu ?

MBASSI David, Asf