SO MMAIRE
9 AVANT-PROPOS
CHAUMET : UNE MAISON À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE Jean-Marc Mansvelt
23 PRÉFACE
« CE MONDE RAYONNANT DE MÉTAL ET DE PIERRES » Henri Loyrette
39
CHAUMET, DEUX SIÈCLES D’HISTOIRE 41
LES FONDATEURS : MARIE-ÉTIENNE NITOT ET SON FILS FRANÇOIS-REGNAULT — Anne Dion - Tenenbaum
63
LES SUCCESSEURS : DE FOSSIN À MOREL — Anne Dion - Tenenbaum
83
JOSEPH CHAUMET, UN MAÎTRE JOAILLIER DE LA BELLE ÉPOQUE — Karine Huguenaud
101
DE MARCEL CHAUMET À NOS JOURS — Karine Huguenaud
117
LE PATRIMOINE CHAUMET — Béatrice de Plinval
137
LE DIADÈME ET L’ART DU BIJOU DE TÊTE — Diana Scarisbrick
183
D’UN NAPOLÉON À L’AUTRE : LE JOAILLIER DES SOUVERAINS 185
LES CRÉATIONS IMPÉRIALES — Anne Dion - Tenenbaum
227
LE BIJOU ROMANTIQUE — Isabelle Lucas
265
L’ÉCLECTISME DU SECOND EMPIRE — Isabelle Lucas et Karine Huguenaud
LE MONDE CHAUMET
283
285
1900 : LA TRADITION RENOUVELÉE — Philippe Thiébaut
327
L’ENTRE DEUX GUERRES ET L’ART DÉCO — Alain Stella
375
DES ANNÉES 1960 AU NOUVEAU MILLÉNAIRE — Béatrice de Plinval
394
396
399
400
SOURCES
INDEX DES
CRÉDITS
REMERCIEMENTS
DOCUMENTAIRES
NOMS PROPRES
PHOTOGRAPHIQUES
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C H A U M E T J O A I L L I E R PA R I S I E N D E P U I S 1 7 8 0
PAVA R EN FAT– CE PROPOS
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C H A U M E T J O A I L L I E R PA R I S I E N D E P U I S 1 7 8 0
CI-CONTRE
Deux études d’hirondelle, vers 1890 Crayon graphite, lavis, rehauts de gouache blanche H. 9,7 et 7,7 ; L. 13,1 et 10,9 cm Collection Chaumet Paris PAGE DE DROITE
Suite de 6 hirondelles, 1890 Joseph Chaumet (1852-1928) Diamants H. de 3 à 6,5; L. d' 1, 1 à 4 cm Musée Lalique, Wingen-sur-Moder, dépôt de Shai Bandmann et Ronald Ooi
AVA N T– P R O P O S
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38
C H A U M E T J O A I L L I E R PA R I S I E N D E P U I S 1 7 8 0
PRE MIÈ RE PARTIE
CHAUMET DEUX SIÈCLES D’HISTOIRE
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C H A U M E T J O A I L L I E R PA R I S I E N D E P U I S 1 7 8 0
Au cours des vingt dernières années, certains signes ont indiqué un retour à la mode des bijoux de tête, bien que Buckingham Palace ait abandonné cet ornement, en dehors des visites d’État. Ce sont des personnes privées qui se rebellent contre la décontraction généralisée, qui fait tomber la frontière entre vêtements de travail et vêtements de plaisir, vêtements de jour et vêtements de soirée. Ces clients commandent des parures complètes : diadèmes, boucles d’oreilles et colliers, aux formes simplifiées de flots, de glands, de fleurs, généralement sertis de diamants blancs et de perles, et plus rarement de diamants de couleur. Le succès de ces bijoux et le retentissement populaire des expositions de diadèmes à Boston (2000), Londres (2002) et Tokyo (2007) encouragent Chaumet à concevoir des ornements de tête, afin d’accentuer l’individualité et le charme des femmes du xxie siècle. En prenant pour égérie Stella Tennant en 2003, combinaison d’aristocratie et de liberté de style rock, la maison Chaumet prouve que les diadèmes traditionnels et contemporains peuvent être portés avec des silhouettes élancées et des coiffures modernes, courtes ou longues, lisses ou ébouriffées. Placé en travers de la tête, comme pour alléger le cheveu, le bandeau plat ajouré est un succès. Flexible et souple comme un ruban, il attire le regard sans lourdeur. Ces diadèmes combinent tradition, modernité et confort et sont inspirés par les richesses contenues dans les archives. Plus récemment, Chaumet crée la collection « Joséphine », inspirée des premiers diadèmes réalisés pour l’épouse de Napoléon, qui désignèrent Chaumet comme le meilleur joaillier d’Europe. La collection emprunte à l’élégance et au goût de l’impératrice Joséphine, mais face à la lourdeur des ornements conçus il y a deux cents ans, propose des modèles actuels, légers et d’un splendide éclat. Bijou magique par excellence, le diadème aura toujours pour rôle faire de chaque femme une princesse.
CI-CONTRE
Ann Gunning Parker, future Lady Nutting, portant un diadème de diamants ronds et de diamants baguette de Chaumet, transformable en collier, 1953 Henry Clarke (1918-1996) PAGE DE DROITE
Diadème « 12 Vendôme », 2015 Platine, or gris et diamants H. 6 ; L. 15,8 cm Collection Chaumet Paris
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C H A U M E T J O A I L L I E R PA R I S I E N D E P U I S 1 7 8 0
L E S C R É AT I O N S I M P É R I A L E S
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Le Trèfle de l’impératrice Eugénie Karine Huguenaud
À la fin de décembre 1852, la cour impériale bruisse de rumeurs.
sur toutes les bouches : « Par une belle matinée d’automne, l’Em-
Napoléon III est tombé amoureux d’une jeune beauté de vingt-
pereur, accompagné seulement de quelques personnes, parmi
six ans, Eugénie de Palafox Guzman, comtesse de Teba, fille du
lesquelles se trouvaient Mme et Mlle de Montijo, se promenait dans
comte et de la comtesse de Montijo. Depuis deux ans que la jeune
le parc de Compiègne. Les pelouses étaient couvertes d’une rosée
Espagnole réside régulièrement à Paris, l’empereur lui fait une cour
abondante et les rayons du soleil donnaient à toutes les gouttelettes,
assidue, multiplie les présents et voit dans certains signes la cer-
qui chargeaient encore les herbes, des reflets et des transparences
titude de leur destin commun. Leurs montres ne se sont-elles pas
diamantées. Mlle Eugénie de Montijo, dont la nature était pleine de
arrêtées en même temps lors d’une promenade ? Une fleur exo-
poésie, se plaisait à admirer les effets capricieux et magiques de la
tique du Jardin des Plantes n’a-t-elle pas refleuri pour la première
lumière. Elle avait fait remarquer, en particulier, une feuille de trèfle si
fois depuis le mariage de Napoléon et de Joséphine ? Rapportée
gracieusement chargée de gouttes de rosée qu’on eût dit un vrai bi-
par un témoin direct, le préfet de Maupas, une anecdote court
jou tombé de quelque parure. La promenade finie, l’Empereur prenait
CI-DESSUS
Édouard-Louis Dubufe
ET PAGE DE DROITE
(1819-1883)
Portrait de l’impératrice
Huile sur toile
Eugénie portant la broche
H. 149 ; L. 114 cm
« Trèfle » offerte par
Musée national du Palais de
Napoléon III, 1853
Compiègne
AVA N T– P R O P O S
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