Magazine des donateurs n°116 by Médecins du Monde

Médecins e d n o M u de magazine des donateurs L

En images /

Mayotte, l'exception santé Focus / Mettre des mots sur la violence en Palestine Délégation / Toulouse expose la Syrie au festival ManifestO

soigner, témoigner

N° 116 automne 2014 trimestriel 0,60 € — 1FS

rencontre

france

.. Nael

Bénévole sur le Lotus Bus à Paris Naël parle chinois couramment. Depuis six ans, il va à la rencontre des personnes qui se prostituent dans le quartier de Belleville. Pourquoi je m’engage ? « C’était d’abord l’envie de m’investir et de mieux comprendre le quartier où je vis. Il y a énormément de mythes autour des femmes chinoises qui se prostituent. En les fréquentant, j’ai appris ce qui les amenait à faire ce travail. Le Lotus Bus porte une parole qu’elles n’ont pas, sans rapport moraliste à la prostitution. » Ce que je fais « J’accueille les femmes, je contribue à les mettre en confiance, à détendre l’atmosphère. Il faut libérer la parole pour savoir ce dont elles ont besoin. J’essaye de faire passer un message de prévention sur les maladies sexuellement transmissibles et je les informe sur leurs droits. Occasionnellement, je les accompagne à l’hôpital ou au commissariat. » Ce que je ressens « D’abord, de l’admiration pour ces femmes qui se battent, et de l’indignation devant la quantité de violences et d’humiliations qu’elles subissent. Mais je ressens aussi de la fascination face à la complexité des rapports sociaux. Des clients qui donnent de l’argent pour les obsèques d’une femme assassinée, des policiers exemplaires dans leur défense des femmes, d’autres qui abusent de leur pouvoir, d’autres encore qui deviennent des compagnons dévoués. Toutes les positions de principe volent en éclats. »

Visionnez le diaporama Prostitution et dignité : récits, sur les femmes du Lotus Bus

« Il faut libérer la parole pour savoir ce dont ces femmes ont besoin. » Naël, bénévole de la mission Lotus Bus

http://bit.ly/1wEopZw

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opinions

automne 2014

Editorial

La Syrie me hante depuis que je m’y suis rendu. Médecins du Monde investit

massivement pour répondre au mieux à cette crise humanitaire. Au Liban, en Jordanie, en Turquie mais aussi à l’intérieur de la Syrie, nous soignons, et nous témoignons. Chaque jour les récits des Syriens nous effraient un peu plus. Le droit international humanitaire est bafoué, en particulier le droit des personnels soignants à porter secours. Une cynique fabrique de réfugiés est en marche, poussant des Syriens toujours plus nombreux hors de leur propre pays. Lors de l’assemblée générale de Médecins du Monde en mai, j’ai dit combien ces crimes étaient imprescriptibles. Même une fois jugés, ils resteront comme une tache indélébile sur ce début de siècle. Apporter de l’aide humanitaire en Syrie est un devoir que nous assumons. Médecins du Monde continuera, malgré toutes les entraves, à apporter son soutien aux Syriens pris au piège de l’horreur.

Intéressés

« En participant à la soirée des Amis de Médecins du Monde, au musée de l’Histoire de l'immigration, j’ai appris que l’association optait pour le financement participatif. Je trouve cela très intéressant de pouvoir financer directement (via Ulule) le projet de réduction de la mortalité materno-infantile au Laos. » Noëlle,

donatrice et ancienne bénévole

Outrés

« J’ai suivi avec consternation les différentes expulsions de migrants à Calais et je suis outré par la façon dont ils sont traités. Je soutiens aussi Médecins du Monde pour le combat que vous menez pour l’accès aux soins et aux droits de ces personnes abandonnées des pouvoirs publics. » Henri,

retraité

Enthousiastes

« Donatrice depuis quelques mois, j’ai voulu m’engager davantage. J’ai donc assisté à une réunion d’information de l’association à Paris [tous les premiers jeudis de chaque mois à 18 h au 62, rue Marcadet, NDLR]. J’ai beaucoup appris sur les missions de Médecins du Monde et je pense devenir bénévole auprès des Roms ou des SDF. » Sonia,

jeune donatrice

Dr Thierry Brigaud Président de Médecins du Monde

Au sommaire du N° 116 / Automne 2014

Vous aussi, réagissez ! magazine@medecinsdumonde.net

Qui fait le journal ? Médecins du Monde — Journal trimestriel publié par Médecins du Monde France — 62 rue Marcadet, 75018 Paris – Tél. : 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 – www.medecinsdumonde.org – Service donateurs : 0800 014 014 (N° gratuit) – Directeur de la publication France : Dr Thierry Brigaud – Rédactrice en chef : Nolwenn Roussier – Maquettiste : Aurore Voet, Citizen Press – Comité éditorial : Benoît Duchier, Luc Evrard, Alexandre Jalbert, Hugo Tiffou, Stéphanie Derozier, Emmanuelle Pons – Rédaction : Laure Brogliolo, Carole Cassier – Ont collaboré à ce numéro : le Comité des donateurs, les desks urgence, Afrique, Amérique latine, Asie, Europe de l’Est, Moyen Orient, la direction des Missions France – Secrétariat de rédaction : Alexandra Roy – Crédit photo de couverture : Olivier Borson – Création maquette : Citizen Press – www.citizen-press.fr – Tél. : 01 77 45 86 86 – Copyright : Toute reproduction doit faire l’objet d’une demande écrite préalable. Ce numéro est tiré à 354 700 exemplaires et envoyé aux donateurs de Médecins du Monde, GC (Grande Cause) – Commission paritaire N° 1008H84740 – Impression : SEGO — 46, rue Constantin-Pecqueur – 95157 Taverny – imprimé sur papier 100 % PEFC.

Palestine P. 06

Mayotte P. 08

Syrie P. 10

10-32-2387

Médecins du Monde N° 116 — 3

panorama

en bref

L’image Philippines / Dans les bidonvilles de Manille, les recycleurs informels s’exposent à des produits toxiques en manipulant les déchets électriques et électroniques. En 2012, Médecins du Monde, avec l’appui technique de la Fondation Veolia, a ouvert un programme de sensibilisation et d’information sur les risques sanitaires encourus. En savoir plus : http://bit.ly/1nZTHrR

Balkans / Soutien aux inondés

En chiffres 27 ans

Le 13 mai dernier, la région des Balkans a connu ses plus graves inondations depuis cent vingt ans, causées par des pluies torrentielles. La Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Serbie ont été affectées par ces intempéries, provoquant le déplacement de plus de 130 000 personnes. Pour répondre à l’urgence sanitaire, Médecins du Monde, à la demande des ministères de la Santé des pays touchés, a acheminé 3 tonnes de médicaments et de matériel médical et envoyé une équipe sur place pendant quelques jours.

C’est l’âge moyen des femmes enceintes reçues dans nos 40 centres de soins en Europe.

2 sur 3

n’ont pas accès à des soins prénataux. 8 sur 10 ne disposent d’aucune couverture maladie.

89,1 %

vivent en dessous du seuil de pauvreté.

des plus précaires dans une Europe en crise sociale. » http://bit.ly/1peCXRr

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Mieux informer les femmes enceintes sur leur état de santé et mettre en place des soins de suivi de grossesse : c’est l’action qu’a menée pendant trois ans Médecins du Monde en Tchétchénie, dans le district de Védéno. En juillet, le programme a fermé ses portes et a remporté une belle victoire : le ministère de la Santé tchétchène a annoncé un décret sur la création d’équipes mobiles de santé sexuelle et reproductive dans tous les districts du pays, sur le modèle de l’action menée par Médecins du Monde.

4 000 consultations prénatales © Dado Ruvic / Reuters

En savoir plus : Rapport « L’accès aux soins

Tchétchénie / Un engagement en faveur des femmes

400 dépistages du cancer du col de l’utérus 153 gynécologues et sages-femmes formés

Burkina Faso / Grossesses non désirées

Les expulsions ne prennent pas de vacances. Cet été, Médecins du Monde a mobilisé son équipe d’urgentistes pour fournir du matériel (tentes, latrines, kits hygiène) et un soutien psychologique aux migrants vivant dans la région de Calais et dont les camps ont été détruits. Expulsés à deux reprises, en mai et en juillet, plus de 600 migrants se sont retrouvés dans une situation d’extrême précarité. MdM s’est insurgé contre les pouvoirs publics qui ont agi encore une fois sans concertation avec les associations et sans proposition de relogement pérenne. Aujourd’hui, avec l’augmentation de jeunes migrants syriens, afghans et érythréens, il est plus que jamais urgent d’offrir une prise en charge décente à ces populations vulnérables en errance.

Au Burkina Faso, parler d’avortement est presque impossible. Après une étude anthropologique pour connaître les pratiques et la perception de la population sur les grossesses non désirées, un programme vient d’être inauguré pour sensibiliser à la planification familiale et former à la prise en charge des complications liées à un avortement non médicalisé, dans le district de Gorom-Gorom. © Sarah Alcalay

France / Urgence pour les migrants

Le saviez-vous ?

Deux tiers des patients interrogés dans nos centres de soins déclarent dépenser moins de 3,5 euros par jour pour se nourrir. Source : L’alimentation des personnes en situation de grande précarité en France, juin 2014. http://bit.ly/1liqWqj

New York / Droit des femmes : le combat continue

Présent au festival Solidays à Paris en juin, MdM a recueilli de nombreuses signatures.

Après Paris, Londres et Amsterdam, notre campagne « Names Not Numbers » sur le droit des femmes à disposer de leur corps a fait une dernière escale à New York, à l’occasion de la conférence sur la population et le développement. Après plusieurs mois de forte mobilisation, notre pétition adressée à Ban Ki-moon a recueilli environ 20 000 signatures. Médecins du Monde a fait de la santé mère-enfant un axe prioritaire de ses actions et continuera de porter son plaidoyer auprès des décideurs politiques pour que chaque femme puisse choisir librement d’avoir ou non des enfants. En savoir plus : www.names-not-numbers.org

Le tweet

@NathGodard_93, coordinatrice mission banlieue. Au bidonville de La Courneuve : dépistage bucco-dentaire par @MdM_France & BusSocial #prévention #santé

Tchad / Soigner les fistules Au Tchad, Médecins du Monde intervient depuis cinq ans pour soigner une maladie particulière, la fistule obstétricale. Faute de soins lors d’un accouchement difficile, elle touche des milliers de femmes, et les effets qu’elle provoque sont souvent dévastateurs. Le bébé meurt dans la plupart des cas et la femme souffre d’une incontinence chronique. Considérée comme incurable et stérile, elle est mise au ban de la société. Médecins du Monde N° 116 — 5

focus

SANTÉ MENTALE MdM propose des activités d’été aux enfants afin qu’ils évacuent leur agressivité.

L’essentiel La situation Cisjordanie SYRIE

Ramallah

JORDANIE Jerusalem Hebron

ISRAEL

Médecins du Monde a implanté un programme de santé mentale au sein de 25 villages dans la région de Naplouse, en Cisjordanie.

l’enjeu • Proposer un appui social et psychologique aux enfants, adolescents, et familles palestiniennes en Cisjordanie • Installer un réseau de santé mentale sur ces territoires • Renforcer la résilience des populations face aux attaques de colons

nos actions

• • •

Renforcement des capacités du ministère de la Santé palestinien Formation des personnels de santé à la prise en charge psycho-sociale des familles Mise en place d’un soutien psychologique classique et d’urgence pour les Palestiniens affectés par la violence Référencement vers des associations de protection et d’assistance juridique Plaidoyer sur l’impact de la violence des colons sur la santé mentale des populations palestiniennes conjointement avec des associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de la personne.

• •

nos moyens L’équipe est composée de quinze personnes, travaillant en proche collaboration avec le ministère de la Santé palestinien, ainsi qu’un réseau d’organisations partenaires.

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Palestine /

Mettre des mots sur la violence Ils vivent dans l’un des pays les plus divisés au monde, où les affrontements sont quotidiens. Mais une autre violence les guette, celle qui explose faute de mots. Reportage en Cisjordanie.

eux cocktails Molotov ont été lancés en pleine nuit à travers la vitre de son salon. À plusieurs reprises, au retour de l’école, ses enfants ont été insultés et attaqués à coups de pierres. Depuis, Asmahan Yaya Safdi craint chaque jour une nouvelle agression contre sa famille. Elle habite à Urif, un village palestinien à 13 km au sud de Naplouse. Sur la colline d’en face, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, se trouve Yitzhar, l’une des colonies juives réputées les plus violentes de Cisjordanie. À cause de ces incidents répétés, cette jeune mère et ses cinq enfants vivent dans la peur et l’angoisse. « Elle a souffert de dépression. Pendant quelque temps, elle refusait de sortir de chez elle et négligeait l’hygiène de ses enfants. Certains d’entre eux ont recommencé à faire pipi au lit, ils avaient des comportements agressifs et des difficultés scolaires », constate Shaheera Afaneh, assistante sociale pour Médecins du Monde. Libérer la parole En quelques mois, l’association a pu mettre en place une réponse psycho-sociale d’urgence dans les 72 heures suivant une attaque. Pour

Naplouse

apporter un soutien moral aux personnes affectées par la violence et normaliser leurs réactions. Gestion du stress, réduction de l’anxiété, prévention des violences familiales : autant de thèmes qui sont abordés avec les habitants de 25 villages de la région de Naplouse. L’objectif est de déstigmatiser les problèmes psychologiques, libérer la parole, afin de mieux prendre en charge les populations palestiniennes en souffrance. « Mais ce n’est pas toujours facile de parler de ses sentiments, ajoute Shaheera Afaneh. En lançant le programme, nous avons dit que c’était pour améliorer les connaissances des habitants, nous n’avons pas parlé de santé mentale, car les résistances culturelles sont fortes. » Il fait déjà très chaud mais les villageois sont

Nous provoquons des discussions qu'ils n'auraient pas à la maison.

Chiffres 43

alertes ont été données en 2013-2014 par les habitants participant au système de surveillance communautaire.

médecins et infirmières de la région de Naplouse seront formés en santé mentale en 2015

1 649 638 €

C’est le budget alloué au programme de santé mentale sur trois ans

Te, moignage Fadwa Jum’a,

infirmière à Burin en Cisjordanie

nombreux à attendre dans la salle municipale de Qusra, un petit village à 28 km au sud de Naplouse. Shaheera Afaneh vient y animer une réunion d’information. L’assistante sociale lance le débat : « Qui a le contrôle à la maison ? » Le dialogue entre hommes et femmes s’amorce. Cette session de sensibilisation autour des relations familiales est une première dans ce village plutôt conservateur. « Le niveau de communication dans les couples est insuffisant. Dans ces sessions, nous provoquons des discussions qu’ils n’auraient pas à la maison. Au final, cela peut nous permettre de prévenir certains problèmes, comme la dépression », ajoute Mahmoud Isleem, responsable des programmes de santé mentale à Naplouse. Encourager l’implication Abu Morsi est un agriculteur de Burin, un village de 3 500 personnes entouré par deux colonies, Yitzhar et Bracha. Avant l’arrivée des colons, il possédait 150 chèvres. Il n’en a plus aujourd’hui que 20, faute d’espace. « En 2007, les colons ont tué mes animaux, et m’ont confisqué mes terres de pâture, ainsi que mes champs

d’oliviers. » Depuis un an, il recense pour Médecins du Monde les violences des colons, et en informe les autorités. Cette surveillance communautaire est assurée par une dizaine d’habitants dans chaque village participant au programme. Grâce à ces surveillants civils, l’aide aux familles s’effectue dans un délai très court. Afin de parler, pour apaiser la colère et mettre des mots sur les maux. Carole Cassier

Compléments Web Retrouvez toute l’actualité de notre intervention en Palestine, notamment à Gaza suite au conflit, sur notre site internet www.medecinsdumonde.org

« Mon rôle est d’aider les patients à évacuer le stress » « Je travaille dans une clinique qui soigne les habitants de trois villages entourés par des colonies violentes. Les gens sont stressés à cause de la situation politique et économique. Ces problèmes ont un impact direct sur leur bien-être et sur leurs relations familiales. Mon rôle est d’aider les patients à évacuer le stress, la tension, en discutant de leurs problèmes. Je peux aussi détecter des cas plus sévères et les envoyer au centre médico-psychologique de Naplouse. Avant la formation donnée par Médecins du Monde, je voyais des cas de maladie mentale, mais je n’avais pas assez de connaissances. La formation m’a aussi appris à conserver la confidentialité, et désormais j’ai un rôle social plus que médical. » Médecins du Monde N° 116 — 7

focus

en images

« Sans sécurité sociale ni les 10 euros de la consultation, mon enfant ne peut pas voir le médecin. »

Act ions mobiles

de Depuis 2010, Médecins du Mon a développé des actions mobiles dans plusieurs bidonvilles afin d’offrir des consultations médicales et sociales gratuites pour les mineurs.

Obstacles aux soins

peur Paiement des consultations et deux des contrôles inopinés sont les plus obstacles à l’accès aux soins lesne récurrents. De plus, à Mayotte sont appliquées ni l’aide médicale d’État ni la couverture médicale universelle.

Sans droits « Une fois arrivée aux urgences, j’ai dit que je ne pouvais pas payer les 10 euros exigés pour la consultation. On m’a alors répondu que sans sécurité sociale ni les 10 euros, mon enfant ne serait pas vu par le médecin. »

Consultation medico-sociale é Afin d’améliorer l’accès à la santarité, des enfants en situation de préc e ocial une consultation médico-s un est ouverte depuis 2009 dans centre pédiatrique à Koungou.

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Mayotte L'exception santé

Chaque jour, les migrants qui affluent des Comores, dans l’espoir de trouver une vie meilleure, rejoignent Mayotte de façon « illégale ». Beaucoup sont expulsés, laissant derrière eux un grand nombre de mineurs isolés à la rue. Présent sur l’île depuis 2009, Médecins du Monde observe et dénonce les effets collatéraux d’une politique migratoire qui expulse en masse et souvent dans la précipitation. L’association a donc ouvert un programme médico-social en faveur de ces mineurs en situation de précarité, dans ce 101e département français qui échappe aux lois nationales. Reportage photographique d’Olivier Borson

Bangas

Les familles d’immigrés vivent dans des centaines de baraques en tôle et en terre, les bangas, éparpillées à flanc de colline.

En savoir plus Le dossier complet sur la situation à Mayotte http://bit.ly/1nAi1Np

Médecins du Monde N° 116 — 9

de vous à nous

en bref

, A lire !

ONG humanitaires et environnementales : l’alliance nécessaire ? Le dernier numéro de la Revue Humanitaire s’interroge sur la séparation actuelle entre ONG et la nécessité ou non de travailler ensemble.

MIDI-PYRéNéES france

Délégation Midi-Pyrénées / La Syrie s’expose à ManifestO

Revue Humanitaire : « Au défi de l’anthropocène : la nécessaire alliance des humanitaires et des environnementalistes ? », n° 38, http://humanitaire.revues.org

, a voir !

La République centrafricaine en images Le photographe William Daniels a reçu le Visa d’Or humanitaire du CICR pour sa couverture de la crise en République centrafricaine.

Agenda 17 octobre

Journée mondiale du refus de la misère à cette occasion, Médecins du Monde publie son Observatoire de l’accès aux soins de la mission France.

En savoir plus : http://bit.ly/1navfGt

novembre

Une foulée pour la vie Venez courir (ou marcher) le dimanche 9 novembre à partir de 9 heures à Seysses (31) au profit de Médecins du Monde et de la Ligue contre le cancer En savoir plus : http://bit.ly/1rgLOlD

10 — www.medecinsdumonde.org

à voir ici : http://bit.ly/1qhZ6xU

Le conflit syrien ne fait plus les grands titres des journaux. Depuis trois ans, l’horreur d’une guerre sans fin est rentrée dans notre quotidien, si bien que les images, parfois d’une violence inouïe, ne provoquent plus autant l’indignation. C’est pour cela que l’équipe de Médecins du Monde Midi-Pyrénées a décidé d’exposer « Des mots pour refuge » au festival d’images ManifestO, à Toulouse. À travers des photographies de Francesco Fantini et les textes de Federico Dessì et Émilie Luciani, la parole est donnée à des Syriens de différentes classes sociales, provenances, confessions, et opinions politiques, actuellement réfugiés au Liban et en Jordanie. Les contenus de l’exposition sont le fruit de cinq mois de travail, entre décembre 2012 et avril 2013. Chaque année, la délégation Midi-Pyrénées participe au festival ManifestO avec une exposition mettant en avant des personnes à qui Médecins du Monde vient en aide. En savoir plus : http://www.festival-manifesto.org Du 19 septembre au 4 octobre 2014

Coordonnées MdM Midi-Pyrénées

5, bd de Bonrepos, 31000 Toulouse / Tél. : 05 61 63 78 78 midi-pyrenees@medecinsdumonde.net

La delegation en chiffres 929

patients reçus, 1139 consultations sociales, 1268 consultations médicales

accompagnements d’ordre social avec la mission bidonvilles

maraudes SDF pour 1015 contacts

Vos questions Emma T., donatrice recrutée dans la rue

J’ai accepté de soutenir Médecins du Monde en signant un bulletin de soutien dans la rue. Cette démarche est-elle sûre ?

Partenariat / Resserrer les liens avec les donateurs et les partenaires Le 19 juin était organisée la soirée des Amis de Médecins du Monde au musée de l’Histoire de l’immigration (Paris). Cette soirée a été l’occasion de rencontrer les donateurs et partenaires de l’association et d’échanger avec eux. Elle s’est ouverte sur une visite privée de la Galerie des dons, qui regroupe des objets et des photographies confiés par des anonymes pour raconter le parcours migratoire de leurs familles. Trois programmes emblématiques de l’action de MdM ont ensuite été présentés. Calais, où la situation sanitaire des 700 migrants se détériore chaque jour. La Syrie, où Médecins du Monde essaye de redonner un accès aux soins de santé primaires et reproductifs aux réfugiés. Le Laos enfin, où MdM relève le défi de réduire la mortalité materno-infantile. Ce programme fait objet d’un appel à don via la plateforme de financements participatifs Ulule. Vous pouvez, vous aussi soutenir ce programme.

Chère Emma, oui, cette démarche est parfaitement sûre. Les équipes intervenant auprès des passants au nom de l’association sont des professionnels formés à cet effet. Le bulletin de soutien (mandat de prélèvement SEPA) que l’on vous propose de signer comporte un identifiant créancier SEPA, référence unique attribuée par la Banque de France à Médecins du Monde pour la mise en place de ses prélèvements. Les informations telles que le code média (série de six chiffres en haut à droite), le nom de l’équipe et du collaborateur permettent le suivi de votre bulletin, de sa signature dans la rue jusqu’à la création de votre fiche donateur dans notre base de données. Nombre de nos donateurs ont fait le choix de nous soutenir à l’issue d’une rencontre dans la rue. Grâce à cela, nous avons pu, depuis huit ans, développer nos programmes long terme et augmenter notre réactivité pour répondre aux urgences. Aujourd'hui plus d'un donateur sur deux nous soutient par prélèvement. Hélène Granville,

responsable du service donateurs

Comité des donateurs / Une nouvelle présidente enthousiaste Six ans après avoir rejoint le comité des donateurs, Paule Champetier de Ribes en est devenue la présidente, le 5 juillet dernier. Le comité lui a donné pour mission de représenter les donateurs au conseil d’administration et d’établir entre eux et l’association un rapport de confiance. « Je souhaite garder l’indépendance et la liberté de parole du comité, continuer à porter ses avis auprès de l’association et de ses acteurs, initier un “tour du monde des missions” tout en allant à la rencontre de programmes plus atypiques comme le parrainage des enfants hospitalisés. » Après ses missions sur le terrain, le comité témoigne des activités et de l’engagement des volontaires puis rédige des rapports

qui contribuent à évaluer la transparence de l’action engagée. « Actuellement nous sommes neuf, et beaucoup de candidats souhaitent désormais nous rejoindre. J’en suis très heureuse. » En savoir plus : www.journeedonateursmdm.org

Posez votre question, Hélène Granville vous répondra ! magazine@medecinsdumonde.net Médecins du Monde, service donateurs, 62, rue Marcadet, 75018 PARIS 0 800 014 014, appel gratuit du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et 14 h à 17 h.

Médecins du Monde N° 116 — 11

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