Avant-propos
Qu’est-ce qu’une interface ville / nature ?
“Le terme d’interface désigne les échanges et dynamiques entre deux espaces différents. Un espace d’interface évoque le lieu où ces deux espaces inter-agissent l’un sur l’autre. “
nourrissent l’un l’autre, s’influencent positivement et se transforment ensemble”. (Institut d’aménagement et d’urbanisme Ile de France – « Comment traiter les fronts urbains », les Carnets Pratiques – mars 2010.)
A’urba – « Regarder la lisière des deux côtés : l’interface ville/nature » – juillet 2013.
Si l’interface est généralement traduite par une limite, elle peut aussi exprimer un lien entre un espace bâti et un espace ouvert. Une limite dans le sens où l’interface représente la rupture entre deux espaces hétérogènes. Un lien dans le sens où l’interface représente la transition entre ces deux espaces. Analyser ces limites et ces liens permet de comprendre les interactions entre ville et nature. Si les villes sont en mouvement perpétuel, elles tendent aujourd’hui à limiter cette tendance, notamment en limitant l’étalement urbain, stabilisant ainsi les interfaces avec les espaces naturels. L’analyse et le traitement de ces espaces de transition doivent faire l’objet d’une réflexion dans les projets urbains. En phase projet, “il s’agit de faire en sorte que chaque espace regarde l’autre au lieu de lui tourner le dos, que ces espaces différents se
Ce travail n’aurait pas pu aboutir sans l’aide de nombreuses personnes Nos remerciements vont d’abord à M. Yvan Fermy, chargé d’études au service Urbanisme Réglementaire, direction de la Planification, de l’Urbanisme, de l’Aménagement et du Foncier au Conseil de territoire Marseille Provence, pour sa présence, son engagement dans notre atelier, la pertinence de ses remarques et également pour nous avoir intégrés auprès des acteurs du territoire. Nous tenons également à remercier Mme Emeline Hatt, M. Emmanuel Matteudi et Mme Frédérique Hernandez pour leur soutien, leurs conseils et leur implication tout au long de cet exercice. Enfin, nous remercions toutes les personnes sollicitées et rencontrées, en particulier les élus et services d’urbanisme des communes étudiées. Nos entretiens et nos échanges ont ouvert nos réflexions et ont permis d’avoir une analyse plus fine du territoire.
M. Blachon, A. Mellet, L. Morel, B. Pesquier et E. Ristori
Sommaire Entre étang de Berre et mer Méditerranée …
P5-6
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
P 7 - 56
I. UN BASSIN : TROIS ENTITÉS - ENTRE INDUSTRIE, MASSIF ET CÔTE BLEUE
D’un paysage rural à des paysages métropolitains
P 7 - 24 P 9 - 12
Représentation d’un territoire controversé
P 9 - 10
Des espaces agricoles en perdition
P 11 - 12
Des identités marquées, exposées à des contraintes plurielles
P 13 - 18
Trois entités paysagères remarquables
P 13 - 14
Des espaces de nature sujets à des protections
P 15
Des infrastructures majeures génératrices de nuisances
P 16
Un territoire soumis à des risques majeurs
P 17 - 18
Des objectifs de valorisation définis pour le bassin Ouest
P 19 - 22
La stratégie du SRCE : préserver les richesses naturelles
P 19 - 20
Horizon 2030 : le bassin Ouest vu par le SCoT
P 21 - 22
Trois typologies d’interface ville/nature
II. TROIS IDENTITÉS TERRITORIALES
Des communes aux identités fortes
Marignane, une ville aéroportuaire baignée par l’étang de Berre
Une transformation liée à l’aéroport
Une ville aux multiples interfaces Une ville en quête d’une nouvelle identité
P 23 - 24
P 25 - 40 P 27 P 28 - 31 P 28 P 29 - 30 P 31
Gignac-la-Nerthe, une commune agricole surplombée par le massif de la Nerthe
L’héritage d’un passé agricole
P 32 - 35 P 32
Un village carrefour en interfaces agricoles Le fil rouge du développement : la préservation
P 33 - 34
P 36 - 39
P 35
Sausset-les-Pins, une station balnéaire de la Côte Bleue
D’un village de pêcheurs à une commune touristique
P 36
Entre mer et massif : deux interfaces uniques Se développer dans une logique de continuité
P 37 - 38 P 39
Entre similitudes et contrastes
P 40
III. DES SITES D’ÉTUDE AUX CARACTÈRES MARQUÉS
Des limites et des liens : l’interface ville/nature à l’échelle du quartier
P 41 - 54 P 43
Les Beugons à Marignane, une plaine humide délaissée ?
P 43 - 46
Les Piélettes à Gignac-la-Nerthe, un piémont de massif coupé par l’autoroute
P 47 - 50
Le Grand Vallat à Sausset-les-Pins, un cœur de massif dissimulé
P 51 - 54
CONCLUSION
P 55 - 56
PARTIE 2 : ENJEUX, ORIENTATIONS ET OBJECTIFS
P 57 - 64
Des atouts et des enjeux propres à chaque site étudié
P 59 - 64
Les Beugons à Marignane : une nouvelle identité en lien avec le littoral
P 59 - 60
Les Piélettes à Gignac-la-Nerthe : une identitée agricole à retrouver
P 61 - 62
Le Grand Vallat à Sausset-les-Pins : une vocation touristique à conforter
P 63 - 64
P 65 P 67
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES
*
Tous les champs précédés par une astérisque sont dévéloppés en annexes.
Entre étang de Berre et mer Méditerranée … N
Rappel de la commande
Elle consiste à étudier l’interface entre ville et nature au sein du bassin Ouest du Conseil de territoire Marseille Provence avec comme outil réglementaire les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP).
Cette étude est organisée de manière multiscalaire. Le diagnostic est décliné selon trois échelles : - l’échelle du bassin Ouest, où une attention particulière sera portée aux communes périphériques du massif de la Nerthe, - l’échelle communale, qui contextualisera les zones d’étude - l’échelle du quartier, correspondant aux terrains d’étude sélectionnés. Ces trois échelles maniées de façon itérative découlent de la volonté de proposer une étude qui puisse servir de base à la réalisation de projets concrets, via un outil réglementaire : celui de l’OAP.
Localisation du bassin Ouest au sein de Marseille Provence Le bassin Ouest du Conseil de territoire Marseille Provence se situe en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le département des Bouches-du-Rhône. Il fait partie de la Métropole Aix-Marseille Provence, créée le 1er janvier 2016 et répondant à la loi MAPTAM (Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles), ayant vocation à affirmer le rôle des métropoles.
l’étang de Berre, ainsi que l’étang de Bolmon au Nord. De plus, on retrouve d’importantes infrastructures de transport : l’aéroport Marseille Provence au Nord (construit en partie sur l’étang de Berre) ainsi que l’A55 et l’A7. La présence de nombreuses départementales, dont la D9, très fréquentée, ainsi qu’une voie ferrée qui longe la Côte Bleue au Sud, et qui traverse le massif en de nombreux endroits, maille ce territoire.
Le Conseil de territoire Marseille Provence, anciennement MPM (Marseille Provence Métropole), lie 18 communes, réparties selon 3 bassins : un bassin Centre, un bassin Ouest et un bassin Est. L’étude menée se concentre sur le bassin Ouest qui, comme son nom l’indique, est localisé à l’Ouest de Marseille et comprend huit communes : Marignane, Saint-Victoret, Gignac-la-Nerthe, Châteauneuf-les-Martigues, Ensuès-laRedonne, Le Rove, Sausset-les-Pins et Carry-le-Rouet.
Comme évoqué ci-dessus, le bassin Ouest s’organise spatialement de part et d’autre du massif de la Nerthe mais également, de part et d’autre de l’A55, véritable coupure dans ce territoire. Le Nord de celui-ci est bordé par : Marignane, Saint-Victoret, Gignac-la-Nerthe, Châteauneuf-les-Martigues et le Sud par quatre communes de la Côte Bleue : Sausset-les-Pins, Carry-le-Rouet, Ensuèsla-Redonne, Le Rove. Ainsi, le massif de la Nerthe structure ce territoire et en fait un espace fortement contrasté. Le Nord et le Sud, en plus d’être séparés physiquement par ce massif le sont aussi de par leurs ambiances paysagères, leurs reliefs, leurs géologies et leurs vocations (touristiques, économiques, …).
Ce territoire est marqué par plusieurs entités paysagères fortes : le massif de la Nerthe en son centre, autour duquel s’articule le bassin Ouest (site classé en partie en 2013), la Côte Bleue qui longe la mer Méditerranée au Sud et enfin
5
Étang de Berre
BASSIN OUEST
de la Massif
Nerthe
Massif de l’Eto
Mer Méditerranée Source : IGN, BD Topo 2014 - Réalisation : IUAR 2017
Pour ce dossier, la commande nous a été exposée par M. Yvan Fermy, chargé d’études au service Urbanisme Réglementaire, direction de la Planification, de l’Urbanisme, de l’Aménagement et du Foncier au Conseil de territoire Marseille Provence, en collaboration avec l’IUAR (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme Régional).
ile et du Garlab
an
BASSIN CENTRE
Massif des Cala
nques
BASSIN EST
0
5
LOCALISATION DU BASSIN OUEST DE MARSEILLE PROVENCE Limites administratives Provence-Alpes-Côte d’Azur Conseil de Territoire Marseille Provence Bassin Ouest de Marseille Provence Bassin Centre de Marseille Provence Bassin Est de Marseille Provence
Environnement Isolignes
Surfaces en eau
10km
ORGANISATION ET CARACTÉRISTIQUES DU BASSIN OUEST DE MARSEILLE PROVENCE Secteurs d’étude
Infrastructures de transport
Secteurs d’étude séléctionnés
Limites administratives Aix Marseille Provence Métropole
Le Nord se distingue par une plaine alluviale, marquée par les étangs de Berre et de Bolmon ainsi que par une urbanisation dense, des activités industrielles (dont la Mède) et économiques importantes. À contrario, le coeur et le Sud du massif sont marqués par un paysage vallonné, au relief plus escarpé, où la roche calcaire est bien plus présente, exploitée par d’importantes carrières. De plus, la Côte bleue possède une forte attractivité touristique et résidentielle, avec une urbanisation plus diffuse.
Environnement
Autoroutes
Bâti
Départementales
Isolignes
Voies ferrées
Surfaces en eau
Aéroport Marseille Provence
Bassin Ouest de Marseille Provence
Cependant si l’on se place d’un autre point de vue, le massif de la Nerthe ne crée pas qu’une séparation entre Nord et Sud. Il peut également être perçu comme un élément de liaison, de par sa ligne de crête, repère fondamental, qui partout est présent, visible.
N
Les Beugons Étang de Berre Étang de Bolmon
Avec la création de la Métropole Aix-Marseille Provence, le Conseil de territoire remet ses documents de planification à jour et rédige un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi). De nouveaux objectifs seront définis pour ces communes à travers le PLUi par le Conseil de territoire Marseille Provence. Il prévoit pour l’horizon 2030, 55 000 nouveaux habitants (3 000 habitants pour le bassin Ouest) ; 58 000 nouveaux logements à construire (4 000 pour le bassin Ouest) ; 65 000 nouveaux emplois (10 600 pour le bassin Ouest). Une attention particulière sera donc portée aux problématiques d’habitat pour étudier ce territoire.
A7
MARIGNANE ST VICTORET
D9
GIGNAC-LA-NERTHE
Source : IGN, BD Topo 2014 - Réalisation : IUAR 2017
CHÂTEAUNEUF-LES-MARTIGUES
Si l’échelle du bassin Ouest est importante pour comprendre le contexte, le diagnostic prend également en compte les échelles communale et une échelle de terrain. Pour ces deux dernières, trois communes, et donc sur trois terrains d’étude, ont été sélectionnées : les Piélettes à Gignac-la-Nerthe, les Beugons à Marignane, et le Grand Vallat à Sausset-les-Pins.
A55
Les Piélettes
LE ROVE D568 ENSUÈS-LA-REDONNE
SAUSSET -LES-PINS Le Grand Vallat
Le choix de ces terrains s’est fait au regard des différentes entités paysagères présentes sur le secteur : les trois secteurs sont représentatifs des trois entités paysagère du bassin Ouest. Ces trois terrains d’études répondent à la thématique d’interface ville/nature et disposent de caractéristiques intrinsèques variées, tout comme les communes dans lesquels ils s’inscrivent. Cependant, pour la partie projet, le secteur du Grand Vallat à Sausset-les-Pins sera traité comme une référence vis à vis de l’interface ville/nature plutôt bien aménagée. Les volontés de la commune ne sont pas encore clairement définies pour ce secteur et il est donc difficile d’envisager de réaliser une OAP pour le moment. De plus, l’interface ville/nature étant plutôt bien pensée, il était plus intéressant de traiter ce secteur comme un secteur de référence. Les deux terrains d’études qui seront traités en projet sont donc le secteur des Piélettes, à Gignac-la-Nerthe et le secteur des Beugons, à Marignane : · La zone des Piélettes quant à elle, est une zone d’extension à vocation résidentielle/mixte (PLUi). Elle est située au centre du bassin Ouest, au pied du massif de la Nerthe, et a pour objectif de “développer la nature en ville”. Cette zone comprend également un enjeu fort, lié à la proximité de l’autoroute A55. · Le secteur des Beugons est défini dans le PLUi comme une zone d’extension à vocation mixte. Il est situé au Nord du bassin Ouest, en zone littorale (étang de Berre et étang de Bolmon), et l’un des objectifs est de “protéger les grands espaces naturels et paysagers”. De plus la problématique de l’aéroport situé en bordure Est du terrain paraît intéressante à étudier.
Au vu des éléments exposés ci-dessus, de nos choix et de notre interprétation de la commande, notre problématique est donc la suivante :
CARRY-LEROUET
Comment aménager les extensions urbaines à vocation d’habitat, en interface ville/nature ? Mer Méditerranée 0
2,5
5km
Le cas des Piélettes à Gignac-la-Nerthe et des Beugons à Marignane
6
I MISE EN CONTEXTE
UN BASSIN : TROIS ENTITÉS ENTRE INDUSTRIE, MASSIF ET CÔTE BLEUE Le bassin Ouest du Conseil de territoire Marseille Provence est un territoire vaste, marqué par des paysages majeurs. Il est caractérisé par une histoire en deux temps : au Nord, un développement industriel et au Sud, une vocation touristique. Il en résulte un territoire partagé entre plusieurs identités fortes et distinctes. Il est donc important de comprendre ses dynamiques pour en appréhender la complexité. De plus, ces grands paysages sont soumis à de nombreuses réglementations, visant tant à préserver la biodiversité que prévenir les risques majeurs.
D’un paysage rural à des paysages métropolitains Le bassin Ouest : image de la déprise agricole face aux mutations industrielles Un territoire est perçu de manières différentes, en fonction des époques, des regards ou des espaces. Le bassin Ouest ne fait pas exception : il est important de comprendre les différentes perceptions de ce territoire au cours de son évolution. Le bassin Ouest est un territoire connaissant de fortes mutations depuis le début du XXème siècle. Comme nous avons pu le voir précédemment, ce territoire était il y a un siècle, un ensemble caractérisé par sa nature sauvage et ses surfaces cultivées. La transformation progressive de sa composition territoriale est due en grande partie à l’industrialisation de l’étang de Berre, ainsi qu’à l’affirmation de Marseille comme principale ville portuaire de France. La diminution significative des espaces agricoles apparaît alors comme un indicateur clef pour illustrer les évolutions qu’a connu ce territoire. Au regard des études de consommations de l’espace agricole, on remarque que
Le massif de la Nerthe et la Côte Bleue ont connu des évolutions bien différentes. L’espace agricole, principalement composé d’oliveraies et de vignes, a toujours eu une place bien moins importante que sur la plaine de l’étang de Berre. La déprise agricole y est donc bien moins significative. On remarque cependant sur les communes littorales un étalement du tissu urbain, principalement dû à l’attractivité grandissante de ces stations balnéaires et à la construction successive de lotissements.
la partie Nord et la partie Sud du bassin n’ont pas été influencées par les mêmes dynamiques. La plaine de l’étang de Berre, à l’origine majoritairement composée d’espace agricole, a connu une très forte diminution de ses surfaces cultivées. L’industrialisation du pourtour de l’étang n’est pas la seule cause, l’étalement urbain dû à l’attractivité et au besoin en logement de la deuxième moitié du XXème siècle est également un facteur important de la déprise agricole. L’exemple de Marignane permet de prendre la mesure de cette évolution, passant de 3690 ha de superficies agricoles en 1864 à 680 en 1988, soit une diminution de plus de 80% (source : « L’étang de Berre, de la mer au lac », Ecole d’architecture Marseille Luminy).
Dans l’ensemble, le bassin Ouest de Marseille Provence est resté majoritairement composé d’espaces naturels. La dichotomie entre le Sud et le Nord de ce territoire, maintenant matérialisé par l’A55 reste tout de même largement perceptible. L’étude de l’occupation du sol montre qu’il n’existe presque plus d’espace de nature sur la plaine de l’étang de Berre, excepté sur le pourtour de l’étang de Bolmon. L’espace agricole représente toujours une part importante
Espaces cultivés à Marignane
Forêt de Pins à Sausset-les-Pins
Réalisation : IUAR 2017
Urbanisation diffuse à Gignac-la-Nerthe
Réalisation : IUAR 2017
Cette étude nous montre que le bassin Ouest est un territoire riche de la diversité des milieux qui le composent. Bordé par deux littoraux aux caractéristiques bien distinct, le massif de la Nerthe fait ici office de transition entre une ancienne plaine humide unique, au relief presque inexistant, et une chaîne calcaire typiquement méditerranéenne.
Réalisation : IUAR 2017
Réalisation : IUAR 2017
Urbanisation continue à Marignane
du territoire, formant des espaces de respiration entre les tissus urbanisés de Marignane et de Châteauneuf-lesMartigues. Les cultures dominantes sont le maraîchage (33% des exploitations) et la vigne (30%). Le nombre d’exploitations vinicoles est resté stable depuis le début des années 2000, toutefois près de la moitié des exploitations maraîchères a disparu. Au Sud de l’A55, le territoire est resté largement « sauvage», notamment grâce au relief important et omniprésent, contraignant fortement l’urbanisation. Les tissus urbains restent ainsi concentrés autour des bourgs.
COMPOSITION TERRITORIALE DU BASSIN OUEST DU CONSEIL DE TERRITOIRE MARSEILLE PROVENCE COMPOSITION COMPOSITIONTERRITORIALE TERRITORIALEDU DUBASSIN BASSINOUEST OUESTDE DEMP MP
COMPOSITION COMPOSITIONTERRITORIALE TERRITORIALEDU DUBASSIN BASSINOUEST OUESTDE DEMP MP Espaces Espacesurbanisés urbanisés Espaces urbanisés Espaces urbanisés Tissus urbains continus Tissus urbains continus Source Source : Corinne : Corinne LandCover LandCover 2006 Réalisation 2006 Réalisation : IUAR, 2016 : IUAR, 2016 Source Source : Corinne : Corinne LandCover LandCover 2006 Réalisation 2006 Réalisation : IUAR, 2016 : IUAR, 2016
N
Les Beugons
Espaces Espacesagricoles agricoles Espaces agricoles Espaces agricoles Cultures basses Cultures basses
Tissus urbains continus Tissus urbains continus Tissus urbains discontinus Tissus urbains discontinus
Cultures basses Cultures basses Pâturages Pâturages
Tissus urbains discontinus Tissus urbains discontinus
Pâturages Pâturages Sylviculture Sylviculture Sylviculture
Sylviculture Zones Zonesd’activités d’activités Espaces Espacesdedenature nature Zones d’activités Zones d’activités Zones économiques etet commerciales dedenature Zones économiques commerciales Espaces Espaces Garrigues etnature pâturages naturels Garrigues et pâturages naturels Zones économiques etet commerciales Zones économiques commerciales Equipements dede loisirs et sportifs Equipements loisirs et sportifs
Garrigues pâturages naturels Garrigues pâturages naturels Forêts Forêts etet
Equipements loisirs etet sportifs Equipements loisirs sportifs Aéroport Aéroport dede
Forêts Forêts Espaces verts urbains Espaces verts urbains
Aéroport Aéroport et chantiers Décharges Décharges et chantiers
Espaces verts urbains Espaces verts urbains Milieux aquatiques Milieux aquatiques
Décharges etet chantiers Décharges chantiers
Milieux aquatiques Milieux aquatiques
Les Piélettes
Source : Corinne LandCover 2006 - Réalisation : IUAR 2017
À GARDER EN MÉMOIRE Le bassin Ouest est un territoire aux identités fortes et controversées. Si il a longtemps été considéré comme un lieu aux paysages remarquables, l’industrialisation du littoral de l’étang de Berre lui a conféré une toute autre image. Le Nord, historiquement agricole, s’est petit à petit éloigné du Sud, marqué par la Côte Bleue. Le territoire est aujourd’hui tiraillé entre ces deux identités très différentes.
Le Grand Vallat
0
2,5
5km
12
Les grands ensembles paysagers du bassin Ouest La chaîne de la Nerthe
Le « paysage » désigne une “partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations. “
De l’Estaque à Martigues, un chaînon de collines arides sépare l’étang de Berre de la mer, coupure naturelle entre Marseille et Martigues. Omniprésente, la chaîne de la Nerthe est l’un des éléments forts du grand paysage présent sur le bassin Ouest. Etiré sur 30km d’Est en Ouest, le massif de la Nerthe a un caractère sauvage, couvert de garrigue rase et de calcaire blanc.
Convention Européenne du Paysage
Trois entités paysagères remarquables
A l’échelle du bassin Ouest, il est possible de découper cet ensemble en quatre sous-unités :
Vaste paysage ouvert, traversé par l’A55, la plaine de l’étang de Berre descend en pente douce des piémonts du massif de la Nerthe jusqu’à l’étang de Bolmon. L’ambiance végétale, caractéristique des zones humides, est unique à l’échelle du territoire. La plaine de l’étang de Berre est un
lieu de confluences où se côtoient des paysages naturels remarquables de lagune méditerranéenne, des paysages de campagne à la forte personnalité et de puissants paysages aménagés, industriels et urbains en mutation constante.
4
A l’échelle du bassin Ouest, il est possible de découper cet ensemble en deux sous-unités :
2
En rive Sud-Est de l’étang de Berre, cette vaste plaine littorale descendante est un havre de calme et de nature coupé de l’étang de Berre par la langue de sable du Jaï. La lagune saumâtre est bordée de marais temporaires, de pelouses sèches, de pinèdes et de ripisylves. Le long du Jaï, la rive de l’étang de Berre forme une longue plage de sable fin très prisée des citadins. Aux deux extrémités du lido se sont implantés des hameaux de cabanons, devenu aujourd’hui de véritables « quartiers », à l’image du lido du Jaï.
LA PLAINE DE L’ÉTANG DE BERRE La plaine de Châteauneuf-les-Martigues offre un paysage agricole en mutation. La campagne qui subsiste est ainsi peu à peu grignotée par l’urbanisation, les zones d’activités, les réseaux. Un nouveau paysage urbain apparaît ici, alternance de petites maisons isolées et de lotissements au Sud, de zones d’entrepôts et d’activités, avec les vastes espaces ouverts de l’aéroport de Marseille-Provence à Marignane, au Nord.
Réalisation : IUAR 2017
L’ÉTANG DE BOLMON
Réalisation : IUAR 2017
1
5
Cet ensemble, longeant l’A55 de Châteauneuf-les-Martigues au Rove, marque une forte transition avec la plaine agricole de l’étang de Berre. Sauvage, il est remarquable par ses vallons encaissés, sa garrigue rase et les morceaux de calcaires ponctuant les hauteurs du massif. Composé de peu de constructions, les parcelles d’oliviers et les parcours à chèvres représentent les quelques secteurs anthropisés. En effet, l’autoroute Marseille-Fos et ses échangeurs séparent l’espace naturel de la plaine de Châteauneuf-les-Martigues.
LA DÉPRESSION DU ROVE ET D’ENSUÈS-LA-REDONNE En son cœur, les dépressions habitées des villages du Rove et d’Ensuèsla-Redonne se sont développées plus récemment. Elles entaillent le plateau au sommet de la chaîne et constituent une voie de pénétration Est-Ouest dans le massif. Cet emplacement géographique exceptionnel en plein cœur de massif a favorisé un développement pavillonnaire important, lié notamment à l’expansion industrielle proche.
LE PLATEAU DE PLAN CAPELAN, DE VALTRÈDE ET LA PLAINE DE LA REYNARDE Ce vaste plateau creusé constitue le cœur du massif. Le paysage, souvent ouvert, est composé de garrigue rase à Chêne Kermès, mais il est aussi fermé, dû à la présence des espaces boisés de Pin d’Alep. Depuis ces espaces se découvrent des panoramas spectaculaires sur le golfe de Marseille et les îles au Sud, sur l’étang de Berre, l’Arbois et la montagne Sainte-Victoire au Nord, sur la chaîne de l’Etoile à l’Est. Autre élément fort de cette sous-unité, les exploitations de carrières entaillent en puits la surface du plateau. Les cônes des installations de traitement et des stocks signalent leur présence.
6
Réalisation : IUAR 2017
La plaine de l’étang de Berre
LE VERSANT NORD
Réalisation : IUAR 2017
3
SAINT-PIERRE ET SAINT-JULIEN-LES-MARTIGUES Bien que peu présente sur le bassin Ouest, cette aménité est remarquable avec ses vignes, ses céréales et son maraîchage.
Réalisation : IUAR 2017
Berre, et la partie Sud composée de la chaîne de la Nerthe et de la « Côte Bleue », tournées vers la mer Méditerranée. On retrouve ainsi une concentration impressionnante d’aménités paysagères « naturelles », au sein d’un territoire trop souvent représenté uniquement par l’industrie qui l’occupe.
Réalisation : IUAR 2017
A l’échelle de la région Provence-Alpes-Côted’Azur, le bassin Ouest de Marseille Provence se trouve au sein des « plaines provençales et littorales ». Il s’agit de paysages exceptionnels liés à la douceur climatique et à la variété géologique affirmée. Cette variété se remarque notamment entre la partie Nord, tournée vers l’étang de
Le versant Nord domine l’étang de Berre, tandis que le versant Sud offre des belvédères sur la mer Méditerranée. Paradoxalement, la chaîne de l’Estaque évoque aussi l’industrie. Les carrières blanches au creux du plateau de Châteauneuf-les-Martigues composent un paysage invraisemblable, mais restent cependant invisibles depuis les zones en contre-bas.
COMPOSANTES PAYSAGÈRES DU BASSIN OUEST
La Côte Bleue La Côte Bleue évoque pour les marseillais la promenade dominicale, le cabanon à l’ombre des pins, les calanques, la pêche... Le blanc des calcaires et l’ocre des marnes des falaises tranchent sur le bleu profond des
calanques. Les plages se nichent au creux des criques ou en long ruban vers Sausset-les-Pins. Ces lieux mythiques entre ville et nature alimentent le rêve de résidence secondaire qui se concrétise par un pavillonnaire envahissant.
N
A l’échelle du bassin Ouest, on peut alors découper cet ensemble en deux sous-unités :
Ces trois entités sont soumises à des risques importants (feu de forêt, inondations, glissement de terrains) et à de nombreuses protections afin de préserver les
1 L'étang de Bolmon 6 Saint-Pierre et Saint-Jul Les Piélettes 2 La plaine de l’étang de Berre 7 La côte de Sausset à Ca COMPOSANTES PAYSAGÈRES DU BASSIN OUEST COMPOSAN 3 Le versant Nord 8 Les calanques caractéristiques naturelles de ce territoire. En annexe se trouvent des cartes relatives à ces deux 4 La dépression duCOMPOSANTES RovePAYSAGÈRES et d’Ensuès PAYSAGÈRES DU BA Sous-unités paysagères COMPOSANTES DU BASSIN OUEST thématiques.
Sous-unités paysa L'étang de Bolmon Sous-unités paysagères 1 L'étang de Bolmon Sous-unités paysagères et la plaine de la Reynarde La plaine de l’étang de Berre 7 La côte de Sausset à Carry paysagers Sous-unités paysagères L'étang de 1Bolmon et 6 Saint-Julien 1Ensembles 2 La plaine de Saintl’étan L'étang de Bolmon 6 Saint-Pierre Le plateau de Plan Capelan, Valtrède COMPOSANTES PAYSAGÈRES DU BASSIN OUEST 6 Saint-Pierre et5Saint-Julien
La chaîne de la Nerthe La Côte Bleue
Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, 2016
1 2 3 Le versant Nord 8 Les calanques plaine l’étang de Berre La3 côte Sausset à Carry plaine de l’étang deSaint-Pierre Berre 7Berre Lede versant 2de La côt La de l’étangetde L'étang de Bolmon 2 LaLa Saint-Julien 6plaine 7 Nord 4 La dépression du Rove et d’Ensuès Le1Grand GARDER EN MÉMOIRE Vallat LeLa versant 3 Berre 8 àLes chaîne3Nord deLe la 7 Nerthe 4 calanques La dépression versant Nord 8 LesducaR 2 La plaine de l’étang de La côte de Sausset Carry 5 Le plateau de Plan Capelan, Valtrède Le bassin Ouest est un territoire aux identités fortes et controversées. 4 LaLa dépression du Rove et d’Ensuès Côte Bleue et la plaine Si deilla Reynarde 3 Le versant Nord 5 Le plateau de Plan 4 La8dépression du Rove et d’Ensuès Les calanques a longtemps été considéré comme un lieu aux paysages remarquables, 5 Le plateau de Plan Capelan, Valtrède Ensembles paysagers et la plaine de la R Le plateau de Plan Capelan, Valtrède 5 4 La dépression du Rove et l’industrialisation du littoral de l’étang de Berre lui a conféré une toute autre d’Ensuès 0 2,5 5km et la plaine de la Reynarde Ensembles paysag image. Le Nord, historiquement agricole, s’est petit à petit éloigné dude Sud, La plaine l’étang de Berre 5 Le plateau de Plan Capelan, Valtrède et la plaine de la Reynarde Ensembles paysagers marqué par la Côte Bleue. Le territoire est aujourd’hui tiraillé entre ces deux La chaîne de la Nerthe Ensembles paysagers et la plaine de la Reynarde La plaine de l’étan identités très différentes. La plaine de l’étang de Berre, la chaîne de la Nerthe La plaine de l’étang de Berre Côte Bleue Ensembles paysagers et la Côte Bleue ont chacune des caractéristiques propres, La façonnant les plaine de l’étang de Berre La chaîne de la Ne La chaîne de laLa Nerthe identités du territoire. La plaine de l’étang de Berre La Côte Bleue La Côte Bleue La chaîne de la Nerthe Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, 2016
À
Sous-unités paysagères
Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, 2016 Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, 2016
A l’Est du massif située entre l’Estaque et Carry-le-Rouet, formant la façade maritime la plus pittoresque : la Côte Bleue, caractéristique identitaire des lieux. Le littoral étroit présente une côte rocheuse ponctuée de petites calanques pittoresques au débouché des vallons : on y retrouve de petits ports de pêche et hameaux de cabanons. L’accès s’y fait par de petites routes sinueuses.
COMPOSANTES PAYSAGÈRES DU BASSIN OUEST
Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, Source2016 : PLUi MP, Atlas des paysages, DREAL 2016 - Réalisation : IUAR 2017
LES CALANQUES
Réalisation : IUAR 2017
Les reliefs s’abaissent progressivement vers l’Ouest du littoral, prenant la forme de plateaux en pentes douces, où l’urbanisation s’y est naturellement développée. Les communes de Sausset-les-Pins et Carry-le-Rouet présentent ainsi des caractéristiques résidentielles et balnéaires.
Source : PLUI MP - ATLAS DES PAYSAGES, 2016
8
LA CÔTE DE SAUSSET-LES-PINS À CARRY-LE-ROUET
Source:http://www.calanques13.com/
7
Les Beugons
La Côte Bleue
14
Des objectifs de valorisation définis pour le bassin Ouest La stratégie du SRCE : préserver les richesses naturelles N
Comme tout territoire français, le bassin Ouest est couvert par plusieurs documents planificateurs qui orientent son développement. On retrouve parmi ces documents le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE*) et le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT), qui traduit notamment les orientations de la Directive Territoriale d’Aménagement (DTA*). L’approche de ces documents est fondamentale pour appréhender le contexte dans lequel il s’insère et les dynamiques à impulser.
Les Beugons
Les éléments de la Trame Verte et Bleue sur le bassin Ouest ceux-ci pourraient encore assurer des connexions en tant qu’espaces de relais pour la faune et la flore sauvage dite de « nature ordinaire ».
LES RÉSERVOIRS DE BIODIVERSITÉ La forme de ces réservoirs reflète les éléments qui les entourent, et notamment les éléments anthropiques : les zones de concentration urbaine, les infrastructures de transports (voie ferrée, autoroute), etc.
On remarque une nouvelle fois que l’A55 marque la séparation entre le Nord et le Sud du massif de la Nerthe. Ce manque de connexion étant d’autant plus visible au regard des continuités écologiques liant ces espaces naturels.
INTERPRÉTATION DU SRCE SUR LE BASSIN OUEST Réservoirs de biodiversité
INTERPRÉTATION DU SRCE SUR LE BASSIN OUEST Réservoirs de biodiversité Source : SRCE PACA, DREAL PACA, MPM, ASCONIT, IUAR - 2016
19
animaux. A contrario, la grande liaison écologique entre le massif de la Nerthe et celui de l’Étoile est aujourd’hui considérée comme « perdue », en grande partie à cause de l’importante structure viaire que forment l’A55 et l’A7, mais également du fait de concentrations urbaines de grandes ampleurs, comme la zone d’activités de Plan de Campagne.
Le Grand Vallat
Trame verte
Trame bleue
0 Milieux ouvert
2,5
Milieux semi-ouverts
INTERPRÉTATION DU SRCE SUR LE BASSIN OUEST Milieux forestiers
LES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES Les grandes liaisons écologiques permettent la dispersion et la migration des espèces. Elles peuvent prendre une forme linéaire (haies, chemins, cours d’eau…). Sur le bassin Ouest, les grandes liaisons situées au Nord du massif de la Nerthe sont qualifiées comme étant en « bon état », notamment entre le milieu semi-ouvert et le milieu forestier. Bien que les deux réservoirs de biodiversité soient séparés par la RD9, cette qualification est justifiée par le nombre important de passages à
Les Piélettes Les Piélettes
Source : SRCE PACA, DREAL PACA, MPM, ASCONIT, IUAR - 2016
Le Schéma de Cohérence Écologique permet une lecture écologique d’un territoire, selon trois grandes catégories, représentants les enjeux environnementaux constitutifs de la Trame Verte et Bleue. Ce document, présenté à l’échelle régionale, ne permet pas toujours une interprétation suffisante à une échelle plus locale. Dans notre cas, il s’est avéré essentiel de traduire les composantes de ce document, afin d’en proposer ensuite une lecture adaptée à l’échelle du bassin Ouest.
Source : SRCE PACA, DREAL PACA, MPM, ASCONIT, BD Alti 2013 - Réalisation : IUAR 2017
Comme vu précédemment le bassin Ouest de Marseille Provence s’inscrit dans un schéma environnemental bien particulier. Il est composé de grands éléments structurants, paysagers et humains. Le degré d’anthropisation est ainsi devenu progressivement un frein aux échanges écologiques entre les différents espaces naturels, à l’image de l’A55, rendant impossible les échanges faunistiques entre la chaîne de la Nerthe et la plaine de l’étang de Berre. Ces échanges représentent concrètement la notion de « Trame », et sont indispensables à la préservation des espèces animales et végétales. En ce sens, le SRCE souligne notamment la pression foncière existant sur les espaces agricoles, alors que
Trame verte Milieux ouvert s Milieux semi-ouverts Milieux forestiers
Trame bleue Zones humides et espaces de fonctionnalités des cours d’eau
Trame verte et bleue Protection réglementaire
Continuités écologiques À maintenir / améliorer
Liaisons locales
Dégradée à restaurer / améliorer
Perdue
Zones humides 5kmet espaces de fonctionnalités des cour
Trame verte et bleue Protection réglementaire
Continuités écologiques À maintenir / améliorer
Liaisons locales
Dégradée à restaurer / améliorer
Perdues
Obstacles et pressions Faible
Moyen
Fort
Horizon 2030 : le bassin Ouest vu par le SCoT La communauté urbaine Marseille Provence Métropole a élaboré en 2004 son Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), pour faire suite à la loi Solidarité et Renouvellement Urbaine (SRU) de 2000. Même avec la création de la Métropole Aix-Marseille Provence, le Conseil de territoire Marseille Provence conserve son document de planification.
Dans le Document d’Orientations Générales (DOG), le SCoT définit les principaux enjeux de développement du territoire. Les orientations sont définies à l’échelle du conseil de territoire Marseille Provence et il faut donc les recentrer à l’échelle du bassin Ouest.
Le littoral, une identité forte à ménager PRÉSERVER ET VALORISER LE PATRIMOINE LITTORAL En lien avec la Directive Territoriale d’aménagement (DTA) pour maintenir des paysages littoraux de qualité avec pour objectif de valoriser les étangs de Berre et de Bolmon. Exemple du contrat Etang de Berre*.
Promouvoir un rapport exemplaire entre ville et nature
Être la tête de pont d’un territoire métropolitain à vocation euro-méditerranéenne
SE POSITIONNER COMME CAPITALE DE PLAISIRS DE LA MER Pour faire de la mer un support de développement des fonctions touristiques et de loisirs, en régulant et en organisant les pratiques.
CONSTRUIRE UNE TRAME ÉCOLOGIQUE
En valorisant notamment les portes d’entrées du territoire (la gare TGV de Marseille, le Grand Port Maritime de Marseille et l’aéroport Marseille Provence à Marignane) avec des connexions favorisées.
Pour affirmer le triptyque ville-mer-colline, préserver les coeurs de nature et les grandes liaisons écologiques.
INTENSIFIER L’ATTRACTIVITÉ ET LE RAYONNEMENT DU TERRITOIRE PAR UNE OFFRE ÉCONOMIQUE DIVERSIFIÉE
VALORISER LE CADRE DE VIE
Traduire l’identification des Esp
PROMOUVOIR DES PRATIQUES ÉCONOMES ET RESPECTER LES RESSOURCES NATURELLES
VALORISER LE POTENTIEL TOURISTIQUE ET CULTUREL DU LITTORAL
En identifiant et rendant accessible les portes d’entrées au massif.
En développant les lieux supports d’attractivité événementielle, notamment à Marignane.
N
N
LE LITTORAL, UNE I
Préciser et garantir la préserva
Reprendre l’identification des E
En pratiquant une agriculture respectueuse des paysages, à Gignac-la-Nerthe notamment.
En confortant les « filières d’exception », telles que Eurocopter à Marignane (qualifiée de « centralité pivot du territoire métropolitain » par le SCoT). Exemple du projet Henri Fabre*.
N
Préserver et valoriser les petits
Maintenir les paysages littorau
Source : DOG du SCOT de MPM, 2004, IGN BD Topo 2014- Réalisation : IUAR 2017
ASSURER AU TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN UNE ACCESSIBILITÉ COMPLÈTE
PROMOUVOIR UN RAPPORT EXEMPLAIRE ENTRE VILLE ET NATURE Protéger les coeurs de nature terrestre Respecter la perméabilité écologique des zones d’interface ville/nature Préserver la fonctionnalité écologique des grandes liaisons Préserver les grandes liaisons dégradées
Source : DOG du SCOT de MPM, 2004, IGN BD Topo 2014- Réalisation : IUAR 2017
Source : DOG du SCOT de MPM, 2004, IGN BD Topo 2014 - Réalisation : IUAR 2017
Gérer les abords de massif boisés pour éviter les départs de feu
ÊTRE ÊTRE LA LA TÊTE TÊTE DE DE PONT PONT D’UN D’UN TERRITOIRE TERRITOIRE METROPOLITAIN METROPOLITAIN
Préserver la fonctionnalité écologique des grandes liaisons aquatiques Assurer la préservation des grands versants formant les horizons
LE LE LITTORAL, LITTORAL, UNE UNE IDENTITE IDENTITE FORTE FORTE A AM M
Préciser et garantir la préservation des coupures d’urbanisa Préciser et garantir la préservation des coupures d’urbanisa Traduire l’identification des Espaces Proches du Rivages LE A MENAGER Traduire Proches du Rivages LE LITTORAL, LITTORAL, UNE UNE IDENTITE IDENTITE FORTE FORTE A l’identification MENAGERdes0Espaces 1 2km
Reprendre l’identification des Espaces Remarquables du Litt Reprendre l’identification des Espaces Remarquables du Litt Préciser etgarantir garantir la préservation des coupures d’urbanisation Préciser et la préservation Préciser et garantir la préservation des coupuresPréserver d’urbanisation Préserver et les les petits des coupures d’urbanisation etvaloriser valoriser petits ports et petites plages natur ports et petites plages naturelles Préserver et valoriser les petits ports et petites plages natur Traduire l’identification des des Espaces Proches du Rivages Traduire l’identification Traduire l’identification des Espaces Proches du Rivages Espaces Proches du Rivage Maintenir lespaysages paysages littoraux de qualité Maintenir les littoraux de qualité Maintenir les paysages littoraux de qualité PROMOUVOIRUN UNRAPPORT RAPPORTEXEMPLAIRE EXEMPLAIREENTRE ENTRE VILLE ETNATURE NATURE Reprendre l’identification des des Espaces Remarquables PROMOUVOIR VILLE ET Reprendre l’identification du Littoral Espaces Remarquables du Littoral PROMOUVOIR UN RAPPORT EXEMPLAIRE ENTRE VILLE ET NATURE Reprendre l’identification des Espaces Remarquables du Littoral PROMOUVOIR UN RAPPORT EXEMPLAIRE ENTRE VILLE ET NATURE
Préserver et valoriser les petits ports et petites plages naturelles Protégerles lescoeurs coeursde denature natureterrestre terrestre Préserver et valoriser les petits ports et petites plages naturelles Protéger Protéger les les coeurs coeurs de de nature nature terrestre terrestre Intensifier les sites intégrés et la modernisation des grands sites industriels Protéger Maintenir les paysages littoraux de qualité Organiser les espaces nécessairessites à la continuité du cheminement piéton littoral Respecterlalaperméabilité perméabilitéécologique écologiquedes deszones zonesd’interface d’interfaceville/nature ville/nature Intensifier des grands industriels Maintenir les paysages littoraux de qualité Respecter Intensifier les les sites sites intégrés intégrés et et la la modernisation modernisation des grands sites industriels Organiser le tourisme à partir des pôles touristiques complémentaires Respecter la perméabilité écologique des zones d’interface ville/nature Respecter la perméabilité écologique des zones d’interface ville/nature Organiser le tourisme à partir des pôles touristiques structurants PROMOUVOIR UN RAPPORT EXEMPLAIRE EXEMPLAIRE ENTRE VILLEécologique ET NATURE NATURE Organiser les les espaces espaces nécessaires nécessaires àà la la continuité continuité du cheminement piéton piétonUN littoral Préserverla la fonctionnalité écologique desgrandes grandesliaisons liaisons Organiser du cheminement littoral PROMOUVOIR RAPPORT ENTRE VILLE ET Préserver fonctionnalité des Réaménager les ports de plaisances, accroître ou optimiser leur capacité PROMOUVOIR UN RAPPORT EXEMPLAIRE ENTRE VILLE ET NATURE Préserver la fonctionnalité écologique des grandes liaisons Etendre la plateforme aéroportuaire de l’Aéroport Marseille Provence Préserver la fonctionnalité écologique des 0 1 2km grandes liaisons ÊTRE LA TÊTE DE PONT D’UN TERRITOIREOrganiser METROPOLITAIN pôles complémentaires Organiser le le tourisme tourisme àà0partir partir1 des des 2km pôles touristiques touristiques complémentaires Organiser les grands corridors de transports collectifs Préserverles lesgrandes grandesliaisons liaisonsdégradées dégradées Préserver Protégerles lescoeurs coeursde denature natureterrestre terrestre Préserver les grandes liaisons dégradées dégradées Protéger Organiser le tourisme à partir des Protéger les coeurs de nature terrestre Préserver les liaisons dégradées Préserver les grandes liaisons Intensifier les sites intégrés et la Organiser le tourisme àà partir des pôles touristiques structurants Protéger les coeurs de nature terrestre pôles touristiques structurants Organiser le tourisme partir des pôles touristiques structurants Gérer lesabords abords demassif massif boisés pouréviter éviterles lesdéparts départsde defeu feu Intensifier les sites intégrés et la modernisation des grands sites industriels modernisation des grand sites industriels Gérer les abords de boisés pour Respecter la perméabilité écologique Gérer les de massif boisés pour Respecterlalaperméabilité perméabilitéécologique écologiquedes deszones zones d’interface ville/nature Respecter d’interface ville/nature Gérer lesdéparts abords de massif boisés boisés pour pour éviter éviter les les départs départs de de feu feu des zones d’interface ville/nature éviter les dede feumassif Réaménager les ports de plaisance, Gérer les abords Réaménager les ports de plaisances, accroître ou optimiser leur capacité Organiser les espaces nécessaires à la Respecter la perméabilité écologique des zones d’interface ville/nature Réaménager les portsleur decapacité plaisances, accroître ou optimiser leur capacité accroître ou optimiser Organiser les espaces nécessaires à la continuité du cheminement piéton littoral Préserver lala fonctionnalité écologique Préserver la fonctionnalité écologique Préserver fonctionnalité écologiquedes desgrandes grandesliaisons liaisonsaquatiques aquatiques continuité du cheminement piéton littoral Préserver la fonctionnalité écologique Préserver fonctionnalitéécologique écologiquedes desgrandes grandes liaisons des grandes aquatiques des grandes Préserver lalaliaisons fonctionnalité liaisons Préserver laliaisons fonctionnalité écologique des des grandes grandes liaisons liaisons aquatiques aquatiques Étendrelalaplateforme plateforme aéroportuaire Préserver la fonctionnalité écologique Etendre aéroportuaire Provence Organiserle le tourisme tourisme à partir desdes pôles touristiques complémentaires Assurerliaisons la préservation des grands Préserver la fonctionnalité écologique des grandes Etendre la plateforme aéroportuaire de de l’Aéroport l’Aéroport Marseille Marseille Provence Organiser à partir de l’Aéroport Marseille Provence Assurer lapréservation préservation desgrands grandsversants versantsformant formantles leshorizons horizons pôles touristiques complémentaires Assurer la des versants formant les horizons Préserver les grandes liaisons dégradées Assurer la la préservation préservation des des grands grands versants versants formant formant les les horizons horizons Organiserles les grands Organiser grandscorridors corridors de transports collectifs Préserver les grandes liaisons dégradées Assurer Organiser les grands Organiser le tourisme à partir des pôles touristiques structurants de transports collectifscorridors de transports collectifs Préserver les grandes liaisons dégradées Gérerles lesabords abordsde demassif massifboisés boiséspour pouréviter éviterles lesdéparts départsde defeu feu Gérer Réaménager les ports de plaisances, accroître ou optimiser leur capacité Gérer les abords de massif boisés pour éviter les départs de feu Préserverlalafonctionnalité fonctionnalitéécologique écologiquedes desgrandes grandesliaisons liaisonsaquatiques aquatiques Préserver Etendre la plateforme aéroportuaire de l’Aéroport Marseille Provence Préserver la fonctionnalité écologique des grandes liaisons aquatiques Assurerlalapréservation préservationdes desgrands grandsversants versantsformant formantles leshorizons horizons Assurer Organiser les grands corridors de transports collectifs Assurer la préservation des grands versants formant les horizons ÊTRE LA TÊTE DE PONT D’UN TERRITOIRE METROPOLITAIN
À GARDER EN MÉMOIRE
Les objectifs principaux des documents de réglementation sont en grande partie tournés vers des enjeux environnementaux. En effet, le SRCE et le SCoT définissent l’un comme l’autre des stratégies de protection et de valorisation des atouts paysagers du bassin Ouest. De plus, le SCoT désigne la gestion des interfaces ville/nature comme un enjeu du territoire.
21 12
Trois typologies d’interfaces ville/nature Trois communes représentatives
Les études menées sur l’ensemble du bassin Ouest du Conseil de territoire Marseille Provence ont montré la richesse des milieux qui composent ce territoire, ainsi que la diversité des enjeux qui en résulte. Qu’il s’agisse de l’occupation du sol, des aménités paysagères, des risques ou des composantes écologiques, la dualité entre la partie Nord et Sud du bassin s’est ainsi progressivement affirmée, cette dernière étant notamment matérialisée par l’A55.
Cette classification des différentes typologies d’interfaces différencie les espaces économiques et les espaces de « ville ». Notre étude ayant vocation à travailler sur des zones accueillant principalement des espaces habités, il était important dans un premier temps d’éliminer les espaces à vocation purement économique. Actuellement en cours d’élaboration, le PLUi du Conseil de territoire Marseille Provence a identifié sur les communes du
Un bassin de vie à deux visages
23
De cette lecture découle une classification de ces interfaces.
3
1
LES INTERFACES AGRICOLES
LES INTERFACES LITTORALES
Réalisation : IUAR 2017
2
Réalisation : IUAR 2017
Le Sud du bassin Ouest, massif calcaire mythique des paysages provençaux, est finalement resté en grande partie naturel. Les plaines de garrigues et forêts de Pins ont remplacé les cultures de vignes et d’oliviers d’antan, devenant la proie des incendies par manque d’entretien. Le relief omniprésent n’a ainsi pas permis un développement trop rapide. Les villages de paysans isolés en cœur de massif sont devenus des territoires privilégiés et les villages de pêcheurs du littoral méditerranéen sont devenus des stations balnéaires à taille humaine, cristallisant les rêves de maisons secondaires des plus aisés. Hormis les carrières de calcaires, invisibles sinon depuis la crête du massif, l’industrie n’a pas sa place dans le massif de la Nerthe. Basée sur une économie touristique estivale, cette partie du massif ne connaît définitivement pas les mêmes dynamismes que son voisin du Nord. Les études sur l’occupation du sol et les sous-unités paysagères ont permis de faire ressortir une première lecture des interfaces entre ville et nature à l’échelle de l’ensemble du bassin.
Comme nous venons de le voir, les espaces urbanisés au Nord du massif sont principalement en interface avec des espaces agricoles et le littoral berrois. Passée l’A55, la « ville » est en interface avec des espaces boisés, des milieux ouverts ou semi-ouverts qui représentent le massif et biensûr avec le littoral méditerranéen. Réalisation : IUAR 2017
Le Nord du bassin Ouest est une plaine humide tournée vers l’étang de Berre, à l’histoire agricole encore très présente. Le faible relief, propice à l’aménagement, a favorisé un important développement des activités humaines, et ce depuis plusieurs décennies. En résulte un territoire fortement anthropisé, à l’urbanisation diffuse et industrielle, soumis aux risques technologiques et naturels. C’est aussi la partie du bassin la plus soumise aux nuisances, dues à de grandes infrastructures de transports comme l’aéroport de Marseille Provence à Marignane, mais également à la présence d’industries spécifiques comme Eurocopter.
LES INTERFACES AVEC LE MASSIF
bassin Ouest d’éventuelles zones « à urbaniser » (AU), dont le traitement pré-opérationnel pourrait faire l’objet d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). L’OAP étant un outil de planification et d’aménagement réglementaire, notre étude vise les emplacements situés en interfaces avec des espaces naturels, ayant pour vocation le développement de zones habitées et/ou de zones mixtes.
TYPOLOGIES DES INTERFACES ENTRE VILLE ET NATURE DU BASSIN OUEST DU CONSEIL DE TERRITOIRE MARSEILLE PROVENCE
N
Interfaces entre ville et nature Interfaces agricoles
Les Beugons
Interfaces littorales Interfaces avec le massif
À GARDER EN MÉMOIRE
Source : BD Topo 2014 - Réalisation : IUAR 2017
Les Piélettes
Les interfaces ville/nature du bassin Ouest peuvent donc être regroupées en trois catégories : littoral, agricole, massif. Afin de proposer une lecture comparative de ces différents types d’interfaces, il est essentiel de sélectionner des secteurs que nous considérons comme représentatifs de ces différentes typologies. Ainsi, les choix de secteurs, qui seront explicités dans les pages qui suivent, se sont portés sur les communes de : - Gignac-la-Nerthe avec les Piélettes, - Marignane avec les Beugons, - Sausset-les-Pins avec le Grand Vallat.
Le Grand Vallat
Ces secteurs sont soumis à des protections particulières, des risques et des objectifs intrinsèques à chaque commune et à chaque entité paysagère. 0
2,5
5km
24
Des communes aux identités fortes ...
Réalisation : IUAR 2017
Marignane, en plaine humide, est située au NordEst du bassin Ouest et longe les étangs de Berre et de Bolmon. C’est le pôle de centralité du bassin Ouest par son activité économique importante, notamment due à la présence de l’aéroport. Le secteur des Beugons, au Nord-Ouest de la commune, est perçu à l’échelle du bassin Ouest comme une zone d’interface avec un espace littoral sensible que représente l’étang de Bolmon.
3
Réalisation : IUAR 2017
MARIGNANE
Source : https://www.agile-aeroclub.com
Gignac-la-Nerthe, en piémont du massif de la Nerthe, est située au Sud de Marignane. Moins dynamique que cette dernière, elle est davantage marquée par son caractère agricole et son ambiance villageoise. Le secteur des Piélettes, au Sud-Ouest de la commune, est avant tout une zone d’interface avec un espace agricole. Sa position stratégique entre l’A55 et la D568 en fait un secteur à enjeu pour le futur de Gignac-la-Nerthe.
2
27
GIGNAC-LA-NERTHE
ont connu une évolution forte durant les Trente Glorieuses, notamment liée au développement des infrastructures de transport. Cette évolution marque aujourd’hui une différence nette entre les trois localités étudiées. Une identité forte ressort pour chacune d’elle :
L’AGRICULTURE
L’AÉROSPATIALE
SAUSSET-LES-PINS
Sausset-les-Pins est située au Sud-Ouest du bassin Ouest. Elle est encadrée par la Côte Bleue au Sud et par le massif de la Nerthe au Nord. Cela fait d’elle une commune touristique et résidentielle. Le secteur du Grand Vallat, localisé au Nord-Ouest de la commune, est un espace directement en lien avec le massif de la Nerthe.
Source : https://www.iha.fr
Réalisation : IUAR 2017
1
L’étude du développement de ces trois communes, de leurs caractéristiques actuelles et des documents réglementaires en cours d’élaboration permettra de saisir leurs enjeux. En effet, comprendre l’histoire d’une commune permet de faire ressortir les éléments marquant de son identité. Les trois communes étudiées
Source : http://www.icade-immobilier.com/
Dans l’objectif de comparer les interfaces ville/nature avec les trois entités paysagères du bassin Ouest, les communes sélectionnées sont chacune situées dans une entité différente : plaine humide, piémont et massif. Cependant, comme mentionné dans l’introduction, l’analyse de la commune de Sausset-les-Pins se trouve en annexe car elle ne contient pas de développement en phase projet. Elle a donc été analysé à titre comparatif.
LE TOURISME
... Et aux interfaces variées Le diagnostic à l’échelle communale permettra de donner des éléments de contexte pour étudier les secteurs d’étude à une échelle plus fine. C’est notamment à cette échelle que les interfaces ville/nature seront analysées. Sur les trois sites étudiés, on retrouve trois types d’interface.
Réalisation : IUAR 2017
Réalisation : IUAR 2017
L’interface appropriée entre habitat et nature est ici défini par une interface où l’habitant a la volonté d’aller vers la nature. En effet, le jardin, bien entretenu, est positionné côté nature permettant ainsi une transition douce et un dialogue entre espace bâti et espace vide. Le logement «s’ouvre» sur l’espace de nature. L’interface est visuellement ouverte : on note la présence de clôtures basses avec des matériaux naturels (pierre, bois, …). La volonté d’aller vers la nature se perçoit également par le fait qu’on retrouve généralement un portillon côté espace de nature, ce qui sous-tend des usages par les habitants dans l’espace de nature.
Réalisation : IUAR 2017
L’interface diffuse se définit par l’impression que la nature va vers l’homme. En effet, on a une interface très ouverte visuellement et physiquement. La nature est prédominante, peu entretenue en dehors des espaces agricoles cultivés. Cependant, la végétation est basse, ce qui permet une bonne lisibilité de l’espace. L’interface est matérialisée par une clôture de type grillage, visuellement ouverte.
Réalisation : IUAR 2017
Réalisation : IUAR 2017
L’interface nette se définit par une volonté des habitants de se «protéger» de l’extérieur. On note la présence de clôtures hautes, souvent ré-haussées par les propriétaires et peu entretenues. Visuellement, l’interface est fermée : la hauteur des clôtures et les matériaux utilisés (parpaings, brises vues, …) ne laissent pas la lumière passer. Les seules ouvertures sont des portails hauts, réservés au passage de voitures. Les accès sont aménagés prioritairement pour les voitures : celle-ci semble avoir une importance supérieure à celle du piéton.
INTERFACE APPROPRIÉE : L’HOMME VA VERS LA NATURE
INTERFACE DIFFUSE : LA NATURE VA VERS L’HOMME
Réalisation : IUAR 2017
INTERFACE NETTE : L’HOMME SE PROTÈGE DE L’EXTÉRIEUR
Ces trois typologies d’interfaces entre ville et nature sont des interfaces “directes”. Cependant, il existe également des interfaces dites “indirectes” ou “visuelles”. C’est le cas notamment aux Piélettes, à Gignac-la-Nerthe, dont la proximité au massif de la Nerthe lui offre ce type d’interface.
40
II GIGNAC-LA-NERTHE RECONNECTER UN QUARTIER ET SON MASSIF L’étude à l’échelle du bassin Ouest a fait ressortir les grands éléments paysagers de ce dernier. Il convient dès lors d’analyser plus finement les interfaces qu’il est possible de retrouver d’une part à l’échelle communale et d’autre part à l’échelle du site d’étude. Le projet mis en place sur le site des Piélettes à Gignac-la-Nerthe devra prendre en compte aussi bien les volontés politiques et habitantes que les ressources naturelles existantes.
Gignac-la-Nerthe, une commune agricole surplombée par le massif de la Nerthe L’héritage d’un passé agricole
ÉVOLUTION DE GIGNAC-LA-NERTHE DE 1950 À 2016
Etang de Berre
La commune de Gignac-la-Nerthe localisée à l’Est du bassin Ouest de Marseille Provence, s’étend sur 8,64km2. C’est la commune dite “carrefour” du bassin Ouest : pour traverser ce dernier d’Est en Ouest le passage privilégié se fait pas Gignac-la-Nerthe.
Le chantier du tunnel du Rove, terminé en 1926, a modifié la vie sociale du village. Le chantier a permis l’arrivée massive de travailleurs étrangers avec 160 familles italiennes et espagnoles principalement, mais aussi russes, polonaises ou suisses. Nombre de ces familles restent sur la commune après la fin du chantier et augmentent le nombre d’habitants (987 en 1911, 1270 en 1926). Il permet au village de développer un commerce local, même si la crainte de l’insuffisance de l’eau reste
Etang de Bolmon
Laure RD48A
A7
RD20
Après la Seconde Guerre mondiale, la population de Gignac-la-Nerthe a rapidement augmenté. C’est d’autant plus le cas à partir des années 1960 avec l’arrivée des rapatriés d’Algérie. Néanmoins, alors que les entreprises se développent vers Marignane, Gignac-la-Nerthe reste au stade de village. Le hameau de Laure entre dans le giron du village entre 1982 et 1990 et la population double, passant de 4 361 habitants à 8 782. Cette croissance forte de la population entraîne une forte urbanisation qui se traduit par la construction de maisons pavillonnaires. Depuis 2008, on constate une diminution de la population passant de 9 186 habitants à 9 127 en 2011 puis 9 099 habitants en 2013.
Etang de Bolmon
Espaces urbanisés
Réseaux de communication
Bati
Autoroutes
Secteur d’étude RD9
Routes Nationales
Isolignes (25m)
Routes Départementales
Surfaces en eau
0
500
+108,64 % habitants
N 0
0,75
1,5km
EVOLUTION DE MARIGNA +145,94 % Espaces urbanisés logements
EVOLUTION DE GIGNAC-LA-NERTHE DE 1950 A 2016 Espaces urbanisés
Réseaux de communication
Source : IUAR, 2016
Autoroutes
Secteur d’étude
Routes Nationales
Isolignes (25m)
Routes Départementales
RD9
Surfaces en eau
500
32
RD48
Voie ferrée
1000 m
Centre-bourg
Bati Secteur d’étude Isolignes (25m)
A55
EVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950 A 2016 Surfaces
RD568
Laure
Espaces urbanisés
RN368
Réseaux de communication Autoroutes
Bati Secteur d’étude
A55
Isolignes (25m) Surfaces
Réseaux de communication
RD48A RN368
EVOLUTION DE GIGNAC-LA-NERTHE DE 1950 A 2016 Espaces urbanisés Source : IUAR, 2016
Figuerolle
RD368
N
2016 RD368
A55
RD48A
Source : Photo IGN 1950, 1980, 2016, IGN BD Topo 2014 Réalisation : IUAR 2017
Source : Géoportail, photo aérienne 1950
A7
N
RD48A
RD9
Figuerolle
RN368
Laure
RD48
RD48
Centre-bourg
RN568
0
RD9
RD48
Voie ferrée
1000 m
Bati
Vue aérienne de Gignac-la-Nerthe en 1950
+77,94 % logements
EVOLUTION DE GIGNAC-LA-NERTHE DE 1950 A 2016
Source : INSEE Réalisation : IUAR 2017
+158,51 % habitants
Autoroutes
Réseaux de communication
Bati
Autoroutes
Secteur d’étude
Routes Nationales
Isolignes (25m)
Routes Départementales
Surfaces en eau
Voie ferrée
Source : INSEE Réalisation : IUAR 2017
En 1919, la commune change son nom de Gignac en Gignac-la-Nerthe, du nom de la chaîne de la Nerthe qui borde la commune au Sud. Ce changement de nom est dû à un choix de la commune pour ne pas être confondue avec les communes du même nom.
RD568
Source : IUAR, 2016
Gignac-La-Nerthe est une commune historiquement tournée vers l’agriculture et ce, jusque dans les années 1960. Encore aujourd’hui, la commune a conservé son caractère très agricole, même s’il a souvent été malmené. Les hivers rudes de 1929 et 1956 ont entraîné un arrêt de la culture ancestrale de l’olivier et au cours du 20ème siècle, les vergers ont disparu. Néanmoins, ils sont aujourd’hui remplacés par la culture des vignes classées AOP coteaux d’Aix sur 20 hectares de la commune.
A55
UAR, 2016
L’arrivée du train au XIXème siècle joue un rôle économique essentiel pour la commune. Le Rove et Gignac-la-Nerthe s’unissent contre la compagnie des PLM pour obtenir un meilleur tracé de la ligne de chemin de fer. La gare est donc implantée au Pas-des-Lanciers et accueille des passagers marseillais ou marignanais, aussi bien que des wagons de porcs pour l’étranger.
1950
présente. Le canal débouche à ciel ouvert dans la tranchée de Gignac-la-Nerthe et marque le retour de la mer perdue à la commune. Mais en 1963 le calcaire du massif de la Nerthe s’écroule et le tunnel s’effondre sur près de 2km sur le territoire de la commune, dans le quartier de la Viguière. L’effondrement ne fait pas de victime, mais est un coup dur pour la ville qui perd à nouveau son lien avec la mer.
Figuerolle
RN368
Centre-bourg
RD20
Source : IUAR, 2016
C’est une ordonnance de Louis-Philippe du 26 avril 1835 qui donne son indépendance à Gignac-laNerthe, autrefois rattachée aux communes du Rove et d’Ensuès-la-Redonne. Néanmoins, la commune perd les deux chapelles, propriétés du Rove, même si elle en garde l’usage. La commune conserve l’Église mutualisée, construite en 1780 grâce à l’économie de l’agriculture. Les trois communes ont donc un développement lié.
RD48
1980
Etang de Berre
RD9
Routes Nationales
Routes Nationales Routes Départementale s Voie ferrée
0
750
1500 m
Pyramide des âges Marignane
Un village carrefour
+ 90 ans 75 - 89 ans
La forme étalée de Gignac-la-Nerthe d’Est en Ouest, le long de la RD48A, en fait une commune traversante, sans réelle centralité, si ce n’est la place de la mairie. Bien que la commune dispose d’un bon niveau en équipements sportifs et culturels, ces derniers ainsi que les commerces sont dispersés en différents points de la commune, ce qui génère un manque de centralité. S’ajoute à cela, le risque d’effondrement du tunnel du Rove qui bloque actuellement l’évolution du centre de la commune. Cette commune est située dans une plaine agricole et est l’une des dernières commune du bassin Ouest à avoir conservé son patrimoine agricole. Cependant, les agriculteurs exploitants ne sont pas ginacais. Jusqu’en 2008, Gignac-la-Nerthe connaissait quelques difficultés financières qui ne lui permettait pas de se développer. Cependant, la commune a depuis retrouvé
une certaine marge de manoeuvre et a pu investir pour l’urbanisme. Elle a notamment lancé les projets de rénovation des avenues Pousaraque et Jean Plach pour relier Laure au centre ancien, le nouveau square du centre-ville ou encore le parcours de santé en site naturel. Ces projets ont permis de redynamiser la commune tout en la modernisant. Concernant le réseau routier, la commune est relativement bien maillée et desservie. Elle est notamment longée sur son côté Sud par l’autoroute A55 et sur son côté Ouest par la RD9. Elle est également traversée par la D368 d’Est en Ouest et la D568 du Nord au Sud. La commune est desservie par trois réseaux de transport en commun : “Les bus de l’étang”, “ICIBUS”, “CarTreize” ainsi que deux circuits scolaires. De plus elle possède un fort atout : elle se situe à seulement 4km de la gare TER du Pas-des-Lanciers.
Population et habitat
60 - 74 ans
Femme
45 - 59 ans
Homme
La population de Gignac-la-Nerthe est plutôt équilibrée 30 - 44 ans Moyenne 15 29 ans au regard de la pyramide des âges : seule la part des 45France 0 - 14 ans(environ 20%). Entre 1971 et 59 ans semble se distinguer 0 30% 20% 10% 20% 1990, 45,7% du parc de logement a10%été construit : c’est30% la période du « tout voiture » et du développement du pavillonnaire en France.
Pyramide des âges Pyramide des âges Gignac-la-Nerthe
Il est important de noter que 81,3% des logements sont des maisons alors qu’au niveau national les communes françaises ont un équilibre entre maisons et appartements. Cette commune possède donc encore aujourd’hui un caractère « villageois ». Bien que situé aux portes du Massif de la Nerthe, Gignac-la-Nerthe n’a pas une vocation touristique : moins de 1% des logements sont des résidences secondaires.
+ 90 ans 75 - 89 ans
Catégorie logement -Sausset les Pins
60 - 74 ans
Femme Moyenne France
45 - 59 ans
0,8%
Logements vacants Homme
30 - 44 ans
Résidences secondaires
4,5%
15 - 29 ans
Catégories de logement
Catégorie logement - Gignac la Nerthe
Catégorie lo
Logements vacants
3,8%
0,7%
Résidences secondair
0 - 14 ans
Gignac-la-Nerthe en 1960
30%
20%
0
10%
10%
20%
30%
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2017
23,9%
Résidences secondaires
SAUSSET-LES-PINS
Part propriétaires / Locataires
95,4%
71,6%
Résidences principales
GIGNAC-LA-NERTHE
Résidences principales
MARIGNANE
FRANCE Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2017
TYPE DE LOGEMENT
Types de logements
80%
68,1%
Propriétaire
70% 60%
72,6%
58,3%
Propriétaire
Propriétaire
81,3%
57,8%
Propriétaire
55,9%
55,8
50% 43,4%
Source : ARTY , 1960
40%
31,9% Locataire
30% 20% 10%
27,4% Locataire
Source : INSEE 2013SAUSSET-LES-PINS - Réalisation : IUAR 2017
41,7% 17,3% Locataire
42,2% Locataire
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2017 GIGNAC-LA-NERTHE
33 12
Un territoire aux multiples ambiances agricoles Vue sur l’étang de Berre depuis Gignac-la-Nerthe
Entités paysagères
La colline de Bayon à l’Ouest, sépare les entités agricoles de Bayon et de Bricard/Piles. Les deux buttes de la Germaine et de Toès au NordOuest séparent la commune de Gignac-la-Nerthe de celle de Marignane, tout comme la butte des Granettes au Nord-Est qui est boisée de Pins. Enfin à l’Est on retrouve la butte de Capeau qui est le seul hameau perché de la commune.
Réalisation : IUAR 2016
Il ne faut pas oublier que Gignac-la-Nerthe se situe en limite du massif de la Nerthe, localisé sur toute la lisière Sud de la commune. On remarque également que de nombreux lieux amènent des cônes de vue sur l’étang de Berre.
De plus, la commune possède un paysage de plaine, rythmé par 5 collines, qui dessinent à leurs échelles des interfaces entre ville et nature.
Concernant ses éléments paysagers, Gignac-la-Nerthe est marquée par sa proportion de terres agricoles, qui est encore importante. On trouve ainsi quatre entités agricoles majeures :
34
Bricard/Piles localisée à l’Ouest est une zone agricole plate, sillonnée par des haies de cannes de provence où l’on trouve de grandes cultures et du maraîchage.
3
Bayon qui s’étend au Sud-Ouest jusqu’à l’A55, connaît un relief plus important que Bricard, avec des terrains secs, où l’on trouve des activités viticoles, du maraîchage et des pâturages.
4
Réalisation : IUAR 2016
2
Réalisation : IUAR 2016
Rebuty située à l’Est du territoire est un espace agricole unifié, structuré par des haies, et qui ne connaît pas de mitage. Cet espace est entièrement dédié à l’activité viticole.
Réalisation : IUAR 2016
1
La bande agricole des Maurs située entre les hameaux du Centre et de l’Ouest (Laure) abrite du maraîchage, des vignes, ainsi que des grandes cultures.
Réalisation : IUAR 2016
La commune de Gignac-la-Nerthe est marquée par une urbanisation entremêlée à des terres agricoles. L’urbanisation de la commune est formée de trois hameaux principaux : “Les Fortunés” à l’Est, le centre ancien et “La Viguière” au Centre et enfin “Laure” à l’Ouest. On peut également citer le lieu-dit des “Figuerolles” au Nord-Est et celui des “Pielettes” au Sud-Ouest, où se situe notre terrain d’étude. Enfin, on peut noter la présence de deux zones d’activités : la zone artisanale des Aiguilles au Sud-Ouest et le quartier Billard au Nord-Ouest.
Les zones agricoles, couplées aux zones d’urbanisation créent, elles aussi, de nombreuses interfaces agricoles.
1
3
Au niveau de l’espace agricole de Rebuty nous repérons deux types d’interfaces entre agriculture et habitat.
Au niveau de la zone agricole Bricard/Piles, deux types d’interfaces se distinguent. Ces deux interfaces ne sont pas nettes du fait d’un début de mitage.
ST VICTORET Canal du Rove
D48
4
Au Sud de Rebuty, on perçoit une interface entre ville et nature qui se confronte avec l’autoroute A55.
Germaine
Au niveau de l’espace agricole de Loubatière il existe une seule interface entre ville et agriculture.
5
Cette interface concerne la zone située à l’Ouest de cet espace agricole de Loubatière. Elle est définit par la carte de l’AGAM-AMP (cf annexes) comme une zone de transition, caractérisée par un espace tampon offrant des perméabilités entre zone agricole et zone urbanisée. Cette zone tampon est notamment marquée par la présence du gymnase municipal.
6
La bande des Maures, prise entre deux taches urbaines, est caractérisée par des interfaces très peu lisibles, notamment au Sud, où l’urbanisation de Laure et du centre ancien/la Viguière en viennent presque à se toucher. Concernant les interfaces entre ville et nature, on peut enfin noter qu’à la limite communale Sud, l’interface avec le massif de la Nerthe est tout de même présente. Et bien que l’autoroute A55 créé une rupture franche entre l’urbanisation et les espaces naturels du massif, quelques ponts et passerelles souterraines piétonnes permettent d’y accéder.
Chapelle St Michel
Le massif de la Nerthe à la limite communale
Toès
Quartier Billard CHÂTEAUNEUFLES-MARTIGUES
Une interface entre gariculture et habitat à l’Est de la zone. Une interface entre agriculture et zone artisanale à l’Ouest.
D368
Granettes
Une interface entre agriculture et zone d’activité au Nord Est. La zone du Bayon, de la même manière, possède deux type d’interface entre ville et nature, toutes deux marquées par une lisière floue, où l’urbanisation gagne peu à peu du terrain sur les terres agricoles.
N
Gare du Pas-desLanciers
MARIGNANE
Une interface entre agriculture et habitat à l’Est de la zone.
Au Nord et sur certaines des parties Ouest de cet espace agricole nous sommes face une transition nette, avec des maisons individuelles en bandes.
2
Étang de Bolmon
Bricard / Piles Laure
Colline de Bayon
Les Maures
Terrain d’étude
Bayon D48a
GIGNACLA-NERTHE
ZA Les Aiguilles
Figuerolle Capeau Capeau/ Fortunés Loubatière A55 Centre ancien et la Viguière
Rebuty
LE ROVE Chapelle St Michel
D568 Massif de la Nerthe ENSUÈS-LAREDONNE
0
0,5
1km
Source : Google Earth, IGN BD Topo 2014- Réalisation : IUAR 2016
Interfaces ville/nature
CARACTÉRISTIQUES ET INTERFACES VILLE/NATURE DE GIGNAC-LA-NERTHE Zones naturelles Collines Zones agricoles Éléments d’eau Terrain d’étude
Zones urbanisées Bâti Zones bâties
Infrastructures de transports Autoroute Départementales
Voies ferrées Gare
Zones économiques
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
À GARDER EN MÉMOIRE Gignac-la-Nerthe est aujourd’hui, avec Châteauneuf-les-Martigues, la seule commune du bassin Ouest à avoir conservé un patrimoine agricole sur son territoire. Ces espaces sont représentatifs de son identité, même si elle est peu marquée actuellement. Le développement de la commune le long de ses axes de transport lui offre une bonne accessibilité mais a créé un étalement urbain conséquent avec plusieurs dents creuses.
34 12
Les Piélettes , un piémont de massif coupé par l’autoroute PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE, LES PIÉLETTES
Le site d’étude des Piélettes se situe au Sud-Ouest de la commune de Gignac-laNerthe. Comme vu précédemment, cette dernière s’étend en longueur le long des axes de communications. Cependant le site d’étude n’est qu’à 2 km de la mairie.
Vers Marignane
N
B
Une accessibilité en manque de visibilité
A
tel espace de nature. Le site est relativement plat, seule la voie menant au massif offre un relief et surplombe l’autoroute A55. Les Piélettes est un site uniquement desservi par la rue des Pielettes et la rue des Patinelles. Sa proximité à l’autoroute A55 et sa desserte par la RD568 en fait un secteur à la position stratégique puisque localisé en entrée de Gignacla-Nerthe.
Vers Châteauneufles-Martigues
RU ED ES
A’
PI ÉL ET TE
Le secteur d’étude des Piélettes est défini par de l’habitat pavillonnaire principalement et par des parcelles agricoles en dent creuse dont certaines ne sont pas cultivées actuellement. Il se situe en interface indirect avec le massif de la Nerthe. Cependant, la faible accessibilité au massif (un unique accès) et l’installation d’activités économiques de l’autre côté de l’autoroute n’amènent pas les habitants, ni même les usagers, à profiter de cette proximité à un
Vers Les PennesMirabeau
Accessibilité en voiture 5 min – Mairie de Gignac-la-Nerthe
Réalisation : IUAR 2016
22 min – Aix-en-Provence TGV 24 min – Marseille St Charles
Source : BD TOPO 2013 - Réalisation : IUAR 2016
S
Accès depuis la rue des Piélettes
CH. DE S PATI NE LL ES
Vers Martigues
B’ 0
250
Vers Le Rove
500m
COMPOSANTES DU PAYSAGES
l’A55 : accès principal de Gignac-la-Nerthe
Massif Terres agricoles
RÉSEAU VIAIRE ET CHEMINEMENTS PIÉTONS Autoroute
Accès voiture
Départementales
Accès Piéton
Routes et chemins
Réalisation : IUAR 2016
Périmètre d’étude
47
Vers Marseille
Chemins piétons
Morphologie urbaine et zonage réglementaire ALTITUDE : 45-50
MÈTRES SURFACE : 9,3HA
HABITAT INDIVIDUEL
HABITAT INDIVIDUEL - SEMI COLLECTIF QUARTIER DES PIÉLETTES Sud de Gignac-la-Nerthe
La commune de Gignac-la-Nerthe possède actuellement un PLU qui sera remplacé en 2017 par un PLUi de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
A
VOIRIE
BÂTI
PARCELLAIRE
Actuellement le site d’étude des Piélettes est en Zone AUI. Il s’agit d’une zone à urbaniser, non réglementée, à vocation générale d’habitat. «Il s’agit d’une zone insuffisamment équipée dont l’ouverture à l’urbanisation est subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme. Sa vocation future principale est l’habitat ainsi que tous les services, commerces et activités qui y sont liés.» (source : PLU Gignac-laNerthe p. 76). Pour le moment, nous n’avons pas eu connaissance de la réglementation de cette zone dans le futur PLUi.
PROPRIÉTAIRES FONCIER DES PARCELLES CONCERNÉES En ce qui concerne le foncier sur le site d’étude des Piélettes, celui-ci est détenu par une vingtaine de propriétaires privés.
A’
Secteur d’étude QUARTIER DU BOSQUET
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
Les parcelles bâties entourant la zone d’étude ont une forme allongée et sont perpendiculaires à la voie. Elles sont généralement clôturées par un mur ou une haie végétale, qui aura une hauteur plus importante côté rue que côté intérieur. La présence de parcelles cultivées à proximité démontre que les parcelles bâties sont d’anciennes parcelles agricoles qui ont été redécoupées. Au niveau du réseau viaire, une hiérarchie est présente puisqu’un l’îlot est desservi par la route départementale 568, puis l’avenue des Piélettes et le chemin des Patinelles, tous deux larges de 6 m, desservent chaque habitation. Les piétons et cyclistes n’ont pas d’espaces dédiés : on ne dénombre aucun trottoir et aucune piste cyclable. Les bâtiments sont des maisons individuelles en R+1 maximum avec un CES compris entre 0.1 et 0.3, on retrouve ponctuellement des semi-collectifs en R+2 maximum. Ces bâtiments sont implantés en milieu de parcelle et ont été construit majoritairement entre 1950 et 1980. Quelques maisons viennent aujourd’hui s’implanter dans les dents creuses, ou sur des parcelles qui ont été redécoupées (dans une démarche que l’on pourrait qualifier de « BIMBY : built in my backyard »). La forte présence du végétal dans les parcelles bâties rappelle le passé agricole encore présent sur le site, puisque certaines parcelles sont encore cultivées. Le tissu urbain est ainsi très aéré.
D568
AVENUE DES PIÉLETTES
A’ B
MASSIF DE LA NERTHE
Secteur d’étude QUARTIER DES PIÉLETTES
Réalisation : IUAR 2016
AUTOROUTE A55
48
Arpentage et découverte sensible : une dent creuse agricole entourée par une urbanisation sans cohérence 2
L’accès au secteur des Piélettes se fait par la rue des Piélettes, qui débouche sur la départementale 48A. La rue des Piélettes divise le secteur, mais permet également de le desservir. Une parcelle en dent creuse symbolise le début de la zone des Piélettes. Une partie du secteur est prise en étau entre la RD568 et la rue des Piélettes, où quelques maisons sont implantées ponctuellement. Très vite, une ambiance « villageoise » est perçue de par l’étroitesse de la rue, les parcelles agricoles de part et d’autre et le peu de passage de voiture. La rue n’est pas aménagée pour les piétons et le marquage au sol, presque effacé, renforce cette impression de « campagne ». Néanmoins, la RD568 est visible, logeant le secteur des Piélettes, et le flux continuel de voitures et de camions crée une gêne sonore. La proximité de cette espace presque campagnard à une zone très urbaine créé un contraste au niveau des ambiances. De plus, malgré sa situation en entrée de ville, il n’y a que très peu d’usages sur le secteur. Les champs cultivés laissent supposer une activité agricole, mais le secteur est calme la plupart du temps. Aucun usage piéton n’a été observé et seuls les résidents empruntent cette route en voiture. La nature a ici une place importante jusque dans les jardins des habitations. Les maisons au loin sont masquées par l’épaisseur du tissu végétal.
COULOIR DE TRANSITION
Réalisation : IUAR 2016
ROUTE DE CAMPAGNE
Réalisation : IUAR 2016
1
Une longue parcelle agricole fait le lien entre les deux partie du secteur des Piélettes. Cet espace ouvert est situé en dent creuse entre deux maisons individuelles et crée un espace de respiration. Côté route, un mur et un portail viennent fermer les parcelles. Côté parcelle agricole, les murs sont plus bas, surmontés par des grillages qui laissent les haies de cyprès « déborder ». Le fond de la parcelle est visuellement fermé par des cannes de provence, avec pour seule échappée une ouverture sur les parcelles en arrière. Cette fenêtre laisse entrevoir une étrange promiscuité entre parcelle agricole et jardin individuel servant de terrain d’accueil pour véhicules dégradés. Un cheminement en terre apparaît le long de la clôture et invite le promeneur à se diriger au fond de la parcelle pour découvrir ces curiosités. Le début du cheminement est marqué par un puit, symbole du passé agricole de la commune. Cette espace est donc une transition entre les deux parties plus grandes du secteur, et également une transition entre zone urbanisée, marqueur du présent de la commune, et zone agricole, symbole de son patrimoine.
N
3
3
RU E
D48A
1 2
SURPLOMBÉ PAR LE MASSIF DE LA NERTHE
Réalisation : IUAR 2016
D5 68
DE S PI ÉL ET TE S
CH. DE S PAT INE LLE S
4
4
VOUS NE PASSEREZ PAS
49
Réalisation : IUAR 2016
0
250
La rue des Piélettes qui constitue le point d’entrée au secteur se prolonge dans le chemin des Patinelles, qui passe au dessus du secteur. Après le virage, le marquage au sol de la rue des Piélettes disparaît et le revêtement se dégrade. Les trottoirs et espaces publics, toujours absents, n’invitent pas à des usages autres qu’en voitures, qui peinent déjà à se croiser. Le passage du piéton est de plus rythmé par des aboiements de chiens, qui laissent penser que le visiteur n’est pas le bienvenu. Le chemin des Patinelles est en terre et ne dessert que des espaces privés. Le non-résident est observé et il a le sentiment de ne pas être à sa place aux yeux des habitants. Les maisons individuelles, hétéroclites et désordonnées,
500m
Réalisation : IUAR 2016
5 A5
L’arrivée sur la dernière partie du secteur offre un véritable cône de vue : le massif de la Nerthe surplombe le secteur. L’espace est très ouvert et il n’y a presque pas d’obstacle à la vue. De plus, la situation en contrebas du secteur amplifie le caractère impressionnant du massif. Bien qu’il domine le secteur, le massif ne donne pas un sentiment d’écrasement, mais accorde sa protection au site. Sa position accroît l’impression de tranquillité et d’intimité des parcelles agricoles. De plus, même si il est en contrebas, la position en piémont du secteur lui offre une vue sur l’étang de Berre. Les jardins des maisons qui longent le secteur d’étude s’ouvrent sur les parcelles agricoles, les murs de clôture que l’on retrouvait côté route ont laissé place à des grillages, rendant l’espace ainsi plus aéré. Une perméabilité se fait ainsi ressentir entre les habitations et les espaces cultivés. Néanmoins, le caractère curieux de certaines maisons individuelles, observé sur le point précédent, continue d’interroger. Bien que les parcelles soient ouvertes et invitent à la découverte, aucun usage en dehors de l’activité prévue n’est notable. Le calme règne à cet endroit ; la route qui longe le secteur est peu fréquentée et l’autoroute en cuvette est invisible et s’entend peu. De plus, les cannes de provence protège le site de la RD568, qui se fait moins entendre.
sont pour la plupart cachées derrière de haut murs. Celles qui s’ouvrent sur la rue avec des grillages offrent une vue sur des jardins étonnants, décorés de sculptures curieuses, qui semblent venir d’un autre temps et d’un autre lieu. Même si l’espace ne le permet pas, de nombreux véhicules sont garés le long du chemin. Cependant, ce stationnement semble être autorisé uniquement pour les résidents, puisque le visiteur se fait chasser. Si la zone n’est pas accueillante, elle reste néanmoins calme, avec un léger bruit d’autoroute en fond, qui ne perturbe pas trop le caractère « campagnard ». De plus, la vue est également dégagée sur le massif de la Nerthe et l’étang de Berre.
Des interfaces agricoles qualifiées de diffuses et de nettes Exemple d’interface nette retrouvée sur le site d’étude
Exemple d’interface diffuse retrouvée sur le site d’étude
CLOTURE OUVERTE Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
CLOTURE FERMÉE
ESPACE HABITÉ
ESPACE CULTIVÉ
La transition entre l’espace habité et l’espace vide est ici définie par la présence de murets sur lesquels sont disposés des grillages. Côté habitations, des haies de cyprès viennent obstruer le passage de la lumière. Côté chemin, aucun traitement n’est fait. Ainsi, l’interface est ici qualifié de nette, puisqu’aucune attention, ni aucun aménagement n’a été réalisé pour travailler la transition entre ville et nature.
ESPACE CULTIVÉ
ESPACE HABITÉ
La transition entre les champs cultivés et les habitations est ici définie par un grillage. Ce dernier laisse passer la lumière, mais également la végétation qui “déborde” jusque dans les jardins. L’interface est ici qualifié de diffuse, il y a coexistence de l’homme et de la nature.
50
Enjeux et Orientations : une stratégie adaptée aux attentes des locaux Le fil rouge du développement selon le PLUi de Marseille Provence : la préservation Comme vu dans l’étude historique, la commune de Gignac-la-Nerthe a toujours été attachée à son histoire agricole. Pour l’ancien maire de la commune, Claude Frigant, il est important pour Gignac-la-Nerthe de « préserver la physionomie campagnarde de son passé rurale ». La commune a donc pour ambition de protéger ses terres SAINT-VICTORET MARIGNANE SAINT-VICTORET MARIGNANE agricoles, qui font partie de son identité, et de valoriser leurs potentiels. Cette vision à long terme est également MARIGNANE MARIGNANE chère aux habitants de la commune, et particulièrement à ceux rencontrés à proximité des Piélettes, nostalgiques du “village agricole” qu’ils ont connu. RD9 RD9
PRÉSERVER LE PATRIMOINE AGRICOLE
35
RD9
RD568 RD568
de Bayon MARIGNANEColline Colline de Bayon MARIGNANE RD9
MARIGNANE
RD9 RD9
MARIGNANE
RD48A RD48A
Raumartin Pousaraque Pousaraque Raumartin
Les Piélettes Les Piélettes
RD368
Les Aiguilles Les Aiguilles
Les Piles Le Billard
RD368 RD368
RD368 RD568
Les Piles Les Piles
Les Piélettes Les Piélettes
Une Trame Verte et Bleue a été définie par le SRCE, dans l’objectif de préserver les espaces naturels qui entourent la commune. La commune est en effet au centre de plusieurs ensembles paysagers remarquables, ENSUES-LA-REDONNE tel que le massif de la Nerthe. L’objectif est ENSUES-LA-REDONNE de créer ou de préserver les liaisons écologiques locales entre le massif et la commune. De plus, un travail sera fait sur les perméabilités paysagères avec les zones agricoles, en favorisant l’accès des futurs projets. Une réflexion sera notamment apportée sur la structuration de l’espace urbain et ses limites, et donc sur l’interface ville/nature. Les éléments végétaux majeurs, marqueurs de l’identité du territoire, seront également préserver. Cette protection concerne notamment les Cannes de Provence, les oliveraies ou encore les alignements de Cyprès.
Les Piles
ENSUES-LA-REDONNE ENSUES-LA-REDONNE Le Billard
Loubatière Loubatière
Le Billard Le Billard RD568 RD568
Colline de Bayon
RD48A RD568
Colline de Bayon
Les Aiguilles Pousaraque RD48A Pousaraque
RD48A RD568
A55 A55
Colline de Bayon Les Piélettes Les Piélettes
Pousaraque
Les Piélettes
LE ROVE LE ROVE ENSUES-LA-REDONNE ENSUES-LA-REDONNE ENSUES-LA-REDONNE
3
ENSUES-LA-REDONNE
A55 A55
Les Piélettes
URBANISER L’ENVELOPPE URBAINE
LE ROVE Les Aiguilles
0
0,5
500 Pousaraque 500
ENSUES-LA-REDONNE
Etendue d’eau Etendue d’eau Gare
Etendue d’eau500 0
1 km 1 km
Gare Gare Mairie Mairie
Sports loisirs Massifetde la Nerthe Sports et loisirs (en projet) Sports et loisirs (en projet) Etablissement scolaire Etablissement scolaire Etablissement scolaire (en projet) Etablissement scolaire (en projet) 500
Gignac-La-Nerthe a pour ambition de développer son urbanisation de manière raisonnée, en 0 500 1 km protégeant ses espaces agricoles. Dans les zones urbaines à vocation résidentielles la 0ou mixtes, 500 0 500 1 km commune a la volonté de densifier les secteurs situés à proximité du centre-ville, en favorisant les opérations en dent creuse. Les objectifs de logements seront traités de deux façons différentes :
+ 700 55,9% logements
Sports et loisirs (en projet)
Sports etEtablissement loisirs scolaire (en projet) Sports et loisirs (en projet)
81
+700 habitants
43,4%
40% Massif de la Nerthe
30%
17,3%
20% 10%
Etablissement scolaire Etablissement scolaire (en projet)
0
500
1 km 1 km
0
500
90%
dans l’enveloppe urbaine
1 km
SAUSSET-LES-PINS Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016
Source : PLUi 2016 - Réalisation : IUAR 2016 500 500
SAUSSET
50%
Massif de la Nerthe Mairie Massif Etablissement de la Nerthe scolaire
0 0
1 km 1 km
500
Secteur d’étude Massif de la Nerthe
LE ROVE
1 km
1 km
0 60%
LE ROVE Equipements Sports et loisirs Gare
0
70%
Secteur d’étude A55 Secteur d’étude Mairie
1km
LE ROVE LE ROVE ENSUES-LA-REDONNE Sports et loisirs
Massif de la Nerthe Massif de la Nerthe
LE ROVE
0 0
Equipements Equipements Massif de la Nerthe
A55
Les Aiguilles Les Aiguilles
Les Aiguilles
Les Aiguilles Pousaraque RD48A Pousaraque
équipements routière Infrastructure
Infrastructure routière
Equipements
N
A55
Pousaraque Les Piélettes Colline de Bayon Colline de Bayon RD48A RD48A
équipements Les Piélettes équipements
Source : PLUi 2016, IUAR, 2016
Les Piles Les Piles
Le Billard Le Billard
Source Source: PLUi : PLUi2016, 2016,IUAR, IUAR,2016 2016
RD368 RD368
PRÉSERVER LES ESPACES NATURELS Les Aiguilles Les Aiguilles
Faire évoluer le tissu bâti Faire évoluer le tissu bâti Raumartin
Source : PLUi 2016, IUAR, 2016
2
RD48A RD48A
Développement Développement urbain urbain
Sa position au sein du bassin Ouest confère à Protéger les grands espaces Protéger les grands espaces naturels et paysagers Gignac-la-Nerthe un rôle important. C’est un point d’appui naturels et paysagers RD9 Raumartin RD9 Limiter la densification Préserver les secteurs agricoles Limiter la densification Préserver les secteurs agricoles pour Marignane, du point de vue des actifs comme des Protéger / restaurer les Conforter la vocation économique Raumartin Protéger / restaurer les Conforter la vocation économique Raumartin liaisons écologiques habitants. La commune doit donc répondre à une certaine des zones dédiées liaisons écologiques des zones dédiées Améliorer les liaisons Favoriser les modes doux Améliorer les liaisons Favoriser les modes douxs’accentuer avec les futurs projets. pression, qui va La commune, avec un taux de 5% de logements sociaux en Eléments Zone Eléments de de repérage repérage Zone d’extension d’extension 2011, Rebutya signé un Contrat de Mixité Sociale (CMS). Dans le Rebuty Limite du bassin Ouest LES PROJETS DE GIGNAC-LA-NERTHE A vocation économique D’AMENAGEMENT Limite du bassin Ouest RD368 A vocation économique SAINT-VICTORET RD368 Plan Local de l’Habitat (PLH), Gignac-la-Nerthe définit ses Les Piles Loubatière Limite communale A vocation résidentielle / mixte Les Piles Limite communale Rebuty A Loubatière vocation résidentielle / urbain mixte Développement Préserver espaces naturels Rebuty objectifs enlestermes de logements. La commune doit ainsi Le Billard SAINT-VICTORET Le Billard MARIGNANE A vocation mixte Limite Gignac-la-Nerthe Protéger les grands espaces A vocation mixte Limite Gignac-la-Nerthe Faire évoluer le tissu bâti Loubatière naturels et paysagers de production de 700 logements d’ici Loubatière répondre à l’objectif A vocation touristique / de loisirs / Raumartin RD9 A vocation touristique / de loisirs / LES PROJETS D’AMENAGEMENTLES DE GIGNAC-LA-NERTHE Infrastructure routière PROJETS D’AMENAGEMENT DE GIGNAC-LA-NERTHE équipements RD568 Infrastructure routière LES PROJETS D’AMENAGEMENT DE GIGNAC-LA-NERTHE SAINT-VICTORET Limiter la densification SAINT-VICTORET Préserver les secteurs agricoles équipements RD568 SAINT-VICTORET 2030, échelonné dans le temps : Etendue d’eau Protéger / restaurer les Conforter la vocation économique Raumartin Développement urbain Préserver les espaces naturels Etendueles d’eau Développement urbain Préserver espaces naturels Développement urbain Préserver les espaces naturels ● 2014-2020 : production de 90 logements par an, liaisons écologiques des zones dédiées Colline de Bayon SAINT-VICTORET SAINT-VICTORET MARIGNANE Colline de Bayon MARIGNANE Protéger les grands espaces Secteur Protégerd’étude les grands espaces SAINT-VICTORET A55 MARIGNANE Faire évoluer le tissu bâti Secteur d’étude les grands Faire évoluer le tissu bâti Améliorer lesespaces liaisons A55 Protéger Favoriser les modes doux naturels et paysagers Faire évoluer le tissu bâti naturels et paysagers pour répondre à l’objectif du CMS. Raumartin Pousaraque naturels etRaumartin paysagers RD9 Pousaraque RD48A Les Piélettes Limiter laRaumartin RD48A densification Préserver les secteurs agricoles Les Piélettes Limiter la densification les secteurs agricoles Equipements Limiter la densification ● Préserver 2020-2030 : production de 25 logements par an, Préserver les secteurs agricoles A55 Equipements A55 Eléments de repérage Zone d’extension Protéger /larestaurer Conforter la vocation économique Protéger / restaurer les Conforter vocationles économique Raumartin Protéger / restaurer les Conforter vocation économique Gare liaisons écologiques des zonesladédiées pour à la commune d’absorber la croissance liaisonspermettre écologiques des zones dédiées Rebuty Gare liaisons Aécologiques des zones dédiées Limite du bassin Ouest vocation économique RD368 Massif deles la Nerthe doux Améliorer les liaisons Favoriser les modes Les Aiguilles Améliorer liaisonsdoux Favoriser Mairie Massif de la modes Nerthe Les Aiguilles démographique et de revenir au rythme de production Améliorer les liaisons Favoriser les modes doux Mairie Les Piles Limite communale A Loubatière vocation résidentielle / mixte LE Rebuty LE ROVE ROVE Sports et loisirs antérieurrepérage à 2014. Sports et loisirs Le Billard de la Nerthe Eléments repérage ZoneMassif d’extension Eléments de Zone d’extension Ade vocation mixte de la Nerthe Limite Gignac-la-Nerthe Eléments de repérage Zone Massif d’extension Sports et loisirs (en projet) Loubatière LE Sports etAloisirs (en touristique projet) Ces objectifs de logements sont également fixés pour Rebuty Rebuty vocation / de loisirs / LE ROVE ROVE du bassin Ouest A vocation économique Rebuty Limite du bassin Ouestroutière ALimite vocation économique Infrastructure RD368 Limite du bassin Ouest RD368 A vocation économique équipements RD568 Etablissement scolaire RD368 Etablissement scolaire anticiper le développement du pôle économique FlorideTYPE DE LOGEMENT Les Piles Les Piles A Loubatière communale Loubatière vocation résidentielle / mixte Limite communale ALimite vocation résidentielle / mixte Les Piles GIGNAC Rebuty Etendue d’eau Limite communale Rebuty résidentielle / mixte ENSUES-LA-REDONNE A Loubatière vocation MARIGNANE Etablissement scolaire (en projet) Rebuty ENSUES-LA-REDONNE Etablissement scolaire (en projet) Aiguilles. La commune devra également produire 30% de CollineLe deBillard Bayon A vocation mixte Gignac-la-Nerthe ALimite vocation mixte Limite 80% Gignac-la-Nerthe Secteur d’étude A vocation mixte A55 Gignac-la-Nerthe Limite Loubatière logements sociaux. A vocation touristique / de loisirs / A vocation touristique / de loisirs / Pousaraque Infrastructure routière A vocation touristique / de loisirs /
Source : PLUi 2016, IUAR, 2016 Source : PLUi 2016, IUAR, 2016
Au-delà de la préservation de ces espaces, la commune souhaite conserver des espaces agricoles homogènes concentrés. L’objectif est également de développer une économie cohérente avec les ambitions de la commune, à savoir préserver ses zones agricoles. La RD9 commune souhaite donc favoriser une économie agricole RD9 locale. Christian Amiraty, maire actuel de Gignac-la-Nerthe, souhaite également développer le projet du « Garden Lab», qui est un projet tant économique, que de recherche et d’expérimentation dans le domaine de l’agriculture. Celui-ci permettra un véritable potentiel de rayonnement au niveau métropolitain pour Gignac-la-Nerthe. CeLeprojet Billard Le Billard s’inscrit également dans la volonté du maire qui souhaite « RD568 construire un territoire respectueux des hommes et de la RD568 terre ». Ce projet serait bénéfique pour la préservation des Colline de Bayon Colline dede Bayon espaces agricoles, mais également pour l’image la ville.
DE LOGEMENTS
SAINT-VICTORET Préserver Préserver les les espaces espaces naturels naturels
PROJETS D’AMENAGEMENT GIGNAC-LA-NERTHE
Source : PLUi 2016 - Réalisation : IUAR 2016
1
4
LES DE OBJECTIFS LES PROJETS PROJETS D’AMENAGEMENT D’AMENAGEMENT DE GIGNAC-LA-NERTHE GIGNAC-LA-NERTHE SAINT-VICTORET
10%
en extension
1 km
GIGNAC-LA-NERTH
Ce qui importe pour les habitants et le milieu associatif : retrouver l’esprit villageois Afin de connaître les volontés habitantes et la cohérence du projet avec les besoins de la commune, des entretiens avec des associations et des questionnaires aux
habitants ont été effectués. Ces rencontres ont eu pour objectif d’appréhender les usages qui sont effectués sur le secteur des Piélettes et ses alentours.
Les Piélettes vues par l’association «Gignac Escalade» Gignac Escalade est un club d’escalade d’environs 40 adhérents. L’association propose des séances d’escalades et des sorties dans les falaises du massif de la Nerthe pour adultes et enfants. Il était donc important de les contacter pour appréhender leurs usages sur le massif et les cheminements privilégiés pour s’y rendre. L’association se rend parfois sur le massif par le secteur des Piélettes, bien que ce ne soit pas l’accès privilégié. Les grimpeurs empruntent principalement le cheminement sous l’autoroute en direction de la chapelle Saint-Michel, à l’Est de la commune, via le lotissement de la Viguière. L’association préfère utiliser cet accès, qu’elle juge plus rapide et qui offre la possibilité de se garer, contrairement aux Piélettes.
Synthèse des questionnaires Suite à l’achèvement des questionnaires, 14 personnes ont été interrogées.
massif côté Piélettes est bien plus préservé du bruit de la circulation grâce à la position enclavée de l’autoroute.
Le secteur des Piélettes étant composé de champs agricoles, il y a peu d’utilisation du site (3 enquêtés sur 14). Pour faire la passation des questionnaires, il a été nécessaire d’aller dans les quartiers alentours du secteur des Piélettes, comme le quartier de Laure. Ainsi, les personnes interrogées sont majoritairement des habitants de Gignac-la-Nerthe, extérieurs au site. En effet, très peu de personnes extérieures à Gignacla-Nerthe (3 enquêtés sur 14) viennent sur le secteur des Piélettes. Le quartier a une faible attractivité et les habitants se plaignent du manque de commerces de proximité autour des Piélettes. En effet, le secteur des Piélettes et le quartier de Laure recèlent un manque d’attractivité par rapport aux commerces de proximité situés en périphérie du centre bourg (Carrefour market, la Poste). Ces deux quartiers sont exclusivement dédiés à l’habitat. Pourtant le quartier de Laure et le secteurs des Piélettes présentent l’avantage de se trouver en entrée de ville principale de Gignac-laNerthe. Le secteur des Piélettes est donc un emplacement stratégique pour y développer une nouvelle centralité tournée vers la production locale.
En ce qui concerne l’accessibilité, la majeure partie des personnes interrogées circulent à pied sur le secteur des Piélettes pour se balader dans le massif de la Nerthe. Mais lorsque qu’il s’agit d’autres trajets comme faire ses courses ou travailler 10 enquêtés sur 14 prennent la voiture. En ce qui concerne l’arrêt de bus de Laure, il s’avère être un espace de transit pour les voyageurs venant d’Aixen-Provence voulant accéder à la côte Bleue (Carry-leRouet, Sausset-les-Pins, etc). Le croisement de la RD568 et la RD48A présente ainsi un intérêt pour développer un espace dédié aux transports en commun puisqu’il préexiste une demande.
Personnes interrogées
Les Piélettes vues par le «Collectif Anti-Bruit» Au regard de la situation du secteur des Piélettes, à proximité de l’autoroute A55 et des départementales 568 et 48A, il semblait important de rencontrer le collectif anti-bruit pour avoir leur point de vue sur les nuisances. En effet, pour l’association, la commune est «coincée entre l’autoroute, l’aéroport et la nationale» et subit donc de nombreuses nuisances. L’association nous a confié avoir fait la demande auprès de l’Etat pour obtenir un mur anti-bruit au niveau de l’échangeur. En effet, la zone de nuisance la plus importante se situe autour de l’échangeur et il est important aux yeux de l’association d’apaiser cette zone pour le confort de ces habitants. De plus, le collectif a milité pour que le secteur des Piélettes ne soit pas soumis à l’urbanisation dans l’immédiat. En
Les habitants interrogés habitent la commune de Gignacla-Nerthe majoritairement pour des raisons familiales. L’esprit “villageois” est très présent dans le discours des habitants, ces derniers lient toujours la nature et l’agriculture à l’image de la commune. Cependant ils déplorent le manque de cohérence entre l’urbanisation des dernières décennies et le village d’antan. Au cours des questionnaires, la perception des habitants ou usagers vis à vis de l’interface ville/nature a été questionnée. Cependant, ces questions ont été problématiques : les questions étaient difficiles à comprendre et le peu de réponses obtenues difficilement exploitables. L’analyse de ces questions ne figure donc pas dans ce diagnostic.
Les Piélettes définies par les questionnaires
Réalisation : IUAR 2016
En arpentant le secteur et en interrogeant les habitants, il apparaît que l’accès au massif de la Nerthe se fait quasiuniquement au niveau de la chapelle St Michel (accès historique depuis le centre bourg), mais très peu par les Piélettes (sauf résidents à proximité directe). Pourtant, le
Source : Gignac Escalade
effet, la départementale 568 est aujourd’hui soumise à un trafic important et n’est pas sécuritaire. Aucun logement ne devrait donc être construit avant l’apaisement de cette voie. De plus, une importante partie du trafic est due au flux de camions se rendant à la zone industrielle des Aiguilles. Ce problème devrait être résolu en partie par un nouvel échangeur au niveau de Chateauneuf-les-Martigues, qui permettrait de desservir directement la zone industrielle. Enfin, le rond point au Nord du secteur est un véritable point noir pour la circulation : c’est le passage obligé à la sortie de l’échangeur pour les véhicules voulant se rendre au Rove. Le flux de véhicule qu’il supporte est donc important, en particulier aux heures de pointe, sans aménagement spécifique en faveur de la réduction automobile. «C’est très dangeureux» a confié le collectif.
À GARDER EN MÉMOIRE La commune de Gignac-la-Nerthe souhaite mettre en avant son identité agricole et veut l’affirmer grâce à son projet de Garden Lab. “L’esprit villageois” est également très important pour les habitants, qui souhaitent que le commune conserve son caractère “campagnard”. Ce caractère est donc l’identité de la commune qu’il faut mettre en valeur. Cependant, le secteur est soumis à des nuisances, provenant notamment de la D568 qu’il est donc impératif d’apaiser avant d’urbaniser le secteur de Piélettes. Enfin, l’accès au massif paraît être un enjeux pour le secteur : sa proximité doit être mise en valeur, en améliorant la lisibilité des accès.
12 32
Notre analyse : une identité agricole à retrouver Orientations autour du périmètre des Piélettes
Les atouts identifiés autour de notre périmètre d’étude
Des cônes de vue sur l’étang de Berre et sur le massif de la Nerthe
N
La proximité à Marseille et à l’A55 et au massif de la Nerthe
MARIGNANE
Les faiblesses identifiées autour de notre périmètre d’étude Un secteur aux flux de véhicules importants qui induisent des nuisances sonores
Une commune dont les limites sont peu perceptibles
Un manque de cohérence urbaine
Un site déconnecté du massif et du hameau de Laure
1
RD
568
A55
A
RD48
1
La présence de nombreuses dents creuses
Un accès au massif à valoriser
Réduction progressive du nombre de parcelles agricoles
61
Des axes routiers qui engendrent des problèmes de sécurité pour les modes doux
2 Profiter de la position
stratégique d’entrée de ville du site
1 Valoriser la proximité au massif de la Nerthe
ENSUÈS-LAREDONNE
Orientations qui découlent de l’enjeu identitaire de la commune
Les menaces identifiées autour de notre périmètre d’étude
loppe existante pour protéger les grandes parcelles agricoles
2
LE ROVE
Les opportunités identifiées autour de notre périmètre d’étude Une position stratégique au sein de la métropole
1 Urbaniser dans l’enve-
48
RD
0
Orientations qui découlent de l’enjeu interface ville/nature
0.5
1km
Périmètre d’étude
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Une ambiance villageoise assumée
ENJEU IDENTITAIRE
ENJEU INTERFACE VILLE/NATURE
L’identité de Gignac-la-Nerthe est fortement liée à son passé agricole. Néanmoins, son identité agricole n’est pas évidente, en raison des limites communales qui sont peu lisibles. L’enjeu pour la commune est donc de révéler son identité agricole pour mettre en avant son caractère villageois.
L’enjeu pour la commune qui revendique son identité agricole est d’avoir une gestion de l’urbanisation en cohérence avec l’environnement. De plus, sa situation en piémont fait qu’elle bénéficie d’une proximité avec le massif de la Nerthe et qu’elle doit donc prendre en compte des liaisons écologiques.
ORIENTATIONS
OBJECTIFS
2
Le développement de la commune doit se faire en densifiant les “poches villageoises” existantes pour préserver les espaces agricoles homogènes et cohérents. Le secteur des Piélettes, en dent creuse, est un secteur clé pour cet enjeu, puisqu’il permet de répondre aux objectifs de logements en évitant le mitage. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
1
Favoriser le développement urbain en dent creuse Faire découvrir l’agriculture à travers des activités pédagogiques
OBJECTIFS
OBJECTIFS
1
URBANISER DANS L’ENVELOPPE EXISTANTE POUR PROTÉGER LES GRANDES PARCELLES AGRICOLES
ORIENTATION VALORISER LA PROXIMITÉ AU MASSIF DE LA NERTHE En dent creuse, le secteur des Piélettes n’a que des interfaces agricoles, situées sur le secteur de projet. Néanmoins, sa proximité au massif porte à réfléchir sur les relations que le secteur entretien avec ce dernier. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
Mettre en valeur et prendre en compte les cônes de vue lors des aménagements futurs Créer des liaisons douces entre les Piélettes et le massif
PROFITER DE LA POSITION STRATÉGIQUE D’ENTRÉE DE VILLE DU SITE Le long de la RD368, le secteur des Piélettes bénéficie d’une position stratégique qui lui offre une certaine visibilité. Non loin de la sortie de l’A55, le secteur profite d’une bonne accessibilité et se doit donc de valoriser cette situation en entrée de ville. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
Améliorer l’accessibilité au site Favoriser le développement d’une activité locale en lien avec l’agriculture
62
Présentation du projet : Les Piélettes, reconnecter un quartier et son massif Le secteur des Piélettes à Gignac-la-Nerthe porte deux enjeux majeurs de la commune (identifiés comme enjeu identitaire et enjeu interface ville/nature) et l’aménagement de ce secteur par le biais de l’outils OAP pourrait en partie y répondre. La commune souhaite retrouver et développer son identité agricole et cela sur l’ensemble de la commune. Le secteur des Piélettes pourrait répondre à cet enjeu et prendre part notamment au projet de Garden Lab de Gignac-la-Nerthe. De plus, cet espace, situé à l’Ouest de la commune, se trouve à un endroit stratégique, notamment du fait de sa proximité avec l’autoroute A55. De ce fait, il possède également un fort potentiel de développement : une opportunité de mettre en valeur l’agriculture locale d’une part, et de l’autre une solution pour répondre aux objectifs de logements de la commune. Ainsi, sa position en dent creuse lui confère une future vocation résidentielle
Des gisements foncier identifié sur les Piélettes Le secteur des Piélettes n’est pas soumis à des contraintes particulières. Les opportunités foncières sur le secteur ne sont donc pas réellement restreintes, hormis deux exceptions : deux emplacements réservés, au Nord-Ouest
certaine. D’autant plus que la construction de cet espace permettra la protection des espaces agricoles plus importants alentours. Cependant, le secteur des Piélettes ne semble pour l’instant pas être au centre des réflexions communales. La commune souhaite à court terme se concentrer sur d’autres terrains à vocation résidentielle, et notamment sur la bande des Maurs. Cela étant, il semble tout de même approprié de réfléchir au futur aménagement de cet espace. Ainsi, au vu des attentes de la commune, des habitants, de la réflexion à long terme et de la taille du site, une OAP d’intention* sera réalisée sur le secteur des Piélettes.
et à l’Est. L’intégralité du secteur, soit 67 600 m², est donc constructible et permet de répondre à l’objectif de densifier la commune en dent creuse .
Foncier libre à la construction sur le site de projet
D48A
68
D5
Une opportunité foncière en dent creuse non négligeable
66700m²
constructible
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
N
50
Le plan suivant propose une vue générale et schématique des intentions de l’OAP. Ce plan repose avant tout sur la volonté de la commune de retrouver son identité agricole, sur la localisation en entrée de vile du secteur des Piélettes, ainsi que sur les enjeux de production de logements pour la commune, décrit dans le PADD du PLUi du Conseil de territoire Marseille Provence.
Plan guide présentant les intentions de projets pour le secteur des Piélettes
De plus, cette partie Est du site possède un enjeu majeur de connexion avec le reste du hameau de Laure, mais également avec le centre-ville de Gignac-la-Nerthe. L’aménagement qui a été réalisé sur la RD48A sera donc poursuivi et la liaison douce existante sera prolongée jusqu’au massif. Cet objectif de liaison entre le centre ville, les Piélettes et le massif de la Nerthe est fondamental. Cette liaison débute sur la partie Ouest du terrain, se prolonge sur sa partie Est pour finalement rejoindre le massif de la Nerthe. Ce lien doit répondre à un objectif de liaison physique mais aussi visuelle et végétale. Au vu de la mauvaise lisibilité de l’accès au massif, nous souhaitons que celui-ci “descende” progressivement dans la ville et qu’il y rejoigne l’agriculture. Ainsi sur notre site, une nature peu maîtrisée rejoindra une nature cultivée. Ces deux natures cohabiteront sur le site et la présence du végétal tout au long de la liaison douce permettra d’une part de la rendre lisible, mais également de traiter l’interface ville/nature, notamment sur la partie Ouest du site où la construction de logements sera la plus importante.
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Comme décrit dans le diagnostic territorial, Gignac-laNerthe est une commune carrefour et le secteur des Piélettes se situe à l’Ouest, dans le hameau de Laure. De plus, ce secteur se situe en entrée de ville, du fait de sa relation directe avec l’autoroute A55 et de son encadrement par les départementales 568 et 48A. Au vu de ce positionnement stratégique, la partie Est du site à vocation à devenir une nouvelle centralité de quartier. Cette polarité se décline selon trois thématiques : le développement de l’agriculture de proximité, le logement et les transports.
50
Orientation 1 : Urbaniser dans l’enveloppe existante pour protéger les grandes parcelles agricoles 1
URBANISER DANS L’ENVELOPPE EXISTANTE POUR PROTÉGER LES GRANDES PARCELLES AGRICOLES
En cohérence avec les objectifs démographiques évoqués dans le PADD, le secteur des Piélettes sera en partie dédié, dans une vision à long terme, à la construction de nouveaux logements. En effet, sa situation en dent creuse permet de densifier l’habitat tout en préservant des parcelles agricoles plus grandes.
Lots proposés : lot 1 – 6 100m² ( 25 logements env.) Typologie conseillée : individuel mitoyen (R+1)
lot 2 – 11 000 m² ( 30 logements env.) Typologie conseillée : individuel seul et mitoyen (R+1)
A
A’
lot 3 – 12 100m² ( 25 logements env.) Typologie conseillée : individuel (R+1)
lot 4 – 4 400m² ( 70 logements env.) Typologie conseillée : petit collectif (R+1 et R+2)
Ainsi, les espaces à vocation d’habitat sont au nombre de deux. Le premier espace se situe à l’extrémité Ouest du secteur d’étude sur une surface de 29 500 m². La typologie privilégiée ici est de type pavillonnaire, en cohérence avec le tissu urbain existant, avec un principe d’alignement sur rue afin de marquer un front bâti. Le second espace, d’une surface de 4 400 m² se situe à l’Est des Piélettes, le long de la RD568. Cette dernière étant très bruyante, un travail sur l’orientation des bâtiments et sur la destination des différentes pièces des habitations devra être réalisé. Par exemple, des bâtiments avec cœur d’îlot pourront être construits afin que les pièces de nuit soient orientées du côté de ces derniers. La typologie privilégiée ici est du logement collectif en R+2 maximum. De la même façon que pour le premier espace, un alignement permettra d’encadrer la RD568 et la rue de Piélettes. Ce dernier pourra se faire avec possibilité de retrait paysager : l’idée est ici d’amener les futurs promoteurs à une réflexion sur la place de la nature au sein de leurs opérations.
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Exemple de logements individuels mitoyens envisagés
50
2
FAIRE DÉCOUVRIR L’AGRICULTURE À TRAVERS DES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES
Le travail sur l’interface ville/nature se fait par le biais de jardins partagés qui suivent d’une part le linéaire de bâti à l’Ouest et d’autre part qui accompagnent un mail paysager* reliant les deux espaces à vocation d’habitat. Ces jardins sont, de plus, en cohérence avec la volonté de la commune de soutenir et de mettre en avant l’activité
Illustration du traitement envisagé de l’interface entre ville et nature
agricole à travers le Garden Lab par exemple. Ceuxci pourront être utilisés par les habitants du quartier des Piélettes mais également par les enfants des écoles alentours (celle de Laure notamment). Cela permettra une interaction inter-générationnelle et une sensibilisation à l’agriculture.
A
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
A’
Jardin partagés et pédogiques
Exemple de jardins partagés à usage pédagogique
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Section proposée pour accueillir une partie des jardins partagés et pédagogiques
Mail paysager
50
Orientation 2 : Profiter de la position stratégique d’entrée de ville du site 1 AMÉLIORER L’ACCESSIBILITÉ AU SITE
A
Le secteur des Piélettes étant longé par la D568, il bénéficie d’une position stratégique vis-à-vis de son accessibilité. Néanmoins, comme le diagnostic l’a montré, l’accès au site est aujourd’hui difficile et les réseaux de transports en commun ne sont pas optimaux. L’objectif est donc de créer un pôle d’échange multimodal à taille humaine, avec un arrêt de bus, des arceaux à vélo et un parking paysager. Ce dernier pourra servir d’espace de covoiturage. En effet, au Nord du rond-point des Piélettes un espace est déjà utilisé comme parking de co-voiturage. Cependant, cet espace n’a pas vocation à être un espace de stationnement et on ne dénombre aucun parking à proximité. La création d’un parking paysager pourra donc résoudre ce problème. L’accès à celui-ci pourra se faire en
A’
ré-aménageant le carrefour giratoire et en y ajoutant une nouvelle sortie ou par la rue des Piélettes. Concernant les voies de desserte, l’accès au secteur des Piélettes se fait aujourd’hui assez facilement par la D48A. Cependant, la rue des Piélettes n’est aujourd’hui pas adaptée pour accueillir un nouveau flux de résidents, que ce soit en termes de véhicules mais également pour les piétons : elle devra donc être requalifiée et élargie. Enfin, un nouvel accès sera créé au niveau de la D48A sur un emplacement réservé déjà existant, permettant de désengorger les deux voiries précédentes et de réaliser un accès séparé aux nouveaux logements, tout en préservant un espace de nature au cœur du site.
Requalification proposée de la D568
Source : IUAR 2016
Source : IUAR 2016
A
50
Source : IUAR 2016
A’
La D568 actuellement
2
FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT D’UNE ACTIVITÉ LOCALE EN LIEN AVEC L’AGRICULTURE
Comme il l’a été noté en phase diagnostic, le site des Piélettes possède une position en entrée de ville et donc une bonne visibilité depuis les axes routiers. Afin de valoriser cet emplacement, une place publique sera créée à proximité du pôle d’échange. L’objectif est ici d’attirer les habitants du quartier, mais également de capter les automobilistes empruntant la RD48A et la RD568. Cette place servira de lieu de rencontre mais également de
Exemple de halles mise à disposition des producteurs locaux
petite centralité commerciale où pourrait être vendu des produits locaux. Afin de faire vivre ce lieu mais également de valoriser l’identité agricole de la commune, une halle modulable sera installée et les agriculteurs et producteurs locaux auront à dispositions un lieux bénéficiant d’une très bonne exposition pour commercialiser leurs produits, qu’ils vendent souvent directement depuis leurs exploitations.
Source : IUAR 2016
Principal enjeu de cette orientation : apaiser la RD568
Source : IUAR 2016
Source : IUAR 2016
Ambiance proposée pour l’aménagement de la place publique
50
Orientation 3 : Valoriser la proximité au massif de la Nerthe 1 CRÉER DES LIAISONS DOUCES ENTRE LES PIÉLETTES ET LE MASSIF La proximité au massif de la Nerthe est un atout majeur pour le site, bien qu’il ne soit pas directement collé à notre site de projet, les covisibilités avec ce dernier permettent de le considérer comme une interface indirecte entre ville et nature. L’un des objectifs du projet est donc de valoriser cette proximité au massif de la Nerthe. Pour ce faire il semble tout d’abord essentiel de valoriser et de maintenir les cônes de vue sur le massif. En effet, ceux-ci sont présents sur certains points du secteur, notamment sur la grande parcelle Est du site, qui dans le projet à vocation à devenir de l’habitat. La mise en valeur de ces cônes de vue permettra de conserver les connexions entre la commune et le massif de la Nerthe, visuellement et physiquement, afin d’inciter les usagers et habitants à découvrir sa partie Ouest. En effet, les questionnaires ont démontrés que le secteur des Piélettes n’est aujourd’hui pas l’accès privilégié pour se
rendre au massif, malgré la connexion directe avec le pont au dessus de l’autoroute. Ainsi, des liaisons douces seront aménagées depuis le pôle d’échange de la RD568 et les espaces d’habitats, jusqu’au massif de la Nerthe. Pour guider les usagers jusqu’au massif, ces liaisons douces seront accompagnées d’un mail paysager composé d’espèces végétales endémiques et notamment celles présentes dans le massif de la Nerthe. L’objectif est de «faire venir le massif sur le site, plutôt que de faire venir la commune vers le massif». L’interface entre ville et nature sera également travaillée directement sur le site, au travers de cette liaison douce. En effet, cette dernière longera en partie la future urbanisation et sera paysagée comme évoqué précédemment, d’essences locales, mais également de jardins partagés. C’est ainsi qu’une «nature peu maîtrisée» rejoindra sur le site une «nature cultivée», toutes deux identitaires de la commune de Gignac-la-Nerthe et du secteur des Piélettes.
Source : IUAR 2016
Source : IUAR 2016
Exemple de cheminement piéton reconnectant Laure aux Piélettes
50
2
«Faire descendre le Massif de la Nerthe jusqu’au Piélettes»
METTRE EN VALEUR ET PRENDRE EN COMPTE LES CÔNES DE VUE LORS DES AMÉNAGEMENTS FUTURS
Le relief au Sud du secteur permet d’avoir une vue sur les étangs de Berre et de Bolmon, qu’il est également souhaitable de préserver. Enfin, pour répondre à la volonté de la commune de préserver ses espaces naturels, un travail sera fait sur le
secteur des Piélettes pour conserver le caractère agricole du site. Ainsi, une partie des haies de cannes de provence et l’alignement d’oliviers seront maintenus et guideront la composition de la future urbanisation.
Source : IUAR 2016
Source : IUAR 2016
Vue à préserver sur le Massif de la Nerthe
50
Source : IUAR 2016
Plan d’aménagement du site de projet des Piélettes pouvant faire l’objet d’une adaptation réglementaire
50
CONCLUSION
DU PROJET DE GIGNAC-LA-NERTHE Le projet proposé sur le site des Piélettes accorde une place particulière à la mise en valeur de l’identité agricole, volonté communale mais également des habitants, nostalgiques de l’ambiance villageoise. Le traitement de l’interface entre ville et nature directe est réalisé par le biais de jardins partagés, d’un mail paysager mais également d’alignement avec possibilité de retrait paysager. La volonté est ici de rapprocher l’homme de la nature, et donc privilégier une interface appropriée. Concernant l’interface indirecte avec la massif, un gradient de naturalité sera mis en place afin d’amener le massif aux portes des habitations par la mise en place d’espèces végétales endémiques par exemple. Les cônes de vue
aujourd’hui présents , aussi bien sur le massif de la Nerthe que sur l’étang de Berre, seront conservés afin de préserver la connexion avec les composants paysagers structurants. Le site des Piélettes se situe en dent creuse, en interface avec le massif de la Nerthe. Le traitement de l’interface entre ville et nature ici proposé pourrait être utilisé pour des situations comparables. Le deuxième secteur d’étude se situe à Marignane et possède des caractéristiques différentes de celles perçues à Gignac-la-Nerthe. Il est donc intéressant d’étudier ce site et de trouver ici aussi une solution au traitement de l’interface entre ville et nature, marquant la fin de l’urbanisation.
50
III MARIGNANE
RÉVELER LA MÉMOIRE DU LIEU Marignane a un passé lié en partie à l’aéroport et conserve encore aujourd’hui les traces de son histoire. Le secteur des Beugons, au Nord de la commune, constitue l’une des dernières réserves foncières de la ville. Bordé par les étangs de Berre et de Bolmon, son aménagement permettra de répondre aux objectifs de logements de la commune en offrant la possibilité de «finir la ville» et de repenser l’interface entre ville et nature. Les objectifs à moyen/long termes de la commune seront exprimés avec la réalisation d’une OAP, en prenant en compte les enjeux du site, les volontés de la commune et le ressenti de ses habitants et usagers.
Marignane, une ville aéroportuaire baignée par l’étang de Berre Etang de Berre
Une transformation liée à l’aéroport
RD20
La commune de Marignane est située à l’extrémité Nord du bassin Ouest de Marseille Provence. En 2013, cette commune comptait environ 40 000 habitant répartis sur 23,16 km2.
Pour pallier à la rapide croissance de Marignane, trois ZUP (zone urbaine prioritaire) sont créées dans les années 1950 sur les axes principaux de communication issus du centre historique. À cette époque, la cuvette de Marignane
1950
1980
Aéroport
Jaï
RD48 A7
RD9
RD9
Autoroutes
RD568 RD48A
RD368
RD48A A55
1500 m
RD48A
N
RD48
Réseaux de communication Autoroutes
Routes Nationales
A55
Voie ferrée
0
RD568 750
1500 m
RD48A
N
Voie ferrée
Surfaces
Routes Départementale s
Routes Départementale s
Isolignes (25m)
RD368
Autoroutes
RN568 750
Secteur d’étude
RD9
Réseaux de communication
RN368
Routes Départementale s
0
Bati
Surfaces
Routes Nationales
Voie ferrée
Espaces urbanisés
A55
Isolignes (25m)
Source : IUAR, 2016
Surfaces
Routes Nationales
EVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950 A 2016
Secteur d’étude
RD48
Isolignes (25m)
A55
Autoroutes
Bati
Secteur d’étude
Réseaux de communication
Réseaux de communication
Centre-bourg
Espaces urbanisés
Bati
RN368
RN368
EVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950 A 2016
EVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950 A 2016
RD9
Surfaces en eau
Etang de Bolmon
Espaces urbanisés
RD48
Isolignes (25m)
A7
+36,81 % logements
Etang de Bolmon
Etang de Bolmon
Secteur d’étude
Jaï
Centre-bourg
Centre-bourg
Bati
RD20
Source : IUAR, 2016
+77,92 % logements*
Source : IUAR, 2016
Source : Photo IGN 1950, 1980, 2016, IGN BD Topo 2014- Réalisation : IUAR 2016
29
A7
Espaces urbanisés
+9,25 % habitants
RD20
Aéroport
Jaï
ÉVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950 À 2016 EVOLUTION DE MARIGNANE DE 1950
Etang de Berre
+616,14 % habitants
RD20
En devenant la porte de Marseille, la cuvette de Marignane va pleinement profiter du nouveau développement des périphéries françaises et attirer à elle l’implantation de plusieurs aménagements d’un nouveau type. Son déclin se fait néanmoins ressentir depuis quelques années où la commune a du mal à retrouver son dynamisme d’antan.
2016
Etang de Berre
Etang de Berre
À la suite des années 1960, l’Etat décide de concentrer la fabrication d’hélicoptère et la division hélicoptère de l’aérospatiale est implantée à partir de 1980, jusqu’à donner naissance à la société Eurocopter dans les années 1990. Cette période est caractérisée par une forte augmentation démographique (+616,14% habitants). La fusion avec une division identique de l’allemand DASA (90’s) permit la naissance du deuxième constructeur mondial d’hélicoptère dont le siège s’implante à Marignane. Ces renforcements successifs font du petit pôle aéronautique un pôle très important dans le tissu industriel de la région.
A7 L’aéroport de Marignane, détruit pendant la seconde guerre mondiale, est reconstruit à la hâte dès 1946 et confère à la commune un dynamisme nouveau. Dans les années 1960, le pôle aéronautique de Marignane se transforme et modifie le site, en réduisant les restes de l’exploitation agricole. Avec l’implantation de l’aéroport de Marignane, un complexe aéronautique autour de l’étang de Vaïne se développe. En 1959, il procède à une nouvelle concentration massive, qui consacre la place du pôle aéronautique de Marignane dans l’ensemble national. De plus, devant la hausse du trafic aérien dans les années 1960, la volonté de réaliser un aéroport d’envergure se fait ressentir. Fernand Pouillon et Auguste Perret participent à la création de la nouvelle aérogare, inaugurée en 1961, qui doit répondre aux besoins futurs d’aéroport d’envergure internationale. Deux ans après sa mise en service, l’indépendance des colonies entraîne une diminution
devient la Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Est (SNCA-SE) avec la volonté de concentrer ses établissements. Marignane est choisie pour ses potentialités et une première usine est bientôt implantée. La commune observe alors une croissance soutenue qui en fait rapidement un des principaux ensembles d’industries aéronautiques du Sud de la France. Dans ces années, le complexe de Vaïne connaît son apogée : au Sud, l’infrastructure publique qui constituait l’aéroport et l’hydraéroport de Marseille/Marignane est associé à une usine consacrée à l’aviation classique.
Etang de Bolmon
En 1937, Marignane connaît une hausse de la demande en logement lié à la mutation du pôle aéronautique. Dans le même temps, la société Lioré-Olivier est nationalisée et
drastique du trafic vers celles-ci. Cette diminution étant comblée par l’augmentation rapide du trafic intérieur en particulier avec Paris. L’aéroport de Marignane devient l’aéroport de Marseille.
Source : IUAR, 2016
Jusqu’au début du XXème siècle, Marignane est une commune principalement agricole et peu développée. Elle doit sa croissance principalement à l’implantation de l’aéronautique qui apparaît en 1910 avec la création de l’école nationale d’aviation sur le plateau Pas-lesLanciers. La commune accueille alors le premier vol mondial par hydravion. A partir de 1921, l’aéroport de Marignane propose des vols nationaux, puis à partir de 1923, des vols internationaux. Le tunnel du Rove, inauguré en 1926, permet de relier Marignane à l’Estaque et apporte un dynamisme certain à la commune, jusqu’à son effondrement en 1963.
est encore très agricole et le site est malgré tout éloigné des industries qui se sont implantées le long du littoral de l’étang de Berre. Parallèlement, l’A55 est construite pour désenclaver Marseille : le mur qui séparait la cuvette de Marignane de la cuvette phocéenne est abattu.
N
*entre 1968 et 1982
Routes Nationales
Routes Départementale s Voie ferrée
0
0
750
0 1500 m
N
7500,75
1,5km
1500 m
N
Marignane joue aujourd’hui un rôle structurant à l’échelle du bassin Ouest, et est d’ailleurs définie par le nouveau PLUi du conseil de territoire Marseille Provence comme la seule centralité de rayonnement communautaire et donc de rang 2 (le PLUi définissant 4 types de centralités et Marseille étant la centralité de rang 1)
De plus, on retrouve également sur le territoire communal la ligne de chemin de fer Marseille-Paris, et la gare TER du Pasdes-Lanciers, située à cheval entre Marignane et Saint-Victoret. On peut également noter la présence de l’ancienne ligne de chemin de fer Marignane-Martigues, gérée par la régie départementale des transports des Bouches-du-Rhône, qui assure encore le trafic de marchandises entre la Mède (raffinerie), la zone industrielle de Marignane (plusieurs raccordements) et la gare du Pas-des-Lanciers où elle se raccorde à la ligne Paris–Marseille.
La commune est desservie par de nombreux axes de transport : la RD9 traverse la commune du Nord-Est au Sud-Ouest, la RD48 du Nord au Sud. De plus, les autoroutes A55 et A7, bien que non situées sur le territoire, en sont proches et offrent à Marignane une grande accessibilité. Cependant, le réseau secondaire manque encore de hiérarchisation. Concernant les transports en commun, la commune est desservie par les réseaux suivants : “Les bus de l’étang”, “ICIBUS” (transport à la demande), “CartTreize”, “Zenibus” (BHNS en fonction depuis le 29 août), “Chrono Pro 2” (spécifiquement dédié à la desserte de la zone industrielle des Florides depuis la gare SNCF Pas-des-Lanciers).
- Gignac la Nerthe
ents vacants
Catégorie logement - Marignane
Catégorie de logement 0,7%
Résidences secondaires
Logements vacants
Population Pyramide des âges pyramideSausset-les-Pins des âges qui suit
Marignane possède une 90 ans les tendances nationales : la population est +répartie équitablement entre jeunes, adultes et personnes 75 - 89 ans âgées. Au niveau du logement, la commune compte un peu plus 60 - 74 ans d’appartements que de maisons. Les parts de propriétaires 45 - 59 ans et de locataires sont à peu près Femme équivalentes. Les résidencesHomme 30 - 44 ans principales ont été construites pendant les Trente Glorieuses Moyenne 15 - 29 ans jusqu’aux années France 1990. Cette donnée est corrélée au 14 ans développement important de la ville dès les0 - années 1960 30% 20% 10% : la position géographique de Marignane (entre0 l’étang de10%
Si les équipements sportifs sont en nombres suffisants, une inégale répartition en termes de services de proximité est à noter. Concernant l’économie, Marignane apparaît comme une centralité communautaire du fait de la présence de nombreuses zones économiques et d’Eurocopter. Ceci fait d’elle la commune qui affiche la plus forte croissance du bassin Ouest en terme d’emplois (PLUi - MP).
Il est également important de noter que malgré la présence d’un aéroport sur son territoire, des résidences principales alors que la moyenne nationale se situe à 82,8%.
Avant 1919
6%
60% 1919-1945
2006-2010
3%
Avant 1919 2006-2010 55,9%
50%
8% 4% Part 12% 40% 1991-2005 propriétaires20% / Locataires SAUSSET-LES-PINS GIGNAC-LA-NERTHE MARIGNANE 16% 4%
4%
6%
1919-1945
38%
93,3%
Résidences principales
1971-1990 Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016
1971-1990
Le centre bourg de Marignane 68,1% Propriétaire
72,6%
Propriétaire
46%
Moyenne France
1991-2005
75 - 89 ans
20%
20%
10%
2%
1919-1945
3% 2% 17%
55,8%
1946-1970
43,2%
60 - 74 ans 45 - 59 ans
Homme
17,3%
30 - 44 ans
56%
1971-1990
0 - 14 ans 30%
Type de logements
Avant 1919
15 - 29 ans
0
10%
GIGNAC-LA-NERTHE Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016
SAUSSET-LES-PINS
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016
+ 90 ans
1946-1970 Femme
10% 1946-1970
Pyramide des âges 2006-2010 Marignane Pyramide des âges
FRANCE
20%
39%
81,3% Date construction des résidences principales Sausset-les-Pins
43,4%
30%
ces principales
Berre et Marseille) mais également le développement de l’aéroport et des zones d’activités à proximité directe ont rendu cette ville très attractive. Cependant, le centre-ville de Marignane a été très peu entretenu ces trente dernières années et a aujourd’hui besoin d’un renouvellement : 6% du parc total de la commune est du logement vacant ce qui représente 892 logements. Le centre historique est aujourd’hui requalifié par îlot grâce au financement du PNRQAD (Programme National de Rénovation des Quartiers 20% 30% Anciens Dégradés).
TYPE DEMarignane LOGEMENTn’a pas une vocation première à être touristique : en effet, 93,3% des logements sont
80% Date construction des résidencesdes principales Date construction des résidences principales Date de construction Marignane 70% Gignac-la-Nerthe résidences principales
1991-2005
95,4%
et habitat
20%
30%
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016 MARIGNANE
UnePyramide ville avec part importante de logements collectifs desune âges 57,8%
58,3%
Gignac-la-Nerthe Propriétaire
Propriétaire
+ 90 ans 75 - 89 ans 60 - 74 ans
31,9% Locataire
27,4% Locataire
41,7% Locataire
Moyenne France 30%
Source : IUAR 2016
Source : IUAR 2016
Femme
42,2%
20%
10%
Locataire
45 - 59 ans 30 - 44 ans
Homme
15 - 29 ans 0 - 14 ans 0
10%
20%
30%
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016
28
Vue sur le cordon dunaire du lido du Jaï
Entités paysagères & Interfaces ville/nature Marignane renferme différents types d’interfaces ville/ nature. La commune peut ainsi être divisée en cinq secteurs :
Premièrement on peut identifier une interface entre agriculture et zone économique au niveau de la lisière Ouest de l’aéroport. Cette interface n’a pas été répertoriée sur la carte de l’AGAM-AMP (cf annexes), mais elle existe néanmoins. Bien que peu lisible du fait de l’importance de son étendue et du bâti diffus de l’aéroport, cette zone ne doit pas être négligée. En effet sur ses terrains Ouest l’aéroport projette une future extension qui se doit de tenir compte de son environnement, principalement des zones agricoles alentours. Une interface entre littoral et zone économique est également repérée au Nord de l’aéroport où celui-ci rejoint l’étang de Berre. L’extrémité Nord de l’aéroport représente une zone d’interface linéaire, à la transition nette.
1
Réalisation : IUAR 2016
Le grand Hall des l’aéroport de Marseille Provence
29
Réalisation : IUAR 2016
La commune possède une diversité d’entités paysagères (cf carte ci-contre) : des zones agricoles, aux zones économiques, en passant par des zones urbanisées, des zones forestières et enfin des zones littorales.
Au Nord, on trouve le domaine industriel et aéroportuaire, qui comporte deux types d’interface entre ville et nature.
2
3
La ZAC des Florides
Le Lido de Jaï
Réalisation : IUAR 2016
De plus, Marignane est également bordée par les étangs de Bolmon (qui possède pour seul affluent la rivière de la Cadière) et de Berre au Nord, tous deux séparés par le lido du Jaï. Ces deux étangs, sont aussi des marqueurs forts de l’identité de Marignane, et abritent une faune et une flore riche. Enfin, on peut également citer le passage du canal du Rove au Sud-Ouest de la commune, navigable à cet endroit, mais privé de tout trafic du fait de la fermeture du tunnel du Rove.
1
Réalisation : IUAR 2016
Au-delà de ses accès facilités, Marignane s’inscrit dans un environnement marqué certes par l’aéroport Marseille Provence et ses grandes zones d’activités au Nord, mais qui possède aussi des éléments paysagers forts, qui malheureusement ne sont pas suffisamment mis en valeur. La commune est souvent décrite comme une “cuvette”, car elle est fermée visuellement par deux massifs qui la domine de 150m : l’Arbois au Nord-Est (situé sur la commune de Vitrolles) et le massif de la Nerthe au Sud (qui débute à la limite communale Sud de Gignac-la-Nerthe).
Au Sud de la commune, on remarque la présence de quelques espaces agricoles qui ont été peu à peu colonisés par des zones industrielles et d’activités au Sud-Ouest, et par des zones d’habitat au Sud-Est. Ainsi on détecte encore une fois deux types d’interfaces entre ville et nature.
4
Une interface entre agriculture et zone économique sur la frange Ouest et Est de la ZI des Florides. La frange agricole Est a été identifiée sur la carte AGAM-AMP (cf annexes) comme une zone mitée, ce qui est effectivement le cas. En revanche, la frange Ouest n’a pas été notifiée, alors que l’on y trouve également une interface où zone économique et agricole s’entremêle avec la présence de bâtis diffus, mitant les terres agricoles.
Une interface entre agriculture (friche) et habitat au Sud de notre terrain d’étude, marquée par une transition nette faite de maisons individuelles en bande (noté comme front net par la carte AGAM-AMP (cf annexes)).
Au Sud-Est de la commune, on trouve une zone agricole encadrée au Nord par le Raumatin et au Sud par la voie ferrée. Cette zone agricole crée une interface entre agriculture et habitat, avec les maisons individuelles alentours. Identifiée par la carte AGAM-AMP, cette interface présente une transition nette, notamment du fait de la forme en bande des maisons individuelles.
3
Une seconde zone d’interface entre le littoral et d’anciens bâti d’activité est perceptible au Nord du terrain d’étude. Les bâtis d’activités sont ensérrés entre zone marécageuse au Sud et zone littoral (étang de Berre) au Nord. En effet, les terres agricoles en friches et les zones marécageuses rejoignent un espace de loisirs qui n’est plus en activité, après lequel on trouve les bords de l’étang de Berre. La carte de l’AGAM-AMP (cf annexes) la définit comme zone de transition.
À l’Est de Marignane on rencontre quelques espaces naturels, notamment la colline de la plaine Notre Dame, seul élément de relief au sein même de la commune. On y trouve une interface entre forêt-collines et habitat avec aux pieds Sud, Est et Ouest de la colline, des zones d’habitats diffus composées principalement de maisons individuelles. Cette interface a été identifiée par la carte AGAM-AMP (cf annexes) comme une « zone d’urbanisation diffuse sensible ».
5
Enfin, c’est au centre de la commune, que l’on trouve l’essentiel des zones urbanisées, qui sont donc entourées par les différentes entités paysagères présentées précédemment.
4
5
Vue sur Marignane depuis la colline Notre Dame
Vue sur l’étang de Bolmon
N A7 Plateau de l’Arbois
Étang de Berre
Aéroport Marseille Provence
VITROLLES
Terrain d’étude
Étang de Bolmon
MARIGNANE
La Cadière
D9
D48
Lido du Jaï
Centre ancien
ST VICTORET
Balade des fami Canal du Rove
D48
Colline Notre Dame
Gare du Pas-desLanciers Le Raumartin
D48a
ZI Les Florides D368
CHÂTEAUNEUF-LES-MARTIGUES 0
1
2km
GIGNAC-LANERTHE
D568
A55
CARACTÉRISTIQUES ET INTERFACES VILLE/NATURE DE MARIGNANE Zones naturelles
Zones urbanisées
Collines
Bâti
Zones de fôrets
Zones bâties
Zones agricoles Éléments d’eau Terrain d’étude
Zones économiques
Infrastructures de transports Autoroutes Départementales Voies ferrées Gare Aéroport
À GARDER EN MÉMOIRE Réalisation : IUAR 2016
Source : http://marignane13.free.fr/FR/photo_colline.htm
À l’Ouest de la commune se trouve l’essentiel des espaces naturels de la commune : le lido du Jaï, l’étang de Bolmon et ses abords qui sont d’anciennes terres agricoles, aujourd’hui friches agricoles (zone où se situe notre terrain d’étude : les Beugons). Enfin, au Sud de l’étang de Bolmon on trouve également la balade des familles, vaste espace de loisir récemment aménagé. On peut ici recenser deux types d’interface entre ville et nature.
Source : Google Earth, IGN BD Topo 2014- Réalisation : IUAR 2016
2
Marignane a un passé lié à l’implantation de l’aéronautique au début du XXème siècle et à l’immigration des années 1960. Son identité est aujourd’hui encore liée à son passé et elle est associé à l’aéroport de Marseille Provence. Cette commune possède diverses interfaces de par l’importance de son extension urbaine à vocation d’habitat et également économique, mais aussi par la présence d’éléments paysagers marquants tels que les étangs de Berre et de Bolmon, le massif de la Nerthe et le massif de l’Arbois.
28
Les Beugons, une plaine humide délaissée ? Le terrain d’étude des Beugons se situe au Nord de Marignane, à 2 km du centreville. Il se trouve entre la fin d’urbanisation de la commune et l’étang de Bolmon. Il apparaît comme un endroit stratégique pour travailler l’interface entre la ville et la nature.
PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE, LES BEUGONS COMPOSANTES DU PAYSAGE
N
Emprise Aéroport et terrains de réserve Ancienne décharge
Une accessibilité en manque de visibilité Le secteur des Beugons est un secteur vaste, constitué majoritairement d’espace agricole en friche. Une zone humide au Nord marque la transition entre ces espaces et l’urbanisation du lido du Jaï. À la croisée des littoraux des étangs de Berre et de Bolmon, le relief est peu marqué. Seule une butte offre une relief plus important : c’est l’ancienne déchèterie de Marignane, aujourd’hui recouverte. Le secteur longe l’aéroport Marseille-Provence, en suivant la route de la Plage. Enfin, la “fin de la ville” actuelle s’arrête au Sud du secteur, avec le lotissement des Beugons. Le secteur d’étude est au Nord de la commune et est rapidement accessible en voiture. Le réseau viaire étant largement dominé par des rues en impasse, l’accès au Sud du site d’étude est difficilement lisible et se fait uniquement par le chemin des Beugons. La route de la plage est le seul chemin d’accès au lido du Jaï. Cependant,
ces deux accès sont principalement routier. En effet, le chemin des Beugons n’est pas aménagé pour les piétons et la route de la plage est accompagnée seulement par un piste cyclable, parfois empruntée par des piétons. Ce manque d’accessibilité, mais surtout de lisibilité de l’espace apparaît comme un frein à la connexion entre le centre-ville et le littoral marignanais.
Accessibilité en voiture 6 min – Mairie de Marignane 12 min – Aix-en-Provence TGV 28 min – Marseille St Charles
Accès carrossable au site d’étude depuis le quartier des Beugons
INFRASTRUCTURES Aéroport Marseille Provence Hangars Boussiron
ÉTANG DE BERRE
Club Nautique Piscine désaffectée
RÉSEAU VIAIRE ET CHEMINEMENTS PIÉTONS Routes et Chemins Routes secondaires Chemins piétons
A’
B’
Routes principales
RE AB F . H AV.
Vers Lido du Jaï
Accès voiture Accès Piéton
Source : BD TOPO 2013 - Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
8
43
D4
Périmètre d’étude
A
Vers Vitrolles
ÉTANG DE BOLMON
B 0
250
500m
C
S BE H. D E
UGO
NS
.G AV
A .C
NU
S
Morphologie urbaine et zonage réglementaire HABITAT INDIVIDUEL
HABITAT COLLECTIF
QUARTIER DES BEUGONS
ALTITUDE : 2,5
MÈTRES SURFACE : 154,4 HA
HABITAT INDIVIDUEL
LES SIGNORES
Lido du Jaï
localisé au Sud-Est et Sud-Ouest de la zone d’étude
localisé au Sud-Est et Sud-Ouest de la zone d’étude
Localisé au Nord de la zone d’étude
Les parcelles de ces zones sont de formes rectangulaires ou carré et s’implantent perpendiculairement à la voirie. Elles ont une surface comprise en 400 et 500 m². Ce sont d’anciennes parcelles agricoles qui ont été redécoupées et qui forment aujourd’hui des petits lotissements. On observe un bâti ponctuel, qui vient s’implanter en milieu de parcelle. La totalité des habitations sont des maisons individuelles construites après 1980, en R+1 maximum et avec un CES compris entre 0,3 et 0,4. Malgré un CES faible, la hauteur des murs et haies de clôture rendent cet espace peu lisible. Concernant la voirie, une voie à double sens de 4m de large dessert chaque lotissement puis chaque parcelle des lotissements est desservie par une voie en impasse qui empêche l’accessibilité entre les lotissements. La végétation est très présente à l’intérieur des parcelles mais on ne dénombre pas d’espace public à proximité. Aucun trottoir n’est présent sur ces zones, qui semblent être conçues pour la voiture.
Les parcelles de ces zones sont de formes rectangulaires allongées, non déformées et s’implantent parallèlement au réseau viaire. Elles ont une surface supérieure à 8000 m². On observe un bâti ponctuel discontinu, implanté en milieu de parcelle. Les bâtiments sont des logements collectifs en R+4 construits entre 1950 et 1980, avec un CES compris entre 0,2 et 0,3. Ce CES assez faible est dû à la grande place accordée à la voiture et notamment au parking. Une voirie de 6,5 m de large avec des places de parking de chaque côté dessert chaque parcelle. Les trottoirs sont ici bien définis, cela est notamment dû à la proximité au centre-ville. Malgré la proximité à un espace naturel riche, le manque d’espace public se fait ressentir.
Les parcelles de cette zone sont de formes carrées, non déformées, et s’implantent perpendiculairement au réseau viaire. Elles ont une surface d’environ 300 m². Les bâtis sont des maisons individuelles en R+1 maximum et sont implantées en milieu de parcelle. On note un CES compris entre 0,5 et 0,6 ce qui rend l’espace peu lisible et peu aéré. Chaque parcelle a un accès direct sur la voie principale. Cette dernière possède une largeur de 6 m et on observe la présence de parking sur un côté de la voie. Malgré la proximité au littoral de l’Etang de Berre, les espaces dédiés aux piétons sont rares : en effet, les trottoirs ne sont pas vraiment définis.
La commune de Marignane possède actuellement un PLU sous forme de POS qui sera remplacé en 2017 par un PLUi de la métropole Aix-MarseilleProvence. La zone d’étude sur laquelle est inscrite l’OAP se trouve actuellement en zone naturelle. Mais il y a plusieurs types de zones réglementées sur le terrain d’étude : - NA et NAC2 : «zones d’urbanisation future insuffisamment équipées à ce jour qui pourront être urbanisées à l’occasion d’une procédure de modification du P.O.S» ; - NAE : «susceptible d’aménagement sous forme d’activités industrielles et commerciales» ; - NDL : Zones qui «couvrent des espaces naturels qu’il convient de protéger en raison, d’une part de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique et, d’autre part, de l’existence de risques ou de nuisances.
LIDO DU JAÏ
HABITAT COLLECTIF
Dans le futur PLUi, le secteur des Beugons est en zone AU3. C’est à dire en zone AU non réglementée à vocation mixte (habitat + activités ou habitat + grands équipements).
PARCELLES
VOIRIE
BÂTI
PARCELLES
Réalisation : IUAR 2016
BÂTI
VOIRIE
BÂTI
PROPRIÉTAIRES FONCIER DES PARCELLES CONCERN ÉES
PARCELLAIRE
Réalisation : IUAR 2016
VOIRIE
Réalisation : IUAR 2016
HABITAT INDIVIDUEL
- 36 propriétaires particuliers : 13,96 ha - Commune de Marignane :1,06 ha - Département des Bouches du Rhône : 0,45 ha - Conseil de territoire Marseille-Provence : 0,0099 ha - Caisse de retraite pour navigants aéronautique : 1,02 ha
Secteur d’étude
A QUARTIER DES BEUGONS
A’
CONCESSION AÉROPORT MP
HANGARS BOUSSIRONS
B’
Réalisation : IUAR 2016
Secteur d’étude
B ZONE HUMIDE ÉTANG DE BERRE
LIDO DU JAÏ
ANCIENNE DÉCHARGE LA SIGNORE
44
Réalisation : IUAR 2016
Arpentage et découverte sensible des Beugons : un espace de nature encore isolé C’est après avoir sillonné le lotissement Albatros que nous débouchons sur le secteur des Beugons. L’espace s’ouvre ainsi sur des parcelles qui semblent, par le passé, avoir été agricoles et qui sont aujourd’hui laissées en friche. Cette friche à laquelle s’ajoute les maisons en cabannonage nous donnent un sentiment de «laissé à l’abandon». Cette impression première est renforcée par le manque d’aménagement public qui se limite à une voirie en mauvais état et les maisons qui manquent parfois d’entretien. Nous avons donc le sentiment que l’urbanisation s’arrête là, de façon brutale. On peut ainsi se poser la question : s’agit-il de la fin de la ville ? Ce site engendre la sensation d’être au «bout du monde». Bien que l’espace soit ouvert, pourquoi ce sentiment d’oppression nous envahit-il ? Il est vrai que le lieu n’est pas accueillant, une impression d’insécurité s’en dégage comme
Réalisation : IUAR 2016
1
si le visiteur n’était pas le bienvenu. Le quartier semble être traversé uniquement par ses habitants. L’espace est également occupé par de nombreuses voitures anciennes, en plus ou moins bon état, qui nous font penser aux abords d’une casse automobile. Ces voitures et le cabanonnage donne une impression d’arrêt dans le temps. Ainsi, cet espace peut être caractérisé de «zone de non lieu». Le quartier semble avoir été «posé» là sans réflexion sur son intégration dans l’environnement existant. L’étang de Bolmon, est situé à une dizaine de mètres des habitations mais n’est pas visible. Il n’y a eu aucune prise en compte de cet espace naturel qui aurait pourtant pu apporter une qualité de vie.
2
Par la suite, l’espace se referme. Le chemin de terre s’insère entre des maisons individuelles et le regard est ainsi guidé vers une barrière marquant le début d’une propriété privée de l’aéroport Marseille Provence. Ce lieu qui de prime abord n’est pas accueillant est pourtant emprunté par de nombreuses personnes (footing, quad, équitation, etc).
N
STATION VINTAGE
8
4
Au niveau de la barrière, la vue se dégage, on retrouve un effet d’ouverture. L’oppression ressentie à l’étape précédente disparaît. Passée la barrière, l’ouverture permet d’avoir une vue dégagée sur l’aéroport Marseille Provence. Au premier plan, nous retrouvons des champs entretenus. Pour autant, aucune culture n’est effectuée. Rapidement, notre regard est capté par deux grands hangars qui ressortent du paysage. Il s’agit des hangars Boussiron qui mettent en scène l’histoire aéronautique des lieux. Nous pouvons apercevoir les décollages et atterrissages des avions sur le tarmac. Le bruit du vol des avions est très présent mais il reste supportable. Enfin, la vue est dégagée jusqu’au plateau de l’Arbois.
D4
4 3 2
45
0
250
500m
Derrière la butte, le chemin continu et débouche sur le lido du Jaï. Nous sommes aux premières lignes pour observer les «oiseaux de fer» au-dessus de l’aéroport. Côté aéroport, la route est longée par une piste cyclable récente qui montre la volonté de la ville de développer les modes doux. Arrivé au Lido du Jaï, le premier élément qui accroche le regard est un ancien bâtiment surplombé d’un plongeoir, le tout étant abandonné. Cet espace, aujourd’hui délaissé, nous laisse imaginer l’attractivité passée du site. Ainsi, nous avons un sentiment d’arrêt sur image comme si le lieu était resté bloqué dans les années 1970. Les autres bâtiments présents sont également vieillissants et traduisent une logique de cabannonage. Aux abords de la plage, une odeur d’algue et de marais prononcée nous agresse. Cependant, la tranquillité du lieu fait passer outre. En effet, dans l’imaginaire commun, lorsque nous parlons de l’étang de Berre, nous viennent à l’esprit, avant toute chose, son industrialisation et les points négatifs qui en résultent. Or, en se baladant sur cette plage, la tranquillité du lieu et la beauté du site incitent à la découverte, les jours sans mistral de préférence, car l’espace est fortement exposé au vent. L’alignement de palmiers le long de la plage donne un sentiment de profondeur important comme si la plage était infinie. Ces palmiers et l’ambiance qui s’en dégage rappellent les plages Varoises.
G. AV.
C
CAR
PE
S BE H. D E
ER NTI
UGO
G AV.
NS
NU . CA
S
3
BELVÉDÈRE ARTIFICIEL
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
1
OUVERTURE SUR BOUSSIRON
Réalisation : IUAR 2016
NO MAN’S LAND
Une dizaine de mètres plus loin, le chemin mène au pied d’une butte. L’odeur d’algue et de marais se fait alors ressentir. Au sommet de la butte, les étang de Bolmon et de Berre se dévoilent. C’est alors une vue dégagée à 360° sur le bassin de l’étang de Berre qui s’offre à nous. Cette vue est ceinturée par le massif de la Nerthe et le plateau de l’Arbois. Ce point de vue exposé au vent donne un sentiment de respiration. Il permet d’observer la ville de l’extérieur comme si nous en étions des spectateurs lointains, détachés. Ce point haut semble être la fin du sentier ce qui confère au lieu une certaine intimité, cette sensation d’être isolé et de dominer le paysage. Cette butte parait naturelle or, il s’agit de l’ancienne décharge de la ville qui a été couverte de terre. En effet, des panneaux informent sur une certaine «dépollution en cours», amenant rapidement à se demander s’il l’acces y est autorisé.
Réalisation : IUAR 2016
ROUTE DE LA PLAGE
HANGARS BOUSSIRON
CHEMIN DES BEUGONS
FRICHE AGRICOLE
QUARTIER DES BEUGONS
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
FRICHE AGRICOLE
Réalisation : IUAR 2016
Interface nette
Interface diffuse
Les habitations sont situées en bordure de parcelles agricoles, à nouveau en friches. Cependant, les clôtures des habitations sont faites en briques, pour la plupart surélevées à hauteur d’homme. Les espaces privés sont donc invisibles depuis l’extérieur, mais ne permettent pas non plus de voir les espaces de nature, pourtant proches. L’espace public proche des maisons est dédié à la voiture, qui semble prendre une place prédominante. L’interface peut donc être qualifiée de nette.
Réalisation : IUAR 2016
L’interface est ici très ouverte visuellement. Le grillage marquant la fin de la propriété de l’aéroport n’obstrue pas le regard et permet à la végétation de pénétrer dans son enceinte. L’espace naturel est constitué de grandes parcelles agricoles laissées en friches, avec un végétation basse. L’interface peut donc être qualifiée de diffuse.
QUARTIER DU JAÏ
Réalisation : IUAR 2016
Réalisation : IUAR 2016
ÉTANG DE BERRE
Les habitations du lido du Jaï sont tournées vers la mer, cependant, des clôtures ont souvent été improvisées ou rehaussées pour marquer la limite des propriétés. La plage est donc délimitée par des murs de parpaings ou de palettes qui bloquent la visibilité sur les espaces de jardins. À nouveau, il n’existe aucune co-visibilité entre les maisons et le littoral. L’interface du lido est donc également nette.
12
Enjeux et Orientations : un secteur clef pour l’avenir de la commune Une ville en quête d’une nouvelle identité 4
L’aéroport de Marseille Provence est aujourd’hui marqueur de l’identité de Marignane et a été générateur de son développement. Cependant, la commune ne veut plus seulement une image liée à son histoire aéronautique, mais souhaite trouver une nouvelle attractivité. Les habitants, usagers et associations s’attache davantage au caractère naturel du site et à son ambiance calme et reposante. Il est important de mettre en parallèle ces deux visions pour avoir une vision globale du secteur.
RENDRE À LA VILLE SON DYNAMISME
Marignane est d’abord connue pour ses espaces industriels importants et pour l’aéroport, mais elle possède un patrimoine naturel riche. L’enjeu de préserver ces espaces est d’autant plus important qu’ils cohabitent avec des pôles économiques et résidentiels importants. La commune a la volonté de protéger les grandes entités naturelles littorales ainsi que de valoriser la façade lacustre. La ville a pour ambition de développer les activités touristiques et nautiques le long des étangs de Berre et de Bolmon dans le but de promouvoir son image. De plus, l’aménagement de promenades en lisière de sites sensibles ou remarquables est un moyen de mettre en valeurs ces entités. La commune veut également restaurer les équilibres écologiques des étangs de Berre et de Bolmon.
31
A7 A7
Airbus Hélicopters
RD9 RD9Airbus
Hélicopters
TYPE DE LOGEMEN
A7
RD9 RD9Airbus
Hélicopters
A7
LaLaCadière Cadière
LaLaCadière Cadière
Développement urbain
Le Jaï
Aéroport Marseille
CHÂTEAUNEUF-LESLes CHÂTEAUNEUF-LESLes Beugons Beugons MARTIGUES MARTIGUES
CHÂTEAUNEUF-LESMARTIGUES
Etang de Bolmon
GIGNAC-LA-NERTHE
RD568
CHÂTEAUNEUF-LESMARTIGUES
URBANISER L’ENVELOPPE URBAINE
Canal Canal du du Rove Rove
SAINT-VICTORET
0
500
1 km
Aéroport Provence Aéroport Marseille Marseille Provence Notre-Dame Notre-Dame
GIGNAC-LA-NERTHE Gare
RD568
Notre-Dame Notre-Dame
Canal Canal du du Rove Rove
CHÂTEAUNEUF-LESMARTIGUES RD368 Equipements
SAINT-VICTORET
Port de plaisance Les Les Florides Florides ou mixte la commune souhaite De plus, afin de favoriser les développements résidentiels Mairie Mairie Lacanau Lacanau Les Les Florides Florides Toès Toès encourager la densification en répartissant les objectifs de logements de la façon suivante : Sports Sports et et loisirs loisirs Toès Toès
Lacanau Lacanau
CHÂTEAUNEUF-LESMARTIGUES RD368 RD368
L’équipe municipale en place a pour projet de développer un grand jardin public couplé à un parc animalier sur le GIGNAC-LA-NERTHE secteur des Beugons. Ce parc sera accompagné d’une offre en hôtellerie. La commune souhaite également conserver le poumon vert entre le lido du Jaï et l’aéroport. L’ancienne piscine du Jaï devrait être réutilisée pour développer une activité permanente (festive, culturelle, sportive, aquatique), accompagnée également d’une infrastructure d’hôtellerie. Pour compléter le PNRQAD et reconnecter le centre ancien avec les espaces naturels, des liaisons paysagères entre le centre-ville et le Jaï sont prévues. Cet objectif s’inscrit dans une dynamique de développer la nature en ville, en valorisant les rives des cours d’eau et les bords du canal du Rove.
CHÂTEAUNEUF-LESMARTIGUES
Port de plaisance
Raumartin Raumartin
0
500
500 500
50%
500
1 km
40%
Tourisme Tourisme (en (en projet) projet)
Evènementiel (en projet) 00
00
Evènementiel (en projet)
+ 1500 55,9% logements
1 km
RD368 Sports (en RD368 Sports et et loisirs loisirs (en projet) projet)
RD568 RD568
Tourisme (en projet)
0
GIGNAC-LA-NERTHE Evènementiel (en projet)
RD568 RD568
60%
GIGNAC-LA-NERTHE
RD568
Gare
Raumartin Raumartin
80% 70%
Source : PLUi 2016, IUAR, 2016
Etang de Bolmon
RD9
Secteur d’étude les espaces naturels SAINT-VICTORET Les Préserver Beugons Etendue d’eau Zone d’extension SAINT-VICTORET
Limite communale Protéger Protéger les les grands grands espaces espaces RD9 Equipements SAUSSET Intensifier Equipements Intensifier la la ville ville Secteur d’étude A vocation économique MARIGNANE naturels naturels et et paysagers paysagers SAINT-VICTORET Les Beugons SAINT-VICTORET SAINT-VICTORET Limite Gignac-la-Nerthe Etang de Berre La Cadière Aéroport Provence Faire Préserver les agricoles Airbus Faire évoluer le le tissu tissu bâti bâti PréserverMarseille les secteurs secteurs agricoles Aéroport Marseille Provence Airbus évoluer A vocation résidentielle / mixte Raumartin Notre-Dame Raumartin Notre-Dame Canal Equipements Hélicopters Infrastructure routière A7 Canaldu duRove RoveHélicopters A7 Conserver les patrimoines patrimoines et et Protéger Conserver les Protéger // restaurer restaurer les les SAINT-VICTORET Gare Gare A vocation mixte La Cadière paysages urbains urbains liaisons écologiques paysages liaisons Aéroport écologiques Airbus Airbus Aéroport Marseille Provence Marseille Provence Raumartin Notre-Dame Etendue d’eau Raumartin Notre-Dame Hélicopters Canal du Rove Hélicopters Port de plaisance A7 Raumartin Notre-Dame Canal du Rove A7 Limiter la densification densification Port de plaisance Favoriser les Canal du Rove Limiter la Favoriser les modes modes doux doux Les Florides Etang de LesBolmon Florides Gare Secteur d’étude Provence Conforter Conforter la la vocation vocation économique économique Mairie SAINT-VICTORET Mairie Lacanau Notre-Dame Raumartin Lacanau des zones dédiées des zones dédiées Toès Canal du Rove Les Florides Portrepérage de plaisance Etang de Bolmon Les Florides Eléments de Toès Equipements Sports Le Florides Le Jaï Jaï AméliorerLes les liaisons liaisons Sportsetetloisirs loisirs Améliorer les SAINT-VICTORET Lacanau Lacanau Mairie Limite et du bassin Ouest Limite bassin Ouest RD9 RD368 Sports (en projet) Aéroport Marseille Provence Toès RD9 Lacanau RD368 Sportsdu etloisirs loisirs (en projet) Toès Notre-Dame Raumartin CHÂTEAUNEUF-LESLes Beugons Beugons Les Florides Canal du Rove CHÂTEAUNEUF-LESLes Zone d’extension Toès Limite Sports et loisirs Limite communale communale Gare Tourisme (en projet) MARTIGUES Tourisme (en projet) MARTIGUES RD9 RD368 RD9 RD368 Lacanau A vocation vocation économique GIGNAC-LA-NERTHE Notre-Dame Raumartin A économique Canal du Rove GIGNAC-LA-NERTHE RD568 RD368 Limite Gignac-la-Nerthe Sports(en et loisirs (en projet)Port de plaisance Toès Limite Gignac-la-Nerthe Evènementiel RD568 Evènementiel (enprojet) projet) Les Florides La CHÂTEAUNEUF-LESLa Cadière Cadière A A vocation vocation résidentielle résidentielle // mixte mixte 00 500 11km Infrastructure routière Mairie 500 km Infrastructure routière Tourisme (en projet) GIGNAC-LA-NERTHE MARTIGUES GIGNAC-LA-NERTHE RD568 Lacanau RD368 RD568 0 0,5 1km A Florides La Cadière A vocation vocation mixte mixte Toès La Les Cadière GIGNAC-LA-NERTHE RD568 Sports et loisirs Etendue d’eau Etendue d’eau Evènementiel (en projet) 00 500 11km 500 km Lacanau Etang de Bolmon RD368 Sports et loisirs (en projet) 0 Toès 500 1 km Secteur Secteur d’étude d’étude
VITROLLES
Etang Etangde deBolmon BolmonGIGNAC
Source Source: : PLUi PLUi2016, 2016,IUAR, IUAR,2016 2016
PRÉSERVER LES ESPACES NATURELS
A7 A7
Airbus Hélicopters
Airbus Airbus Hélicopters Hélicopters
Source : PLUi 2016, IUAR, 2016
3
Airbus Airbus Hélicopters Hélicopters
Source: :PLUi PLUi2016, 2016,IUAR, IUAR,2016 2016 Source
Le centre ancien de Marignane est aujourd’hui délabré, et la ville tente de redorer son blason. L’objectif est donc de requalifier le centre-ville et ses abords, avec le Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD). La commune veut maintenir et conforter l’offre en commerces et en services du centre-ville, puis étendre son hypercentre qui sera plus dynamique. La commune souhaite par ailleurs mettre l’accent sur les modes doux. En effet, il est prévu d’intégrer l’aménagement de circulations douces dans les secteurs de densification. De plus, la commune souhaite favoriser les connexions avec les espaces Etang de Berre dédiés aux fonctions économiques. Marignane souhaite également affirmer son rôle de porte d’entrée internationale sur la métropole. Elle souhaite donc Le Le Jaï Jaï développer des activités de loisirs et balnéaires pour donner une nouvelle image à la ville. Cet effort est déjà engagé par le projet de la « balade des familles » sur l’étang de Bolmon. De plus, la redynamisation du centre-ville et des espaces périphériques Etang de Bolmon renforcera l’image de la commune.
2
Si Marignane est encore une commune attractive en termes d’emplois, elle subit depuis ces dernières années un déclin en terme de croissance démographique. La commune doit donc lutter contre ces dynamiques et propose des objectifs de logements ambitieux. Elle prévoit LES LESPROJETS PROJETSD’AMENAGEMENT D’AMENAGEMENTDE DEMARIGNANE MARIGNANE PROJETS D’AMENAGEMENT MARIGNANE LES PROJETS D’AMENAGEMENT DEen MARIGNANE effet de construire 1500 logements d’ici 2030, avec un VITROLLES VITROLLES VITROLLES Développement Préserver Développementurbain urbain Préserverles lesespaces espacesnaturels naturels Contrat de Mixité Sociale (CMS). Sachant que le seuil de Développement urbain Préserver les espaces naturels VITROLLES Protéger VITROLLES N Protégerles lesgrands grandsespaces espaces Intensifier Intensifierlalaville ville naturels VITROLLES naturelsetetpaysagers paysagersles grands espaces Protéger Intensifier la ville stabilité démographique de la commune se situe à 800 Etang naturels etagricoles paysagers Faire Préserver secteurs Etangde deBerre Berre Faireévoluer évoluerleletissu tissubâti bâti Préserverles les secteurs agricoles Etang de Berre Conserver les patrimoines et Protéger / restaurer les Faire évoluer le tissu bâti Préserver les secteurs agricoles Conserver les patrimoines et Protéger / restaurer les habitants dans le même temps, Marignane à l’intention de Etang paysages urbains liaisons Etangde deBerre Berre A7PROJETS paysages urbains les patrimoines etLES liaisonsécologiques écologiques Aéroport D’AMENAGEMENT Conserver Protéger / restaurer les DE MARIGNANE AéroportMarseille MarseilleProvence Provence Limiter la densification Favoriser modes doux Etang de Berre urbains densification écologiques Favoriserles lesliaisons modes doux créer un nouveau dynamisme. VITROLLES Aéroport Marseille ProvenceLimiter lapaysages A7 Aéroport Conforter lalavocation économique Développement urbain Préserver les espaces naturels Limiter la densification AéroportMarseille MarseilleProvence Provence Favoriser les modes doux Conforter vocation économique des Pour répondre ces objectifs, la commune souhaite deszones zonesdédiées dédiées VITROLLES Protéger les grandsà espaces Eléments Aéroport Marseille Provence Conforter la vocation économique Eléments derepérage repérage Intensifier la villede Le Améliorer les liaisons LeJaï Jaï naturels et paysagers Améliorer les liaisons des zones dédiées développer une offre intermédiaire et économe en foncier. Limite du de repéragePréserver les secteurs agricoles Etang de Berre Limite dubassin bassin Ouest Faire évoluer leEléments tissu bâti Ouest Le Jaï Améliorer les liaisons Le Les LeJaï Jaï Zone LesBeugons Beugons Zoned’extension d’extension ConserverLimite les patrimoines et Protéger / restaurer les communale Limite du bassin Ouest Cette offre sera renforcée par une offre de logement RD9Limite communale Etang de Berre paysages urbains liaisons écologiques Aéroport Marseille Provence Le Jaï AAvocation économique Les Beugons Zone vocationd’extension économique Les LesBeugons Beugons Limiter laLimite densification Limite communale Favoriser les modes doux LimiteGignac-la-Nerthe Gignac-la-Nerthe sociaux. RD9 AAvocation résidentielle / /mixte vocation résidentielle mixte A vocation économique Aéroport Marseille Provence ConforterInfrastructure la vocation économique routière Les Beugons Infrastructure routière Limite Gignac-la-Nerthe des zones dédiées Les objectifs fixés apportent également une réponse aux La Cadière AAvocation mixte vocation mixte résidentielle / mixte Eléments de repérage A vocation LES PROJETS D’AMENAGEMENT DE MARIGNANE Le Jaï d’eau AméliorerEtendue les liaisons Etendue d’eau Infrastructure routière dynamiques apportées par le futur projet Henri Fabre. VITROLLES Etang Limite du bassin Ouest Etangde deBolmon Bolmon A vocation mixte La Cadière Secteur d’étude
Source : PLUi 2016 - Réalisation : IUAR 2016
1
OBJECTIFS DE LOGEMENTS
11 km km
80%
dans l’enveloppe urbaine
500 500
11 km km
+800 habitants
30% 20% 10%
20%
en extension Source : PLUi 2016 - Réalisation : IUAR 2016
Source : INSEE 2013 - Réalisation : IUAR 2016 SAUSSET-LES-PIN
Ce qui importe pour les habitants et le milieu associatif : conserver un caractère naturel Afin de connaître les volontés habitantes et la cohérence du projet avec les besoins de la commune, des entretiens avec des associations et des questionnaires aux
habitants ont été effectués. Ces rencontres ont eu pour objectif d’appréhender les usages qui sont effectués sur le secteur des Piélettes et ses alentours.
Synthèse des questionnaires Au regard des questionnaires effectués sur le terrain (24 questionnaires), le site est fréquenté en majorité par des usagers extérieurs. De plus, 10 enquêtés sur 24 viennent d’une commune autre que Marignane. Le secteur des Beugons, et en particulier le lido du Jaï, a donc un rayonnement métropolitain. Sur le site, la plupart des enquêtés ne fréquentent que le lido du Jaï. En effet, 16 enquêtés sur 18 se rendent sur le lido alors que seulement 6 enquêtés sur 18 vont jusque sur le secteur des Beugons. Les usagers ayant pour habitude de se rendre sur le lido l’été pour les activités nautiques préfèrent généralement rester sur le lido pendant l’hiver. De plus, les liaisons douces entre le lido et les Beugons sont peu nombreuses et peu lisibles et les visiteurs ont des difficultés à prendre connaissance de l’intégralité du site.
Châteauneuf-les-Martigues, en passant par le lido du Jaï. Aucun des enquêtés ne rencontre de problème particulier en ce qui concerne l’accessibilité ou la signalisation du site. Du côté des résidents, les raisons qui les ont poussé à acheter un logement sur le secteur des Beugons sont généralement familiales, sans réel attrait pour le quartier, bien qu’ils sont plutôt satisfaits de la localisation et de l’ambiance calme du quartier. La quasi-totalité des résidents se rend occasionnellement au centre-ville et principalement en voiture. Cependant, certains évoquent des problèmes de sécurité et avouent éviter de s’y rendre le plus possible. Enfin, les résidents des Beugons se rendent également sur le lido du Jaï, en privilégient davantage les modes doux (pied, vélo).
Les usages sur le site sont divers et ne dépendent pas de l’âge des enquêtés. Néanmoins, ceux-ci se rendent en général sur le site environ une fois par semaine. De plus, près de la moitié fréquente un autre lieu de la commune pour les mêmes raisons. Parmi ces autres lieux, on retrouve en tête la ballade des familles, très appréciée des usagers.
Certains résidents ont mentionné des difficultés vis-àvis des inondations. En effet, les habitations ne sont pas équipées de système de gestion des eaux pluviales et sont donc soumises à des inondations pendant des épisodes de fortes pluies, de montée des nappes ou de fort Mistral qui engendre une montée du Bolmon. Ces habitants ont confié être gênés pendant ces périodes.
En ce qui concerne l’accessibilité, la plupart des usagers se rendent sur le site en voiture et empruntent la route de la plage pour se garer le long du lido. De plus, les enquêtés à pied viennent en majorité de la commune de
Comme pour Gignac-la-Nerthe, les questions sur la perception des habitants ou usagers vis à vis de l’interface ville/nature n’ont pas été concluantes. L’analyse de ces questions ne figure donc pas non plus dans ce diagnostic.
Les Beugons vu par l’association «L’Étang nouveau» Pour l’association de l’Etang nouveau, préserver la biodiversité et la richesse naturelle du site constitue la priorité. L’association a entre autre lutté pour faire évoluer la bande des 100m à partir du rivage (loi Littoral) autour de l’étang de Bolmon pour qu’elle soit de 200m, notamment à cause du risque inondation. L’association a également connaissance du problème des habitants vis-à-vis de la gestion des eaux pluviales. Les maisons sont équipées seulement de pompes afin d’évacuer l’eau lors de période d’inondation. Il est donc important aux yeux de l’association que cela soit pris en compte dans les aménagements futurs. En ce qui concerne les aménagements prévus sur le site, l’Etang nouveau considère qu’un observatoire n’est pas nécessaire sur le site des Beugons, étant donné qu’il en existe déjà un au Sud de l’étang de Bolmon.
En revanche, “finir la boucle” autour du Bolmon et relier la balade des familles au secteur paraît très pertinent. En effet, cela permettrait de créer une balade en continu autour de l’étang de Bolmon et de tirer profit au maximum des paysages qu’il a à offrir. Enfin, l’association a soulevé deux points importants à prendre en compte pour l’urbanisation du secteur : - Les problèmes de circulation en centre-ville de Marignane, qui semblent importants d’après l’association et auxquels il faut trouver une solution avant de créer un flux supplémentaire. - Les groupes scolaires de Marignane sont trop éloignés du site et il faudrait en créer un nouveau pour servir la nouvelle extension de l’urbanisation.
Les Beugons définis par les personnes intérogées
Personnes interrogées
À GARDER EN MÉMOIRE
Si les habitants souhaitent voir leur cadre de vie préservé, la commune veut profiter de cette réserve foncière pour répondre à ses objectifs de logements. Néanmoins, la ville souhaite également mettre en valeur cet espace de nature et se trouver une nouvelle identité à travers l’aménagement du secteur des Beugons, autre que celle de ville-aéroport. Enfin, la commune comme les résidents déplorent le manque de dialogue avec le centre-ville et tous souhaitent la revalorisation de celui-ci.
12
Les Beugons à Marignane : une nouvelle identité en lien avec le littoral Au regard du diagnostic, il apparaît deux enjeux communs pour les trois communes étudiées : un enjeu concernant l’identité et un enjeu concernant l’interface ville/nature. Pour chaque commune en revanche, ces enjeux sont déclinés en plusieurs orientations propres aux caractères intrinsèques des communes.
Orientations autour du périmètre des Beugons N ÉTANG DE BERRE
Les atouts identifiés autour de notre périmètre d’étude Une ville industrielle dynamique
Le Lido du Jaï : un spot reconnu pour les activités nautiques
Un positionnement stratégique à l’échelle métropolitaine
Trouver une nouvelle identité marignanaise en lien avec le littoral Aménager en valorisant la biodiversité des étangs de Berre et de Bolmon
Les faiblesses identifiées autour de notre périmètre d’étude Un centre ancien dégradé Des nuisances sonores dues à l’aéroport
Les opportunités identifiées autour de notre périmètre d’étude Le littoral des étangs de Berre et de Bolmon
Commune caractérisée comme étant la «ville de l’aérospatiale»
Volonté de l’essor touristique de l’étang de Berre
Perte de biodiversité locale due à l’industrialisation de l’étang de Berre et aux anciennes activités de loisirs peu maîtrisées
59
ÉTANG DE BOLMON
ST VICTORET
CHÂTEAUNEUFLES-MARTIGUES
8A
Les menaces identifiées autour de notre périmètre d’étude
Éviter toutes formes de concurrence avec les initiatives de redynamisation du centre-ville initiées par la commune
D4
Une volonté politique d’obtenir une nouvelle identité
Un risque d’inondation et de submersion marine
Maîtriser l’urbanisation d’une des dernières réserves foncières en repensant l’interface ville/nature
D9
Une baisse démographique remarquée depuis les dernières années
VITROLLES
Orientations qui découlent de l’enjeu identitaire de la commune
GIGNAC-LA-NERTHE
Orientations qui découlent de l’enjeu interface ville/nature
0
0.5
Périmètre d’étude
1km
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Une biodiversité locale très riche et soumise à des protections
ENJEU INTERFACE VILLE/NATURE
ENJEU IDENTITAIRE
Au regard des éléments du diagnostic, qui mettent en exergue les différentes interfaces sur le site des Beugons, l’enjeu interface ville/nature de Marignane est complexe. Néanmoins, la gestion de l’articulation des espaces de transition entre les trois unités de la commune (ville, espaces naturels, aéroport) est un véritable enjeu de valorisation des espaces naturels.
En ce qui concerne son identité, l’enjeu pour la commune est de trouver une nouvelle image, non plus seulement liée à l’aéroport Marseille Provence. Comme vu dans le diagnostic, la commune a la volonté de développer des activités de loisirs pour gagner en attractivité et souhaite orienter sa nouvelle identité dans cette direction.
ORIENTATIONS
OBJECTIFS
1
Le secteur des Beugons est un des derniers secteur d’extension possible de la commune. L’enjeu pour la commune est donc de profiter de cette opportunité pour répondre aux objectifs de logements du PLUi, en prenant en compte l’interface ville/nature. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
1
Répondre aux besoins en logements de la commune à horizon SCOT “Finir la ville” et permettre une meilleure perméabilité entre espace bâti et espace ouvert
FAIRE DÉCOUVRIR LE LITTORAL MARIGNANAIS La commune a d’abord la volonté d’arborer une nouvelle identité en lien avec le littoral, en développant des activités de loisirs. Le secteur des Beugons a donc une situation idéale pour répondre à cette orientation, puisqu’il est bordé par les étangs de Berre et de Bolmon. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
Trouver une nouvelle identité marignanaise en lien avec le littoral OBJECTIFS
OBJECTIFS
2
MAÎTRISER L’URBANISATION D’UNE DES DERNIÈRES RÉSERVES FONCIÈRES EN REPENSANT L’INTERFACE VILLE/NATURE
ORIENTATIONS
Développer l’offre et les activités touristiques le long du littoral marignanais Accueillir des événements ponctuels en lien avec le littoral
AMÉNAGER EN VALORISANT LA BIODIVERSITÉ DES ÉTANGS DE BERRE ET DE BOLMON Les étangs de Berre et de Bolmon sont aujourd’hui pollués et le lien entre espace littoral et espace urbanisé est rompu. L’enjeu pour la commune est donc d’aménager en valorisant la biodiversité des deux étangs, en cohérence avec le développement des activités de loisirs. Cette orientation est déclinée en plusieurs objectifs :
Proposer des aménagements architecturals et pédagogique mettant en valeur la faune et la flore Créer des liaisons douces entre la balade des familles, les Beugons et le lido du Jaï
60
Présentation du projet : réveler la mémoire du lieu Les Beugons est un secteur où les enjeux environnementaux sont très marqués. La richesse naturelle des lieux est importante, mais pour l’instant peu prise en compte.
re
ab ir F
en
.H Av
60 000m²
8A
la réalisation d’une OAP sera l’occasion de retravailler ces interfaces, auxquelles il faudra accorder une importance particulière. Au regard de ces informations, une OAP de composition* sera réalisée sur le secteur des Beugons. En effet, les volontés politiques se placent sur du moyen/long terme. De plus, ce secteur est soumis à des contraintes fortes, notamment vis à vis de l’aéroport, qui possède une partie des terrains en concession. Il est donc nécessaire d’avoir un cadrage plus strict pour ce secteur, pour permettre à un projet d’ensemble de se développer dans le respect de la nature. À la suite de ce plan d’orientation, un plan masse sera proposé pour illustrer les possibilités offertes par l’OAP de composition.
ÉTANG DE BERRE
D4
En effet, les deux étangs sont pollués, notamment à cause de l’industrialisation des pourtours. Mais le site est également pollué à cause de l’ancienne décharge de Marignane, aujourd’hui recouverte. De plus, les usages sur le site des Beugons sont rares et seuls les résidents s’y rendent. Le Lido du Jaï en revanche est plus attractif et attire beaucoup de promeneurs, en particulier le weekend et pendant l’été. La commune souhaite rendre à ce lieu son attractivité d’antan et développer des activités de loisirs, et l’association l’Etang nouveau a confirmé la pertinence de relier le site avec la balade des familles. L’interface ville/nature au niveau des zones d’habitat est plutôt nette, malgré les grands espaces de nature à proximité. Une partie de la zone étant dédiée à de l’habitat,
Opportunitées foncières sur le site de projet
de concession aéroportuaire
Des gisements fonciers identifiés sur les Beugons - Les caractéristiques naturelles du terrain, comme la zone humide au Nord (appartenant en partie au conservatoire du littoral) qui rend l’urbanisation difficile,
- Le zonage du PLU actuel, qui positionne l’Ouest du secteur en zone N,
La zone en extension urbaine de 24 ha, au Sud des Beugons, est donc la dernière réelle opportunité foncière sur ce secteur. Ce gisement réduit donc les possibilités pour répondre aux objectifs de logements et en fait d’autant plus un secteur à enjeux. De plus, comme vu dans le diagnostic, la majorité des propriétaires du secteur est privée. L’acquisition des terrains sera donc plus difficile.
- Les risques naturels : le risque inondation, le risque de submersion marine et le risque de mouvement de terrain, Les protections : la ZNIEFF de type 2, la zone Natura 2000 et la bande des 200m du littoral (soutenue par l’association l’Étang nouveau), - Les nuisances : principalement sonores, dues à l’aéroport, qui place la partie Est du secteur en zone à constructibilité limitée,
50
- Les terrains de l’aéroport en concession avec l’Etat, qui occupe la partie Nord/Est du secteur.
24 000m² constructible
ÉTANG DE BOLMON
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Le secteur des Beugons est vaste, mais il est soumis à de nombreuses contraintes. Une analyse foncière sur le secteur a permis de faire ressortir un gisement foncier au Sud du secteur, qui constitue la zone constructible. Pour faire ressortir ce gisement, plusieurs éléments du diagnostic ont été pris en compte :
s rge Geo . v A
Car
Plan guide présentant les intentions de projets pour le secteur des Beugons CENTRE ANCIEN CENTRE ANCIEN
Le plan suivant propose une vue générale et schématique des intentions de l’OAP. Il repose avant tout sur la volonté de la commune de trouver une nouvelle identité en lien avec le littoral marignanais, sur la valorisation du secteur des Beugons, ainsi que sur les enjeux de production de logements pour la commune, décrit dans le PADD du PLUi du Conseil de territoire Marseille Provence.
Comme dit ci-dessus la connexion jusqu’au lido du Jaï est essentielle, et l’arrivée sur l’espace proche de l’ancienne piscine amènera à découvrir un lieu dédié aux loisirs et au tourisme de proximité, permettant un regain en attractivité du secteur, comme c’était le cas d’antan. Enfin, de l’habitat viendra compléter cette OAP, au Sud du site, du fait des contraintes et potentialités foncières, comme explicité ci-dessus. La partie habité sera en continuité de l’habitat existant avec des typologies et des densités variables permettant de travailler l’interface ville/ nature. Interface ville/nature qui sera également travaillée par le biais du détournement de la Cadière au Nord et à l’Ouest de l’habitat. Enfin, les nouveaux logements et le secteur Sud notamment, seront desservis par la création d’une route de desserte.
Comme décrit dans le diagnostic territorial, Marignane est une commune historiquement aéroportuaire, mais qui aujourd’hui cherche à regagner en attractivité par le biais d’une nouvelle identité. Le secteur des Beugons se situe au Nord de la commune et du centre-ville, au bord des étangs de Berre et de Bolmon. Ce secteur n’est pas lié directement aux autres quartiers de la commune, et sa reconnexion est donc un enjeu majeur du site.
BALADE DES FAMILLESAinsi,
la connexion avec la balade des familles est essentielle. En effet, cette dernière est pleinement intégré à la promenade faisant le tour de l’étang de Bolmon. adastre 2012) Cependant cette “boucle” de liaison douce autour de l’étang n’est pas complète, avec un tronçon non aménagé é D/ Éléments existants alentour C/ Formes urbaines Parcellaire et implantation cadastre 2012) mètre d’application de l’OAPau Nord de la balade des(source familles. Ce tronçon est celui qui rejoint le secteur des Beugons et qui se prolonge jusqu’au Petits collectifs aniser Espace public et accessibilité Formes et implantation e lido du B/ Jaï. Ainsi le jouedeun rôle essentiel afin deC/ finir Espaces de urbaines loisirs Intermédiairessite / Maisons village ualifier Principe d’accès de Bolmon. Nous souhaitons la “boucle”Maisons autour de l’étang lignement avec possible individuelles Petits collectifs mentetàpossible créer discontinuité ager Flux, carrefour à organiser depuis la balade des donc créerParc dehabité nouvelles connexions Intermédiaires / Maisons de village ouce (piétons, lignement aveccycles...) possibilité Raccordement requalifier pour finir au lido du familles, en passant par lesàBeugons on Maisons individuelles Écoles / Collèges / Lycées Principe à créer Jaï. 12 Ces nouvelles liaisons seront également l’occasion de ouce sur l’eau Hauteur (en m) de raccordement obligatoire Parc habité créer/conforter Principe liaison douce (piétons, cycles...) et Berre). valoriser laEmprise biodiversité des deux étangs (Bolmon bâtie (%) de 30 âtiments à créer/conforter apaisée (priorité piéton, Au sein ces cheminements, la butte (ancienne décharge terre (%) 50 de Pleine constructible (vocation paysagère s...) 12 Principe de liaison douce sur l’eau Hauteur (en m) osition d’ensemble) (piétons, cycles...) à créer/conforter sera un point de Marignane en cours de dépollution) r / requalifier Emprise bâtie (%) 30 eur d’élément de composition Espaces sportifs (gymnases / club nautique) Zone dedu circulation apaisée piéton, projet, du (priorité fait de sa position ti, non bâti, paysage, etc...) essentiel et majeur Pleine terre (%) 50 traitement des voies...) er, conserver ou améliorer centrale et de sa qualité de belvédère, amenant des cônes pleine terre paysager Espace public à créer / requalifier t sur àl’environnement alentour. (emprise préciser) aysage à conserver ou améliorerde vue intéressants
N
ole à conserver ou améliorer
urbanisation
Espace de loisir à créer, conserver ou améliorer
vue panoramique à préserver 0
Localisation des parkings 250
Autorisation
Espaces de loisirs
Écoles / Collèges / Lycées
Espaces sportifs (gymnases / club nautique)
Parkings / Parking avec twizy / Arrêts de bus
Équipement existant Équipement à créer
vue ponctuelle à préserver
D/ Éléments existants alentour
N
Parkings / Parking avec twizy / Arrêts de bus
500 m
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Parking paysager 0
250
500 m
50
Maîtriser l’urbanisation d’une des dernières réserves foncières en repensant l’interface ville/nature 1 RÉPONDRE AUX BESOINS EN LOGEMENTS DE LA COMMUNE À HORIZON SCOT Le secteur des Beugons est l’une des dernières réserves foncières de Marignane. L’étude sur les gisements foncier a démontré que seule la partie Sud pouvait être urbanisée. Ainsi, cette partie sera aménagée à vocation d’habitat uniquement, afin de répondre aux objectifs de logements fixés par les documents réglementaires. L’orientation des parcelles existantes guidera la future urbanisation, afin de préserver au mieux la morphologie du site.
lot 4 lot 3 lot 3 lot 4
Différentes typologies d’habitat seront perceptibles, en cohérence et en continuité avec le tissu urbain existant : Des maisons individuelles (mitoyenne ou non) seront favorisées au Nord et à l’Ouest du lotissement des Beugons sur une surface de 18,6 hectares. De l’habitat semi-collectif (en R+3 maximum) sera positionné au Sud du secteur d’étude sur une surface de 5,5 hectares.
exemple de typologies de logements
Lots proposés : lot 1 – 55 000m² (450 logements env.) Typologie conseillée : petit collectif (R+2 et R+3)
lot 2 – 49 000m² (110 logements env.) Typologie conseillée : maison de ville (R+2) en alignement de rue, puis individuel mitoyen (R+1) puis individuel seul (R+1)
lot 3 – 74 000m² (200 logements env.) Typologie conseillée : individuel mitoyen (R+1) et individuel seul (R+1)
lot 4 – 62 000m² (140 logements env.) Typologie conseillée : maison de ville (R+2) en alignement de rue, puis individuel mitoyen (R+1) puis individuel seul (R+1)
50
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
lot 1
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
lot 1
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
lot 2
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
lot 3
2
“FINIR LA VILLE” ET PERMETTRE UNE MEILLEURE PERMÉABILITÉ ENTRE ESPACE BÂTI ET ESPACE OUVERT
L’interface ville/nature sera travaillée avec les « lignes forces » du site et en prenant en compte l’aménagement du canal de délestage de la Cadière. Ainsi, ce canal longera les habitations et à l’Ouest il reprendra la forme du littoral de l’étang de Bolmon. Cela permet de faire un rappel à la proximité de l’étang, qui ne sera pas visible depuis la Cadière en raison de l’épaisseur du végétal. Ce canal pourra également répondre au problème d’écoulement des eaux pluviales liées à l’implantation des nouvelles constructions. De plus, un gradient dans la densité et dans la hauteur du bâti sera mis en place de façon à ce que la transition entre la ville et la nature soit
moins marquée. Le gradient sera tel que les densités et les hauteurs les plus élevées viendront en continuité de l’existant, tandis que celles les moins élevées assureront l’interface entre la ville et la nature. Concernant l’accessibilité du site, de nombreux usagers se sont plaints de problème de sécurité. Le contournement Nord souhaité par la commune ne semble pas pertinent sur ce secteur au regard de la problématique d’interface ville/nature. À la place une voie de desserte permettant de mailler de manière plus efficace le secteur sera proposée. Le chemin des Beugons sera requalifié avec une typologie
du boulevard urbain : une contre-allée permettra de desservir les maisons individuelles du lotissement des Beugons sans perturber le trafic. Cet aménagement séparant les différents modes de transports apportera plus de sécurité pour les piétons. L’utilisation des modes doux sera motivée par la présence de pistes cyclable et la requalification de trottoirs afin que les habitants du quartier des Beugons puissent rejoindre le centre-ville à
pied en sécurité. Ainsi, le « contournement Nord » se verra être un boulevard urbain, séparant les différents modes de transport et apportera plus de sécurité pour les piétons. L’utilisation des modes doux sera motivée par la présence de pistes cyclable et la requalification de trottoirs afin que les habitants du quartier des Beugons puissent rejoindre le centre-ville à pied en sécurité.
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
La requalification du chemin des Beugons : proposition d’aménagement de voirie et d’organisation des flux
50
Aménager en valorisant la biodiversité des étangs de Berre et de Bolmon 1
PROPOSER DES AMÉNAGEMENTS ARCHITECTURALS ET PÉDAGOGIQUE METTANT EN VALEUR LA FAUNE ET LA FLORE Le second belvédère propose une vue imprenable sur l’étang de Berre et son paysage industriel. Le troisième belvédère offre une perspective sur l’étang de Bolmon, la ville de Marignane et, en arrière plan, le massif de la Nerthe.
La phase diagnostic a mis en avant que le secteur d’étude des Beugons recèle une forte biodiversité liée à sa proximité à l’étang de Bolmon. Afin de protéger et de faire découvrir cette biodiversité, un observatoire sera créé. Pour cela, seront mis en place trois belvédères sur la butte (anciennement décharge communale) qui permettent d’avoir des points de vue aménagés sur les paysages environnants. Ces différents belvédères s’accompagnent de panneaux d’information sur l’histoire aéronautique de la ville, l’histoire industrielle de l’étang et la faune et la flore locale :
Afin de créer un effet de surprise et de «cadrer les vues», la butte sera en partie végétalisée. La végétalisation de celle-ci sera composée d’une strate végétale basse, ainsi que d’une strate arborée qui guidera les visiteurs le long des chemins, vers les belvédères, et permettra de cadrer la vue sur ceux-ci. Les espèces végétales reprendront celles de la flore locale.
Le premier belvédère offre un cône de vue sur les Hangars Boussiron, fleuron de l’histoire aéronautique de la commune de Marignane.
Les belvédères, un point d’appel en haut de la butte
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
APRES
AVANT
50
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Les belvédères, un point d’appel en haut de la butte
CRÉER DES LIAISONS DOUCES ENTRE LE LIDO DU JAÏ ET LA BALADE DES FAMILLES
Le secteur des Beugons compte déjà de nombreux usagers qui recherchent le calme et apprécient sa richesse naturelle. Néanmoins, il s’agit du dernier tronçon non aménagé proche des rives de l’étang de Bolmon. Le cheminement de la balade des familles sera donc poursuivi jusqu’au lido du Jaï. Il s’agit d’améliorer les liaisons douces déjà existantes et de les rendre plus lisibles entre la balade des familles et le lido du Jaï. Cela aura pour effet d’inviter les usagers à se rendre sur le site des Beugons et de prolonger leur balade jusqu’aux rives de l’étang de Bolmon. Cette liaison douce sera accompagnée dans sa partie Sud d’une noue paysagère aménagé avec le canal de délestage de la Cadière. La liaison douce et la noue permettront de traiter l’interface ville/nature. En effet, le cheminement donnera l’opportunité de repenser la fin de la ville de manière paysagère avec un gradient de naturalité qui s’insère dans le nouveau quartier.
En lien avec ces cheminements, il sera également nécessaire d’implanter du mobilier urbain pour offrir des lieux de pause et de contemplation. En effet, le manque de ceux-ci a été soulevé lors de l’enquête réalisée in situ. Le cheminement sera également l’occasion de faire découvrir la faune et la flore locale en le ponctuant de panneaux explicatifs.
Cheminement existant le long du littoral de Bolmon
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
2
Ces aménagements paysagers à l’aspect naturel feront l’objet d’un entretien en gestion différenciée*. De ce fait, sur la butte, l’entretien des espaces verts sera limité afin de leur conférer une apparence qui soit la plus naturelle possible. La butte étant une ancienne décharge, il est important, par un travail paysager, de la reconnecter avec l’espace naturel environnant.
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Cheminement aménagé en limite de parcelle habité, paysager par le canal de La Cadière
50
Faire découvrir le littoral marignanais 1
TROUVER UNE NOUVELLE IDENTITÉ MARIGNANAISE EN LIEN AVEC LE LITTORAL
Afin de permettre aux usagers de venir découvrir ce nouvel espace de loisirs, deux parkings paysagers seront créés. Le premier se situera sur le lido du Jaï, reprenant l’emplacement de celui existant, mais sera agrandi et végétalisé. Le deuxième sera localisé au Sud du secteur des Beugons, en bordure d’urbanisation. Il répondra à un double objectif : proposer une offre de stationnement aux usagers du site ainsi qu’aux résidents du nouveau quartier.
Le projet ne comportera aucun commerce pour ne pas concurrencer ceux qui se trouvent en centre-ville. Il faut néanmoins reconnecter le secteur des Beugons au centre-ville de Marignane afin d’amener les habitants à se déplacer à pied ou à vélo pour profiter des commerces centraux. De ce fait, la piste cyclable allant au lido du Jaï est étendue jusqu’au centre historique et accompagnée d’un large espace piéton.
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Exemple de jeux pour enfant à l’aménagement leger et naturel
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Source : BD TOPO 2013, IUAR 2016
Exemple de parking paysager : parking de la plage du Verdon
50
2
DÉVELOPPER L’OFFRE ET LES ACTIVITÉS TOURISTIQUES LE LONG DU LITTORAL MARIGNANAIS
Comme souligné lors de la phase de diagnostic, Marignane est en recherche d’identité. Afin d’offrir une nouvelle identité à la ville, proche de ses espaces naturels et de son histoire aéronautique, l’attractivité de son littoral sera améliorée. Pour que le site des Beugons devienne le prolongement de la balade des familles et qu’il attire les habitants, des espaces de loisir y seront implantés. Ainsi, à la fin de l’urbanisation du nouveau quartier, un espace de jeu pour enfants sera construit. Cet espace sera un espace de loisirs et de détente pour les nouveaux habitants. Le cheminement sera, quant à lui, accompagné d’espaces de détente, de tables de pique-nique et d’équipements de
parcours de santé permettant de créer une continuité avec la balade des familles. A l’entrée du lido du Jaï, il faut de renforcer l’espace sportif qui, pour le moment, comprend seulement un terrain de football en mauvais état. Il sera donc accompagné d’un espace de loisirs avec des jeux pour enfants. Le long du lido du Jaï, les activités de loisirs nautiques et touristiques seront également remises à l’ordre du jour. La piscine du Jaï pourra être reconvertie en hôtel et la base nautique développée. Le lido du Jaï est aujourd’hui un point de rencontre pour les activités nautiques l’été et son rôle de petite centralité sera alors conforté.
3
ACCUEILLIR DES ÉVÉNEMENTS PONCTUELS EN LIEN AVEC LA NATURE
L’ancien parking à côté de la piscine sera reconverti en espace public pour recevoir des évènements ponctuels. Cet espace sera une place en partie minérale et en partie végétalisée. Il accompagnera le bord de plage et permettra de redonner une attractivité et une visibilité au début du lido du Jaï. En effet, lors des questionnaires nous avons remarqué que la plupart des personnes se baladant sur le lido du Jaï allaient surtout vers la fin du lido, au niveau du cordon dunaire rejoignant Châteauneuf-les-Martigues.
Ainsi ce nouvel espace public permettra de mettre en avant l’entrée du Jaï, côté Marignane. L’aménagement de cette place accompagne la linéarité de la plage et permet de la mettre en valeur et de créer un point d’intérêt. De plus, un espace minéral important au centre de cette place permet sa polyvalence et l’installation d’évènements ponctuels sur celui-ci, comme des rencontres associatives, des marchés, des fêtes estivales ou encore du cinéma en plein air.
Exemple de parking paysager : parking de la plage de Caro
50
50
CONCLUSION DU PROJET DE MARIGNANE
En cohérence avec la volonté communale de retrouver une certaine attractivité et avec la volonté des habitants de préserver le caractère calme et naturel du site, le projet du secteur des Beugons propose de “finir la ville” et de mettre en valeur sa biodiversité riche. L’urbanisation de la zone disponible, bien que restreinte, semble importante pour deux raisons. Tout d’abord, le secteur des Beugons représente la dernière réserve foncière pour l’extension urbaine et il est important pour la commune de se saisir de cette opportunité pour répondre à ses objectifs de logements. Enfin, l’urbanisation actuelle offre une interface nette entre la ville et la nature : le projet était donc l’occasion de retravailler cette interface pour aménager une transition plus douce de la ville vers les espaces naturels, qui sera permanente. Cette transition sera amenée par un gradient de hauteur et de densité dans les nouveaux bâtiments. De plus, la déviation de canal de délestage de la Cadière permettra de créer un lien entre ces espaces habités et les espaces naturels et de travailler l’interface entre ville et nature. Des cheminements
piétons, partant du canal et interpénétrant l’urbanisation, permettront également de faire venir la nature vers l’homme. La typologie de l’interface privilégiée sur ce secteur est donc diffuse. Concernant les espaces naturels, ils seront mis en valeur et en partie aménagés. Le choix a été fait de les sublimer, notamment grâce à la création des trois belvédères sur la butte. Ces observatoires seront le lieu de découverte de la biodiversité du site, ainsi que du patrimoine de la commune : l’objectif est également de réconcilier Marignane avec son passé aéronautique (Hangars Boussiron). Des cheminements piétons inviterons à la découverte de ces espaces et offriront la possibilité de “finir la boucle” autour de l’étang de Bolmon. La liaison du site avec la balade des familles et le lido du Jaï permettra de créer un espace cohérent plus visible et une véritable unité entre ces trois espaces complémentaires. Les espaces de loisirs, positionnés aux entrées du site, permettront également de créer des points d’appel et de rendre le secteur attractif.
50
CONCLUSION
L’interface ville/nature comme rupture et comme lien, symbole du mouvement perpétuel des villes Le diagnostic a démontré que les deux secteurs étudiés possèdent des interfaces différentes. L’étude a mis en évidence qu’il n’est pas possible d’avoir une réponse unique au traitement de l’interface entre ville et nature mais que celle-ci dépend principalement du contexte. Ainsi, à Marignane l’utilisation du canal de délestage de la Cadière et d’un gradient de hauteur permet de traiter l’interface, d’avoir une transition “douce” entre l’espace bâti et l’étang de Bolmon. A Gignac-la-Nerthe, en connaissant la volonté de développement de l’agriculture locale, la création de jardin partagés permet d’une part de rappeler le passé agricole du site mais également d’être générateur de lien social. Dans chacun des sites, l’histoire du lieu mais également la volonté future de la commune et des habitants ont été la base du projet. Malgré l’urbanisation, le génie du lieu se doit d’être conservé et mis en scène. C’est ainsi qu’à Marignane, des belvédères donnent des perspectives sur les espaces de nature (étangs de Berre et de Bolmon, massif de la Nerthe) mais également sur ce qui fait l’histoire du lieu (Hangars Boussiron).
55
A Gignac-la-Nerthe, le choix a été fait “de faire descendre le massif” en implantant des espèces végétales endémiques le long des cheminement créés. De plus, l’identité agricole du site est présente dans chacun des choix du projet, comme la conservation des haies de cannes de provence, marqueurs de la structure agricole des parcelles. L’outil réglementaire ici utilisé, l’OAP, a semblé le plus adapté au traitement de l’interface entre ville et nature. Cet outil expose une vision future de ce que pourrait être l’aménagement d’un site avec un plan et une réglementation pouvant être plus ou moins restrictifs. L’OAP permet aux politiques et aux techniciens de percevoir le traitement final entre l’espace bâti et l’espace vide. Etant donné le contexte d’une part en dent creuse et d’autre part de “fin de ville” des deux sites d’étude, cela permet de maîtriser l’urbanisation future et de faire en sorte que celle-ci soit cohérente, c’est à dire que la transition entre la ville et la nature se fasse “en douceur”.
56
Bibliographie OUVRAGES
DOCUMENTS REGLEMENTAIRE
B. Cendrars, « L’homme foudroyé », 1973.
Plan Local d’urbanisme Intercommunal, Conseil de territoire Marseille Provence, (en cours d’élaboration).
C. Darras, « La Côté Bleue vue par les peintres : de l’Estaque à l’étang de Berre », 2012.
Schéma de Cohérence Territoriale, Marseille Provence Métropole, 2012.
Ecole d’architecture Marseille Luminy, « L’étang de Berre, de la mer au lac », 2000.
Plan Local d’Urbanisme, ville de Gignac-la-Nerthe, 2015.
R. et A.-M. Tixier, « La Côte Bleue : calanques et villages de l’Estaque à Martigues », 2003.
Plan Local d’Urbanisme sous forme de POS, ville de Marignane, 2009. Plan Local d’Urbanisme, ville de Sausset-les-Pins, 2016. Schéme de Cohérence Territorial de Marseille Provence Métropole, Marseille Provence Métropole, 2012. Schéma Régional de Cohérence Écologique, DREAL PACA, 2014. Plan Local d’Urbanisme - Orientation d’Aménagement : Frange Urbaine, p83, 2013.
PLAQUETTES
SITES INTERNET
ADEUS (Agence de Développement et d’Urbanisme de l’Agglomération Strasbourgeoise), « Lisières urbaines : expropriation pour construire le dialogue ville nature », novembre 2013.
Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer : http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Sites-classes-et-inscrits-.html
AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise), « Zone d’interface ville/nature sur le territoire de MPM », février 2013.
La métropole Aix-Marseille Provence : http://www.mouvement-metropole.fr/
Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, « Atlas des paysages des Bouches-du-Rhône – 18 – La chaine de l’Estaque, la Nerthe, la Côté Bleue », 2007.
Ville de Gignac-la-Nerthe : http://www.gignaclanerthe.fr/
Direction Régionale de l’Environnement Provence Alpes Côte-d’Azur, « Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), mode d’emploi, inventaire du patrimoine naturel- les ZNIEFF: un patrimoine à connaître », 2007.
Ville de Marignane : http://www.marignane.fr/
GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), « Changements climatiques 2007 : rapport de synthèse », 2008.
Ville de Sausset-les-Pins : http://www.ville-sausset-les-pins.fr/
Institut d’aménagement et d’urbanisme Ile de France – « Comment traiter les fronts urbains », les Carnets Pratiques, mars 2010. Comité Régional Agenda 21 de Bretagne - «Le diagnostic de l’Agenda 21 local - Comment faire ?», Fiche 8 : idenfier les enjeux, 2012.
65
66
QU’EST CE QU’UNE INTERFACE ENTRE VILLE ET NATURE ? “Le terme d’interface désigne les échanges et dynamiques entre deux espaces différents. Un espace d’interface évoque le lieu où ces deux espaces inter-agissent l’un sur l’autre. “ A’urba – « Regarder la lisière des deux côtés : l’interface ville/nature » – juillet 2013
Si l’interface est généralement traduite par une limite, elle peut aussi exprimer un lien entre un espace bâti et un espace ouvert. Une limite dans le sens où l’interface représente la rupture entre deux espaces hétérogènes. Un lien dans le sens où l’interface représente la transition entre ces deux espaces.