De la Nouvelle-France jusqu’à nous
N os O rigines, U ne S ociété
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De la Nouvelle-France Jusqu’à nous
Recueil de textes historiques créé par les élèves de 3e secondaire PEI. École secondaire Cavelier-De LaSalle
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Les éditions Marchand d’idées 11 655, rue de l’Émeraude, Mirabel J7N 1H9 514.432.2707 www.marchandidees.com
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! ! ! Infographie et illustration de la couverture : Ismail FEHAM Illustration de la quatrième de couverture : Xiaoyu WEI Carte de la ville de Montréal : Samy RASMY
! ! Dépôt légal, 1er trimestre 2017 Bibliothèque et archives nationales du Québec. Bibliothèque et archives du Canada ISBN : 978-2-924122-08-2 Tous droits réservés. Aucune reproduction de ce livre n’est permise sans l’approbation des auteurs et des éditeurs. Imprimé au Québec Copyright © 2017 éditions Marchand d’idées
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Avant-propos ! Portant! à! cœur! une! même! ambition,! des! explorateurs! ont! abandonné!le!confort!de!leur!pays!et!se!sont!lancés!à!la!découverte! d’un!monde!nouveau.!Ils!ont!marqué!notre!histoire!par!leur!travail! et! leur! contribution! à! bâtir! le! monde! dans! lequel! nous! vivons! aujourd’hui.!La!place!particulière!qu’ils!ont!dans!notre!société!est!le! résultat!des!sacrifices!qu’ils!ont!dû!faire.!On!ne!sait!ce!qu’il!convient! d’admirer! le! plus,! la! détermination! ou! la! force! de! caractère! de! nos! bâtisseurs.! Dans! le! cadre! du! cours! d’histoire! et! du! 375e! anniversaire! de! Montréal,! nous,! élèves! de! troisième! secondaire! du! !programme!international!de!l’école!secondaire!CavelierNDe!LaSalle,! avons! décidé! de! mettre! sur! papier! leur! parcours! héroïque.! Afin! de! concrétiser! ce! projet! qui! nous! tient! tant! à! coeur,! nous! avons! effectué! une! recherche! historique! sur! les! principaux! personnages! de! la! NouvelleNFrance! qui! ont! marqué! Montréal! d’une! façon! ou! d’une!autre.!Également,!avec!l’aide!précieuse!de!nos!enseignants,!un! groupe!d’élèves!a!réalisé!des!portraits!de!ces!personnages!au!fusain.! Pour! prouver! qu’ils! sont! encore! présents! dans! notre! société,! nous! avons!pris!en!photo!des!lieux!érigés!en!leur!honneur.!! ! Nous! adressons! nos! remerciements! à! tous! ceux! qui! nous! ont! supportés! tout! au! long! de! la! réalisation! de! ce! projet! d’envergure,! plus! particulièrement! à! M.!Sauvageau! qui! a! cheminé! avec! nous! jusqu’à! la! fin;! Mme!Pelletier,! notre! professeur! d’histoire! et! le! programme! Culture! à! l’école,! pour! sa! grande! contribution! financière.! ! Nous!laissons!maintenant!ce!livre!vous!guider!dans!un!voyage!dans! le!temps!qui,!nous!l'espérons,!vous!fera!revivre!l’évolution!de!notre! société.!!
Le comité d’édition
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Mot de la direction !
Chers!élèves,!! ! Dans! le! cadre! du! 375e! anniversaire! de! la! fondation! de! Montréal,! vous!avez!décidé!de!lancer!ce!projet!original.!Je!tiens!d’abord!à!vous! féliciter! pour! cette! recherche! historique! sur! les! principaux! personnages!de!la!NouvelleNFrance!qui!ont!marqué!Montréal.!! ! Ces! personnages! que! vous! avez! étudiés! et! appris! à! connaître! se! situent! à! l’origine! de! la! culture! québécoise.! Ils! ont! posé! des! bases! importantes! de! cette! culture! qui! nous! nourrit! et! que! nous! continuons!à!construire!aujourd’hui.! ! Le!référentiel!d’accompagnement!du!vivre!ensemble!en!français!de! la! commission! scolaire! MargueriteNBourgeoys! mentionne!:! «!Il! faut! identifier!et!mettre!en!valeur!les!éléments!de!la!culture!québécoise! qui,! à! partir! des! autochtones! et! des! premiers! arrivants,! s’est! enrichie!des!vagues!migratoires!successives!».! ! Cette! citation! nous! amène! à! constater,! qu’à! l’instar! de! ces! personnages! que! vous! étudiez! et! de! toutes! les! personnes! qui! ont! vécu! et! vivent! aujourd’hui! sur! notre! territoire,! nous!développons! ensemble,!dans!une!langue!commune,!le!français,!ce!vivre!ensemble! enrichi! par! les! apports! de! chacun! dont,! entre! autres,! ceux! des! premières!générations!d’arrivants.! ! Que!les!festivités!du!375e!anniversaire!de!la!fondation!de!Montréal! soient!un!moment!pour!nous!redire!d’où!nous!venons!afin!de!mieux! nous! projeter! dans! un! avenir! harmonieux! et! paisible! qui! est! possible! grâce! à! la! participation! et! la! bonne! volonté! de! toutes! les! personnes!qui!l’habitent!aujourd’hui.! !
Alain Lavoie
Directeur
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Mot de l’enseignante! ! — « Tu enseignes au secondaire? » Yeux! écarquillés.! Regard! mitigé,! comportant! à! la! fois! de! l’admiration!et!du!dégoût.!Parfois!plus.! ! Les! adolescents! ont! mauvaise! réputation,! dans! la! société.! Et! pourtant!!S’ils!savaient,!tous!ceux!qui!nous!posent!cette!question,!à! quel!point!ils!ont!tout!faux.!Les!adolescents!ne!sont!pas!tous!tels!que! les! gens! les! imaginent,! loin! de! là.! Ils! sont! allumés.! Ils! veulent! apprendre.!Ils!veulent!se!surpasser.!Ils!sont!intéressants!à!côtoyer.! Ils!sont!attachants.!Ils!sont!les!adultes!de!demain!! ! En!somme,!j’essaie!de!dire!que!je!ne!m’imagine!pas!faire!autre!chose! dans!la!vie,!à!part!enseigner!au!secondaire.!Enseigner!l’histoire,!de! surcroît.! Je! devais! être! prédestinée! par! mon! nom! de! famille,! peutN être.!Un!«!pelletier!»!était!un!artisan!qui!transformait!les!fourrures! en! chapeaux! et! en! vêtements.! Le! commerce! des! fourrures! est! au! cœur!du!développement!de!la!NouvelleNFrance.!! ! Pour!terminer,!un!petit!clin!d’œil!à!Guillaume!Pelletier,!mon!ancêtre! qui! a! quitté! la! France! afin! de! s’établir! dans! la! vallée! du! StNLaurent! en!1650.!En!plein!cœur!de!la!NouvelleNFrance.!! ! Bonne!lecture!!
! Geneviève Pelletier
Enseignante d’histoire et de géographie 2e et 3e secondaire
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Mot de l’artiste Ma! mission! en! tant! qu’éditeurNartiste! est! d’inciter! les! élèves! à! passer!à!l’action!et!de!leur!faire!vivre!toutes!les!étapes!de!l’édition! d’un! livre.! De! l’écriture,! à! l’illustration,! à! la! mise! en! page,! à! la! conception! de! la! page! couverture,! jusqu’à! la! mise! en! marché! et! la! diffusion.! L’idée! en! trame! de! fond! est! de! les! amener! à! vivre! une! vraie! expérience! artistique! tout! en! apprenant! à! mieux! manier! la! langue! française! et! ainsi! leur! donner! l’arme! la! plus! efficace! pour! défendre!leur!propre!culture.!! ! Inscrit! dans! le! cadre! des! célébrations! du! 375e! anniversaire! de! la! ville! de! Montréal,! du! 150e! de! la! Confédération! canadienne! et! du! 350e!de!la!création!du!fief!de!LaSalle,!ce!recueil!de!textes!historiques! renferme! un! trésor! culturel! incroyable,! un! trésor! habité! par! le! passé,! mais! aussi! par! le! présent.! Derrière! un! nom! de! station! de! métro,! de! musée,! d’école,! de! rue,! se! cachent! des! personnages! plus! grands! que! nature! qui! ont! joué! des! rôles! majeurs! pour! l’essor! de! notre!coin!de!pays.! ! En!acceptant!de!vivre!cette!grande!aventure!de!l’écriture,!les!élèves! de! l’école! secondaire! CavelierNDe! LaSalle! ont! fait! preuve! d’une! formidable! créativité! et,! à! l’image! de! nos! personnages! historiques! célèbres,! ils! laisseront! leurs! empreintes! à! leur! tour.! Bravo! à! toute! l’équipe!!Merci!à!Mme!Geneviève!Pelletier!et!à!la!direction!de!l’école! qui!ont!permis!l’aboutissement!de!ce!rêve!un!peu!fou.! ! Chers! lecteurs,! j’espère! que! vous! vous! sentirez! transportés! autant! que!je!l’ai!été!en!lisant!les!petites!perles!historiques!qui!s’offrent!à! vous!dans!ces!pages.! ! ! ! ! ! ! ! ! Bonne!lecture!! Marc Sauvageau
Marchand d’idées
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À la mémoire de tous ceux qu’on aimait et qui sont disparus.
À tous les gens curieux d’en savoir plus sur la toponymie de Montréal.
XI! !
XII! !
« Je me souviens. »
— Eugène-Étienne Taché —
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Table des matières
! ***!EXPLORATEURS!ET!VOYAGEURS!***!! !
JACQUES!CARTIER! JEAN7FRANÇOIS!DE!LA!ROCQUE!DE!ROBERVAL! SAMUEL!DE!CHAMPLAIN! ETIENNE!BRULE! MEDARD!CHOUART!DES!GROSEILLIERS! PIERRE7ESPRIT!RADISSON! ADAM!DOLLARD7DES7ORMEAUX! RENE7ROBERT!CAVELIER!DE!LASALLE! LOUIS!JOLLIET! PIERRE!LE!MOYNE!D’IBERVILLE! PIERRE!GAULTIER!DE!VARENNES!ET!DE!LA!VERENDRYE! ! ***!PREMIER!COLON!***!! ! LOUIS!HEBERT!
21! 26! 29! 34! 38! 42! 46! 50! 54! 58! 64!
70!
! ***!FONDATEURS!DE!VILLE7MARIE!(1642)!***!! ! JEROME!LE!ROYER!DE!LA!DAUVERSIERE! PAUL!CHOMEDEY!DE!MAISONNEUVE! JEANNE!MANCE! ! ***!RELIGIEUX!***!! ! JEAN!DE!BREBEUF! GABRIEL!LALEMANT! MARIE!DE!L’INCARNATION! MARGUERITE!BOURGEOYS! FRANÇOIS!DE!MONTMORENCY7LAVAL!(MGR!LAVAL)! KATERI!TEKAKWITHA! MARGUERITE!D’YOUVILLE! XIV!!
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94! 98! 102! 106! 110! 114! 118!
***!GRANDE!PAIX!DE!MONTREAL!(1701)!***!! ! LOUIS7HECTOR!DE!CALLIERE! KONDIARONK! NICOLAS!PERROT! ! ***!DIRIGEANTS!POLITIQUES!***!! ! CHARLES!HUAULT!DE!MONTMAGNY! PIERRE!BOUCHER!DE!BOURCHERVILLE! JEAN!TALON!! LOUIS!DE!BUADE!7!COMTE!DE!FRONTENAC! GILLES!HOCQUART! PIERRE!DE!RIGAUD!DE!VAUDREUIL!
124! 128! 132!
138! 142! 146! 150! 154! 158!
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références
Les numéros indiquent la page correspondant à chacun des personnages.
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toponymiques
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Explorateurs et voyageurs
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Jacques Cartier (1491-1557) ! !
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onnaissez-vous l'un des explorateurs les plus célèbres de l'Amérique du Nord? Il s'agit bien sûr de Jacques Cartier. Ce navigateur originaire de la ville de St-Malo, en France, traverse l’océan Atlantique trois fois. Durant son premier voyage, il explore le Golfe du Saint-Laurent. Pendant sa deuxième expédition, le fameux explorateur remonte le fleuve SaintLaurent. Malheureusement, son dernier voyage se termine par un échec. D'abord, voici à quoi ressemble le premier voyage de Jacques Cartier. Sous l'ordre du roi de France, il prend le départ en 1534 dans le but d'explorer et cartographier le nouveau territoire. Trois semaines plus tard, le navigateur se rend à Terre-Neuve. Il navigue vers le golfe du SaintLaurent et vers la baie des Chaleurs. Durant son voyage, il rencontre des Micmacs avec lesquels il pratique le troc. Puis, rendu en Gaspésie, il plante une croix au nom du roi de France (cérémonie de prise de territoire). Ce jour-là, il fait la rencontre d'un groupe d'Iroquoiens qui n'apprécient pas son geste. Cependant, leur chef Donnacona est rassuré par Cartier qui lui dit que cette croix ne sert que de repère aux bateaux. Après avoir gagné la confiance du chef, Jacques Cartier repart en France avec les deux
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fils de Donnacona, qui lui serviront plus tard d’interprètes. Ensuite, le deuxième voyage de Jacques Cartier se déroule entre 1535 et 1536. Cette fois, il quitte le port avec trois bateaux : la Grande Hermine, la Petite Hermine et l’Émérillon. En premier lieu, Jacques Cartier se rend à Stadaconé (ville de Québec actuelle) pour retourner les fils de Donnacona à leur père. Malgré l'opposition de Donnacona, Jacques Cartier remonte le fleuve SaintLaurent et fait un arrêt à Hochelaga (Montréal de nos jours) à bord de l’Émérillon. Il fait la connaissance d'un autre groupe d’Iroquoiens qui l'accueillent à bras ouverts. Cartier retourne par la suite à Stadaconé, où il passe l'hiver au cours duquel vingt-cinq de ses hommes sont victimes de la maladie du scorbut. Par chance, les Amérindiens savent comment soigner cette maladie. Au printemps, Jacques Cartier repart en France avec quelques Amérindiens amenés de force, car il désire les présenter au roi. Puis, Cartier fait son dernier voyage en 1541 et 1542, dirigé par Jean-François de La Rocque de Roberval. Comme il est prêt avant Roberval, il quitte la France en premier. À cause des relations tendues avec les Amérindiens, il décide d'établir une colonie à Cap Rouge, non loin de
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Stadaconé. Il y fait bâtir un fort : CharlesbourgRoyal. L'hiver est très difficile pour notre explorateur à cause des attaques des Iroquoiens qui causent beaucoup de morts dans la colonie. Croyant avoir découvert de l'or et des diamants, Jacques Cartier déborde d’enthousiasme et décide de partir vers la France dès que l'occasion se présentera. Au retour, il tombe sur les navires de Roberval qui font le voyage inverse. Une fois en France, Cartier apprend qu'il a découvert des minéraux sans valeur, de la pyrite de fer et du quartz. En conclusion, Jacques Cartier est un grand explorateur qui a fait trois voyages en Amérique du Nord. Durant ses voyages, il explore le Golfe et le fleuve du Saint-Laurent, rencontre des Amérindiens et il tente de trouver de l'or et des diamants. Anastasya Baranova Maria Barba
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25! Place!Jacques+Cartier!dans!le!Vieux+MontrĂŠal.!
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Jean-Franรงois de La Rocque de Roberval (vers 1495-1560)
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J
ean-François de la Rocque, Sieur de Roberval, est un militaire et un explorateur protestant d’origine française. En 1540, le roi lui ordonne de fonder la première colonie française en Amérique du Nord, après être nommé lieutenant-général du Canada. Il a sous ses ordres nul autre que Jacques Cartier. Son mandat est de trouver des métaux précieux en Amérique. Il doit également trouver un chemin vers l’Asie. Son voyage vers l’Amérique est long à préparer. Il reçoit un montant de 45 milles livres, trois navires et, comme équipage, des criminels tirés de prison. Apparemment, Roberval est un type strict et cruel avec ses hommes. Il les force à travailler sans interruption. En 1541, Cartier quitte la France tandis que Roberval part une année plus tard. Ils se rencontrent à Terre-Neuve alors que Cartier est sur le chemin du retour. Roberval lui ordonne de le suivre, mais Cartier s’enfuit en France. Il croit avoir trouvé de l’or et des diamants. Ainsi, Roberval poursuit seul son mandat colonisation et de recherche de richesses. s’établit au poste que Cartier a laissé derrière à Cap-Rouge, près de Stadaconé (Québec).
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de Il lui Il
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l’appelle « France-Roy ». Il explore la région et se rend jusqu’aux rapides de Lachine. Il cherche de l’or et des pierres précieuses, mais il n’en trouve pas. De retour à Cap-Rouge, l’hiver est fort horrible pour lui et ses deux cents hommes. Ils font face au scorbut, à la famine et au dur climat. L’établissement de France-Roy est un échec. Roberval rentre en France et abandonne la colonisation du territoire. En France, les conflits religieux entre protestants et catholiques font rage. Roberval, un protestant, décède des suites d’une attaque contre lui en 1560. Jennifer Boulais Hyba Mahmood
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Rue!de!Roberval!à!Montréal.!
Samuel de Champlain (vers 1570-1635)
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lusieurs grands explorateurs ont contribué au développement de l'Amérique. L'un de ces grands hommes est Samuel de Champlain. Ses nombreux voyages vers le nouveau continent fraîchement découvert, ses alliances avec des nations amérindiennes et ses descriptions de voyages font de lui un homme important dans l'histoire de la création d’une nouvelle nation. Premièrement, Samuel de Champlain effectue plusieurs voyages au cours de sa vie. Son premier voyage important a lieu en mars 1603 sur le fleuve Saint-Laurent. Ce voyage lui permet de bien cartographier le fleuve Saint-Laurent. C’est la première description détaillée de ce fleuve depuis les explorations de Jacques Cartier. Son deuxième voyage se déroule en 1604. Le roi de France confie une mission à Pierre Dugua de Mons et il autorise Champlain à y participer. Alors qu’ils cherchent un site temporaire pour s’abriter, ils s’installent finalement sur l'ile Sainte-Croix. Ce voyage lui a donc permis de découvrir de nouveaux territoires et de fonder la première colonie en Nouvelle-France. Son troisième voyage a eu lieu en 1608 et lui permet de fonder la ville de Québec. Cette ville est
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sans doute l’une des plus importantes villes de l'histoire du Québec. Cependant, le développement de Québec n'est pas facile. Beaucoup de personnes veulent prendre possession de ce territoire pour avoir ses ressources. Les frères Kirke, des corsaires qui travaillent pour le roi d'Angleterre, menacent la colonie. Ils veulent s’emparer de la Nouvelle-France. En 1629, Samuel de Champlain est obligé de céder la Nouvelle-France aux frères Kirke, mais Champlain n’abandonne pas Québec. Après trois ans de négociations, en 1632 le roi d'Angleterre, Charles 1er, redonne finalement le territoire aux Français. À la suite de cet événement, Samuel de Champlain, jusqu'à sa mort, s'occupe du développement de la NouvelleFrance. Deuxièmement, les alliances qu'il fait avec les nations amérindiennes qui peuplent la NouvelleFrance ont joué un grand rôle sur la conquête des territoires et le commerce entre la France et la Nouvelle-France. Samuel de Champlain s'allie avec les Algonquins. C’est une alliance économique, pour la traite des fourrures, mais aussi une alliance politique. Les Algonquins sont les ennemis des Iroquois, alors Champlain se doit de combattre les Iroquois à leur côté.
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Troisièmement, Samuel de Champlain écrit beaucoup d'ouvrages sur ses expéditions, ses découvertes et ses relations avec les Amérindiens. Grâce à ces écrits, on a des preuves et des traces des accomplissements importants qu'il a faits pour la création d'une nouvelle nation. Aussi, ses ouvrages ont permis d'écrire l'histoire de la Nouvelle-France et par la même occasion ils nous permettent de connaitre l'origine de la culture du territoire sur lequel nous vivons présentement. En conclusion, Samuel de Champlain a permis de découvrir de nouveaux territoires, de fonder des villes, de commencer des activités commerciales avec les Amérindiens tous en laissant des traces de ses accomplissements en écrivant des ouvrages. Croyez-vous que sans ce personnage historique, l'Amérique ressemblerait à ce qu'elle est présentement?
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Yasmine Djelloudi Andrea-Beana Mendoza Athéna Ryan
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Boulevard! Champlain! Ã !LaSalle.!
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Étienne Brûlé (vers 1591 - vers 1633) !
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É
tienne Brûlé est un interprète et un explorateur français qui a voyagé en Huronie, en Pennsylvanie et qui a vu les lacs Huron, Ontario, Supérieur et Érié. Il semble qu’il soit arrivé en Nouvelle-France dès 1608. C’est alors qu’il demande la permission à Champlain de côtoyer les Amérindiens dans le but d’apprendre leur langue. Champlain est d’accord et l’envoie passer une année avec des Algonquins. Le retour de Brûlé ainsi que celui des Amérindiens s'effectue, tel que prévu, le 13 juin 1611. Champlain a cité qu’il s’agissait d’un événement mémorable. De plus, il est reconnu que Brûlé est le premier Français qui réussit à traverser les rapides de Lachine en canot. Durant les quatre années suivant son retour, l’explorateur Brûlé va vivre en Huronie. Sa cohabitation avec ces nations autochtones lui permet d’ailleurs de devenir interprète en langue huronne. Toutefois, autre que les fruits de son séjour auprès des Amérindiens, aucune description personnelle n’a été découverte de son existence auprès de ceux-ci. Il est fort probable que Brûlé soit le premier Européen à parcourir le long trajet vers la rivière des Outaouais, de
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Mattawa et celle des Français en plus du lac Nipissing et de la baie Georgienne. En 1615, Champlain et ses alliés hurons planifient de nouvelles attaques contre les Onontagués, des Iroquois. Brûlé se lance dans une expédition chez les Andastes, alliés des Hurons, pour inciter leur appui au combat projeté. Malheureusement, les Andastes arrivent trop tard et les Hurons sont défaits. Après cette expédition, tenant une promesse qu’il a faite à Champlain, il entreprend un nouveau voyage à la découverte du lac Supérieur. En l’an 1629, les frères Kirke, des corsaires anglais, prennent la ville de Québec. Brûlé s'allie avec trois autres compagnons et abandonne Champlain en se mettant au service des Anglais. Après l'accusation de trahison par Champlain, Brûlé repart vers la Huronie. Il y décède, assassiné par les Hurons. Abdullah Darwich Jonathan Paradis
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Intersection!de!l’avenue! Étienne+Brûlé!et!de!la! Place!Étienne+Brûlé!à! Montréal.!
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MĂŠdard Chouart Des Groseilliers (1618 - vers 1696)
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édard Chouart Des Groseilliers est un explorateur et commerçant de fourrures. À l’âge de seize ans, il arrive en Nouvelle-France auprès de la compagnie des Jésuites. Il explore pendant une dizaine d’années la région du lac Huron. Quelques années passent, puis Médard Chouart Des Groseilliers décide d’investir son temps dans l’exploration des autres grands lacs nord-américains. Entre les années 1654 et 1656, ce dernier parcourt entre autres, le nord de l’Ontario, le Lac Supérieur et le nord du Lac Michigan. Entre 1659 et 1660, il fait un deuxième voyage avec à ses côtés Pierre Esprit Radisson, son beaufrère. Lui aussi est un explorateur français. Ensemble, ils explorent l’ouest et le sud du lac Supérieur. Comme ils sont partis sans l’autorisation du gouverneur de la Nouvelle-France, ils sont emprisonnés à leur retour et leur cargaison de fourrure est confisquée. Opportunistes, Des Groseilliers et Radisson proposent leurs services aux Anglais. Ils se rendent à Londres pour faire part de leurs expéditions et projets aux autorités anglaises. Ces derniers, intéressés par cela, décident de leur accorder le monopole du commerce.
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En 1670, la Compagnie de la Baie d’Hudson est formée. Médard Chouart des Groseilliers ainsi que Radisson reviennent de la région de la Baie d’Hudson avec près de 100 canots contenant tous de la fourrure de grande valeur. Médard Chouart Des Groseilliers est donc le premier français de la Nouvelle-France à avoir mesuré le potentiel des pelleteries qu’offre la Baie d’Hudson. Abdelkarim Merdjaoui Massil Zadoud
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«!Encore! aujourd’hui,! Des! Groseilliers! et!Radisson!sont!côte!à!côte.»!
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Pierre-Esprit Radisson (vers 1640-1710)
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ierre-Esprit Radisson est un aventurier, interprète, coureur des bois et commerçant d’origine française. Il est connu surtout grâce à ses voyages d’exploration de la Baie d’Hudson, mais il a fait bien plus. En 1652, à l’âge de 16 ans, Pierre-Esprit Radisson arrive en Nouvelle-France et est capturé par des Iroquois. À son arrivée dans le village iroquois, il est adopté par une famille. Peu à peu, Radisson adopte la langue, les traditions et les coutumes des Iroquois. Deux ans plus tard, prétendant aller chercher du bois, il s’évade du village et retourne en Nouvelle-France, à Trois-Rivières. Il y retrouve sa demi-sœur Marguerite Hayet, qui est mariée à Médard Chouart des Groseilliers. Radisson et des Groseilliers travaillent ensemble comme coureurs des bois dans les régions du lac Michigan et du lac Supérieur. Pour avoir travaillé sans permis de traite des fourrures, ils en subissent les conséquences. Ainsi, les cent canots chargés de la cargaison des fourrures sont confisqués par le gouverneur de la Nouvelle-France et ils reçoivent une amende. Par la suite, en faisant un voyage commercial, ils découvrent « la mer salée », selon les autochtones: la Baie d’Hudson. Voulant créer une nouvelle
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entreprise de commerce sur ce territoire, ils demandent l’aide de la Nouvelle-France pour les financer. Malheureusement, elle refuse de les aider. C’est alors que Radisson et des Groseilliers se tournent vers les Anglais qui les financent et les aident à partir avec deux navires de marchandise. Ils passent par le Nord pour atteindre la Baie d’Hudson, ce qui leur évite de passer par le Fleuve Saint-Laurent contrôlé par les Français. Radisson et des Groseilliers entrent à ce moment dans l’histoire en se joignant à la Compagnie de la Baie d’Hudson (Hudson’s Bay Company). Cependant, ils sont insatisfaits de la façon dont la compagnie les traite. Ils se font convaincre par un Jésuite de revenir travailler pour le compte de la France. À leur retour en Nouvelle-France, le gouverneur Frontenac désire favoriser l'exploration des Grands Lacs. Radisson désire explorer le nord de la Baie d’Hudson, alors Frontenac perçoit les deux explorateurs d’un mauvais œil. En 1682, Radisson s’engage dans la marine de la France et participe à la reconquête de la Baie d’Hudson. Cependant, il retourne travailler pour le compte des Anglais au sein de la Compagnie de
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la Baie d’Hudson. En 1684, il fait partie d’une expédition contre les Français. En 1687, il devient un citoyen anglais. Il termine sa vie en écrivant ses récits de voyages et meurt dans la pauvreté, en 1710, à Londres.
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Dahlia Morin Rivest
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Kristina Petrova
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Adam Dollard-des-Ormeaux (1635-1660) !
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dam Dollard-des-Ormeaux est un soldat français des armées du roi. Il arrive à Montréal volontairement en 1658, à l'âge de 23 ans, où il continue sa carrière militaire. Dès son arrivée, il est recruté par Paul Chomedey de Maisonneuve qui lui donne une terre pour s'établir. Deux ans plus tard, il est nommé officier de la garnison de Ville-Marie où il occupe un poste de commandant. En 1660, les guerres iroquoises ont rendu la traite de fourrure très difficile et les marchands veulent quitter le pays. Les Iroquois se faisant de plus en plus menaçants, Dollard propose un plan à Maisonneuve. Il s’agit d’aller à Long-Sault, un endroit où les Iroquois vendent des peaux de castors aux Anglais, et d’attaquer les bandes de chasseurs. Avant de partir, Dollard-Des-Ormeaux et 16 volontaires signent leurs testaments et dans une chapelle, ils disent : « Je jure de combattre jusqu'à la mort et de ne jamais reculer devant l'ennemi ». Le 1er mai, ils arrivent à Long-Sault. Seize jeunes colons, deux fils de famille, quarante guerriers hurons et quatre Algonquins ont décidé de se joindre à lui dans cette aventure.
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Pendant qu’ils essaient de fortifier une petite construction algonquienne, un groupe de trois cents Iroquois armés arrivent. L'équipe de Dollard-des-Ormeaux gagne les trois premières vagues d’attaques, mais les Iroquois reviennent avec six cents autres guerriers. Après plusieurs jours de combats, Dollard-des-Ormeaux décide de faire une action risquée : il allume un baril de poudre et essaie de le lancer sur les ennemis. Malheureusement, le baril s’accroche à un arbre et tombe sur le fort. Cela cause la mort de plusieurs Français et permet aux Iroquois de prendre le fort. Adam Dollard-des-Ormeaux meurt dans la bataille du Long-Sault à l'âge de 24 ans. Malgré tout, Dollard-des-Ormeaux arrive à sauver la Nouvelle-France, car tout de suite après sa mort, les explorateurs Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart Des Groseilliers parviennent à rapporter soixante canots remplis de fourrures à Québec, ce qui relance l'économie de la colonie. Nicol Beiglman Charlotte Champagne
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Rue! Dollard!Ã !LaSalle.!
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Ville!de!Dollard+des+Ormeaux.!
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RenĂŠ-Robert Cavelier De LaSalle (1643-1687)
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u cours des derniers siècles, de nombreux explorateurs européens sont venus en Amérique du Nord. Parmi eux, on retrouve René-Robert Cavelier de LaSalle. À l’âge de 24 ans, en 1667, ce dernier met les pieds en Amérique, en Nouvelle-France. Il rejoint son frère Jean, établi à Ville-Marie moins d’un an plus tôt. Aussitôt arrivé, le jeune homme obtient une terre située dans l’ouest de l’île de Montréal. LaSalle souhaite trouver un passage vers l’Asie. Au mois de juillet 1669, ce dernier espère trouver l’Océan Pacifique par la rivière Ohio. Le gouverneur Frontenac supporte ses projets. À la demande du gouverneur, LaSalle fonde le fort Frontenac, sur le lac Ontario. Pendant plusieurs années, il explore la région des Grands Lacs et fonde des postes de traite. Le commerce des fourrures permet de payer les dépenses d'exploration. En 1680, LaSalle érige le fort Crèvecœur sur le territoire de l’Illinois. LaSalle abandonne ses rêves de se rendre en Chine et se concentre sur le Mississippi, un immense fleuve que les Français commencent à connaître. Plus tard, il prend possession de tout le bassin du Mississippi au nom
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de la France. Il nomme cette région « Louisiane » en l'honneur du roi, Louis XIV.
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Il se lance par la suite dans une série d'explorations de la « Grande-Rivière » (le Mississippi). Au mois de septembre, le groupe atteint la rive nord du lac Érié. L’expédition du mois de janvier 1682 comprend 23 Français et 18 Amérindiens. Ils atteignent le Mississippi et le descendent jusqu’au golfe du Mexique. En 1683, l'explorateur se rend en France et fait appel au roi. Ce dernier, impressionné par ses découvertes, le nomme vice-roi d’Amérique du Nord. En l’an 1684, il quitte la France à destination de l’embouchure du Mississippi. Ne la trouvant pas, il se retrouve dans une baie du Texas et constate son échec. En repartant vers le Canada pour chercher des renforts, LaSalle est assassiné en 1687 au bord du fleuve Trinity, au Texas, lors d’une mutinerie.
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Anjolie Corbeil Aubry Florence Riendeau-Mercier
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Louis Jolliet (1645-1700) ! !
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ouis Jolliet fait partie des nombreux explorateurs qui ont marqué l’histoire de la Nouvelle-France. Il a eu plusieurs occupations lors de sa vie : commerçant de fourrure, explorateur, organiste, hydrographe du roi, enseignant, cartographe et musicien. Malgré toutes ses occupations, il a été beaucoup plus connu comme étant un explorateur d’origine canadienne. Durant sa vie, il a accompli trois grandes expéditions. Sa première expédition a lieu en 1673, à l'âge de 28 ans. Pour l’accomplir, ils sont un groupe de sept personnes incluant Louis Jolliet et le Père Marquette, un jésuite. Lors de cette expédition, l’équipage réussit à se rendre au bout de la rivière Mississippi avec l’aide de canots. En juillet 1673, ils arrivent au sud de la rivière Arkansas. Celui-ci a prouvé que la rivière Mississippi est bel et bien réelle et qu’elle ne se rend pas à l’océan Pacifique, mais plutôt jusqu'au golfe du Mexique. Malheureusement en 1674, son canot a chaviré et a causé la perte de ses carnets de voyage et de cartographie. Par la suite, en 1679, Jolliet part en expédition à la baie d’Hudson. Il désire, entre autres, connaître le pouvoir des commerçants anglais et la possibilité d’alliance entre eux et les autochtones.
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Il découvre que les Anglais ont beaucoup trop de pouvoir sur le commerce du territoire. Ceci l’amène à s’inquiéter par rapport à cette puissance commerciale. Jolliet se doute que les Anglais sont devenus beaucoup plus puissants que les Français dans ce domaine. Il tente donc de rétablir cette situation. Sa dernière expédition a lieu en avril 1694. Il explore le Labrador accompagné de plusieurs hommes. Lors de cette exploration, il entretient des relations avec des autochtones. À son retour, il ramène également de cette expédition seize croquis très détaillés du territoire inuit qu’il a cartographié. Ce travail est inédit pour l’époque. Il enseigne l’hydrographie au collège de Québec puis décède en 1700.
Éléna Gagné Xiaoyu Wei
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Le!nom!Joliette!provient!des!descendants!de!Louis!Jolliet.!
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Pierre Le Moyne d’Iberville (1661-1706)
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ierre Lemoyne D’Iberville est un militaire, explorateur et un colonisateur né en Nouvelle-France, à Ville-Marie, au sein d’une famille de marchands de fourrure. Il est considéré comme un héros québécois car il a accompli plusieurs exploits. Il commence sa carrière militaire en 1686. Il accomplit son premier exploit par la conquête de la Baie d’Hudson. Pierre LeMoyne part de VilleMarie pour se rendre à la rivière des Outaouais puis à la Baie James, sous l’ordre de Pierre de Troyes. Ils partent avec une centaine d’hommes, dont des guides amérindiens. Ils affrontent les Anglais et arrivent à prendre contrôle de plusieurs forts de cette région. En 1687, il se rend en France pour s’assurer que le roi favorise les expéditions à la Baie d’Hudson. Il revient en Amérique aux commandes du navire « Le soleil d’Afrique » et se rend à la Baie d’Hudson de nouveau. Il réussit à y prendre d’autres forts anglais. En 1689, le conflit entre Français et Anglais reprend. Iberville est choisi par le gouverneur de la Nouvelle-France, Frontenac, afin d'attaquer une colonie anglaise de l’État de New York actuel.
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On voit bien que d’Iberville est très convoité pour ses talents militaires et son expertise sur le terrain. Il réussit sa mission. Les années suivantes, il séjourne à la Baie d’Hudson et patrouille l’Atlantique. En 1696 et 1697, il détruit plusieurs forts anglais, du Maine à Terre-Neuve. Il se rend à Plaisance, capitale de Terre-Neuve, avec une flotte de 3 navires. Il fait attaquer la capitale anglaise et les Anglais capitulent. En 1697, D’Iberville a fait détruire 36 colonies anglaises. À bord du navire « Le Pélican », il doit rapidement retourner à la Baie d’Hudson où les Anglais ont repris des forts. Il s’engage dans un combat naval et arrive à reprendre le fort Nelson. Malheureusement, ses combats à la Baie d’Hudson ne comptent pas, car le traité de Ryswick rend officiellement la Baie d’Hudson aux Anglais. En 1698, il est choisi par le ministre de la marine de France comme chef d’une exploration pour découvrir l’embouchure du fleuve Mississippi et de coloniser la Louisiane. En effet, les Britanniques la convoitent déjà. Il trouve l’embouchure du Mississippi, ce que Cavelier de LaSalle n’avait pas réussi à faire en 1684.
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Lors de son voyage, il fait construire un fort, le fort de Maurepas, au nord-ouest de la Baie de Biloxi. Il retourne ensuite en France en laissant 81 hommes et son frère sur place, mais y revient tout de suite après avec l'ordre de faire la colonisation et l’exploitation immédiate de la Louisiane. En 1700, il y fait un deuxième voyage et bâtit un autre fort Maurepas. Pierre D’Iberville est un héros que l’histoire québécoise n’oubliera jamais. Il meurt en 1706 sur le « Juste », son bateau. Nabil Amimer Rayane Lamrioui
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Extrémité!nord!de!la!rue!d’Iberville!à!Montréal.!
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Pierre Gaultier de Varennes et de La VĂŠrendrye (1685-1749)
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e La Vérendrye est un grand explorateur et soldat originaire de la NouvelleFrance. Il participe à plusieurs guerres, dont la Guerre de Succession d’Espagne (1701 à 1713). Après la mort de son frère Louis, il adopte le nom de « La Vérendrye » en l’honneur de ce dernier. Il est certain que la découverte de l’océan Pacifique passe par le lac Ouinipigon (Winnipeg) et par le lac du « grand fleuve de l’Ouest ». S’adressant au gouverneur général de la Nouvelle-France, il confirme son but de partir en mission vers la découverte de l’Ouest en 17281729. Le gouverneur et l’intendant de la Nouvelle-France le défendent auprès du ministre des colonies en lui disant que la forte concentration de Français dans l’Ouest leur profitera en diminuant la concurrence anglaise de la baie d’Hudson. En 1731, il quitte Montréal sans aucun financement. Il a le monopole du commerce des fourrures qu’il partage avec huit associés dans la région du lac Winnipeg. Il reprend la route vers Montréal en mai 1734. Après avoir envoyé d’importantes quantités de fourrures vers la colonie, plusieurs le soupçonnent de profiter de la traite des fourrures en cherchant un endroit rempli de castors, au lieu de chercher la mer de l’Ouest. Endetté, l'explorateur veut aller plus loin.
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En 1738, La Vérendrye arrive à l’embouchure de la rivière Assiniboine (actuellement Winnipeg) où il fait construire le fort La Reine. Il explore la région actuelle du Dakota du Nord. À la fin de l’hiver, il revient à Montréal, tandis que ses fils explorent une partie de la rivière Saskatchewan et les lacs Manitoba, Winnipegosis, Bourbon et Dauphin. Le 1er janvier 1743, ses deux fils LouisJoseph et François naviguent le Haut Missouri jusqu’à la rivière Yellowstone. Sans le savoir, ils sont au pied des fameuses Montagnes Rocheuses. Le royaume de France ne porte aucune attention à ses voyages et aux découvertes effectuées par son groupe. En 1744, il reçoit quelques fonctions honorifiques attribuées par le gouverneur général. En 1749, ce dernier le défend auprès du roi de France qui reconnaît l’importance de ses découvertes. Il lui attribue donc la gestion des postes de l’Ouest ainsi que la Croix de Saint-Louis, la distinction la plus prestigieuse de l’époque. Pierre Gaultier de La Vérendrye prépare une exploration de la rivière Saskatchewan, mais il décède à Montréal en 1749, avant de pouvoir la réaliser. Mohamed Achik Harold Motty
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Boulevard!de!La!Vérendrye!à!LaSalle.!
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premier colon
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Louis Hébert (1575-1627) !
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ouis Hébert pratique le métier d’apothicaire qui consiste à préparer et vendre des médicaments afin de soigner les malades. Ce métier est l’ancêtre de nos pharmaciens. En 1606, il participe à l'expédition de Pierre Dugua de Mons au Nouveau Monde. Il explore en compagnie de Samuel de Champlain et partage ses connaissances médicinales avec les Amérindiens. En 1607, il retourne en France suite au retrait par le Roi de France des privilèges de monopole de Pierre Dugua de Mons. En 1610, il va en Acadie où il reste jusqu'à ce que lui et ses compagnons se fassent attaquer et emprisonner par les Anglais. En 1613, il retourne en France pour une courte période, car en 1616, Samuel de Champlain le convainc de venir à Québec. Il vend alors ses biens et quitte la France avec sa femme et ses trois enfants. Leur arrivée à Québec en 1617 fait officiellement d’eux la première famille de colons français à s’établir sur le territoire. Hébert travaille pour la compagnie des marchands de fourrures. Également, avec sa femme, il offre des soins aux malades et aux démunis grâce à ses connaissances d’apothicaire. Il laboure et cultive sa propre terre qui sert de subsistance à sa famille.
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En 1617 se célèbre le premier mariage à Québec; celui d’Anne Hébert, sa fille, et d’Étienne Jonquet. En 1619, sa fille aînée meurt à l'âge de 16 ans après avoir donné naissance. Louis Hébert est nommé procureur du roi par Samuel de Champlain en 1620 et reçoit la confirmation de son titre en 1623. En 1625, il devient officiellement le premier seigneur de ses terres. L’année suivante, Louis Hébert meurt à la suite d’une chute, puis le 25 janvier 1627, il se fait inhumer à Québec dans le cimetière des Récollets. Sa femme, Marie Rollet, mariée avec lui au début de juillet en 1602, se remarie. Cette dernière devient la première entrepreneure du Québec et s’occupe de l’instruction de jeunes autochtones. Cristian Cernenchi Daniel-Israel Kouame
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Fondateurs de Ville-Marie (1642)
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Jérôme Le Royer de La Dauversière (1597-1639)
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érôme Le Royer de La Dauversière, même s’il n’a jamais mis les pieds en NouvelleFrance, est en quelque sorte le commanditaire de la fondation de Ville-Marie. Comme les Jésuites, il rêve de convertir les Amérindiens à la religion catholique. En tant que membre de la Société Notre-Dame, une société missionnaire, il organise l’établissement d’une colonie religieuse en Nouvelle-France. Il rêve d’un endroit où colons et Amérindiens pourraient cohabiter en harmonie. Un des rôles de La Dauversière a été de recruter des colons pour s’établir dans la nouvelle ville. Par exemple, il a recruté Paul de Chomedey de Maisonneuve pour diriger ce projet et Jeanne Mance pour fonder un hôpital sur l’île, l'HôtelDieu de Montréal. En 1641, il se trouve à La Rochelle, en France, au départ des bateaux qui emportent De Maisonneuve et Jeanne Mance en Amérique. Toujours à partir de la France, De La Dauversière travaille très fort pour récolter l’argent qui sera nécessaire à sa mission et à sa survie. Rien ne peut arrêter son projet d'évangélisation et de colonisation de l’île de Montréal.
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En 1639, Jérôme Le Royer de La Dauversière décède dans sa ville natale, La Flèche. Il meurt dans la pauvreté, ruiné et endetté. Il a consacré sa vie à bâtir pour les autres, sans trop se préoccuper de lui-même. Shahbaaz Singh Roop Timothy Turcotte-W ojtowicz
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Place!De!La!Dauversière!à!Montréal.!
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Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676)
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aul Chomedey de Maisonneuve commence une carrière militaire à l’âge de 13 ans. À 30 ans, il rejoint la Nouvelle-France sous le commandement de Jérôme Le Royer De La Dauversière dans le but de créer une ville missionnaire dans l’île de Montréal. Malgré l’opposition du gouverneur de la NouvelleFrance, Montmagny, il fonde Ville-Marie le 17 mai 1742 sur la rive sud de l’île de Montréal. La ville ne contient alors qu’une petite chapelle, quelques habitations, et un hôpital dirigé par Jeanne Mance, la cofondatrice de Ville-Marie. La colonie, un an après sa fondation, est menacée par un déluge. Maisonneuve se retire donc vers le Mont-Royal, où il érige de sa main une croix au sommet pour que Dieu épargne son établissement des inondations. De Maisonneuve est nommé gouverneur de Montréal peu de temps plus tard. Suite à des attaques iroquoises répétées, il revient en France en 1645 pour quelques années. Il obtient le titre de gouverneur de la NouvelleFrance, qu’il refuse pour s’occuper de VilleMarie. La ville est, pendant ce temps, en proie à des attaques iroquoises intenses, ce qui l’oblige à ramener avec lui une centaine de volontaires pour la repeupler.
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À son retour, il reste seulement 50 personnes. Malgré ces incidents, la colonie réussit à prospérer et n’est plus victime d’attaques. En 1663, le contrôle de Montréal est repris par la couronne française, et Maisonneuve, qui ne s’entend pas bien avec le nouveau gouverneur, est renvoyé en France pour une durée indéfinie en l’an 1665. Ce renvoi met fin à son séjour à Montréal après 24 ans de commandement. De nos jours, on retrouve toujours une croix au sommet du Mont-Royal. Vladyslav Berezhnyak Samy Rasmy
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Le! Monument! à! Maisonneuve! est! une! œuvre! de! Louis+Philippe! Hébert! à! la! mémoire! du! fondateur! de! Montréal.! Il! fût! installé! en! 1895!au!centre!de!la!place!d'Armes!dans!le!Vieux+Montréal.!
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Jeanne Mance (1606-1673) ! ! !
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eanne Mance est une infirmière laïque connue pour son rôle de cofondatrice de l’île de Montréal aux côtés de Paul de Chomedey de Maisonneuve en 1642. La naissance de Ville-Marie est un événement majeur de sa vie. Avant d’arriver en Nouvelle-France, elle entend parler des missionnaires qui y sont déjà et se fait prêter de l’argent pour y ouvrir un hôpital. Toutefois, elle doit parcourir un long chemin afin d’arriver à ses fins. Elle désire évangéliser les Amérindiens en plus de soigner les malades. Jeanne Mance est une femme ambitieuse qui cherche toujours à utiliser ses talents pour le développement de la société. Tout au long de sa vie, elle fait preuve d’une générosité incroyable. C’est ce qui fait d’elle une infirmière hors pair. En 1641, elle se trouve à La Rochelle, en France. Jérôme Le Royer de la Dauversière, de la société Notre-Dame, lui propose de se joindre à De Maisonneuve afin de fonder une colonie religieuse en Nouvelle-France. Ainsi, le projet dans lequel elle s’investit est le projet de fondation d’une ville, mais aussi d’un hôpital. En 1645, une fois établie à Ville-Marie, elle fonde le premier hôpital de la ville. Il prend le nom
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d’Hôtel-Dieu. Il est fortifié et sera, quelques années plus tard, en 1654, remplacé par un bâtiment plus grand. Celui-ci devient l’hôpital le plus connu en Nouvelle-France grâce à la direction de Jeanne Mance. De plus, cette dernière a plusieurs autres accomplissements, et non seulement en tant que soignante. Entre autres, elle a aidé Marguerite Bourgeoys à fonder, pour l’éducation des jeunes filles, la Congrégation de Notre-Dame à VilleMarie. En 1651, elle s’est rendue en France dans le but de rassembler de nouveaux colons qu’elle a envoyés vers l’île. Ainsi, Jeanne a sauvé VilleMarie lorsque ses coffres étaient vides. Elle a aussi été désignée marraine des filles de la colonie à Montréal et cela près de 90 fois. En conclusion, Jeanne Mance est une femme absolument incroyable qui n’a pas tenu son talent d'infirmière pour acquis. Au contraire, elle l’a utilisé pour de bonnes causes. Elle a donné naissance à un grand hôpital qui a marqué l’histoire de Montréal. Daïna Donchi Kana
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Yasmine Mehennaoui
À!la!base!du!Monument!à!Maisonneuve!se!trouvent!quatre!figures! historiques!importantes!pour!la!région!de!Montréal!:! ! Le! chef! militaire! Charles! LeMoyne;! Lambert! Closse,! gouverneur! intérimaire! de! Montréal! et! sa! chienne! Pilote;! un! Iroquois! et! Jeanne!Mance,!prenant!soin!d'un!enfant.! !
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Marie-Madeleine de Chauvigny (Mme de la Peltrie) (1603-1671)
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arie-Madeleine de la Peltrie de Chauvigny est une religieuse partie volontairement en mission au Canada, suite au contact avec les Jésuites. Elle obtient la permission de se rendre en Nouvelle-France par la Compagnie des Cents Associés, mais seulement si le voyage se fait à ses frais. Sa mission est de convertir les diverses nations amérindiennes à la culture française. Pour cela, elle fonde, avec l’assistance de Marie de l’Incarnation, le couvent des Ursulines de Québec. C’est un bâtiment consacré à l’éducation des jeunes Amérindiennes et Françaises. Lorsque Mme de la Peltrie débarque à Québec en 1639, elle rencontre les familles algonquines accueillies par les Jésuites. En 1641, elle soutient l’idée de la fondation d’une colonie à Montréal, idée qui a été développée par la société Notre-Dame. En 1642, elle participe à la messe fondatrice de Montréal en présence de Paul de Chomedey de Maisonneuve ainsi que de plusieurs autres personnalités connues telles que Jeanne Mance. Elle souhaite y fonder un nouvel établissement pour l'ordre de Sainte-Ursule. Elle essaie de créer des liens avec les Amérindiens afin de faciliter
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leur conversion. Malgré ses efforts soutenus, les Algonquins quittent le poste de Ville-Marie, laissant place aux Iroquois. Lorsqu’elle retourne à Québec vers 1643, elle s’investit dans son milieu et elle participe à tous les évènements religieux. Elle construit sa demeure où elle accueille des élèves et abrite des religieux. Aussi, elle y accueille le premier évêque de la colonie, François de Montmorency-Laval, de 1659 à 1661. En 1671, elle décède à Québec et est inhumée au monastère des Ursulines. Michael Markov Nathan Motty Moloma
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religieux
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Jean de Brébeuf (1596-1649) !
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n 1625, Jean de Brébeuf arrive en Nouvelle-France en tant que missionnaire jésuite et débarque aux environs de la ville actuelle de Québec. Alors qu’il commence tout juste à s’habituer à son nouveau mode de vie en Nouvelle-France, il est chargé, en 1626, d’une mission d’évangélisation en Huronie. Les habitants de ce territoire, les Hurons, constituent des alliés commerciaux pour les Français et leur terrain est un endroit privilégié pour l’évangélisation des Amérindiens. Cela inspire les futures missions, permet le développement des relations franco-amérindiennes et ainsi, celui de la Nouvelle-France. Jean de Brébeuf passe 3 ans dans la tribu de l’ours et essaie tant bien que mal d’apprendre la langue des Hurons, leur mode de vie, leurs coutumes, etc. Cependant, son plan de les convertir au christianisme échoue. En 1629, il est appelé d’urgence vers la France après la prise de Québec par les frères Kirke, mais revient en Nouvelle-France quelques années plus tard, en 1633. À son retour dans la colonie, il fonde et organise une véritable mission en Huronie. Il construit d’abord, avec ses compagnons, les premiers établissements qui visent à faciliter leur travail sur le territoire. Par la
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suite, il entreprend un processus d’apprentissage de la langue et des coutumes huronnes afin de bien être ancré dans leur société. Finalement, il commence son oeuvre d’évangélisation. Toutefois, sa mission est constamment interrompue par les nombreuses morts de potentiels fidèles causées par des épidémies, des tentatives de meurtre qui les visent ou la violence montante des Iroquois qui veulent absolument les exterminer. Brébeuf remet donc la responsabilité de la mission huronne au Père Jérôme Lalemant en 1639, mais celle-ci est abandonnée en 1641, car tout a été saccagé par les Iroquois. En 1649, Brébeuf et Lalemant se font capturer par des Iroquois à la mission St-Louis. Ils sont amenés en territoire iroquois et torturés de la plus horrible façon. C’est de cet événement que lui vient sa réputation d’un des plus grands martyrs chrétiens. De nos jours, on le reconnaît comme un bâtisseur de la Nouvelle-France ainsi que pour tous les sacrifices qu’il a faits et son dévouement pour l’instruction de la chrétienté et l’établissement de bonnes relations avec les Amérindiens. Kamille Kaïd Hervey Motty
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D’origine! Jésuite,! le! collège! Jean+de+Brébeuf! est! situé! au! cœur! de! Montréal.!
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Gabriel Lalemant (1610-1649)
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abriel Lalemant est un missionnaire jésuite. Il a enseigné à trois écoles et a étudié la théologie (l’étude de la religion).
D’après le Journal des Jésuites, il arrive en Nouvelle-France le 20 septembre 1646. Comme il est missionnaire, il convertit les Amérindiens au christianisme, dans la région de la Huronie et de la Baie Georgienne. Aujourd’hui, c’est une partie du territoire de l’Ontario. Il a appris la langue des Hurons: le Huron-Wendat. Lalemant a été envoyé à deux missions en Huronie : SainteMarie des Hurons et Saint-Louis. Une mission est un établissement religieux en territoire amérindien ou dans un village amérindien. Le but est l’évangélisation des Hurons. Il se rend donc à Sainte-Marie des Hurons en 1648. Il doit convertir les Amérindiens, mais tout ne fonctionne pas comme prévu. C’est lors de ce séjour qu’il apprend leur langue. Les relations entre les Hurons et la Ligue des cinq nations iroquoises sont tendues à cause des guerres franco-iroquoises. La mission de Saint-Louis est la dernière mission à laquelle il se rend. Il remplace le père Noël Chabanel grâce à ses talents linguistiques. Les Iroquois, qui possèdent beaucoup d’armes, atta-
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quent les Hurons. Ils brûlent les villages et prennent possession du bourg Saint-Ignare. Les Hurons luttent durant deux assauts pour protéger la mission Saint-Louis, mais le troisième est de trop. Ils n’ont d’autres choix que de fuir, mais certains sont capturés par les Iroquois, dont Gabriel Lalemant et Jean de Brébeuf. Les deux missionnaires meurent torturés par les Iroquois. Lalemant est torturé pendant une nuit complète et brûlé vif. Il est mort le 17 mars 1649 à l’âge de 38 ans. Il a été canonisé, en d’autres mots, il a été nommé saint de l’Église catholique en 1930 par le pape Pie XI. Mélyanne Fontaine Rafaëlle Gosselin Thivierge
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Le! Parc! Gabriel! Lalemant! offre! un! coin! de! verdure! aux! résidents! de! l’arrondissement! Ahuntsic+Cartierville.!
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La! rivière! des! Prairies! prend! naissance! avec! les! Rapides!Lalemant,!au!nord!de!L’Île+Bizard.!
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Marie de l’Incarnation (1599-1672)
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arie Guyart Martin, connue sous le nom de Marie de l’Incarnation, est une religieuse de la communauté des Ursulines. Elle a été une femme très admirable tout au long de sa vie. Elle était toujours là pour aider les gens dans le besoin et pour leur rendre service. Elle a consacré sa vie à la religion et à l’éducation chrétienne des jeunes Amérindiennes et des filles de colons. Marie de l’Incarnation quitte la France en laissant son fils derrière elle. Elle arrive à Québec en 1639 en compagnie de Mme de la Peltrie qui partage sa volonté d’évangéliser les petites Amérindiennes. Elles s’installent dans un petit logis au-dessous d’un magasin de la Compagnie des Cent-Associés. En voyant cela, les colons et les Amérindiens commencent à leur envoyer leurs filles afin qu’elles apprennent la religion chrétienne et qu’elles reçoivent l’éducation qu’il faut. Eux-mêmes ne sont pas capables de bien les instruire. En 1642, elle installe sa communauté dans le couvent de pierre qu’elle a fait construire. Marie n’en sort pratiquement jamais, mais elle sait tout ce qui se passe en dehors. Elle réussit également à maintenir les activités de la congrégation des
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Ursulines de la Nouvelle-France financement qu’elle reçoit.
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Malheureusement, en 1651, le couvent est détruit par un incendie. Toute la colonie vient en aide aux Ursulines. Elles s’installent temporairement chez Mme de la Peltrie. Infatigable, Marie de l’Incarnation organise la reconstruction du monastère. Dans son couvent, on assure une vie normale et assez enrichissante pour les jeunes filles. Par exemple, elles vont à la messe pour prier, elles apprennent plus à propos de la religion, elles apprennent à cuisiner et elles étudient les langues. Les religieuses prennent bien soin de ces jeunes filles. Elles reçoivent les parents de cellesci, les gens de la colonie, les Jésuites et le gouverneur dans un parloir improvisé. C’est grâce à Marie de l’Incarnation que les Ursulines de l’union canadienne existent encore aujourd’hui. Oriana Noely Alza Angulo Marie Anielle Sephora Vert
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École!primaire!Marie+de+l'Incarnation!à !Verdun.!
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Marguerite Bourgeoys (1620-1700) !
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our plusieurs raisons, Marguerite Bourgeoys a laissé une grande trace dans la colonisation de la Nouvelle-France. Provenant d’un milieu chrétien et aisé, elle fait partie de la Congrégation de Notre-Dame. Cette congrégation est dirigée par la sœur de Paul Chomedey de Maisonneuve, qui la lui recommande. Elle accepte de s’embarquer pour la Nouvelle-France afin d’y devenir enseignante. Elle pratique une vie de missionnaire. Un missionnaire est une personne vouée à la diffusion de la religion chrétienne. En 1653, après une longue et difficile traversée de l’Atlantique, elle arrive à Ville-Marie. Comme il n’y a pas d’enfants en bas âge à qui enseigner, elle devient infirmière et soigne plusieurs blessés des attaques iroquoises. Elle fait aussi relever la Croix du Mont-Royal abattue par des Amérindiens. Puis, en 1655, Marguerite demande de l’aide aux colons pour accomplir son rêve. Elle veut construire une chapelle de pèlerinage proche de VilleMarie. La première chapelle de pierre de Montréal voit le jour, connue sous le nom de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
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En 1658, Marguerite peut enfin réaliser son désir d’enseignement, car Maisonneuve lui donne une ancienne étable près de l’hôpital St-Joseph. Elle va y accueillir ses premiers élèves. Toute sa vie, elle va privilégier l’éducation des jeunes filles moins riches et des petites Amérindiennes. Elle est également convaincue de l’importance des filles du pays. Elle met donc en place des ateliers de travaux accessibles autant aux femmes riches qu’aux femmes pauvres. Elle accueille également les « Filles du roi », jeunes orphelines venues en Nouvelle-France pour se marier. Celles-ci sont hébergées et nourries. Marguerite Bourgeoys va également vivre avec ces jeunes femmes et les préparer pour devenir une bonne épouse et une bonne mère. Les ateliers qu’elle donne ont pour but de les former à leur nouveau mode de vie. Finalement, tous ses gestes répandus partout dans la colonie lui valent le titre de « Mère de la colonie » et de cofondatrice de l'Église du Canada. Ismail Feham Sebastian Kowalowka
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Parc! Marguerite! Bourgeoys! Ă ! Pointe+St+Charles.!
Chapelle!Notre+Dame+de+Bon+Secours.!
Cette!sculpture+fontaine!de!Jules!LaSalle!est!installĂŠe!sur! la!place!Marguerite+Bourgeoys,!en!face!du!85,!rue!Notre+ Dame!Est.!
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Franรงois de Montmorency-Laval (Mgr Laval) (1623-1708)
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rançois de Laval, né François-Xavier de Montmorency-Laval de Montigny, est le premier évêque de Québec. C’est un administrateur, un missionnaire et un homme altruiste. Tout d'abord, il arrive à Québec en 1659 où il dirige l'église de sa colonie. Son territoire s'étend sur toute la Nouvelle-France. Son travail n’est pas du tout facile puisqu’il doit jouer un rôle politique sur le territoire. Il doit aussi se faire obéir des prêtres déjà installés dans la colonie. Il est parfois en conflit avec le gouverneur. L’un de ses plus grands conflits avec ce dernier concerne la vente de l’eau-de-vie (alcool) aux Amérindiens. Mgr Laval juge que cette vente est néfaste pour les autochtones, mais le gouverneur et le roi ne sont pas d’accord. Il persiste à interdire cette vente aux effets désastreux même s’il rencontre beaucoup d’obstacles, tels que la colère du peuple, des notables et des gouverneurs. Cette lutte dure vingt ans. C’est en 1679 que Mgr de Laval obtient du roi Louis XIV l’interdiction de la vente d’alcool aux autochtones. De plus, Mgr de Laval est un bâtisseur audacieux qui a mis sur pied des institutions durables telles que des écoles et des douzaines de paroisses. Il a aussi fondé le seul et unique
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séminaire de Québec en 1663. Ce séminaire est à présent le collège François de Laval. Cette institution forme des écrivains, penseurs, chefs politiques et religieux qui vont lutter pour les droits de la patrie après la Conquête anglaise. On donne à Mgr Laval le surnom de « Père de la Patrie ». En 1674, il est nommé officiellement évêque avec la création du diocèse de Québec. Enfin, Mgr Laval est un homme très généreux et rempli de gratitude. Il fait plusieurs tournées missionnaires ce qui le rend handicapé physiquement. Il visite des malades afin de les soigner et prier pour eux. À sa mort, François de Laval ne possède plus rien, car il a donné toutes ses richesses aux pauvres. En conclusion, cet homme est un personnage incontournable de notre histoire. Sohyla Dohakhan Ines-Mélissa Ganishya
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Vue!de!la!ville!de!Laval!à!partir!de!L’Île+Bizard.!!
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Kateri Tekakwitha (1656-1680) !
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ateri Tekakwitha signifie en langue iroquoise « La femme qui avance en hésitant ». Elle reçoit ce surnom, car dans son enfance, elle est atteinte de la variole, ce qui lui coûte la vue. Née d’un père agnier (iroquois) et de mère algonquine, elle fait partie de la minorité amérindienne qui se convertit au christianisme. Elle rencontre des missionnaires jésuites pour la première fois lorsqu'elle et sa tribu se réfugient dans la forêt suite à l'expédition française de 1666 contre les nations iroquoises. Les bonnes manières et la piété des Français surprennent la jeune fille qui désire conserver sa virginité. Elle refuse alors tous les prétendants qu’on lui propose, ce qui lui cause les tortures de sa famille. La jeune Amérindienne a toujours un rêve secret: devenir chrétienne. Alors, en 1675, elle demande le baptême au Père Jacques de Lamberville. Elle reçoit le sacrement le jour de Pâques 1676 sous le nom de Catherine en l’honneur de Catherine de Sienne. Sa famille, mécontente, continue de la persécuter en la privant de nourriture et la frappant avec des pierres lorsqu’elle va prier. Suite à cela, le Père Lamberville lui conseille de se protéger en l’envoyant vivre à la mission de Saint-François-Xavier, sur la rive du SaintLaurent.
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En 1677, la jeune femme reçoit sa première communion à Noël. Elle ne peut réaliser son rêve de fonder une communauté autochtone chrétienne, mais fait un vœu de chasteté le 25 mars 1679. Affaiblie par une migraine, une grande fièvre et un mal d’estomac atroce, elle meurt le 17 avril 1680, à l’âge de 24 ans. Kateri Tekakwitha a été la première femme autochtone élevée au rang de sainteté et une inspiration religieuse pour plusieurs communautés. Malgré les nombreuses persécutions, elle est restée persévérante, forte et fidèle à sa religion, ayant la conviction que celle-ci est la bonne. On l’a surnommée « le lys des Agniers ». Lobna Bouzaiene Abir Kassis
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L’Église! St+Francis! Xavier,! à! Kahnawake,! où!se!trouve!le!sanctuaire!de!Kateri.!
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Marguerite d’Youville (1701-1771)
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arie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais naît à Varennes en Nouvelle-France, le 15 octobre 1701. Son père, Christophe Dufrost de Lajemmerais, est capitaine des troupes de la Marine. Sa mère, Marie-Renée, est la fille du premier seigneur, René Gaultier de Varennes. La famille de Marguerite est membre de la petite noblesse de la Nouvelle-France. Après avoir perdu son mari, Marguerite d’Youville ressent une grande dévotion pour Dieu et elle veut faire preuve de compassion autour d’elle. Marguerite va passer sa vie à aider les pauvres et va même accueillir un aveugle chez elle. Avec une amie, Louise Thaumur de la Source et deux autres compagnes, Catherine Cusson et Catherine Demers, elle prononce le 31 décembre 1737 des vœux privés avec l’intention de se consacrer pour toujours aux pauvres. Marguerite devient alors fondatrice de l'Institut connu plus tard sous le nom de Sœurs de la Charité de Montréal. Dix ans plus tard, en 1747, l’Hôpital Général qui recueille les pauvres à Montréal est dans un état lamentable. Les
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Sulpiciens confient alors l’administration de l’institution à Marguerite. Pendant les années qui suivent, Marguerite et ses compagnes rénovent le bâtiment et accueillent des hommes et des femmes âgés, des infirmes et des handicapés mentaux. Marguerite et ses compagnes se dévouent aux soins de tous les démunis, sans exception. Elles hébergent des soldats français et anglais blessés et elles recueillent les enfants trouvés. Pendant la guerre de Conquête, Marguerite se fait encore remarquer en se montrant généreuse. Elle soigne et protège les blessés des deux camps. Aissatou Barry Sophia Dimova
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Le! couvent! des! Sœurs! de! la! Charité,! les! «!Sœurs! Grises!»,!fait!partie!du!paysage!montréalais.!
La!place!D'Youville!du!Vieux+Montréal!s'étend!de!la!place!Royale!à! la!rue!McGill.!
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Grande Paix de MontrĂŠal (1701) !
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Louis-Hector de Callière (1648-1703) !
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ilitaire de formation, Louis-Hector de Callière est nommé gouverneur de Montréal en 1684. La même année, il mène une attaque contre le fort Frontenac suite à la capture de 50 Tsonnontouans. Les Tsonnontouans, ou « le peuple de la grande colline » font d’ailleurs partie des cinq nations iroquoises ennemies des Français. Ayant constaté le danger qui rôde autour de la colonie, Callière décide d’installer, en 1685, une palissade en pieux de bois mesurant près de trois kilomètres. Il veut ainsi protéger Montréal des guerres comme celle de 1687 entre les nations amérindiennes. En 1690, Québec est assiégée par les Anglais et leurs alliés iroquois. Callière y dirige six mille hommes pour repousser leur attaque. En récompense de son labeur, il reçoit, en 1694, la croix de chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis. En plus de sa contribution pour mettre fin aux conflits franco-iroquois, une conférence réunissant quelques représentants français et près de 1300 Amérindiens de 39 nations différentes a lieu à Montréal. La troisième guerre iroquoise débutée en 1684 prend alors fin. C’est la « Grande paix de Montréal » de 1701. La signature de ce traité de
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paix est le résultat de trois ans de discussions et de conférences diplomatiques. Louis-Hector de Callière, en tant que gouverneur, a joué un rôle central. Ce dernier a toujours pleinement assumé ses responsabilités et se distingue par son intelligence et ses capacités de négociation avec les Amérindiens. Ce traité de paix est sa plus grande réalisation. Kawthar Benali Denasoha Dote
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Le!musée!d’archéologie!et!d’histoire!de!Pointe+à–Callière!est!situé! sur!le!lieu!même!de!la!fondation!de!Ville+Marie.!
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Kondiaronk (Vers 1649-1701) !
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ondiaronk aussi appelé « rat » était un chef huron extrêmement bien respecté dans la région des Grands Lacs. Le surnom de « rat » lui a été donné entre autres à cause de sa grande intelligence et de ses tactiques pour défier les Iroquois. Kondiaronk savait qu’il y avait des tensions entre les nations amérindiennes et qu’elles étaient séparées par des différences linguistiques et culturelles. Il décide alors d’agir. Il entreprend plusieurs négociations avec Frontenac, le gouverneur de la Nouvelle-France, et s'allie avec les Iroquois pour détruire les Outaouais. En 1697, Kondiaronk attaque les Iroquois dans un combat de canoë qui dure plus de deux heures sur le lac Érié. Cette victoire enlève toute chance d’alliance entre les Iroquois et les Hurons. Suite à cette victoire, Kondiaronk regagne sa suprématie. Ainsi, grâce à plusieurs de ses qualités, dont son talent d’orateur, il participe à la Grande Paix de Montréal. Il consacre les dernières années de sa vie aux négociations en vue d’établir la paix entre les Français, les Iroquois et leurs alliés amérindiens.
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Le 2 août 1701, quelques jours avant la signature de la Grande Paix de Montréal, Kondiaronk meurt de la fièvre. Décédé à l'âge de 52 ans, il quitte ce monde en ayant accompli un très grand exploit, celui de la Grande Paix de Montréal qui a mis fin aux guerres entre Français et Iroquois. Le traité de la Grande Paix a été signé par 39 nations amérindiennes et Louis-Hector de Callière, gouverneur de la Nouvelle-France que les Amérindiens surnommaient « Onontio ». Sasha Clément Pamela Turcotte
Sur! le! Mont+Royal,! l’observatoire! principal! se!nomme!«!Kondiaronk!».!
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Nicolas Perrot (vers 1644-1717) !
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icolas Perrot est un explorateur, commerçant et interprète français. Il est l’un des premiers Européens à arriver au fleuve Mississippi. Nicolas accomplit trois explorations au cours de sa vie. La première, dont le départ se fait aux environs de Montréal, a pour destination les alentours du lac Michigan. La deuxième exploration va du sud-ouest du lac Supérieur vers Montréal. Finalement, le troisième voyage explore la région au sud du lac Supérieur. Tout au long de sa vie, Perrot écrit des mémoires qui relatent ses voyages et ses expériences d’exploration du territoire, de même que ses contacts avec les Amérindiens. C’est un homme instruit qui écrit bien. Son plus important manuscrit a été nommé « Mémoire sur les moeurs, coustumes et relligion des sauvages de 1 l’Amérique septentrionale » . Il est publié à Paris en 1864, bien après son décès. En 1670, l’intendant Jean Talon a besoin de ses services d’interprète pour un explorateur, SaintLusson, chargé de trouver la mer du sud qui serait le chemin vers la Chine.
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 1!* extrait en vieux français !
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En 1685, Perrot est nommé commandant en chef de la baie des Puants et ses environs. Perrot est surtout connu pour le rôle qu’il a joué au début des années 1700. Étant donné qu’il est un expert dans les langues amérindiennes, le gouverneur Louis-Hector de Callière lui demande de servir d’interprète pour les nations de l’ouest. Il a donc un rôle à jouer dans les négociations du traité de la Grande Paix de Montréal, signé le 4 août 1701. Trente-neuf nations amérindiennes dont plusieurs venues d’aussi loin que les Grands Lacs participent à ce grand événement. Cette entente de paix met fin à plus d‘un siècle de confrontations entre Français, Iroquois et leurs alliés. À la fin de sa vie, malgré ses explorations et ses rôles d’interprète, Nicolas Perrot est démuni et oublié. Il meurt en 1717 à Bécancour, où il a été capitaine de milice. Laurie Bouliane Sundback Sukhneet Kaur Brar
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Notre+Dame+de+l'Île+Perrot! est! une! des! quatre! municipalités! situées!sur!L'Île+Perrot.!
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Dirigeants politiques
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Charles Huault de Montmagny (1601-1657) !
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n 1632, Charles Huault de Montmagny devient l’un des directeurs de la Compagnie de la Nouvelle-France, en remplacement de Samuel de Champlain. Durant cette période, la compagnie a le monopole de la traite des fourrures et celui de l’ensemble du commerce en Nouvelle-France. Quatre ans plus tard, Montmagny devient gouverneur de la NouvelleFrance. Il arrive à Québec le 15 juin 1636. En 1641, un groupe de colons dirigé par Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance veut s’établir en territoire iroquois. Montmagny essaye de les faire changer d’avis, car il trouve complètement fou le fait de s’installer sur un territoire aussi près de leurs ennemis. De Maisonneuve refuse de tenir compte des avertissements de Montmagny. Celui-ci est obligé de leur laisser l’île et Ville-Marie (Montréal) est fondée en 1642. Plus tard, à Québec, Montmagny fortifie la ville à partir du fort Saint-Louis. C’est lui qui choisit lui-même les noms des premières rues: SaintLouis, Sainte-Anne et Mont-Carmel. Il construit aussi, cette même année, un autre fort, le fort Richelieu, pour protéger ses colons des Iroquois qui peuvent maintenant se procurer des armes.
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Puis, Montmagny construit également un magasin et une plate-forme fortifiée à TroisRivières. Charles Huault de Montmagny aide par la suite les habitants de Ville-Marie envahis par les Iroquois et participe à la défaite de leurs ennemis en organisant les défenses militaires. En 1645, il signe un traité de paix avec eux, à TroisRivières. Il encourage également les explorations du territoire, au-delà des limites qu'ils connaissent déjà et l'agrandissement de la NouvelleFrance par les Jésuites. En 1648, Montmagny est rappelé en France et quitte donc la NouvelleFrance. En conclusion, durant son existence, Charles Huault de Montmagny a beaucoup contribué au développement de la Nouvelle-France, mais plus précisément au développement des villes de TroisRivières et de Québec. Il a aussi été un dirigeant mémorable pour le peuple. Les Amérindiens l’ont même surnommé « Onontio », ce qui signifie « grande montagne ». Par la suite, on a donné ce nom à tous les gouverneurs de la NouvelleFrance.
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Marguerite Mbonda Kenhali Sachkeerat Grewal
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Pierre Boucher de Bourcherville (1622-1717) !
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ierre Boucher, né à Maine en France, est l’un des nombreux fondateurs de la Nouvelle-France. Au cours de sa vie, il vit, de 1637 à 1641, en Huronie parmi les Amérindiens et c’est là qu’il apprend leur langue et qu’il devient l’aide des missionnaires français. À partir de 1641, Boucher demeure à TroisRivières et combat les Iroquois au nom de la France. Il est, par la suite, nommé soldat, mais aussi interprète et agent auprès des tribus indiennes, par le gouverneur de Québec. De soldat, il passe caporal puis sergent. Il participe aux combats que doivent livrer les troupes françaises contre les Iroquois. Il s’y distingue et obtient ainsi les titres officiels d’interprète et de commis au fort de Trois-Rivières, en 1644. Grâce à son titre d’interprète, il joue un rôle actif lors des nombreuses négociations avec les Amérindiens. En 1648 et 1649, la colonie française est menacée d’anéantissement, alors Boucher est demandé afin de préparer un plan de défense. Devenu capitaine, il est envoyé en France pour demander de l’aide pour les combats. Il revient par la suite avec des soldats et est chargé de faire de la Nouvelle-France une colonie royale.
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Mais alors que les attaques iroquoises continuent, le gouverneur de Trois-Rivières se révolte et décide d’exterminer les Iroquois. Cependant, Boucher s’y oppose, car il redoute un échec. Cette révolte cause la mort de 22 hommes, y compris le gouverneur. Malgré la panique des Français, Boucher ne désespère pas et met son système de défense en place. C’est ainsi qu’il reçoit une commission de gouverneur. Un an après le conflit, les Iroquois attaquent encore. Boucher, ne voulant pas se battre, s’occupe, avec 40 autres hommes, de protéger le fort de Trois-Rivières. Après neuf jours, les Amérindiens abandonnent et demandent la paix aux Français qui acceptent, à leurs conditions. Après cet exploit Boucher reçoit le titre officiel de commandant du fort qu’il a sauvé. Il devient, par la suite, gouverneur de Trois-Rivières en 1654, et également seigneur. Cependant, le bourg de Trois-Rivières ne lui semble pas être l’endroit idéal pour établir une seigneurie. Il choisit donc de l’établir au Cap-de-la-Madeleine et aussi de défendre cette région contre les Iroquois. On lui confie, ensuite, une mission qu’il réussit avec succès. Il va, par la suite, s’installer dans sa seigneurie des îles Percées, maintenant appelée « Boucherville » en son nom.
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À l’âge de 45 ans, Pierre Boucher se consacre à la réalisation de son rêve : développer une seigneurie selon sa propre conception. Quinze ans plus tard, sa seigneurie devient la seigneurie idéale. Puis, il meurt, en 1717, à Boucherville. Gabriel Bernier-Saïchi Zena Liberato
Vue!du!Fleuve!! St+Laurent!et!de! Montréal!des!! Îles+de+Boucherville.!!
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Jean Talon (1626-1695) !
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ean Talon est un célèbre intendant de la Nouvelle-France, sous le gouvernement royal. En 1665, il est envoyé en NouvelleFrance par le roi de France pour rendre cette colonie autonome. En plus de Talon, le roi envoie des soldats du régiment de Carignan-Salières pour combattre les Iroquois. Lors de son premier mandat, Jean Talon commence principalement le peuplement de la Nouvelle-France. Il incite, de plusieurs manières, les colons à venir vivre sur ce territoire de 1665 à 1672. lI les incite à venir en Nouvelle-France en leur offrant des terres dont deux acres qui ont déjà été semés et le nécessaire pour vivre un ou deux ans. Il invite aussi les Amérindiens à adopter la culture française, mais cela échoue. Au contraire, il constate que les Français s’adaptent au mode de vie amérindien plus facilement. Puisque Jean Talon favorise les familles, cela entraîne l’ajout de la règle du mariage obligatoire, mais aussi l’invitation des « Filles du Roy ». Ce sont des jeunes femmes célibataires envoyées par le roi Louis XIV en NouvelleFrance. La règle du mariage obligatoire, en quelques années, amène une hausse importante de la population en Nouvelle-France. Son objectif atteint, Talon donne annuellement de l’argent
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aux familles qui ont un certain nombre d’enfants pour les aider et continuer à les motiver à agrandir la population. Après avoir fait toutes ces actions, le gouvernement décide de mettre en place une règle sur l’immigration selon laquelle les immigrants doivent habiter le long du fleuve Saint-Laurent et diversifier la culture des terres. En quelques années, Jean Talon réalise des exploits au niveau du peuplement. Il contribue grandement à l’enrichissement de la France en développant les compagnies établies en NouvelleFrance. En effet, Talon favorise l’importation de nouvelles espèces de bétail de France, comme les moutons et les chevaux, car on ne retrouve principalement que des bœufs et des porcs importés dans les colonies. Grâce à cela, en 1673, il cesse l’importation de porc, car la colonie peut par elle-même produire assez de cuir. À la suite de cette amélioration, il incorpore les métiers à tisser et affirme d’être dans la possibilité de s’habiller complètement des produits de la colonie. Cet intendant exploite le bois des forêts, ce qui permet le développement des industries forestières et permet d’être dans la possibilité d’exporter du bois vers la France.
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Pour conclure son premier mandat, il met en place un chantier naval et une brasserie. Talon a été le meilleur intendant que la colonie a eu, car grâce à ses politiques, il l’a rendue autonome. Tristan Sendji-Vinchon Shiv Patel
Grâce! à! ses! nombreuses! réalisations,! plusieurs! lieux! ont! été! nommés! en! son!honneur,!dont!la!rue!Jean+Talon!qui!traverse!d’est!en!ouest!la!ville!de! Montréal.!
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Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698)
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lusieurs bâtisseurs ont contribué à forger la Nouvelle-France. Louis de Buade, comte de Frontenac, en fait notamment partie. Découvrez sa vie et les faits importants qu’il a accomplis. En 1672, Louis de Buade obtient le titre de gouverneur de la Nouvelle-France. En 1682, il est rappelé en France puis sept ans plus tard, en 1689, il est nommé pour la deuxième fois gouverneur de la Nouvelle-France. Il le restera jusqu’à sa mort en 1698. Frontenac a accompli plusieurs faits importants pour la Nouvelle-France en tant que gouverneur. Lors de son premier gouvernement, il participe à la découverte du Mississippi. Son protégé est l’explorateur Cavelier-De LaSalle. Il entretient de bonnes relations avec les Amérindiens alliés aux Français, mais en installant des postes de traite de fourrures, il se met à dos les Iroquois. Pour cela, il est rappelé en France, mais revient en Nouvelle-France sept ans plus tard durant la guerre entre les Français et les Anglais. En 1690, lors de l’attaque des Anglais à Québec, c’est lui qui prononce la phrase célèbre : « Je vous répondrai par la bouche de mes canons! » Il inflige de lourdes défaites à l’Angleterre, si bien
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qu’elle préfère envoyer les Iroquois combattre les Français à leur place. Frontenac essaie de faire la paix avec eux, mais cela ne fait que contrarier davantage les Iroquois. Plusieurs attaques ont lieu. Cependant, un traité de paix est signé entre la France et l’Angleterre en 1697, le traité de Ryswick. Louis de Buade poursuit alors l’expansion de la Nouvelle-France. Malgré les ordres du roi Louis XIV de France, il encourage les coureurs des bois ce qui cause aussi plusieurs disputes avec l’intendant de la Nouvelle-France. Il aurait pu être retiré de son poste, mais il meurt en 1698. Pour conclure, Louis de Buade, comte de Frontenac, a été nommé deux fois gouverneur de la Nouvelle-France et a grandement contribué à la Guerre de Ligue d’Augsbourg.
! Sarah-Maude Barry Vickie Bertrand-Aquin
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MĂŠtro!Frontenac,!dans!le!quartier!Sainte+Marie.!
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Gilles Hocquart (1694-1783) !
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illes Hocquart est commissaire ordonnateur et intendant de la Nouvelle-France de 1729 à 1748. Le roi l’envoie en Nouvelle-France pour améliorer la gestion de la colonie. Arrivé en Nouvelle-France, il postule au Conseil souverain pour occuper le poste d’intendant intérimaire. Mais avant que cela ne se produise, il rencontre un bon ami qui lui est utile dans sa carrière: Beauharnois. C'est lui qui a parlé au ministre et a adressé une requête pour que Hocquart soit intendant. Grand succès pour lui, il est officiellement reconnu comme intendant par Versailles. Maintenant qu'il est au pouvoir, c'est à lui de reprendre l’œuvre de Jean-Talon et faire participer la colonie au commerce triangulaire. Le commerce triangulaire est l’appellation qu’on donne au système commercial utilisé pour échanger des biens et faire le trafic d’esclaves noirs entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Inconvénient causé par la traite des fourrures, la Nouvelle-France n'a maintenant désormais aucun argent pour financer des grandes entreprises. Hocquart utilise donc l'argent du roi pour lancer de gros projets tels que les Forges de SaintMaurice et le chantier naval de Québec. Le chantier naval a servi à la construction de navires marchands pour se rendre jusqu'aux Antilles
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et même de navires de guerre. Grâce à la forge, la Nouvelle-France ne dépend plus de la France pour la production d’objets en métal. De plus, Hocquart fait construire le Chemin du Roy, une route qui améliore les liens entre Québec, Montréal et Trois Rivières. Elle est construite de 1731 à 1737 sur la rive nord du SaintLaurent. Aux yeux de certains, ses vingt ans passés en Nouvelle-France auront été un échec pour lui. Malgré tout, il réussit à améliorer l’économie de la Nouvelle-France comme l’a fait Jean Talon, son prédécesseur. Keimalyn Cuffy Ange-Paulette Izabayo
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Gilles! Hocquart! s’est! toujours! efforcé! de! conserver! les! documents! officiels! de! l’époque.! C’est! pourquoi! 157! l’édifice! qui! porte! son! nom! abrite! de! nos! jours! le! centre!des!archives!nationales.!!
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Pierre de Rigaud de Vaudreuil (1698 Ă 1778)
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ierre de Rigaud de Vaudreuil est un homme politique né en Nouvelle-France. De 1733 à 1742, il est gouverneur de TroisRivières. Après onze années en Louisiane, il revient en Nouvelle-France en 1755 pour y être le gouverneur général. Il est le premier Canadien d’origine à maintenir ce poste. C’est lui qui gère la colonie durant la guerre de la Conquête. Durant cette guerre, on commence à douter de son autorité en matière d’affaires militaires. La raison pour cela est sa décision d'augmenter la force des troupes de la marine et milice de la Nouvelle-France. Il envoie six bataillons d’infanterie, dirigés par Montcalm et Lévis. En tant que gouverneur, il s’occupe principalement des ordres guerriers. Il assure le maintien des opérations militaires. Les victoires de 1756 et de 1757 donnent raison à ses tactiques de guerre. Tout change en 1758. Le gouvernement britannique est déterminé à éliminer les Français de l’Amérique du Nord. De plus, Vaudreuil et le lieutenant général des forces armées, LouisJoseph de Montcalm, ne s’entendent pas sur la stratégie militaire à adopter contre les Anglais. Vaudreuil préfère une guerre menée aux frontières tandis que Montcalm favorise une guerre à l'européenne au centre de la colonie.
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Alors que la ville de Québec est assiégée en juin 1759, le gouverneur donne en attendant le commandement de toutes les forces armées à Montcalm qui garde les Britanniques en échec pendant tout l'été. En septembre 1759, Montcalm perd la bataille des Plaines d’Abraham et Québec capitule. Vaudreuil ordonne de livrer la ville. En 1760, Lévis et Vaudreuil organisent les opérations qui amènent la défaite des Britanniques. Par contre, des bateaux de renfort anglais arrivent au printemps, ce qui les oblige à se rendre à Montréal. Avant de signer la reddition de la ville, il tente de faire protéger les droits des habitants canadiens. Il ne peut pas trouver une autre solution pour ne pas faire souffrir la population. Montréal capitule. Les troupes françaises ne reçoivent aucune reconnaissance pour leur courage en temps de guerre. Vaudreuil rentre en France après la Conquête anglaise. On le blâme pour la perte de la Nouvelle-France et on le met en prison quelque temps. Il termine ses jours paisiblement et meurt en 1778. Nehela Siddiqi Nikol Ribinsky
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Rigaud,! de! même! que! Vaudreuil,! se! trouvent! à! l’ouest! de! l’île! de! Montréal.!
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Mme Pelletier remercie: Mme Roselyne Robitaille, enseignante d’arts plastiques, pour son temps et ses précieux conseils; Mes autres collègues de 3e secondaire, des gens formidables qui ont dit oui à toutes mes demandes; Les élèves qui se sont impliqués dans les différents comités avec tant d’enthousiasme; Tous les élèves qui ont participé à ce projet, des jeunes formidables qui ont donné tellement plus que ce qui était demandé; Mon ami Marc, avec qui il était grand temps que je travaille; et le livreur de pizza qui a su trouver le chemin de l’école!
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Portraitistes ! !
Mohamed Achik : DE LA VÉRENDRYE Oriana Noely Alza Angulo : MARGUERITE BOURGEOYS Nicol Beiglman : DOLLARD-DES-ORMEAUX Kawthar Benali : JACQUES CARTIER Vladyslav Berezhnyak : DE MAISONNEUVE Gabriel Bernier-Saïchi : BOUCHERVILLE Laurie Bouliane Sundback : PERROT Lobna Bouzaiene : KATERI Sukhneet Kaur Brar : IBERVILLE Cristian Cernenchi : LOUIS HÉBERT Charlotte Champagne-Poirier : DES GROSEILLERS Keimalyn Cuffy : HOCQUART Abdullah Darwich : RADISSON Sohyla Dohakhan : MGR LAVAL Denasoha Dote : CALLIÈRE ÉlénaGagné : CHAMPLAIN Ines Melissa Ganishya : MARGUERITE D’YOUVILLE Ange Paulette Izabayo : JEAN TALON Kamille Kaid : BRÉBEUF Abir Kassis : KONDIARONK Daniel-Israel Kouame : DE MONTMAGNY Zena Liberato : CAVELIER DE LASALLE Michael Markov : MME DE LA PELTRIE Harold Motty : DE ROBERVAL Hervey Motty : LALEMANT Nathan Motty Moloma : DE LA DAUVERSIÈRE Jonathan Paradis : ÉTIENNE BRÛLÉ Samy Rasmy : JEANNE MANCE Nikol Ribinsky : VAUDREUIL Nehela Siddiqi : FRONTENAC Marie Anielle Sephora Vert : MARIE DE L’INCARNATION Xiaoyu Wei : JOLLIET !
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Illustrateurs
! TristanNAurel!SendjiNVinchon!:!MONTRÉAL!1642N2017! Nicol!Beiglman!:!DIRIGEANTS!POLITIQUES!! Jennifer!Boulais!:!EXPLORATEURS!ET!VOYAGEURS!! Mélyanne!Fontaine!:!RELIGIEUX! Rafaëlle!GosselinNThivierge!:!GRANDE!PAIX!DE!MONTRÉAL! AndréaNBeena!Mendoza!:!PREMIER!COLON! Nehela!Siddiqi!:!FONDATEURS!DE!MONTRÉAL!
Comités d’édition !
ÉDITRICES:!! Daïna!DonchiNKana! Marguerite!Mbonda!Kenhali! Vickie!BertrandNAquin! Dahlia!Morin!Rivest! ! RÉVISION! SarahNMaude!Barry! Daïna!DonchiNKana! Zena!Liberato! Marguerite!Mbonda!Kenhali! Yasmine!Mehennaoui! !
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Achevé d’imprimer au mois de janvier de l’an 2017 sur les presses de Sprint Média à Montréal, Québec.
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