WORKSHOP DJERBA – TATAOUINE
ÉLABORÉ PAR : MERYEM ATHIMNI
1
SOMMAIRE Présentation de l’île
1
Thème 1 : Vivre et occuper l’espace 1. 2. 3. 4.
Le mode de vie du Djerbien Le système urbain Le système Agricole Le Menzel Djerbien
2
Thème 2 : Lieux de culte – Mosquées 1. Modes d’implantation 2. Typologies 3. Le mode de fonctionnement
2
PRÉSENTATION DE L’ÎLE Situation : Sud-Est du Golfe de Gabes, à 500 km de Tunis. Surface : 514 km² Gouvernorat : Médenine C’est la plus grande île des côtes d’Afrique du Nord.
3
CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE TOPOGRAPHIE L’île est plate, d’altitude moyenne y étant de 20m. La topographie en escalier attenue des secteurs élevés et d’autres en dépression dont la surface est modelée par une morphologie dunaire. Le point le plus élevé est le village de Guellela, 53m. D’aspect plat Djerba ne montre que des ondulations, des secteurs creux et d’autres dégagés.
4
CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE CLIMAT
Type Méditerranéen à tendance semiaride, carrefour des masses d’air méditerranéennes et Sahariennes. Vents dominants de directions différentes : Novembre – Mars : OUEST Mars – Mi Juin : Sirocco + Poussières Été : EST + Fraîcheur
5
THÈME 1: VIVRE ET OCCUPER L’ESPACE
Le mode de vie du Djerbien Le système urbain Le système Agricole Le Menzel Djerbien 6
DJERBA, UNE ÎLE = ISOLÉE ?
HYPOTHESES
=
Autosuffisance
Construction
Isolement géographique
Matériaux locaux
Ressources naturelles
Agriculture
Eau
7
QUI EST LE DJERBIEN ? Le Djerbien a la réputation d’être conservateur mais accueillant, c’est aussi un homme aux différents profils :
L’agriculteur – Le commerçant – Le pêcheur Il n’a recourt qu’à la nature, dans tous les cas. Autrefois, le Djerbien trouvait naturellement le plan de sa maison, de sa mosquée, de son atelier de tissage, car il connaissait exactement ses besoins, la technique traditionnelle, celle de ses murs en pierre, de son toit en voûtes et en coupoles. Le « Menzel », sa maison d’habitation constituait un espace heureux, une coquille dans laquelle il s’épanouit, fait des enfants, rencontre des amis et cultive son art. L’espace ainsi construit est très largement façonné par la famille qui l’occupe, qui projette au sol son histoire, ses structures, ses moyens, ses besoins et son mode d’organisation. – MIMITA Ajmi, Architecte DPLG.
8
LE SYSTÈME URBAIN L’île de Djerba est un paysage pittoresque composé de palmiers, d'oliviers, de sable, de mer, de soleil et de tâches blanches de tailles moyennes dispersées dans la nature : Menzels, mosquées, ateliers de tissage et de poterie, petits villages groupés.
Houmet Essouk
Mellita Erriadh
El Mey
Mahboubine Midoun
Ajim
Elle donne l’impression d’un paysage situé entre la ville et la campagne, l’urbain et le rural. C’est cela l’urbanisme Djerbien : un urbanisme créé par l’homme et pour l’homme, lié aux structures socio-économiques locales.
9
Paysage Djerbien Typique 10
LE SYSTÈME URBAIN - COMPOSANTES Lieux de culte
Ateliers
Menzels
11
DJERBA – ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ
12
DJERBA – ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ
13
DJERBA – ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ
14
LE DJERBIEN AGRICULTEUR ?
15
LE SYSTÈME AGRICOLE – RESSOURCES EN EAU Précipitations
Nappe phréatique
16
LE SYSTÈME AGRICOLE – TYPES DE CULTURES Palmiers dattiers
Figuiers de barbarie
Oliviers
Céréales
Arbres fruitiers
Légumes 17
LE MENZEL DJERBIEN
18
LES ACCÈS AU MENZEL 1
La Jedda : C’est une piste dont la largeur permet le passage d’une charrette. L’ensemble des jeddas desservent les groupes de Menzels.
2
La Fella : C’est une ouverture dans la Tabia qui permet l’accès vers le Menzel.
3
3
La Tabia : C’est une haie en terre, suffisamment haute surmontée tantôt d’Agave, tantôt de figuier de barbarie. Ces tabias assurent la séparation des Menzels et jouent aussi le rôle de brise vent en protégeant les cultures du Menzel.
1
2
19
LE PUITS ET LE SYSTÈME D’IRRIGATION Dans une île qui souffre de sécheresse et de manque de ressources, les puits ont permis à la population Djerbienne d’accéder à l’eau afin de pratiquer une agriculture irriguée, synonyme d’autosuffisance alimentaire. Les puits ont une profondeur de 5 à 10m, sur les côtes; allant à 45m à l’intérieur de l’île.
Creusés puis construits, les puits occupent la position la plus élevée du Menzel afin de favoriser l’écoulement de l’eau par gravité, ainsi que le travail fourni par la bête.
20
LE SYSTÈME DE RÉCOLE DES EAUX PLUVIALES Les citernes (Fesquia, Majen) sont des ouvrages dont l’objectif est le stockage des eaux de pluie, source unique d’eau potable dans l’île. Surélevés d’environs 70 cm, construits en pierre nettoyée et entretenue par un badigeonnage à la chaux afin d’éliminer les impuretés qui risquent de nuire à l’eau. Ainsi, chaque Houch dispose d’une citerne construite en même temps ou même avant.
21
L’AIRE DE BATTAGE (ERRAYAH) Il s’agit d’une surface maçonnée circulaire de 12 à 15m de diamètre bordée d’une murette de 20 à 30 cm sauf l’entrée. Elle sert au battage des céréales. Elles sont accumulées dans le Rayeh et un animal tirant une « Jaroucha » (=Charrette) exécute un mouvement circulaire qui conduit au dépicage et séparation des grains.
22
LES ÉTABLES Les étables, écuries ou « Zriba » sont le lieu consacré aux animaux dans un Menzel.
23
LES ATELIERS DE TISSAGE Les ateliers de tissage peuvent ĂŞtre personnels dans les Menzels, ou urbains comme celui Ă Midoun
24
LES ATELIERS DE TISSAGE L’éclairage et l’aération sont possibles grâce aux petites ouvertures sur les parois. La réflexion de la lumière est due essentiellement à la chaux.
25
LES ATELIERS DE TISSAGE Ils sont semi enterrés à cause de la chaleur, avec de petits trous d’aération. Dans les Menzels, ils ont un fronton triangulaire dans la façade et une seule voute. Les contreforts renforcent le mur et transmettent ses charges au sol. À chaque contrefort, il y a un arc.
Architecture bioclimatique Ventilation naturelle Éclairage naturel Construction semi-enterrée
26
LE HOUCH Le Houch constitue l’élément essentiel du Menzel, autour duquel s’articule le reste des composantes. Il est souvent implanté au fond du Menzel, loin de la piste. Le Houch constitue une entité complexe reflétant le système relationnel de la famille Djerbienne et amplissant la fonction de l’habitat proprement dit, avec les divers besoins de la vie quotidienne. Comme le reste des composantes du Menzel, le Houch semble apporter de par son organisation spatiale et la répartition des entités qui le composent, des réponses aux besoins matériels et spirituels des habitants.
27
28
29
30
31
32
ED-DAR Cette chambre appelée DAR, constitue l’unité d’habitation d’un couple marié. Il s’agit d’une pièce polyvalente composée de plusieurs sous espaces assurant des fonctions diverses. Chaque chambre est dans son ensemble constituée d’une sorte d’appartement indépendant. La chambre dispose d’un agencement très spécial et fonctionnel traduit spatialement en 4 parties :
West eddar : Le séjour familial Mestham : Salle d’eau (ablutions) Dokkana : Chambre des enfants Ghorfa : Chambre des parents
Les escaliers ont une contre marche assez particulière. Certains disent que c’est à cause du manque d’espace et d’autres affirment que c’est pour faciliter la position de la femme Djerbienne lorsqu’elle monte les escaliers en étant assise. 33
LES ANNEXES Dans un Menzel on trouve parfois quelques annexes au Houch. Dans cet exemple ci, il y a un Matbakh extérieur adjacent à un Makhzen et des étables. C’est le « Matbakh el Kebir » où il y a une cheminée à grand feu utilisée généralement dans les périodes de fêtes en famille (Aid kebir, mariage …)
34
DAR DHIAFA Les Djerbiens sont connus pour être des commerçants. Ils ont donc l’habitude d’inviter, de recevoir, de faire des transactions et ce, dans la chambre des invités.
Parfois ils restent quelques minutes et d’autres, passent carrément la nuit, tout en respectant l’intimité de la famille dans le Houch.
35
36
37
SYNTHÈSE L’organisation spatiale du Menzel Djerbien est propre à son site, tout en étant le résultat du vécu, des habitudes, des coutumes et des traditions du peuple de l’île de Djerba. Cette valeur patrimoniale et architecturale est néanmoins menacée, vu l’invasion des bâtiments du style international accentuée par l’exploitation des potentialités de l’île dans le tourisme balnéaire.
38
THÈME 2: LIEUX DE CULTE – MOSQUÉES
Modes d’implantation Typologies Le mode de fonctionnement 39
IMPLANTATION DES MOSQUÉES
A Djerba, on trouve 2 principaux rites : Le Malékite et l’Ibadhite. Il y a plus de 360 mosquées à Djerba, il en existe 4 variétés:
Les mosquées phrase Les mosquées à l’intérieur Les mosquées de style turque Les enterrées 40
L’ARCHITECTURE DES MOSQUÉES L’architecture des mosquées à Djerba est très spécifique. Elle est caractérisée essentiellement par sa pureté et sa simplicité. Il y’a aussi des détails architectoniques importants, tels que : Contreforts (renforcent le mur en répartissant les charges) Les angles renforcés Les minarets ne sont pas très hauts
41
LA MOSQUÉE PHARE
42
LA MOSQUÉE DE SIDI JMOUR La mosquée de Sidi Jmour se situe sur la côte Ouest de l’île. Elle se situe sur un ensemble rocheux qui domine la mer. Cette mosquée a joué un rôle très important, dans les périodes de guerre, un rôle de château fort, qui a permis aux habitants de s’y abriter et du minaret, ils pouvaient surveiller l’ennemi. Elle représente le lieu de refuge et de dernier rempart devant l’avancement de l’ennemi, comme toutes les autres mosquées qui se trouvent sur la côte. (A l’instar de la mosquée Sidi Yati)
43
LA MOSQUÉE SIDI YATI
44
LA MOSQUÉE À L’INTÉRIEUR
45
LA MOSQUÉE FADHLOUN Certaines mosquées ont été construites comme de petites forteresses et disposaient d’un four et de citernes d’eau, ce qui permettait de résister aux attaquants. La mosquée, ayant comme rôle principal le lieu de culte des musulmans, a aussi été pendant très longtemps un endroit d’instruction, une institution culturelle d’enseignement religieux, juridique, historique. Les enfants y apprenaient à lire et à écrire en se servant d’une planche de bois et d’argile pour apprendre l’écriture. Son architecture est massive mais très pure, répondant parfaitement au style Ibadhite.
46
47
48
49
50
LA MOSQUÉE ENTERRÉE
51