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6. ANALYSE DE L’IMPACT DU COVID-19 SUR LES FEMMES ET LES FILLES EN AFRIQUE

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4. MÉTHODOLOGIE

4. MÉTHODOLOGIE

feux, les filles et les jeunes femmes sont empêchées d’aller à l’école et, dans certains cas, sont confrontées à une augmentation des mariages d’enfants. Parallèlement, l’évolution du contexte réduit considérablement le financement disponible pour les OSC ainsi que l’espace dans lequel les groupes de défense des droits des femmes peuvent opérer. L’environnement actuel risque d’inverser une grande partie des progrès réalisés dans la promotion des droits des femmes et des filles en Afrique.

La réalisation des droits des femmes et de l’égalité des sexes est essentielle à la réalisation des droits de l’homme pour tous. La mise en œuvre de l’autonomisation et des droits des femmes est essentielle pour que les femmes et les filles puissent réaliser pleinement leur potentiel. La fin de la Décennie de la Femme Africaine 2010-2020 marque également le début de la prochaine Décennie, 2020-2030, dont le thème est «l’inclusion financière et économique des femmes africaines». C’est un moment opportun pour examiner les progrès réalisés en Afrique et les défis et obstacles qui subsistent. Un tel examen permet à l’UA et à ses États membres de s’appuyer sur les acquis, de relever les défis et de prendre des mesures pour mettre pleinement en œuvre les engagements en matière de droits des femmes et atteindre les objectifs fixés.

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Le premier cas de COVID-19 a été enregistré en Afrique en février 20201. Depuis lors, tous les pays africains ont enregistré des cas. En octobre 2020, la région du continent la plus touchée était l’Afrique australe, suivie par l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Est, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Plusieurs facteurs généraux ont compliqué la lutte contre le COVID-19 en Afrique. Il s’agit notamment de la fragilité des infrastructures sanitaires nationales en raison de financements et de ressources limités, de l’accès limité à l’eau et des dépenses personnelles élevées qui restent importantes dans de nombreux pays, le financement du secteur de la santé étant relativement faible. 2

Suite à l’apparition du COVID-19, de nombreux pays ont émis des déclarations d’urgence, imposé des confinement ou interdit des rassemblements publics. Au moins 39 des 55 États membres de l’UA ont mis en place des confinements complèts ou partiels de différentes durées.3 Cinq pays ont adopté des lois relatives à la COVID-19, dont trois portaient sur l’élargissement des pouvoirs du chef du gouvernement (Egypte, Ghana et Tunisie) et un a déclaré l’état d’urgence (Gabon). D’autres pays ont adopté des réglementations sur COVID-19 ou sur des sujets connexes tels que la prévention de la diffusion de la désinformation. Les confinements et les couvre-feux radicalement appliqués par les forces de police ont fait de nombreuses victimes dans de nombreux pays.

Les confinements, les restrictions et les fermetures d’écoles ont plusieurs impacts négatifs sur la vie des femmes et des filles.

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