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Printemps 2009, vol. 5 no 1

ENTREVUE avec

ONE

DROP

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Une goutte dans l’océan qui fait des vagues ! Résidus de médicaments dans l’eau potable : un risque encore mal connu Protection des sources souterraines d’eau potable : tout n’est pas si limpide !

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Printemps 2009, vol. 5 no 1

tête-à-tête

sommaire CHRONIQUE

8 En lien avec la ministre Unir nos efforts pour préserver LA QUALITÉ DE NOS COURS D’EAU

10 « Nous désirons adopter une stratégie dite par “grappe régionale”. Par exemple, en Amérique du Sud, nous sommes présents au Nicaragua et au Honduras. Nous travaillerons également au Salvador. En Asie, nous planifions des projets au Vietnam, au Cambodge et au Laos. Pour l’Afrique, le Burkina Faso et le Mali sont visés. Le troisième pays n’est pas encore choisi. Le but de cette stratégie est de créer un effet d’entraînement dans les régions voisines de chaque “grappe” ».

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— L’équipe de ONE DROP

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G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S

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LE S B O N S C O NTA CTS

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O P I N I O N S ET C O M M E NTA I R E S L’ E N V E R S D U D É C O R

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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ NOUVELLES NORMES DE PRODUITS EN ASSAINISSEMENT AUTONOME SANTÉ PUBLIQUE PROTECTION DES SOURCES SOUTERRAINES D’EAU POTABLE : TOUT N’EST PAS SI LIMPIDE ! LE MUNICIPAL RÉSIDUS DE MÉDICAMENTS DANS L’EAU POTABLE : UN RISQUE ENCORE MAL CONNU SUR LE RADAR LE DÉFI DU XXI e SIÈCLE : EAU, ÉNERGIE ET ALIMENTATION EAUX USÉES STRATÉGIE PANCANADIENNE : ÇA S’EN VIENT !

Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc Chroniqueurs : Line Beauchamp John Cigana Marc-André Desjardins Dominique Dodier Pierre Payment Christian Sauvageau Christian Vézina

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : S’AMI graphie (Syma) Photos de la page couverture et de l’entrevue : fondation ONE DROP Révision linguistique : Annie Talbot Impression : K2 impressions

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

Coordination des ventes : Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (QC) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 info@maya.cc www.maya.cc

© Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.



É D I TO R I A L

Le message est-il le bon ? _ _ _ _ _ _ _

Hé ! salut André, comment vas-tu ? Très bien, et toi ? Je vais bien aussi. On ne peut pas faire autrement avec le beau temps qui s’en vient ! Tu as bien raison. Parlant de beau temps, avez-vous un règlement d’arrosage dans votre ville ? Bien sûr, pourquoi ? C’est que ça n’a aucun bon sens, on est rendu qu’on ne peut presque plus arroser notre pelouse. Ça m'enrage, vu ce que je paie en taxes à ma Ville chaque année, il me semble que je devrais bien avoir le droit d’arroser mon gazon quand je veux. Toi qui es dans le domaine, qu’est-ce que t’en penses ?

Combien de fois ai-je eu cette discussion avec des amis ? Et c’est sans oublier toutes celles entourant le principe de l’utilisation des compteurs d’eau par certaines municipalités. Dans les deux cas, la base de mon argumentaire est la même : le coût réel de l’eau. Et vous savez quoi ? Une fois l’explication donnée, chaque personne avec qui j’en ai discuté a changé d’avis et trouvait soudainement que les mesures prises par leurs municipalités étaient très sensées. Les gens ne sont pas stupides; ils ont simplement besoin qu’on leur donne les vraies raisons et qu’elles soient valables. Si je n’avais pas discuté avec Hubert Demard, grand boubou de l’économie d’eau au Québec, il y a une douzaine d’années, je penserais possiblement comme le Québécois moyen, c'est-à-dire que l’eau potable est abondante, qu’elle ne coûte pas cher à produire et qu’en payant mon compte de taxes, je peux en consommer autant que je le veux. Toutefois, Hubert m’a habilement fait comprendre qu’il n’en est rien. Il ne m’a pas déballé les informations habituelles concernant le pourcentage d’eau douce disponible sur la terre ou autres clichés. Il m’a plutôt exposé ceci : les municipalités ne détaillent pas le coût de l’eau sur le compte de taxes et les très rares qui le font ne donnent pas le coût réel. Par conséquent, le citoyen garde l’impression que l’eau potable ne coûte rien ou qu’elle n’est que peu dispendieuse à produire. Après tout, le Québec compte une multitude de lacs et de rivières et lui n’a qu’à tourner la clé du robinet pour obtenir de l’eau. Douce illusion...

André Dumouchel

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adumouchel@maya.cc

De plus, Hubert m’a expliqué que les usines de production d’eau potable sont rénovées à coups de millions afin d’augmenter leur capacité de production seulement pour répondre à quelques semaines de pointe durant l’été. Que ces pics de consommation, dignes de l’Everest, pourraient être diminués radicalement si les gens cessaient d’arroser de manière démesurée leur pelouse ou de rafraîchir leurs pavés d’asphalte qu’ils trouvent trop chauds pour y marcher pieds nus ! Toute municipalité a donc intérêt à sensibiliser sa population à une consommation responsable de l’eau potable.

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

Malheureusement, ces informations ne se retrouvent jamais au cœur des campagnes de sensibilisation du grand public. Ce qu’on y retrouve est généralement de l’information visant la conscientisation des gens. On nous dit que nous sommes chanceux d’avoir de l’eau alors que dans certains endroits dans le monde les gens n’en ont pas. C’est un peu le syndrome du « mange ton repas, il y a des gens au Biafra qui n’ont rien à manger » que nous servaient nos mères pour nous faire avaler ce qui ne nous tentait pas. Je ne suis pas contre la sensibilisation à ce qui se passe ailleurs dans le monde. C’est non seulement utile, mais essentiel. Ce que fait la fondation ONE DROP par exemple est vital. Bien sûr, on joue sur nos émotions dans l’exposition AQUA, mais en fin de compte, l’objectif demeure d’amasser des fonds pour réaliser des projets humanitaires concrets dans des pays en voie de développement. Arracher une larme aux visiteurs peut faire en sorte d’ajouter des gouttes d’eau aux différents projets. Par contre, lorsqu’une Ville, une MRC ou un gouvernement tente de responsabiliser ses citoyens quant à leur consommation d’eau potable au moyen de dépliants comportant des phrases du type « l’eau douce représente seulement 3 % de l’eau sur la terre, prenezen soin », je crois qu’il s’agit là d’un coup d’épée dans l’eau… Dans le cas d’une campagne de réduction de la consommation irresponsable de l’eau, il faut dans un premier temps donner l’heure juste aux contribuables : « Voici le coût réel pour chaque litre produit et distribué par le réseau de notre Ville ». Ensuite, il faut lui montrer un graphique tout simple de la consommation annuelle d’eau potable municipale tout en expliquant que les pointes estivales entraîneront tôt ou tard la nécessité d’augmenter la capacité de production de l’usine si on ne réduit pas le gaspillage. Le tout agrémenté de chiffres. Par exemple : l’agrandissement coûtera X millions de dollars et une fois amortis et divisés comme il se doit par la population de la ville, il vous en coûtera X centaines de dollars de plus par année sur votre compte de taxes. Il me semble que le message serait plus efficace. Si en plus le message est appuyé par la présence de compteurs d’eau et par une patrouille à vélo, l’affaire sera ketchup ! En somme, le message doit impérativement être adapté en fonction de l’objectif visé tout en s’assurant qu’il soit intelligent, percutant et renouvelé. Faire du copier-coller d’année en année peut représenter une économie de temps et d’argent pour la production des documents d’information, mais au bout du compte les citoyens auront l’impression que le message est toujours le même et cesseront de le lire. L’effort de sensibilisation sera vain. Malheureusement, c’est ce procédé qui est privilégié dans la très grande majorité des municipalités. La formule est à revoir. Allez, on se retrousse les manches ! En terminant, j’aimerais saluer l’initiative de Guy Laliberté pour la création de la fondation ONE DROP. Quelques personnes prétendent que la somme investie par ce dernier représente une fraction négligeable de sa fortune et qu’il bénéficie d’avantages fiscaux. En ce qui me concerne, je balaie le tout du revers de la main. S’il obtient des déductions fiscales grâce à ses dons à la fondation, tant mieux pour lui ! Cela n’enlève absolument rien au bienfait des réalisations de la fondation dans les pays en voie de développement. Pour avoir moi-même travaillé dans quelques-uns de ces pays à la réalisation du même type de projet, je suis en mesure d’évaluer l’énorme différence que la fondation peut faire. À n’en point douter, il s’agit d’une merveilleuse action humanitaire que nous devons saluer haut et fort. Puisse Guy Laliberté inspirer d’autres richissimes vers le mécénat. L’humanité ne s’en portera que mieux. ■



En lien avec la ministre Unir nos efforts pour préserver

LA QUALITÉ DE NOS COURS D’EAU Mme Line Beauchamp Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

La préservation de la qualité de nos cours d’eau est l’affaire de bien des acteurs de la société civile, et l’action concertée porte fruit. En effet, il est possible, en posant les bons gestes, de redonner vie à un cours d’eau.

Alors que la protection de l’eau demeure l’un des défis les plus importants à relever en matière d’agroenvironnement, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont décidé d’unir leurs forces et d’adopter une approche d’intervention par bassin versant appropriée au contexte agricole. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’eau dans le milieu agricole en optant pour des actions précises et en misant sur la mobilisation de tous les acteurs à l’œuvre sur le terrain. L’approche de gestion par bassin versant, qui repose sur la concertation, est souhaitable pour arriver à gérer l’eau de façon plus efficace et plus responsable. Elle permet de mieux comprendre et d’expliquer les problèmes liés à la quantité et à la qualité de l’eau, puis de trouver des solutions dans une perspective de développement durable. Inscrite dans le projet de Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection, cette approche rendra plus facile la détermination des priorités d’action, lesquelles tiendront compte des impacts sur les écosystèmes, en particulier les écosystèmes aquatiques.

L’approche de gestion par bassin versant, qui repose sur la concertation, est souhaitable pour arriver à gérer l’eau de façon plus efficace et plus responsable. De nombreux projets de gestion intégrée en milieu agricole sont actuellement en cours dans la plupart des régions du Québec. Près de 2 200 agriculteurs et agricultrices y participent activement, en collaboration avec les différents acteurs du milieu. Leurs initiatives se regroupent sous trois rubriques : le Programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d’eau en milieu agricole (2005-2010), les projets collectifs du Plan d’action concerté sur l’agroenvironnement et la cohabitation harmonieuse (2007-2010) et le volet agricole du Plan d’intervention gouvernemental sur les algues bleu-vert (20072017). Bien que ces projets aient été conçus et mis en œuvre selon des perspectives différentes, ils partagent un seul et même objectif : améliorer la qualité de l’eau dans le milieu agricole.

Le rôle du MDDEP Le MDDEP participe activement à la réalisation des projets collectifs en milieu agricole où son expertise est mise à contribution essentiellement dans le cadre du suivi de la qualité de l’eau. Il fournit gratuitement aux agriculteurs l’analyse en laboratoire de leurs échantillons d’eau afin de mesurer l’impact de leurs travaux sur le terrain. 8

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

Depuis plusieurs décennies, le MDDEP applique également un programme de surveillance des cours d’eau. Appelé Réseaurivières, ce programme permet de mesurer la qualité de l’eau à partir de 185 stations d’échantillonnage situées à travers le Québec, surtout aux endroits où se concentrent les activités humaines qui exercent des pressions sur les milieux aquatiques. Une partie de ce réseau se trouve en milieu agricole. Importantes, ces mesures de suivi de la qualité de l’eau au Québec? Assurément, car elles permettent de dresser un bilan de santé de nos cours d’eau et d’agir en conséquence. Les changements climatiques augmenteront sans doute les précipitations et, par le fait même, l’érosion, ce qui accentuera et accélérera le phénomène du ruissellement et du transport du phosphore. Il est donc essentiel de continuer nos actions concertées et de suivre l’état de nos cours d’eau pour en assurer la qualité.

Les investissements du gouvernement depuis avril 2003 Jusqu’à maintenant, le gouvernement du Québec a investi plus d’un milliard de dollars dans des actions visant la protection des ressources en eau, notamment en matière d’infrastructures de traitement des eaux usées, et il a l’intention de poursuivre dans cette voie. Ainsi, au début de mars 2009, j’ai annoncé l’octroi d’une somme additionnelle de 15 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, pour la mise en œuvre de la gestion intégrée par bassin versant dans l’ensemble du Québec méridional. Autre élément important de la gestion pérenne et responsable de l’eau : la connaissance. Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement investira près de 13,5 millions de dollars pour la mise en place du Bureau des connaissances sur l’eau, dont une large part ira à la connaissance des eaux souterraines. D’ici 2017, pour lutter contre les algues bleu-vert, il investira près de 200 millions de dollars. Il continuera ainsi de jouer son rôle de gardien de la ressource eau. Le Québec est parmi les États les plus responsables et les plus efficaces en matière de gestion de l’eau et de protection de la ressource. Je sais que les agriculteurs ont à cœur la santé de leurs cours d’eau. Leur mobilisation est vitale pour atteindre les résultats escomptés, et la participation de 2 200 d’entre eux à des projets de gestion de l’eau par bassin versant est de bon augure pour l’avenir. ■


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tête-à-tête

ENTREVUE

ONE

DROP

Entrevue réalisée par André Dumouchel

LE CIRQUE DU SOLEIL EST SOURCE DE FIERTÉ POUR TOUS LES QUÉBÉCOIS. EN PLUS DE RÉINVENTER L’ART SOUS CHAPITEAU, SON CRÉATEUR, GUY LALIBERTÉ, A BRISÉ LES FRONTIÈRES EN ACCUMULANT LES SUCCÈS À L’INTERNATIONAL. DANS LA FOULÉE, IL A BIEN SÛR GÉNÉRÉ DES PROFITS QUI LE PROPULSENT AU RANG DES HOMMES D’AFFAIRES LES PLUS RICHES DE LA PLANÈTE. OR, BIEN LOIN D’ÊTRE COUPÉ DE LA RÉALITÉ, CET HOMME A DÉCIDÉ DE FAIRE SA PART EN CRÉANT LA FONDATION ONE DROP. SON GESTE A ÉTÉ TRÈS MÉDIATISÉ, MAIS PEU CONNAISSENT LA STRUCTURE ET LES OBJECTIFS DE LA FONDATION. COMMENT EST-ELLE FINANCÉE ? QUELLES SONT SES VISÉES ? QUELLES SONT SES RÉALISATIONS ? LE MAGAZINE SOURCE A RENCONTRÉ POUR VOUS DES MEMBRES DE L’ÉQUIPE DE DIRECTION. Ont répondu à nos questions mesdames Lili-Anna Pereša, directrice générale, Nicole Ollivier, productrice exécutive du projet AQUA, et Chantal Marcotte, chargée des communications. Comment la Fondation ONE DROP a-t-elle vu le jour? Il y a quelques années, Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, a amorcé une réflexion dans le cadre du 25e anniversaire de son entreprise. Il cherchait un projet qui pourrait être porteur pour les 25 prochaines années. Au bout de cette réflexion, c’est la question de l’eau qui l’a le plus interpellé. La gestion de l’eau représentera un enjeu majeur dans les prochaines années, et M. Laliberté désire avoir un impact sur cette question. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que toutes les huit secondes, un enfant meurt car il n’a pas accès à l’eau potable. Depuis combien de temps la Fondation existe-t-elle ? Elle existe sur papier depuis trois ans, mais nous avons fait son lancement officiel à l’automne 2007. L’inspiration de Guy Laliberté à l’égard de l’eau provientelle d’une expérience particulière ou d’un voyage? Il a vécu une expérience particulière en lien avec l’eau potable au Maroc. Cependant, je crois que ce qui l’a le plus inspiré 10

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est la mission Citoyenneté du Cirque du Soleil, et plus particulièrement son programme intitulé Cirque du monde. Il s’agit d’un programme visant à aider les enfants de la rue à augmenter leur confiance en soi par les arts du cirque. Côtoyer la réalité des enfants de la rue l’a amené à prendre conscience d’une autre réalité qui est le manque d’eau potable. S’est-il adjoint des collaborateurs afin de créer cette Fondation ? Nous avions une équipe reliée au service Citoyenneté qui possédait une bonne expertise en développement international. Ces gens travaillaient déjà à des projets dans des pays en voie de développement. Le directeur des programmes de développement et de coopération internationale pour le service Citoyenneté, Paul Laporte, a rapidement été impliqué dans le volet Sud des activités de la Fondation. Quelle est la composition du conseil d’administration? Notre conseil d’administration est formé de personnes qui


tête-à-tête viennent d’horizons très différents. Par exemple, notre vice-présidente, France Chrétien-Desmarais, détient une expertise du milieu de la collecte de fonds et du milieu politique. Sylvie Paquereau, quant à elle, est une experte mondiale sur les questions de l’eau. Nous avons aussi un ancien diplomate qui a conseillé plusieurs premiers ministres en Claude Laverdure. Nous pouvons donc compter sur plusieurs personnes compétentes au C.A. en plus d’un comité d’experts, composé de sommités mondiales sur la question de l’eau. Quelle est la participation de M. Laliberté au sein de la Fondation ? Il s’agit d’une participation quotidienne. En plus d’être le président du conseil d’administration, il est très engagé dans tout le processus décisionnel et dans les réflexions d’orientation stratégique de la Fondation. À titre d’exemple, il a contribué à chaque étape de l’élaboration de l'expérience AQUA qui est présentement à l’affiche au Centre des sciences de Montréal. La Fondation et le Cirque du Soleil sont-ils des entités complètement distinctes ? La Fondation ONE DROP est autonome dans son fonctionnement et dans sa vision. Il s’agit d’un organisme sans but lucratif, contrairement au Cirque du Soleil. En ce sens, il s’agit d’entités distinctes. Cela dit, les liens sont très étroits entre les deux, comme en font foi nos 4 000 employés en tournée à travers le monde, qui sont nos ambassadeurs en sensibilisant les gens dans leur communauté. Ils sont aussi des donateurs depuis que nous avons instauré une nouvelle pratique invitant les employés à contribuer monétairement, mais aussi en les encourageant à créer des initiatives de sensibilisation ou de collecte de fonds dans leur milieu.

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Quel genre d’initiatives sont prises par les employés ? Nous reproduisons à Montréal un jardin communautaire typique qu’on retrouve au Nicaragua. Une course de 5 km sera aussi organisée les 2 et 3 septembre prochain afin de symboliser la distance moyenne que doivent parcourir quotidiennement les femmes des pays défavorisés pour aller chercher de l’eau. Elle sera courue simultanément à travers le monde par les employés du Cirque afin de recueillir des fonds pour la Fondation. Ce ne sont là que quelques exemples parmi une multitude d’initiatives. Quel est l’apport du Cirque du Soleil ? L’appui du Cirque à la Fondation est extrêmement importante et se retrouve à tous les niveaux : marketing, juridique, ressources humaine, etc. La Fondation n’aurait pas les moyens de se payer toute l’aide dont elle a besoin. Être associé au Cirque du Soleil pourrait-il représenter un handicap pour la Fondation ? Le handicap, s’il en est un, c’est que cela attire énormément l’attention sur nous. Les possibilités qui nous sont offertes sont très nombreuses. À un point tel que nous n’arrivons pas toujours à répondre rapidement. Il s’agit là d’un heureux problème, puisque cette visibilité nous ouvre de multiples portes. Par exemple, l’accessibilité aux gens pour recueillir des fonds est plus aisée. Il nous incombe donc de profiter au maximum de cette belle visibilité que nous offre cette association au Cirque. La Fondation pourrait-elle être perçue comme le nouveau « joujou » de Guy Laliberté ? L’immense engagement de monsieur Laliberté en énergie, en temps et en argent ne devrait laisser aucun doute sur sa volonté

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ÂŤ Le volet Sud concerne les pays en voie de dĂŠveloppement qui se trouvent gĂŠnĂŠralement dans l’hĂŠmisphère sud. Le volet Nord vise quant Ă lui des objectifs de sensibilisation et de conscientisation des pays dĂŠveloppĂŠs.Âť profonde de faire bouger et avancer la cause. Cela dit, nous avons ĂŠtĂŠ très prudents pour ne pas ĂŞtre considĂŠrĂŠs comme un ĂŠlĂŠment ÂŤ rĂŠcrĂŠatif Âť. Les gens avec qui nous travaillons voient rapidement que nous sommes sĂŠrieux et que nous sommes entourĂŠs de personnes compĂŠtentes. Sur le plan technique, nous sommes associĂŠs Ă plusieurs organisations humanitaires internationales de grande crĂŠdibilitĂŠ. Entre autres, nous travaillons sur le terrain avec Oxfam international qui est un organisme très sĂŠrieux et très compĂŠtent. La Fondation survivra-t-elle Ă M. LalibertĂŠ et au Cirque du Soleil ? Absolument. Bien que la contribution de M. LalibertĂŠ et du Cirque du Soleil soit notable, nous avons plusieurs autres bailleurs de fonds importants, notamment la Banque Royale et la Fondation Albert de Monaco. Nous recevons aussi des dons grâce Ă nos diffĂŠrentes activitĂŠs de financement. Pour l’instant, M. LalibertĂŠ acquitte les frais gĂŠnĂŠraux et administratifs de la Fondation. L’entièretĂŠ des dons est injectĂŠe directement dans nos projets. La contribution de Guy reprĂŠsente environ un quart du budget global de la Fondation et, avec le temps, ce montant va diminuer. C’est pourquoi nous souhaitons crĂŠer un fonds spĂŠcial en capitalisant certains montants et ainsi assurer la pĂŠrennitĂŠ de la Fondation. Quelle est la mission de la Fondation ? La mission est de lutter contre la pauvretĂŠ en favorisant l’accès Ă l’eau potable et en

sensibilisant les personnes et les communautÊs aux enjeux de l’eau et à la nÊcessitÊ de s’engager afin qu’une eau de qualitÊ soit accessible à tous en quantitÊ suffisante aujourd’hui et demain. Notre position est que l’eau est un droit humain fondamental. Pour nous, l’eau est un patrimoine commun, elle devrait être gratuite et accessible à tous. L’eau potable donne aux individus la capacitÊ de s’autosuffire. Quels sont les diffÊrents volets de ONE DROP ? Le volet Sud concerne les pays en voie de

dĂŠveloppement qui se trouvent gĂŠnĂŠralement dans l’hĂŠmisphère sud. Le volet Nord vise quant Ă lui des objectifs de sensibilisation et de conscientisation des pays dĂŠveloppĂŠs. Il est important de noter que ONE DROP n’est pas une fondation environnementale, mais plutĂ´t une fondation avec des visĂŠes sociales. Quelles sont vos actions dans le cadre du volet Sud ? Nous avons donnĂŠ le coup d’envoi au Nicaragua avec un projet pilote centrĂŠ sur l’eau. InitiĂŠ en 2005, le projet a complĂŠtĂŠ la

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tête-à-tête phase de mise en œuvre et nous en sommes à la phase dite de consolidation. Le département d’Esteli, où nous travaillons, est l’une des régions où l’approvisionnement en eau est le plus difficile dans ce pays. En quoi consiste ce projet pilote ? Notre projet se divise en trois parties. La première partie consiste à donner l’accès à l’eau potable, par exemple par la restauration de puits. La deuxième partie porte sur l’augmentation de la production agricole annuelle à l’aide de nouveaux systèmes. Quant à la troisième partie, elle est centrée sur le microcrédit. Ces petits prêts permettent la pérennité de ce projet. De plus, nous faisons de la sensibilisation auprès des gens en utilisant les arts de la rue. Nous avons mis sur pied une troupe de théâtre qui se promène et fait de la sensibilisation. Quelle est la particularité de ce projet ? Le Cirque du Soleil veut être créatif et innovateur avec la Fondation ONE DROP. Nous voulons tester et développer une nouvelle approche multivolets dans laquelle la connaissance du cirque en termes d’arts sociaux est mise à contribution. Il est à noter que nous travaillons avec des O.N.G. locales. Nous souhaitons que ces gens deviennent autonomes et transmettent leurs connaissances aux pays voisins. Quels seront les prochains projets du volet Sud ? Nous désirons adopter une stratégie dite par « grappe régionale ». Par exemple, en Amérique du Sud, nous sommes présents au Nicaragua et au Honduras. Nous travaillerons également au

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

Salvador. En Asie, nous planifions des projets au Vietnam, au Cambodge et au Laos. Pour l’Afrique, le Burkina Faso et le Mali sont visés. Le troisième pays n’est pas encore choisi. Le but de cette stratégie est de créer un effet d’entraînement dans les régions voisines de chaque « grappe ». Quelles sont vos actions dans le cadre du volet Nord ? L’expérience AQUA est le premier projet du volet Nord. Elle est actuellement présentée au Centre des sciences de Montréal, mais il s’agit d’un projet itinérant qui sera présenté dans plusieurs villes canadiennes et américaines. D’autres projets de sensibilisation et de conscientisation verront certainement le jour dans le futur. Quels sont les objectifs de l’expérience AQUA ? L’objectif est de sensibiliser et de mobiliser les gens aux enjeux de l’eau à travers le monde. Nous voulons ainsi inspirer les gens dans leurs actions quotidiennes pour qu’ils préservent, protègent et partagent cette ressource. Pour ce faire, nous avons choisi de diffuser des messages très simples et très clairs en utilisant les arts et la culture en accord avec notre expertise du cirque. Nous venons en quelque sorte compléter les projets plus classiques déjà existants. Qui est le public cible du projet AQUA ? Nous avons relevé le défi de concevoir une exposition pouvant satisfaire les 7 à 77 ans. Cependant, actuellement, notre clientèle est surtout constituée de jeunes des niveaux primaire et secondaire. Quels ont été les grands défis de ce projet ? Les défis étaient multiples. Le premier était de plaire aux jeunes et


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tête-à-tête aux moins jeunes. C’est pourquoi nous avons intégré à la fois un caractère informatif et un aspect interactif à notre projet. De plus, nous voulions opérer une rencontre entre la créativité du Cirque du Soleil et la diffusion d’un message social engagé. L’équilibre entre le poétique et le didactique était un défi en lui-même. La technologie très avancée utilisée ne devait pas masquer le caractère humain de l’expérience. Et, finalement, l’un de nos plus grands défis était d’arriver à sensibiliser les gens à une problématique dramatique tout en leur permettant de vivre une expérience agréable. Quelle sera la prochaine ville visitée par AQUA ? La prochaine ville n’a pas encore été déterminée. Mais pour ce qui est de Montréal, l’exposition a débuté officiellement le 15 mai dernier et se terminera le 7 septembre prochain. L’expérience AQUA évoluera-t-elle ? Oui. Nous désirons adapter le contenu selon l’endroit où l’exposition aura lieu. Également, nous désirons créer une section spéciale sur notre site Internet pour chacune des villes visitées. Nous voulons ainsi faire en sorte que l’expérience se prolonge au-delà de la visite en gardant un contact avec les gens. La section pour Montréal est déjà en place. En quoi AQUA est-elle technologiquement spéciale ? Dans la deuxième partie de l’expérience, tout se déroule sur un écran de 360 degrés. L’expérience est vraiment interactive. Les

participants peuvent agir sur l’écran en créant, par exemple, des vagues, des tempêtes ou même essuyer de la buée pour voir apparaître un message. Il y a aussi un aspect contemplatif important. Nous avons travaillé avec une jeune entreprise montréalaise, Float4 Interactive, spécialisée dans ce genre d’effets spéciaux. À combien évaluez-vous le coût de cette production ? Il s’agit d’un budget d’environ 3 millions de dollars. Ce budget inclut la recherche, le développement, la création, la production, la promotion, etc. Le coût du projet a été entièrement défrayé par Guy Laliberté. En ce moment, c’est le Centre des sciences qui loue l’exposition, d’où les frais d’entrée. Le montant qu’ils nous versent n’est pas important, mais nous permet de payer nos frais d’exploitation. Ce projet n’a pas été conçu pour générer des profits. L’objectif est purement éducatif. L’expérience AQUA est-elle un succès ? Il est trop tôt pour le dire… Par contre, nous avons reçu beaucoup de commentaires extrêmement positifs. D’ailleurs, nous désirons faire, au courant de l’été, une évaluation de la satisfaction générale et tenter, par le fait même, d’évaluer l’impact que l’expérience a généré chez les gens. Mesdames, merci beaucoup.

Êtes-vous sérieux lorsqu’il est question d’étanchéité? Lorsqu’il est question de réservoirs pour l’entreposage des eaux usées, une conception étanche gagne de l’importance. Installer un réservoir étanche comporte de nombreux avantages, particulièrement depuis les changements de la réglementation, car l’étanchéité est de plus en plus souvent obligatoire. Donc, si vous recherchez vraiment un réservoir étanche et facile à installer, songez aux réservoirs en fibre de verre ZCL Composites inc. pour vos projets futurs.

Les avantages des réservoirs étanches : • Construit d’une seule pièce - ne requiert aucune installation en chantier de composantes nécessitant joints ou scellements pour compléter leur mise au point. • Fabriqué en usine - élimine le besoin d’assembler ou de mouler le réservoir sur place ainsi que tous les imprévus causés par les intempéries, les équipes de chantier ou les délais de livraison. • Rendement éprouvé - les réservoirs ZCL entreposent des produits pétroliers depuis presque trois décennies où seule une conception étanche est acceptable. • Conception robuste - les réservoirs de base sont conçus pour être enfouis jusqu’à 7 pieds de profondeur, même en présence d’une nappe d’eau élevée et ils sont évalués pour soutenir une charge nominale H-20.

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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ

NOUVELLES NORMES DE PRODUITS EN ASSAINISSEMENT AUTONOME

Christian Vézina ingénieur Roy Vézina associés christian.vezina@roy vezina.com

Dans le cadre de son programme de révision quinquennale de ses normes consensuelles, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) a convoqué, en mai 2007, un comité d’experts pour la correction et la révision de trois normes de produits visant des composantes couramment utilisées en assainissement autonome. Ce comité de révision était composé de fournisseurs, d’utilisateurs des produits et de spécialistes en la matière. Les auteurs du présent article ont participé activement à ce comité. Après un processus consultatif de 18 mois et 8 versions différentes des documents de travail émis au cours de cette révision, c’est le 8 octobre 2008 que le BNQ a publié les nouvelles normes de produits suivantes pour les fabricants de fosses septiques, de puits absorbants et de fosses de rétention : • BNQ 3680-905/2008 Fosse septique préfabriquée pour usage résidentiel – caractéristiques dimensionnelles et physiques • BNQ 3682-850/2008 Puits absorbants pour usage résidentiel – structure préfabriquée – caractéristiques dimensionnelles et physiques

• BNQ 3682-901/2008 Fosse de rétention pour usage résidentiel – caractéristiques dimensionnelles et physiques Parmi ces trois normes de produits, c’est celle concernant les fosses septiques qui a subi le plus de modifications. En résumé, les principales modifications apportées à cette norme sont : - la conception ainsi que la préparation des dessins d’atelier émis pour la fabrication des fosses septiques préfabriquées en usine et vendues au Québec doivent être faites par un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec; - les tampons sur les ouvertures doivent offrir une résistance structurale égale à la fosse, le rebord doit être de 33 mm minimum afin d’empêcher l’eau de ruissellement de pénétrer dans la fosse; - l’utilisation de macrofibres synthétiques est maintenant acceptée pourvu que la fibre soit conforme à la norme ASTM C 1116/C 1116M ainsi que d’autres caractéristiques; - les dispositions relatives à l’utilisation du polyester renforcé de fibres de verre, bien que non utilisé au Québec, ont été conservées; - les caractéristiques dimensionnelles et physiques, soit les proportions de dimension, sont demeurées les mêmes, sauf que toute référence aux capacités totales et effectives du tableau de la page 12 de l’ancienne norme ont été enlevées. La capacité des fosses en fonction du nombre de chambres à coucher ou du débit d’eau à traiter ne sera donc plus normalisée par le BNQ, mais seulement dans le règlement Q-2, r.8; - le dispositif de sortie doit être obligatoirement un préfiltre conforme à la norme ANSI/NSF 46 avec une surface de filtration minimale de 550 cm2. En aucun cas le préfiltre ne peut Nous connaissons les eaux du Québec Depuis plus de 30 ans, Parkson fournit aux municipalités québécoises des technologies supérieures et économiques pour le traitement des eaux potables et des eaux usées.

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Nos dégrilleurs autonettoyants Aqua Guard®, notre système d'aération à fines bulles Biolac®, notre filtre à sable DynaSand® et notre décanteur à plaques inclinées Lamella® sont parmi nos marques de commerce les plus connues. Mais nous offrons beaucoup plus. Que ce soit pour la nitrification, l'enlèvement de Phosphore, la déshydratation, l'écumage, l'épaississement des boues, le tamisage ou le traitement des solides ou du sable, nous avons ce qu'il faut.

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NOU V E LLES NORM ES DE P RODU ITS E N ASSAI N ISSE M E NT AUTONOM E

être installé hors de l’usine de fabrication (cours du distributeur ou en chantier) ni ne doit être modifié avant ou après son installation dans la fosse septique; - l’essai de résistance à la pression des terres (charges statiques) demeure le même; - l’essai d’étanchéité est amélioré afin de s’assurer de l’étanchéité du joint flexible à l’entrée et à la sortie des fosses septiques; - le marquage des fosses demeure sensiblement pareil, sauf que la capacité indiquée va correspondre à la capacité réelle de la fosse (volume effectif). Par exemple, une fosse pourra avoir une capacité de 3,95 m3 et indiquer comme telle cette capacité.

BNQ 3680-905/2008. Vous comprendrez que le préfiltre n’est pas obligatoire pour la fosse de rétention. La principale amélioration de la norme sur les fosses septiques ayant un impact sur la performance épuratoire du produit est l’obligation d’installer un préfiltre à la sortie de chaque fosse septique. Les qualités d’un préfiltre ne sont plus à démontrer; cette amélioration simple et peu coûteuse va permettre de protéger contre le colmatage et de prolonger efficacement la durée de vie des éléments épurateurs et des systèmes de traitement des eaux usées (secondaire et secondaire avancé). Bien sûr, le nettoyage régulier de ce dispositif est essentiel (au moins une fois tous les deux ans) et,

Les qualités d’un préfiltre ne sont plus à démontrer; cette amélioration simple et peu coûteuse va permettre de protéger contre le colmatage et de prolonger efficacement la durée de vie des éléments épurateurs et des systèmes de traitement des eaux usées [...] Pour les deux autres normes, soit celles visant les puits absorbants et les fosses de rétention, les modifications applicables à ces dernières ont été apportées à la norme

par conséquent, la configuration de la sortie de la fosse a été modifiée afin de permettre l’installation du préfiltre.

Les références aux capacités totales et effectives du tableau de la page 12 de l’ancienne norme ont été enlevées afin de ne pas entrer en conflit avec les dimensions prescrites dans le règlement Q-2, r.8. D’ailleurs, un débat important est en cours en vue d’augmenter les capacités effectives des fosses septiques en fonction du nombre de chambres à coucher. En effet, le Québec est la province dont les fosses septiques proposées par règlement sont parmi les plus petites au pays et même en Amérique du Nord. Finalement, l’obligation que la conception des fosses septiques soit faite par un ingénieur permet d’aider l’innovation dans la fabrication des fosses par l’utilisation de nouvelles formulations encore inconnues lors de l’élaboration de la norme. En conclusion, les modifications apportées aux trois normes de produits permettront d’améliorer la qualité des composantes utilisées en assainissement autonome. De plus, l’usage obligatoire du préfiltre contribuera à améliorer la performance épuratoire des fosses septiques, tout en protégeant les autres composantes situées en aval de la chaîne de traitement. ■

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SANTÉ PUBLIQUE

P R OTE CTI O N D E S S O U R C E S S O UTE R R A I N E S D’E AU P OTAB LE :

tout n’est pas si limpide ! Pierre Payment Ph.D., professeur INRS-Institut Armand-Frappier pierre.payment@ inrs-iaf.uquebec.ca

La croyance populaire voulant que l’eau provenant d’un puits soit de meilleure qualité que l’eau du robinet est erronée. La plus grande partie des épidémies d’origine hydrique sont associées à des eaux souterraines contaminées. Pourtant limpides, claires, bonnes au goût, elles n’en contiennent pas moins ces microorganismes microscopiques que sont les bactéries et les virus, pathogènes pour l’homme. Leur présence est la cause de ces épidémies. La majorité des puits privés individuels ne reçoivent pas de traitements de désinfection et sont rarement contrôlés, ils constituent un risque sous-estimé de maladies entériques telles que la gastroentérite, l’hépatite virale, la méningite aseptique et même la myocardite. Les puits desservant les municipalités sont généralement moins à risque, car elles ont une obligation minimale de contrôles bactériologique et chimique. De plus, ces eaux sont généralement désinfectées par le chlore avant d’être distribuées. Au Québec, comme partout dans le monde, des règlements sont institués pour protéger les ressources en eau souterraine pouvant servir d’approvisionnement en eau potable. Après avoir établi la qualité chimique de l’eau et les volumes qui peuvent être prélevés sans assécher la nappe souterraine, il faut en évaluer la qualité microbiologique qui dictera les traitements appropriés d’assainissement. La présence d’activités anthropogéniques en surface est une source importante de contaminants microbiens, lesquels migrent dans le sol par des canaux parfois mal connus. L’élevage de bétail, l’épandage de purin et de fumier sur les terres agricoles, les fosses septiques et les égouts municipaux sont tous des sources connues de microbes dangereux pour la santé humaine. Les scientifiques se penchent depuis des années sur les voies que les microorganismes empruntent pour contaminer les eaux souterraines. Les hydrogéologues tentent de comprendre le labyrinthe du sous-sol et les mouvements des masses d’eau dans ce milieu ressemblant à une éponge avec ses milliers d’alvéoles et de connexions, constitué de couches de sable, de graviers, d’agrégats, de rocs plus ou moins fracturés, d’argiles plus ou moins imperméables où l’eau circule en fonction des pluies, de la fonte des neiges et des prélèvements par l’homme. 20

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En Europe et aux États-Unis, comme au Canada, on cherche présentement des moyens de contrôler ces sources de contaminants sans nuire aux activités économiques. Faut-il interdire toute activité à risque autour des puits ? Quelles sont les distances raisonnables ? Doit-on utiliser le temps de séjour de l’eau souterraine dans le sol ? Combien de temps ? Ce sont des décisions difficiles que les gouvernements devront prendre pour protéger adéquatement la santé publique et la qualité ch i mique des nappes phréatiques. Certains ont choisi de restreindre sévèrement les activités à risque alors que d’autres, comme le Québec, l’Alberta et l’Ontario, se demandent encore s’il existe des données scientifiques leur permettant de justifier de telles décisions. L’Organisation mondiale de la santé et Santé Canada ont adopté l’approche par « barrières multiples » : protection physique des puits, réduction ou interdiction de certaines activités à risque élevé, traitements appropriés, compétence des opérateurs et contrôles efficaces. Ce n’est pas la première fois que je mentionne ces éléments dans cette chronique, mais il faut malheureusement y revenir souvent. Dans le cas particulier des eaux souterraines, le plus grand risque concerne le traitement mal appliqué ou mal contrôlé, parfois même inexistant.

plus ou moins graves mentionnées en introduction. Très petits, ils traversent plus facilement les barrières du sol et se retrouvent dans des eaux souterraines que les bactéries et les parasites ne peuvent atteindre. Les travaux effectués dans mes laboratoires sur des dizaines de puits municipaux ont montré que des virus étaient parfois présents même s’il y avait très peu d’indications de pollution fécale (Locas et coll., 2008). Des collègues néerlandais ont rapporté que des virus entériques étaient encore viables après 3 ans dans des eaux à 4 °C. La demi-vie de certains d’entre eux était de l’ordre de 200 jours (de Roda Husman et coll., 2009) ! Avec de telles observations, la désinfection de toutes les eaux souterraines, même apparemment propres, devrait être une priorité de santé publique. Concernant les puits dont l’eau ne contient aucune indication de la présence de bactéries fécales, nos travaux suggèrent une surveillance bactériologique augmentée de l’eau brute (non traitée), ce qui nous semble une alternative intéressante à la désinfection. Des analyses hebdomadaires pour détecter la présence de coliformes totaux et d’E. coli peuvent assurer l’innocuité bactériologique de l’eau tout en permettant une réponse rapide de la Santé publique.

La majorité des puits privés individuels ne reçoivent pas de traitements de désinfection et sont rarement contrôlés, ils constituent un risque sous-estimé de maladies entériques […] Les eaux souterraines sont sous l’influence des eaux de surface et ont toutes une caractéristique facile à reconnaître : elles contiennent des coliformes (totaux ou thermotolérants) et des Escherichia coli , ces derniers étant un indicateur infaillible de la présence de matières fécales. Ne l’oublions pas : matières fécales = danger, microorganismes pathogènes. Ces eaux souterraines devraient donc être soumises à un traitement similaire à celui utilisé conventionnellement pour les eaux de surface. L’eau de nombreux puits étant peu contaminée (quelques coliformes ici et là), plusieurs n’y voient pas un risque très grand. C’est oublier les virus (ma spécialité), qui, quoique cent fois plus petits que les bactéries, représentent dans les faits un défi de taille. Et ils ne sont même pas vivants ! Cependant, ils persistent dans l’eau jusqu’à ce qu’ils soient ingérés et qu’ils puissent infecter des cellules de notre système digestif avec les conséquences

Tout en restant sensibles aux impératifs d’une agriculture propre qui gère bien ses résidus, les activités près de puits doivent être contrôlées. Quant aux industries génératrices de polluants chimiques, leur présence demeure un cas difficile : une eau souterraine contaminée peut être impropre à la consommation pendant des décennies et difficilement traitable. Nous en avons quelques exemples au Québec. Une bonne dose de surveillance et un traitement adéquat sont la meilleure prescription. ■

Locas A., Barthe C., Margolin AB, Payment P., 2008. « Groundwater microbiological quality in Canadian drinking water municipal wells». Canadian Journal of Microbiology, vol. 54. no 6, p. 472-478. De Roda Husman AM, Lodder WJ, Rutjes SA, Schijven JF, Teunis PF, 2009. « Long-term inactivation study of three enteroviruses in artificial surface and groundwaters, using PCR and cell culture. Applied and Environmental Microbiology, vol. 75, no 4, p. 1050-1057.


LE MUNICIPAL

RÉSIDUS DE MÉDICAMENTS DANS L’EAU POTABLE :

un risque encore mal connu Christian Sauvageau directeur, Service de l’hygiène du milieu Ville de L’Assomption u s i n e f i l t ra t i o n @ v i l l e . lassomption.qc.ca

La présence de traces de médicaments à l’effluent des usines d’épuration a été mise en évidence par de nombreuses études depuis les années 1970. L’amélioration des techniques d’analyse et de détection, au tournant de l’an 2000, a permis d’observer des résultats indiquant de très faibles quantités. Bien que minimes, des quantités ont également été mesurées dans les eaux de surface et souterraines, dans les boues des usines d’épuration utilisées fréquemment pour l’épandage agricole et même dans l’eau potable. Dernièrement, une étude de la Chaire industrielle en eau potable de l’École polytechnique de Montréal a trouvé des traces de médicaments pour l’hypertension, pour la chimiothérapie et pour le cholestérol en amont de l’usine d’épuration des eaux de la Ville de Montréal.

Selon une étude de l’Associated Press, l’industrie américaine, notamment le secteur pharmaceutique, a déversé 123 000 tonnes de produits chimiques dans des cours d’eau, dont plusieurs étaient source d’approvisionnement en eau potable, et ce, en toute légalité. Cette même étude rapporte que des traces de nombreuses substances pharmaceutiques (antibiotiques, anticonvulsifs, hormones sexuelles, etc.) ont été détectées dans l’eau potable d’au moins 51 millions d’Américains. Même à des concentrations extrêmement diluées, les médicaments peuvent affecter les poissons, les grenouilles et d’autres espèces aquatiques. D’autres études ont également montré que des cellules humaines ne se développaient pas normalement, en laboratoire, lorsqu’elles étaient exposées à des traces de certains médicaments. Le phénol et le peroxyde d’hydrogène, deux substances chimiques industrielles répandues et utilisées dans le secteur pharmaceutique, représentent 92 % des 123 000 tonnes de produits identifiés. L’impact sur la santé de l’être humain, de la faune et de la flore demeure encore mal connu. Face à ce risque émergent des mesures réglementaires qui apparaissent insuffisantes.

D’où proviennent ces polluants ? Les résidus de médicaments s’introduisent dans l’environnement

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R É S I D U S D E M É D I C A M E N T S D A N S L’ E A U P O T A B L E : U N R I S Q U E E N C O R E M A L C O N N U

de diverses façons. Par exemple : • nous jetons les médicaments inutilisés dans la toilette ou dans l’évier; • nous rinçons les savons, shampoings et autres produits cosmétiques dans la baignoire; • notre corps rejette entre 50 % et 90 % des ingrédients actifs des médicaments, ces substances se retrouvant dans les eaux usées; • des résidus médicamenteux s’échappent des cadavres et s’infiltrent dans le sol

[…] l’incertitude demeure quant à l’impact à long terme d’une exposition continue à ces produits, même à de si faibles doses. L’effet des antibiotiques sur la prolifération des bactéries résistantes est également suspecté. des cimetières et dans les eaux de surface; • les animaux d’élevage rejettent des médicaments vétérinaires dans les

champs, y compris des hormones et des antibiotiques, qui s’infiltrent dans les lacs et dans les cours d’eau. Ainsi, ces substances se retrouvent dans les effluents des usines d’épuration, lesquelles n’ont pas été conçues pour traiter ce type de contaminants. Or, au Québec, la consommation de médicaments ne cesse de croître chaque année. La contamination de l’eau potable est une grande source d’inquiétude. Une étude réalisée en France a démontré la présence d’une vingtaine de substances médicamenteuses dans 140 sites de prélèvements. Les doses retrouvées étaient largement inférieures (nanogramme) à celles utilisées pour l’usage thérapeutique. Mais, l’incertitude demeure quant à l’impact à long terme d’une exposition continue à ces produits, même à de si faibles doses. L’effet des antibiotiques sur la prolifération des bactéries résistantes est également suspecté. Devant ces incertitudes, plusieurs associations professionnelles de la santé recommandent la surveillance des personnes les plus vulnérables comme les enfants et les femmes enceintes. Il est également recommandé d’approfondir les études de cas ainsi que d’optimiser les techniques de traitement des eaux, mais le coût, pour ce dernier point, constitue le principal obstacle. La meilleure défense contre les résidus pharmaceutiques demeure la prévention. Nous pouvons dès maintenant implanter des programmes visant, d’une part, à réduire la surutilisation et l’abus des produits pharmaceutiques et, d’autre part, à favoriser l’élimination sûre des produits inutilisés. Il est bien plus écologique et plus économique de prendre de telles précautions que de chercher à extraire les résidus pharmaceutiques de l’eau une fois qu’ils s’y sont insinués. D’autres stratégies, dont l’amélioration des systèmes de filtration et la modification des produits, sont tout aussi importantes, mais elles exigent plus de temps et de ressources. ■

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SUR LE RADAR

LE DÉFI DU XXIe SIÈCLE :

eau, énergie et alimentation John Cigana ing., Msc.A. vice-président, Développement des affaires et marketing John Meunier inc. jcigana@johnmeunier.com

L’écologie est la science qui étudie les relations entre les êtres vivants et leur milieu. Ce qui rend l’écologie à la fois fascinante et complexe, ce sont les multiples relations qui existent entre les différentes espèces végétales et animales d’un environnement. Ces relations d’interdépendance sont diffuses et subtiles, et les équilibres, une fois atteints, sont fragiles. Il existe de nombreuses situations où la transformation d’un milieu modifie radicalement cet équilibre, et c’est souvent de façon négative. Un des exemples les plus récents de cette situation au Canada est l’introduction, par mégarde, au milieu des années 1980, de la moule zébrée dans les Grands Lacs. N’ayant pas de prédateurs dans ce biotope, la moule zébrée a connu un développement exponentiel, ce qui a eu des répercussions socioéconomiques majeures. En effet, les coûts occasionnés par la moule zébrée

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dans le bassin Grands Lacs – Saint-Laurent depuis son introduction en 1985 sont estimés à cinq milliards de dollars. Un des nombreux effets négatifs est l’envahissement des prises d’eau potable des usines s’alimentant dans les Grands Lacs et dans le fleuve Saint-Laurent. Les producteurs d’eau potable reconnaîtront qu’il s’agit d’un défi important. Une des relations d’interdépendance les plus fragiles sur terre est l’équilibre entre l’eau, l’énergie et l’alimentation. Mondialement, cet équilibre est de plus en plus précaire. Voici quelques exemples qui établissent les liens étroits entre ces trois éléments. Le lien entre l’eau et l’énergie est évident pour nous au Québec, là où l’hydroélectricité est la plus importante source d’énergie électrique produite. Mais il ne faut pas oublier que l’eau est également utilisée, et parfois en très grandes quantités, pour extraire de l’énergie de la nature. Nous n’avons qu’à penser à l’exploitation des sables bitumineux en Alberta, qui nécessitent de 20 à 45 m3 d’eau pour un mégawatt d’énergie. Sans compter que les lagunes de stockage des rejets de la production de pétrole à partir des sables bitumineux représentent un véritable risque environnemental. Quant au lien entre l’alimentation et l’eau, il est inscrit au plus profond de la civilisation humaine. Depuis l’Antiquité, les

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L E D É F I D U X X I e S I È C L E : E A U , É N E R G I E E T A L I M E N TAT I O N

premières villes, les premiers villages ont été construits près de sources d’eau douce, permettant ainsi la culture, l’élevage et l’alimentation. Ce qui est peut-être moins connu, c’est la quantité phénoménale d’eau requise pour la production alimentaire. Près de 1 350 litres d’eau pour 1 kilogramme de maïs, 3000 litres d’eau pour 1 kilogramme de riz et 16 000 litres d’eau pour 1 kilogramme de bœuf ! L’irrigation représente près de 70 % de l’utilisation de l’eau douce mondiale. La gestion de l’eau est d’ailleurs identifiée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture comme un élément clé afin de garantir la sécurité alimentaire des populations des pays émergents.

Les biocarburants nécessitent des quantités importantes d’eau pour produire de l’énergie soi-disant « verte ». Il est en fait estimé qu’il faut 925 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol. alimentaire des populations, tout en préservant leur accès à l’eau douce. Le défi des prochaines décennies résidera dans l’atteinte d’un nouvel équilibre dans un

contexte d’accroissement mondial de la population et une urbanisation accélérée, avec, en toile de fond, des changements climatiques sans précédent. ■

Des équilibres séculaires sont en train d’être bouleversés. Un bon exemple de l’opposition entre l’énergie et l’alimentation est la production de biocarburants (biodiesel ou bioéthanol). Les biocarburants nécessitent des quantités importantes d’eau pour produire de l’énergie soi-disant « verte ». Il est en fait estimé qu’il faut 925 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol. Trop souvent, la source de carbone utilisée pour produire ces biocarburants provient des grandes cultures de céréales, comme le maïs, sacrifiant en plus des tonnes de nourriture. C’est ce qui explique l’augmentation faramineuse mondiale des prix du maïs survenue en 2007, qui a causé une crise alimentaire en Amérique latine. Et que dire des quantités importantes d’énergie nécessaires au transport de la nourriture sur de grandes distances entre leur lieu de production et celui de leur consommation… L’urbanisation croissante augmente le nombre de citadins et diminue le nombre d’habitants dans les campagnes; les changements climatiques affectent la quantité de précipitations et leur distribution géographique; la mondialisation facilite et accélère le transport, mais au prix de quantités importantes d’énergie. Autant de changements mondiaux que des organisations telles que les Nations unies étudient, essayant d’en prévoir l’impact sur l’humanité. Ces nouveaux éléments perturbent un système où, depuis des siècles, un équilibre subtil s’est établi entre l’eau douce nécessaire à la production alimentaire, l’énergie pouvant en être obtenue et l’énergie produite par la nourriture. Des décisions importantes devront être prises mondialement pour assurer la sécurité Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 5 NO 1 PRINTEMPS 2009

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EAUX USÉES

STRATÉGIE PANCANADIENNE :

ça s’en vient ! Marc-Andre Desjardins ing., Ph.D. vice-président, division Environnement AXOR Experts-Conseils inc. mdesjardins@axor.com

Après des années d’élaboration, de consultation auprès des intervenants de tout le pays et de nombreuses versions, la Stratégie pancanadienne pour la gestion des effluents d’eaux usées municipales a finalement été approuvée par le Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME), le 17 février dernier à Whitehorse. Cette approbation marque une étape importante pour la mise en œuvre de cette stratégie qui vise une meilleure gestion des rejets de plus de 3 500 ouvrages d’assainissement au Canada, nécessitant des travaux estimés au bas mot entre 10 à 13 milliards de dollars sur une période de 30 ans. Toutefois, au moment de préparer cette chronique, Terre-Neuve, le Labrador, le Nunavut et le Québec n’avaient pas encore ratifié la Stratégie. Pourtant, dès le début des travaux du CCME, le Québec a manifesté beaucoup d’intérêt pour cet ambitieux projet de stratégie globale de gestion des eaux usées municipales au Canada. Il a même joué un rôle de premier plan dans son élaboration et y a exercé une influence positive à plusieurs égards. Pourquoi, alors qu’on est si près du but, le Québec se retrouve-t-il encore une fois du côté des « récalcitrants » ?

Dans la mesure où l’on prévoit que la Stratégie sera mise en œuvre dans un proche avenir, il serait logique d’assujettir dès maintenant les nouveaux ouvrages à ces normes nationales qui constituent des exigences minimales à l’égard des effluents des stations d’épuration [...] Pour mieux comprendre ce qui se passe, il convient de rappeler les conditions que le Québec avait fixées pour participer à l’élaboration de la stratégie pancanadienne : ● respect de la compétence exclusive ou prépondérante des provinces en vertu de la constitution; ● guichet unique pour les municipalités en matière d’effluents municipaux assumé par les provinces et engagement du gouvernement fédéral à conclure, à cette fin, des ententes bilatérales avec les provinces; ● possibilité de tenir compte des différences dans les systèmes aquatiques (bassins versants), en plus des conditions locales, provinciales et territoriales; ● prise en compte de la capacité de payer des municipalités, des provinces et du gouvernement fédéral. Selon ce qu’il est possible de comprendre au moment d’écrire ces lignes, deux de ces quatre conditions n’étaient pas remplies 26

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à la satisfaction du Québec, la province n’ayant pas réussi à s’entendre avec le fédéral sur la question du guichet unique ni sur la question de la capacité de payer, étant donné le refus du fédéral de garantir le financement à long terme par un fonds dédié des investissements requis par la Stratégie. Ces conditions essentielles pour que le Québec donne son accord à la Stratégie font présentement l’objet de discussions entre la province et le fédéral, et il faut espérer qu’on parviendra à une entente dans un proche avenir. En effet, même si elle n’est pas parfaite (on aurait notamment souhaité que la Stratégie couvre aussi les rejets d’égouts pluviaux ainsi que la gestion des biosolides, ce qui n’est pas le cas), nul ne peut nier les impacts positifs sur l’environnement, qui découleront de la mise en œuvre de la Stratégie en matière de rejets des stations d’épuration et de débordements d’égouts. Sur le plan économique, c’est toute l’industrie québécoise du traitement des eaux usées (fournisseurs d’équipement, entrepreneurs spécialisés, consultants, laboratoires...) qui profitera des retombées de la Stratégie. Dans un contexte de crise économique, il s’agit d’une perspective intéressante pour une industrie qui, depuis quelques années, vit un peu sur du « vieux gagné », en attendant qu’on recommence à investir dans les stations d’épuration au Québec. Bien que le Québec n’ait pas encore ratifié la Stratégie, on peut s’attendre, et même souhaiter que certains gestes soient posés par la province afin de montrer la direction que le gouvernement entend prendre dans les années à venir en matière de gestion des eaux usées. Un exemple de geste concret que le Québec pourrait poser serait l’application immédiate des normes de performance nationales prévues dans le cadre de la Stratégie à tous les nouveaux ouvrages d’assainissement municipaux (nouvelles stations d’épuration et projets d’accroissement de capacité des stations existantes). Dans la mesure où l’on prévoit que la Stratégie sera mise en œuvre dans un proche avenir, il serait logique d’assujettir dès maintenant les nouveaux ouvrages à ces normes nationales qui constituent des exigences minimales à l’égard des effluents des stations d’épuration (au Québec, les normes nationales qui sont d’intérêt correspondent à la norme pour la demande biochimique en oxygène après 5 jours, partie carbonée (DBO5C), qui est de 25 mg/l, de même qu’à la norme pour les matières en suspension (MES), également fixée à 25 mg/l). L’adoption d’outils réglementaires appropriés s’inscrit également dans les préalables nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie. Au Québec, cela pourrait se traduire par l’adoption d’un règlement sur ce qu’il est convenu d’appeler « les attestations d’assainissement ». Ce règlement pourrait, en quelque sorte, être complémentaire, voire « équivalent » au règlement que le gouvernement fédéral compte adopter en vertu de la Loi sur les pêches. En somme, la Stratégie s’en vient et il faut s’y préparer. Compte tenu du délai prévisible, notamment pour l’adoption des outils réglementaires, il serait douteux toutefois que sa mise en œuvre débute avant 2013 ou 2014. Par contre, une fois qu’il aura quitté le port, le « vaisseau amiral » de la Stratégie sera lancé pour un voyage de 30 ans ! Pour un aussi long voyage, même si on a hâte de partir, aussi bien prendre le temps de bien faire ses bagages ! ■

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LA GESTION HUMAINE DES RESSOURCES VS LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES :

G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S

une nouvelle réalité ! Dominique Dodier directrice générale EnviroCompétence d o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i ro c o m p e t e n c e s . o rg

Le monde du travail change constamment. La gestion des ressources humaines du passé, qui représentait un centre de coûts ou une dépense, est devenue, au fil des ans, un investissement, une valeur ajoutée. On croit même que la ressource humaine fait toute la différence dans la compétitivité des organisations. La gestion des ressources humaines traditionnelle est un ensemble de pratiques ayant pour objectifs de mobiliser et de développer les ressources humaines afin d’obtenir une plus grande efficacité, une efficience accrue, et ceci, en demeurant en soutien à toute la stratégie de l’organisation. La gestion humaine des ressources est un nouveau mode de gestion qui considère l’être humain dans toutes ses dimensions. Elle guide la conduite des dirigeants et des gestionnaires dans la réalisation des êtres humains au travail.

[…] si on combine le taux de croissance de l’emploi en environnement, la pénurie de main-d’œuvre et la génération Y, il faudra être plus proactifs et développer des actions, des orientations et des stratégies qui seront branchées sur la réalité du marché de l’emploi. Pourquoi cette nouvelle philosophie ? Dans un contexte économique ralenti, cette nouvelle façon de faire et de penser s’impose pour plusieurs raisons : la pénurie de main-d’œuvre (perspectives de 3 à 5 ans), les générations X et Y (dont les besoins et les attentes diffèrent), la compétitivité (concurrences asiatique et autres). Ces derniers éléments influencent nos modes de gestion et pousseront les organisations à aller plus loin, plutôt que de se limiter à de simples opérations de gestion traditionnelle des ressources humaines. Faut-il attendre de ne plus être en mesure de pourvoir les postes vacants avant de voir les changements s’opérer ? L’arrivée de la génération Y, par exemple, rend les employeurs plutôt sensibles et inquiets. En effet, les études démontrent que les jeunes ont des caractéristiques, des attentes et des valeurs différentes de la génération des baby-boomers. On constate que la majorité des jeunes souhaitent avoir un travail intéressant, valorisant et stimulant. Pour eux, la notion de travail n’est plus seulement qu’une obligation sociale ou une source de revenus. Le travail devient un moyen de se réaliser, de s’épanouir,

et non exclusivement un statut (sources : Anctil, 2006 ; Fournier et Bourassa, 2000; Gauthier et Vulture, 2007). Même si le travail est important chez les jeunes, ils sont plus réticents que leurs aînés à s’y sacrifier et recherchent l’équilibre entre la vie, le travail et la famille. Cette nouvelle génération influencera nos structures décisionnelles, nos façons de vivre le travail d’équipe et les conditions dans lesquelles se fait le travail. Ces constats amènent la nécessité de transformer et d’adapter notre style de gestion au mode de GESTION HUMAINE DES RESSOUCES. Si, dans un passé pas si lointain, le client était roi, l’employé du futur deviendra-t-il vice-roi ? Un monde de changements nous attend ! Avec un taux de croissance de l’emploi pour l’industrie de l’environnement de 26 % (source : Diagnostic industriel et de main-d'oeuvre en environnement , EnviroCompétences, 2007), l’évolution des technologies en environnement, l’évolution et la transformation des emplois, le nombre grandissant de lois et de règlements tant au provincial qu’au fédéral et à l’international, avec la demande croissante de services environnementaux et la place de plus en plus stratégique de l’environnement dans nos sociétés et nos vies de citoyens, me croiriez-vous si je vous prédisais beaucoup de travail, et ceci, pour tous les secteurs de l’environnement incluant le secteur de l’eau ? Nous serions en pôle position si le mot CHANGEMENT devenait le mot clé et la source du succès de nos organisations. Chose certaine, d’ici peu de temps, le pouvoir de recrutement ne sera plus exclusivement du côté de l’employeur, mais bel et bien du côté du candidat. Si se concrétisent les projections sérieuses, qui prétendent que, d’ici 5 ans, 10 millions de Canadiens ne seront plus sur le marché du travail, il faudra attirer et conserver nos ressources humaines d’une autre façon, sinon elles iront ailleurs. Si, à la suite d’un affichage de poste, personne ne se présente, que devrons-nous faire et comment ? Alors, il faudra repenser, recadrer ou réinventer notre façon de gérer, peu importe le secteur, la nature ou la taille de l’organisation ! Même si les enjeux se modifient au fil des ans, certains d’entre eux comme la formation et la qualification resteront encore plus déterminants. En effet, si on combine le taux de croissance de l’emploi en environnement, la pénurie de main-d’œuvre et la génération Y, il faudra être plus proactifs et développer des actions, des orientations et des stratégies qui seront branchées sur la réalité du marché de l’emploi. Pour ce faire, une solution possible serait de repenser le milieu de travail en termes de lieu d’accomplissement, d’évolution et de réalisation. Pour savoir comment cela peut se faire, lisez notre prochaine chronique. Un gestionnaire n’ira pas très loin, ou en tout cas pas plus loin que son équipe ; alors, où seriez-vous rendus sans votre équipe ? « L’art le plus difficile n’est pas de choisir les hommes mais de donner aux hommes qu’on a choisis toute la valeur qu’ils peuvent avoir. » -Napoléon Bonaparte. ■

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LE S B O N S C O NTA CTS

André Janelle, chim. P.

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opinions et commentaires de nos lecteurs

Je viens de terminer la lecture de votre dernière édition qui m’a beaucoup plu. Le texte de votre invité m’a particulièrement fait réagir. Albert Jacquard est sans contredit une sommité mondiale, mais comme tout être humain, il n’est pas à l’abri de la bêtise, même passagère. Son texte est un ramassis de sottises relevant davantage d’un utopisme ridicule que d’une réflexion d’une grande sagesse comme il nous en offre régulièrement sur des sujets qu’il maîtrise assurément davantage. Comment peut-il nous faire la leçon sur notre manière de gérer l’eau ? Facile de dire quoi faire aux autres lorsque la richesse ne nous appartient pas. Seulement pour le plaisir, changez le mot « eau » pour le mot « or » dans le texte et vous verrez le résultat. Suivant les principes avancés par le Dr Jacquard, imaginez-vous un instant que l’on dise à l’Afrique du Sud ou aux États-Unis, les deux principaux producteurs d’or mondiaux, que l’or est rare et que, puisque nous sommes citoyens du monde, l’or devrait nous appartenir à tous. J’aimerais également entendre la réponse des pays de la péninsule arabique si nous appliquions le même principe concernant le pétrole. Complètement ridicule ! Nous devons rester maîtres de notre richesse, elle nous appartient. Cela ne nous empêchera pas de faire de bonnes actions envers les pays nécessiteux, mais au moins nous garderons le contrôle de notre richesse. Patrick Tremblay, étudiant Québec

Dans votre dernier numéro, bien que votre éditorialiste ait joué les Nostradamus, je crois qu’il a mis le doigt sur le bobo en parlant de ses craintes quant à l’argent dépensé dans les infrastructures en période de crise. Je ne suis pas économiste, mais il me semble absurde que des investissements en infrastructures puissent aider la société à se sortir d’une impasse économique. Quand on sait le temps que ça prend avant que la « première pelletée de terre » se fasse, on ne peut qu’être sceptique fasse à cette approche. En fait, je me demande s’il ne s’agit pas simplement d’un prétexte pour donner des contrats aux amis des comités exécutifs municipaux. D’ailleurs, certains exemples sont sortis publiquement dernièrement. Et j’ai l’impression qu’il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg. Contrairement à monsieur Dumouchel, j’espère que le béton ne coulera pas à flots. Au nom des générations futures qui payeront le prix de nos excès, messieurs les maires, un peu de retenue ! Michelle Lafrance, ing., M.Sc Montréal

Je trouve intéressant que dans le dernier numéro de votre magazine vous ayez Mme Beauchamp qui parle d’une loi pour s’assurer que l’eau de l’Amérique du Nord ne puisse pas être exportée et, à la page suivante, le Dr Jacquard qui dit que l’eau n’appartient à personne et que ça devrait être géré par une commission internationale. Les deux extrêmes un à côté de l’autre. Peut-être faudrait-il envoyer le message de Dr Jacquard à Mme Beauchamp. Dr Jacquard a raison, il pourrait y avoir des guerres pour l’appropriation de l’eau, suivant la façon dont nous la gérerons. Vos deux magazines, Source et 3Rve, sont très bien. Merci. Carmen Forgues, directrice générale Village de Brome

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L’ E N V E R S D U D É C O R

Sources : Umour.com et toute l’équipe de SOURCE.

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Victoire aux points des déchets…

Un véritable duel a eu lieu le 5 mars dernier à l’occasion d’un match amical entre les gens de l’industrie de la gestion des matières résiduelles (magazine 3Rve) et ceux de la gestion de l’eau (magazine SOURCE). Comme le laisse voir la photo, l’équipe de SOURCE était prête à tout pour remporter ce match. L’histoire ne dit pas qui a remporté le combat aux poings, mais le match a très facilement été remporté par l’équipe de 3Rve. Faut-il croire que courir derrière des camions garde les gens de l’industrie des matières résiduelles plus en forme ? C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de monsieur Marcel Comtois le 5 janvier L’entreprise danoise Vestergaard dernier. Monsieur Comtois Frandsen produit une paille filtrante était une figure bien connue pour sauver des vies : la LifeStraw. de l’industrie. Il a notamDéveloppée principalement pour aider ment œuvré chez Nortec les pays en développement, la LifeStraw S.G.S., Wallace & Tiernan et transforme l’eau impropre à la consomChem-Expert. Il travaillait mation en eau potable. De plus en plus pour l’entreprise Mabarex • elle retient 98,2 % des virus de globe-trotters se la procurent pour depuis plusieurs années. Nous tenons à offrir nos aquatiques ; leurs propres voyages. Voici quelquesplus sincères condoléances à sa famille et à ses • elle retient les particules de plus de unes des caractéristiques de la paille : collègues. 15 microns ; • elle n’a pas besoin de pièces de • elle filtre 700 litres d’eau minimum : rechange ; ce qui correspond à 2 litres d’eau • elle est facile à distribuer en par jour pendant un an ; grandes quantités. • elle retient 99,999 % des bactéries

AU REVOIR MARCEL

Ingénieux !

Moreau al ultimo!

Lors du dernier salon Américana organisé par Réseau environnement, l’encan silencieux au profit de l’organisme De l’eau pour tous a permis de récolter la somme de 4 320 $. De ce montant, 240 $ proviennent de la mise aux enchères de la traditionnelle bouteille de vin de grande qualité offerte par Michel Lalonde du Groupe Séguin. Cette année, il s’agissait d’un Château Lagrange 1994. Depuis les cinq dernières années, c’est Johnny Izzi du Groupe Gaudreau qui avait obtenu les fameuses bouteilles, mais cette fois-ci, il s’est fait damer le pion dans les dernières secondes par Manuel Moreau de Kemira. Monsieur Moreau a remis une somme additionnelle de 1 000 $ à l’organisme au nom de Kemira. Une belle façon de se faire pardonner cet affront !

aquatiques ;

Le 9 octobre prochain aura lieu le Forum régional de l’eau de Vaudreuil-Soulanges, sous le thème « L’eau, matière à réflexion ». Il s’agit d’un événement à ne pas manquer. Le formulaire d’inscription ainsi que le programme complet des activités sont disponibles à l’adresse suivante : www.pgl.cstrois-lacs.qc.ca. Vous pouvez également obtenir de l’information au 1-877-763-1200.

« Les enjeux de l’eau au XX XXle siècle » Souper-bénéfice du Centre d’interprétation de l’eau au Cosmodôme de Laval, le 1er octobre 2009 www.cieau.qc.ca

Les profits de cette soirée serviront à sensibiliser les jeunes d'âge scolaire à la ressource «EAU» et à les initier aux métiers et professions à caractère scientifique et technique dans ce domaine. Réservation : 450-963-6463 cieau@bellnet.ca

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