Mémoire, Tome 2, Master Architecture, villes, ressources

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CAGLIARI LA CUCINA POPOLARE TOME 2

Marion PALMISANO Cedric DANIEL

Master architecture, villes ressources


ENSAG 2018-2019 Directeur d’étude : Clémence Dupuis Master architecture, villes ressources Marion PALMISANO Cedric DANIEL Imprimé et relié par Daniel’s family

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CAGLIARI LA CUCINA POPOLARE TOME 2

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Coimbra

Pointe-Ã -Pitre

4


Aberdeen

Medway

Reggio Emilia

Murano Constanta

Rijeka

Thessalonique Oran

CAGLIARI Patras Famagouste

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figure 2

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figure 3

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figure 4

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figure 5

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figure 6

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figure 7

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figure 8

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figure 9

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DONNÉES CLÉS

CAGLIARI 149 000

LA SARDAIGNE 1 649 000

POPULATION

30% de l’élevage italien

1900

1950

CAGLIARI SANT ELENA SELARGIUS

2015 PIRRI

MONSERATO

EVOLUTION DE LA POPULATION

15 000 tonnes par an

500 000 ha de blé

PRODUCTIONS LOCALES

14

250 000 ha de vigne


4400 21 15 300

4 50

Rome

Cagliari

Sassari (ville Sarde)

Rome

NOMBRE DE LITS OFFICIEL POUR L’ACCUEIL DES REFUGIERS

Cagliari

Sassari (ville Sarde)

NOMBRE DE LITS POUR 10 000 HABITANTS

Trieste

Quan�té de marchandise

Gênes

+ 50 MT

Venise

50 MT 40 MT

Naples

30 MT 20 MT

Caglairi

IMPORTANCE DES PORTS ITALIENS

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Tarente Gioia Tauro

Augusta


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SOMMAIRE RETOUR DE VOYAGE

p. 19

INTRODUCTION

p. 23

I/ CAGLIARI, UNE VILLE DE PASSAGE QUI N’INSCITE PAS A L’ARRET 1/ 2/

p. 31

Des touristes qui arrivent à Cagliari mais qui ne restent pas

Des habitants qui traversent le quartier de San Benedetto mais qui ne reste pas 3/

Peut-on parler du quartier comme d’un quartier dortoir ?

II/ QUAND LA CUISINE DONNE LE RYTHME

p. 47

1/ Cuisiner, un geste quotidien 2/ Introduction de la cuisine comme vecteur de lien social

3/ La cucina popolare, un équipement qui fait vivre le quartier à toutes heures

III/ REQUALIFIER LES QUALITÉS INSOUPÇONNÉES D’ UNE FRICHE DES ANNÉES 50 1/ Exploiter le potentiel de deux voutes 2/ Les trois halles de la cucina popolare 3/ La cuisine comme foyer du projet 4/ Une intervention qui appelle au réaménagement des espaces publics

CONCLUSION

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p. 73

p. 55


figure 10

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RETOUR DE VOYAGE

L’écriture du tome 1 fini ainsi que nos recherches à distance, l’étape suivante était tout naturellement la découverte physique de la ville. Nous sommes donc partis pour Cagliari en avion le 23 janvier 2019. Nous avons établi un programme de visites à partir de nos connaissances théoriques de la ville. L’objectif : appréhender la réalité de la ville mais aussi trouver un site pour notre projet et une problématique pour le second semestre. Guider par l’attractivité des éléments forts du paysage, nos visites se sont d’abord dirigées vers le centre-ville puis le port industriel, les salines, la plage et enfin le château. Chaque excursion nous plongeait dans une nouvelle ambiance, la transition était flagrante, le paysage se métamorphosait en quelques secondes, d’une rue à l’autre. Notre regard était principalement dirigé sur les bâtiments abandonnés et sur les liens visuels créés par les collines dans la ville. Un rapport au passé et au paysage qui nous intéressait fortement puisque la ville s’est construite en fonction des collines.

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figure 11

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SUITE RETOUR DE VOYAGE

C’est donc pleins de questions et ne sachant plus vraiment ce que nous allions faire que nous nous sommes détournés de ces lieux. Le dernier jour de notre voyage est arrivé et nous nous sommes rendu compte qu’il restait un endroit de la ville que nous n’avions pas arpenté. Attirés par les éléments qui font la ville et son paysage il restait cependant ce quartier en plein milieu qui nous avait échappé. Lieu de passage très bref en bus ou aperçu quand nous étions en hauteur, ce quartier ne présentait rien de particulier, il avait également échappé à nos analyses. On ne connaissait donc rien de cet endroit seulement qui avait été construit à la dépendance de la ville pour s’étendre. On est donc parti du centre ville pour nous rendre à pied dans ce quartier dans l’intention de rejoindre le point qui semblait être le lieu attractif : l’opéra. Nous avons déambulé le long d’une grande avenue qui nous a paru interminable pour le rejoindre. Les voitures roulaient très vite, les rues étaient délavées et les commerces fermés, nous ne nous sentions pas très à l’aise comparée à notre balade dans le centre ville. Sur notre chemin un pic d’activité : un marché couvert posé en plein milieu des grands immeubles d’habitations. Les voitures se garaient, les gens entraient et sortaient et les bus déposaient les habitants, juste devant. Arrivés en face de l’opéra, personnes, aucunes traces d’activités, aucunes traces de vie sur la place ni aux alentours. En retournant vers le marché couvert nous sentons qu’il y a peut-être quelque chose d’intéressant dans ce quartier. Un marché qui attire du monde dans un quartier de passage sans vie et juste à côté d’une friche industrielle. Un opéra à quelques minutes seulement complètement déconnecté dans un quartier qui ne vit que les heures d’ouverture du marché. Le relevé photo fait, nous sommes retournés au centre ville ne trouvant aucun endroit où manger.

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INTRODUCTION La Méditerranée est, comme son nom l’indique, le lieu d’entre deux terres où transitent depuis l’Antiquité les marchandises des différents peuples. Place de marché à grande échelle elle établissait un lien entre les civilisations. Parmi les villes portuaires, Cagliari, situé sur la côte Sud de la Sardaigne, vivant du commerce était un des ports les plus importants de la mer Méditerranée. Les échanges commerciaux entre les peuples de toutes la Méditerranée ont fait de Cagliari une ville très cosmopolite. Etant le lieu d’accueil pour les expulsés au XIIIème siècle car éloignée du continent, la ville sarde au même titre que la Corse était déjà un lieu où l’on retrouvait une grande mixité sociale et culturelle. L’accueil des réfugiés est donc devenu l’identité de la ville de Cagliari qui continue, encore aujourd’hui, à accueillir des réfugiés politiques sur son territoire. Elle est une des villes portuaires qui reçoit le plus de réfugiés. Seulement cette nouvelle population se heurte au manque de places, à l’éloignement avec la population locale et aux démarches administratives interminables. La Sardaigne, accueille également un autre type de population : les touristes. Aujourd’hui le tourisme représente la première ressource économique de l’île, mais c’est essentiellement au Nord de la Sardaigne qu’il est le plus développé. Sur le littoral du Nord, c’est un tourisme de luxe où les paysages sardes tendent à se ressembler pour satisfaire le plus grand nombre. Cagliari, qui continue à privilégier les échanges commerciaux, a beaucoup moins développé son tourisme. Elle essaye malgré tout de suivre la tendance, en oubliant ce qui fait son originalité : l’édification de son territoire par une population locale complexe aux origines diverses. Le quartier de San Benedetto, par exemple, compte le plus fort taux de mixité sociale, c’est un lieu de visite important puisqu’il possède le marché couvert de la ville. Nous l’avons visité lors de notre voyage, et avons découvert le lieu d’effervescence et d’activité du quartier de San Benedetto. Etant un des marchés de poissons le plus importants de la mer Méditerranée, tous les producteurs l’alimentent et tous les habitants viennent y acheter leurs produits. Seulement la présence de ce marché ne semble pas être suffisante au point de donner sa spécificité à ce quartier. Au sein de la ville, San Benedetto ne se démarque pas du reste des quartiers, aux paysages tous plus originaux les uns que les autres. Il se fond dans la masse et ne laisse plus que la trace de ces grands axes qui le traversent. San Benedetto semble avoir tous les atouts pour être un quartier vivant auquel on s’identifie, seulement ils ne sont pas exploités. Comment un espace latent peut devenir source d’une nouvelle urbanisation et connexion avec le reste de la ville ? Comment la revitalisation de ces lieux peut elle engendrer une nouvelle identité de quartier et un sentiment de collectivité ? Comment la diversité culturelle peut elle enrichir le savoir de chacun ? 23


LA MER MEDITERRANEE VERITABLE PLACE DE MARCHÉ

PARIS

MADRID

ROM

CAGLIARI ALGER

figure 12

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PRAGUE

VIENNE

ME

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LES ORIGINES TRES VARIEES D’UNE ÎLE

LONDRES

BE

PARIS

MADRID

ROM

CAGLIARI ALGER

figure 13

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ERLIN

PRAGUE

VIENNE

ME

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UN TOURISME SARDE TOURNE VERS LE PAYSAGE

SANTA TERESA GALLURA

OLBIA

SASSARI

NUORO DORGALI

TORTOLI ORISTANO

SANLURI

CAGLIARI CARBONIA

figure 14

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I .

CAGLIARI, UNE VILLE DE PASSAGE QUI N’INSCITE PAS À L’ARRÊT

SAN BENEDETTO P

O

R

RO

T CEN

T O

TTA

-CI

SPIAGGIA S T A

D

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figure 15

Le quartier de San Benedetto, un carrefour routier

Cagliari porte d’entrée de l’ïle de la Sardaigne voit passer des miliers de touristes chaque années. Mais que font ces touristes après leur arrivée et quelles sont les habitudes des habitants dans une ville qui devient de plus en plus un carrefour de flux ? 31


LE PARCOURS DES TOURISTES A CAGLIARI

figure 16

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1. DES TOURISTES QUI ARRIVENT A CAGLIARI MAIS QUI NE RESTENT PAS

Cagliari, à qui on a confié le rôle de capitale de la Sardaigne est encore aujourd’hui la porte d’entrée principale d’arrivée des marchandises, des touristes etc… Elle possède le plus grand port de la Sardaigne, capable d’accueillir aussi bien les paquebots que les conteneurs, ainsi que le plus grand aéroport de l’île où atterrissent plus de 4 370 000 voyageurs par an. Accueillant de plus en plus de personnes, la ville de Cagliari essaie de mettre en place de nouveaux aménagements afin de faciliter le parcours des touristes et d’en attirer de nouveaux. Cependant, un grand nombre d’entre eux ne font que passer pour rejoindre principalement le nord de l’île ou le littoral. Les personnes qui passent leurs vacances à Cagliari ne visitent pas la ville, ils sont attirés par la grande plage située à l’Est de la ville. Leur trajet se résume à aller de l’aéroport à la plage puisque la navette ne rentre pas dans la ville. Concentrant ces efforts sur cette population temporaire, les décisions qui devraient être prises pour améliorer la vie des habitants se retrouvent en suspens. De plus on observe que les différents flux de personnes ne se mélangent pas. Tandis que les touristes arpentent le littoral, les habitants eux la traversent par les axes Nord- Sud pour leurs trajets domicile travail. Cagliari, accueille de nombreuses nationalités et des migrants mais le manque de connexion des flux ne permet pas leur rencontre et il existe peu d’équipement propice aux échanges ou au partage d’activités.

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URBANISATION DE LA VILLE ET DE SA PERIPHERIE

MONSERRATO SELARGIUS

PIRRI

AEROPORT

SAN ELENA

SALINES

PLAGE TOURISTIQUE

PORT INDUSTRIEL

CENTRE VILLE

CAGLIARI

figure 17

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DES FLUX CONDITIONNES PAR LE RELIEF

MONSERRATO SELARGIUS

PIRRI

AEROPORT

SAN ELENA

SALINES

PLAGE TOURISTIQUE

PORT INDUSTRIEL

CENTRE VILLE

CAGLIARI

figure 18

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LE QUARTIER DE SAN BENEDETTO ENTRE COMMERCES FERMES ET GRANDES AVENUES

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2. DES HABITANTS QUI TRAVERSENT LE QUARTIER DE SAN BENEDETTO MAIS QUI NE RESTENT PAS

Au milieu des reliefs se trouve la convergence des principaux axes de circulations, le quartier de San Benedetto. Véritable plaque tournante des flux de la ville, ce quartier est composé de 3 grands axes de circulation à sens unique. Le quartier de San Benedetto a été construit dans la période d’aprèsguerre pour pallier au manque de logement. Il se compose principalement de grands immeubles en béton des années 70/80 donnant sur de grandes avenues et abritant le plus fort taux de mixité culturel de la ville. Les paysages qui font de Cagliari son authenticité sont présents sur une bonne partie du territoire de la ville. Cependant, les vues sur la mer ou sur les salines sont totalement absentes quand on se trouve dans les rues de San Benedetto. L’absence de lien entre le quartier et le paysage de Cagliari renforce son statut de quartier de passage à grande vitesse où les temps d’arrêt sont quasi inexistants. Les petits commerces présents en rez-de-chaussée se trouvent en danger face à ces traversées incessantes de voitures qui rejoignent des centres commerciaux. Le quartier n’invite pas les habitants à s’arrêter car la plupart des commerces sont fermés, il n’y a pas beaucoup de divertissements, peu d’école, pas d’activité dans le secteur du tertiaire. Le manque de parc et d’espace public n’encourage pas une vie de quartier. Les grandes avenues conçues pour faciliter le passage des voitures n’offrent pas le confort adéquat pour les piétons qui traversent un quartier résidentiel.

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MANQUE D’ESPACES DE RENCOTRE

figure 20

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3. PEUT-ON PARLER DU QUARTIER COMME D’UN QUARTIER DORTOIR ?

Malgré un passage important de voitures et donc un nombre de clients potentiels la vitesse des usagers ne facilite pas l’implantation de commerces de proximité. San Benedetto ne joue pas le rôle de quartier relais dans le trajet quotidiens des habitants. C’est un cercle vicieux car si les commerces ferment les habitants qui traversent habituellement le quartier auront encore moins de raison de s’y arrêter. San Benedetto nous apparaît comme un quartier dortoir car ses habitants partent travailler en journée et reviennent le soir. Cet effet pendulaire n’est pas non plus en faveur des commerces de proximité puisque l’habitant de San Benedetto, ne revient que le soir après avoir fait ses courses en grandes surfaces sur le chemin du retour. Le quartier souffre donc de ces trajets occasionnés à la fois par les habitants du quartier et ceux qui le traversent. Cependant le quartier de San Benedetto, proche du centre-ville, possède des atouts sous exploités capable de lui redonner une vie de quartier où chaque habitant connaît son voisin.

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LE MARCHE DE SAN BENEDETTO ET SA BARRIERE DE PARKING

figure 21

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4. SAN BENEDETTO C’EST AUSSI DEUX EQUIPEMENTS HISTORIQUES : L’OPERA ET LE MARCHE

Aux abords du quartier se trouve deux grands équipements historiques à contre temps de la vie du quartier : le marché couvert de San Benedetto et l’opéra lyrique de Cagliari. Ce marché, ouvert uniquement le matin, a un taux de fréquentation élevé aussi bien par les habitants du quartier que par ceux de la ville et de la périphérie. Ce lieu de vie et d’activité n’a pas de répercussions sur le quartier, car toute l’effervescence reste bloquée entre ses quatre murs. De plus, il est encerclé par des bandes de stationnement qui l’isole du quartier auquel il appartient. L’opéra possède lui aussi, un taux de fréquentation élevé car il propose 2 à 3 représentations par semaine. Seulement, tout comme le marché, l’effervescence du lieu reste confiné, et on constate que la place devant ce monument musical reste complétement vide. Ces équipements attirent des personnes seulement ils ne les font pas rester. Les flux de circulations intenses dérangent les piétons et le manque d’activité et d’animation dans les rues ne les encourage à rester dans le quartier. Le manque d’activité qui se fait ressentir dans les rues en raison des nombreux locaux vacants. Entre le marché et l’opéra se trouve une friche industrielle actuellement abandonnée. L’ancienne usine de meuble Marino Cao se trouve actuellement sur un terrain vague en partie végétalisé, en bordure d’une des grandes avenues du quartier. Cette végétation n’est pas accessible au public malgré pourtant un manque dans le quartier. Ces espaces abandonnés comme la friche Marino Cao et les commerces vacants offrent un potentiel de redynamisation à l’échelle du quartier assez important. L’opéra et le marché sont comme deux cœurs qui battent sur des temps différents et où la friche Marino Cao vient exploiter leur potentiel pour redonner une vie de quartier à San Benedetto.

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L’OPERA LYRIQUE DE CAGLIARI ET SA PLACE VIDE

figure 22

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LA FRICHE MARINO CAO UN POTENTIEL ARCHITECTURAL ET VEGETAL

figure 23

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CHANGER L’ALLURE DE TRAVERSEE DU QUARTIER

figure 24

LA FRICHE MARINO CAO QUI REACTIVE LE QUARTIER

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

Z

figure 25

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OBJECTIFS

L’objectif est donc de venir intensifier l’effervescence de ces deux équipements historiques et de la propager à l’échelle du quartier. Mais cette intensification ne peut se faire sans un ralentissement de la traversée de San Benedetto. La diminution de la vitesse de circulation et l’augmentation des temps d’arrêt permettront une réouverture des commerces de proximités avec comme élément initiateur, la Cucina popolare. La réactivation des espaces publics passe également par la revalorisation des bâtiments déjà existants sur place en leur donnant une nouvelle vie.

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II.

QUAND LA CUISINE DONNE LE RYTHME

figure 26

LE RYTHME D’UNE RECETTE DE CUISINE

Dans un quartier comme San Benedetto, où le manque d’activité se fait

ressentir dans les rues mais aussi dans le quotidien des habitants, comment la cuisine, une habitude quotidienne et d’apparence banale apporte une nouvelle vie à un quartier endormi par les passages indiférents des voitures et de ses habitants ?

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LE THEME DE LA CUCINA POPOLARE

CIRCUIT COURT

RESPONSABLE

PARTAGE DECOUVERTES

SLOW FOOD INTERCUTURELLE DEGUSTATION

RENCONTRES

"LA CUCINA POPOLARE" INTEGRATION

TRADITION ITALIENNE EMPLOIS FORMATION APPRENTISSAGE REPAS FAMILIAUX

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SAVOIRS FAIRE


1. CUISINER, UN GESTE QUOTIDIEN Le marché de San Benedetto est la place commerçante de la ville. Les producteurs de la région et les pêcheurs y vendent leurs produits chaque jour de la semaine. C’est un des lieux d’activité qui attire tous les habitants de Cagliari. Situé dans un quartier de passage, tous les grands axes passent à proximité et facilitent sa connexion avec la ville. Autant d’atouts qu’il faut mettre en avant afin de redonner de la vie au quartier de San Benedetto car finalement le marché n’est ouvert que le matin et le manque d’activités extérieures laissent un vide dans le quartier l’après-midi. Cette activité ne revient que les soirs de représentations à l’opéra et n’attire qu’une certaine clientèle. Il nous semble que le marché peut-être le fondement d’une nouvelle activité basée sur le partage de la nourriture et d’une habitude universelle : cuisiner. Il faut créer un nouveau lieu de vie qui attire tous les habitants du quartier et qui fonctionne le reste de la journée.La cuisine, on en parle, on la déguste, on la découvre. La cuisine fait partie de notre quotidien. Elle est le fondement de toutes civilisations et universelle à tous les peuples. Pour nous, la cuisine est avant tout le moyen de réunir des personnes autour d’une même activité. Tout comme la musique, la cuisine se pratique partout et chez tout le monde. Elle rassemble des personnes d’origines, de cultures, de croyances, de niveaux sociaux différents. Ce n’est pas seulement un thème commun à chaque culture c’est une importante diversité de mélange de saveur que chacun sait mettre en valeur. Chez les italiens, la cuisine fait partie intégrante de leur manière de vivre. Synonyme de convivialité et composée de plats simples, elle reflète la culture rurale et familiale du pays. La préparation et la dégustation sont de vrais moments de partage que l’on transmet de génération en génération. La notion du Slow food est intégrée au programme, un mouvement très présent à Cagliari auquel les personnes s’identifient. Né en Italie dans les années 80, le slow food est un art de vivre qui s’oppose à la banalisation et la standardisation alimentaire. Aujourd’hui devenu international, le mouvement se bat contre l’émergence des fast-foods qui entraînent la disparition des traditions culinaires et des produits locaux. Par ces actions, le slow food prône une alimentation respectueuse de l’environnement, qui privilégie les producteurs locaux tout en retrouvant le plaisir de manger et de prendre le temps.

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DOMINIQUE

ATELIER CUISINE

SERVICE AU RESTAURANT

DE NOUVELLES ACTIVITES AU QUOTIDIEN COURSE

ARVIN

LAURA

FORMATION

CUISINE

COURSE

ELIO

ROSARITA

DEPOSE A L’ECOLE

ATELIER CUISINE

MANGE MANGE

CUISINE

BAR

DETENTE

COURS

CULTIVE

DEGUSTATION

FEDIOR

SILVIA

TEMPS LIBRE / RENCONTRE

RESTAURANT

OPERA

BAR

SORTIE DE RESTAURANT L’ECOLE

figure 28

ORGANIGRAMME DE LA CUCINA POPOLARE

ESPACE DE VENTE / MARCHE

RESTAURATION

CUISINE

BAR

POTAGER ESPACE D’APPRENTISSAGE figure 29

50


2. LA CUCINA POPOLARE : UN NOUVEAU LIEU DE RASSEMBLEMENT

Un mode de vie que l’on veut insuffler au quartier de San Benedetto et intégrer dans le quotidien des habitants. Une cuisine qui permet de connaître son voisin et de découvrir sa culture, une cuisine qui facilite la rencontre et l’intégration, une cuisine qui permet d’apprendre de chacun. A la manière du mouvement Slow food très important en Italie, le projet vise à valoriser les producteurs locaux en les rapprochant des consommateurs. Elle permet de partager les traditions culinaires ainsi que la connaissance de l’autre par l’apprentissage et le partage des habitudes culturelles de chacun. Cela permet d’avoir une meilleure connaissance des produits que l’on mange et d’instaurer une confiance entre les producteurs et les habitants. Les habitants se sentent ainsi plus invetient dans le devenir des petites productions et de l’environnement. Le programme de la cucina popolare s’inspire de toutes les notions qui gravitent autour de l’acte de cuisiner tout en favorisant le cosmopolitisme du quartier. Ainsi on peut faire son marché et si on le souhaite, cuisiner avec son / sa voisin(e) mais également suivre des cours de cuisine pour le plaisir ou pour suivre une formation. La cuisine facilite l’intégration sociale et professionnelle puisqu’elle offre de nouvelles possibilités d’emploi.

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ORGANIGRAMME DU PROJET URBAIN

PÉRIPHÉRIE QUARTIER DE SAN BENEDETTO

OPÉRA

PARC URBAIN

LA CUCINA POPOLARE - cuisine - restauration - étale de viande, fruits et légumes LE MARCHÉ: - étales de poisson -parking

PARCOURS VEHICULE PARCOURS PIETON

figure 30

CENTRE-VILLE 52


3. LA CUCINA POPOLARE, UN EQUIPEMENT QUI FAIT VIVRE LE QUARTIER A TOUTES HEURES

La cucina popolare donne un nouveau rythme au quartier de San Benedetto. Le matin elle complète l’activité du marché existant en offrant la possibilité d’acheter des produits locaux mais aussi de cuisiner ses propres courses ou de transmettre la confection d’un repas à une autre personne. L’aprèsmidi lorsque le marché s’endort, la cucina réveille le quartier grâce aux cours de cuisine, aux espaces qui peuvent accueillir des conférences ou des réunions. Les espaces de dégustations sont agrandis pour que les personnes puissent passer un peu de temps à travailler, réviser, discuter entre eux ou partager un verre au bar que l’on peut ensuite rejoindre également le soir après une représentation lyrique par exemple. Le programme permet d’extérioriser l’effervescence que contient le marché pour redonner vie aux rues du quartier et attirer ses habitants et ceux de la ville. C’est pour cela que notre intervention s’étend aussi bien autour du marché qu’à l’échelle du quartier. Ainsi les abords de la cucina popolare se transforment en parc pour offrir un nouvel espace public végétalisé, qui aura en partie la fonction de potager. Un réaménagement des rues permet de redonner de la place aux piétons et de rendre plus agréable la traversée du quartier. Le parc connecte la cucina avec le marché avec un réaménagement du sol qui se prolonge autour du marché. Les places de parking actuelles qui l’entouraient, sont déplacées et remplacées par des espaces de rencontres extérieurs et permettent d’étendre l’activité aux abords du marché. La nouvelle traversée piétonne reconnecte le quartier avec le centre-ville car elle prolonge celle déjà existante. Elle insuffle une nouvelle vie aux commerces abandonnés en rez-de-chaussée.

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III.

REQUALIFIER LES QUALITÉS INSOUPÇONNÉES D’ UNE FRICHE DES ANNÉES 50

figure 31

Le quartier de San Benedetto possède de nombreux espaces vacants comme de nombreux locaux de petits commerces en rez-de-chausée mais aussi un grand site industriel : la friche Marino Cao anciennement une usine de meubles. Située idéalement entre le marché et l’opéra comment la requalification de ce bâtiment peut-elle amener une nouvelle dynamique au quartier de San Benedetto ?

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COUPE GENERALE TRANSVERSALE

TOLE D’ACIER LITEAUX ISOLANT THERMIQUE COQUE BETON ( 7CM )

COUPE TRANSVERSALE

COUPE LONGITUDINALE

figure 32 BATIMENT EXISTANT

LES DEUX HALLES

POTENTIEL D’OUVERTURE EN TOITURE

figure 33

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1. EXPLOITER LE POTENTIEL ARCHITECTURAL DE DEUX VOUTES

La Cucina popolare est implantée sur le site de la friche Marino Cao. Situé entre le marché et l’opéra le projet vient requalifier la relation du site avec les immeubles voisins. Ce site de 1.34km² est travaillé en deux terrassements dont les murs de soutènement peuvent arriver jusqu’à 4m de haut. Au centre de ce terrain se trouve une ancienne usine de fabrication de meuble aujourd’hui à l’abandon. L’usine est composée principalement de deux grandes halles de 50m de long au toit voûté et d’espaces techniques en périphérie. La principale qualité de l’usine de Marino Cao, c’est justement ses deux voûtes en béton. D’apparence épaisse, la coque en béton est en réalité très fine. L’enchevêtrement de deux séries de liteaux permet le maintien du revêtement en acier de la toiture et des 7cm d’épaisseur de la coque béton elle-même rigidifiée par un tirant se trouvant à l’intérieur. La série de poteaux et des tirants assez resserrés (tous les 3.2m) nous montre que ce n’est pas une seule et même coque, dont la structure est commune, mais une série de plusieurs coques indépendantes. Ces coques ont l’avantage de pouvoir être découpées sur des tronçons de 3m avec une potentialité de réouverture en toiture pour un apport de lumière plus direct dans l’espace des halles qui dispose d’une lumière diffuse grâce à la pureté de la sous-face de la coque en béton. Dans le processus de conception de la Cucina popolare, les deux halles seront sauvegardées puis embellies. L’ensemble des interventions et des nouveaux éléments architecturaux mettent en évidence les qualités principalement lumineuses des deux voutes.

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FACADE SUD

PLAN DE L’EXISTANT

N 0 figure 34

58

1

5m


PHOTO DE LA FRICHE MARINO CAO DE L’EXTERIEUR

PHOTO DE LA FRICHE MARINO CAO DE L’INTERIEUR

figure 35

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REVETEMENT ALUMINIUM LAME DE BOIS

TASSEAUX DE BOIS

LAME DE BOIS

figure 36

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LA MISE EN CONTRAINTE DU LATTE


2. LES TROIS HALLES DE LA CUCINA POPOLARE

La qualité des voûtes des deux halles existantes nous permet d’y greffer notre programme de la cucina popolare en y ajoutant simplement une 3ème halle qui garde les proportions de celles existantes. Cette nouvelle coque inversée, indépendante de l’existant reprend les caractéristiques de l’existant pour le mettre en lumière. L’ajout d’une 3ème travée permet d’avoir une travée centrale autour de laquelle il sera possible de déambuler plutôt que deux halles qui se font face et appellent une dualité. Cette troisième halle en bois reprend le mode constructif des coques béton. La structure est en latté (système de construction en bois similaire au lamellé-collé), ce qui nous permet d’avoir une grande portée, 10m dans le cadre de notre projet, et une épaisseur fine (7cm). A une tel distance le drap en latté formera naturellement une flèche vers le bas à cause de son poids propre. C’est la courbure engendrée par la gravité qui forme la courbure finale de la nouvelle halle. Mais au lieu de laisser la gravité courber la coque nous allons la forcer à prendre la forme souhaitée. A l’aide d’un tirant la plaque de latté est courbée avec le même rayon de courbure que naturellement et ainsi réduire les efforts à l’intérieur du matériau lorsqu’il est en place. Tout comme la nouvelle halle en bois, l’ensemble des éléments qui sont ajoutés au projet sont en bois afin de dénoter avec le béton de l’existant et ainsi le mettre en valeur, car les seules apparitions de ce matériau minéral sont les voûtes mises en avant par la lumière.

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AXONOMETRIE ECLATEE EXISTANT / PROJET

figure 37

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AXONOMETRIE EXISTANT

AXONOMETRIE PROJET

figure 38

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N

SALLE DU BAR TOILETTES

BAR MARCHE MARCHE AMPHITHEATRE RANGEMENT

DEGUSTATION REPAS

DEGUSTATION REPAS CHAMBRE FROIDE

CUISINE PREPARATION

RANGEMENTS RESERVE

MARCHE STOCKAGE

ACCUEIL

MARCHE

SALLE DE CONFERENCE

N 0 figure 39

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1

5m


3. LA CUISINE COMME FOYER DU PROJET

Située au centre du bâtiment, la cuisine est le cœur du projet. Elle est ouverte sur l’ensemble des espaces périphériques afin de créer un dialogue et favoriser la curiosité des usagers. Ils peuvent venir faire leur course au marché et cuisiner directement leur plat à la cuisine ou encore les donner à un professionnel qui les prépare pour eux. L’ouverture entre l’espace de cuisine et les espaces de marché et de restauration permet d’éveiller la curiosité des passants tout en les parfumant d’une bonne odeur de nourriture. L’amphithéâtre directement relié avec la cuisine permet quant à lui de participer à un cours de cuisine à plus grande échelle. La hotte de la cuisine ne remplit pas un simple rôle d’évacuation de l’air, elle a pour but de ramener de la lumière directement sur le plan de travail de la cuisine se trouvant au centre du bâtiment. De plus l’architecture de la cucina popolare est basée sur la pureté des plafonds et sur la qualité de la lumière diffuse que crée les voûtes. Les hottes ont donc pour objectif de ramener le regard vers le haut tout en proposant un espace de travail remit à l’échelle humaine. Dans l’objectif de créer une nouvelle temporalité au sein du quartier, le bâtiment de la cucina popolare possède lui aussi des changements d’usage à travers le temps. Le matin le marché prend une place importante au sein des espaces entourant la cuisine. Aux alentours de midi, les tables pour la restauration commencent à occuper une partie de la halle. Dans l’après-midi, à l’heure où les artisans ont rangé leurs étales, le bar peut enfin s’étendre et accueillir davantage de personnes aux horaires de pointe. Le reste de la halle, non occupé, peut servir d’espace libre pour des activités intérieures de groupe ou des formations plus formelles qu’à l’amphithéâtre. La cucina popolare n’a pas l’objectif de proposer un programme fixe mais bien de créer plusieurs possibilités d’aménagement et d’adapter ses espaces selon l’horaire ou le jour.

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COUPE LONGITUDINALE

COUPE TRANSVERSALE figure 40

66


67

0

1

5m


figure 41

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OPÉRA

ÉCOLE DE MUSIQUE

MARCHÉ

N figure 42

PLAN MASSE

0 70

20

50 m


4. UNE INTERVENTION QUI APPELLE AU REAMENAGEMENT DES ESPACES PUBLICS La cucina popolare a pour but d’intensifier, par un 3ème équipement, l’effervescence de l’opéra et du marché et de l’étendre au quartier de San Benedetto. Pour ce faire, le nouveau projet vient s’inscrire dans un parcours urbain réaménagé pour ralentir la vitesse de circulation du quartier. Nous nous servons de la dynamique du centre-ville pour l’étendre à San Benedetto. D’un côté la rue piétonne existante du centre-ville débouche sur une nouvelle médiathèque récemment construite et très fréquentée par les étudiants tandis que de l’autre, la rue piétonne arrivera sur le nouvel aménagement du projet en changeant le statut de la via Ottone Bacaredda anciennement un axe routier. Par la suite l’ensemble du marché de San Benedetto est réaménagé aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur. Les abords du marché sont redonnés aux piétons avec une place centrale minérale pouvant accueillir toutes sortes d’événements comme un cinéma en plein air ou encore une extension du marché en extérieur. Au Sud de la halle un léger terrassement vient épouser la pente en variant les espaces minéraux et végétaux pour faciliter leur appropriation par divers usagers. Au Nord une extension est créée pour offrir une promenade haute permettant l’accès direct à l’étage du marché et créant des espaces supplémentaires en rez-de-chaussée. L’extérieur du marché est repensé, mais également l’intérieur puisque la partie semi- enterrée est délocalisée dans le projet de la Cucina popolare pour laisser place à un parking. Les alentours du marché sont le nouveau départ de la rue piétonne, il faut donc des stationnements pour les habitants arrivant de la périphérie. Le parcours urbain n’est pas seulement une rue piétonne, c’est également un parc qui commence à hauteur du marché et s’étend jusqu’à l’opéra pour passer sur le site de la friche Marino Cao. Ce parc est principalement végétal avec beaucoup de fleurs, d’arbres, etc ce qui manquait au sein du quartier. Cette végétation est un point important à San Benedetto, puisqu’elle permet de se protéger de la chaleur pouvant atteindre 45° en été. Elle ramène aussi un renouvellement de l’air initialement chargé en dioxyde de carbone causé par le fort trafic du quartier. Le terrain de la friche de Marino Cao étant construit selon un terrassement pouvant aller jusqu’à 4m, le parc reprend ce concept et l’adapte à une échelle plus humaine avec des terrassements d’un seul mètre proposant ainsi un point de vue et une ambiance différente à chaque montée de niveau. 71


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CONCLUSION Le projet de la cucina popolare vient exploiter et intensifié les qualités de deux grands équipements historiques que sont l’opéra et le marché de San Benedetto. S’apparentant à un quartier dortoir, San Benedetto est sans cesse traversé par un trafic important. Une situation qui ne favorise pas le développement d’une vie de quartier puisque ses habitants et ceux de la ville n’y font que passer. La cucina popolare en tant que 3ème élément, viens puiser les ressources de l’opéra et du marché pour allonger le temps d’activité et fractionner le cycle de vie pendulaire du quartier. Dans un souci d’intégration au quartier et de valorisation de l’existant, la friche Marino Cao semble être la clé du changement quotidien et urbain pour les habitants. Nos interventions ne viennent que souligner les qualités cachées de deux voûtes, éléments centraux du bâtiment existant. Il nous semblait être important de trouver un thème comme la cuisine, un geste quotidien que l’on peut partager. Ainsi la cucina popolare permet aux habitants du quartier et de Cagliari de se rassembler d’une nouvelle façon. Elle est le foyer d’une nouvelle activité dans le quartier qui engendre un réaménagement des rues afin de réactiver les commerces de rez-de-chaussée actuellement fermés et ramener de l’activité autre que le passage des voitures dans les rues. Le projet et le marché viennent alors fabriquer un nouveau récit dans le quartier mais également à l’échelle de la ville. Le marché redevient le centre d’un réseau de partage rétablissant un lien entre les diverses populations qui font l’identité de la ville. Le marché ainsi que les deux autres équipements du quartier forment un lieu de rencontre entre habitants et migrants, producteurs et consommateurs, passants et touristes. Réinvestie, celui qui est un des marchés aux poissons le plus important de Méditerranée renvoie une nouvelle image de la ville de Cagliari. Elle rayonne par sa grande activité commerciale et sociale engendré par ces trois équipements reconnectés.

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BIBLIOGRAPHIE • FRANCIS POMPONI, « La ville coloniale comme ville intermédiaire : regards sur la Corse et la Sardaigne aux temps modernes », Persée, 1995 • « En Sardaigne, mouvement de solidarité exemplaire pour les migrants », la voix du nord, 2015 • « Analyse de la migration et le dépeuplement en Sardaigne: rendez-vous pour Cortoghiana », acli Cagliari, 8 mai 2015

• T. K. KIROVA, « Cagliari Quartieri storici : Villanova, illustrata », 2 octobre 1991 • FRANSESCO ARTIZZU, « Cagliari Quartieri storici : Marina, illustrata », 1989 • T. K. KIROVA, « Cagliari Quartieri storici : Stampace, illustrata », 2 octobre 1990

• http://www.matteoleciscoccoortu.com/2016/09/14/ riqualificazione

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TABLE DES ILLUSTRATIONS • figure 1 : p. 4 - 5 carte personnelle

• fig. 23 : p. 43 photo, source : google maps

• fig. 2 : p. 6 photo personnelle

• fig. 24 : p. 44 photomontage personnel source : google maps

• fig. 3 : p. 7 photo personnelle

• fig. 25 : p. 44 photomontage personnel source : google maps

• fig. 4 : p. 8 photo personnelle

• fig. 26 : p. 47 schéma personnel

• fig. 5 : p. 9 photo personnelle

• fig. 27 : p. 48 schéma personnel

• fig. 6 : p. 10 photo personnelle

• fig. 28 : p. 50 schéma personnel

• fig. 7 : p. 11 photo personnelle

• fig. 29 : p. 50 schéma personnel

• fig. 8 : p. 24-25 carte personnelle

• fig. 30 : p. 52 schéma personnel

• fig. 9 : p. 13 carte personnelle

• fig. 31 : p. 55 schéma personnel

• fig. 10 : p. 19 photo personnelle

• fig. 32 : p. 56 détail

• fig. 11 : p. 20 photo personnelle

• fig. 33 : p. 56 schéma personnel

• fig. 12 : p. 24-25 carte personnelle

• fig. 34 : p. 58 plan

• fig. 13 : p. 26-27 carte personnelle illustration personnelle

• fig. 35 : p. 59 photos

• fig. 14 : p. 28-29 carte personnelle

• fig. 36 : p. 60 schéma personnel

• fig. 15 : p. 31 schéma personnel

• fig. 37 : p. 62 schéma personnel

• fig. 16 : p. 32 photomontage personnel source : google maps

• fig. 38 : p. 63 schéma personnel

• fig. 17 : p. 34 carte personnelle

• fig. 39 : p. 64 plan

• fig. 18 : p. 35 carte personnelle

• fig. 40 : p. 66 - 67 coupes

• fig. 19 : p. 40 photo source : google maps

• fig. 41 : p. 68 - 69 vue

• fig. 20 : p. 38 carte personnelle

• fig. 42 : p. 70 plan

• fig. 21 : p. 40 schéma personnel

• 1ère et 4e de couverture, illustration personnelle

• fig. 22 : p. 42 Teatro lirico di Cagliari / Cagliari

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REMERCIMENTS

A Stéphanie David, Jean-Christophe Grosso et Fred Guillaud pour leurs conseils avisés et leur accompagnement lors du semestre.

A Cécile Leonardi pour son enthousiasme, sa disponibilité et sa bonne humeur tout le long des corrections.

A l’ensemble de nos camarades de master pour l’ambiance chaleureuse dans le studio et mention particulière pour Batiste, Dorian et Sophie pour les réponses à la question : « qu’est-ce que tu penses de ça ? »

A Nani et Dadi Daniel pour la reliure des tomes 1 et 2

A ma grand-mère Liliane qui a toujours crue en moi.

A nos parents qui ont toujours été présents pour nous.

Marion PALMISANO

Cedric DANIEL

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