KITSCH & POSTMODERNE
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Introduction
p.12 Littérature
p.4
I_Contexte & Ébauche
p.13 Cinéma Musique
A/ Le KITSCH Origine du terme
p.5 Rejet des modernes…
II_Esthétique
p.26 Narcissisme & Individualité p.15
p.28 Hermétisme & Élitisme p.16
Théâtralité
p.8 B/ Le POSTMODERNE Rejet des modernes
p.27 Fuite du réel
Assemblage de formes hétéroclites
p.7 Omniprésence & Art de vivre
p.25 Construction de nouvelles mythologies
p.18 Ironie
p.29 Narcissisme & Thérapie plastique p.31
p.9 Retour à l’histoire
p.19
Importance de la contextualisation chez les postmodernes
p.23
p.32 L’Esthétique prime dans le kistch
Citation & Référence à l’histoire p.10
Un mouvement à deux vitesses p.11 Un mouvement qui touche tous les domaines Architecture Mode & Stylisme
III_Enjeux
p.24 Fuite du réel
Conclusion Bibliographie
p.33
p.34
Sommaire
INTRODUCTION De nombreuses tentatives de liens entre ces deux notions comme par exemple : Guy Scarpetta : « la PostModernité est la 3e phase du Kitsch » Valérie Arrault : « le Kitsch est l’essence même de la PostModernité » Michel Houellebecq : « le Kitsch est un pôle de la PostModernité », nous ont permis de comprendre que la définition de chacune est elle aussi nombreuse. Il est donc important d’analyser les caractéristiques de chacune, les différentes définitions et les exemples associés à l’un ou à l’autre pour ensuite les rapprocher et comprendre la complexité de ce parallèle. Similitudes apparentes et enjeux différents, bases proches, concepts et idées proches mais différences dans l’exécution ou l’inverse. Ce ne sont pas deux mouvements, ni deux esthétiques différentes, l’une n’appartient pas à l’autre…et certains les placent même en opposition. Nous devons alors commencer par étudier le contexte d’apparition et d’évolution du Kitsch et du postmoderne.
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I_CONTEXTE & ÉBAUCHE A/ Le KITSCH
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ORIGINE DU TERME
Le Kitsch semble né d’une rencontre : le désir naïf de consommer de l’art dans une société bourgeoise et industrielle du XIXème siècle, et la possibilité, par cette industrie, de fournir des copies d’oeuvres d’art sur tout support. Du coup il est difficile à cerner. Ce n’est pas un courant artistique fondé sur une vision du monde ou de l’art, comme le romantisme ou l’art conceptuel. En ce sens il est d’hier et d’aujourd’hui, d’içi et d’ailleurs. Il n’est pas plus une manière ou un style comme le manierisme ou le vérisme. C’est encore moins une école alliant plusieurs personnalités, comme l’école de Barbizon ou celle de Paris. Il est un peu tout cela à la fois. Le Kitsch est de prime abord, un jugement de valeur. Kitschen signifierait ramasser des déchets dans la rue, revendre de vieilles choses après rénovation, ou encore gribouiller. Verkitschen c’est brader, vendre en dessous du prix pour faire entrer de l’argent. Le Kitsch est ainsi une braderie de vieilleries à peine rafraîchies, d’objet recyclés, de mauvais gout, de mauvais genre. Dans les cercles artistiques Munichois, vers 1875, le Kitsch, que d’aucuns font remonter au sketch (l’esquisse), désignait une image de piètre qualité, bon marché, un cliché surchargé sans âme, un produit culturel aux sentiments triviaux. La conversion de l’objet Kitsch en art tient pour partie à des éléments historiques, économiques et sociaux. Elle est liée, on le sait, au développement de l’industrie, à la puissance financière et politique de la bourgeoisie montante. Le XIXème siècle fut celui de l’industrialisation, du machinisme. Il en résulte des objets fabriqués à grande échelle, et de façon mécanique pour des raisons de rentabilité. Cette massification, à savoir des objets destinées au plus grand nombre, ne pouvait passer que par une esthétique de l’effet susceptible de plaire au plus grand nombre, aux dépends du métier relégué à l’artisanat et aux connaisseurs. L’urbanisation des populations, liée au besoin de main d’oeuvre et aux facilités de production, marque la perte du goût “rural” pour
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un goût urbain. Apparurent de nouvelles classes bourgeoises, surtout les classes moyennes qui avaient un pouvoir d’achat suffisant pour leur permettre de changer leur registre d’objet, mais insuffisant pour s’acheter des oeuvres de maîtres. Prises entre le besoin de s’identifier aux classes supérieures par des signes extérieurs de réussite sociale et des revenus insuffisants, elles s’orientèrent vers l’inauthentique, la copie, l’imitation. S’en suivit une crise de la culture : le modèle aristocratique, enraciné, avec des idées de patrimoine et de lignée, vola en éclat devant le culte de la foule, celui de masse exaltées par des temps à venir, avec les idées de progrès et de brassage social. Nietzche, fut un des premiers à penser la culture des masses, dévaluer cette esthétique du “troupeau” : “l’histrionisme, la mise en scène, l’art de l’étalage, la volonté de faire de l’effet pour l’amour de l’effet”, dont il tenait Wagner pour le plus grand représentant du “goût des masses”. Le Kitsch est un terme d’origine Bavaroise, à l’image des architectures pâtisserie de Louis II de Bavière, copies délirantes des châteaux de Louis XIV. Mécène de Wagner. L'auteur Catherine Mavrikakis dresse même un parallèle entre l’existence de Louis II de Bavière et celle de Mickael Jackson, deux princes artistes. 1- Louis II, passionné par l’oeuvre de Wagner, fit ériger de nombreux châteaux. 2- Mickael Jackson, aménagea le royaume de Neverland en Californie 3- Comme Mickael Jackson, l’identité sexuelle de Louis II fit l’objet de nombreuses rumeurs 4- Tout comme Mickael Jackson, son décès (sur les berges d’un lac en compagnie de son médecin) est encore empreint de mystère.
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REJET DES MODERNES, BOULEVERSEMENT DE LA SOCIÉTÉ, LÉGITIMATION EN TANT
QU’ART (d’abord critiqué puis encensé)
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Trois auteurs présentent des visions complètement différentes du kitsch : Kundera :le Kitsch est le « mal esthétique suprême » Moles :le Kitsch est le « libre arbitre esthétique » Greenberg : « le Kitsch est le détournement des traditions culturelles pour le divertissement des masses »
Dans ces multiples points de vue, on comprend qu’au départ il y a un rapport entre Kitsch et mauvais goût, on parle d’une imitation qui remplace la création, imitation d’objets nobles en matériaux pauvres. Cela sous entend miniaturisation, contrefaçon, copie, stéréotypes, décor. Pour l’école de Francfort dans les années 80, le Kitsch est un état d’esprit décadent, l’envers de l’art vrai et une corruption dangereuse de la civilisation. Avec la rencontre des arts plastiques et avec Koons, le Kitsch s’étend au domaine de l’art et connaît un succès grandissant et une critique encensée, (Koons à Versailles). Cette évolution peut se comprendre par un bouleversement des mentalités. Avec le développement de la société de consommation capitaliste, le développement de l’industrie culturelle qui permet la propagation de l’esthétique. le progrès de la techno-science… Aussi, après la crise économique de 73, le conflit dans l’organisation du travail et les rapports sociaux (adaptabilité, flexibilité, mobilité sociale),l’air du temps qui est à la privatisation, l’exhibition de soi, le sentimentalisme compassionel (confession publique ; confessions intimes), on voit donc apparaitre de nouvelles interrogations sociales par l’art. Le XXIe siècle promeut : le fait de bouger, s’ouvrir, s’éclater, les nouvelles expériences sans penser aux conséquences, l’insouciance de la rationalité, de la logique et de l’histoire à construire, le plaisir du mouvement pour le mouvement (combinaison, nomadisme) et l’enchantement du présent et de l’anachronisme. Aussi, d’après G. Lipovetsky, c’est aussi la fin des interdictions, la permissivité… Pour Guy Debord, c’est un contexte d’un monde culturel fonctionnant à la manière socio-économique, pour fabriquer du spectacle et abolir le réel. Le Kitsch correspond donc particulièrement à ces attentes, on peut l’appuyer par l’idée d’une ville Kitsch (Las Vegas), ville du jeu et du divertissement, symbole de notre société, notre avenir à tous ? Bruce Bégout, Zéropolis : « Las Vegas n'est rien d'autre que notre horizon urbain. Ce qui s'est mis en place au cœur du désert de Mojave, la superpuissance de l'entertainment qui dicte le cours de la vie, l'organisation de la ville en fonction des galeries marchandes et des parcs d'attractions, l'animation permanente qui
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règne jour et nuit dans les rues et les allées couvertes, l'architecture thématique qui mélange séduction commerciale et imaginaire enfantin, la soumission suave des citadins par un opium spectaculaire et télévisuel, nous connaissons déjà tout cela et allons être amenés à la vivre de manière plus habituelle encore. Nous sommes tous des habitants de Las Vegas, à quelque distance que nous nous trouvions du Nevada. »
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OMNIPRÉSENCE & ART DE VIVRE
Jouannais : « Notre époque bovarysante implique que nul ne puisse échapper au Kitsch. Nos jardins intérieurs, c’est une certitude grouillent de nains en plastique. À chacun sa vénus ou son curé de plâtre : madame Bovary c’est nous. » Plus que dans les objets matériels, le kitsch est dans les usages, les activités, le folklore, le tourisme, la publicité…Mais surtout dans le quotidien, avec les nains de jardins, les décorations de noël, les films (Marie‑Antoinette de Sofia Coppola, Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet) le mobilier de Starck, le style de Christian LACROIX et J. GALLIANO, l’architecture de Venturi… Murakami, emblême du kitsch, travaille avec Vuitton, fait la pochette d’album de Kanye West, et Koons travaille sur la carrosserie d’une voiture en 2010. En effet, de nombreux objets peuplent nos commodes, cheminées ou bureaux : Un taille crayon électrique arc de triomphe, un stylo à bille le penseur de Rodin, l’image du pape en coquille St Jacques avec fibre optique, les toits en pagode des buildings américanisés de Pékin…
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B/ Le POSTMODERNE Le mouvement postmoderne désigne un mouvement artistique apparu dans les années 60 et théorisé entre autre par Charles JENCKS (architecte et historien de l’architecture). C’est le 1er à parler de postmodernisme (en 1977). C’est un mouvement qui va avoir un impact dans de nombreux domaines et notamment en architecture. Ce mouvement a introduit une distance critique par rapport au discours moderniste devenu hégémonique. Le postmodernisme est la réintroduction de l'éclectisme en architecture, mais en englobant aussi le Modernisme et le Style international, reconsidérés comme de simples moments de l'histoire de l'architecture avec lesquels on a pris ses distances. date clé : Biennale de Venise de 1980, Le retour du passé : une forme de reconnaissance pour ce mouvement.
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REJET DES MODERNES
Gertrude STEIN : « Le dogme moderne est usé jusqu’à la corde. » En 1972 : l’architecture moderne est jugée comme morte. Le postmoderne est un mouvement qui se définit par rapport à la modernité mais pas forcément contre, c’est plus un dépassement. Le 1er à remettre en cause la Modernité est Venturi avec la Guild House, une maison de retraite à Philadelphie (construite entre 1960-1963). C’est une mise en application de ce qu’il a vu à Las Vegas (hangar décoré). Ce bâtiment montre une ironie avec la juxtaposition de symboles contrastés, la superposition des références historiques en contradiction les unes avec les autres. Les éléments importants à noter : 3 parties : sous-bassement, étage principale et « grenier » (6 étages en réalité), on retrouve les proportions d’un palais Renaissance. La brique : plus sombre pour se fondre dans le décor déjà existant et ne pas trop contraster avec les façades du quartier. Fenêtres : élément conventionnel utilisé de manière non conventionnelle (comme pour le Pop
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Art dont Venturi se sentait proche : sujets communs tirés hors du commun par une légère déformation). En effet, ces fenêtres sont plus grandes que des fenêtres à guillotine traditionnelles. On constate aussi une modification du contexte : des fenêtres à guillotine pour un bâtiment de haut standing. Felix TORRES Déjà vu, Post et Néo‑modernisme : le retour du passé, (Ramsay, 1986) « Le « post- » de « postmodernisme » est compris ici dans le sens d’une simple succession, d’une séquence diachronique de périodes dont chacune est pour elle-même clairement identifiable. Le « post- » indique quelque chose comme une conversion : une nouvelle direction après la précédente. » « Le « post- » de « postmoderne » ne signifie pas un mouvement de come back, de flash back, de feed back, c'est-à-dire de répétition, mais un procès en « ana- », un procès d’analyse, d’anamnèse, d’anagogie, et d’anamorphose, qui élabore un « oubli initial » ». Au final, avec le post moderne c’est la « perte du nous moderne », de l’utopie (cf. Lyotard, Le Postmoderne expliqué aux enfants, 2005). L’idéologie moderne est jugée totalitaire : avec la Modernité, c’est une vision imposée; tandis que le Postmoderne se défend de tout élitisme.
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RETOUR À L’HISTOIRE
Felix TORRES, à propos de la modernité : « Dans celle-ci, le passé était nié, détruit, arasé. Le post-modernisme célèbre – lui joyeusement – la « présence » d’un passé qu’il à réhabilité. En vrac. »
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Les Postmodernes ne prônent pas une table rase du passé comme les Modernes : « Le Moderne détestait l’Histoire, nous l’aimons. » Philip JOHNSON (1906-2005). Cet architecte américain est un théoricien de la modernité (un des 1ers à parler de style international) considéré comme l’une des figures majeures de l’architecture moderne, puis du postmoderne
(cela montre bien qu’on n’est dans la continuité du moderne). Tout au long de sa carrière, il jouera un rôle de précurseur dans l’évolution de l’art architectural contemporain. Micheal GRAVES, au début proche de la modernité, il fait partie du groupe des « blancs » (il construit des maisons sur la base de cubes blancs déconstruits). Il joue d’avantage de l’ordre monumental que de la citation pour la citation. Les tympans et ses suggestions de colonnes sont conduits jusqu’au stade de l’abstraction. - Humana Building (1982-1985, Louisville, KENTUCKY) - Public service Building (1982, Portland, OREGON)
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UN MOUVEMENT À DEUX VITESSES
F. TORRES : « De fait, le « post » donne le meilleur de lui-même là où il peut puiser dans un vaste gisement de formes quotidiennes. Il les vérifie et les ennoblit tout à la fois. A cet égard, les Etat- Unis représentent un terrain idéal, forts en outre d’une puissante tradition d’innovation architecturale. » C’est un mouvement qui va donc avoir un fort impact aux Etats Unis, même s’il y est trop souvent assimilé à une mouvance purement stylistique. En revanche, il n’a pas le même impact en Europe, car elle n’a pas vraiment connu la Modernité (période d’après guerre et de reconstruction, LE CORBUSIER en était finalement le seul représentant). Donc on va souvent constater un amalgame entre modernité et postmodernité en Europe. Aldo ROSSI : une figure importante en Italie, architecte et théoricien, appartient au TENDENZA (courant italien des années 70) - Unités d’habitation pour le quartier Gallaratese (1967, Milan, ITALIE) Toujours dans la régularité et l’influence moderne mais avec des références avec des éléments faisant appel à un vocabulaire historique (colonnes en enfilade). Cela montre bien qu’on est dans un mouvement postmoderne sans pour autant renier la modernité. 10
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UN MOUVEMENT QUI TOUCHE TOUS LES DOMAINES
Felix TORRES : « Aussi la réaction à l’architecture moderne se voudra-t-elle totale. Déclarant sa mort afin de tourner la page, elle réhabilite en bloc tout ce que celle-ci excluait : le recours à l’Histoire, bien entendu, l’humour, la variété et l’hétérogénéité des formes et inspirations, l’appel à l’esprit du lieu et à la mémoire…L’architecte moderne se voulait ingénieur et démiurge ? Son successeur va, lui, abandonner les grands programmes pour un éclectisme désinvolte et ironique, en s’affirmant surtout artiste et expérimentateur. » La difficulté des français à identifier le post-modernisme dans le paysage culturel et architecturale s’explique notamment parce que le pays est resté majoritairement rural jusque tard. Durant la période de l’entre-deux guerres, le grand tournant urbain de la modernité n’est pas aussi développé en France, comme il peut l’être en Allemagne. Le français à tendance à qualifier de « contemporain » époque ou objet, que l’on qualifierait partout ailleurs de « moderne ». Le postmoderne touche tout les domaines des arts. Il est art total, et touche tout les domaines de la réflexion plastique. Puisqu’il concerne l’individu, et est dans la suite des avant-gardes et des grands manifestes de l’Histoire. Lyotard fait figure de référence en matière de pensé sur le postmodernisme et la condition postmoderne : « La condition postmoderne » de J-F Lyotard. ///Architecture
Philip JOHNSON, AT & T buildings (1978-1982) ///Mode & Stylisme
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Christian LACROIX, théâtre (costumes), défilés de mode…, il travail sur le métissage, crée des mélanges insensés de styles : la Provence, les Cévennes (Tarabias), l'Espagne, Venise, Londres les traditions gitanes, les corridas, la Camargue, les couleurs chaudes, les costumes et traditions du XVIIe, XIXe et XXe siècle, les contes de fées l'inspirent.
Il récupère des codes traditionnels dans des cultures étrangères et dans les codes vestimentaires français passés. Il mixe toutes ces influences et réalise des créations pour le moins surprenantes mais répondant clairement aux caractéristiques du postmoderne. Vivienne WESTWOOD, c’est l’origine style punk. Elle utilise les groupes à la fois pour promouvoir sa ligne de vêtements et son magasin mais aussi pour exposer ses idées politiques à travers ses créations. Elle fréquente le milieu nocturne, les boites de nuit et le milieu urbain. C’est le glam-rock-rebelle. Elle fait partie de ces créateurs engagés du postmoderne chez qui l’engagement politique est une condition nécessaire de création. On ne sera donc pas surpris de l’influence de cette styliste dans la mode vestimentaire punk et post-punk. ///Littérature
Si le postmoderne comme nous l'avons vu, se veut d'abord une pensée du discontinu et de la différence, on conviendra d'appeler postmoderne tout discours narratif qui privilégie des dispositifs d'hétérogénéité comme le collage, le fragment, le métissage du texte… Perte de confiance dans le réel qui demande à être redéfini et témoigne de son désengagement par une sorte de retrait ludique et narcissique… L’auto-fiction avec Doubrovsky dans le roman Le Fils parut en 1977. L’auteur met au point le pacte du mensonge par opposition au pacte de vérité de l’autobiographie. L’apparition de cette règle littéraire à cette période fait de ce roman, un roman postmoderne de référence par son intention : transformer la réalité et s’inventer un espace fictif personnel, c’est l’apparition des mythologies personnelles que nous aborderons plus tard. L'ironie devient centrale et la réussite effective de l'ordre et de sens devient peu probable. Elle relève du « petit récit » chez J-F Lyotard, du « jeu » selon Jacques Derrida et du « simulacre » selon Jean Baudrillard. Le texte est "conscient de lui-même", c'est à dire qu'il se joue des codes habituels. Ainsi, le point central est l'inter-textualité : au sein même d'un roman, il y aura des références à d'autres romans, qui servent à souligner des similarités (Les Stratégies Paratextuelles dans l'œuvre de Réjean Ducharme, Volume 554, par Hélène Amrit) 12
///Cinéma
C’est l’Âge d’or de la Science Fiction. Star Wars (1976) de Georges LUCAS On trouve ici les ingrédients des préoccupations postmodernes, dont la création d’une nouvelle mythologie (l’histoire de Luc et ses compagnons combattants les forces du mal). Fuite du réel vers une réalité parallèle, collage de différentes civilisations (africaines, asiatique principalement). Il y a une critique du régime nazi et plus largement des systèmes autoritaires grâce au pastiche de l’armée de l’Ombre dirigé par Dark Sidious dont Dark Vador est le bras droit. On y trouve les fondements des sociétés républicaines et leurs critiques. On y trouve aussi l’utilisation de références cinématographiques comme le western, 2001 l’odyssée de l’espace… Deadman (1995), Jim JARMUSCH C’est l’exemple typique du pastiche post-moderne, on dit de ce film qu’il est un western postmoderne. J.Jarmusch, utilise les codes du western (monde binaire des méchants et des gentils) les décors les protagonistes (cowboys+indiens) question identitaire, c’est une récupération du métarécit. Cette structure permet au cinéaste d’explorer les champs de la quête spirituelle, question de l’identité, de l’industrialisation, de la mort, mélancolie (cf Kerouac sur la route). C’est une critique des pertes des culturels et de la mondialisation, de l’homme blanc destructeur. ///Musique
Le Post-Punk : Le nom post punk, vient du critique musical Marcus GREIL. Sous entendu dans la notion de post-punk : reprise et continuité du punk. Expérimentation musical. Indépendant vis à vis de l’industrie musicale (ce qui n’est pas le cas du punk). Humour et sens du paradoxe. Le post-punk est surtout politique et engagé exemple : « The au pair » groupe fortement féministe. Allen Ravenstine de Père UBU en 1978 : « Les Sex Pistols ont chanté 'No Future', mais il y a un futur et nous essayons de le construire ».
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Le post-punk a joué un rôle important dans la scène musicale indépendante des années 1980 et a contribué à la gestation de plusieurs courants majeurs du rock, dont le rock gothique, le rock industriel, le rock indépendant ou le rock alternatif.
Le personnage musical Ziggy Stardust que se crée David Bowie, est clairement une mythologie autour du moi, c’est une autofiction musical et scénique. Qui permet au musicien de jouir de toutes les libertés.
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II_ESTHÉTIQUE > ASSEMBLAGE DE FORMES HÉTÉROCLITES Le Postmoderne se présente souvent comme un assemblage d’éléments hétéroclites sans souci d’harmonie apparente avec une recherche d’effets de contrastes entre les différents éléments et l’effet de distanciation qui en résulte. Cité de la Musique (Porte de Pantin, Villette, PARIS, inaugurée en 1995) La cité comprend un amphi,théâtre, une salle de concert modulable de 800 à 1500 spectateurs, un musée de la Musique, des espaces d’expositions, des ateliers, un espace de documentation très important. Le but de ce projet est de valoriser tous les styles de musique (classique, jazz, rap, soul, funk, pop rock, musique du monde, électro…). Pour chaque partie, il opte pour l’asymétrie tout en intégrant les exigences formelles. PORTZAMPARC prend le parti de la fragmentation des volumes, il crée un ensemble varié de volumes très rythmique et musical associés entre eux par le vide. Koons (montage sur les différentes techniques et matières utilisées : porcelaine et céramique, bois peint, marbre, inox, plastique, verre, résine, photographie, vidéos performances, ballons…) On retrouve cette dimension de collage dans la musique classique postmoderne. L’oeuvre devient un brassage d’éléments d’origines diverses. L’oeuvre musicale la plus représentative de cette technique musicale est la Sinfonia de Berio, qui regroupe dans son troisième mouvement entre autres, le premier Concerto brandbourgeois de Bach, les Cinq pièces de Schoenberg, les Deuxième et Quatrième symphonies de Mahler, La Mer de Debussy, La Valse de Ravel, Le Sacre du Printemps de Stravinsky, Pli sur pli de Boulez, Gruppen de Stockhausen….
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L’individu postmoderne est lui aussi un patchwork dans sa structure il est individu réseau (cf génération Otaku d’Azuma Hiroki) il a besoin de réseau sociaux pour communiquer. Il est aussi patchwork par ses mythologies personnels qui vont emprunter à des figures mythologiques déjà existantes de différents métarécits. On mélange et on superpose.
Disneyland Paris, Dans le paysage rural moderne typique de l’Ile de France, se dresse un collage architectural onirique multicolore transgressif des valeurs typique de la région. Tout ces objets et batiments s’entassent selon un des principes Kitsch les plus typés. Excès, surabondance de formes et décors. Pastiches, mixages, d’emphase, de faux vrai, de démesure dans l’ostentatoire. “Le Kitsch se donne à voir à tous et partout comme un nouvel idéal” Il y a une total hétérogénéité historique. L’essence du Kitsch, un rêve sans frontières temporelle, sans soucis d'homogénéité, ni de chronologie mais juste un imaginaire fantaisiste au premier plan, définitivement opposé à l’esprit rationnel. Abraham Moles avait averti : “le Kitsch est une absence de style” Claude et François Lalanne C’est un couple d’artistes qui a fait de la nature et des animaux le support de ses créations. Ce sont des objets hybrides. Des scupltures d’animaux qui ont une fonction, empreinte de poésie et surréalisme. Rhinocrétaire II, 1966
> THÉÂTRALITÉ Aldo ROSSI, Palazzo Hotel (1986, Japon) Façade monumentalisée mais complètement aveugle, ROSSI utilise des matériaux très forts avec un jeu de contraste entre le rouge des colonnes de marbre et le vert des poutres en acier. Charles MOORES, Piazza d’Italia, place à la Nouvelle-Orléans (1978) « Au premier abord, la fameuse Piazza d’Italia […] n’est qu’un incroyable mélange de colonnes de tous styles, avec des colliers en néon, une fontaine simili-baroque en forme de botte, le tout coincé entre un gratte-ciel (moderne, au graphisme noir et blanc !!!) et un futur centre commercial… » Felix TORRES 16
Un aménagement conçu comme un décor de théâtre complètement assumé (référence flagrante au Colisée Romain) ERRŐ L'artiste peintre islandais Erró, de son vrai nom Gudmundur Gudmunson, naît à Ólafsvík le 19 juillet 1932. l’Ecole des Beaux-Arts de Reykjavík et s’initie notamment à la technique des papiers découpés. En 1959, Erró rencontre des personnalités liées au mouvement surréaliste. Il entreprend une centaine de collages sur lesquels plusieurs tableaux s’appuient, en partie ou en totalité. Il utilise parfois le projecteur pour le report sur la toile. L’univers plastique d’Erró mêle des personnages de bandes dessinées à des figures de despotes. Donald le canard et sa Daisy, Tic et Tac et autres personnages de Walt Disney, font une fréquente apparition dans son œuvre, côte à côte avec des dieux grecs et des madones. Contrastant avec ces derniers, nous voyons surgir le dictateur allemand Adolf Hitler en compagnie de son homologue irakien Saddam Hussein et du leader chinois Mao Tsé-Toung, représentés dans des proportions monumentales. Fasciné par le monde des images issues des cultures les plus diverses, Erró collectionne tout ce qu’il peut glaner ici et là au travers de la bande dessinée, des comics, de la presse alternative, de la publicité, des dessins d’illustration et autres publications marginales. Il exploite ce réservoir d’images pour réaliser tout un monde de petites saynètes tour à tour drolatiques, ironiques ou militantes qu’il transpose sur la toile et où tout se télescope dans une détonante jubilation formelle et chromatique. Erró, for UNESCO (2003) Erró, Ding Dong (1979) Ici, théâtralité se traduit surtout par placage, un ensemble hétérogène de formes, de couleurs, de modelés…et par une impression générale de faux jusque dans la mise en scène. Les formes se superposent et ne se mélangent jamais. L’insouciance des rondes d’enfants menacées. Et cette figure décharnée qui annonce ce danger.
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The second scream (1967) Les collages d’Erro sont formels lorsqu’il mélange les représentations et le personnages, techniques, lorsqu’il fait se côtoyer peinture expressionniste (“le cri“de Munch) et illustrations de
comics. Ses collages sont aussi des collages de temporalités créateurs d’anachronismes. Ils sont aussi sémantiques, chaque graphisme est porteur de sens. Le cri hystérique de Munch dans “The second scream” de 1967 fait se côtoyer l’hystérie maladive la technique aéronautique et ce chevauchement de sens renvoie à un troisième sens sous-jacent relatant une horreur de la guerre. Ces formes diverses de collages permettent donc à Erro d’interroger, de provoquer, son interlocuteur.
> IRONIE L’ironie est considérée comme la caractéristique essentielle du postmodernisme. Ce qu'il y a de commun aux artistes postmodernes et kitsch, c'est la faculté de reprendre et de faire revivre les codes traditionnels les plus sérieux, en évitant de se prendre au sérieux, sans toutefois les déconsidérer en tombant dans des formes de dérision. Koons les peluches, banality, inflatable flower and bunny, 1979 Cette ironie dans le kitsch se caractérise par une ambiance pop, par les couleurs acidulées, par une tonalité désuète, chaleureuse, comme les fleurs de Murakami ou les personnages de dessins animés, le style cartoon de Koons, et par des objets amusants et insolites qui vont pourtant toujours plus loin pour surprendre. (les fleurs de Murakami ont des dents acérées, font références aux drogues hallucinogènes, à Hiroshima, au sexe…) On y retrouve aussi l’intégration de tous les styles. Pour Scarpetta : « tout est permis », il n’y
a pas de hiérarchie dans les éléments, on s’amuse avec les formes, il y a légitimation de tous les sujets, seul le critère de jugement compte avec le gout (personnel et subjectif). Pour Yves Michaud : « tout est art et rien n’est art » avec le kitsch. C’est alors un Art du divertissemnt avec légèreté, un art de raconter des histoires grâce à des objets-jouets, des animaux, l’innocence des formes et des couleurs…
ARCHITECTURE CANARD (Venturi Learning from Las Vegas), la maison panier ou les jumelles de Gehry pour l’entrée d’une agence de pub à Los Angeles. 18
Ashley BICKERTON, Tormented self‑portrait (1987) L’artiste se représente ici en tant que marque qu’il consomme. Il fait une critique du monde capitaliste où l’on existe grâce à la consommation des marques environnantes. C’est une ironie crispée et désespérée sur sa situation de citoyen définie uniquement en tant que consommateur. MURAKAMI, Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais dit superflat, théorie dont il est le créateur, il revendique l’héritage de Warhol et du pop Art Américain, tout en analysant la manière dont l’art Japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental. Il est le représentant d’une génération imprégnée de l’imaginaire des mangas et des Otakus. Ses oeuvres sont diverses : Toiles monumentales saturées de couleurs et de fleurs au sourire béat, mettant en scène des créatures débiles et/ou droguées, de figures à la sexualité agressive. Il dépeint un monde orgiaque, halluciné et sans tabou. > CITATION ET RÉFÉRENCE À L’HISTOIRE Si le modernisme se caractérise par la recherche de l'originalité et la volonté de création de formes nouvelles, inédites, insolites, le postmoderne admet qu'il réutilise des formes préexistantes, y compris les plus familières. Là où Le Corbusier veut renouveler complètement non seulement le style des bâtiments mais la conception même de l'habitat, l’architecte Postmoderne utilise des principes de composition et des éléments décoratifs empruntés à l'art classique ou antique (colonnes, frontons, etc.). Maison dansante (1994-1996, PRAGUES, Rep Tchèque) Ce bâtiment fait référence aux danseurs Ginger ROGERS & Fred ASTAIRE, avec deux éléments qui se répondent (un en verre incarnant la féminité et un élément tout en béton pour la masculinité). On peut y voir aussi une référence à la Tour Tatline (constructivisme russe).
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P. Johnson, AT & T Buildings (1978-1982) Il introduit l’image insolite d’un fronton de temple grec qu’il réduit à l’état de schéma avec son décor ramené à un vide circulaire.
Christian DE PORTZAMPARC, Château d’eau des Quatre Pavés (1971-79) Projet consistant en la recomposition d’une avenue et d’un échangeur routier en un rond-point avec un grand château d’eau au milieu. Un château d’eau aux allures de jardin babylonien. Cette construction semi-transparente devait former un repère dans la vaste étendue urbaine. L'innovation moderne se fonde toujours sur l'oubli ou l'ignorance des traditions propres à chaque art, lesquelles sont considérées comme un frein à une véritable création. L’architecture Postmoderne a su acquérir une maîtrise assez parfaite de l'histoire et des techniques les plus académiques de son art, elle peut donc les dépasser. Il en va de même pour les artistes postmodernes. Erro, Superheroes (2008), Vénus (1975), On Venus (1975) Avec la figure de Vénus mainte fois utilisée dans l’Histoire de l’Art. Ces tableaux sont aussi des collages. Mais il est intéressant de remarquer les multiples références à l’Histoire picturale et politique qui sont faites au travers de ces tableaux. Référence au pop Art, à l’Art propagandiste maoïste et à la photographie glorifiant l’héroïsme américain (érigeant les premiers hommes à être allé sur la Lune au rang de héros au sens grec du terme). Les époux POIRIER, La mort d’Encelade Le bassin d’Encelade : Encelade, dans la mythologie grecque, est un géant qui tenta d'atteindre et d'attaquer l'Olympe (montagne où vivent les dieux). Athéna, fille de Zeus, le chassa et l'enterra sous une pluie de roches. Une nouvelle fois la mythologie est mise au service de la politique. Le mythe d'Encelade est assurément un avertissement lancé à tous les courtisans. Les nobles doivent servir le roi et ne surtout pas essayer de l'égaler. Son surintendant des finances, Fouquet, fut jeté en prison en 1661 sur ordre du roi a qui sa trop grande puissance avait déplu. Ce bosquet fut réalisé en 1675. Au centre du bassin circulaire se trouve la statue du géant Encelade enseveli sous les rochers. Autour du bassin sont installés un treillage et des vasques circulaires. On accède à ce bosquet par deux petites allées. Les époux POIRIER utilisent la citation de manière formelle par la sculpture. Et par la sens et le réemploi de la légende. Enfin cette forme de réthorique leur permet de décaler le propos
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de l’antique au contemporain. Il connaissent toutes ses références antiques et elles les servent dans leur citation qui n’est pas seulement formelle mais surtout ironique et critique. Leur permettant d’interroger la condition de la création artistique contemporaine. Ici, ils mettent symboliquement à mort la quête de l’utopie dans l’art postmoderne. Christian BOLTANSKI, né en 1944 de père juif russe et de mère corse chrétienne il est fortement marqué par l’holocauste de par son histoire personnelle. Dans Album de famille et son expo au grand palais, C. Boltanski fait clairement référence à l’histoire juive de la seconde guerre mondiale et à la Shoah. Il utilise dans Album de famille des documents (photos de familles nazie, d’archives) qui sont de vrais documents. Lors de l’exposition au grand palais il fait référence au stock de vêtements d’Auschwitz mais de manière indirect. Le lieu est aussi significatif dans l’Histoire de France (puisqu’il s’agit d’un bâtiment construit lors des premières expositions universelles). La vie que nous raconte ou plutôt nous conte Boltanski prend la forme d'une fiction, à travers des épisodes biographiques inventés, des objets ne lui appartenant pas, des photographies retravaillées pour donner naissance à une "mythologie individuelle". Le Kitsch se sert de l’histoire comme d’un vaste réservoir de signes à recomposer avec fantaisie et désinvolture à son gré. Avec le Kitsch, on circule dans l’Histoire comme un touriste pour y ramener des souvenirs et des images pour créer du spectacle. L’histoire est surtout histoire de héros, symboles, personnages cultes et populaires, tout ce qui est bon à créer du spectacle (le Che, Elvis, Mickael Jackson, Louis XIV, Jésus, Mickey, Marylin Monroe, la Panthère rose, Popeye, Hulk…). Jeff KOONS, Michael Jackson and bubbles French coach couple et Louis XIV (1986) formes gratuites, reproductions en inox de bibelots de cheminées/
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Fauteuil Louis Ghost, de Philippe Starck (2002) Clairement inspiré du mobilier de l’époque Louis XVI dont il reprend la forme. Le matériau,
polycarbonate, est lui totalement moderne. C’est une référence historique d’un classique bourgeois pour un objet ultramoderne et populaire. Fauteuil Proust, d’Alessandro Mendini (1979) Il imagine un fauteuil que Proust aurait pu utiliser : une bergère de style Régence dont il accentue la générosité des formes, notamment dossier et accoudoirs. Pour la référence au temps artistique, Mendini puise dans la peinture contemporaine de Proust : la peinture divisionniste (pointilliste) de Paul Signac qui procède par touche. Ce fauteuil appartient à sa série de Re-Design ou recyclage des formes : emprunte un style pour l’envelopper d’un décor avec dérision.
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III_ENJEUX Le Kitsch est un art populaire et accessible, qui a un rôle important dans la culture de masse aujourd’hui. L’utilisation d’un langage banal et trivial, des métaphores connues(universelles ou naturelles) et des clichés est un mécanisme qui rend facile sa compréhension ou encore un moyen de communication pour plaire au plus grand nombre. Marie‑Antoinette, de Sofia COPPOLA (2005) Eclectisme passéiste, aspect formel anachronique (Marie-Antoinette qui danse le rock’n roll à Versailles, macarons et champagne, chaussures converse), objets prélevés de l’histoire passée et indépendants de leur sens originel que S.COPPOLA ressuscite artificiellement dans un recyclage auto-satisfaisant, qui crée un langage.
Pour Kundera, il y a « 2 larmes d’émotions parallèles », la 1ère : « que c’est beau deux enfants courants sur la pelouse », 2e : « que c’est beau d’être ému ensemble avec toute l’humanité à la vue de deux enfants courants sur la pelouse », c’est cette seconde larme qui fait du Kitsch le Kitsch.
l’accord et l’identification émotionnelle à un objet, une image ou une idée et la conscience de n’être pas seul à éprouver cette sensation, un phénomène collectif qui rejette l’individualisme
Koons : « traiter les choses avec lesquelles tout le monde peut créer un lien »
Le Grand Amour - Dita Von Teese et Marylin Manson, de Pierre & Gilles (2004) La Madone au coeur blessé - Lio, de Pierre & Gilles (1991) L’utilisation de célébrité, d’icones populaires, avec Lio et le couple Dita Von Teese et Marylin Manson. Ils flirtent uniquement sur les modes.
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> FUITE DU RÉEL PIERRE & GILLES, Les photos sont elles totalement retouchées pour créer un univers et se détacher totalement de la réalité, « rehausser les teintes idéales d’un monde enviable pour sa pureté hygiénique et esthétique »
La fuite du réel se fait dans le kitsch par l’évocation de l’imaginaire, de l’enfance…. Mc Carthy, Pig thumb Koons, Pink panther et Balloon flower Koons : « ce que je m’efforce de faire chaque jour en tant qu’artiste, c’est d’effacer cette angoisse. » Les objets sont catalyseurs de l’acceptation de soi, « je demandais aux gens de se replonger dans leur passé, d’abandonner leur honte et leur sentiment de culpabilité »(Koons).
L’empathie relative aux souvenirs enfantins, les animaux en plastique doré, les objets-jouets chéris de l’enfance (panthère rose), le rappel de l’innocence, d’une période insouciante sert à rassurer les esprits adultes inquiétés par le vide dû à la disparition des « grands récits », une spontanéité perdue dont l’adulte a la nostalgie. Le kitsch tente donc de réveiller les expériences esthétiques de l’enfance refoulées par l’objet le plus naïf pour créer un sentiment de « petit bonheur », tranquille et réconfortant, le décor fait alors transition entre l’individu et le monde extérieur, qui est comme un voile protecteur. But : dissoudre les règles sociales et familiales dominantes, comme un désapprentissage et un remodelage des personnalités adultes (différent du kitsch de Disney qui s’adresse aux enfants). J. KOONS, Rabbit, jouet de plage dont raffolaient les enfants et que produit à la chaîne, l’industrie des loisirs se mélant àl’industrie culturelle, conception en référence à la technique très populaire des ballons en latex façonnnés en forme d’animaux, procédé qui peut sembler magique pour les enfants. C’est une référence à la peluche (premier compagnon de l’enfant, substitut de la mère absente)
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Fonction déculpabilisante : Jeff KOONS, Ballon flower Sculpture érigée devant le bâtiment qui remplace le World Trade Center, qui fait que les gens se sentent bien, à l’inverse de l’édifice qui a une posture défensive. Se défaire de la conscience rationnelle et culpabilisante qu’impliquent la connaissance et le respect de l’histoire (car l’histoire mène au totalitarisme)
> CONSTRUCTION DE NOUVELLES MYTHOLOGIES L’artiste se coupe du réel. Il ne conçoit plus ces grands récits, alors il va s’en créer de nouvelles, cf : Génération Otaku, qui se coupe du réel et vit dans un monde relatif aux univers véhiculés par les mangas. Anne & Patrick POIRIER, Thunderstruck Landscape (1984) et Landscape devastated by a lightning Ils réalisent des mythologies en travaillant à partir de maquettes de ruines d’anciennes civilisations fictives. Ils se placent comme archéologues des temps modernes. C’est un genre de métaphore de l’artiste contemporain cherchant sur les ruine d’un passé artistique et d’utopies picturales tous anéantis par les guerres mondiales, les bombes A et H…métaphores des pensées totalitaires (politiques ou artistiques des modernes par exemple). En recréant avec une minutie maniaque un monde onirique et légèrement inquiétant, ils parlent de la fin des civilisations, de la chute des méta-récits (réponse aux grands mystères de la vie) et annonce la construction de ces mythologies personnels qui sont des collages inspirés de plusieurs mythologies.
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En architecture l’objectif est de faire revivre les grands moments du passé (d’où la forte présence de l’Antique). Charles MOORES, Piazza d’Italia, tente de recréer dans un monument à la gloire de la communauté italienne dans un quartier de Nouvelle-Orléans, un bout de l’Italie telle qu’elle est fantasmée et non telle qu’elle est réellement.
Nouveaux héros et légendes : Les héros peuvent être n’importe qui, subjectif Architectes de Xavier VEILHAN L’ambiance et l’imaginaire par l’univers du conte (la forêt de Xavier Veilhan), une expérience sensible de visite dans un énorme environnement, dans une ambiance sourde, confinée et isolée. L’artiste a recours à un puissant symbole culturel, la forêt qui renvoit à beaucoup d’histoires..le but étant de se créer sa propre mythologie avec ses souvenirs d’enfance, contes et dessins animés. Puisque l’histoire n’a plus valeur de progrès, l’imaginaire est la nouvelle mythologie d’une civilisation qui ne se fonde plus sur aucun absolu. Le Kitsch utilise donc le « Micro récit » qui se suffit d’anecdotes subjectives, sentimentales, aléatoires, de désirs personnels pour aller à l’encontre des perspectives historiques utopiques que suivaient les modernistes. Claude VERLINDE et Samuel BAK, créent des mythologies fantasmagoriques, mélangeant plusieurs réalités. La « Création » de la chapelle Sixtine peinte par Michel-Ange pour « Adam et Eve » de BAK est vêtue des oripeaux orange du prisonnier américain, et mise en scène dans un décor industriel apocalyptique. Verlinde transforme des figures de mythologies gréco-romaines et de la mythologie du mariage (encore fortement ancrées dans nos civilisation) en protagonistes mi-humain, mi-animaux.
> NARCISSISME ET INDIVIDUALITÉ Koons : « nous avons tous notre propre histoire, nous n’avons rien d’autre que notre propre histoire » Koons, Made in heaven, kamasutra et autoportrait. Buste de Koons, et centralité de l’artiste dans ses œuvres (photographies) et Made in Heaven mises en scène de lui et sa femme actrice porno dans leurs ébats, positions du kamasutra…(personnel, vulnérable, risqué), une représentation de l’amour qui s’apparente à la pornographie. 26
G Lipovetsky : « mieux vaut l’indifférence du narcissisme que le politique utopiste » Tous les objets de consommation sont vécus comme des signes identificateurs d’individualité qui caractérisent la société contemporaine. Pierre et Gilles, « Nous aimons les bazars, les quartiers populaires, la pacotille. Notre style vient de nos voyages Le Kitsch vit dans un triomphe du moi absolu, un « narcissisme-désenchantement ».
> FUITE DU RÉEL La perte de l’utopie, conduit l’artiste à se maltraiter. Ce « narcissisme-désenchantement » pousse le créateur dans une fuite du réel, L’artiste opère un repli sur lui-même. Il cherche un abandon du “nous” totalitaire.
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Pipilotti RIST, en réalité Elisabeth Charlotte Rist, (21 Juin 1962 à Grabs dans le canton de St Gall en Suisse) est une vidéaste suisse. Elle vit à Zurich, Bâle et Leipzig. Groupe de rock Les Reines Prochaines. Elle exécute un Art féminin. « Regenfraü » (femme de pluie) 1999 Ce travail témoigne bien de l’état d’esprit des artistes Post-modernes. Ils semblent exécuter dans un premier un genre de replis sur eux, un point de vue narcissique. Cette perruque rose semble symboliser une sorte innocence qui ne gène pas la nudité apparemment légère du personnage. Puis l’on constate que la photo est contextualisée : projection sur un cuisine blanche style 90’s. Et ce personnage inerte n’est pas si innocent il pourrait représenter une femme après un acte de violence ou un viol. Finalement on peut y voir la figure de l’artiste perdu et détruit intérieurement par les violences quotidiennes qui subit. Mise à distance par le visuelle premier niveau de lecture permet à l’artiste de prendre du recule par le titre, volonté de fuir le réel mais impossible puisqu’elle est encrée dans le réel, témoigne ses angoisses.
Joseph Heinrich BEUYS, Né à Krefeld sur la rive gauche du Rhin inférieur le 12 mai 1921 et décédé le 23 Janvier 1986 à Düsseldorf, est un artiste allemand qui a produit un nombre de dessins, de sculptures, de performances, de vidéos, d’installation et de théories, dans un ensemble artistique très engagé politiquement. Il est à l’origine du mouvement et de la pensée écologiste en Allemagne. Il s’invente une mythologique, récupéré par une tribu tatare, puis soigné, il n’est plus le même ! On ne sait pas si cette histoire est véridique et Beuys joue clairement avec ce doute. Il crée l’évènement autour de sa performance en 1974 lors d’une performance aux USA « I like America and America likes me », et il fait parler de lui, il refuse de toucher le sol américain et se fait transporter de l’aéroport à la galerie où l’attend un coyote sauvage fraichement débarqué de son désert. Beuys joue la carte de l’ambiguïté à fond. Les POST recherche l’institution en gardant l’héritage avant gardiste toutefois penser que l’art viendrait changer intégralement la vie de qui conque rencontrerait l’art est devenu utopique au sens péjoratif du terme. Cependant les néo gardent à l’esprit que l’art ne doit pas être fait pour délecter et fasciner. D’ou l’importance des institution muséales qui deviennent support a l’innovation et permettent à l’art post-avant-gardiste d’établir une complicité avec le public par le biais de l’humour, l’ironie, la provocation, partage d’expérience de dégoût et de désespoir…
> HERMÉTISME ET ÉLITISME Par les projections personnelles, il y a risque que l’artiste s’enferme sur son moi, qu’il devienne hermétique. Les références, quelles soient classiques ou populaires, ne s’adressent qu’au groupe d’initiés, les Otaku sont enfermés dans le groupes Otaku, ils ne sont lus que par les Otaku, d’ou l’importance du fanzine. c’est un cercle clos. Les références à l’antique sont complexes et nécessitent leur connaissance. Lorsque les Poirier se réfèrent à la découverte de Pompéï qui marque le début de la Renaissance ou au mythe d’Encélade. Le public peut se trouver face à des problématiques qu’il ne maîtrise pas et risque de survoler l’oeuvre en ne voyant qu’une simple reproduction de ruines antiques et ne voit pas le rapport avec une allégorie de l’artiste. Hermétisme par le matériaux collage, la juxtaposition. Je peux le faire. Le public
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n’admire plus l’oeuvre comme pour le classicisme, plus de prouesse technique. C’est un art qui se retrouve dans les musées d’Art contemporain, compris par les critiques qui analyse l’oeuvre au regard de ce qu’ils connaissent des artistes, de leurs références, ou leur vie. Néanmoins le sujet de l’oeuvre reste trivial. En architecture, se pose question du bon goût, M.GRAVES « public service building ». Tout ses références à la composition antique du bâtiment et ses collages colorés peuvent laisser pantois et créent une forme d’hermétisme par l’incompréhension. > NARCISSISME ET THÉRAPIE PLASTIQUE L’être post moderne est autocentré, même s’il vie en communauté. Il devient le centre de ses préoccupations. L’artiste expose ses problème et utilise le médium plastique comme thérapie. Il se met en avant. Je suis là et JE vie cela et CELA me fait peur.
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Cindy SHERMAN née le 19 Janvier 1954 à Glen Ridge, dans le New Jersey, est une artiste et photographe américaine. Elle est connue pour ses séries d'autoportraits. Elle vit et travaille à New York. Place féminine dans la société. Utilisation de référence à la peinture. Le visage de Cindy Sherman est une base neutre sur laquelle elle inscrit d’innombrables visages dans des myriades d’incarnations. Le fait qu’elle ait travaillé à partir de reproductions corrobore la thèse de Jean Baudrillard selon laquelle nous vivrions dans un monde de simulacre. Pour se « déguiser », elle utilise des prothèses : des faux nez, des moustaches, des sourcils et beaucoup de « faux nichons » pour reprendre ses termes. Par ces accessoires extravagants, elle va plus loin qu’un simple travestissement, en rendant visible ce qui la métamorphose. Elle nous montre que les sujets des tableaux historiques étaient affublés de corps et de visages aussi conventionnels que leurs toilettes. L’artiste devient multiple. « An history of portraits » 1988-1990 « Untitled Film Still #21 » 1978 « Untitled Film Still #84 » 1980 « Cinderella » « Untitled (Woman in Sun Dress) » 2003
Annette MESSAGER, est une artiste française contemporaine et plasticienne née le 30 Novembre 1943 à Berck-surMer dans le Pas-de-Calais. Elle a notamment réalisé des installations incorporant diverses techniques artistiques dont la photographie ou le dessin. Parle de problème sociologique et de l’égalité homme femme. « Maman » 1990, annette Messager parle ici de la perte de sa mère et de la douleur qui en résulte. Les images sont trashes, on y voit des portraits photographiques post-mortem. Une mise en boite du corps inerte. L’artiste focalise sur un évènement de sa vie et le met en évidence. L’impose au spectateur et lui rend compte de ses angoisses personnelles (qui sont aussi celles du public mais généralement des préoccupations taboues, dont on ne parle pas sauf si l’on est un enfant). Les « voeux » (1990) d’Annette Messager sont une composition de cadres photos de petites tailles qui parlent sans ambiguïtés des fantasmes sexuels de l’artistes par collages de morceaux de corps humains supports plausibles de fantasme. Pipilotti RIST « I’m not the girl who misses much » est la mise en scène où hystérie violence sont le matériaux de base c’est l’artiste elle-même qui est représentée et est support du discours. La notion de modèle et de mise à distance de l’artiste face à l’oeuvre vacille. « Pour your body out », Rist se met toujours en scène et se délivre des carcans sociétales qui considèrent le vandalisme comme répréhensible. Qu’a cela ne tienne l’artiste fait ce qu’il lui plait et Rist explose à la masse les vitres des véhicules garés le long du trottoir. Cette individualité et ce narcissisme des créateurs marquent une perte des repères et des limites, ils deviennent schizophrènes à l’image de la société dans laquelle ils vivent.
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> IMPORTANCE DE LA CONTEXTUALISATION CHEZ LES POSTMODERNES Le sens prime, on observe une réflexion et une construction de projets en accord avec le contexte (historique, géographique…) Charles MOORES, Piazza d’Italia (1978) En fait cet espace est avant tout prétexte à fonder, au sens fort du terme, l’identité d’une communauté italienne (à majorité sicilienne) au sein d’une cité dominée par bien des cultures. Ainsi l’italianité s’impose par la réplique de la fontaine de Trévi de Rome. Plutôt que de chercher à inventer un monde nouveau, l’architecte postmoderne se contente d’enraciner celui qui existe déjà. Frank O. GEHRY, Loyola Law School (1981-1984, LOS ANGELES) École construite comme un collage en référence à la variété du tissu urbain, GEHRY mixe des formes de toutes natures (colonnes, pergolas…) dans un style hétéroclite. Christian DE PORTZAMPARC, Château d’eau des Quatre Pavés (1971-79) Il choisit de représenter l’eau par la treille métallique (l’eau, c’est la fonction première du château d’eau, mais ce bâtiment symbôlise aussi la proximité de la Marne) et le végétal (symbolisant la végétation du parc du château de Noisiel) Cité de la Musique (1995) La variété des formes pour exprimer la variété des influences et styles musicaux. Il met en place cette toiture ondulante reprenant les formes des bâtiments de TSCHUMI situés juste à côté, également avec des toits ondulants. Il va même jusqu’à intégrer une folie de la trame de TSCHUMI au milieu de son bâtiment.
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> L’ESTHÉTIQUE PRIME DANS LE KISTCH On peut ressentir plus de gratuité dans le Kitsch car on comprend vite l’absence fréquente de contexte. Koons, Le homard, Mc Carthy, Complex shit, KOONS, Made in heaven, Le but est de briser les tabous concernant le sexe et l’art, d’ôter la feuille de vigne du tableau, c’est un défi lancé aux clichés de ce qui pouvait être accepté comme Art. C’est alors une esthétique inflationniste, dans la surenchère perpétuelle et la provocation.
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CONCLUSION Nous sommes dans une ère de la reproductibilité théorisée par J. Baudrillard, où l’oeuvre et sa reproduction valent la même chose. Il n’y a plus d’oeuvres uniques, ni la fétichisation de cet unique. L’oeuvre n’a plus son aura de produit unique. L’artiste est un être ordinaire qui se psychanalyse par l’Art. Il est toutefois un témoin de premier ordre de son époque et des préoccupations du citoyen lambda. L’art postmoderne est le reflet de sa société et non de ce vers quoi elle tend, ni un support de l’utopie (comme a pu l’être le courant moderniste). Le kitsch et le postmoderne montrent une société désenchantée et perdue. Ils tentent d’apporter un réconfort et un lieu d’oubli de cette société par l’imaginaire en réutilisant ses codes (c’est ce que fait le joyeux kitsch), ou crie violemment un désespoir certain en montrant ses angoisses (par le dépressif postmoderne). Leurs aller-retour dans l’histoire par le médium de la référence est une tentative désespérée de se raccrocher à quelque chose de tangible. C’est en même temps un paradoxe car ces artistes se jettent à corps perdu dans la fiction.
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