C&T handicap 2013/14

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Le handicap comme moteur de réflexion-conception pour les futurs architectes CORPS ET TECHNOLOGIE SEMINAIRE COURT /PRINTEMPS 2014

R E V

O I S

B N

A T E



Océane Patole Chaque début de semestre, nous réalisons un exercice qui consiste à effectuer un parcours dans l’école (parfois ailleurs), les yeux bandés. Chaque étudiant est acoompagné par un autre étudiants qui surveille qu’il n’y ait pas d’accident et qui le guide soit par la voix, soit par un contact léger. Ce semestre nous avons ajouté un arrêt d’une durée d’environs 5’ où la personne restait seule dans un endroit de son choix (sous le regard de son «ange gardien» qui se maintenait à distance pour intervenir en cas de danger).


Le noir nous envahi, notre vue se heurte à nos paupières. Au-delà c’est l’inconnu qui palpite. Nos yeux sont aveugles, notre esprit s’évade. Il est happé par l’espace. L’espace n’est plus restreint par les dimensions du réel. Il perd ses limites, il est inépuisable. Le poids du ciel au-dessus de nos têtes. L’air est palpable. Le vide se matérialise. Le vide devient bruissement, crissement, chuchotement, déclic, ronflement. L’espace n’est plus figé, il devient mouvement. Le réel ondule, sa géographie est éphémère. Le sol comme topographie, il est discontinu, imprévisible. Mais toujours présent, infini. Le temps s’arrête. L’espace n’est plus fixé, le temps nous échappe. Seul, car plus rien n’existe selon nos références. L’autre est réduit à l’obstacle. Peur de l’autre comme peur d’un mur. Seul face à l’immensité de l’espace qui nous avale. Rosalie Laurin (Automne 2010-S7) …9 Octobre 2010


INDEX Présentation Travaux des étudiants Annexe 1: les journées type annexe 2: dessins à partir d’un exercice de Bruce Naumman annexe 3: Sélection des travaux des étudiants du semestre d’Automne 2013


PRESENTATION Les cours « Corps et technologie » est un séminaire semestriel de master à l’Ecole Spéciale d’Architecture. Son but est d’introduire les étudiants à la condition technologique contemporaine dans sa relation au corps et d’y développer une capacité à prendre position de façon critique et constructive. Le handicap avait naturellement sa place dans les contenus du cours : une partie des technologies s’est développée pour venir en aide aux personnes ayant un handicap; afin de discuter de la perception de l’espace en début de semestre nous faisons des parcours les yeux bandés; comprendre ce qu’est un schéma corporel renvoie à la notion de membre fantôme... La question était déjà là, mais pendant l’année scolaire 2013/2014, elle a trouvé une place d’honneur. Chaque semestre, un thème est donné aux enseignants pour s’y référer en toute liberté dans leur enseignement. À l’automne 2013 ce fut « la marche », c’est là que j’ai saisi l’opportunité de proposer aux étudiants d’accompagner leur travail théorique d’une réflexion personnelle sur la « non marche ». L’objet de l’exercice était l’aménagement d’un appartement (le même pour tous) pour une personne semblable à soi, mais amputée des deux jambes au niveau du genou. Il ne s’agissait pas de concevoir le projet, mais de poser les éléments de recherche et de réflexion qui le permettraient. Pour préparer leur texte final, les étudiants devaient analyser leur propre corps dans la vie quotidienne ainsi que, par remémoration, celui de leur enfance : gestes, rapport aux autres, relation avec des objets technologiques et avec l’espace environnant. Ils pouvaient imaginer des dispositifs technologiques liés au corps ou à l’espace, sans limite économique, tant que la technologie évoquée existait, même comme prototype. L’exercice cherchait à ouvrir la réflexion au delà de ce qui est posé par la règlementation que les architectes doivent respecter dans leurs projets. Il s’agissait de dépasser le corps dans la réalité des mouvements nécessaires et possibles en cherchant à reconnaître ceux plaisants ou ludiques. Ce premier essai s’est révélé très positif, certains étudiants ont montré une motivation et une sensibilité remarquables. Ils ont engagé des pistes de recherche diverses et originales, et surtout ils ont été capables d’énoncer que ce travail avait un potentiel de réflexion qui dépassait la question première de l’amélioration du cadre de vie des personnes handicapées. Trois de ces travaux sont en Annexe 3. Au Printemps 2014 le thème du semestre était « le passage », nous avons encore travaillé sur le handicap. Forte de l’expérience de l’automne, j’ai élargi la portée d’étude à une condition de handicap choisie par chaque étudiant. L’énoncé de l’exercice cherchait explicitement à interroger de façon critique la norme et le standard, notions héritées de la modernité et porteuses de controverses contemporaines. Au début du semestre, j’ai craint que nous n’y


arriverions pas, le handicap étant un sujet qui se prête aux maladresses issues des meilleures intentions, mais porteuses d’une pensée limitée. Par ailleurs, je n’avais pas anticipé qu’une partie des étudiants allaient faire des choix de personnes non seulement handicapées mais gravement malades. Heureusement, après quelques séances, les doutes initiaux ont disparu grâce au travail théorique, aux échanges en groupe, qui ont libéré la parole, et au rapprochement de chaque étudiant d’une personne handicapée, pour certains même par des entretiens directs. A l’aide des références travaillées ensemble les étudiants ont pu faire évoluer et structurer leur pensée. A partir des exemples d’attitudes plus créatrices que réparatrices comme celles d’Aimee Mullins ou Neil Harbisson , ils ont été amenés à s’interroger sur la position à prendre en tant que concepteurs. Paradoxalement la réflexion sur un corps « hors norme » permet d’échapper aux contraintes corporelles que l’on ne questionne plus pour ceux que l’on considère « normaux ». On s’est plus s’intéressé aux leviers qui connectent expérience, plaisir et identité qu’aux aspects fonctionnels. Les étudiants ont été invités à s’appuyer sur les spécificités de la personne choisie pour asseoir les bases qui leur auraient permis de développer un projet de dispositif. Ils ont analysé et identifié ce qui était essentiel dans la vie pour la personne étudiée, sans chercher à la rapprocher de ce que la majorité est ou fait. À partir de ce travail, ils ont posé, par écrit et par un travail sous forme de collage, une première problématique, qui a ensuite évolué. Certains ont atteint une maturité et une finesse du regard prometteuses (http://issuu.com/mariarchi). Ils ont ouvert leur imagination à des positions singulières (hors normes) de la construction de l’identité des personnes étudiées et dans la richesse des rapports sensoriels et sociaux qu’elles peuvent entretenir avec le monde. Le détour par les diverses réalités des personnes handicapées dépasse la pure question de l’attention nécessaire aux situations de handicap. Il permet aussi aux futurs architectes de questionner le monde normalisé de ceux qui s’autoproclament « normaux » et d’envisager des prises de liberté nouvelles. Je ne sais pas encore quelle sera la thématique du semestre prochain à l’ESA, mais ce ne sera pas compliqué de donner une inflexion au cours qui permette de continuer encore sur cette direction pédagogique. Il importe de préciser que ce cours n’est pas un atelier de projet, mais un lieu de recherche, de construction de pensée et de formulation de problématiques. Cela vaudrait la peine d’aller jusqu’au développement des projets, dans le cadre, par exemple, d’un workshop transdisciplinaire. L’invitation est lancée. Maria Martinez Gragera


LES REFERENCES (TRAVAILLEES EN COURS) Bibliographie A.Berthoz, «Le sens du mouvement» A.Berthoz, Paris, Odile Jacob, coll. Sciences, 1997, p.32-50 G.Canguilhem « Le normal et le pathologique », PUF, coll. Quadrige, 2013, p.89-141 D.Haraway (trad. L.Allard, D.Gardey, N.Magnan), « Manifeste cyborg » Dans L.Allard, D.Gardey, N.Magnan, Manifeste cyborg et autres essais, Paris, Exils, 2007 , p.29-37 A.Picon, «Ville Territoire des Cyborgs», Les éditions de l’imprimeur, coll. Tranche de villes, 1998, p.19-39 B.Preciado,(trad. B.Preciado) « Testo Junkie. Sexe, drogue et biopolitique »», Grasset, 2008, p.23- 50 P.Schilder (trad. F.Gantheret , P.Truffert), «L’image du corps», Gallimard, coll. Tel, Paris, 1935 p.33, p.41-47, 85-91, p.157-159 G. Simmel,»La grande ville et la vie de l’esprit» dans Françoise Choay, L’urbanisme, utopies et réalités : Une anthologie, Paris, Seuil, coll. « Points »,1965 p.409-422. Filmographie M.Barney, « The Order » d’après Cremaster 3, Paris, MK2 Editions, 2005 Stelarc, interview by R.Fischer, « The Techno-Body », Illustrated Radivision Television, 1993, K.Warwick, interview by D.Obermeir, Infonomia.tv, 1998


TRAVAUX DES ETUDIANTS Armelle BREUIL

DESIR ET HANDICAP

Lavong LUC

X,Y,Z

Bo LING

HANDICAP ET HEROISME

Océane PATOLE

PLAISIR SENSORIEL IMMORTALISE / PROJECTION DE SOI

Sarah SAFAOUI

SKIN(ED)

Myriam SEROR

L’AIR DU TEMPS

Bing SHEN

LA REVIVISCENCE DES IMPUTES ET LA ROBOTIQUE


DESIR&HANDICAP NOM DE L’ETUDIANT Armelle BREUIL SEMESTRE S7 INTRODUCTION Etre fins, être lisses, être transparents : par souci d’image, nous devons correspondre à une attente physique de l’autre. Le contact entre chacun tend à disparaitre, mangé par l’urbain grandissant. Dans une ville qui s’accélère et s’élargie, laissant un vide entre les corps, le toucher a laissé place à la virtualité du contact entre chacun. La qualité du contact se décline, devenant un paradigme. Nous sommes forcés de nous cotoyer au quotiden, dans le métro, dans des couloirs étroits, l’espace se condense lors que nous n’en avons pas envie. Le toucher lié au plaisir acquiert lui aussi une nouvelle dimension. Bouleversé par les nouvelles technologies, les nouveaux réseaux sociaux, il devient virtuel. Il s’évapore. L’handicapé, lui, est l’intouchable du XXIème siècle. Il gêne. Au dela du paraître, la distance au corps différent est fondée sur un à priori. Notre éducation nous apprend à regarder sans ciller, mais la formation au toucher de la blessure est abstraite. La peau de l’handicapé est ugosité, malformations, imposante. Est-il possible d’offrir le désir et le plaisir sous d’autres formes en utilisant ces nouvelles notions du toucher? Comment repenser le désir DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT En mars dernier, j’ai rencontré Nicolas par un ami qui aide à l’aumonerie de l’hôpital. Il visite régulièrement des malades et son approche est sincère. Il ne se veut pas sauveur, mais veut accompagner. L’homme oscille dangereusement entre l’aide, l’envie de la norme, l’envie de changer l’autre. Nicolas possède un corps qui se décompose, le considérer comme une «personne» parait évident, et pourtant. On se souvient du film « Intouchable » et du passage où des prostituées lui caressent les oreilles. Tout le monde riait dans la salle. L’handicapé est humain et désire. La question du désir et de l’handicap est rarement abordée. Désirer, c’est vouloir ce que l’on n’a pas. Physiquement l’handicapé désire parfois cent fois plus que nous. Fantasme inassouvi. Frustration. Le désir sexuel, c’est le désir d’une normalité par le corps, par le rapport intime à l’autre, charnel, tactil, par l’instinct animal, par l’instant éphémère du plaisir, par les palpitations d’un coeur excité. Aujourd’hui, le contact change. Avec Internet, on apprend à connaître que l’esprit partiel d’une personne. La rencontre est dématérialisée. Virtualité folle. L’attirance physique de nos jours, naît de l’attirance intellectuelle. Lorsque l’on ne contrôle pas son corps, lorsque l’on ne peux pas arrêter la dégénérescence de ses organes,comment s’abandonner totalement à l’autre ? La peur de continuer à se décomposer laisser place aux répulsions du conjoint. Le plaisir est le résultat d’un désir. Dans un univers envahi par la pub, la sexualité libre, le plaisir egoïste, le focus sur son «moi», on admet qu’il doit être avant tout personnel. C’est moi qui prend plaisir. C’est moi qui contrôle. C’est moi qui règne sur mon corps.


La question du corps et de l’esprit (Mind-body problem) a traversée les siècles. Du corps-machine pendant le productivisme, au corps comme moyen d’expression et de liberté pendant les années 60 ou des artistes comme Orlan, nous arrivons à une dématérialisation du corps. Un détachement virtuel, via les nouvelles technologies, à une enveloppe réelle d’un esprit insaisissable. Nous manions notre corps, nous le malaxons, nous l’améliorons, nous le redessinons. L’handicapé ne doit pas être condamné à son seul corps. L’handicapé devrait pouvoir dire lui aussi «C’est moi qui règne sur mon corps.». Mais qu’en est-il ?

PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, PREMIERES REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE Nicolas a trentre trois ans. Il est brun, fort, carré. Assis sur son lit en tee-shirt, il nous dit bonjour. Je le rencontre à l’hôpital Georges Pompidou. Directement introduite dans sa chambre, je découvre un corps abîmé. Il est atteint du syndrome de Buerger, une maladie rare, dont seule une centaine d’européens est atteinte. Ses artères se referment au fur et à mesure de sa vie, ne laissant plus aucune irrigation aux extrémités de son corps. Amputations. Il a vu partir un après un, ses doigt, ses mollets, ses cuisses. Il lui reste deux doigts sur une main, aucun sur l’autre, et ses genoux sont épargnés. Pour le moment. Rencontrer la personne à analyser était essentiel. Le cas de Nicolas, extrème, était passionnant. Il a découvert sa maladie à 20 ans, en pleine intervention en tant que pompier, perché sur une échelle à 30 mètres au dessus du sol. Il a senti ses jambes se dérober. Sensation lointaine, et devenue impossible aujourd’hui. Il a eu le réflexe de protéger l’enfant qu’il portait, puis son corps a lâché. Il pendait dans le vide, le pied accroché à un barreau. Sa vie, comme son corps, a basculée ce jour là. Nicolas doit s’adapter, son corps évolue rapidement. Il disparaît. A 33 ans il a subit 33 amputations. Il s’adapte à son environnement physique, à son habitat, mais ses relations et sensations doivent suivre. Il perd tous les trois mois une partie de lui, il met autant de temps à s’adapter. Cependant il a eu trois relations depuis le début de son handicap. Le

sexe n’était présent que dans une des trois, dans le noir, sans que la fille sache. Elle a découvert les prothèses le lendemain, et est partie, dégoutée. Nicolas rêve d’une fille, handicapée ou non, et de se faire toucher à nouveau. Il rêve de mains tactiles sur son corps abimé. Il rêve d’un jour sentir le corps nue d’une fille contre lui. Le sexe n’est pas ce qui manque. Toucher. Caresser. Se sentir vivant. Il veut exister par le désir, par la pulsion humaine. Lorsque l’on a parlé de désir, c’était à la fin de notre troisième rendez-vous. Il m’a raccompagnée au métro et des enfants l’ont dévisagé. J’étais gênée. La gêne pour l’autre. Malaise. Et puis il m’a dit «Tu sais, ce n’est pas ça le pire. Le pire c’est d’être seul. J’ai 33 ans, et je n’ai pas de copine. Et pas d’espoir ». Et c’est là qu’il m’a raconté ses aventures. Il y a un manque affectif à combler. Mais pas que. Il aime se faire masser. Le désir pour lui passe par l’envie de doigts glissants sur sa peau. Et moi je me sentais gênée. Mon problème avec l’handicap est le toucher. Je l’ai découvert lorsque l’on s’est dit aurevoir la première fois. Mon ami lui a serré la main, et au moment où c’était à mon tour, j’ai visualisé le moignon qu’il me tendait. Je l’ai serré, comme une main. Mais le coeur lourd, pensant que je serrais l’emplacement où quelques temps auparavant il y avait eu une main. Comme la mienne. Désirer, c’est vouloir ce que l’on n’a pas. Nicolas pense que son désir ne sera jamais comblé. Le désir d’une normalité par le sexe. Nicolas s’endormira encore seul ce soir. Désir insatisfait,


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impuissance intolérable. Il n’a plus de main, et je n’ai pas osé parler de sexualité pure et dure. Dans Testo Junkie de Beatriz Preciado, la question de la masturbation est abordée. Nicolas, lui, doit sûrement désirer ce plaisir solitaire. Non seulement il ne peut accomplir ses envies physiques à deux, parce qu’il ne rencontre personne, mais il ne peut assouvir ses fantasmes qu’il a en tête. Une frustration se créer t-elle ? Si le désir d’une sexualité banale, commune, celle qui est en promotion au quotidien n’est physiquement pas possible, est-il envisageable de la développer d’une autre manière? Aujourd’hui l’univers du virtuel flirt sans cesse avec le réel. Nous réinventons le contact entre chacun. Le toucher n’est plus aussi

évident. Chacun se referme. Nicolas pourrait il s’accomplir par le biais d’une expérience virtuelle ? Le but recherché ici n’est pas celui de cacher les imperfections. Mais de supprimer le dégout de l’autre. Le problème n’est pas Nicolas, mais l’idée que nous nous faisons d’un corps. Les maladies de peau ont longtemps été pires, du lépreux au Moyen-Age qui devait se munir d’une cloche, à Nicolas qui n’ose plus sortir sans une arme mentale contre les commentaires et regards maladroits. Nicolas pense ne jamais éprouver de plaisir à nouveau. Le plaisir physique, un moment sans se soucier de son corps. Par l’environnement, la connaissance du corps, il doit y avoir d’autres moyens de sentir ce qu’il cherche àsentir. Utiliser les technologies pour permettre à Nicolas de retrouver sa place.

REFLEXIONS PERSONNELLES EN LIEN AVEC LES REFERENCES TRAVAILLEES EN COURS Au XVIIème siècle un chroniqueur découvre dans une taverne de Londres un système d’échange d’objets entre deux personnes, arbitré par un « handicapper » qui devait déterminer la différence de valeur des deux objets, et qui déposait avec sa main (hand) la somme compensant la différence dans un chapeau (hat). Puis le mot est utilisé pour d’autres arbitres, notamment lors de compétitions équestres, puis est utilisé pour désigner toute action visant à rendre plus équitable une action. A la base le mot n’a donc aucune connotation négative, bien au contraire. Il s’agit d’une personne sensée rétablir l’égalité. Pas de défaillance, pas de question d’infériorité, ou de norme. Revenons à une idée de l’handicapé comme personne différente, sortant de la norme, et explorer ses capacités différentes ? Dans le film Cremaster de Matthew Barney, l’artiste Aimee Mullins utilise des prothèses différentes comme costume de scène. Nul besoin d’effets spéciaux, elle devient femmelion, avec des jambes-pattes, fines et rapides. Le déplacement de son corps suit une courbe féline, surréaliste. Elle utilise son handicap, devient différente et unique. Nicolas devrait lui aussi trouver une authenticité dans son handicap.

Mais de simples prothèses ne suffiraient pas. Il faudrait explorer les sens, comme Pallasmaa dans Le regard des sens, pour en saisir la nature et l’explorer à travers l’architecture. Pour un handicapé dont le corps est en perpétuelle évolution, le plaisir devrait être instrinsèque. Récemment, un débat fait rage, celui d’assistants sexuels pour handicapé. Il s’agit d’une prostitution déguisée pour certains: l’handicapé ou le corps médical paye une femme ou un homme pour toucher, carresser, faire l’amour, faire un massage à une personne handicapée. Mais n’est-ce pas là encore, une tentative de ramener à la norme un être différent ? La différence devrait être une source de richesse et d’exploration. Nicolas est martyrisé par les médicaments, par l’univers de l’hôpital. Il y passe plus de la moitié de l’année. Il survit en milieu hostile. Chacune des parties de son corps se détache, et l’on ne sait où elle va. Poubelle ? Pour des organes vitaux, fin tragique. Son corps sera peut à peut réduit à un tronc, surplombé par sa tête. L’essentiel étant son cerveau, son coeurs, ses poumons.


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La première. Nicolas choisi d’abandonner les derniers morceaux de chair qui le composent et investi un nouveau corps, plutôt que de recreer des morceaux qui faisaient partie de lui jadis, il radicalise l’action. Nicolas devient humanoïde, et choisi un corps différent. Il acquière des réflexes automatiques, et sa composition est complexe, tout comme l’Humanoid de Rob Higgs dans The Best Offer de Giuseppe Tornatore. Il décide de la couleur de son enveloppe, dorée comme dans Metropolis de Fritz Lang s’il veut, de la texture, et peut choisir des options selon ses moyens. Quelques euros en plus pour léviter, d’autres pour aimanter ses doigts, d’autres pour entendre les ultrasons. Nicolas «de souche» ne réside plus que dans son cerveau, sa tête, son coeurs, ses organes internes. La seconde. Nicolas choisi d’abandonner ce qui fait de lui un être humain et se dématérialise totalement. A la manière des êtres «informatiques» que les personnages écoute dans Her de Spike

Jonke à travers une oreillette, Nicolas devient une entité abstraite. Son désir de plaire passe alors par l’essentiel de sa personnalité, il abandonne le tactile de la relation pour découvrir un plaisir intellectuel. Il devient plus puissant, il n’est plus soumis aux contraintes de son corps différerent. Il reste coupé des autres, et s’incarne sous une forme nouvelle. L’oreillette n’est pas le seul dispositif dans la future société, il peut choisir selon ses envies, être réduit au plus petite ou au contraire devenir plus présents. Nicolas sera un jour une voix, l’autre un son, une video, l’âme d’un robot. Les nouvelles technologies lui donnent un pouvoir, celui de choisir d’être différent et de développer des aptitudes virtuelles. L’handicapé qui se dissout dans le monde médical devrait pouvoir se relever et arrêter toute barbarie du scalpel lorsqu’il n’en peut plus. Assumer sa différence, par un nouveau dispositif virtuel ou réel. Abandonner le combat quotidien pour découvrir le plaisir par l’épanouissement.



HANDICAP ET HEROISME NOM DE L’ETUDIANT Bo LING SEMESTRE S7 INTRODUCTION Il s’agit de développer la notion d’héroisme. Bien qu’ils soivent handicapés à cause des accidents, ils ont super pris les connaisances, les expériences sur leur carrières profèssionnelles. Ils ont encore envie d’être héro dans leurs propres champs car ils ne peuvent pas d’accepeter la chute dans leur vies. Ce que je m’intèresse, c’est la possibilité de les transformer être cyborg afin de reforcer leur capacités en utilisant la nouvelle tèchniques. Cette intervention permet de metre un usage de leurs acquis par rapprort au espit de héroisme. Dans toutes les sociétés, il y a des formes de handicap, dont certaines qui empêchent des héros de le rester. Ils ont pourtant un grand talent professionnel. Ce qui m’intéresse, c’est la possibilité de les transformer en cyborg afin de retrouver leur vie de héros en utilisant les nouvelles technologies. Cette transformation leur permet de reprendre leur activité professionnelle afin de continuer à réaliser leurs rêves DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT Idéal du héros, de l’héroïne; force d’âme exceptionnelle qui fait d’un homme un héros, ou d’une femme une héroïne. Comportement exemplaire caractérisé par un extrême courage face au danger et un dévouement total à la cause pour laquelle on combat. Caractère de ce qui est propre à un héros, à une héroïne, de ce qui relève de l’idéal qu’ils incarnent. Degré extrême auquel un mérite, une qualité peuvent être portés. De nos jours, une sorte de gens ont les méilleurs forces de humain. Ils ont l’esprit de héroisme, soit qu’ils ont consacrer à leur propre états, soit qu’il ont le rève de consacrer au monde entier. A cause des cas, des accidents, des catastrophes, ils ont perdu la capacité physique, pourtant, leur connaisances, leur intelligences sont encore restées dans leur cerveaux. Ils n’ont pas de valeur ? Il s’git d’un valeur de les sauver car ils sont les élites de la societé. Il est possible que l’on puisse les rénover être une forme plus fort adin de les laisser développer leur capacités ?


PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, REACTIONS, PRESENTATION DE PREMIERES LA MALADIE ET DE LA EXPLICATION CHOIXPREMIERES ET ANALYSE PERSONNEDU CHOISIE, REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE

Elle éprouve la nécessité de surmonter ses difficultés aussi bien physiques que psychologiques.

Elle ne peut pas accepter cette catastrophe. Elle raconte son esprit d’héroisme et regrette de ne pas pouvoir se consacrer au domaine de la gymnastique masculine.

Je voudrais inventer une serie d’équipements qui permettent de libérer son esprit d’héroisme et de retrouver toutes ses capacités tout en développant son potentiel.

Dans les références illustrées plus haut, soit on utilise le système d’intelligence artificielle permettant d’observer toute les informations du corps afin de contrôler les prothèses mécanique en fonction de nos missions orales et derenforcer Elle raconte son esprit d’héroisme et regrette de la force du corps grâce à eux, soit on injecte de ne pas pouvoir se consacrer au domaine de la la sérine masculine. spéciale dans l’équipement mécanique gymnastique instalé sur le corps en vue de renforcer la fonction Jedu voudrais une serieles d’équipements qui corps inventer et de réparer lésions nerveuses.

SANG Lan est née dan la province du Zhejiang en Chine. Elle était membre de l’équipe nationale SANG Lan est née dan la province du Zhejiang en chinoise de gymnastique masculine des femmes. Chine. Elle de l’équipe nationale Elle aétait gagnémembre le championnat national de saut en Pendant le quatième prix de saut Etatschinoise1993. de gymnastique masculine des des femmes. Unis, elle s’est gravement blessée. permettent de libérer son esprit d’héroisme et de retrouver toutes ses capacités tout en développant Elle a gagné de saut en son potentiel. A causele dechampionnat l’accident, elle estnational devenue paraplégique. 1993. Pendant quatième de de saut EtatsElle a étéleconfrontée auxprix limites sondes corps. Dans les références illustrées plus haut, soit Unis, elle s’est gravement blessée. Elle a dû abandonner sa carrière professionnelle, A cause de l’accident, elle est devenue on utilise le système d’intelligence artificielle son rêve, sa vie normale. Simultanément, elle permettant d’observer toute les informations du paraplégique. Elle a été confrontée aux limites a subi certaines pressions relative à son statut corps afin de contrôler les prothèses mécanique de son corps. d’ancienne championne olympique. en fonction de nos missions orales et derenforcer la force du corps grâce à eux, soit on injecte de Elle éprouve la nécessité de surmonter ses Elle a dû abandonner sa carrière professionnelle, la sérine spéciale dans l’équipement mécanique difficultés aussi bien physiques que psychologiques. instalé sur le corps en vue de renforcer la fonction son rêve, sa vie normale. Simultanément, elle du corps et de réparer les lésions nerveuses. a subi certaines à son statut Elle ne peutpressions pas accepterrelative cette catastrophe.

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Avantages: Grâce aux prothèses mécaniques, elle peut retrouver ses capacités professionnelles. Avec une bonne maîtrise de son équipement, elle pourrait participer aux compétitions afin de concrétiser son ambition personnelle de championne. De plus, ce système lui confère des compétences “surhumaines” qui lui offre davantage de possibilités et de dépasser les limites de son handicap et de son corps. Cela peut aussi lui permettre d’exprimer son esprit d’héroisme dans plusieurs domaines. D’autre part, ce dispositif permet d’observer toutes les situations du corps de façon scientifiques, ce qui facilite le contrôle de son état de santé et la compatibilité entre le système digital et le fonctionnement humain. Tous ces essais peuvent avoir une importance à l’egard du domaine médical car ces prothèses peuvent être s’appliquer à d’autre cas. Esthétiquement parlant, le fait que les prothèses soient installées sous la peau et ne soient pas visibles, son apparence physique ne sera pas altérée ni soumise aux jugements des autres. Dans la même manière, ce cas exceptionnel peut faire d’elle une sorte de modèle, voire une des porte-parole des personnes handicapées. Son exemple pourra redonner l’espoir de retrouver leur vies normales à ceux qui sont en situation de handicap. Au delà de ses exploits sportifs, elle deviendrait donc une vraie héroïne dans ce sens. Inconvénients: Psychologiquement, l’héroïne devra accepter le changement à l’intérieur de son corps. En effet, si quelques troubles psychologiques apparaissent, elle ne pourra pas mettre à profit la multitude de possibilités et d’avantages mentionnés plus haut. Il faut donc qu’elle apprivoise son côté cyborg tout en gardant ses facultés humaines. En d’autres termes, il faudra trouver une harmonie entre le côté semi-humain/semi-cyborg. Physiologiquement parlant, tout comme le cas de greffes, le danger de rejet des prothèses est un risque qu’il faut prendre en compte et essayer de minimiser, en prenant exemple sur d’autres cas. Enfin, il faudra aussi que le système puisse s’adapter au vieillissement du corps. Certains cas de pannes techniques peuvent se manifester et rendre les interventions délicates étant donné que les prothèses sont sous la peau.



X,Y,Z NOM DE L’ETUDIANT Lavong LUC SEMESTRE S8 INTRODUCTION Un accident peu toujours survenir brusquement en laissant parfois de graves séquelles sur notre corps. Corps que nous avons appris à connaitre dès notre naissance en se construisant un schéma corporel. On apprend à s’identifier comme individu, « moi » mais aussi à se créer une image du corps à travers l’image de l’autre : on essaye de ressembler (à des normes) et à se différencier. En perdant la motricité des jambes, l’image de mon corps change. Ma posture, mes postions changent et elles sont différentes des « autres ». Est-ce que redonner la motricité à mes jambes serait le seul moyen pour me sentir mieux, ou au contraire apprendre à connaitre ce nouveau corps et de reconstruire mon schéma corporel est une alternative quand ême envisageable ? DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT Est dit handicapé, celui qui voit ses possibilités d’interaction avec son environnement limitées. Le fait d’avoir perdu la motricité de mes jambes et que cela m’oblige à me déplacer via un fauteuil roulant, rend certaines taches quotidiennes difficiles. Je n’interagis pas aussi facilement que les autres dans ce même environnement parce que je ne suis pas dans la norme. Me donner des prothèses pour me déplacer comme l’autre, me permettrait de lui ressembler un peu plus. Mais pour l’autre, je resterai toujours différent parce que je ne suis pas comme lui, j’ai besoin d’un objet externe pour me déplacer... Pourrais-je au contraire accepter ma condition de ne pas être dans la « norme » et me voir comme « hors-norme » dans la société et du coup je cherche à pouvoir évoluer dans un environnement « hors-norme » ? Un environnement dans lequel je peux évoluer normalement, sans difficulté, alors que les « autres » auraient des difficultés (ou non) à l’appréhender. On cherche une alternative aux espaces publics qui m’excluent, ou me catégorisent en créant un environnement d’handicapé. Dans la journée rien de m’empêche de parcours ces espaces publics, mais que je puisse à un moment donné, trouvé un espace dans lequel mon corps puisse s’exprimer librement en exploitant mes capacités morphologique et physique. Ainsi, je pourrai me reconstruire un nouveau schéma corporel.


PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, PREMIERES REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE La personne que j’ai choisi pour mener ma réflexion est un ami que j’ai rencontré il y a plus de dix ans à travers un jeux en ligne. Cette amitié dans un premier temps « virtuelle » est devenu « réel » le jour où je l’ai rencontré chez lui dans la campagne lyonnaise. C’est aussi ce jour là que j’ai découvert qu’il n’avait plus l’usage de ses jambes, qu’il se déplaçait en fauteuil roulant… Comment est-ce que je n’ai pas pu m’en rendre compte avant ? Parce qu’il m’en avait jamais parlé ? Ou parce que le monde dans lequel on se côtoyait, m’importait peu sur le fait qu’il puisse marcher ou pas?

sorties qu’il s’autorise à faire seul sont celle où il va chercher ses enfant à l’école vers 16h15 ou bien faire des petites courses urgentes. Habitant dans une petite ville de campagne, il est difficile pour lui de se déplacer aisément avec son fauteuil.

Sous le pseudonyme de Decape, se cache un homme d’une quarantaine d’année au nom de Dominique. Marié il y a tout juste un an, il vit depuis plus de dix ans avec sa compagne dont il a eu deux enfants. Dominique ne peut plus marcher, il se déplace sur son fauteuil roulant. C’est après un accident de la route qu’il est aujourd’hui paraplégique. Dans son cas, c’est une lésion au niveau lombaire de type A qui est la cause de sa paraplégie et la paralysie de ses deux jambes. La fracture de type A est dite de compression, une compression du corps vertébral qui entraine son éclatement. Les fragments du corps vertébral sont repoussés dans le canal rachidien. Il en résulte une compression de la moelle épinière entrainant une paralysie médullaire. L’immobilité de son corps sur le fauteuil lui amène d’autres complications comme l’ostéoporose qui provoque une fragilisation de ses os.

Le voyant passer autant de temps devant son ordinateur, et n’ayant pas douté qu’il était paraplégique, je n’arrivais pas à comprendre ce paradoxe dans sa vie: le temps de jeux sur l’ordinateur et son expérience à la montagne.

L’accident a provoqué beaucoup de changements dans sa vie : il ne peut plus pratiquer de manière autonome des activités extérieures, il travaille chez lui, devant son ordinateur en faisant de la vente en ligne de matériels informatiques. Il occupe son temps libre avec des jeux en lignes et en faisant du modélisme dans son garage. Les quelques

Il me parle souvent de ses sorties en montagne, me décrivait les différents endroits qu’il a pu grimper et escalader, me donnant même des conseilles techniques… Par comparaison, sa vie aujourd’hui est ennuyeuse.

Son temps de jeux important lui permettait d’exceller dans cet environnement virtuel. Je peux comprendre qu’à travers cet espace virtuel, il peut élargir son champ social en faisant de nouvelles rencontres. Il évolue à son aise dans cet espace où les compétences requises ne font appellent à ses jambes… Puis-je compenser mon handicap moteur de l’environnement public « normal », en évoluant dans un milieu auquel je ne le fais pas intervenir comment l’espace virtuel du jeux ? Un environnement qui tirerait à partie d’autres compétences que je possède? Par exemple la force de mes bras parce que je suis un ancien grimpeur, et qu’en roulant en fauteuil roulant, ils sont sollicités quotidiennement en remplacement de mes jambes.




Avant


REFLEXIONS PERSONNELLES EN LIEN AVEC LES REFERENCES TRAVAILLEES EN COURS Redonner une forme de liberté de mouvement à une personne qui l’a perdu pourrait-il le rendre plus « heureux » ? Est-ce seulement le fait qu’il ne puisse pas se déplacer comme les « autres » qui le gêne ? Le fait qu’il soit différent a bien sûr une conséquence sur son état… cependant, il faut aussi essayer d’analyser les conséquences que cela a engendré. Maintenant qu’il reste chez lui pour son travail, on voit que son emploi du temps a changé. C’est lui qui va rester à la maison pendant que sa femme travaille à l’extérieure, c’est lui qui va aller chercher ses enfants parce que sa femme travaille, c’est lui qui va aller faire les petites courses parce que sa femme travaille. Sans être trop machiste, son rôle de père, d’homme s’est substitué à cause de son handicap à celui de la femme au foyer. Inconsciemment, même s’il dit se sentir bien dans sa peau, il est possible qu’il ressent une perte de virilité. « L’enfant très jeune est comme le primitif : ses cinq sens sont utilisés et ont trouvé un équilibre. Mais les technologies changent cet équilibre ainsi que les sociétés. » Douglas Coupland (trad. Jean Paré), Marshall McLuhan, Montréal, Boréal, 2010 expériences de vie... En combinant ce qui a été dit précédemment, il pourrait être intéressant de développer un environnement à lui, dans lequel il puisse évoluer librement dans les trois dimensions, où il pourra réapprendre à utiliser son corps, se reconstruire un schéma corporelle et par la suite réaffirmer sa virilité. Nous ne cherchons donc pas à s’implanter directement une technologie pour venir nous modifier notre état, mais plutôt de créer une technologie extérieure qui nous obligerai à utiliser notre corps d’une autre manière.

Le dispositif pourrait se présenter comme un réseau physique qui me permettrai par la force de mes bras me déplacer dans les trois axes spatiales X, Y et Z. Etant ancien grimpeur, me déplacer par les bras nécessiterai peu d’entrainement pour pratiquer cet environnement, j’aurai déjà une prédisposition physique et morphologique pour les utilisés en traction et en extension. Et le fait de se dépasser en fauteuil depuis plusieurs année, j’ai pu préservé le bon conditionnement de mes muscles. Evoluer dans cette position les bras levés me rapproche d’une posture plus primitive et proche du singe. (Je ne peux pas dire si c’est plus agréable ou pas, mais en tout cas d’une manière plus aérienne). L’occupation de se dispositif peu être dans un premier temps cloisonner dans un espace privé, et associé par exemple à une projection d’un environnement extérieur. J’ai vais donc pouvoir évoluer dans un environnement virtuel mais physique et avec mon corps… Après avoir acquis une certaine aisance dans le déplacement, on pourrait commencer à le déployer dans tout le logement et même sur les espaces extérieures comme le jardin,. Ainsi je pourrais évoluer librement dans ma maison, me déplacer de pièce en pièce sans assistance... Ce dispositif et cette pratique, peut être une alternative à toutes ces prothèses ou outils qui viendrait se greffer sur notre corps ou pas. Ici on ne cherche plus à ressembler à l’autre mais plutôt à s’affirmer comme soi et à se créer une nouvelle image. L’autre, on l’a cdéjà été avant l’accident…


PLAISIR SENSORIEL IMMORTALISE / PROJECTION DE SOI NOM DE L’ETUDIANT Océane PATOLE SEMESTRE S8 INTRODUCTION Une forte dominante extérieure qui dissimule un intérieur...Une fragilité personnelle... Un ornement qui peut être porté...Un regard pour le transformer...Un fragment pour se projecter Une fenêtre sur le monde extérieur... L’image de soi est le fantasme de l’être concernant son corps : comment-perçoit affectivement celui-ci? comment le percevons nous? Pourquoi choisir lorsque l’on peut être tout à la fois: un être hors norme et un être tout court. A l’échelle d’un Infirme Moteur Cérébrale, l’idée serait de voir la ville sous un autre angle. Quitte à lui mettre des oeillères? Tout dépend de notre capacité à le laisser se raconter de belles histoires... DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT La rencontre avec un autre est un lieu de reconnaissance, d’échanges et d’identifications. Quand l’autre est reconnu comme « suffisamment semblable » à soi, il permet d’éprouver une familiarité avec le corps et le psychisme , familiarité qui fait ressentir l’autre comme faisant partie de la famille, du groupe, de l’espèce. Quand l’autre est porteur de handicap, le premier regard porté sur son corps est porteur d’insécurité et d’angoisses. L’accordage relationnel est difficile parfois, en fonction du handicap en question : déficit sensoriel, faible réactivité, ou hyperexcitabilité incontrôlable, peuvent faire éprouver au sein de soi, de la discordance dans la rencontre. Au lieu du plaisir partagé, ce sont des inquiétudes, de la gêne, des angoisses qui structurent le lien dans le social et dans l’intime ; cet autre apparait comme étrange voire étranger dans son fonctionnement corporel et psychique. Il peut être difficile de le considérer comme un semblable. Les vécus de perte de repères, d’effondrement interne sont fréquents ; les fonctions du « penser l’autre » peuvent être perverties, car notre appareil mental perd sa fonction d’élaboration ; un temps de sidération de pensée peut surgir et créer de l’effroi, devant cet autre qui n’est pas vraiment un autre et qui porte un peu la fonction qu’ont bien décrit les anthropologues du double monstrueux, du possible miroir, introduisant malgré lui une fracture dans notre continuité narcissique. Dans le cas qui nous intéresse de l’infirme moteur cérébral de naissance, l’étrange surgit du hiatus entre le corps encapsulé, momifié, et la pensée vivante. Tout le plaisir surgit d’abord du regard, de la pulsion scopique ; le regard là est le premier médiateur ouvrant sur le monde : « Je vois mais je ne bouge pas, et je ne ressens pas. Mon regard est aussi étrange , il est fixe dans une seule perspective ; il est lui aussi dirigé vers un seul point, il ne peut voir ni à droite ni à gauche, ni se retourner sur les pas de l’autre ni suivre du regard ; il n’a pas de rotation, et réduit le monde


à une surface plane, sans profondeur, ni courbes ni circonvolutions . Si vous sortez de ce champs droit, je fais tout de suite l’expérience de la perte. Ce traumatisme est permanent et m’oblige à une invention du monde ; mais comment le ré-enchanter dans cette fuite des images ? » Comment redonner du champ de l’espace à ce champ figé, hémiparésique du regard ?

PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, PREMIERES REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE Prénom : Erwin Age : 28 ans Nationnalité : Française Handicap : Infirme Moteur Cérébrale de naissance L’INFIRMITÉ MOTRICE CÉRÉBRALE L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est liée à une lésion du cerveau survenue dans la période anténatale ou périnatale. Elle constitue un trouble moteur non progressif secondaire à un défaut ou une lésion sur un cerveau en maturation. Le handicap moteur séquellaire associe, à des degrés variables, des troubles de la posture et du mouvement. Des troubles spécifiques des fonctions supérieures peuvent s’y associer (troubles perceptifs, troubles praxiques, en rapport avec la représentation et l’intériorisation d’une succession d’actes, troubles sensoriels). L’atteinte cérébrale a cependant suffisamment préservé les facultés intellectuelles pour permettre une scolarisation. LE TABLEAU CLINIQUE : Les troubles moteurs : - difficultés à commander le mouvement - à l’organiser et à le contrôler - faiblesse musculaire et raideur Les « troubles associés au trouble moteur: - Retard par des troubles de l’intégration sensorielle comme la méconnaissance de l’hémicorps atteint chez l’hémiplégique (hémiasomatognosie) - une mauvaise évaluation du mouvement de l’articulation. - troubles du regard interviennent aussi dans les difficultés d’acquisition motrice. Certaines étapes du processus cognitif ne sont pas épargnées malgré l’intelligence normale :

- difficultés d’organisation du mouvement (dyspraxie) - difficultés dans le repérage des données spatiales (apraxie visuo-constructive) - difficultés dans l’analyse des images ou des objets non dues à des problème d’acuité visuelle (agnosie visuelle). Tétraplégie (ou quadriplégie): l’atteinte touche tout le corps. Le trouble est donc massif et associe une insuffisance posturale de tronc, un contrôle de la tête souvent faible, une raideur des membres. Les signes associés peuvent être des convulsions, des anomalies de langage ou de parole, de la coordination oculaire. Du fait de l’importance de l’atteinte, le déficit est évident dès 3 mois. CAUSES DE SON IMC : - une souffrance néonatale: la lésion cérébrale peut être provoquée par un traumatisme obstétrical (accouchement difficile), par une hypoxie (diminution de l’apport d’oxygène). Cette cause représente 35 % des IMC. Erwin a un jumeau bien portant. COMMENT ÉVOLUE-T-ELLE ? Le terme d’IMC s’applique à une lésion cérébrale qui n’évolue pas. Cependant, elle est survenue sur un cerveau en pleine maturation et va entraver le développement de l’enfant, entraînant des conséquences sur les possibilités de contrôle moteur, l’appareil orthopédique, les capacités d’apprentissages scolaires, l’équilibre psychoaffectif. Une évaluation régulière des capacités de l’enfant dans tous ces domaines est donc indispensable.


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«VEASYBLE» Gloria Pizzilli, Arianna Petrakis, Ilaria Pacini & Adèle Bacci

«Mirror Costume» Bohyun Yoon


VIVRE AVEC : Évaluation du comportement psychoaffectif: Chez Vivi, la question de l’autonomie se pose avec une acuité particulière. PISTE DE REFLEXION : Pour un homme devenu handicapé, il y a malgré

tout une réelle perception du corps; la conscience du corps déjàconstruite. Mais pour un IMC, comment la notion du corps se construit? Il a une vision qui a toujours été aplatie dans son fauteuil. Quel peut être dans un espace le vécu du corps?

REFLEXIONS PERSONNELLES EN LIEN AVEC LES REFERENCES TRAVAILLEES EN COURS « La vision est une palpation par le regard » disait Merleau Ponty. Le plaisir est une sensation qui participe à la prise de conscience de notre corps. Et il y a peut-être plusieurs plaisirs comme il y a plusieurs facettes d’un même corps ? Tout d’abord il y a le corps organique, associer le corps sensoriel, notre corps est également un corps narcissique ou imaginaire : plaisir de le voir tel qu’il est, de l’admirer, l’entretenir, ou plaisir de l’imaginer tel qu’on le voudrait. Enfin, le corps est un corps socialisé, c’est-à-dire où certains plaisirs sont permis, d’autres interdits : un corps soumis à la frustration, à la norme. Le plaisir permet en effet l’investissement corporel, l’ouverture à la communication au monde mais il ne peut être considéré comme objectif, ce serait plutôt un état à faire (re)découvrir. Il ne peut être proposé comme but à part entière. Le plaisir est plutôt à aménager en fonction d’un projet, à utiliser afin de... Il se place alors comme moyen de faire retrouver à l’individu une meilleure estime de luimême, de lui faire investir son corps positivement car découvrir que l’on est capable d’éprouver du plaisir, c’est tout d’abord être capable de...Ainsi, le plaisir n’est-il pas à rechercher à tout prix car il apparaîtra de lui-même au sein de nos nombreuses expériences de vie... L’image de soi est à rapprocher de la notion d’estime de soi (c’est-à-dire la perception positive de soi même), de valeur de soi. Mais l’estime que

l’on se porte dépend en partie de l’estime que nous portent les autres. Prenons l’exemple d’un enfant handicapé physique: Comment peut-il se percevoir positiment si son entourage lui renvoie une image d’un corps abîmé, de pas comme les autres, un corps trop différent des autres quelque part, un corps à réparer ? George Simmel explique par exemple « que les problèmes les plus fondamentaux de la vie viennent de ce que l’individu désire à tout prix, vis-à-vis des forces de la société, de l’héritage historique, de la civilisation et des techniques, préserver l’autonomie et l’originalité de son existence ». Pour l’être handicapé, la question de l’autonomie se pose avec une acuité particulière. Il sera alors d’emblée dans un être fondamentalement « différentiel ». Chez le citadin l’instinct de conservation dans la grande ville force l’individu à adopter une position non moins négative envers le milieu social. Qualifiée de réserve, chez l’être handicapé « citadin » au contraire cette attitude sera à l’opposé du schéma habituel. Vivant dans un univers en manque de contacts sociaux, de liberté ; il devra trouver des formes élémentaires de socialisation. Toujours selon G.Simmel, le corps de l’individu ne se trouve pas confiné à l’espace qu’occupe son corps, ni à celui qu’il remplit de son activité immédiate mais s’entend jusqu’aux points où se font sentir les effets temporels et spatiaux de cette activité. Face à une civilisation de plus en plus envahissante par toute sorte de gadgets sophistiqués, le corps hors norme de l’handicapé invite à de nouvelles expérimentations


technologiques et design qui aiderait à tirer avantage de l’handicap. (ex : Aimme Mullins, Neil Harbisson). « L’utopie, c’est un lieu hors de tous les lieux, mais c’est un lieu où j’aurai un corps sans corps, un corps qui sera beau, limpide, transparent, lumineux, véloce, colossal dans sa puissance, infini dans sa durée, délié, invisible, projeté, toujours transfiguré; et il se peut bien que l’utopie première, celle qui est la plus indéracinable dans le coeur des hommes, ce soit précisément l’utopie d’un corps incorporel. »

différemment mon corps selon les affects que j’éprouve envers moi-même). Mais aussi en percevant l’image de soi comme une facette de l’image du corps, l’une et l’autre étant réciproquement dépendante. Je souhaite créer pour Erwin une extension de son champ de vision. Ayant toujours été confronter à une vision réduite à cause de son handicap (un cou raide, sans mouvement) et lui assis dans un fauteuil.

Comme un appareil à voir, à rendre perceptible A partir de la notion de plaisir à travers de l’image Comme un appareil à voir, à rendre perceptible Dansde la conférence «Corps Utopique», Michel notre lien entre l’immensité aérienne et ce qui nous soi comme impression affective (je perçois diffénotre lien entre l’immensité aérienne et ce qui nous remment mon corps:selon affects que j’éprouve sur terre. Foulcault se demande Qu’yles a-t-il de moins utopique,ancre ancre sur terre. envers moi-même). que le corps, que le corps qu’on a lourd, laid, captif. Un objet constitué d’un assemblage de deux Rien Mais n’estaussi en effet moins l’image utopique que le corps, Un objet constitué d’un assemblage en percevant de soi comme une lieuprismes révolutionnés se plaçant au niveau desde deux facette l’image corps, l’une et l’autre étantauquelyeux. Ces anneaux sont recouverts sur leurs au faces duquel il nedenous estdujamais donné de sortir, prismes révolutionnés se plaçant niveau des réciproquement dépendante. d’une couche réfléchissante, et orienl’intégralité de l’existence nous condamne. Car cetteextérieures yeux. Ces anneaux sont recouverts sur leurs faces tés de telle manière à ce qu’ils dévient notre vision affirmation suscite son objection, que Foucault extérieures d’une couche réfléchissante, Je souhaite créer pour Erwin une extension de son vers le ciel et la terre. Un mince interstice entre les et orientés champ de vision. Ayantn’est toujours été confronter à anneaux capte l’horizon.à ce qu’ils dévient notre vision formule aussitôt : rien certes moins utopique de telle manière une vision réduite à cause de son handicap (un cou que le corps lui-même, à ceci près que nul ne l’est vers le ciel et ladeterre. Un mince interstice entre les raide, sans mouvement) et lui assis dans un fauteuil. En ouvrant son angle vue peut-être pourra t-il plus que lui aussi, que c’est de lui que sont nées etrêveranneaux capte l’horizon. à d’autres horizons... nous sont venues toutes les utopies. En ouvrant son angle de vue peut-être pourra t-il A partir de la notion de plaisir à travers de l’image rêver à d’autres horizons... de soi comme impression affective (je perçois



L’AIR DU TEMPS NOM DE L’ETUDIANT Myriam SEROR SEMESTRE S7 INTRODUCTION Parmi l’odorat, la vue et l’ouïe, l’odorat est certainement le sens le plus mis à mal chez une personne en fauteuil roulant. Lorsqu’une chose appelle à se faire sentir parce que notre mémoire a déjà enregistré un souvenir agréable lié à son odeur, alors la réaction spontanée est de se déplacer vers cette chose pour en respirer à nouveau le parfum, comme des fleurs qu’on découvrirait sur une table. Dans le cas d’un quasi-tétraplégique, le désir de s’approcher des fleurs est bien là, mais la concrétisation de ce désir pose problème : chaises qui gênent l’accès à la table, vase trop haut... Comment avoir accès à des parfums agréables sans modifier l’environnement mais en contournant ses obstacles ? Quel instrument exogène peut être mis en place pour avoir un accès plus incisif au monde ? DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT La politique de la ville tend à rendre un maximum d’espaces accessibles aux personnes en fauteuil roulant selon un principe d’égalité. Néanmoins, il est clair que des dispositifs spatiaux ne peuvent à eux seuls effacer les différences de comportement, de parcours, non seulement dans l’espace public en général mais aussi dans la sphère privée : les handicapés ne sont pas dans la norme. Dès lors, plutôt que de rendre l’environnement accessible, c’est le corps qu’on cherche à rendre flexible pour se rapprocher au maximum de la normalité : les prothèses comme remplacement, comme surpassement de soi. Au-delà de l’imitation de la réalité comme réparation d’un manque, considérons le handicapé comme un être hors norme qui a besoin d’un espace hors-norme lui aussi. Si la norme instaurée par la société lui brise une partie de son identité, alors d’autres parties doivent se trouver renforcées. Et quand il s’agit de traiter avec le plaisir, le terrain est assez vaste. L’inaccessibilité à un espace, l’impossibilité de réaliser certaines actions, tous ces facteurs sont synonymes d’exclusion. Certains plaisirs de la vie sont vécus différemment, voire non vécus du tout malgré un désir présent et fort. Les relations intimes, danser, taper dans une balle de tennis, autant d’actions qui peuvent se vivre de manière alternative selon les possibilités et la sensibilité de la personne handicapée. Mais avant de traiter des plaisirs charnels, intellectuels ou culturels, il est intéressant de se pencher sur un plaisir plus primaire : le plaisir des sens. L’exclusion peut avoir lieu à ce niveau là. Qu’il s’agisse du toucher, de la vue, de l’ouïe ou de l’odorat, l’expérience des sens est une piste à exploiter dans le domaine du plaisir des handicapés. Le désir véhiculé par une image, traduction d’une curiosité naturelle, suscite l’envie d’établir un rapprochement, voire un contact physique, et à plus forte raison lorsque cette image génère un parfum agréable. Dès l’instant où ce contact est inenvisageable, l’installation d’un relai s’impose


comme alternative efficace. Le relai agit en tant qu’objet intelligent remplissant l’action initiale que le paralysé aurait souhaité réaliser : se lever et s’approcher le plus possible de la source. Dans un deuxième temps, l’objet retransmet l’information olfactive en retournant auprès de la personne handicapée : il n’a emprisonné que « l’essence » de l’odeur, filtré et déchargé de tout air parasite. La libération du parfum capturé permet non seulement l’accomplissement du désir initial, mais aussi l’exaltation de l’odorat, pour un plaisir optimal.

PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, PREMIERES REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE Louis, 45 ans, est entrepreneur. A l’âge de 16 ans, un accident le rend paraplégique, immobilisant à vie ses jambes. Il n’a que partiellement l’usage de ses bras. Il travaille le plus souvent chez lui. Son travail s’effectue principalement sur ordinateur. Il est régulièrement au téléphone avec ses clients. Son quotidien est très organisé. Chaque matin, une aide à domicile lui permet de sortir de son lit et de faire sa toilette. Chaque soir, cette aide revient pour changer ses vêtements et l’installer dans son lit. La paralysie m’est toujours apparue comme un handicap extrêmement difficile à vivre. Avoir un esprit vif emprisonné dans un corps lourd et immobile doit être la source d’une frustration assez conséquente. Mais selon Louis, la frustration ne provient pas toujours d’une incapacité à se mouvoir par soi-même, mais plutôt par un siège ou un lit qui eux, rendent le mouvement très limité. Etre constamment en position assise implique d’avoir pour seule possibilité de mouvement celle (partielle) du buste. Le champ d’action est donc restreint. D’une part, un fauteuil roulant ne peut pas accéder partout (espaces publics confinés ou sans rampe, sol granuleux…)et d’autre part, le handicapé ne peut pas se lever pour effectuer une action qui nécessite d’être debout. Dès lors, le champ de vision se trouve diminué. La hauteur des yeux équivaut à celle d’un petit enfant. A proximité des yeux, les oreilles. Il est difficile de se hisser au niveau de la bouche d’une personne valide.

« Peut-on parvenir à augmenter la performance de nos sens ? - Non, car leurs capacités sont déterminées par les capteurs qui équipent nos organes sensoriels. Or, sauf malformation, ils sont identiques et en même nombre chez chacun de nous ». Ce fait établi a poussé des personnes comme Neil Harbisson, artiste catalan, a créer des prothèses visant à appréhender un sens qui fait défaut, grâce à un procédé technologique : ne voyant pas les couleurs, il les «entend» grâce à une micro caméra qui capte les couleurs et les traduit par un son correspondant. L’artiste se définit comme un cyborg, le capteur et l’antenne étant ce qu’il appelle son «extension». L’odorat s’impose comme objet d’étude face à la vue et à l’ouïe, étant donné qu’ils offrent des informations qui sont très accessibles, non seulement en direct grâce aux satellites, mais aussi grâce aux connexions Internet par exemple. La toile agit comme un formidableconteneur d’audiovisuel dont on peut user à l’infini. Les innovations dans la téléphonie visent à inclure des diffuseurs d’odeur, en plus des sons et des images, pour une communication multisensorielle.Mais à la différence de ces derniers qui eux satisfont largement les yeux et les oreilles en étant retransmis «tels quels», la retransmission d’une odeur n’a lieu que par reproduction chimique. Le dispositif se propose de ne retransmettre que des fragments de matière originelle.


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Avant 05


REFLEXIONS PERSONNELLES EN LIEN AVEC LES REFERENCES TRAVAILLEES EN COURS «Retransmettre des fragments de matière originelle»: cette prise de position émane d’une distinction opérée au préalable : cherche-t-on à capter des éléments du réel, ou bien veut-on créer un monde virtuel, « sur commande », en satisfaisant ses désirs immédiats ? Beatriz Preciado explique que la société exige un dégagement de puissance rapide, comparable à l’analyse faite par G. Simmel sur les attitudes dans les grandes villes. Celles-ci éprouvent l’affectivité du citadin, qui voit ses sens en perpétuelle excitation. Un véritable «culte de l’immédiat» se met en place, puisque chaque expérience atteint rapidement son exultation maximale. La sollicitation constante des sens a pour effet de les insensibiliser, ce qui conduit à la recherche du «toujours plus, toujours plus vite». Il devient donc possible, en faisant quelques manipulations sur son smartphone, de respirer le parfum des cerisiers en fleurs de Kyoto alors qu’on se trouve à Berlin. En réaction face à cette attitude cultivée dans les grandes villes qui consiste à tuer l’appréciation des plaisirs de la vie, il n’est pas question pour le dispositif proposé de retranscrire des odeurs de manière chimique. Par ailleurs, si le procédé était chimique, alors il serait à la portée de n’importe qui. Or le dispositif doit servir la personne handicapée : il est une alternative à un acte difficilement réalisable. A contrario, des dispositifs évolués permettent d’appréhender une réalité, qui est, de par sa localisation, inaccessible à tous. Pour y remédier, des scientifiques se servent d’instruments surmesure comme des caméras et des sismographes qui captent les mouvements du sol, ainsi que des sondes pour mesurer la température et les taux d’oxygène. Ils parviennent ainsi à établir des observatoires sous-marins. L’appréhension de la réalité par le dispositif proposé diffère en ce qu’il reste dans le cadre de la retransmission d’une réalité environnante de proximité.

Il prendra la forme d’un ballon «poumon» agissant comme un relai entre l’environnement et le paralysé. Télécommandé, il se pose au dessus de la surface inaccessible dont on veut capter l’odeur, inspire l’air ambiant tout en se vidant de l’air vide pour n’en garder que l’essence, puis expire lentement devant le nez de la personne handicapée. Air salin, herbe fraîche coupée, elle se délecte le temps d’un instant d’un parfum bien aimé. Pour cela, elle devra patienter tout le temps que prendra le ballon pour accomplir sa tâche : la personne devient actrice de son plaisir : elle «travaille» pour y avoir droit à travers la manoeuvre de la télécommande. Ainsi, elle a conscience du caractère éphémère de ce plaisir olfactif et ne recherche pas l’escalade de la jouissance des sens puisque le procédé se positionne contre. L’antithèse parfaite de ce dispositif se retrouve dans le film de sciencefiction Minority Report, dans lequel les hommes ont la possibilité de réaliser leurs envies les plus délirantes de manière légale et virtuelle, sous l’emprise d’une drogue hallucinogène conçue pour chaque rêve : tuer son patron, tromper son conjoint avec une personalité...Le désir est satisfait de manière immédiate, et sa réalisation ne connaît plus aucune limite. En définitive, le «poumon volant» se contente de déjouer les obstacles en agissant comme un instrument exogène. Il permet de porter un nouveau regard sur l’exclusion d’une personne en fauteuil : sa partie d’identité brisée par la norme sociétale se trouve renforcée par l’aspect hors norme qui caractérise son nouvel environnement.


LA REVIVISCENCE DES AMPUTÉS ET LA TECHNOLOGIE ROBOTIQUE LA REVIVISCENCE DES AMPUTES ET LA TECHNOLOGIE ROBOTIQUE NOM DE L’ETUDIANT Bing SHEN NOM DE L’ETUDIANT Bing SHEN SEMESTRE

S7

SEMESTRE S7 INTRODUCTION INTRODUCTION

Pour les amputes, dans certains cas, ils auront un phénomène :apres l’amputation de la main ou le pied , ils peuvent sentir que leurs et les existent « Illusion des membres »(phantom Pourseles amputes, dansmains certains cas,pieds ils auront unencore. phénomène :apres l’amputation de la mainlimb ou le pied , ils peuvent est se sentir que leursmédecine mains et les existent encore. membres sensation), ce phenomene omnipresent,la estpieds généralement reconnu«:Illusion lorsquedes le membre est sensation), ce phenomene estleomnipresent,la est généralement coupée,»(phantom la pulsationlimb nerveuse du membre transmet dans cerveau afin demédecine former l’illusion des membres, reconnu : lorsque le membre est coupée, la pulsation nerveuse du membre transmet dans le les amputes peuvent sentir sa présence. Ainsi que le système nerveux amputé est encore capable de cerveau afin de former l’illusion des membres, les amputes peuvent sentir sa présence. Ainsi que générerleunsystème signal, nerveux la technologie robotique pourrait permettre aux amputés delarégénérer a travers leur amputé est encore capable de générer un signal, technologie robotique systèmepourrait nerveuxpermettre ? aux amputés de régénérer a travers leur système nerveux ? DEVELOPPEMENT D’UN POSITIONNEMENT DEVELOPPEMENT POSITIONNEMENT D’abord,je demande d’uneD’UN question:Quelles sont les

causes

d’une amputation? D’abord,je demande d’une question:Quelles sont les Les principales causes sont: Les maladies: L’insuffisance causes d’une amputation? artérielle des principales membres inférieurs: sont lesLes artères de gros Les causes cesont: maladies: L’insuffisance artérielle membres Ilinférieurs: et moyen calibre qui sont rétréciesdes ou bouchées. n’y a alors ce sont les de artères gros et moyen calibre quià plus suffisamment sang de et d’oxygène qui parviennent sont rétrécies ou bouchées. Il n’y a alors plus l’extrémité du membre. Le diabète et le tabac en sont les suffisamment de sang et d’oxygène qui parviennent à principales causes.Certaines infections osseuses ousont des l’extrémité du membre. Le diabète et le tabac en tissus.Certaines tumeurs. les principales causes.Certaines infections osseuses ou des tissus.Certaines tumeurs. Les accidents: De la route, du travail, domestiques… Les accidents: De la route, du travail, domestiques… Ensuite,je choisis une femme chinoise pour demander les problems de sentiment morale et genes dans saEnsuite,je vie,je veuxchoisis parler de intentions par rapport a elle.Quels les problems moralesmorale ?Qelle et unemes femme chinoise pour demander les sont problems de sentiment genes dans sa vie,je veux parler de mes intentions par rapport a elle.Quels sont les problems l’attitude qu’elle doit modifier pour la societe ?Quels sont les genes qu’elle a rencontre?Combien de morales ?Qelle l’attitudelequ’elle doitdemodifier pour la societe ?Quels les genes qu’elle temps faudra-t-il pour retrouver maximum son potentiel et de confort dans sont la marche? Y a-t-il le a rencontre?Combien de temps faudra-t-il pour retrouver le maximum de son potentiel et de confort phantom limb pain de temps en temps?Pour le dispositif ,il resulte un certain nombre de contraintes? dans la marche? Y a-t-il le phantom limb pain de temps en temps?Pour le dispositif ,il resulte un Par l’analyse questions,je comprends bien le sentiment d’ampute,sur ce point je commence a savoir certaindes nombre de contraintes? le besoin d’ampute.J’essaie de trouver les solutions afin de satisfaire le besoin d’ampute.En recherchant Par l’analyse des questions,je bien le sentiment d’ampute,sur ce soulager point je commence le processus d’assemblage prothétiquecomprends ,je veux improuver cette facon dans le but de la a savoir le besoin d’ampute.J’essaie de trouver les solutions afin de satisfaire le besoin d’ampute. douleur d’adaptation du prothese.Rendre les amputes dynamique dans leurs vies,appliquer la technique En recherchant le processus d’assemblage prothétique ,je veux improuver cette facon dans le moderne sur les dispositifs. but de soulager la douleur d’adaptation du prothese.Rendre les amputes dynamique dans leurs En fin,jevies,appliquer fait une serie ladetechnique reflectionmoderne a l’aide de reference que je En choisis des ,collages. sur les dispositifs. fin, jeen faitillustrant une serie dedessin reflection a l’aide de reference que je choisis en illustrant des dessin, collages.

03


PRESENTATION DE LA MALADIE ET DE LA PERSONNE CHOISIE, PREMIERES REACTIONS, EXPLICATION DU CHOIX ET ANALYSE L’ampute est la structure du système moteur humain, causant des blessures ou des membres arrachés, tronc paralysie (paralysie), les malformations ...Il engendre des pertes de troubles de la fonction motrice et des limitation des activités ou des limitations de participation variable. Aspects de la perception du processus, la pensée et la mémoire, la capacité de la langue, la volonté est un comportement normal, l’expérience émotionnelle et la compréhension de leur propre situation est plus profonde. YanPing, 27 ans, elle habite a pekin,elle etait une danseuse pendant 5ans. Elle a reussit dans le domaine de danse moderne. Malheusement,elle a eu une accident transport en 2011. A cause d’accident,elle a ete coupe une jambe pour eviter de la plaie septique. Apres l’amputation, elle a installe une prothese. Quand elle sait qu’elle devient hadicape,cette annonce d’une amputation est un événement bouleversant. Elle pense que le desespoir est un avenir incertain.En fait,La experience douloureuse n’est pas trop physiquement mais plus moralement pour elle. La solitude ,le complexe d’inferiorit ou même les problèmes de sexualité, c’est bien une difficulté très importante pour elle. Elle se sent different par rapport aux autres,le sentiment d’être vide, de ne rien posséder, d’être extraordinairement incertain,en plus une vacuité et un sens de frustration.En meme temps,elle a le sens d’une douleur inépuisable, d’une douleur qu’elle ne peut pas étouffer, quelque effort qu’elle fasse dans ce sens. En cas de mauvaise humeur, elle a l’hyperphagie boulimique, la dépression, l’insomnie dans la nuit ou pleurer follement, tandis que la prédisposition à la dépression, elle a tendence d’avoir la depression mentale. De temps en temps, elle a probleme des

hallucinations auditives et visuelles - une autre personne vécu dans son corp, il ne pas arrêter de parler à l’oreille, parfois avec un cri de vive voix à elle: «Vous êtes un loser», «Vous etre dans ce monde complètement inutile»...Puis, elle’a besoin d’utiliser toute la force pour contrôler ces idées, elle doit rester debout à la fenêtre pour une demiheure, mais fatigué de la sudation de tout le corps, épuisé. Parfois, il elle fait soudainement réveillé à minuit, hystérique, criant au désespoir. En plus,au debut,elle a le sentiment perdu membres encore attachés au tronc, et d’autres parties du corps se déplacent ensemble,voire le sentiment d’être coupé membres encore, et où la douleur se produit. Pendant une année environ le moignon va changer de volume, l’oedème post-opératoire disparaître, la musculature se modifier. Elle faut faire nombreux exercices d’équilibre et de marche visant à développer sa aisance lors des transferts de son lit vers la chaise roulante.Neanmoins,prothèses pour elle était une nouveauté. Elle connaissait que le personnel médical des prothèses de montage peuvent elle permettre de réintégrer la société et de vivre une vie normale. Cela a donné espoir et d’inspiration pour survivre à sa vie, elle avait une grande curiosité pour la prothese. D’une part elle s’attendre à revenir rapidement à la société après l’installation. Elle a également mis en doute la prothèse, craignent effet après l’installation .En fait, certaines limitations existent fonction prothétique, sa fonction nécessite la souche et les situations de type de prothèse, et de nombreux autres facteurs. Fonction de la façon dont la prothèse ne peut pas être assimilée à leurs membres, et il y a certainement un certain sens de gene.Pendant le processus d’installation avant et après, la chute de ce fait sa prothèse déçu, entraînant une dépression.


Le reve de Yanping est plus loin de sa vie,la beaute,les vagages,la danse sont irreslistes pendant la periode d’installtion de la prothese.Comme elle dit:Je veux danser tous les jours ,je me sens voler comme les papillions,mais la realite me donne le sens de perte. Dans la realite,elle n’aime pas sortir a l’exterieur a cause des peine du facon transport.

collage sur le sentiment morale de YanPing

06


07

«Exosquelette» système robotique, le système peut atteindre a tenir debout et marcher d’apres signaux du cerveau.Dans ce cas,YanPing pourrait dancer encore sur la scene.

collage sur systeme robotique dans le futur


Une amputation du genou impose une prothèse avec articulation du genou

Contrôle de l’esprit de robot bionique

Cuisse mis un 11 électrodes pour la connexion prothétique micro-bionique

Pensée contrôlée par la prothèse

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REFLEXIONS PERSONNELLES EN LIEN AVEC LES REFERENCES TRAVAILLEES EN COURS Les amputes peuvent se sentir que leurs mains et les pieds existent encore. « Illusion des membres »(phantom limb sensation), le système nerveux amputé est encore capable de générer un signal. Dans ce cas, on peut mettre en usage le system nerveux des ampute a l’aide de la technologie robotique. Si on pourrait inventer quelque dispositif pour satisfaire tous les besoins d’ampute,ils peuvent reintegrer dans la societe comme la personne normal.Les problems de psychologie vont devenir de mieux en mieux.En plus celle peut soulager la douleur des douleurs du moignon et la douleure des douleurs générées par les nerfs qui ont été sectionnés ,anisi qu’ il ne faut pas faire des exercices d’adapter la prothese tous le jours. Pour l’instant, la science technologie nous donne un grand changement en trouvant un nouveau dispositif ,dans ce cas,les amputes peuvent faire ce qu’ils veulent comme auparavant. Les references que j’illustre, ce sont les memes principes: technologie numericale---Technologie prothétique contrôlée et Exosquelette système robotique,c’est a dire le contrôle de la pensée du corp.Ensuit,je veux presenter la technologie prothetique.L’ampute émises par le cerveau, par exemple l’instruction de monter l’escalier», le prothèse robotique reçoit une impulsion de courant émis par le corps ,en meme temps les pièces mécaniques font l’action correspondante. Cette technologie est appelée «greffe nerveuse » Les chercheurs ont expliqué que c’est comme «recâblage»pour le patient, «Il veut déplacer la cheville, le tendon à l’action».Prothèses robotiques peuvent avoir un moteur dans les articulations du genou et de la cheville, capable de recevoir les signaux de décodage de jambe .Ils veulent non seulement de comprendre le mouvement de l’ampute, mais aussi la même que les autres activités que les amputes veulent. Par exemple, la facilité de s’asseoir, se lever et descendre

les escaliers. Le testeur satisfait des effets prosthétiques de prothèses intelligent ,il pense que ce dispositif réagit plus rapidement et plus souple. La prothèse robotique est l’environnement «bien adapté», comme l’endroit où aller, comment y aller, être en mesure de compléter, conformément à ses souhaits. Par cette facon,Yanping pourrait profiter la vie comme les personnes normales,en consequence ses symptomes de depression mentale,son sentiment du solitude vont disparaitre a mesure.Cette technologie ne resout pas seulement les problems du deplacement,mais aussi cicatrise sa douleur mentale. Cependant il y a encore des contraintes sur cette technologie numericable,la prothèse robotique peut-elle faire la bonne action tous les jours?Le programme de l’ordinateur deviendra-il un décodage du signal de commande de mouvement precisement cent pourcent?Je pense que les problems existent encore dans la realite.Quand une personne doit se déplacer la jambe , le cerveau envoie des signaux de la moelle épinière pour atteindre les muscles de la jambe par l’intermédiaire des nerfs , c’est possible d’avoir les actions retardee,parceque les reactions doivent depenser le temps a realiser. Même avec la fonction de moteur de prothèse nécessite également en contrôlant à distance, ou le changement de posture des mouvements exagérés.l’utilisation de prothèse robotique est un peu maladroit.Lors de l’utilisation de prothèse conventionnelle, monter les escaliers à chaque étape au niveau suivant ,vous devez d’abord donnez de bonnes jambes,mais cette prothèse de jambes montant les escaliers ,ce dispositif peut realiser alternativement sur les étapes, ressemblant à la jambe normale.Les capteurs mécaniques peuvent recueillir des données pour aider à contrôler les mouvements . Dans ce cas,les problems pourraient apparaitre,y-a-il des erreurs de distance?Par exemple,si YanPing danse dans une chaine de geste en file,le systeme robotique pourrait analyser les distances de mouvement des pieds dans certain secondes?Si il existe une


erreur, le corp de Yanping pourrait faire des impacts mutuellement,ou pourrait tomber quelquechose. Si le systeme est en panne,le dispositif pourrait etre incontrole,en plus il agit hors de l’imagination des amputes.Les resultats sont horribles pour les amputes. Dans l’avenir, on compte faire les robots des jambes plus petit , plus silencieux , plus puissant, afin de réduire davantage le taux d’erreur .La technologie robotique pourrait integrer dans la vie des hadicapes,et pourrait changer leurs vies. Dans un jour du futur, YanPing peut revenir en scene.

Un jour, il va m’aider. J’espère que cela aidera aussi beaucoup de gens comme moi

«Exosquelette» système robotique pourrait permettre aux amputes de jouer le football.




ANNEXE 1: LES JOURNEES TYPES DES ETUDIANTS Au début du semestre l’exercice de «la journée type» demande aux étudiants de décrire sur une ligne de temps les différentes postures et positions du corps, les lieux, les interactions et le rapport avec les différentes objets technologiques qu’ils rencontrent. Le choix de l’expression graphique est libre. L’idée de l’exercice est double, il vise la prise de conscience par les étudiants de leur propre corps dans leur existence quotidienne et le pousse à trouver comment representer cette expérience.



Armelle BREUIL


mouvements - interactions durant une journĂŠe


Lavong LUC



Bo LING

12:00 PM

06:00 PM

08:30 PM

11:30 PM

16.03.2014 SAMEDI- LING Bo


8H

9H

10 H

APPAREIL DE SPORT : ELLIPTIQUE

11H

12 H

13 H

CARTE IMAGIN’R

14 H

ORDINATEUR

15 H

16 H


JOURNEE TYPE

Océnae PATOLE

H

17 H

18 H

I PHONE

19 H

20 H

21 H

22 H

I PHONE CARTE IMAGIN’R

ORDINATEUR

23 H

00 H


MA JOURNEE TYPE 7:47

8:26

alarme retentit 8:38

“8:00”

Je me reveille en retard 8:47

En temps normal, je prendsalarme mon petit dej retentit 9:18

M

pas de petit dej: quelque chose a emporter 9:23

Je me prepare.... 9:47

M

Je sors de la maison, direction metro 9:55

M

entree du metro

sortie du metro, je marche vers l’agence

ascenseur et arrivee a l’agence

21


Sarah SAFAOUI 9:57

10:03

13:09

Je suis a mon poste, assise de differentes maniere

J’allume mon orid et je me prepare mon the

Je prends l’ascenseur et marche pour chercher a manger

13:48

13:23

13:53

M

M

sortie de metro

entree du metro

13:59

14:05

Descente escalier, direction ecole

Direction maison, escalier, recupere mon ordi

17:11

ESA

22

13:11

17:17

ESA

En cours...

Apres avoir descendu les escaliers, je rentre chez moi


11


Myriam SEROR


11

11


11



ANNEXE 2: DESSINS A PARTIR D’UN EXERCICE DE BRUCE NAUMMAN Nous avons effectué ensemble une expérience à partir du texte «Instructions for a Mental Exercise» de Bruce Naumman, 1974. Par la suite, les étudiants ayant participé ont effectué un dessin representantant la sensation ou le vécu personnel de l’expérience. Ce volet fait parti des exercices du cours cherchant à mettre les étudiants dans des situations peu habituelles qui les reveillent à des expériences particulières du ressenti du corps et de la perception. L’utilisation du dessin comme support de restitution me semble importante pour appuyer les échanges oraux et dévélopper chez l’étudiant

(merci à Charley Jefferey qui m’a fait connaître ces exercices)





Bo LING


Myriam SEROR


Armelle BREUIL



ANNEXE 3: SELECTION DES TRAVAUX DES ETUDIANTS DU SEMESTRE D’AUTOMNE 2013 Christofer CORNEVAUX xxx Claire IVANOFF

xxx

Nicolas VIOLETTE

xxx









Claire iVaNOFF

SemeStre 8

CORPS & TECHNOLOGIE


Constatations, début de réflexion. Le corps humain posséde trois postures de base, assis, debout, et allongé. Selon les différentes cultures, codes sociaux, et anatomies des corps, ces positions se déclinent. Il existe de multiples façons de s’assoir sur une chaise, au sol, de s’allonger, de se déplacer. Certaines de ces postures sont totalement induites par l’interaction du corps avec l’objet, comme dans le cas de la position assise sur une chaise. Ce sont les dimensions, et les proportions de l’objet, qui façonnent la posture du corps, et par conséquent, qui peuvent induire des déformations, et des troubles musculo-squelettiques. En Asie, il existe plusieurs exemples de positions assises, qui ne requièrent pas l’utilisation d’un objet. Elles sont effectuées dans des cadres religieux, culturels, et sociaux. Le Lotus, dans le culte bouddhiste, vise à trouver un équilibre intérieur, et à atteindre l’éveil. Le corps est assis au sol, les jambes repliées en tailleur, et la colonne vertébrale droite. C’est une position qui est liée à la spiritualité, et qui établit une forte connection entre le pouvoir du corps, et le pouvoir de l’esprit. Au Japon, le Seiza est un autre exemple de position assise. Elle répond davantage à des critères sociaux de politesse, et de bonne conduite. Elle s’effectue sur le sol, les jambes repliées et les talons sous les fesses. Il existe également une posture accroupie, généralement effectuée en extérieur, les genoux sous les dessous de bras, et les fesses détachées du sol, pour éviter de les salir. En occident, c’est le fait de s’assoir par terre qui est mal vu. L’utilisation de la chaise constitue

Position zazen (du lotus)

Position du Seiza

Position de repos à l’asiatique

un véritable paradigme, bien qu’il existe une multitude de postures assises, personne ne remet en cause l’utilisation de chaises, ou autre artefact (fauteuil, tabourets, sofa ..etc). Cela s’explique par les possibilités que la chaise offre : c’est un bon compromis entre la simplicité, le confort, et la performance. De toutes les postures assises qui existent, s’assoir sur une chaise reste l’action la plus simple, elle demande moins d’efforts physiques qu’une position accroupie, ou en tailleur. De plus c’est une position stable et confortable qui permet de faire une activité en même temps.


Avec la tertiarisation, et l’utilisation massive d’ordinateurs dans la majorité des professions, de plus en plus d’hommes, et de femmes restent assis toute la journée, pour travailler. Dans les transports bus, métros, voitures, c’est encore la position assise qui domine, et une fois la journée terminée, les occidentaux s’asseyent une fois encore devant la télé, à la table d’un restaurant, ou dans une salle de cinéma, et utilisent des toilettes en forme de chaise pour soulager leurs besoins les plus primaires. Pourtant l’utilisation des chaises est récente, elle s’est en effet, seulement démocratisée durant ses 15O dernières années. Elles étaient auparavant uniquement réservées aux rois, et aux bourgeois. Aujourd’hui elles sont de partout, et elles induisent une uniformisation de la position assise, et des troubles qui en découlent. Avant d’être un objet qui guide, et déforme le corps, une chaise est dessinée en fonction du corps. L’assise est plus ou moins à 45 cm du sol, et correspond à la hauteur de l’articulation du genou. La profondeur de l’assise correspond à la distance entre le genou et les fesses. Le dossier s’éléve suffisament pour reposer les reins, et éviter une sensation d’inconfort. Comme la hauteur de l’assise, la hauteur d’un matelas est généralment calquée sur l’articulation du genou, afin de faciliter les transitions entre les 3 postures debout, assis, et allongé. Ses dimensions répondent à celles d’un corps «type» dans la normale. A partir de mesures moyennes, on crée des standards qui conviennent au plus grand nombre, sans vrai-

Exemple de dimensions d’une chaise type Source : http://www.design-icone.com/

ment être adaptés à chacun. Tous ces artefacts dimensionnés pour le corps, enferment les utilisateurs dans des postures modèles, leur offrant en fin de compte, peu d’expériences corporelles. Ils sont par ailleurs, violemment remis en question, lorsque l’utilisateur est amputé, et qu’il ne posséde pas les articulations nécessaires pour interagir facilement avec ces objets.


CARTE D’INDENTITÉ

Cas d’étude SEXE : feminin AGE : 22 ans HANDICAP : double amputation des jambes au dessus des genoux. TAILLE INITIALE : 1m 62 TAILLE ACTUELLE : 1m 16 PARTICULARITÉ : attrait pour le sport, carrure athlétique.

Membres Fantômes

Point de vue plus bas

Nouvelle vision du monde

Réduction de la taille du corps

Pression sociale Equilibre perturbé

AMPUTATION

Nouvelle image du corps

Réduction du poids du corps Perte de la faculté de marcher

Recours à des dispositifs

Nouvelle manière de danser Utilisation compensatoire des bras

Une forme autre de mobilité

Impossibilité

Position assise remise en question De courir

De sauter

De s’accroupir Impossibilité De croiser les jambes

De s’assoir en tailleur


DEPLACEMENTS ET INTERACTIONS SPATIALES LE CORPS SANS ARTIFICES

77 cm

Hauteur point de vue :

Figure 1 : A l’aide de ses bras et de ses fesses

Figure 3 : Sur les moignons

Une personne privée des ses deux jambes, et donc de la possibilité de marcher, va développer d’autres moyens pour se mouvoir dans l’espace. Sans l’utilisation de dispositifs techniques, cette personne peut se déplacer de 3 manières différentes, en ayant recours en grande majorité à ses bras, afin de se stabiliser dans une posture droite et équilibrée.

Figure 2 : En rampant

En pratiquant ces types de déplacement, plusieurs parties du corps sont sollicitées dans un effort physique. Se déplacer n’est plus une histoire de jambes, mais plutôt un effort général du reste du corps. De plus, de larges parties du corps sont en contact avec le sol, ( zones bleues ) un plus grand nombre de capteurs sensoriels est activé lors d’un déplacement. En cela, le fait de ne pas pouvoir marcher induit des déplacements beaucoup plus tournés vers le ressenti, et l’expérience sensorielle. Il est difficile de pratiquer ce genre de déplacements à l’extérieur, pour des questions de confort et d’hygiène, mais ils sont largement envisageables en intérieur, sur des surfaces propres, molles, et douces. Le potentiel sensoriel, et jouissif de ces postures, est à exploiter.


LE CORPS EN FAUTEUIL ROULANT

Le fauteuil roulant est la solution la plus évidente pour palier à une mobilité réduite. Il est utilisé à l’intérieur, comme à l’extérieur. Ce dispositif répond à des standards de dimensionnement, et de ce fait, impose à tous les utilisateurs, la même hauteur de point de vue, et les mêmes difficultés de manipulation. L’architecture contemporaine est elle même en partie conformée. Elle doit prendre en compte les dimensions de ces objets, pour faciliter les mouvements des personnes handicapées. En effet, le fauteuil roulant est synonyme non pas de mobilité réduite, mais d’accessibilité réduite. Il permet de bouger plus, mais ses roues ne peuvent être adaptées à tous les types de terrains, et elles ne peuvent pas gravir des escaliers. Le fauteuil roulant est un dispositif simple et logique, cependant il demande de gros efforts de manipulation, et il constitue un symbole «criant» de la différence.

LE CORPS AVEC DES PROTHÈSES

152 cm

Hauteur point de vue :

Les prothèses sont des dispositifs particulièrement salvateurs. Elles aident l’utilisateur à retrouver une position debout, un point de vue haut, et une mobilité plus fidéle à la norme. Les prothèses les plus évoluées à ce jour, sont les prothèses bioniques. Directement liées au système nerveux, elles s’actionnent par la pensée. Elles ne peuvent réellement fonctionner que sur une personne ayant déjà marché dans sa vie, car elles exploitent les schémas corporels existants du cerveau. Dans le cas étudié, seules des prothèses bioniques seraient véritablement utiles. Car c’est le seul dispositif qui permet de recréer des articulations aux genoux, et aux chevilles, de manière viable et controlée. Le port d’une autre sorte de prothèse moins poussée technologiquement, entrainerait l’utilisation de béquilles. Les avancées techniques en matière de prothèses, représentent un énorme potentiel d’amélioration des performances du corps humain.


SPORTIVES

WATER PROOF

DESIGN WATERPROOF

ARTISTIQUES

TECHNO - ARTISTIQUES

BIONIQUES

RÉALISTES PERSONNIFIABLES

ESTHÉTIQUES

FONCTIONELLES

Études de dispositifs CATÉGORIES DE PROTHESES EXISTANTES


RECHERCHES DE DISPOSITIFS Entre les prothèses et le fauteuil roulant ... H2G2 Le guide du voyageur intergalactique (2000) Descriptif : -Dispositif constitué d’une multitude de petites tiges extensibles. -Longueur des tiges variable -Les tiges s’adaptent au terrain, en gardant constante, la hauteur du point de vue de l’utilisateur.

Wild wild West (1999) Descriptif : -Fauteuil roulant à vapeur, convertible en structure quadripéde. -Hauteur variable du point de vue.

Améloration des performances ... Jambes sauteuses

+

Descriptif : -Prototype de jambes bioniques, qui posséderaient des systèmes pour sauter plus haut qu’un être humain normalement constitué.

Phineas and Ferb (serie d’animation) Episode : Run, Candace, Run (2007) Descriptif : -Chaussures permettant de courir à la vitesse du son !


Se libérer des contraintes ... Dipositif d’appesenteur artificielle Descriptif : -Libéré de la force de la gravité, le corps se déplace librement. -Le poids n’est plus une contrainte, et les mouvements ne demande pas d’efforts trop importants.

Harnais accroché à un rail

+

Cultiver ses sens ...

Descriptif : -système de harnais accroché au plafond par un rail. -Hauteur modulable -Parcours dans l’appartement défini par les rails. -Dispositif technologique fonctionnant à l’électricité, à l’aide d’une télécommande.

Piscine à boules Découverte sensorielle de l’espace. Le corps est plus léger.

Surfaces coussins Concevoir de véritable «paysage» en tissu, qui favorise une évolution sensorielle du corps.

Plans inclinés Comme Claude Parent, vivre à l’oblique ! Les plans inclinés peuvent être intéressants pour rouler dessus, avec tout son corps.


ATTRIBUTION DES ESPACES Disposition initiale

Disposition remodelée

2.64 m

4.56 m

5.60 m

4.56 m

2.84 m

0.72 m

1.81 m 0.79 m

0.79 m

Chambre

1.42 m

Rangements

ENTREE

1.55 m 4.68 m

0.82 m

Cuisine

2.42 m

2.37 m

Séjour

2.42 m

Salle de bain

2.16 m

2.16 m Circulations

A présent, si l’on considére, que le fauteuil roulant est laissé à l’entrée, la première entrave à la mobilité se situe au niveau des portes. L’idée est donc de supprimer les portes et cloisons, afin de libérer le mouvement. Ensuite, les espaces sont réaménagés pour permettre une meilleure circulation, est également pour délimiter deux types d’espaces. Le premier, est un espace «commun», c’est à dire un espace d’accueil, où l’habitante pourra recevoir ses amis, qu’ils soient «valides», ou non. Cet espace est constitué du séjour, et de la cuisine. L’utilisation d’une prothèse pour interagir avec cet espace est à prévoir, ne serait ce simplement que pour pouvoir ouvrir les fenêtres, ou bien interagir avec des meubles de taille standard. Le second espace est plus intime, il comporte la salle de bain, et la chambre. La fonction de ces espaces, plus orientée vers le corps, permet de créer des dispositifs entiérement adaptés avec la condition de l’habitante.

circulations

L’appartement est initialement concu pour des personnes dites «valides». En entrant, on se retrouve dans un espace central, qui donne accés à toutes les pièces de l’appartement. Espace Commun

circulations Entrée Espace Intime


WC Piscine à boules

Abandon du fauteuil roulant Surfaces inclinées et molles

Table et meubles de cuisine bas

Bassin

Lit

L’appartement est fait pour le corps de l’habitante. C’est un espace de détente, qui offre au corps du confort, et une liberté de mouvements. La partie chambre à coucher est envisagée comme une surface en coussins, inclinée, recouverte de tissu, surélevée du sol. Intégré dans la surface, se trouverait un lit deux places, pour accueillir éventuellement une personne en plus. Cette surface serait faite de telle sorte, que le corps de l’habitante puisse adopter plusieurs positions très différentes, que se soit pour la pratique du yoga, ou pour avoir des relations sexuelles avec son partenaire. L’habitante se déplacerait sur cette surface à l’aide de ses bras, avec un appui sur les fesses. Elle pourrait également ramper. Le but est d’éveiller la sensualité du corps, en se déplacant sur une surface douce et légérement molle, et d’y pratiquer des activités relaxantes, et plaisantes. Mais il est également question d’entretenir le corps, et sa souplesse. La partie salle de bain, quand à elle, doit pouvoir permettre une réelle interaction entre le corps, et le milieu aquatique. Une fois totalement immergée dans l’eau, l’habitante est débarrassée de la gravité, son corps flotte. Il s’en dégage une véritable sensation de libération.


Exemples de positions pour entretenir la souplesse du corps

Pour circuler, l’habitante posséde en fait, deux choix : 1. Elle peut uniquement utiliser son corps. En entrant, elle se débarrasse de son fauteuil roulant, et se jette dans la piscine à boules, qui lui pemet d’aller d’un bout à l’autre, de l’appartement. A la sortie de cette piscine à boules, les surfaces inclinées en coussin prennent le relais, et permettent une transition «douce» entre les espaces. La piscine à boules donne un accés direct aux toilettes, en cas d’envie nocturne. 2. Elle peut utiliser une prothèse. La prothèse envisagée est une ceinture, agrémentée de tiges extensibles. Au bout de chacune des tiges se trouve un aimant. Le sol, les murs, et le plafond sont également couverts d’aimants, activés par un courant éléctrique. A l’aide une télécommande, l’habitante peut librement se déplacer dans l’appartement, sans faire le moindre effort. Les tiges sont évidemment extensibles, et permettent une interraction encore plus importante avec l’espace. L’habitante peut littéralement «voler» dans son appartement, et peut moduler la hauteur de son point de vue.

Circulations avec le corps Circulations avec la prothèse

0

5m



BIBLIOGRAPHIE Cassandra S.CRAWFORD, Phantom Limb Bella J.BELLA, Amputations and Prosthetics, A case study Approach Gary J.SHIPLEY, Dreams of amputation Jean Lhermitte L’HARMATTAN, L’image de notre corps

REFERENCE FILMOGRAPHIQUE De rouille et d’os, un film de Jacques Audiard, 2012

SOURCES www.technologie-innnovation.fr http://campus-mpr.univ-lyon1.fr/ http://www.bagnarosa.fr/prothese-jambe http://www.journaldugeek.com/ http://www.prothese-de-bain.com/ http://www.adepa.fr/reeducation/consequences-psychologiques/ http://www.arvha.org/ http://www.sofamed.com/ http://fluctuat.premiere.fr/ http://www.thealternativelimbproject.com/ http://www.prothese-futur.sitew.com/



nicolas violette, decembre 2013 séminiaire corPs et technologies

Question de la norme. la norme. Pensée Pour l’utilité et efficacité, Pour le bon fonctionnement d'un système. elle est suPPosée Présenter le résultat de recherches sur un sujet donné, et ProPoser la meilleure utilisation, celle Qui est suPPosée convenir. mais convenir à Qui? à tous. l'individu moyen existe-t'il? ou bien y a t'il une majorité d’individus Qui corresPondraient à un besoins Précis, Quantifiable? mais cela imPliQue donc une limitation à des individus. si une majorité c'est 20%, il reste donc 80% Qui ne corresPondent Pas. c’est Pourtant Pour les 20% de mon exemPle Que les normes sont Pensées. il arrive Que les normes corresPondent à une matrice Plus ou moins commune, Qui engendrerai des individus Plus ou moins semblables, mais dans ce cas la norme est elle toujours de mise? elle se retrouverai, Qualifiée en ce sens comme un Pré-reQui adaPtable à chacun, comme une trame, un sQuelette, Qui aPPorterai des bases sans etre limitée, contraignante ou enclose. c’est

dans cette idée là Que nous allons aPPliQuer à un individu, ayant ses caractéristiQues

ProPres, son individualité, en somme son langage et ses attentes corPorelles.


Poser la

'individu besoins

te donc normes

, Qui en-

oujours

chacun,

ante ou

ristiQues


reborn

une nouvelle disPosition de mon corPs

amPuté

au milieu de la cuisse, je me retrouve Privé de mon ancienne mobilité,

et du schéma corPorel Que je connaissais jusQu'alors.

de

nombreuses choses

changent, je dois revoir ma PercePtion du monde, et ma Place dans celui-ci. bascule inévitablement dans une nouvelle dimension.”

elle

ma taille est réduire. mon Point de vue change donc, de même Que ma Possibilité d'accès aux mobiliers. une étagère Par exemPle ne veux Plus dire la même chose, de même Qu’une table ou une baignoire. la Question de l’accès a ceux-ci ne se fera Plus de la même manière, Parce Qu’ils sont dimensionnés en suivant une norme de dimension, insPirée du travail du corbusier Qui a dessiné un modèle-étalon, le modulor, Pensé Pour une Personne (un homme) mesurant 1,80 mètre. je suis un homme, mais je ne mesure Pas cette taille, de même Que ma largueur comPrends en général celle de mon fauteuil roulant. je ne monte Pas d’escalier, ni ne me lève de ma Position assise, et lorsQue je ne suis Pas dans on fauteuil cette Position assise est sur le sol. mais cette Position assise au sol n’est Pas des Plus agréable, car ayant été amPuté de mes jambes j’ai Perdu ma Position d’éQuilibre. éQuilibre de mon centre de gravité, mais aussi ajustement et aPPuis de ma Position. j’ai gardé de mon corPs Précédent une Partie suPérieure relativement rigide, Qui concentre la majeure Partie de mon Poids et des bras Qui m’aident à me tenir et à éQuilibrer les forces. mais cela me semble à Première vue bien Peu.. même Que se Pose la Question de l’accès au mobilier, et du changement Qui est

de

nécessaire à cela, ma PercePtion change aussi. dire un Plateau installé à un

«dessus». une

72

une

table destinée aux valides, c’est à

cm du sol, est Pour moi non Pas un

«dessous»

mais bien

zone d’assise, même légère ne me sers Plus de rePos simPle mais me

demande un effort non agréable Pour m’y hisser.

les hauteurs de Plafond non Plus ne sont Plus les mêmes Pour moi. 3,20 mètres ce n’est Plus les 3/4 de mon corPs au dessus de moi, c’est bien Plus.. je n’ai de fait Pas troP Pour le moment l’occasion de sauter les bras en l’air. j’ai

aussi avec mes jambes Perdu la Possibilité de la génuflexion.

non

Pas Que je sois

Particulièrement Pieu, mais cela me Permettait lorsQue j’avais mes deux jambes de en un esPace donné d’avoir accès à Plusieurs niveaux.

des rangements sous le lit, un Placard sous l’évier... je suis de fait coincé dans une Planéité forcée.


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l’allonge de mes bras définit mon allonge totale. c’est à dire Que les bras tendus, je ne Peux aller Plus loin sans me déPlacer dans une direction. je ne Peux Plus fléchir les genoux, me Pencher ni étendre mes jambes. je suis littéralement au centre de mon monde. mes

bras commencent à se transformer.

leur

fonction initiale était d’attraPer, de Porter,

de soulever à l’occasion, ils servent maintenant aussi de jambe lorsQue je suis hors de mon fauteuil.

leur

utilisation ayant été doublée (voire Plus) ils se musclent beaucouP, et sont en

voie de déPasser largement leurs Possibilités anciennes, lorsQue j’étais

«valide». valide je le

suis Par ailleurs toujours, en cela Que si ma configuration a changée, ma santé reste la même et mes Possibilités sont changées, différentes.

un atout Premier est donc comme vu la force de mes bras. je suis caPable de me hisser beaucouP Plus facilement, et je vois Plus les surfaces verticales comme ou les échelles comme des obstacles. c’est donc une Possibilité à étudier dans mes besoins de configurations de logement futures. un autre atout est ma taille, réduite. mes besoins en terme d’esPaces sont donc réduits, une baignoire, un lit, une alcôve ou me loger ne sont Plus les mêmes. si mon aPPartement mesure 40m2, celle ne veux Plus dire la même chose Pour moi désormais. Quelle hauteur sous Plafond Pour moi? il est aisé d’imaginer doubler la surface de mon logement de cette manière. Quelle surface de murs? je Peux grimPer à un système d’escalade, d’aPPuis, ou même un système mixte avec ramPes et surfaces verticales... tout un océan de Possibles, Que Pour moi, un homme amPuté en vaux deux Pourrait-on dire.


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urs?

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ORGANISATION, NOUVEAUX BESOINS. Quelle indéPendance? une

Première chose Qui s’imPose est donc une hiérarchisation nouvelle des éléments de mon

mobilier, ainsi Que leur accès.

une étagère haute Pour ranger un maximum de volume sur un minimum de surface est à rePenser, comment Puis-je y accéder. une douche, une baignoire, alors Que mes mains ne Peuvent me servir à garantir mon éQuilibre, sont aussi à re-Qualifier. ma

crainte PrinciPale est la Perde d’indéPendance, ils est donc une Priorité Pour moi de me

retrouver dans un esPace Qui soit Pensé à Partir de moi: je dois l’habiter, mais c’est littérale-

ment lui Qui doit d’abord m’habiter. il ne s’agit Plus d’investir un esPace génériQue Pensé Pour une norme.

mon génériQue Prouvent de ma norme.

je Préférerai ne Pas recourir à un disPositif troP Présent sur mon corPs: il ne s’agit Pas Pour moi de m’adaPter artificiellement à un esPace Pensé Pourtant Pour moi, mais bien de Pouvoir me mettre «a nu» chez moi. être chez moi c’est être dans un environnement adaPté à ma morPhologie, en recourant à un minimum de technologie comPlémentaire. Pas d’exosQuelette, Pas de harnais total, Pas de caPteurs à chaQue articulation: je veux etre avec ma Peau comme dernière barrière. des Prothèses à la limite...


la fonction Plane.

Première Pensée, PuisQue je suis au niveau du sol, je veux Que tout le sois aussi. bai-

gnoire, évier, lit, table, rangements... rePenser les normes de dimensionnement de l’habitat Pour rester sur un seul niveau, celui du sol.

mais la Planéité imPose raPidement une Perte raPide d’esPace, du fait de la Perte de la fonction d’emPilement, de fonctions comme de rangements. l’esPace nécessaire est donc beaucouP Plus imPortant. cela étant je Peux gagner de la Place en séParant en Plusieurs niveaux les fonctions, en ins-

tallant PourQuoi Pas les éléments nécessitant une infra-structure, des canalisations en bas et les autres en haut, PuisQue cela ne me dérange Pas de grimPer.

mais cela est troP similaire à mon ancienne vie, troP une adaPtation de la norme à moi et non et Puis je vaux mieux Que ca...

Pas une norme nouvelle, voire Pas de norme du tout, Pour moi.


le logement à gravité zéro. installer

un disPositif de gravité zéro dans mon logement me Permettrai de ne Plus me Poser

la Question de ma taille, de mon adaPtabilité à un mobilier fixé au sol, et de la Pénibilité de me déPlacer sans système auxiliaire contraignant.

mais de nombreux inconvénient se Posent toutefois. Pour me déPlacer dans un esPace sans gravité il est nécessaire de Pouvoir utiliser mes jambes et mes bras Pour nager dans l'air. sans jambes je risQue donc d'être dans une certaine imPossibilité à de mouvoir sans soucis aucun. un autre Problème est la Question de l'éQuilibre. sans centre de gravité se trouvant a l'embranchement de Quatre membres mobiles je risQue de Plus Pouvoir ajuster ma station, de Plus Pouvoir réPartir mes Poids. ces

ProblématiQues sont cePendant résoluble en imaginant une systèmes de Prothèses com-

blant ces deux fonction.

une forme de Palmes Pourrai me Permettre de brasser l'air Pour me déPlacer sans efforts de la Part de mes bras, et Qui Plus est Pus raPidement Qu'une Personne éQuiPée de deux jambes non amPutées. Plus raPide et demandant moins d'énergie, cette solution me Permettrai d'être donc de fait Plus Performant Qu'une Personne valide. d'autant Plus Qu'en les concevant suffisamment lourdes Pour éQuilibrer le haut de mon corPs et suffisamment Profilées Pour oPtimiser le frottement avec l'air leur taille Pourrait être réduite au maximum, ce Qui combiné à ma taille naturelle réduite elle aussi me Permettrai d'occuPer le moins d'esPace Possible et donc d'en gagner dans mon logement, et en manoeuvrabilité. cela

étant, malgré ces avantages Qui me Permettrai de tirer un Profit maximal de ma condi-

tion PhysiQue, reste un Problème de confort: je ne Pourrai Profiter d'une aération naturelle directe, à ma convenance.

reste à choisir sur ce Point si je suis Prêt à Profiter des avantages ProPosés en faisant ce sacrifice, bien maigre certes mais me couPant d'une condition humaine simPle. je suis Pourtant un cyborg, il me faut faire le deuil de nombreuses anciennes choses... et accePter avec joie mes nouvelles Possibilités, ici Places au centre de la concePtion. il ne s’agit donc Plus de normes adaPtées, mais bien de me Poser comme le centre de ma réflexion et de me laisser Porter Par mes atouts, Pour rePenser un mode de vie Qui me conviendrai Parfaitement et ou je ne Pourrai Qu’exceller.


ement me Permettrai de ne Plus me Poser

bilier fixé au sol, et de la Pénibilité de me

nécessaire de Pouvoir utiliser mes jambes

Que donc d'être dans une certaine imPos-

sans

centre de gravité se trouvant a

ue de Plus Pouvoir ajuster ma station, de

aginant une systèmes de Prothèses com-

ai me Permettre de brasser l'air Pour me

Plus est Pus raPidement Qu'une Personne demandant moins d'énergie, cette solu-

nt Qu'une Personne valide.

d'autant Plus

suffisamment Profilées Pour oPtimiser le

te au maximum, ce Qui combiné à ma taille le moins d'esPace Possible et donc d'en

de tirer un Profit maximal de ma condi-

ourrai Profiter d'une aération naturelle

nt si je suis Prêt à Profiter des avantages

mais me couPant d'une condition humaine deuil de nombreuses anciennes choses...

Places au centre de la concePtion.

en de me Poser comme le centre de ma

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ECOLE SPECIALE D’ARCHITECTURE juillet 2014


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