Rapport de stage 2A

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Margot Chabert - 2A ENSNP - 2008

R a p p o r t d e s t a g e

Working with

ZEN Associates



SOMMAIRE INTRODUCTION - p. 5 BOSTON

o Situation géographique o Histoire, climat, paysage

L’ENTREPRISE

- p. 15

o Le personnel o Historique de l’entreprise o Un jardin-type

LE TRAVAIL

- p. 7

- p. 21

o L’équipe o Une journée-type o Travail dans les jardins o Travail dans les bureaux

CONCLUSION

- p. 31

BIBLIOGRAPHIE

- p. 33

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INTRODUCTION

J’ai réalisé mon stage ouvrier de 2e année dans une entreprise de jardin, Zen Associates, localisée à Boston (USA). Dans ce rapport je présente l’entreprise qui crée des jardins basés sur le modèle japonais, ainsi que le travail effectué sur l’entretien de ces jardins ; les différents jardins visités et l’équipe avec qui j’ai travaillé. Pour commencer, je fais une rapide présentation de la ville dans laquelle s’est déroulé mon stage : Boston.

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BOSTON

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Situation géographique de Boston et de Woburn Boston, capitale de l’état du Massachusetts, est située sur la côte Nord-Est des États-Unis et traversée par la Charles River. Les bureaux de l’entreprise Zen Associates se trouvent à Woburn, une petite ville de la banlieue de Boston (à une quinzaine de minutes en voiture du centre ville, ce temps de parcours pouvant être multiplié par 4 aux heures de pointes !). Cette zone de la banlieue de Boston est un quartier principalement résidentiel et plutôt aisé.

les bureaux de Zen Associates, Inc. dans les même locaux que «Planet Fitness»...

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Boston : histoire, climat et paysage Boston est considérée comme la capitale historique des États-Unis. Fondée en 1630 par des puritains anglais, elle se développe et s’enrichie rapidement par ses relations commerciales maritimes avec les Grande-Bretagne et les Antilles. L’ouverture de l’université d’Harvard en 1636, et la naissance de plusieurs journaux (Boston News-letter, Boston Globe…) la place rapidement au rang de la capitale intellectuelle de la Nouvelle-Angleterre. Aujourd’hui encore Boston est réputée pour son excellence culturelle. La ville joue un rôle central dans la révolution et l’indépendance des États-Unis en étant le siège d’un grand nombre de batailles et manifestations, et se développe de façon importante après la Guerre d’indépendance. Une grande phase de comblement et d’assèchement des marécages se fit tout au long du 19e siècle, permettant l’aménagement de nouveaux quartiers. L’Entre-Deux-Guerres est une période de crise pour la ville, mais elle connaît un renouveau économique depuis les années 1970, qui s’est notamment traduit par la construction de nombreux grattesciel dans le quartier des affaires.

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Le climat est tempéré, de façade orientale, à l’image de celui de la Nouvelle-Angleterre, caractérisé par une amplitude thermique de 25°C. Cette région ne bénéficie pas des effets régulateurs du Gulf Stream : la ville de Boston connaît des hivers très froids et venteux (les tempêtes de neige sont fréquentes) et des étés chauds qui se prolongent jusqu’en septembre et octobre, que l’on nomme « été indien ». Elle est exposée aux flux méridiens qui entraînent des précipitations régulières tout au long de l’année, avec un maximum en novembre. À titre comparatif, les températures moyennes à Blois sont de 21°C en août et 4,5°C en janvier, alors qu’elles sont de 25°C en août et -1,9°C en janvier à Boston. De même, les précipitations moyennes sont de 39mm en août et 58mm en janvier à Blois, et à Boston elles sont de 82,3mm en août et 91,2mm en janvier.

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Boston a su préserver son important patrimoine historique tout en s’adaptant à la modernité. On retrouve dans le centre de la ville de nombreux bâtiments anciens à l’architecture fine et particulière, à touche-touche avec des gratte-ciel tout en verre. Le contraste est intéressant, et il est particulièrement visible car beaucoup de ces immeubles anciens sont en briques rouges. Cette abondance de briques rouges lui vaut d’ailleurs le surnom de « San Francisco de l’Est ».

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L’hiver et ses arbres nus ont perduré longtemps, rendant le paysage plutôt morose et triste. C’est seulement vers fin avril que le printemps s’est enfin installé. À ce moment, le paysage s’est éclairci de taches vertes pomme ou jaunes avec les feuilles des arbres, et le nombre incroyable de pommiers, cerisiers et magnolias fleurissant tous en même temps est un spectacle magnifique. Notamment dans le centre de Boston, où les très nombreux magnolias contrastent avec le rouge et le gris des immeubles derrière eux.

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La banlieue de Boston est quelque peu différente du point de vue paysager. Les maisons individuelles, généralement très vastes surtout à Woburn, sont très similaires, semblables aux typiques maisons américaines actuelles (la façade est en lattes de bois, aux couleurs allant du jaune pâle au bleu délavé, en passant par le rouille, le vert kaki ou le blanc).

quelques murs extérieurs de maisons (sans retouche...)

Ces banlieues sont surtout constituées de quartiers résidentiels autour d’un petit «centre ville» dans lequel ont retrouve quelques très jolis bâtiments anciens. La présence de nombreuses petites zones boisées « à l ‘abandon » est quelque peu intrigante car ne traduit pas une gestion du territoire très efficace ou organisée. Par ailleurs, ces zones sont très souvent des zones de rétentions d’eau ce qui laisse supposer que le sol est argileux. La présence de groupements important de phragmites confirme le caractère humide du sol de la région. Enfin, on retrouve également beaucoup de rhododendrons, d’azalées et de pins, ce qui nous permet de conclure à un sol argileux acide.

les champs de phramgites ou de roseaux sont très fréquents dans la région

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L’ENTREPRISE

détail d’une grande maquette réalisée pour le jardin de la résidence Krupp (projet en cours de conception)

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L’ENTREPRISE « la philosophie de conception de Zen Associates est une intégration minutieuse de décisions artistiques, d’exécutions techniques, et de respect pour les éléments se trouvant naturellement dans le paysage. » Shinichiro Abe.

Zen Associates, Inc. est une entreprise de paysage, spécialisée dans la réalisation de jardins de type « zen » (jardins japonais). Elle assure la conception d’un projet, sa réalisation et son entretien, et s’occupe également de design d’intérieur (de type zen aussi). La clientèle de l’entreprise est très variée, allant du propriétaire aisé aux institutions, en passant par des sociétés, et ce aux État-Unis mais aussi en Europe. Leur jardin le plus populaire est certainement celui des Nations Unies à New York (Peace Bell Garden, en 1998), et leur plus gros budget s’élève à environ 2 140 000 $US, un projet actuellement en cours (conception et réalisation).

Peace Bell Garden

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L’entreprise est constituée d’une cinquantaine de salariés (variable selon les saisons), 4 personnes à l’administration, 3 personnes dans la section design d’intérieur, 4 dans la section conception de paysages, une vingtaine dans la section construction et environ 7 dans la section entretien. 3 associés : Shinichiro Abe, Peter White et Maho Abe, sont à la tête de l’entreprise. Mon maître de stage, Jon Russo, est directeur de la section entretien. L’équipe d’entretien comprend un nombre variable de personnes car certaines personnes peuvent venir de l’équipe de construction en cas de surplus de travail, et inversement. La plupart du temps, je travaillais avec Raphael, Jeff, José, Anita, John et Miguel. Cette équipe était généralement divisée en 2, Raphael et Jeff étant plus ou moins à la tête de chacune. Zen Associates a été fondé en 1980, à l’initiative de Shinichiro Abe. Il a travaillé pendant une dizaine d’années seul, avec une petite équipe de construction, avant que Peter White le rejoigne en 1990. L’équipe s’est alors agrandie, notamment avec la création du secteur design d’intérieur (1991). Leurs bureaux étaient à l’origine situés à Sudbury, Massachusetts, avant de déménager ici à Woburn il y a 2 ans. Beaucoup de réalisations de jardins sont faites pour des hôpitaux, des grandes écoles ou des restaurants, mais leur principale demande vient de propriétaires pour des jardins résidentiels (environ 70% de leurs business). Le prix moyen d’un jardin est compris entre 100 000 et 500 000 $US, ce qui induit une clientèle très riche.

la salle de réunion

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Un jardin-type À l‘origine, le jardin Zen (« zen » signifie « agir centré ») est né en Chine, sous le nom de Chan. Il servait de lieu de méditation et de pratique pour les moines et était situé en altitude, d’où l’utilisation de rochers pour agrémenter les lieux. La plupart du temps, ce jardin était aussi une réserve d’eau. C’est seulement entre le 7e et le 9e siècle que le Zen se fit connaître au Japon, où il fût « adapté » à la religion locale, le Shinto. La composition de ces jardins est particulière. L’eau, le minéral et le végétal sont indispensables pour les jardins « humides » (les jardins « secs » sont constitués de pierres et de sable uniquement). Certains éléments de « mobilier » sont également présents, comme les lanternes de pierre (« Ishi Doro »), des tablettes dédiées aux divinités de la nature (« Kami ») ou des portiques (« Tori »). Les petits chemins de pierres représentent le chemin vers la méditation, chaque dalle représentant un pas en plus. La particularité de ces jardins n’est pas tant dans leur composition, que dans leur philosophie. C’est une conception particulière où l’homme ne domine pas la nature mais y participe. Ainsi, le jardin se présente comme un paysage naturel, peu importe sa taille car une simple pierre peut se transformer en montagne et de la mousse en forêt au gré de la composition. « L’art de la composition doit s’effacer au profit de la représentation symbolique que l’on se fait d’un lieu de séjour divin », l’intervention de l’homme ne doit pas être visible. Le jardin zen est un lieu qui sert à retenir les énergies subtiles et bénéfiques, et de ce fait joue un rôle essentiel d’espace intermédiaire entre l’interne et l’externe, il permet de se purifier puis de se régénérer avant de passer le seuil de la maison.

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Les jardins créés par Zen Associates sont une interprétation contemporaine des principes traditionnels japonais, avec une application fonctionnelle et créative. Chaque jardin est unique et s’adapte aux envies et aux aspirations du propriétaire et aux caractéristiques du site. Certains jardins dont je me suis occupée font beaucoup plus « zen » que d’autres. L’intervention de l’homme reste bien visible, surtout à cause du mulch que l’on étale partout sous les massifs.

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LE TRAVAIL

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L’équipe L’équipe avec laquelle je travaillais n’était pas fixe (en fonction de la taille du jardin, nous étions plus ou moins nombreux à travailler). Généralement, les groupes se divisaient ainsi : Rafael travaillait avec José et Anita, parfois Miguel (son frère), et Jeff travaillait avec John, et parfois Anita. Le travail avec Jeff était intense et interessant car il connaissait bien les plantes et pouvait m’aider à en reconnaître certaines, alors que le travail avec Rafael était moins structuré et encadrant.

LE « MAINTENANCE CREW »

de gauche à droite : José, John, Anita, Matt, Rafael, Miguel, Pedro (construction crew) et Jeff.

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Une journée-type À 6h30 nous avons rendez-vous à l’atelier (pour les équipes d’entretien et de construction). Chacun se voit attribuer un travail pour la journée par le chef, et un véhicule. L’entreprise possède une petite dizaine de « pick-up trucks », et 6 camions. Après chargement des outils, et le plus souvent de compost dans la remorque du camion, on prend la route vers le site attribué. Le transport prend beaucoup de temps, de 1 à 2h si on fait un détour à la pépinière ou s’il y a beaucoup d’embouteillages.

une partie des véhicules de l’entreprise

La pause déjeuner se fait généralement entre 11h30 et midi, et dure en moyenne 40 minutes. On mange sur le site et chacun doit apporter son repas froid. La fin de la journée dépend de la quantité de travail à faire (le plus souvent un seul jardin par jour) : on peut finir à 14h, comme à 17h. Les employés étant payés en heures supplémentaires, ils ont interet à faire durer le travail...

la pépinière est également l’endroit où ils se fournissent en pierres et en dalles.

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Le travail dans les jardins

Le travail que j’ai effectué pendant le stage était basique. Le premier mois, surtout du nettoyage : j’enlevais les feuilles mortes et je désherbais, ensuite, je mettais du fertilisant sur les plantes persistantes (les « evergreen », que ce soit des feuillus ou des conifères), puis du compost, et enfin du mulch. Les américains sont des grands fans de mulch, ils aiment bien avoir un jardin très net, très propre, «aseptisé». J’ai vraiment eu l’impression de ne faire que mulcher le premier mois, et cela paraissait simple et amusant les premiers jours (on remplit la brouette, on prend une grosse poignée, on jette en étalant ; et on recommence), mais c’est vite devenu ennuyeux et répétitif.

le mulch 24


Heureusement, à partir de fin avril le travail a un peu évolué. J’ai fait beaucoup de « déplantations » et de plantations, notamment sur un jardin qu’on a entièrement refait, sur une semaine. Les plantes à déterrer étaient parfois à garder, il fallait alors creuser large autour du tronc pour garder les racines dans une bonne motte de terre, et la couvrir ensuite de toile de jute. J’ai également fait beaucoup de taille, surtout les branches mortes des érables du Japon, et des graminées. J’ai aussi beaucoup fait de « edge cutting », que l’on pourrait traduire par délimitation de massifs. Cela consiste à «découper» proprement la limite entre la pelouse et la zone mulchée du massif ou des îlots, à l’aide d’une lame arrondie placée au bout d’un manche en bois. Le résultat donne quelque chose de net, très propre, comme l’aiment les américains…

parmis les activités : déplantation et taille

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J’ai également participé à toutes les étapes de la création d’un jardin, de l’arrachage de toutes les plantes des massifs jusqu’à la pose d’une nouvelle pelouse, en passant par la plantation de nouveaux végétaux, la re-définition du tracé de l’allée d’un garage, et surtout de ce qu’ils appellent le « bolder setting », la mise en place des gros cailloux. Ce fut vraiment intéressant de pouvoir assister à la mise en place et à l’évolution de ce jardin, et de voir les problèmes qui se posent au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Le résultat final était très différent de l’original et très beau.

avant la pelouse... et après.

le chantier

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Le matériel utilisé pour l’entretien des jardins est similaire à la France, si ce n’est l’outil de « edge cutting » que je n’avais jamais vu auparavant. On se sert beaucoup du souffleur de feuilles, sans trop se soucier de la pollution ... Les américains ne paraissent généralement pas très sensiblisés par l’écologie et les problèmes environnementaux. Beaucoup de publicités sont faites à ce sujet, et ils essayent de réduire leur empreinte carbone (« carbon footprint »), mais continuent à rouler en 4x4 ou pick-up polluant, laissent tourner le moteur lorsqu’ils stationnent pour acheter un café ( « a cup of coffee » tous les matins, c’est une incroyable société de consommation) ou le matin pour chauffer la voiture. Cela est particulièrement valable pour les membres de l’équipe d’entretien qui abusent du souffleur (parce que c’est plus pratique que le râteau…), laissent souvent tourner le moteur du camion ou arrosent à outrance les terrasses pour nettoyer les traces de terre laissées. Enfin, et surtout, la plus grande aberration en matière de paysage est leur folie du mulch et du « tout beau, tout propre ». Cela a pour conséquence d’enlever toutes les feuilles mortes, qui procurent de la matière organique, pour remettre ensuite du compost (apport artificiel de matière organique), le tout recouvert de mulch en telle quantité qu’on se demande bien comment le sol arrive encore à respirer avec tout ça… À côté de cela, les jardiniers ne sont pas très soigneux des plantes, ni très délicats lorsqu’il s’agit de passer le râteau dessus. Ils les écrasent ou les secouent de toute leur force pour décoincer les feuilles mortes entre les branches.

DUNKIN’ DONUTS, ou le royaume de la consommation à outrance...

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Le travail « dans les bureaux » J’ai également travaillé dans les bureaux pour voir en quoi consistait le « office work ». Ce que j’espérais être une petite participation au design ou aux réunions a fini en « paper work », c’est-à-dire recompter les heures de travail déclarées par les salariés pour chercher les erreurs. J’ai fait cela pendant quelques heures le matin, avant de retourner vite travailler dans les jardins ! En mai, j’ai travaillé tous les lundis dans les bureaux sur mon rapport de stage. Cela m’a permis d’observer la vie de l’entreprise, les interactions entre les gens, leur mode de travail et les différentes étapes de la conception d’un projet... et de pouvoir poser des questions à Jon ou à Peter White. Peter White m’a demandé aussi un travail de relevé photographique au Arnold Arboretum de l’université d’Harvard, pour enrichir leur bibliothèque de photos de plantes (la mienne aussi au passage ! ).

la partie «open space» des bureaux. Le plafond avec les tuyauteries apparentes rappelle l’école...

Syringa vulgaris L. à l’arboretum, où tous les lilas étaient en fleur

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Enfin, Shinichiro Abe, dit Shin (fondateur de ZA) m’a fait faire un exercice très intéressant. Il m’a donné 2 pierres, en me disant simplement de les placer sur une feuille de papier de la manière qui m’inspirait le plus, la feuille représentant une pièce ou un espace quelconque. Il m’a expliqué la signification de mon placement, tant au niveau des forces qui étaient créées qu’au niveau de l’harmonie que cela engendrait, puis m’a donné une autre pierre que j’ai dû disposer de la même manière, en prenant en compte ses remarques. Il a une nouvelle fois analysé mon placement, puis m’a donné 2 autres pierres. Une fois posées, il l’a à nouveau analysé puis il m’a dit de planter un arbre. Puis 2 arbres. J’avais alors une petite maquette sur laquelle j’avais créé un espace, organisé par 5 roches et 3 arbres. La disposition était très harmonieuse selon lui, très confortable, calme et reposante. J’ai dû ensuite agrémenter ce mini jardin zen que je venais de créer en y ajoutant d’autres plantes, des arbustes, couvre-sols ou autres. Cet exercice fut très intéressant et surtout très instructif, car Shin m’a expliqué au fur et à mesure les différentes étapes de la création d’un jardin zen et les éléments à prendre en compte : les forces créées, les interactions et le dialogue entre chaque élément.

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Le point commun entre tous reste les types de végétaux que l’on rencontre. Beaucoup de pins, de conifères et autres espèces à feuilles persistantes sont utilisés (pinus parviflora glauca, pinus thunbergii, pinus sylvestris, pinus mugo, cryptomeria japonica elegans, larix kaempferi ou leptolepis, taxus baccata, ilex crenata, buxus sempervirens, etc…), ainsi que d’autres espèces notamment utilisées pour leurs couleurs particulières au printemps et à l’automne (gingko biloba, acer palmatum japonicum, zelkova serrata, prunus sp, cercis canadensis, etc…). Des arbustes (azalea sp, magnolia denudata, rhododendron simsi, weigela japonica, cotoneaster horizontalis, celtis sinensis, etc…), des bambous, de la mousse, ainsi que des plantes vivaces ou à bulbes agrémentent joliment la plupart des jardins de Zen Associates. On retrouve également des formations rocheuses aux tailles variables mais disposées selon une logique particulière pour créer une harmonie et une balance des forces, et des petits chemins de pierres traversent les jardins par endroits. Enfin, l’eau est souvent présente sous forme de petit bassin ou de grand étang (selon la taille du site), et l’on retrouve parfois ce que j’appelle des éléments de « mobilier » (lanterne, portiques…). Ainsi, les jardins de Zen Associates sont des sortes de jardins zen à l’américaine, mais respectent néanmoins les bases de la philosophie japonaise. Le rendu de chaque jardin dépend évidemment des goûts des propriétaires, et aussi du prix qu’ils y ont mit.

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CONCLUSION

Ces 2 mois passés aux États-Unis m’ont beaucoup appris sur la vie et le travail en entreprise. En comparaison avec mon stage en 1ère année (au Domaine du Rayol), j’ai pu observer de manière plus précise les relations entre le paysagiste, qui gère la conception graphique du jardin, et les ouvriers qui réalisent concrètement ce jardin. Travailler sur le terrain m’a permis de me rendre compte des difficultés présentes sur un site, mais aussi des difficultés d’entretien que certains aménagements engendrent. L’approche de 2 types très opposés d’aménagement paysagé renforce ma préférence pour les jardins de type «naturel», même si je suis également sensible à la philosophie d’aménagement des jardins zen ainsi qu’à leur structure, à petite échelle. Enfin, et surtout, j’ai pu observer et comprendre le fonctionnement d’une entreprise de paysage. 31



BIBLIOGRAPHIE TEXTES - http://www.linternaute.com/voyager/destination/japon/jardin-zen/ jardin-zen.shtml Artcicle «Jardins Zen au Japon», posté en juillet 2005 L’Internaute.com est édité par la société Benchmark Group Directeur de la publication : Christophe Delaporte - http://www.tao-yin.com/philosophie/jardin_zen.html (aucune mention légale sur le site) - http://www.zenassociates.com/ © 2007 - 2008 ZEN Associates, Inc. Web designed by OTW

ILLUSTRATIONS - photographies personnelles - http://www.deviantart.com/ deviantART,Inc.

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