Nom : __________________________________
Groupe : ______
Histoire et éducation à la citoyenneté
Corrigé 4e secondaire
Économie et développement de 1500 à nos jours
Voie maritime. National Film Board of Canada/Bibliothèque et Archives Canada/PA-206919
L’utilisation et la reproduction de ce document sont permises à la condition que la source soit indiquée.
1
Comprendre les concepts avant de commencer. mercantilisme - capitaux– monopole – protectionnisme – production – libre-échange – syndicat – enjeu économique – commerce – urbanisation Associez chacun des concepts du tableau à l’une des définitions ci-dessous. Capitaux 1. _________________________________ : investissements.
argent
disponible
pour
des
Urbanisation 2. _________________________________ : développement des villes. Protectionnisme 3. _________________________________ : protection de l’économie d’un pays contre la concurrence. Production 4. _________________________________ : moyens utilisés pour créer un bien. Mercantilisme 5. _________________________________ : doctrine économique qui consiste à venir chercher directement et à peu de frais dans la colonie les matières premières pour ensuite les transformer dans la métropole. Enjeu économique 6. _________________________________ : ce que l’on peut gagner ou perdre en ce qui a trait à l’économie. Commerce 7. _________________________________ : marchandises.
achat,
vente
ou
échange
de
Syndicat 8. _________________________________ : groupe formé pour défendre des intérêts communs. Libre-échange 9. _________________________________ : libre circulation de marchandises. Monopole 10. _________________________________ : possession de l’exclusivité sur quelque chose.
2
Économie et développement Premiers occupants (-10 000 à 1608) Régime français (1608 à 1760)
Bouillie.
Le commerce des fourrures
Videanthrop
Bibliothèques et Archives Canada/C0070024
Premiers occupants, vers 1500
Régime français, 1608-1760
L’exploitation du territoire par les Autochtones et leurs réseaux d’échange
Le commerce des fourrures et ses conséquences sur la colonie
Le début de l’exploitation des ressources par les Européens
Les caractéristiques de l’activité agricole Les mesures de diversification économique Les obstacles au développement économique de la colonie
3
Économie et développement Les premiers occupants (-10 000 à 1608) L’exploitation du territoire par les Autochtones et leurs réseaux d’échange Les ressources au centre des activités économiques N’étant pas des producteurs de biens artisanaux comme les Européens à cette époque, les premiers occupants s’en remettent donc à __l’exploitation des ressources________de leur environnement pour se nourrir, s’abriter, se vêtir, se soigner, etc. Les animaux constituent la base de cette exploitation. Cette situation est d’autant plus vraie pour les peuples qui ne pratiquent pas l’agriculture et dont leur survie passe par la ___________chasse et pêche_________. D’ailleurs, afin de compléter leur alimentation, les Autochtones, nomades ou sédentaires, ____cueillent______ de petits fruits et des noix. pratiquent une économie de subsistance.
Quelques exemples d’exploitation du milieu :
utilisation un type de pierre, le___silex_____ principalement dans la confection d’armes ou d’outils.
Utilisation de l’écorce pour la confection de canots. Les Amérindiens ne connaissent pas la _____fusion______________ des métaux mais ils utilisaient le ________cuivre_______________________ du nord du Lac Supérieur. Le métal est simplement martelé pour donner des pointes de flèches, des hameçons, etc. Utilisation de coquillages dans la fabrication de Wampum. Ceux-ci venaient d’aussi loin que le sud-est des États-Unis !
Ils
4 La révolution agricole L'introduction de _____l’agriculture____________________ modifie les structures sociales des peuples. Cependant, bien que le maïs apparaisse vers l’an 500 ce n’est que vers l’an 1000 que
nous
retrouvons
des
sociétés
agricoles
:
les
création
de
___Iroquoïens__________________________.
L'agriculture
amène
la
___sédentarisation________
et
la
_villages_____________ qui peuvent compter quelques milliers d'habitants. Il s’agit d’une activité bien planifiée qui assurera de la nourriture lors des hivers. Ces derniers cultivent notamment les « trois sœurs » : maïs, haricots et courges.
L'agriculture étant une tâche surtout réservée aux _femmes__________________, elles deviennent ainsi responsables d'environ 80% de l'alimentation ce qui leur donnent plus d'importance. La société agricole iroquoïenne devient ___matrilinéaire_______________ c'est-à-dire
que
les
liens
de
parenté
et
l'héritage
se
transmet
par
la
_______femme_________________ et que c'est l'homme qui va vivre chez sa conjointe. Chez
les
nomades
___patrilinéaire________.
http://www.quizz.biz/quizz-274691.html
___algonquiens____________
la
société
demeure
5
Zones de végétations Les familles linguistiques
Compléter le tableau à l’aide des cartes ci-haut.
Territoire occupé Activité de subsistance Mode de vie Organisation sociale
Algonquiens
Iroquoiens
Inuits
Bouclier canadien
Basses-terres du StLaurent
Bouclier canadien
Chasse, pêche, cueillette
Agriculture, (chasse et cueillette)
Chasse, pêche.
Semi-sédentaire
Nomade
Matriarcale
Patriarcale
Nomade Patriarcale
6 Le réseau d’échanges Le réseau d’échanges s’étend à l’échelle du continent.
Les Hurons-Wendat sont des
commerçants qui transigent avec de nombreuses tribus : les Pétuns, les Neutres, les Outaouais, les Népissingues et les Algonquins de la vallée de l'Outaouais. Ils commercent notamment le maïs, qu'ils possèdent en abondance, en échange de fourrures, de viande et d’outils de chasse.
Leur système de commerce étant le plus développé, les Hurons refusent d'apprendre une autre langue que la leur.
Ainsi, les commerçants des autres tribus doivent apprendre la
langue iroquoienne. Un système relativement élaboré existe et met en contact différentes tribus. On y pratique le troc.
Les échanges commerciaux se font surtout entre nations qui ont conclu une alliance. Pour eux, l’amitié et les alliances pendant une séance de troc sont aussi importantes que le commerce lui-même. Les particularités des productions de chacun permettent à l’ensemble de combler leurs besoins respectifs. D’autres endroits sont également reconnus comme étant des lieux d’échanges, tels que Tadoussac ou Trois-Rivières. Des groupes autochtones y venaient pour y faire du troc en se déplaçant principalement par les cours d’eau. Ces échanges avaient pour utilité de combler les besoins mutuels ou de solidifier des alliances.
7 Les réseaux d’échanges amérindiens
Récitus
Foire Récitus
Faites le lien entre les marchandises échangées et le mode de vie des différentes nations amérindiennes. ______________________________________________________________________ Établis des liens de causalité
Grâce à l’agriculture, les nations semi-sédentaires ______________________________________________________________________
échangeaient du maïs contre des fourrures et de la viande ______________________________________________________________________ apportées par les nations nomades spécialistes de la chasse. ______________________________________________________________________
Le début de l’exploitation des ressources par les Européens La pêche à la morue et la chasse à la baleine qui se
Foire Récitus
pratiquent dans les eaux côtières du Canada
se
multiplient surtout après 1540. Alors que les Bretons capturent et salent le poisson à bord de leurs navires, les Basques et les Normands préfèrent pratiquer une pêche en séchant le poisson sur la plage à l’aide de structure de bois.
MNBAQ
Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux vestiges basques sur les rives du Saint-Laurent (marmites, écuelles, harpons, etc.). Afin de rester en bon terme avec les
8 Amérindiens locaux, les Européens s’adonnent à des échanges. Les outils en fer intéressent grandement les Autochtones, outils qu’ils obtiennent en échange de fourrures et de gibier. Si la pêche est une activité profitable au 16e siècle, c’est que la population européenne est une grande consommatrice de poisson. Cela est particulièrement vrai pour les catholiques, car l’Église les oblige à jeûner pour des périodes pouvant atteindre plus de 100 jours par année. Donc, même après l’échec de Cartier, les activités de pêche se maintiennent et le nombre de navires français qui pêchent dans les eaux du Canada s’élève à environ 500 et mobilisent 12 000 marins. Les types de pêcheries Type de pêche Chasse à la baleine
équipement Four pour faire fondre la graisse en huile sur la côte Poisson frais conservé dans le sel – le travail s’effectue surtout sur le bateau
Pêche à la morue verte (valeur moindre que morue séchée).
Poisson nettoyé, légèrement salé puis séché sur la grève à l’aide d’échafauds.
Pêche à la morue séchée (blanche) (valeur plus élevée, conservation plus longue)
cette dernière méthode explique les séjours à terre plus fréquents des Français et des Anglais donc les plus grands contacts avec les ___Amérindiens______________.
Établis des faits
Quels sont les produits échangés entre les Européens et les Amérindiens ?
Les Européens échangent leurs outils de fer contre les fourrures et le gibier des Amérindiens. Établis des liens de causalité
Quel lien pouvez-vous établir entre le document ci-dessous sur la consommation de poissons par les Européens et la pêche sur les côtes de l’Amérique ? ________________________________________
Les Européens catholiques étaient de grands ________________________________________ consommateurs de poissons. ________________________________________ De ce fait, l’océan regorgeait de ________________________________________ poissons le long des côtes ________________________________________ américaines. ________________________________________
_________________________________
Le marché aux poissons, 1568 Joachim Beuckelaer
9
La rade de l’Isle Percée, 1686 Anonyme
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Poste de pêche sédentaire sur les côtes des terres neuves, ca 1698 Crédit : Archives nationales du Canada Gaspésie (général)
Quel est l’effet de la pêche à la morue sur l’occupation du territoire nord-américain ? _______________________________________________________________________
Les centaines de navires de pêche et les milliers de marins européens font en sorte que les côtes de l’Amérique sont graduellement occupées.
_______________________________________________________________________ _________
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Pourquoi la pêche à la morue permet-elle des contacts entre les Amérindiens et les Européens ? _______________________________________________________________________
Certains pêcheurs européens sèchent le poisson sur les côtes. Ainsi, _______________________________________________________________________ les Amérindiens vivants près de l’eau rencontrent directement les Européens.
_______________________________________________________________________ _______________________________________________________________________ ___________________
10 Synthèse : Premiers occupants Établis des faits
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Tadoussac – climat – Jacques Cartier – territoire – hurons-wendats – temporaires – réseaux d’échanges – autochtones – territoire – fourrure – pêche
Climat
Les premiers occupants pratiquent des activités de subsistance adaptés au __________ et aux
Territoire ressources disponibles sur leur ________________. Afin de se procurer une diversité de ressources, les premiers occupants développent des Réseaux d’échanges ___________________ à l’échelle du continent.
Le pays des
Hurons-Wendats _________________
représentent le point central du réseau d’échanges amérindien. Pêche
Au XVe et XVIe siècles, des Européens pratiquent la __________ en Amérique du Nord. Leurs installations
Temporaires ________________
favorisent
les
premiers
contacts
avec
les
Autochtones __________________. Entre 1534 et 1542, la France finance les voyages d’exploration de Jacques Cartier Territoire ________________ et prend officiellement possession du _________________. Grâce aux Fourrure réseaux d’échanges des autochtones, les Français ont accès à la________________.
Le
premier poste de traite est justement dans un lieu où se rassemblent annuellement des bandes d’Amérindiens, soit à _______________ en 1600. Tadoussac
11
Économie et développement Le Régime français (1608-1760) Le commerce des fourrures et ses conséquences sur la colonie Origine de la relation Les pêcheurs européens viennent sécher les poissons sur les rives du St-Laurent et la côte est de l’Atlantique. Les Amérindiens échangent leurs FOURRURES pour des des produits européens.
Peu à peu, on s’aperçoit que la
FOURRURE est PAYANTE et exige moins D’EFFORTS que la pêche. L’ère des compagnies à fourrures (1588-1663) Pour éviter des dépenses, le Roi de France confie le peuplement de la colonie à des compagnies en échange du monopole de la traite des fourrures. La traite des fourrures requiert très peu de main- d’œuvre. La tâche est confiée à quelques individus qui négocient avec les Autochtones chargés de capturer les animaux et de préparer les peaux. En 1600, Pierre Chauvin, détenteur du monopole de la traite établit un poste à Tadoussac. En 1608, Champlain administre un premier poste de traite à Québec. En 1627, la Compagnie des Cent-Associés voit le jour. Une centaine d’actionnaires investissent dans la course au castor. Ils doivent également assurer le peuplement de la colonie en échange de leur monopole. Dès l'année suivante, en 1628, ils financent la traversée de 400 colons. Malheureusement, leurs bateaux tombent aux mains des
Bibliothèque et Archives Canada/C-017338
Anglais dans le Golfe du Saint-Laurent. La compagnie essuie donc un gros revers financier avant même d'avoir fait le moindre profit. Par la suite, les Cent-Associés négligeront le peuplement et cèdent leur monopole en 1645 à une autre Compagnie : la Communauté des Habitants. Néanmoins, l’importance de ce commerce entraîne des alliances économiques et militaires avec certaines nations amérindiennes telles que les Hurons et les Montagnais (Innu). La destruction de la Huronie et la libéralisation de la traite consentie aux habitants en 1652, vont entraîner la naissance des coureurs des bois qui iront eux-mêmes cueillir les pelleteries auprès des Amérindiens.
12 Le commerce des fourrures : 70 % des exportations La «traite des fourrures» repose sur le troc. Contre des marchandises européennes offertes par les Français, telles que des objets métalliques, des vêtements ou de l’alcool, d’animaux.
les Amérindiens échangent des peaux L’activité des coureurs des bois entraîne
l’expansion graduelle du territoire vers le nord des Grands Lacs jusqu’à la baie d’Hudson, et au sud jusqu’au golfe du Mexique. Vers le début du 18e siècle, l’activité commerciale de la Nouvelle-France repose en grande partie sur la fourrure qui constitue les deux tiers des exportations vers la France. La constitution de réseau de forts pour défendre le territoire de la Nouvelle-France illustre bien la rivalité Comptoir de traite © Archives nationales du Canada / C. W. Jeffrey / C-73431, 1785
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
commerciale entre les Français et les Britanniques, jusqu’à la Conquête
Analysez le document suivant et identifiez deux conséquences du commerce des fourrures sur l’organisation du territoire en Nouvelle-France.
Construction de postes de traite (ou forts) le long des cours d’eau qui servent de routes.
Postes de traite répartis
uniformément sur l’ensemble du territoire.
D’après Atlas historique du Canada, vol. 1
13 La conséquence de ces explorations et de l'exploitation des fourrures qui en suit est l'expansion de la Nouvelle-France qui finit par _encercler les colonies anglaises.
Un produit : le castor Le
développement
économique
de
la
Nouvelle-France passe sans contredit par la traite des fourrures. On utilise le duvet de castor pour fabriquer le feutre qui entre dans la confection des chapeaux, très à la mode à cette époque. Feutre : matériel doux, imperméable et souple. Castor sec : peaux de castor neuves. Castor gras : peaux portées par les Amérindiens qui, dû à leur sueur, font tomber les poils longs pour ne conserver que les poils courts. *Ces peaux valent le double du castor sec et sont très prisées par les chapeliers.
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Établis des faits
Pourquoi le Roi confie-t-il le développement de la Nouvelle-France à des compagnies ?
Pour éviter des dépenses. Comme elles assument les coûts de _____________________________ développement, elles bénéficient du monopole de la traite de fourrures.
Quelle conséquence la traite des fourrures a-t-elle sur le peuplement du territoire en Nouvelle-France ?
Étant donné que la traite des fourrures ne nécessite que peu de main d’œuvre (et exclusivement masculine) le peuplement de la colonie sera très faible (si l’on compare à l’étendue du territoire). Quel rôle joue les Amérindiens dans le commerce des fourrures ?
Les Amérindiens sont les pourvoyeurs. Ce sont eux qui trappent le castor, qui apprêtent les peaux et qui les transportent jusqu’aux postes de traite français.
14 Les caractéristiques de l’activité agricole Une agriculture de subsistance ou une agriculture commerciale Dans la seconde moitié du 17e siècle, les autorités de la Nouvelle-France veulent encourager les colons à mettre leurs terres en culture. Le Roi oblige les habitants à défricher leur terre et à l’exploiter dans un délai de six mois. Environ 80 % du territoire est consacré à la culture du blé.
La colonie doit produire les aliments que les colons ont besoin pour se nourrir et si possible des surplus alimentaires destinés à l'exportation. L’agriculture devient donc une activité moyennement rentable, surtout qu’elle a maintenant des débouchés vers Louisbourg et les Antilles. Hormis le blé, les autres produits cultivés – avoine, chanvre, lin et tabac – sont majoritairement consommés dans la colonie. Établis des faits
Quel est le produit cultivé sur la presque totalité du territoire par les agriculteurs de la Nouvelle-France?
Le blé
Louis Hébert, premier agriculteur en Nouvelle-France Bibliothèque et Archives Canada/C-016952
15 Les mesures de diversification économique Les mesures de l’État Vers 1665, Jean Talon propose de diversifier l’économie de la Nouvelle-France. On verra alors apparaître de nouvelles activités en agriculture. Des produits agricoles tels que le houblon, le lin et le chanvre se cultiveront alors en Nouvelle-France. Pendant cette période, le nombre d’animaux d’élevage se multiplie dans les fermes. De plus, l’État français tente de développer l’industrie navale afin de fournir à la Marine française des navires de marchandises et des navires de guerre. Afin de fournir certaines pièces à ces chantiers, on met sur pieds les forges du St-Maurice. Celles-ci fabriqueront également des poêles à bois et des marmites pour la population grandissante. On ouvre également des brasseries pour répondre au besoin de la population. Étant donné que la vision de Talon s’oppose à celle du mercantilisme français qui voit la colonie comme une simple réserve de matières premières. Cette tentative de diversification économique aura donc peu de succès.
Les activités artisanales Des gens de métier (maîtres ou engagés) travaillent pour combler des besoins spécifiques dans la colonie. D’abord présent dans les villes, les artisans se retrouvent graduellement à la campagne. Certains d’entre eux pratiquent également l’agriculture.
Les charpentiers et
menuisiers travaillent à la construction des maisons. À partir du 17e siècle, de nouvelles activités artisanales telles que
la confection de
perruque, la fabrication de tonneaux et d’objets de métal
se développent dans la
colonie. L’activité artisanale permet aux villes de grandir davantage avec le développement de quartiers d’artisans.
Was willst du Werden? : Bilder aus dem Handwerkerleben, Berlin, 1880
16 Le commerce intérieur et extérieur À la fin du Régime français, les villes s’agrandissent et des rassemblements de maisons naissent autour des églises et des manoirs seigneuriaux. Le commerce s’établit entre la campagne et les centres urbains, ce qui nécessite la construction de routes. En 1737, on ouvre la première route carrossable entre Québec et Montréal, le chemin du Roy. Le commerce extérieur se développe aussi et entraîne la naissance de la forteresse de Louisbourg, au Cap-Breton. Le commerce triangulaire permet l’exportation aux Antilles des produits canadiens dont la France n’a pas besoin.
La
Nouvelle-France
échange
des
produits tels que du poisson, de la farine, des pois et
du bois
et reçoit
de produits
Récitus
manufacturés.
Ce graphique représente les exportations de la Nouvelle-France en 1739. Reliez chaque produit exporté au graphique. Les fourrures ...................................... 70% Les produits agricoles ....................... 18% Le poisson.......................................... 10% Le fer ................................................. 1,5% Le bois .............................................. 0,5%
Changement et continuité
Quel élément représente une continuité dans l’économie de la Nouvelle-France.
La fourrure domine toujours l’économie (fort %). OU La pêche est _______________________________________________________________________ _____ pratiquée tout au long du régime français. Établis des faits
Nommer quelques exemples de produits issus de la diversification économique proposée par Talon. _______________________________________________________________________ Nouveaux produits agricoles (houblon, lin, élevage d’animaux). Le bois _______________________________________________________________________ pour l’industrie navale. Le fer (marmites) ____________
17 Les obstacles au développement économique de la colonie Le mercantilisme français Au cours du Régime français, la France (métropole) implante cette doctrine économique qui consiste à venir chercher directement et à peu de frais en Nouvelle-France (colonie) les matières premières (fourrures) qui, une fois transformées en France, peuvent être vendues à d’autres pays.
Dans ce contexte, une colonie doit fournir de l'or, ou un produit pouvant procurer de l'or comme les fourrures et surtout une colonie ne doit pas ___concurrencer______________ la métropole. La colonie est soumise à la métropole. Elle n’est qu’un bassin de ressources. Face à cette situation, la diversification économique est très difficile.
Le mercantilisme français s’oppose à la vision du développement économique proposée par Jean Talon. Cet intendant veut voir le Canada devenir auto-suffisant. Il souhaite faire passer la colonie d'une économie de subsistance et de traite des fourrures à un territoire capable de produire et de commercer par lui-même.
Les obstacles au développement La colonie manque de capitaux et le peu de gens fortunés préfèrent investir dans le commerce des fourrures où les profits sont pratiquement assurés. De plus, la colonie manque de maind’œuvre spécialisée pour développer des industries plus complexes comme les forges ou les goudronneries, ce qui représente un obstacle important à la diversification de l’économie.
Établis des faits
Compléter le schéma ci-dessous sur le mercantilisme à partir de la banque de mots suivante; chapeau, fourrure, France, Nouvelle-France, pays étrangers, or, produits manufacturés. 2- __________ fourrure or
1- _____________ Nouvelle-France
3- ________ France
7- ___ Pays ____ étrangers 6- ________
Produits manufacturés
4- ________________ chapeau 5- _________
18 Établis des faits
Quels sont les principaux obstacles au développement économique de la NouvelleFrance ? _______________________________________________________________________
Le mercantilisme (qui garde la colonie dans un état de subsistance). Le manque de capitaux. Le manque de main _______________________________________________________________________ d’œuvre spécialisée. La faible population. _______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________ ___________________
Synthèse : Régime français
Établis des faits
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Louis XIV – compagnies – alliances – commerce triangulaire – fourrures – produits finis – mercantilisme – Québec –intendant – pêcheries – diversifier – fourrures – bière – distribution – chanvre –ressources – colonie Mercantilisme Ressources Le ______________ français fait de la Nouvelle-France un fournisseur de ______________ Produits finis
que les manufactures transforment en _______________ pour ensuite les exporter.
Elle
Colonie devient une ________________ exploitée par des monopoles commerciaux accordés dans un Compagnies premier temps à des individus, puis ensuite à des ________________. Des établissements Québec permanents comme celui de _____________ sont fondés pour faciliter le commerce des Fourrures
__________________.
Alliances Les Français établissent des _______________ commerciales et
Louis XIV militaires avec des Amérindiens pour s’approvisionner en fourrures. En 1663, ____________ Intendant
confie la responsabilité du développement économique à un __________________. Pêcheries Les ________________ dans le golfe sont profitables pendant tout le Régime français mais le Fourrures commerce des ________________ demeure le véritable moteur de l’économie de la NouvelleDiversifier France. Au 17e siècle, Jean Talon tente de _______________ l’économie avec des produits Bière Chanvre Distribution tels que la ____________ et le ______________. Des commerçants font la ______________
des produits agricoles dans les villes et fournissent des produits aux campagnes. Au 18e Commerce triangulaire s’organise dans l’empire colonial français entre la France, siècle, un ____________________
la Nouvelle-France et les Antilles.
19
Économie et développement Régime britannique (1760 à 1867)
Québec Bibliothèque et Archives Canada/C-002643
Les éléments de continuité et les changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire Les transformations économiques au cours de la première moitié du 19e siècle Le passage de pratiques commerciales protectionnistes au libéralisme économique Le rôle de l’agroforesterie dans les mouvements de colonisation
20 Les éléments de continuité et les changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire Après la Conquête, la métropole britannique exerce un contrôle sur le commerce extérieur de ses colonies. La « Province of Quebec » constitue une source d’approvisionnement en matières premières et en denrées. Au lendemain de la Conquête, la traite des fourrures demeure l’activité économique dominante. Les marchands britanniques prennent graduellement le contrôle du commerce des fourrures et fournissent les capitaux
nécessaires
à
son Compagnie de La Baie d’Hudson
exploitation.
Compagnie du Nord-Ouest
Les
Canadiens
comme
ont
responsabilité
toujours d’aller
chercher la fourrure auprès des Amérindiens car ils connaissent le territoire et possèdent l’expertise nécessaire pour faire la traite. L’expansion de cette activité vers le nord-ouest entraîne la création de la Compagnie du Nord-Ouest.
Poste de traite D’après Atlas Historique du Canada vol. 1
À la fin du 18e siècle, les deux compagnies rivales : la compagnie de la Baie d’Hudson et la compagnie du Nord-Ouest se livrent une solide compétition. On établit alors des postes de traite dans la région de la Baie d ’Hudson et des Grands-Lacs. Les voyageurs doivent se rendent de plus en plus loin pour échanger les précieuses fourrures contre des objets de traite. Les voyages peuvent maintenant durer plusieurs mois. Pour sa part, le domaine de l’agriculture emploie encore la majorité de la population. Immédiatement après la Conquête, la production agricole connaît une période de croissance. En plus de produire pour nourrir leur famille, les agriculteurs produisent des surplus qui seront vendus sur le marché. À la fin du 18e siècle, le blé, qui demeure la principale production de la colonie, est maintenant exporté vers la Grande-Bretagne.
21
Détermine des éléments de continuité ou changement
Complétez le tableau suivant en identifiant des éléments de continuité et de changement dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire.
Continuité et changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire
Continuité
La fourrure économique
demeure
Changement
le
moteur
Les Canadiens français gardent contacts avec les Amérindiens.
Les marchands qui commerce sont britanniques.
contrôlent le désormais
les Le territoire de traite s’étend de plus en plus vers le nord-ouest.
L’agriculture accapare la majorité de la Les agriculteurs dégagent maintenant population. des surplus.
Le blé constitue toujours la principale culture.
22 Les transformations économiques au cours de la première moitié du 19e siècle Le déclin du commerce des fourrures Au début du 19e siècle, le commerce des fourrures connaît des difficultés. Le fait que les compagnies doivent maintenant exploiter des territoires de plus en plus éloignés entraînera des coûts d’exploitation plus importants. En effet, avec la multiplication et l’éloignement des postes de traite, on dépense de plus en plus d’argent afin d’engager des gens prêts à demeurer à l’année sur ces territoires éloignés. Étant auparavant des concurrents, la Compagnie de la Baie d’Hudson absorbe, en 1821, la Compagnie du Nord-Ouest. On voit alors les activités se déplacer vers la Baie d’Hudson. Montréal ne représente plus le principal lieu d’exportation. Le commerce des fourrures se retrouve donc en déclin.
L’exploitation forestière au 19e siècle Au début du 19e siècle, la colonie exporte une nouvelle ressource vers la Grande-Bretagne : le bois.
En 1806, la Grande-Bretagne et la France sont
en
guerre.
Les
Britanniques
qui
s’approvisionnaient en bois sur le continent Récitus
européen se voient imposer un blocus par l’empereur Napoléon. trouver
une
solution
Dans l’obligation de afin
d’approvisionner
l’industrie navale, la Grande-Bretagne se tourne rapidement vers ses colonies d’Amérique du Nord.
Le pin blanc est très en demande car cette essence sert notamment à la fabrication des mâts des navires. De plus, les tarifs préférentiels dont bénéficient les marchands du Bas-Canada accélèrent forestière.
le
processus
de
l’exploitation
23
Les tarifs préférentiels avantagent les colonies en imposant un tarif douanier moins élevé. Ceci étant, le bois du Canada est moins cher, donc plus vendu sur le marché anglais. Le bois devient donc le principal produit d'exportation vers 1800. Le port de Québec est le principal port d’exportation. L'exploitation du bois "ouvre" de nouvelles régions comme Saguenay.
L'exploitation
du
bois
augmente
le
l’Outaouais , la Mauricie_ et nombre
de
bûcherons,
de
__draveurs_______, de cageux, etc. Le déclin de l’agriculture Dans le domaine de l’agriculture, la surpopulation des terres et l’épuisement des sols de la zone seigneuriale font diminuer progressivement le rendement agricole. Dans la décennie 1830-1840,
les récoltes de blé dans le Bas-Canada sont beaucoup moins abondantes.
Certains agriculteurs quitteront alors pour la ville ou les États-Unis afin de trouver du travail.
Devant la population croissante, cette situation amènera les agriculteurs à diversifier leur culture. Ceux-ci sèment davantage d’avoine, d’orge et de sarrasin. On développe également de nouvelles cultures telles que la pomme de terre et plusieurs nouvelles variétés de légumes. On s’adonne également de plus en plus à l’élevage. La production laitière se développe graduellement jusqu’à devenir le principal secteur agricole du Québec à la fin du 19e siècle. Cette production laitière et la fabrication de produits comme le beurre et le fromage apparaissent et combleront les besoins dans les villes et en Angleterre.
Les banques Comme le commerce se développe, le besoin en capitaux s’agrandit. Afin de faciliter les opérations financières et l’accès aux capitaux, la Banque de Montréal fondée en 1817 donne le ton à la création de plusieurs institutions financières. Le but premier est de favoriser la circulation du papier-monnaie.
Les entrepreneurs peuvent maintenant faire fructifier leurs
capitaux et investir dans de nouvelles industries.
24 Les nouveaux réseaux de transport Afin d’accélérer les déplacements et d’augmenter le volume de marchandises, de nouvelles infrastructures de transport seront mises en place pendant la première moitié du 19e siècle. Pour transporter les marchandises vers l’intérieur des terres, un premier canal est construit à Montréal entre 1821 et 1825 : le canal Lachine.
La construction de réseaux ferroviaires est réalisée lors de la première phase de l’industrialisation au Québec (1850-1900). En plus de faciliter le transport des marchandises, le réseau ferroviaire stimule le développement de l’industrie de la métallurgie qui elle fabrique le matériel destiné à la construction des chemins de fer.
Pont sur la rivière St-Maurice Bibliothèque et Archives Canada/PA-148775
Construction du canal Lachine Bibliothèque et Archives Canada/ PA-147588
Les canaux (première moitié du 19 siècle)
e
25
En provenance du Québec en 1770
En provenance du Haut et du Bas-Canada en 1810
Fourrure Bois Produits agricoles Divers
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
A l’aide du graphique ci-haut, identifiez la principale cause qui explique la modification des exportations vers la Grande-Bretagne ? ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________
Le blocus de Napoléon en Europe.
______________________________________________________________________ ______________ (…) Le blé étant le plus profitable des grains, on ne semait que du blé. (…) s’appauvrissant jusqu’à ce qu’épuisé, il a cessé de produire le blé, ou n’a plus produit qu’un grain maladif et sans la force de résister aux accidents. (…) le découragement a saisi bien des cœurs qui se sont résignés (…) Journaux de l’Assemblée législative du Canada-Uni, 1850
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Quel est la problématique économique illustrée dans cet extrait et quel est l’effet sur les agriculteurs? ______________________________________________________________________
L’épuisement des sols sur lesquels les agriculteurs n’ont semé que du blé depuis des décennies (pas de jachères ou de diversification). ______________________________________________________________________ Plusieurs quitteront la vallée du St-Laurent pour s’exiler aux États-Unis. ______________________________________________________________________
_______________ Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Identifiez deux conséquences de l’essor de l’industrie forestière et du commerce du bois sur le développement du Bas-Canada au 19e siècle ?
Création de banques (pour favoriser la circulation de la monnaie). Développement de réseaux de transport fluvial (canaux) et ferroviaire. (Développement de l’industrie de la métallurgie).
26 Le passage de pratiques commerciales protectionnistes au libéralisme économique De l’Acte d’Union à la Confédération, la colonie britannique vit plusieurs bouleversements sur le plan économique : Avant 1840-1850 : Le Bas-Canada profite de nombreux avantages à faire du commerce avec la Grande-Bretagne. Cette dernière préfère encourager ses colonies plutôt que d’acheter ailleurs. Elle applique des lois telles que les Corn laws (des tarifs préférentiels aux marchands de grains des colonies) et les Navigation Acts (seuls les navires britanniques ont accès aux ports britanniques). On appelle ce phénomène le protectionnisme.
Après 1840-1850 : La Grande-Bretagne abandonne le protectionnisme (les Corn laws en 1846 et les Navigation Acts en 1849) pour se tourner vers le libre-échange.
Libre-Échange : C'est la libre circulation des produits entre pays sans droits de douane.
La conséquence pour le Canada est de rendre ses produits ___plus chers________ donc non-concurrentiels à cause du coût élevé des transports maritimes entre l'Angleterre et le Canada. À partir de 1850, l’économie coloniale entreprend une période de croissance. manufactures remplacent graduellement les ateliers artisanaux.
Les
La mécanisation permet
d’augmenter la productivité des entreprises. C’est donc le début de l’industrialisation.
Le
Canada-Uni doit se trouver des partenaires commerciaux pour écouler ses produits. Il signe un accord de libre-échange avec les États-Unis (le traité de Réciprocité qui est en vigueur entre 1854 et 1864). On appelle ce phénomène le libre-échangisme.
27
Matières premières Produits de première transformation
Mets des faits en relation
Les 4 documents ci-dessous présentent des faits relatifs aux pratiques commerciales sous le Régime britannique. Écrivez le numéro des documents selon qu’ils se rapportent au libreéchange ou au protectionnisme.
Document 1
Document 2
Afin de trouver un nouveau marché pour vendre ses produits, le Canada signe le traité de Réciprocité avec les États-Unis. Document 3
Le blocus de Napoléon amène la Grande-Bretagne à favoriser ses partenaires coloniaux.
Document 4
Les Corn Laws sont des lois britanniques sur le blé, qui imposent aux importations un prix minimal, protégeant la production céréalière britannique. Récitus
Libre-échange
1
Protectionnisme
2, 3, 4
28 Le rôle de l’agroforesterie dans les mouvements de colonisation Ainsi, au 19e siècle, l’habitant va profiter du commerce du bois. Les agriculteurs dont les terres n’assurent pas un rendement suffisant peuvent
compter
sur
l’exploitation
des
ressources forestières pour obtenir un revenu additionnel et ainsi augmenter leur niveau de vie. Ils exercent les métiers de la forêt l’hiver (bûcherons, draveurs et raftmans) et celui d’agriculteur l’été. Il s’agit du système agroforestier. Colonisation Bibliothèque et Archives Canada/PA-134846
En plus de créer de nouveaux emplois et de procurer aux agriculteurs un revenu d’appoint, le travail en forêt permet de coloniser de nouvelles régions comme l’Outaouais qui est le premier territoire à connaître un développement considérable (1810). Ensuite suivront la vallée du Saguenay (1830) et la Mauricie (1840). Des travailleurs migreront vers ces nouvelles régions afin de s’y dénicher un emploi.
Établis des faits
En quoi consiste le mode de vie basé sur des activités agroforestières ? _______________________________________________________________________
Les agriculteurs cultivent leur terre l’été et pratiquent les métiers de la
_______________________________________________________________________ forêt l’hiver (bûcherons, draveurs). _________
Établis des faits
Identifiez les nouvelles régions de colonisation (3) sur le territoire québécois qui voient le jour grâce au développement de l’industrie forestière du 19e siècle ?
Outaouais. Saguenay Mauricie
29
Établis des faits
Nommez ces métiers liés à l’économie du bois.
Bibliothèque et Archives Canada
____________________________
Draveur
Établis des faits
Bibliothèque et Archives Canada
_____________________________
Bûcheron
Nommez ce type d’industrie du bois et dites à quoi il se destine.
Bibliothèque et Archives Canada Bibliothèque et Archives Canada
____________________________________________________________________________
Scierie (ou industrie du bois d’œuvre) nécessaire pour la construction de ____________________________________________________________________________ bâtiments (maisons, édifices publics) au Canada et États-Unis.
____________________________________________________________________________ _______________
30 Synthèse : Régime britannique Établis des faits
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Bois - métropole - libre-échangistes – institutions financières - agriculture – régions – fourrures - blé – hiver - agriculteurs - diversifie - États-Unis
Dans un contexte mercantiliste, des marchands britanniques établissent de nouveaux réseaux Métropole commerciaux entre la ______________ et la colonie.
Alors que le commerce des
Fourrures Bois connaît un essor et entraine le développement de ______________décline, celui du _______ Agriculteurs nouvelles activités de transformation. Plusieurs _____________travaillent dans les chantiers Hiver Régions de bois en __________. De nouvelles _________ de colonisation sont développées.
Agriculture L’ ______________ est la principale activité économique de la population. D'abord axée sur le Blé Diversifie _______, la production agricole se _____________au cours des années 1830-1840. Libre-échangistes au milieu du 19e siècle. La métropole adopte des politiques _______________
Les colonies
britanniques d'Amérique du Nord se tournent donc vers un nouveau partenaire commercial: les États-Unis
_____________. La multiplication des opérations commerciales mène à la création de financières au début du 19e siècle. plusieurs Institutions ________________
31
Économie et développement Le période contemporaine (1867 à nos jours)
St-James Bibliothèque et Archives Canada/PA030-815 030615.
La première phase d’industrialisation et ses conséquences sociales L’accentuation de l’industrialisation et de l’urbanisation au début du 20e siècle Les conséquences de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale sur la société québécoise La prospérité et la consommation de masse de l’après-guerre Les interventions de l’État dans le domaine économique à partir des années 1960 L’impact de la mondialisation sur l’économie québécoise La première phase d’industrialisation
32 et ses conséquences sociales Lors de la première phase d’industrialisation, dans les années 1850-1900, ce sont surtout les environs de Montréal et de Québec qui se développent. Première phase d’industrialisation (1850-1900)
Industrie du bois (moteur de l’économie): bois de sciage ébénisterie construction navale tonnellerie fabrication d’allumettes
Industrie lourde : Fer et acier Machines à vapeur Outils, rails Locomotives wagons
Industrie légère : Production alimentaire (lait, fromage, sucre) Cuir et chaussure Textile et vêtement Tabac cigarettes
Éléments nécessaires à l'industrialisation d'un pays Facteurs Caractéristiques du Québec Marché (débouchés) : villes québécoises, Angleterre Capitaux ($) : anglais Matières premières : cuir, bois, fer, lait, tabac, acier Main-d'œuvre : non-qualifiée et abondante Transport : bateau à vapeur et chemins de fer Source d’énergie : charbon (vapeur) Dans les usines, on déplore alors des conditions de travail minables. Une semaine de travail peut facilement atteindre soixante-cinq heures. Les ouvriers doivent se présenter au boulot six jours sur sept, souvent dès 6h30 du matin. De plus, ils doivent travailler dans l’incertitude constante, car leurs dirigeants ne prennent aucune forme de prévention d’accidents pour maintenir la sécurité. Les patrons se réservent le droit d’imposer des amendes de toutes sortes: retard, imperfection dans le produit, refus d’exécution d’ordres; à un point tel qu’en fin de compte, l’employé doit parfois de l’argent à ses supérieurs.
Ces conditions difficiles poussent des ouvriers à former les premiers syndicats.
Ils réclament aux patrons de meilleures
conditions de travail.
Des quartiers ouvriers se développent alors autour des usines. Ceux-ci ont une forte densité de population, des conditions de vie difficiles et de graves problèmes d'insalubrité. Quartier ouvrier BAnQ (Québec)/P1000S4D59P069.
33 Les ouvriers payent cher pour un petit logement, mal éclairé, mal chauffé, sans eau courante et sans toilette intérieure. De plus, il n'y a pas de collecte de déchets, les citadins laissent leurs déchets dans la rue ou dans leur cour arrière. Ces conditions malsaines, entraînent la propagation de maladies. Pour leur part, les bourgeois anglophones s’installent dans des quartiers plus éloignés des usines et vivent dans de somptueuses résidences.
Première phase d’industrialisation Domaine Type de production Alimentation, cuir, Raffinerie, meunerie, chaussure, fromagerie, beurrerie, textile, tabac conserve, tannerie, 154 3830 filage Bois Machine à vapeur, locomotive, rail, clous, chaudières Fer et acier
1865
Sciage, meubles, construction navale Bibliothèque et Archives Canada/PA-073536
Établis des faits
Complétez les éléments suivants sur la première phase d’industrialisation.
1850-1900 Les dates : ___________
Britannique Les capitaux sont d’origine : ___________________.
Les secteurs développés sont liés
Alimentation, cuir et chaussures, textile, bois fer et acier. Des caractéristiques à propos des conditions ouvrières :
Conditions de travail difficiles : 6 jours/semaine, Plus de 60 heures/semaine, travail des enfants, accidents multiples et graves.
La politique nationale La crise économique mondiale de 1873-1879 affecte le Québec, comme le reste du Canada. Afin de protéger les industries canadiennes, le premier ministre Macdonald propose alors une « politique nationale » pour relancer l’économie. Celle-ci comporte trois volets : -
-
l’augmentation des tarifs douaniers l’achèvement du chemin de fer vers l’Ouest l’augmentation du nombre d’immigrants.
34 L’accentuation de l’industrialisation et de l’urbanisation au début du 20e siècle Au début du 20e siècle s’enclenche la seconde phase d’industrialisation (1900-1930). Les régions à l’extérieur de la vallée du Saint-Laurent sont mises à contribution; cours d’eau harnachés pour faire place aux barrages, électricité pour la fabrication d’aluminium et des produits chimiques, coupe de bois pour les pâtes et papier et extraction minière pour l’or, le cuivre et l’amiante. Le tout est financé par des capitaux américains et prend souvent le chemin des États-Unis. Caractéristiques de la 2e phase d'industrialisation: 1. Axée sur l'exploitation des ressources naturelles. 2. Usines de grandes dimensions exigeant de gros investissements. 3. Marché extérieur (répond aux besoins des autres, surtout les États-Unis).
Les Québécois se concentrent quant à eux dans le petit commerce et mettent sur pied graduellement le mouvement des caisses Desjardins pour faire contrepoids aux milieux financiers anglophones.
Également sur cette lancée, les villes continuent leur développement dans le domaine de la transformation des matières premières en produits finis.
Les services publics comme les
aqueducs et les égouts se développent. Alimentés par l’électricité, les réseaux de tramway se multiplient et permettent aux gens d’aller habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail. Les villes s’étalent alors sur les terres agricoles (étalement urbain). Cette période d’industrialisation entraîne aussi la syndicalisation des travailleurs. La demande de réduction des heures de travail et l’interdiction du travail des enfants deviennent leur cheval de bataille. Toutefois, malgré l’implantation de syndicats et l’implication du clergé, la plupart des travailleurs ne sont pas encore syndiqués. Conditions de travail Salaires 15 à 50 cents / heure 6$ à 16$ / semaine Heures de travail 54 à 60 heures Santé et sécurité nombreux accidents causant la mort ou une infirmité Revenu annuel d'un travailleur spécialisé dans l'industrie du coton en 1910 : 452$ Dépenses annuelles jugées nécessaires (famille de 5 personnes) en 1910: 673$ Le travailleur non-spécialisé a une condition beaucoup plus précaire, car il est facile de le remplacer. Femmes et enfants = la moitié du salaire d’un ouvrier.
35 Deuxième phase d’industrialisation Domaine
Type de production
Pâtes et papiers
papier journal, carton etc.
Mines
Fer, acier, aluminium, etc.
Produits chimiques
Teintures, agents de conservation
Pétrole
Automobiles, matières plastiques etc.
Hydroélectricité
Energie en grande quantité Bibliothèque et Archives Canada/e000761616
Établis des faits
Complétez les éléments suivants sur la deuxième phase d’industrialisation.
1900-1930 Les dates : ___________
Américaine Les capitaux sont d’origine : ___________________.
Les secteurs développés sont liés
Aluminium, pâtes et papier, mines, produits chimiques. Des caractéristiques :
Établis des faits
Développement de nouvelles régions, construction de barrages hydroélectriques, développement de villes en région, création de syndicats.
Remplissez le schéma suivant avec les caractéristiques qui conviennent à chaque phase.
#1 #2 #3 #4 #5 #6
Type d’industries
Capitaux
Première phase (1850-1896)
_1_
_4_
_6_
Deuxième phase (1896-1929)
_2_
_3_
_5_
alimentation, la chaussure, le tabac, le textile et le charbon aluminium, les mines, les pâtes et papiers et l’électricité capitaux surtout américains capitaux surtout britanniques Mauricie, Saguenay – Lac-Saint-Jean, Outaouais, Abitibi, Estrie Surtout à Montréal et à Québec
Régions
36 Au tournant du 20e siècle, les Canadiens français constituent une main d’œuvre abondante et bon marché. Les conditions de travail sont déplorables : bas salaire, pas de congés payés, longues journées de travail, beaucoup d’accidents graves et mortels. En 1885, le gouvernement réagit et fixe l’âge Lewis Hines Wickes Prints and Photographs Reading Room
minimum du travail dans les manufactures à 12 ans
pour les garçons et à 14 ans pour les filles. Le travail est limité à 72,5 heures par semaine. Ce n’est cependant pas suffisant. Ces situations vont conduire à la création d’organisations ouvrières comme les Chevaliers du travail (1880) et la Confédération des travailleurs catholiques du Canada - CTCC (1921). Ces organisations ouvrières connaissent des débuts bien modestes. L’État intervient peu dans l’économie, laissant ce secteur aux entreprises privées (libéralisme économique).
Établis des faits
Au 20e siècle, quels organismes viennent en aide aux travailleurs ? _________________ Organisations ouvrières (Chevaliers du travail, Confédération des _______________________________________________________________________ travailleurs catholiques du Canada), (syndicats), (clergé).
_____
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Qu’est-ce qui forcent les travailleurs à former des organisations ouvrières ? _______________________________________________________________________
Les conditions de travail difficiles. _______________________________________________________________________ __________
37 Les conséquences de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale sur la société québécoise Prémisse à la Crise : la Première Guerre mondiale et ses conséquences
Durant la première Guerre mondiale, le Canada s'engage à fond dans l'effort de guerre: a) Les usines se transforment en usines de guerre b) Les agriculteurs augmentent leur production c) Les industries engagent des femmes d) Économie de guerre: - Rationnement: réduction de la consommation - Organismes de contrôle de la production
Après une période où il fallut reconvertir les industries militaires en industrie de temps de paix, l'économie prospéra. Ce sont les ____ « Années folles »___.On croit en une prospérité infinie.
Déclenchement de la Crise - 1929
Les usines tournent au maximum sans se soucier de pouvoir écouler l’ensemble de leur production. Face aux surplus, les entreprises ralentissent la production et procèdent à des mises à pied. Les personnes au chômage réduisent donc leur consommation ce qui a pour effet d’immobiliser davantage l’économie. Et ainsi de suite… De même, plusieurs banques avaient prêté de l’argent sur marge (action d’acheter des titres en ne réglant qu’une petite partie et en donnant les actions elles-mêmes en garantie). Afin de permettre aux nombreux investisseurs d’acheter des actions au plus fort de cette prospérité économique d’après-guerre. Or, les mises à pied et les fermetures ont pour conséquence d’abaisser la valeur des entreprises en Bourse. Les investisseurs constatent une baisse du prix des actions ce qui déclenche une panique où les actionnaires vendent leurs actions à tout prix pour ne pas risquer de tout perdre. Plusieurs, étant incapables de rembourser leur achat sur marge, remettent aux banques des titres qui ne valent plus rien. Rapidement, ces dernières ne tarderont pas à faire faillite tour à tour comme un jeu de dominos. Le point culminant de cet effondrement boursier se matérialise le 24 octobre 1929. Surnommé le « jeudi noir », le Krach boursier annonce une grave crise économique qui aura des répercussions à la grandeur de la planète.
38 Le Québec et la Grande Dépression des années 1930 La chute des valeurs boursières marque le début d’une grave crise économique non seulement aux États-Unis, mais aussi dans le reste du monde. Au Canada, les exportations vers les ÉtatsUnis vont diminuer de plus de 50 %. Des millions de Canadiens perdront leur emploi.
Il y a plusieurs effets liés à cette crise : un taux de chômage supérieur à 30 % (en 1933); une remise en question du rôle de l’État dans l’économie; une remise en question du capitalisme.
À la demande des citoyens, l’État intervient de plus en plus dans l’économie et la société (interventionnisme). Des mesures de relance économique et d’aide aux chômeurs sont mises en place avec plus ou moins
Récitus
d’efficacité. Voici quelques-unes des mesures prises par l’État en réaction à la crise économique : dès 1930, des travaux publics (le parc Pie XII, le jardin botanique de Montréal) dès 1932, des camps de travail (Valcartier) et des travaux publics (ponts, routes, etc.). dès 1932, du secours directs, c’est-à-dire des coupons échangeables contre de la nourriture et de produits essentiels, des soupes populaires
Un autre exemple de solution à la crise : le retour à la terre Pour tenter d’atténuer les effets de la crise, le gouvernement du Québec préconise le retour à la terre. Sous l’égide d’un ministre de la colonisation, on développe de nouvelles zones de colonisation, particulièrement en Abitibi.
Détermine un facteur explicatif
Comment la colonisation (retour à la terre) peut-elle aider les plus démunis à se sortir de la pauvreté ?
Cultiver la terre et être auto-suffisant pour leur alimentation (moins dépendre des gouvernements). Possibilité d’avoir un revenu.
39 L’économie du Québec durant la Seconde Guerre mondiale L’économie de guerre La Seconde Guerre mondiale crée beaucoup d’emplois au Québec et met fin définitivement à la Crise.. Le Canada devient une puissance industrielle (15,000 avions, 700,000 véhicules, navires: cargos, escorteurs, etc.) Le gouvernement fédéral, très impliqué durant la crise économique, prend en charge la production de guerre. Durant la guerre, le gouvernement fédéral : Réquisitionne toutes les ressources disponibles; Crée
un
ministère
des
Munitions
et
des
Approvisionnements; Augmente les taxes (impôt sur le revenu); Crée les obligations de la Victoire (recueille 12 milliards $). Pour réduire la consommation
et combattre le gaspillage,
le gouvernement impose le rationnement.
Le travail des femmes Pendant la Seconde Guerre mondiale, les industries fonctionnent à plein régime, et la main-d’œuvre féminine est appelée en renfort pour occuper les postes
Récitus
laissés vacants par les hommes qui participent à la guerre. Des milliers de femmes vont ainsi travailler dans les usines de munitions (1941: 40,000 femmes au travail 1943: 230,000 1945: 278,000).
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Pourquoi la Seconde Guerre mondiale a-t-elle mis fin à la grande crise ? _______________________________________________________________________
La guerre crée des milliers d’emplois (extraction de matières premières, usines de transformation, usines de matériel de guerre) _______________________________________________________________________ Permet aux femmes également de travailler à l’extérieur de la maison. _______________________________________________________________________
______________
40
La prospérité et la consommation de masse de l’après-guerre De 1945 à 1960, l’économie québécoise connaît une période de grande prospérité. Plusieurs facteurs favorisent cette expansion économique : grande productivité des usines acquise pendant la guerre, la
reconstruction de l’Europe, forte demande en
matières
premières par les États-Unis et l’épargne des gens (rationnement).
Ainsi, après la guerre on remarque : Une augmentation importante du secteur des services (secteur tertiaire); Le début de la consommation de masse; Une augmentation du nombre de travailleurs syndiqués; De nombreuses mesures sociales afin d’améliorer le niveau de vie de l’ensemble de la population : la semaine de vacances payée, la semaine de quarante heures, l’assurance-maladie, la caisse de retraite, l’assurance-chômage, etc.; Une
croissance
spectaculaire
des
naissances, c’est le baby-boom. Afin d’exploiter les richesses naturelles de notre territoire, les États-Unis investissent massivement au Québec. En effet, durant les années 1950, plusieurs entreprises américaines exploitent le fer, l’aluminium, le bois (pâtes et papiers) et l’amiante. De nouvelles villes minières voient le jour
(Port-Cartier,
Schefferville
et
Gagnon).
Depuis cette époque, les États-Unis constituent nos principaux partenaires commerciaux. Plus de 80 %
Construction de la voie maritime du St-Laurent Bibliothèque et Archives Canada
des échanges commerciaux (import-export) se font avec eux.
Pour faciliter le transport des marchandises entre le Canada et les États-Unis, on achève, en 1959, la voie maritime du Saint-Laurent. Longue de 3 700 km, la voie maritime du SaintLaurent est considérée comme une des plus grandes routes maritimes au monde.
41 Syndicalisation Deux grandes centrales syndicales au Québec apparaissent à la fin des années 1950. CTCC (Confédération des Travailleurs Catholiques Canadiens) qui devient en 1960 la CSN (Confédération des Syndicats Nationaux) et FTQ (1957) Fédération des Travailleurs du Québec. La syndicalisation passe de 20% à 30% de 1945 à 1960.
Plusieurs grandes grèves marquent l'époque. Elles sont caractérisées par l'emploi de briseurs de grèves (scabs), ce qui aboutit à la violence et à l'intervention "musclée" de la police provinciale de Maurice Duplessis (Premier ministre du Québec). Elles sont aussi marquées par l'appui d'une partie du clergé.
_______Louiseville______________________: grève dans une usine textile, cette grève perdue est marquée par la mort d'un gréviste tué par les policiers provinciaux. Dupuis et Frères, 1952, Montréal. Grève de l'Amiante- Asbestos : Ces grèves démontrent ____l’anti-syndicalisme_______________________________
Établis des faits
Quel secteur économique voit sa main-d’œuvre augmenter dans les années d’aprèsguerre ?
Le secteur des services (tertiaire). Établis des faits
Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Quel pays s’intéresse aux richesses naturelles du Québec dans les années 1950 ?
États-Unis. Quels sont les effets de l’exploitation des ressources naturelles sur le territoire québécois dans les années 1950 ?
Développement de nouvelles villes (mines, pâtes et papier) dans le nord du Québec (De plus en plus éloignées de la vallée du St-Laurent).
42
Les interventions de l’État dans le domaine économique à partir des années 1960 Au cours des années 1960, le Québec intervient dans l’économie en investissant massivement dans des grands projets et en proposant de nombreux programmes sociaux (soutien aux aînés, aux familles, aux démunis et aux étudiants). Il devient un important moyen de ______promotion___ économique pour les Québécois francophones. L’interventionnisme________________ dans le domaine de l’économie constitue une des principales caractéristiques du modèle économique québécois des années 1960 et 1970. Afin d’assurer le contrôle des richesses naturelles (eau, forêts, mines), le gouvernement du Québec offre du soutien financier à de nombreuses entreprises d’ici. Cela crée des emplois de haut niveau et augmente la condition de vie des citoyens. Par exemple, en 1962, le gouvernement acquiert
toutes
les
entreprises
privées
d’électricité.
C’est
la
nationalisation de l’électricité. Voici quelques mesures démontrant l’interventionnisme de l’État québécois dans l’économie et la société : 1962 La nationalisation de l’électricité; La création de la Société générale de financement (SGF); 1965 La création de la Caisse de dépôt et de placement du Québec; 1970 Le projet de la Baie James; L’instauration de la carte d’assurance-maladie (carte soleil).
La période de 1960 à 1980 est également une période de création de PME et de multinationales québécoises. Du même coup, on assiste à une augmentation importante de la syndicalisation et les conditions de travail s’améliorent.
Le nombre de fermes diminue et le territoire subit certains changements. On construit de plus en plus de maisons et la banlieue se développe autour des grandes villes. Afin de favoriser les déplacements de la banlieue à la ville, les réseaux de transport considérablement.
s’améliorent
43 L’interventionnisme remis en question Dans les années 1980 et 1990, l’interventionnisme est combattu par une théorie économique, le __néolibéralisme______ ,
qui est, en fait, un retour à une politique de ___laisser-
faire____ économique.
Cette théorie veut que les gouvernements interviennent de _moins en moins_________dans l’économie et qu’ils abandonnent même plusieurs mesures interventionnistes du passé, c’est ainsi que l’on assiste à des mouvements de ___privatisation________ d’entreprises publiques, des coupures de mesures sociales (assurance-emploi, déficit zéro, etc.).
44
L’impact de la mondialisation sur l’économie québécoise Des accords de libre-échange avec les États-Unis (1989) et le Mexique (1994) permettent au Canada d’offrir un marché plus grand aux entreprises d’ici. Le Canada fait partie de l’ALÉNA (Accord de libre- échange nord-américain) et peut faire face à la concurrence de l’Union européenne et des pays asiatiques. Depuis 1994, le Québec a augmenté considérablement ses exportations dans les secteurs liés aux nouvelles technologies, aux télécommunications et à l’aéronautique. On assiste à la naissance de nouvelles entreprises dans ces domaines de pointe.
Bombardier.com
Twitter.com
Face à la mondialisation, le Québec industriel se transforme. Plusieurs entreprises de transformations du secteur primaire et du secteur secondaire ferment leurs portes ou sont tout simplement déménagées à l’étranger à cause de la concurrence. En effet, plusieurs pays dans le monde offrent des conditions idéales pour des entreprises (main-d’œuvre bon marché, absence de normes gouvernementales et environnementales, ressources abondantes sur place, etc.).
La société québécoise doit s’ajuster en instaurant des programmes de
formation pour les travailleurs qui perdent leur emploi.
45 Détermine des facteurs explicatifs (causes) et des conséquences
Quels sont les effets de la mondialisation sur l’économie du Québec? Effets positifs
Effets négatifs
Investissement dans la recherche.
Plusieurs usines de transformation ferment
Nouvelles entreprises dans les secteurs de
leurs portes et des milliers d’emplois sont perdus.
haute-technologie.
déménagent
(Ou dans
plusieurs des
entreprises pays
plus
concurrentiels.
Synthèse : Période contemporaine Établis des faits
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Consommation – tertiaire – libéralisation - industrialisation – hydroélectricité - immigration – spécialisation – mondialisation - blé – capitaux – élite - villes - prospérité - territoire - Politique nationale –disparités – éducation - gouvernements - ressources naturelles – ralentissement nationalisation – État – dépenses - ALENA Industrialisation et l'expansion Le développement du Dominion du Canada est basé sur l'________________ Territoire Politique nationale (1879) vise le développement du du _____________ vers l'Ouest. La _______________
réseau ferroviaire, l'instauration de politiques protectionnistes et l'accroissement de Immigration
l'_________________. Blé L'essor de la production du ________ dans l'Ouest, les investissements américains et la
participation du Canada à la Première Guerre mondiale permettent d'amasser des Capitaux
Hydroélectricité
_____________. Grâce à l'_________________, de nouveaux secteurs industriels émergent au Québec entre 1900 et 1929. Disparités
L'industrialisation engendre des ______________ entre les classes sociales. Des organisations Spécialisation ouvrières voient le jour. La ________________ de la production, notamment dans l'industrie
laitière, entraîne une période de croissance. Gouvernements Pour réduire les disparités sociales reliées à la crise des années 1930, les ____________
interviennent de plus en plus dans l'économie. La Seconde Guerre mondiale met un terme à la
46 Prospérité Grande Crise. La période de ___________ qui s'ensuit et l'augmentation du pouvoir d'achat de Consommation
la population permettent l'avènement d'une société de ____________________. Des entrepreneurs américains injectent des capitaux dans l'économie en exploitant des Ressources naturelles _________________________. Villes L'exploitation de ces ressources permet le développement de nouvelles ___________ dans le
Nord du Québec. Nationalisationde l'électricité, La Révolution tranquille des années 1960 est marquée par la _____________
qui permet aux Québécois de prendre en main un secteur clé de leur économie, et par État l'émergence d'un _________ providence.
Éducation et en De nouvelles infrastructures et institutions publiques, notamment en ________________ Élite
financement d'entreprises, permettent l'émergence d'une nouvelle _________ francophone. Tertiaire Le secteur _____________ prend de plus en plus d'importance.
Ralentissement À la fin des années 1970, l'Occident connaît un ____________ économique. Dans les années
1980 et 1990, les gouvernements réagissent au ralentissement économique en réduisant leurs Dépenses _______________.
L'économie du Québec se caractérise par la croissance du secteur tertiaire et la Libéralisation ______________des échanges. L'Accord de libre-échange canado-américain est ratifié en ALÉNA
1989, puis remplacée par l'____________ en 1994. Mondialisation
La _______________ de l'économie transforme les secteurs primaire et secondaire. Le Québec affronte la concurrence mondiale en spécialisant son économie et en investissant dans la formation et la recherche.
47 Synthèse Les documents suivants représentent les étapes du développement industriel de l’histoire du Québec. Écrivez à l’endroit approprié le numéro du document correspondant à la période de développement industriel. Document Document11
Document 2
Document 3
La forte demande liée au babyboom pousse l’État québécois à prendre en charge les services sociaux, l’éducation et la santé. Ces investissements créent de nombreux emplois dans le secteur des services publics. Document 5
Bibliothèque et Archives Canada
Document 4
Le Québec connaît une forte croissance économique, stimulée, entre autres, par la demande canadienne, mais surtout américaine, pour ses ressources naturelles. Bibliothèque et Archives Canada
Document 6
Récitus
Document 7
Les biens manufacturés sont produits en série au moyen de machines hydrauliques ou de machines à vapeur fonctionnant au charbon. Les principales productions sont le cuir, les chaussures, les vêtements, le tabac et les produits alimentaires Période
Document
Premiers occupants
5
Régime français
6
Régime britannique
1
Première phase d’industrialisation (1850-1900)
7
Deuxième phase d’industrialisation (1900-1929)
4
Industrie de guerre (1939-1945)
3
Années 1960-1970
2