MDInsiders #1 2019-2020

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En Couverture : Modèles : Meinda Nam-Ouara, Curtis Lewis Photographe : Chama Chebihi Styliste : Eva Veres Direction Artistique : Hugo Sogny, Eva Veres


DÉCEMBRE Sommaire

Actualités Mode

Quand la mode italienne rencontre le rap américain par Eva Veres

Portrait d’artistes

Pierre-Ange Carlotti par Hugo Sogny

Parlons parfum

Le parfum Guerlain par Diana Ferreira

Dans l’oeil de… Le photographe Mario Testino par Julianne Martel

Art et Culture

Marie-Antoinette, le mythe d’une reine par Mathilde Kulas

Design

Exposition « YOU », un trésor culturel par Leslie Bertrac

Beauté

La beauté à travers le monde par Agathe Aligand

Invités

Interviews de Meinda Nam-Ouara et Curtis Lewis pour MDinsiders

Actualités Luxe

Nouvelles marques et collaborations par Jeannie Brochet

J’ai testé pour vous

Bad and Bougie par Mathilde Kulas


L’ÉQUIPE

EVA VERES Actus Mode

Coordination globale

HUGO SOGNY Portrait d’Artiste

Iconographie

MATHILDE KULAS « J’ai testé pour vous »

Art et luxe

JULIANNE MARTEL Dans l’oeil de…

DIANA FERREIRA Parlons parfum

JEANNIE BROCHET Actus Luxe

LESLIE BERTRAC Design

AGATHE ALIGAND Beauté

CHAMA CHEBIHI Photographe


L’ÉDITO

Nouvelle année, nouveau look, nouvelle équipe, le MDInsiders est de retour ! Pour ce premier numéro, on vous emmène faire un tour au Japon pour percer les secrets beauté locaux, on vous apprend comment fabriquer une bougie avec des restes (on est éco-friendly et en plus on vous trouve des activités !). On vous présente des personnalités comme Mario Testino ou Pierre-Ange Carlotti, on vous parle des expositions du moment sans oublier les collections mode à ne pas louper... Et surtout on vous dit tout des dernières actus Luxe. À Moda, on vous apprend à être curieux, à chercher plus loin, à vous faire comprendre le business mais pas que ! On répète souvent qu'on souhaite faire de vous des managers créatifs, aux compétences mêlant terrain et vision stratégique.. Quand on voit que l'équipe s'est attachée à "shooter" elle-même la couverture, on se dit que le pari est (presque) réussi.. Bonne lecture !

RACHA WAYZANI



ACTUALITÉS MODE :

QUAND LA MODE ITALIENNE RENCONTRE LE RAP AMÉRICAIN Vous pensiez que la reine du rap s’était complètement effacée de l’industrie musicale après son dernier album « Queen » ? Et bien non. Elle nous surprend avec une collection capsule pour la marque Fendi, sortie le 14 octobre dernier. Cette collection « Fendi Prints On » - clin d’œil à son single Chun-Li- fait parler de l’artiste qui, malgré son souhait de vouloir se retirer de l’industrie musicale, se voit à nouveaux sous les feux des projecteurs. C’est l’occasion pour Nicki Minaj de révéler son dernier titre « Fendi » en collaboration avec PNB Rock et Murda Beatz dont le clip et la campagne ont été réalisés par Steven Klein, mettant en scène la collection. Une ligne de vêtements et accessoires à l’image de la rappeuse, rose bonbon et blingbling assurés, rien de surprenant venant de celle que l’on surnomme Barbie. Les logos XXL sont omniprésents et sublimés par un rose qui attire le regard ainsi que des pièces argentées d’inspiration spatiale que la star n’hésite pas à porter en se montrant plus sexy que jamais au bord d’une piscine entourée de mannequins. L’association des couleurs et des matières texturées créée une parfaite harmonie et forme l’identité forte de la collection. La griffe italienne enchaîne les collaborations pour redorer son image 100% luxe et la rajeunir. À travers ses collections exclusives FF Series, elle célèbre son logo iconique, un double F imbriqué créé en 1965 par Karl Lagerfeld, alors tout juste nommé directeur artistique de la marque. Pour l’occasion, les sacs emblématiques de la marque – le Baguette et le Peekaboo – se parent de matières riches, paillettes, fourrure et cuir métallisé. Le reste de la collection rend hommage à un univers éclatant, à mi-chemin entre l’ADN de Fendi et la culture street du hip-hop.


PORTRAIT D’ARTISTE :

PIERRE-ANGE CARLOTTI Photographe Dans ses clichés à l’intimité brute, le photographe d’origine corse dont le parcours artistique se nourrit de ce qui l’entoure, est devenu une figure incontournable de la photographie argentique. Aliénant ses amis, la nudité, le milieu queer, les soirées parisiennes underground ou encore la mode, Pierre-Ange Carlotti nous offre une harmonie euphorique. L’utilisation de l’appareil photo argentique est une façon pour lui de se faire confiance du fait qu’on ne peut pas voir les photos instantanément, il permet également d’honorer le moment présent, ainsi de conserver une surprise du rendu. Cette transe de l’argentique va se traduire chez lui sous forme de spontanéité et de réel et c’est ce qu’il recherche. La première exposition qu’il va orchestrer dans le milieu de la mode et de la photo se passe en 2015 avec le collectif Vetements pour présenter la collection printemps-été 2016. Il réalise le livre photo du phénomène de la marque se traduisant par des clichés instantanés de soirées, backstage, défilés…[1] Demna Gvasalia, anciennement chez Vetements, va continuer à lui faire confiance en lui proposant la même histoire pour Balenciaga, ce qui va permettre à ce dernier une ouverture plus importante dans le milieu de la mode. Complice des célébrités, dans ses photos, on retrouve Rihanna [2], Troye Sivan, Bella Hadid, Lee Pace ou encore Laeticia Casta récemment. Simon Porte Jacquemus est un ami proche du photographe, il a une très grande importance dans le tourment de sa carrière, c’est la première personne influente à lui avoir fait confiance, c’est d’ailleurs grâce à lui qu’il a eu son premier éditorial. À présent, Carlotti travaille pour plusieurs marques renommées ainsi que des magazines internationaux. Dernièrement, l’agence digitale Yoann et Marco a collaboré avec le photographe pour le calendrier des Dieux du Stade 2020, sous son regard, on retrouve des photos sans filtres et authentiques contrastant la « douceur de l’âme » de l’homme viril avec des muscles et de la transpiration [3]. Des projets menant vers un succès imminent.

Retrouvez-le sur Instagram : @blackpierreange

© Pierre-Ange Carlotti


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PORTRAIT D’ARTISTE :

PIERRE-ANGE CARLOTTI Photographe

Dans ses clichés à l’intimité brute, le photographe d’origine corse dont le parcours artistique se nourrit de ce qui l’entoure, est devenu une figure incontournable de la photographie argentique. [2]

[3]

Aliénant ses amis, la nudité, le milieu queer, les soirées parisiennes underground ou encore la mode, Pierre-Ange Carlotti nous offre une harmonie euphorique. L’utilisation de l’appareil photo argentique est une façon pour lui de se faire confiance du fait qu’on ne peut pas voir les photos instantanément, il permet également d’honorer le moment présent, ainsi de conserver une surprise du rendu. Cette transe de l’argentique va se traduire chez lui sous forme de spontanéité et de réel et c’est ce qu’il recherche. La première exposition qu’il va orchestrer dans le milieu de la mode et de la photo se passe en 2015 avec le collectif Vetements pour présenter la collection printemps-été 2016. Il réalise le livre photo du phénomène de la marque se traduisant par des clichés instantanés de soirées, backstage, défilés…[1] Demna Gvasalia, anciennement chez Vetements, va continuer à lui faire confiance en lui proposant la même histoire pour Balenciaga, ce qui va permettre à ce dernier une ouverture plus importante dans le milieu de la mode. Complice des célébrités, dans ses photos, on retrouve Rihanna [2], Troye Sivan, Bella Hadid, Lee Pace ou encore Laeticia Casta récemment. Simon Porte Jacquemus est un ami proche du photographe, il a une très grande importance dans le tourment de sa carrière, c’est la première personne influente à lui avoir fait confiance, c’est d’ailleurs grâce à lui qu’il a eu son premier éditorial. À présent, Carlotti travaille pour plusieurs marques renommées ainsi que des magazines internationaux. Dernièrement, l’agence digitale Yoann et Marco a collaboré avec le photographe pour le calendrier



PARFUM :

PARLONS PARFUM… La Petite Robe Noire est un parfum de la maison Guerlain, crée en 2008 par Delphine Jelk et commercialisé à partir de 2009 dans les boutiques Guerlain. Ce n’est qu’à partir de 2012 que la fragrance est commercialisée dans le monde entier au prix minimum de 68,50€. En 2012, il est déjà classé n°2 des ventes en France. Son nom rend hommage à la petite robe noire attribué à Coco Chanel, symbole qui figure sur le logo du parfum. Le bouchon est un cœur évidé et renversé. Le corps du flacon est de couleur violet foncé, avec un léger dégradé noir. Ce parfum très féminin est floral, fruité et a comme notes de tête le citron, la badiane et un peu d'amande amère. Les notes de cœur sont la rose le macaron framboise et une touche de réglisse pour épicer le tout. Selon la maison Guerlain, ce parfum correspond à « une jeune femme coquine, romantique et rock'n'roll ». Sa devise est Sexy but always smart (« Sexy mais toujours élégante »). Le forme du flacon est la même que celui du parfum L’Heure Bleue sorti en 1912 par Jacques Guerlain. Ce parfum évoque le moment préféré de de la journée de son créateur, quand « Le soleil est couché, la nuit n'est pas encore tombée. Le temps est suspendu. L'heure où l'homme est à la dernière en harmonie avec le monde de la lumière ». La bouteille a été conçue par Raymond Guerlain. Depuis, Guerlain a créé des éditions limitées autour de ce parfum, dans ce cas la couleur du parfum varie, mais aussi la petite robe noire est redessinée sous plusieurs formes.


ART ET CULTURE :

MARIE-ANTOINETTE, LE MYTHE D’UNE REINE La Conciergerie de Paris, haut lieu de détention révolutionnaire, dédie une exposition passionnante à Marie-Antoinette. Iconique, irrévérencieuse, rebelle, libérée, élégante, controversée, adulée ; tant d’adjectifs définissent la dernière reine qu’ait connue la France : Marie-Antoinette d’Autriche. Connue dans le monde entier pour ses frasques, elle est aujourd’hui à l’honneur – et jusqu’au 26 janvier – dans une exposition monographique à la Conciergerie, où elle vécut ses derniers moments de vie, jusqu’à son exécution publique le 16 octobre 1793. Cette exposition rend hommage à celle qui fut accusée d’avoir ruiné et trahi la France, revient sur son Histoire, son procès, la fin de sa vie mais également sur son influence culturelle, qui encore aujourd’hui, la fait rayonner dans le monde entier.Cette rétrospection inédite, découpée en 5 axes majeurs, offre aux spectateurs un portrait complet de celle qui épousa Louis XVI à seulement 14 ans, quittant la cours Autrichienne pour la très stricte cours Française. Ainsi, au fil de l’exposition, nous découvrons la Conciergerie, l’histoire de Marie-Antoinette, l’évolution de son image au travers des époques, mais aussi son mythe et celui de « sa tête coupée ». La visite se conclut sur l’utilisation actuelle de cette image fabriquée de toute pièce par une femme au tempérament de feu, souhaitant rester une femme et une mère avant d’être reine, s’illustrant ainsi en véritable icône féministe. Un grand nombre d’émotions se dégagent de cette exposition magistrale, par la présentation de témoignages uniques du temps, de documents historiques mais également d’œuvres d’art. C’est ainsi qu’une multitude d’œuvres contemporaines et classiques, littéraires et cinématographiques ou encore de haute-couture viennent illustrer le règne tumultueux de la femme qui a bousculé l’étiquette et la monarchie.Enivrante et palpitante, cette exposition ravira les curieux.ses et les passionné.es
 Rendez-vous donc à la Conciergerie, pour une exposition événement, symbole de la fin du mythe de celle qui osa révolutionner la monarchie.




DESIGN :

L’EXPOSITION « YOU », UN TRÉSOR CULTUREL Réouverture du musée moderne En travaux depuis l’été 2018, le nouveau Musée d’Art Moderne de Paris (situé dans l’aile Est du Palais de Tokyo) a ré-ouvert ses portes le 11 octobre dernier. Muséographie repensée pour le confort du visiteur, hall d'accueil rénové, meilleure accessibilité, parcours enrichi et plus intuitif, le musée parisien s'est… modernisé. Autre nouveauté : son nom ! La mention « Ville » ayant été supprimée. Il faudra donc désormais dire (et écrire) « Musée d'Art Moderne de Paris ». Les rendez-vous à ne pas manquer

Exposition « You » du 11 octobre 2019 au 16 février 2020

On poursuit notre (re)découverte du MAM avec l’exposition du moment qui présente une sélection d’œuvres d’artistes contemporains français et internationaux, issue des 330 pièces de la collection Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin. L’exposition « You » est le carrefour de ce dialogue entre public et privé. Constituée d’une sélection de plus de 50 œuvres, on peut y découvrir quelques pièces de la collection que Guillaume Houzé a composé avec sa grand-mère, Ginette Moulin, puis enrichie dans le cadre du Fonds de dotation Famille Moulin, créé en 2013. Ainsi, quand en hiver 2018 s’est ouverte la Fondation Lafayette Anticipations dans le quartier du Marais, l’idée n’était pas de faire de cette collection une source culturelle inaccessible mais plutôt une source d’inspiration ouverte à tout le monde, à toutes les formes de création, Mode et Design compris. Ce qui légitime d’une manière cette exposition du Musée d’Art Moderne de Paris. Portrait Parmi les 48 artistes présentés, nous avons choisi de vous en présenter deux. •Saadâme Afif Né en 1970, Saadâme Afif est un artiste français qui vit et travaille à Berlin. Il a été formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Bourges et est l’un des artistes français les plus remarqués de sa génération. Il se démarque des autres artistes contemporains en proposant pour chacune de ses œuvres un texte travaillé qui s’en inspire. • Ynge Holen Artiste norvégien, Ynge Holen est né en Allemagne et y vit toujours. Il se distingue avec des œuvres ou l’être humain est absent : elles sont généralement faites de formes organiques, imparfaites, chaotiques et sont une critique de la société de consommation. Point culture « L’Art contemporain » D’un point de vue chronologique, l’Art contemporain succède à l’Art moderne initié par les impressionnistes entre 1850 et 1945. Les courants artistiques apparus après la Seconde Guerre mondiale sont donc considérés comme de l’Art contemporain. Il en est ainsi du Pop art, du Fluxus, de l’art conceptuel et de l’art vidéo. L’Art contemporain est marqué par de nouveaux comportements, notamment le renouveau stylistique, l’utilisation de nouvelles technologies et le brassage artistique induit par la diversité des origines. Bien qu’il soit fondé sur les expérimentations de l’Art moderne, l’Art contemporain tend de plus en plus vers les arts plastiques. Les œuvres sont exposées par des galeries spécialisées, des entreprises, des musées, des organismes financés par l’État, des collectionneurs privés ou les artistes euxmêmes.


BEAUTÉ :

LA BEAUTÉ À TRAVERS LE MONDE Chaque civilisation possède sa propre culture et ses propres normes sociales. Les critères de beauté, bien que la notion reste très subjective, diffèrent d’un pays à l’autre. Le Japon par exemple est un des pays aux plus forts diktats esthétiques. Qu’est-ce qui est considéré comme “beau” au Japon ? Quel est l’idéal de beauté au pays du Soleil-Levant ? Tout d’abord chez la femme où l’on retrouve “Le culte de la peau et d’autant plus, de la peau blanche”. Suivant les normes conservatrices ancestrales et depuis des millénaires, les japonaises ont su garder leurs peaux lisses, nettes et éclatantes ce pourquoi elles sont reconnues. La peau blanche est symbole de pureté, innocence et d’appartenance sociale donc de richesse. La peau doit être laiteuse. Pour cela elles n’hésitent pas à appliquer des produits beauté éclaircissants. De même en se protégeant dès les premiers rayons de soleil avec leurs ombrelles, elles préservent leur peau du vieillissement prématuré et des rides. Elles peuvent également prendre des mesures drastiques en s’injectant des “whitening jabs” (injections qui blanchissent la peau). Le corps doit, lui aussi, suivre des codes : la taille doit être mince et svelte. Les lignes du visage sont admirées pour leur finesse, à part pour les yeux. Ils doivent être grands, comme pour reprendre certains traits des occidentaux. Toutes les techniques sont bonnes pour faire illusion : frange aux dessus des yeux, techniques de maquillage, etc. Dans un but de séduction, la femme japonaise aura souvent recours à la chirurgie esthétique. De même pour les cheveux ondulés : c’est un détail qui plait aux hommes. Elles veulent reprendre l’image d’une jeune femme, la plus enfantine au possible et cela résulte de certaines influences comme le Kawaï (qui est perçu comme une religion dans ce pays). Ces normes diffèrent-t-elles pour les hommes ? Oui. La beauté masculine au Japon s’oppose de l’Occident. L’homme se doit d’être musclé dans nos pays et a contrario au Japon, la beauté masculine conservera une part de féminité. Les secrets beauté d’une japonaise : la beauté au naturel en suivant des rituels de soins millimétrés. Le layering ou autrement appelé “l’art du saho” fait partie de leur routine quotidienne. C’est un processus de superposition des produits purifiants suivant un ordre chronologiques en 6 étapes. Cela consiste à se démaquiller à l’huile pour commencer, se nettoyer le visage, puis appliquer une lotion. Après il faut mettre le sérum tout en n’oubliant pas le contour des yeux et terminer par la crème hydratante. Cela matin et soir. L’hydratation de la peau est le plus important car les japonaises ont une peau très sensible. L’eau de riz est un soin naturel, que l’on peut faire homemade et aide à la tonicité, prévention des premières rides, etc. L'art du massage japonais permet lui une vraie cure de jeunesse en tonifiant la peau. Leur mantra : “Tu es ce que tu manges”. Le thé vert qui est une plante médicinale depuis près de 5000 ans, gorgée d'antioxydants, qui piège les radicaux libres et assure un teint éclatant devient alors l’atout majeur de cette quête de beauté.


Nairu Yamamoto par Takeuchiss



INTERVIEWS : MDinsiders vous propose de découvrir les parcours de Meinda NamOuara et Curtis Lewis, deux passionnés de mode. Commençons par Meinda, une mordue de mode qui entreprend des études de stylisme modélisme. Elle nous partage sa vision de la mode ainsi que les secrets de sa formation. Hello Meinda, nous aimerions savoir ce qu’est la mode selon toi ? Hello, selon moi, la mode est un mouvement éphémère et cyclique. Elle reprend la citation de Roland Barthes « La mode n’est pas liée à telle ou telle forme particulière du vêtement, elle est plutôt et uniquement un problème de rythme, un problème de cadence dans le temps » Qu’est-ce qu’elle t’apporte au quotidien ? Je suis quelqu’un de très créatif et ce milieu me permet de m’exprimer comme je le souhaite. Dans mes études, j’ai la possibilité de créer à l’infini tout en respectant certains codes. Ce que j’aime le plus je pense, c’est la partie recherche et inspirations avant la création. Le stylisme me permet de transmettre mon univers, cela signifie pour moi aussi livrer une partie de moi que je n’oserai pas exposer avec des mots. Quelles sont les difficultés que tu rencontres dans ton cursus ? Le plus gros problème qu’un styliste peut rencontrer, c’est le manque d’inspiration, c’est si frustrant ! Tu essaies de forcer, mais tu n’arriveras à rien créer et c’est ce qui me fait peur. Au final, tu rends un travail dont tu n’es pas fier. Passons à Curtis, self made man et modèle photo. Il nous partage sa détermination et les controverses d’une vocation parfois trop idéalisée. Hey Curtis, qu’est-ce que la mode selon toi ? De manière générale, la mode est une manière de s’exprimer et pour ma part c’est à travers l’association de plusieurs vêtements. Les vêtements parlent à notre place, ils nous représentent. Et par-dessus tout, la mode devient de plus en plus un moyen de dénoncer les choses et ça touche beaucoup de gens. Qu’est-ce qu’elle vous apporte au quotidien ? La mode m’apporte différentes opportunités de vie, un jour tu rencontres telle ou telle personne et ta vie peut changer du tout au tout. C’est une mine d’or dans laquelle tu peux venir puiser ton propre trésor. Je ne fais pas que modèle photo, mais cela me permet de gagner un peu ma vie et de toucher à un milieu qui m’a toujours attiré. Quelles sont les difficultés que tu rencontres dans ton cursus ? Par moment, c’est éprouvant car il faut continuellement travailler et ne jamais rien lâcher. Il y a beaucoup de stress pour faire partis des meilleurs. C’est un monde très compétitif, tu joues sans cesse ta place donc tu dois entretenir ton physique mais surtout ton mindset. Les barrières que tu peux rencontrer aussi, ce sont les critères très sélectifs, comme la taille, le poids etc. Même si ces critères sont en train de changer doucement, le plus gros problème reste le manque d’information à propos de ces changements.


ACTUALITÉS LUXE :

NOUVELLES MARQUES ET COLLABORATIONS Zoom sur deux marques qui méritent d’être connues davantage et qui commencent à prendre de l’importance dans le monde du luxe et de la mode. Avoc Avoc a été créé par Laura Do, décoratrice de métier et Bastien Laurent, ancien directeur artistique de Nike. Ayant tous les deux un style qui ne se ressemble pas, ils en font une force en mélangeant la vision classique du vêtement et les codes des années 90. Ils veulent que leur marque se détache des autres et décident d’adopter un style streetwear. Ils s’inspirent de la rue d’aujourd’hui. On comprend bien le message qu’ils veulent laisser avec le nom de leur marque qui provient de « Havoc » en anglais, désignant « chaos ». Air Brigitte Hugo Matha, un jeune créateur de 26 ans a décidé de créer sa marque « Air Brigitte ». Mais avant ça, il a réalisé la garde de robe du personnel de l’hôtel Clinton et a créé une marque de maroquinerie. Sa marque « Air Brigitte » dans le thème du voyage, consiste en un univers de bleu et de blanc faisant référence aux compagnies aériennes. Que ce soit dans le style vestimentaire ou dans la décoration du magasin, on se retrouve en immersion dans l’univers aérien, il y a même des kits de voyage ou encore des valises. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette marque, rendez-vous à la boutique Montaigne Market à Paris. Niveau prix, cela va de 17€ à 1430€. Pour l’anecdote, Hugo Matha ne voulait pas que l’on sache que c’était lui le créateur de cette marque, qui au début apparaissait comme une blague, il a donc dû révéler son identité. Deux collaborations qui ont particulièrement attiré mon attention et que je trouve personnellement superbes ! Nasty Gal x Cara Delevigne La marque Nasty Gal renouvelle une collaboration avec la célèbre mannequin Cara Delevingne. Elle comporte une quarantaine de pièces correspondant à toutes les tailles, pour un prix allant de 30 à 300€, il y en a donc pour tous les budgets ! Plutôt sympa non ? Dans cette collaboration, on retrouve beaucoup de pièces pour les fêtes de fin d’année dont des robes à sequins, des blazers ou encore des pièces à franges, avec des strass, des motifs animaliers ou encore des pièces plus classiques. Mais on retrouve aussi des pièces plus rock, dans le style de Cara. Bref, il y en a pour tous les goûts. Bulgari x Alexander Wang Pour les 135 ans de Bulgari, la maison de joaillerie a décidé de faire une collection capsule baptisée « serpenti throught the eyes of » composée de six sacs à bandoulière en cuir déclinés en plusieurs couleurs et teintes. Chaque sac est décoré de tête de serpent en référence aux bijoux Bulgari. Ces sacs restent tout de même faciles à porter avec n’importe quelles tenues. On y trouve aussi des cabas toujours en cuir et de différentes couleurs et en deux tailles. La marque mise sur une minaudière qui se tient avec un bracelet en forme de corps de serpent. Les prix vont de 1680 à 4900 €, mieux vaut être sûr(e) de son achat !










DANS L’OEIL DE… :

MARIO TESTINO Né au Pérou, Mario Testino est l’aîné d'une famille de six enfants. Il grandit dans sa ville natale puis fait ses études en relations internationales en Californie, loin du monde de la mode et du luxe.

En 1976, il s’installe à Londres. Pour y rester, le jeune homme a besoin d’un visa étudiant. La seule école à l’accepter est une école de photographie. C’est donc sur un malentendu qu’il commence sa carrière de photographe. Vivant dans un appartement près d’un hôpital abandonné à Trafalgar Square, il gagne sa vie en vendant des portefeuilles à des mannequins. Dans les années 90, il se rapproche de la rédactrice en chef de la célèbre marque de magazine Vogue, Carine Roitfeld ainsi que de Tom Ford. Ensemble, ils développent le « porno chic ». Leur but est de dévoiler le corps mais sans vulgarité. C’est grâce à ce phénomène qu’il doit aujourd’hui sa renommée internationale. En 1997, il a été chargé de photographier la princesse Diana pour sa célèbre « Vanity Fair » couverture. En 2010, il reçoit la Grande-Croix de l’Ordre du Mérite au Pérou, la plus haute distinction de son pays d’origine. La même année, il est chargé d’immortaliser un événement tout particulier, l’annonce des fiançailles du Prince William et de Kate Middleton. Ce célèbre photographe est mondialement connu pour ces clichés audacieux et ces campagnes de publicités peu ordinaires. Grâce à son style propre, il se démarque et fait de son talent son métier. “One of my greatest experiences in life was photographing Princess Diana. It’s not only that the experience itself was amazing, but she opened a door for me because I then started photographing the royal families of Europe extensively…this brings out my love for tradition, for a way of showing family and the longevity of people”.

© Mario Testino


J’AI TESTÉ POUR VOUS :

BAD AND BOUGIE Amis de Moda Domani Institute, bienvenue dans cette toute nouvelle rubrique « J’ai testé pour vous ». Avant de vous parler du rendez-vous de ce numéro je me dois de vous introduire brièvement mon rôle. En cette nouvelle année, je vais donc incarner votre cobaye ! C’est-à-dire que je vais à chaque numéro, vous faire le récit d’une nouvelle expérience : restau, DIY, expo, produit, ou concept. J’ai CARTE BLANCHE. Afin de répondre au mieux à vos demandes je serai donc entièrement disponible – dans la limite du raisonnable – via les réseaux sociaux. Mon but : être LA personne qui vous donnera un avis objectif sur des choses que vous n’avez jamais testées ! Les présentations faites, je m’adresse désormais aux amateurs de bougies, et aux curieux ! En effet, pour ce premier numéro j’ai décidé de vous présenter un DIY qui, je l’espère, révolutionnera votre vie ! Car si toi aussi tu t’es déjà brûlé en essayant d’allumer une bougie presque finie,Si toi aussi tu as déjà failli mettre le feu à ton joli chez-toi avec cette même bougie, Si toi aussi tu as fini par jeter ou vider cette satanée bougie pour en faire un pot à crayons ou à bijoux…Si toi aussi tu es exaspéré par ces pots biscornus bloquant la capacité d’utilisation de tes supers bougies – potentiellement hors-de-prix #coucoudiptyque, Alors bienvenue ! Tu l’auras donc bien compris – ou non – tu es bel et bien dans un tuto « comment récupérer et réutiliser tes fonds de bougies ». Si ce titre n’est pas super glamour, je te propose pour autant une solution à un problème bien réel, et bien connu des aficionados de la bougie. Pour commencer, il te faudra une bougie (bien entamée, devenue inallumable, sur le point de partir à la poubelle), des ciseaux, de la colle (chaude si possible), une feuille de papier toilette, 2 élastiques, 2 crayons à papier, un photophore ou un pot vide (et propre), et de quoi faire un bain-marie – donc un bol et une casserole. Durant la fonte au bain-marie de la cire récupérée, il faudra rouler très finement la feuille de papier-toilette afin d’obtenir une sorte de mèche – oui oui le but est de l’utiliser en mèche pour allumer ta bougie. Une fois la mèche réalisée, la coller au fond du photophore. Mais si comme moi, tu n’as pas de colle chaude pas de panique, la colle liquide fera l’affaire. En effet, en coinçant la mèche entre les 2 crayons noués par des élastiques, il faudra la placer correctement dans le photophore avec un point de colle liquide, mais c’est lorsque la cire sera rajoutée dans le photophore que la mèche sera vraiment stabilisée. Si les étapes ne sont pas très claires, les photos aideront so keep calm ! (voir ci-après) Ainsi, une fois la cire fondue versée dans le photophore, elle viendra donc sécher et figer la cire. Il suffira d’attendre plusieurs minutes que la cire soit complètement sèche avant de pouvoir réutiliser ta bougie ! Alors si tu n’étais pas emballé au début, j’espère t’avoir convaincu par ces quelques mots, car je te propose aujourd’hui une solution écologique (et c’est super tendance), économique (ton banquier va kiffer) et surtout super cool !! So enjoy et ne te brûle pas avec la cire chaude ça fait mal – testé et approuvé.






PHOTOS BACKSTAGE 








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