Enthousiasme ou déception. Avec ses lignes, ses volumes, ses ombres, ses lumières, la toile est devant moi. De celle-ci on dit tout de suite : « C’est ma préférée, c’est celle que j’aime, celle que j’adore ! Il y aura au moins une bonne robe dans la collection, je ferai tout, d’après celle-là… » Christian Dior, Je suis couturier, Paris, Éditions du Conquistador, 1951
CH RISTIA N DIOR
Robe du soir « Mexique », 1951, collection automne-hiver (haute couture), tulle de fibres synthétiques kaki, noir et blanc, broderie de paillettes dorées et de tubes de verre, velours de soie crème.
1951 95
Quand il le fallait, la femme était grande et majestueuse pour les représentations statiques. Or, [ces] grandes et belles femmes des temps lointains ont disparu pour faire place à ce qu’on appelle « les jolies petites femmes » qui pullulent, rapides, sportives, interchangeables ! Élisabeth de Gramont, La Femme et la Robe, Paris / Genève, La Palatine, 1952
HERM ÈS
1952 96
Robe de jour « Hermeselle », 1952 (prêt-à-porter sur mesure), toile de coton blanche imprimée marron.
Balenciaga (1962 marque le vingtcinquième anniversaire de son influence sur la mode) nous donne une leçon de raffinement et d’originalité. […] On retrouve, de-ci de-là, la marque de son audace raisonnée qui sait toujours jusqu’où elle peut aller trop loin. Le Jardin des modes, « Éditorial », nº 491, novembre 1962
BALENCIAGA
1962 116
Robe et cape du soir, 1961, collection automne-hiver (haute couture), dentelle, fonds et nœuds en satin de soie violet.
Jean-Paul Gaultier plaît ou déplaît mais étonne avec humour. Indéniablement. « Paris, succès des nouveaux classiques », L’Officiel de la couture et de la mode de Paris, nº 709, février 1985
JEAN-PA UL GA ULTIE R
Ensemble robe et culotte, costume de scène, 1985, tricot de coton ivoire, tour de taille en élasthanne, cerceau ovale en acier.
1985 163
À quelques exceptions près, l’ambiance qui domine est celle d’un pensionnat où l’on étudie sans fin les coupes d’un Yohji Yamamoto dont les asymétries, les tailleurs à un bouton, les robes à pans décalés sont parmi les plus plagiés de la saison. L’Officiel de la mode, nº 827, 1998
YO HJI YAM AM O T O
1990 172
Robe, 1990, collection automne – hiver (prêt-à-porter), lainage.
Gaultier, Helmut Lang, Yohji Yamamoto, Romeo Gigli et tutti quanti enchantent ici, agacent là, ne blasent pas. Ils vont au charbon de la nouveauté. M.B., « De cuir noir et d’or pur », L’Humanité, 20 mars 1991
HELMUT LA NG
Robe-manteau, 1991, collection printemps - été (prêt-à-porter), tubes de PVC, cordons de chamois beige.
1991 175
Quatre ou cinq de mes clientes donnaient le ton. Elles avaient le chic. […] Je pensais à Arletty et à sa formule : « vierge de toute décoration ». J’ai inventé une silhouette fine et sans falbalas. Azzedine Alaïa lors d’un entretien avec Xavier de Jarcy, « J’ai appris la mode avec les femmes », Télérama, nº 3325, 5 octobre 2013
AZ Z EDINE ALAÏA
1996 184
Robe du soir, 1996, collection printemps – été (prêt-à-porter), maille viscose stretch noire ajourée, broderies de perles et de paillettes.
Design rétro futuriste et pièces métalliques dessinent une femme armure. Une androïde chic, dérivée de Robocop. Un retour vers le futur imaginé par les années 80, s’inspirant des années 40. On suit ? Jérôme Hanover, Sylvie Maysonnave, Patrick Cabasset, L’Officiel Supplément, nº 912, 2007
DOLCE & GA B B A NA
Robe du soir, réalisée par Hubert Barrère, prototype, 2007, collection printemps – été (prêt-àporter), agneau plongé chromé, résine polyester, organza.
2007 207