Rapport moral MĂŠdecins du Monde ĂŠdition 2014
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sommaire » 02
Le mot du président
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Les axes prioritaires
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Le plaidoyer, les campagnes
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Les programmes internationaux
Les programmes d’urgence et de long terme
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24 Planisphère
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Afrique du Nord et Moyen-Orient
32
Afrique subsaharienne
40
Amérique latine et Caraïbe
46 Eurasie
54
Opération Sourire
»
58
Les missions en France
»
74
Les délégations régionales
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80
L’adoption
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84
Le réseau international
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90
Le financement
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98
Le conseil d’administration
» 100 Remerciements » 102 Glossaire
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« L’homme, c’est celui que je suis, celui qui vit avec et comme moi, et pourtant c’est également l’autre, aussi différent de moi puisse-t-il être. » Claude Lévi-Strauss
Irak © Guillaume Pinon
© Nicolas Moulard
Le mot du président
» Dr Thierry Brigaud
© Fabrice Giraux / MdM
Président de Médecins du Monde France
Décrire les activités de Médecins du Monde pour ce rapport moral 2014, c’est faire l’inventaire des dysfonctionnements du monde et de leur évolution. La multiplication des crises humanitaires et la crise économique persistante en Europe impliquent la croissance de nos actions de solidarité. Elle est nécessaire mais elle n’est possible que grâce au soutien sans faille de nos donateurs privés et à l’efficacité de notre recherche de fonds auprès des bailleurs publics. Tous connaissent et reconnaissent la qualité du travail de Médecins du Monde sur le terrain, comme la solidité et la pertinence de son modèle associatif. Médecins du Monde s’est doté en décembre d’un budget pour 2015 en croissance sensible pour la troisième année consécutive. Ce budget dégage des moyens pour permettre aux salariés de faire
face dans de bonnes conditions à l’augmentation de l’activité. Il prévoit aussi des investissements complémentaires pour rallier de nouveaux donateurs en France et en Europe. Ainsi, Médecins du Monde peut s’adapter en permanence aux convulsions du monde, ouvrir de nouveaux programmes dans des pays confrontés à des crises sanitaires majeures ou à la guerre. Il le faut pour agir dans ces zones grises dont la liste s’allonge. Des États s’affaissent, le droit avec eux, la violence y règne. La santé des plus faibles n’y est plus considérée que comme un dégât collatéral, une quantité négligeable. Nous sommes face à l’impérieuse nécessité de donner plus de sens à notre action, plus de force à notre témoignage, plus de résonance à notre solidarité.
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Un chaos contagieux Lors du forum de l’assemblée générale, il y a un an, le professeur Henry Laurens du Collège de France introduisait dans nos débats la notion de « fabrique de réfugiés » à propos du conflit syrien. Les témoignages de nos équipes qui travaillent en Syrie confirment que cette fabrique tourne toujours à plein régime, quatre ans après le début du conflit. La crise humanitaire est terrible. Personne n’ose en prédire la fin. Pire : en s’exportant, le chaos syrien a rattrapé l’échec irakien. Certains acteurs armés font de la violation des droits humains fondamentaux leur signature. La mise en scène et en images d’actes de barbarie sème l’effroi et la terreur. Les populations fuient, toujours plus nombreuses, sans perspective de retour. Dans ce contexte de guerre civile durable, Médecins du Monde déploie des moyens accrus pour répondre au mieux aux demandes des populations. C’est la proximité, le co-agir, le partage des savoirs qui nous aident à être justes dans nos interventions. Nous continuons nos activités de soins de santé primaires et de prise en charge des problèmes de santé mentale en Jordanie et au Liban, où notre partenariat avec l’association libanaise AMEL est exemplaire. Nous développons nos activités en Turquie où plus de deux millions de réfugiés sont désormais présents. Dans la zone kurde irakienne, avec l’aide d’anciens partenaires, nous prenons en charge les déplacés Yézidis. Nos équipes soignantes sont elles-mêmes essentiellement composées de professionnels déplacés. Les témoignages et les récits de leur
fuite sont effrayants. Les contraintes de sécurité sont énormes, je voudrais dire mon admiration à ceux qui assument cette prise de risque au quotidien pour porter secours aux populations.
Ebola Les trois pays qui ont été touchés par l’épidémie due au virus Ebola, la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée, n’avaient ni les moyens ni les ressources pour l’affronter. Dans ce contexte, les ONG ont travaillé en fonction de leurs spécificités : soutien et renforcement des capacités des systèmes de santé, ouverture de centres d’isolement, éducation à la santé des communautés (sensibilisation, information). Au Liberia, Médecins du Monde a appuyé 5 structures sanitaires desservant 600 000 personnes à Monrovia, la capitale. Dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire voisine, nous avons travaillé à l’éducation et à la prévention auprès de 125 structures à San Pedro, Sassandra, Gueyo et Soubre, pour environ deux millions d’habitants. En Sierra Leone, MdM Espagne a d’abord travaillé à renforcer les capacités de réponse des acteurs locaux, puis a ouvert un centre de soins et d’isolement avec l’appui de MdM Angleterre. Les dernières données montrent une décroissance de l’épidémie. Cette crise a démontré une fois de plus que le renforcement des systèmes de santé avec les acteurs locaux et des moyens adéquats est la seule voie possible pour une amélioration réelle de l’état de santé des populations.
République centrafricaine En République centrafricaine, après les affrontements de 2013 et l’intervention de l’armée française relayée depuis l’été 2014 par une force internationale mandatée par les Nations unies, la situation reste instable, en particulier à Bangui. Dès que les conditions de sécurité l’ont permis, les équipes de Médecins du Monde ont d’abord pris soin des populations déplacées. Puis dans un deuxième temps, en partenariat, elles ont travaillé à la réhabilitation et à la réouverture des structures de santé. Nous avons voulu équilibrer nos interventions en travaillant aussi auprès des populations centrafricaines réfugiées au sud-est du Cameroun voisin. Un programme de santé sexuelle et reproductive doit prochainement ouvrir dans le district de Moloundou.
Mali La zone sahélienne reste fragile et dangereuse. La fusillade de Bamako au Mali en mars dernier est venue tristement nous le rappeler. Nous avons décidé de maintenir des projets ambitieux, de ne pas renoncer. Mais la vigilance reste de mise. Si l’accord de paix qui se dessine devait rester lettre morte, de nouveaux conflits sont à redouter.
Palestine 2014 aura aussi été marquée par une nouvelle intervention de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Une intervention asymétrique qui éloigne un peu plus la perspective d’une paix entre Israéliens et Palestiniens. Des structures de santé ont été détruites, sans que cela ait empêché nos équipes de porter
secours rapidement aux populations. Après un été de deuil, Gaza reste comme une prison à ciel ouvert qu’il faudrait reconstruire.
se regarder dans le miroir et retrouver leur dignité. De nouvelles équipes de Médecins du Monde s’inscrivent dans cette dynamique, des Hollandais, des Japonais, des Allemands. Birmanie Nous voulons insister sur le suivi et l’évaluaDes mauvaises nouvelles sont venues de tion de ces processus de réhabilitation, sur Birmanie. Dans la région du Kachin, en proie la formation et le compagnonnage, pour à un conflit de basse intensité où un groupe demain imaginer dans nos pays d’intervenarmé réclame l’indépendance, deux travail- tion des centres d’excellence où des équipes leurs pairs ont été arrêtés, puis jugés et empri- chirurgicales pourraient « se jumeler ». sonnés en vertu de la loi birmane qui pénalise les usagers de drogues. Nous continuons à Un pays riche confronté les soutenir, et, avec l’appui d’avocats, nous durablement à la crise essayons d’écourter leur peine. Les élections Être solidaire en période d’austérité, c’est à venir en Birmanie expliquent pour partie ces miser sur les valeurs de nos militants. C’est tensions. Dans ce pays, la démocratie reste affirmer que les retards de soins ne sont pas une fatalité, que nous avons tout intéun combat, tout comme le droit à la santé. rêt à mieux prendre en charge la santé des Colombie personnes quel que soit leur statut, car elles Une note d’espoir nous arrive de Colombie. sont des sujets de droit à part entière. C’est Le processus de négociation des accords une question de dignité pour les personnes de paix de La Havane semble bien engagé. concernées et, au-delà, pour notre société. Après 50 ans de conflit, les acteurs des deux camps affichent leur confiance. Si la Le 17 octobre, nous avons présenté les résulpaix arrive enfin, il nous faudra définir une tats du rapport de l’Observatoire de Médecins nouvelle stratégie d’intervention. Depuis des du Monde sur l’accès aux droits et aux soins. années, nos missions mobiles soignent les Nous avons redit que le nombre de mineurs populations dans les zones d’affrontement. dans nos Caso ne cesse d’augmenter. Nous Notre espoir d’acteurs de santé est désor- avons redit notre indignation devant l’insufmais de pouvoir construire la paix avec les fisance des moyens et des lieux d’hébergeColombiens. ment pour les protéger. Les tests osseux dont l’administration se sert pour déterminer leur Opération Sourire âge ne servent trop souvent qu’à les renvoyer L’Opération Sourire a fêté ses 25 ans. dans la rue et n’ont pas de valeur scientifique. L’audacieuse initiative de François Foussadier À supposer qu’ils en aient une, comment a fait son chemin. Depuis 1989, nos équipes croire qu’à 18 ans et un jour la rue deviendrait chirurgicales partagent la fierté des per- pour eux un horizon acceptable ? sonnes opérées qui peuvent de nouveau Les données du rapport de l’Observatoire
démontrent aussi que l’insécurité alimentaire n’est pas qu’une abstraction. Dans les rues de ce pays, des familles et des enfants ont faim. Elles révèlent aussi que des femmes enceintes en situation de précarité sont souvent contraintes de vivre leur grossesse dans une grande solitude, qu’elles sont fréquemment obligées d’errer d’un hôtel social à un autre, pendant ces neuf mois d’attente. Le retard de suivi de grossesse est la règle alors même qu’il s’agit le plus souvent de grossesses à risques. Par une exposition de portraits sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris, nous avons symboliquement voulu donner des visages à nos chiffres. Nous avons pu montrer que derrière les données statistiques de l’Observatoire, il y a des histoires humaines faites de dignité et d’engagement. Pour nos prises de parole à venir, la question de fond concernant les 500 000 sanspapiers vivant sur notre territoire n’est pas seulement une question de droit à la santé, c’est une question plus globale de droits humains et de dignité. Pour les personnes vivant durablement sur notre territoire, MdM appelle de ses vœux la création d’un collectif pour la régularisation, seul vrai sésame vers l’accès aux droits et aux soins. Pour compléter le plaidoyer de Médecins du Monde en France, il faut souligner tout le travail fait autour des bidonvilles. Hébergement et logement, pensés dans un continuum, permettraient d’éviter les ruptures et d’accompagner les familles vers des solutions durables de mise à l’abri.
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Médecins du Monde continuera à aller à la rencontre des personnes précaires, à les soigner, à leur faire connaître leurs droits pour qu’elles bénéficient comme tout un chacun des soins prévus par les dispositifs de droit commun. Il faut cesser d’opposer les pauvres les uns aux autres. Il y a urgence à prescrire de la solidarité dans ces temps de crise !
Ici et là-bas, un même combat Dans les pays à ressources limitées, nos patients confrontés à l’hépatite C meurent alors qu’existent de nouveaux traitements efficaces… mais hors de prix ! Nous sommes exactement dans la même logique de barrière financière que celle que nous avons connue pour le VIH à la fin des années 1990 avec les trithérapies. C’est pourquoi Médecins du Monde a choisi de mener une campagne sur le prix des nouveaux antiviraux. Mais à la différence du sida, ce n’est plus uniquement une problématique « du Sud » : le prix exorbitant du sofosbuvir, le premier de ces traitements ayant reçu une autorisation de mise sur le marché en France, met en danger notre système de protection sociale et pourrait conduire au rationnement des soins et au « tri » des malades. 85 % des malades de l’hépatite C vivent dans des pays à revenu faible et intermédiaire, 15 % dans des pays à revenu élevé : tous sont confrontés au même danger de se voir dénier des traitements qui sauvent la vie… Notre plaidoyer s’est organisé en trois temps : • Nous avons réalisé et largement diffusé un rapport paru en mars 2014 sur les stra-
tégies d’accès effectif aux nouveaux traitements de l’hépatite C, qui documentait cette barrière financière au niveau mondial et pointait aussi les conséquences économiques du coût de ces médicaments pour notre système de santé.
Du projet associatif
Après une longue consultation participative, nous avons pu élaborer ensemble un projet associatif pour les années à venir : soigner, témoigner, plaider, accompagner le changement social. Les Universités d’automne à Nantes nous ont permis de finaliser sa • Nous avons ensuite demandé au gouver- rédaction, avant son examen par notre nement français d’utiliser la procédure de assemblée générale. licence d’office, qui lui permet d’utiliser le générique d’une molécule médicamenteuse Quatre nouveautés importantes dans ce si l’intérêt de la santé publique l’exige. Le projet : gouvernement n’a pas eu ce courage, mais • Le changement social devient une des dans ce contexte a négocié une baisse de signatures de Médecins du Monde. • Le Projet associatif propose une organisation prix d’environ 30 %. horizontale sur la forme d’un réseau nodal réti• Constatant que le prix de cette molécule culaire. L’exemple du projet européen élaboré était établi sur des considérations financières par le réseau international de Médecins du plus que sur le coût réel de la recherche et Monde, avec des bureaux et des associations que le système du brevet avait été dévoyé, sœurs qui deviendraient des membres assonous avons décidé en dernier recours d’at- ciés, peut être vu comme un galop d’essai. taquer le brevet en justice. Cette démarche • Ce projet associatif propose d’ouvrir la d’opposition au brevet vise aussi à interpeller gouvernance de Médecins du Monde, ce qui nos sociétés sur le mécanisme de fixation du suppose dans un second temps de revoir prix des médicaments et de soulever la ques- nos statuts et de réunir une assemblée générale extraordinaire. tion clé de la transparence des procédures. Cette action de plaidoyer qui porte une • Les futurs projets de Médecins du Monde dimension spécifiquement française est un devront intégrer la participation des usagers élément d’une stratégie plus globale afin de et des personnes concernées. À partir des revendiquer un accès équitable au dépistage, expériences de la réduction des risques, il au traitement et au soutien des personnes nous faudra trouver un équilibre entre savoirs présentant un risque élevé d’infection au profanes et savoirs médicaux. VHC au niveau international, en particulier les usagers de drogues qui représentent 80 % En conclusion des nouvelles infections au niveau mondial. Notre association a consolidé et stabilisé sa Nos combats en France nous donnent ainsi mission sociale en trouvant l’équilibre entre l’occasion de développer une stratégie d’ac- urgence et long terme, entre secteur France et secteur International. La Fondation des tion transversale.
Haïti © Benoît Guenot
amis de Médecins du Monde peut venir compléter les actions de l’association et faciliter l’émergence des sociétés civiles du Sud. Il nous faut aller vers un développement plus harmonieux du réseau, pour que demain d’autres Médecins du Monde deviennent des acteurs importants à l’international. En
stabilisant sa mission sociale, en réécrivant son projet, le modèle associatif de Médecins du Monde montre sa vitalité et sa robustesse. En facilitant la mobilité associative, en renforçant la proximité dans la construction de nos projets, nous pouvons être demain des bâtisseurs du droit à la santé.
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Haïti © Benoît Guenot
Les axes prioritaires Parce qu’elle se donne pour mission d’accompagner le changement social, l’association Médecins du Monde s’investit non seulement dans des contextes d’urgence mais aussi dans des programmes long terme. Quatre axes d’intervention prioritaires viennent structurer son combat pour l’accès aux soins des plus vulnérables et son action à travers le monde : les crises et conflits, la santé sexuelle et reproductive, la réduction des risques et les migrants.
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Urgences et crises Un conflit ou une catastrophe naturelle provoque une rupture de l’accès aux soins. Afin de répondre aux besoins de santé immédiats des victimes, Médecins du Monde envoie rapidement des équipes d’urgence et du matériel sur le terrain. Construite avec des partenaires de la société civile ou les ministères de la Santé, son action s’appuie sur les équipes des projets long terme, quand elles sont présentes dans le pays. Les programmes d’urgence intègrent presque systématiquement le soutien au système sanitaire et sa reconstruction lorsque c’est nécessaire, même quand l’impact médiatique de l’urgence est retombé. L’association s’est munie d’une instance
paritaire, la CUI. Elle permet d’augmenter sa réactivité en réunissant en circuit court six personnes qui décident d’intervenir puis activent la Cellule urgence pour l’organisation de la réponse. En veille, un espace de réflexion sur les urgences et les crises (ERUC) se réunit régulièrement pour discuter de questions transversales. En 2014, Médecins du Monde est intervenu suite au typhon Haiyan aux Philippines, aux inondations en Bosnie-Herzégovine, aux déplacements de population en Irak, aux bombardements sur Gaza, aux crises syrienne et centrafricaine ou encore dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Santé sexuelle et reproductive La santé sexuelle et reproductive (SSR) concerne différents aspects de la santé des femmes et du couple : santé maternelle et infantile, prévention et prise en charge des grossesses non désirées, lutte contre les infections sexuellement transmissibles, réponse aux violences liées au genre… Plus de 25 projets sont développés en SSR. L’association souhaite poursuivre son engagement et donner la possibilité aux femmes de décider de leur vie, d’avoir accès à une santé sexuelle et reproductive libre. Dans ce cadre, MdM s’est doté, en 2014, d’une stratégie pluriannuelle qui réaffirme la volonté
de l’association de promouvoir les droits sexuels et reproductifs des jeunes filles et des femmes, de réduire les inégalités de genre et de favoriser l’accès universel aux services de SSR. Les efforts ont notamment porté sur la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées (contraception et interruption volontaire de grossesse), essentiellement en Amérique latine et aux Caraïbes et plus récemment en Afrique francophone. Un travail a aussi démarré pour renforcer notre capacité de réponse aux violences perpétrées dans les zones de conflits où nous intervenons.
Liberia Š MdM
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Calais Š Sarah Alcalay
Migrants L’association travaille depuis près de 30 ans auprès des migrants, en France, en Europe et plus récemment sur des projets spécifiques en Afrique ou au Moyen-Orient, avec l’objectif de prendre en compte et témoigner de l’impact négatif qu’ont les politiques européennes sur la santé des migrants. Pour cela, Médecins du Monde a développé différents programmes, mobilisé des centres de soins de santé primaires et des équipes
mobiles allant au contact des migrants sur leurs lieux de vie, mis en place des dispositifs spécifiques de prise en compte de la souffrance psychique et de l’état de stress post-traumatique. L’enjeu est d’offrir des espaces de répit, de parole, la possibilité d’une halte thérapeutique, des lieux de soins somatiques et d’orientation sociale. Mais aussi de témoigner de la diversité des parcours migratoires ainsi que des principaux obstacles rencontrés par les migrants.
Réduction des risques Depuis de nombreuses années, Médecins du Monde agit auprès des populations à risques telles que les usagers de drogues et les travailleuses et travailleurs du sexe. Du fait de la stigmatisation, de la marginalisation et de la criminalisation dont elles sont victimes, ces personnes sont exposées à de nombreux risques tels que les maladies, les violences, le harcèlement policier… Afin de répondre aux difficultés qu’elles rencontrent, MdM développe depuis 1989 des programmes de réduction des risques (RdR) liés à l’usage de substances psychoactives d’une part, et aux pratiques sexuelles
d’autre part, en apportant une réponse médicale, psychosociale et communautaire. Dans ce cadre, MdM développe depuis quatre ans un programme transversal visant à améliorer la qualité et la visibilité des projets de RdR ainsi qu’à renforcer l’implication des bénéficiaires, de la société civile et des autorités, dans une optique de changement social. Les priorités d’action sont de promouvoir la RdR en Afrique, où les services sont quasi inexistants, et de poursuivre le plaidoyer pour un accès au diagnostic et au traitement de l’hépatite C.
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France Š Valentin Fougeray
Le plaidoyer les campagnes Pour porter la voix et faire valoir les droits de ceux que l’exclusion ou la précarité marginalisent, Médecins du Monde mène d’importantes campagnes de plaidoyer et de communication. Qu’il s’agisse de l’accès aux soins pour tous, de la promotion de la santé sexuelle et reproductive ou de politiques de réduction des risques, l’association n’a jamais été aussi active qu’en 2014.
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» France
Regardons la précarité en face Guidé par les données collectées pour ses rapports sur l’accès aux droits et aux soins, Médecins du Monde maintient un engagement fort en faveur des personnes vulnérables. À l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, l’association a créé l’événement avec une exposition monumentale à Paris. Sur une série de totems dressés sur le parvis de l’hôtel de ville, 12 portraits de « figures héroïques » signés du photographe Denis Rouvre invitaient à regarder la précarité en face, pour mieux la combattre. Parmi les visages,
© Denis Rouvre
Imre, Armelle, Najat, Marco, Jean-Michel ou Constantin avaient accepté de se faire les ambassadeurs de tous ceux qui partagent leur sort. Chacun d’eux illustrant à la fois un itinéraire personnel et une faille dans notre système de santé et d’accès aux soins. Ici, l’absence de couverture maladie et les retards de soins chez les migrants, les demandeurs d’asile ou les personnes mal logées. Là, l’isolement des mineurs étrangers ou la prévalence des troubles mentaux et des hépatites chez les personnes en situation de précarité.
Une série d’affiches, de films et de spots radio pour redonner aux paroles de chansons populaires et engagées toute leur profondeur.
© DR/MdM
» France
Médecins du Monde soigne aussi l’injustice
La campagne de fin d’année 2014 de Médecins du Monde visait à dénoncer l’injustice qui prive de soins 1 personne sur 5 dans le monde, et en limite l’accès pour 1 personne sur 6 en France. Conçue avec le soutien de trois grandes figures de la chanson française – Maxime Le Forestier, le groupe IAM et les ayants droit de Serge Gainsbourg – une série d’affiches, de films et de spots radio redonnaient aux paroles de chansons populaires et engagées toute leur profondeur en les confrontant à la dure réalité des personnes démunies. « Est-ce que les gens naissent égaux en droits, à l’endroit où ils naissent ? » C’est la question que pose une jeune femme enceinte à travers la chanson de Maxime
Le Forestier. Les paroles de Serge Gainsbourg nous interpellent sur « le gars qu’on croise et qu’on ne regarde pas », ce sans-abri auquel les équipes de Médecins du Monde viennent chaque jour en aide. Tandis que le groupe IAM, qui chante « on n’est pas nés sous la même étoile », nous rappelle que l’injustice qui frappe beaucoup d’enfants à travers le monde demeure. Dans deux films et deux spots radio tournés en France et en Haïti, Luka, un garçon de 9 ans vivant à la rue, et Myriam, enceinte de 7 mois vivant dans un bidonville, prononçaient a capella un extrait de ces célèbres chansons. Ils nous rappelaient que « plus que des paroles, c’est leur réalité » qu’expriment les textes de ces refrains populaires.
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» Hépatite c
Les pilules ne coûtent rien, les profits coûtent des vies Suite à la campagne lancée par MdM en 2013, l’OMS a adopté en 2014 une résolution sur les hépatites virales et des directives pour le dépistage et le traitement des personnes vivant avec l’hépatite C (VHC). Parallèlement, de nouveaux médicaments plus efficaces et mieux tolérés sont arrivés sur le marché. Mais leur prix de vente est exorbitant. Le sofosbuvir, par exemple, est commercialisé aux États-Unis par le laboratoire Gilead à 84 000 dollars les trois mois de traitement et reste inaccessible pour la grande majorité des personnes malades. Pourtant, une version générique ne coûterait que 101 dollars à produire, mais les brevets de Gilead empêchent de copier le médicament. MdM s’est engagé pour l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C en publiant un rapport sur les stratégies à mettre en œuvre et en co-organisant la première réunion internationale du groupe consultatif communautaire sur l’hépatite C durant laquelle la société civile a rencontré l’industrie pharmaceutique pour discuter de l’accès aux traitements. MdM a également publié en 2014 un rapport sur l’importance d’intégrer les personnes usagères de drogues dans les programmes de traitement du VHC. Depuis plus de 20 ans, MdM développe une approche de réduction des risques (RdR) auprès des individus consommant des drogues et des personnes se prostituant. © DR/MdM
Suite à la campagne lancée par MdM en 2013, l’OMS a adopté en 2014 une résolution sur les hépatites virales et des directives pour le dépistage et le traitement des personnes vivant avec l’hépatite C.
» Santé sexuelle et reproductive
Names Not Numbers : pour le droit à l’avortement Chaque année à travers le monde, on dénombre 80 millions de grossesses non désirées et près de 22 millions d’IVG non médicalisées. Ces avortements à risque comptent parmi les principaux facteurs de mortalité maternelle. Près de 50 000 femmes en meurent chaque année. En 2014, en amont du 20e anniversaire du programme d’action du Caire qui avait insisté sur l’importance de la santé et des droits sexuels et reproductifs pour l’autonomie des femmes et des filles, MdM a mené un plaidoyer pour la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées. Une campagne de communication intitulée « Names not Numbers » a été lancée le 8 mars, appelant le grand public à se mobiliser, sur un site internet dédié ou à l’occasion d’opérations de rue organisées dans 4 villes d’Europe et à New York. 20 000 personnes ont signé notre pétition pour le droit des femmes à décider d’avoir ou non des enfants. Elle a été adressée à Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies, qui s’est engagé pour la protection des femmes faisant le choix d’un avortement. À l’initiative de Médecins du Monde, 416 médecins ont également signé un manifeste en faveur du droit à l’avortement dans le monde, publié dans Le Nouvel observateur. En parallèle, un dialogue constructif a été développé auprès des décideurs français impliqués sur les questions de santé et droits sexuels et reproductifs, de liens de confiance avec les cabinets et conseillers techniques et l’intégration des messages portés par MdM dans le cadre de communications officielles.
© DR/MdM
Malgré de réels progrès réalisés au cours des 20 dernières années, l’accès universel à la contraception promis au Caire et lors du sommet du millénaire des Nations unies est loin d’être une réalité. La très grande majorité des gouvernements continue à s’opposer au droit à l’avortement et refuse de prendre en considération les problèmes de santé publique que posent les avortements clandestins. MdM poursuit ses actions de plaidoyer pour la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs, pour que la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées figurent parmi les priorités du programme post-2015.
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Jordanie Š Thierry du Bois
Les programmes internationaux
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Les programmes d’urgence et de long terme L’année 2014 a été riche en catastrophes naturelles, fruits du dérèglement climatique, et en conflits armés. Sur tous les terrains où nous sommes intervenus – en Bosnie, en Palestine, en Syrie où les conditions d’intervention sont de plus en plus difficiles – Médecins du Monde s’est efforcé de rester fidèle à ses valeurs.
Favoriser l’accès aux soins des populations en situation de vulnérabilité
Développer la capacité d’agir des populations
C’est notre première mission. C’est impératif dans les contextes d’urgence et c’est fondamental dans les missions dites de développement. Mais le contexte sécuritaire des pays où nous intervenons est souvent incertain et les modalités d’action varient. Ainsi dans la bande de Gaza, pendant l’opération « bordure protectrice », nous avons eu recours à des équipes mobiles pour atteindre les populations civiles dès qu’il a été possible de se déplacer. Lors des inondations en Bosnie, nous avons pu travailler avec l’appui de la protection civile. Ce sont des partenariats anciens et solides qui nous ont permis de développer notre action en Irak auprès des populations déplacées. En Syrie, nous avons continué à fournir médicaments et kits médicaux à la population civile en nous appuyant sur des réseaux médicaux de solidarité à l’intérieur du pays. Il faut d’ailleurs souligner cette solidarité de la société civile syrienne. Des hommes, des femmes, instituteurs, employés, religieux choqués par la situation des populations, prennent des risques pour soutenir l’acheminement de l’aide et des médicaments, malgré les difficultés.
L’épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola nous a surpris par sa rapide extension. Les systèmes de santé ont eu du mal à s’adapter, ébranlés par l’irruption de ce fléau et par le lourd tribut payé par le personnel de santé à l’épidémie. Médecins du Monde a fait le pari de l’approche communautaire et du renforcement du système de santé pour permettre aux populations de faire face. De même, en Haïti, le système de surveillance a favorisé la prise en charge et le traitement des cas de choléra dès leur apparition, ce qui a permis de contenir la récidive.
Favoriser la coalition de causes communes Le développement d’approches transversales (sur plusieurs pays) en SSR et RdR nous a permis de nouer des partenariats ou de faire émerger dans les sociétés civiles des associations militantes qui portent avec nous la légitimité du plaidoyer. En Amérique latine, dans le cadre de notre programme régional sur les grossesses non
Médecins du monde fait le pari de l’approche communautaire et du renforcement du système de santé pour permettre aux populations de faire face.
Médecins du Monde intervient de plus en plus dans des situations de crise. Liberia © MdM
désirées, nous nous appuyons sur les résultats obtenus localement – en Uruguay en particulier – pour renforcer l’offre de soins, améliorer l’information des populations et soutenir des actions de plaidoyer régionales et nationales. Dans un autre contexte, avoir facilité le regroupement de recycleurs à Manille et permis leur rencontre avec les mairies de quartier leur a donné un vrai statut. La phase de prévention du projet, à proprement parler, peut commencer.
ampleur. Ce sont alors les bailleurs institutionnels (ECHO, la coopération britannique, la coopération allemande, etc.) qui nous font confiance lors de ces crises « oubliées ».
anti-migratoires des pays de l’hémisphère nord est plus que jamais valable. Nous nous attachons à lutter contre les violences institutionnelles à l’égard des personnes mises dans ces situations de vulnérabilité. Des programmes Mais face au volume croissant de nos interventions auprès des migrants sont développés en Algérie, et au lancement d’un plus grand nombre de mis- en Turquie, aux portes de l’Europe – en Serbie sions exploratoires à l’international, nous devons et en Roumanie – et bientôt au Mexique et au nous efforcer de diversifier nos sources de finance- Guatemala. Le réseau international de Médecins du Monde a ainsi été sollicité sur un projet en ment, afin de préserver notre indépendance. Méditerranée pour témoigner des conditions de Indépendance politique et financière Engagement et militance traversée inhumaines pour les migrants. Médecins du Monde intervient de plus en plus Les projets développés par Médecins du Monde dans des situations de crise. Des conflits qui permettent de mener des actions de plaidoyer. Sur les terrains où Médecins du Monde a choisi s’enlisent, notamment en Syrie, des conflits C’est notamment le cas des programmes SSR. de venir en aide aux populations en situation de récurrents comme en Palestine et des catas- Ainsi nous défendons le droit de choisir d’être vulnérabilité, l’adaptabilité est une qualité importrophes peu médiatisées telles que les inonda- enceinte ou pas en travaillant sur la prise en tante. Sachons garder cette force à l’heure de tions dans les Balkans ou à Madagascar. Ou charge des avortements incomplets et la préven- l’écriture du plan stratégique. l’extension brutale de certains conflits, de la tion des grossesses non désirées, en particulier République Centrafricaine vers le Cameroun et chez les jeunes. De même, nos programmes plus récemment en Irak avec la fuite des popu- visant à prévenir la propagation de l’épidémie lations civiles devant les combattants de l’État d’hépatite C parmi les usagers de drogues nous islamique… La générosité du public devant ont permis de mener un vigoureux plaidoyer en ces événements se manifeste moins que dans faveur de l’accès aux soins pour tous. les cas de catastrophes naturelles de grande Notre positionnement vis-à-vis des politiques
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CARTE
des programmes internationaux
Mexique
Haïti
Guiné Colombie
Lib
C Pérou
Programme de long terme (une couleur par région d’intervention) P Programme d'urgence
Uruguay
Russie
Moldavie Bosnie Roumanie Bulgarie
Géorgie
Turquie
Syrie
Liban Tunisie Palestine Algérie
Égypte
Irak Jordanie
Pakistan
Népal Inde
Mali
ée
beria
Côte d'Ivoire
Niger Burkina Faso
Tchad RCA
Birmanie Laos
Philippines
Éthiopie Somalie
Rwanda Kenya RDC Tanzanie
Madagascar
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Liban Š Thierry du Bois
nos programmes en
Afrique du Nord Moyen-Orient Marquée par le bombardement de Gaza pendant l’été, par les crimes commis par les islamistes en Irak et par la guerre civile syrienne, l’actualité de la région a été particulièrement violente en 2014. Toujours présent auprès des déplacés syriens, Médecins du Monde a décidé d’intervenir au Kurdistan iraquien et d’apporter un soutien médical aux Palestiniens de Gaza.
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28 | RUSSIE IRLANDE
BIÉLORUSSIE POLOGNE
PAYSBAS
ROYAUME-UNI
ALLEMAGNE BELGIQUE RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
LUX.
UKRAINE SLOVAQUIE
FRANCE SUISSE
AUTRICHE
MOLDAVIE
HO,NGRIE
ROUMANIE
CROATIE BOSNIE ITALIE
SERBIE
Mer Noire
BULGARIE
MONTÉNÉGRO
GÉORGIE
MACÉDOINE ESPAGNE
ALBANIE
ARMÉNIE AZERBAÏDJAN
GRÈCE
PORTUGAL
Tunisie
Turquie
Mer Méditerranée
CHYPRE
Syrie
Liban
IRAN
Irak
ISRAËL
Palestine
MAROC
Jordanie Algérie
Égypte LIBYE
ARABIE SAOUDITE
URITANIE
Djibouti
NIGER
Mer err Ro R Rouge
MALI ÉRYTHRÉE
TCHAD
YÉMEN
SOUDAN BURKINA FASO NIGERIA
ÉTHIOPIE
SOMALIE
» Algérie » Égypte » Irak » Jordanie » Liban » Palestine » Syrie » Tunisie » Turquie
faits marquants
» syrie Une crise humanitaire qui dure Le conflit syrien est entré en 2014 dans sa quatrième année. Depuis plus de trois ans, les violences envers les populations civiles semblent s’intensifier et se complexifier sans qu’aucune issue ne se dessine. Fort des liens tissés avec des organisations médicales syriennes, Médecins du Monde poursuit son intervention dans le Nord du pays, mais aussi dans les pays frontaliers, et insiste sur la nécessité de rester vigilant alors que l’Irak voisin s’embrase également.
Retrouvez les fiches détaillées des différents programmes en Afrique du Nord et au MoyenOrient sur notre site : www.medecinsdumonde.org
Partout en Syrie, de nombreuses régions sont sujettes à des bombardements et des violations des droits humains, sous le feu croisé des forces gouvernementales, de l’armée syrienne libre et de factions extrémistes comme l’organisation de l’État islamique. La situation humanitaire demeure extrêmement précaire dans l’ensemble du pays, principalement dans le nord où affluent les déplacés et les réfugiés qui gagnent la Turquie. Les populations souffrent de graves problèmes d’accès à la santé, à l’eau et à la nourriture, et les besoins d’assainissement, d’abris et d’autres biens sont criants.
En 2014, avec l’appui de neuf partenaires syriens, Médecins du Monde a soutenu 70 structures de santé dans les gouvernorats d’Idlib et d’Alep au nord et dans ceux de Deraa et de Damas au sud. Un approvisionnement en médicaments et autres équipements médicaux a ainsi été assuré. L’association a également proposé directement des soins de santé primaires dans ses cliniques du gouvernorat d’Idlib. Près de 150 000 consultations ont été données dans l’année, dont plus de 8 000 spécifiquement en santé sexuelle et reproductive. Médecins du Monde appuie également deux centres de soins postopératoires, l’un à l’est de
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la Turquie, à Reyhanli, et l’autre dans le nord de la Syrie. Le personnel est formé à la prise en charge des victimes du conflit, mutilées et traumatisées, qui cherchent à se reconstruire. Ce sont plus de 17 000 consultations postopératoires qui ont été effectuées en 2014. Au Liban et en Jordanie, la situation des réfugiés syriens s’aggrave. Aucun retour en Syrie n’est possible. Leurs moyens de subsistance sont très précaires, les biens qu’ils avaient pu emporter avec eux ont le plus souvent été vendus et ils ne sont pas autorisés à travailler. Dans le même temps, l’aide qu’ils reçoivent diminue et l’accueil des pays hôtes se durcit. En Jordanie par exemple, les soins dans les centres de santé publics ne sont plus gratuits depuis le mois de novembre 2014. Médecins du Monde a décidé de maintenir dans ces 2 pays une réponse forte en lien avec ses partenaires. Près de 200 000 consultations ont ainsi été menées dans 8 centres de santé. Médecins du Monde vient en aide aux populations déplacées en Syrie mais aussi aux réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie. © Thierry du Bois
» irak Venir en aide aux déplacés Depuis le début de l’année 2014, de violents combats touchent le nord et l’ouest du pays. Ils marquent la progression rapide de l’organisation de l’État islamique et ont conduit 2,1 millions de personnes – des Kurdes, des Yézidis, des Chrétiens ou des Musulmans – à fuir. Près de la moitié d’entre eux se sont réfugiés au Kurdistan et dans les régions avoisi-
nantes. Constamment exposés à la violence et à la peur, ils font face à une situation humanitaire dramatique : insalubrité, manque d’hygiène, accès aux soins très difficile. Malgré un contexte particulièrement complexe et dangereux, Médecins du Monde intervient auprès des personnes les plus vulnérables dans des camps et des communautés de déplacés
de la région de Dohuk, au Kurdistan irakien. Des équipes médicales proposent des soins de base dans des cliniques fixes et mobiles sur dix sites différents. L’association a également mis en place une clinique pour apporter une assistance médicale aux Yézidis réfugiés de l’autre côté de la frontière avec la Turquie, dans un camp de la ville de Sirnak, en partenariat avec une ONG turque.
» égypte Santé mentale
Au cours de l’année 2014, Médecins du Monde a lancé un programme en Égypte pour améliorer le bien-être psychosocial des populations à risque – enfants handicapés, femmes victimes de violence, personnes vivant avec le VIH/SIDA – et promouvoir l’intégration des services de santé mentale dans la santé primaire. En effet, les troubles de santé mentale sont relativement fréquents dans le pays. Médecins du Monde a commencé à former des travailleurs sociaux et autres membres du personnel psychosocial de cinq ONG égyptiennes travaillant avec les populations ciblées, notamment sur le conseil et la gestion de cas. L’objectif 2015 est de renforcer la collaboration avec le gouvernement à travers la formation du personnel sanitaire et social de 7 centres de santé primaire au Caire et à Gizeh et de rapprocher les services de santé mentale des populations.
» Algérie Des dizaines de milliers de migrants venus d’Afrique subsaharienne transitent par les côtes algériennes où elles séjournent plusieurs années parfois, dans l’attente de partir vers l’Europe. Stigmatisées, souvent victimes de violence, ils ont difficilement accès aux soins, malgré un système de sécurité sociale national efficace. Dans les quartiers où vivent ces migrants, Médecins du Monde travaille
» Palestine
© Alessio Romenzi
Aide d’urgence à Gaza
L’opération militaire israélienne baptisée « Bordure protectrice », à l’été 2014, a provoqué la mort de 2 131 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 70 % de civils. 11 000 autres ont été blessés, et environ 110 00 personnes ont été déplacées. Les structures de santé de Gaza n’ont pas pu faire face à cette crise humaine et sanitaire, ayant elles-mêmes subi des dommages sans précédent : 17 hôpitaux (sur les 32 que compte la bande de Gaza) et 58 centres de santé (sur 97) ont été touchés. Présent à Gaza dans le cadre d’un programme
de préparation des structures de soins aux situations d’urgence, Médecins du Monde a pu réagir très rapidement, alors que la zone la plus touchée n’était pas accessible. L’association a fourni des médicaments, des consommables et de l’équipement. Des cliniques mobiles ont ensuite été installées pour prendre le relais des centres de soins qui avaient été détruits. En parallèle, Médecins du Monde a travaillé avec l’ONG palestinienne Culture et pensée libre pour apporter à la population touchée un soutien psychosocial et des soins de santé mentale.
Auprès des migrantes d’Afrique subsaharienne avec des éducateurs pairs chargés d’orienter les femmes vers les centres de santé, où elles peuvent notamment procéder à un dépistage du sida, faire suivre leurs grossesses et leurs jeunes enfants. Les équipes de l’association sensibilisent également le personnel des centres pour que les migrants y
soient mieux accueillis et participent à la constitution d’une « plateforme migrants », avec des ONG locales et internationales, pour favoriser leur accès aux droits en Algérie. Ces différentes actions ont permis d’améliorer grandement l’accès aux soins des migrants dans les structures publiques.
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Burkina Faso © Mylène Zizzo
nos programmes en
Afrique subsaharienne L’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest a marqué l’année 2014. Médecins du Monde est intervenu rapidement au Liberia, l’un des pays les plus violemment touchés, mais aussi au Mali et dans les pays frontaliers : en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. En tout ce sont près de 30 programmes qui ont été menés par l’association en Afrique subsaharienne, de Guinée en Somalie et du Niger à Madagascar.
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ALGÉRIE
LIBYE
SAHARA OCCIDENTAL
ÉGYPTE
MAURITANIE
Mali Niger
GAMBIE GUINÉEBISSAU
ÉRYTHRÉE
Tchad
SÉNÉGAL
Guinée SIERRA LEONE
SOUDAN
Burkina Faso BÉNIN
Côte d'Ivoire
NIGERIA TOGO
Éthiopie
République centrafricaine
GHANA
Liberia
CAMEROUN
Somalie GUINÉE ÉQUATORIALE
OUGANDA
Kenya GABON
RWANDA
République démocratique du Congo
CONGO
BURUNDI
OCÉAN INDIEN
Tanzanie
OCÉAN ATLANTIQUE
COMORES ANGOLA
MALAWI ZAMBIE
ZIMBABWE NAMIBIE
BOTSWANA
SWAZILAND
LESOTHO AFRIQUE DU SUD
MOZAMBIQUE
Madagascar
» Burkina Faso » Côte d’Ivoire » éthiopie » Guinée » Kenya » Liberia » Madagascar » Mali » Niger » RCA » RDC » Somalie » Tanzanie » Tchad
faits marquants
» Afrique de l’Ouest
© MdM
Lutte contre Ebola
Retrouvez les fiches détaillées des différents programmes en Afrique sur notre site : www.medecinsdumonde.org
Après un premier cas enregistré en décembre 2013 à Guéckedou en Guinée, l’épidémie de maladie à virus Ebola a vite gagné du terrain en 2014. Un pic de contamination a été enregistré en juillet, il a duré quatre mois. Avec plus de 20 000 cas confirmés et près de 8 000 morts pour l’année 2014, c’est la plus importante épidémie d’Ebola jamais enregistrée depuis la découverte du virus en 1976. Le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée ont payé le plus lourd tribut à cette crise humanitaire majeure qui a également touché le Nigeria, le Sénégal, le Mali et fait craindre une pandémie internationale. Au Liberia, Médecins du Monde s’apprêtait à lancer un programme de soutien psychologique aux anciens enfants soldats des ghettos de
Monrovia quand l’épidémie s’est déclarée. Le programme a donc été suspendu au profit de la réponse à Ebola. L’intervention de MdM s’est basée sur deux axes majeurs. L’association a soutenu cinq centres de santé pour la prévention et le contrôle de l’épidémie mais aussi pour le maintien de l’offre de soins primaires dans les centres de santé. Avec des hôpitaux fermés et des soignants parmi les premières victimes, ces structures devaient être renforcées et les personnels soutenus psychologiquement pour continuer à soigner les femmes enceintes ou les patients atteints de diverses pathologies autres qu’Ebola. Par ailleurs, la population de 28 communautés de la capitale a été sensibilisée aux modes de transmission et de prévention du virus
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36 | grâce au secours de 400 bénévoles encadrés par des éducateurs pairs et des agents communautaires de Médecins du Monde. Également présent au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, Médecins du Monde a participé au renforcement des systèmes de santé, en lien avec les autorités sanitaires locales, en délivrant des consignes de prévention (triage, gestion des déchets médicaux, etc.) Des travailleurs communautaires ont été formés à la sensibilisation du public aux risques et à la conduite à tenir en cas d’épidémie. Médecins du Monde a également fourni des équipements de protection spécifiques aux structures de santé qu’elle appuie pour améliorer leurs capacités de réponse.
» RCA
» Burkina Faso
Aide aux réfugiés maliens Dans le district de Djibo, au nord du Burkina Faso, des réfugiés maliens affluent depuis 2012. Les 32 centres de santé et le seul hôpital de la région ne parviennent pas à faire face à l’arrivée de ces nouvelles populations qui elles aussi réclament des soins. On constate une multiplication du nombre de cas de paludisme, de méningite ou de rougeole et de nombreux décès maternels. C’est pourquoi Médecins du Monde est intervenu auprès
des réfugiés dans le camp de Mentao et des habitants des villages environnants en offrant des soins totalement gratuits. Sensibilisation au planning familial, suivi des grossesses et des accouchements, vaccination des femmes enceintes et des bébés, soins des enfants souffrant de malnutrition, traitement des IST et prévention VIH étaient assurés par les équipes de l’association. Fin 2014, le projet a été transféré au Haut commissariat pour les réfugiés.
Cinq structures de santé autour de Bangui sont réhabilitées.
Rétablir l’accès aux soins Profondément affectée par les affrontements opposant les milices anti-Balaka et la coalition Séléka, la population centrafricaine est de plus en plus pauvre et rencontre d’importantes difficultés à accéder aux soins. Fin2014, 2,7 millions de personnes étaient considérée comme nécessitant une assistance humanitaire. Classée 179e en 2011 dans l’indice de dévelop© Sébastien Duijndam pement humain, la RCA est passée 185e sur 187 en 2014. Après une réponse d’urgence en début Monde a transféré ses activités médicales vers Bégoua et Bouboui ainsi que la maternité de d’année avec la mise en place de cliniques mobiles les structures publiques. L’association a soutenu l’hôpital de Bégoua qui a été réhabilitée. Plus de dans différents camps de déplacés, Médecins du les centres de santé de Malimaka, Gobongo, 100 000 consultations ont été réalisées par MdM.
» Réduction des Risques Médecins du Monde poursuit ses programmes de réduction des risques en Afrique. Après la Tanzanie, le Kenya et la Côte d’Ivoire bénéficient de l’expertise de l’association dans ce domaine.
Kenya Parce que le Kenya compte un nombre important d’usagers de drogues par voie intraveineuse, dont beaucoup sont atteints du VIH ou d’une hépatite, Médecins du Monde a lancé en 2014 un programme de réduction des risques dans le quartier défavorisé de Kawangare, à 15 km du centre de Nairobi, la capitale. Une équipe de travailleurs de proximité a été recrutée et un centre d’accueil a ouvert. Il propose des vaccins contre l’hépatite B, des kits d’injection stérile, le dépistage des infections sexuellement transmissibles, un soutien psychosocial et un service d’orientation vers des structures de santé pour le traitement du VIH ou de la tuberculose. En parallèle de ces actions de terrain, MdM plaide pour le développement de politiques nationales de réduction des risques. L’association soutient également le gouvernement dans la mise en place d’une communication ciblée et des ateliers de sensibilisation sont organisés, principalement autour des traitements de substitution. Les partenaires kenyans sont aussi invités à se rendre en Tanzanie pour y découvrir les méthodes mises en œuvre dans le programme pilote de Médecins du Monde. Tanzanie Le programme RdR mené par Médecins du Monde au Kenya a été conçu à partir du modèle
© William Daniels/Panos picture
tanzanien. Haut lieu de transit du trafic d’héroïne en provenance d’Asie centrale, la Tanzanie a vu l’usage de drogues par voie intraveineuse se propager, jusqu’à concerner près de 300 000 personnes, entraînant une hausse de la transmission du VIH et des hépatites. Dès 2010, Médecins du Monde est intervenu dans le pays pour faire reconnaître la réduction des risques au niveau national. Dans sa cinquième année, le programme compte quatre centres d’accueil à travers la ville de Dar esSalaam, gérés par le partenaire MUKIKUTE avec l’assistance technique de MdM. Un centre d’accueil MdM ouvert 6 jours sur 7 propose des actions de prévention, un dépistage des maladies infectieuses, des seringues neuves, des activités psychosociales, une orientation vers des structures de santé. Jusqu’à 200 usagers s’y rendent quotidiennement. Le bus de MdM continue d’aller au-devant des usagers les plus précarisés pour leur proposer du matériel de prévention, mais aussi un dépistage. 2 755 usagers de drogue ont été dépisté en 2014 et 185 ont pu être suivis dans les centres de traitement. Par ailleurs, un centre de ressources et de formation
est accessible au personnel médical des structures de santé partenaires et aux ONG intéressées, non seulement de Tanzanie mais de toute l’Afrique subsaharienne Côte d’Ivoire En 2014, Médecins du Monde a mené une étude auprès de 450 usagers de drogues à Abidjan. Le taux de prévalence du VIH est particulièrement élevé parmi cette population également touchée par la tuberculose et l’hépatite B. Cette situation est encore aggravée par la stigmatisation et des conditions de vie extrêmement précaires dans des zones insalubres. Cette étude doit servir de base au démarrage d’un nouveau projet début 2015 pour améliorer l’accès aux soins des usagers de drogues et renforcer leurs capacités, notamment par la mise en place de groupes d’auto-support. Un travail de plaidoyer doit également être mené auprès des autorités pour améliorer les protocoles de prise en charge des usagers de drogues dans le système sanitaire et renforcer l’approche de réduction des risques dans le pays.
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» sahel
Soigner la malnutrition La malnutrition constitue un problème de santé publique majeur dans différents pays de la région du Sahel. C’est pourquoi Médecins du Monde l’a intégrée à son approche communautaire de l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Niger, au Burkina Faso et au Mali. L’association a ainsi naturellement été amenée à appuyer les centres de prise en charge de la malnutrition.
© Mylène Zizzo
Niger Au Niger, la prévalence de la malnutrition aiguë globale est préoccupante depuis une quinzaine d’années et affecte plus particulièrement les catégories sociales à faible revenu. Cela est accentué par le niveau élevé de pauvreté, la forte pression démographique et la prévalence de maladies infectieuses. Médecins du Monde travaille depuis plusieurs années en appui au district sanitaire d’Illéla, dans la région de Tahoua, à l’amélioration de l’accès aux services de santé de la mère et de l’enfant. C’est dans ce cadre que l’association appuie des CRENAS (Centre de récupération nutritionnelle ambulatoire pour sévères) pour les malnutris aigus sévères, des CRENI (Centre de récupération nutritionnelle intensive) pour les malnutris aigus sévères avec complication et des CRENAM (Centre de récupération nutritionnelle ambulatoire pour modérés). Ce projet repose sur une forte mobilisation communautaire et est com-
biné avec des activités de planification familiale. Par ailleurs, MdM plaide en faveur de la prévenL’association milite aux côtés de la société civile tion et de la prise en charge de la malnutrition au pour que les enfants souffrant de malnutrition niveau des districts sanitaires. aiguë puissent être pris en charge gratuitement. Mali La crise politique que traverse le Mali depuis Burkina Faso Les districts sanitaires de Djibo, Gorom Gorom 2012 a provoqué l’effondrement du système de et Dori, au Burkina Faso, rencontrent des pro- santé et aggravé la situation nutritionnelle du nord blèmes de sécurité alimentaire récurrents. Les du pays. Dans les districts sanitaires de Tenenkou infrastructures de santé y sont peu développées, et Youwarou, Médecins du Monde a ainsi intégré elles manquent d’équipement et de personnel. une composante nutrition à ses projets d’améTrop souvent, les enfants sont emmenés dans le lioration de l’accès aux soins dans les structures centre de soins à la dernière minute, ce qui limite de santé qu’il soutient. L’association appuie ainsi leurs chances de guérison. Dans ce contexte, l’organisation du dépistage et la prise en charge Médecins du Monde a aidé à remettre en de la malnutrition aiguë sévère des enfants de 0 à fonctionnement le CRENI local, notamment en 59 mois et des femmes enceintes et allaitantes, recrutant et en formant du personnel. Le centre conformément au protocole national. Des sesa également été approvisionné en médicaments sions des formations et sensibilisation au niveau génériques, en aliments thérapeutiques et en kits communautaire ont été réalisées ainsi qu’un de couchage et d’hygiène. Les frais d’orientation appui au circuit de prise en charge des cas de des enfants vers les centres sont pris en charge, malnutrition aiguë entre les centres nutritionnels tout comme les frais des examens de laboratoire. (CRENAM, CRENAS, CRENI).
» Grossesses non désirées Parce que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive est restreint et que les lois concernant la contraception et l’accès à l’avortement sont particulièrement restrictives dans de nombreux pays d’Afrique, les grossesses non désirées sont fréquentes et figurent parmi les principaux facteurs de morbi-mortalité maternelle. Médecins du Monde intervient sur cette thématique pour contribuer à la réduction de la mortalité et morbidité maternelle associée aux grossesses non désirées.
Burkina Faso Dans la province sahélienne de Djibo, l’accès à la contraception et à la planification familiale est très compliqué, du fait d’un accès difficile aux soins en général et de motifs socioculturels. Les grossesses non désirées sont nombreuses et les avortements souvent à risques. Réalisés dans de mauvaises conditions sanitaires, ils entraînent une très forte mortalité en couches. Présent dans la région depuis 2010, Médecins du Monde a obtenu la gratuité des accouchements assistés et des évacuations sanitaires. L’association s’attache aujourd’hui à prévenir les grossesses non désirées et, plus globalement, à améliorer la planification familiale. Des agents communautaires sensibilisent les adolescents ou les leaders religieux, et les équipes soignantes © Luc Valigny reçoivent des formations sanitaires, notamment non désirée à Kinshasa, la capitale. C’est là que sur les complications postavortement. Médecins du Monde intervient auprès des adolescents pour les informer et les sensibiliser sur République démocratique du Congo En RDC, alors que les violences sexuelles sont les questions de santé sexuelle et reproductive. courantes, l’accès à la contraception est illégal L’association tente d’améliorer l’accès au planpour les mineures et l’avortement n’est auto- ning familial, d’offrir des soins à celles qui ont risé qu’à des fins thérapeutiques. Une fille sur avorté ou de s’occuper de celles qui ont subi 4 est enceinte pour la première fois avant l’âge des violences sexuelles. 10 000 jeunes ont ainsi de 19 ans et près d’une grossesse sur deux est été reçues en 2014. Familles, éducateurs, lea-
» Éthiopie
Agir contre les mutilations génitales Les mutilations génitales extrêmes que subissent les femmes du peuple afar en Éthiopie, dans la première semaine qui suit leur naissance, provoquent des troubles urinaires et infections mais aussi l’absence de règles ou la stérilité. Elles mettent aussi en danger la vie de la mère et celle de son enfant lors des accouchements. Aux côtés de l’association locale ACISDA, Médecins du Monde s’est lancé en 2014 dans la sensibilisation de la communauté aux risques des MGF au terme d’une étude de ces pratiques. Des groupes de travail ont été formés qui réunissent des écoliers, des jeunes mères, des femmes enceintes. Cinq comités anti-mutilations génitales féminines (MGF) sont nés. Outre les agents de santé, des professeurs des écoles et une cinquantaine de médiateurs ont été formés aux conséquences dramatiques des mutilations génitales féminines dans les premiers mois du programme.
ders communautaires et religieux sont impliqués dans les actions de sensibilisation. Médecins du Monde soutient la société civile auprès des autorités pour que la contraception des mineurs et l’avortement soient légalisés.
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Guatemala
Haïti © Benoît Guenot
nos programmes en
Amérique latine et Caraïbe En 2014, l’action de Médecins du Monde en Amérique latine et Caraïbe a été marquée par la poursuite du focus sur la SSR, notamment sur la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées, à la fois à un niveau régional et dans plusieurs pays d’intervention de la région. 2014 a également vu l’épidémie de choléra en Haïti reculer et le transfert de compétences aux associations uruguayennes se consolider.
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BAHAMAS CUBA
Mexique
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
JAMAÏQUE BELIZE
Haïti
HONDURAS
SALVADOR
OCÉAN ATLANTIQUE
NICARAGUA
COSTA RICA
VENEZUELA
PANAMA
GUYANA SURINAME
Colombie
ÉQUATEUR
Pérou BRÉSIL
BOLIVIE
OCÉAN PACIFIQUE
CHILI
PARAGUAY
Uruguay ARGENTINE
GUYANE FRANÇAISE
faits marquants » Colombie » Haïti » Mexique » Pérou » Uruguay
Les malades sont réhydratés dans les centres de traitement du choléra.
» haïti
Succès de la lutte contre le choléra
© Benoît Guenot
Avec moins de 900 cas de choléra enregistrés en 2014 dans le département de la Grand’Anse et un taux de létalité de 1,4 %, les efforts déployés par Médecins du Monde dans la lutte contre l’épidémie portent leurs fruits, même si la vigilance reste de mise.
Retrouvez les fiches détaillées des différents programmes en Amérique latine et Caraïbe sur notre site : www.medecinsdumonde.org
Dommage collatéral du séisme qui frappait Haïti en janvier 2010, le choléra continue de faire rage à travers le pays. Les efforts menés dans la lutte contre l’épidémie dans le département de la Grand’Anse par les équipes de Médecins du Monde, qui ont pris en charge plus de 60 % des cas, portent leurs fruits. Grâce au renfort des structures sanitaires haïtiennes en matière de surveillance, aux réponses d’urgence coordonnées avec ACTED (Agence d’aide à la coopération technique et au développement) en cas de flambée, grâce également aux campagnes de sensibilisation menées par les
médiateurs communautaires de l’association, le nombre de cas suspects enregistrés dans la Grand’Anse a drastiquement baissé. Entre janvier et septembre 2014, il est tombé à 225, contre 2 613 sur la même période en 2013. Les équipes continuent de porter un plaidoyer au niveau national sur le déploiement nécessaire des ressources humaines et financières de la part des bailleurs et du ministère de la santé pour contrer l’épidémie. Ces efforts se poursuivront en 2015 pour renforcer les capacités de réponse de la Direction sanitaire et limiter au maximum les conséquences de l’épidémie.
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» bolivie Co-construire avec nos partenaires
» Amérique latine
© Michel Redondo
et Caraïbe
Un atelier a été organisé durant l’été 2014, en collaboration avec des associations locales, les services de santé boliviens et les représentants des futurs usagers et usagères. Son objectif : définir en commun la stratégie d’un projet de santé sexuelle et reproductive axé sur la promotion des droits des adolescent(e)s et des populations indigènes ayoreodes vivant dans les quartiers périurbains de Santa Cruz.
Une dynamique régionale sur la santé sexuelle et reproductive Le programme régional SSR de Médecins du Monde en Amérique latine et Caraïbe est entré dans une nouvelle phase en 2014. Afin de favoriser une meilleure prise en charge des grossesses non désirées, les capacités des équipes, l’offre de soins et l’information des populations ont été renforcées. L’accent a également été mis sur la participation aux actions de plaidoyer nationales et régionales sur le sujet. Si le recours à la contraception a augmenté en Amérique latine au cours des dernières années, nombre de femmes n’ont pas accès à des méthodes modernes, notamment par manque d’information. Une situation qui concerne surtout les populations les plus pauvres, les habitants des zones rurales ou les adolescentes, et qui favorise les grossesses non désirées et les avortements à
risque, causes de graves complications telles que l’hémorragie ou la septicémie et qui peuvent aussi provoquer des séquelles à long terme sur la santé des femmes. Lors d’un atelier régional en mars 2014, Médecins du Monde a mis en place une formation sur la prise en charge des grossesses non désirées avec les équipes Médecins du Monde de Colombie, du
Mexique et du Pérou et le partenaire uruguayen Mujer en el Horno. Des sessions de formation ont aussi pu être programmées sur le terrain, auprès du personnel MdM et des organisations alliées en Colombie, en Uruguay et au Pérou. Afin de faciliter le partage d’expérience et de pratiques, des échanges entre professionnels de santé d’Uruguay et de Colombie ont été organisés. L’année 2014 a également été marquée par la participation à des conférences régionales sur les droits sexuels et reproductifs, notamment celle du CLACAI, le consortium latino-américain contre l’avortement à risque. Par ailleurs, un site visant à promouvoir les actions de santé sexuelle et reproductive dans la région a été lancé dans l’année. Il vise à informer le public sur la problématique et ses conséquences ainsi que sur l’expérience de Médecins du Monde dans la région.
» COLOMBIE
Soigner dans les zones isolées Avec des négociations pour mettre fin au conflit armé entre les FARC et le gouvernement colombien qui n’ont pas encore trouvé d’issue et en l’absence de cessez-le-feu, les habitants des zones rurales des départements du Nariño, Meta et Guaviare sont toujours fortement impactés. Pour répondre à l’évolution du conflit, qui paralyse l’accès aux soins, Médecins du Monde déploie des services mobiles de santé vers de nouveaux territoires enclavés. En 2014, les populations indiennes et afro-colombiennes vivant dans des zones reculées du département du Nariño, accessibles seulement par bateau, ont ainsi pu bénéficier de
© Nadia Berg
consultations médicales et d’un appui psychologique. En tout ce sont 25 000 consultations de santé (soins primaire, psychologiques, SSR) qui ont été données en Colombie par MdM.
Quelque 1 000 familles ont bénéficié de la fourniture de filtre pour améliorer la qualité de l’eau et 12 postes de santé communautaires ont été mis en place et équipés.
» mexique
» uruguay
Depuis 2014, Médecins du Monde concentre son activité sur les femmes migrantes de Tapachula, au sud du Mexique, qui travaillent dans des zones de tolérance (notamment des bars) où elles pratiquent des activités sexuelles tarifées. 25 promotrices de santé formées à l’estime de soi et la défense des droits des migrantes ont mené des activités toute l’année, sur 19 zones, pour diffuser des messages d’éducation à la santé, porter la voix de ces femmes auprès des autorités sanitaires, du département antitraite et du département de la migration. Ces femmes sont aujourd’hui dans une dynamique positive pour se constituer en association de travailleuses du sexe, ce qui permettra de renforcer leurs capacités d’action tout en travaillant sur l’exigibilité de leurs droits. Ce processus est accompagné par Médecins du Monde, qui a aussi développé un partenariat avec Brigada Callejera, une ONG de Mexico spécialisée dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et notamment le VIH/SIDA.
En 2014, Médecins du Monde a appuyé trois associations uruguayennes engagées pour la réduction des barrières aux activités de SSR et à l’IVG, pourtant légale depuis fin 2012 en Uruguay mais que de nombreux gynécologues refusent de pratiquer. L’organisation féministe Mujer y Salud en Uruguay a ainsi organisé une journée nationale pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, puis présenté un texte aux partis politiques en amont des élections présidentielles. Iniciativas Sanitarias a organisé trois ateliers de sensibilisation du personnel de santé et trois formations sur l’IVG. Mujeres en el Horno, enfin, a mis en place une ligne téléphonique pour aider les femmes avant, pendant ou après une IVG. De nombreux défis restent à relever pour que toutes les femmes puissent avoir accès à l’avortement dans le cadre de la loi, mais les partenaires de Médecins du Monde sont en mesure de poursuivre ce travail de façon autonome. Le programme se terminera donc en 2015.
Soutien aux migrantes
Vers une fin de programme
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Pakistan Š Kris Pannecoucke/Consortium 12-12
nos programmes en
Eurasie Médecins du Monde est présent dans 12 pays d’Europe et d’Asie. Principalement tournés vers les femmes et les enfants ou les personnes exposées aux risques, ses programmes reflètent également les crises qui secouent le continent eurasien. C’est le cas en Inde et au Pakistan, où l’association apporte son aide aux populations tribales déplacées. Mais aussi en Bosnie, où des médicaments et du matériel ont été acheminés après les inondations de mai, et aux Philippines, où les équipes ont continué à apporter des soins aux populations isolées suite au typhon de novembre 2013. En 2014, des missions exploratoires ont également été menées. Notamment à Moscou et en Ukraine.
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SUÈDE
Russie
FINLANDE
LITUA UA ANIE POLOGNE
BIÉLORUSS SS SSIE UKRAINE KAZAKHSTAN
Moldavie
MONGOLIE
Roumanie Bosnie
Bulgarie
Géorgie ARMÉNIE
TURQUIE
AZERBAÏDJAN
SYRIE LIB LIB BAN JORDANIE
OUZBÉKISTAN TURKMÉNISTAN
KIRGHIZISTAN TADJIKISTAN
AFGHANISTAN
CHINE
IRAK IRAN
BHOUTAN
Pakistan ÉGYPTE
ARABIE SAOUDITE
E.A.U.
Népal Inde
TAÏWAN
Birmanie Laos
OMAN BAN B A ANG NGLADE ADE DE ES SH H YÉMEN
CAMBODGE
OCÉAN INDIEN
VIÊT VIÊTN ÊT TN NA AM AM LANKA LANKA LA ANK A A
IN ND NDO ND DO ONÉSIE ON ONÉ
Philippines
OCÉAN PACIFIQUE
faits marquants » BIRMANIE » BOSNIE » BULGARIE » GéORGIE » INDE » LAOS » MOLDAVIE » NéPAL » PAKISTAN » PHILIPPINES » ROUMANIE » RUSSIE
» népal
© Stéphane Lehr
Accompagner les accouchements Retrouvez les fiches détaillées des différents programmes en Europe et en Asie sur notre site : www.medecinsdumonde.org
Médecins du Monde intervient dans le district de Sindhupalchok, au Népal, depuis 2007. Parce que cette zone rurale est particulièrement enclavée, que les routes sont mauvaises, la grande majorité des femmes enceintes qui y vivent ne bénéficient pas d’un suivi de grossesse et accouchent à domicile. En 2014,
Médecins du Monde a poursuivi ses formations d’acteurs locaux de la santé et ses actions de prévention auprès des femmes réunies en groupes de microfinance. Près de 8 000 femmes ont ainsi participé à des séances d’éducation à la santé materno-infantile et plus de 300 ont accouché dans les 10 centres de santé soutenus par MdM.
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» bulgarie
Auprès des Roms
La cérémonie d’ouverture du programme SSR de Médecins du Monde dans le quartier muré de Nadejda, à Sliven dans le centre-est de la Bulgarie, a eu lieu en février 2014. Plus de 20 000 Roms y vivent, dans des conditions de précarité extrêmes. Isolées, stigmatisées, ces personnes en grande
précarité financière rencontrent également des difficultés d’accès aux soins. L’association a donc monté une équipe de médiateurs pairs, résidents de Nadedja, qui mène des activités de sensibilisation dans la communauté et au sein d’un centre d’information et d’orientation (CIO). Les habitants peuvent y trouver gratuite-
ment des méthodes contraceptives modernes, mais aussi de l’information sur la planification familiale et leurs droits aux services publics de santé. Médecins du monde propose également le référencement vers des médecins gynécologues rémunérés par la ville de Sliven.
» pakistan
Faire face à la violence Alors qu’il transfère aux autorités pakistanaises la gestion des Dar-ul-Amans sécurisés et renforcés, MdM poursuit ses activités auprès des déplacés du KPK. © Lâm Dûc Hiên
Aide aux femmes En 2004, Médecins du Monde lançait un programme d’aide aux femmes victimes de violences domestiques dans les Dar-ul-Amans du Punjab, à l’est du Pakistan. Créées par le gouvernement, ces « maisons de la paix » sont destinées à protéger les femmes et les enfants qui, victimes de violences économiques, sociales, corporelles et psychologiques, quittent leurs foyers. Grâce à MdM et au soutien de 500 bénévoles – médecins, psychologues et avocats –, les femmes reçoivent une prise en charge adaptée. Une consultation médicale est programmée dans les quinze jours qui suivent leur arrivée et un bilan de santé mentale leur est proposé pour évaluer leur souffrance psychologique. Des standards de protection ont ainsi été progressivement mis en place pour faire des Darul-Amans des refuges sécurisés. Ils incluent la
gestion du centre, la protection et le bien-être des résidentes et les services médicaux, juridiques et psychosociaux dont les femmes doivent bénéficier. Désormais, la violence y est de plus en plus rare et les femmes considèrent ces centres comme le seul lieu où elles sont réellement en sécurité. Parallèlement, Médecins du Monde a aidé à structurer Mumkin, une plateforme d’associations pakistanaises de défense des droits des femmes. Depuis 2011, Médecins du Monde a engagé un retrait progressif et œuvre à renforcer les compétences du personnel des Dar-ul-Amans et du département des Affaires sociales pour que soient préservés les services proposés et le respect des standards minimaux. Cette phase de transfert du projet aux autorités du Punjab s’est poursuivie en 2014 et se terminera en avril 2015. Une enquête sera diligentée afin de valo-
riser les connaissances et le savoir-faire acquis.
Santé mobile au KPK En 2014, des opérations militaires menées au Nord-Waziristan ont provoqué la fuite de près d’un million de personnes vers la province du Khyber Pakhtunkhwa (KPK), où MdM apporte des soins de santé primaires aux populations déplacées depuis 2009. 7 cliniques mobiles ont été maintenues en 2014 malgré le conflit. Elles ont permis à l’association de réagir rapidement dans les camps de déplacés en soignant principalement des femmes et des enfants (25 % de ces consultations répondaient à des questions de santé sexuelle et reproductive). Des programmes de vaccination et de nutrition ont également été menés et des ateliers d’éducation à la santé ont été suivis par plus de 65 000 personnes.
» serbie
Préparation du programme migrants
Les femmes tamoules sont parmi les premières victimes de violence au Sri Lanka.
Porte d’entrée vers l’Europe, les Balkans voient transiter des migrants sans papiers venus d’Afghanistan, de Syrie, de Somalie ou d’Érythrée. Ce sont ces mêmes migrants que Médecins du Monde rencontre plus loin sur leur parcours migratoire, dans les camps du Dunkerquois, de Saint-Omer et de Calais : les jungles sur lesquelles intervient la délégation Nord-Pas-deCalais. Au terme d’une mission exploratoire menée en Serbie, Médecins du Monde s’est inquiétée de l’absence d’accès aux soins pour ces hommes, ces femmes et ces enfants fuyant les zones de conflits. Une association serbe de défense des migrants – Asylum Protection Center – a été identifiée comme partenaire pour venir en aide à ces personnes. En 2015, elle doit intégrer à son programme d’aide au droit d’asile un volet médical d’information, de premiers soins et d’orientation vers les structures publiques locales, grâce à l’appui technique de Médecins du Monde.
» russie
Vers un programme prostitution à Moscou
Une mission exploratoire menée à Moscou avec le secours du programme prostitution de Nantes (délégation régionale Pays de la Loire) a permis d’identifier les besoins des femmes migrantes se prostituant. En effet ces personnes n’ont pas accès à la sécurité sociale et sont rejetées à la fois comme migrantes par les autorités et comme travailleuses du sexe par leur communauté. Si elles sont dépistées pour certaines maladies (VIH, hépatites, tuberculose,
syphilis), la loi demande au médecin de communiquer leurs noms aux services de l’immigration pour qu’elles soient expulsées. De plus, les programmes de réduction des risques sont considérés par les autorités comme encourageant la prostitution ou l’usage de drogues, qui sont illégaux. C’est pourquoi Médecins du Monde devrait mener un programme de soutien à des associations militantes russes qui mènent ces programmes auprès des personnes se prostituant.
» sri lanka
© Stéphane Lehr
Combattre la violence sexuelle
Depuis la fin de la guerre civile en 2009, le nord du Sri Lanka reste une zone ultra-militarisée. Les populations tamoules y subissent violences et stigmatisation, en particulier les femmes seules en charge de leur foyer. Dans les plantations de thé, les populations tamoules, main d’œuvre bon marché, sont réduites à un état d’exploitation, sans accès aux services de santé. C’est pourquoi Médecins du Monde a lancé en 2014 une mission d’implantation pour identifier deux partenaires locaux avant de lancer en 2015 un programme de lutte contre les violences faites aux femmes et de prévention des grossesses non désirées. En parallèle, l’association entend plaider pour un changement législatif du planning familial, aujourd’hui exclusivement réservé aux couples mariés, et pour un accès universel au droit à être soigné.
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» birmanie
Pratiques à risque
Présent depuis plus de 20 ans en Birmanie, Médecins du Monde a poursuivi en 2014 son ambitieux programme de réduction des risques auprès des personnes se prostituant, des LGBT et des usagers de drogues dans l’État du Kachin et à Rangoun. Depuis l’ouverture du programme, 1 889 685 préservatifs et 2 389 833 seringues ont été distribués, 2 001 patients ont été placés sous ARV et 1 078 usagers de drogue ont bénéficié d’un traitement de substitution à la méthadone. Médecins du Monde gère trois cliniques dans le Kachin et une à Rangoun, aidée par des professionnels de la santé et des éducateurs pairs. Des activités sociales et culturelles sont mises en place pour redonner confiance à des populations exclues et permettre de réhabiliter leur image auprès de leur communauté.
» Philippines
Non encadré, le recyclage de déchets électroniques est extrêment dangeureux.
© Lâm Dûc Hiên
‘‘ Notre environnement, c’est leur santé ’’ Lancée à l’été 2013, la mission de Médecins du Monde auprès des recycleurs de Manille est entrée dans une nouvelle phase en 2014. Parallèlement aux actions de préventions des risques sanitaires liés à la manipulation des déchets électroniques et à la formation d’associations de démanteleurs avec l’appui de travailleurs communautaires, des lieux dédiés au
recyclage ont ouvert. Par la suite, des bacs de récupération d’huiles, des extracteurs d’air et un accès à l’eau permettraient de limiter les problèmes respiratoires ou encore les intoxications au plomb, fréquentes chez ces habitants des bidonvilles de la capitale philippine. En juin 2014, Médecins du Monde a organisé le premier forum de la société civile sur les déchets
électroniques et électriques. L’association a également mis en place un atelier réunissant pour la première fois le ministère de l’Environnement, les épidémiologistes de l’université de Manille, le personnel du centre antipoison philippin et diverses autorités locales pour présenter son projet et sensibiliser à la question du démantèlement informel.
» Fin de trois programmes Philippines Accès aux soins après le typhon Le premier programme d’urgence avait ouvert en novembre 2013 après le passage du typhon Haiyan, l’un des plus puissants jamais enregistrés, qui dévastait les Philippines le 8 novembre. Présent sur l’archipel pour son programme long terme auprès des recycleurs de Manille, Médecins du Monde avait été en mesure de réagir vite et efficacement aux besoins d’aide médicale de la population philippine. Une fois passée l’urgence, MdM est resté sur l’île de Leyte pour accompagner les personnes encore en proie aux effets dévastateurs du typhon. L’association a ainsi poursuivi son travail en faveur de la réhabilitation du système de santé via une aide matérielle en médicaments et en équipements à 62 centres de soins et hôpitaux. Elle a également participé au redémarrage de la surveillance épidémiologique pour prévenir les risques de propagation de maladies infectieuses et a proposé des consultations médicales aux habitants d’une trentaine de villages isolés via 5 cliniques mobiles. Le programme a fermé en mai 2014 : 275 leaders communautaires ont été formés aux premiers secours Monde a acheminé trois tonnes de médicaments et 65 membres du personnel médical ont reçu et de matériel médical, appuyé sur place par une équipe de la Cellule urgence pour évaluer l’amune formation en santé mentale. pleur des besoins et accompagner la distribution. Bosnie-Herzégovine 40 000 personnes ont ainsi bénéficié d’une aide Soutien aux populations des Balkans médicale d’urgence. En mai et juin 2014, c’est en Bosnie-Herzégovine que Médecins du Monde intervenait suite aux Tchétchénie intempéries exceptionnelles dans les Balkans. Un modèle mobile repris par l’État L’équivalent de trois mois de pluie y est tombé Ouvert en 2012, le programme de santé sexuelle en trois jours, provoquant des inondations et et reproductive mené par Médecins du Monde des glissements de terrain qui ont fait plusieurs auprès des femmes du district de Vedeno a été victimes. Quelque 100 000 personnes ont été transféré aux autorités tchétchènes en 2014. déplacées. À la demande des ministères de Les habitants de cette région montagneuse de la Santé des entités touchées, Médecins du Tchétchénie ont difficilement accès à des centres
© Sébastien Duijndam
de soins. Aussi les femmes des communautés rurales ne sont pas sensibilisées à la santé sexuelle et reproductive ou à la planification familiale et la plupart des naissances ne sont pas médicalement assistées. C’est pourquoi Médecins du Monde a mis en place des « brigades mobiles » qui se rendent au plus près de la population du district, formé du personnel au suivi des grossesses et à la planification familiale et distribué des livrets et posters de sensibilisation à la SSR. Les protocoles tchétchènes ayant été alignés sur des standards internationaux tels que ceux de l’OMS et les autorités ayant adopté les outils et recommandations de Médecins du Monde, l’association s’est retirée du pays au mois d’août.
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Madagascar © Mylène Zizzo
nos programmes
Opération Sourire En 2014, l’Opération Sourire célébrait ses 25 ans. 25 ans de missions de chirurgie plastique et reconstructrice pour redonner le sourire à des personnes – particulièrement des enfants et des jeunes adultes – atteintes de pathologies congénitales ou acquises. 25 ans à promouvoir la formation du personnel médical national et à favoriser la réinsertion sociale et physique des personnes opérées au sein de leur communauté. Aujourd’hui, les équipes bénévoles de l’Opération Sourire interviennent dans 10 pays d’Afrique et d’Asie.
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Rendre un visage et favoriser la réinsertion sociale Par sa longévité, l’Opération Sourire témoigne d’un engagement fidèle de Médecins du Monde auprès des personnes défavorisées souffrant d’une altération de leur apparence. Plusieurs fois par an, des équipes de quatre associations du réseau international (Allemagne, France, Japon, Pays-Bas) contribuent à redonner confiance aux patients et favorisent leur réinsertion sociale.
En 2014, les équipes ont opéré plus de 1 400 patients au cours des 25 missions chirurgicales, organisées dans 10 pays. MdM France a réalisé 13 missions dans cinq pays : Bénin, Cambodge, Madagascar, Mongolie et Pakistan. Ces équipes ont réalisé la prise en charge de plus de 400 patients souffrant principalement de fentes labio-palatines et de séquelles de brûlures. MdM Allemagne, MdM Japon et MdM PaysBas ont organisé des opérations chirurgicales au Bangladesh, Birmanie, Burundi, Cambodge, © Mylène Zizzo
© Raphaël Blasselle
Guinée-Bissau et Tanzanie. Grâce à elles, un peu plus de 1 000 patients ont bénéficié d’une intervention chirurgicale. En 2014, près de 140 bénévoles (chirurgiens, anesthésistes, infirmières) se sont mobilisés pour opérer ces 1 400 patients.
Guinée-Bissau) ou de néningo-encéphalocèles (Cambodge) et de femmes victimes de brûlures par jets d’acide (Pakistan). Enfin, 2 missions de chirurgie viscérale ont été menées auprès de 50 jeunes enfants (Madagascar).
© Mylène Zizzo
» 25 ans de l’Opération Sourire
Depuis 1989, les équipes médicales bénévoles de l’Opération Sourire offrent des interventions de chirurgie réparatrice à ceux qui n’y ont pas accès. En 25 ans, plus de 13 000 patients ont été opérés. Le nombre des prises en charge a » Perspectives et enjeux sensiblement augmenté depuis que d’autres » Profil des patients 2014 En 2015, les équipes de l’Opération Sourire pré- associations du réseau (MdM Japon, Allemagne 40 % des personnes opérées ont moins de voient de réaliser 25 missions terrain. puis Pays Bas) ont rejoint MdM France. Sur 10 ans. Ces 551 patients ont principalement été L’idée est toujours de privilégier les missions les 10 dernières années, entre 2005 et 2014, opérés de fentes (40 %) et de brûlures (22 %) dans les pays où MdM a déjà une implantation de 228 missions ont ainsi été effectuées. généralement provoquées par les accidents projets long terme avec une base d’accueil sur domestiques, toujours fréquents dans les pays place. Cela facilite la logistique, le recrutement/ Entre 2008 et 2014, ce sont plus de 7 000 patients en développement. suivi des patients, les autorisations/conventions qui ont pu être opérés en Asie et en Afrique par la Les 10-20 ans représentent 26 % des patients de de partenariat, mais aussi la sécurité et l’enca- centaine de bénévoles actifs chaque année. l’Opération Sourire, soit 376 personnes opérées drement des équipes. Médecins du Monde tient Les 25 ans de l’Opération Sourire ont été l’occade brûlures (30 %) et de fentes (17 %). également à poursuivre le développement de la sion de remercier les équipes et nos partenaires en Des interventions nécessitant une grande qualité des programmes et à promouvoir son organisant des temps de rencontres et de commucomplexité ont également été réalisées auprès approche singulière de la chirurgie plastique et nication (film, presse, exposition photos, etc.) de patients souffrant de noma (Cambodge, reconstructrice dans les pays d’intervention.
RESPONSABLES
» Associatif : Dr Isabelle Barthélémy, Dr François Foussadier, Dr Frédéric Lauwers » Siège : Sophie Poisson
PAYS D’INTERVENTION
» Bangladesh, Bénin, Birmanie, Burundi, Cambodge, Guinée-Bissau, Madagascar, Mongolie, Pakistan, Tanzanie
BUDGET
» 622 117 €
partenaire
» Fondation d’entreprise L’Oréal
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Calais Š Sarah Alcalay
Les missions en France
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Les missions en France
» 62
Carte
» 63
Observatoire de l’accès aux soins
» 65
Bidonvilles
» 66
Migrants
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Santé-habitat
» 68
Réduction des risques
» 70
Prévention VIH-hépatites-IST-tuberculose
» 71
Prostitution
» 73
Parrainage des enfants hospitalisés
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Les missions en France La pauvreté concerne plus de 3 millions de personnes en France, soit 14,3 % de la population 1. Depuis 2008, la part des personnes en situation de précarité ne cesse d’augmenter et les inégalités sociales de santé de s’accentuer. Dans ces conditions, les programmes de MdM à destination des publics en situation de grande précarité (personnes vivant à la rue, en squat ou en bidonvilles, personnes se prostituant, usagers de drogues, migrants en transit...) ne désemplissent pas, avec ces dernières années une augmentation significative du nombre de mineurs isolés.
Lutte contre l’exclusion et la stigmatisation Dans la grande majorité des cas, les personnes rencontrées cumulent difficultés financières et précarité des conditions de logement, et 80 % des foyers sont en situation d’insécurité alimentaire pour raison financière 2. Pour de multiples raisons (méconnaissance des droits, complexité des dispositifs, barrière linguistique…), les populations en situation précaire accèdent de plus en plus difficilement au système de soins. MdM, ainsi que d’autres associations, dénonce la complexité administrative à laquelle viennent s’ajouter fréquemment des pratiques abusives ou des dysfonctionnements des administrations qui découragent les demandeurs et qui génèrent un retard, voire un renoncement à la prise en charge médicale : plus d’un tiers des personnes (36 %) qui fréquentent les Caso présentent un retard de recours aux soins et 20 % ont même renoncé à se soigner au cours des 12 derniers mois. Ces indicateurs témoignent de la dégradation de l’accès aux soins des populations en situation de précarité. En 2014, les étrangers en situation précaire, qui représentent la grande majorité des patients accueillis par MdM, font toujours face aux stratégies d’une politique migratoire particulièrement répressive qui vise à les dissuader de rester sur le territoire français, quitte à mettre en danger
leur vie ou à stigmatiser certaines communautés. Ainsi les migrants en situation de transit sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais, les populations en situations irrégulière à Mayotte ou encore les Roms migrants précaires subissent de très fortes pressions qui aggravent leurs conditions de vie et les éloignent du système de soins. Le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, officiellement adopté en janvier 2013, marque la volonté du gouvernement de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Cependant, l’impact concret des mesures tarde à se révéler et reste largement insuffisant. Les seuils imposés pour pouvoir bénéficier de la CMUc par exemple, bien qu’augmentés sensiblement, excluent encore un grand nombre de personnes qui vivent pourtant sous le seuil de pauvreté.
Protection et logement Concernant l’hébergement et le logement, le gouvernement s’est engagé, entre autres, à mettre fin aux plans saisonniers, ce qui reste un effet d’annonce sans traduction concrète dans certaines régions. MdM souligne l’urgence de mettre fin à la gestion au thermomètre et appelle de nouveau à la mise en place de solutions en nombre suffisant, adaptées, pérennes, concrètes et innovantes pour les personnes à
plus d’un tiers des personnes (36 %) qui fréquentent les Caso présentent un retard de recours aux soins et 20 % ont même renoncé à se soigner au cours des 12 derniers mois.
Les populations en situation précaire accèdent de plus en plus difficilement au système de soins. Paris © Véronique Burger/Phanie
la rue. Par ailleurs, la politique de résorption des bidonvilles annoncée début 2014 doit s’affirmer en respectant les volontés des personnes qui y vivent. À ce titre, nous attendons les premiers résultats des actions pilotes ayant fait appel à l’ingénierie d’Adoma. À l’heure où se discute également une réforme du droit d’asile, MdM, ainsi que d’autres associations, appelle à un changement d’approche, en passant d’une logique de contrôle et de dissuasion à une logique de protection des personnes, dans le respect du droit international et à l’exclusion de toute considération relative à la gestion de l’immigration. Il est également plus qu’urgent et nécessaire que la protection des étrangers gravement malades soit restaurée dans ses deux volets : non-expulsion du territoire et droit au séjour des personnes lorsque le traitement nécessaire à leur pathologie n’est pas effectivement accessible dans leur
ultra-périphériques n’ont pas été considérés. Dans le domaine de la prévention, le texte néglige les efforts nécessaires en matière de médiation Agir sur la loi de santé 2015 sanitaire et d’interprétariat, entre autres. La loi de santé publique débattue à l’Assem- Avec l’arrivée de nouveaux traitements à coûts blée nationale en avril 2015 sera l’occasion pour prohibitifs, un débat public sur la fixation des prix MdM de développer un plaidoyer pour une lutte et la garantie de mécanismes de transparence effective contre les inégalités de santé, car les conformes aux principes de démocratie sanitaire avancées contenues dans ce projet de loi restent se révèle urgent et nécessaire – ce que les textes très insuffisantes. ne suggèrent pas pour l’instant. Malgré des progrès comme la généralisation MdM souhaite faire évoluer ce projet de loi pour le du tiers payant ou l’expérimentation de salles mettre véritablement en phase avec les objectifs de consommation à moindre risque, le texte ne de la stratégie nationale de santé et saisir l’occava pas suffisamment dans le sens de la sim- sion qui nous est donnée de renforcer effectiveplification administrative en matière d’ouverture ment la lutte contre les inégalités de santé. des droits (pas de fusion AME-CMU proposée, notamment). Il ne sécurise pas assez les structures de soins de premier recours (PMI, centres « Les revenus et le patrimoine des ménages » édition 2014. de santé, PASS) dont beaucoup sont en diffi- 1. Insee, 2. MdM, « L’alimentation des personnes en situation de grande précarité en France : quel impact sur leur état de santé », juin 2014. culté, voire menacées. De plus, les territoires pays d’origine, en revenant aux termes équilibrés de la rédaction de la loi de 1998.
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Dunkerque
Calais
Nord-Pasde-Calais
Rouen
BELGIQUE
Hénin-Beaumont Valenciennes
ALLEMAGNE LUX.
Saint-Denis
Le Havre
Metz
Normandie Colombes Île-deFrance
Paris
Lorraine Nancy
Strasbourg
Alsace FrancheComté
Pays de la Loire Angers
Actions en milieu rural, dans la rue, les bidonvilles, auprès des migrants...
Besançon
Nantes
SUISSE
Centres d'accueil de soins et d'orientation
Poitiers
Centre de soins pédiatriques
Rhônes-Alpes, Bourgogne, Auvergne Combrailles Lyon
PoitouCharentes
Parrainage des enfants hospitalisés
Angoulême
Actions auprès des personnes se prostituant
ITALIE
Grenoble
Actions auprès des usagers de drogues
Bordeaux
Action auprès des personnes incarcérées
Aquitaine
MidiPyrénées
Actions mobiles Actions dans les locaux de MdM
LanguedocRoussillon
ProvenceAlpesCôte d’Azur
Nice
Toulouse
Bayonne Pau
Montpellier ESPAGNE
Aix-en-Provence Corse Marseille
Saint-Denis Mayotte La Réunion
Cayenne
Mamoudzou SURINA AME A
Saint-Pierre
Guyane BRÉSIL
Ajaccio
Observatoire de l’accès aux soins » les missions en France
L’Observatoire de l’accès aux soins de la Mission France a été créé en 2000 pour témoigner des difficultés d’accès aux dispositifs de droit commun des populations accueillies par l’association. L’Observatoire constitue un outil de connaissance sur les populations vulnérables, par ailleurs ignorées des statistiques officielles de santé publique, mais également de pilotage des programmes de l’association et de plaidoyer. Il permet d’élaborer des propositions au regard de données objectives et de l’expertise de terrain, à partir desquelles MdM interpelle les acteurs politiques, institutionnels et/ou professionnels de santé pour améliorer l’accès aux droits et aux soins des populations précaires ou en situation d’exclusion.
»
19 Caso
Les sur les 20 1 que compte la mission France ont reçu au total
28 517 patients différents, au cours de 61 829 passages
40 790
consultations médicales ont été assurées » 3 703
consultations dentaires
» plus de 11 000
Témoigner des difficultés d’accès aux soins liées à la précarité et à l’exclusion » notre action L’Observatoire de l’accès aux soins apporte un appui à l’ensemble des missions France pour élaborer des enquêtes spécifiques et recueillir des données permettant de communiquer et témoigner sur une base objective. Chaque année, l’Observatoire publie un rapport à l’occasion de la Journée internationale du refus de la misère (17 octobre) qui présente un état des lieux de l’activité des Caso et des populations accueillies dans ces structures. Il est élaboré à partir des recueils médico-sociaux des Caso, de témoignages recueillis par les équipes de terrain, d’observations sur les dispositifs d’accès aux soins et difficultés existantes, du suivi des dispositifs législatifs et réglementaires.
consultations sociales
» L’âge moyen des patients
» les perspectives
» 13 %
• Poursuivre les activités de l’Observatoire auprès des missions France afin d’harmoniser les outils de recueil de données et de consolider les données recueillies. • Mener des enquêtes sur des thématiques spécifiques. • Poursuivre le plaidoyer de Médecins du Monde à partir de données objectives recueillies sur les terrains.
est de 33
ans
ont moins de 18 ans
» 94,5 %
sont d’origine étrangère
» 95,4 % vivent sous le seuil
»
de pauvreté
Le centre de soins pédiatriques de Mayotte a reçu
808 enfants
et assuré 1 007 consultations médicales
»5 1,7 % des enfants reçus avaient moins de 3 ans
Sources de financement
» Fonds propres de MdM, Direction générale de la santé et Direction générale de la cohésion sociale. 1. Données informatiques du Caso d’Ajaccio non disponibles en 2014.
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Š Constance Decorde
Bidonvilles » les missions en France
Malgré la circulaire de 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement de l’évacuation des bidonvilles, l’année 2014 a vu les expulsions sans alternative de relogement et sans diagnostic social préalable continuer. Parfois accompagnées de violences physiques, elles éloignent les habitants des bidonvilles du système de santé, brisent la continuité des soins et rendent difficile la prévention et la lutte contre les épidémies. Pour pouvoir bénéficier de l’aide médicale d’État (AME) ou de la couverture maladie universelle (CMU), ces personnes sont confrontées, outre la barrière de la langue et la méconnaissance du système de santé français, à de multiples conditions d’accès et à des délais d’instruction très longs.
Bénéficiaires
» plus de 4 000 personnes
Favoriser le suivi sanitaire des habitants des bidonvilles
Nombre de bénévoles
» 156
Sources de financement
» Fonds propres de MdM, agences régionales de santé, conseils généraux, conseils régionaux, mairies. Partenaires
» Romeurope, comités de soutien, centres d’hébergement, PMI, etc.
» notre action Médecins du Monde intervient dans les bidonvilles pour vacciner les enfants, soigner les habitants ou les orienter vers des centres de soins. Les femmes reçoivent des informations sur la contraception et les activités du planning familial. Elles sont également accompagnées dans leur grossesse. Les médiateurs de l’association travaillent avec des partenaires associatifs et de droit commun pour améliorer la prise en charge des habitants des bidonvilles et les sensibiliser à l’importance de la continuité des soins.
localisation des missions
» Saint-Denis, Bordeaux, Hénin-Beaumont, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Strasbourg et Toulouse.
Près de la moitié des campements ne disposant d’aucun système de gestion des déchets, Médecins du Monde a développé des actions d’assainissement. En parallèle, l’association travaille avec les collectivités locales pour améliorer les conditions d’hygiène et trouver des solutions de logement adaptées. Favorable à une politique de résorption des bidonvilles qui respecte la dignité des personnes, Médecins du Monde insiste sur l’importance des diagnostics socio-sanitaires préalables et des propositions de relogement pérennes. En l’absence de propositions dignes, l’association milite pour une stabilisation des terrains qui permettrait aux populations de faire valoir leurs droits et d’accéder aux soins.
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Migrants » les missions en France
Les étrangers précaires vivant en France ont difficilement accès aux soins. Les demandes abusives de pièces justificatives par les caisses d’assurance maladie, la multiplication des conditions d’accès à l’aide médicale d’État, les difficultés d’accès à la domiciliation sont autant d’obstacles qui éloignent ces personnes des soins. Les migrants souffrent pourtant de nombreux maux. Et les douleurs physiques s’accompagnent souvent de graves souffrances psychologiques (dépression, angoisse, troubles somatiques…). Dans les Caso, 94,5 % des patients reçus sont étrangers.
» 94,5 % des patients reçus la 1 fois dans les Caso sont étrangers. re
» 30 % des patients reçus la 1re fois dans les Caso sont concernés par une demande d’asile (qu’ils aient ou non déposé leur demande, que celle-ci ait abouti favorablement ou non). » 88 % des étrangers n’ont pas de droits ouverts à la couverture maladie lorsqu’ils viennent la première fois consulter dans un Caso. » Près de 3 500 contacts auprès des migrants en transit dans le nord littoral et plus de 200 auprès des travailleurs agricoles de Berre. Nombre de missions
» L’ensemble des programmes Nombre de bénévoles
» 2 120
Partenaires
» Associations membres de l’ODSE, collectif MOM, CFDA, coordinations associatives locales ou régionales… Sources de financement
» Fonds propres de MdM, agences régionales de santé, conseils généraux, conseils régionaux, mairies.
Soutenir les étrangers précaires et défendre leurs droits » notre action Les migrants peuvent venir gratuitement et librement dans les Caso de Médecins du Monde. Ils y sont soignés, accompagnés dans leurs démarches administratives pour obtenir la couverture maladie à laquelle ils ont droit et orientés vers des structures de santé de droit commun. Des actions mobiles sont organisées pour aller à la rencontre de ces migrants directement sur leurs lieux de vie. Médecins du Monde leur propose des soins infirmiers, des consultations médicales, de l’information sur la prévention des maladies infectieuses, du dépistage, etc. Les parcours d’exil, générant souffrances physiques et psychiques, sont également pris en compte. Médecins du monde se donne pour mission de recueillir des données sociales et médicales, mais aussi des témoignages sur les conditions de vie des migrants pour défendre auprès des institutions la mise en place de structures adaptées et en nombre suffisant, l’accueil de tous dans les permanences d’accès aux soins de santé (Pass)… Médecins du Monde milite pour la simplification de l’accès aux droits (levée des contraintes de domiciliation, fusion AME-CMU) et aux soins pour les étrangers précaires. Enfin, Médecins du Monde reste vigilant pour que la réforme de l’asile et la réforme relative au droit des étrangers, prévues pour 2015, prennent en compte ses recommandations.
Santé-habitat » les missions en France
Depuis 1993, Médecins du monde lutte contre les maux liés au mal-logement. Quelles que soient les conditions d’habitat, la vie à la rue ou dans des logements insalubres influe directement sur la santé des personnes. Le droit au logement a connu une avancée majeure en 2007 avec l’adoption de la loi Dalo, qui fixe aux collectivités publiques une obligation de résultat. Cependant, 72 % des patients reçus dans les Caso de Médecins du Monde déclarent avoir un problème de logement. Les mesures envisagées en 2014 par les pouvoirs publics comportent des avancées mais ne sont pas assez ambitieuses pour répondre aux besoins des plus précaires.
» 371
Promouvoir la santé face au non et au mal-logement
Contacts avec les personnes sans abri et mal logées
» notre action
Nombre de bénévoles
» Près de 17 000 contacts pour près de 5 300 bénéficiaires » seules 9 % disposent d’un logement personnel » 47,5 % sont hébergées par de la famille ou des amis » 11 % vivent en squat ou bidonvilles » 30 % des personnes vues dans les Caso sont sans abri (14,6 %) ou hébergées par un organisme/ association pour une durée supérieure à 15 jours (10 %) ou en hébergement d’urgence pour une durée inférieure ou égale à 15 jours (5,4 %) » 23,3 % des mineurs sont à la rue (16,7 %) ou en hébergement d’urgence pour une durée inférieure ou égale à 15 jours (6,6 %) » 72,8 % des personnes vues dans les Caso considèrent leur logement comme temporaire/précaire.
Les équipes de Médecins du Monde vont à la rencontre des personnes sans abri et en situation de mal-logement. Elles leur proposent des consultations médicales et sociales, les informent sur leurs droits à une couverture maladie et les accompagnent dans leurs démarches administratives. Elles assurent aussi des veilles dans le cadre de maraudes, interviennent sur les lieux de vie des personnes et proposent des consultations médicales dans des centres d’hébergement et des accueils de jour. Une lutte efficace contre les pathologies liées au non ou mal-logement nécessite l’implication de différents types d’acteurs : médicaux, sociaux et de l’habitat. Médecins du Monde mène donc un travail de fond pour mobiliser et sensibiliser les acteurs concernés, afin qu’ils collaborent de manière efficace et dans une approche globale. À travers ses actions, Médecins du Monde démontre l’effet de l’habitat sur la santé et témoigne des difficultés rencontrées par les personnes non ou mal logées pour faire valoir leurs droits ou accéder aux soins. En plus de ses interventions sur le terrain, l’association maintient la pression auprès des institutions pour promouvoir des dispositifs d’hébergement et de logement adaptés.
Sources de financement
» Fonds propres de MdM, ARS, conseils régionaux, conseils généraux, mairies. principaux Partenaires
» Associations membres du Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement, associations locales (La Péniche, les Amis de la rue, le Fournil, le GAF, Enfants du mondedroits de l’homme, etc.), associations d’autosupport, PMI, etc.
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Réduction des risques » les missions en France
Stigmatisés et pénalisés en raison de leurs pratiques, les consommateurs de drogues sont particulièrement exposés aux risques d’infection par le virus du sida ou des hépatites. Or la France retarde sans cesse la mise en place d’outils permettant de réduire les risques liés aux drogues tels que l’analyse des produits, l’éducation aux risques, la salle de consommation ou encore le recours à la naloxone par les usagers de drogues eux-mêmes. Le projet de loi Santé, en discussion en 2015, va redéfinir la politique de réduction des risques en France et devrait prévoir la mise en place de tels dispositifs.
Limiter les risques liés à l’usage de drogues Types de produits
» Alcool, cannabis, ecstasy, cocaïne, LSD, amphétamines, héroïne, substances anesthésiques, etc. Nombre de bénéficiaires
» Près de 9 000 contacts pour près de 1 400 bénéficiaires. » 412 analyses par CCM à Marseille, Toulouse et Paris. Nombre de bénévoles
» 98
Sources de financement
» Fonds propres de MdM, agences régionales de santé, conseils régionaux. Partenaires
» AFR, ANRS, Techno Plus, Aides, Espace Indépendance, Sida Paroles, Bizia, Gaïa Paris, Bus 31/32, La Case.
» notre action Médecins du Monde travaille depuis 1989 auprès des usagers de drogues. Depuis 1997, l’association intervient plus spécifiquement en milieu festif et dans les squats, depuis 2004, pour discuter des pratiques de consommation, des drogues, proposer de les analyser et mettre à disposition du matériel de réduction des risques (kits d’injection, d’inhalation, préservatifs, etc.) Depuis 2010, Médecins du Monde a également mis en place en Île-de-France un dispositif d’éducation aux risques liés à l’injection (Erli). Les usagers de drogues par voie intraveineuse peuvent participer à des séances éducatives, à la fois théoriques et pratiques, qui permettent d’instaurer un échange sur les risques associés à leurs pratiques. Médecins du Monde a également développé l’analyse des drogues par chromatographie sur couche mince pour déterminer la qualité des produits.
» les perspectives Pour faire face aux overdoses mortelles, la naloxone – administrée directement par les usagers de drogues ou leurs proches – offre une solution efficace, simple d’utilisation et présentant peu d’effets secondaires. Médecins du Monde envisage donc, pour réduire la mortalité, d’informer et de former les usagers de drogues à l’utilisation de ce produit et de le mettre à disposition. Médecins du Monde continue de militer pour l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risques à Paris. localisation des missions
» 4 missions rave : Bayonne, Méditerranée, Montpellier et Toulouse » 2 actions dans les squats à Bayonne, Marseille et 1 programme à Paris » 1 programme de coordination nationale du dispositif d’analyse de drogues basé à Paris et 6 pôles d’analyse de drogues (Bayonne, Colombes, Marseille, Nice, Paris et Toulouse) » 1 mission d’éducation aux risques liés à l’injection (Erli) en IdF.
Š Maxime Couturier
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Projet prévention
VIH-hépatites-IST-tuberculose » les missions en France
Les équipes de MdM rencontrent des patients en situation précaire, essentiellement des migrants, qui viennent de régions à forte prévalence du VIH, des hépatites et de la tuberculose et sont donc particulièrement exposés à ces pathologies. En France, ils représentent 47 % des découvertes de séropositivité au VIH. La prévalence des hépatites B et C est 3 fois plus importante chez les patients précaires bénéficiaires de la CMUc. Les cas de tuberculose chez les personnes nées à l’étranger sont environ 9 fois plus fréquentes que chez les personnes nées en France (36,1/100 000 vs 4,1/100 000).
Bénéficiaires
» Les personnes fréquentant les missions pilotes, soit près de 28 088 bénéficiaires Sources de financement
» Direction générale de la santé, Sidaction et fonds propres de Médecins du Monde localisation des missions qui participent au programme
» Caso : Bordeaux, Cayenne, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Rouen, Saint-Denis, Strasbourg, Toulouse » Missions prostitution : Lotus Bus à Paris, Funambus à Nantes » Missions SDF : Metz, Lyon, Angoulême » Missions auprès des usagers de drogues : programme d’éducation aux risques liés à l’injection (Erli) à Paris et Colombes, mission Rave à Bayonne
Lutter contre le VIH, les IST, les hépatites et la tuberculose » notre action • Renforcer la prévention : équipement des missions en matériel de prévention (flyers, préservatifs…), entretiens individuels ou animations collectives. • Améliorer l’accès au dépistage : incitation des patients à se faire dépister, partenariats avec des centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou des laboratoires de ville, proposition de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) du VIH et du VHC dans certaines missions. • Faciliter l’accès aux soins : partenariat avec les structures de droit commun, accompagnement physique des patients. • Témoigner de la situation des personnes au regard de ces pathologies. En 2013, MdM a lancé de nouvelles interventions : • Les Caso de Rouen et Marseille ont mis en place des actions de dépistage à l’aide de Trod VIH. Le Caso de Marseille propose aussi des Trod VHC. • Ainsi, ce sont maintenant 9 programmes qui proposent des Trod VIH : Cayenne, Nice, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Metz, Bayonne, Rouen et Marseille, certains en partenariat avec Aides. La mission rave de Bayonne propose aussi des Trod VHC aux usagers de drogues dans les locaux du Csapa/Caarud de l’association Bizia.
» les perspectives • Poursuivre et élargir en métropole et en Guyane la mise en place des Trod VIH et VHC, dans une stratégie globale de dépistage et pour développer l’accès au dépistage de manière adaptée et innovante. • Développer le dépistage des infections sexuellement transmissibles autres que le VIH et l’hépatite B. • Consolider nos partenariats avec les CDAG.
Prostitution » les missions en France
Depuis l’instauration de la loi de Sécurité intérieure en 2003 1, les conditions de travail des personnes se prostituant se sont dégradées. Réduites à la clandestinité, elles sont plus isolées, exposées à l’exploitation et aux violences, contraintes à des pratiques à risque. Une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel est actuellement en discussion, mais la menace de la pénalisation du client et le délit de racolage public mettent toujours en péril l’accès aux droits et aux soins des personnes qui se prostituent.
Bénéficiaires
» Près de 1 600
Lutter pour la protection et l’accès aux soins des personnes se prostituant
Nombre de bénévoles
» 127
Sources de financement
» Fonds propres de MdM, agences régionales de santé, conseils généraux, conseils régionaux, mairies. Partenaires
» Aides, Arcat, CDAG, Cimade, Droits d’urgence, Strass, collectif Droits et Prostitution et les personnes proposant des services sexuels tarifés. Localisation des missions
» Montpellier, Nantes, Paris, Poitiers, Rouen
» notre action Depuis 1999, les équipes de Médecins du Monde organisent des tournées régulières sur les lieux de prostitution et, à Paris et Nantes, proposent un accueil dans leurs locaux. Les personnes se prostituant ont ainsi accès au matériel de prévention nécessaire à leur activité professionnelle et à des consultations médicales et sociales individualisées. Des orientations et accompagnements vers le dépistage des infections sexuellement transmissibles (sida, hépatites, etc.) sont par ailleurs proposés. Un maximum d’informations est traduit dans plusieurs langues pour que toutes les personnes se prostituant puissent connaître leurs droits et les risques liés aux IST, au VIH, aux hépatites, ou être orientées vers des centres de santé. Le Lotus Bus, animé par de nombreux bénévoles parlant chinois, travaille ainsi avec les femmes chinoises à Paris depuis 2004. Des animatrices de prévention ont une approche, une expertise et des compétences issues du milieu prostitutionnel. Leur collaboration permet d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes et de mieux adapter les messages à la réalité des pratiques.
1. LSI : Loi n° 2003-239 du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure.
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Š Virginie de Galzain
Parrainage
des enfants hospitalisés » les missions en France
De nombreux enfants sont régulièrement hospitalisés dans les établissements de la région parisienne, en Guyane et à la Réunion, pour des pathologies qui ne peuvent être traitées près de chez eux. Certains d’entre eux, parfois issus de milieux défavorisés, n’ont pas la chance d’être accompagnés de leurs parents. Or tous les médecins confirment aujourd’hui que le soutien affectif est primordial pour préserver l’équilibre psychologique de ces enfants malades isolés.
Un accompagnement sécurisant Nombre d’enfants parrainés en 2014 » 145
» En région parisienne : 100 » En Guyane : 33 » à La Réunion : 12 Nombre de bénévoles
» 108 » En région parisienne : 76 » En Guyane : 22 » à La Réunion : 10 Sources de financement et soutiens
» Fonds propres de MdM, Air France
» notre action Pour aider les enfants soignés loin de leur famille à mieux vivre la séparation, pour répondre aux difficultés rencontrées par des parents parfois présents mais dépassés, Médecins du Monde fait appel à des parrains et marraines bénévoles. Lancé en 1988 à l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris, le programme Parrainage des enfants hospitalisés s’est développé dans plusieurs centres de santé en région parisienne, en Guyane et à la Réunion. Créer du lien entre l’enfant isolé, sa famille et les soignants S’ils prennent le relais des parents qui ne peuvent accompagner leur enfant, les parrains et marraines proposent également de maintenir, voire de restaurer des liens familiaux parfois distendus. Malheureusement, dans 15 % des cas, c’est un accompagnement de fin de vie que les bénévoles sont amenés à faire auprès des enfants. La complémentarité entre les bénévoles et les équipes soignantes des hôpitaux se renforce encore dans ces moments difficiles.
partenaires
» Hôpitaux et centres de soins en Île-de-France Avec convention : Hôpitaux de Paris : hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, hôpital Armand-Trousseau AP-HP, hôpital Robert-Debré AP-HP, Institut Curie, Centre des Côtes des Loges-en-Josas, hôpital d’enfants Margency-Croix-Rouge française, hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion, fondation Paul Parquet de Neuilly-sur-Seine, centre médical de jeunes enfants de Montreuil, clinique médicale et pédagogique Édouard-Rist. »Sans convention : Hôpital Saint-Louis AP-HP, centre de rééducation pour tout-petits à Antony, centre de rééducation de Saint-Maurice, Institut Gustave-Roussy à Villejuif, hôpital du Kremlin-Bicêtre. » En Guyane Centre hospitalier Andrée-Rosemon à Cayenne, centre hospitalier de l’Ouest guyanais Franck-Joly à Saint-Laurent-du-Maroni. » À La Réunion Centre hospitalier Félix-Guyon à Saint-Denis de La Réunion.
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Nantes © Coralie Couëtil
Les délégations régionales Les 14 délégations régionales de Médecins du Monde couvrent les deux tiers du territoire français et d’outre-mer. Garantes de l’unité politique et militante de l’association sur leur territoire, les délégations ont été très sollicitées en 2014.
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La voix de Médecins du Monde en région
Les délégations régionales continuent de mener leur plaidoyer auprès des institutions et des acteurs politiques locaux.
C’est par le biais des délégations régionales que les activités de Médecins du Monde sont menées en France. Elles animent également le tissu associatif et soutiennent les orientations stratégiques.
Animation de la vie associative La cohésion d’un collectif régional repose moins sur le nombre de bénévoles que sur leur engagement. C’est pourquoi les délégations ont privilégié l’accueil des nouveaux bénévoles et l’accompagnement des équipes au quotidien en proposant un parcours balisé par une offre de formation adaptée (cadre réglementaire de l’accès aux soins et aux droits, santé communautaire, relation d’aide, régulation pour soin, etc.), des temps d’échanges de pratique et des débats sur des sujets transversaux. L’organisation d’événements fédérateurs tels que des expositions, des forums, des concerts, des vide-greniers, des courses ou autres moments conviviaux sont également de véritables leviers de mobilisation interne.
Cette richesse humaine se traduit très concrètement par une valorisation de la contribution en nature des bénévoles qu’il est de plus en plus facile de mesurer au niveau régional. Ainsi pour 2014, on estime à plus de 160 000 le nombre d’heures de bénévolat en France.
leur inscription dans des espaces ou territoires inhabituels comme les zones dites rurales, les zones urbaines sensibles ou encore les prisons. En parallèle, elles accompagnent le transfert de certaines missions (le Caso de Marseille, le pôle festif du grand sud). Ainsi légitimées par leur expertise de terrain, les Mise en œuvre des actions de soins, délégations régionales continuent de mener leur de plaidoyer et de témoignage plaidoyer auprès des institutions et des acteurs En réaction aux besoins de santé croissants des politiques locaux (pour le respect de la trêve populations vulnérables et à l’exposition aux hivernale, pour la création de Pass spécifiques tensions dues au contexte de crise, les équipes ou supplémentaires, sur la loi sur la prostitution, ont su réagir, s’adapter et prendre le temps de pour un accès à l’eau ou encore un accueil digne se questionner (notamment par le processus des personnes exilées). d’autoévaluation des Caso). Le souci d’orienter À l’occasion des élections municipales en 2014, et d’accompagner les personnes dans les ser- les équipes se sont mobilisées au plus près des vices de droit commun, en travaillant étroitement citoyens et des candidats via un abécédaire de avec la médecine de ville par exemple, permet la solidarité. aux actions de soins d’évoluer en adéquation La sensibilisation des acteurs médico-sociaux avec leur plaidoyer. aux valeurs Médecins du Monde et aux quesDans leur rôle de veille et porteuses d’inno- tions de santé-précarité est un autre enjeu vation sociale, les délégations soutiennent le auquel elles ont répondu en intervenant toudéploiement de nouvelles actions (comme jours plus dans les instituts de formation en celle auprès des mineurs étrangers isolés) et soins infirmiers, écoles de sages-femmes,
© Sarah Alcalay
faculté de médecine, IUT ; en collaborant dans des diplômes universitaire (« santé-précarité », « parcours de soins », « pratique de santé publique ») ou encore en accueillant des internes en médecine et des stagiaires en master sur leurs missions. La représentation de l’association dans les forums des métiers ou lors des semaines de la solidarité permet également de présenter les actions et de parler des métiers de Médecins du Monde à des publics divers.
Maintien de l’équilibre entre ici et là-bas La place de l’international dans les délégations régionales assure un équilibre entre ici et là-bas et garantit la cohésion interne au regard de l’objet social et du projet associatif. Une réflexion a été menée pour travailler et proposer des passerelles possibles. Car au-delà des MIR (mis-
sions internationales régionales) que certaines délégations mènent en partenariat en Guinée, Palestine, Turquie, Roumanie ou encore Tunisie, ces liens avec l’international trouvent d’autres moyens de se concrétiser. Des échanges avec MdM UK et MdM Belgique sur les questions migratoires, des retours d’expérience sur les missions d’urgences (Mali, Ebola, Syrie) ou encore le recrutement de bénévoles confirmés sur les missions internationales sont autant d’exemples qui favorisent cet équilibre.
Les enjeux pour 2015 Si le rythme soutenu de 2014 se poursuit, les délégations devront faire face à la fatigue des équipes. Les petites délégations, particulièrement fragiles, pourront se saisir de l’opportunité de mutualiser leurs moyens avec des régions voisines en s’alignant sur la réforme territoriale.
La capacité des délégations régionales à appréhender l’avenir et en particulier le renouvellement interne de leurs cadres est un réel enjeu pour garantir la force militante et associative de Médecins du Monde et ainsi faire vivre le projet associatif.
Dans leur rôle de veille et porteuses d’innovation sociale, les délégations soutiennent le déploiement de nouvelles actions.
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Annuaire des délégations régionales » Alsace / Franche-Comté
» Lorraine
» Paca
24, rue du Maréchal-Foch 67000 STRASBOURG T : 03 88 14 01 00 F : 03 88 14 01 02 alsace@medecinsdumonde.net
5, rue de l’Armée-Patton 54000 NANCY T : 03 83 27 87 84 F : 03 83 28 42 55 lorraine@medecinsdumonde.net
4, avenue Rostand 13003 MARSEILLE T : 04 95 04 59 60 F : 04 95 04 59 61 paca@medecinsdumonde.net
» Aquitaine
» Midi-Pyrénées
» Pays de la Loire
2, rue Charlevoix de Villers 33300 BORDEAUX T : 05 56 79 13 82 F : 05 56 52 77 69 aquitaine@medecinsdumonde.net
5, boulevard Bonrepos 31000 TOULOUSE T : 05 61 63 78 78 F : 05 61 62 04 15 midi-pyrenees@medecinsdumonde.net
33, rue Fouré 44000 NANTES T : 02 40 47 36 99 F : 02 51 82 38 09 pays-de-la-loire@medecinsdumonde.net
» Corse
» Nord-Pas-de-Calais
» Poitou-Charentes
Boulevard Danielle Casanova 20 000 AJACCIO T : 04 95 51 28 93 F : 04 95 10 25 49 corse@medecinsdumonde.net
25, rue Henri-Kolb 59000 LILLE T : 09 72 38 88 14 nord-pas-de-calais@medecinsdumonde.net
169, rue Saint-Roch 16000 ANGOULÊME T : 05 45 65 07 47 F : 05 45 61 18 85 poitou-charentes@medecinsdumonde.net
» Île-de-France
» Normandie
» Rhône-Alpes / Auvergne /
62 bis, avenue Parmentier 75011 PARIS T : 01 48 06 63 95 F : 01 48 06 68 54 ile-de-france@medecinsdumonde.net
5, rue Elbeuf 76000 ROUEN T : 02 35 72 56 66 F : 02 35 73 05 64 normandie@medecinsdumonde.net
»
Languedoc-Roussillon 18, rue Henri-Dunant 34090 MONTPELLIER T : 04 99 23 27 17 F : 04 99 23 27 18 languedoc-roussillon@medecinsdumonde.net
» Océan Indien 126, rue Roland-Garros 97400 SAINT-DENIS T : 02 62 21 71 66 F : 02 62 41 19 46 ocean-indien@medecinsdumonde.net
Bourgogne
13, rue Sainte-Catherine 69001 LYON T : 04 78 29 59 14 F : 04 26 84 78 08 rhone-alpes@medecinsdumonde.net
Lyon © Jérôme Sessini/Magnum photos/MdM
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© MdM
L’adoption Soutenu par des professionnels de la santé, Médecins du Monde est en mesure d’accompagner l’adoption des enfants à besoins spécifiques, qui sont de plus en plus nombreux parmi les enfants adoptables à l’international. Habilitée comme Organisme autorisé pour l’adoption (OAA) depuis 1988, l’association favorise ainsi l’adoption d’enfants dont les droits ne peuvent être assurés dans leur pays d’origine. Elle s’engage pour la défense des droits fondamentaux de l’enfant : le droit de grandir dans une famille, le droit à l’accès aux soins et le droit à l’éducation.
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Mission adoption : répondre aux besoins des enfants Médecins du Monde est la seule ONG humanitaire médicale en France habilitée comme Organisme autorisé pour l’adoption. Ainsi, elle accompagne aussi bien des adoptions « classiques » que des adoptions « complexes » d’enfants à besoins spécifiques (EBS).
Alors que le nombre d’enfants adoptables à l’international continue de baisser significativement, les EBS (enfants présentant des pathologies médicales, enfants en fratries et enfants grands) en constituent une part toujours plus importante. Ils donnent à la mission adoption de MdM toute sa légitimité. Près de 200 professionnels préparent les candidats pour ces adoptions complexes. 18 % sont des médecins et 33 % des psycho-logues. L’équipe compte également des paramédicaux, des travailleurs sociaux, des juristes et bien d’autres professions encore. Tous ensemble, ils aident à la construction ou à la reconstruction de la vie de ces enfants qui ont, le plus souvent, vu leurs droits bafoués dans leur pays d’origine.
L’intérêt supérieur de l’enfant guide les régles de l’adoption chez MdM.
» L’accompagnement Assuré par des professionnels tout au long de la procédure, l’accompagnement dans l’adoption est essentiel chez Médecins du Monde. Un suivi de proximité est indispensable avant et après l’adoption auprès des parents et des enfants afin de prévenir les risques d’échec. L’éthique de l’association s’appuie sur l’intérêt supérieur de l’enfant pour lui trouver une famille en accord avec ses besoins. Il faut être très professionnel dans l’évaluation des projets des adoptants et leurs ressources personnelles pour assumer des enfants à besoins spécifiques. Un grand investissement dans la formation des équipes est donc nécessaire. Chaque année, pas moins de 10 000 euros sont ainsi investis
© Eric L’Helgouac’h et Jean-Baptiste Desveaux
dans la formation continue et des outils pédago- • Des enfants arrivés du Viêtnam, de Chine, des accompagnement pour l’OAA de Médecins du giques sont créés pour préparer les couples à la Philippines, de Madagascar, de Côte d’Ivoire, Monde » de la revue Neuro-Psy n° 31. parentalité adoptive. La mission adoption de MdM a aussi continué d’Haïti, du Brésil, de Bulgarie et d’Albanie. sa contribution à des groupes de travail minis» la mission adoption en 2014 » Événements marquants tériels et à des travaux de recherche scientifique. • Une présence dans tous les départements de Médecins du Monde fait figure d’exemple dans le L’association a ainsi mis son expertise au serFrance métropolitaine. monde des organismes autorisés pour l’adoption vice du public. • L’adoption de 77 enfants par 67 familles et une de droit privé. À plusieurs reprises, l’organisation a Médecins du Monde est désormais un acteur expérience de 4 079 adoptions depuis 1988. été reconnue pour ses compétences et son pro- majeur dans la nouvelle vision de la protection de • 91 % d’enfants à besoins spécifiques (EBS) fessionnalisme. Médecins du Monde intervient l’enfance de l’adoption internationale et pourrait adoptés, contre 76,5 % en 2013, 67 % en 2012, à l’École nationale de magistrature. Geneviève le devenir dans celle de l’adoption nationale. 40,5 % en 2011 et 32 % en 2010. André-Trévennec, pédiatre, a publié « Quel
RESPONSABLES
» Responsable de la mission : Dr G. André-Trévennec (pédiatre) » Directeur général : O. Lebel Membres du Comité d’adoption représentant le conseil d’administration
» Dr T. Brigaud (médecin de prévention), Dr L. Jarrige (médecin anesthésiste)
SOURCES DE FINANCEMENT
» Familles adoptantes, essentiellement, subventions publiques du ministère des Affaires étrangères et européennes – mission adoption internationale (MAI), MdM et donateurs privés BUDGET
» 491 000 €
PAYS D’INTERVENTION
» Albanie, Arménie, Brésil, Bulgarie, Chine, Colombie, Côte d’Ivoire, Haïti, Madagascar, Philippines, Viêtnam
EFFECTIF
» 190 personnes, dont 98 % de bénévoles, travaillent pour la mission adoption, réparties entre le siège et 14 antennes régionales.
» Pays non opérationnels : Ukraine depuis 2014, Russie depuis avril 2010 et Colombie depuis juillet 2013
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MdM Grèce © Giorgos Moutafis
Le réseau international Le réseau international de Médecins du Monde compte 15 associations 1 qui, avec une charte commune, poursuivent les objectifs de soigner et témoigner. La direction du réseau international (DRI) a pour mission de coordonner et de développer le réseau international de Médecins du Monde. Elle accompagne les différentes associations dans leurs développements institutionnels respectifs en fonction de leurs besoins et de leurs moyens. Par ailleurs, les 11 associations de Médecins du Monde présentes en Europe portent un plaidoyer commun auprès des autorités de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe.
1. Allemagne, Argentine, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
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CARTE
des programmes DU RéSEAU internationaL
» les associations
Canada
» Médecins du Monde Allemagne Président : Pr Jochen Zenker www.aerztederwelt.org
» Médecins du Monde Argentine
États-Unis
Président : M. Gonzalo Basile www.mdm.org.ar
» Médecins du Monde Belgique Président : Pr Michel Roland www.medecinsdumonde.be
Président : Dr Nicolas Bergeron www.medecinsdumonde.ca
Guatemala
» Médecins du Monde Espagne
Honduras Salvador Nicaragua
Venezuela
Président : Dr Sagrario Martin www.medicosdelmundo.org
Colombie
» Médecins du Monde États-Unis
» Médecins du Monde Pays-Bas
Président : Pr Ron Waldman www.doctorsoftheworld.org
Président : M. Paul Meijs www.doktersvandewereld.org
» Médecins du Monde France
» Médecins du Monde Portugal
Président : Dr Thierry Brigaud www.medecinsdumonde.org
Président : Dr Abílio Antunes www.medicosdomundo.pt
» Médecins du Monde Grèce
» Médecins du Monde Royaume-Uni
» Médecins du Monde Japon
» Médecins du Monde Suède
Présidente : Dr Liana Maili www.mdmgreece.gr
Président : M. Gaël Austin www.mdm.or.jp
» Médecins du Monde Luxembourg Président : Dr Jean Bottu www.medecinsdumonde.lu
Haïti République Dominicaine
Mexique
» Médecins du Monde Canada
Équateur
Pérou Bolivie Paraguay
Présidente : Mme Janice Hughes www.doctorsoftheworld.org.uk Présidente : Dr Hannes Olauson www.lakareivarlden.org
» Médecins du Monde Suisse Président : Dr Bernard Borel www.medecinsdumonde.ch
Uruguay Argentine
Russie Suède
Pays-Bas Royaume-Uni France Espagne Portugal
Belgique Luxembourg Allemagne Moldavie Suisse Roumanie Bosnie Bulgarie Géorgie
Tunisie
Liban Palestine
Algérie
Mauritanie
Turquie
Grèce
Maroc
Mongolie
Syrie Irak Jordanie
Égypte
Mali
Niger Sénégal Tchad Burkina GuinéeFaso Guinée Bissau Bénin Éthiopie RCA Sierra Leone Cameroun Ouganda Somalie Togo Liberia Kenya Côte RDC d'Ivoire Sao Tome Burundi e Principe Tanzanie Angola
Japon
Pakistan
Népal Inde
Birmanie Bangladesh
Laos Cambodge
Philippines
Timor oriental
PapouasieNouvelle-Guinée
Mozambique Madagascar
Programmes internationaux Programmes nationaux
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Panorama des programmes des associations du réseau international En 2014, le réseau international de Médecins du Monde s’est mobilisé pour lutter contre l’épidémie Ebola, aider les populations syriennes, affirmer le libre choix des femmes à disposer de leur corps et poursuivre son projet européen sur l’accès aux soins.
Une réponse forte à la crise Ebola Le réseau Médecins du Monde a fait face à une crise humanitaire d’une grande ampleur avec l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest. Grâce à une présence de longue date au Liberia et en Sierra Leone, la réponse a pu être mise en œuvre au plus près des populations, en travaillant sur la formation de personnels de santé et l’information des communautés. Par le biais de centres de traitement, d’équipes pluridisciplinaires travaillant dans les communautés et d’envoi de matériel de protection, les équipes de MdM France et MdM Espagne, appuyées par MdM Royaume-Uni, ont pu faire face à ce défi dans un environnement à haut risque. Une préparation et une protection des structures de santé ont également été mises en œuvre dans les pays alentours comme la Côte d’Ivoire, le Mali ou la République démocratique du Congo. Une campagne de signatures menée par MdM États-Unis a conduit en décembre à la reconnaissance des travailleurs humanitaires Ebola comme personnes de l’année 2014 par le magazine Time.
Mobilisation pour les réfugiés et déplacés syriens
L’essentiel de l’aide à ces réfugiés a été déployée aux frontières de la Syrie, au Liban, en Jordanie et en Turquie. Médecins du Monde appuie également de façon continue l’action des médecins en Syrie par l’envoi de matériel et la formation à une médecine d’urgence de personnels durement touchés par le conflit. Des contacts permanents avec l’association des médecins syriens, soutenue à l’échelle internationale, ont permis d’apporter une aide adaptée à une population épuisée par plus de trois années de guerre. Le conflit en Syrie touche également l’Europe où des dizaines de milliers de victimes du conflit cherchent un refuge. Médecins du Monde a fait appel aux gouvernements de l’Union européenne pour favoriser l’accueil de ces victimes. Certaines d’entre elles, vivant dans le plus grand dénuement, viennent consulter nos médecins bénévoles dans nos centres d’accueil, principalement en Allemagne, en France, en Belgique et au Royaume-Uni.
La campagne pour le droit des femmes à décider si et quand elles veulent un enfant
Chaque année, 250 000 femmes meurent suite à une complication de grossesse, 50 000 autres Pour la troisième année consécutive, le réseau meurent d’avortements non médicalisés. La majoMédecins du Monde a continué à porter assis- rité de ces femmes vit dans des pays pauvres où tance aux millions de réfugiés fuyant les combats. l’accès aux soins est déficient et où l’avortement
est soit interdit, soit inaccessible. Face à cette situation intolérable, le réseau Médecins du Monde s’est mobilisé en 2014 à l’occasion du sommet mondial « Caire+20 ». En amont de ce sommet, des actions de rue pour sensibiliser les personnes rencontrées au libre choix des femmes ont été menées à Paris, Londres, Amsterdam et New York. Cette campagne, intitulée « Names not Numbers », a montré qu’au-delà de ces chiffres, il y a des femmes avec chacune une vie, une histoire, une liberté de choix bafouée. Nous avons été entendus : le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a insisté, dans son discours d’ouverture de la session spéciale des Nations unies en septembre 2014, sur les risques que font courir aux femmes les avortements clandestins : « Nous sommes confrontés au fait que 800 femmes meurent encore chaque jour de causes liées au fait d’être enceintes ou à l’accouchement. On estime que 8,7 millions de jeunes femmes dans les pays en développement ont recours à des avortements non sécurisés. Elles ont un besoin urgent de notre protection. » La santé sexuelle et reproductive est une des priorités du réseau international de Médecins du Monde.
Ce projet européen n’a cessé de prendre de l’ampleur, depuis 2011, grâce à une stratégie basée sur les militants actifs sur le terrain et l’approche pragmatique et non idéologique envers les responsables politiques et administratifs des instances européennes. Les objectifs du projet européen sont : 1. Un accès effectif à la prévention et aux soins appropriés pour toutes les populations vulnérables (focus femmes enceintes et enfants) dans des systèmes de santé publique fondés sur la solidarité, l’égalité et l’équité (et non pas des logiques de profit).
Au total, les 14 177 acteurs du réseau international de Médecins du Monde mènent 355 programmes dans 82 pays. À l’international, le réseau Médecins du Monde intervient sur 175 programmes dans 67 pays selon la répartition suivante : • Afrique subsaharienne : 72 programmes dans 26 pays •A mériques : 47 programmes dans 14 pays •A sie : 25 programmes dans 12 pays •M oyen-Orient et Afrique du Nord : 26 programmes dans 10 pays •E urope : 5 programmes dans 5 pays
2. Une politique européenne plus cohérente en Médecins du Monde mène 180 programmes natiomatière de pathologies infectieuses (rougeole, VIH, naux dans 15 pays répartis de la façon suivante : hépatites, tuberculose) et un focus vaccination. • Amériques : 11 programmes dans 3 pays • Europe : 166 programmes dans 11 pays (dont 3. La protection des étrangers gravement le projet transversal de plaidoyer européen malades (car leur expulsion vers leur pays d’ori- porté par la DRI) gine sans accès effectif aux soins équivaut à une • Asie : 3 programmes dans 1 pays peine de mort). C’est ainsi que la cohésion et la cohérence du Des avancées ont été constatées en 2014 : nous réseau continuent de se renforcer année après sommes désormais des interlocuteurs reconnus année, grâce à de multiples échanges entre les (voire recherchés) en matière de politiques de acteurs des différentes associations Médecins du Le projet européen du réseau international santé en Europe. Le Parlement et la Commission Monde, que ce soit sur le terrain, lors de séminaires Depuis 2004, le réseau international de européenne ont reconnu l’impact néfaste de la de travail ou d’actions militantes communes. Un Médecins du monde porte un projet commun crise et de l’austérité sur les systèmes de santé. travail sur une vision, une mission, et des valeurs initié autour de la nécessaire protection des Ils portent désormais une attention plus systé- communes a été entrepris en 2014, à Madrid, lors étrangers gravement malades qui ne peuvent matique aux migrants (sans-papiers) dans des de la rencontre annuelle des associations du réseau accéder aux soins dans leur pays d’origine. Par textes… non-contraignants. Enfin nous avons Médecins du Monde. Sur cette base, les associaailleurs, il organise des enquêtes ponctuelles participé à la rédaction et à la diffusion de la tions du réseau entreprendront en 2015 un travail ou de routine qui nous permettent de témoigner Déclaration de Grenade qui a eu et aura un de plusieurs mois sur un plan stratégique commun des barrières à l’accès aux soins et de l’état de impact sur la position du Conseil de l’UE. destiné à donner plus d’impact à nos actions. santé des personnes avec qui nous travaillons Afin de renforcer encore notre base de plaidoyer, au quotidien dans les programmes nationaux. nous allons développer un nouveau recueil de Pour plus d’informations sur les programmes C’est ce que nous appelons l’Observatoire de données communes dans les programmes des associations du réseau international de MdM, l’accès aux soins du réseau international : nos mobiles. Par ailleurs, afin de simplifier le proces- www.mdm-international.org rapports sont publiés en collaboration avec le Dr sus de recueil de données, nous avons préparé Pierre Chauvin, qui a créé au sein de l’Inserm le en 2014 le développement d’un dossier patient » dri@medecinsdumonde.net + 33 1 44 92 14 80 département d’épidémiologie sociale. informatisé qui devrait être testé début 2015.
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Haïti © Benoît Guenot
Le financement
Médecins du Monde peut développer des programmes en France et à l’étranger grâce au soutien d’institutions internationales mais surtout à la générosité des donateurs particuliers, qui assurent l’indépendance financière de l’association.
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2014 en chiffres Réseau international
RESSOURCES HUMAINES*
EN FRANCE
175
4 000
20 Caso 1 centre de soins
programmes internationaux dans 64 pays
180 projets nationaux dans 14 pays
15
Répartition
1 570 acteurs
sur nos missions internationales
associations du réseau
Allemagne Argentine Belgique Canada États-Unis Espagne France Grèce Japon Luxembourg Pays-Bas Portugal Royaume-Uni Suède Suisse
acteurs MdM
» 1 390 salariés nationaux » 20 volontaires de solidarité internationale
» 90 salariés expatriés » 70 salariés au siège 2 120 acteurs sur nos
missions en France
» 2 000 bénévoles » 105 salariés sur le terrain » 15 salariés au siège 310 acteurs en support aux opérations
» 200 cadres associatifs bénévoles
» 110
salariés au siège
* Chiffres au 31 décembre 2014
pédiatriques
49 programmes hors Caso
rogrammes auprès » 34 pdes populations précaires,
migrantes ou non, non ou mal logées, en demande d’asile…
auprès » 7 programmes des usagers de drogues
auprès des » 5 programmes personnes se prostituant d’accès » 1 programmes aux soins et aux droits en milieu rural
de parrainage » 1 programmes des enfants hospitalisés » 1 programme expérimental auprès des personnes incarcérées
1 programme national
transversal de prévention du VIH, des IST, des hépatites et de la tuberculose
71 programmes dans 33 villes
BUDGET MDM FRANCE 77,9 M€ BUDGET MDM réseau international 135 M€
Répartition géographique des programmes
28 Afrique............................... 13 Afrique du Nord et Moyen-Orient.................. 8 Amérique latine et Caraïbe.............................. 17 Eurasie...............................
Projets divers
Eurasie
» 66 programmes » 40 pays
Amérique latine / Caraïbe
Eurasie
Amérique latine / Caraïbe
Afrique du Nord / Moyen-Orient
Afrique
de nos programmes
Afrique du Nord / Moyen-Orient
4 100 000 bénéficiaires
Afrique
PROGRAMMES INTERNATIONAUX
Répartition géographique des dépenses des PROGRAMMES internationaux
dans 14 pays dans 9 pays dans 5 pays dans 12 pays
40 % Afrique 31 % Afrique du Nord et Moyen-Orient 8 % Amérique latine et Caraïbe 18 % Asie 3 % Projets divers (Opération Sourire, missions
exploratoires, missions internationales régionales, projets transversaux et missions exploratoires)
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Philippines © Lâm Dûc Hiên
MdM s’engage sur des principes de gestion financière Rigueur de gestion et transparence financière MdM est agréé par le Comité de la charte du don en confiance et s’attache tout particulièrement à respecter les principes du Comité de la charte, dont la rigueur de gestion et la transparence financière.
Contrôles par des organismes externes MdM est soumis au contrôle de la Cour des comptes et les comptes de l’association sont certifiés par le commissaire aux comptes, le cabinet Deloitte. Des audits approfondis sont menés par les bailleurs de fonds publics français, européens (notamment l’Agence française de développement et la DG Echo, l’agence humanitaire de la Commission européenne) ou internationaux, comme les Nations unies.
dépenses/RESSOURCES MDM FRANCE DÉPENSES 81 % missions sociales 13 % recherche de fonds 6 % fonctionnement
Le Comité des donateurs MdM s’appuie sur un comité des donateurs indépendant qui analyse et interroge régulièrement le travail de l’association.
Le périmètre financier Le périmètre financier de MdM France comprend également les flux financiers avec certaines associations du réseau international de Médecins du Monde : MdM Allemagne, MdM Belgique, MdM Canada, MdM Espagne, MdM États-Unis, MdM Japon, MdM Pays-Bas, MdM Royaume-Uni, MdM Suède.
RESSOURCES 52 % générosité du public 42 % subventions publiques 4 % subventions privées et mécénat 2 % autres
Le rapport financier très détaillé de l’association est accessible sur le site internet : www.medecinsdumonde.org
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Les financements publics et institutionnel Les liens avec les institutions internationales sont indispensables pour les ONG actives dans le domaine humanitaire. Ces institutions sont à la fois des bailleurs importants et des instances politiques de premier plan. Médecins du Monde développe des partenariats avec certaines institutions lui permettant d’influencer les politiques internationales. L’association participe par ailleurs à différents collectifs d’ONG facilitant l’accès aux instances de décision internationales.
L’Union européenne (UE) Parmi les différents organes de l’Union européenne, les deux principales institutions de solidarité de la Commission européenne sont l’Office d’aide humanitaire (DG Echo) et le programme d’aide au développement et à la coopération (DG DevCo), dont les financements sont assurés par les instruments d’EuropeAid (AIDCo). • Le mandat de la DG Echo consiste à porter assistance et secours d’urgence aux victimes de catastrophes naturelles ou de conflits en dehors de l’UE. La DG Echo intervient à travers près de 180 partenaires (ONG européennes, réseau Croix-Rouge, agences spécialisées des Nations unies). En 2013, Echo a consacré près de 1,35 milliard d’euros au financement de projets humanitaires, dont une moitié est attribuée aux ONG. • La mission de la DG DevCo via EuropeAid est de mettre en œuvre les instruments d’aide extérieure de la Commission européenne, un des principaux contributeurs en matière d’aide publique au développement.
• Depuis plusieurs années, MdM est une ONG majeure du collectif Voice, basé à Bruxelles, interface entre les ONG européennes humanitaires et les institutions de l’UE (Commission européenne/DG Echo, Parlement européen, États membres). Voice regroupe près de 80 ONG européennes dont les plus importantes en taille et en influence. MdM France, au nom du réseau MdM, est actif dans différents groupes de travail de Voice (« FPA Watch Group », « suivi du Budget européen », « suivi du Consensus européen sur l’aide humanitaire »). • MdM intervient auprès d’EuropeAid par l’intermédiaire de Concord (Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement) via le collectif français des ONG Coordination SUD, qui assure un lobbying auprès des institutions de l’Union et participe à l’élaboration de positions communes sur la politique de développement européenne et les grands enjeux des relations Nord-Sud. • Le Conseil de l’Europe (COE) regroupe 46 États européens. Le réseau internatio-
nal de MdM bénéficie du statut consultatif auprès du COE et fait partie d’OING Service, une plateforme de liaison et d’animation des ONG ayant ce statut.
pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Depuis 2002, le Fonds mondial a fourni un traitement antisida à 4,2 millions de personnes, un traitement antituberculeux à 9,7 millions de perNations unies (ONU) sonnes et 310 millions de moustiquaires • Le Conseil économique et social imprégnées d’insecticide destinées à la (Ecosoc) est l’organe principal de coor- prévention du paludisme dans 150 pays dination des activités économiques et pour soutenir des programmes de prévensociales de l’ONU et de ses organismes et tion, de traitement et de soins à grande institutions spécialisés. Le réseau interna- échelle de ces trois maladies. tional de MdM dispose du statut consultatif de rang 1 lui permettant de mener des Agence Française actions de lobbying, notamment auprès de de Développement (AFD) la Commission des droits de l’homme. Il Institution financière, l’Agence française a le statut d’observateur dans cet organe de développement (AFD) fait partie du dispositif français de l’aide publique en subsidiaire de l’Ecosoc. • Le réseau international de MdM faveur des pays pauvres. Sa mission est assure une représentation au sein du de participer financièrement à des proHaut-commissariat aux réfugiés (HCR), de jets de développement. Dans le cadre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de la réforme générale des politiques et du Bureau de la coordination des affaires publiques, l’AFD s’est vu déléguer à partir de 2009 une nouvelle mission : le financehumanitaires des Nations unies (Ocha). • MdM est membre du Conseil inter- ment des ONG. Cela s’est traduit par la national des agences bénévoles création de la Division du partenariat avec (ICVA), réseau d’ONG qui concentre ses les ONG (DPO), qui pilote le partenariat efforts sur les questions humanitaires avec les ONG et assure le suivi des inirelatives aux réfugiés. ICVA regroupe plus tiatives portées par celles-ci. En tant que de 80 ONG internationales. Le Conseil membre de Coordination SUD, MdM parintervient auprès des instances onu- ticipe aux différentes discussions entre siennes, en abordant différents dossiers les ONG françaises et l’AFD, tant sur la thématiques tels que l’articulation entre stratégie de l’AFD que sur ses modalités humanitaires et militaires ou la protection de financement. des civils dans les conflits armés.
Le Fonds Mondial Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est une institution financière internationale multilatérale créée en 2002 qui alloue des subventions
Le Centre de crise (CDC)
Le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes gère les crédits publics français destinés aux actions humanitaires d’urgence (Fonds humanitaire d’urgence ; FUH).
les CONVENTIONS-PROGRAMMES entre l’AFD et MdM Suite de la convention-programme sur les violences liées au genre (2007-2010), l’Agence française de développement (AFD) a soutenu MdM entre 2010 et 2014 à travers deux conventions programmes concernant la santé sexuelle et reproductive et la réduction des risques, pour une contribution totale de l’AFD de 8 millions d’euros. En 4 ans, ces conventions ont permis de démarrer des nouveaux projets sur ces deux thématiques, de consolider ceux déjà existants, de renforcer l’expertise et la visibilité de MdM sur ces thématiques. Ainsi, MdM est aujourd’hui un acteur reconnu et influant sur la scène internationale sur les questions de réduction des risques (et notamment d’accès aux traitements de l’hépatite C) et de SSR (et principalement sur les enjeux de droits sexuels et reproductifs). Dans la lignée du programme sur la santé sexuelle et reproductive, l’AFD a octroyé à MdM en 2014 un nouveau financement de 3 ans pour un programme visant à promouvoir le « droit à décider », afin de réduire la morbi-mortalité liée aux grossesses non désirées. Ce nouveau programme de 6M € est soutenu à hauteur de 2,5M € par l’AFD. Cette convention a pour objectif majeur de renforcer la thématique des grossesses non désirées au sein de MdM, par le développement d’approches transversales. Des projets au Burkina Faso, en RDC, en Palestine et au Pérou seront soutenus dans le cadre de ce programme. À partir de 2015, l’AFD soutiendra également un programme de plaidoyer et d’amélioration de la prévention et de la prise en charge de l’hépatite C.
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La direction de Médecins du Monde au 31 décembre 2014
» Directeur général : Olivier Lebel » Directeur des opérations internationales : Docteur Gilbert Potier » Directeur des missions France : Docteur Jean-François Corty »D irecteur financier et des systèmes d’information : Thierry Barthélemy jusqu’en novembre, Catherine Desessard depuis décembre
Liban © Thierry du Bois
» Directrice des ressources humaines : Anne-Claire Deneuvy » Directeur administratif et juridique : François Rubio »D irecteur de la communication et du développement : Luc Evrard » Directrice de l’adoption : Docteur Geneviève André-Trévennec » Secrétaire général du réseau international : Jean Saslawsky
Le conseil d’administration L’assemblée générale élit pour trois ans les membres du conseil d’administration (CA), au nombre de douze, auxquels s’ajoutent trois suppléants. Le CA élit en son sein, pour un an, le président et le bureau de l’association : les vice-présidents, le trésorier adjoint, le secrétaire général et le secrétaire général adjoint. Le CA, organe exécutif de l’association, se réunit mensuellement et prend toutes les décisions d’orientation de l’association. à l’issue de l’assemblée générale du 24 mai 2014, l’association a élu son conseil d’administration :
»P résident
Docteur Thierry Brigaud Médecin de prévention
» Vice-présidents
Docteur Françoise Sivignon Médecin radiologue
Docteur Luc Jarrige Praticien hospitalier
» Secrétaire générale Margarita Gonzalez
Infirmière
» Secrétaire général adjoint Gérard Pascal Chirurgien
» Trésorier
Christophe Adam Médecin généraliste
» Trésorier adjoint Olivier Maguet Consultant
» Philippe
» Délégué au projet associatif Docteur Frédéric Jacquet
Médecin inspecteur de santé publique
Sont membres du conseil d’administration : » Docteur
Sont membres suppléants au conseil d’administration : de Botton
Endocrinologue » Marie-Laure
Ferrari
Thérapeute » Docteur
Serge Lipski
Médecin radiologue
Patrick Beauverie
Pharmacien hospitalier » Andrea
Brezovsek
Infirmière » Ariane
Junca
Médecin anesthésiste » Christian
Laval
Sociologue
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Nous remercions NOS PARTENAIRES PRIVÉS Les fondations et entreprises
American Express Japon, Fellissimo Japon, Fondation Annenberg, Fondation Drosos, Ichiyoshi Shoken Japon, Fondation McCall Mac Bain, Open Society Foundation, Fondation Sternstunden, Fubon Cultural & Educational Foundation, Elton John Foundation, Fondation Niarchos, Association Ouest France Solidarité, Bärchen, Bred, CIC, Crédit coopératif, Crédit mutuel, Fondation d’entreprise L’Oréal, Fondation d’entreprise Optic 2000, Fondation d’entreprise Veolia Environnement, Fondation Sanofi Espoir, Imerys Ceramics France, l’Acoustics SA, Ivoire, Vinci, The Tolkien Trust, Fondation Orange, Fondation de France, Bilendi (ex-Maximiles), A2Presse – Solidaripresse, FM Global Foundation, Mobiloroma Foneloop, Arkea, Société Générale, Renault, SNCF, BETC, APS, KA Constructions.
NOS PARTENAIRES PUBLICS Organismes multilatéraux Union européenne (DG Echo, DG DevCO/ EuropeAid), agences des Nations unies (Pnud, Fnuap, HCR, Unicef, Ocha, PAM, OMS), Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Banque mondiale, 3 Diseases Fund (3DF). Organismes bilatéraux • En Europe : Coopération allemande (AAAH – urgence), ministère allemand de la
Coopération économique (BMZ), Coopération britannique (DFID), Coopération monégasque (DCI), Coopération norvégienne, Coopération suisse (SDC), Coopération danoise (Danida). • En France : Agence française de développement (AFD), centre de crise du ministère des Affaires étrangères (CDC), ambassades de France, France Expertise Internationale (FEI) • Autres : Coopération américaine (USAID), Coopération canadienne (MAECD), Ambassade du Japon. • Collectivités françaises : région RhôneAlpes, Safer de l’Île-de-France, conseil général de La Réunion, conseil général du Val-d’Oise, conseil général de Haute-Garonne, conseil régional d’Alsace, conseil régional de Paca, conseil régional du Nord-Pas-deCalais, les communautés d’agglomération du bassin d’Aurillac, du Grand Angoulême. • Les mairies : Aubiac, Octeville-sur-Mer, Mably, Chenôve, Saint-Genis-de-Pouilly, La Rochelle, Guillestre, Saint-Alban Leysse, Moelan-sur-Mer, Gissey-sousFlavigny, Betton, Givet, Migné-Auxances, Fessenheim, Pau, Bischoffsheim, Cormellesle-Royal, Saint-Germain-les-Arpajon, Saint-Martin-d’Uriage, Elbeuf-en-Bray, Charny, Champgeneteux, Neuilly-surMarne, La-Celle-sur-Nièvre, Le Boulou, Saint-Cormier-des-Landes, Nouzonville, Bullecourt, Parempuyre, Rarecourt, Vagney, Heimsbrunn, Vendays-Montalivet, Saint-
Georges-les-Landes, Confort, Neure, Saint-Mars-La-Brière, Descartes, Bazelat, Grenay, Le Mesnil-Amelot, Saint-Laurent-desVignes, Saint-Cannat, Montigny-en-Gohelle, Castelalneau-de-Mandailles, Rougemont, Ally, Obersaasheim, L’Hôpital, Biarotte, Rainneville, Guitrancourt, Begaar, Jarnac, Laduz, Ostwald, Lespinasse, Fegersheim, Amneville, Keskatel, Auboue, Gilhoc-sur-Ormeze, Paris, Hagondage, Leers, Nevers, Annemasse De nos missions internationales régionales Conseils généraux : Bouches-du-Rhône, Isère ; conseils régionaux : Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes ; présidence des régions. De nos missions France Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS), agences régionales de santé (ARS), conseils généraux, conseils régionaux, mairies, Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), caisses d’allocations familiales (CAF), caisses maladie régionales (CMR), caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), caisses régionales d’assurance maladie (Cram), centres communaux d’action sociale (CCAS), centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), conseils généraux, conseils régionaux, communes, Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), direction générale de la Santé (DGS), direction générale de la Cohésion sociale (DGCS), directions
régionales de la Jeunesse et de la cohésion sociale (DRJCS), directions départementales de la cohésion sociale (DDCS), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Permanences d’accès aux soins de santé (Pass), armée de terre, Direction de l’action sociale, de l’enfance et de la santé (Dases), Observatoire de l’égalité femmes-hommes de la mairie de Paris, Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), Département santé et société (DSS), unions régionales des caisses d’assurance maladie (Urcam), centres hospitaliers, caisse générale de sécurité sociale de la Guyane (CGSS), la Mutualité sociale agricole (MSA), Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
NOS PARTENAIRES ASSOCIATIFS Act up-Paris, Aides, Amnesty International, Association française de réduction des risques (AFR), Association des familles victimes du saturnisme (AFVS), Association d’autosupport et de réduction des risques des usagers de drogues (Asud), association Setton, Association Sida Paroles, Association Gaïa Paris, ATD Quart-Monde, Bus 31/32, centre Primo Levi, Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement, Cimade, Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), collectif Romeurope, collectif Migrants outre-mer (MOM), collectif Alerte, Comede, Coordination française pour le droit d’asile
(CFDA), Droit au logement (DAL), Emmaüs, Fondation Abbé Pierre (FAP), Fédération des associations pour la promotion et l’insertion par le logement (Fapil), Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), International Harm Reduction Association (Ihra), Ordre de Malte, La Case, Amis du bus des femmes, Restos du cœur, Roses d’Acier, Ligue des droits de l’homme (LDH), Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), Observatoire international des prisons (OIP), Pharmacie humanitaire internationale (PHI), Plateforme contre la traite des êtres humains, Secours catholique, Solidarité Sida, Sidaction, SOS Drogue international (SOS DI), le syndicat du travail sexuel (Strass) Techno Plus, Uniopss…
Partenaires associatifs européens Professionnels de la santé European Public Health Alliance (EPHA), European Public Health Association (EUPHA), Comité permanent des médecins européens (CPME), Andalusian School of Public Health, Adapting European Health Services to Diversity (ADAPT), WHO Europe, Fédération européenne des médecins salariés (FEMS), Association européenne des médecins des hôpitaux (AEMH), Union européenne des médecins spécialistes (UEMS), Conseil européen des
Ordres de médecins (CEOM), European Nurses Federation (EFN), European Board and College of Obstetrics and Gynaecology (EBCOG), Eurohealthnet, European TB coalition, Global Health Advocates. Autres partenaires Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants (PICUM), AIRE, CORRELATION, Human Rights Watch, European Patient Forum (EPF), European Anti-Poverty Network (EAPN), Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abris (FEANTSA), European AIDS Treatment Group (EATG), Association européenne des Droits de l’Homme (AEDH), ATD Quart Monde, European Network against Racism (ENAR), Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE), International Lesbian Gay Association (ILGA), European Policy Center (EPC), TransAtlantic Consumer Dialogue (TACD), Health Action International (HAI), Social Platform, Eurochild.
TOUS NOS AUTRES PARTENAIRES AINSI QUE CEUX QUI NOUS ONT SOUTENUS PAR L’INTERMÉDIAIRE D’UN LEGs OU D’UNE ASSURANCE VIE DANS NOS ACTIONS EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER AU COURS DE L’ANNÉE 2014, SANS OUBLIER NOS DONATEURS PARTICULIERS.
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Glossaire A
Clacai : Consorcio Latinoamericano Contra el
péenne (DG Echo : Directorate-General Echo, Dipe-
Aborto Inseguro (Consortium latinoaméricain contre
cho : Disaster Preparedness Echo)
AFD : Agence française de développement
les avortements à risque)
Ecosoc : Economic and Social Council/Conseil éco-
AFR : Association française pour la réduction des
CMP : Centre médico-psychologique
nomique et social des Nations unies
risques liés à l’usage de drogues
CMU : Couverture maladie universelle
Erli : Éducation aux risques liés à l’injection
AIDCo : EuropeAid Cooperation Office
CMUc : Couverture maladie universelle complémentaire
Aides : Association de lutte contre le VIH/sida et les
COE : Council of Europe/Conseil de l’Europe
hépatites
Concord : Confédération européenne des ONG
F
AME : Aide médicale de l’État
d’urgence et de développement
FPA Watch Group : Framework Partnership Agreement
ANRS : Agence nationale de recherche sur le sida et
CPAM : Caisse primaire d’assurance maladie
FUH : Fonds humanitaire d’urgence
les hépatites virales
Cren(i) : Centre de récupération et d’éducation nutri-
Arcat : Association pour la recherche et la communi-
tionnelle (infantile)
cation pour l’accès aux traitements
Crenas : Centre de récupération nutritionnelle ambu-
G
ARS : Agence régionale de santé
latoire pour la malnutrition sévère
GAF : Groupe Amitié Fraternité
ARV : Antirétroviraux
Csapa : Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie
C
H
CA : Conseil d’administration
D
Caarud : Centre d’accueil et d’accompagnement à
Dalo : Droit au logement opposable
la réduction des risques pour les usagers de drogues
DFID : Department for International Development
Caso : Centre d’accueil, de soins et d’orientation
DPO : Division du partenariat avec les ONG
CCM : Chromatographie sur couche mince (tech-
DRI : Direction du réseau international
ICVA : International Council of Voluntary Agencies/
nique de chimie)
DU : Diplôme universitaire
Conseil international des agences bénévoles
CDAG : Centre de dépistage anonyme et gratuit
HCR : Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés
I IDF : Île-de-France
CFDA : Coordination française pour le droit d’asile
E
statistique, compris entre 0 et 1, créé par le Pro-
CHU : Centre hospitalier universitaire
EBS : Enfants à besoins spécifiques
gramme des Nations unies pour le développement
Cimade : Comité inter-mouvement auprès des éva-
Echo : European Commission Humanitarian Office/
pour évaluer le niveau de développement humain de
cués - service œcuménique d’entraide
Office d’aide humanitaire de la Commission euro-
187 pays du monde. L’IDH se fonde sur trois critères
CDC : Centre de crise
IDH : Indice de développement humain (IDH), indice
majeurs : l’espérance de vie, le niveau d’éducation et
OING : Organisation internationale non gouvernementale
le niveau de vie.)
OMS : Organisation mondiale de la santé/WHO
U
Ifsi : Institut de formation en soins infirmiers
ONG : Organisation non gouvernementale
UE : Union européenne
Inserm : Institut national de la santé et de la
ONU : Organisation des Nations unies
UK : United Kingdom Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance
recherche médicale IUT : Institut universitaire de technologie
P
IVG : Interruption volontaire de grossesse
Paca : Provence-Alpes-Côte d’Azur
V
Pass : Permanence d’accès aux soins de santé
VHC : Virus de l’hépatite C
K
PHI : Pharmacie humanitaire internationale
VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
PMI : Protection maternelle et infantile
Voice : Collectif d’ONG européennes
KPK : Khyber Pakhtunkhwa, province du Pakistan
Pnud : Programme des Nations unies pour le déve-
IST : Infection sexuellement transmissible
loppement/UNDP
L LSD : Diéthylamide de l’acide lysergique
R
LSI : Loi pour la sécurité intérieure
RCA : République centrafricaine RDC : République démocratique du Congo
M
RdR : Réduction des risques
MIR : Mission internationale régionale
S
MOM : Migrants d’outre-mer
SDF : Sans domicile fixe
MdM : Médecins du Monde
Sida : Syndrome d’immunodéficience acquise
O
SSR : Santé sexuelle et reproductive Strass : Syndicat du travail sexuel
OAA : Organisme autorisé pour l’adoption Ocha : Office de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies ODSE : Observatoire du droit à la santé des étrangers
T Trod : Tests rapides d’orientation diagnostique
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directeur de la publication Dr thierry Brigaud
Secrétariat de rédaction pauline de smet
Coordination Thomas flamerion
cartographie Antoine Levesque
Comité éditorial luc evrard Stéphanie Derozier Emmanuelle Pons Hugo Tiffou
Réalisation graphique et iconographie Aurore Voet
rédaction Thomas flamerion
Production E-Graphics\France remerciements à tous ceux qui ont participé à l’édition 2014
© Corentin Fohlen
Médecins du Monde 62, rue Marcadet 75018 Paris Tél. 01 44 92 15 15 Fax. 01 44 92 99 99 www.medecinsdumonde.org
Soigne aussi l’injustice
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