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«City of mind»
«City of mind : phase 1» «City of mind : phase 2»
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«Sans titre» «Interdépendance»
14 «Palette de couleurs vidéos» 18 «Portraits» 20 «The Cat» 21 «Le salon» 22 28
Index Bibliographie
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«City Of Mind» «La réalité de la ville repose sur ce courant continu qu’est la vie, oscillant perpétuellement entre l’action et la réflexion avec des tendances vers la stabilisation ou la modification et avec une permanence aléatoire qu’est la perturbation». Nicolas Schöffer La nouvelle charte de la ville. P.114. Édition Denoêl Gonthier 1974
«City Of Mind» est un projet commencé en avril 2007 qui a pour but de produire une ville imaginaire en prenant son inspiration sur des bases de la construction d’une cité réelle : vie sociale, mémoire collective, langage, architecture, système de réflexion, situation géographique... Ce projet propose des espaces qui interprètent et transforment ces différents thèmes. Mes deux propositions comprennent une installation. Le tout, dans un soucis de démission du territoire traditionnel. Ce projet ne vise pas à produire un prototype de ville, mais à marquer une richesse plastique sur la question : Comment se définit une ville? 5
«City Of Mind» PHASE 1 : Richard AIGUIER – «Huis-Clos» E.S.A.G., Grenoble Avril 2007
PHASE 1 : En avril 2007, l’École Supérieure d’Art de Grenoble accueille la première phase du projet «City Of Mind». Dans un environnement enfumé un monstre de bande magnétique (VHS) devient le symbole de la mémoire par l’enregistrement de données. Ce monstre dévore petit à petit une bicyclette, un des symboles du mouvement et de la dynamique. Ainsi, la mémoire se confronte au dynamisme. Permettant un dialogue qui ouvre ces portes sur la réflexion suivante : - Que se passe-t-il quand la mémoire décide de muter? 7
«City Of Mind» PHASE 2 : Richard AIGUIER – «Studio Vaduz» Espace Vallès, St-Martin-d’Hères Du 26 mars au 3 mai 2007
« Le son est concret, je le sais! Je le sais parce que je l’ai vu… Grande, aveugle, majestueuse et si dangereuse. Elle venait de les entendre, ils passaient, discutaient… Ils vivaient dans l’insouciance de la menace qui pesait sur eux. Elle, elle captait tout cela. Enregistrait leur moindre soupir, leur tentative de communication. Elle frémissait à ces paroles qui font d’une rencontre un instant de partage. Ce sentiment de reconnaissance qu’ils avaient en s’entretenant. Ils vivaient là leur dernier instant visible. S’abreuvant de leur phonétique, elle mis en place son stratagème. Je la vis se mettre en retrait, à l’ombre des regards. Ses mandibules étaient à l’affût de la moindre des ondes virevoltantes dans l’espace. Et elle commença son labeur dans le plus grand silence, celui qui est pesant et dont la seule sensation qui s’en dégage est la crainte. Elle commença par l’extérieur, puis d’un saut, se mit à planer au-dessus de leurs têtes. Ils ne voyaient rien, ils continuaient de palabrer sans sourciller! Je restais immobile, tétanisé à la vue de ce guet-apens qui se tramait sous mes yeux. Je vis à ces mouvements précis et méticuleux qu’elle ne leur laisserait aucune chance…»
PHASE 2 : Lors de l’exposition «Studio Vaduz» à l’Espace Vallès de St-Martind’Hères en mai 2007. La deuxième phase dévoilait une métamorphose du langage.
Et si le son était physiquement présent. Et si en parlant il se matérialisait par l’illustration de ce dont on est en train de parler. Et si cette image après sa matérialisation devenait autonome. Indépendante de toute autre considération que sa propre représentation. Cette pièce est une proposition de transition, de mutation du langage via la métaphore de la chrysalide.
Processus de création du son : Il se compose tout d’abord de trois sons distincts, le premier (artère principale du son général) est construit autour des temps que laisse une lecture entre chaque mot. Le second est une prise de son de bruit de bouche (cette partie sert à accentuer le côté organique que développe « l’artère générale ») et enfin la troisième partie est un son électronique réalisé à l’aide d’une Kaosspad (générateur tactile de son) qui donne la rythmique à l’ensemble. Cette dernière partie permet l’articulation des différents sons dans la durée. 9
«SANS TITRE»Suite au passage de l’exposition de l’artiste J-P. Filippi dans la
galerie de l’E.S.A.G., Je me suis approprié l’espace et les restes de son passage. Sous la forme d’un «Avant-Après», j’ai voulu proposer une évolution, une continuité de l’espace de monstration. Ce projet a pour but de produire une continuité directe à un espace défini. Les fils disposés ainsi définissent un autre espace que celui proposé par J-P. Filippi tout en gardant la même base de fixation. Les possibilités de dispositifs sont infinis. Ma proposition vise à redéfinir le déplacement et la vision du spectateur dans l’espace. Le choix du fil rouge est une référence au fil d’ariane, qui permet de baliser un trajet. Le passage de l’oeuvre de J-P Filippi à la mienne se fait par la vision du trajet effectué. De la bi-dimension, j’en retire de la tri-dimension et permet ainsi une vision de l’espace dans ses limites. Fred Sandback part du volume de l’espace qu’on lui propose pour lui conférer une nouvelle approche. Mon projet propose une continuité de l’oeuvre, une confrontation de deux propositions dans un même endroit.
Fred Sandback et Ken Nakazawa
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«Cité dans le texte» Jean-pierre Filippi Galerie de l’E.S.A.G. Exposition présentée de Sept. à Oct. 07
«Sans titre» Richard AIGUIER Galerie de l’E.S.A.G. Décembre 07 et Janvier 08
«Interdépendance»
J’ai combiné différents médiums (peinture, vidéo et son) à travers la couleur comme élément commun. Ceci dans l’idée d’une expérience visuelle. Mes réalisations au travers de leurs formes et de leurs couleurs s’opposent à toutes tentatives de fixation définitive de la teinte. J’ai commencé à m’intéresser à la couleur en lisant Fernand Léger, « On ne peut concevoir l’existence des hommes
sans une ambiance colorée. Les animaux, les plantes se colorent naturellement ; l’homme s’habille en couleurs. Son action n’est pas que décorative ; elle est psychologique. Liée à la lumière, elle devient intensité ; elle devient un besoin social et humain.» La couleur est présente à toute époque, mais la où elle se démarque le plus, c’est après un changement radical, tel une guerre, une politique sociale forte. Actuellement, nous ne sortons pas d’une guerre, mais nous entrons dans une nouvelle ère de l’information. L’amélioration et l’affinement des techniques de l’image initié par les protagonistes de la vidéo dans les années 60 et 70 (entre autres, Nam Jun Paick). En 2004 E.N.O.S., Dan Donadel, Nicolas Fédorenko, Ludovic Burel et Joël Bartholoméo enseignants à l’E.S.A.G., nous ont proposé en tant qu’étudiant d’investir un quartier de Grenoble afin d’en tirer une sensibilité propre. Ce quartier avait subi durant les années cinquante et soixante une profonde mutation sociale. Autrefois dédier au travail de la viscose Le quartier s’est transformé en banlieue HLM. Ce que j’ai pu observer, c’est que les couleurs naturelles des jardins d’ouvriers et de leurs maisons soigneusement décorées avait laissé la place à des immeubles en béton, relant de la cité radieuse du Corbusier ou les tentatives de colorations architecturales étaient pitoyables. Le changement radical d’environnement n’avait pas permis à la couleur de s’exprimer à sa juste valeur. Il s’est trouvé que mes travaux de première année étaient imprégnés de couleurs mais n’en traités pas directement. 12
«Interdépendance» Vu de l’écran de projection Salle miss de l’E.S.A.G., Grenoble.
Page de gauche «Interdépendance» Vue de l’installation avec vidéprojection du film d’animation. Salle miss de l’E.S.A.G., Grenoble film d’animation (3’30’’). 13
«Palette de couleurs vidéos»
Léo Steinberg, dans un extrait «Réflections on the State of Criticism 1972 » parle des œuvres de Rauchenberg : « La peinture a pris une orientation radicalement nouvelle où la surface peinte n’est plus la traduction de l’expérience visuelle imposée par la nature mais celle de procédés opérationnels ».
Faire de la peinture avec de nouveau moyen. Comprendre et appliquer ce qu’est la peinture actuelle en proposant une nouvelle matière pour peindre : l’image vidéo. A la manière des peintres, j’ai collecté des couleurs sous forme d’images vidéos. Ces couleurs viennent de mon environnement intime, culturel et urbain. L’objectif de ce projet est de produire une palette de couleurs vidéos, de trouver une nouvelle matière picturale qui permette une composition formelle ou d’intention. Cette palette est classée selon les propriétés de chaque couleur : - Couleurs variables : les teintes sont mobiles et d’intensités variables. - Couleurs texturielles : Les couleurs proposent un motif. - Couleurs pleines : Elles se caractérisent par leurs uniformités de teintes. Cette nouvelle forme d’outils permet de dynamiser la peinture, elle lui donne une autre fonction que celle d’être accrochée au mur. Elle devient un objet de transition entre cinéma et peinture. Mes compositions ne proposent pas de rendre la profondeur de l’image , ni de produire une scéne filmée, mais de préserver la platitude du support si cher à la peinture de Manet, Matisse ou encore Mondrian. 14
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I N DE X
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«City Of Mind» PHASE 1» Richard AIGUIER - Avril 2007 Lors de l’exposition «Huis-Clos» Galerie de l’E.S.A.G., Grenoble Vélo Peugeot, 100 bandes magnétiques VHS suspendues.
«City Of Mind» PHASE 2» Richard AIGUIER - mai 2007 Lors de l’exposition «Studio Vaduz» Espace Vallès, St-Martin-d’Hères Son (3’), 180 bandes audios tissées autour d’une série de 8 minis enceintes branché sur amplificateur.
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«Sans titre» Richard AIGUIER - Janvier 2008 Galerie de l’E.S.A.G. 400 mètres de corde à linge rouge tissées de manière aléatoire mais où chaque clou est relié à son plus proche.
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«Interdépendance» Richard AIGUIER - Décembre 2004 Salle miss de l’E.S.A.G., Grenoble 300 photographies numériques retouchées, film d’animation (3’30’’).
«Interdépendance» Vu de l’écran sans vidéoprojection Impression sur format A4.
«Interdépendance» Détail de l’écran de projection La colorisation est faite de manière aléatoire selon les zone colorées de l’image d’origine.
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«Palette de couleurs vidéos» Couleurs variables, Richard AIGUIER - de 2005 à 2007 Image extraite du DVD de présentation. Image vidéo, Son.
«Palette de couleurs vidéos» Couleurs texturielles, Richard AIGUIER - de 2005 à 2007. Image extraite du DVD de présentation. Image vidéo, Son.
«Palette de couleurs vidéos» Couleurs pleines, Richard AIGUIER - de 2005 à 2007. Image extraite du DVD de présentation. Image vidéo, Son.
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«Portrait - en exterieur» Richard AIGUIER - 2006 Vidéoprojection Image vidéo, Son.
«Portrait - en intérieur» Richard AIGUIER - 2006 Vidéoprojection Image vidéo, Son.
«The cat» Richard AIGUIER - 2007 Préparation photographique pour Vidéoprojection Image colorisée numériquement.
«Le salon» Richard AIGUIER - 2007 Préparation photographique pour Vidéoprojection Image colorisée numériquement.
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B I BL IOG R AP HIE
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- Joseph Albers – L’interaction des couleurs, 1963 – éd. Hachette littérature. - Daniel Arasse – On y voit rien, description – éd. Folio essai. - Gaston Bachelard – La poétique de l’espace – éd. Puf. - Philip Ball – Histoire vivante des couleurs, mai 2005 – éd. Hazan. - Roland Barthes – Mythologies – éd. Point essai. - Benjamin H. D. Buchloh : Gérhard Richter : Entretien avec Benjamin H. D. Buchloh Ecrits, 1994 - Ed. Presse du réel - Charles Bukowski – Contes de la folie ordinaire – éd. Le livre de poche. - Albert Camus – La chute – éd. Folio essai. - Christophe Domino - L’art moderne - Ed. Scala. - Christophe Domino - L’art contemporain - Ed. Scala. - Marcel Duchamp par Marc Partouche – Une vie d’artiste – Image en manoeuvre éd. - Catherine Francblin – Les nouveaux réalistes – éd. du regard. - Clément Greenberg – La peinture moderniste, 1961 – L’art en théorie 19001990, Une anthologie par Charles Harrison et Paul wood – éd. Hazan. - Amélia Jones – Le corps de l’artiste – éd. Phaïdon. - Frantz Kafka – La métamorphose – éd. Folio essai. - Paul Klee – Théorie de l’art moderne – éd. Folio essai. - Fernand Léger – Fonctions de la peinture – éd. Folio essai. - Fabrice Lextrait et Frédérick Kahn - Nouveaux Territoires de l’Art - Sujetobjet éditions. - Gilles Lipovetsky – L’ère du vide – essai sur l’individualisme contemporain éd. Folio essai. - Isabelle de Maison Rouge - Mythologies personnelles : L’art contemporain et l’intime - Ed. Scala. - Piet Mondrian – Dialogue sur la nouvelle plastique – L’art en théorie 19001990, Une anthologie par Charles Harrison et Paul wood – éd. Hazan. - Michel Pastoureau – Les couleurs de notre temps – éd. Bonneton. - Gaétan Picon – 1863, naissance de la peinture moderne – éd. Folio essai. - Susan Sontag - Devant la douleur des autres – éd. Christian Bourgeois. - Léo Steinberg : D’autres critères, Londres et New York – 1972. - Mark Tribe et Reena Jana - Art des nouveaux médias - Ed. Taschen. - Richard Wolheim – L’oeuvre d’Art comme objet, 1973 – L’art en théorie 1900-1990 Une anthologie par Charles Harrison et Paul wood – éd. Hazan. 29
C URR IC UL UM
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Richard AIGUIER Vit et travail à Grenoble (France) 2, Place de l’étoile - Bât. D 38000 Grenoble 06 64 94 04 08 richmond_corp@yahoo.fr
Avril 2008
Exposition collective «I Screen, Collectif Sans Titre», Espace Vallès, St-Martin-d’Hères (38)
Septembre 2007
Exposition collective «Concept App’art , Collectif Sans Titre», Rés. universitaire, St-Martin-d’Hères
mai 2007
Exposition collective «Ex-croissance», Festival «ZickaVif» - Vif (38)
Avril 2007
Exposition collective «Happy Opening - Huis-clos», E.S.A.G. Grenoble (38)
Mars et avril 2007
Exposition collective «Studio Vaduz», Espace Vallès St-Martin-d’Hères (38)
Sept 06 à février 2007 Formation au Centre d’artistes autogéré «La Chambre Blanche» - Québec (Québec) Juin 2006
D.N.A.P. École Supérieure d’Art de Grenoble - Grenoble (38)
Janvier 2006
Exposition collective «Concept App’art», «Collectif Sans Titre» 24, Lafayette - Grenoble (38)
Novembre 2005
Exposition personnel «l(’)ê(t)tre e(s)t matière» - Galerie Appel d’art Marseille (13)
Février 2005
Exposition collective «Piétons» - Galerie Appel d’art - Marseille (13)
Janvier 2005
Exposition collective «Concept App’art», «Collectif Sans Titre» 24, Lafayette - Grenoble (38)
Décembre 2004
Création du «CST - Collectif sans titre», Grenoble (38) 31
Richard AIGUIER - 2008