2 minute read

FORMATRICE EN SOINS INFIRMIERS JOSIANE HENRY

« Ça a été une aventure passionnante ! » , déclarait l’année dernière Josiane Henry, retraitée après une carrière longue de 35 ans au Centre hospitalier de Mamoudzou. Ayant débarqué à Mayotte en 1979, la provinciale du Berry a formé les différentes promotions d’étudiants en soins infirmiers depuis, permettant la mise en service des différents dispensaires de l’île. Après une coupure de quelques années en métropole et à La Réunion, la métropolitaine mais Mahoraise d’adoption revient à la direction des soins du CHM en 2003.

Dix ans plus tard, elle est rappelée à ses racines : la formation des professionnels de santé. Elle reprend la coordination de l'IFSI, de l'IFAS et de l'IFAP. « En vingt ans, nous avons diplômé 550 infirmiers d'État auxquels il faut ajouter les 100 du début. Je me suis régalée ! » , se félicitait-elle dans les colonnes de Flash Infos. La néo retraitée peut se jeter des fleurs, tant les jeunes mahorais sont nombreux à avoir poursuivi leurs études – à Mayotte ou ailleurs – après l’avoir côtoyée.

Ce sont en effet quelque 650 apprentis infirmiers qui sont passés entre les mains de Josiane Henry, qui surveillera de très près l’implantation de l’IFSI dans le second hôpital de Combani ces prochaines années. Avouant l’année dernière avoir « l'impression d'avoir posé la première pierre de quelque chose de grand » , Josiane Henry est le parfait exemple des bénéfices de la transmission des connaissances et des compétences pour le développement du territoire. Une chose est sûre : les fruits du travail de Mme Henry et de ses nombreux étudiants seront encore savourés dans plusieurs années à Mayotte. n

Dossier

Politicienne Anchya Bamana

Elle est la fille de feu Younoussa Bamana, ancien président du conseil général pendant 27 ans et figure emblématique du MPM et des Sorodas qui ont milité pour le maintien de Mayotte au sein de la République française. Anchya Bamana a baigné dans la politique depuis son enfance. C’est donc tout naturellement que cette cadre de santé à l’agence régionale de santé de Mayotte a décidé d’embrasser à son tour une carrière de politicienne. Elle a dû faire ses preuves, et sortir de l’ombre de son père qui est sans aucun doute le politicien le plus admiré de l’île. Elle ne cache pas avoir été confrontée à des réflexions machistes et dès le début elle réalise que s’engager en politique signifie se confronter à un monde d’hommes. Qu’à cela ne tienne ! Anchya Bamana ne se décourage pas, bien au contraire. Elle se présente plusieurs fois aux élections municipales de la ville de Sada, mais n’arrive pas à se faire élire

Force de détermination, en 2014 elle atteint finalement son objectif et devient la première femme maire de Sada, sous l’étiquette des Républicains. Six ans plus tard, les Sadois ne renouvellent pas son mandat, un coup de massue pour cette politicienne. Mais elle ne se laisse pas abattre et elle renaît de ses cendres. En 2020, après avoir été exclue des Républicains, elle crée son propre parti appelé « Maoré solidaire » et dont elle est la présidente. Elle s’entoure de personnes qui veulent « réussir le développement de Mayotte » , et qui sont de différents bords politique. Anchya Bamana n’a pas dit son dernier mot, elle qui évolue dans un monde d’hommes. Elle espère que de plus en plus de femmes oseront prendre leur place en politique, comme elle l’a fait. n

This article is from: