Projet de fin d'études : Saint-Etienne-du-Rouvray : Les nouveaux paysages du travail

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Maxime Ferrand Projet de fin d’études 2018

Saint-Etienne-du-Rouvray Les nouveaux paysages du travail

Sous la direction de Rémi Ferrand Anne Philippe



La métropole Rouen-Normandie ……………………………. …………p.8

La ville de Saint-Etienne-du-Rouvray …………………………………….p.9

Les nouveaux paysages du travail : La ville productive au service de la population . …………………………p.12

Le Projet………………………………………………………………. p.13

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Prologue

L’architecture suit le rythme de la vie et de la société. Les mutations induites forcent à se questionner sur la façon de construire la ville, de la transformer et de la densifier. On doit aujourd’hui réinterroger notre façon de construire pour l’adapter à notre nouvelle société, flexible, adaptable et connectée. Ces mutations sociétales nous obligent à réinterpréter la ville pour la transformer et l’adapter à nos modes de vie actuels. Le monde du travail évolue en ce sens et se transforme. À l’ère du numérique et du travail collaboratif, la ville doit se transformer en ville productive pour formuler des programmes qui favorisent de nouveaux types de proximité entre production et vie urbaine .et ainsi profiter de chaque interstice pour proposer de l’activité et ainsi servir l’adaptabilité, la flexibilité et la densification urbaine.

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La métropole Rouen-Normandie Population de 15 à 64 ans par type d’activité Autres Inactifs

L’agglomération Rouennaise, c’est 498 822 habitants (INSEE au 1er janvier 2018) réparties dans 71 communes sur un territoire de 664 km². La métropole investit dans de nombreux projets tels que la reconversion des industries des bords de seine (1), la nouvelle gare de TGV St-Sever (2) ou encore la création du plus grand parc urbain de la métropole en lieu et place de l’ancien hippodrome des bruyères (3).

Etudiants

Retraités Actifs ayant un emploi Chômeurs

La métropole de Rouen profite d’un grand nombre de zones d’activités sur la rive Sud et sur la rive Nord. On compte 225 114 emplois (salarié et non salariés) soit 71,4% de la population active pour un taux de chômage de 17%. La métropole est correctement desservie en transport en commun sur les deux rives ainsi que sur la périphérie. Le vélo est un des enjeux majeurs du projet urbain de la métropole mais le nombre de routes munit de pistes cyclables reste faible dans l’agglomération. Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail

(2)

(3)

Transport en commun

Voiture, camion fourgonnette

Pas de transport Marche à pied Deux Roues

(1)

Espaces verts, parcs & forêts Activités Gares Principaux axes ferroviaires Métrobus

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Usine de réparation et d’entretien du matériel ferroviaire, ateliers de Quatre-Mares 1913 - 1950

Fonderie de fonte, dite fonderie Lorraine, puis usine de fibre de verre Roclaine, puis Isover Saint-Gobain - 1915

Eglise Paroissiale Saint-Etienne-du-Rouvray 1619 ; 1637 ; 1837

Filature et tissage de coton de la société Cotonnière de Saint-Etienne-du-Rouvray - 1876

Usine à papier couché, la Chapelle Darblay - 1928

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La ville de Saint-Etienne-du-Rouvray Saint-Etienne-du-Rouvray associe Saint-Étienne (titulature de l’église) et la forêt du Rouvray, forêt de chênes rouvres, qui la borde au Sud. À l’Est, par-delà le fleuve, on peut observer les immenses coteaux de la ville de Belbeuf, Amfreville-la-MiVoie et Bonsecours qui sont aujourd’hui des coteaux protégés. L’histoire de la ville commence au néolithique et porte trace des grands événements historiques : invasions vikings, développement et puissance des abbayes au Moyen Âge, installation d’une société agricole et rurale qui transforme la commune en bourg rural. La ville s’est constituée une forte tradition industrielle et ouvrière dès la seconde moitié du XIXe siècle avec l’implantation de la filature de La Société Cotonnière, qui est alors la plus grosse entreprise de Normandie et qui emploiera jusqu’à 2 000 personnes.

Au début du XXe siècle, la révolution industrielle et l’ère de rail ont permis l’ouverture des ateliers ferroviaires de Quatre-Mares en 1913, l’arrivée de la Fonderie Lorraine en 1916 et des Papeteries de la Chapelle en 1928 qui viennent renforcer le caractère industriel de la ville. Ce développement s’est accompagné d’un essor démographique qui s’est accéléré à partir de 1950, avec la reconstruction d’après-guerre, puis la forte croissance économique des années 1960. Limite communale Axes ferroviaires Bâtiments

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Ancien hippodrome, bientôt le plus grand parc urbain de la métropoles

Centre Hospitalier du Rouvray de 80ha dont beaucoup de bâtiment ne sont plus en service

Forêt domaniale du Rouvray composée de la forêt du Rouvray pour sa partie Est et la Londe pour sa partie Ouest. Elle couvre une surface de 5100ha

Gares Métrobus Axes ferroviaires Espaces verts, parcs & forêts Activités Projet

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Faisceau ferroviaire où sont stocké des dizaines de locomotives et de wagons


La ville de Saint-Etienne-du-Rouvray Naturellement et depuis son origine, Saint-Etienne-du-Rouvray s’est développée le long de la Seine, dans les parties planes de la boucle ; le massif forestier, occupant la crête du relief, domine le paysage comme une couronne verte. La forêt se maintient sur une large part Sud du territoire et constitue un obstacle naturel à l’urbanisation. La ville de Saint-Etienne-duRouvray se trouve donc contenue entre la Seine et la forêt du Rouvray et est bordée par les communes de Grand-Quevilly, Sotteville-lès-Rouen et Oissel. Zone industrielle des bords de Seine regroupant une grande partie des industries de la métropole

Entreprise Europac. Anciennement Chapelle-Darblay, c’est une des plus anciennes entreprises de la commune.

La ville a pour ambition de requalifier ses espaces verts urbains, et de se tourner enfin vers le fleuve, pris par l’arrivée du train en 1843, puis par la création de la zone industrielle en 1972. Cette double limite a coupé la ville de son accès au fleuve et a imposé un rempart à l’Est sur toute sa longueur.

St-Etienne-du-Rouvray tente de privilégier les transports doux et les transports en commun. En desservant des équipements sportifs, scolaires et culturels ainsi que des commerces, ils incitent à une évolution progressive dans les habitudes de déplacements au quotidien. Le plan de la métropole prévoit la création d’aménagements Technopole du Madrillet Activités tertiaire et zones dédié au développement cyclables sur l’ensemble de son et aux écotechnologies. territoire. Le maillage recherché doit permettre la pratique du vélo tant pour des trajets quotidiens (domiciletravail, achats, démarches…) que pour les loisirs. Aujourd’hui, le boulevard Lénine (RD 18E) isole les activités industrielles du reste de la ville. Le boulevard présente un traitement très routier, voire autoroutier. Il est très difficile de franchir la voie pour se rendre d’une rive à l’autre à pied. L’automobiliste ne perçoit pas l’ambiance de la ville depuis le boulevard, les perspectives visuelles vers les quartiers résidentiels étant contrariés par le talus de la voie ferrée.

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Les nouveaux paysages du travail : La ville productive au service de la population

La ville

La ville productive

La ville productive est un espace hybride, de différences, un espace où chaque partie est augmentée, où la somme des différences fait l’attractivité car une ville sans activité économique est une ville morte, sous perfusion. Cette ville doit formuler un programme qui favorise de nouveaux types de proximité entre production et vie urbaine. L’enjeu est de transformer les quartiers monofonctionnels (et en particulier les grands quartiers d’habitat s’apparentant à des «cités-dortoirs») pour leur conférer une dimension urbaine et en y injectant des programmes multiples à différentes échelles. Certains usages productifs peuvent relever de la proximité : les artisans, les petits commerçants, les services et le travail en relation à l’habitat. On peut élargir cette échelle en y implantant aussi des équipements ou des lieux productifs compatibles avec le caractère résidentiel. Des citadins non résidents contribuent aussi à la vie du quartier selon les différents rythmes de la journée. Le but ici est de créer des quartiers métropolitains productifs qui permettent de faire émerger des nouvelles proximités entre actifs et résidents, entre connaissance et production, entre espace public et espace commun. Ces quartiers productifs donnent une place réelle et juste aux activités productrices en ville et où ville habitante et ville productive dessinent de nouvelles alliances spatiales s’incarnant dans la mise en avant des circuits courts et circulaires. Cette «ville sur la ville» doit réconcilier l’habitat et l’activité économique et proposer une nouvelle façon d’habiter la ville. Les zones d’activités en périphérie sont un modèle qui ne correspond plus aux attentes des utilisateurs et ont besoin d’être renouvelées. Les entrepreneurs de la nouvelle économie productive fonctionnent en effet sur des logiques de projet, d’équipes, de groupements ponctuels ou de collectifs peu institutionnalisés. Ils cherchent des localisations dans l’urbain, dans des locaux adaptables et flexibles. Le paysage participe au bien-être au travail, mais ici, le lieu de travail participe lui-même à la création du paysage par des typologies architecturales résolument contemporaines, faisant de la mixité sociale et fonctionnelle une condition nécessaire au vivre ensemble.

La production

La production urbaine 12

Infrastructure Équipement

Face globale Vocation régionale

Face locale Retombées de proximités

Les équipement et infrastructures de la ville productive


En lien avec le projet

Densification verticale sur les toits capables d’intégrer la mutation des usages dans le temps

Nappe Artisanale Habitée pour les petites entreprises voulant développer une activité. Logement et ateliers se situent au même endroit pour faciliter le développement et réduire les coûts liés aux déplacements

Espaces verts et activités en toiture pour mettre à profit l’espace public pour produire mais aussi dessiner le paysage urbain

Maison agricole pour le secteur primaire et la vente directe. Les espaces ruraux en milieu urbain peuvent devenir des espaces productifs au service de la ville environnante

Le Fablab est un lieu ouvert au public où il est mis à disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets. Le Fablab explore un autre aspect de l’acquisition des savoirs, hors du champ commercial

Espace commercial adaptable et flexible pour les entrepreneurs de la nouvelle économie productive du secteur tertiaire ou secondaire sur des logiques de projet, d’équipes, de groupements ponctuels ou de collectifs

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Le Projet Parcours cyclable & Traversée de l’îlot vert

Adossement au faisceau ferroviaire

Superposition pour capter les vues

Recul des industries des bords de Seine

Principes d’implantation

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Plan Masse


© Ferrand Maxime – École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie – 2017/2018


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