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Hiver 2013 − 2014 Lire, Ecouter, Voir • BD • Romans • Musique • Web… par les bibliothecaires du Haut−Rhin.
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SOMMAIRE Web Instants photo La retraite de miyazaki Litterature a la radio Drive HomeOwl House Studio (cinema) Ce que les technologies changent changent au récit Politique(.net) – le Gorafi : la bataille techno et musique : pour le meilleur et pour le pire… La creation numerique en Afrique
Musique Creation radio japi japon Les radios Calice-mucho Un nouveau catalogue de musique en ligne RETRO 2013 et debut 2014 Trouvailles rockailleuses Nordic playlist - electro
Lire Dans les glaces : chez les Inuits avec Matthew Henson Le scénariste star Brian K. Vaughan se lance dans l'indé En bref en Bd… www.leglobelecteur.fr : 4 critiques Etty Hillesum, une soeur d’ame Robert Moses et John Lewis : bâtisseurs de l’Amérique Les choses comme je les vois… Arden Bookalicious : un nouveau podcast sur les romans e-media #11
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VOIR – web e-media #11
Instants photo
Les 20 photos de l’année 2013 par The Observer. Social, un peu démago mais de belles images par ailleurs.
http:// www.theguardian.com/theobserver/gallery/2013/dec/28/observer-20-photos-of-the-year
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La retraite de miyazaki
Le 1er septembre dernier Hayao Miyazaki annonçait sa retraite. Le Vent se lève, son dernier on métrage sortira ces prochaines semaines en France et nous
donne l’occasion de nous intéresser à cet article (enfin, ce dossier) de ragemag qui s’interroge sur l’héritage du maître… Un bon dans le futur de l’animation au japon..
http://ragemag.fr
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Litterature Litterature a la radio France Culture Le carnet carnet d’or vous propose un moment thématique avec des écrivains…
Page 108 - Après-guerre Pierre Lemaître, Nathalie Bauer et Sylvain Pattieu sont ce jour les invités d'Augustin Trapenard. Pierre Lemaître, Au revoir là-haut, Albin-Michel Nathalie Bauer, Des garçons d’avenir, Points Sylvain Pattieu, Le Bonheur, pauvre rengaine, Le Rouergue Leurs choix musicaux : Pierre lemaître : musique de Maurice Jarre pour le générique du film « Thérèse Desqueyroux », de Franju Nathalie Bauer : nocturne de Chopin, Opus 48, n°1, par François Chaplin Sylvain Pattieu : «Un courage inutile», On était fait, Orso Jesenska
Page 107 - Classiques
Page 106 - Amour
…Le Carnet du libraire avec des libraires de courtes chroniques littéraires avec en exemple un livre de Piersanti que nous recevions à la Médiathèque Départementale via le réseau des bibliothèques du 68.. du lundi au vendredi de 14h56 à 14h59 "Le saut de Tibère" de Gilda Piersanti par la librairie Les Cahiers de Lamartine à Cluny Aujourd'hui Laurent Blanc de la librairie Les Cahiers de Lamartine, à Cluny, nous présente un roman policier : Le saut de Tibère de Gilda Piersanti, Le Passage, 344 pages
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Drive Home Owl House Studio Owl House Studios est un studio d’animation spécialisé dans le mixage des techniques traditionnelles d’animation. Ils travaillent pour de nombreux projets tout en gardant leur patte inimitable. Leur travail est remarquable, tout aussi
impressionnant que le rendu final. Leur dernier travail, « The Raven that refused to sing« , est un court métrage dont voici l’extrait « Drive Home« , qui fait la promotion du dernier opus de l’artiste anglais Steven Wilson. (de : asdepixel)
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Ce que les technologies ch ngent ch ngent u r cit
Qu'est-ce que les nouvelles technologies changent à la manière de raconter une histoire ?
une dizaine d’ écrivains tentent de répondre à cette question. Extrait choisi : Margaret Atwood, grande écrivaine canadienne, écrit : « Evidemment que les technologies changent quelque chose à la manière de raconter des histoires, et ça a toujours été le cas. Comment déplacer un personnage d’un lieu à un autre ? (A cheval, en bateau, en train, en voiture, en avion). Comment éliminer un personnage par un meurtre violent ? (Un rocher, un club de golf, un couteau, un flingue ou en trafiquant son GPS pour qu’il mène sa voiture jusqu’au fond de la mer). Comment faire communiquer les personnages (les signaux de fumée, les tambours, les caractères cunéiformes, la poste, le téléphone, des trous dans les arbres comme les espions de John Le Carré, les mails, écrire dans ma main pour que les mindrones ne puissent pas lire ni entendre). » Elle explique que chaque technologie a ses avantages et ses inconvénients et qu’elle produit ses propres interactions avec les personnages et l’intrigue. Et Margaret Atwood propose un exercice : réécrire la Lettre Volée d’Edgar Poe avec les technologies contemporaines : comment un courrier peut être dissimulé en étant précisément à la vue de tous (joli défi). Margareth Atwood a 73 ans.
Ont voix au chapitre : Marisha Pessl, Tom Mc Carthy, Tracy K Smith (pullitzer de poésoe), etc.
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Politique( Politique(.net) .net)
Un site politique critique … mais qui ne parle pas d’affaires de cœur . Un vrai site d’actu politique, finalement. En prime, leur fil twitter repris sur le site vous propose une revue de presse assez complète de lactu politique http://www.politique.net/
Et son pendant pour sourire, plus que ça - et même parfois pas de manière anodine .Dans les titres cette semaine : La Franc-Maçonnerie menacée de disparition par la concurrence grandissante de Viadeo Guantanamo : les soirées karaoké peinent à trouver leur public Mobilisation des taxis contre les messages incitant à la marche à pied et le covoiturage 68% des américains ne se souviennent plus à quoi ressemblait le World Trade Center La mafia new-yorkaise lance un contrat sur la tête du cardiologue de James Gandolfini Insécurité : Le tournage de la série Plus belle la vie pourrait quitter le fameux quartier du Mistral à Marseille
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techno et musique : pour le meilleur et pour le pire musique et technologie : Décidément, ce numéro doit deux de ses meilleurs articles à http://ragemag.fr/musique-ordinateur-technologie-artiste-50096/ Dans ce dossier, en résumé, par eux : « Cherchons à faire le tour des nouvelles technologies à leur disposition et demandons-nous si nous ne sommes pas au bord d’un changement majeur : le musicien de 2013 est-il toujours un artiste créatif ou un simple artisan gérant ses logiciels et animant sa musique sur scène ? »
H tsune Miku, n'existe p s
l
st r
Cette "vocaloïde" est une idole en Asie. Un compositeur lui a offert son premier opéra, présenté cette semaine sur la scène du Châtelet à Paris. http://www.youtube.com/watch?v=FoTd918zhZc
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pl n t ire
qui
La creation numerique en Afrique C’est le fruit de dix ans de travail. Chef de projet et auteur multimédia, basée depuis dix ans à Dakar, Karen Dermineur a dressé un état des lieux des différentes pratiques de la création numérique en Afrique. En tant que rédactrice en chef invitée d’une édition spéciale de mcd, elle a établi la première cartographie de l’Afrique digitale affichant toutes les tendances artistiques dans ce domaine : installations, art vidéo, photographie numérique, NetArt, art sonore jusqu’aux festivals, plateformes, blogs, FabLabs… (rfi) Digitale afrique est téléchargeable gratuitement ici : http://digitalafrique.net/
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ECOUTER e-media #11
Creati on radi o japi japon
L'Annulaire de Yôko Ogawa Cycle Yôko Ogawa France Culture propose 3 créations radio de Yoko Ogawa en version intégralr egt libre ici : LA présentation par F Culture : Yôko Ogawa compte parmi les plus grands écrivains japonais contemporains. Son œuvre, tout entière, est traversée par une "inquiétante étrangeté", où un univers se déploie entre rêve et cauchemar, entre réel et fantasmes, entre souvenirs et regrets, entre
obsession des traces, du classement et menace de l'effacement, un univers où seule la musique semble permettre d'atteindre une certaine harmonie : la musique, mais aussi les sons, les bruits, sont des éléments à quoi s'accrochent les personnages; la musique et les sons, qui davantage que les mots, unissent le passé et le présent, les désirs et les expériences de la perte, abolissent les limites entre le bien et le mal, la douleur et le plaisir. Et l'écriture elle-même de Yôko Ogawa, minimale, concise, poétique, apparaît alors comme la partition, la trace d'une composition plus vaste, musicale et sonore.
Les trois fictions radiophoniques qui composent le cycle :" L'annulaire" ; "La piscine" ; "Amours en marge", soulignent tout particulièrement ces caractéristiques de l'œuvre de Yôko Ogawa.
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Les radios Calice-mucho
de nouvelles radio ont été mise en ligne sur musicMe.
- Le meilleur de 2013 Elle réunit une soixantaine de titres, tous styles confondus (à l'exception du classique). Vous pouvez l'écouter en cliquant ci-dessous : http://calice68.mt.musicme.com/#/playlist/2391833 - Les sons West Coast.
Parce que la Côte Ouest des Etats-Unis, c'est le berceau : *des Beach Boys *du rock psychédélique *du jazz West Coast *du rap West Coast *du G-Funk *et même du Grunge...
Ballade intemporelle dans les sons West Coast en 108 titres, soit environ 7h00 de musique...
-Chaabi, Raï & C° : pas que du raï et du chaabi, aussi Oum Khalsoum, Aït Menguelet et des sons traditionnels. (4h de son). -Sono Mondiale : concept que j'ai volé à la revue Actuel : du son généraliste, petit tour du monde plutôt "Musiques Actuelles". (8h de son). Bonjour, A l'occasion de la Saint Valentin ce vendredi 14 février, nous vous proposons une radio consacrée aux transports amoureux de toutes sortes. Une centaine de titres, parmi lesquels des classiques de la chanson française, mais aussi de la new wave, du zouk et autres, vous sont destinés, sans oublier les titres un peu décalés: http://www.youtube.com/watch?v=F_5jNua7iLk Vous pouvez découvrir tout ceci en cliquant ici : http://calice68.mt.musicme.com/#/playlist/2499622
Bons voyages... http://calice68.mt.musicme.com/#/radios/
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Un nouveau catalogue de musique en ligne
Videva - Rassembler le catalogue de musique Last.FM, et le catalogue de vidéo YouTube, Videva vous apporte la musique sur un outil de recherche vidéo le plus structuré à ce jour. Découvrir de nouveaux artistes et de nouvelles vidéos ou écouter votre musique préférée grâce à une interface simple de Videva. Le site est actuellement gratuit et en version bêta.
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RETRO 2013 et debut
2014
Une retro subjective – Par Med Soultz
Saturday Morning, Ahmad Jamal Lorsqu’on évoque Ahmad Jamal, on pense souvent à Miles Davis, son aîné, qu’il a amené vers de nouvelles conceptions sonores : la respiration, l’esthétique du silence. Dans l’histoire du jazz, Jamal est un ovni, par son mode de vie (sans drogues ni alcool, puisque converti à l’islam) et son jeu de piano : économe, délié, aérien et fondamentalement noir américain. A 83 ans, il sort "Saturday Morning", où des ballades sans arthrose, pleines de good vibes, s’immiscent entre un swing juvénile, un joli clin d’œil à Duke Ellington ou un groove ensoleillé. Un enregistrement doux et apaisant, comme le réveil d’un samedi à la campagne, sans gueule de bois.
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Birds Requiem, Dhafer Youssef Dix ans après Digital Prophecy, le vocaliste et oudiste tunisien retrouve le trompettiste norvégien Nils Petter Molvær, pionnier du « nu jazz », et renoue avec ses amours scandinaves pour un disque qui oscille, encore, entre profane et sacré. Moins électro que par le passé, il y prolonge l'esthétique jazz du précédent Abu Nawas Rhapsody. Mais s'il module toujours les vers mystiques du lettré soufi, ce n'est pas pour en exalter l'ivresse bachique : cette fois, Dhafer Youssef tend vers l'épure. [...] Anne Berthod Télérama
Lachrimae or Seaven Teares, John Dowland Lachrimae or Seaven Teares [...] se compose de vingt et une pièces pour le whole consort de violes (deux dessus, deux ténors et basse) et luth dont le matériau musical est en grande partie emprunté à des œuvres antérieures comme l'illustre la fameuse pavane Lachrimae qui donne son nom au recueil et sur laquelle Dowland adaptera les paroles "Flow My Tears". La gravité chaleureuse de l'interprétation de Jordi Savall, entouré de ses amis dont Christophe Coin, n'est pas loin de nous tirer des larmes.(Qobuz)
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Fugitives, Moriarty Pour son troisième disque, intitulé Fugitives, Moriarty s’attaque aux chansons qui ont forgé l’imaginaire de l’Amérique. Hanté par le spectre de la fuite, le plus américain des groupes français remonte à la source du folk, du blues et aux influences du chanteur Bob Dylan..
Traces of you, Anoushka Shankar Anoushka Shankar présente Traces of You, son nouvel opus. Elle y interprète des ragas indiens sur des arrangements pour cordes classiques occidentales. L’album est produit par le compositeur et multiinstrumentiste anglais Nitin Sawhney et comporte trois titres en duo avec Norah Jones, sa soeur. Bon voyage !
Hang with you, Steve Shehan La douceur du hang inspire Shehan et ses invités prestigieux, beaucoup d'artistes du Hadouk Trio. Un mélange de jazz, musiques ethniques et compositions élaborées... e-media #11
musiques, les filles de 2013 par mediathequeguebwiller
Côté musiques du monde ou world, appelez ça comme vous voulez, La Yegros, chanteuse argentine, a fait parler d'elle en mixant musiques traditionnelles (notamment sa cumbia natale) et électro. "Viene de mi" a fait danser tout l'été, et certainement encore pour la fin d'année.
Chanteuse entre jazz et pop, la belge Melanie De Biasio pose des ambiances feutrées impeccables, très "musique de film", avec un aspect mystérieux et intimiste. Rien à redire, cherchez vos dates de concert!!
La soul quant à elle aura été remise au goût du jour par le premier album de l'anglaise Laura Mvula. Gravitant quelque part entre gospel et pop, enrichie par des cuivres, sa musique est mélodieuse et originale. e-media #11
Et les françaises ? Parmi celles qui s'expriment en angliche, parlons un peu de Mesparrow, de son ingénieuse utilisation en boucle des machines pour faire ressortir une voix, un piano, une trompette... Bref, voilà notre CatPower nationale, son premier album est une réussite!
Plus humoristique, la chanteuse trash d'origine lituanienne Giedré n'a pas rencontré notre Bertrand national, mais ça ne l'empêche pas de chanter en français. C'est un peu notre Didier Super au féminin, avec un côté George Brassens revu et corrigé, société actuelle oblige!! Vous pouvez donc écouter sans modération "pisser debout" ou encore "on fait tous caca". Evidemment, on n'a pas pu vous parler des Calvi, Obel, Laveaux, June et autres, mais vous pouvez toutes les retrouver ici
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Trouvailles rockailleuses
Parfois, le rock fait "tatapoum", même en 2013. Résumons la situation : vous avez eu droit aux bluettes punk de FIDLAR, aperçus en France cet été. Ici, les ados et adultes fans de packs alcoolisés (et les autres) adorent et c'est tant mieux, le disque tient la route, c'est du punk "pur jus", sans fioritures.
Autre révélation, les texans new yorkais (sic) de PARQUET COURTS balancent d'un côté leur énergie, et de l'autre partent dans des expérimentations tout à fait audibles, précisons. Il y en a pour tout le monde!
Sinon, quoi de neuf ? Eh bien, les bienfaits du rock psychédélique n'arrêtent pas de se faire ressentir. La musique garage des années 60 a notamment influencé les bluesmen d'ENDLESS BOOGIE. Ah, ce son! Leurs titres s'émaillent par-ci par-là de quelques vociférations, et s'allongent pour atteindre parfois jusqu'à 10 minutes! Si vous êtes adeptes du fameux "LA Woman" des Doors, vous allez être servis. En 2013, le retour dans le temps se confirme, mais avec maestria s'il vous plaît.
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Autre groupe hyperactif et révélé à juste titre cette année, THEE OH SEES et leur leader John Dwyer tournent à plus de 200 concert par an. Avec leur album "Floating coffin", ils ont - qui sait atteint l'un de leurs sommets. Rock rageur, mélodies fraîches comme une vague pacifique, choeur féminin, tel est leur cocktail. On retourne dans les années 70 cette fois-ci, avec un son au goût du jour.
Titre : Istanbul Twilight Auteur : Compilation Label : Doublemoon Records Date : 2007 Le label : Doublemoon Records a sorti en 2007, en Turquie, cet album nous proposant un panorama choisi de la scène musicale contemporaine stambouliote. Il s’agit d’une compilation en 2 CD d’artistes turques influencés par les musiques occidentales plutôt électro. On y retrouve bien sûr Smadj, oudiste-protéïformeDJ, ou Burhan Öçal, très grand et très connu joueur de saz ; pour ne citer que les plus connus. Où l’on constate, encore, que les villes frontières sont des villes poreuses et que les artistes poreux produisent des œuvres sans frontières aux influences diverses assumées. Asseyez-vous. Ecoutez… …et bon voyage à Istanbul… e-media #11
Nordic playlist electro
Nordic Playlist est une toute nouvelle façon de découvrir les sons les plus excitantsqdu Nord Chaque semaine, un artiste ou tastemaker de confiance compilera une playlist 10 titres composé de deux de leurs chansons préférées de chaque pays. Comment écoutez-vous à cela? Il vous suffit de cliquer sur le lien pour écouter sur Deezer, Spotify ou WiMP, et permettre de se présenter à vous tout un pan de la musique nouvelle. En plus de la liste de la Nordic Playlist, vous serez également en mesure de trouver nos nouveaux artistes personnellement recommandées, le top 10 des ventes et des graphiques en streaming de chaque pays, et, surtout, des mixes crées par les musiciens les plus influents de cette partie du monde.
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LIRE e-media #11
Dans les glaces : chez les Inuits avec Matthew Henson
Récompensée en Allemagne par le prix Max et Moritz de la meilleure BD 2012, Dans les glaces de Simon Schwartz vient d’être publié en France par les éditions Sarbacane.
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Le scénariste star Brian K. Vaughan se lance dans l'indé, sans DRM… et le lecteur paie ce qu'il veut…
Ce n’est pas encore une révolution, mais c’est au moins un bel appel à la liberté. Envoyant valdinguer Marvel et DC, deux éditeurs quasi incontournables en matière de comics, le scénariste américain Brian K. Vaughan et le dessinateur espagnol Marcos Martin ont décidé d’autopublier leur nouvelle bd, The Private Eye, sur une plateforme de téléchargement créée pour l’occasion.
Réalisé sur un format à l’italienne particulièrement adapté à la lecture sur tablette, ce polar de techno SF, qui se déroule dans un monde privé d’Internet après l’effondrement du cloud, est mis à disposition du lecteur, chargé de définir lui-même le prix de sa bd. Poussant la logique indé jusqu’au bout, les deux auteurs ont refusé tout DRM (ces verrous numériques si chers à Apple) et tentent de rendre leur œuvre accessible au plus grand nombre en proposant des traductions en espagnol, en catalan, en portugais et en français. Après six mois d’existence et quatre épisodes publiés (sur une dizaine de prévus), Vaughan et Martin affirment être satisfaits de leur expérience et, s’ils ne communiquent pas leur nombre de lecteurs, ils jugent «en avoir assez» pour poursuivre l’aventure, la moitié des téléchargements étant payés par les internautes. Mais surtout, The Private Eye n’est pas une œuvre au rabais et s’inscrit sans rougir dans la continuité des chefs-d’œuvre de Vaughan: Y, le dernier homme, Ex Machina et Saga. http://panelsyndicate.com/ (Ecrans.fr)
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En bref en Bd… ditions ions Marvel relancent la série Miss Marvel mais en les edit remplaçant le personnage principal Sharon Ventura par une supersuper-héroïne musulmane. "J’ai voulu creer une histoire pour toutes les petites filles qui ne se retrouvent pas dans les médias, particulièrement dans la culture populaire et les programmes de divertissement", a expliqué Sana Amanat, éditrice chez marvel au monde des livres
Sur France Culture : La France, l’l’autre pays du manga La 17eme édition de la convention Paris Manga, qui séest déroulée Porte de Versailles, les 8 et 9 février 2014, a une fois de plus réuni de nombreux fans du manga. Le manga se porte bien en France, malgré un fléchissement des ventes en 2013. Il faut rappeler, que léhexagone est le second marché du manga au monde, derriére le Japon. Et quéau fil des ans, il trouve de plus en plus gréce auprés des instances médiatiques, politiques ou artistiques. Léémission Pixel de France Culture, revient sur cette passion franéaise pour la bande dessinée asiatique. Céest é écouter ici
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Robert Moses et John Lewis : bâtisseurs de l’Amérique
Entre ombres et lumières… Deux bandes dessinées publiées récemment, évoquent personnalités américaines ayant contribué à faire entrer Etats-Unis dans la modernité.
des les
Robert Moses, le maître caché de New-York, de Pierre Christin et Olivier Balez évoque la vie de Robert Moses, le baron Haussman de la ville de New-York. Des années 20 jusqu’aux années 70, cet homme issu d’une famille juive originaire d’Allemagne, a transformé profondément le visage de Big Apple, en construisant des ponts, des routes, des équipements dévolus aux loisirs ou des milliers de logements. Idéaliste, soucieux de faire entrer New York dans la modernité, Moses avait néanmoins un goût prononcé pour le pouvoir et exprimait un certain mépris pour les plus démunis. La modernisation de la ville devait passer par la destruction des quartiers populaires. Ayant engagé des projets urbains démentiels dans les années 60, il trouva une opposition ferme en la personne de Jane Jacobs… Une biographie dessinée captivante, toute en couleurs rétros, qui nous fait découvrir une ville dynamique, qui ne cesse de se réinventer.
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Avec Wake Up America de John Lewis, Andrew Aydin et Nate Powell, c’est un bâtisseur d’un autre genre, dont il s’agit ici. Dans un noir et blanc élégant et dynamique, ce récit évoque le combat pour les droits civiques mené dans les années 50 et 60, par John Lewis, dernière figure des Big Six, les 6 grands meneurs de cette quête pour l’égalité entre noirs et blancs. Autobiographique, ce récit prévu en 3 tomes, est une des plus belles pages de l’histoire des Etats-Unis. Indispensable !
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www.leglobelecteur.fr C’est sans surprise que le prix du Meilleur Livre Étranger (catégorie roman) a consacré le 15 novembre dernier le brillantissime cinquième roman du britannique Alan Hollinghurst L’enfant de l’étranger. En 1913, dans l’Angleterre post-victorienne, le jeune aristocrate et poète Cecil Valance séjourne à Deux Arpents, la demeure familiale bourgeoise de son camarade de Cambridge et secret amant George Sawle. Ces quelques jours relèvent de « ces moments dans la vie qu’on ne (reconnaît) qu’au moment de les vivre, les moments décisifs ».
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www.leglobelecteur.fr L’AMERIQUE AMERIQUE PROFONDE
Krafton, petite bourgade imaginaire du fin fond des Etats-Unis. C’est au cœur de la vie de village qu’Alan Heathcock a décidé de situer son premier recueil de nouvelles, Volt. L’écrivain, originaire de Chicago, n’a pas choisi ce cadre pour son atmosphère bucolique ou son charme pittoresque. Bien au contraire. Krafton est une petite ville maudite, sur laquelle s’abattent inondation, meurtres en tous genre, accidents funestes, tragédies familiales. « Peut-être que les choses horribles sont tout ce qu’il reste à Dieu pour nous rappeler qu’il est vivant »
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Le livre au père
Dans la lignée intimiste de La Chair du temps (Stock, 2012), Belinda Cannone revient aux sources de son désir d'écrivain au travers du destin de son père. Mêlant habilement ses souvenirs familiaux et personnels avec son parcours d'écrivain, la romancière et essayiste signe, une nouvelle fois, un objet livresque hybride : entre un journal de réflexion au jour le jour, et un essai sur la construction de l'écrivain par (et pour) son héritage affectif, intellectuel et culturel. Adoptant tantôt l'émotion de la fille, tantôt le recul du philosophe, Belinda Cannone nous livre le « portrait moral » d'un père « original », solitaire, profondément épris de liberté, frôlant même l'inadaptation au monde social, et écrivant des carnets. Mais le sujet est plus vaste encore que l'hommage rendu à un père qui lui a « ouvert le monde et le symbolique »
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www.leglobelecteur.fr Les baroudeurs Croquis, photographies, journaux, bandes dessinées, blog… Nombreux sont les voyageurs qui, pour garder une trace tangible de leur périple, se décident à le matérialiser à travers un support artistique. La revue Bouts du monde dédie depuis 2008 ses 148 pages (sans pub) à ces passionnés d’aventure, prêts à supporter toutes les conditions climatiques, à s’adapter à de nouveaux modes de vie, à endurer des milliers de kilomètres pour explorer les moindres recoins de la planète. On pourra découvrir, par exemple, un récit de Nicolas Beaumont sur le transsibérien, qui n’est pas sans rappeler le petit livre de Mathias Enard, L’alcool et la nostalgie ; les aquarelles de David Alazraki sur le thème de l’Himalaya ou encore les photographies d’Afrique de Thomas Goisque (n° 6 avril-mai-juin 2011). Dans un autre numéro, ce sera les magnifiques dessins et le récit du voyage au Yémen de Philippe Bichon et Stéphanie Ledoux ou encore les photographies d’une partie de buzkashi au Tadjikistan (n°9 janvier – février – mars 2012). Ces bouts du monde sont intemporels : les numéros se lisent dans n’importe quel ordre. On peut toutefois se laisser séduire par les sujets traités dans le numéro 15, disponible en kiosque : Les chasseurs de Ittoqqortoormiit, le « Vodka Uzbekistan Tour », ou encore la Sibérie par moins trente. Le monde à l’usage : tel est le propos de la revue, qui propose de parcourir la planète dans l’intimité de ceux qui la traversent. e-media #11
Etty Hillesum, une soeur d’ame Pour l’écrivain Cécilia Dutter, Etty Hillesum est une sœur d’âme. Cette jeune femme juive néerlandaise morte à Auschwitz, qu’elle ne connaît qu’à travers son Journal et ses lettres, fait partie de son monde intime. La lecture, à un certain degré d’intensité, est une amitié. L’absence n’y fait rien. Cela se passe par delà le temps et l’espace, dans le monde des cœurs que d’autres lois régissent.
Romancière du couple et du désir, revendiquant aussi bien sa judéité (par sa mère) que sa foi chrétienne, Cécilia Dutter a déjà publié en 2010 Etty Hillesum, Une voix dans la nuit (Robert Laffont). Elle élargit son sujet à travers un ouvrage à la fois très personnel et à plusieurs voix, Un cœur
universel – Regards croisés sur Etty Hillesum (Salvator). On lui saura gré de s’engager dans ce qu’elle écrit, de dire quels échos Etty suscite dans sa propre vie. L’auteur chef d’orchestre donne ainsi la parole au rabbin Delphine Horvilleur, qui perçoit chez Etty des résonances avec une tradition juive immémoriale (tout en gardant un certain discernement) ; Alain Delaye, qui met en lien l’expérience intérieure d’Etty avec les spiritualités orientales ; Ghaleb Bencheikh, qui offre le regard d’un musulman ; Jacques Arènes, le point de vue d’un psychanalyste et Emmanuel Jaffelin, celui d’un philosophe. Si l’on ne peut résumer ici la richesse des propos de chaque intervenant, on en viendra à deux questions essentielles que pose ce livre – et à travers ce prisme, toute l’expérience spirituelle d’Etty Hillesum, qui ne rencontre par un tel écho par hasard chez tant de nos contemporains. La première est celle de la « spiritualité universelle ». Etty était-elle juive, chrétienne, bouddhiste, hindouiste ? Le paradoxe est qu’on ne peut réduire sa spiritualité à une confession particulière même si l’inspiration chrétienne est évidente chez elle. On ne peut non plus la taxer avec dédain de « syncrétisme » e-media #11
– ou de « bricolage religieux » – tant cette belle figure participe, de tout son cœur et de toute son intelligence, à un cheminement authentique, un puissant élan de vie et de vérité. Ce témoignage – dont son Journal posthume n’est que la trace – la mène, dans le dépouillement et l’offrande de soi, jusqu’au cœur de l’horreur. Je me souviens de la façon admirative dont le prieur de la Grande Chartreuse, Dom Marcellin Theeuwes, m’avait parlé il y a quelques années
d’Etty Hillesum dont il m’avait cité et commenté une phrase. Comme l’exprime avec tant de justesse le titre du livre, elle est bel et bien un « cœur universel ». La deuxième question est celle de la condition moderne qu’Etty incarne, comme dirait Cécilia Dutter, jusque dans ses « atermoiements, ses questionnements ». C’est justement parce qu’elle ne les élude pas qu’elle nous atteint aussi profondément et que nous sommes entraînés avec elle dans son mouvement ascensionnel. Chez Etty, cette quête existentielle passe par les conquêtes amoureuses, qui ne la comblent pas, entraînent chez elle déception, frustration dont peu à peu elle s’extraie, mais pas de façon univoque car l’amour humain et charnel, sera aussi, chez elle, à certains moments, un tremplin vers le divin.
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Les choses comme je les vois… Roopa Farooki Gaïa 2013
Yasmine ne voit pas le monde de la même manière que ses frère et soeur, Asif et Lila. Depuis toute petite, elle est ? spéciale ?. Yasmine est atteinte du syndrome d'Asperger. Alors qu'ils sont devenus adultes, Asif développe un sentiment protecteur. Coincé dans son rôle de gentil garçon, il s'occupe de Yasmine depuis que leurs parents sont morts. Pour Lila, la jalousie a pris la forme de la colère. Comme une enfant qui ne s'est jamais remise d'avoir hurlé à sa mère ? Je te hais et je voudrais que tu meures ?, elle traîne une culpabilité sans bornes.
L’avis de la Médiathèque : Asif, Lila et Yasmine sont frère et sœurs. Yasmine, la plus jeune, est atteinte du syndrome d’Asperger. Au décès de leur mère, tandis que Lila fuit la maison, Asif, le frère aîné, renonce à ses études pour prendre en charge sa petite sœur Yasmine. Chacun à sa manière évoque son quotidien, ses doutes et ses aspirations. Un roman à trois voix où se mêlent tour à tour les sentiments de dévouement, de rancœur, et de culpabilité."
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Arden Frédéric Verger Gallimard
2013
L'histoire se déroule en Marsovie, riche principauté imaginaire d'Europe centrale. Les deux personnages phares sont l'oncle du narrateur : Alexandre de Rocoule, sorte de vieux dandy séducteur sur le retour et Salomon Lengyel, veuf inconsolable et solitaire. Tous deux sont liés par leur passion commune pour l'opérette. Le récit est d'ailleurs truffé d'histoires plus rocambolesques les unes que les autres, imaginées par le duo. Par un effet de mise en abyme amusant, le roman est lui-même construit comme une pièce d'opérette. Niché au creux d'une forêt dense et profonde, digne des contes, le grand et luxueux Hôtel d'Arden, dont Alexandre est propriétaire, sert de décor.
L’avis de la Médiathèque (Thann) :
Les personnages irrésistibles, tous baroques à souhait, évoluent avec aisance dans cet univers théâtral, fantaisiste parfois même un tantinet désuet ou burlesque. Pimenté par l'humour et l'intelligence de l'auteur, le récit nous plonge littéralement dans ce monde imaginaire pourtant assombri et rattrapé par la vraie histoire, celle de l'invasion nazie, qui rôde et menace, transformant Arden en refuge... Je me suis littéralement régalée de cette langue fleurie et imagée qui rayonne tout au long du roman. C'est un livre drôle, au charme envoûtant, que je quitte à regret.
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Bookalicious : un nouveau podcast sur les romans
Tara Lennart vient de lancer le 1er n° d'un nouveau podcast sur les romans. Rien de commercial, dans son choix, que des coups de coeur ou de gueule c'est selon ;-) Intéressant, érudit (je ne connaissais pas le mouvement du ""brutalism""), elle ne se contente pas de proposer son approche du livre critiqué mais le resitue dans son contexte littéraire et nous propose d'autres pistes de lecture dans le même genre. De quoi fournir des idées de conseils à nos lecteurs. Rendez-vous donc tous les 15 jours sur Youtube pour suivre Tara Lennart.
Livre critiqué cette semaine : Kerry Hudson : Tony Hogan m'a payé un icecream soda avant de me piquer maman chez Philippe Rey."
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