DIAGNOSTIC DE L’ÉCONOMIE DE LA RDC PAR ALBERT YUMA MULIMBI

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DIAGNOSTIC DE L’ÉCONOMIE DE LA RDC PAR ALBERT YUMA MULIMBI PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DU CONGO

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ECHANGE DES VOEUX 2020


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DIAGNOSTIC DE L’ÉCONOMIE DE LA RDC PAR ALBERT YUMA MULIMBI PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DU CONGO

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la FEC veut et sera toujours un partenaire objectif du Gouvernement et de toutes les institutions du pays.

Honorable 2ème Vice-Président du Sénat, Honorable Questeur de l’Assemblée Nationale, Monsieur le Président du CNSA, Excellence Monsieur le Premier Ministre, représenté par le Vice Premier Ministre en charge du Budget, Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques, Chers Membres de la FEC, Distingués Invités en vos titres et qualités tous protocoles observés, Mesdames et Messieurs, Nous avons ce soir, parmi nous, les plus hautes personnalités de l’Etat. Je suis très reconnaissant de leur présence, qui prouve à suffisance que la FEC est une composante à part entière de la République. Votre présence nous réconforte, car elle marque bien que la FEC est accompagnée et écoutée par les pouvoirs publics. Je m’en réjouis et je peux vous garantir que la FEC veut et sera toujours un partenaire objectif du Gouvernement et de toutes les institutions du pays.

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Je suis évidemment également très heureux de retrouver ce soir tous mes collègues à l’occasion de notre traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, présence qui marque l’attachement des chefs d’entreprises, membres de la Fédération des Entreprises du Congo, à leur fédération. Chaque nouveau jour, chaque nouvelle année, nous donne l’opportunité de chercher à nous améliorer pour développer nos entreprises, dans l’intérêt de notre pays, la République Démocratique du Congo. Je tiens donc à saluer très chaleureusement chacun d’entre vous et à vous remercier très sincèrement, au nom du Conseil d’Administration de la Fédération des Entreprises du Congo que j’ai l’honneur de présider, d’avoir encore une fois répondu à notre appel. Votre présence, Honorables, Excellences, Mesdames et Messieurs, est une marque d’estime et d’amitié non seulement pour son Président, mais surtout pour toute la Fédération des Entreprises du Congo. Soyez, donc, les bienvenus. Au moment où nous nous retrouvons par la Grâce de DIEU, en ce début d’année 2020, que LUI qui est Maître des temps et des circonstances soit remercié pour tous ses bienfaits généreusement accordés à chacun de nous.


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Il est de notre devoir de ne pas oublier tous les congolais et congolaises victimes des attaques barbares perpétrées par des terroristes et autres groupes armés dans les territoires de BENI et BUTEMBO, dans les provinces de Sud Kivu et de l’ITURI ainsi que ceux qui ont perdu la vie à la suite des épidémies notamment Ebola, et autres calamités qu’a connues notre pays.

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HOMMAGE

Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Au cours de l’année 2019, plusieurs personnes qui nous étaient chères ont été arrachées à notre affection. Il est de notre devoir de ne pas oublier tous les congolais et congolaises victimes des attaques barbares perpétrées par des terroristes et autres groupes armés dans les territoires de BENI et BUTEMBO, dans les provinces de Sud Kivu et de l’ITURI ainsi que ceux qui ont perdu la vie à la suite des épidémies notamment Ebola, et autres calamités qu’a connues notre pays. De même, il est aussi de notre devoir de saluer la mémoire de nos vaillants militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui

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ont trouvé la mort dans l’exercice de leur mission de défense de l’intégrité du pays. Permettez-moi cette année d’avoir également une pensée particulière pour nos amis et partenaires chinois. L’épidémie du coronavirus qui les frappe est un défi particulièrement important qu’ils relèvent actuellement avec la grande détermination, l’unité et la discipline qu’on leur connait. De celles-ci d’ailleurs dépend beaucoup notre propre sécurité sanitaire, et plus largement celle du monde, mais aussi notre économie. Nous leur souhaitons donc de continuer à lutter avec la force dont ils ont fait preuve jusqu’à présent, pour eux, mais aussi pour nous et leur témoignons notre sincère peine pour tous ceux qui sont malheureusement décédés de cette épidémie. En mémoire de toutes les personnes qui nous ont quittés, je vous prie d’observer une minute de silence. Merci.


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COURAGE ET SAGESSE Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Permettez-moi, tout d’abord, de présenter à Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, mes vœux de santé, de prospérité et de succès dans l’accomplissement de sa lourde tâche visant à préserver la paix et la sécurité ainsi qu’à garantir la création des conditions les plus propices au bien-être de nos compatriotes.

Que le Tout Puissant puisse le combler de courage et de beaucoup de sagesse afin de conduire le pays vers des lendemains meilleurs dans la paix et la sécurité, sans lesquelles, il n’y a pas de place pour le développement économique indispensable à toute croissance durable et inclusive. Mes vœux renouvelés s’adressent aussi à sa tendre et chère épouse, Maman Denise NYAKERU, ainsi qu’à toute sa famille. A tous les Hauts Responsables des Institutions de la République, à savoir, le Parlement, le Gouvernement, le Pouvoir Judiciaire, l’Armée, la Police, à toute la population congolaise dans sa grande diversité, à tous les étrangers qui ont choisi notre pays comme leur seconde patrie ainsi qu’à tous les opérateurs économiques membres ou non de la FEC, j’adresse également mes vœux les meilleurs. Enfin, à vous tous ici présents, je souhaite une très belle année 2020 pour vous, vos proches et vos entreprises.

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Présenter à Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, mes vœux de santé, de prospérité et de succès dans l’accomplissement de sa lourde tâche visant à préserver la paix et la sécurité ainsi qu’à garantir la création des conditions les plus propices au bien-être de nos compatriotes. Que le Tout Puissant puisse le combler de courage et de beaucoup de sagesse afin de conduire le pays vers des lendemains meilleurs dans la paix et la sécurité

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IDH 179ÈME POSITION Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, chaque nouvelle année suscite un nouvel élan, un nouvel espoir, qui ne doit cependant pas nous dispenser de tirer le bilan de l’année écoulée. S’agissant de la situation économique de notre pays, selon les dernières données statistiques publiées par la Banque Centrale du Congo, l’activité économique en RDC a fléchi par rapport à l’année 2018. Ainsi, le taux de croissance économique a-t-il atteint 4,6% contre 5,8% réalisé en 2018. Ce repli de la production nationale est largement attribué au ralentissement des activités dans l’industrie minière induit par les tendances baissières des cours mondiaux des matières premières exportées par notre pays.

Bien que ce taux de croissance soit supérieur à la moyenne des pays subsahariens, la croissance économique de la RDC demeure fragile et peu inclusive car portée seule par le secteur minier, secteur hautement capitalistique mais peu pourvoyeur d’emplois. C’est un des défis majeurs que notre pays doit relever, pour traduire cette croissance en développement économique pour l’ensemble de concitoyens. D’ailleurs, le dernier Rapport sur le développement humain de 2019 publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement, confirme que la RDC occupe la 179ème position avec un score de l’Indice de développement humain (IDH) de 0,459. Cette position est en recul de 3 places par rapport à l’année 2018. Sans grande surprise nous continuons donc à stagner, voire à régresser, dans le peloton de queue des pays à développement humain les plus faibles.

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la croissance économique de la RDC demeure fragile et peu inclusive car portée seule par le secteur minier, secteur hautement capitalistique mais peu pourvoyeur d’emplois.


11 Pour sortir de cette dépendance aux exportations de matière première, qui nous expose aux chocs extérieurs, nous continuerons inlassablement d’appeler à la diversification de notre base productive, en développant notre potentiel et en saisissant – peut-être enfin - les opportunités dont nous disposons dans les secteurs agricoles et de l’énergie. Nous devons tous ensemble, comme l’a rappelé le chef de l’Etat dans son message sur l’état de la nation, passer de la parole aux actes. En ce qui concerne le climat des affaires, malgré certaines initiatives prises par le Gouvernement pour faciliter l’exercice de l’activité économique dans notre pays, l’environ-

nement des affaires reste largement délétère, morose et peu transparent, dominé par la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire ainsi que par des coûts de facteurs de production si élevés, qu’ils dissuadent toute velléité d’entreprendre. Le Chef de l’Etat lui-même s’est dit préoccupé au plus haut point, et nous le soutenons dans cette démarche, par la situation du climat des affaires dans notre pays, les tracasseries administratives, les contrôles intempestifs et autres convocations permanentes par des organes non attitrés. Beaucoup de choses sont à faire dans ce domaine et nous encourageons le Chef de l’Etat et le Gouvernement dans toutes leurs initiatives en faveur d’un climat des affaires apaisé. Cela dit, si nous devions résumer la situation il est clair que notre pays ne va hélas pas mieux et que sa situation macro-économique s’est dégradée.

Pour sortir de cette dépendance aux exportations de matière première, qui nous expose aux chocs extérieurs, nous continuerons inlassablement d’appeler à la diversification de notre base productive.

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Notre situation financière, qui conditionne largement le cadre macroéconomique, c’est-à-dire les capacités d’intervention de l’Etat, s’est dégradée en raison d’initiatives prises sans concertation aucune, et qui si pour certaines d’entre elles ont eu certains mérites, s’avèrent en fin de compte créatrices de frustrations car non applicables financièrement.

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LA STABILITE DU CADRE MACRO ECONOMIQUE EN QUESTION Notre situation financière, qui conditionne largement le cadre macroéconomique, c’est-à-dire les capacités d’intervention de l’Etat, s’est dégradée en raison d’initiatives prises sans concertation aucune, et qui si pour certaines d’entre elles ont eu certains mérites, s’avèrent en fin de compte créatrices de frustrations car non applicables financièrement. Les conséquences de ces mesures sur la soutenabilité des finances publiques ont été si négatives, qu’il a fallu recourir à une Facilité de Crédit Rapide de 365 millions de dollars du FMI pour permettre à la Banque Centrale de reconstituer ses réserves extérieures de change. Cette situation que le pays avait réussi à éviter, devoir se soumettre aux impératifs des Institutions Financières Internationales, grâce à une politique prudente en 2017 et 2018 et dont le FMI précise lui-même dans

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ses récents rapports rédigés au titre de l’Article IV, je cite : « les politiques macro-économiques dans les années récentes ont réussi à restaurer des éléments de stabilité macro-économiques dans des conditions difficiles... », semble donc aujourd’hui remise en cause par des politiques de dépenses qui s’avèrent avoir été proposées sans en mesurer manifestement toutes les conséquences. Je tiens d’ailleurs à féliciter la Banque Centrale qui dès 2017 avait été particulièrement proactive, avec le Gouvernement, en prenant des mesures courageuses de stabilisation. Alors que le pays était dans une spirale inflationniste dont personne ne savait où elle s’arrêterait, ces mesures avaient permis de juguler tant l’inflation, dont nos concitoyens sont les premières victimes dans leur vie quotidienne, que le taux de change, qui impactait notre capacité budgétaire. Les derniers chiffres lus à ce sujet, avec une reprise inflationniste et une baisse des réserves de change ne sont pas de nature à rassurer la communauté économique, qui in fine en subit le contrecoup, soit directement par la baisse de l’activité, soit indirectement par le recours à une fiscalité accrue sur ses activités.


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ESPERANCES DÉÇUES Ces mesures ont en outre eu un impact très négatif sur le moral de nos concitoyens. Non seulement, ils se sentent légitimement frustrés des espoirs qu’on avait fait naitre chez eux, mais de plus ils se retrouvent à vivre dans des conditions plus difficiles que par le passé. Demandez aujourd’hui aux travailleurs journaliers de Kinshasa, qui doivent chaque jour traverser la ville pour rejoindre leur emploi, ce qu’ils pensent des travaux d’infrastructures engagés pourtant pour leur faciliter la vie.

En regardant leurs visages, vous n’aurez plus besoin d’entendre les réponses, et vous comprendrez très rapidement que non seulement leur foi ou leur espérance dans le changement de mœurs semble avoir été largement déçue, mais de plus, cela leur créée de grands désagréments dans une vie quotidienne qui est déjà suffisamment éprouvante comme cela.

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SERENITÉ J’imagine que pour certains d’entre vous, en leur for intérieur, certains des mots que je prononce, pourraient entrer en résonnance avec la fameuse affaire GECAMINES dite des 200 millions, bien que je parle ici en tant que Président de la FEC. Afin de couper court à tout commentaire ou spéculations, je tiens à préciser que nos explications à ce sujet, n’ont pas varié depuis le 23 décembre dernier, explications qui ont été de plus finalement confirmées très récemment par celui là-même qui fut notre plus farouche détracteur. L’existence et le transfert des 148 millions de dollars perçus au titre du prêt GECAMINES, et qui ont défrayé la chronique en vertu de leur supposée inexistence, ont déjà été reconnus par

la Banque réceptrice qui a attesté de l’existence du flux. Ces fonds ont été ensuite été transférés pour 135 millions de dollars au Trésor public, ce qui a été confirmé tant par le Ministère des Finances, que par la Banque. L’utilisation qui a été faite de l’argent par l’Etat, actionnaire unique de GECAMINES n’est ensuite plus du ressort de GECAMINES. Je n’ai donc aucun problème avec ce sujet et j’attends avec sérénité que la justice rende enfin le rapport final qui aurait d’ores et déjà été rédigé depuis assez longtemps, si l’on en croit certaines associations anticorruption congolaises.

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Je tiens à préciser que nos explications à ce sujet, n’ont pas varié depuis le 23 décembre dernier, explications qui ont été de plus finalement confirmées très récemment par celui là-même qui fut notre plus farouche détracteur.


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Aucun gouvernant ne devrait jamais promettre ce qu’il n’est pas certain de tenir, c’est une question de crédibilité et de responsabilité de l’action publique vis-à-vis des gouvernés. Toute politique publique doit se construire en anticipant l’avenir, prendre pour appui des perspectives réalistes de recettes en concertation avec le secteur privé

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CRÉDIBILITÉ ET RESPONSABILITÉ Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Les équilibres macro-économiques d’un pays, le choix d’une politique d’infrastructures ou les décisions en matière de politiques sociales ne se décrètent donc malheureusement pas, parce qu’on l’aurait décidé. Nombreux sont les exemples de pays où des politiques qualifiées par leur promoteur eux-mêmes de volontaristes, n’ont rien produit d’autres que de rendre la situation plus précaire encore ou plus socialement explosive.

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Aucun gouvernant ne devrait jamais promettre ce qu’il n’est pas certain de tenir, c’est une question de crédibilité et de responsabilité de l’action publique vis-à-vis des gouvernés. Toute politique publique doit se construire en anticipant l’avenir, prendre pour appui des perspectives réalistes de recettes en concertation avec le secteur privé comme cela se fait dans certains pays africains, et établir des priorités, car nos défis sont trop nombreux pour que nous puissions tous les affronter. Nous avons donc aujourd’hui chaque jour sous nos yeux les résultats économiques d’une absence de concertation entre les pouvoirs publics et le monde des affaires de ce pays, qui d’ailleurs, en creux, en fait mesurer la nécessité, l’utilité et la pertinence.


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DÉPASSER ET TRANSCENDER LES INTÉRÊTS PARTICULIERS ET PARTISANS Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Permettez-moi de parler un peu de mon regard personnel sur la situation politique du pays. Même si nous devons chaque jour que Dieu fait nous féliciter que notre pays ait réalisé une avancée majeure dans le renforcement de son processus démocratique, il expérimente désormais une gouvernance inédite, au moins en temps de paix, avec la mise en place d’une une coalition gouvernementale entre des forces issues de familles politiques anciennement opposées. Les nouvelles institutions ainsi mises en place et surtout ceux qui les incarnent, que ce soit au Parlement, au Gouvernement, dans les Gouvernorats, dans les Administrations

centrales et territoriales, doivent prendre la mesure de leur responsabilité vis-à-vis des Congolais. La responsabilité historique de faire réussir cette nouvelle période, ouverte avec l’accession à la magistrature suprême du nouveau Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. Nous savons tous qu’en politique il y a des bases à satisfaire, des loyautés à récompenser et des ambitions à assouvir, mais il y a avant tout l’intérêt de la Nation, qui doit dépasser et transcender les intérêts particuliers et partisans. S’il est compréhensible que la taille du Gouvernement se soit étoffée pour prendre en compte la nouvelle coalition et la nécessaire représentation des diverses sensibilités en son sein, comment comprendre l’inflation des conseillers qui peuplent certaines de nos Institutions nationales ou territoriales.

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Je pense que plutôt que de vouloir jouer une troisième mi-temps, tout le monde devrait d’une part s’en féliciter, et d’autre part essayer de sincèrement la faire vivre (la coalition) dans le respect de nos Institutions qui sont les garantes du fonctionnement de notre ETAT.


19 Quelle peut en être l’utilité ou la signification dans la conduite des affaires de l’Etat ? Quelle peuvent en être les conséquences sur les instructions, potentiellement contradictoires, qui ne peuvent qu’en résulter ? Quelle valeur donner aux engagements pris au nom de l’Etat vis-à-vis de partenaires qui ne savent plus – et ne cherchent d’ailleurs pas à savoir - où réside la légitimité de l’autorité dans la multitude d’interlocuteurs qui les rencontrent et les sollicitent ? Nos Gouvernants ont trop de problèmes à résoudre, trop peu de temps pour le faire, trop de responsabilités à assumer, pour que le fonctionnement de l’Etat, dont les marges de progrès sont déjà importantes sans cela, créent des situations encore plus inextricables.

FCC CACH

Leurs volontés, plutôt que de s’affronter devraient converger et s’engager résolument dans les réformes afin d’offrir à nos populations les conditions nécessaires à l’émergence économique et sociale de notre pays, à satisfaire les attentes légitimes d’amélioration de leur vie quotidienne qui sont si importantes, et qui ont été renforcées par les nombreuses promesses électorales. Il convient donc à tous les acteurs politiques de faire preuve de retenue et de modération et de prendre acte de la situation politique et institutionnelle de notre pays. Aucun camp n’a gagné sur l’autre. Les Institutions de notre pays, à tous les niveaux, sont aujourd’hui installées et il n’y pas lieu de remettre cela en cause en permanence au nom des frustrations de tel ou tel, comme on peut l’entendre à longueur de meetings politiques, qui la plupart du temps ne sont destinés qu’à flatter les bases militantes. C’est de la distraction, mais plus grave, c’est une perte de temps et

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aussi le ferment de la contestation. Notre pays ne peut pas hélas se permettre ce luxe, ni supporter ce risque. Alors à tous ceux qui poussent au feu, ici ou ailleurs, je leur dis qu’ils ne se comportent que comme des incendiaires de situations dont ils ne seront jamais les pompiers et encore moins les victimes. Les radicaux de tous bords, et de toute nationalité, certains avec des fonctions éminentes d’ailleurs, ne rendent pas service au peuple congolais en menant leurs croisades personnelles ou en privilégiant leur propre agenda. Passer son temps à jeter l’anathème sur tel ou tel – et à ce titre je suis assez bien servi d’ailleurs – ou à proposer des initiatives dont personne n’est en mesure de connaitre l’issue, ni les conséquences, ne m’apparait pas comme responsable de la part de ces personnages, notamment dans un pays comme la RDC qui a échappé à la malédiction de la guerre civile depuis près de 20 ans désormais. Cette coalition est un état de fait et reconnu comme tel par tous les acteurs, ici et ailleurs. Je pense que plutôt que de vouloir jouer une troisième mitemps, tout le monde devrait d’une part s’en féliciter, et d’autre part essayer de sincèrement la faire vivre dans le respect de nos Institutions qui sont les garantes du fonctionnement de notre ETAT. Et si vous me permettez, j’oserais même dire que cette coalition – audelà des inclinations partisanes et légitimes de chacun - est peut-être une chance. Celle d’expérimenter pour la première fois dans notre pays une répartition des pouvoirs partagée qui, si l’on en croit la doctrine dominante, apportera plus d’équilibre au fonctionnement de notre Démocratie, sera plus soucieuse des libertés de chacun et peut-être enfin porteuse de développement.


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POUR UN GRAND CONGO, IL FAUT UNE GRANDE AMBITION Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres,

tout sensiblement améliorer le climat des affaires et la protection des investissements dans notre pays, chantiers sur lesquels la tâche reste très importante.

Nous soutenons totalement l’ambition du Chef de l’Etat, le Président de la République, lorsque dans son discours devant le Congrès, évoquant le budget de l’Etat pour l’exercice 2020, il dit, nous citons : « Pour un Grand Congo, il faut une grande ambition ». Mais face à ce défi, il n’y a pas de miracles à attendre, mais une réelle volonté politique pour faire de la RDC, un pays qui gagne, qui mette en place les conditions de l’investissement, la création emplois et de richesses en libérant et en stimulant le dynamisme du secteur privé, moteur de croissance pour permettre l’épanouissement de sa population et la recherche du bien commun.

Voilà pourquoi, la Fédération des Entreprises du Congo n’a cessé, en sa qualité de partenaire privilégié du Gouvernement, de faire part aux décideurs politiques des principales préoccupations des opérateurs économiques afin que des mesures appropriées soient prises pour lever les contraintes qui limitent le déploiement de l’activité productive.

Pour ceux qui m’écoutent depuis plusieurs années, ce ne sera donc pas une nouveauté pour eux, il faut avant

C’est dans ce cadre que la Fédération des Entreprises du Congo a remis à Son excellence Monsieur le Premier Ministre, lorsqu’il a reçu la délégation de la FEC dans le cadre des consultations qu’il avait initiées en vue de la formation du Gouvernement, un mémorandum qui reprend en détail non seulement les préoccupations des opérateurs économiques, activité par activité, mais aussi des propositions

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La Concertation publique-privée constitue une absolue nécessité face aux défis qui sont les nôtres en matière de développement économique

des mesures concrètes à même de lever rapidement certaines contraintes qui brident au quotidien le dynamisme du secteur privé congolais. Par la même occasion, nous avions sollicité de rencontrer, le Premier Ministre et le Vice-Premier Ministre qu’il a délégué, après la formation du Gouvernement et son investiture, en vue de lui présenter de vive voix les préoccupations des opérateurs économiques de nos différents secteurs d’activités. Malheureusement son agenda trop chargé ne lui a pas encore permis de dégager le temps pour nous rencontrer suivant le format souhaité. Mais aujourd’hui, il nous a fait l’honneur de répondre à notre invitation et il a accepté de prendre la parole ce soir à travers son représentant le VP Ministre du Budget pour nous donner peut-être, ses premières réponses à certaines de nos préoccupations, ce dont je le remercie vivement.

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La Concertation publique-privée constitue une absolue nécessité face aux défis qui sont les nôtres en matière de développement économique. Ce n’est ni le lieu, ni l’objet de notre rencontre, mais il faut bien avoir à l’esprit que notamment dans les pays ne disposant pas d’une architecture administrative ou institutionnelle éprouvée par le temps et l’expérience, la participation du secteur privé aux débats, notamment économiques, permet une amélioration substantielle de la qualité des politiques publiques mises en place. Et qu’a contrario son absence, ne permet en aucun cas de garantir leur pertinence. Quoi qu’il en soit, nous tenons, ici une fois de plus, à rassurer le Gouvernement de la République de l’accompagnement de la Fédération des Entreprises du Congo pour la réussite de la mission lui confiée par la nation congolaise tout entière ainsi que par le Chef de l’Etat.


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Nous observons bien des mesures éparses, sur des sujets aussi variés qu’essentiels, mais nous avons du mal à en saisir la ligne et la perspective et pour tout dire la cohérence d’ensemble, dans des circonstances qui je le répète sont non seulement politiquement inédites, mais de plus économiquement difficiles.

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BESOIN D’UN CAP CLAIR Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres,

tissement imprévu de l’économie chinoise en raison du Coronavirus, ni même, j’oserais dire, par l’arrivée de crickets dans notre pays, comme si nos difficultés n’étaient déjà pas suffisamment nombreuses.

Excellence, Monsieur le Premier Ministre, à travers votre représentant force est de constater que depuis votre installation, votre tâche à la tête de votre Gouvernement est rude, et probablement encore plus rude que vous ne vous y attendiez.

Cette situation rend votre tâche difficile, et la politique menée par le Gouvernement assez difficilement déchiffrable pour les acteurs économiques.

Elle n’est et n’a été en effet ni facilitée ni par le nécessaire et indispensable travail de concertation interministérielle lié à la vie de la coalition, ni par la situation macro-économique dont vous avez hérité lors de votre prise de fonction, ni par la conjoncture mondiale avec des cours des matières premières en chute libre qui affectent les recettes de l’Etat, ni par le ralen-

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Nous observons bien des mesures éparses, sur des sujets aussi variés qu’essentiels, mais nous avons du mal à en saisir la ligne et la perspective et pour tout dire la cohérence d’ensemble, dans des circonstances qui je le répète sont non seulement politiquement inédites, mais de plus économiquement difficiles, j’en conviens. Le monde économique forme donc le vœu que vous puissiez, lorsque les événements le permettront, tracer la voie économique que votre Gouvernement entend proposer aux acteurs privés du pays.


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UNE POLITIQUE ÉCONOMIQUE COHÉRENTE AVEC NOS OBJECTIFS, PRIORITÉS ET MOYENS Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, A l’occasion de la présentation des vœux de l’année passée, j’avais longuement parlé de stratégie en formulant le vœu que le nouveau Gouvernement puisse mettre en place une politique économique cohérente avec nos objectifs, priorités et moyens, une politique des leviers et des secteurs, et qu’il puisse essayer de s’y tenir malgré les difficultés qu’il ne manquerait pas de rencontrer. Aujourd’hui, face aux contraintes auxquelles sont confrontées nos entreprises, je voudrais ici évoquer quelques sujets qui me paraissent essentiels et qui devraient pouvoir, contribuer à nourrir votre réflexion pour impulser une dynamique positive à même de redonner confiance aux opérateurs économiques et les convaincre de réinvestir dans l’économie. Avant même de parler de mesures techniques, nous devons être tous conscients que nous pourrons prendre toutes les mesures sectorielles que nous voudrons, toutes plus intelligentes les unes que les autres, tant que celles-ci ne seront pas appliquées ou tant qu’elles ne seront pas appliquées dans un environnement favorable à l’activité économique, elles resteront, comme celles qui les ont précédées, lettres mortes ou pire, dévoyées.

L’activité économique, malheureusement, ne vit pas grâce aux textes formels qui créent des commissions, aussi utiles soient-elles sur le papier, des incitations fiscales, aussi prometteuses sonnent-elles à nos oreilles, ou des grands principes d’organisation, aussi pertinents apparaissent-ils conceptuellement. Tous les Etats qui se sont développés, ont d’abord et avant toute chose, développé des institutions étatiques fortes, à même de servir de socle protecteur au développement de l’initiative privée, à même de drainer de manière harmonieuse la richesse nationale pour pouvoir la réinvestir dans la création de biens communs. On ne peut en effet pas dépenser ce que l’on n’a pas. On doit d’abord mettre en place les conditions de la création de richesses avant de vouloir penser à les redistribuer, quelles que soient les priorités, sinon nos Etats continueront éternellement à devoir vivre qui de maigres ressources minières, qui de l’aide publique au développement, qui des deux. Il est patent que pour de multiples raisons liées d’abord et avant tout à notre histoire, et pas à une prétendue corruption congénitale ou à une culture impropre à dépasser nos comportements tribalo ethniques, nous n’avons pas pu créer un Etat centralisé suffisamment fort et organisé, pour résister aux incitations multiples de ses représentants qui l’empêchent de remplir efficacement ses missions au service du plus grand nombre.

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Comme le dit, un des plus grands économistes du développement dans le monde, c’est au moins autant la chronologie des étapes qui importe dans la séquence du développement que les étapes elles-mêmes et je le cite « les pays africains se retrouvent aujourd’hui à devoir faire le même chemin que les pays développés en matière de construction d’un Etat centralisé, mais avec les mains liées dans le dos ». Evidemment cela n’empêche pas nos jeunes amis des ONG étrangères, dont l’expérience et les connaissances sont purement proportionnelles à leur jeune âge, de venir en permanence nous délivrer leurs conseils avisés et distribuer leurs satisfécits moraux, souvent de manière partisane.

On ne peut en effet pas dépenser ce que l’on n’a pas. On doit d’abord mettre en place les conditions de la création de richesses avant de vouloir penser à les redistribuer, quelles que soient les priorités

Contrairement à ce que racontent souvent nos grands amis de l’étranger, nous ne souffrons pas non plus d’un manque d’inclusivité des populations dans les processus démocratiques ou civils, qui sont même particulièrement vifs dans notre pays, mais bien plus d’un manque d’Institutions fortes. Je leur rappelle d’ailleurs qu’historiquement, ce n’est pas la démocratie qui a généré le développement économique, mais celui de l’Etat qui a permis le développement économique et l’avènement de la démocratie au sens occidental du terme par l’élévation du niveau de vie de chacun, l’éducation du plus grand nombre et la volonté de tous de participer utilement, et pas uniquement en vociférations et revendications, à la vie publique.

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Je rappelle à ces observateurs zélés, qui surement par hasard sont souvent américains, qu’on peut dater le début de la longue marche vers le développement de leur propre pays à partir du 17ème siècle et que celle-ci ne s’est pas faite sans tourments, ni même sans guerre, pour arriver à la magnifique nation dont ils ont hérité aujourd’hui. Je leur rappelle que nous, dans des conditions que tous connaissent, nous avons réellement commencé la nôtre que le 30 juin 1960 et, encore assez rapidement les puissances étrangères sont venues s’en mêler en assassinant notre Premier Ministre, Patrice EMERY LUMUMBA. Qu’ils nous laissent donc un peu le temps et la tranquillité de parcourir également notre propre chemin, avec les imperfections inhérentes à toute progression, mais qui ont été le lot de tous ceux qui l’ont emprunté.


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Je crois que la vraie souveraineté, c’est celle qui consiste à ne pas avoir à tendre la main pour ne pas avoir à subir les diktats, que ce soit avec les institutions multilatérales publiques ou avec les multinationales privées, parce que je ne crois pas aux potions ultralibérales dans un pays qui possède tant de richesses convoitées par les autres.

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NOS PRIORITÉS Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, De quoi le secteur privé de notre pays a-t-il besoin, avant toute chose, pour développer ce pays ? − Nous avons besoin d’un Etat cohérent − Nous avons besoin de dynamiser l’économie − Nous avons besoin de faire accéder le plus grand nombre à l’activité Nous avons besoin d’un Etat cohérent L’Etat dans ses décisions devrait s’abstenir de céder aux pressions du moment, ou d’un groupe, c’est toute la noblesse de sa fonction, de se transcender au-delà des intérêts catégoriels, au-delà même des attentes de nos concitoyens quand celles-ci ne sont pas soutenables. Nous avons observé avec regret, je dis bien avec regret, mais avec le sentiment qu’il ne pouvait en être autrement, la réduction implicite du budget

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de l’Etat, à travers le plan de trésorerie émis par le Ministère des Finances récemment concernant l’exécution de la Loi de Finances 2020. Nous avions émis des doutes lors de l’adoption de ce budget au Parlement sur la capacité du pays à soutenir de telles dépenses avec des recettes que nous jugions irréalistes, et qui bien que modestes au vu des pays voisins, restent néanmoins sans rapport avec nos capacités contributives. Nous n’avions pas été les seuls du reste, le FMI l’avait fait dans des termes bien moins diplomatiques que les nôtres, certaines chancelleries occidentales également et aujourd’hui, la réalité a rattrapé le pays. Le secteur privé aussi soutient les grandes ambitions, mais elles ne peuvent s’abstraire de la réalité. Nous-mêmes chefs d’entreprise sommes confrontés à ces difficultés dans notre activité professionnelle. Nous voyons bien les potentiels à développer, les opportunités qui se présentent, mais nous ne pouvons prendre de décisions que sur la base de nos ressources ou du crédit qu’on veut bien nous accorder.


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Nous devons donc bâtir notre stratégie, par sur ce que nous voudrions, mais sur ce nous pouvons et en fonction de nos priorités et de nos ressources réelles. Sinon, c’est la banqueroute pour nos entreprises et les désillusions qui vont avec.

Soit le FMI n’a pas de vision propre pour l’industrie minière, ce qui est troublant, soit c’est que les dés sont déjà pipés en fonction des intérêts représentés par ces ONG et que je juge contraires à ceux du Congo et à sa souveraineté.

Nous comprenons bien les attentes du peuple congolais, nous les comprenons si bien qu’en tant que secteur privé, nous sommes mêmes les principaux contributeurs directs ou indirects à l’emploi local et à la richesse nationale par nos investissements. Mais nous sommes aussi d’avis que la stabilité macro-économique est avant tout une nécessité pour permettre le développement de l’activité et la préservation et le renforcement des marges de manœuvre de l’Etat, voire le maintien de son indépendance et de sa souveraineté. J’observe avec un peu d’hésitation d’ailleurs ce qui passe actuellement avec les différentes missions du FMI qui se succèdent à un rythme important en RDC, et attends avec inquiétude, et je ne suis pas le seul, l’amertume de la potion que l’on risque de nous proposer. Nos équilibres sont

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précaires, mais je ne voudrais pas que notre situation devienne encore plus difficile. Quand je constate que pour le seul secteur minier notamment, les conclusions des rapports officiels du FMI plagient quasi intégralement les conclusions de certaines ONG, qui pour le rôle des Entreprises de l’Etat, qui pour celui de la pertinence de notre code minier, qui serviront ensuite de base à leurs futures conclusions, cela m’inquiète. Soit le FMI n’a pas de vision propre pour l’industrie minière, ce qui est troublant, soit c’est que les dés sont déjà pipés en fonction des intérêts représentés par ces ONG et que je juge contraires à ceux du Congo et à sa souveraineté. Je crois que la vraie souveraineté, c’est celle qui consiste à ne pas avoir à tendre la main pour ne pas avoir à subir les diktats, que ce soit avec les institutions multilatérales publiques ou avec les multinationales privées, parce que je ne crois pas aux potions ultra-libérales dans un pays qui possède tant de richesses convoitées par les autres.


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J’en appelle donc au Gouvernement et à son sens des responsabilités, pour toute mettre en œuvre à travers sa politique pour consolider la fragile stabilité de notre pays et ne pas céder aux sirènes court-termistes et aux pressions inflationnistes, qui rendent service dans l’instant mais grèvent irrémédiablement le futur.

Je suggérerais de réintroduire un cadre de concertation et d’action à l’échelle des Gouvernorats de nos anciennes Provinces.

Monsieur le Premier Ministre, ici représenté, je connais tous les efforts que vous faites dans le contexte actuel pour améliorer la situation et superviser, à travers le Comité de conjoncture économique, l’évolution macro-économique de notre pays, dont on vous sait gré, soyez-en remercié et soyez convaincu du soutien du monde économique dans votre action Un Etat cohérent, c’est aussi un Etat qui l’est sur toute l’étendue et la diversité de son territoire, surtout quand celui-ci est à l’échelle de la RDC. Nous observons trop de différences, trop de difficultés pour faire vivre cette démocratie locale que nous appelons de nos vœux.

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Nous constatons les difficultés que l’Etat éprouve à redistribuer la part locale qui est due à chaque entité territoriale et les conséquences que cela entraine sur les politiques locales d’aménagement du territoire et l’exercice par ces entités décentralisées de leurs prérogatives. Je suggérerais de réintroduire un cadre de concertation et d’action à l’échelle des Gouvernorats de nos anciennes Provinces. Ce cadre pourrait faire émerger des problématiques communes et proposer un traitement commun et adapté à l’échelle des enjeux territoriaux. Cela constituerait en outre une forme de péréquation entre provinces richement dotées et provinces pauvrement dotées. Il est patent que, tant pour la mobilisation des ressources qui sont rares, que pour les thématiques, comme le transport ou le développement économique qui créeraient des synergies évidentes entre Provinces, la mutualisation de l’action ne pourrait être que bénéfique pour les citoyens et leurs territoires.


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UN SYSTEME FISCAL AU SERVICE DE L’ÉTAT Nous avons besoin de dynamiser l’économie Pour dynamiser l’économie, il n’est point besoin de se substituer aux entreprises, l’initiative doit venir d’elles. Nous n’attendons pas de l’Etat qu’il dise quoi faire à nos entreprises, celles qui travaillent dans les conditions difficiles qui sont celles du pays, savent bien ce qu’elles ont à faire et font preuve d’un engagement admirable. Nos entreprises ont juste besoin qu’on les libère en les protégeant des contraintes qui pèsent sur elles et cette contrainte s’appelle l’Etat défaillant. Il est défaillant parce qu’ils se préoccupe plus de ponctionner l’existant à travers une série de mécanismes coercitifs dévoyés, plutôt que de mettre en place des outils favorisant l’initiative privée nationale.

Un système protecteur et incitatif, c’est avant toute chose, une Administration fiscale qui ne soit pas au service d’elle-même. Le système fiscal congolais doit être un système redistributif, mais pas pour ceux qui le gèrent, ou alors il devient le système patrimonialisé que nous connaissons, un système travesti, générateur de rentes qui brident l’activité économique et ne permet pas à l’Etat de disposer des moyens de mener à bien ses missions. Nos entreprises cherchent à échapper à l’impôt entend-on souvent ? Est-ce si vrai ? Cherchent-elles à échapper à la charge de l’impôt, ou cherchentelles à échapper tout simplement au harcèlement fiscal ? Combien d’entreprises sont encore dans le système formel et à quel prix ? Combien de luttes contre des amendes dont les chiffres sont si astronomiques qu’ils pourraient prêter à sourire, s’ils n’étaient hélas inscrits sur les courriers officiels ? Combien de compromissions, petites ou grandes, rendues nécessaires pour échapper à l’hydre à plus de 300 têtes ?

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Un système protecteur et incitatif, c’est avant toute chose, une Administration fiscale qui ne soit pas au service d’elle-même.


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Qui croit sincèrement que cela amuse les entrepreneurs de vivre dans cette incertitude permanente et de passer une part non négligeable de leur temps en discussions et palabres administratives ? Qui croit que cela pourra donner envie à de jeunes entrepreneurs de s’engager et prendre des risques ?

Nous soutenons donc la proposition du Chef de l’Etat visant à engager des réflexions en vue de la création d’une Autorité nationale des revenus, une forme de Guichet unique permettant le prélèvement d’impôts et taxes de toutes nos régies financières comme cela est le cas dans plusieurs pays notamment africains.

Combien de fois n’ai-je pas dit, à cette tribune ou ailleurs, que notre système fiscal fait l’objet de critiques récurrentes de la part des entreprises quant à la multiplicité des impôts, droits, taxes et redevances, dont les taux sont par ailleurs peu soutenables, ainsi que des procédures tant de déclaration, de contrôle que de paiement qui sont considérées par tous comme trop contraignantes.

Je gage qu’alors, non seulement plus d’entreprises rejoindront le système formel, mais l’Etat pourra disposer de plus de recettes pour mettre en place ses politiques publiques.

Cette situation s’est aggravée avec l’avènement de la décentralisation qui suite au découpage territorial a fait que le nombre des Régies provinciales et des services d’assiette en charge d’établissement et de collecte des impôts, droits, redevances et taxes puisse sensiblement augmenter. L’intervention de toutes ces administrations auprès des entreprises est devenue source quasi permanente de tracasseries et d’harcèlement dans le chef des dirigeants d’entreprises qui consacrent plus de temps dans des discussions avec ces administrations que pour le développement de leurs activités.

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La RDC n’a pas uniquement vocation à être la plateforme commerciale de la sous région. Nous avons vocation à être au moins les producteurs de notre propre marché pour les biens de première nécessité, qu’ils soient agricoles ou textiles, pour ne citer que deux industries à forte intensité de main d’œuvre.

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LA RDC NE DOIT PAS ET NE PEUT PAS ETRE UNIQUEMENT UN MARCHE D’IMPORTATION En matière douanière, nous rencontrons exactement les mêmes difficultés et on continue de s’étonner que le développement d’une industrie locale nationale soit si lent à émerger. La douane devrait être a minima la protection du marché intérieur pour favoriser de manière intelligente le développement d’industries naissantes locales. Dans les faits, elle taxe les exportations congolaises et favorise indument les importations, phénomène qui est renforcé naturellement par notre forte dollarisation. La RDC devient ainsi toujours plus, un marché ouvert aux producteurs étrangers et un no man’s land productif local. La RDC n’a pas uniquement vocation à être la plateforme commerciale de la sous-région. Nous avons vocation à être au moins les producteurs de notre propre marché pour les biens

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de première nécessité, qu’ils soient agricoles ou textiles, pour ne citer que deux industries à forte intensité de main d’œuvre. J’en profite pour ouvrir une parenthèse et pour évoquer la future zone de Libre Echange continentale. Je n’ai jamais fait partie des béats du libreéchange mondial. Je remarque d’ailleurs que ceux qui en sont les plus ardents promoteurs, sont souvent, pour ne pas dire toujours, ceux qui en bénéficieront le plus, quand bien même ils proposent des périodes transitoires adaptatives. J’ai déjà eu à le dire : je ne suis pas partisan « du renard libre dans le poulailler libre ». Là aussi, la chronologie des étapes a son importance. Il n’y a pas eu de développement d’industrie locale, dans aucun pays du monde, sans protectionnisme initial. Soit pur et simple avec des barrières douanières fortes, soit plus sophistiqué, avec des dévaluations compétitives.


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Je trouve donc toujours assez étonnant qu’on nous demande de prendre le train en marche, alors même que nous n’avons pas pu suivre la même trajectoire qui nous permettrait de nous battre à armes un peu plus égales dans la compétition mondiale. A ce sujet, je disais d’ailleurs récemment à une délégation d’hommes d’affaires tunisiens venus en RDC, qu’il conviendrait de ne pas substituer une dépendance à une autre, fut-elle africaine. Si la Zone de Libre Echange Continentale Africaine doit ouvrir notre pays aux quatre vents et rendre notre émergence industrielle encore plus difficile, je ne suis pas sûr que les gains soient au rendez-vous.

Ainsi, alors que nous avions salué la mise en place du Guichet Unique Intégral du Commerce Extérieur dont l’un des objectifs principaux est notamment la réduction du coût et du temps à l’occasion de l’accomplissement des opérations à l’import et à l’export, le constat fait sur terrain est bien plus contrasté. On observe non seulement une multiplicité des perceptions mais aussi et surtout la volonté délibérée de certains organismes publics de continuer à percevoir des frais en dehors du Guichet Unique de paiement de la DGDA, et ce en violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur.

La RDC ne doit pas, et ne peut pas être uniquement un marché d’importation de biens et services venus de l’étranger et une zone d’exportation de matières premières non transformées. Fin de la parenthèse.

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il nous revient de nos membres opérant à l’intérieur du pays, plus précisément en Ituri, Nord Kivu et Sud Kivu, que les agents de l’OCC en complicité avec ceux de la DGDA procèdent à la perception hors guichet unique


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Quant aux perceptions hors guichet unique de paiement de la DGDA, il nous revient de nos membres opérant à l’intérieur du pays, plus précisément en Ituri, Nord Kivu et Sud Kivu, que les agents de l’OCC en complicité avec ceux de la DGDA procèdent à la perception hors guichet unique des frais supplémentaires par l’établissement des fiches de contrôle documentaire. Faute de cette fiche de contrôle, du reste, remplie manuellement par les agents de l’OCC, la DGDA ne peut autoriser la sortie des marchandises. C’est tout simplement inadmissible, pour ne pas dire plus. Ces difficultés vécues par nos entreprises sont renforcées par la porosité de nos frontières du fait de l’inefficacité de notre administration douanière. Cette situation est à la base de l’entrée massive et frauduleuse, parfois entretenue par les agents de la DGDA, des produits manufacturés comme le ciment, les barres de fer, la bière et le sucre en provenance des pays limitrophes qui exercent

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une concurrence déloyale aux produits similaires fabriqués localement mettant ainsi mal la compétitivité de l’industrie locale qui souffre déjà en interne des coûts élevés des facteurs de production. Tout récemment encore, l’augmentation du taux de la Taxe sur le numéro import-export de USD 75 à USD 1000 pour le secteur du commerce et à USD 2000 pour le secteur minier, des proportions, vous serez d’accord avec moi, non raisonnables, contribue à exacerber cette situation. Il faut mettre de l’ordre dans ce secteur, comme dans les autres, en faisant appliquer les dispositions légales et réglementaires en la matière de façon à éliminer toutes les barrières tarifaires et non tarifaires, si nous voulons que nos entreprises soient compétitives et que le pays profite éventuellement de son adhésion aux zones de libre-échange.


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Ce n’est pas en pressurant un peu plus les seuls acteurs économiques sur la place, que l’Etat atteindra ses objectifs. Il aurait bien plus à gagner à libérer les initiatives pour élargir la base fiscale

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HALTE A L’INSECURITÉ JURIDIQUE Après le fisc, la justice. On ne fait d’affaires dans aucun pays du monde, on ne développe pas l’économie, on n’investit pas dans ses entreprises, on ne créée pas une classe moyenne, on n’encourage pas les initiatives, on ne facilite pas les vocations, si on peut être soumis à l’insécurité juridique. Celle-ci fait d’ailleurs le pendant à l’insécurité fiscale et constitue souvent la deuxième étape du chemin de croix des entrepreneurs, quand ceux-ci n’ont pas réussi à trouver une solution avec les aviseurs par exemple. Comme pour le système fiscal ou douanier, et j’insiste sur ce point, je ne jette pas l’opprobre sur les hommes qui animent ces institutions, qui quand ils ne travaillent pas dans des conditions difficiles, sont soumis à d’intenses pressions.

Ce que je critique c’est le fonctionnement des institutions qui progressivement, malgré le dévouement de leur membres, se sont éloignés de leur mission première, par abandon ou instrumentalisation, pour devenir dans les faits un élément de contrainte et un frein au développement économique. Ainsi, à titre d’exemple, le 18 janvier dernier, une réquisition d’information a été émise par le Parquet Général près de la Cour d’Appel de Kinshasa/ Gombe, au sujet des présumés cas de corruption, fraude et coulage des recettes publiques, détournement des deniers publics, trafic d’influence dont seraient l’objet 159 entreprises, je dis bien 159 entreprises, figurant sur une liste unique qui aurait été dressée dans le cadre de la procédure qui serait ouverte. Les rédacteurs du courrier, avaient même ajouté « à suivre » en bas de la liste. A la meilleure connaissance de la FEC, qui se retrouve d’ailleurs sur la fameuse liste, l’instruction d’un dossier comme celui relatif à la réquisition d’information est, au stade de la procédure, secrète et inquisitoire, de sorte que par principe l’ouverture d’information judiciaire ne devrait déjà pas être destinée au public. Cela ternit inutilement l’image du pays et celles des entreprises dont les noms sont jetés en pâture sur la place publique, comme autant de futures victimes expiatoires.

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Dynamiser l’activité, en RDC tout particulièrement, c’est aussi favoriser l’émergence d’une classe d’entrepreneurs investisseurs nationaux.

En outre, elles ne sont pas sans poser le problème de la légalité de la démarche et des réelles motivations poursuivies par ses initiateurs ou leurs mandants. Qui peut croire qu’autant d’entreprises, mondiales pour certaines d’entre elles, puissent être toutes coupables des graves faits reprochés. Cette affaire sert de manière caricaturale de révélateur puissant des travers qui brident notre pays et de l’instrumentalisation de nos institutions. Ce genre de réquisitions ont déjà existé par le passé, certains s’en souviennent encore, et n’ont finalement abouti qu’à des transferts financiers qui n’en étaient peut-être que le véritable mobile. Mais la justice ne peut pas, ne doit pas, servir de substitut aux besoins de trésorerie de certains. En faisant cela, elle se discrédite et mine l’institution et la confiance que nos concitoyens – mais plus encore celle que nos entreprises - doivent avoir en elle.

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Ce n’est pas en pressurant un peu plus les seuls acteurs économiques sur la place, que l’Etat atteindra ses objectifs. Il aurait bien plus à gagner à libérer les initiatives pour élargir la base fiscale, mais cela demande de se projeter dans le temps et de limiter les besoins immédiats d’une catégorie d’acteurs pour espérer des gains futurs pour l’ensemble de la communauté. On ne peut que constater que cette attitude se situe aux antipodes de la croisade que mène le Chef de l’Etat et que nous soutenons, lors de ses missions à l’extérieur du pays, pour convaincre les opérateurs économiques étrangers à investir en RDC, en leur garantissant la sécurité juridique et judiciaire des affaires. Dynamiser l’activité, en RDC tout particulièrement, c’est aussi favoriser l’émergence d’une classe d’entrepreneurs investisseurs nationaux. Notre économie est largement extravertie, dominée par les exportations de matières premières gérées majoritairement par des entreprises étrangères, et les importations payées en dollars rendues entre autres compétitives par le renchérissement de la production locale des biens.


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A la limite, quand notre secteur extractif était monopolisé par des champions nationaux, les inconvénients d’une telle situation étaient au moins partiellement comblés par l’avantage d’avoir des revenus qui étaient massivement consommés dans le pays. Un tissu de sous-traitants existait, certes composé aussi de ressortissants étrangers, mais la richesse était massivement consommée en RDC. Aujourd’hui, l’Etat ne touche pas ce qu’il devrait de l’exploitation de son sous-sol, alors même que la production a presque triplé pour le cuivre et décuplé pour le cobalt. En outre, ces grandes entreprises, possèdent directement ou indirectement des sociétés sous-traitantes qui profitent des flux générés par l’exploitation minière.

Et quand elles se flattent de leur niveau d’investissement, on devrait à la limite les féliciter pour l’éventuel risque qu’elles ont pris, bien plus que pour le retour pour le pays, ces investissements profitant massivement aux concepteurs, vendeurs, constructeurs et installateurs d’usines, qui comme chacun sait ne sont pas Congolais. Je sais, quand je parle comme cela, on me reproche de ne pas être suffisamment reconnaissant pour ces investisseurs qui acceptent de venir investir dans mon pays. Mais il n’est question ici que d’intérêts et de rapports de force dont nous sommes toujours la partie faible, rien d’autre, et il faudrait en plus que je remercie ? Nous n’avons donc aucun – ou quasiment aucun - intérêt dans cette configuration.

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Aujourd’hui, l’Etat ne touche pas ce qu’il devrait de l’exploitation de son sous-sol, alors même que la production a presque triplé pour le cuivre et décuplé pour le cobalt.


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Le seul problème que nous devons régler avec notre Gouvernement, c’est le taux de 5% du chiffre d’affaires qu’il faudrait payer à l’autorité de régulation de la soustraitance pour chaque contrat conclu, ce taux est inadmissible et injustifiable. La FEC suggère de le réduire à 0,5% du chiffres d’affaires

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PARTAGER LES FRUITS DE LA CROISSANCE MINIÈRE Un premier axe est celui de remettre la main sur les richesses de notre secteur minier. Mais ne nous voilons pas la face, ce sera long et difficile de reconstruire un outil minier national performant, d’autant que nous ne sommes pas unis pour le faire et que beaucoup d’intérêts concurrents s’affrontent, préférant céder à l’encan ce qui peut encore l’être, plutôt que de rebâtir des capacités minières. En tout état de cause nous ne rebâtirons probablement jamais un outil minier national à l’image de celui qu’il fût, et qui reproduirait au moins partiellement les mêmes défauts que par le passé en ne favorisant pas la diversification totale de notre économie. Néanmoins, le secteur minier, offre dès à présent avec la loi sur la sous-traitance un réservoir d’activités qui devrait servir de levier à l’émergence d’entreprises locales.

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Les flux combinés de la sous-traitance minière à l’échelle nationale se chiffrent annuellement en milliards de dollars. Pourquoi ne pas passer des conventions avec les grands donneurs d’ordres, qui sont légalement obligés de recourir à la sous-traitance locale, pour faire émerger, avec des garanties spécifiques octroyées sur la base des contrats futurs, des investisseurs potentiels dans les différents secteurs. Il est patent qu’aujourd’hui, le tissu économique n’est pas en capacité d’absorber 100% de la demande de sous-traitance, qui peut revêtir de nombreuses formes. Mais il est tout aussi clair, que si on ne fait rien, on trouvera difficilement dans le cadre de notre économie, des acteurs locaux susceptibles d’investir dans la durée sans avoir la garantie de pouvoir compter sur des contrats futurs. A ce sujet, les exemples étrangers sont intéressants et utiles pour juger de l’application de notre Loi adoptée en 2017 et des conditions nécessaires à sa réussite.


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Un délai de grâce de douze mois avait été accordé pour l’application de cette loi à tous afin que l’adage selon lequel « Que nul n’ignore la loi » soit bien compris par tous. Le cadre légal étant défini, il devient opposable à tous, je dis bien à tous. Cependant, l’on note que certaines dispositions de cette loi posent des problèmes d’interprétation. C’est ainsi que les opérateurs économiques partagent leurs préoccupations et leurs préoccupations se trouvent être relayées par les chancelleries alors qu’ils dirigent des sociétés de droit congolais. Je le dis ici très clairement, il est inadmissible que des ambassades étrangères se mêlent des politiques publiques internes. A cet égard, il est légitime de se poser la question de savoir si notre loi sur

la sous-traitance est une exception congolaise ? Non ! La République du Congo voisine a promulgué la loi sur la sous-traitance depuis le 1er février 2003. Celle-ci porte des dispositions plus contraignantes notamment sur son champ d’application, notamment la territorialité qui s’étend sur les espaces maritimes sous juridiction congolaise. Ce qui veut dire que opérateurs du secteur pétroliers offshore sont soumis aux dispositions de cette loi. Qui plus est, la loi en vigueur au Congo Brazzaville bénéficie aux personnes morales de droit congolais dont le personnel technique et d’encadrement est constitué d’au moins 60% de congolais. De la même manière, au Nigéria, il y a plusieurs lois spécifiques sur la sous-traitance applicables à chaque secteur de la vie économique. Il s’agit du « local content » ou le contenu local. Dans ce pays, la loi a commencé dans le secteur pétrolier. Son contenu est par ailleurs plus strict.

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Je le dis ici très clairement, il est inadmissible que des ambassades étrangères se mêlent des politiques publiques internes.


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Aujourd’hui, au Nigéria, la soustraitance est une réalité et le dynamisme de son économie le porte en tête de PIB en Afrique subsaharienne devançant l’Afrique du Sud

Ainsi, dans ce secteur pétrolier, la soumission auprès de l’Autorité de régulation pour tous les projets, contrats, sous-contrats et commandes d’achat prévisionnels cotés par l’opérateur principal pour une valeur de plus d’USD 1 million est obligatoire. L’opérateur transmet à l’Autorité de Régulation et Suivi, les annonces, les critères de présélection, les cahiers de charges, le critère technique d’évaluation et la liste sélective des soumissionnaires pour avis favorable. Les grands groupes pétroliers opérateurs au Nigéria avaient vivement protesté contre l’adoption de cette loi. Ils avaient évoqué l’absence de capacités financières et techniques des nigérians à opérer dans un secteur aussi complexe. Ils sont toujours opérateurs au Nigéria et le paradigme de partenariat a changé. La volonté politique des autorités nigérianes était inébranlable.

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S’agissant de la partie technique, les nigérians ayant bénéficié de la conclusion de contrats complexes avaient recouru à l’expertise étrangère, dont les engagements étaient assortis d’un plan de transfert de connaissance aux employés locaux. Aujourd’hui, au Nigéria, la sous-traitance est une réalité et le dynamisme de son économie le porte en tête de PIB en Afrique subsaharienne devançant l’Afrique du Sud. Si la loi sur sous-traitance est effective au Nigéria et ce dans des conditions plus restrictives qu’en RD Congo, elle a fait ses preuves. Le seul problème que nous devons régler avec notre Gouvernement, c’est le taux de 5% du chiffre d’affaires qu’il faudrait payer à l’autorité de régulation de la sous-traitance pour chaque contrat conclu, ce taux est inadmissible et injustifiable. Même si comparaison ne vaut pas raison, ce serait un taux supérieur à celui que touche l’Etat dans le nouveau code minier sur la redevance minière du cuivre. La FEC suggère de le réduire à 0,5% du chiffres d’affaires.


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Les propositions ou possibilités pour développer notre système financier existent et doivent donc être étudiées, comme le recours à un fonds souverain, basé sur les revenus des métaux stratégiques.

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DEVELOPPER LA CLASSE MOYENNE Le second axe, c’est le développement d’une classe moyenne, agricole, industrieuse, de services dans une économie diversifiée. C’est la classe moyenne qui consomme le plus les biens et les services dans un pays. La consommation des ménages soutient la croissance des PME. Et ce sont ces PME qui créent de la valeur ajoutée et la richesse des nations. C’est d’ailleurs dans cette optique que le législateur a placé l’Autorité de Régulation de la sous-traitance sous la tutelle du Ministre ayant les PME dans ses attributions. Cependant diversification, outre les réserves que j’ai émises auparavant sur la qualité des institutions qui seraient susceptibles d’en permettre l’avènement, ne peut pas être financée avec les réserves existantes de notre système bancaire. La situation est telle qu’il est quasi impossible de recourir à l’emprunt pour financer l’investissement tant

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les maturités que les taux des prêts sont inconciliables avec le développement d’une activité économique. Les banques installées au pays sont étrangères, ou détenues par des capitaux étrangers, notre jeune système des assurances également. Il est donc urgent de poser les conditions en faveur de l’émergence d’un secteur financier national à même de financer le développement de l’activité locale, comme le Nigeria l’a fait en son temps, ou l’Angola, pour le bénéfice de la création d’une classe d’entrepreneurs locaux. Ainsi le Nigéria, en 2004, a-t-il décidé de l’augmentation du capital de ses banques visant à renforcer celles-ci, en faire des pivots du développement économique et un soutien à l’émergence de la classe moyenne. Ce renforcement du capital des banques est passé de 2 milliards à 25 milliards de naira, une hauteur forçant la fusion de plusieurs à constituer des majors dans l’industrie bancaire en Afrique dégageant un apport un capital à 5.6 milliards de dollars en 2005.


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L’afflux de matières premières brutes, exploitées dans des conditions indignes, par des personnes vulnérables et achetées à vil prix, ne sera bientôt plus toléré.

Aujourd’hui, au Nigéria, 15 années plus tard, par la conjugaison de plusieurs lois loi bien appliquées et de mécanismes financiers adéquat, le dynamisme de son économie le porte en tête de PIB en Afrique subsaharienne devançant l’Afrique du Sud. Les propositions ou possibilités pour développer notre système financier existent et doivent donc être étudiées, comme la restructuration du secteur bancaire, qui est en cours, le développement d’un système d’investisseurs institutionnels avec les débuts du secteur de l’assurance, ou encore le recours à un fonds souverain, basé sur les revenus des métaux stratégiques par exemple.

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Celui-ci pourrait servir de garantie, à côté d’autres acteurs, comme le FPI ou la CNSS, aux structures bancaires ou d’assurances qui pourraient alors jouer leur rôle de financeur de l’économie, en proposant des offres de financement compatibles avec les contraintes de l’activité économique locale. Ce fonds, devra être basé sur les revenus du cobalt, qui seront désormais, grâce à la volonté du Président de la République et du Gouvernement, à nouveau contrôlés par la RDC, au moins pour leur composante artisanale. Comme vous le savez peut-être, la production artisanale représente en fonction des cours mondiaux à laquelle elle est étroitement corrélée, jusqu’à 30% de la production nationale, ce qui équivaut globalement à une part plus que substantielle de la production mondiale.


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Ces minerais venant massivement des mines de la GECAMINES, il était normal que l’Etat s’en réapproprie le contrôle à travers la maitrise des cours, plutôt que de laisser nos populations à la merci d’acheteurs et de négociants sans scrupules.

Cet afflux de matières premières bruts, exploitées dans des conditions indignes, par des personnes vulnérables et acheté à vil prix, ne sera bientôt plus toléré. Une Autorité de Régulation et une Entreprise Générale de Cobalt, ont été en effet créé pour assainir le secteur et permettre d’une part aux populations concernées de vivre décemment de leur activité, tant en termes de rémunération que de conditions de travail, et à la RDC de maitriser sa chaine de valeur qui impacte négativement les cours mondiaux.

L’afflux massif de matière première à vil prix pèse en effet largement sur les cours, qui ne cessent de baisser quand la demande mondiale ne fait qu’exploser. L’existence d’un oligopole d’acheteurs et de producteurs et d’une offre à bas prix, tirent les prix de la vente de ses minerais vers le bas, au moins pour la RDC. En outre, cela permettra de stimuler la création de valeur et la transformation locales des minerais dans des usines qui travailleront à façon sur le territoire national. Ces minerais venant massivement des mines de la GECAMINES, il était normal que l’Etat s’en réapproprie le contrôle à travers la maitrise des cours, plutôt que de laisser nos populations à la merci d’acheteurs et de négociants sans scrupules. Je ne doute pas qu’avec ce fonds, la RDC ne puisse pas proposer des mécanismes suffisamment incitatifs, pour favoriser le développement d’une offre financière locale à même de répondre aux besoins de financement des acteurs locaux.

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Il est des mesures qui selon nous devraient être prises rapidement, notamment en matière énergétique, avec la mise en place des autorités de régulation du secteur, en matière sociale, au sujet du SMIG ou en matière agricole afin de libérer l’investissement, pour ne citer que les sujets pouvant trouver des améliorations très rapides.

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MESURES URGENTES POUR ECONOMIE EN PÉRIL Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Au-delà de ces mesures générales, qui demandent surtout et avant tout, l’implication de l’Etat pour faire respecter les règles de la République, tant à ses agents, qu’à ses acteurs économiques, il est des mesures qui selon, nous devraient être prises rapidement, notamment en matière énergétique, avec la mise en place des autorités de régulation du secteur, en matière sociale, au sujet du SMIG ou en matière agricole afin de libérer l’investissement, pour ne citer que les sujets pouvant trouver des améliorations très rapides. 1. De l’insuffisance et la mauvaise qualité de l’énergie électrique, qui portent doublement préjudice aux opérateurs économiques en ce qu’ils subissent de manière récurrente des pertes de production suite aux fréquentes coupures et sont contraints de recourir à des solutions palliatives, onéreuses, augmentant ainsi leurs charges d’exploitation et obérant leur compétitivité.

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Le secteur de l’électricité étant désormais libéralisé, nous exhortons le Gouvernement, à rendre rapidement opérationnel les deux établissements publics en charge de la régulation de ce secteur ainsi que la promotion et du financement de l’électrification en milieux rural et périurbain afin de juguler la concurrence découlant de la libéralisation du secteur. 2. Des difficultés qu’éprouvent les opérateurs économiques pour l’application du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, « SMIG » à cause d’une tension salariale de 1 à 10. La Loi portant Code du Travail, en son article 94 prévoit que les Salaires Minimums Interprofessionnels Garantis sont fixés suivant une tension salariale en échelle barémique unique. Cette tension est fixée par le Décret n°18/017 du 22 mai 2018 portant fixation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, de 1 à 10, soit de 10 à 100. Cette tension salariale a été imposée par les Pouvoirs Publics. En conséquence, les entreprises éprouvent toujours des difficultés financières en cas du réajustement du SMIG, car elles sont obligées de respecter l’écart arithmétique de SMIG entre travailleurs de différentes catégories professionnelles et, se retrouvent de ce fait face à 17 SMIG au lieu d’un seul.


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Nous proposons donc afin d’éviter les grèves à répétition, ainsi que les désagréments et les harcèlements dans le chef des entreprises de convoquer au plus vite une session du Conseil National du Travail pour régler les problèmes pendants. 3. De la problématique de la Loi n° 11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture. Certaines dispositions de cette Loi, notamment l’article 16 alinéa 2 exige la détention, par les nationaux ou l’Etat congolais, de la majorité des parts sociales pour être concessionnaire des terres agricoles et l’article 82 contraint tout détenteur de concessions agricoles, alors en pleine exploitation à se conformer à cette disposition. Ces dispositions bloquent les investissements agricoles existants, d’une part et l’attrait de nouveaux investissements dans ce secteur, d’autre part. En vue de consacrer la primauté du sol sur le sous-sol, comme l’a déclaré le Chef de l’Etat, il est plus qu’urgent de lever ces contraintes légales à la relance du secteur agricole. Et à ce sujet, le parlement a déjà adopté depuis novembre 2017, le projet de Loi complétant et modifiant la loi n°11/022. Ledit projet n’attend que promulgation par le Chef de l’Etat.

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La Fédération et ses membres sont prêts à accompagner toute réforme visant à améliorer le quotidien des entreprises congolaises mais, la FEC n’acceptera pas de se complaire avec des mesures de façade qui finissent toujours par assombrir l’espoir qu’elles augurent.

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POUR LA SIGNATURE D’UN PACTE D’ENGAGEMENT FEC-GOUVERNEMENT Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Je voudrais, profiter de cette occasion, et de la présence qui nous honore du Premier Ministre, pour réitérer notre demande de l’organisation d’une rencontre entre le Gouvernement de la République et le secteur privé en vue de s’accorder, de façon concertée, sur des mesures à prendre par le Gouvernement de la République pour le sauvetage de notre économie actuellement en difficulté sérieuse, voire en péril. De cette rencontre, un pacte définissant les engagements de chaque partie prenante pourrait être signé. Dès lors, les membres du gouvernement et les responsables de différentes administrations devraient, comme dans d’autres pays africains, être jugés sur leur capacité à mettre en œuvre les mesures relevant de leurs compétences respectives. Voilà pourquoi, la FEC salue la décision du Président de la République consistant à la création, au sein de la Présidence de la République, d’une Agence qui sera chargée du climat des affaires, particulièrement, dans son volet impulsion des réformes et lutte contre les tracasseries. L’expérience passée nous a prouvé l’inefficacité des structures existantes en raison notamment de la transversalité de matières traitées qui relèvent parfois de la compétence de plusieurs Ministres.

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Tel est le cas du Cadre Permanent de Concertation Economique, « CPCE » en sigle, qui est sous le régime juridique du Décret n°008/01 portant sa création et son organisation et est placé sous la supervision du Ministre ayant l’Economie nationale dans ses attributions. Quoi qu’il en soit, la Fédération des Entreprises du Congo a fait le choix de la simplification et de la pacification des relations entre les administrations et les entreprises pour libérer du temps aux chefs d’entreprise de se consacrer au développement de leurs activités. La Fédération et ses membres sont prêts à accompagner toute réforme visant à améliorer le quotidien des entreprises congolaises mais, la FEC n’acceptera pas de se complaire avec des mesures de façade qui finissent toujours par assombrir l’espoir qu’elles augurent.


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RESERVE ET RETENUE Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Il est temps que les politiques, sur le sujet important de la survie de notre pays en tant qu’Etat et Nation, développent le sens de la retenue et de réserve dans leurs ambitions politiciennes pour soutenir le Gouvernement en place dans ses efforts de sécurisation de la population sur l’ensemble du territoire national. C’est pourquoi, je voudrais ici interpeller le peuple congolais sur la nécessité d’apporter un soutien aux institutions étatiques en place au moment où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et de son Gouvernement, sont résolument engagées, parfois au sacrifice suprême de leur vie, pour le rétablissement de la paix durable et de la sécurité sur toute l’étendue de la République.

Comme disait Gandhi, « La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité sous des angles différents ». Il nous faut aimer ce pays en élevant notre façon de penser et notre langage. Choisir dit-on, ce n’est pas renoncer. Bien au contraire, choisir, c’est être libre, y compris de ne pas être celui que les autres voudraient que vous soyez. Et c’est le choix que moi j’ai fait. Le secteur privé, par ma voix, prend l’engagement de poursuivre la transformation économique de la RDC, à travers des investissements à long terme, à même de créer la prospérité et le bien être social de notre population.

Une seule motivation, une seule idée doit animer tous les Congolais, c’est la RDC.

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Une seule motivation, une seule idée doit animer tous les Congolais, c’est la RDC.


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MUTUALISONS NOS EFFORTS Honorables Députés et Sénateurs, Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués invités, Mesdames et Messieurs, Chers Membres, Je termine mon propos par un appel à tous les membres de la Fédération des Entreprises du Congo à soutenir les actions initiées par leur Fédération en mutualisant nos moyens pour la défense et la promotion de nos entreprises. Au personnel du Secrétariat Général de la FEC, tout en le félicitant du travail abattu parfois dans des conditions difficiles, j’invite chaque cadre et agent de la Fédération à doubler les efforts pour être à l’écoute de chaque membre indistinctement en vue de l’accompagner par une assistance, un conseil ou un service à même de répondre aux préoccupations posées. J’invite donc le Secrétariat à plus d’excellence et de professionnalisme.

tous les membres de la FEC que conformément aux prescrits de nos statuts, l’année 2020 est une année électorale. En effet, le mandat du Conseil d’Administration que j’ai l’honneur de présider touche à sa fin dans quelques mois. J’encourage, donc, tous les membres qui ont l’amour de servir la communauté des affaires à ne pas hésiter à rejoindre démocratiquement le Conseil d’Administration lors de l’Assemblée Générale élective qui sera organisée au mois de mai prochain. En ce qui me concerne personnellement, je vous annoncerai ma décision au moment venu. En effet, comme vous le savez, je suis à mon 5ème mandat, mais par la volonté de l’Assemblée générale, il n’y pas de limitation de mandat à la FEC. Mais, soyez sans crainte, j’aviserai démocratiquement au moment opportun. Il ne me reste plus qu’à réitérer à chacun de vous mes vœux les meilleurs pour 2020. Merci pour votre aimable attention.

Je voudrais ici rappeler à l’intention de

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J’appelle à tous les membres de la Fédération des Entreprises du Congo à soutenir les actions initiées par leur Fédération en mutualisant nos moyens pour la défense et la promotion de nos entreprises.


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DIAGNOSTIC DE L’ÉCONOMIE DE LA RDC PAR ALBERT YUMA MULIMBI PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DU CONGO

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Av. 10 Aviateur, Kinshasa Gombe www.fec-rdc.com mail: fec@fec.com tel: 0812488909

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