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| L’ÉCOSSE | LE SPEYSIDE | D’ELGIN À LA FRONTIÈRE OCCIDENTALE
D’ELGIN À LA FRONTIÈRE OCCIDENTALE Le triangle des Bermudes du whisky s’étend immédiatement à proximité de la plus grande ville du Speyside. Il regroupe des distilleries cultes dont les whiskies sont vénérés tant par les assembleurs que par les aficionados, mais qui semblent avoir disparu de la conscience du grand public. Ici, les surprises ne manquent pas : la quintessence du fruité, du parfumé, et le malt le plus lourdement tourbé du Speyside.
Les falaises de grès de Burghead, illuminées par le soleil couchant.
D’ELGIN À LA FRONTIÈRE OCCIDENTALE | LE SPEYSIDE | L’ÉCOSSE |
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| L’ÉCOSSE | ISLAY | LE CENTRE ET L’OUEST
LE CENTRE ET L’OUEST | ISLAY | L’ÉCOSSE |
Bowmore
La distillerie Bowmore malte aujourd’hui encore une part appréciable de son orge. Mais tout grain n’ayant pas été séché au-dessus du feu de tourbe ne manquera pas de germer !
BOWMORE • WWW.BOWMORE.COM • OUVERT TOUTE L’ANNÉE ; VOIR LE SITE WEB POUR PLUS D’INFORMATIONS
blends, nous étions du vrac, mais maintenant, en tant que single malt, nous pouvons nous concentrer sur notre portefeuille, le dégraisser et lancer sur le marché quelques expressions spectaculaires. » Infléchir ainsi le cours du destin d’une distillerie est une entreprise de longue haleine, mais tout montre que l’amélioration de la gestion des fûts mise en place par MBD porte aujourd’hui ses fruits (sans jeu de mots) dans les chais installés sur le rivage du Loch Indaal. « Tous nos single malts sont en effet élevés à Bowmore, ajoute Ian McCallum. Nous sommes au bord de la mer, donc le microclimat est différent et l’on retrouve systématiquement un aspect salé dans Bowmore. Comme je suis chimiste de formation, je sais bien qu’il n’y a pas la moindre trace de sel dans notre whisky, mais je n’en perçois pas moins ce caractère. Il doit y avoir une sorte de magie dans ces chais humides et bas de plafond. »
Sur le rivage du Loch Indaal, les murs de la distillerie Bowmore forment une partie des ouvrages de défense contre la mer, protégeant les pimpantes maisons blanches de ce petit village fondé en 1768, seulement, à une époque où l’accélération des progrès de l’agriculture allait modifier en profondeur le paysage écossais. En 1726, Daniel Campbell « le Grand » consacra à l’achat de l’île d’Islay les 9 000 livres sterling qu’il avait reçues en dédommagement de la destruction par un incendie de son hôtel particulier de Shawfield durant les émeutes provoquées à Glasgow par l’adoption d’une taxe frappant le malt. Islay entrait dans l’ère du progrès, les aménagements apportés par Campbell étant poursuivis par son petit-fils, Daniel « le Jeune », le bâtisseur de Bowmore. L’île était désormais gérée comme une entreprise. Outre la culture du lin pour les métiers à tisser et la création d’une flottille de pêche, on y introduisit, sur les terres des nouvelles fermes agrandies, l’orge à deux rangs, de meilleur rendement et se prêtant mieux au maltage, au potentiel bien plus intéressant dans l’optique d’une distillation à l’échelle industrielle. Ainsi donc, loin d’être une distillerie isolée, bâtie ici même en raison de l’accès à la mer, ou parce que sa situation reculée se serait idéalement prêtée à une production clandestine, Bowmore occupe une place centrale au cœur de cette petite commune. La chaleur résiduelle est récupérée pour chauffer la piscine (installée dans un ancien chai), la fumée de sa touraille embaume l’atmosphère : c’est une distillerie profondément enracinée sur son site. La fumée qui s’échappe de son toit en pagode atteste que Bowmore, à l’instar de Laphroaig, a conservé ses aires de maltage. « Elles satisfont à 40% de nos besoins », indique Iain McCallum, responsable des malts chez Morrison Bowmore Distillers (MBD), propriétaire de la distillerie. L’industrie du whisky ne parle que de patrimoine et de tradition, mais ici, nous faisons réellement les choses traditionnellement. C’est pour cela qu’on vient nous voir. » Des raisons pratiques expliquent également la perpétuation du maltage sur aire : si en raison de l’état de la mer l’approvisionnement en orge du mainland devait cesser, la distillerie resterait en mesure de fonctionner normalement. Ici aussi, la note tourbée de Bowmore est différente. Ce n’est pas le
malt le plus fortement tourbé de l’île, mais celui dont les puissants arômes de fumée se manifestent le plus nettement. Tout comme le distillat soufré des distilleries du mainland cache d’autres arômes, les distillats tourbés dissimulent à l’arrière-plan des caractères qui ne se révéleront qu’en cours de maturation. Dans le cas de Bowmore, il s’agit d’une note de fruits tropicaux qui, bien que présente dans le distillat, peut être masquée par la tourbe dans une expression jeune, ou empêchée de se manifester par un fût de sherry de premier remplissage, mais qui, dans des fûts de second remplissage et avec le nombre des années, s’épanouit brusquement pour nuancer d’un saisissant aspect exotique évoquant les Antilles un whisky élaboré dans une petite île glaciale des Hébrides. Un caractère que les amateurs de Bowmore vénèrent depuis toujours. « Certains malts des années 1970 sont aujourd’hui aussi bons que les légendaires 1960, déclare Ian McCallum. Nous avons des whiskies extraordinaires, mais nous n’avons pas été aussi doués pour communiquer nos qualités. En tant que firme, nous étions des
Quand la tempête agite le Loch Indaal, les déferlantes viennent frapper les chais de Bowmore qui contribuent à protéger le village contre les assauts de la mer.
BOWMORE, NOTES DE DÉGUSTATION DISTILLAT
12 ANS 40 %
Nez
Nez
Extrêmement suave. Fumée de tourbe, genêt/ cosse de pois et d’herbe humide, orge et vanille. Avec de l’eau, graisse à chaussures et fruits en gelée. Bouche Fumée de tourbe humide et dense, recouvrant la langue. Note noisettée. La dilution l’adoucit. Finale Fumée odorante.
DEVIL’S CASK 10 ANS 56,9 % Nez Audacieux. Pruneau, figue séchée, caramel au beurre salé, cuir à chaussure, rose, aspect maritime. Marmite et fumée. Bouche Une douceur retenue de cerise noire, tabac à pipe et clous de girofle. Finale Fumée et profonde. Commentaire Élevé dans un fût de xérès de premier remplissage. Bowmore à pleine puissance. Champ aromatique Fumé et tourbé Voisinage ? Paul John Peated Cask
Doré intense. Chêne grillé, quelques dattes. Épais, bois carbonisé et émanations de tourbe. Touche de bonbon à la mangue. Mûr et charnu. Zeste d’orange. Bouche Plus profonde, fruité prononcé. Herbes douces, caramel au beurre salé. La fumée glisse vers l’arrière-plan. Finale La fumée s’épaissit, légère note de malt chocolaté. Commentaire Équilibré, montrant une intégration régulière. Champ aromatique Fumé et tourbé Voisinage ? Caol Ila 12 ans
15 ANS DARKEST 43 % Nez
Robe ambre. Intense, notes substantielles de sherry évoluant en cerise nappée de chocolat, mélasse, zeste d’orange, feu sur la plage. Bouche Concentrée. Soupçon de lavande. Comme un sherry Pedro Ximénez, chocolat amer/salé et café. Retour du caractère huileux du distillat favorisé par le fût de sherry.
Finale Épaisse et longue. La fumée s’élève désormais, mais les fruits tropicaux ont disparu. Commentaire Riche et puissant, note équilibrée de fumée. Champ aromatique Fumé et tourbé Voisinage ? Laphroaig 18 ans
46 ANS, DISTILLÉ EN 1964 42,9% Nez Une intensité hallucinatoire de fruits tropicaux : goyave, mangue, ananas, pamplemousse. Une légère touche de fumée de tourbe. Bouche Concentrée, même à faible teneur en alcool. Soyeuse, capiteuse et envoûtante. Finale Élégamment asséchante. Commentaire Un Bowmore âgé classique. Champ aromatique Fruité et épicé Voisinage ? Tomintoul 33 ans
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| L’ÉCOSSE | LES BLENDS ÉCOSSAIS
LES BLENDS ÉCOSSAIS | L’ÉCOSSE |
LES BLENDS ÉCOSSAIS Si le single malt d’Écosse relie le whisky à sa région d’origine, ce qui est certain, c’est que la plupart des distilleries le produisant n’existeraient pas sans les blends. Ceux-ci représentent plus de 90 % du scotch whisky vendu dans le monde, et partout, quand on prononce les mots « scotch whisky », c’est « blend » qu’on entend. Ils ont une histoire qui leur est propre.
Les blends parlent moins de lieu que de circonstances, au cœur desquelles résident les arômes et les saveurs. L’histoire du scotch whisky est jalonnée de nombreuses crises auxquelles il fit face en se réinventant, à chaque fois en se tournant vers ses qualités aromatiques et gustatives. Dans les années 1830, la distillation de whisky était regardée comme un moyen d’enrichissement rapide, mais en moins de deux décennies cette industrie était devenue surcapacitaire. À l’époque, c’est le rhum qui avait la préférence des Écossais et les ventes de whiskey irlandais dépassaient celles du scotch… en Écosse même. « Principalement à cause de son uniformité stylistique », comme le rappelait William Ross, directeur général d’un acteur de premier plan, la Distillers Company Ltd (DCL), devant la commission royale du whisky et des spiritueux réunie en 1908 pour définir juridiquement la notion de scotch whisky. Une modification de la législation intervenue en 1853 autorisa l’assemblage sous douane (avant le paiement des droits) de whiskies d’âges différents provenant de la même distillerie, ce qui créait des conditions favorables à de nouvelles expérimentations visant à obtenir une cohérence aromatique et gustative. Usher’s Old Vatted Glenlivet (un vatted malt [assemblage de malts] à l’origine) fut commercialisé l’année suivante. Les maisons d’assemblage que nous connaissons aujourd’hui se sont développées en 1860, parallèlement à la délivrance de « licences d’épicerie » autorisant des catégories plus nombreuses de détaillants (principalement des épiciers) à vendre directement au consommateur. Ce furent les épiciers qui mirent à profit cette nouvelle réglementation, notamment John Walker et son fils Alexander, les frères Chivas ainsi que des négociants en vin comme John Dewar, Matthew Gloag, Charles Mackinlay, George Ballantine et
À gauche : Le savoir du nez. Gordon Motion, maître assembleur d’Edrington, au travail.
À droite : Le personnel a peut-être changé, mais les étapes de l’assemblage sont restées immuables.
William Teacher. Tous comprenaient en profondeur le principe du mélange des arômes, des saveurs et des textures en vue de créer un produit aux caractéristiques organoleptiques aussi uniformes que régulières. Une évolution significative qui ne concernait pas uniquement le contenu, à savoir un breuvage où la légèreté du whisky de grain distillé en patent still [alambic à distillation continue] apaisait le tempérament exubérant des single malts, mais aussi le contenant, dans le fait que le nom du négociant figurait désormais sur la bouteille comme garantie personnelle de qualité. Les blends étaient dès lors devenus l’avenir du scotch whisky et les assembleurs les arbitres du style. À la fin du xixe siècle, de nouvelles distilleries de malt furent créées, soit pour tirer parti du marché des blends, soit à l’initiative des assembleurs eux-mêmes, plus particulièrement dans le Speyside, où ils ambitionnaient d’adoucir le caractère de leurs assemblages. Pour quelle raison ? Les exigences du marché. Le trait de génie dont firent preuve des assembleurs comme les familles Walker ou Dewar, ou encore James Buchanan, ce fut d’étudier le marché anglais pour connaître ce que les classes moyennes souhaitaient boire, puis de concocter un blend qui les satisfasse. Un souci de la demande qui s’est manifesté ensuite partout dans le monde. On créait des blends pour un certain type de boisson (whisky-soda) ou pour une occasion particulière (apéritif, avant une soirée au théâtre, etc.). Le scotch était devenu signe de réussite sociale. Ce phénomène se prolongea durant les années d’allègement de la prohibition aux États-Unis, puis après la guerre jusqu’à nos jours, des tumblers en verre taillé de Londres aux bars des plages brésiliennes, des night-clubs de Shanghai aux shebeens de Soweto. Fluides par nature, les blends évoluent. Ils vivent dans la réalité.
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| LE JAPON | LES ASSEMBLAGES JAPONAIS
LES ASSEMBLAGES JAPONAIS | LE JAPON |
Les assemblages japonais NIKKA • WWW.NIKKA.COM/ENG/PRODUCTS/WHISKY_BRANDY/NIKKABLENDED/INDEX.HTML • VOIR YOICHI ET MIYAGIKYO HIBIKI • WWW.SUNTORY.COM/BUSINESS/LIQUOR/WHISKY.HTML
À l’instar du scotch whisky, le whisky japonais s’est construit sur les blends. La complexité des besoins du marché des blends favorisa la multiplicité des innovations qui apparurent dans les distilleries de single malt et qui sont si caractéristiques du whisky japonais. Alors que la forte croissance des whiskies de malt est désormais soutenue par l’arrivée d’une nouvelle génération de consommateurs, les blends représentent aujourd’hui encore l’essentiel des ventes. Ce sont eux qui expliquent la nécessité pour chaque distillerie de produire un si grand nombre d’expressions. Pourtant, alors que les méthodes d’assemblage sont analogues à celles pratiquées en Écosse, le Japon, son climat et sa culture ont dicté leurs styles : les blends reflètent la société. Le premier blend japonais, Shirofuda (« étiquette blanche »), lancé en 1929, était aussi lourd que fumé et ne rencontra pas le succès escompté. Ayant réétudié la question, Shinjiro Torii opta pour un style léger. Son deuxième blend, Kakubin, demeure l’un des whiskies les plus vendus au Japon. Cette leçon fut retenue et pleinement mise à profit après guerre quand l’économie japonaise redémarra. Les bars se remplirent soudainement d’employés de bureau harassés, désireux de se détendre. Que désiraient-ils boire ? Au Japon, la bière a un statut comparable à celui qui est le sien en Allemagne : c’est une denrée alimentaire… La « bière de petit déjeuner » est servie sans sourciller dans les hôtels d’affaires. Du whisky ? Certainement pas sec. Le climat humide du Japon impose quelque chose de léger et de rafraîchissant. La réponse ? Le mizuwari : un blend servi avec des glaçons et considérablement allongé d’eau. Même s’il est aujourd’hui politiquement incorrect de le laisser entendre, le service du mizuwari impliquait qu’on en consommait beaucoup. Vraiment beaucoup.
Le marché des whiskies d’assemblage japonais était considérable. Dans les années 1980, les ventes de Suntory Old s’élevaient à 12,4 millions de caisses pour le seul marché intérieur japonais. Soit presque autant que les ventes actuelles de Johnnie Walker dans toutes ses déclinaisons au plan mondial. « On ne peut pas comparer avec la situation actuelle, explique Seiichi Koshimizu, maître assembleur de Suntory. Suntory Red, White [ou Old], Kakubin, Gold, Reserve et Royal représentaient nos meilleures ventes à l’époque. C’était une pyramide unifiée par un style “Suntory”. La société était elle aussi pyramidale : une promotion professionnelle était l’occasion de passer à un whisky de niveau supérieur. En montant dans la hiérarchie sociale, on montait aussi en gamme pour ce qui concerne le whisky. » La situation a-t-elle changé ? « La notion de hiérarchie, c’est du passé. Maintenant on consomme un whisky de “niveau supérieur” parce qu’on veut y goûter ! C’est pourquoi, même débutants, les plus jeunes consommateurs essayent directement les whiskies haut de gamme et les
malts. » Une mutation générationnelle et sociale que reflète le whisky. Cette évolution prend à l’heure actuelle deux directions. Une jeune génération (où le pourcentage des femmes est plus élevé que la moyenne) qui s’était détournée des boissons de ses pères pour leur préférer le sh_ch_ arrive aujourd’hui au whisky, soit par le single malt, soit, je vous le donne en mille… par les whiskies rallongés de beaucoup d’eau et servis en verre de type highball. De nouveaux blends haut de gamme sont désormais proposés. La gamme de luxe Hibiki lancée par Suntory en 1989 a accueilli récemment un nouveau membre, une expression de 12 ans contenant des whiskies filtrés sur charbon de bois de bambou ainsi qu’un malt vieilli en fûts de liqueur de prune. La gamme From The Barrel de Nikka offre aux amateurs de malt un accès à un univers qu’ils avaient rejeté, tandis que la gamme Blender’s Bar de la même firme donne un instantané des possibilités de l’assemblage en proposant des whiskies aux arômes et saveurs extraordinairement variés, réalisés avec les mêmes composants mais selon des proportions différentes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’assemblage n’est pas froidement analytique, c’est une pratique créative. « Nous sommes des artisans, affirme Shinji Fukuyo, membre de l’équipe chevronnée des assembleurs de Suntory. Nous nous efforçons tous de le devenir, mais on ne peut se proclamer à la légère soi-même artisan. Les artistes visent à créer quelque chose de nouveau, ce sont des créateurs. Nous autres artisans sommes à la fois responsables de la création mais aussi de la qualité de nos produits, d’une qualité qu’il faut conserver dans le temps. Nous avons fait une promesse et nous devons la respecter. »
Chaque whisky fait l’objet d’une dégustation, d’une évaluation et d’une notation. Qui a dit que l’assemblage était chose facile ? Un déploiement de bouteilles et autant de possibilités aromatiques et gustatives que l’assembleur japonais peut associer.
LES BLENDS JAPONAIS, NOTES DE DÉGUSTATION NIKKA, FROM THE BARREL 51,4 %
HIBIKI 12 ANS 43 %
CHITA SINGLE GRAIN 48 %
Nez
Nez
Nez
Forêt au printemps : écorce, mousse, feuilles vertes, étayées par de légères notes florales et d’huile de romarin. Intérieur de voiture neuve. Se densifie après ajout d’eau. Gâteau moka. Bouche Discrète et douce. Melon, pêche, kaki. S’assèche en arrière-bouche où réapparaît la note de mousse. Finale L’astringence du chêne. Commentaire Intense et équilibré. Un blend pour amateurs de malt. Champ aromatique Fruité et épicé Voisinage ? Johnnie Walker Green Label
NIKKA SUPER 43 % Nez
Robe cuivrée. Charnu et croquant, légère note de fruit sec, caramel et soupçon de fumée. Framboise et une légère note florale et racineuse. Bouche Propre et maigre, un aspect lisse de céréale facilitant le flux. Légère note d’agrumes. Plus savoureuse que le nez. Finale De longueur moyenne. Nette. Commentaire Un blend solide, adepte de la mixologie. Champ aromatique Parfumé et floral Voisinage ? Chivas Regal 12 ans, Grant’s Family Reserve
Épicé (poussière, muscade). Note intense de mangue verte/prune reine Victoria. Ananas et citron. Bouche Douce, moelleuse. Crème glacée à la vanille, Épicée. Finale Poivre long, menthol, puis graines de coriandre. Commentaire Un blend très novateur. Champ aromatique Fruité et épicé Voisinage ? Jameson
Beurré. La dilution est nécessaire pour libérer un flot de fondant praliné, écorce d’orange, crème brûlée et banane verte. Bouche La douceur crémeuse et mâcheuse du caramel au beurre est équilibrée par une acidité de fruits rouges. Finale Décontractée et suave. Commentaire Une viennoiserie (pain au raisin) alcoolisée. Champ aromatique Maïs doux
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| LES ÉTATS-UNIS | LES DISTILLATEURS ARTISANAUX
LES DISTILLATEURS ARTISANAUX | LES ÉTATS-UNIS |
LES DISTILLATEURS ARTISANAUX C
Golden, Bow JP Trodden, Woodinville Distilling, Bainbridge, Bainbridge Island Woodinville Heritage, Gig Harbor Seattle 5 o’Clock, Cashmere Carbon Glacier, Wikeson Ellensburg Dry Fly, Batch 206
Ballast Point, San Diego
Flagstaff
Don Quixote,
Twister,
N O U VE AU MEXIQUE
Arizona Distilling Co,
Tempe
Moorp
Arkansas
Rock Town,
Little Rock
Lewisville
Hamilton Distillers,
TEXAS
Dallas Firestone & Robertson,
Balcones,
o
de an Gr
Garrison Bros.
aur ent GÉORGIE Georgia Distilling Milledgeville
Thirteenth Colony,
Americus
O
Bone Spirits,
Smithville
LOUISIANE
Yellow Rose, Pinehurst Powderfinger, Houston
Nouvelle-Orléans
Buda
Tampa
ID E
400
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Dark Corner, Greenville
Ivy Mountain,CAROLINE Mt.Airy DU SUD Atlanta
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ALABAMA
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San Antonio
Distillerie artisanale
0
M
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Piedmont, Madsion CAROLINE Blue Ridge, DU NORD
Waco
LES ÉTATS-UNIS
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Jackson
Fort Worth
Prichard’s Distillery Inc., Kelso
Madison
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Ranger Creek
0
Memphis
Cathead,
Dallas Distilleries,
Ri
TENNESSEE
ARKANSAS
Quentin D Witherspoon,
Tucson
St. L
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Oklahoma City
Albuquerque
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Nashville
OKLAHOMA
Santa Fe
Los Alamos
Phoenix
Corsair,
Bowling Green
M 400
E
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I
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E
Golfe du Mexique
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MISSOURI
Walnut Shade
Arizona High Spirits,
Saint James, Irwindale
KANSAS
Copper Run,
Las Vegas Distillery, Henderson
Los Angeles
Salida
Ridgway
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Las Vegas
N
Bakersfield
COLORADO
Wood’s High Mountain,
Trailtown,
LA
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Salinas
CALIFORNIE
Greeley
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Modesto
Lost Spirits,
Bowen’s,
Fort Collins
Black Canyon, Longmont Dancing Pines, Loveland UTAH Denver Leopold Bros, Centennial Peach Street, Palisade Downslope Breckenridge Stranahan’s Colorado Gold, Cedaredge Distillery 291, Colorado Springs Deerhammer, Buena Vista
A
Salt Lake City High West
NEBRASKA Cheyenne Feisty Spirits, Syntax Spirits,
N
Redwood Valley
Churchill, Fallon Spirit Works, Sebastopol Charbay, 1512 Spirits, Rohnert Park Stillwater, Taho Blü, Reno St. Helena Stillwater, Petaluma NEVADA Jackson Amador, Anchor Distilling St. George Spirits, Alameda San Francisco Seven Stills Valley Spirits, Old World, Belmont
NH
A
American Craft Whiskey,
NEW YORK VT
É
WYOMING
Lac Huron
VI W RG . IN IA
es eus och s R
DAKOTA DU SUD
Kirby
Sweetgrass,
Union
New England, Portland Sea Hagg, North Hampton Lac Ryan & Wood, Gloucester Saratoga MA Ontario Galway Civilized Spirits, Grand Traverse, Bully Boy, Nashoba, Boston Nashoba 45th Parallel, Finger Lakes, Traverse City Bolton Minneapolis Damnation Alley, Belmont New Richmond Berdett Hillrock Estate Berkshire Mountain, Great Barrington Grands Lacs, Ancram MICHIGAN R.I. Milwaukee Triple Eight, Delaware Phoenix, CT Red Cedar, Death’s Door, Old Sugar, Yahara Bay Sons of Liberty, Nantucket Is. Walton New Holland, East Lansing Madison South Kingstown Catskill, Bethel Lac Holland Long Island, Baiting Hollow Detroit Tuthilltown, Gardiner Aeppeltreow, Burlington Erie New Tirado, Bronx Big Cedar, IOWA Northshore, Lake Bluff Breukelen Distilling, Flat Rock, Fairbairn Nahnias & Fils, Yonkers York Sturgis FEW, Evanston PENNSYLVANIE Cedar Ridge, Mountain Laurel King’s County, Templeton Quincy Street, Ernest Scarano, Koval, Swisher Pittsburgh Bristol Solas, Journeyman, Gibsonsburg Noble Experiment, Riverside Chicago Three Oaks Distilling Philadelphie Omaha Cooper River, Brooklyn Des NJ Mississippi River, Camden INDIANA MD DE OHIO Middle West, Watershed Moines Le Claire Catoctin Creek, Purcellville Columbus Pinchgut Hollow, Cut Spike, Dancing Tree, Fairmount La Vista Washington, D.C. ILLINOIS W. Virginia Shade Woodstone Creek, Indianapolis High Plains, Copper Fox, Sperryville Distilling, Cincinnati Atchinson McCormick, Mount Vernon, Smith Bowman, Fredericksburg Morgantown Weston Angostura, Pinkney Bend, Belmont Farms, Stillhouse, Culpeper John McCulloch, Lawrenceburg New Haven Kansas Martinsville Isaiah Reservoir, Richmond City Alltech Morgan, Smooth Square One, VIRGINIE Dark Horse, Mad Buffalo, St Louis Barrel House, Summersville Ambler, Lenexa Shawneetown Spur Maxwelton Virginia Distillery, Ohio Lexington KENTUCKY Eades Hollow
Lac Michigan
Osakis
WISCONSIN
Wyoming,
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Trailhead,
Billings
Penobscot Bay, Augusta
Green Mountain,
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ORÉGON
DAKOTA DU NORD
Bigfork
RoughStock, Wildrye, Bozeman
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WASHINGTON Stone Barn Black Heron, Bull Run Portland West Richland Ransom, McMenamins/ Edgefield, Sheridan Rogue/ Troutdale House Spirits Stein, Clear Creek
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