10 minute read

Société

Next Article
Joaillerie

Joaillerie

La violence faite sur le genre

La violence fondée sur le genre est un problème à la fois historique et mondial. Le Fonds d’urgence des Nations Unies pour l’enfance parle « d’une violation des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde ». À l’échelle mondiale, on estime qu’au moins une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de son existence. Alors que la crise sanitaire a été un réel accélérateur de comportements violents, les gouvernements s’engagent.

Advertisement

Par Maïa Mercier

Qu’est-ce que la violence faite sur le genre ?

Les Nations Unies définissent la violence faite sur les femmes comme étant « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. » Cette violence fondée sur le genre peut être perpétrée par n’importe qui : cela peut être un conjoint, un membre de la famille, des camarades de classe ou bien même une personne inconnue, qui agit au nom d’institutions culturelles, religieuses, étatiques ou intra étatiques. Généralement, cette violence repose sur un sentiment de supériorité où les hommes ont la volonté d’affirmer leur place au sein de la société. Bien que la violence fondée sur le genre touche de manière disproportionnée les femmes et les jeunes filles, elles ne sont pas les seules. Les hommes et les personnes transgenres ou s’identifiant comme gays ou autres communautés, sont également victimes de violence. Même si certains pays ont adopté le mariage pour tous, encore trop de répercussions négatives se font ressentir au sein de cette même société...

Quelques chiffres

Dans le monde, environ 641 millions de femmes ont subi au moins une fois dans leur vie des violences physiques et sexuelles de la part d’une personne de leur entourage. Et près d’un tiers (30%) de ces femmes affirme avoir déjà subi une forme quelconque de violence par leur partenaire intime. Aujourd’hui, pas moins de 38% de ces femmes meurent sous les coups de leurs conjoints. Autant dire que le nombre de femmes et de filles touchées par ce phénomène est stupéfiant... Avec la pandémie de Covid-19, la violence envers les femmes et les filles s’est intensifiée dans les pays du monde entier. L’isolement, l’angoisse, le stress, ainsi que la consommation d’alcool et de drogue ont provoqué une flambée alarmante de la violence domestique. Une hausse constatée, allant de 25% à 111% selon les pays...

Facteurs et conséquences

Dans notre civilisation, la violence fondée sur le genre ne peut s’expliquer que par un seul et unique facteur. Il en existe une multitude qui contribuent à cette violence. Parmi ces facteurs, des problèmes juridiques, économiques, politiques, personnels (trouble de la personnalité, drogue ou alcool, passé violent notamment dans la famille, etc), et bien d’autres... mais aussi des facteurs liés aux normes culturelles, aux faibles niveaux d’éducation, au manque d’égalité entre les genres et les comportements masculins. Principalement, la lutte contre la violence fondée sur le genre est un combat culturel. Les conceptions patriarcales et sexistes assurent la domination et la supériorité des hommes. Dans certaines traditions religieuses, les châtiments corporels envers les femmes sont approuvés en vertu du principe selon lequel l’homme a le droit d’autorité et de propriété sur la femme. Aussi, dans de nombreuses sociétés, le concept de « l’honneur familial » intervient dans la sexualité des femmes. Dans ces sociétés, les normes traditionnelles autorisent de tuer des femmes soupçonnées de porter atteinte à l’honneur familial en se livrant à des rapports sexuels interdits, ou en se mariant et en divorçant sans le consentement de la famille. « Face à ce drame, les autorités ne prennent généralement pas les mesures nécessaires pour les empêcher, traduire en justice leurs auteurs et permettre aux victimes d’avoir accès à des réparations », comme le pointe Amnesty International. Beaucoup de femmes sont encore bien trop jugées coupables d’attirer la violence sur elle. Contrairement à ces femmes, les hommes ne subissent pas ou très peu de sanctions en cas de violence sexuelle. Cela favorise donc cette grande disparité entre les sexes où les femmes sont toujours autant désavantagées par rapport

aux hommes (lois discriminatoires, etc). La violence basée sur le genre peut compromettre la capacité des femmes à travailler, les isoler socialement, leur faire perdre leur salaire et restreindre leur capacité à prendre soin d’elles-mêmes. Ces phénomènes peuvent également avoir des conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive des victimes : grossesses forcées et non désirées, avortements dangereux, fistules traumatiques, infections sexuellement transmissible telles que le VIH et bien d’autres...

Les différents types de violence

Dans nos sociétés, la violence se caractérise de différentes manières. La violence domestique est l’une des formes de violence les plus courantes à l’échelle mondiale. Elle se définit comme étant « tout modèle de comportement visant à exercer et à maintenir un pouvoir ou contrôle sur l’autre ». Ce type de violence englobe toutes sortes d’actes physiques, sexuels, émotionnels, économiques et psychologiques de nature à influencer une autre personne.

La violence domestique se réfère en général à la classification suivante : La violence économique : cette forme de violence consiste à rendre une personne financièrement dépendante en lui refusant l’accès à son argent et / ou en lui interdisant d’aller à l’école ou au travail. La violence psychologique : elle consiste à intimider, menacer, détruire, parfois même obliger à l’isolement, en privant la personne de voir ses amis, sa famille, ... d’exercer un jeu « psychologique » ou manipulateur. La violence émotionnelle : cette autre forme de violence a pour but de saper le sentiment d’estime de soi d’une personne par le biais de critiques constantes, de menaces verbales, ... La violence physique : elle suppose une agression physique ou une tentative d’agression du partenaire par le biais de coups de pieds, de coups de poings, de brûlures, ... tout en refusant à la personne l’accès au soin médicaux ou en l’obligeant à consommer de l’alcool et / ou de la drogue.

La violence sexuelle est également une forme de violence récurrente au sein nos communautés. Elle est décrite comme étant « tout acte sexuel commis contre la volonté de la personne qui la subit, soit qu’elle s’y refuse, soit qu’elle ne puisse donner son consentement en toute connaissance de cause ».

Les violences sexuelles couvrent les situations suivantes : Le harcèlement sexuel : il se réfère aux comportements impliquant des contacts physiques non consensuels, des attouchements, pincements, frottements à connotation sexuelle contre le corps d’une autre personne. Le harcèlement sexuel peut également faire allusion à des comportements non directement physiques tels que des commentaires à caractère sexuel, des regards soutenus, des sifflements,... Le viol : le viol est décrit comme « tout acte de pénétration vaginale, anale ou orale non consentie, commis sur une autre personne en utilisant une partie du corps ou un objet. Il peut être commis par toute personne connue ou inconnue de la victime, même dans le cadre de relations matrimoniales ou autres, ou lors de conflits armés ». Il inclut le viol correctif (perpétré contre une personne en raison de son orientation sexuelle ou bien même de son identité de genre.

Il existe une troisième forme de violence, celle-ci se caractérise sous forme de violence en ligne ou numérique. Elle désigne « tout acte de violence commis, assisté ou aggravé par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication simplement parce qu’elles sont des femmes ».

“ Dans le monde, environ 641 millions de femmes ont subi au moins une fois dans leur vie des violences physiques et sexuelles de la part d’une personne de leur entourage. ”

Les violences en ligne prennent diverses formes : La cyberintimidation : la cyberintimidation consiste à envoyer des messages intimidants ou menaçants Le sexting non consensuel : ce type de violence en ligne correspond à l’envoi de messages à connotation sexuelle ou sexting non consensuel où l’individu transmet des messages ou des photos explicites sans le consentement du destinataire Le doxing : il s’agit de la diffusion publique de renseignements privés de la victime ou relatifs à son identité.

Une aide aux victimes

Depuis l’adoption de la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes en 1993, l’ONU a adopté plusieurs résolutions relatives à la violence faite sur le genre. L’organisation internationale a notamment fait campagne pour mettre fin à la violence fondée sur le genre par le biais des objectifs mondiaux, en particulier l’Objectif mondial n°5 qui prône l’égalité des sexes. En 2013, l’ONU Femmes et l’UNFPA s’unissent pour mettre en place le programme mondial sur les services essentiels pour les victimes de violence. En collaboration avec d’autres partenaires, le programme élabore des orientations pour améliorer l’accès et garantir la qualité de ces services aux victimes, en mettant la priorité sur la santé et la justice. Durant l’année 2019, l’ONU-Femmes et l’OMS, avec le soutien des douze organismes bilatéraux et des Nations Unies, publient RESPECT women, un cadre pour prévenir la violence à l’égard des femmes destiné aux responsables de l’élaboration des politiques. L’idée, que chaque lettre du mot « RESPECT » représente l’une des sept stratégies. À savoir, le renforcement des compétences relationnelles ; l’autonomisation des femmes ; la fourniture de services ; la réduction de la pauvreté ; la création d’environnements favorables tels que l’école, le lieu de travail, ou encore les espaces publics... ; la prévention de la maltraitance à l’égard des enfants et des adolescents ; et enfin, la transformation des attitudes, des croyances et des normes. Chaque stratégie prévoit différentes interventions : le soutien psychosocial et les interventions psychologiques destinés aux survivantes de violences conjugales, le travail au côté des couples afin d’améliorer la communication, des programmes visant à améliorer la sécurité dans les écoles, ... Toutefois, le rapport RESPECT met l’accent sur le fait que les interventions réussies sont celles qui font de la sécurité des femmes une priorité, et qui s’appuient sur une remise en question des rapports de force inégaux entre les sexes. Pour que tous ces changements soient durables, il est de leur devoir de promulguer des textes législatifs, afin de les faire appliquer, d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques visant à promouvoir au mieux cette question de l’égalité des sexes, mais aussi d’investir dans des organisations de défense des droits des femmes...

La lutte contre la violence à l’égard des femmes est une priorité stratégique pour l’UNFPA. Cette lutte comprend notamment l’élimination des pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants. Au quotidien, l’UNFPA travaille dans plus de 135 pays pour lutter contre la violence envers les femmes. Malheureusement, malgré leur travail considérable, de nombreuses victimes n’ont toujours pas accès aux services essentiels qui assurent leur sécurité, leur santé et leur accès à la justice...

APARTMENTS FOR SALE LUXEMBOURG-NEUDORF

FARE SA is excited to present a magnificent project in the center of Luxembourg close to all amenities. The STUDIO Residence is a future construction consisting of 2 apartments, 1 penthouse and 3 studios. The residence boasts modern architecture and high-end features and will seduce you with their purity and elegance. The apartments and studios range from 44 sqm to 91sqm, have spacious terraces, some with private gardens, private cellars and indoor parking. Energy class A-A-A .

DOMAINE PRIVÉ À ROESER

Superbe domaine privé sis au coeur du village de Roeser, à 15 minutes de la ville de Luxembourg.

Nichée dans un parc paysager de 30,86 a, la propriété comprend une surface habitable de 1 246 m2 qui se développe sur 3 niveaux avec ses nombreuses pièces de vie et sa piscine intérieure.

Véritable havre de paix au bord de la rivière, les extérieurs offrent une vue dégagée sur les champs et sont soigneusement aménagés : grande terrasse ensoleilée, parc arboré, aire de jeux pour enfants et bel étang central.

Agréable et chaleureuse, cette demeure d’exception pleine de charme est située dans environnement exceptionnel et se trouve en excellent état.

This article is from: