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Compagnie Aérienne Belge

Société dont le directeur est Léopold Arnal (cfr).

D & B

Impossible de relier des noms à ces initiales (ce n’est, semblet-il, pas DONE et BARACHIN). La structure générale de cet appareil rappelle celle du monoplan Marchand (cfr), avec comme différence les fermes (structures formant le profil) des ailes

La structure du fuselage semble assez fragile, de même que les roues principales. Une aile haute à profil symétrique (un peu comme le monoplan Antoinette) est équipée d’ailerons tombants « à la Farman ». L’appareil a une longueur relativement courte .

Appareil D & B, assez grand mais d’aspect fragile. Comme sur le monoplan français Antoinette, le profil d’aile est symétrique.

de BALENZATEGUI José Ramson

En 1909, ce jeune étudiant espagnol suit les cours de l’Institut Polytechnique de Glons (ancienne École Sucrière Belge) et effectue d’intéressantes glissades avec un planeur dans une prairie voisine de l’école. Il n’a pas été possible de préciser si l’appareil a été construit ou simplement acquis par son pilote

de BROUCKERE Léon

Né à Roulers le 1er mars 1886, Léon de Brouckère obtient son diplôme d’ingénieur à l’Université de Liège. Après ses débuts d’aéronaute scientifique, il se passionne pour l’aviation en 1910

Associé à l’ingénieur Robert, il développe une petite usine aéronautique à Herstal, où il assiste Emile Allard dans la réalisation d’un biplan qui sera essayé à Kiewit Il ouvre également un bureau à Bruxelles

Léon de Brouckère réalise également des hélices brevetées (les hélices Robert) et ouvre une école de pilotage à Genck

Construit à Herstal, le premier appareil « de Brouckère », inspiré du Farman, sera essayé à Kiewit en juillet 1910. Cet appareil est présenté au Salon de Bruxelles de 1911 Construit en acier, ce biplan de 11 m d’envergure accuse une surface totale de 38 m2. Un petit fuselage monté entre les plans soutient un moteur tractif Gnome (il a un petit air de Caudron G-3) Les commandes sont classiques avec des ailerons tombants « à la Farman ». Il vole le 17 mars 1911, sous la conduite du pilote belge Verschaeve, sans donner totalement satisfaction.

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Léon de Brouckère en 1912.

Biplan de Brouckère type « A » - mars 1911 - pilote Fernand Verschaeve. Cet appareil est l’appareil initialement appelé biplan « Allard – de Brouckère ». Il est présent au salon de Bruxelles de janvier 1911, mais repris sous le seul nom de « de Brouckère ». A noter l’empennage horizontal monobloc.

de MONGE Louis

Louis de Monge, vicomte de Franeau, né à Ohey le 18 mai 1890, est ingénieur autodidacte. Dès 1907, il entreprend des recherches aéronautiques et réalise des essais de ses inventions sur des modèles réduits de grande taille Aidé par ses frères, il construit un planeur aux résultats prometteurs.

En 1909, il dépose un brevet pour un monoplan qu’il met en chantier l’année suivante Baptisé « Jabiru », du nom de cet oiseau africain, l’appareil est équipé d’un moteur Anzani. Les essais infructueux se déroulent dans les alentours du château familial de Wallay

En 1913, Louis de Monge dépose un nouveau brevet pour un monoplan à ailes hautes reliées au fuselage par des ressorts. À Buc (France), le pilote Georges Lumière effectue des essais sur ce monoplan « automatiquement stable de Monge n° 1 ». L’appareil se comporte très bien même lors d’un orage violent le 25 juin 1914.

L’inventeur poursuit ses recherches et expériences et, en 1915, le « de Monge automatiquement stable n° 2 » apparaît. Il effectue à Étampes de nombreux essais de roulage sans pouvoir décoller. Après la Première Guerre mondiale, Louis de Monge prolonge sa carrière aéronautique riche en brevets et réalisations consacrés aux hélices (Hélices Lumière - de Monge), aux avions expérimentaux notamment des ailes volantes pour se terminer avec l’appareil de « course », le Bugatti 100P de 1939. La Deuxième Guerre mondiale met fin aux travaux sur cet appareil. Après cette dernière, Louis de Monge émigre aux Etats-Unis d’Amérique où il devient consultant. Il décède après une longue maladie le 25 juillet 1977 à Englewood (New-Jersey).

de MUNCK Charles

Né le 16 février 1894, Charles de Munck commence par construire des modèles réduits À Tamise, où il assiste à un meeting, lui vient l’idée d’un flotteur creux pour aéroplane pour lequel il dépose un brevet en janvier 1913 Il présente l’idée, en modèle réduit, au XIIe Salon de Bruxelles de la même année

En 1914, il façonne la maquette d’un hydravion conçu par Henry Gérard et prévoit de participer au Circuit des Trois Fleuves. La coque de l’appareil est divisée en sept compartiments étanches, construite en frêne contreplaqué et recouverte de toile Le projet est en cours de réalisation lorsque survient la guerre L’appareil évacué dans des caisses sera bombardé

Durant la guerre 14-18, Charles de Munck est affecté à la 1re escadrille de chasse et devient moniteur à Juvisy après sa 137e mission de guerre. Il décède à Schaerbeek le 31 mai 1952.

Caractéristiques prévues :

Envergure sup. 10 m, inf. 7 m

Longueur 8 m

Moteur Tips rotatif de 100 ch

Hélice Gérard de 2,40 m

FRANCHOMME Maurice dit Teddy

Né à Schaerbeek le 27 décembre 1892 au sein d’une dynastie de drapiers, Maurice Franchomme dit « Teddy » s’intéresse dès son plus jeune âge à l’aviation. Son père Fernand est industriel qui a repris la fabrique de tissu créée par son père, Louis, en 1839 Si Maurice construit lui-même ses premiers appareils, la rencontre les deux frères Druet, lors des essais de leur biplan à la plaine du Tir National en juin 1909, permet une autre approche avec des appareils à fuselage « poutres ». Le service militaire à partir d’août 1912 pour 15 mois ne permet plus de continuer le développement d’autre appareil. Durant la Première Guerre mondiale, Teddy Franchomme est pilote militaire de chasse puis moniteur

Par après, il passe au cadre de réserve lui permettant d’effectuer des vols de records, notamment en 1934, lors du fameux raid Bruxelles-Léopoldville et retour. Il prend sa retraite avec le grade de lieutenant-colonel. Il devient président des Vieilles Tiges de Belgique en 1975, fonction qui occupe jusqu’à son décès le 19 juin 1976.

Note : Plus de détails sur la biographie de Maurice Franchomme réalisée par le Général M. Mandl et éditée par les Vieilles Tiges de Belgique dans la collection « Mémorial de l’aviation belge ».

Note : Il est curieux que Maurice ne passe pas son brevet de pilote à cette époque. Trop jeune sans doute ? Pourquoi également exposer ses appareils lors des Salon Aéronautique de 1911 et 1912 ? Est-il encouragé par les frères Druet ou simple demande des organisateurs dans le but d’avoir plus d’exposants belges ?

Mais la raison est sans doute à chercher simplement par la passion qui l’anime Comme il l’écrira plus tard « (…) 5 jeunes garçons enthousiastes hantaient les hangars de Berchem-Ste-Agathe (…). C’était autour de moi, Albert Gisseleire, Egide Robaert, Pierre Braun Ter Meeren et Pierre Dubois. Je pense parfois avec mélancolie à ces soirées douces de 1912-1913 où, ayant sorti avec amour du hangar un de nos avions, nous nous efforcions de lui faire parcourir des lignes droites (…) ».

Descriptifs des appareils

Planeur : En 1908, Maurice Franchomme construit un planeur monoplan essayé dans les dunes de Blankenberge durant l’été. Rien ne dit que des vols avec succès sont réalisés. Le fuselage en treillis est constitué de quatre longerons, mais semble assez fragile.

Aéroplane « tandem » : Lors du premier Salon de l’Aéronautique en octobre 1909, il est fait mention de la présence d’un monoplan « Franchomme » possédant deux paires d’ailes de 6,89 m d’envergure pour une surface de 15 m2. Il s’agit d’un appareil à ailes en tandem, équipé d’un empennage classique pour un poids de 300 kg. La structure est en frêne dont le fuselage seul pèse 30 kg (source « Les Locomotions nouvelles », 7 nov. 1909). Même s’il n’est pas confirmé, il est probable qu’il s’agisse de Maurice Franchomme.

Aéroplane « F.E. »1 : En 1910 apparait un nouvel appareil. L’appareil procède un « 3 » sur la dérive et les initiales « F.E. » sur le fuselage, en hommage à son grand-oncle Emile Franchomme décédé cette même année. L’envergure est plus grande (8,90 m) que le modèle précédent. La partie avant du fuselage fait un angle avec le reste du fuselage certainement afin d‘avoir l’hélice bien verticale lors du roulement alors que le fuselage fait un angle avec le sol. L’hélice est en prise directe sur le moteur, mais celui-ci n’est pas identifié. L’axe de l’hélice est assez bas dans le fuselage et la commande se fait via un manche. L’appareil a été victime d’un retournement lors des essais.

LACHAERT Ct.

Milieu de l’année 1909, (Constant ?)

Ct Lachaert , habitant Ledeberg (Gand), échange plusieurs courriers avec Auguste de Breyne, président de l’Aéro-Club des Flandres. Il espère trouver un soutien pour un projet d’aéroplane en précisant que ce dernier « (…) serait au-dessus des appa reils Français construits jusqu’à ce jour (…) ». Il s’agit d’un monoplan nommé dans le courrier, monotype, composé d’une aile unique pour la portance, avec sous cette aile au niveau du bord de fuite trois petites ailes superposées À l’avant, le gouvernail de profondeur est composé de trois plans superposés et précédé par un gouvernail vertical assurant la direction Cet ensemble d’éléments se pilote via des leviers et assure la stabilité de l’appareil en toutes circonstances Cette stabilité peut aussi être assurée automatiquement via un pendule commandant les leviers Le projet est prévu pour un moteur actionnant une ou deux hélices placées à l’arrière

De longues recherches via treize modèles réduits ont abouti à l’appareil décrit. D’une envergure de 2 m et pesant 1750 kg, ce modèle propulsé par un moteur caoutchouc a quitté le sol par ses propres moyens et a parcouru une distance de 70 m

Modèle réduit représentant le monoplan Ct. Lachaert. Les trois plans à l’avant et à l’arrière, ainsi que l’aile unique sont bien visibles. Au centre on aperçoit les lanières en caoutchouc entrainant l’hélice.

Caractéristiques projetées du monoplan : Envergure 10 m

(corde 4 m, surface 40 m²)

Longueur 8m

Moteur environ 40 cv

Poids environ 300 kg

Ct Lachaert précise également qu’en 1907, il a construit un planeur plutôt classique et différent du modèle proposé Ce biplan, sans plan vertical, aurait fait quelques vols planés, mais peu encourageants selon son constructeur

Planeur de construction assez classique et similaire au modèle Wright. Il s’agit d’un des plus anciens appareils belges construits dont une photo nous est parvenue. L’appareil est posé sur une table de jardin.

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