Accoucher à moindres risques
memisa info nr 90 · magazine trimestriel
édition spéciale 2011
Les Objectifs du millénaire Memisa Info Revue périodique éditée par Memisa asbl Kerkstraat 63, 1701 Itterbeek (Dilbeek) T 02 454 15 40 F 02 569 03 45 E info@memisa.be W www.memisa.be siège social: Boulevard Léopold II- 195, 1080 Bruxelles Ed. resp.: Joseph Burgraff, Kerkstraat 63, 1701 Itterbeek Adresse incorrecte Déménagement Merci de nous signaler toute erreur ou modification d’adresse, par courrier, téléphone (02 454 15 40) ou email (info@memisa.be) Memisa souscrit au Code Ethique de la AERF. Vous avez le droit à l’information. Cela implique que les donateurs, collaborateurs et membres du personnel sont informés au moins une fois par an de ce qui a été réalisé avec les fonds récoltés.
En 2000, les Etats membres des Nations Unies ont ratifié la déclaration sur les Objectifs du millénaire pour le développement. L’ensemble des pays ont pris cet engagement afin d’éliminer la pauvreté dans le monde pour 2015. Le 5ième Objectif veut améliorer la santé maternelle et cherche à réduire la mortalité maternelle de trois quarts par rapport à 1990 et ce d’ici 2015. C’est, à l’heure actuelle, l’Objectif le moins avancé.
www.cncd.be
Chaque minute, une femme meurt suite à des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. 10 à 15 millions de femmes à travers le monde souffrent de complications ou d’un handicap permanent suite à des difficultés pendant la grossesse ou l’accouchement. Chaque année, 1 million d’enfants perdent leur maman suite à la mortalité maternelle.
99% d’entre elles vivent dans des pays en développement memisa se bat pour l’accouchement à moindres risques
Les causes sont connues Dans 80% des cas, la mortalité maternelle a des causes directes: Hémorragie grave, principalement après l’accouchement (20%) Infections (15%) Suites d’un avortement spontané ou provoqué dans de mauvaises conditions (13%) Hypertension pendant la grossesse et éclampsie (12%) Complications à l’accouchement (8%)
Les causes indirectes (20 %): Il s’agit de maladies qui causent des complications au cours de la grossesse ou qui s’aggravent pendant cette période. Nous pensons ici surtout à la malaria, au VIH/SIDA et aux maladies cardio-vasculaires.
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Š Lieve Blancquaert
22h. Une femme arrive. Elle vient de faire 25 km à pied et le travail a commencé. Muheka a 22 ans. Une césarienne s’avère inévitable. Il fait très sombre dans la salle d’accouchement. A l’aide d’une petite lampe tempête, la sage-femme cherche le matériel nécessaire. Muheka semble très inquiète. Finalement, la sage-femme arrive avec une sonde urinaire, qui a clairement déjà servi plusieurs fois et a été stérilisée une fois de plus. Dans l’obscurité, on place une perfusion. Muheka souffre en silence. Dans la salle d’opération, tout le monde est prêt, et quelques instants plus tard, le médecin tient un petit garçon dans les mains. Mais un flot de sang coule du ventre de Muheka: elle a une rupture utérine. Il faudra lui enlever l’utérus pour arrêter l’hémorragie. Son père donne du sang qui l’instant d’après coula dans les veines de sa fille. Muheka est sauvée, mais ne pourra plus jamais avoir d’enfants.
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en image
Mama Myombo est obligée de s’occuper de huit petits-enfants. Elle a perdu trois filles: l’une d’elles est morte durant un accouchement, et les deux autres ont succombé à une hémorragie.
(photo: Lieve Blancquaert)
“ À son arrivée à l’hôpital, Ngola, enceinte de son cinquième enfant, semble avoir perdu beaucoup de sang. Elle est mise sous transfusion. Le lendemain, nous prenons de ses nouvelles : elle ne saigne plus. Elle restera à l’hôpital jusqu’à son accouchement. La population se rend à pied, à vélo ou en tipoy jusqu’au centre de santé ou vers l’unique hôpital de la zone. Il n’y a pas d’eau courante, ni de distribution d’électricité mais des vies sont sauvées chaque jour grâce à la volonté, au courage et à la débrouillardise dont fait preuve l’ensemble du personnel soignant de la zone de santé de Pay Kongila. C’est plein d’admiration que nous repartons.”
Sandrine Morreale, en mission dans la zone de santé de Pay Kongila en mai dernier. Vous trouverez le rapport détaillé sur www.memisa.be
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“En mai de cette année, je partais pour la troisième fois à Kasongo-Lunda. A la demande de mes collègues sages-femmes, j’organisais une série d’ateliers de travail sur la prévention d’hémorragies et la réanimation du bébé. Nous avons bien ri quand chacune allait à la recherche du sternum chez les autres mais nous avons aussi travaillé très dur. Il est encourageant de constater que dans la salle d’accouchement, la sage-femme ne grimpe plus sur la patiente (pour l’aider à pousser, ce qui était habituel autrefois), qu’elle s’assied maintenant à côté de la maman en travail et lui parle gentiment. J’en suis émue et, même s’il s’agit de petits signes, ils renforcent ma conviction que nous pouvons travailler ensemble pour un monde meilleur, où aucune femme ne doit mourir en donnant la vie!”
Extrait du témoignage de Sabine Van de Vyver, sage-femme à l’hôpital St Vincent de Deinze. Vous trouverez le rapport détaillé sur www.memisa.be
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Partagez votre bonheur avec les mamans du Sud ! Inscrivez Memisa sur la liste de naissance de votre petit bout !
“À l’occasion de la naissance de Charlie, nous avons souhaité que nos proches puissent s’associer à notre joie en faisant un geste au profit de l’action développée par Memisa pour les femmes enceintes en Afrique. Nous sommes très heureux des nombreuses réactions positives que nous avons reçues dans notre entourage suite à cette initiative. Memisa nous a informés régulièrement des dons reçus. Nous comptons bien expliquer à Charlie, le moment venu, que sa naissance a été l’occasion de nombreux gestes de soutien permettant d’aider des mamans et des enfants moins privilégiés.”
Marie et Patrick, les heureux parents de Lucien, Violette et Charlie
Pour plus d’informations, prenez contact avec Sandrine Morreale, 02 454 15 58 ou sandrine.morreale@memisa.be
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Luttons ensemble contre la mortalité maternelle
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