TPFE - CONFLUENCE - Un projet de paysage collectif vers une résilience transversale du territoire

Page 1

CONFLUENCE UN PROJET DE PAYSAGE COLLECTIF VERS UNE RÉSILIENCE TRANSVERSALE DU TERRITOIRE

TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D’ÉTUDE ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE ET PAYSAGE DE BORDEAUX

MICHELS KÉVIN


Un soir de novembre, il y a un an. C’était le début. Je cherchais alors à entamer ce diplôme sans vraiment encore savoir par quoi commencer. Une chose est sûre, c’est que j’étais habité par la volonté de réaliser des actions concrètes qui mèneraient peut être à une forme de projet. Ce soir là, j’ai décidé de susciter la curiosité des habitants de ma commune. De leur évoquer que nous vivons à proximité d’un marais, simplement, qu’ils se souviennent de son existence, qu’il est là. Les ragondins collés étaient accompagnés d’un court message, tel une signature, il était écrit «le voisin d’à côté».


CONFLUENCE UN PROJET DE PAYSAGE COLLECTIF VERS UNE RÉSILIENCE TRANSVERSALE DU TERRITOIRE

TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D’ÉTUDE DE KÉVIN MICHELS SOUS LA DIRECTION DE RÉMI BERCOVITZ

MEMBRES DU JURY RÉMI BERCOVITZ VINCENT TRICAUD XAVIER GLEMAREC CHANTAL BRIÈRE

SOUTENU LE 29 NOVEMBRE 2016


PRÉAMBULE

ÉtĂŠ 1995, mes parents vont bientĂ´t emmĂŠnager dans leur nouvelle maison Ă Saint-Lyphard, commune rurale en bordure du marais de Brière. Trois gĂŠnĂŠrations auparavant, mes arrières grands-parents ont habitĂŠ la commune, ils vivaient simplement et usaient du marais. Après la guerre, comme la plupart des Brièrons, ils iront travailler sur les chantiers navals Ă Saint-Nazaire. La campagne est peu Ă peu dĂŠlaissĂŠe et les activitĂŠs du marais abandonnĂŠes. 0HV JUDQGV SDUHQWV YRQW VÂśLQVWDOOHU HQ YLOOH SURÂż WDQW GH OÂśH[SDQVLRQ GHV LQGXVWULHV VXU OÂśHVWXDLUH GH La Loire et du dĂŠveloppement balnĂŠaire de la cĂ´te Atlantique. Saint-Lyphard devient alors comme toutes les communes du marais, un village dortoir. On y vit mais on n’y travaille pas. On vient chercher ici le dĂŠsir de possĂŠder une maison loin du mouvement de la ville. Une maison avec un grand jardin et pas de voisin, c’est ça le plaisir de la campagne, ĂŞtre au calme. Pendant des annĂŠes cette idĂŠologisation de la campagne Ă fait naĂŽtre un urbanisme pĂŠri-urbain diffus. Le bocage de Saint-Lyphard est alors constellĂŠ de maisons individuelles, les parcelles agricoles en pĂŠriphĂŠrie sont plantĂŠes de peupleraies brouillant peu Ă peu l’horizon sur le marais. C’est Ă ce moment lĂ que mes parents viennent habiter sur la commune. L’environnement du quartier va constituer mon cadre de vie, le paysage de mon quotidien.


20 ans plus tard, quel paysage pour quelle identitĂŠ ? -ÂśDL FKRLVL GH FLWp XQ H[WUDLW GX OLYUH GH Jean-Luc Debry - Le cauchemar pavillonnaire car cette GHVFULSWLRQ QÂśHVW SDV FRQWH[WXDOLVpH &ÂśHVW XQ IDLW JpQpUDO TXL FRQGXLW j FUpHU XQ SD\VDJH EDQDOLVp Ă l’image de la pĂŠriphĂŠrie urbaine de Saint-lyphard. Š/HV ]RQHV SDYLOORQQDLUHV DIIXEOpHV j OÂśRFFDVLRQ GX MROL QRP GH ORWLVVHPHQW HQYDKLVVHQW LQH[RUD blement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et ĂŠconomique qui, indiffĂŠremment du lieu, se reproduit Ă l’identique. Elles incarnent un idĂŠal et un mode de vie fondĂŠs sur l’aliĂŠnation dĂŠsirĂŠe. L’obsession de l’hygiène et de la sĂŠcuritĂŠ, le culte de la marchandise et de la propriĂŠtĂŠ privĂŠe ont remplacĂŠ les solidaritĂŠs et la culture de rĂŠsistance des classes populaires. /ÂśH[SpULHQFH GH OD UHODWLRQ j DXWUXL VH UpGXLW DX GpVLU PLPpWLTXH GH SRVVpGHU OHV PrPHV VLJQHV GH la rĂŠussite individuelle. Cet univers, parfaitement structurĂŠ, enferme l’imaginaire dans un espace ĂŠtriquĂŠ, accentue le repli sur soi et appauvrit la vie sociale. L’espace, quadrillĂŠ, dĂŠcoupĂŠ en plans GH FLUFXODWLRQ UHSRVH VXU XQH ORJLTXH GH Ă€ X[ /D QRWLRQ GH ŠYLOOHÂŞ HW ELHQW{W GH ŠFDPSDJQHÂŞ VÂśHI face. DĂŠsormais rĂŠduites Ă leur centre historique, les villes sont cernĂŠes par des zones spĂŠcialisĂŠes LQGXVWULHOOHV FRPPHUFLDOHV UpVLGHQWLHOOHV YHUWHV GH ORL VLU ÂŞ


INTRODUCTION Je suis issu de la gĂŠnĂŠration qui a vĂŠcu le paysage de la prePLqUH SKDVH GÂśH[SDQVLRQ SpUL XUEDLQH FHOOH GHV PDLVRQV LQGLviduelles gravitant dans le bocage proche du bourg de SaintLyphard. MĂŞme si cette pĂŠriode est le point de dĂŠpart d’un urbanisme prĂŠjudiciable pour la campagne, Ă ce moment lĂ , l’alternance du bâti et des parcelles agricoles s’Êquilibrait et RIIUDLW XQ FDGUH GH YLH SOXW{W DJUpDEOH DX[ KDELWDQWV DPpQLWp YLOOH FDPSDJQH LPSRUWDQWH ,O H[LVWDLW DORUV GDQV OD MX[WDSRVLWLRQ GÂśHQWLWpHV SD\VDJqUHV GHV UHODWLRQV TXL SURÂżWDLHQW DX[ habitants de la pĂŠriphĂŠrie urbaine. Mais peu Ă peu, j’ai vu l’environnement de mon quartier et plus largement de ma FRPPXQH VH PRGLÂżHU DX ÂżO GHV DQV VSHFWDWHXU GH OD PpWDmorphose d’un paysage. Je me souviens d’une conversation DYHF PD SHWLWH VRHXU VXU ŠOH FKDPS GÂśHQ IDFHÂŞ FÂśpWDLW HQ fait une parcelle agricole prisonnière de l’urbanisation pĂŠriurbaine comme tant d’autres qui ĂŠtait fauchĂŠe une fois par an en attendant de passer en zone constructible. Ce champ ĂŠtait pourtant pour nous, enfants du quartier, bien plus qu’une simple prairie ÂŤtu te souviens quand il neigeait... et l’ÊtĂŠ on IDLVDLW GHV FDEDQHV DYHF OHV ERWWHV GH SDLOOHVÂŞ 2Q FRQIpUDLW Ă cet espace des fonctions de parc public oĂš tous les voisins pouvaient jouer ensemble. Et puis un jour, un lotissement a remplacĂŠ la prairie ÂŤMaintenant je sais pas oĂš ils iront jouer les enfants des maisons GÂśHQ IDFH $X SLUH LOV SHXYHQW VÂśDPXVHU FKH] HX[ PDLV ERQ LOV VHURQW WRXW VHXOV TXRL ÂŞ Les communes cĂ´tières ĂŠtant devenues inabordables pour les ORFDX[ EHDXFRXS GH IDPLOOHV VRQW DORUV YHQXHV VÂśLQVWDOOHU GDQV les villages dortoirs en pĂŠriphĂŠrie du marais. Le culte de la propriĂŠtĂŠ privĂŠe et le manque d’offre rĂŠsidentielle collective a engendrĂŠ l’urbanisation du bocage ÂŤon tartine du lotissement DX NLORPqWUH FÂśHVW IDFLOH HW SDV FKHUÂŞ Bruno Fortier - urbaniste. Chacun possĂŠdant sa maison et son jardin, la ville s’est dĂŠveloppĂŠe sans prendre en considĂŠration les espaces publics, comme si les espaces communs ne servaient plus Ă rien. La nature environnente est un dĂŠcor donnant l’illusion d’espaces communs, mais le bocage est en rĂŠalitĂŠ un paysage privatif et l’enfrichement des bords de marais l’a rendu quasiment inaccessible.

Aujourd’hui, les processus d’urbanisation en cours et Ă venir continuent de considĂŠrer le sol comme une surface neutre Ă bâtir. L’Êtalement pĂŠri-urbain des communes de Brière ne cesse d’Êvoluer, banalisant le paysage et rĂŠduisant de plus en plus la frange agricole faisant autrefois le lien entre le marais et les villages. L’espace agricole est pris en ĂŠtau, la ville s’agrandit et la frange du marais s’Êpaissie, aucune alternative face au recul agricole n’est proposĂŠe par la ville ou les GHUQLHUV H[SORLWDQWV 'pVRUPDLV OHV GLIIpUHQWV HVSDFHV IRQFtionnent de manière indĂŠpendante et se contraignent entre HX[ /HV IUDQJHV QH VH PDWpULDOLVHQW TXH SDU GHV OLPLWHV TXL n’autorisent plus d’Êchanges ou de liens. Une division des miOLHX[ GHV HQMHX[ GHV DFWLYLWpV TXL QH IDYRULVH SDV XQ pFRsystème territorial viable. La vulnĂŠrabilitĂŠ du paysage rĂŠsulte aussi de l’image patrimonial vĂŠhiculĂŠe par le Parc Naturel RĂŠJLRQDO GH %ULqUH (OOH HVW VLJQLÂżFDWLYH GH OD GLFKRWRPLH HQWUH OH paysage et les activitĂŠs qui ĂŠtaient autrefois endĂŠmiques au marais. La distanciation des activitĂŠs avec le territoire fausse la perception des habitants et des touristes, elle participe Ă OÂśLQFRPSUpKHQVLRQ FROOHFWLYH GHV HQMHX[ SD\VDJHUV 'DQV XQ FRQWH[WH GH GpYHORSSHPHQW WHUULWRULDO GXUDEOH SRUWp par le Parc Naturel RĂŠgional de Brière dans les rĂŠcents rapports d’activitĂŠs, la dualitĂŠ ville/bocage/marais et les ruptures entre ces tissus sont de plus en plus remis en cause par la population locale en quĂŞte d’une nouvelle identitĂŠ paysagère. Ce TPFE constitue alors l’occasion de m’intĂŠresser Ă ĂŠtudier OHV LQWHUUHODWLRQV DPELJXsV H[LVWDQWHV HQWUH OHV G\QDPLTXHV agricoles, le marais et l’Êvolution pĂŠri-urbaine dans le but de penser l’espace comme paysage Ă vivre de manière symbiotique et collectif. Étant originaire de ce territoire il me tenait j FRHXU GÂśH[SpULPHQWHU GLIIpUHQWHV IDoRQV GÂśDFWLYHU XQ SURjet de paysage et d’en devenir acteur en tentant de rĂŠaliser des actions sur le territoire de Brière. C’est pourquoi je vais proposer un projet de paysage, amorcĂŠ par des projets participatifs concrets. Je proposerai un cadre de pensĂŠe et d’action capable d’activer une dynamique qui se voudra collective. Dans un second temps j’induirai les sites de projet dans un amĂŠnagement plus global. Je proposerai des processus de projet Ă plus long terme, notamment sur des problĂŠmatiques de rĂŠsilience territoriale.


CONFLUENCE COLLECTIF RÉSILIENCE

c’est l’endroit où se rencontre plusieurs éléments

ce qui est réalisé par, ou destiné, à plusieurs personnes

c’est le processus de mise en mouvement d’un retour dans la recherche d’équilibre

TRANSVERSALE

ce qui recoupe plusieurs disciplines ou espace, imposant une vision d’ensemble


SOMMAIRE


INTRODUCTION

1 - SE SITUER

6 - SE POSITIONNER

p.8

CONTEXTE TERRITORIAL UNE FORMATION SINGULIÈRE PRÉAMBULE HISTORIQUE UN P.N.R GESTIONNAIRE DU TERRITOIRE

2 - PROCÉDÉ

p.96

CONTEXTE DU PROJET LE CHOIX DU SITE DE PROJET

7 - ENTREVOIR

p.128

DYNAMIQUES PAYSAGÈRES ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET STRATÉGIE

p.24

MÉTHODOLOGIE GLOBALE LES MOYENS

8 - EXPÉRIMENTER 3 - COMPRENDRE TERRITOIRE D’ÉTUDE SITUATION DE PROJET LE PAYSAGE DANS LE TEMPS LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE I LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE II LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE III SYNTHÈSES

p.38

MANGER LOCAL DEMAIN : ACTIONS, PRODUCTION, ALIMENTATION L’EXPLOITATION DES RESSOURCES DEMAIN : VALORISATION DES RESSOURCES HABITER «À LA CAMPAGNE» DEMAIN : VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME SYNTHÈSE : LA RÉSILIENCE TERRITORIAL

9 - PROJETER 4 - S’INITIER

p.76

DÉTACHEMENT TERRITORIAL CONCLUSION

p.140

p.164

PHASAGES DU PROJET PHASE I PHASE 2 PHASE 3

CONCLUSION

5 - IDENTIFIER

p.90

ANNEXE BIBLIOGRAPHIE

LES ENJEUX DE TERRITOIRE LES AMBITIONS DU PNR DE BRIÈRE


1


SE SITUER

CONTEXTE TERRITORIAL SITUATION GÉOGRAPHIQUE ENTRE TERRES ET EAUX ORGANISATION SPATIALE

UNE FORMATION SINGULIÈRE L'HISTOIRE D'UN MARAIS

PRÉAMBULE HISTORIQUE LE MARAIS, TERRE DES BRIÈRONS LES PRÉJUDICES D'UN PAYSAGE LE TERRITOIRE DE BRIÈRE AUJOURD'HUI

UN P.N.R GESTIONNAIRE DU TERRITOIRE LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIÈRE


CONTEXTE TERRITORIAL SITUATION GÉOGRAPHIQUE

ESTUAIRE DE LA VILAINE

PNR DE BRIĂˆRE

Marais de Brière

GUÉRANDE

LA BAULE SAINT NAZAIRE

ESTUAIRE DE LA LOIRE

Une situation oĂš l’hydrographie va jouer un rĂ´le important dans l’organisation du territoire et dans ses dynamiques. Le Marais de Grande Brière se situe dans OD UpJLRQ GHV 3D\V GH OD /RLUH j OÂśRXHVW GH la France. Plus prĂŠcisĂŠment dans le dĂŠpartement de la Loire-Atlantique, au sud de la Bretagne. Le Parc Naturel RĂŠgional de Brière est situĂŠ entre les estuaires de la Loire au sud et de la vilaine au nord. Il constitue l’arrière pays de la cĂ´te Atlantique.

NANTES

ENTRE TERRES ET EAUX Dans ces paysage, l’eau est le facteur dĂŠterminant tant pour le fonctionnement de ces zones naturelles que pour la vie animale et vĂŠgĂŠtale. Les milieux huPLGHV VRQW SDUPL OHV pFRV\VWqPHV OHV SOXV ULFKHV HW OHV SOXV GLYHUVLÂż pV GH QRWUH SODQqWH /HV Ă€ XFWXDWLRQV GHV HDX[ VHURQW j OÂśRULJLQH GH OD IRUPDWLRQ GHV VROV SDUWLFXOLHUV DLQVL TXH GÂśXQH YpJpWDWLRQ HW GÂśXQH IDXQH VSpFLÂż TXHV &HV SD\VDJH VRQW LQGLVSHQVDEOHV j OD UHSURGXFWLRQ GHV EDWUDFLHQV HW OD SOXSDUW GHV HVSqFHV de poissons, 30% des espèces vĂŠgĂŠtales remarquables et menacĂŠes en France y sont infĂŠodĂŠes et 50% des espèces d’oiseaux en dĂŠpendent. Au cours du dernier siècle, plus de la moitiĂŠ des milieux humides a ĂŠtĂŠ dĂŠtruite. Ces milieux sont encore aujourd’hui menacĂŠs en raison de l’urbanisation, de OÂśLQWHQVLÂż FDWLRQ GH OÂśDJULFXOWXUH RX HQFRUH GHV SROOXWLRQVÂŤ $\DQW SULV FRQVFLHQFH de l’intĂŠrĂŞt des zones humides, l’enjeux est aujourd’hui de trouver un ĂŠquilibre


LE GOLFE DU MORBIHAN

L’ESTUAIRE DE LA VILAINE

LES MARAIS DU MES L’ESTUAIRE DU PÉNERF LES MARAIS DE BRIÈRE

LES MARAIS SALANTS DE GUÉRANDE LES MARAIS DE BASSE LOIRE

L’ESTUAIRE DE LA LOIRE

LOIS SUR LES ZONES HUMIDES

entre les protections, les gestions et les pratiques d’usages. Le bassin versant de la Brière s’étend sur 800 km² entre l’estuaire de la Vilaine et l’estuaire de la Loire, la presqu’île de Guérande HW OH FDQDO GH 1DQWHV j %UHVW ,O s’étend sur 37 communes entre la Loire-Atlantique et le Morbihan. Il comprend un vaste ensemble de zones humides, environ 20 000 ha, dont les marais de Brière.

LE LAC DE GRAND LIEU

1870 - Des textes autorisent la supression des «étangs insalubres» et le dessèchement des marais, dans une optique d’hygiène et d’optimisation des terres agricoles, pour faire pâturer les bêtes. 1964 - Une loi sur l’eau est votée, créant 6 agences de bassins appelées «Agence de l’Eau» responsable de la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire français.

5$06$5 SDU OD )UDQFH TXL V¶HQJDJH j SUp server les zones humides

1976 - Une loi pour la protection de la nature introduit la notion de protection des espaces naturels, des paysages et la préservation des espèces animales et végétales.

22 mars 1995 - Mise en place des SDAGES, Schéma Directeur d’Aménagement des Eaux et SAGE au niveau des bassins verVDQWV &H VRQW GHV RXWLOV GH SODQL¿ FDWLRQ qui permettent de mieux gérer les zones humides.

1986 - Signature de la convention de

1992 - La loi sur l’eau pose les zones humides comme objet de droit


3

1

2 4

5

14

7

8

9

10

12

13

11


ORGANISATION SPATIALE 9XH G¶RLVHDX OH PDUDLV LQWHUSHOOH FHWWH WDFKH YHUWH IRQFpH VLPLODLUH j XQ JROIH DYHF VHV vOHV HW VHV IUDQJHV GpFRXSpHV compose le paysage du territoire de Brière. /H PDUDLV HVW XQH GpSUHVVLRQ JpRJUDSKLTXH XQH UpVHUYH pFRORJLTXH R OD IDXQH HW OD À RUH VH GpYHORSSH GH IDoRQ naturelle. Il vient s’introduire dans un paysage de bocage caractérisé par une succession de bourgs et de hameaux dans un maillage agricole parsemé de boisements.

6

8Q SD\VDJH GLVSDUDWH VRXPLV j GH QRPEUHXVHV SUHVVLRQV TXL OH IRQG pYROXHU FRQVWDPPHQW 'HSXLV XQH WUHQWDLQH G¶DQQpHV OHV IUDQJHV GH OD %ULqUH VXELVVHQW XQH IRUWH H[SDQVLRQ LPPRELOLqUH GXH j O¶DWWUDFWLYLWp GH FHUWDLQHV FRPPXQHV voisines de renommée nationale, voir internationale (La Baule, Guérande, Saint-Nazaire). L’inondabilité du marais se traduit directement par des modes d’implantation du bâti en frange de marais ou sur des promontoires insulaires. On SHXW DXVVL YRLU OH ORQJ GHV D[HV URXWLHUV OHV H[SDQVLRQV XUEDLQHV UDFFRUGDQW SHWLW j SHWLW OHV KDPHDX[ HW OHV ERXUJV entre eux. Le mitage urbain accentue la déprise agricole, on observe de plus en plus de friche agricole ou de parcelle GpODLVVpH HQ ERUG GH PDUDLV /¶pYROXWLRQ GX ERLVHPHQWV SOXV LPSRUWDQW j O¶RXHVW WHQG SHX j SHX D UHIHUPHU OH SD\VDJH HW j PRGL¿ HU OHV pFRV\VWqPHV GX PDUDLV /H PDUDLV UHSUpVHQWH OH SD\VDJH FRPPXQ GHV GLIIpUHQWHV FRPPXQHV $X VXG HW j O¶HVW LO V¶LPEULTXH DYHF OH ERFDJH RQ SHXW YRLU TXH VRQ RUJDQLVDWLRQ HVW GLIIpUHQWH O¶KRPPH D VX PDvWULVHU OH PD UDLV SRXU HQ WLUHU SUR¿ W ¬ O¶RXHVW OH PDUDLV HVW SURWpJp GHSXLV ORUVTXH OH WHUULWRLUH D EpQp¿ FLp GH O¶DWWULEXW 3DUF naturel régional. C’est prioritairement pour protéger et mettre en valeur l’étonnante richesse écologique du marais que fut créé le Parc : prairies humides, buttes, roselières, canaux, piardes et copis offrent une diversité faunistique HW À RULVWLTXH FRQVLGpUDEOH TXL D MXVWL¿ p HQ O¶LQVFULSWLRQ GH OD %ULqUH j OD FRQYHQWLRQ LQWHUQDWLRQDOH GH 5$06$5 'HSXLV DQV OH 3DUF QDWXUHO UpJLRQDO GH %ULqUH WUDYDLOOH j O¶DPpOLRUDWLRQ GX FDGUH GH YLH OD SURWHFWLRQ GHV ULFKHVVHV QDWXUHOOHV HQ OLDLVRQ DYHF OD &RPPLVVLRQ V\QGLFDOH GH JUDQGH %ULqUH PRWWLqUH j OD VHQVLELOLVDWLRQ j O¶HQYLURQQHPHQW j IDLUH GHV DFWLRQV FXOWXUHOOHV HW j RUJDQLVHU O¶DFWLYLWp WRXULVWLTXH 1

Herbignac

2

La Chappelle Des Marais

3

Missillac

4

Sainte Reine De Bretagne

5

Crossac

6

Besne

7

Saint Joachim

8

Saint Malo De Guersac

9

Montoir de Bretagne

10

Trignac

11

Saint Nazaire

12

Saint André Des Eaux

13

La Baule

14

Saint Lyphard

Le marais de grande Brière mottière Paysage indivis 8 000 hectares Le marais du Brivet Paysage semi-privé 12 000 hectares


UNE FORMATION SINGULIĂˆRE 1

8Q SDVVp P\VWpULHX[ TXL D GRQQp QDLVVDQFH j GH PXOWLSOHV OpJHQGHV R OÂśRQ UHWURXYH WRX jours la mĂŠmoire d’une forĂŞt engloutie... ÂŤJadis, la Brière ĂŠtait occupĂŠe par une immense forĂŞt, oĂš se situait un château fabuleux protecteur GÂśXQ WUpVRU WRXW DXVVL IDEXOHX[ &H GHUQLHU pWDLW FRQYRLWp SDU XQ VRUFLHU TXL SRXU DUULYHU j VHV Âż QV Gp clencha bourrasques et tempĂŞtes, bouleversa tant et si bien tout les ĂŠlĂŠments que lorsque le château I€W HQÂż Q DQpDQWL WRXWH OD IRUrW DYDLW pWp VXEPHUJpH ODLVVDQW SODFH j OÂśLPPHQVH PDUpFDJH TXH QRXV FRQQDLVVRQV 1RWUH SHUVRQQDJH FXSLGH VH SUpFLSLWD j WUDYHUV FH GpFRU KRVWLOH HW VÂśHPSDUD GH VRQ trĂŠsor tant escomptĂŠ. Il se transforma alors en lutin et alla se cacher dans les profondeurs de la terre VRXV OH PHQKLU GH &UXJR ÂŞ

L'HISTOIRE D'UN MARAIS

2

Le marais est une grande dĂŠpression ovale de 20 000 hectares. Elle s’est formĂŠe par des successions d’effondrements lors de mouvements gĂŠologiques et un surcreusement dĂť au niveau des ocĂŠans qui ĂŠtait de -120m en dessous du niveau actuel. La remontĂŠe marine repoussa les alluvions de la Loire dans la dĂŠpression et la combla d’argile verte (vase). Seules les hauteurs de l’ancienne surface ĂŠmergent en buttes isolĂŠes, les ĂŽles (ex: Saint-Joachim). $X Âż O GX WHPSV XQH IRUrW VÂśLQVWDOOD GDQV OD GpSUHVVLRQ SULQFLSDOHPHQW GHV FKrQHV (Q ERUG de Loire, la lisière piège les vases qui s’accumulent et crĂŠe une levĂŠe bordière fermant la cuvette de la Brière. L’eau de pluie du bassin versant du brivet envahit cette forĂŞt. Les arbres ayant les pieds dans l’eau sont rapidement dĂŠracinĂŠs par les grands vent d’ouest et couchĂŠs dans l’eau, celle-ci va les conserver (arbres fossiles, Mortas). Puis une vĂŠgĂŠtation aquatique : roseau, typha, sphaigne,... s’installe dans ce lac quelque fois envahi par l’eau de La Loire. La dĂŠcomposition de la forĂŞt forme la tourbe : terre noire, apportant ainsi aux BriĂŠrons sa richesse de chauffage et de commerce. (Q SpULRGH HVWLYDOH ORUVTXH OH QLYHDX GÂśHDX HVW EDV RQ SHXW DSHUFHYRLU OD FRXFKH GH WRXUEH GHV EHUJHV 'DQV OHV SRUWV WRXULVWLTXHV GH OD IUDQJH RXHVW GX PRUWDV HVW mis en exposition pour les touristes.

COUPE SUD-OUEST NORD-EST DE LA GRANDE BRIĂˆRE ÂŤMOTTIĂˆREÂť

A

B

Saint AndrĂŠ des Eaux (La ChaussĂŠe Neuve)

Saint Joachim Les Quatres Canaux socle granitique

Plan d’eau

Argile verte

B

Argile jaune

Niveau 0.00 Argile grise Tourbe

A

Coquillages

4m Formation sableuse

Sud-Ouest

9 km

Nord-Est


CARTOGRAPHIE DES COMPOSANTS GÉOLOGIQUES LE SILLON DE BRETAGNE

BORDURE MÉRIDIONALE DU MASSIF ARMORICAIN

SEUILS DU SILLON DE BRETAGNE, LES ILES

DÉPRESSION MARÉCAGEUSE, LE MARAIS

CORDON ALLUVIONNAIRE DE LA LOIRE PASSAGE DE L’EAU ET DES SÉDIMENTS LORS DES MONTÉES D’EAUX


PRÉAMBULE HISTORIQUE De tout temps, les zones marĂŠcageuses ont eu une rĂŠputation de territoire austère. Les marais VRQW VRXYHQW GHV PLOLHX[ GLIÂż FLOHPHQW SpQpWUDEOHV HW H[SORLWDEOHV SDU OÂśKRPPH 3RXUWDQW QRXV allons dĂŠcouvrir comment, depuis des siècles, les habitants de Brière ont exploitĂŠ le marais, en chassant, pĂŞchant, coupant le roseau pour couvrir les chaumières, coupant la tourbe pour se chauffer, et en pratiquant l’Êlevage.

LE MARAIS, TERRE DES BRIĂˆRONS Les premiers hommes ayant conquis ces terres l’ont fait lors de la pĂŠriode nĂŠolithique, beaucoup de mĂŠgalithes en tĂŠmoignent. Lors de la mise en place de ces monuments, la Brière n’Êtait pas encore un marais comme nous le connaissons aujourd’hui, c’Êtait une vallĂŠe sĂŠdimentaire dĂŠpressionnaire, boisĂŠe et peuplĂŠe de chasseurs, d’agriculteurs et d’Êleveurs. Plus tard, après la formation du marais, au dĂŠbut de l’ère chrĂŠtienne, l’action humaine sur le paysage s’accentue avec la civilisation Gallo-romaine et tout au long du Moyen-Age. Les forĂŞts GLPLQXHQW OHV ODQGHV j EUX\qUHV SURJUHVVHQW HW WRXWHV OHV SUDWLTXHV FXOWXUDOHV DSSDUDLVVHQW ou se dĂŠveloppent, telles que les cĂŠrĂŠales, le chanvre, le noyer, le châtaigner, la vigne et un peu plus tard le lin. Pendant des siècles, les habitants du marais et des alentours vont rĂŠcolter la tourbe en se partageant le marais, les premières traces d’usage de la tourbe dans le bassin du Brivet remonWHQW j Âż Q 9,H GpEXW 9,,H VLqFOH /H WRXUEDJH YD VÂśDFFRPSDJQHU GHV SUHPLHUV DPpQDJHPHQWV d’assainissement, comme les curĂŠes, les copis et les piardes. La copropriĂŠtĂŠ trouve sa base juridique dans les lettres patentes de François II, Duc de BreWDJQH HQ OHV EULpURQV EpQpÂż FLHQW GH PDQLqUH LQGLYLV KHFWDUHV GH PDUDLV 0DLV les droits d’usage semblent remonter beaucoup plus loin dans le temps; lors des divisions de SDURLVVHV HW GH FRQVWLWXWLRQ GH FRPPXQHV &H ELHQ FRPPXQ VHUD FRQÂż UPp GDQV OHV OHWWUHV patentes de Louis XVI en 1784 : l’ensemble de la Brière est considĂŠrĂŠ (aujourd’hui encore) comme propriĂŠtĂŠ indivise de tous les BriĂŠrons, n’importe lequel d’entre eux peut aller n’importe oĂš chercher ce dont il a besoin. Sont exemptĂŠs les marais gardis qui sont propriĂŠtĂŠs des habitants des villages et gĂŠrĂŠs en commun par eux. Ne sont considĂŠrĂŠs comme gardis que les PDUDLV HQWRXUpV GH GRXYHV OHV PDUDLV SULYpV j OÂś(VW GX PDUDLV Š (Q FH WHPSV Oj OHV %ULpURQV WRXUEDLHQW VDQV UpSLW HQ PDVVH HQ FKDUUHWpHV QH ODLVVDLHQW aux poussières le temps de se dĂŠposer, accumulaient les rĂŠcoltes plus haut que leurs maisons, les laissaient vieillir comme on fait pour le vin. Ă€ ce mĂŠtier, la Brière baissait, se dĂŠcharnait, la misĂŠrable...Âť Alphonse De Châteaubriant ÂŹ OD Âż Q GX ;9,,,H VLqFOH OD FDUWH GH &DVVLQL HQ SHUPHW GH VH IDLUH XQH LGpH GH FH TXH devait ĂŞtre la Brière. Une vaste zone marĂŠcageuse, entrelacĂŠe de prairie humide, drainĂŠe par XQH ULYLqUH OH %ULYHW HW VHV DIĂ€ XHQWV TXL SHUPHWWDLHQW OD UHPRQWpH GH OÂśHDX VDOpH /D %ULqUH mĂŠridionale possĂŠdait alors un paysage maritime, alors qu’au centre du marais, la vĂŠgĂŠtation GHYDLW rWUH DVVH] FRPSDUDEOH j FHOOH TXH OÂśRQ WURXYH DFWXHOOHPHQW DYHF XQH GRPLQDQFH GH roseaux.


ɔ

Vʣʖʜ

&D ȫɏ ɏ Ԯ Ɉ

&

&KˉɀHʋɤ ȫɏ 5ʋʜUʝɂ˗ɢ

ʑʁʕʖȸHɢ

0˔JɪʙLʃȱɏ ȫɏ .

&ʝʦȼɏ ʏɤ PʋUʋLɡ ʬʬ ʋɚ ʋYʋQɢ -&


LES PRÉJUDICES D'UN PAYSAGE C’est au dĂŠbut du XIXe siècle que les travaux d’assainissement et de circulation sont entrepris, ĂŠtablissant un rĂŠseau de canaux navigables et de canaux de drainage, c’est le premier grand bouleversement que va subir le marais. Il est alors au centre de la vie sociale, culturelle et ĂŠconomique du territoire. Les BriĂŠrons vivent du marais et les activitĂŠs traditionnelles permettent la sauvegarde de cet espace. Mais ces travaux contribuèrent au commencement de la banalisation de la vĂŠgĂŠtation, avec l’envahissement des plans d’eau et des vasières par le roseau. &H SKpQRPqQH VÂśDFFHQWXHUD DYHF OH TXDVL DEDQGRQ GX PDUDLV Âż Q ;,;H HQ UDLVRQ de l’industrialisation de l’estuaire de la Loire. En effet puisque la Brière subit une vĂŠritable exode, les BriĂŠrons quittent le marais pour travailler aux forges de Trignac ou aux chantiers navals de Saint-Nazaire. Les hommes du marais y ĂŠtaient recherchĂŠs pour leurs connaissances en batteleries qu’ils se transmettent GH JpQpUDWLRQ HQ JpQpUDWLRQ /H QLYHDX GH YLH DXJPHQWH SHX j SHX HQ %ULqUH OH travail aux chantiers est moins pĂŠnible que celui du marais, les revenus sont plus ĂŠlevĂŠs et plus rĂŠguliers. Au dĂŠbut du XXe siècle, la Brière va progressivement voir l’abandon de ces activitĂŠs traditionnelles, 80 % des habitants travaillent aux chantiers navals. NĂŠanmoins, les BriĂŠrons n’ont pas complètement dĂŠlaissĂŠs leurs terres qui leur a longtemps procurĂŠ leurs moyens de subsistance, mais certaines activitĂŠs sont dĂŠsormais pratiquĂŠes en loisir. Les hommes allaient au marais après la journĂŠe de travail pour pĂŞcher ou chasser. Seuls les ÂŤanciensÂť ou les fermiers perpĂŠtuent GHV DFWLYLWpV TXL HQWUHWLHQQHQW OH PDUDLV 3HX j SHX VXU OHV PDUDLV TXL QH VRQW HQ consĂŠquence plus l’objet d’un entretien rĂŠgulier, les surfaces en eau rĂŠgressent sous l’avancĂŠe des roselières. L’ÊlĂŠvation des conditions de vie provoque le rejet d’ÊlĂŠments du passĂŠ, particulièrement de la chaumière, synonyme de vĂŠtustĂŠ et de pauvretĂŠ. Les briĂŠrons remplacent leurs toits de chaume par de l’ardoise, cela aura un impact considĂŠrable sur l’environnement et l’Êcologie du marais et ĂŠgalement sur le patrimoine culturel. /D Âż Q GX ;;H VLqFOH XQH SULVH GH FRQVFLHQFH FKDFXQ VÂśDFFRUGH j UHFRQQDvWUH l’impact ĂŠcologique et paysager du marais. Pendant des siècles, l’exploitation humaine des marais avait enrayĂŠ leur ĂŠvolution naturelle vers le comblement. La rĂŠgression des activitĂŠs traditionnelles (l’abandon du tourbage, le dĂŠclin de la coupe du roseau et de l’Êlevage) et le transfert de la population vers les industries de l’estuaire de la Loire ont eu des rĂŠpercussions considĂŠrables sur le milieu, sur l’habitat et sur les conditions de vie des BriĂŠrons. Le dĂŠveloppement ĂŠconomique de l’agglomĂŠration nazairienne et des stations balnĂŠaires proches FRQVWLWXHQW j OD IRLV XQ DWRXW LQFRQVWHVWDEOH HW XQH PHQDFH TXL LPSRVH GH VH GRWHU GH PR\HQV SRXU PDvWULVHU XUEDQLVPH HW Ă€ X[ WRXULVWLTXH C’est pour toutes ces raisons que le marais de Brière sera dans les premiers terULWRLUHV j EpQpÂż FLHU GH OÂśDWWULEXW 3DUF QDWXUHO UpJLRQDO HQ


ʋȳʑʦɠ

ɢ P &ɈԮ ɏ ɍ ˔WD

&KʋQʤȲʑɠ QʋYɪɗ 6ʋʖQɢ 1Ɉ]ʋʖ Ⱦɏ

/ɏ FʋQɪɗ ȫɏ %Ⱦ˔FɈ

/Hɡ IʝUȰHɡ ȫɏ 7ʢLʔQDɋ

ɡ

ʋUʋL

ʢ

Ȳɏ ȯʑ

ʝ OɈ Y

ɤ P Ⱦ̕ɏ ʏ


Missillac

LES TERRES HAUTES

La Chappelle Des Marais Herbignac

Sainte Reine De Bretagne

LE MARAIS DE PÂTURE Crossac

LE BOCAGE PATRIMONIAL Besne

Saint Lyphard

Saint Joachim

LES ÎLES DE BRIÈRE

Saint Malo De Guersac

LE MARAIS NOIR

Montoir de Bretagne

Saint André Des Eaux Trignac

La Baule

Saint Nazaire


LE TERRITOIRE DE BRIÈRE AUJOURD'HUI : LES UNITÉES PAYSAGÈRES LES TERRES HAUTES C’est le promontoire de la Brière. Le bétail s’y réfugie lorsque les parcelles du marais sont inondées. L’organisation du paysage V¶DGDSWH j O¶K\GURJUDSKLH HW QRQ DX UHOLHI pWDJp GX VLOORQ GH %UHWDJQH /H ERFDJH HVW RXYHUW VXU OH PDUDLV LOV VRQW FRPPH LPEUL TXpV /HV WHUUHV KDXWHV RQW SHX VXEL O¶LQÀ XHQFH WRXULVWLTXH GHV DQQpHV LO \ D SHX GH WUDFH G¶DFWLYLWp OLpH DX WRXULVPH /D dynamique agricole y est bien présente, les vides paysagers sont fragmentés par des clôtures qui lassèrent les terrains agricoles. 4XHOTXH DUEUHV LVROpV RX ELHQ GHV UHOLTXDV GH KDLHV ERFDJqUHV SDUVqPHQW OHV FKDPSV /H UHJDUG VH ¿ [H VXU GHV ERVTXHW GH IHXLOOXV TXL GDQV OH ORLQWDLQ SDUDLVVHQW XQLV /HV IHUPHV HW OHV PRXOLQV VRQW VLWXpV VXU OHV KDXWHXUV VRQW j O¶RULJLQH GHV KDPHDX[ /¶XUEDQL VDWLRQ VH GpYHORSSH OH ORQJ GHV D[HV URXWLHUV OHV KDPHDX[ HW OHV ERXUJV VH GpVRUJDQLVHQW SHX j SHX LE MARAIS DE PÂTURE Cette entité constitue les deux tiers du marais, 12 000 hectares de parcelles semi-agricoles. Un espace anthropisé qui marque fortement le paysage, on sent que le lieu est organisé selon une rigueur agricole. Elle se caractérise par le pâturage, rendu possible après les travaux d’assèchements du marais par les hommes. Un système de drainage, composé de canaux, vannes et écluses permet de pratiquer l’agriculture en Brière. L’entretien de ces parcelles occasionne un paysage largement ouvert. Il offre ainsi des horizons sur des lieux emblématiques de l’histoire du Marais tel que les forges de Trignac, le portique des chantiers navals de Saint-Nazaire, le paysage des îles et leurs clochers. Mais une dynamique d’enfrichement de certaines parcelles est observable, FHOD HVW G€ j OD GpSULVH DJULFROH OHV SDUFHOOHV QRQ HQWUHWHQXHV UHIHUPHQW SURJUHVVLYHPHQW OH SD\VDJH HW VHV UHSqUHV LES ÃŽLES DE BRIÈRE /HV vOHV GH QXOOH SDUW ¿ [HQW O¶KRUL]RQ GHSXLV OH PDUDLV (OOHV VRQW O¶pOpPHQW FHQWUDO OH FRHXU GH OD %ULqUH Il y a deux moyens possibles de s’y rendre : le plus conventionnel, le moyen contemporain, par les routes sur digues et de manière traditionnelle, en chaland, par le marais en accostant dans une chalandière. L’entrée sur les îles est marquée par une épaisse riSLV\OYH /HXU RUJDQLVDWLRQ VSDWLDOH LQWHUQH HQ IRQW OHXU RULJLQDOLWp &HOD HVW G€ j OD VHPL DXWDUFLH GHV vOHV GDQV OH SDVVpH DYDQW OHV URXWHV VXU GLJXHV FH TXL HQ IDLW OHXUV VSpFL¿ FLWpV /H SD\VDJH GHV vOHV V¶HVW FRQVWUXLW DYHF OD FDSDFLWp GH VHV KDELWDQWV j WLUHU SUR¿ W GH FH TXL OHV HQWRXUDLHQW 8QH RUJDQLVDWLRQ LQYHUVpH SDU UDSSRUW j FHOOHV GHV IUDQJHV (VW HW 2XHVW GX PDUDLV &RQGHQVpHV GDQV XQ minimum d’espace, les parcelles hautes servent aux cultures céréalières et les terre les plus basses, inondables, sont urbanisées. LE MARAIS NOIR Le marais est une vaste étendue marécageuse où s’entremêle les canaux créés par l’homme quand ils vivaient de l’extraction de OD WRXUEH 'DQV FHWWH SDUWLH GX PDUDLV OD WRXUEH DIÀ HXUH OH VRO HW FRORUH O¶HDX GX PDUDLV G¶XQH FRXOHXU VRPEUH $LQVL OD YpJpWDWLRQ VH UHÀ qWH HW GHVVLQH OD MRQFWLRQ HQWUH OH FLHO HW OD WHUUH TXL VH UHÀ qWH HW VH FRQIRQG 8Q SD\VDJH RX OD YpJpWDWLRQ GRPLQH XQ PLOLHX TXL SDUDLW QDWXUHO FRPPH VL LO DYDLW WRXMRXUV pWp Oj GDQV FHW pWDW /¶KRPPH OD IDXQH HW OD À RUH VH SDUWDJHQW FH WHUULWRLUH GDQV XQH harmonie semblant presque parfaite. LE BOCAGE PATRIMONIAL Dans les terres, se compose un paysage alternant bourgs et parcelles agricoles renfermés sur l’intérieur des terres. La frange ouest est très boisée, ce qui coupe les vues sur le marais, pourtant c’est la partie la plus touristique de la Brière. Les villages anciens caractérisent cette unité, Saint-Lyphard est aussi appelé le village aux 800 chaumières, c’est l’un des villages les plus touristique du marais. Beaucoup de vestiges du passé sont encore visibles et sont mis en avant dans cette unité. L’agriculture y est présente, mais ne s’imbrique pas ou plus avec le marais de Brière. L’activité est comme dissociée du paysage patrimonial que O¶RQ GRQQH j YRLU GDQV OHV HVSDFHV WRXULVWLTXHV /H SD\VDJH VH GpOLWH j FDXVH GH OD SpUL XUEDQLVDWLRQ DX JUp GHV RSSRUWXQLWpV IRQ cières, isolant des parcelles agricoles. Étant trop petites pour être rentables, elles sont délaissé puis vendu lorsque les politiques SXEOLTXHV O¶DFFRUGHQW (W F¶HVW DLQVL TX¶XQ SD\VDJH GH SpUL XUEDQLWp VDQV LGHQWLWp F¶HVW SHX j SHX FUpp


UN P.N.R GESTIONNAIRE DU TERRITOIRE 4ɤ›HVɢ ČŞÉ? ʥɤ›ʌɚ 3Ę‹UÉ‹ 1DʤʌȞɰÉ— 5˔ʔLĘ?QÉŞÉ— " - un territoire rural habitĂŠ - un patrimoine naturel et culturel remarquable, mais fragile XQH FKDUWH TXL GpÂżQLW OH SURMHW FRQFHUWp GH GpYHORSSHPHQW GXUDEOH IRQGp VXU OD SURWHFWLRQ HW OD YDORULVDWLRQ GH FH SDWULPRLQH - un syndicat mixte composĂŠ des collectivitĂŠs locales qui pilotent les actions de la charte XQH UHFRQQDLVVDQFH QDWLRQDOH j WUDYHUV OH ODEHO Š 3DUF 1DWXUHO 5pJLRQDO ÂŞ

4É‚É°É— HVɢ ČľÉ? Ę?Xɢ É?›ʌɚ 3Ę‹UÉ‹ 1DʤʌȞɰÉ— 5˔ʔLĘ?QÉŞÉ— " - ProtĂŠger le patrimoine, notamment par une gestion adaptĂŠe des milieux naturels et des paysages &RQWULEXHU j OÂśDPpQDJHPHQW GX WHUULWRLUH &RQWULEXHU DX GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH VRFLDO HW FXOWXUHO HW j OD TXDOLWp GH OD YLH - Assurer l’accueil, l’Êducation et l’information du public 5pDOLVHU GHV DFWLRQV H[SpULPHQWDOHV RX H[HPSODLUHV GDQV OHV GRPDLQHV FLWpV FL GHVVXV HW FRQWULEXHU j GHV SURJUDPPHV GH recherches.

LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIĂˆRE Le Parc naturel rĂŠgional de Brière, crĂŠĂŠ en 1970, est l’un des tout premiers Parcs naturels rĂŠgionaux français. Les marais occupent 1/3 du territoire classĂŠ du Parc. Ces espaces naturels modelĂŠs par l’homme sont reconnus aux niveaux national, europĂŠen et mondial, pour leur paysage et leur biodiversitĂŠ. ,OV VRQW LQVFULWV j OD FRQYHQWLRQ GH 5DPVDU UHODWLYH DX[ ]RQHV humides d’importance internationale. Au cĹ“ur de cet ensemble de zones humides, le marais de Grande Brière Mottière est la propriĂŠtĂŠ, en indivision, des habitants de 21 communes. Cette originalitĂŠ, ancrĂŠe dans l’histoire, a forgĂŠ XQ IRUW VHQWLPHQW GÂśDSSURSULDWLRQ GHV KDELWDQWV j FH WHUULWRLUH La Brière recèle ĂŠgalement un patrimoine architectural et culturel exceptionnel de chaumières. Ă€ proximitĂŠ immĂŠdiate du littoral, de Saint-Nazaire et des activitĂŠs industrialo-portuaires de l’estuaire de la Loire, le territoire du Parc est un lieu de vie pour 80 000 habitants, ce qui en fait l’un des Parcs avec la plus forte densitĂŠ de population. Les espaces bocagers et agricoles, HVSDFHV GH SURGXFWLRQ HW GÂśDFWLYLWpV FRQWULEXHQW j OD TXDOLWp GX

cadre de vie des habitants. Le Parc est gĂŠrĂŠ par un Syndicat Mixte composĂŠ des 20 communes adhĂŠrentes, 2 villes portes, le dĂŠpartement de Loire-Atlantique, la RĂŠgion des Pays de la Loire, la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière, le Syndicat du Bassin Versant du Brivet. Il s’appuie sur une ĂŠquipe pluridisciplinaire de 28 agents plus la direction, au service du territoire, chargĂŠs d’animer la charte VHORQ OHV RULHQWDWLRQV GpÂżQLHV SDU OH 6\QGLFDW 0L[WH Le Syndicat Mixte agit en concertation ĂŠtroite avec la population, le rĂŠseau associatif et les collectivitĂŠs. Il s’adjoint les conseils d’un rĂŠseau ÂŤ amis et Ambassadeurs du Parc Âť et d’un ÂŤ Conseil 6FLHQWLÂżTXH HW GH 3URVSHFWLYH ÂŞ


LÉGENDE Périmètre du parc Grands axes routiers Réseau hydrographique du marais Marais indivis Forêts Urbanisation Marais Marais salants

source du document : PNR de Briere


2


PROCÉDÉ

MÉTHODOLOGIE GLOBALE PLAN GUIDE : APPROCHE DOUBLE MÉTHODOLOGIE PARTICIPATIVE MÉTHODOLOGIE DE PROJET

LES MOYENS UNE ASSOCIATION AU SERVICE DU PROJET LES OBJECTIFS DU COLLECTIF AU FIL DES RENCONTRES ÉCHANGES INTERGÉNÉRATIONNELS DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE


MÉTHODOLOGIE GLOBALE PLAN GUIDE : APPROCHE DOUBLE

??

PARTICIPATION & PROGRAMMATION

?

IDENTIFICATION ÉCHELLES VARIABLES

TERRITOIRE

LECTURE / ANALYSE EJEUX / PROBLEMATIQUE

VALEURS PAYSAGERES

IRE MO S É M AN 100

MÉTHODOLOGIE DE PROJET

5(/$7,216 63$7,$/(6

IMMERSIONS PROFESSIONNELLES

PNR ASSOCIATION COLLECTIF INDIVIS

OPPORTUNITE D ACTIONS

?

1 2 3

COMMUNE PARTICULIER

(/

,211

)(66

352 7(5

1

-(7 ,

352

7,)

25$

//$%

&2 2-(7

35

,)

3$7

7,&,

3$5

-(7 352


ER RA MM

PROBLEMATIQUE TERRITORIAL

REFLEXION D ENSEMBLE

G O PR

POLARITÉS

352-(7 */2%$/ CONCRÉTISATION

MISE EN APPLICATION

AMO R

MÉTHODOLOGIE PARTICIPATIVE

R CE

':2.14#6'745 ,#4&+0+'45

ASSOCIATION COLLECTIF INDIVIS

)'56+100#+4'5 #%6'745

PROGRAMME D ACTIONS


MÉTHODOLOGIE PARTICIPATIVE AMORCER DES SITUATIONS D'ACTIONS DIRECTES

EXISTANT Le projet étant constitué de plusieurs sites, certaines situations peuvent je pense être amorcées par des projets participatifs concrets. Les différentes situations constituent des leviers d’actions dans la programmation de projets à plus large échelle. Le projet s’effectue alors en deux parties, «l’amorce» et «la programmation». L’amorce permet d’entrer dans le paysage de manière concrète à petite échelle, en s’intéressant aux opportunités d’actions dans les sites de projets. Expérimenter le «projet de paysage» dans des situations d’actions directes et de participation des populations. Proposer un cadre de pensée et d’action capable d’activer une telle dynamique. Une dynamique qui se veut être collective et c’est dans cette perspective que je propose de la susciter à travers des ateliers et des actions directes via une association.

TEMPS 1 IDENTIFIER

DIAGNOSTIQUE TEMPS 2 PROBLÉMATISER

Cette amorce de projet a pour objectif de sensibiliser les acteurs du territoire (habitants, exploitants agricoles, élus,...) à la concrétisation d’aménagement en lien avec les enjeux du territoire.

ACTION Dans un second temps, la programmation permet d’induire les situations d’actions dans un aménagement à l’échelle d’un projet global. Cette méthode a pour objectif d’expérimenter, proposer et programmer des processus de projet sur une échelle de temps long, notamment pour des problématiques comme la résilience écologique d’un territoire.

TEMPS 3 CONCRÉTISER


MÉTHODOLOGIE DE PROJET LA VALEUR DE L’ESPACE AU PROFIT DE L’IDENTITÉ DU SITE

TEMPS 0

SITE

L’ÉXISTANT

IDENTITE / RESSOURCE TEMPS 1

CONNAISSANCES ET ENJEUX

DIAGNOSTIC DE TERRAIN

PROJETS REFERENTS

ANALYSE TERRITORIALE

STRATÉGIES / INTENTIONS TEMPS 2

CONTEXTE PAYSAGER

RÉFLEXION D’ENSEMBLE

TEMPS 3

VALEURS PAYSAGÈRES

TEMPS 4

MOYENS D’ACTIONS

SITUATIONS PARTICULIÈRES

EXIGENCES TERRITORIALES

MOTIFS IDENTITAIRES DU SITE DE PROJET 327(17,$/,7( '( 75$16)250$7,21

EXPÉRIMENTATIONS

352*5$00$7,21 TEMPS 5

MISE EN RELATION

Processus de projet inspiré de la méthode réalisé par le groupement Lisière. Méthode que j’ai pu mettre en pratique lors d’un stage à l’agence ZEA paysage.



LES MOYENS UNE ASSOCIATION AU SERVICE DU PROJET

EXTRAIT DES STATUTS DE L’ASSOCIATION MOBILISER les habitants à participer collectivement à l’organisation, l’Êvolution et la dynamisation de leur cadre de vie. INITIER et mettre en œuvre des processus de projets partagÊs à diverses Êchelles, spatiales et temporelles. FÉDÉRER les Ênergies locales et le savoir-faire d’artisans sur des projets valorisant le patrimoine. INTERROGER le paysage du quotidien, ouvrir le champs des possibles et l’imaginaire collectif en appropriant des lieux de vie dans l’espace public. PROPOSER des actions conduisant au dÊveloppement social, culturel, Êducatif, Êcologique et artistique.

le voisin d’à côtʝ : collage sauvage, novembre 2015

LES OBJECTIFS DU COLLECTIF

susciter la conscience d’une proximitÊ avec le marais

Pourquoi une association ? La crÊation de l’association Collectif Indivis est venue d’un dÊsir commun avec Kathleen (Êtudiante à l’ENSAP Bordeaux) de dÊvelopper et d’expÊrimenter la pensÊe du paysage sur le territoire de notre enfance. Avoir l’opportunitÊ d’impulser, de travailler, de concrÊtiser des actions sur un site d’Êtude commun en activant des projets participatifs pour ancrer l’expÊrience du TPFE dans la rÊalitÊ du territoire. S’approprier l’espace c’est se forger son propre regard, devenir acteur du paysage en mutualisant les Ênergies et les savoirs faire de chacun. L’association est un moyen de rÊunir, fÊdÊrer des acteurs autour d’un projet portÊ non pas au nom d’un Êtudiant mais d’une association dans un cadre lÊgal d’expÊrimentation. Ainsi il est possible d’Êlargir les types de propositions et de rÊponses à travers l’organisation de workshops, ateliers participatifs,... (Q¿ Q HOOH SHUPHW GH GRQQHU GX FRUSV j QRV DFWLRQV HW UHQGUD SOXV aisÊe notre intÊgration aux corpus politiques dÊcidant des amÊnagements à plus grande Êchelle.

INTERAGIR dans l’espace pour provoquer les rencontres et faire ĂŠmerger des dĂŠbats constructifs. ACCOMPAGNER les dĂŠcisions politiques sur l’amĂŠnagement du territoire par l’approche ĂŠcologique et paysagère.


STAG

E

N SIO R E E IMM NNELL O SSI OFE

PR

e 2015 on Octobr iati de l’assoc IVIS Création D N I CTIF COLLE


NEL

-GÉNÉRATION

R PROJET INTE

Fé CÔ vrie ME r , é 20 tud ian 16 tp ays

ag

e 016 ier 2 nt paysagist v n a J a i d u , ét ERWAN

le c rejoint

f ollecti

iste

rej

oin

t le

co

lle

cti

f

PR PARTIC OJET IPATIF


AU FIL DES RENCONTRES

???

? Le contexte que reprÊsente le Travail Personnel de Fin d’Étude nous met en situation d’immersion dans le projet sur un temps long. Cette dimension temporelle nous donne l’opportunitÊ de connaÎtre les usages et les usagÊs d’un paysage, l’organisation de leur cadre de vie. Aller à la rencontre des habitants pour comprendre le passÊ, le prÊsent et le devenir du paysage. -H QœDL SDV GH PR\HQ SUpGp¿ QL SRXU SURYRTXHU OD UHQFRQWUH pWDQW KDEL tant de mon territoire d’Êtude il m’est plus aisÊ de rencontrer les acteurs du paysage via des connaissances directes ou indirectes. L’association est aussi un bon moyen de rassemblement et donne un cadre lÊgal pour l’organisation de rencontres plus importantes.


ÉCHANGES INTERGÉNÉRATIONNELS

En parallèle du diplôme j’ai multiplié les moments d’échange avec les habitants du marais de Brière. Ainsi comme évoqué précédement, je me nourris des expériences personnelles de chacun pour entrevoir les enjeux réels du territoire. Une sorte d’enquête sociale (histoire, anecdote,...) pour comprendre la conscience collective du paysage.

Projet collaboratif avec la maison Saint Charles et le village senior de Missillac. Travaille d’écoute et de médiation sur l’évolution des pratiques paysagères.


Nous avons aussi entamé la conception participative d’un jardin public en milieu péri-urbain sur la commune de Missillac. Le projet c’est réalisé en partenariat avec le collège La Fontaine, la maison Saint-Charles et la collectivité. Le jardin accolé à la mairie va s’établir sur l’ancien jardin vivrier des bonnes soeurs délaissé avec le temps. Les habitants on pu découvrir au cours des ateliers comment était organisé l’espace autrefois et comment allait on l’aménager aujourd’hui. Actuellement, le jardin est toujours en fase de création. Ce projet m’a permis d’entrevoir les possibilités d’actions d’une association sur un espace public. Cette expérience sur une commune du Parc Naturel Régional de Brière permet d’appréhender la pensée des élues et comprendre les enjeux du territoire.


DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE

Ces photos sont issues du projet participatif du parc Cares à Eysines réalisé par le groupement Lisière constitué de Romain Quesada urbaniste paysagiste et du collectif ZEA paysagiste. C’est pendant mon stage au sein de l’agence de paysage ZEA à l’automne 2014 que je fus confronté à la démarche de participation et à la rencontre d’acteurs éphémère. Le parc Cares est un projet participatif qui s’est construit au fur et à mesure des rencontres, le partage des savoirs était la base du projet. Une équipe d’encadrant constituait le noyau pour fédérer et organiser les taches, ensuite selon les participants présents au petit matin, agents communaux, habitants, jeunes en insertion professionnelle,... le parc évoluait. C’est dans cette logique de rencontre, d’échange et de partage que j’aimerais entreprendre mes recherches pour le projet de TPFE. N’étant pas spécialiste dans tous les domaines, comme dans la vie professionnelle le paysagiste s’entoure d’acteurs ayant les connaissances nécessaires à la réalisation d’un projet de paysage.


3


COMPRENDRE TERRITOIRE D’ÉTUDE SITUATION DE PROJET LE PAYSAGE DANS LE TEMPS LA VIE EN BRIÈRE REGARDS CROISÉS PRÉLUDE

LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE I LE PAYSAGE FAÇONNÉ AU QUOTIDIEN

LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE II L'INDUSTRIALISATION, L'ABANDON DU MARAIS

LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE III LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIÈRE

SYNTHÈSES


TERRITOIRE D’ÉTUDE

/Ɉ ʓUʋQȰɏ ʝɂHVɢ ʏɤ PʋUʋLɡ


REPRÉSENTATION SENSIBLE DES ENTITÉS PAYSAGÈRES DE LA FRANGE OUEST


ESTUAIRE DE LA VILAINE

PNR DE BRIÈRE SAINT LYPHARD

Marais de Brière

GUÉRANDE

LA BAULE SAINT NAZAIRE

ESTUAIRE DE LA LOIRE

NANTES


SITUATION DE PROJET

6ʋʖQɢ /ʪɿKʋUɍ Voila maintenant 5 ans que j’ai commencé mes études à l’école nationale supérieure d’architecture et paysage de Bordeaux et donc 5 ans que je me suis éloigné de la commune de Saint-Lyphard. Cette distanciation m’a permis d’observer l’évolution du paysage, les changements, les constructions dans le temps de manière séquencée. Ne plus le voir comme un paysage du quotidien, mais prendre conscience de son développement.


LE PAYSAGE DANS LE TEMPS, LE TEMPS DU PAYSAGE Le paysage est continuellement affectĂŠ par le temps qui passe et qui, sans cesse, le fait naĂŽtre, changer, mourir. Cette inscription GDQV OH WHPSV QÂśHVW SDV VLPSOH FDU OHV QDLVVDQFHV OHV PRGLÂż FDWLRQV HW OHV GLVSDULWLRQV VRQW j OD IRLV SK\VLTXHV SV\FKRORJLTXHV FXOWXUHOOHV HW VRFLDOHV $Âż Q GH UpYpOHU OHV JUDQGV FKDQJHPHQWV GX SD\VDJH LO HVW QpFHVVDLUH GH IUDFWXUHU OH WHPSV

LA VIE EN BRIĂˆRE

CHAPI TR

E1

Paysage de 1850 Ă 1900

CHAPITRE 3

CHAPITRE 2

Paysage de 1900 Ă 1970

Paysage de 1970 à Aujourd’hui

REGARDS CROISÉS Pour moi, tous les paysages sont vĂŠcus, le marais de Brière en est un très bon exemple puisque se sont les habitants du marais, les Brièrons, qui en sont Ă l’origine et qui l’ont fait ÂŤvivreÂť. Par consĂŠquent, si je voulais comprendre l’Êvolution du paysage je me devais d’interroger des personnes qui ont vĂŠcu et interagi dans ses diffĂŠrentes phases d’Êvolution. Pour mener mon enquĂŞte sur le paysage de Brière dans le temps, j’ai choisi d’interviewer des acteurs du paysage d’aujourd’hui et d’hier. En croisant leurs diffĂŠrents points de vues et mes recherches sur l’histoire du paysage de Brière je pourrai ainsi comprendre dans quel contexte et dans quelle ambiance il a ĂŠvoluĂŠ.


La vie en Brière au XXe siècle 1

Marie-Reine Retailleau, 97 ans Habitante de Saint-Lyphard

L’agriculture en Brière 2

André Terrien, 71 ans Agriculteur et éleveur de vache laitière depuis 50 ans

Sensibilisation des touristes 3

Kenny Cholet, 24 ans Guide nature en Brière pendant 5 ans

1

Préservation du patrimoine 4

Patrick Legoff, 54 ans Artisan chaumier depuis 35 ans

2

4 3


PRÉLUDE Comme je l’ai précisé en amont, j’ai scindé le temps qui a façonné le paysage de la frange ouest du marais. LA VIE EN BRIÈRE est le récit et l’analyse du territoire en trois chapitres. Ces chapitres retracent les périodes de mutation du paysage selon le climat social de chaque période. Les interviews m’ont permis de projeter ce que pouvait être l’organisation du paysage à travers le temps. J’ai volontairement omis l’activité liée aux roseaux dans le marais, ce végétal est révélateur de l’évolution du paysage de Brière et bien plus encore, c’est pour cela que j’aborderai cette question un peu plus tard.

LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE I LE PAYSAGE FAÇONNÉ PAR LES ACTIVITÉS DU QUOTIDIEN Au milieu du XIXe siècle jusqu’au XXe siècle, les Brièrons sont dépendants du marais pour leur vie économique et sociale. Ils avaient un mode de vie original, ils ont su faire des contraintes de leur milieu des atouts (économie liée aux marécages) en drainant les terres inondables. Le marais a toujours permis aux %ULqURQV GH VXUYLYUH SXLVTX¶LOV EpQp¿FLDLHQW GH O¶LQGpSHQGDQFH politique sur le marais. Sur la rive ouest, l’économie rurale est centrée sur le marais. Les Brièrons ramassent la tourbe et les roseaux, ils fument leurs champs avec le noir (vase), chassent et pêchent de manière professionnelle. Mais la plupart était généralement de petit agriculteurs, propriétaires de quelques

petites parcelles dispersées, ils produisent le nécessaire à la survie de leur famille. Le travail était harassant, il se faisait GDQV GHV FRQGLWLRQV GLI¿FLOHV HW OHV UpFROWHV pWDLHQW LQFHUWDLQHV Le bocage est ponctué de hameaux de chaumières, les maisons des Brièrons. Les chaumières sont construites avec les matériaux qui composent le paysage de Brière, l’intérieur est rudimentaire. Le pouvoir de l’église est très fortement représenté en Brière. Les distractions sont rares, la vie des Brièrons était entièrement consacrée au travail, celui-ci était même vécu comme une fête : le ramassage de la tourbe, les battages et les travaux entrepris collectivement.

À droite, sur la carte d’état major réalisée au milieu du XIXe siècle, le réseau de canaux dans le marais a commencé mais n’est pas encore achevé. Les villages sont encore de petits bourgs resserrés autour d’une église, seuls les fermes et les moulins sont dispersés selon le caractère inondable des terres (photographie à gauche).



LE VILLAGE Le bourg s’organise autour de l’église et de la place publique carrefour des axes routiers principaux. Autour de cette place on trouve à proximité le lavoir du village, un puits et un four à pain. Seuls les bâtiments importants sont en pierre de qualité avec un toit en ardoise, la mairie et l’école. Généralement il y avait un forgeron/maréchal-ferrant par village, pour fabriquer les outils, il n’y avait guère plus de commerçant car la société rurale vivait avec très peu d’argent. Le reste des bâtiments sont des habitations, ce sont des chaumières parfois accompagnées d’une petite dépendance (étable, porcherie, grange,...) et d’un jardin cultivé pour subvenir aux besoins alimentaires de la famille. La chaumière, elle, était souvent constituée d’une pièce unique, au volume bas, largement recouverte d’un toit de chaume (en jonc à l’époque) reposant sur une charpente en chêne ou en morta. À l’étage, se trouve un grenier auquel on accède par une échelle. Les murs épais sont en pierre recouvert d’un enduit blanc. En façade, le trio typique porte-fenêtre-lucarne de petites dimensions imposées par le climat et par la taxe sur les ouvertures. Souvent les maisons étaient construites accolées pour économiser la construction d’un mur. Trois ou quatre chaumières constituaient un hameau qui s’accompagnait d’un four à pain et d’un puits. L’intérieur était bas avec peu d’ouverture, il y faisait sombre. À l’époque les hommes partageaient leur maison avec leur bétail (souvent une paire de vache) cela apportait de la chaleur. Le sol est en terre battue. Un feu était entretenu dans une grande cheminée en granit où cuisait le pot-au-feu. Le mobilier était rudimentaire (banc-coffre et lit de coin).


LE BOCAGE Les Brièrons ont de petites exploitations avec peu d’Êquipement, le cheptel comprenait 2/3 vaches laitières, une paire de boeufs, 2/3 moutons. Ils possĂŠdaient 2 ou 3 hectares de terrain divisĂŠs entre 5 et 10 parcelles. Les parcelles de terrains ĂŠtaient alors minuscules, dispersĂŠes et entourĂŠes de grandes haies bocagères; entre les parcelles il y avait des chemins en terre très peu larges et accidentĂŠs. Autour des habitations on plante des choux, des betteraves, des pommes de terres et un peu plus loin les vergers et les vignes. Dans le bocage on trouve une mosaĂŻque de parcelles correspondant aux activitĂŠs et aux besoins des Brièrons : -Cultures de cĂŠrĂŠales : froment, orge, avoine, seigle, millet et beaucoup de blĂŠ noir -Cultures et ĂŠlevage pour le tissage : lin, chanvre et mouton -Parcelles pâturĂŠes : boeuf, vache Ă lait et mouton -Parcelles boisĂŠes : chĂŞnaie ou châtaigneraie La moisson du blĂŠ s’effectue Ă la faucille, cela explique la petite taille des parcelles, plus tard la mĂŠcanisation entraĂŽnera l’ouverture des haies. Ă€ cette ĂŠpoque le paysage du bocage est constituĂŠ d’un maillage de haie important coupĂŠ de verts pâturages, mais il reste malgrĂŠ tout ouvert car les haies sont entretenues.

Les techniques traditionnelles d’entretien des haies comme la coupe en tĂŞtard, permet la covisibilitĂŠ entre le marais et le bocage puisqu’il n’arrĂŞte pas le regard. Cet alignement/haie ĂŠtait utilisĂŠ pour dĂŠlimiter les parcelles, ce sont les fossĂŠs qui servaient de barrière pour le bĂŠtail.

Les vergers ĂŠtaient nombreux, ils ĂŠtaient gĂŠnĂŠralement plantĂŠs autour du villages. On y plantaient des pruniers, des pommiers, des poiriers, des cerisiers,... ÂŤLes pommes servaient Ă l’alimentation mais surtout pour confectionner la boisson prĂŠfĂŠrĂŠe des Brièrons, le cidre.Âť Chaque famille possĂŠdait une petite vigne qui lui procurait quatre Ă cinq barriques de vin par an. La vigne ĂŠtait plantĂŠe en bordure de chemin ou sur les talus (les terrains pauvres et GLIÂż FLOHPHQW FXOWLYDEOHV $XMRXUGÂśKXL RQ UHWURXYH TXHOTXHV UH liquats de verger et de vigne dans le bocage (photos ci-contre).


LE MARAIS Le bocage s’ouvre sur le marais de toute part, une douve ceinturant le marais permet le maintien du bétail et évite les inondations. Les ports d’embarcations et de constructions sont nombreux, tous les 500 mètres environ; chaque famille possède 2 ou 3 chalands. Déjà on distinguait deux parties dans le marais, la Grande Brière mottière qui était indivis et les marais privés où les parcelles du marais étaient uniquement destinés au pâturage. Le Marais est alors une précieuse réserve de chauffage (le tourbage est une source de revenu importante), voire d’exportation, jalousement sauvegardée. «On y a tourbé, fauché le foin, coupé la litière pour les animaux et le roseaux pour nos toitures, mis les bêtes à pagale, pêcher, chasser et récolté le noir depuis toujours.» Les Brièrons vivaient du marais et indirectement les activités l’entretenaient, ils faisaient donc vivre le marais à leur tour.

CANAUX

PRAIRIES HUMIDES

«L’eau et les bateaux font partie de la vie quotidienne du Brièron. Souvent, c’est aussi son métier.» L’étendue étant autant voir plus vaste que les étendues de terre, l’agriculture ne peut employer tout le monde. Beaucoup travaillaient dans les chantiers de constructions navals.

PIARDES ET COPIS

ROSELIÈRES

EMBARCADÈRE DOUVE

MARRE

CHEMIN

HAIE BOCAGÈRE

photomontage de la frange du marais

«À la belle saison, on emmenait pâturer les vaches dans le marais.» Lorsque les prairies devenaient trop sèches, le marais étant toujours humide, il constituait un bon moyen de substitution pour nourrir le bétail. Le transport des animaux se faisait en blin (chaland plus large, servant pour le transport de marchandise).


Photo 1 : Activité de tourbage dans le marais. Les hommes se chargent de découper les mottes avec un salais (outils à manche avec une lame tranchant) et les femmes et les enfants les mettent à sécher. La tourbe était un moyen de se chauffer à bon marché ou destinée à la vente. Le tourbage s’effectuait entre le 15 août et le 1er septembre, lorsque le niveau d’eau dans le marais est au plus bas. Photo 2 : Les mottes en chandeliers, achèvent de sécher. Au fond on aperçoit le clocher de Saint-Lyphard, il servait de repère spatiale, indiquait l’heure et l’angélus rythmait les journées de travail dans le marais, de 7h à 19h. Photo 3 : La tourbe sèche est entassée en mulons, puis protégée des intempéries par des bottes de roseau. Les mottes non utilisées pour la consommation briéronne étaient transportées par chaloupes vers Nantes, Vannes, Lorient, La Rochelle ou Bordeaux. «Le marais était chaque année, comme blessé, constellé de piardes et de copis après le tourbage annuel.» Autrefois, les briérons récupéraient le « noir » (débris végétaux se décomposant partiellement pour former une vase noirâtre) pour enrichir les jardins potagers ou pour l’exportation et ainsi contribuer aux revenus de la famille. Le noir est extrait des canaux, notamment des curées (canal ceinturant les îles de Brière, curé chaque année pour éviter les inondations). Cette activité permettait d’entretenir les canaux pour éviter leurs comblements.


LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE II L'INDUSTRIALISATION, L'ABANDON DU MARAIS

Le paysage de Brière est resté quasiment le même, il a peu évolué ou très lentement au cours des siècles précédents. Mais arriva le temps de la révolution industrielle. La mutation d’un monde rural vers un monde ouvrier se produisit lors de la construction des chantiers navals de Saint-Nazaire et des IRUJHV j 7ULJQDF YHUV OD ¿Q GX ;,;H VLqFOH /H GpYHORSSHPHQW touristique de la côte atlantique (notamment La Baule) draineront aussi une importante main d’oeuvre employée à la construction de villas, hôtels et routes. Autrefois agriculteurs ou marins, les hommes sont devenus maçons, menuisiers, couvreurs, charpentiers,... Les hommes du marais sont de la très bonne main d’oeuvre, ils étaient très recherchés sur les chantiers navals pour leurs connaissances en batteleries qu’ils se transmettent de génération en génération. Début 1900 le train va désormais passer dans le marais pour transporter les ouvriers de Brière jusqu’aux chantiers. Les îlois sont les premiers à partir aux chantiers pour trouver du travail avec un revenu plus élevé et régulier. Cela va engendrer des PRGL¿FDWLRQV GDQV OH PRGH GH YLH GHV %ULqURQV HW GRQF GDQV OH paysage. Le travail aux chantiers est moins pénible que celui du marais, le salaire rapporté chaque mois permis une ouverture à un autre mode de consommation. Les Brièrons ne sont pas forcément plus riches qu’avant mais ils ont de l’argent, au lieu

de vivre en autarcie, ils peuvent maintenant acheter ce dont ils ont besoin. C’est ainsi que les îlois sont les premiers à détruire leurs fours, devenus inutiles, quand on peut grâce au salaire se dispenser de fabriquer soi-même son pain. Les petites parcelles familiales de céréales deviennent alors inutiles, le bocage va se transformer peu à peu. Les communes les plus éloignées de Saint-Nazaire et à vocation plus agricole ont été touchées beaucoup plus tard par l’industrialisation. Les machines agricoles apparaissent après la première guerre mondiale et ce n’est seulement que dans les années 30 que les habitants de la Chapelle Des Marais ou de Saint Reine de Bretagne ont commencé à aller travailler au chantier. C’est aussi à cette période que l’électricité fut installée en Brière, de 1926 à 1932. Pendant la seconde guerre mondiale les femmes vont remplacer les hommes à l’usine, la forge de Trignac est réquisitionnée pour fabriquer des obus. Après la guerre, le marais est abandonné, le niveau de vie augmente peu à peu, la Brière s’ouvre petit à petit vers l’extérieur. Dans les années 60/70 le remembrement ouvre le bocage Brièron, mais n’est pas sans risque pour le paysage qui avec la mécanisation de l’agriculture va subir une différenciation des parcelles selon leur praticabilité, ce qui engendra l’enfrichement de beaucoup de parcelles.

Chantier naval de l’Atlantique 1914

Pendant la 2ème guerre mondiale les femmes remplacent les hommes aux forges de Trignac, elles fabriquent des obus. 1940.


LE VILLAGE Les habitations sont groupĂŠes et obĂŠissent Ă une logique agricole et communautaire autour de la place publique. Les habitations sont composĂŠes d’ancienne chaumières, de chaumières rĂŠnovĂŠes et de maisons ÂŤcontemporainesÂť. Les voix principales sont empierrĂŠes et accompagnĂŠes par le rĂŠseau ĂŠlectrique très marquant Ă l’Êpoque. Les fours Ă pain et les lavoirs ont ĂŠtĂŠ dĂŠmolis, quelques puits sont encore prĂŠsents. Le bourg ĂŠvolue avec le territoire rural qui l’entoure. Les rues deviennent urbaines mais les activitĂŠs qui y sont pratiquĂŠes restent rurales, ÂŤles troupeaux de vaches traversaient la place publiqueÂť. DĂŠja des extensions le long des voies enclavent de plus en plus les terres agricoles et menacent de les rendre un jour inexploitables. Les fermes qui subsistent s’agrandissent, des bâtiments agricoles en taule sont construits, ils marquent fortement le paysage. L’organisation des hameaux de chaumières ne change pas , leurs habitants travaillent encore la terre et sont restĂŠs en communautĂŠs Ă la vie très modeste. Après le remembrement les villages et les hameaux sont visibles de très loin dans le bocage.

ÂŹ OÂśHQWUpH GH FKDTXH YLOODJH GH %ULqUH HVW pGLÂżp XQ FDOYDLUH mise en scène du christ. Cela montre l’importance du pouvoir religieux dans la vie des habitants et de leurs ferveurs.

La place du village est ouverte sur des grands axes, l’urbanisation des villages se fait autour de ces axes.

De nombreux commerces et cafÊs sont dÊsormais prÊsents dans les villages de Brière. Les activitÊs en lien avec le monde rural reste nÊanmoins encores très prÊsentes. Le bourg de Herbignac en 1935

Les habitations en centre bourg sont encore très hÊtÊroclites, chaumières et maison urbaines se côtoient. Bourg de SaintLyphard 1932


LE BOCAGE Au dĂŠbut du XXe siècle les Brièrons perpĂŠtuent l’activitĂŠ agricole en plus de leur travail principal. Mais de plus en plus ils abandonnent cette activitĂŠ secondaire pĂŠnible, au mĂŞme titre que les activitĂŠs dans le marais. Au milieu du XXe siècle, le bocage est dans un piteux ĂŠtat, la plupart des Brièrons n’ont plus de vaches, ni de moutons, leurs parcelles ne sont plus entrenues, le bocage s’enfriche. C’est entre 1960 et 1970 que le paysage rural va faire l’objet d’un UHPHPEUHPHQW TXL YD IRUWHPHQW PRGLÂż HU OH ERFDJH OH UpVHDX hydrographique et, indirectement, le petit patrimoine, qui a ĂŠtĂŠ parfois laissĂŠ Ă l’abandon. L’essentiel du remembrement a lieu au nord et Ă l’ouest de la Brière (La Chapelle des Marais, Herbignac, Saint Lyphard, St AndrĂŠ des Eaux), le cotĂŠ Est ayant WRXMRXUV EpQpÂż FLp GÂśXQ SD\VDJH HW GÂśXQ SDVVp VHLJQHXULH ID vorisant l’agriculture.

Le bocage dense coupĂŠ de verts pâturages et de vergers du dĂŠbut du siècle a succĂŠdĂŠ un bocage ouvert cultivĂŠ. Le maillage LUUpJXOLHU GX ERFDJH D GLVSDUX DX SURÂż W GH JUDQGHV pWHQGXHV plus propices Ă la mĂŠcanisation. Les plus beaux arbres ont parfois ĂŠtĂŠ conservĂŠs dans les parcelles. L’entretien des haies et des ruisseaux est de plus en plus nĂŠgligĂŠ, mettant ainsi en pĂŠril la covisibilitĂŠ entre le marais et le bocage. En bordure de marais une large bande de parcelles n’ont pas ĂŠtĂŠ remembrĂŠes car elles sont inondables et le sol n’est pas assez porteur pour les machines agricoles modernes. En gĂŠnĂŠral ces parcelles vont ĂŞtre utilisĂŠes pour couper la litière des animaux, sinon elles sont plantĂŠes de peuplier ou bien mĂŞme abandonnĂŠes. Les Brièrons vont vendre ou louer leurs parcelles aux agriculteurs, quelque uns vont faire de la sylviculture (pin, ĂŠpicĂŠa, peuplier, chĂŞne) et d’autres les conserver comme bien.

Paysage ouvert, après le remembrement, vue sur l’Êglise de Saint Malo de Guersac

La covisibilitÊ entre le bocage et le marais Êtait autrefois maintenue par des techniques traditionnelles d’entretien des haies comme la taille en têtard, pratique quasiment abandonnÊe, le peu de haie restantes en pÊriphÊrie du marais s’enfriche.


LE MARAIS Dès les dernières annĂŠes du XIXe siècle, un grand nombre de Brièrons nĂŠgligent leur part de douves et les fossĂŠs de leurs propres prĂŠs. ÂŤ Ă€ quoi bon, l’Êtier ĂŠtait bouchĂŠ et le travail ĂŠtait ailleurs ! Âť Depuis 1880, avec l’ouverture des chantiers navals de Saint Nazaire et des forges de Trignac le marais se vide de ses ouvriers, ÂŤde pays de marins et de terriens, la rĂŠgion se transforme en rĂŠgion ouvrièreÂť. Le ÂŤTortillardÂť, train Ă vapeur, passe dĂŠsormais dans le marais, il emmène les BriĂŠrons jusqu’aux chantiers navals de Saint-Nazaire. DĂŠsormais, le marais ne fournira plus qu’un appoint Ă la paye, ÂŤon se chauffera Ă la motte pour ne pas acheter de charbon, mais on n’en vend plusÂť. 0DLV SHX j SHX OHV ORLV VRFLDOHV DPpOLRUHQW OD VLWXDWLRQ Âż QDQFLqUH GHV RXYULHUV ils se dĂŠsintĂŠresseront d’une source d’Êconomie qui exige un travail supplĂŠmentaire. Cela va entraĂŽner un bouleversement dans le paysage de Brière. Le marais dĂŠlaissĂŠ va peu Ă peu se refermer. Les canaux ne sont plus entretenus, ils se comblent de vase, le noir n’y est plus retirĂŠ puisque les Brièrons n’ont plus de champ Ă amender. Le roseau n’y est plus coupĂŠ et la tourbe plus exploitĂŠe. La frange du marais Ă l’ouest s’enfriche. Chasseurs et pĂŞcheurs ne sont plus qu’occasionnels, aller dans le marais n’est plus qu’une distraction. Les projets d’ingĂŠnieur pour le rĂŠamĂŠnagement des marais sont arrĂŞtĂŠs, au dĂŠbut de la 1ère guerre mondiale. L’État a autre chose Ă penser durant la guerre que d’amĂŠliorer le pays. Les rĂŠgions pauvres et dĂŠshĂŠritĂŠes sont abandonnĂŠes; ce fut le cas de la Brière. Après la guerre la plupart des canaux Ă l’Est on dĂŠjĂ disparu. Les aller-retours des blins (bateaux Ă fond plat servant au transport des hommes et des marchandises) ont cessĂŠ, la vĂŠgĂŠtation reprend le dessus et resserre les voix d’eau. ÂŤPlus de bateaux, l’eau dort, l’herbe peut pousser, la Brière s’engorge.Âť Le vannage de MĂŠan construit en 1935 rompt les ĂŠchanges entre la Loire et le Marais. Pendant la Seconde Guerre mondiale les AmĂŠricains ont songĂŠ Ă transformer la Brière en rizière, mais le problème de la tempĂŠrature et du courant de l’eau ne convenaient pas Ă la plante. Sous l’occupation allemande les ĂŠcluses furent maintenues fermĂŠes pour ĂŠviter les dĂŠbarquements alliĂŠs, cela a provoquĂŠ une fermentation du marais. Les prairies d’herbacĂŠes ont ĂŠtĂŠ asphyxiĂŠes, le marais est envahi de plantes aquatiques, de yioche de carex et surtout de roseaux; les vannes et les ĂŠcluses sont bloquĂŠes par la vase et pourrissent, les canaux deviennent inutilisables. Après la guerre, 18 000 hectares de marais sont dĂŠlaissĂŠs, la douve qui encercle le marais n’existe plus. Pour empĂŞcher les animaux de paĂŽtre dans les culture on dresse des clĂ´tures en barbelĂŠs remplaçant les fossĂŠs. La ligne de chemin de fer est fermĂŠe en 1948, la concurrence de la route et le vieillissement du matĂŠriel vont entraĂŽner le dĂŠclin du rĂŠseau. Le remembrement des annĂŠes 60/70 et l’abandon des parcelles sur la frange ouest du marais engendre l’Êpaississement de la ripisylve.

EXTENSION DES ROSELIĂˆRES

PIARDE ENFRICHÉ

ENFRICHEMENT COMBLEMENT DE LA DOUVE

PEUPLERAIE

PARCELLE AGRICOLE HAIE BOCAGĂˆRE

CHEMIN DE REMEMBREMENT

photomontage de la frange du marais


LES RELATIONS DES MARAIS AVEC L'ESTUAIRE DE LA LOIRE.

Herbignac

La Chapelle des Marais Saint Reine de Bretagne

Pont Chateau

Asserac

Crossac

Saint Lyphard

Besné

MARAIS DU MES Saint Joachim

T

IVE

R EB

Écluse de Rozé

L

LES MARAIS DE BRIÈRE Saint Malo de Guersac

Trignac

Donge

Saint André des Eaux Vanne de Méan

Saint Nazaire

LA LOIRE

Les vannages

90

19

35

19

00

19

62

18

15

18

Espace de baignage des prairies D


Les marais du Brivet et de Brière étaient en communication naturelle avec l’estuaire de la Loire, par le jeu des marées, jusqu’au milieu du 19e siècle. Un ensemble d’écluses et de vannes ont contribué à isoler les marais de l’estuaire, construites dans le cadre du dessèchement des marais de Donges achevés en 1815. Pour le Brivet, ce n’est que vers 1935 qu’un vanage a été installé à Méan près de Saint-Nazaire. Jusqu’à cette époque récente, la marée jouait naturellement dans le BasBrivet, recouvrant les prairies marécageuses environnantes qui gardent encore les traces de cette intrusion marine dans les sols et la végétation (type halophyle). Le baignage des prairies à partir des eaux de la Loire a perduré jusque dans les années 1975/1980.

Photos de haut en bas : - La maison de l’éclusier à Rozé en 1920. Autrefois ce lieu était le berceau de la construction navale et un port actif pour le commerce de la tourbe et du «noir de Brière». /¶pFOXVH VH VLWXH j OD FRQÀXHQFH GX %ULYHW HW GX FDQDO GH 5R]p qui donne accès au marais indivis de Grande Brière, son rôle dans la gestion de l’eau par l’intermédiaire de ses écluses fut longtemps primordial. - La vanne de Méan. &¶HVW OD SRUWH SULQFLSDOH GHV pFKDQJHV ÀXYLDX[ HQWUH OH PDUDLV et l’estuaire de La Loire. En règle générale la vanne est fermée l’été pour conserver l’eau dans le marais et ouverte l’hivers pour éviter que le marais ne déborde sur les franges urbanisés. - Tamaris, végétation halophile en Brière. Le Tamaris, plante halophile, nous rappelle aujourd’hui que pendant de nombreux années le marais et l’océan communiquai au grés des marées.



LE PĂ‚TURAGE L’Êlevage diminue de plus en plus, sur le marais il ne reste plus qu’une centaine de bĂŞtes Ă pâturer sur toute la surface de SUDLULH HQÂżQ FH TXÂśLO UHVWH ÂŹ OÂśHVW GX PDUDLV OH SD\VDJH QÂśD SDV WURS FKDQJp LO QÂśD SDV pWp YLFWLPH GX UHPHPEUHPHQW HW les cheptels sont toujours nombreux Ă entretenir les prairies. Ă€ l’Ouest, les ĂŠleveurs ont diminuĂŠ mais ils ont pu après le UHPHPEUHPHQW DXJPHQWHU OD VXSHUÂżFLH GH OHXU H[SORLWDWLRQ LOV QÂśRQW GRQF SOXV EHVRLQ GX PDUDLV SRXU IDLUH SkWXUHU OHXUV bĂŠtails. Dans les ĂŽles il n’y a quasiment plus d’agriculteur, ÂŤles villages connaissent la pĂŠnurie de lait fraisÂť. Les prairies du marais entretenues pendant des siècles par des herbivores sont dĂŠsormais abandonnĂŠes, le transport du bĂŠtail sur le marais est compliquĂŠ, il est plus simple de les faire pâturer Ă proximitĂŠ de l’exploitation agricole. La demande en fourrage et en litière a ĂŠtĂŠ plus importante, les agriculteurs ont donc fauchĂŠ mĂŠcaniquement de plus en plus loin dans le marais, en grande partie les roselières abandonnĂŠes.

LA COUPE DE LA TOURBE EN BRIĂˆRE /HV DQQpHV PDUTXqUHQW OD ÂżQ GH OD UpFROWH GH OD WRXUEH j FDXVH GH OÂśpOHFWULÂżFDWLRQ GHV IR\HUV OÂśDSSDULWLRQ GHV FXLVLQLqUHV Ă gaz et des appareils mĂŠnagers. ÂŤNos cheminĂŠes ont perdu cette traĂŽnĂŠe jaune sombre qu’y imprĂŠgnait la motte de tourbe. L’ÊtĂŠ c’Êtait le butagaz et l’hiver la cuisinière Ă charbon.Âť En 1956 les Brièrons dĂŠclarent qu’il n’est plus nĂŠcessaire de s’occuper de la tourbe, dĂŠsormais en coupe qui en veut et quand il veut... c’est Ă dire plus personne. Les piardes et les copis vont rapidement se refermer, la vĂŠgĂŠtation reprendra le dessus. C’est la mort d’une activitĂŠ qui a façonnĂŠ le marais, qui a fait vivre des gĂŠnĂŠrations de Brièrons et qui a forgĂŠ une culture et des traditions sociales, ancrĂŠes profondĂŠment dans le paysage.

LE RÉSEAU ÉLECTRIQUE C’est entre 1920 et 1930 que l’installation du rĂŠseau d’alimentation en ĂŠlectricitĂŠ des bourgs de Brière eut lieu. Au dĂŠbut OHV %ULqURQV pWDLHQW FRQWUH LOV YR\DLHQW OÂśpOHFWULÂżFDWLRQ FRPPH XQH FDXVH GÂśLQFHQGLH VXSSOpPHQWDLUH /D SpQXULH GH SpWUROH DSUqV OD JXHUUH YD IDLUH DFFHSWHU DX[ %ULqURQV OÂśLQVWDOODWLRQ GH SULVHV pOHFWULTXHV ÂżQ GX WRXUEDJH /HV LQIUDVWUXFWXUHV pOHFtriques vont fortement marquer le paysage dans le sud du marais, de grands pylĂ´nes ĂŠlectriques le traverse, ils redessinent l’horizon.


LA VIE EN BRIÈRE . CHAPITRE III LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIÈRE Pendant des siècles, l’exploitation humaine des marais avait enrayée leur évolution naturelle vers le comblement. La régression des activités traditionnelles (l’abandon du tourbage, le déclin de la coupe du roseau et de l’élevage) et le transfert de la population active vers les industries de l’estuaire de La Loire ont eu des répercussions considérables sur le milieu, sur l’habitat et sur les conditions de vie des Briérons. Le développement économique de l’agglomération nazairienne (les chantiers navals) et des stations balnéaires proches constituent à la fois un atout et une menace qui imposent de se doter de moyens pour PDvWULVHU O¶XUEDQLVDWLRQ GHV YLOODJHV GH %ULqUH HW OHV ÀX[ de touristes de plus en plus nombreux avec l’amélioration des droits des ouvriers (vacances, salaires,...). Le PNR de Brière est l’un des tout premiers Parcs naturels régionaux Français. Le concept de Parc naturel régional est né en France dès 1966. Le décret instituant les Parcs naturels régionaux a été signé par le Général de Gaulle en 1967. Le premier Parc (celui des Saint-Amand- Raisme) fut créé en 1969. Puis, cinq autres, dont celui de la Brière,

Signalisation à l’entrée des villages membres du PNR

ont vu le jour en 1970. C’était prioritairement pour protéger et mettre en valeur les marais Briérons et leur étonnante richesse écologique que fut créé le Parc de Brière : prairies humides, buttes, roselières, canaux, piardes et FRSLV RIIUHQW XQH GLYHUVLWp IDXQLVWLTXH HW ÀRULVWLTXH FRQVLGpUDEOH De plus la Brière hérite d’un patrimoine exceptionnel, en Brière, l’homme a façonné son milieu, entretenant avec lui des liens d’apSURSULDWLRQ HW G¶XVDJHV WUqV VSpFL¿TXHV 2Q WURXYH SHX G¶pTXLYDOHQW à la propriété indivise du marais par les habitants, et à cette capacité collective de l’entretenir, que ce soit par nécessité économique ou par attachement. D’ailleurs l’attachement des Brièrons est tel que, au début, ils étaient réticents à l’idée que la Brière devienne un PNR. Ils pensaient que le marais allait devenir un parc pour citadins, que c’était une expropriation déguisée ou bien un moyen pour exploiter le marais. Alors que, au contraire, le PNR a pour but de protéger et garantir l’intégrité du paysage. Pour agir prudemment, toute initiative sera validée par la Commission Syndicale pour ce qui est de la Grande Brière mottière et pour le reste du paysage de Brière par les communes et les Brièrons qui prennent conscience de la valeur de leur patrimoine.

Les forges de Trignac, aujourd’hui à l’abandon, vestige d’une époque révolue


LE VILLAGE La population des villages de Brière baisse entre 1900 et 1970 à cause de l’exode provoquée par l’industrialisation de l’estuaire de la Loire qui n’a fait qu’augmenter depuis les années 70 à aujourd’hui. Les pôles d’emplois sont toujours les mêmes (estuaire et côte atlantique), les villages de Brière sont relégués à être des villages dortoirs (Saint André, Saint Lyphard, La Chapelle Des Marais, Crossac, Besné, Saint Reine de Bretagne, Saint Joachim, Saint Malo de Guersac). Ces communes subissent alors une pression foncière très forte, due à leur proximité avec des stations balnéaires et des industries de renommée internationale (Airbus, les Chantiers de l’Atlantique). Herbignac est l’une des seules communes à avoir développé une zone d’activité en périphérie du bourg. Trignac au passé industriel a conservé cette vocation très ancrée dans la commune.

L’expansion urbaine des villages s’est faite essentiellement le long des axes principaux. Les églises restent l’élément central des villages. Ex : La rue de la côte d’amour, Saint-lyphard.

Comme la plupart des villages de France dans les années 80, la périphérie urbaine des bourgs s’est constituée de lotissements homogènes, un maillage de maisons individuelles s’étend désormais sur le bocage Brièrons. La place considérée à la voiture est généralement importante.


Le village de Kerhinet à Saint-Lyphard est un village typique de chaumières entièrement restaurées par le Parc naturel régional de Brière au début des années 1970. L’habitat s’organise autour de quelques éléments communs : le four, le puits, la mare, souvent accompagnés d’un lavoir empierré. Il vit essentiellement en période estivale ou pour des événements culturels. Ce «faux» village donne une image idéalisée du paysage de Brière aux touristes. Plusieurs villages de chaumières illustrent la vie d’autrefois : le village de Kerbourg à Saint-Lyphard, Mayun à la Chapelle-desMarais, l’île de Fédrun à Saint-Joachim.

Un bon nombre des chaumières actuelles sont des rénovations, environs 80% et 20% de chaumières sont neuves. La photo à droite est un ancien corps de ferme qui a été rénové et agrandi pour devenir une habitation (photo gauche).


Les nouvelles chaumières s’implantent principalement en bordure du marais, elles n’ont plus grand chose à voir avec les chaumières traditionnelles (toit plat, baie vitrée, bardage bois, gouttières, faîtage en ciment,...)

On retrouve encore de nombreux vestiges du XIXe siècle dans les bourgs et dans le bocage de Brière. Principalement des puits qui ont été conservés pour l’arrosage des jardins et des croix qui symboliquement n’ont pas été détruites même si le remembrement du bocage a détruit un bon nombre de ces petits ouvrages architecturaux, qui symboliquement représentent une culture passée.


LE BOCAGE Un nouveau rĂŠseau de communication traverse le bocage, ces nouveaux axes de circulation ĂŠvitent la plupart des villages. Ils perturbent quelque peu la logique et l’organisation agricole; ce qui a multipliĂŠ l’enclavement de parcelles agricoles qui s’enfrichent peu Ă peu. Sur la frange ouest du marais la pĂŠri-urbanisation au grĂŠ des opportunitĂŠs foncières isole aussi certaines parcelles. &HV SDUFHOOHV VH WURXYHQW FRXSpHV GX UHVWH GX ERFDJH HW OHXU VXUIDFH QH VXIÂżW SOXV SRXU XQH H[SORLWDWLRQ GHYDQW rWUH UHQWDEOH Face Ă la pression foncière, les agriculteurs participent eux aussi Ă la spĂŠculation gĂŠnĂŠrale. C’est ainsi que le paysage traditionnel VH GpOLWH SURJUHVVLYHPHQW DX SURÂżW GH OÂśXUEDQLVDWLRQ ,O HQ UHVVRUW XQ SD\VDJH QL YpULWDEOHPHQW XUEDLQ QL FRPSOqWHPHQW UXUDO

Les expansions de bourgs caractĂŠrisent le paysage d’entrĂŠe de village, il est marquĂŠ par les constructions de quartiers rĂŠsidentiels. L’urbanisation n’est pas intĂŠgrĂŠe au paysage du bocage. Les lotissements marquent alors brutalement l’interface bocage/ urbanisation. NĂŠanmoins de plus en plus les nouveaux lotissements s’intègrent Ă la trame paysagère agricole en s’insĂŠrant dans les maillages de haies bocagères restants. 2Q REVHUYH DXVVL HQ SpULSKpULH GH QRPEUHX[ SUpV pTXHVWUHV XQH FHUWDLQH JHQWULÂżFDWLRQ GX PLOLHX UXUDO OLpH DX WRXULVPH HW DX[ activitĂŠs de loisirs. On retrouve des moulins du XIXe siècle enclavĂŠs dans des lotissements pĂŠriurbains. Certains ont ĂŠtĂŠ transformĂŠs en habitation, d’autres sont en ruine et quelques uns sont rĂŠnovĂŠs pour faire perdurer l’histoire du patrimoine (ex: Moulin de Kerhinet Ă Saint-Lyphard).


Parcelle sylvicole monosSpFLÂżTXH GÂśpSLFpD PDUTXH fortement le paysage

Parcelle remembrÊe, système agropastorale (alternance pâturage/culture), espace ouvert

Chemin de remembrement, marque le changement d’ambiance

Parcelle non remembrĂŠe, enfrichĂŠe, principalement du chĂŞne, espace fermĂŠ

Sur les chemins de remembrement de la frange ouest, lorsqu’on se trouve en bordure de marais les pourtours sont très denses en vĂŠgĂŠtation, les parcelles abandonnĂŠes lors du remembrement sont devenues un vĂŠritable ĂŠcran vĂŠgĂŠtal qui marque le paysage. Cela crĂŠe une ĂŠpaisseur, un espace tampon entre le bocage et le marais qui sont deux paysages ouverts.

Dans cette ĂŠpaisseur, certaines parcelles ĂŠtaient pourvues d’une ruine et donc avaient un statut constructible (suivant les autorisations prescrites); des chaumières ont donc pu y ĂŞtre construites, ce sont le plus souvent des maisons secondaires appartenant Ă des Parisiens ou bien Ă des Anglais. Le reste des parcelles est abandonnĂŠ (boisement de chĂŞnes) ou a ĂŠtĂŠ plantĂŠ dans les annĂŠes 1980 de peupliers pour rentabiliser ces espaces dĂŠlaissĂŠs, sans entretien. Aujourd’hui les peupliers se propagent dans tout le marais et sont devenus une espèces prĂŠoccupante en terme d’enfrichement. Les parcelles Ă l’abandon sont rachetĂŠes par les communes du parc et inscrites dans un triptyque de protection : Natura 2000, Zone humide d’importance internationnal, ZNIEFF


LE MARAIS Après l’abandon du marais par ses habitants pendant près de 50 ans l’arrivée du Parc Naturel Regional de Brière donne un regain au marais. Autrefois site de production, il est maintenant appréhendé comme une réserve biologique où il est important de mettre en oeuvre des actions pour maintenir et protéger le paysage actuel; c’est ce qu’a fait le PNR ces dernières années. Le développement urbain/économique de la Brière n’est pas sans risques, des dérèglements écologiques importants en sont à l’origine (plantes ornementales invasives, espèces animales nuisibles, pollution,...).

Les piardes, ancien lieux d’extraction sont aujourd’hui des milieux privilégiés pour le développement d’une biodiversité riche. Mais ils sont menacés par le comblement.

La voie ferrée qui emmenait autrefois les Brièrons au chantier de l’Atlantique est désormais une piste cyclable. Passage d’un monde industriel vers le tourisme.

La chasse est une activité toujours pratiquée en Brière. Le niveau d’eau que les chasseurs aimerait conserver fait débat dans les FRQÀLWV G¶XVDJH GX PDUDLV


LES INVASIONS DANS LE MARAIS Le marais de Brière est riche d’Êquilibres biologiques qui se sont instaurĂŠs lentement et durablement. Les communautĂŠs vĂŠgĂŠtales FRPPH DQLPDOHV \ VRQW DGDSWpHV HW VRXYHQW WUqV GLYHUVLÂżpHV FÂśHVW FH TXL HQ IDLW VD YDOHXU /ÂśDUULYpH GÂśXQH QRXYHOOH HVSqFH SHXW ĂŞtre considĂŠrĂŠe comme un enrichissement de la biodiversitĂŠ locale mais aussi comme une catastrophe ĂŠcologique. Dans les 30 dernières annĂŠes un grand nombre d’espèces animales et vĂŠgĂŠtales exotiques se sont introduites dans le marais. En dĂŠrĂŠglant le F\FOH GH OD QDWXUH LOV PRGLÂżHQW FRQVLGpUDEOHPHQW OH SD\VDJH La proximitĂŠ d’axes de circulation internationaux (port autonome de Saint-Nazaire), la pression touristique et l’urbanisation sont des facteurs de risques importants pour l’introduction d’espèces exotiques. L’Êvolution rĂŠcente du marais accentue les phĂŠnomènes causĂŠs par les invasions (abandon des prairies et colonisation par le roseau, fermeture du paysage, disparition du tourbage, eutrophisation de l’eau,...).

ESPĂˆCES ANIMALES L’Ibis sacrĂŠ du Nil, oiseau d’Afrique sub-saharienne, première reproduction en milieu naturel observĂŠe en Brière en 2000. Un groupe d’ibis s’est ĂŠchappĂŠ du zoo de BranfĂŠrĂŠ (ĂŠconomie liĂŠe au tourisme) et s’est adaptĂŠ au milieu du marais de Brière. Au dĂŠbut l’espèce ĂŠtait protĂŠgĂŠe et donc pas rĂŠgulĂŠe, on compte en 2007 plus de 5000 individus (source DIREN). En 2008, XQH FDPSDJQH GH UpGXFWLRQ GH OD SRSXODWLRQ GHV LELV VDFUpV D pWp HQWUHSULV SDU OÂś2IÂżFH QDWLRnal de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Le rĂŠgime alimentaire des ibis provoquent de fortes perturbations, notamment en pĂŠriode de reproduction, sur des espèces locales plus rares. Ils contribuent alors Ă la diminution de la biodiversitĂŠ. Seul point positif, ils contribuent Ă la diminution de la population des ĂŠcrevisses. Le ragondin, introduit vers 1975/1980. Originaire d’AmĂŠrique du sud, il a ĂŠtĂŠ importĂŠ en Brière pour sa fourrure, Ă la fermeture des ĂŠlevages il a ĂŠtĂŠ libĂŠrĂŠ dans la nature. Le ragondin se reproduit très vite (un couple gĂŠnère en 2 ans près de 90 petits) et ils n’ont pas de prĂŠdateur (mis Ă part le puma et le crocodile, peu prĂŠsents en Brière). Ils dĂŠtruisent la vĂŠgĂŠtation des prairies (destruction des grandes prairies de jonc) et les herbiers aquatiques. Du fait du creusement de terriers, les berges s’effondrent, l’envasement des plans d’eau s’accĂŠlère rĂŠduisant la qualitĂŠ de l’eau. 1988 2008

/ÂśpFUHYLVVH GH /RXLVLDQH LGHQWLÂżpH HQ GDQV OH PDUDLV (OOH D pWp LPSRUWpH j OÂśRULJLQH SRXU IDLUH GH OÂśpOHYDJH DOLPHQWDLUH lors de l’abandon de l’activitĂŠ elle a ĂŠtĂŠ relâchĂŠe dans la nature et a colonisĂŠ le marais. Avec la prolifĂŠration de l’Êcrevisse de nombreuses espèces ont disparu ou sont très diminuĂŠes. Les herbiers aquatiques qui avaient un taux de recouvrement de 80 Ă 100% ne sont plus actuellement que de quelques pour cent. La vĂŠgĂŠtation aquatique a quasiment disparu , les espèces animales qui y vivaient aussi. Elle dĂŠteriore les berges et accĂŠlère l’envasement.


ESPÈCES VÉGÉTALES La jussie, plante ornementale introduite involontairement en 1999 sur le site de Bréca, prolifère très rapidement. Elle recouvre les herbiers, les canaux et les pâtures qui sont envahies. On observe qu’à partir de la colonisation initiale de la douve du port (probablement due à l’apport de bouture par un engin de curage), il y a d’abord eu extension dans la douve même, puis colonisation des prairies adjacentes à la faveur des inondations.

Évolution de la colonisation de la jussie au port de Breca à Saint Lyphard. Source : rapport de Jacques HAURY. Agrocampus Ouest - Écologie des invasions biologiques

Le baccharis, présent au début du 20e siècle au Croisic planté comme plante ornementale de bord de mer. ,GHQWL¿ pH DYDQW HQ %ULqUH F¶HVW une espèce très colonisatrice qui homogénise la végétation remarquable de chaque espaces (prairie, canaux, roselière, tourbière,...), referme le paysage et entrave la circulation.

Le peuplier, planté en peupleraie dans les années 80, il se multiplie énormément sur la frange ouest du marais. Appréciant les sols humides il accompagne le cortège végétal qui s’installe dans le premier stade d’enfrichement.

Le roseau est une espèce pionnière du marais de Brière. Autrefois maintenu par la coupe pour les toitures des Brièrons, il prolifère désormais librement et recouvre une grande partie des zones humides de Brière. ,O ¿ [H OHV YDVHV HW DPRUFH OH SURFHV sus d’enfrichement qui referme le marais.

Le saule est une espèce pionnière en Brière. Cependant il contribue amplement à l’enfrichement du marais.


LA FRANGE OUEST DU MARAIS UNE ÉVOLUTION RÉCENTE, UNE RUPTURE PAYSAGĂˆRE Comparaison, le clocher de Saint Lyphard comme repère 1850

2012

Le boisement est ponctuel, le clocher est Les plantations de peupliers et la progression du saule participent amplement Ă la bien visible, la covisiblitĂŠe entre le bocage et fermeture du paysage et des horizons, La dynamique d’enfrichement a ĂŠvoluĂŠ très le marais semblait alors importante. rapidement crĂŠant une rupture physique, un portail vĂŠgĂŠtal continu qui ferme les vues sur le marais et contribue socialement Ă en oublier sa prĂŠsence et son importance environnementale. Les ports ĂŠtaient autrefois des lieux très frĂŠquentĂŠs, symbole d’une ĂŠconomie disparue. Ils sont aujourd’hui les seules entrĂŠes possibles dans le marais mais SRXU OD SOXSDUW LOV VRQW FDPRXĂ€pV GDQV l’Êpaisseur de la frange boisĂŠe. On peut se rendre compte dans ces espaces autrefois ouverts sur le marais l’avancĂŠe de la vĂŠgĂŠtation sur le marais. DĂŠsorPDLV OÂśHQIULFKHPHQW Âż[H XQ KRUL]RQ WUqV proche, on ne perçoit plus l’identitĂŠ d’un marais ouvert. L’interface entre le bocage et les marais de Brière est menacĂŠe : sa prĂŠservation est essentielle sur le plan environnemental, paysager et identitaire. Les photos reprĂŠsentent les diffĂŠrents stades d’enfrichement que l’on rencontre en lisière de marais.


'ÂśXQ PDUDLV R OÂśRQ WLUDLW MDGLV SURÂżW GHV UHVVRXUFHV QDWXUHOOHV HQ OHV H[SORLWDQW GpVRUmais la Brière est un ÂŤmusĂŠeÂť que l’on vient visiter. Sur la frange ouest du marais, les touristes ont le choix de la calèche pour observer les chaumières Ă proximitĂŠ ou bien le chaland pour explorer le marais. Ces deux types de transport traditionnels entretiennent l’illusion d’un folklore. C’est d’ailleurs sur ce ÂŤfolkloreÂť que l’Êconomie du tourisme en Brière est basĂŠe. Le tourisme de masse arrivĂŠ avec l’expansion des stations balnĂŠaires de la cĂ´te Atlantique a engendrĂŠ des amĂŠnagements importants. En pĂŠriphĂŠrie des villages, des campings ont vu le jour dans les annĂŠes 80. Dans un mĂŞme temps certains ports, comme celui de Breca sur la commune de Saint Lyphard s’est transformĂŠ en vĂŠritable ÂŤporteÂť de parc de loisir. De grands parkings y sont amĂŠnagĂŠs, des points de restauration pour toutes les bourses, et de nombreuses infrastructures. Le paysage originel est bien loin, mais depuis quelques annĂŠes le patrimoine ancien est mis en valeur au dĂŠtriment du paysage rĂŠel de la Brière. La mise en valeur de quelques vestiges est prĂŠjudiciable et traduit l’abandon d’un territoire. Cela engendre les dynamiques paysagères actuelles (enfrichement, extension urbaine, dĂŠprise agricole).

Restauration rapide ÂŤCroqu’BrièreÂť - Snack/Bar


Restaurant gastronomique

Cabane d’accueil pour les visites en chalands ou en calèches

Tables de pique-nique, parking et infrastructure liés au tourisme de masse


INDUSTRIALISATION &ʋXȿHɡ CHANGEMENT D’ACTIVITÉ

TRANSPORT DES OUVRIERS

AUGMENTATION DU NIVEAU DE VIE

ÉLECTRIFICATION

&ʝQȿ˔ʡɂʑQȪHɡ Abandon des activités de subsistance (tourbages, élevages, coupe du roseau...)

Chemins de fers et voiries empierrées

Suppression des fours à pain, puits, lavoir,...

Changement d’architecture, couverture en ardoise, mur en brique

Modernisation des foyers MÉCANISATION

Rendement et profit, ouverture du maillage agricole REMEMBREMENT

VILLAGE EN 1950

LES EXTENSIONS URBAINES

Les habitations sont groupées, obéissant à une logique agricole et communautaire. L’architecture des habitations est hétéroclite. Les voies principales sont empierrées et accompagnées par le réseau électrique. Le bourg évolue avec le territoire rural et s’étend le long des axes principaux.

Archipel de chaumières gravitant autour de l’église, centralité du village. Au contact des terres agricoles dans un maillage bocagé dense.

VILLAGE EN 1850

6ʪQʃȱ˙ȿɏ


AXES DE COMMUNICATION IMPORTANTS : TRAIN, AUTOROUTE,...

&ʝQȿ˔ʡɂʑQȪHɡ Développement du tourisme de masse

Construction, rénovation de maisons secondaires URBANO INDUSTRIALISATION

CRÉATION D’EMPLOIS

VILLES VOISINES INTERNATIONALEMENT CONNUES

Augmentation de la population, forte demande de logement , pression foncière

Épaississement de la périurbanisation, consommation d’espace, lotissements, pavillons individuels

Homogénéisation du bâti

Création d’espaces de loisirs et implantation de parcs d’activité

VILLAGE EN 2000

&ʋXȿHɡ

Les villages sont devenus rapidement des communes XUEDLQHV TXL V¶LQVqUHQW GLI¿ FLOHPHQW GDQV OH SD\VDJH GH bocage qui se morcelle au gré des opportunités immobilières. La frange urbaine est composée de lotissements et de quartiers individuels qui s’étendent de plus en plus. Les villages de Brière sont devenus des villages dortoirs.

DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE

PATRIMOINE CONSERVÉ Extensions des hameaux

Spéculations foncières CADRE DE VIE AGRÉABLE


Le bocage est constitué d’un maillage dense de haies bocagères qui entoure de petites parcelles irrégulières. Les activités agricoles sont étroitement liées avec le marais. Le marais est la principale ressource économique du territoire.

&ʋXȿHɡ

CHANGEMENT D’ACTIVITÉ

CIRCULATION

AUGMENTATION DU NIVEAU DE VIE

ÉLECTRIFICATION

&ʝQȿ˔ʡɂʑQȪHɡ Abandon des activités de subsistance (tourbages, élevages, coupe du roseau...)

Prolifération du roseau

Comblement du marais

Parcelles délaissées

Enfrichement des franges

Élimination des haies bocagères, des vignobles et des vergers

Rendement et profit, augmentation de la taille des exploitations

MÉCANISATION Ouverture du bocage

Homogénéisation des cultures

REMEMBREMENT Sylvicultures, peupleraies

BOCAGE MARAIS 1950

INDUSTRIALISATION

Le bocage est désormais ouvert, les haies, les vergers et les YLJQHV pWDQW VXSSULPpV /H SDUFHOODLUH HVW PRGL¿ p SRXU XQ meilleur rendement et faciliter la mécanisation. Cela entraîne l’enfrichement des franges (espace délaissé, cause du remembrement). Le marais est abandonné, il s’envase, se referme, il est oublié, il tend a redevenir une forêt, son état initial.

BOCAGE MARAIS 1850

6ʪQʃȱ˙ȿɏ L’ENFRICHEMENT GÉNÉRALE


AXES DE COMMUNICATION IMPORTANTS : TRAIN, AUTOROUTE,...

MITAGE DU PÔLE ÉCONOMIQUE

AUGMENTATION DU FONCIER ET SPÉCULATION FONCIÈRE VILLES VOISINES INTERNATIONALEMENT CONNUES

&ʝQȿ˔ʡɂʑQȪHɡ Morcellement du bocage en périphérie des bourgs

Dérèglement biologique

Consommation d’espace, lotissements, pavillons individuels Création d’espaces de loisirs, complexes sportifs, zones de baignade

Enfrichement du marais ACTIVITÉS DE LOISIRS

STRUCTURES D’ACCUEILS TOURISTIQUES

Enclavement de parcelles agricoles Extensions des hameaux Implantation de parcs d’activité

URBANISATION CONTEMPORAINE

ENJEUX ÉCOLOGIQUES

Évolution du pâturage liée aux loisirs, chevaux Campings, parcs de loisirs privés

BOCAGE MARAIS 2000

&ʋXȿHɡ

Avec le développement des villages, des infrastructures et des espaces de loisirs, le paysage bocager se délite, certaines parcelles sont abandonnées et s’enfrichent (enclavées par l’urbanisation, abandon des activités agricoles). Le marais subit des dérèglements biologiques UpFHQWV TXL DPSOL¿ HQW OHV SKpQRPqQHV QpJDWLIV GpMj FRQQXV /H SkWX rage est de plus en plus préconisé pour entretenir le marais.

DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE


4


S'INITIER

DÉTACHEMENT TERRITORIAL L'EXPÉRIMENTATION PROFESSIONNELLE LE ROSEAU, LA COUVERTURE EN CHAUME LE CONSTAT QUESTIONNEMENT RE-CONTEXTUALISER

CONCLUSION


DÉTACHEMENT TERRITORIAL Comme on a pu le voir dans ÂŤla vie en BrièreÂť l’analyse du paysage dans le temps, les habitants, de par leurs pratiques, usaient du paysage de manière ĂŠco-systĂŠmique, en symbiose avec leurs environnements. Aujourd’hui, les activitĂŠs qui façonnent le territoire et par consĂŠquence le paysage du marais de Brière ne sont pas toujours en adĂŠquation avec l’environnement. Une sorte de dĂŠtachement de l’existant, un calquage de pratiques qui ne se prĂŠoccupent plus du contexte naturel. NĂŠanmoins certaines activitĂŠs traditionnelles endĂŠmiques au marais perdurent. Pour comprendre l’Êvolution, l’intĂŠgritĂŠ et les valeurs de ces pratiques j’ai souhaitĂŠ dans le cadre de mes recherches travailler dans l’une de ces activitĂŠs professionnelles.

L'EXPÉRIMENTATION PROFESSIONNELLE J’ai dĂŠcidĂŠ d’intĂŠgrer pour une pĂŠriode de 10 mois l’entreprise de couverture en chaume LE GOFF. La Brière est dotĂŠe de la plus importante concentration de chaumières en France, principalement sur la commune de Saint-Lyphard. L’entreprise de chaumier se trouve Ă Herbignac, commune voisine de Saint-Lyphard oĂš près de 3000 couvertures y sont rĂŠpertoriĂŠes, reprĂŠsentant 60% des couvertures vĂŠgĂŠtales en France. Ainsi cette immersion professionnelle me permettra de saisir les enjeux contemporains liĂŠs aux roseaux, du marais de Brière jusqu’à son utilisation dans le paysage. Comment la profession GH FKDXPLHU DFWLYLWp DQFHVWUDOH D pYROXp DX ÂżO GH OÂśKLVWRLUH


LE ROSEAU, LA COUVERTURE EN CHAUME Depuis des siècles, les habitants de Brière ont exploitĂŠ le marais en coupant le roseau pour couvrir leurs chaumières. Aujourd’hui, certaines chaumières typiques ont perdurĂŠ, d’autres plus neuves et plus contemporaines les accompagnent pour illustrer le paysage patrimonial de Brière. J’ai pu constater que les enjeux sur le roseau ĂŠtaient considĂŠrables en ce qui concerne la valorisation du marais et de son maintien. C’est un axe de communication important du Parc Naturel RĂŠgional de Brière, la concentration des chaumières en fait une typicitĂŠ du paysage unique en France. NĂŠanmoins le dĂŠveloppement des roselières naturelles referme le marais et contrairement Ă ce qu’on peut laisser croire, le roseau n’est plus exploitĂŠ/exploitable en Brière. On assiste alors Ă un maintien iconographique des chaumières en occultant les enjeux ĂŠcologiques et environnementaux du roseau de Brière. Un dĂŠtachement activitĂŠ/territoire, le roseau est passĂŠ d’une image ĂŠconomique Ă une image touristique et esthĂŠtique. $ÂżQ GH FRPSUHQGUH OHV WHFKQLTXHV DFWXHOOHV VXU OÂśpODERUDWLRQ GÂśXQH toiture vĂŠgĂŠtale, il est important de comprendre l’Êvolution sur l’usage du roseau dans l’espace temps entre le paysage que l’on montre et le paysage datant des vestiges traditionnels. L’Êchelle temporelle du changement de paysage et les principales motivations d’abandonner des pratiques ancestrales. L’impact de l’abandon d’un vĂŠgĂŠtal sur le marais. Mes outils de travail


Au centre du marais, s’Êtend sur 7000 ha la grande Brière, propriĂŠtĂŠ indivise des BriĂŠrons et Ă l’Est, 13 000 hectares constituent des marais privĂŠs. La grande Brière est dite ÂŤ mottière Âť, du nom des mottes de tourbe jadis coupĂŠes et extraites. Le 8 aoĂťt 1461, elle fut reconnue propriĂŠtĂŠ indivise des briĂŠrons par une lettre de François 2, duc de %UHWDJQH FRQÂż UPpH SDU OHV URLV GH )UDQFH


Le roseau ĂŠtait coupĂŠ dans le marais au mois de dĂŠcembre, il servait de litière pour les animaux et pour la couverture des chaumières. La rĂŠcolte du roseau ĂŠtait un travail pĂŠnible, il faut le couper Ă la faucille dans les roselières et constituer des es bottes. /ÂśpSRTXH GH OD FRXSH GX URVHDX HVW LPSRUWDQWH 6L OH QLYHDX GÂśHDX HVW pOHYp LO HVW GLIÂż FLOH GH FRXSHU OH URVHDX j OD ERQQH KDXWHXU H KDXWHXU mais on peut approcher le chaland (bateau Ă fond plat) près de la zone de coupe. Si le niveau d’eau est bas, il est plus facile de couper le roseau mais on ne peut pas approcher le chaland. Une fois chargĂŠ, le roseau est triĂŠ et nettoyĂŠ, puis stockĂŠ en ERUGXUH GH PDUDLV SRXU OH VpFKHU 8QH IRLV VqFKHV HW ELHQ FRPSDFWHV OHV ERWWHV VRQW Âż [pHV VXU XQH FKDUSHQWH HQ FKkWDLJQHU RX en morta, le vĂŠgĂŠtal est devenu plus qu’une toiture : une couverture chauffante, isolante et esthĂŠtique. Alors instinctivement, le BriĂŠron s’est fait chaumier. Ils construisent et entretiennent (rĂŠparent) eux-mĂŞmes leurs toitures. Ă€ l’Êpoque, les toitures en chaume ĂŠtaient constituĂŠes de 2/3 de jonc et 1/3 de roseaux ; la tige du jonc est pleine tandis que la tige de roseau est vide. Le jonc ĂŠtait par consĂŠquent beaucoup plus rĂŠsistant (durĂŠe de vie d’une toiture en joncs 80 ans, contre 40 ans pour une toiture en roseau). Le roseau ĂŠtait coupĂŠ dans les roselières inondables et le jonc sur les prairies humides, cela permettait de canaliser la prolifĂŠration du roseau.


Au XXe siècle, les Brièrons ne construisent plus de chaumière, ils entretiennent les toitures en chaume déjà existantes. L’élévation des conditions de vie provoque le rejet d’éléments du passé, telle que la chaumière, synonyme de vétusté et de pauvreté. Les Briérons remplacent leurs toits de chaume par de l’ardoise, les animaux sont mis dans une étable séparée de l’habitation, les murs sont enduits et l’électricité fait désormais partie du quotidien.

L’ardoise au détriment du chaume aura un impact écologique important sur le marais. Le roseau n’étant plus coupé, il va proliférer et contribuer à la fermeture du marais de manière monosSpFL¿ TXH SDXYUH HQ ELRGLYHUVLWp Le roseau est un colonisateur, c’est le premier végétal à s’installer sur les vases en voie de consolidation. Il colonise de vastes pWHQGXHV JUkFH j VHV UKL]RPHV PDLV VXUWRXW SDU VHV QRPEUHXVHV graines d disséminées par les vents et les eaux. Ses facultés coloQLVDWULFHV HW GH ¿ [DWLRQ GHV VROV VRQW OH SUHPLHU VWDGH YpJpWDWLI QLVDWULFHV d’enfrichement, ensuite le saule s’installe, suivi du bouleau et du d’enfriche SHXSOLHU HW HQ¿ Q OH FKrQH SHXSOLHU H


De 1900 Ă 1970 les Brièrons ont arrĂŞtĂŠ de couper du roseau et surtout le jonc pour leur couverture. L’ÊlĂŠvation du niveau de vie a rĂŠduit les toits en chaume Ă un signe de pauvretĂŠ (effet de mode). Vers 1970 la tendance ĂŠcologique remet au goĂťt du jour les toitures en chaume. Mais l’abandon d’une pratique pendant 70 ans a eu des rĂŠpercussions irrĂŠvocables. La mĂŠcanisation se dĂŠveloppant les agriculteurs ont pu aller chercher la litière pour les animaux de plus en plus loin dans le maUDLV GDQV OHV DQFLHQQHV URVHOLqUHV /HV PDFKLQHV SDV DGDSWpHV VSpFLÂż TXHPHQW j OD FRXSH GX URVHDX RQW GpWUXLW OHV V\VWqPHV racinaires, de plus les agriculteurs ne respectaient pas la pĂŠriode de coupe (en dĂŠcembre). Les ragondins ont ĂŠliminĂŠ les prairies de jonc qui ĂŠtaient très utilisĂŠes pour les toitures (durĂŠe de vie deux fois plus longue que le roseau). La pollution de l’air et de l’eau (notamment causĂŠe par l’Êcrevisse et le ragondin) a impactĂŠ la qualitĂŠ du roseau. Le roseau de Brière est devenu de mauvaise qualitĂŠ avec une durabilitĂŠ dans le temps mĂŠdiocre. Les surfaces exploitables (qualitĂŠ du roseau) sont trop petites et dispersĂŠes. Le rapport ÂŤqualitĂŠ/temps d’exploitationÂť n’est plus valable en Brière.

Le ragondin est un herbivore qui mange chaque jour l’Êquivalent d’un tiers de son poids en vĂŠgĂŠtaux. En l’espace de dix ans les ragondins ont dĂŠtruit les prairies de jonc du marais. Le seul point positif c’est qu’ils participent Ă la diminution des roselières.


»

iconsééquent pour les to l -i it ta é é é é up co e r è ie En 1970 le roseau de Br vous occuper l’hiver ? ur po us pl ce tai t é ’ é s tures ou alor s en ois foi iver en Brière des

«

se coupe l’h r me le roseau ça , ni de vent pou st-a-dire que com y a pas eu de gel il qu’ cepar Ouais voila, c’e per y avait pas de cou il à re cé emb men déc com re/ novemb re ire argue ils ont pas Cama vent au mois de ère pour fai feuilles. Donc sou t le roseau de Bri s il a disfaire tomber les it plus, on prenai mai ava , en ère on Bri nd en c qua jon ue et ois on coupait du roseau de Camarg t bouffé. y a 30ans ! Autref ivé et qui a tou to toitures. Mais il ondin qui est arr les t rag le c ave 80 75 / dans les années paru d

Extrait d’’interview avec

Patrick Le Goff

Aujourd’hui le roseau est importé à 90% de Camargue et plus récemment des chaumières ont été couvertes avec du chaume exporté de d’Europe de l’est et même de Chine. Les enjeux agricoles et la pollution du marais de Camargue laissent à penser qu’il y aura de moins en moins de production de roseaux. Cette année le plus gros fournisseur de roseaux français n’a pas pu approvisionner correctement les chaumiers Brièrons qui ont dû se tourner vers un approvisionnement chinois.


Le roseau est une espèce envahissante, elle couvre aujourd’hui environ les deux tiers du marais. Il ferme le paysage et limite la biodiversitĂŠ, mais si les roselières sont entretenues et fauchĂŠes, au fur et a mesure elle deviennent de nouvelles prairies humides. Les herbages ainsi gagnĂŠs sont maintenus ouverts par l’Êlevage. Dans le marais il reste 1 seul chaumier qui coupe encore du roseau. Il a toujours coupĂŠ au mĂŞme endroit et n’a jamais abandonnĂŠ cette activitĂŠ, ainsi il a pu conserver une qualitĂŠ de roseau acceptable. On peut encore observer le roseau sĂŠcher sur le port de Saint AndrĂŠ des Eaux. Les couvertures en roseaux restent le symbole d’un patrimoine, d’une ĂŠconomie, d’un esthĂŠtisme liĂŠ au marais de Brière. La Parc naturel rĂŠgional de Brière en a bien conscience. Dans certains cas de constructions, certaines maisons, de part leur situation gĂŠographique, sont contraintes de couvrir leurs toits en chaume. Auparavant, le Parc naturel rĂŠgional de Brière subventionnait la construction de WRLWV GH FKDXPH 0DLV DXMRXUGÂśKXL LO QÂś\ D SOXV GÂśDLGH Âż QDQFLqUH FRXYHUWXUH HQ chaume environ 30% plus cher qu’en ardoise).


LE CONSTAT L’appropriation d’un milieu, d’un végétal, du roseau, le savoir de la couverture en chaume fait partie de notre culture et représente un patrimoine typique qui produit le paysage du marais de Brière. Néanmoins, on a pu voir que les chaumiers n’utilisaient plus le roseau de Brière pour concevoir les chaumières. C’est alors que le marais est menacé de disparition. Jour après jour, il se comble et tend à redevenir la forêt originelle qu’il était. Le roseau en est en partie OD FDXVH FDU F¶HVW OH SUHPLHU PDLOORQ GH O¶HQIULFKHPHQW ,O ¿[H OHV boues et produit un sol pour d’autres espèces moins valorisantes qui ferment le paysage. De plus, l’exportation de chaume étranger au marais n’est pas sans risque. Récemment les chaumiers de Brière ont constaté que sur la quasi totalité des toitures réalisées en roseaux de Camargue un champignon a élu domicile. Ce champignon a pour effet un vieillissement prématuré de la toiture, pour le moment les professionnels n’ont pas de réponse à ce problème préoccupant, la pollution de l’eau du marais de Camargue pourrait en être la cause. J’ai pu assister au démontage d’une toiture infectée qui n’avait que sept ans, la durée de vie normale d’un toit de chaume est de quarante ans. Certains chaumiers se tournent alors vers le roseau d’Europe de l’est et de Chine. Les professionnels ayant fait ce choix n’ont pas encore de recul sur la tenue dans le temps du roseau importé, son adaptation au climat. Aussi le roseau peut véhiculer toutes sortes de nuisances, des maladies, des graines, des insectes étrangers au marais, cela pourrait engendrer des dérèglements écologiques dans un milieu aussi sensible. C’est alors que les chaumiers se font démarcher par des vendeurs de roseaux en plastique pour une toiture entièrement synthétique, inerte. Le détachement territorial de la couverture en chaume a atteint son paroxysme avec l’entretien d’une image et non d’un patrimoine paysager.


QUESTIONNEMENT Quel est l’avenir des chaumières dans le paysage de Brière ? Est-il encore nécessaire d’entretenir un patrimoine qui n’a plus grand chose de typique ? /D PXVpRJUDSKLH GX SDWULPRLQH DUFKLWHFWXUDO SDU OH 315 GH %ULqUH HVW HOOH MXVWL¿pH " Est-il encore possible de reconnecter la profession de chaumier à son environnement ? Est-il possible d’exploiter à nouveau le roseau de Brière ? Quelles seraient les conséquences sur le marais ? Les protections du marais sont-elles des freins à son exploitation ? Quelles sont les utilisations alternatives du roseau, les autres valorisations possibles ?

RE-CONTEXTUALISER /¶H[HPSOH GX URVHDX HW GH OD FRXYHUWXUH HQ FKDXPH HVW VLJQL¿FDWLI GH OD GLFKRWRPLH HQWUH OH SD\VDJH HW les activités qui étaient endémiques au marais de Brière. Cette exemple est aujourd’hui transposable à quasiment l’ensemble des activités qui façonnent le paysage. Cette distanciation activité/territoire fausse la perception des habitants et participe à l’incompréhension collective des enjeux liés au territoire. Cela m’amène à requestionner le paysage, la vulnérabilité de certaines activités, des pratiques, des choix, des évolutions, transposées au territoire. Re-contextualiser c’est pouvoir envisager des changements, proposer des alternatives, des solutions en lien avec les problématiques territoriales, notamment l’écologie/ les équilibres, l’agriculture, l’urbanisation, l’alimentation,...


CONCLUSION Nous sommes aujourd’hui dans une phase singulière de l’histoire du marais, le cadre de vie des habitants, le paysage, s’est radiFDOHPHQW PRGLÂżp ,O DXUD IDOOX OÂśpTXLYDOHQW GH GHX[ JpQpUDWLRQV SRXU PRGLÂżHU VHQVLEOHPHQW OÂśRUJDQLVDWLRQ VSDWLDOH GX WHUULWRLUH induisant de nouvelles perceptions et des regards diffĂŠrents sur l’espace vĂŠcu par les habitants. La ville grandit, rĂŠpĂŠtant inlassablement les mĂŞmes modèles d’extensions urbaines comme les lotissements, les zones pavillonnaires, les zones d’activitĂŠs concertĂŠes, les zones artisanales, les infrastructures autoroutières d’entrĂŠe de ville,... Le phĂŠnomène QH FHVVH GH VÂśDPSOLÂżHU PDOJUp OD SULVH GH FRQVFLHQFH GH OD SHUWH de la ÂŤterreÂť et des dysfonctionnements liĂŠs Ă ce type d’urbanisaWLRQ &HWWH DPSOLÂżFDWLRQ GX SKpQRPqQH VH IDLW DX GpWULPHQW GHV espaces agricoles, terres arables, espaces forestiers et naturels pĂŠri-urbains perturbant les ĂŠquilibres ĂŠcologiques et territoriaux. Comment redonner une valeur, une qualitĂŠ, aux espaces pĂŠri-urbains ? Comment reconsidĂŠrer la valeur des terres agricoles et ne plus les traiter comme une simple variable d’ajustement de la ville ? Comment valoriser ces espaces agricoles en initiant un projet dans l’intĂŠrĂŞt du territoire par son organisation et son imbrication avec le système urbain ? Le paysage aux portes de la ville se compose ici d’espaces agricoles et du marais de Brière. Aujourd’hui la ÂŤvilleÂť sous-estime ce SD\VDJH HW OHV EpQpÂżFHV TXÂśHOOH SRXUUDLW HQ WLUHU 6ÂśLQWpUHVVHU DX[ relations entre le paysage, les activitĂŠs et le produit qui en dĂŠcoule permet de dĂŠchiffrer l’organisation, comprendre les enjeux et les problĂŠmatiques de ces entitĂŠs paysagères. Autrefois l’agriculture et le marais fonctionnaient de manière symbiotique, mais de nos MRXUV LO QÂśHVW SDV DLVp GÂśLGHQWLÂżHU OÂśDXWKHQWLFLWp GH FH SD\VDJH HW GH son terroir. Comme la plupart des paysages ruraux français, le terULWRLUH VÂśHVW DUWLÂżFLDOLVp DX SURÂżW GÂśXQ V\VWqPH DJULFROH GpFRQQHFWp GH VRQ HQYLURQQHPHQW PLVDQW VXU OÂśHIÂżFDFLWp HW OD UHQWDELOLWp &ÂśHVW DLQVL TXH OHV VSpFLÂżFLWpV HW OH VDYRLU IDLUH ORFDO RQW pWp RXEOLpV HW que la sectorisation des espaces s’est opĂŠrĂŠ (agriculture/marais). La prise en compte du marais semble indĂŠniable. 4XHOOH IRUPH RX V\VWqPH DJULFROH SRXUUDLW WLUHU SURÂżW GÂśXQH V\Pbiose avec le marais ? Une rĂŠsilience agro-ĂŠcologique est-elle encore possible ? Comment maintenir et valoriser une activitĂŠ en dĂŠprise qui reste le garant d’un ĂŠquilibre ville/nature ?



5


IDENTIFIER

LES ENJEUX DE TERRITOIRE LES AMBITIONS DU PNR DE BRIÈRE


LES ENJEUX DE TERRITOIRE L’Êvolution sociĂŠtale du territoire avec la mise en application du dĂŠveloppement durable appelle des changements de comportement, ouvre des opportunitĂŠs d’expĂŠrimentation et de valorisation dans un contexte pĂŠri-urbain. Notamment en valorisant HW HQ DPSOLÂżDQW OHV GLIIpUHQWHV DPpQLWpV TXH OHV HVSDFHV QDWXrels et agricoles pĂŠri-urbains procurent Ă la ville (espace vert, alimentation, gestion des eaux,...). Ils sont les supports privilĂŠgiĂŠs de projets d’amĂŠnagements paysagers qualitatifs et ĂŠcologiques permettant Ă la fois de prĂŠserver l’identitĂŠ des sites et de crĂŠer des lieux d’agrĂŠment pour les habitants. Pendant longtemps, le marais a reprĂŠsentĂŠ une zone de nonconstruction sur les documents d’urbanisation, il ĂŠtait perçu comme nĂŠfaste Ă l’Êvolution du territoire. Aujourd’hui il me semble ĂŞtre un atout aux portes de la ville. Les richesses patrimoniales du marais sont un hĂŠritage inexploitĂŠ par les ci-

SEPTEMBRE 2015

La diversitĂŠ des paysages fait du territoire un espace aux enjeux multiples. La mutation de ces paysages et des milieux est un enjeu important, notamment concernant l’Êquilibre des tissus urbains et ruraux face Ă la pression foncière, au dĂŠveloppement industriel et touristique, Ă la maĂŽtrise de la gestion de l’espace et de la qualitĂŠ des paysages. Proposer une urbanisation plus ĂŠconome en terme de consommation d’espace prenant en compte les dynamiques territoriales, les enjeux liĂŠs Ă l’eau et Ă la biodiversitĂŠ (trame bleue, trame verte,...), les ĂŠnergies renouvelables et l’environnement dans lequel elle s’implante. Un habitat inspirĂŠ du patrimoine architectural de Brière, en adĂŠquation avec les savoir-faires et les matĂŠriaux locaux. Des entitĂŠs pĂŠri-urbaines qui participent Ă un système biodynamique transversal (ville, agriculture, marais), notion de ville durable.


toyens, les enjeux relatifs Ă l’Êvolution des usages traditionnels en lien avec le marais, que ce soient les activitĂŠs ĂŠconomiques (roseaux, pacage, tourbe,...) et des usages rĂŠcrĂŠatifs (chasse, pĂŞche,..). Mais depuis peu de nouveaux enjeux relatifs Ă l’Êvolution des perceptions par les habitants et aux dĂŠveloppements de nouveaux usages voient le jour dans le marais (promenades, land arts, fĂŞte...) signe d’une volontĂŠ de rĂŠappropriation. La frange ouest du marais est la plus touchĂŠe par l’enfrichement et la production sylvicole inadaptĂŠe, ce qui contribue fortement Ă la fermeture du paysage. PrĂŠserver l’interface entre le bocage et les marais de Brière est essentielle sur un plan environnemental, paysager et identitaire.

et d’Êtudiants. L’objectif est de 5 000 visiteurs d’ici 2020 et de 25 000 visiteurs d’ici 2026. L’intÊgration des enjeux touristiques et donc Êconomiques sont au centre des questionnements d’amÊnagements territoriaux.

SEPTEMBRE 2016

Le Parc Naturel RĂŠgional de Brière a pour volontĂŠ de dĂŠvelopper l’accueil au public dans le marais. En 2015, 2 000 personnes accueillies dont 1/3 d’Êlèves, de collĂŠgiens, de lycĂŠens


LES AMBITIONS DU PNR DE BRIĂˆRE

VOIR ANNEXE 1

Le parc a revu sa charte en 2014, elle est le contrat qui concrĂŠtise pour 12 ans le projet de protection et de dĂŠveloppement ĂŠlaborĂŠ dans une large concertation. La charte dĂŠtermine les orientations de protection, de mise en valeur, et de dĂŠveloppement du territoire du Parc naturel rĂŠgional. Elle engage l’État et les collectivitĂŠs qui la signent, et oriente les politiques publiques et les DFWLRQV GpÂżQLHV HQ FRQFHUWDWLRQ DYHF OHV DFWHXUV GX WHUULWRLUH Š/ÂśREMHFWLI HVW GH EkWLU FROOHFWLYHPHQW XQ SURMHW DPELWLHX[ SRXU XQ GpYHORSSHPHQW pTXLOLEUp GX WHUULWRLUH &RPPHQW FRQWLQXHU j bien vivre dans un cadre agrĂŠable, des espaces sauvegardĂŠs, tout en offrant activitĂŠs et infrastructures, autrement dit comment continuer Ă concilier le dĂŠveloppement ĂŠconomique et l’indispensable prĂŠservation de nos patrimoines ?Âť Pascal Noel Racine PrĂŠsident du PNR de Brière

5 GRANDES AMBITIONS POUR 2025 : - MaĂŽtriser la gestion de l’espace et la qualitĂŠ des paysages - Gagner la bataille de l’eau - PrĂŠserver la biodiversitĂŠ - Faire du Parc naturel rĂŠgional un territoire exemplaire en matière de dĂŠveloppement durable et solidaire - Donner Ă chacun le goĂťt du Parc naturel rĂŠgional MISE EN OEUVRES Ă€ TRAVERS 3 AXES : AXE I . PrĂŠserver les patrimoines naturels et paysagers, les atouts singuliers du territoire. - OBJECTIF 1.1 MaĂŽtriser les modes d’urbanisation - OBJECTIF 1.2 PrĂŠserver et valoriser les atouts paysagers du territoire - OBJECTIF 1.3 GĂŠrer et prĂŠserver la biodiversitĂŠ - OBJECTIF 1.4 GĂŠrer l’eau Ă l’Êchelle du bassin versant, prĂŠserver les zones humides, leurs fonctions AXE 2 . Valoriser un hĂŠritage exceptionnel et favoriser un dĂŠveloppement innovant et durable - OBJECTIF 2.1 Valoriser durablement les ressources du territoire - OBJECTIF 2.2 GĂŠrer les mobilitĂŠs et les ĂŠchanges avec l’aire mĂŠtropolitaine - OBJECTIF 2.3 Faire face aux enjeux du changement climatique AXE 3 . ĂŠtre innovant ensemble - OBJECTIF 3.1 DĂŠvelopper et transmettre une culture commune du territoire - OBJECTIF 3.2 Formaliser une nouvelle gouvernance - OBJECTIF 3.3 Valoriser l’ouverture et favoriser le lien social - OBJECTIF 3.4 Organiser la veille sur le territoire et le pilotage stratĂŠgique Le Parc Naturel RĂŠgional de Brière ĂŠtant un acteur clef dans la gestion du paysage et dans l’appui des diffĂŠrents projets communaux, il est en constante relation avec les diffĂŠrents ĂŠlus. Ainsi, les ambitions soulevĂŠes dans la charte 2014 sont des enjeux communs j OÂśHQVHPEOH GX WHUULWRLUH /D SOXSDUW GHV REMHFWLIV GpYHORSSpV GDQV OD FKDUWH UHĂ€qWHQW OÂśLGpRORJLH HQYLURQQHPHQWDOLVWH GH OD politique des parc rĂŠgionaux français. Ce document est destinĂŠ Ă des ĂŠlus, les formules utilisĂŠes ne sont pas toujours claires et elles ne proposent pas de solutions concrètes. Chaque ĂŠlu peut s’approprier le document et l’interprĂŠter Ă sa façon. NĂŠanmoins il est important d’avoir conscience et de comprendre l’idĂŠologie du PNR. Les ambitions constituent un cadre de dĂŠveloppement et soulèvent des vĂŠritĂŠs Ă prendre ĂŠvidement en compte dans l’Êlaboration de mon projet.


EXEMPLES DE PROJETS PORTÉS PAR LE PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIĂˆRE

OpĂŠration d’arrachage de Baccharis, sensibiliser les ĂŠlèves de ÂżOLqUH DJULFROH j OD SUREOpPDWLTXH GHV SODQWHV LQYDVLYHV GDQV le PNR de Brière

Outil de sensibilisation à l’environnement, la rÊserve Pierre Constant à Saint Malo de Guersac Valorisation de la viande bovine, la marque Parc est attribuÊe aux professionnels qui s’engagent à de la production issue du territoire au bÊQp¿FH GH OœpFRQRPLH ORFDOH à des pratiques favorisant le respect de l’environnement

La passerelle verticale de TrĂŠhĂŠ, un H[HPSOH GÂśDPpQDJHPHQW VSpFLÂżTXH HQ zone humide rĂŠpondant au dĂŠveloppement de la randonnĂŠe de loisir

Concert Électroplume, le PNR souhaite dÊvelopper une vision nature/culture du territoire et accompagner les publics dans une dÊmarche de crÊativitÊ


6


SE POSITIONNER

CONTEXTE DU PROJET ÉVOLUTION URBAINE EMPRISE ET DÉNOMINATION LES ENTITÉS URBAINES TYPOLOGIE ARCHITECTURALE INTERACTION VILLE CAMPAGNE LES CONNEXIONS TYPOLOGIE AGRICOLE LES ROTATIONS AGRICOLES CONVENTIONNELLES LA FRANGE DU MARAIS CONSTAT ET ORIENTATION

LE CHOIX DU SITE DE PROJET UN PAYSAGE EN MUTATION À L'INTER-RELATIONS DES MILIEUX L'EXPLOITATION DES RESSOURCES OPPORTUNITÉS ET INITIATIVES


CONTEXTE DU PROJET 6ʋʖQɢ /ʪɿKʋUɍ

11 10 3 9 4

8

18

MARAIS DU MES

MARAIS DE BRIÈRE 22

20

19

2

23

21

7

13 6

12 1 16

14

24 15

17

5


SALLE DES FÊTES

COMPLEXE SPORTIF

GRANDE SURFACE

1

LE MARAIS DE BRIÈRE

ESPACE DE PACAGE INDIVIS

ANCIENNE FERME RECONVERTIE EN ÉLEVAGE CANIN

2

PLANTATIONS DE PEUPLIERS ET PROGRESSION DU SAULE, FERMETURE DU PAYSAGE ET DES HORIZONS

LE CLOCHER DE SAINT-LYPHARD COMME REPÈRE DANS LE MARAIS

3

TERRAIN PRÉVU POUR L’AGRANDISSEMENT DU LOTISSEMENT

LOTISSEMENT PAVILLONAIRE

LANDE HUMIDE / PRAIRIE À CHEVAUX

4


CULTURE CÉRÉALIÈRE / TERRE HAUTE

PATURAGE / TERRE BASSE

5

ANTHROPISATION / HAIE DE CUPRESSUS

7

6

PORT DE BRIÈRE / ACCÈS AU MARAIS

MAÏSICULTURE EN ZONE URBAINE

9

8

FERME PÉRI-URBAINE INOCCUPÉE/ DÉPRISE AGRICOLE

11

14

FRANGE URBAINE, DUALITÉ VILLE/CAMPAGNE

10

HAMEAU DE CHAUMIÈRES EN RESTAURATION

PATRIMOINE BATI : FOUR / LAVOIR / PUITS

12

VESTIGE RELIGIEUX DÉPLACÉ

VERGER / RELIQUA DU PASSÉ

SAPINÈDE

13

GIRATOIRE D’ENTRÉE DE VILLE

ZONE ARTISANALE


ZONE ARTISANALE

EXTENSION PÉRI-URBAINE SUR LE BOCAGE

16

15

ANCIEN HAMEAU DE CHAUMIÈRES

17

LOTISSEMENT RECENTRÉ SUR LUI MÊME

DENSIFICATION DES «DENTS CREUSES»

18

19

EXTENSION PÉRI-URBAINE D’ENVERGURE

LE BOURG / AXE PRINCIPAL

20

21

ESPACE VERT PUBLIC / ESPACE DE MANIFESTATION CULTURELLE

22

BASE DE LOISIR COMMUNAL

23

ENTRÉE DE VILLE

FABRIQUE PAYSAGÈRE

24


ÉVOLUTION URBAINE

RETRANSCRIPTIONS DE PHOTOS AÉRIENNES ANCIENNES

1

4

2

1952

1972

2012

1993

3


1952 1972 1993 2012

Figure 1 : les habitations sont concentrĂŠes autour de l’Êglise ou bien en hameaux le long des axes principaux. Figure 2 : entre 1952 et 1972, peu de changement bâti, mais vient la pĂŠriode des grands amĂŠnagements, remembrement agricole, nouveau rĂŠseau de circulation,... Quelques maisons et bâtiments publics se greffent le long d’axes secondaires de façon disparate et sans continuitĂŠ. Figure 3 : de 1972 Ă 1993, c’est dans cette pĂŠriode que la plupart des ensembles pĂŠriurbains ont ĂŠtĂŠ construits. Les habitations sont groupĂŠes et recentrĂŠes sur une voie centrale, les zones pavillonnaires sont le modèle d’agrandissement de la ville. Des ]RQHV FRPPHUFLDOHV LQGXVWULHOOHV Ă€ HXULV sent aux entrĂŠes de la ville. )LJXUH GHQVLÂż FDWLRQ GX WLVVX XUEDLQ

EMPRISE ET DÉNOMINATION La structure urbaine datant de 1952 constitue toujours le bourg de Saint-Lyphard malgrĂŠ son ĂŠvolution dans le temps. 2Q SHXW GpÂż QLU OH ERXUJ GDQV XQ UD\RQ GH 160 mètres autour de la place de l’Êglise, espace nĂŠvralgique de la commune. Ce constat n’est pas seulement basĂŠe sur l’observation des formes urbaines mais aussi dans les ambiances que les diffĂŠrents tissus vont crĂŠer. Dans la conscience collective, les habitants nominent ÂŤle bourgÂť lorsque la typologie des rues devient resserrĂŠe, le bâti accolĂŠ, etc... Sortie de cette W\SRORJLH ELHQ VSpFLÂż TXH OH EkWL GHYLHQW plus lâche, la logique d’amĂŠnagement n’est plus celle des axes urbains mais une logique par ĂŽlots d’urbanisation (anciennes parcelles agricoles), la cohĂŠrence urbaine dite de ÂŤbourgÂť est alors rompue. Cette forme d’urbanisation constitue les trois TXDUWV GH OD FRPPXQH HOOH HVW OH UHĂ€ HW d’une ĂŠpoque, d’un paradigme transposĂŠ sur les campagnes.


LES ENTITÉES URBAINE

LES BOURGS

LES ZONES PAVILLONNAIRES

LES HAMEAUX DE CHAUMIÈRES

source axonométrie : Atlas des paysages, Loire Atlantique


TYPOLOGIE ARCHITECTURALE Le bourg se caractÊrise par une place publique (parvis de l’Êglise), l’organisation du bourg se fait autour de celle-ci par des grands D[HV URXWLHUV /œXUEDQLVDWLRQ DXWRXU GH FHV D[HV HVW GHQVH HW FRPSDFWH HOOH Gp¿ QLW GHV IURQWV XUEDLQV FRKpUHQWV /H EkWL HVW GH type breton, R+2, les murs sont faits en pierre granitique et les toits en ardoise à forte pente. H

%kDWL W\SLTX

ULVPH GX WRX 2I¿ I¿ L¿ FH H PRGHUQH èqU FKDXPL

%RXUJ RUJDQLVĂŠp DXWRXU GHV JUDQGV D[HV URXWLHUV

ª GHYDQW O’ÊJOLVH

&RPPHUFHV GH SUR[LPLWĂŠ VXU OD SODFH SXEOLTXH

3ODFH SXEOLTXH HQ ĂŠWRLOH

La diffusion du bourg prĂŠsente des constructions en retrait par rapport aux voiries et implantĂŠes sur de grandes parcelles, sans cohĂŠrence d’ensemble. Comme Saint-lyphard beaucoup de villages de Brière ont une dynamique d’Êvolution forte et rapide, donnant naissance Ă un paysage pĂŠri-urbain mal dĂŠlimitĂŠ, sans identitĂŠ, souvent peu rattachĂŠ au bourg en terme de fonctionnement et d’ambiance. La forme du bâti ne renvoie en rien aux habitations traditionnelles de Brière. Ce style est caractĂŠrisĂŠ par une grande parcelle individuelle, une maison basse (R+1 sous comble), toit Ă faible pente en ardoise, enduit allant du blanc Ă l’orange et rassemblĂŠ en ÂŤlotissementÂť. .HUKLQHW YLOODJH GH FKDXPLèUHV DQFLHQQHV

RĂŠLQWHUSUĂŠWDWLRQ SDWULPRQQLDOH

Les chaumières traditionnelles brièronnes s’inspirent du style des maisons bretonnes. Elles prĂŠsentent des murs en pisĂŠ (torchi) avec des pierres en granit revĂŞtues d’un enduit blanc et un toit de chaume Ă forte pente. Elles comportent qu’un seul niveau, mais disposent d’un vaste grenier. On retrouve des cheminĂŠes en pisĂŠ très basses, de petites portes et fenĂŞtres avec des linteaux en bois peint.


INTÉRACTION VILLE CAMPAGNE

/H 0DUDLV GH *UDQGH %ULèUH

)UDQJH ERLV SHXSOHUDLV VDSLQèGH IULFKH

%DVH GH ORLVLU FDPSLQJ DPéQDJHPHQW VSRUWLI HQ ]RQH LQRQGDEOH

DYéHV GDQV 3DUFHOOHV DJULFROHV HQFO TXHV YHV XHO HF T DY LRQ l’’XUEDQLVDW GDWDQW GX WLJHV GH KDLHV ERFDJèUHV UHPHPEUHPHQW

5RXWH VXU GLJXH GéSDUWHPHQWDOH GéVHUYDQW OH YLOODJH '

%RXUJ DQFLHQ FRQGHQV̩ DXWRXU GH O妉€™̩JOLVH

+DPHDX[ GH FKDXPLèUHV SHUL XUEDLQ

([WHQVLRQ XUEDLQH ORWLVVHPHQWV




LES CONNEXIONS

Chemins de remembrement

Paradoxalement le remembrement effectuĂŠ dans les annĂŠes 70 qui a sectorisĂŠ les usages et les activitĂŠs par entitĂŠ paysagère est aujourd’hui vecteur de liaison. Les chemins de remembrement ou chemins d’exploitation sont des liens indĂŠniables entre la ville et le bocage. En pĂŠriode estivale les chemins sont comme des mails ombragĂŠs, les habitants se les approprient. Des usages liĂŠs Ă l’urbain apparaissent tels que des parcours pĂŠdestres ou sportifs, des randonnĂŠes ĂŠquestres, des terrains de boules naturels,... Les connexions directes entre le marais et le tissu agri/urbain restent nĂŠanmoins trop peu nombreuses. Le marais est dans la conscience collective un espace naturel et protĂŠgĂŠ, sauvage et dangereux, difÂż FLOHPHQW DSSURSULDEOH /D IUDQJH GX PDUDLV pWDQW HQIULFKp LO HVW GLIÂż FLOH GÂś\ SpQpWUHU HW GH SURJUHVVHU j OÂśLQWpULHXU 4XHOTXHV FKHPLQV de randonnĂŠes traversent ses franges, notamment le GR3 qui fait le tour du marais de Brière. Les voies d’eau, garantes de la richesse du paysage, vecteur de biodiversitĂŠ, reprĂŠsentent des corridors ĂŠcologiques importants pour la IDXQH HW OD Ă€ RUH ORFDOH /HV KDELWDQWV QH OHV XWLOLVHQW SOXV VHXOHPHQW quelques pĂŞcheurs/chasseurs de la commune ont encore un chaland (bateau Ă fond plat autorisĂŠ dans le marais) pour y circuler.

9RLHV GÂśHDX FDQDX[ HW DIĂ€ XHQWV

GR3, chemins de randonnĂŠes


TYPOLOGIE AGRICOLE Entretien avec Guillaume Gergaud Chauffeur de matériel agricole Fils d’agriculteur à Férel

L’agriculture qui domine le paysage de la commune est de type polyculture élevage. Ce sont des exploitations familiales éleveur de vache à lait avec une orientation marquée pour la culture de céréales. Ainsi le bocage péri-urbain alterne principalement entre prairie pâturée, paysage ouvert et maïsiculture, paysage fermé. Le fort développement des agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire conduit à une pression très forte sur les terres agricoles. La façade maritime et l’activité touristique associées contribuent également à la diminution de la surface agricole utile : en Loire Atlantique 457 000 Ha aujourd’hui, se réduisant chaque année d’environ 2 500 à 3 000 Ha. La surface moyenne des fermes du territoire étant de 100 Ha, c’est l’équivalent d’une trentaine de fermes qui disparaît chaque année. CARTOGRAPHIE DES TYPES DE CULTURE

2009

2010

BLÉ TENDRE

PRAIRIES TEMPORAIRES

MAÏS GRAIN ET ENSILAGE

PRAIRIES PERMANENTES

COLZA

AUTRES CÉRÉALES

2011

Les cartographies sont issues du registre agricole de 2009 à 2012. Beaucoup de parcelles n’y sont pas répertoriées, néanmoins cela nous donne un aperçu des pratiques agricoles générales sur la commune de Saint Lyphard. Les agriculteurs exercent des rotations agricoles conventionnelles. Le marais étant une zone «Natura 2000» des mesures agroenvironnementales de préservation des milieux sont mises en place, des zones de prairie pour le paturage du bétails sont ainsi recenssées dans le marais.

2012


LES ROTATIONS AGRICOLES CONVENTIONNELLES

A E

Ces deux types de rotation agricole sont les plus répandues sur le territoire, elles conviennent à des exploitations moyennes en polyculture élevage. Beaucoup de variantes sont possibles car les agriculteurs n’appliquent pas un modèle type, ils adaptent les cultures à la nature des sols et à la situation de la parcelle. Le schéma 1 est le plus utilisé car il permet le pâturage du bétail ou le fauchage pour la mise en réserve de foin pour l’hiver. Aussi la culture du maïs est favorisée à celle du blé, certaines rotations excluent le blé. Le maïs est plus rentable à la vente et il produit du fourrage auto-consommé sur les exploitations avec un élevage de vaches laitières.

H P

P

E

H

MAÏS

A

A

BLÉ

P

HIVER

P

PRINTEMPS

E

ÉTÉ

A

AUTOMNE

PRAIRIE

E

E

H

H

A

H P

P

E

H /H VHFRQG VFKpPD HVW SOXV VSpFL¿ TXHPHQW XWLOLVp VXU OHV terres hautes, les «plateaux» agricoles (grandes parcelles régulières, peu d’obstacles). La production y est plus intensive que sur les petites parcelles en périphérie de la ville. Le colza et le blé sont vendus aux coopératives agricoles locales. Celle-ci n’ayant pas de débouchée pour les cultures spécialisées, les céréales sont revendues aux agriculteurs pour l’alimentation des animaux. Les cultures produites sur la commune ne nourrissent pas directement les habitants. MAÏS

A

A

H

E

BLÉ

P

P H

COUVERT VÉGÉTALE COLZA

A

E

BLÉ


LA FRANGE DU MARAIS On observe sur la frange du marais une rupture nette entre le paysage de marais et celui du bocage de l’intĂŠrieur des terres. Les boisements, plus nombreux sur le bocage Ă l’ouest, limitent fortement les vues directes sur le marais. La topographie du territoire n’Êtant pas ĂŠlevĂŠe le moindre ĂŠlĂŠment dans le paysage devient un obstacle Ă la vue. La frange boisĂŠe est principalement constituĂŠe de haie bocagère plus entretenue (les frĂŞnes en tĂŞtard ne sont plus coupĂŠs et la strate arbustive s’est ĂŠpaissie). /HV DFFqV DX PDUDLV VRQW GHYHQXV GLIÂż FLOHPHQW LGHQWLÂż DEOHV OHV QpRUXUDX[ HW OHV WRXULVWHV VRQW GLULJpV YHUV OHV TXHOTXHV SRUWV amĂŠnagĂŠs pour une visite de la Brière tarifĂŠe.

La frange du marais est aussi largement plantĂŠe de parcelles sylvicoles, une pratique qui est souvent employĂŠe pour valoriser les terrains inondables en bordure du marais. Peupleraie, sapinède, pinède, chĂŞnais,... sont autant de plantations qui contribuent Ă la fermeture du paysage et Ă la division des espaces, les connexions marais/parcelles agricoles. La sylviculture a aussi permis dans certains cas l’assèchement des terres, ainsi il n’est pas rare d’observer les signes d’une agriculture extensive, comme par exemple des moutons en pâture.


Sur cette photo prise Ă la FRQĂ€ XHQFH HQWUH OH PDUDLV HW OD campagne, on peut voir au premier plan le bas du champ qui est incultivable Ă cause des eaux provenant du dĂŠbordement du marais. Au second plan, deux types d’architecture faisant rĂŠfĂŠrences aux dynamiques du territoire se cĂ´toient, une grange (dynamique agricole) et une chaumière rĂŠcente (dynamique envionnementale et touristique). Au troisième plan, la frange boisĂŠe en bordure du marais. Les routes sur digues sont nombreuses en bordure de marais, elles permettent la libre circulation des habitants en toutes saisons. Autrefois certaines communes vivaient en autarcie pendant les pĂŠriodes d’inondations. La coupe reprĂŠsente la D47 qui dessert le bourg de Saint/\SKDUG &HWWH URXWH IDLW RIÂż FH GH OLPLWH SRXU OD ]RQH GH FRQVWUXFWLELOLWp DX GHOj OHV WHUUDLQV sont considĂŠrĂŠs en zone inondable. /H SURÂż O GH OD URXWH HQ SURPRQWRLUH VXU OH ERUG GH %ULqUH RIIUDLW DXWUHIRLV XQH YXH GpJDJpH VXU OH PDUDLV RQ LGHQWLÂż DLW DORUV OD SUR[LPLWp GX ERXUJ DYHF OHV ]RQHV KXPLGHV $XMRXUGÂśKXL le cotĂŠ gauche a ĂŠtĂŠ plantĂŠ de peupliers et le cotĂŠ droit, celui du marais, s’est largement enfrichĂŠ. Les vues sont dĂŠsormais cachĂŠes, la lecture du paysage et de la proximitĂŠ du marais n’est plus ĂŠvidente.

Parcelle privative, sylviculture

Route sur digue

D47

Parcelle de marais communal dĂŠlaissĂŠ, enfrichement


CONSTAT ET ORIENTATION

Espace agricole

Zones d’activités

Espace naturel

Urbanisation récente

Milieu humide

Urbanisation à court terme

Limite communale

Urbanisation à moyen terme

Réseau autoroutier principal, D47

Urbanisation à long terme

Portes d’entrées de la commune

Cette carte a été réalisée en croisant les données du PLU de la commune de Saint Lyphard et en observant les aménagements faits récemment sur la commune. On peut y voir le développement urbain à venir, notamment celui au sud le long de la D47 et au nord à travers le bocage. Dans la partie sud, l’urbanisation récente correspond à un nouveau quartier d’habitations (les grands arbres), à la construction d’une grande surface et d’une salle des fêtes. L’urbanisation à FRXUW WHUPH VLJQL¿ H LFL O¶DJUDQGLVVHPHQW GH OD ]RQH DUWLVDQDOH HQ >$@ HW O¶DJUDQGLVVHPHQW GH OD ]RQH FRPPHUFLDOH HQ >%@ Ces deux zones constituent des entrées sur la commune, le paysage d’entrée de ville est désormais banalisé. Les préconisations d’urbanisation vont dans le sens du développement de ces zones qui ne participent pas à la valorisation de l’identité paysagère de la commune. Aussi la délocalisation des commerces en périphérie du milieu urbain favorise la décentralisation et la GpVHUWL¿ FDWLRQ GX ERXUJ Dans la partie nord, beaucoup de projets d’urbanisation tournés vers le bocage sont prescrits. Ce développement réduit le cordon agricole séparant Saint-Lyphard de Marlais. Au nord-est l’urbanisation gagne du terrain sur les prairies inondables, cet espace constitue l’une des seules entrées encore préservées. Sa proximité avec le marais en fait un espace identitaire, les paysages se mêlent. Au cours des cinq dernières années la commune s’est développée en priorité sur la moitié sud. Aujourd’hui, les préoccupations d’aménagements se situent au nord. La demande croissante de logement pousse les élus à libérer de grands espaces d’habitations. 4XHO DYHQLU SRXU OD IUDQJH QRUG GH OD FRPPXQH "


MARLAIS

SAINT-LYPHARD

B

A


LE CHOIX DU SITE DE PROJET Pour les préoccupations annoncées précédemment j’ai choisi la moitié nord de la commune de Saint-Lyphard pour site de projet. Ce site est composé des trois entités qui constituent la majeure partie du paysage de Brière, le bourg et le développement péri-urbain, le maillage bocager et les zones humides du marais indivis. Ces entités créent différentes situations transposables à des sites similaires du territoire. Ainsi le site de projet agit comme un site pilote, un espace d’expérimentation à l’échelle du Parc Naturel Régional de Brière (à l’image de Kerhinet pour la dynamique touristique). Trois raisons motivent ce choix : les changements à court terme, l’inter-relation des milieux et leurs ressources, la multiplicité d’initiative et d’opportunités référencées localement.

+ B

A

UN PAYSAGE EN MUTATION Comme on a pu le voir sur la carte précédente le paysage de bocage au nord de la commune va très prochainement laisser place à une programmation urbaine. Chantal Brière, maire de la commune et membre du Comité Syndical du Parc naturel régional de Brière, connait les enjeux du territoire et semble préoccupée sur le devenir de cet espace en tension. Mme le maire a donc pour souhait de gérer l’espace en accord avec la charte du PNR et les ambitions de développement territorial. Ce paysage constitue la dernière porte d’entrée de ville encore préservée des aménagements de zones peu valorisantes (zone artisanale, commerciale,...). La frange urbaine est à cet endroit en relation directe avec le bocage, le marais et des dynamiques écologiques des milieux humides.


D47 Route sur digue créant la limite entre le marais et la ville / réseau routier principal, vues sur la commune

Relation fragile entre l’urbanisation et le système agricole, peu d’aménités

Frange urbaine, parcelle agricole mitoyenne, pas de relation entre les deux

Porte d’entrée sur la ville, espace de transition urbaine / identité des hameaux

Coupure d’urbanisation, espace agricole, corridor écologique faisant le lien entre le marais de Brière et les marais du Mès

Frange du marais en relation avec le bocage et l’urbanisation, le port de La Belle Fontaine est un lieu important dans l’histoire du marais / accès au marais

Urbanisation à court terme sur des parcelles agricoles, programme d’extension des logements sociaux Porte d’entrée sur la ville / accès à la base de loisir


À L'INTER-RELATION DES MILIEUX L’eau est l’élément identitaire du paysage de Brière, elle est fondatrice d’espace et garante de la biodiversité animale et végétale. En découvrant le système hydrographique on s’aperçoit des relations entre le bocage et le marais. Ces relations sont quasiment invisibles dans le paysage, les abords de ruisseaux sont denses et les prairies humides sont enfrichées. La végétation caractéristique des zones humides nous rappelle l’omniprésence de l’eau à proximité du bourg.

B

B’ A

Eau constante en toutes saisons, niveau d’étiage Eau en saison hivernale, niveau haut

A’


Automne - Hiver : Le marais et ses abords sont inondĂŠs, Ă la manière d’une ĂŠponge le sol tourbeux se gorge d’eau. Le marais est Ă cette pĂŠriode qu’une grande et mĂŞme ĂŠtendue d’eau. Les prairies de pâture des terres basses sont sous l’eau, les animaux sont rĂŠfugiĂŠs sur les hauteurs des terres voisines. Certaines voies routières ne sont plus accessibles. Le paysage est marquĂŠ par les roselières jaune d’or battues par le vent. Printemps : La croissance des vĂŠgĂŠtaux, l’Êvaporation et l’Êvacuation des eaux hivernales par le jeux des vannages provoquent une baisse gĂŠnĂŠrale du niveau des eaux. De cette variation lente et progressive des surfaces inondĂŠes dĂŠpendent l’abondance et la diversitĂŠ des communautĂŠs vivantes. C’est aussi Ă cette pĂŠriode que le bĂŠtail est remis en pâture sur les terres basses et dans le marais. ÉtĂŠ : Discrète mais jamais très loin, l’eau s’est effacĂŠe, l’accès au marais est alors possible. Autrefois l’ÊtĂŠ annonçait la pĂŠriode de tourbage dans le marais, aujourd’hui c’est la saison touristique qui commence avec la dĂŠcouverte du marais en chaland dans les canaux principaux oĂš il reste quelques centimètres d’eau. Le sol reste nĂŠanmoins gorgĂŠ d’eau, la vĂŠgĂŠtation y est Ă son aise.

COUPE DE PRINCIPE A A’ MARE ENFRICHÉE

RÉSEAU DE CANAUX

EAU CONSTANTE

EAU CONSTANTE

LE GUÉVIN, AFFLUENT DU BASSIN VERSANT

ESPACE IMPERMÉABLE RUISSELLEMENT

ÉCHANGE DIRECT

ESPACE TAMPON

ESPACE TAMPON

RUISSELLEMENT

RUISSELLEMENT RUISSELLEMENT

INFILTRATION

LOTISSEMENT PÉRI-URBAIN

INFILTRATION

PRAIRIE FOURAGĂˆRE

A

PATURAGE SUR LES TERRES HAUTES PEUPLERAIE SUR LES TERRES BASSES

ROUTE SUR DIGUE

MARAIS INDIVIS

A’

TRANSHUMANCE DU BÉTAIL SAISON HIVERNALE REFUGE DANS LE BOCAGE

COUPE DE PRINCIPE B B’

RÉSEAU DE CANAUX EAU CONSTANTE

SAISON ESTIVALE PĂ‚TURE DANS LE MARAIS TERRES HAUTES

RÉSEAU DE FOSSÉS

RUISSELLEMENT

ÉCHANGE INDIRECT

TERRES BASSES INONDATION INFILTRATION

B

CULTURE CÉRÉALIĂˆRE EN PÉRIODE ESTIVALE PRAIRIE HIVERNAL POUR LE BÉTAIL

RIPISYLVE DENSE

MARAIS INDIVIS

B’


L'EXPLOITATION DES RESSOURCES Comme évoqué juste avant, l’interrelation des milieux créé une diversité de paysages. De ces paysages émanent des ressources plus ou moins exploitées. $FWXHOOHPHQW XQH IDLEOH SURGXFWLRQ SHX GLYHUVL¿ pH XVH GHV UHV sources naturelles du territoire. Les exploitants agricoles étant les principaux gestionnaires du paysage la production répond à un modèle agricole (polyculture élevage) peu recentré sur des enjeux plus locaux qui favoriseraient le lien habitant/paysage (ex: l’alimentation). Ainsi on observe peu de synergie entre les ressources, la valorisation des matériaux reste basique (ex: bois de chauffe), pas ou peu de transformation de la matière. 1pDQPRLQV O¶DPSOL¿ FDWLRQ HW OD GLYHUVL¿ FDWLRQ GHV V\QHUJLHV liées à l’usage des ressources naturelles du territoire est possible. Le Parc Naturel Régional de Brière accompagne les initiatives qui contribueraient à l’entretien du marais de façon écoresponsable. En 2009, un engagement de 5 ans avec un chaumier pour la restauration et l’entretien d’une roselière a été ¿ QDQFpH j SDU OH &RQWUDW 1DWXUD

Valorisation du bois, Bois d’oeuvre ou bois de chauffe LES PARCELLES SYLVICOLE

LES CULTURES Production céréalière, aliments pour le bétail

LES TERRES ARABLES Productions individuelles ou professionnelles, verger, potager, maraîchage

LES PRAIRIES HAUTES Grande parcelle cultivable, production céréalière, pâturages, production de fourrage et litière


Coupe du roseaux, toiture et litière pour le bétail LES ROSELIÈRES Extraction de la tourbe, combustible et confection de terreau, support de culture

Valorisation du bois, bois de chauffe LES HAIES ET FORÊTS

LES TERRES DU MARAIS

LE SYSTÈME HYDROGRAPHIQUE Vecteurs de la diversité animale et végétale, permet l’irrigation des cultures et le maintien des prairies estivales

LES CANAUX Curage des vases, amendement agricole et confection de terreau, support de culture

LES PRAIRIES BASSES Terres fertiles et humides, valorisations estivales : pâturages ou production de fourrage


OPPORTUNITÉS ET INITIATIVES OPPORTUNITÉ D’ACTION

PROGRAMMER PROJETER VALORISER INITIER ...

INITIATIVE PERSONNELLE

? PROJET DE TERRITOIRE 11

MISE EN SYNERGIE DES OPPORTUNITÉS ET DES INITIATIVES LOCALES AU SERVICE D'UN PROJET DE TERRITOIRE

10

8

7 6

9

5

4 1

2 3

P

N


1

OPPORTUNITÉ D’ACTION SITUATION : Le Guevin, rue du Vignonnet STATUT : Parcelle communale PROPRIÉTAIRE : La commune de Saint-Lyphard Cette parcelle communale a été achetée par la commune dans l’optique d’y FRQVWUXLUH XQH VXUIDFH FRPPHUFLDOH PDLV OH SURMHW D ¿ QDOHPHQW YX OH MRXU SOXV DX Sud. Ainsi, cet espace est aujourd’hui disponible, la mairie étant propriétaire il y est donc possible d’intervenir plus facilement/rapidement. Aussi, il représente de par sa situation à l’entrée de la commune un espace «vitrine» de transition entre l’urbanisation et le bocage.

2

OPPORTUNITÉ FONCIÈRE SITUATION : Le Guevin, rue du Vignonnet STATUT : Parcelle privative PROPRIÉTAIRE : M. et Mme Richeux

3

Cette grande parcelle agricole de 4 hectares est en partie inexploitable étant inondable une bonne partie de l’année. Environ 2 hectares en bordure de la départementale constituent la lisière du marais, classés en Zone Naturelle sur le PLU de la commune. Les propriétaires y ont implanté pendant une vingtaine d’années une peupleraie, un moyen souvent utilisé en bordure de Brière pour rentabiliser une parcelle inondable. L’hiver dernier les peupliers ont été coupés étant devenus un risque pour la circulation routière. Aujourd’hui les propriétaires ne veulent plus exploiter la parcelle. Deux pistes on été envisagées, la première est le rachat de la parcelle par la Carrière Charier de la Roche Bernard en tant que compensation écologique, la seconde est le rachat de la parcelle par la commune de Saint-Lyphard.

INITIATIVE ASSOCIATIVE SITUATION : Les Brières du Bourg STATUT : Espace vert public PROPRIÉTAIRE : La commune de Saint-Lyphard La base de loisirs constitue un espace privilégié à l’expression de différentes associations locales. C’est notamment dans ce lieu que l’association Lumière de Brière crée un festival autour des traditions du marais et y joue un spectacle de son et lumière sur l’histoire des Brièrons. C’est un des événements qui contribue à sensibiliser la population à l’histoire et au patrimoine naturel du territoire.


4

OPPORTUNITÉ D’ACTION SITUATION : Les Brières du Bourg STATUT : Parcelle communale PROPRIÉTAIRE : La commune de Saint-Lyphard La mairie a acquis ces terrains dans les années 70 lors de la construction de la départementale D47. Étant propriétaire la commune est consciente du potentiel de cet espace pour faciliter l’accessibilité au marais, d’autant plus qu’il se trouve entre la base de loisirs et le port de La Belle Fontaine. La départementale étant une route sur digue, les automobilistes se retrouvent sur un promontoire routier d’où ils peuvent apercevoir quelques vues sur le marais (de moins en moins à cause de l’enfrichement).

5

INITIATIVE PERSONNELLE SITUATION : Port de La Belle Fontaine STATUT : Territoire en indivision PROPRIÉTAIRE : La commune de Saint-Lyphard et les habitants de Brière Pendant de nombreuses années Sébastien Lecorno a proposé ses services de guide nature et des embarcations aux touristes désireux de découvrir le marais. Depuis peu il a cessé son activité. Le port de La Belle Fontaine est un lieu historique important de la commune, aujourd’hui il est délaissé d’activité, seuls quelques chalands y sont encore accostés. Le potentiel de cet espace reste indéniable au vue de la fréquentation des autres ports de Brière par les touristes. Aussi, c’est l’accès au marais le plus proche du bourg de Saint-Lyphard.

6

OPPORTUNITÉ FONCIÈRE ET PATRIMONIALE SITUATION : La Gradière STATUT : Parcelle privative PROPRIÉTAIRE : Famille Gauthier La ferme de La Gradière, est une enclave agricole dans le tissu péri-urbain. Il y a encore peu de temps, la ferme de La Gradière était une petite exploitation agricole, mais elle était aussi le lieu de résidence d’une conjureuse très connue. Ce lieu est ancré dans la mémoire collective des habitants de la commune de Saint Lyphard. Aujourd’hui la ferme est à vendre. Les parcelles autour de l’exploitation constituent une frange agricole qui fait la limite entre le développement de la ville et le hameau d’une commune voisine. C’est pourquoi cette ferme est un lieu idéal pour développer un projet agricole communal.


7

OPPORTUNITÉ PATRIMONIAL SITUATION : Au Sahalin STATUT : Parcelle privative PROPRIÉTAIRE : M. et Mme Legal Le moulin de Sahalin est accolé à une ancienne minoterie. Gaston Guilloré a PDLQWHQX O¶DFWLYLWp GH PHXQLHU MXVTX¶HQ 'pVRUPDLV LO DSSDUWLHQW j 0 HW Mme Legal qui avaient l’intention de le restaurer. Faute de moyen ils repoussent OD UHVWDXUDWLRQ GH FHW pGL¿ FH j SOXV WDUG HW FRQVWUXLVHQW ORFDWLIV VXU OH GHYDQW GH la parcelle. Aujourd’hui le moulin est toujours inhabité et inhabitable, mais c’est une chance d’un point de vue patrimonial et paysager qu’il soit toujours debout. C’est un vestige d’une époque agricole ou les choix de production étaient localisés (farine de blé noir, champs de sarrasin à proximité).

8

OPPORTUNITÉ D’USAGE SITUATION : En périphérie du bourg STATUT : Chemins partagés PROPRIÉTAIRE : Associations Foncières de Remembrement, Commune, Exploitant Agricole Les chemins agricoles créés lors du remembrement dans les années 70 sont un réseau secondaire très emprunté par les locaux. Ils participent aux aménités que les espaces naturels et agricoles péri-urbains procurent à la ville. Ces chemins sont une opportunité pour la mise en réseaux des différentes entités du territoire. La plupart de ces chemins sont aujourd’hui communaux, dans ce cas les possibilités d’actions sont alors multiples.

9

OPPORTUNITÉ URBAINE SITUATION : Le Creny STATUT : Parcelle privative PROPRIÉTAIRE : Inconnu La commune prévoit à court terme d’urbaniser la zone du Creny. Les terrains apparaissent sur le PLU de la commune comme des espaces agricoles en perdition. Cette urbanisation a pour objectif la construction d’un quartier d’habitation. La commune devant augmenter l’offre en logements sociaux, c’est ce type d’habitat qui est prévu au Crény. Ainsi la parcelle devrait être rachetée par la commune et constituer un espace potentiellement appropriable à la frontière entre le paysage urbain et celui du bocage.


10

INITIATIVE PROFESSIONNELLE SITUATION : Kerbrien STATUT : Entreprise Le Goff Couverture en Chaume PROPRIÉTAIRE : Famille Le Goff 3DWULFN /H *RII FKDXPLHU GH %ULqUH GH UpSXWDWLRQ QDWLRQDOH HW LQWHUQDWLRQDOH HVW Ă l’initiative de nombreux projets pour faire ĂŠvoluer la profession de chaumier et GLYHUVLÂż HU OÂśXWLOLVDWLRQ GX URVHDX ÂŤJe me place dans une dĂŠmarche ĂŠcologique pour trouver une nouvelle destination Ă ce matĂŠriau qui fait la beautĂŠ des maisons de Brière. Pour ce faire, nous avons fait venir une machine Ă broyer les dĂŠchets vĂŠgĂŠtaux pour broyer le roseau des anciennes couvertures. L’entreprise venue Ă la demande du Parc naturel rĂŠgional de Brière pour procĂŠder au broyage des dĂŠchets verts issus de la coupe des saules en bordure de marais a ĂŠtĂŠ sollicitĂŠe pour faire les premiers essais de broyage Âť 3DWULFN /H *RII UHSUpVHQWH XQ DFWHXU HQJDJp GDQV OD YDORULVDWLRQ GX URVHDX 5HV pectĂŠ dans la profession, il est un atout de taille pour l’appui des dĂŠcisions concernant l’avenir des roselières de Brière.

11

INITIATIVE PERSONNELLE SITUATION : Les jardins du Marais Ă Hoscas STATUT : Jardin privatif PROPRIÉTAIRE : Yves Gillen (Q <YHV HW $QQLFN VH VpGHQWDULVHQW DX FRHXU GX PDUDLV %ULpURQ R OD FRXSH du roseau devient le gagne-pain. DĂŠsireux de vivre en harmonie avec la nature, ils apprennent Ă se nourrir du potager, Ă prĂŠserver l’environnement, Ă utiliser les ĂŠnergies renouvelables... Faisant de la rĂŠcup’ un mode de vie, du jardinage naturel un credo, ils transforment avec respect et ĂŠnergie ce petit bout de terre pour en faire ce qui deviendra ÂŤLes Jardins du MaraisÂť. Aujourd’hui Yves Gillen est un dĂŠfenseur de la terre et un pionnier des ĂŠnergies du futur. Un personnage respectĂŠ, ayant enseignĂŠ Ă l’Êcole de paysage de Versailles pendant de nombreuses annĂŠes. Il transmet sans relâche son savoir au public qui vient lui rendre visite dans son jardin ou bien lors de confĂŠrences. Yves Gillen est un pilier de l’Êcologie, il reprĂŠsente un allier de taille dans les dĂŠcisions et les changements que peuvent prendre les ĂŠlus au regard de l’environnement.


Toutes ces initiatives et opportunités locales ont indéniablement orienté le choix du site de projet. Il faut parfois peu pour faire projet, activer un changement ou mettre en valeur le paysage. 3DUIRLV LO VXI¿W GH PHWWUH HQ FRKpVLRQ OHV pQHUJLHV ORFDOHV SRXU initier un projet de territoire collectif. De plus l’implication des habitants, des professionnels, des associations et de la collectivité permet d’ancrer le projet dans une certaine faisabilité et une maîtrise d’action à l’échelle de la commune. C’est notamment pour cette raison que j’userai des opportunités et des initiatives existantes pour l’élaboration du projet de résilience territoriale.


7


ENTREVOIR

DYNAMIQUES PAYSAGÈRES ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET PAYSAGE ET BIODIVERSITÉ LE TISSU HYDROGRAPHIQUE, LES ZONES HUMIDES LES RESSOURCES DU TERRITOIRE LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE UNE CULTURE COMMUNE DU TERRITOIRE

STRATÉGIE EXEMPLE D'OSMOSE PAYSAGÈRE


DYNAMIQUES PAYSAGÈRES


Parcelle sylvicole entretenue : peupleraie, sapinède, chênaie

RĂŠseau viaire secondaire, chemins de remembrement, chemins pĂŠdestres

Espace en friche, ancienne parcelle agricole abandonnĂŠe

Interactions hydrographiques, inter-relation des milieux

ForĂŞt exploitĂŠe pour la chasse, la coupe de bois de chauffage et la cueillette

Corridor Êcologique, continuitÊ paysagère fragile entre les marais

Programmation urbaine Ă moyen terme, parcelles agricoles dĂŠlaissĂŠes

Trame agricole, haies bocagères

Programmation urbaine à court terme, Êtalement de la ville sur le bocage Zone de marais, espace de nature, enjeux environnementaux et Êcologiques PrÊocupations foncières particulières, exploitation agricole en vente

eFUDQV YpJpWDX[ GHQVL¿ FDWLRQ GH OD IUDQJH du marais Accès au marais, peu ou pas valorisÊ EntrÊe de ville

Pression foncière, spĂŠculation sur les petites parcelles agricoles en pĂŠriphĂŠrie urbaine DĂŠprise agricole, risque d’abandon et GÂśHQIULFKHPHQW DX SURÂż W GH OÂśXUEDQLVDWLRQ Espace dĂŠlaissĂŠ en phase d’enfrichement , fermeture du paysage Zone humide et mĂŠgaphorbiaies (friche humide) Frange urbaine, ĂŽlots d’habitation refermĂŠ sur eux mĂŞme DĂŠveloppement urbain


ENJEUX ET OBJECTIFS DU PROJET PAYSAGE ET BIODIVERSITÉ PrĂŠserver et valoriser les atouts paysagers existants. $FFHQWXHU OD OLVLELOLWp GX WHUULWRLUH HQ WUDYDLOODQW VXU OÂśDIÂżUPDWLRQ GH VHV FRPSRVDQWHV SD\VDJqUHV originales et sur les manières de les dĂŠcouvrir. $PpOLRUHU OD TXDOLWp GHV LQWHUIDFHV YDORULVHU HW DPSOLÂżHU OHV GLIIpUHQWHV DPpQLWpV TXH OHV HVSDFHV agricoles pĂŠri-urbains procurent Ă la ville. Activer et faire ĂŠmerger la rĂŠsilience ĂŠcologique du territoire, en initiant et en soutenant des projets porteurs de sens pour le territoire. Encourager les emplois qui participent Ă la gestion environnementale du territoire et Ă la pĂŠrennisation des espaces naturels et agricoles. Sensibiliser les gestionnaires du paysage, encourager des nouvelles pratiques de gestion en adĂŠquation avec les diffĂŠrents ĂŠcosystèmes du territoire. Faire reconnaĂŽtre la valeur patrimoniale du paysage et de son importance pour le maintien de la biodiversitĂŠ.

LE TISSU HYDROGRAPHIQUE, LES ZONES HUMIDES Renforcer le système hydrographique et ses ĂŠcosystèmes. GĂŠrer l’eau, les zones humides et leurs fonctions Ă la pĂŠriphĂŠrie du marais. $PSOLÂżHU OHV LQWHUDFWLRQV OHV XVDJHV HW OHV SUDWLTXHV j OÂśLQWHU UHODWLRQ GHV PLOLHX[ ExpĂŠrimenter et innover dans la valorisation ĂŠconomique des produits du marais. PrĂŠserver et valoriser les interactions de l’homme avec les milieux humides, l’usage est le garant de la richesse et de la diversitĂŠ de ces paysages. )DYRULVHU OD PXWXDOLVDWLRQ GHV V\VWqPHV GH JHVWLRQ K\GULTXHV DX SURÂżW GH QRXYHOOHV SUDWLTXHV HW ressources locales. DĂŠvelopper l’accessibilitĂŠ des zones humides et sensibiliser les habitants pour qu’ils se sentent pleinement responsables.


RÉSEAUX SECONDAIRES

ZONE D’EXPÉRIMENTATION

PROTECTION ET VALORISATION AGRICOLE

ACCÈS AU MARAIS ÉCHANGE BOCAGE / MARAIS CORRIDOR PERMÉABILITÉ

VALORISATION DES ZONES HUMIDES

MARAIS INDIVIS MARAIS DU MES (RE)CONNEXIONS

ROUTE SUR DIGUE PROMONTOIRE SUR LE MARAIS


LES RESSOURCES DU TERRITOIRE &RQIRUWHU HW GpYHORSSHU OHV ¿ OLqUHV DJULFROHV H[LVWDQWHV ,QLWLHU GH QRXYHOOHV ¿ OLqUHV GXUDEOHV HQ V¶DSSX\DQW VXU OHV VSpFL¿ FLWpV HW OHV DWRXWV GX WHUULWRLUH Valoriser les ressources locales et contribuer à une territorialisation de l’économie avec la création d’emplois locaux. Faire du «manger local» un levier d’action pour dynamiser la frange péri-urbaine. 5HQIRUFHU OHV OLHQV HQWUH OHV DFWHXUV GHV ¿ OLqUHV GH SURGXFWLRQ HW OHV KDELWDQWV SRXU XQ PHLOOHXU ancrage territorial. Engager le territoire dans un développement touristique durable.

LA DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE Maîtriser les modes d’urbanisation, la consommation des espaces agricoles et naturels. Concilier le développement démographique, l’accueil de nouveaux habitants et le développement économique de la commune. Créer et inventer de nouveaux modes d’urbanisation plus économes en espace prenant en compte les énergies renouvelables et l’environnement dans lequel elle s’implante. Un habitat inspiré du patrimoine architectural de Brière, en adéquation avec les savoir-faires et les matériaux locaux. Faire du développement urbain une opportunité d’action pour la valorisation du cadre de vie et le développement d’activités locales.

UNE CULTURE COMMUNE DU TERRITOIRE Développer et transmettre pour faire émerger une culture commune du territoire. 5HFKHUFKHU HW PHWWUH HQ RHXYUH GHV VROXWLRQV DOWHUQDWLYHV HW SDUWLFLSDWLYHV D¿ Q G¶DGDSWHU OHV comportements. ,QLWLHU GHV DFWLRQV FXOWXUHOOHV HQ OLHQ DYHF OHV DVVRFLDWLRQV HW OHV SURIHVVLRQQHOV SRXU GLYHUVL¿ HU OHV publics et favoriser l’accès aux pratiques culturelles et éducatives.


ÉCHANGE URBANISATION / NATURE

LIMITES POTENTIALITÉ SPATIALE

CONSIDÉRATION URBAINE ACCÈS / ARTICULATIONS

DENSIFICATION

FRONT URBAIN

INFLUENCE


STRATÉGIE D’un cĂ´tĂŠ le paysage agricole, le bocage, de l’autre le milieu urbain et sa pĂŠriphĂŠrie, adjacent Ă ces deux entitĂŠs, le marais de Brière. Trois entitĂŠs paysagères et trop peu d’interaction, trois espaces qui se tournent le dos. Les franges ne se matĂŠrialisent que par des limities qui n’autorisent plus d’Êchanges ou de liens. Une division des milieux, des enjeux, des activitĂŠs,... qui ne favorise pas un ĂŠcosystème territorial viable. La stratĂŠgie que j’aimerais mettre en place pour rĂŠpondre aux enjeux paysagers et aux objectifs territoriaux passe par la mixitĂŠ des diffĂŠrentes entitĂŠs. Retrouver une osmose entre la ville et la campagne, les habitants et leur cadre de vie. Les pratiques et usages des habitants ĂŠtant fondateur du paysage, j’aimerais activer une rĂŠsilience ĂŠconomique et ĂŠcologique du territoire. Ainsi, redonner une identitĂŠ au paysage pour que les habitants se l’approprient de nouveau. CrĂŠer des espaces singuliers, des espaces de porositĂŠ qui forment des liens entre la ville, le bocage et le marais. Leurs donner une ĂŠpaisseur et les enrichir des qualitĂŠs de chaque entitĂŠ qu’ils rĂŠunissent, une sorte de symbiose. Les juxtapositions d’espaces et donc d’activitĂŠs sont gĂŠnĂŠratrices de synergies rĂŠpondants aux enjeux environnementaux et sociaux (ĂŠconomie en circuit court). Ces synergies impliquent parfois l’invention de soOXWLRQV SDUWLFXOLqUHV RX OD GLYHUVLÂż FDWLRQ GHV DFWLYLWpV ORFDOHV (Q GLYHUVLÂż DQW OHV DFWLYLWpV on augmente aussi la diversitĂŠ de la production et donc de l’offre en produit locale. Il serait possible d’engager une ĂŠconomie alternative issue du paysage Ă l’image de la vente alimentaire en circuit court avec la mise en place des circuits d’approvisionnements de proximitĂŠ. Par exemple, le roseau qui est dĂŠmontĂŠ des vieilles toitures par les chaumiers, pourrait ĂŞtre broyĂŠ et rĂŠutilisĂŠ en paillage organique par les maraĂŽchers. Aussi on peut parler de synergie ĂŠconomique lorsqu’il y a une combinaison entre les activitĂŠs ou les ressources. Par exemple, le roseau broyĂŠ additionnĂŠ Ă du BRF provenant de l’entretien des haies bocagères et aux vases du marais après curage des canaux, donnerait un support fertile pour les cultures. Ainsi l’association des pratiques est fondatrice d’une identitĂŠ paysagère et produit des ressources. L’alimentation issue du terroir est de mon point de vue le meilleur exemple de ressource qui va jouer un rĂ´le crucial dans l’osmose d’une interface agri-urbaine, dans la conscience collective du paysage et dans l’acceptation de nouvelles pratiques. Le marais de Brière est un très bonne exemple d’espace oĂš l’exploitation est GLIÂż FLOHPHQW DFFHSWpH &H QÂśHVW VRXYHQW SDV j FDXVH GHV FRQWUDLQWHV WHFKQLTXHV HW pFROR giques que le marais n’est pas exploitĂŠ mais Ă cause de l’acceptation des locaux (projet de restauration d’une roselière arrĂŞtĂŠ Ă TrĂŠhĂŠ). Ainsi en parallèle des amĂŠnagements il est important d’intĂŠgrer la dimension sociale et touristique du territoire. Rendre accessible, donner Ă voir le paysage tout en respectant les activitĂŠs des exploitants. Impulser des ateliers participatifs, pour sensibiliser les diffĂŠrents publics aux enjeux environnementaux. Les ateliers seraient cogĂŠrer par un rĂŠseau associatif qui s’impliquerait dans l’amĂŠnagement et la gestion du paysage. (QÂż Q FHWWH VWUDWpJLH SHUPHW OÂśH[SpULPHQWDWLRQ GÂśXQ OLHX GH YLH VROLGDLUH SRUWHXUV GH VHQV pour le territoire et le Parc Naturel RĂŠgional de Brière. Un site laboratoire qui expĂŠrimente des pratiques transposables Ă des situations similaires du territoire.

Marais

Bocage Ville

DES ENTITÉS DIVISÉES

SYNERGIE, OSMOSE FERTILE

COOPÉRATION, TRANSMITION, PARTAGE


AUJOURD’HUI STRATÉGIE DU PROJET

ASSOCIATIONS BUCHERONS Diversité des produits

CHAUMIERS MARAICHERS

COLLECTIVITÉ HABITANTS

Synergie des productions

Achat des produits

AGRICULTEURS

Exploitent et entretiennent

Productions Aides / subventionnent

Cadre de vie / identité Loisirs et éducations

Amplification des aménités ville/campagne

PNR

PAYSAGE DE BOCAGE PAYSAGE DE MARAIS

Diversification des ressources

PAYSAGE PÉRI-URBAIN


EXEMPLE D'OSMOSE PAYSAGÈRE La stratégie que je viens d’énoncer est une combinaison de propositions qui s’appuie sur des exemples concrets de projets actuels. On parle aujourd’hui de la nature en ville ou de ville nature, dans mon projet la «nature» est représentée par le bocage et les zones humides du marais. Cette nature s’est imposée comme un facteur clé dans l’évaluation de la qualité de vie des habitants. Les formes à donner à cette nature urbanisée ne vont pas de soi et exigent des compétences hybridant les savoir-faire traditionnels et bousculant les partitions disciplinaires établies. Le paysagiste devrait être à même de répondre à ces enjeux contemporains. J’ai choisi deux exemples de projet de paysage qui considèrent tous deux la juxtaposition d’entités.

BERNEX : UN PARC AGRO-URBAIN Le projet est lié à une volonté forte de concevoir les espaces agricoles et urbains comme une seule dynamique. L’intention est non pas de penser ces deux projets FRPPH GHX[ HVSDFHV FORLVRQQpV VXU OH VLWH PDLV ELHQ GH UpÀpFKLU OH SDUF SRXU OD capacité de polyvalence et de complémentarité entre formes, usages et pratiques DJULFROHV HW XUEDLQHV /H SURMHW DJULFROH HVW DLQVL SOHLQHPHQW UpÀpFKLW SRXU VD FDSDcité de polyvalence et d’ouverture, et pour sa capacité à proposer à l’intérieur de ces cycles des espaces appropriables pour des usages extérieurs. Le parc se dessine ainsi autour d’un vaste espace central qui comprend les parties de maraîchage et de cultures, fonctionnant dans un principe de rotation avec des prairies temporaires associant graminées et légumineuses. Ces prairies sont vouées au printemps à la production de fourrages et se transforment ensuite en espaces de jeux, intégrant de cette manière pleinement les usages urbains aux cycles agricoles. Cet espace joue sur le mobilité des formes agricoles en fonction des rotations et de l’assolement, en mettent en jeu et en scène le mouvement permanent des cultures. La ferme est placée au coeur du parc celle-ci comprend des parties de stockage prévues également pour accueillir des représentations ou des évènements festifs ainsi qu’un magasin de vente. Entre le chemin agricole et le tissu pavillonnaire se trouve une succession de jardins formant des pièces productives. Elles se composent de vergers servant de lieux de pique-nique, de jardins privatifs ou semi-collectifs, de serres et de parcelles de production de fruits rouges. La rive Ouest du parc adossée à l’autoroute est quant à elle composée d’un long boisement linéaire, celui-ci comptant trois parcs à moutons. Ces PRXWRQV SHXYHQW SkWXUHU GDQV OHV YHUJHUV HW SUR¿WHU SRQFWXHOOHPHQW GHV SUDLULHV temporaires centrales, transhumant à l’intérieur du parc et pouvant rejoindre les espaces urbains limitrophes pour en valoriser les délaissés.

AGENCE FABRIQUES


LES PRAIRIES SAINT-MARTIN : UN MARAIS URBAIN Les prairies Saint-Martin sont situĂŠes en lisière nord du centre-ville rennais. L’eau, qui a façonnĂŠe le site, a permis de prĂŠserver cette zone naturelle en pleine ville, de par son caractère indomptable. Tout en se basant sur cette identitĂŠ particulière, le projet tire partie de la culture urbaine VSpFLÂżTXH GH 5HQQHV XQH RIIUH GH IHVWLYDOV FXOWXUHOV IDvorisant une appropriation temporaire ou permanente de l’espace public par ses habitants. Les prairies sont en effet envisagĂŠes comme lieu de rassemblement culturel et populaire. Un jardin arboretum au sud, un verger au nord, sur la frange est, une zone naturelle protĂŠgĂŠe, accueillant des ĂŠtendues d’eau libre. Tout en favorisant le dĂŠveloppement de roselières, mĂŠgaphorbiaies, et boisements alluviaux, attirant une faune variĂŠe, la zone sert de champ d’expansion des crues de l’Ille. Ainsi, la gestion de l’eau ne reprĂŠsente plus une contrainte, mais des possibilitĂŠs de crĂŠation d’un paysage remarquable, Ă forte valeur pĂŠdagogique. Seuls des points d’observation ponctuels et dissimulĂŠs sont prĂŠsents, DÂżQ GH SHUPHWWUH j OD IDXQH GÂśpYROXHU HQ WRXWH WUDQTXLOOLWp Les prairies St Martin interrogent la place de la nature et du sauvage dans la ville. Il ne s’agit pas de sanctuariser le lieu, ni de le mettre en opposition Ă la ville. Il ne s’agit pas non plus de le banaliser. Son statut ambigu est un moteur de recherche d’inventions et de nouvelles pratiques liĂŠes Ă une nature urbaine fertile, vivante.

BASE paysagistes


8


MANGER LOCAL

EXPÉRIMENTER

LES ENGAGEMENTS DU PNR DE BRIÈRE LES COMMUNES DU LIEN SOCIAL

DEMAIN :

ACTIONS, PRODUCTION, ALIMENTATION

LE MARAÎCHAGE BIOLOGIQUE JARDIN COMMUNAUTAIRE L'AGROFORESTERIE, UNE ASSOCIATION FERTILE L'ARBORICULTURE COLLECTIVE L'APICULTURE L'ÉCO-PATURAGE UN ÉLEVAGE OVIN COMMUNAL

L’EXPLOITATION DES RESSOURCES LE BOCAGE, LA FILIÈRE BOIS LE MARAIS, LES ACTIVITÉS LE NOIR DE BRIÈRE LE ROSEAU LES INVASIONS BIOLOGIQUES INEXPLOITÉES

DEMAIN :

VALORISATION DES RESSOURCES

UNE FILIÈRE BOIS COLLABORATIVE LE ROSEAU

HABITER «À LA CAMPAGNE» DEMAIN :

VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME

HABITER AUTREMENT GESTION DE L'EAU HABITAT ÉPHÉMÈRE

SYNTHÈSE : LA RÉSILIENCE TERRITORIALE


MANGER LOCAL LES ENGAGEMENTS DU PARC NATUREL RÉGIONAL DE BRIÈRE Le territoire du Parc naturel régional de Brière est fort d’un nombre important d’initiatives favorisant les circuits alimentaires en lien avec son territoire : magasins de producteurs, introduction de produits locaux dans la restauration collective, AMAP,… Le Parc naturel régional est aussi engagé auprès des producteurs dans la promotion des produits locaux au travers des samedis fermiers, des marchés et grâce à la marque Parc « Viande bovine de Brière ». L’objectif du parc est d’impulser une dynamique territoriale forte en favorisant l’accompagnement des porteurs de projet contribuant au renforcement de ces circuits.

Enquête de consommation réalisée par le Parc : 3UR¿ O GH OD FOLHQWqOH GHV SURGXLWV HQ FLUFXLWV FRXUWV

Le premier graphique montre que les achats en circuits courts représentent une part de marché très faible, ils sont largement dépassés par les achats en grandes et moyennes surfaces qui représentent 70% des dépenses alimentaires globales. Le second graphique montre que les plus jeunes (- de 50 ans) se tournent vers des types de vente où ils se sentent impliqués (Amaps et paniers pour plus de 70% d’entre eux), les plus âgées privilégient les marchés et points de vente collectifs (50% d’entre eux). Ces études laissent penser que les générations à venir sont soucieuses de la provenance de leur alimentation, cependant les achats en circuits courts restent très faible. La sensibilisation aux pratiques et au terroir est donc indispensable pour développer la vente des produits locaux.

LES COMMUNES La grande diversité de produits locaux offre une opportunité aux institutions communales de développer une politique alimentaire du territoire. Les compétences sur le foncier à travers les PLU et les diagnostics agricoles permettent aux communes de jouer un rôle moteur dans le développement de productions alimentaires locales. Les communes peuvent aussi, par la commande publique, favoriser l’introduction de produits locaux dans la restauration collective (ex: maison de retraite, restaurant scolaire,...). D’après l’étude sur la consommation réalisée en 2015 par le PNR de Brière, les élus locaux souhaitent élaborer un schéma de développement des circuits alimentaires de proximité.


DU LIEN SOCIAL POUR UNE RESPONSABILITÉ DES PRATIQUES Sans aborder les aspects ĂŠconomiques et d’autonomie, les producteurs du territoire se sont engagĂŠs dans la vente en circuits courts majoritairement pour le lien social et le dialogue avec les consommateurs. Grâce Ă ce dialogue, ils se font porte-parole de l’agriculture et du paysage qui en dĂŠcoule, ils participent ainsi Ă l’Êducation au territoire, Ă l’alimentation et Ă l’environnement des habitants. D’un point de vue ĂŠconomique, la valorisation locale des produits est crĂŠatrice d’emplois non dĂŠlocalisables et d’euros locauxÂť ainsi la production participe fortement Ă la vie sociale et ĂŠconomique du territoire. Aussi, les fermes ĂŠtant en contact direct avec les consommateurs tendent Ă mettre en oeuvre une agriculture plus respectueuse de l’environnement. En face Ă face avec les consommateurs, les producteurs en cirFXLWV GH SUR[LPLWp VRQW JDUDQWV GH OHXU FRQÂżDQFH $XMRXUGÂśKXL les circuits de proximitĂŠ valorisent un tiers de la surface du territoire et reprĂŠsentent un levier important pour amĂŠliorer l’impact environnemental global des pratiques agricoles vis Ă vis de l’eau et de la biodiversitĂŠ.

DEMAIN : ACTIONS, PRODUCTION, ALIMENTATION

Yves Gillen, prodigue la permaculture au Jardins du Marais

Sur la commune de Saint-Lyphard, deux point de vente de produit locaux sont rĂŠfĂŠrencĂŠs. Le premier est un magasin fermier se trouvant dans une ferme excentrĂŠe du système urbain, le second point de vente est un marchĂŠ organisĂŠ le mardi midi qui n’attire pas ou peu de producteurs, d’autres marchĂŠs sur des communes YRLVLQHV pWDQW SOXV DWWUDFWLIV /ÂśLGHQWLÂżFDWLRQ GHV SRLQWV GH YHQWHV DLQVL TXH OÂśDFFqV DX[ SURGXLWV VXU OD FRPPXQH VÂśDYqUH rWUH GLIÂżFLOH SRXU OHV KDELWDQWV 3RXU GpYHlopper et favoriser une politique alimentaire de proximitĂŠ socialement acceptĂŠe il est nĂŠcessaire de promouvoir les pratiques et les moyens de production. Que les KDELWDQWV DX WUDYHUV GH OHXU FDGUH GH YLH VÂśLGHQWLÂżHQW DX[ SURGXFWLRQV HW j OHXUV producteurs. La gamme des produits proposĂŠe Ă la vente ĂŠtant directement liĂŠe aux diffĂŠUHQWHV W\SRORJLHV SD\VDJqUHV GX WHUULWRLUH LO HVW QpFHVVDLUH GÂśDFWLYHU XQH GLYHUVLÂżFDWLRQ GHV H[SORLWDWLRQV DÂżQ GÂśDXJPHQWHU OD GLYHUVLWp GHV VXUIDFHV GH SURGXFWLRQ Ces nouvelles surfaces de production mettent en relation culture et nature, elles sont garantes d’un cadre de vie et d’un paysage durable. Les espaces de nature coĂŻncident avec la ville en une seule et mĂŞme dynamique. Dans les pages qui vont suivre je vais prĂŠsenter des pratiques gĂŠnĂŠratrices de paysages et de ressources locales. Ces pratiques peuvent ĂŞtres des moyens d’actions et de mise en commun des ĂŠnergies pour une osmose ville/nature et l’Êmergence d’un territoire en accord avec le paysage.


LE MARAICHAGE BIOLOGIQUE Le maraichage biologique tisse des liens entre la ville et la campagne. Les maraĂŽchers et les consommateurs se rencontrent et ĂŠchangent sur l’identitĂŠ de l’agriculture biologique, la protection de l’environnement et la valorisation du paysage. Le maraichage est une pratique bien rĂŠpandue dans le territoire avec quelques exploitants pratiquant le bio. Je dĂŠcide alors de me rendre chez l’un d’entre eux pour connaĂŽtre les enjeux liĂŠs au dĂŠveloppement GH OD Âż OLqUH 0D[ /DĂ€ HXU HVW PDUDvFKHU ELR GHSXLV DQV LO D UHFRQYHUWLW avec sa conjointe une exploitation polyculture ĂŠlevage en exploitation maraĂŽchère. Ils pratiquent trois types de cultures, le maraichage en plein champs (3 hectares), sous serre (1500m²) et de la culture de sarrasin destinĂŠe Ă faire de la farine bio (4 hectares).

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

MalgrĂŠ les annĂŠes sont exploitation peine Ă ĂŞtre rentable, il m’explique MaraĂŽchage en plein champ alors les points faibles de la profession, ceux qu’il faudrait amĂŠliorer SRXU TXÂśXQH Âż OLqUH PDUDvFKqUH ELR ORFDOH VRLW SpUHQQH /D SULQFLSDOH contrainte est le climat nord Loire, les rĂŠcoltes sont tardives ce qui engendre une commercialisation des produits en milieu de saison. La pĂŠriode creuse entre les lĂŠgumes d’hiver et d’ÊtĂŠ est allongĂŠe, c’est pour FHOD TXH 0D[ /DĂ€ HXU D GpFLGp GH SURGXLUH GX VDUUDVLQ HQ FRPSOpPHQW de sa production de fruits et lĂŠgumes. Le rythme de la demande est aussi soumis Ă la saisonnalitĂŠ, l’ÊtĂŠ la demande est très variable selon OHV Ă€ X[ GH WRXULVWHV SDVVDQW GX VLPSOH DX WULSOH LO HVW GRQF GLIÂż FLOH d’anticiper la demande. Dès septembre ils ont une surproduction, les ORFDX[ QÂśRQW SDV OH UpĂ€ H[H GH VÂśDSSURYLVLRQQHU FKH] OH PDUDvFKHU GX coin (conscience collective d’un territoire rural). Ces contraintes sont ĂŠtroitement liĂŠs Ă un manque de communication et de visibilitĂŠ. L’orgaQLVDWLRQ GHV FLUFXLWV FRXUWV HVW GLIÂż FLOH OH 3DUF D XQ SURMHW GH OpJXPHULH pour transformer et approvisionner les collectivitĂŠs mais les producMaraĂŽchage sous serre WHXUV QH VL UHWURXYHQW SDV Âż QDQFLqUHPHQW 7HUURLU RUJDQLVHQW GHV marchĂŠs ouverts qu’aux adhĂŠrents, leurs chartes acceptant les producteurs bio et les producteurs conventionnels, les produits bio ne sont pas YDORULVpV VDQV YDOHXU DMRXWpH EHDXFRXS QH YHXOHQW SDV \ DGKpUHU (QÂż Q Max rencontre des soucis techniques, le territoire ne disposant plus de moulin pour faire de la farine de façon professionnelle, il est obligĂŠ de se rendre Ă 60km au Moulin associatif de PannecĂŠ.

L’environnement pĂŠri-urbain de la commune se prĂŞte tout Ă fait Ă l’implantation d’activitĂŠs maraĂŽchères. Cette pratique en circuit court permettrait entre autres la valorisation des parcelles agricoles dĂŠlaissĂŠes et aux yeux des habitants la production donnerait du sens au paysage. NĂŠanmoins il est important de prendre en compte les GLIIpUHQWHV FRQWUDLQWHV pYRTXpHV DYHF 0D[ /DĂ€ HXU WHFKQLTXHV FRP munication, mise en rĂŠseaux, visibilitĂŠ d’un point de vente). Culture de sarrasin


LE JARDIN COMMUNAUTAIRE Le jardin communautaire ou autrement appelé jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village. Il prend son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Souvent réunis en association, les habitants gèrent le jardin au quotidien et prennent les décisions importantes collectivement. Le jardin communautaire se fonde sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien et de partage entre les générations et les cultures. Ainsi pas besoin de savoir jardiner pour en faire partie, le jardinage s’apprend par l’échange avec des jardiniers plus expérimentés, cela permet de tisser des liens intergénérationnels. Une charte des jardins communautaires existe (créée par l’association «Le Jardin dans tous ses états»), il préconise le respect du vivant en prohibant l’usage des pesticides et en encourageant les jardiniers à expérimenter des techniques de paillage, de compost, des plantations d’engrais verts,… Les jardins partagés sont situés généralement au plus près des habitats où l’on peut se rendre à pied depuis son domicile. Ils constituent des équipements de quartier qui pro¿ WHQW DX SOXV JUDQG QRPEUH HW SDV VHXOHPHQW j FHX[ TXL y jardinent. Ainsi chacun peut devenir membre d’un jardin partagé simplement pour le plaisir de s’y promener et d’y À kQHU j ORLVLU RX SRXU SDUWLFLSHU j XQ SURMHW GH TXDUWLHU /H grand public est invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent et à l’occasion d’animations qui y sont organisées tels que des repas de quartier, des spectacles, des trocs de plantes…

&ʝQɀʑ[ɀɏ ȫɏ ʠUʝȳHɢ

En 2013 à Saint André Des Eaux, commune du PNR de Brière, la municipalité a mis en place 15 jardins de 75m² pour une surface totale de 3160m² à disposition des habitants désireux de jardiner.

jardin communautaire de Saint Andrée Des Eaux

Les jardins vivriers ont longtemps été délaissés (changement de paradigme), on y a préféré un jardin d’agrément, mais depuis peu les habitants reviennent au potager, à la culture de fruits et légumes maison. Aussi les nouvelles formes d’urbanisation favorisent les jardins collectifs, le partage d’espace vert commun. C’est dans cette logique que la mairie de Saint-Lyphard pourrait mettre à disposition des surfaces cultivables collectives. La maison de retraite et les écoles primaires de la commune pourraient être associées au projet. Cet espace semi-public crée un paysage de transition entre la parcelle privative et l’espace public. En périphérie de la ville le jardin communautaire peut prendre la forme d’une lisière cultivée qui s’ouvre sur le bocage. En milieu urbain se sont de véritable îlots de verdure, lieux de rencontre et de partage.


L'AGROFORESTERIE, UNE ASSOCIATION FERTILE L’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages. Cette technique agricole est peu rĂŠpandue sur le territoire, les pratiques conventionnelles d’après guerre sont encore ancrĂŠes dans les comportements de beaucoup d’agriculteurs. Contrairement aux idĂŠes prĂŠconçues, l’agroforesterie permet d’augmenter la rentabilitĂŠ des terres grâce aux arbres plantĂŠs dans une parcelle, en sollicitant une petite surface au sol ils constituent un investissement qui rapportera autant que les cultures elles-mĂŞmes. Des associations judicieuses (ex : 50 noyers/ha dans le blĂŠ) permettent d’augmenter la productivitĂŠ et l’effet ÂŤpuits de carboneÂť : si, au lieu de partager une parcelle en deux parties, l’une plantĂŠe de cinquante noyers, l’autre de blĂŠ d’hiver, on pratique une association des deux espèces sur la mĂŞme parcelle, la productivitĂŠ de la parcelle augmente de 50 %. En effet, l’Ênergie du soleil qui n’est plus utilisĂŠe par le blĂŠ une fois la moisson opĂŠrĂŠe au dĂŠbut de l’ÊtĂŠ sera rentabilisĂŠe par l’agriculteur dans la mesure oĂš elle permettra le dĂŠveloppement du noyer ; inversement, lorsqu’en hiver et au dĂŠbut du printemps, le noyer ne dispose pas encore de feuilles, l’Ênergie lumineuse, qui serait perdue si les noyers ĂŠtaient plantĂŠs seuls sur la parcelle, est utilisĂŠe par le blĂŠ au moment de sa croissance. Les arbres agroforestiers constituent un stock non nĂŠgligeable de carbone, Ă la fois dans leur bois, mais aussi

Parcelle de blÊ en lanière, alignement de noyer

dans le sol qui est enrichi en profondeur en matière organique SDU OD GpFRPSRVLWLRQ FRQWLQXHOOH GH OHXUV UDFLQHV ÂżQHV DQQpH après annĂŠe. Des associations de plantes complĂŠmentaires sont en mesure de se protĂŠger les unes les autres contre leurs parasites et de favoriser mutuellement leur dĂŠveloppement. Le besoin d’engrais et surtout de pesticides est alors moindre qu’en agriculture intensive classique. Aussi, l’arbre a un effet protecteur des cultures (brise-vent, moindres impacts des pluies violentes, grĂŞles et insolations excessives‌). L’arbre n’Êtant pas en compĂŠtition avec la culture dès sa plantation il enfonce naturellement ses racines plus profondĂŠment. Ainsi, il dĂŠcolmate le sol et favorise la circulation capillaire de l’eau profonde, tout HQ SHUPHWWDQW DX[ SOXLHV GH PLHX[ VÂśLQÂżOWUHU SRXU UHFKDUJHU OD nappe. Les arbres rĂŠsistent ainsi mieux aux sĂŠcheresses et Ă la chaleur. La qualitĂŠ des sols est ĂŠgalement amĂŠliorĂŠe grâce Ă la litière formĂŠe par la chute des feuilles et ĂŠventuellement par le BRF que l’on peut produire Ă partir des tailles des arbres. L’espaFHPHQW HQWUH OHV DUEUHV OH SOXV VRXYHQW DOLJQpV DÂżQ GH IDFLOLWHU le passage des machines agricoles) limite leur concurrence. De ce fait, contrairement Ă ce qui se pratique habituellement en sylviculture, on peut planter diffĂŠrentes espèces au sein d’une mĂŞme parcelle, ce qui permet Ă la fois de ne pas perdre toute la production en cas de maladie ou d’Êvènements touchant une esSqFH SDUWLFXOLqUH HW GH GLYHUVLÂżHU OD SURGXFWLRQ DYHF GHV DUEUHV arrivant Ă maturitĂŠ Ă des moments diffĂŠrents.


BOIS ÉNERGIE

FOURRAGE, BRF

STOCKAGE DE CARBONE

AUXILIAIRES DE CULTURE

BRISE VENT CRÉATION D’HABITATS ET DE RESSOURCES = BIODIVERSITÉ

DIVERSIFICATION DES PRODUCTIONS

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

STOCKAGE DE CARBONE

BOIS D'OEUVRE

OMBRE = PROTECTION DES CULTURES ET DES ANIMAUX LUTTE CONTRE L’ÉROSION MATIĂˆRE ORGANIQUE

ASCENSEUR HYDRAULIQUE POMPE A NUTRIMENT

ACTIVITÉ BIOLOGIQUE DES SOLS

ÉPURATION DES POLLUANTS

/ÂśDJURIRUHVWHULH HVW XQ PR\HQ GH GLYHUVLÂż HU OD SURGXFWLRQ DOLPHQWDLUH ORFDOH H[ DUEUHV IUXLWLHUV SDUFHOOHV PDUDvFKqUHV (OOH produit aussi du bois de chauffe qui pourrait alimenter une chaudière Ă bois collective et du BRF pour enrichir les parcelles maraĂŽchères. Une fois Ă maturitĂŠ, les arbres sont transformĂŠs en bois d’oeuvre, la production de matĂŠriaux de construction est alors envisageable. Outre l’aspect vivrier, ĂŠcologique et ĂŠconomique l’agroforesterie permet de crĂŠer une diversitĂŠ d’ambiance paysagère. Les alignements d’arbres crĂŠent du rythme et cadre des vues. La rotation entre maraĂŽchage, culture et pâturage anime les lanières DX Âż O GHV VDLVRQV &RPELQHU DYHF GHV HVSDFHV SXEOLFV Fe système agricole peut devenir un espace de transition entre la ville et le bocage.


L'ARBORICULTURE COLLECTIVE Autrefois l’arboriculture était très répandue sur le territoire, les vergers étaient familiaux, ils étaient plantés en bordure de chemin ou sur les talus (les WHUUDLQV SDXYUHV HW GLI¿FLOHPHQW FXOWLYDEOHV 2Q \ plantait des pruniers, des pommiers, des poiriers, des cerisiers,... Le pommier reste l’arbre fruitier le plus coutumier du paysage de Brière, planté en fond de jardin ou dans les haies bocagères. Aujourd’hui des reliquats de vergers sont visibles dans des jardins ou parfois dans des parcelles enfrichées, on retrouve des arbres fruitiers sous des taillis de ronce.

verger retrouvé sous un roncier

Sur la commune de Saint-Lyphard il n’y a pas d’arboriculteur professionnel, mais sur la commune d’Herbignac, commune voisine, se trouve Les Jardins Du Littoral, une production fruitière professionnelle en agriculture biologique. L’arboriculture occupe 14 hectares de l’exploitation. ils ne pratiquent pas de culture intensive, ce qui leur permet d’obtenir une très bonne qualité gustative. Deux étangs de récupération des eaux de ruissellement leurs servent à irriguer les arbres. Après la cueillette, les pommes ne subissent ni traitement, ni trempage, elles sont commercialisées sur place sur un système de vente à la ferme. La proximité d’une telle exploitation permet l’approvisionnement des habitants et des collectivités de Saint-Lyphard en pomme locale et biologique. L’implantation d’une nouvelle exploitation arboricole professionnelle ne serait pas viable, néanmoins il est possible de développer une production communale SOXV GLYHUVL¿pH JpUpH YLD XQH DVVRFLDWLRQ Par exemple, le collectif Les Fruits Défendus est une association québécoise qui facilite la cueillette et la distribution de fruits urbains entre les propriétaires d’arbres fruitiers, les bénévoles-cueilleurs et les organismes alimentaires locaux. Leur but est de faciliter : - l’accès à ces fruits de façon éducative et agréable - la rencontre de propriétaires d’arbres et de cueilleurs bénévoles - la valorisation des fruits urbains oubliés.

Arboriculture, à Herbignac

Cueillette du raisin, jardin privé


&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ Sur la commune de Saint-Lyphard, les services techniques se chargeraient de la plantation d’arbres fruitiers dans les espaces verts publics. Ces arbres viendraient accompagner les vergers existants, crĂŠant une continuitĂŠ physique et ĂŠcologique. Les fruitiers sont aussi de beaux spĂŠcimens d’ornement, il n’est pas rare de voir des SRPPLHUV HW GHV FHULVLHUV j Ă€ HXUV SODQWpV en ville. Ainsi on gomme peu Ă peu les limites, les diffĂŠrences entres la palette vĂŠgĂŠtale urbaine et celle du bocage. Ă€ la manière du collectif ÂŤles fruits dĂŠfendusÂť il serait envisageable de crĂŠer une association pour recenser, rĂŠcolter et entretenir les arbres. Un lieu de vente en centre ville pourrait rassembler les productions issues de la commune.

L'APICULTURE : GÉNÉRATEUR DE BIODIVERSITÉS Les abeilles domestiques et sauvages contribuent Ă la pollinisations de 80 GHV HVSqFHV GH SODQWHV j Ă€ HXUV HOOHV VRQW OHV JDUDQWHV GH OD ELRGLYHU sitĂŠ. En agriculture fruitière et maraĂŽchère les abeilles ont un rĂ´le crucial pour la fĂŠconditĂŠ des plantes et donc la production qui en dĂŠcoule.

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

L’Union des apiculteurs de Loire Atlantique (Unapla) a rassemblĂŠ en 2016 plus de 600 apiculteurs amateurs et 16 professionnels sur le dĂŠpartement de la Loire Atlantique. Alain Rey, apiculteur Ă Pompas (Ă 3km de SaintLyphard) produit du miel issu du paysage de Brière. Le Miel de Brière est UHFRQQX SDU GH QRPEUHX[ UHVWDXUDWHXUV ORFDX[ LO EpQpÂż FLH GH OD QRWRULpWp des produits issus du parc, comme le prĂŠcise Alain ÂŤNotre terroir, Le Parc de BrièreÂť. Avec la montĂŠe de l’opinion publique en faveur de l’abeille, les apiculteurs et l’Unapla sont sollicitĂŠs pour l’installation de ruches, dans les communes, entreprises privĂŠes, jardins publics,‌ ce qui donne lieu a de nombreuses conventions d’installation, d’entretien et de suivis de ruches.

ALAIN REY, apiculteur Ă Pompas

Il est indĂŠniable d’associer aux cultures urbaines ou bocagères les abeilles, premièrement pour la pollinisation des plantes et GHX[LqPHPHQW SRXU OD SURGXFWLRQ GÂśXQ PLHO ORFDO /D FRPPXQH SRXUUDLW SURSRVHU XQ SDUWHQDULDW j $ODLQ 5H\ SRXU TXÂśLO EpQpÂż cie d’emplacements pour installer ses ruches. Saint-Lyphard ĂŠtant placĂŠ en bordure du marais c’est une situation idĂŠale pour les abeilles et la production d’un miel de Brière. Aussi, l’installation de ruches urbaines pourrait ĂŞtre gĂŠrĂŠe par une association. Ces ruchers auront la vocation d’animer des ateliers pĂŠdagogiques pour sensibiliser de manière concrète des publics diffĂŠrents. Ainsi, les ĂŠcoles, les habitants, les agriculteurs,... pourront dĂŠcouvrir l’univers des abeilles et ĂŞtre sensibilisĂŠs au rĂ´le de l’abeille dans l’environnement et Ă la lutte contre les produits phytosanitaires.


L'ÉCO-PATURAGE, GESTION DES PRAIRIES HUMIDES La pratique de l’Êco-pâturage en zone urbaine et pĂŠri-urbaine est en fort dĂŠveloppement depuis plusieurs annĂŠes, aujourd’hui plus de 150 communes auraient recours Ă ce mode de gestion plus ĂŠcologique des prairies. Le remplacement de l’entretien mĂŠcanique par l’installation d’animaux d’Êlevage prĂŠsente en effet de nombreux avantages : moins polluante, moins bruyante, mais surtout cette mĂŠthode alternative permet de redonner une place Ă l’animal en YLOOH DX EpQpÂż FH GH OD ELRGLYHUVLWp HW GH OÂśDWWUDFWLYLWp GHV FLWDGLQV Au sud de Nantes, les prairies de la Sèvre nantaise sont un exemple intĂŠressant. En rive droite, l’entretien se faisait par fauchage et broyage mĂŠcanique, les herbes ĂŠtaient ensuite laissĂŠes sur place. Les milieux ouverts ĂŠtaient ainsi maintenus, mais l’apport organique des dĂŠchets de tonte, trop important, entraĂŽnait un enrichissement excessif des sols. RehaussĂŠes par ce complĂŠment, les prairies ne pouvaient alors plus accueillir certaines espèces et laissaient la place Ă des groupements vĂŠgĂŠtaux moins riches. Pour faire face Ă cette dĂŠgradation du milieu, et après un temps initial d’expĂŠrimentation, ce sont aujourd’hui deux troupeaux (l’un de Highland Cattle, l’autre de vaches Nantaises) qui ont pris leur rĂ´le de gestionnaires des prairies, sous la tutelle du Service des espaces verts et de l’environnement de la ville de Nantes. Le choix des Nantaises, adaptĂŠes aux milieux humides et autrefois très prĂŠsentes dans les marais de la cĂ´te Atlantique, contribue Ă la prĂŠservation de cette race bovine, qui a failli disparaĂŽtre dans le courant des annĂŠes 1980. CĂ´tĂŠ rezĂŠen, en rive gauche, la nouvelle gestion se traduit par des fauches annuelles Ă des pĂŠriodes diffĂŠrentes selon les secteurs, avec exportation du fourrage, et la mise en place de pâturage sur une vaste parcelle, occupĂŠe par un troupeau de vaches Prim’holstein de juin Ă octobre grâce Ă un partenariat avec un agriculteur. En ĂŠvitant l’enfrichement que l’on peut observer sur certaines parcelles non gĂŠrĂŠes – les vaches maintiennent ces milieux ouverts, et tandis que l’entretien mĂŠcanisĂŠ produisait des milieux uniformes et appauvris, le pâturage par les bovins est sĂŠlectif, et compose une plus grande diversitĂŠ.

Une prairie pâturÊe entre urbanisation et espaces de loisirs

Le pâturage des bovins laisse certains vÊgÊtaux se dÊvelopper...

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

SHUPHWWDQW OœDSSDULWLRQ GH SUDLULHV À HXULHV XQH IRLV OH WURXSHDX GpSODFp

La gestion des zones humides par l’Êco-paturage est pratiquĂŠe indirectement dans le marais de Brière depuis la crĂŠation de l’Association des ĂŠleveurs du Parc naturel rĂŠgional de Brière en 2008. Cette association a pour but de valoriser la viande bovine issue du marais (marque Parc). Dans l’exemple de la Sèvre nantaise les vaches sont en pâture pour l’entretien des prairies, c’est dans cette logique que la commune de Saint-Lyphard pourrait passer un partenariat avec l’un des ĂŠleveurs bovin de la commune. Une fois dĂŠfrichĂŠes les zones humides en pĂŠriphĂŠrie de la ville seraient maintenues ouvertes grâce au pâturage d’un cheptel bovin.


UN ELEVAGE OVIN COMMUNAL

«Un troupeau de moutons guidé par un berger urbain a pâturé pendant la journée le parc, interrogeant la population citadine sur la possibilité d’implications agricoles en ville comme moyen productif de gestion et de construction des espaces urbains. Quelle est la possibilité d’implications agricoles en milieu urbain et de ces multiples intérêts, notamment sociaux, environnementaux et culturels.» Rémi Janin - Paysgiste DPLG

&ʝQɀʑ[ɀɏ ȫɏ ʠUʝȳHɢ

AGENCE FABRIQUES

AGENCE FABRIQUES

Le pâturage est une solution alternative à la gestion des pelouses, des prairies et des friches en milieu urbain et péri-urbain. Des animaux d’élevage sont installés de façon permanente, itinérante ou temporaire dans les espaces verts des villes entretiennent les prairies ou ouvrent des milieux enfrichés. Cette pratique rentre dans une démarche globale de gestion différenciée des espaces verts. Les avantages sont écologiques car elle développe la biodiversité, réduit à zéro les déchets de tonte, fertilise naturellement les sols et réduit le bilan carbone. Elle permet aussi de créer un environnement agréable et donne une dimension sociale aux espaces verts par l’attrait des animaux. Au court de l’année des événements peuvent être créées autour des pratiques associées au pâturage, les transhumances, la tonte de la laine,... Ces moments sont un bon moyen de sensibiliser les habitants à l’agriculture et à l’alimentation. La commercialisation de la laine et de la viande peut être envisageable. La plupart des communes choisissant le pâturage pour entretenir leurs espaces verts s’orientent vers des races rustiques Françaises en voie de disparition, moutons Landes de Bretagne, Mouton Solognot, Mouton d’Ouessant, Chèvre des fossés, Vache Bretonne pie noir,... Le pâturage peut être mis en place par des éleveurs locaux, les communes, des associations ou des entreprises spécialisées.

Comme dans beaucoup de commune le développement péri-urbain crée des «dents creuses», des délaissées ou bien des esSDFHV G¶HQWUH GHX[ R O¶DFFqV GHV PDFKLQHV HVW GLI¿ FLOH HW OHV XVDJHV TXDVL QXOV ,O \ D DXVVL GH JUDQGV HVSDFHV YHUWV HW GHV EDVHV de loisirs, tondus toute l’année et utilisés qu’en période estivale. La formation d’un agent communal à l’élevage d’un troupeau de mouton permettrait de valoriser tous ces espaces. Une fois cartographiées, des barrières amovibles pourraient être mises en place et il serait possible de faire transhumer les moutons pour entretenir les espaces verts publics. Cette gestion pastorale de la commune serait communiquée auprès du public. Ainsi on peut maintenir des espaces ouverts en dynamisant le cadre de vie des habitants.


L’EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES /H WHUULWRLUH GX 3DUF QDWXUHO UpJLRQDO HVW VRXV O¶LQÀXHQFH GLUHFWH GH S{OHV pFRQRPLTXHV GH SUR[LPLWp OLpV SULQFLSDOHPHQW DX OLWWRUDO HW j O¶DJJORPpUDWLRQ 1D]DLULHQQH ,O HVW pJDOHPHQW VRXPLV DX[ LQÀXHQFHV GHV LQGXVWULHV GH O¶HVWXDLUH RX ULYHUDLQHV GH OD /RLUH jusqu’à la région nantaise. Compte tenu de cette dépendance, pendant longtemps l’enjeu d’une économie locale valorisant les UHVVRXUFHV SURSUHV GX WHUULWRLUH Q¶DYDLW SDV pWp HQYLVDJp /H WHUULWRLUH GX 3DUF QDWXUHO UpJLRQDO EpQp¿FLH G¶DQWHQQHV GH VHUYLFHV publics et les intercommunalités en charge du développement économique se sont dotées d’équipes techniques pour mettre en oeuvre cette compétence. Désormais Saint-Lyphard comme les autres communes du Parc tend à valoriser les ressources naturelles du paysage de Brière.

LE BOCAGE, LA FILIÈRE BOIS En Loire-Atlantique, le bois est aujourd’hui la principale source d’énergie renouvelable : il assure près de 80 % de l’énergie renouvelable produite localement et couvre 5 % de OD FRQVRPPDWLRQ ¿QDOH G¶pQHUJLH GX GpSDUWHPHQW FH TXL HVW SHX FRPSDUp j O¶XWLOLVDWLRQ d’énergies fossiles. La surface boisée en Loire-Atlantique représente 8% de la surface totale, soit environ 56 KD HQ LQFOXDQW OD VXUIDFH GHV KDLHV PDLV HOOH HVW GLI¿FLOHPHQW YDORULVDEOH FDU WUqV GLVVpminée (petits boisements agricoles, bocage). De nouveaux champs d’activités se développent actuellement pour mobiliser cette ressource, en particulier sous forme de «plaquettes» (bois déchiqueté) qui peuvent alimenter des chaudières. (source : département de la Loire Atlantique) En 2014 au village de Kerhinet une chaudières poly-combustible a été mise en place, sa puissance dessert 4 bâtiments dans le village : le Centre d’éducation au territoire, la Maison du Parc, la Chaumière des saveurs et de l’artisanat ainsi que la Catiche. L’approvisionnePHQW VH IDLW SDU OD ¿OLqUH ORFDOH SHUPHWWDQW O¶HQWUHWLHQ GHV KDLHV HW VHFWHXUV ERLVpV ORFDX[ dans le cadre d’un plan de gestion évitant l’épuisement de la ressource. Cette installation fait partie des expérimentations faite par le PNR pour valoriser les ressources du territoire.

LE MARAIS, LES ACTIVITÉS ET LES DIFFÉRENTS BESOINS EN EAU 'HSXLV WRXMRXUV OD JHVWLRQ GX QLYHDX G¶HDX HVW FRQÀLFWXHOOH SRXU OHV DFWLYLWpV GX PDUDLV /¶pOHYDJH QpFHVVLWH TXH OHV SUDLULHV PDUpFDJHXVHV VRLHQW KRUV G¶HDX GX SULQWHPSV j OD ¿Q GH O¶DXWRPQH /HV XVDJHUV FKDVVHXUV GHPDQGHQW XQ QLYHDX G¶HDX DVVH] KDXW XQH JUDQGH SDUWLH GH O¶DQQpH D¿Q GH IDYRULVHU OH VWDWLRQQHPHQW GHV oiseaux migrateurs et leur reproduction. Pour la pêche, l’inondation est appréciée en hiver et au printemps : elle favorise l’alimentation et la reproduction des poissons (brochets, perches, carpes…). La coupe de chaume (roseau) pour les toitures s’effectue en hiver et demande peu d’eau sur le marais au moment de la récolte. (Q¿Q OHV ULYHUDLQV KDELWDWLRQV FUDLJQHQW WRXMRXUV OHV KDXWHV HDX[ GX IDLW GX ULVTXH G¶LQRQGDWLRQ Le statut en indivision est une force pour d’apropriation pour les habitants cependant le marais n’étant pas spécialisé dans une SURGXFWLRQ Gp¿QLH H[ PDUDLV GH &DPDUJXDLV GHV FRQÀLWV G¶XVDJHV HW G¶DSSDUWHQDQFHV DSSDUDLVVHQW FUpDQW XQ IUHLQ SRXU O¶H[ploitation des ressources.


LE NOIR DE BRIÈRE Depuis plus de cinquante ans, l’activité d’extraction de la tourbe et surtout du noir, a disparu et les canaux s’envasent. La coupe du roseau et l’extraction du « noir » dans les marais avaient jusque là entretenu ceux-ci, limitant leur comblement. Les plans d’eau (piardes et copis) se colmatent par accumulation de vase et progression de la roselière. Il y a 50 ans, plus de 700 ha de plans d’eau existaient en Brière, il en reste moins de 300 ha aujourd’hui. Il était donc nécessaire de trouver de nouvelles solutions de gestion pour le marais, l’extraction du noir et sa commercialisation par la société Florentaise en fait partie. Le Parc naturel régional de Brière et la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière procèdent chaque année à des travaux de curage des canaux et des plans d’eau. Les volumes et surfaces en jeu sont considérables et par conséquent, les coûts d’extraction onéreux. Dans une convention signée en 1999, la Commission Syndicale concède à la société Florentaise l’enlèvement et la commercialisation, pour son propre compte, des déblais de curage pour lesquels la société a obtenu l’autorisation en 2005 pour une durée de 15 ans. En contrepartie, la société Florentaise contribue au programme annuel de travaux de curage par la réalisation de lagunes et la restauration de piardes. Cette organisation permet de récupérer entre 5000 et 10 000 m3 de noir chaque année. Le noir est valorisé en tant que matière première dans la composition de terreau.

LE ROSEAU La roselière en Brière est l’élément prédominant et structurant du paysage. Elle couvre près de la moitié de la surface de la zone humide et cette proportion atteint 85% en Grande Brière Mottière. Depuis plus de cinquante ans, le déclin des activités traditionnelles liées à l’exploitation du marais de Brière (curage, coupe de la tourbe et du roseau, fauche et élevage) a entraîné une extension rapide des roselières et un développement de la saulaie au détriment des plans d’eau et des prairies naturelles humides. Le marais de Brière représente la deuxième plus grande roselière de France (8000 ha), la première étant les marais Camarguais (14 000 ha). Contrairement aux autres roselières françaises, celle de Brière est peu exploitée malgré une demande locale de roseau de couverture forte. Un projet expérimental de restauration et d’entretien d’une roselière a été porté par la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière en partenariat avec un exploitant chaumier et le Parc naturel régional de Brière. Le but étant de répondre à plusieurs objectifs complémentaires : - Lutter contre l’atterrissement du marais par un entretien et une exportation de la matière végétale. - Valoriser le roseau en qualité chaume et contribuer modestement à la couverture des chaumières briéronnes par du roseau coupé localement. - Restaurer, conserver et favoriser des milieux nécessaires à la reproduction d’espèces d’oiseaux vivants dans les roselières comme le Butor étoilé. Pour le moment le projet de restauration et d’entretien d’une roselière est arrêté pour cause de moyen technique adapté. Le Parc naturel régional de Brière a aussi engagé depuis plusieurs années des études sur les possibilités de valoriser le roseau en énergie. Les premières études ont donné des résultats encourageants sur les qualités du roseau en terme de combustible pour une ressource énergétique correspondant à plusieurs milliers d’habitations.


LES INVASIONS BIOLOGIQUES, DES RESSOURCES INEXPLOITÉES Une invasion biologique c’est l’extension de l’aire de vie d’une espèce, c’est un processus naturel qui participe Ă l’Êvolution des espèces. Ce phĂŠnomène n’est pas rĂŠcent dans le marais mais son intensitĂŠ a nettement augmentĂŠ durant les dernières dĂŠcennies. Il est gĂŠnĂŠralement sous la responsabilitĂŠ volontaire ou non de l’homme, de ses activitĂŠs et de ses transports. Or, certaines espèces introduites perturbent les ĂŠquilibres biologiques et imposent des contraintes supplĂŠmentaires pour la gestion conservatoire des milieux envahis. En Brière, les espèces qui prĂŠoccupent les gestionnaires sont nombreuses. Les mammifères : le ragondin (AmĂŠrique du sud) et le rat musquĂŠ (AmĂŠrique du nord). Les oiseaux : l’ibis sacrĂŠ du Nil (Moyen-Orient). Les plantes : la jussie et le myriophylle du BrĂŠsil (AmĂŠrique du sud) sont actuellement les plus prĂŠoccupantes mais balsamine de l’Himalaya, renouĂŠe du Japon et de Sacchaline (Asie), baccharis (AmĂŠrique du nord), ambroisie Ă feuilles d’armoise (AmĂŠrique du nord) s’implantent ĂŠgalement. Des poissons, des insectes et des crustacĂŠs avec notamment l’Êcrevisse de Louisiane et le crabe chinois sont ĂŠgalement prĂŠsents. Les organismes gestionnaires du marais y voient une menace ĂŠcologique importante, d’autres acteurs du marais sont quand Ă eux moins pessimiste sur l’arrivĂŠe de ces ĂŠtrangers.

Canal envahi par la jussie

Yves Gillen, propriĂŠtaire du jardin des marais et fervent dĂŠfenseur de la cause ĂŠcologique est l’un des seul Ă dĂŠfendre la jussie. Lors de notre renFRQWUH FHW pWp LO PH UDSSHOOH TXH OH PDUDLV HVW ŠXQ ÂżOWUHÂŞ pWDQW OH EDVVLQ versant des eaux de ruissellement provenant des parcelles agricoles, l’eau qui s’y trouve est ÂŤpolluĂŠeÂť anormalement chargĂŠe en nitrate, en azote,... La prolifĂŠration de la jussie est alors une cause Ă effet d’un problème qui doit ĂŞtre gĂŠrĂŠe en amont du marais. Aussi la jussie a un rĂ´le ĂŠpurateur, elle remplace alors un nombre important de plantes utiles Ă l’Êpuration des eaux du marais qui ont disparu. Cette vision est très peu partagĂŠe par les utilisateurs du marais (pĂŞcheur, chasseur et ĂŠleveur) qui s’indignent de la prolifĂŠration de cette plante. Et si la jussie servait Ă quelque chose Arrachage manuel de la jussie ? Rodolphe Proucelle, Animateur du Pacte jussie au sein du Parc rĂŠpond : ÂŤAlors que les dĂŠchets de jussie ĂŠtaient, jusqu’à l’annĂŠe dernière, majoULWDLUHPHQW GpSRVpV VXU GHV WHUUHV KDXWHV DJULFROHV OD ÂżOLqUH GH GpFKHWV de jussie se structure dĂŠsormais. Cette annĂŠe, la CARENE accueille, sur un site dĂŠdiĂŠ, jusqu’à 200 tonnes de jussie pour l’Êliminer dans des conditions de compostage maĂŽtrisĂŠ. Une autre piste d’Êlimination est explorĂŠe avec la centrale thermique de Cordemais qui envisage d’utiliser la jussie pour rĂŠduire l’utilisation de matières premières fossilesÂť. Sur le lac de Grand-Lieu, au sud de Nantes, c’est l’Êcrevisse de Louisiane qui est dĂŠsormais pĂŞchĂŠe de manière professionnelle, vingt tonnes sont SrFKpHV FKDTXH DQQpH HW FRPPHUFLDOLVpHV ,O QÂśH[LVWH SDV HQFRUH GH Âżlière qui valorise les ĂŠcrevisses de Brière, mais c’est une ressource qui SRXUUDLW GLYHUVLÂżHU OD SURGXFWLRQ LVVXH GX PDUDLV

PĂŞcheur professionnel au lac de Grand Lieu


DEMAIN : VALORISATION DES RESSOURCES /HV UHVVRXUFHV QDWXUHOOHV LVVXHV GX SD\VDJH UHVWHQW SHX YDORULVpHV VXU OH WHUULWRLUH GH %ULqUH /D ¿OLqUH ERLV Q¶HVW SDV GLYHUVL¿pHV HW OD PDWLqUH HVW SHX YDORULVpHV &HSHQGDQW FRQVFLHQW TXH OD JHVWLRQ GHV KDLHV HVW LQGLVSHQVDEOH OH GpYHORSSHPHQW G¶XQH ¿OLqUH ERLV énergie commence à émerger sur le territoire. Des chaudières à bois sont de plus en plus installées pour les bâtiments publics. Dans cette notion de paysage énergie, le roseau et la jussie sont alors vus comme une source de bio-masse utile. Ces initiatives contribuent à la valorisation des ressources locales, à une territorialisation de l’économie et à la création d’emplois locaux, elle participe à la gestion environnementale du territoire et à la pérennisation des espaces naturels et agricoles. Dans les pages qui vont suivre je vais présenter des alternatives à l’utilisation des ressources naturelles du territoire. Ces propoVLWLRQV RQW SRXU REMHFWLI GH GLYHUVL¿HU OHV PR\HQV G¶DFWLRQV HQYLURQQHPHQWDOHV HW DPSOL¿HU OHV V\QHUJLHV OHV pFKDQJHV HQWUH OHV entités du paysage.

Broyage du roseau à l’entreprise de couverture LE GOFF


UNE FILIĂˆRE BOIS COLLABORATIVE La frange ouest du marais est la moins connectĂŠe au bocage. Elle se compose d’une alternance de parcelles enfrichĂŠes et de cultures sylvicoles, elle constitue ainsi la frange la plus boisĂŠe du territoire. Ces boisements (friche, haie bocagère, sylviculture) ne sont pour la plupart d’entre eux pas ou plus entretenus, ils masquent les vues et obstruent les accès au marais. Des solutions de gestion et de valorisation de la ressource bois sont de plus en plus pratiquĂŠes (BRF, bois ĂŠnergie, bois d’oeuvre,...). 3DU H[HPSOH OD FRPPXQDXWp GH FRPPXQHV &DSFLU +DXW &RQĂ€ HQW D GpFLGp GH UHODQFHU OD Âż OLqUH ERLV SDU OD FUpDWLRQ GÂśXQH VFLHULH LQWHUFRPPXQDOH 8Q RXWLO GH GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH UHODQoDQW OD Âż OLqUH ERLV DYDQW OH ERLV pWDLW H[SRUWp QRQ WUDQVIRUPp 'pVRU mais la scierie est un outil indispensable pour transformer et valoriser le bois dans un circuit court. Tous les bois qui n’ont pas la qualitĂŠ requise pour le sciage, mais aussi les houppiers, sont dĂŠchiquetĂŠs et destinĂŠs au chauffage. Une unitĂŠ de stockage de bois dĂŠchiquetĂŠ est installĂŠe, accolĂŠe Ă la scierie. Le sĂŠchoir Ă bois est alimentĂŠ par une chaudière qui fonctionne avec les dĂŠchets de sciage et la sciure. La boucle est ainsi bouclĂŠe. Travailler en circuit court et transformer sur place le bois local, utilisĂŠ en bois d’œuvre ou en bois dĂŠchiquetĂŠ pour le chauffage permet d’entretenir les boisements et participe Ă la protection de l’environnement. Lorsque le bois est destinĂŠ au chauffage on parle alors de bois-ĂŠnergie ou biomasse combustible qui est composĂŠ principalement de ressource ligneuse. On peut ĂŠgalement prendre en compte d’autres matières organiques pour la combustion, telles que la paille, les rĂŠsidus solides des rĂŠcoltes, les grappes de maĂŻs, le roseau,... Cela permet de produire de la chaleur d’origine renouvelable, pour se chauffer, individuellement ou collectivement.

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

RĂŠcemment le DĂŠpartement de Loire Atlantique a soutenu la crĂŠation de la SociĂŠtĂŠ CoopĂŠrative d’IntĂŠrĂŞt Collectif ÂŤBois ĂŠnergie 44Âť et de la plateforme bois-ĂŠnergie de Nozay. ,O FRQIRUWH DLQVL XQH Âż OLqUH ORFDOH GH YDORULVDWLRQ GX ERLV ERFDJHU DYHF XQ GRXEOH EpQpÂż FH environnemental. Premièrement la production d’Ênergie renouvelable locale et deuxièment le maintien du bocage et donc de toutes ses fonctionnalitĂŠs environnementales (biodiversitĂŠ, rĂŠgulation hydrologique, qualitĂŠ de l’eau,‌) par la crĂŠation d’un dĂŠbouchĂŠ ĂŠconomique Ă son entretien.

La frange du marais accolĂŠ au bourg de Saint-Lyphard ĂŠtant très enfrichĂŠe les habitants n’ont pas conscience de sa prĂŠsence. L’ouverture des friches en bord de marais par la valorisation de la bio-masse en ĂŠnergie, permettrait de dĂŠgager des vues et des accès. Ainsi on rendrait de nouveau possible l’appropriation du marais par ses habitants. Lorsque un lieu est occupĂŠ il est gĂŠnĂŠralement entretenu par ses usagers (entretien de berge Ă cotĂŠ d’embarcadère). La commune pourrait se munir d’une dĂŠchiqueteuse Ă bois et crĂŠer une plate-forme de stockage. La gestion des haies, l’ouverture des friches, l’entretien des forĂŞts, les dĂŠchĂŞts bois d’entreprise et de particulier serraient la matière première du broyât. Celui-ci servirait Ă chauffer les bâtiments publics, amender des parcelles de culture ou ĂŞtre revendu au propriĂŠtaire de chaudière Ă bois (particulier ou professionnel). C’est une rĂŠelle opportunitĂŠ de dĂŠvelopper une nouvelle activitĂŠ ĂŠconomique locale, durable et au service de l’environnement. Aussi, Ă l’Êchelle territorial, une scierie mobile permettrait de valoriser le bois de bonne qualitĂŠ en matĂŠriaux de construction. Le propriĂŠtaire et gestionnaire de la scierie mobile serait la coopĂŠration intercommunale, CAP Atlantique, rĂŠunissant 15 communes partenaires.


LE ROSEAU

Roselière (8000 ha) Prairie Hydrographie Saint-Lyphard

La demande locale est forte pour le roseau (chaume), l’offre est largement infĂŠrieure aux besoins et il existe un marchĂŠ important. Sur le territoire de Brière quatorze entreprises font de la couverture avec du roseau provenant majoritairement de Camargue. ThĂŠoriquement les ĂŠtudes du parc dĂŠmontrent que le roseau de Brière permettrait de ÂŤconcurrencerÂť les roseaux des autres provenances et de maĂŽtriser les prix. Dans la pratique, des contraintes techniques et l’acceptation locale ralentissent les projets. Le dĂŠveloppement durable entraine l’utilisation d’Ênergies renouvelables, l’utilisation de matĂŠriaux naturels comme le bois, la terre, la paille, le chanvre,... est de plus en plus prĂŠconisĂŠ dans les constructions. Dans cette mouvance ĂŠcologique le roseau semble doucement trouver sa place. L’entreprise de couverture en chaume Le Goff oĂš j’ai pu travailler, a rĂŠcemment rĂŠalisĂŠ le MusĂŠe et Centre de recherche sur la biodiversitĂŠ Beautour. Le projet est entierement construit de façon ĂŠco-responssable, le chaume est exploitĂŠ pour ses qualitĂŠs de couverture mais aussi pour ses propriĂŠtĂŠs isolantes (40cm de roseau ĂŠquivaut Ă 18cm de laine de verre). Le roseau recouvre la toiture et de façon continue habille les murs en bardage verticale. L’entreprise Le Goff valorise ĂŠgalement depuis 2014 le roseau issu du dĂŠmontage d’ancienne toĂŽture. Autrefois incinĂŠrrĂŠ, le roseau a dĂŠsormais une seconde vie, il est broyĂŠ et revendu en paillage organique (la boucle est bouclĂŠe). D’autres techniques pour valoriser le roseau existe, en construction il peut ĂŞtre utilisĂŠ comme isolant sous la forme de panneaux, ou de façon broyĂŠ. MĂŠlangĂŠ Ă de OÂśDUJLOH RX GH OD FKDX[ OH URVHDX EUR\p IDLW RIÂż FH GH OLDQW SRXU XQ HQGXLWV LQWpULHXU Cette technique est transposable pour la confection de brique en terre. Toujours sous forme broyĂŠe, le roseau est compressĂŠ pour crĂŠer des panneaux de construcWLRQ (QÂż Q OH URVHDX SHXW rWUH XWLOLVp FRPPH FRPEXVWLEOH SHX UpSDQGX HQ )UDQFH les ĂŠtudes proviennent des pays d’Europe du nord qui disposent de cette ressource HQ DERQGDQFH 6RXV OD IRUPH GH JUDQXOp VD YDOHXU FDORULÂż TXH pTXLYDXW j FHOOH GX bois.

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

Toutes ces pistes prouvent l’intĂŠrĂŞt et la prise de conscience pour la valorisation GH OD Âż OLqUH /HV HQMHX[ GH FRQVWUXFWLRQ GXUDEOH PRQWUHQW SUREDEOHPHQW OÂśH[LVWDQFH d’une alternative face aux modèles actuels, de plus l’utilisation du roseau de Brière serait gĂŠnĂŠrateur d’une ĂŠconomie locale. Les alternatives d’utilisation de cette ressource pourraient dĂŠbloquer les projets d’exploitation des roselières de Brière et ainsi entretenir le paysage de marais. C’est Ă Saint-Lyphard qu’on trouve la plus grande concentration de chaumières en France, l’Êconomie touristique est basĂŠe sur la dĂŠcouverte de ce patrimoine architectural. Le PNR de Brière encourage la valorisation du roseau pour l’entretien du marais. Ainsi la commune pourrait ĂŞtre un site pilote pour l’expĂŠrimentation de cette ressource. La crĂŠation d’un centre de recherche sur le roseau pourrait ĂŞtre envisagĂŠ. Plus qu’un centre de recherche, cet ĂŠtablissement pourrait ĂŞtre un lieu de formation pour de futurs chaumiers, un espace d’information pour le public, un lieu d’expĂŠrimentation Ă ciel ouvert directement implantĂŠ dans le marais. Ce centre serait associĂŠ au patrimoine architectural de Brière, une ĂŠtape dans la visite du marais.


HABITER «À LA CAMPAGNE» Les communes du Parc naturel régional de Brière connaissent depuis 20 ans une dynamique démographique et un mouvement migratoire importants qui engendrent une forte consommation d’espaces agricoles et naturels. Ce phénomène se manifeste de manières différentes selon les secteurs. La frange ouest du territoire, jouxtant le littoral, les communes ont le report de la demande résidentielle de la côte Atlantique du fait de la saturation du front littoral et du coteau guérandais. En venant habiter «à la campagne» on rêve d’une maison avec un grand jardin pour les enfants, excentrée des activités du bourg dans un cadre naturel. Cette urbanisation s’est traduit pendant longtemps par la création de maisons éparpillées au gré des opportunités foncières et de zones pavillonnaires classiques. Des lotissements refermés sur eux même, peu ou pas d’espace commun, des maisons basses individuelles avec chacune leur jardin privatif de 1500m². Ce modèle urbain a étiré la périphérie de la commune en laissant des «dents creuses», des parcelles agricoles au milieu de la ville. Depuis la politique d’urbanisation a évolué, conscient de l’étalement urbain, de la diffusion pavillonnaire et de la consommation des terres agricoles, l’urbanisation nouvelle s’effectue désormais en priorité dans les bourgs. Dans la partie sud de Saint-Lyphard se construit le lotissement des Grands Arbres, sur un terrain de 8,5 hectares, 100 maisons et 35 locatifs sont prévus. Conscient TX¶LO IDXW GHQVL¿ HU OH WLVVX SpUL XUEDLQ OD SDUFHOOH D pWp GLYLVpH HQ ORWV GH Pð mais l’organisation du lotissement reste inchangée. Le problème reste le même, la consommation d’espace est importante et les habitations sont simplement plus à l’étroit. Une dichotomie est observable entre les préconisations urbaines faites dans la charte du Parc Naturel Régional de Brière et les projets de développement urbain récents. L’urbanisation de la Chapelle des Marais, une commune voisine de Saint Lyphard IDLW ¿ JXUH G¶H[HPSOH VXU OH WHUULWRLUH /H FORV GX 0RXOLQ HVW XQ TXDUWLHU j OD MRQFWLRQ entre espaces naturels et coeur de bourg. Le projet se structure autour du croisement de deux larges allées bordées de chênes. La voirie carrossable a été créée indépendamment de ces allées pour préserver leur usage exclusivement piéton et le patrimoine arboré existant, elles se raccordent à un maillage de chemins reliant les différents secteurs de la commune. Un cahier de prescriptions paysagères a été rédigé pour préciser les grandes lignes de composition du projet : la structure du quartier par le végétal, la préservation du caractère naturel, les liens avec la charte du Parc de Brière, la composition d’ensembles cohérents qui s’appuient sur l’existant. Il y a également des recommandations concernent les parcelles privées pour inciter à conserver les arbres existants, donner des indications sur le traitement des aires de stationnement et des limites (clôtures, nature et typologie des plantations…).

Lotissement des grands arbres, 2016

Quartier, Le clos du Moulin


DEMAIN : VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME Quartier, Le clos du Moulin Ă la Chapelle des Marais

L’accueil de nouveaux habitants et d’activitĂŠs doit permettre de crĂŠer et d’inventer un nouveau mode d’urbanisation ĂŠconome en espace tout en permettant le dĂŠveloppement dĂŠmographique et ĂŠconomique de la commune. Le PNR a vocation Ă promouvoir l’innovation et propose d’accompagner les communes Ă concevoir de nouvelles formes d’habitat, avec ses partenaires et des retours d’expĂŠriences locales (exemple du quartier le clos du moulin). Les projets d’urbanisation doivent offrir durablement des espaces de vie de qualitĂŠ et participer aux conditions de maintien de l’activitĂŠ agricole, dans le respect des fonctionnalitĂŠs hydrologiques et ĂŠcologiques et des caractĂŠristiques paysagères. La prise en FRPSWH GHV HQMHX[ SD\VDJHUV SURSUHV j FKDTXH VLWXDWLRQ GRLW rWUH LQWpJUpH j OD ORJLTXH GH FRQFHSWLRQ (QÂżQ OH GpYHORSSHPHQW de mobilitĂŠ alternative (voix douces, pistes cyclables, arrĂŞt de covoiturage,...) doit desservir les nouveaux quartiers d’habitation. Dans les pages qui vont suivre, je vais prĂŠsenter des alternatives Ă la construction de quartier, des nouvelles formes d’habitats, GHV SLVWHV GH UpĂ€H[LRQ SRXU XQH PHLOOHXUH JHVWLRQ GHV G\QDPLTXHV QDWXUHOOHV GDQV OH FDGUH GH YLH GHV KDELWDQWV

Voie douce dans zone humide, pĂŠriphĂŠrie de Quimper


HABITER AUTREMENT La mutation des villes est en marche, les formes d’habitat doivent respecter les principes du dĂŠveloppement durable tout en s’adaptant aux caractĂŠristiques du territoire. Ce sont entre autres les principes fondamentaux des ĂŠco-quartiers. Les ĂŠco-quartiers font la promotion de nouveaux modes de vie, d’un dĂŠveloppement territorial ĂŠquitable et raisonnĂŠ et d’une utilisation ĂŠconome des ressources et de l’espace agricole ou naturel. Ces quartiers exemplaires tĂŠmoignent qu’un urbanisme au service de projets intĂŠgrĂŠs, durables, conduit Ă un mieux-ĂŞtre social, Ă des modes de vie plus doux ou encore Ă une nature protĂŠgĂŠe et reconsidĂŠrĂŠe. Ă€ travers cette organisation on voit ĂŠmerger des mutations plus structurelles du modèle ĂŠconomique et de dĂŠveloppement : circuits courts, ĂŠconomie de proximitĂŠ, mixitĂŠ fonctionnelle, emploi dans les services Ă la personne.

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

L’Êco-quartier de Bottière-ChĂŞnaie Ă Nantes pour exemple. Ancien parcellaire maraĂŽcher sur le plateau entre Erdre et Loire, l’Êcoquartier Bottière ChĂŞnaie rĂŠvèle cette richesse du sol et de ses pratiques pour en faire un lieu de vie organisĂŠe autour du ruisseau des Gohards rĂŠvĂŠlĂŠ Ă l’air libre. Le parc et le ruisseau sont un contrepoint Ă la nouvelle densitĂŠ urbaine. La vĂŠgĂŠtation indigène qui colonise les berges apportent une nouvelle qualitĂŠ de nature en ville. Nombreuses sont les traces d’une intelligence que l’homme a autrefois entretenues avec le site. Parmi celles-ci, quelques rĂŠservoirs de stockage de l’eau pour l’arrosage, reliĂŠs Ă des puits persistent et participent Ă l’identitĂŠ du lieu. Outre leur conservation et la remise en ĂŠtat de certains d’entre eux, l’Ênergie ĂŠolienne permet de renouveler un apport en eau d’arrosage vers les futurs jardins partagĂŠs et le parc. Le recueil des eaux pluviales exprime la gĂŠographie du site. Noues, FDQDX[ EDVVLQV GRQQHQW XQ VHQV j OÂśHVSDFH SXEOLF /H SURÂż O GHV YRLHV intègre la gestion des eaux pluviales pour un quartier ÂŤzĂŠro tuyauÂť. La place des piĂŠtons et des circulations douces y est prĂŠdominante et associĂŠe aux noues de recueil des eaux pluviales plantĂŠes de saules et d’une vĂŠgĂŠtation des milieux humides qui contribuent au rafraichissement urbain.

Éco-quartier de Bottière-ChĂŞnaie Ă Nantes

En milieu urbain comme rural la tendance est Ă la projection d’un modèle appelĂŠ ÂŤĂŠco-quartierÂť. Je ne sais pas si dans tous les FDV GH Âż JXUHV RQ SHXW DSSOLTXHU XQ WHO PRGqOH PDLV LO HVW ERQ GH VÂśHQ LQVSLUHU /D FRPPXQH GH 6DLQW /\SKDUG D\DQW XQH IRUWH demande de logement, il est possible d’anticiper la demande et la projection des futurs quartiers. C’est dans ce temps d’anticipation qu’il est envisageable de prescrire un dĂŠveloppement ĂŠquitable et raisonnĂŠ. Le paysage de bocage et de marais pĂŠri-urbain rassemble des atouts et des potentialitĂŠs pour l’amĂŠnagement d’un ÂŤĂŠco-quartierÂť.


GESTION DE L'EAU En Brière l’eau est un ĂŠlĂŠment patrimonial et culturel fort indispensable Ă nos actes quotidiens et Ă notre ĂŠconomie. Mais c’est aussi un ĂŠlĂŠment naturel qui reste parfois incontrĂ´lable et imprĂŠvisible. Les dernières inondations en Brière et sur la cĂ´te Atlantique le prouvent ! Ces phĂŠQRPqQHV SHXYHQW rWUH DPSOLÂż pV SDU OÂśXUEDQLVDWLRQ HW QRV DFWLYLWpV TXL perturbent le cycle de l’eau. Notre gestion des eaux pluviales, hĂŠritĂŠe du modèle hygiĂŠniste du 19e siècle qui prĂ´ne une ĂŠvacuation de l’eau le plus loin et le plus vite possible des villes, en est aussi en partie responsable. L’enjeu de maitriser autrement les eaux est aujourd’hui une QpFHVVLWp /HV SULQFLSHV GÂśLQÂż OWUDWLRQ HW GH UpWHQWLRQ WHQGHQW j VH Gp velopper. Souvent supports d’amĂŠnagements paysagers dans les nouvelles opĂŠrations d’urbanisme, ils apportent ĂŠgalement, par la diversitĂŠ des ouvrages et la pluralitĂŠ de leur forme, par la prĂŠsence de vĂŠgĂŠtation et d’un traitement esthĂŠtique, des plus-values paysagères, sociales et Bassin d’orage constituant un parc public, Saint Nazaire environnementales. Les bords du bassin sont amĂŠnagĂŠs en gradins Des principes peuvent ĂŞtre mis en oeuvre : Bassin - Limiter l’impermĂŠabilisation des sols en rĂŠduisant les surfaces bâties. Haie bocagère avec fossĂŠ )DYRULVHU OÂśLQÂż OWUDWLRQ HW OÂśpYDSRWUDQVSLUDWLRQ GH OÂśHDX HQ PDLQWHQDQW Caniveau GHV VROV SHUPpDEOHV HW Âż OWUDQWV SOHLQH WHUUH PDVVLIV YpJpWDOLVpV ERL Noue paysagère VHPHQWV KDLHV PDWpULDX[ Âż OWUDQWV - CrĂŠer des espaces de rĂŠtention et prĂŠvoir une ĂŠvacuation de l’eau progressive vers le milieu rĂŠcepteur (noue, fossĂŠs, bassin, zone humide...). - Concevoir des amĂŠnagements multifonctionnels pour optimiser le foncier et garantir un coĂťt global acceptable, pour apporter une plus-value paysagère, ĂŠcologique et sociale. - Combiner diffĂŠrentes techniques sur l’ensemble du site permet de faire appel Ă leur complĂŠmentaritĂŠs pour gĂŠrer l’eau de manière globale sans la concentrer Ă un seul endroit.

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

Plusieurs amĂŠnagements urbains conciliant habitat et gestion de l’eau ont ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠs en Brière, mais ils restent encore trop peu nombreux (souvent citĂŠs en exemple). Les programmes d’urbanisation pĂŠri-urbain restent des opĂŠrations qui ne se soucient guère des enjeux liĂŠs Ă l’eau.

Le Clos du Moulin , La Chapelle-des-Marais

Ă€ Saint-Lyphard la crĂŠation de la dĂŠpartementale (route sur digue) dans les annĂŠes 70 a dĂŠconnectĂŠ la ville du marais. La route ÂŤsauvegardeÂť le bourg des inondations du marais, mais l’eau s’engouffre plus loin, en pĂŠriphĂŠrie. Le dĂŠveloppement pĂŠri-urbain rĂŠcent comme la salle des fĂŞtes ou la zone commerciale ont ĂŠtĂŠ implantĂŠes sur des terrains inondables ou des prairies humides. Ces surfaces importantes sont dĂŠsormais impermĂŠables. La commune pourrait Ă l’avenir se rĂŠconcilier avec son système hydrographique, utiliser et gĂŠrer les fonctions et les qualitĂŠs de l’eau. Renforcer la valeur des espaces tampons, ils seront garants de la qualitĂŠ paysagère et esthĂŠtique des espaces publics et privĂŠs. Rendre accessible les zones humides, montrer les variations de l’eau Ă travers les saisons. (QÂż Q YDORULVHU OHV XVDJHV HW OHV UHVVRXUFHV OLpV j OÂśHDX j OD SpULSKpULH XUEDLQH


HABITAT ÉPHÉMĂˆRE

Le parc souhaite dĂŠvelopper le tourisme ĂŠco-responsable sur le territoire de Brière, l’objectif d’accueil du public dans le marais est de 5 000 visiteurs d’ici 2020 et de 25 000 visiteurs d’ici 2026. Dans une optique de dynamisation touristique, de dĂŠveloppement durable du territoire, de prĂŠservation et de valorisation du paysage, il me semble alors LQpYLWDEOH GH GLYHUVLÂż HU OHV VWUXFWXUHV GÂśDFFXHLO SRXU GpFRX vrir le marais. Au cours de mon cursus bordelais j’ai pu dĂŠcouvrir des façons alternatives d’apprĂŠhender le paysage, le dĂŠcouvrir, explorer ses franges,... Quelques fois j’ai pu m’arrĂŞter, me poser, passer la nuit dans un ÂŤrefugeÂť. Je ne me trouvais pas en montagne, juste en pĂŠriphĂŠrie de la ville. ÂŤLes Refuges pĂŠri-urbains, un art Ă habiterÂť

&Ę?Qɀʑ[É€É? ČŤÉ? Ę UĘ?ČłHɢ

Yvan Detraz, jeune architecte directeur de Bruit du frigo a un jour imaginĂŠ un ensemble de refuges qui permettrait de faire Ă pied le tour de la mĂŠtropole bordelaise. Un nuage s’est posĂŠ Ă Lormont en 2010, puis une famille de hiboux est venue nicher en bord de Garonne Ă Bègle, une ĂŠtoile est tombĂŠe au beau milieu d’une clairière Ă Floirac‌ la collection des refuges pĂŠri-urbains ĂŠtait lancĂŠe. InstallĂŠes aux six coins de l’agglomĂŠration, ces oeuvres architecturales uniques sont conçues dans une approche sensible de leur environnement naturel : elles incarnent, chacune Ă leur manière, le charme singulier du paysage dont elles s’inspirent. Le randonneur est dès lors invitĂŠ Ă porter un nouveau regard sur le pĂŠri-urbain : il (re)dĂŠcouvre, ĂŠtape après ĂŠtape, cette nature Ă portĂŠe de ville. Le public est invitĂŠ Ă occuper gratuitement ces hĂŠbergements insolites, pour une nuit : en couple, en famille, entre amis, on vient y partager un instant de plĂŠnitude, de dĂŠpaysement ou de simple convivialitĂŠ.

Refuges pĂŠri-urbain de Bordeaux

Lorsque j’ai dĂŠcouvert ces habitations ĂŠphĂŠmères j’ai tout de suite pensĂŠ que ce genre de structure ĂŠtait transposable au territoire du PNR de Brière. La diversitĂŠ des paysages permet l’installation d’une multitudes de refuges dans des sites uniques (les marais salants, les marais de Brière, le bord de mer, les forĂŞts domaniales du nord,...). Aussi beaucoup de ces paysage sont GHV SD\VDJHV SURWpJpV OÂśDFFqV \ HVW GLIÂż FLOH HW OH ELYRXDF LPSRVVLEOH OHV UHIXJHV VHUDLHQW OÂśRSSRUWXQLWp OH WHPSV GÂśXQH QXLW GH redĂŠcouvrir de façon singulière et originale ces paysages. Le GR3 est un chemin de randonnĂŠe qui ceinture le marais de Brière, passant Ă travers la lisière du marais de Saint-Lyphard. Un premier refuge pourrait y ĂŞtre installĂŠ. Celui-ci serait accessible en ĂŠtant raccordĂŠ au chemin de randonnĂŠe.


SYNTHĂˆSE : LA RÉSILIENCE TERRITORIALE Les pratiques, les initiatives, les expĂŠrimentations,... citĂŠ prĂŠcĂŠdemment constituent XQH EDVH GH UpĂ€H[LRQ HW GHV PR\HQV GÂśDFWLRQV SRXU UpDFWLYHU XQH LGHQWLWp FRPPXnale issue du paysage. Une identitĂŠ basĂŠe sur la mixitĂŠ des entitĂŠs paysagère, l’amSOLÂżFDWLRQ GHV V\QHUJLHV OÂśpFKDQJHV HW OH SDUWDJH GDQV OH UHVSHFW GH OÂśHQYLURQQHPHQW Recontextualiser les amĂŠnagements et les activitĂŠs avec le paysage c’est activer une WHUULWRULDOLVDWLRQ GH OÂśpFRQRPLH &HOOH FL VÂśDSSXLH VXU OÂśLPSODQWDWLRQ GH QRXYHOOHV ÂżOLqUHV GXUDEOHV HQ DFFRUG DYHF OHV VSpFLÂżFLWpV HW OHV DWRXWV GX WHUULWRLUH &HV ÂżOLqUHV JpQqUHQW ainsi des emplois locaux, du lien social, elles participent Ă la crĂŠation d’un cadre de vie, Ă la gestion environnementale du territoire et Ă la pĂŠrennisation des espaces naturels et agricoles. Les propositions contextualisĂŠes Ă la commune de Saint-Lyphard sont des pistes de projet, chacune d’entre elles gĂŠnèrent de façon directe ou indirecte du paysage. Dans la partie qui va suivre ces propositions seront mises en situation dans un projet de territoire, j’expliquerai alors le fonctionnement des systèmes de valorisation, ÂŤd’osmose fertileÂť, issu d’un projet de paysage.


9


PROJETER PHASAGES DU PROJET PHASE I LE JARDIN DES CULTURES LE CENTRE DE GESTION COMMUNALE L OUVERTURE DU GUÉVIN LE SENTIER DE DÉCOUVERTE DU MARAIS

PHASE 2 L EXPLOITATION PILOTE DE LA GRADIÈRE LE QUARTIER DU GUÉVIN LE QUARTIER DE LA BERGERIE

PHASE 3 L OUVERTURE SUR LA BRIÈRE LE C.R.E.M RÉSEAUX AGRO-PAYSAGER


N+15

N+10

N+5

N+0

PHASAGES DU PROJET

PHASE 1 PHASE 11 PHASE 111 VALORISER

DIVERSIFIER

CONFORTER

Temps N+0 - Formation d’agents communaux spécialisés - Mise en place d’une plate-forme communale bois énergie accompagnée d’un plan de gestion des haies bocagères, des espaces verts publics, des friches,... - Ouverture et valorisation de la frange du marais - Création d’un espace poreux entre le marais et le paysage péri-urbain, considérer les échanges hydriques - Mise en place d’un troupeau ovin communal, éco-paturage, maintien des paysages ouverts - Mutation d’un terrain de foot urbain en jardin communautaire Temps N+5


Temps N+1

- Acquisitions foncières par la commune, terrains et ferme de La Gradière - Installation des acteurs gestionnaires du bocage, expĂŠrimentation GH QRXYHOOHV SUDWLTXHV GLYHUVLÂż FDWLRQ des ressources - Urbanisation et superposition des diffĂŠrentes entitĂŠs paysagère - ConsidĂŠration des associations dans les amĂŠnagements urbains - Multiplication des tissus et des pFKHOOHV GH FXOWXUHV LGHQWLÂż FDWLRQ GHV statues (privatif, public, semi-public, collaboratif, associatif,...) - Activation d’une ĂŠconomie locale, synergies des ressources - Mise en rĂŠseaux, transmission

Temps N+15

Temps N+5

- Conforter les diffĂŠrents pĂ´les stratĂŠgiques

- Accentuer la lisibilitÊ du territoire, DI¿ UPHU HW GpYHORSSHU OHV ¿ OLqUHV DJUL coles 'LYHUVL¿ FDWLRQ GHV VWUXFWXUHV GœDF cueil et de sensibilisation du public - Renforcer les liens entre les acteurs GHV ¿ OLqUHV GH SURGXFWLRQV HW OHV KDEL WDQWV DPSOL¿ HU OHV GLIIpUHQWHV DPpQL tÊs ville/campagne - CrÊation d’un centre d’expÊrimentation et de recherche pour la valorisation des produits du marais - Faire connaÎtre la valeur patrimoniale du paysage au public et de son importance pour le maintien de la biodiversitÊ

Temps N+...

- Engager la commune dans un dĂŠveloppement touristique durable


PHASE I SCÉNARIO N+5 années 1 - LE JARDIN DES CULTURES 2 - LE CENTRE DE GESTION COMMUNALE 3 - L’OUVERTURE DU GUÉVIN 4 - LE SENTIER DE DÉCOUVERTE DU MARAIS

2


3

1

4

N 100m


N 25m


LE JARDIN DES CULTURES Le jardin des cultures s’implante sur un ancien terrain de football au coeur de la ville. C’est un lieu stratégique, central et visible pour activer un changement économique et social en rapport avec le territoire. Le jardin est un espace identitaire, un espace de rencontre, d’échange de savoir et de partage qui participe à créer du lien entre les habitants. L’espace se divise en deux grandes parties, une pépinière gérée de façon communale et un jardin partagé géré par une association. Les anciens vestiaires et les bureaux deviennent des locaux associatifs, deux associations y sont notamment domiciliées, Les Abeilles Lyphardaises et l'Association des Fruitiers Partagés que je présenterai dans les pages qui suivent. En adéquation avec les paysages agricoles péri-urbains un point de vente est mis en place pour vendre les produits issus de la production du territoire. COMMUNAL La pépinière de Brière 1 Salle Sainte-Anne existante ASSOCIATIF Les jardins partagés Les abeilles Lyphardaise Les locaux associatifs 2

PUBLIC Point de vente directe Salon de thé associatif Jardin aromatique Bassin / réserve d’eau pour l’arrosage 1

Terrain omnisports existant

3

Promenade public 2 Zone de stationnement 3 Esplanade Sainte-Anne


LE JARDIN PARTAGÉ

L’activité sportive est délocalisée à la Vinière, au complexe sportif au sud-est de la commune. Le jardin partagé est à l’initiative de la commune et géré par une association. C’est un espace fédérateur où il est possible de se rencontrer et d’échanger. La mise à disposition d’espaces jardinables semble approprié à l’accueil des familles logeant dans les nouveaux quartiers d’habitats collectifs. Ici l’espace jardinable s’implante sur une surface d’un hectare redivisée en parcelles. L’acquisition d’une parcelle se fait auprès de l’association en signant une convention d’usage pour l’année. Certaines parcelles sont consacrées aux écoles, à la maison de retraite et à la commune. L’ensemble du jardin est ouvert au public mais les parcelles jardinées sont ouvertes lorsqu’un adhérent y est présent. Le jardin partagé est un parc où les habitants sont les jardiniers, la collection de parcelles toutes différentes les unes des autres lui confère une ambiance particulière attirant la curiosité des promeneurs.

du sportif au productif

UN JARDIN DE PROXIMITÉ

1

2

4

3

1

Résidence Des Ajoncs Habitats collectifs sans jardin

82m

2

Futur quartier du Vignonnet Habitats collectifs sans jardin

185m

3

École Sainte Anne École primaire

4

Résidence de la Brière Maison de retraite

5

École Les Roselières École primaire

173m

6

Restauration collective Cantine scolaire

158m

7

École Les Guifettes École élémentaire

251m

8

École Sainte Anne École élémentaire

124m

9

Place du marché

172m

8 5

6 7

9

18m 27m


VUE SUR L'ESPLANADE SAINTE-ANNE ET LES LIMITES DU JARDIN PARTAGÉ


LA PÉPINIĂˆRE DE BRIĂˆRE

La pĂŠpinière de Brière est une initiative communale en partenariat avec le Parc Naturel RĂŠgional de Brière et Yves Gillen propriĂŠtaire du Jardin du Marais. $Âż Q GH SUpVHUYHU OH FRUWqJH Ă€ RULVWLTXH GX SD\VDJH GH %ULqUH OH 3DUF SUHVFULW GDQV XQ JXLGH j GHVWLQDWLRQ GHV KDELWDQWV FRPPHQW choisir les arbres et arbustes en lien avec le paysage. Dans un mĂŞme objectif et dans la continuitĂŠ du guide, la pĂŠpinière et son RUJDQLVDWLRQ SHUPHWWHQW OD FROOHFWH HW OD UHSURGXFWLRQ GH OD Ă€ RUH ORFDOH Yves Gillen apporterait un appui botanique et pĂŠdagogique au groupe de cueilleurs (agents communaux, habitants volontaires, ĂŠcoles, associations,...). Les rĂŠcoltes sont aussi un moyen de sensibiliser les habitants au paysage et Ă la fragilitĂŠ ĂŠcologique du territoire, reconnaĂŽtre les plantes invasives et connaĂŽtre les moyens de lutte ĂŠcologique. La mise en culture est effectuĂŠe lors d’ateliers de plantations, les bĂŠnĂŠvoles reçoivent en ĂŠchanges des plants issus de la rotation des cultures dans la pĂŠpinière. Les plate-bandes de cultures sont aussi un outil pĂŠdagogique Ă destination de la maison de retraite et des ĂŠcoles voisines (confection d’un herbier communal, reconnaissance des vĂŠgĂŠtaux,...). La production des plants est Ă destination des habitants de la commune. Chaque annĂŠe une distribution d’arbres est effectuĂŠ pour les nouveaux nĂŠs de la commune, les arbres distribuĂŠs pourraient dĂŠsormais venir de la pĂŠpinière communale. La commune GHYLHQGUDLW DXWRQRPH HW QÂśDXUDLW SOXV EHVRLQ GÂśDFKHWHU GÂśDUEUH SRXU OHV SODQWDWLRQV GÂśHVSDFHV YHUWV SXEOLFV (QÂż Q XQH SDUWLH GH FHV YpJpWDX[ SRXUUDLW rWUH YHQGXH DÂż Q GH Âż QDQFHU OÂśRSpUDWLRQ


APICULTURE POLLINISATIONS DIVERSITÉ VÉGÉTALE

MISE EN CULTURE

PLANTATION, REPRODUCTION,...

PÉPINIÈRE PUBLIQUE ACCÈS LIBRE PENDANT L’OUVERTURE DU JARDIN COMMUNAUTAIRE

2

HABITANTS BÉNÉVOLES, AGENTS COMMUNAUX, PAYSAGISTES, ASSOCIATIONS

ATELIER DE JARDINAGE HERBIER COMMUNAL ATELIER PÉDAGOGIQUE FORMATION

1

3

COLLECTE RECONNAISSANCE DES VÉGÉTAUX RÉCOLTE DES ESSENCES LOCALES BOUTURES ET BANQUE DE GRAINES

DISSÉMINATION ACTEURS

YVES GILLEN, HABITANTS BÉNÉVOLES, AGENTS COMMUNAUX, PAYSAGISTES, ASSOCIATIONS, ÉCOLES

DISTRIBUTION GRATUITE AUX HABITANTS DE LA COMMUNE, ÉCOLE, ASSOCIATION, JARDIN PARTAGÉ,... VENTES DES SEMIS ET DE PLANTS AUX PROFESSIONNELS, COMMUNES VOISINES,...

ACTEURS AGENTS COMMUNAUX, ASSOCIATIONS


LES ABEILLES LYPHARDAISES L’installation des ruches est Ă l’initiative des habitants, de la commune et des professionnels (maraĂŽcher, agriculteur). Un partenariat avec Alain Rey, apiculteur Ă Pompas est crĂŠĂŠ, une convention d’installation de ruches et de leur entretien est passĂŠ. La commune met alors a disposition Ă l’apiculteur des lieux stratĂŠgiques pour la mise en place des ruches. Une association est HQVXLWH FUppH OHV DGKpVLRQV Âż QDQFHQW XQH IRUPDWLRQ GRQQpH SDU $ODLQ 5H\ /HV DGKpUHQWV GH OÂśDVVRFLDWLRQ VRQW DLQVL IRUPpV SRXU reprendre l’activitĂŠ d’apiculture et gĂŠrĂŠ la gestion des ruches de façon associative. Les Abeilles Lyphardaises est une association regroupant des habitants apiculteurs. Le but de cette association est de produire un miel local, animer des ateliers pĂŠdagogiques, sensibiliser le public Ă l’importance des abeilles pour l’environnement et favoriser la biodiversitĂŠ de la commune et ses environs. Chaque annĂŠe, la pĂŠriode de la rĂŠcolte est un ĂŠvĂŠnement pour les habitants. Le miel est directement liĂŠ Ă l’environnement de la commune, les habitants associent le goĂťt et le paysage. Le miel devient un produit identitaire du cadre de vie des habitants. 8QH SDUWLH GX PLHO HVW YHQGXH DX SRLQW GH YHQWH GLUHFWH GDQV OHV ORFDX[ DVVRFLDWLIV GX MDUGLQ GHV FXOWXUHV LO SHUPHW GH Âż QDQFHU le fonctionnement de l’association et d’investir dans de nouvelles ruches.


INSTALLATION DES RUCHES

ASSOCIER LES ABEILLES AUX CULTURES URBAINES ET BOCAGÈRES DIVERSITÉ VÉGÉTALE, POLLINISATIONS

PARTENARIAT AVEC ALAIN REY, APICULTEUR À POMPAS CONVENTIONS D’INSTALLATION ET D’ENTRETIEN EMPLACEMENTS POUR INSTALLER SES RUCHES

2

ACTEURS ALAIN REY ET LA COMMUNE

ALAIN REY AGENTS COMMUNAUX

FORMATION ET PASSATION CRÉATION D’UNE ASSOCIATION FORMATION DES MEMBRES PAR ALAIN REY PASSATION DE L’ACTIVITÉ GESTION ASSOCIATIVE DES RUCHES

ALAIN REY, MEMBRES ASSOCIATIFS : HABITANTS, EXPLOITANTS,...

1

PRODUCTION PRODUCTION D’UN MIEL LOCAL, PRODUIT IDENTITAIRE, VENTE DIRECTE ÉVÈNEMENT AUTOUR DU MIEL, RÉCOLTE ANNUELLE, FIERTÉ DES HABITANTS

3

4

ANIMER ACTEURS L’ASSOCIATION LES ABEILLES LYPHARDAISES

ATELIERS PÉDAGOGIQUES SENSIBILISER SUR LA PROTECTION DES ABEILLES RÔLE DE L’ABEILLE DANS L’ENVIRONNEMENT


L'ASSOCIATION DES FRUITIERS PARTAGÉS L’Association des Fruitiers Partagés a pour objectif de valoriser le patrimoine arboricole fruitier de la commune. Les fruitiers et les vergers oubliés dans le fond des jardins ou dans des parcelles délaissées méritent d’être ramassés. Le but est d’accèder à ces fruits de façon éducative. L’association facilite la mise en relation, la cueillette et la distribution des fruits entre les propriétaires d’arbres fruitiers et les bénévoles-cueilleurs. La première étape est la recherche d’arbres fruitiers et la communication de la démarche. Les propriétaires de fruitiers peuvent être à l’initiative de l’action, en échange l’association apporte des conseils d’entretien, aide à la taille des fruitiers,... Une cartographie du patrimoine arboricole est réalisée pour organiser la récolte. À la bonne saison, les habitants bénévoles accompagnés des membres de l’association viennent récolter les fruits. Les propriétaires d’arbres, les bénévoles-cueilleurs et l’association reçoivent chacun un tiers des récoltes. /¶DVVRFLDWLRQ WUDQVIRUPH VD SDUWLH GH OD UpFROWH HQ SURGXLWV GLYHUV FLGUH FRPSRWH FRQ¿ WXUH MXV HW OHV FRPPHUFLDOLVH SRXU ¿ QDQFHU OH IRQFWLRQQHPHQW GH O¶DVVRFLDWLRQ OD UHVWDXUDWLRQ G¶DQFLHQV YHUJHUV HW OD SODQWDWLRQ GH QRXYHDX[ IUXLWLHUV /D SURGXFWLRQ issue du paysage de la commune est rassemblée au point de vente directe du Jardin des Cultures. RÉCOLTER MISE EN RELATION RAMASSAGE DES FRUITS DÉLAISSÉS CONSEIL D’ENTRETIEN

AC L’ASSOCIATION BÉNÉVOLES-CUEILLEURS PROPRIÉTAIRES

APICULTURE POLLINISATIONS DIVERSITÉ VÉGÉTALE

BÉNÉVOLES-CUEILLEURS 33% L’ASSOCIATION 33%

PROPRIÉTAIRES 33%

PARTAGER

RECENSER RECHERCHE D’ARBRES FRUITIERS COMMUNICATION DE LA DÉMARCHE CARTOGRAPHIE DU PATRIMOINE ARBORICOLE

VALORISER TRANSFORMATION DES FRUITS VENTES DES PRODUITS

ACTEURS L’ASSOCIATION DES FRUITIERS PARTAGÉS

L’ASSOCIATION DES FRUITIERS PARTAGÉS HABITANTS BÉNÉVOLES


LES LOCAUX ASSOCIATIFS ET LE POINT DE VENTE DIRECTE L’ancien ĂŠtablissement servant au club de foot (dĂŠlocalisĂŠ Ă la Vinière) est rĂŠhabilitĂŠ en pĂ´le associatif. Les nouvelles associations du Jardin des Cultures y sont domiciliĂŠes avec des associations plus anciennes dĂŠsireuses d’une structure d’accueil. Ce regroupement d’associations permet de les rendres visibles auprès des habitants et elles participent Ă l’identitĂŠ du lieu. En rapport avec beaucoup de ces associations, un point de vente directe est mis en place dans les locaux. Ce point de vente fonctionne avec des produits issus d’un circuit alimentaire de proximitĂŠ. Il vise Ă fĂŠdĂŠrer de manière organisĂŠe les producteurs de denrĂŠes alimentaires (associations, agriculteurs, ĂŠleveurs, maraichers,...) et les consommateurs (les habitants de la commune). Le point de vente reprĂŠsente, pour de petites structures agricoles et rurales, une solution de maintien de l’activitĂŠ et une possibilitĂŠ d’installation. Le but de vendre en circuit court est la limitation du nombre d’intermĂŠdiaires, l’approvisionnement au plus près du consommateur, de crĂŠer du lien entre producteurs/consommateurs et donner du sens au paysage pĂŠri-urbain de la commune. Le fonctionnement du point de vente se veut collectif, chaque producteur exposant ses produits tient Ă tour de rĂ´le des permanences de vente. Les jours de marchĂŠ un point de vente mobile se dĂŠplace sur la place de l’Êglise. Dans les prochaines phases du projet, la production locale sera impulsĂŠe dans une dynamique territoriale avec l’installation de maraĂŽchers et l’expĂŠrimentation de nouvelles pratiques agricoles. Leurs productions seront commercialisĂŠes en circuit court via le point de vente du Jardin des Cultures.


N 50m


LE CENTRE DE GESTION COMMUNALE Le centre de gestion est un espace accueillant deux activitĂŠs communales, une plate-forme bois ĂŠnergie et une bergerie. Ces deux activitĂŠs sont rĂŠunies car ce sont toutes les deux des moyens d’action pour l’entretien et la gestion du paysage. La frange ouest du marais, constitue le paysage le plus boisĂŠ du territoire de Brière. Les bords de marais de Saint-Lyphard ĂŠtant WUqV HQIULFKpV OHV KDELWDQWV QÂśRQW SDV FRQVFLHQFH GH VD SUpVHQFH (Q GLVSRVDQW GÂśXQH ÂżOLqUH ERLV pQHUJLH OD FRPPXQH D XQ PR\HQ d’action pour ouvrir le paysage, dĂŠgager des vues et des accès. Suivant les situations des conventions sont passĂŠes avec les propriĂŠtaires des terrains et la commune. Ensuite, il est possible de maintenir le paysage ouvert avec la mise en pâture du troupeau communal. La commune redevient un acteur dans la gestion du paysage. Ă€ plus grande ĂŠchelle des outils comme l’AFF* et l’AFP* constituent des cadres lĂŠgaux pour ĂŠtablir des convention d’entretien entre la commune, les agriculteurs et les habitants. /H FHQWUH IDLW ÂżJXUH GH SURMHW SLORWH j OÂśpFKHOOH GÂśXQH FRPPXQH GX 3DUF 1DWXUHO 5pJLRQDO GH %ULqUH &ÂśHVW XQH RSSRUWXQLWp GH Gpvelopper une activitĂŠ ĂŠconomique locale, durable et au service de l’environnement. Ă€ l’Êchelle du territoire, la mise en place d’une scierie mobile permettrait de valoriser le bois de bonne qualitĂŠ en matĂŠriaux de construction. Le propriĂŠtaire et gestionnaire de la scierie mobile serait la coopĂŠration intercommunale, CAP Atlantique, rĂŠunissant 15 communes. Ainsi la scierie se dĂŠplace dans les communes suivant leurs besoins. La bergerie et la plate-forme bois ĂŠnergie sont rĂŠunies dans un espace pouvant accueillir du public. Le centre a pour vocation de sensibiliser Ă la gestion du paysage de manière ĂŠcologique. Des portes ouvertes seront organisĂŠes pour que les habitants dĂŠcouYUHQW VRQ IRQFWLRQQHPHQW (QÂżQ OH FHQWUH GH JHVWLRQ FRQVWLWXH OD SUHPLqUH SKDVH GÂśXQ DPpQDJHPHQW SOXV LPSRUWDQW GX TXDUWLHU de KĂŠrio.

INDIVIS

PRIVÉ

FILIĂˆRE BOIS ÉNERGIE

TROUPEAU COMMUNAL

ENTRETIEN

GESTION

COMMUNAL

FRANGE DÉLAISSÉE

FRANGE ENTRETENUE

FRANGE MAINTENUE

PAYSAGE OUVERT

PAYSAGE IDENTITAIRE

IDENTITÉ RETROUVÉE

PAYSAGE FERMÉ PERTE D’IDENTITÉ

AFF* : Association Foncière Forestière

AFP* : Association Foncière Pastorale


LA PLATE FORME BOIS ÉNERGIE La plate-forme bois ĂŠnergie de Saint-Lyphard ĂŠtant un projet novateur dans la gestion du paysage et l’ÊconoPLH GX WHUULWRLUH HOOH YRLW OH MRXU JUkFH DX Âż QDQFHPHQW du Conseil GĂŠnĂŠral de Loire-Atlantique, de Cap Atlantique (ĂŠtablissement public de coopĂŠration intercommunal) et de la commune. Deux agents municipaux sont en charge de son fonctionnement. En pĂŠriode hivernale, lors des chantiers de taille, l’Êquipe peut ĂŞtre ĂŠpaulĂŠe par une association chantier d’insertion. L’entretien privatif d’une haie bocagère ou d’une parcelle fait l’objet d’une convention particulière.

Voie d’accès services DĂŠpĂ´t de bois Zone de dĂŠchiquetage Bâtiments de stockage Local technique Station d’accueil de la scierie mobile Accueil du centre

Les propriĂŠtaires des parcelles dĂŠlaissĂŠes en bord de marais pouraient ĂŞtre regroupĂŠes dans une Association Foncière Forestière (AFF) en vue de l’exploitation et de la gestion commune de leurs biens par la municipalitĂŠ. En contrepartie la commune conserve les deux tiers du bois. Le bois est ensuite valorisĂŠ Ă la plate-forme en bois d’oeuvre ou broyĂŠ pour l’alimentation des chaudières.

Stationnement public

LE PLAN DE GESTION Cet outil permet d’Êvaluer le volume de bois annuel dispoQLEOH HW GH SODQL¿ HU OHV WUDYDX[ nÊcessaires dans le temps pour une gestion durable de la ressource en bois.

Parcelles sylvicoles

RĂŠseaux de haies

Plate-forme bois ĂŠnergie

Frange du marais

Espaces verts publics

Jardins privĂŠs

Friches Zone industrielle

Le bois rÊcoltÊ par la plateforme provient de diffÊrentes origines. L’entretien d’espaces paysagers tels que la frange du marais, les boisements, les espaces verts communaux, les friches agricoles, ect... sont des sources de bois exploitables. Aussi, les dÊchets de taille et d’entretien de jardin privatif sont valorisables, les habitants peuvent dÊposer cette maWLqUH j OD SODWH IRUPH (Q¿ Q les palettes, les cageots et les planches des entreprises de la zone industrielle peuvent être recyclÊs à la plate-forme.


bois divers

Plan de gestion

Amendement, BRF

Broyeuse à bois

Chaufferie batiment public

habitants et professionnels associations

professionnels Associations

chantier de taille

stockage et séchage

commune communauté de communes

Agents communaux

commune et inter-communalité paillage

scierie mobile Agents communaux Association chantier d’insertion paysagistes

Agents communaux

bois d’oeuvre commune et inter-communalité

habitants et professionnel commune et intercommune Associations

commune Associations

2014 Peupleraie enfrichée, paysage fermé

2016 Peupleraie coupée, paysage ouvert


LA BERGERIE DE KERIO La bergerie de KĂŠrio accueille un troupeau de mouton gĂŠrĂŠ par les agents communaux du centre de gestion. Les agents affectĂŠs Ă OD Âż OLqUH ERLV pQHUJLH RQW XQ GRXEOH HPSORL en hiver lorsque les moutons sont ramassĂŠs dans les ÂŤestivesÂť les agents se consacrent j OD Âż OLqUH ERLV HW LQYHUVHPHQW HQ SpULRGH estivale. Un plan de gestion permet de cartographier HW GH SODQLÂż HU OD WUDQVKXPDQFH GX EpWDLO Des barrières amovibles sont mises en place en amont dans les diffĂŠrents espaces Ă entretenir. La gestion pastorale sera communiquĂŠe aux habitants avant l’arrivĂŠe des moutons. Lors de leur arrivĂŠe dans un quartier, un ĂŠvĂŠnement autour des pratiques associĂŠes au pâturage est organisĂŠ (accompagnĂŠ la transhumance, atelier tonte de la laine, repas de quartier,...). Les moutons crĂŠent un environnement agrĂŠable et donne une dimension sociale aux espaces verts par l’attrait des animaux. Ainsi la commune entretien les espaces verts en dynamisant le cadre de vie des habitants.

Voie d’accès services ÂŤEstive hivernaleÂť Local technique Bergerie Accueil du centre Stationnement public

L’entretien de parcelle privative est possible lorsque la commune dÊcide de maintenir le paysage ouvert (frange du marais). Une convention d’entretien est alors signÊe entre le propriÊtaire et la commune.

Le mouton d’Ouessant, est une race ovine traditionnelle bretonne. Ce mouton est rustique, adaptĂŠ au travail dans les milieux humides et rĂŠsistant au climat hivernal. Il nĂŠcessite peu d’entretien et se contente de peu, les pelouses Ă faible ressources lui conviennent. Aussi, sa petite taille est adaptĂŠe Ă l’Êlevage d’agrĂŠment et lui confère une originalitĂŠ apprĂŠciĂŠe du public.


PAYSAGE

gestion différencier

Amendement des cultures

production de laine

production de viande

ÉCONOMIE SOCIAL

maintien du paysage ouvert

La bergerie de Kerio

événements festifs

entretien des zones humides

valorisation des délaissés

attractivité des animaux

Ateliers pédagogiques

Transhumances

Mise en situation du troupeau à la salle des fêtes de la commune


N 50m


L’OUVERTURE DU GUÉVIN Le GuĂŠvin est un petit ruisseau, il est en relation directe avec le marais et participe Ă l’Êchange hydrique entre le marais et le bocage. Ce genre de ruisseau est frĂŠquent sur la frange ouest du marais. Il draine les eaux de ruissellement du bocage vers le marais et inversement lorsque le marais est inondĂŠ. Autrefois ces ruisseaux s’Êtendaient dans le bocage, lors du remembrement la plupart ont ĂŠtĂŠ bouchĂŠs ou bien rĂŠtrĂŠcis. Le GuĂŠvin est encore visible bien que très petit. Les terrains Ă proximitĂŠ ĂŠtant souvent inondĂŠs, ils ont ĂŠtĂŠ peu Ă peu dĂŠlaissĂŠs. Aujourd’hui les terrains les plus proches sont enfrichĂŠs ou plantĂŠs de peupliers. Ces terrains reprĂŠsentent la limite entre la ville et le marais, ĂŠtant en friche ils ferment les vues sur le marais et sur l’entrĂŠe de la commune. &HWWH SDUFHOOH D XQH VXSHUÂż FLH GH KHFWDUHV OÂśKLYHU GHUQLHU KHFWDUHV GH SHXSOHUDLH RQW pWp FRXSpV pWDQW GHYHQXV XQ ULVTXH pour la circulation routière. DĂŠsormais les propriĂŠtaires ne veulent plus exploiter la parcelle. Deux pistes ont ĂŠtĂŠ envisagĂŠes, la première est le rachat de la parcelle par la Carrière Charier de la Roche Bernard en tant que compensation ĂŠcologique, la seconde est le rachat de la parcelle par la commune de Saint-Lyphard. Dans le contexte du projet, c’est la commune qui a acquis le terrain. L’objectif est la crĂŠation d’un espace poreux entre le marais et le paysage pĂŠri-urbain (prenant compte de son ĂŠvolution). ConsiGpUHU OHV pFKDQJHV K\GULTXHV DX Âż O GHV VDLVRQV HW GRQQHU XQ HVSDFH QpFHVVDLUH DX GpERUGHPHQW GX PDUDLV SRXU SUpYHQLU OHV risques d’inondations (espace tampon). Cet amĂŠnagement est la première phase d’un processus long de rĂŠsilience. Elle permet de valoriser le système hydrographique dans le but de dĂŠvelopper de nouvelles pratiques.

LES NIVEAUX D'EAU NIVEAU BAS

ÉTÉ

NIVEAU D’ÉTIAGE

PRINTEMPS

NIVEAU HAUT

AUTOMNE / HIVER


PROCESSUS DE RÉSILIENCE HYDROGRAPHIQUE

Pépinière de Brière Yves Gillen PARCELLE AGRICOLE DÉLAISSÉE

Association Chantier d’Insertion Centre de Gestion Communale

ACTEURS

ACTEURS

Valorisation du bois Ouverture du paysage

Collecte de végétaux ,QYHQWDLUH À RULVWLTXH

TEMPS 2 . DÉFRICHER

TEMPS 1 . L’ACQUISITION Rachat du terrain par la commune

ACTEURS Commune de Saint-Lyphard Propriétaire du terrain

TEMPS 3 . AMÉNAGER Restauration du Guévin Ouvrir le chemin de l’eau Aménagement des franchissements routiers

ACTEURS Parc Naturel Régional de Brière Syndicat du Bassin Versant du Brivet Commune de Saint-Lyphard


Éleveur indépendant Centre de Gestion Communale

Dame Nature

ACTEURS

ACTEURS

Maintenir les ouvertures Entretien de la parcelle

Évolution naturelle Formation des écosystèmes

TEMPS 4 . GESTION

ZONE HUMIDE PÉRI-URBAINE

TEMPS 6 . PATIENTER

TEMPS 5 . OUVRIR Rendre accessible &RPPXQLTXHU OD GpPDUFKH

ACTEURS Centre de Gestion Communale Parc Naturel Régionnal de Brière


N 50m


RENDRE ACCESSIBLE LE MARAIS &HW HVSDFH FRQFHQWUH GHV RSSRUWXQLWpV HW GHV LQLWLDWLYHV TXL HQ IRQW XQ OLHX G¶DPpQDJHPHQW SULRULWDLUH /D FRPPXQH HVW SURSULp taire des parcelles en bord de marais, elle les D DFTXLV GDQV OHV DQQpHV ORUV GH OD FRQVWUXFWLRQ GH OD GpSDUWHPHQWDOH ' &H PRUFHDX GH PDUDLV VH WURXYH HQWUH GHX[ HVSDFHV TXL VRQW DXVVL FRPPXQDX[ HW IRQW O¶REMHW G¶LQLWLDWLYH DVVRFLDWLYH HW SHUVRQQHOOH TXL YDORULVH OH SDWULPRLQH KLVWRULTXH RX SD\VDJHU GX PDUDLV /D EDVH GH ORLVLU HVW OH OLHX R O¶DVVRFLDWLRQ /XPLqUH GH %ULqUH FUpH XQ IHVWLYDO DXWRXU GHV WUDGLWLRQV GX PDUDLV HW \ MRXH XQ VSHFWDFOH GH VRQ HW OXPLqUH VXU O¶KLVWRLUH GHV %ULqURQV $X QRUG DX 3RUW GH /D Belle Fontaine, Sébastien Lecorno proposait ses services de guide nature et des embarcations aux touristes désireux de découvrir OH PDUDLV ,O D FHVVp VRQ DFWLYLWp O¶DQQpH GHUQLqUH PDLV OH SRWHQWLHO GH FHW HVSDFH UHVWH LQGpQLDEOH LO HVW O¶DFFqV DX PDUDLV OH SOXV SURFKH GX ERXUJ GH 6DLQW /\SKDUG &HV LQLWLDWLYHV FRQWULEXHQW j VHQVLELOLVHU OD SRSXODWLRQ j O¶KLVWRLUH HW DX SDWULPRLQH QDWXUHO GX WHUULWRLUH /¶DPpQDJHPHQW GH SUR menades et d’un sentier de découverte rendent GH QRXYHDX DFFHVVLEOH OH PDUDLV DX[ KDELWDQWV &HOD SHUPHWWUDLW GH IDLUH OH OLHQ HQWUH OD EDVH GH ORLVLU DX VXG HW OH SRUW GH OD %HOOH )RQWDLQH DX QRUG &HV DPpQDJHPHQWV VH WURXYDQW GDQV OH PDUDLV HQ ERUGXUH GX ERXUJ LO FRQVWLWXH OH QRXYHDX SD\VDJH G¶HQWUpH GH YLOOH GH OD FRPPXQH /D PpWKRGRORJLH SDUWLFLSDWLYH TXH MH GpYHORSSH GDQV PRQ 73)( P¶DPqQH j SHQVHU TXH OH VHQWLHU GH GpFRXYHUWH QH GRLW SDV IDLUH O¶REMHW G¶XQH SURJUDPPDWLRQ HQ DPRQW GH O¶DPpQDJHPHQW /H SURMHW V¶LQVFULW GDQV XQH GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH SRXU DPRUFHU l’aménagement, la phase de programmation viendra dans un VHFRQG WHPSV À OD SODFH G¶XQ SODQ PDVVH SUpFLV M¶DL UpDOLVp XQ SURJUDPPH G¶DFWLRQ TXL UHFHQVH OHV pWDSHV GH O¶DPpQDJHPHQW HW OHV DFWHXUV LPSOLTXpV 'DQV OHV SDJHV TXL VXLYHQW MH YDLV SUp senter le programme d’action et un scénario d’aménagement du VHQWLHU GH GpFRXYHUWH (QVXLWH M¶DERUGHUDL XQH WHQWDWLYH GH PLVH HQ DSSOLFDWLRQ FRQFUrWH GX SURMHW YLD XQH DVVRFLDWLRQ

ORCER M A PS 2

TEM

GRAMMER O R

P

TEMPS 1

TEMPS

4

TEM

PS 3

Programme d’action en deux parties


: MARAIS AU PORTE DE LA VILLE

vé l D er éfric ,Q he YLW r, HU ren DP dr pQ e ac DJ ce Co HU OH ssib ns V V le 5 tru p i HX 6 DOLV re LOV LJQ DWL G¶ R HQ DOL Q WUp VD G¶D WLR VV H Q LVH V Va S RQ ' loris WRQ 0 pJD er V RQ JH DE WUH U G ULV U O¶ HV SR LP SR XU SR LQ OD UWD WV ID QF GH XQ H p YX H TE FR HV ORJ VX M AJ P LTX U OH S H G P US 3 X V DUD TE LWH LV R,

PROGRAMME D'ACTION

,#4&+0+'45

Aménager /HV DFFqV Gp¿ QLWLIV OHV OLPLWHV

Fédérer / Présenter Communiquer la démarche DX[ IXWXUV H[SORUDWHXUV Sensibiliser à la nature, concevoir avec le vivant

IFIE

NT IDE

LÉ

'LYHUVL¿ HU Accentuer les différentes ambiances, IDYRULVHU RX QRQ OD UHSRXVVH

Observer 5pSHUWRULHU OD ULFKHVVH IDXQLVWLTXH HW À RULVWLTXH GX VLWH...

1 PS TEM ORER XPL R, E

)'56+100#+4'5

2C[UCIKUVGU #UUQEKCVKQPU .QECNG /CKTKG .G EGPVTG FG IGUVKQP EQOOWPCNG .C RGRKPKGTG FG $TKGTG 2CTE 0CVWTGN 4GIKQPCN

Sélectionner 'pWHUPLQHU OHV YpJpWDX[ HW OHV HVSDFHV j FRQVHUYHU Préserver les zones humides

Repérer Lieux d’interventions, faisabilité ,GHQWL¿ HU OHV SURSULpWDLUHV Carte des acteurs

MP

CO

2 PS TEM NTER LA MP

%QNNGEVKH +PFKXKU

2C[UCIKUVGU .G EGPVTG FG IGUVKQP EQOOWPCNG 'NGXGU FW .[EGG RTQHGUUKQPPGN QNKXKGT IWKEJCTF

Ré

S’I

':2.14#6'745

TE R

*CDKVCPVU $GPGXQNGU 'NGXGU FW .[EGG RTQHGUUKQPPGN QNKXKGT IWKEJCTF %QNNGEVKH +PFKXKU

2C[UCIKUVGU .G EGPVTG FG IGUVKQP EQOOWPCNG

Maintenir ,QWURGXLUH OH SkWXUDJH FRPPH RXWLO GH JHVWLRQ pFRORJLTXH &DOHQGULHU HW SODQ GH JHVWLRQ GLIIpUHQFLHU

O

CONTEXTE TET MP

Péréniser Mise en réseaux avec les chemins de randonnée du PNR &RPPXQLTXHU VLWH SpGDJRJLTXH j IRUWH qualité environnementale


TEMPS 4 PROPOSER

Reconsidérer LH PDUDLV SRUWH G¶HQWUpH GH OD FRPPXQH 5HSHQVHU OHV FRQQH[LRQV YLOOH PDUDLV Expérimenter 'HV SUDWLTXHV SRXU YDORULVHU OH roseau de Brière 'LYHUVL¿ HU OHV XVDJHV

Introduire DHV SRVWHV G¶REVHUYDWLRQV GHV KDELWDWV pSKpPqUHV

Étudier &RQVLGpUHU OHV SURMHWV YLVDQW O¶H[SORLWDWLRQ GX PDUDLV 3URSRVHU O¶LPSODQWDWLRQ G¶XQ FHQWUH GH UHFKHUFKH SRXU OD ¿ OLqUH URVHDX

2C[UCIKUVGU #TVKUVGU 'EQNQIWGU 204 FG $TKGTG /CKTKG

CO TEM NS PS TRU 5 IRE

#%6'745

#%6'745 2C[UCIKUVGU GV #TEJKVGEVGU 'EQNQIWGU %JCWOKGTU 204 FG $TKGTG NC TGIKQP RC[U FG NC NQKTG

%QNNGEVKH +PFKXKU /H ©&ROOHFWLI ,QGLYLVª HVW O¶DVVRFLDWLRQ GH SD\VDJLVWH GRQW MH VXLV PHPEUH /¶DVVRFLDWLRQ HVW FLWpH GDQV OHV DFWHXUV FDU OH SURJUDPPH G¶DFWLRQ IDLW SDUWLH GH OD GpPDUFKH GH UpDOLVDWLRQ FRQFUqWH GHV WUDYDX[ G¶RXYHUWXUH GH OD IUDQJH GX PDUDLV 1RXV YHUURQV SOXV WDUG O¶DYDQFHPHQW GX SURMHW YLD OH ELDLV GX &ROOHFWLI ,QGLYLV


SCÉNARIO D'ACTION

Temps 1 Identifier, Explorer OBSERVER 5pSHUWRULHU OD ULFKHVVH IDXQLVWLTXH HW À RULVWLTXH GX VLWH

SÉLECTIONNER 'pWHUPLQHU OHV YpJpWDX[ HW OHV HVSDFHV j FRQVHUYHU Préserver les zones humides

!?


RÉVÉLER Défricher, rendre accessible ,QYLWHU DPpQDJHU OHV VHXLOV G¶HQWUpH

S’implanter Temps 2


Temps 2’ S’implanter CONSTRUIRE 5pDOLVDWLRQ G¶DVVLVHV SRQWRQV DEULV SRXU OD IDXQH 6LJQDOLVDWLRQ VALORISER 'pJDJHU GHV SRLQWV GH YXHV VXU OH PDUDLV 0RQWUHU O¶LPSRUWDQFH pFRORJLTXH GX VLWH


MAINTENIR ,QWURGXLUH OH SkWXUDJH FRPPH RXWLO GH JHVWLRQ pFRORJLTXH &DOHQGULHU HW SODQ GH JHVWLRQ GLIIpUHQFLHU AMÉNAGER /HV DFFqV Gp¿ QLWLIV OHV OLPLWHV

DIVERSIFIER Accentuer les différentes ambiances, IDYRULVHU RX QRQ OD UHSRXVVH

Ajuster, compléter Temps 3

! !

!

!

! !

!

!

! !


LA PASSERELLE /D SDVVHUHOOH HVW XQH SURPHQDGH SLpWRQQH TXL ORQJH OH PDUDLV GpVRUPDLV j Gp FRXYHUW (OOH SHUPHW GH MRLQGUH GHX[ HVSDFHV SXEOLFV OD EDVH GH ORLVLUV HW OH SRUW de la Belle Fontaine, créant ainsi des continuités piétonnes et permet aux habiWDQWV GH GpFRXYULU OH SRUW HW SOXV ODUJHPHQW OH PDUDLV GH %ULqUH /D SURPHQDGH HVW DFFURFKpH DX UHOLHI FUpp SDU OD ' TXL HVW XQH URXWH VXU GLJXH $LQVL OHV SLpWRQV VXUSORPEHQW OHV URVHOLqUHV OD SDVVHUHOOH IDLW RI¿ FH GH SURPRQWRLUH RIIUDQW GHV YXHV VXU OH PDUDLV 7RXW DX ORQJ GX SDUFRXUV GHV DFFqV SHUPHWWHQW GH GHVFHQGUH GDQV OH VHQWLHU GH GpFRXYHUWH La structure est en métal pour résister à l’eau en période hivernale et recouverte G¶XQ SODWHODJH ERLV


LES PASSAGES

1

2

&HWWH LOOXVWUDWLRQ PRQWUH D TXRL SRXUUDLW UHVVHPEOHU OHV IXWXUV SDVVDJHV GX VHQWLHU GH GpFRXYHUWH j WUDYHUV OH PDUDLV &HV SDVVDJHV VRQW UpDOLVpV DYHF XQH pFRQRPLH GH PR\HQ GDQV OH VRXFL GH IDLUH DYHF OH YLYDQW FRPSRVHU DYHF O¶H[LVWDQW /H SDVVDJH HVW XQ VHQWLHU DX FRHXU GHV URVHOLqUHV LO SHUPHW DX YLVLWHXU XQH LPPHUVLRQ WRWDOH /HV SURPHQHXUV PDUFKHQW VXU GHV URQGLQV HQ ERLV HQIRQFpV GDQV OH VRO FHOD SHUPHW GH FDGUHU O¶H[SORUDWLRQ HW OD IUpTXHQFH GHV SDVVDJHV Q¶DOWqUH SDV OH VRO &H W\SH GH SDVVDJH Q¶HVW SUDWLFDEOH TXH ORUVTXH OH QLYHDX G¶HDX GX PDUDLV HVW DX SOXV EDV (Q SpULRGH KLYHUQDOH VHXOV OHV SDVVDJHV VXUpOHYpV SHUPHWWHQW G¶DFFpGHU DX PDUDLV /H SDVVDJH HVW XQH SDVVHUHOOH DFFURFKpH GDQV OHV ERLVHPHQWV GHV IUDQJHV &HWWH SDVVHUHOOH HVW SUDWLFDEOH SDU WRXV OHV SXEOLFV HW HQ WRXWH VDLVRQ QLYHDX G¶HDX KDXW /HV SURPHQHXUV VH WURXYHQW DX GHVVXV GHV URVHOLqUHV OD YXH YHUV O¶KRUL]RQ GX PDUDLV HVW DORUV SRVVLEOH


IMPLICATION CONCRÈTE DANS LE PROJET 'DQV OH FKDSLWUH ©,1,7,(5ª M¶DL pQXPpUp OHV PR\HQV PLV HQ SODFH SRXU OD UpDOLVDWLRQ GH PRQ 73)( HW QRWDPPHQW O¶DVVRFLDWLRQ ©&ROOHFWLI ,QGLYLVª &¶HVW GRQF SDU OH ELDLV GH O¶DVVRFLDWLRQ TXH M¶DL SX FRPPHQFHU j GpYHORSSHU FRQFUqWHPHQW OHV pWDSHV GX SURJUDPPH G¶DFWLRQ (Q VHSWHPEUH SHX DSUqV OD FUpDWLRQ GH O¶DVVRFLDWLRQ M¶DL SULV FRQQDLVVDQFH GX VWDWXW FRPPXQDO GH OD IUDQJH GX PDUDLV j SUR[LPLWp GX ERXUJ &KDQWDO %ULqUH PDLUH GH OD FRPPXQH DFFHSWH O¶pYHQWXDOLWp G¶XQ SURMHW DVVRFLDWLI VXU FHW HVSDFH TXL HVW DXMRXUG¶KXL GpODLVVp (Q QRYHPEUH DYHF (UZDQ QRXV FRPPHQoRQV OHV VRUWLHV WHUUDLQV HQ ERWWH SRXU LGHQWL¿ HU GHV OLHX[ G¶LQWHUYHQWLRQV OHV UHVVRXUFHV HW OD IDLVDELOLWp G¶XQ SURMHW DVVRFLDWLI GDQV OH PDUDLV (Q décembre, nous avons repéré les différents acteurs et avons organisé une présentation du SURMHW DX VHLQ GX /\FpH 3URIHVVLRQQHO 2OLYLHU *XLFKDUG 8QH IRUPDWLRQ HQ SD\VDJH \ HVW SUp sente et Alain Blancher professeur en biologie sensibilise les élèves à l’écologie avec un site H[SpULPHQWDO GH JHVWLRQ GLIIpUHQFLpH DX VHLQ GX O\FpH /HV GRFXPHQWV TXL VXLYHQW VRQW LVVXV GH OD SUpVHQWDWLRQ IDLWH DX O\FpH LOV H[SOLTXHQW OD Gp PDUFKH HW OD PpWKRGH XWLOLVpHV SRXU O¶DPpQDJHPHQW GH OD IUDQJH GX PDUDLV

COLLECTIF INDIVIS INDIVIS A A TRAVERS TRAVERS LE LE MARAIS MARAIS COLLECTIF LYCÉE LYCÉE OLIVIER OLIVIER GUICHARD GUICHARD PROJET PROJET PARTICIPATIFS PARTICIPATIFS SERVICES SERVICES TECHNIQUES TECHNIQUES

/H SURMHW ©j WUDYHUV OH PDUDLVª HVW Qp G¶XQH RSSRUWXQLWp G¶DJLU VXU XQ HVSDFH HQ PXWDWLRQ /H FROOHFWLI D SURSRVp j OD PDLULH GH 6DLQW /\SKDUG XQ SURMHW SDUWLFLSDWLI SRXU FUpHU XQ VHQWLHU GH GpFRXYHUWH GX PDUDLV /D PDLULH pWDQW SURSULpWDLUH GHV WHUUDLQV HQ ERUGXUH GH OD EDVH GH ORLVLUV LO QRXV HVW GRQF SRVVLEOH G¶LQWHUYHQLU VXU FHW HVSDFH



DÉMARCHE 8QH pTXLSH SOXULGLVFLSOLQDLUH FRQVWLWXpH GHV pOqYHV GX O\FpH 2OLYLHU *XLFKDUG GHV VHUYLFHV WHFKQLTXHV de la commune de Saint-Lyphard, des membres du &ROOHFWLI ,QGLYLV GH EpQpYROHV /D GpPDUFKH GX SURMHW V¶LQVFULW GDQV XQH G\QDPLTXH de développement local, dans le but d’apporter des VROXWLRQV G¶DPpQDJHPHQW FRQFUqWHV HW VLQJXOLqUHV La notion de «faire avec le vivant» c’est adopter une DWWLWXGH GH SURMHW MDUGLQHU YLVDQW OD VLPSOLFLWp GHV réalisations puis de l’entretien, l’économie et l’utiliVDWLRQ GH UHVVRXUFHV HQ SODFH Quel site ? Quel est son identité ? Quelles sont les UHVVRXUFHV H[SORLWDEOHV GH SURMHW " 1RWUH GpPDUFKH HVW HPSUXQWpH DX FRQFHSW GH MDUGLQ HQ PRXYHPHQW &H FRQFHSW HVW FHOXL GX MDUGLQLHU *LOOHV &OpPHQW ,O travaille à partir de la friche, c’est à dire un espace de vie laissé au libre développement des espèces TXL V¶\ LQVWDOOHQW j O¶LPDJH GHV SDUFHOOHV GH PDUDLV ODLVVpHV HQ IULFKH GHSXLV HQYLURQ DQV

PIQUETS EN CHATAIGNER POUR SIGNALER ET FRANCHIR UN FOSSÉ

Il étudie, comprend son fonctionnement puis acFRPSDJQH VRQ pYROXWLRQ HQ IRQFWLRQ GH O¶HVWKpWLTXH UHFKHUFKpH /D G\QDPLTXH GHV SODQWHV VXU OH WHUUDLQ HVW XWLOLVpH DORUV SDU OH MDUGLQLHU G¶R OH WHUPH -DUGLQ HQ 0RXYHPHQW 'HV ÀHXUV YHQDQW j JHUPHU GDQV XQ SDVVDJH PHWWHQW OH MDUGLQLHU GHYDQW OH FKRL[ GH VDvoir s’il veut conserver le passage ou conserver les ÀHXUV /H -DUGLQ HQ 0RXYHPHQW SUpFRQLVH GH FRQVHUver les espèces ayant décidé du choix de leur emSODFHPHQW 'DQV FH W\SH GH SURMHW LO FRQYLHQW GRQF GH IDLUH © DYHF OD QDWXUH OH PRLQV SRVVLEOH FRQWUH ª TAILLAGE DES AJONCS SPONTANÉS DANS LE JARDIN DU LYCÉE JULE RIEFFEL


UNE GESTION DIFFÉRENCIÉE DE LA PRAIRIE / CHEMINEMENTS ÉPHÉMÈRES

OUVRAGE EN BOIS AUX «JARDINS DU MARAIS»

STATION DE PLANTES INDIGÈNES / PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ

RÉALISATIONS IN SITU / LAND-ART DANS LES MARAIS D’AUDENGE


MÉTHODE

FRICHE

EXISTANT

DIAGNOSTIQUE

ACTION

TEMPS 1 . IDENTIFIER

TEMPS 2 . PROBLÉMATISER

TEMPS 3 . CONCRÉTISER

sentier de découverte

EXISTANT TEMPS 1

IDENTIFIER

La première étape est la découverte des lieux par les participants, une exploration des parcelles de marais communal. Expérimenter les valeurs du site pour mieux dessiner son avenir. Ainsi un diagnostic in situ sera effectué, il consistera à un reSpUDJH XQH LGHQWL¿ FDWLRQ HW XQ LQYHQWDLUH GHV VLWXDWLRQV j HQMHX[ &HV VLWXDWLRQV GHYURQW rWUH FKRLVLHV DYHF SHUWLQHQFH O¶DFWLRQ SURMHWpH VHUD SHQVpH HW UpDOLVpH VXU XQH DWWHQWLRQ ¿ QH j O¶H[LVWDQW HW HQ DFFRUG DYHF OD ELRGLYHUVLWp GX PDUDLV 'DQV FHWWH LOOXVWUDWLRQ OH VLWH HVW FKRLVL SRXU VD SDUWLFXODULWp WRSRJUDSKLTXH /D SUpVHQFH G¶XQH SLDUGH DQFLHQ OLHX G¶H[WUDFWLRQ GH OD WRXUEH DXMRXUG¶KXL UHIXJH SRXU OD IDXQH GH %ULqUH


DIAGNOSTIQUE TEMPS 2

PROBLÉMATISER

5pYpOHU SDU O¶H[SpULPHQWDWLRQ /D VHFRQGH pWDSH HVW GH IDLUH pPHUJHU XQH DWWHQWLRQ G¶DFWLRQ TXL UpYqOH O¶LGHQWLWp GHV OLHX[ OD SDUWLFXODULWp GX VLWH HW GH VHV G\QDPLTXHV 3UREOpPDWLVHU OHV DFWLRQV SRXU TX¶HOOHV VRLHQW FLEOpHV HW SHUWLQHQWHV GDQV OD PDvWULVH GHV PR\HQV &¶HVW XQ WUDYDLO TXL V¶HIIHFWXH DYHF OHV G\QDPLTXHV GX YLYDQW HQ D\DQW FRQVFLHQFH GH O¶pYROXWLRQ YpJpWDOH HW OD temporalité du site. 'DQV FHWWH LOOXVWUDWLRQ O¶DFWLRQ FRQVLVWH j UpRXYULU OHV DERUGV GH OD SLDUGH HQIULFKpH SDU OD SUROLIpUDWLRQ GH VDXOHV HW GH URVHDX[ /H VDXOH j JDXFKH FRQVWLWXH XQ UHSqUH YLVXHO LO HVW GRQF QpFHVVDLUH GH OH FRQVHUYHU &HWWH VLWXDWLRQ SHXW GHYHQLU XQH KDOWH SURSLFH j O¶REVHUYDWLRQ RUQLWKRORJLTXH


ACTION TEMPS 3

CONCRÉTISER

7URLVLqPH pWDSH $X UHJDUG GHV REVHUYDWLRQV IDLWHV PDLV DXVVL G¶LQWXLWLRQV HW G¶HQYLHV OHV pTXLSHV HVTXLVVHQW OD SODFH TX¶HOOHV VRXKDLWHQW DFFRUGHU DX FRXYHUW HW DX GpFRXYHUW VXU OD VLWXDWLRQ FKRLVLH 8QH VWUDWpJLH WHFKQLTXH GH OD FRQGXLWH GX YLYDQW SRXU VDWLVIDLUH GDQV OH WHPSV O¶LQWHQWLRQ GH O¶DFWLRQ 'DQV FHWWH LOOXVWUDWLRQ OHV EHUJHV GH OD SLDUGH RQW pWp GpGHQVL¿ pHV XQH JHVWLRQ SDU OD VpOHFWLRQ HQ SULYLOpJLDQW OHV HVSqFHV HQ GpPLTXHV SRXU UHWURXYHU XQ pTXLOLEUH GDQV OHV GLIIpUHQWHV VWUDWHV /H KRXSSLHU GX VDXOH HVW UHOHYp SRXU IDFLOLWHU O¶DFFqV HW UHQGUH SRVVLEOH O¶REVHUYDWLRQ GH OD SLDUGH $XVVL OH QRXYHDX SRUW GX VDXOH LQWHUSHOOH HW VLJQDOH OD SUpVHQFH G¶XQH LQWHUYHQWLRQ 7RXWHV OHV DFWLRQV VHURQW PLVHV HQ UpVHDX[ SRXU FRQVWLWXHU XQ VHQWLHU GH GpFRXYHUWH HW VHQVLELOLVHU j OD SURWHFWLRQ GX PDUDLV


RETOUR D'EXPÉRIENCE /RUV GH FHWWH LQWHUYHQWLRQ XQH FODVVH GH %DF 3UR HQ DPp QDJHPHQW SD\VDJHU pWDLW SUpVHQWH DYHF 0 %ODQFKHU SURIHV VHXU GH ELRORJLH pFRORJLH HW 0PH *XLOOHPRW SURIHVVHXU GH WUDYDX[ SUDWLTXHV &¶pWDLW SRXU (UZDQ HW PRL OD SUHPLqUH IRLV TXH QRXV DOOLRQV SUpVHQWHU OH SURMHW SDUWLFLSDWLI j GHV SRWHQWLHOV DFWHXUV GX SURMHW /D SUpVHQWDWLRQ V¶HVW ELHQ GpURXOpH PDLV OD SRXUVXLWH GX SURMHW DYHF OH O\FpH DSSDUDvW rWUH GLI¿ FLOH 1RXV DYLRQV SUpYX TXH OHV O\FpHQV HW OHV DJHQWV FRPPX QDX[ IRUPHUDLHQW XQ QR\DX G¶DFWHXU ¿ [H HW TXH OHV KDELWDQWV EpQpYROHV V¶DMRXWHUDLHQW j HX[ VHORQ OHXUV SUpVHQFHV /HV HQFDGUDQWV pWDLHQW HQWKRXVLDVWHV PDLV LO V¶HVW DYpUp TXH OH SURJUDPPH GHV O\FpHQV pWDLW ERXFOp SRXU O¶DQQpH ,PSRV VLEOH G¶DMRXWHU XQ SURMHW H[WHUQH DX SURJUDPPH HQ FRXUV /D WHQWDWLYH GH SDUWLFLSDWLRQ HVW DORUV XQ pFKHF 1RXV DYRQV QpDQPRLQV DSSULV GH FHW pFKHF RUJDQLVHU XQ SURMHW SDUWLFLSDWLI Q¶HVW SDV DXVVL VLPSOH TX¶RQ OH SHQVDLW /RUV GH PHV H[SpULHQFHV SDVVpHV GH SDUWLFLSDWLRQ MH PH WURXYDLV OH SOXV VRXYHQW HQ PLOLHX XUEDLQ HW MH SHQVH TX¶LO HVW SOXV GLI¿ FLOH GH FRQYDLQFUH GHV EpQpYROHV j YHQLU MDUGLQHU j OD FDPSDJQH TX¶HQ YLOOH (Q PLOLHX UXUDO OD SOXSDUW GHV KDEL WDQWV RQW XQ MDUGLQ HW Q¶pSURXYHQW SDV OD PrPH HQYLH TX¶XQ XUEDLQ j PHWWUH OHV PDLQV GDQV OD WHUUH HW HQFRUH PRLQV SRXU TXHOTX¶XQ G¶DXWUH 1RXV QRXV VRPPHV DORUV SRVpV OD TXHVWLRQ GH FRPPHQW DW WLUHU GH QRXYHDX[ DFWHXUV SRXU OH SURMHW GX VHQWLHU GH Gp FRXYHUWH 1RXV QRXV VRPPHV GLWV TX¶LO IDOODLW DSSRUWHU XQ pFKDQJH SpGDJRJLTXH DX SURMHW TXH OHV EpQpYROHV VRLHQW DWWLUpV SDU XQH H[SpULHQFH 'H QRPEUHXVHV LGpHV G¶DWHOLHUV LQ VLWX SRXUUDLHQW rWUH DORUV RUJDQLVpHV ODQG DUW WUHVVDJH de saule avec un vannier,...). 3RXU OH PRPHQW OH FROOHFWLI Q¶D SDV UHODQFp G¶LQLWLDWLYH SRXU O¶DYDQFp GX SURMHW


3+$6( ,, 6&e1$5,2 1 annĂŠes /( -$5',1 '(6 &8/785(6 /( &(175( '( *(67,21 &20081$/( /( 6(17,(5 '( 'e&289(57( '8 0$5$,6 /$ )(50( '( /$ *5$',ĂŠ5( /( 48$57,(5 '8 *8e9,1 /( 48$57,(5 '( /$ %(5*(5,(

2


4

6

1 5 3

N 100m


'(6 5(/$7,216 75$169(56$/(6 /¶XUEDQLVDWLRQ GH OD FRPPXQH GH 6DLQW /\SKDUG pYROXH HQ VH GHQVL¿DQW EHDXFRXS GH SURSULpWDLUHV UH GLYLVHQW OHXUV JUDQGV MDUGLQV SRXU VSpFXOHU VXU OD SUHVVLRQ IRQFLqUH ,OV SDUWLFLSHQW j GHQVL¿HU OH FHQWUH YLOOH HW j GLPLQXHU OHV H[WHQVLRQV HQ SpULSKpULH 0DLV OD FRPPXQH GRLW également prendre en considération de nouveaux espaces pour son DJUDQGLVVHPHQW /D YLOOH V¶pWHQG DORUV VXU XQ WHUULWRLUH GH WUDQVLWLRQ DSSHOp SpUL XUEDLQ HW FDUDFWpULVp LFL SDU OH ERFDJH HW OHV HVSDFHV QDWXUHOV 'pVRUPDLV OHV QRXYHOOHV H[WHQVLRQV XUEDLQHV GRLYHQW UpSRQGUH DX[ DWWHQWHV IRQFWLRQQHOOHV GH VD SRSXODWLRQ TXL pYROXHQW YHUV XQ QRXYHO LGpDO j OD SUpVHUYDWLRQ GX WHUULWRLUH DX PDLQWLHQ G¶XQ pTXLOLEUH HQWUH XUEDQLVDWLRQ HW SUpVHUYDWLRQ GH OD TXDOLWp GHV HVSDFHV GH QDWXUH j SUR[LPLWp 2Q SDUOH DORUV GH YLOOH GXUDEOH ,O \ D GDQV OD SpULSKpULH XUEDLQH XQH PXOWLIRQFWLRQQDOLWp GH O¶DFWLYLWp agricole et en particulier de ses fonctions par rapport à la ville en WHUPHV GH SD\VDJH GH FDGUH GH YLH GH PDLQWLHQ G¶HVSDFHV RXYHUWV QRQ XUEDQLVpV PDLV DXVVL GH PpGLDWLRQ DYHF OD QDWXUH G¶DOLPHQWDWLRQ GH SUR[LPLWp 8QH UHODWLRQ G¶LQWHUGpSHQGDQFH SUHQG SODFH HQWUH O¶XUEDLQ HW XQ HVSDFH PXOWLIRQFWLRQQHO HVSDFH GLW SRUHX[ GH WUDQVLWLRQ 8Q HVSDFH GH ORLVLUV TXL D DXVVL XQH YRFDWLRQ SURIHVVLRQQHOOH HQ OLHQ GLUHFW DYHF OHV KDELWDQWV HW OH SD\VDJH GH OD FRPPXQH $XMRXUG¶KXL O¶DFWLYLWp DJULFROH SpUL XUEDLQH D GHV SUDWLTXHV GLWHV FRQYHQWLRQQHOOHV &HV SUDWLTXHV VRQW GH SOXV HQ SOXV UHPLVHV HQ FDXVH QRWDPPHQW GDQV XQ FRQWH[WH GH SUR[LPLWp DYHF OHV KDELWDQWV /HV ULVTXHV GH SROOXWLRQ OLpV j O¶XWLOLVDWLRQ G¶LQWUDQW SURGXLWV SK\WRVDQLtaires et fertilisants. /¶DJULFXOWXUH ELRORJLTXH VHPEOH FRQVWLWXHU XQH VROXWLRQ DOWHUQDWLYH SOXV UHVSHFWXHXVH GH O¶HQYLURQQHPHQW HW GH OD ELRGLYHUVLWp /H GpYHORSSHPHQW G¶XQH HQWLWp SpUL XUEDLQH GXUDEOH GRLW DORUV V¶DFFRPSDJQHU G¶XQH DJULFXOWXUH ELRORJLTXH GH SUR[LPLWp 'DQV FHWWH VHFRQGH SKDVH QRXV YHUURQV j WUDYHUV OD SURMHFWLRQ GH GHX[ TXDUWLHUV HW G¶XQH H[SORLWDWLRQ DJULFROH SLORWH OHV UHODWLRQV WUDQVYHUVDOHV TXL SHXYHQW H[LVWHU HQWUH OHV GLIIpUHQWHV HQWLWpV OD YLOOH OH ERFDJH HW OH PDUDLV


81( (;3/2,7$7,21 $*5,&2/( 3,/27( /¶XQ GHV REMHFWLI GX 3DUF 1DWXUHO 5pJLRQDO GH %ULqUH HVW GH YDORULVHU GXUDEOHPHQW OHV UHVVRXUFHV ORFDOHV &HOD FRQWULEXH j XQH WHUULWRULDOLVDWLRQ GH O¶pFRQRPLH HW j OD FUpDWLRQ G¶HPSORLV ORFDX[ HOOH SHXW pJDOHPHQW SDUWLFLSHU j OD JHVWLRQ HQYLURQnementale du territoire et à la pérennisation des espaces naturels et agricoles. /H 3DUF D DXVVL GHSXLV SOXVLHXUV DQQpHV GH QRPEUHXVHV DFWLRQV DXWRXU GHV FLUFXLWV DOLPHQWDLUHV GH SUR[LPLWp DYHF OH SURMHW ©&$/L7HUUª &LUFXLWV $OLPHQWDLUHV HQ /LHQ DYHF OH 7HUULWRLUH 3UHVTX¶vOH %ULqUH (VWXDLUHV &¶HVW GDQV FHV REMHFWLIV HW SRXU UHQIRUFHU OHV OLHQV HQWUH OHV DFWHXUV GHV ¿OLqUHV GH SURGXFWLRQ HW OHV KDELWDQWV GX WHUULWRLUH TXH OH SURMHW G¶XQH H[SORLWDWLRQ DJULFROH SLORWH V¶LQVFULW &RPPH RQ D SX OH YRLU SUpFpGHPPHQW OD FDSDFLWp QRXUULFLqUH GHV DFWLYLWpV DJULcoles de la commune est fortement limitée, du fait notamment, de la forte VSpFLDOLVDWLRQ GHV FXOWXUHV j O¶pFKHOOH ORFDOH FRPPH j O¶pFKHOOH GX WHUULWRLUH GH %ULqUH ,O \ D XQH GLVVRFLDWLRQ HQWUH SD\VDJH HW DOLPHQWDWLRQ OD SURGXFWLRQ DFWXHOOH ORFDOH QH SHUPHW SDV G¶DVVRXYLU OHV EHVRLQV DOLPHQWDLUHV GHV KDELWDQWV ,O HVW GRQF QpFHVVDLUH GH UppYDOXHU OHV SRWHQWLHOV ORFDX[ HQ DFFRUG DYHF OHV EHVRLQV HW O¶pYROXWLRQ SpUL XUEDLQH /D SHUPXWDWLRQ G¶XQH DJULFXOWXUH FRQYHQWLRQQHOOH YHUV XQH DJULFXOWXUH ELRORJLTXH QH YLVH SDV j FUpHU XQH DXWRVXI¿VDQFH DOLPHQWDLUH /¶LQWpUrW GH OD FROOHFWLYLWp j GpYHORSSHU XQH DJULFXOWXUH GXUDEOH HW GLYHUVL¿pH HVW GH UpSRQGUH j GLIIpUHQWV HQMHX[ WHUULWRULDX[ O¶DOLPHQWDWLRQ \ HVW SUpVHQWH HQ WHUPH G¶LGHQWLWp HW GH TXDOLWp G¶DSSURYLVLRQQHPHQW

N 100m

/H SURMHW FH FRQFUpWLVH LFL DYHF O¶RSSRUWXQLWp GH UDFKDW GH OD IHUPH GH OD *UDGLqUH (OOH FRQVWLWXH XQH HQFODYH DJULFROH GDQV OH WLVVX SpUL XUEDLQ DVVXUDQW OHV pFKDQJHV pFRORJLTXHV HQWUH OHV PDUDLV GH %ULqUH HW OHV PDUDLV GX 0pV /D IHUPH IXW HQ DFWLYLWp MXVTX¶D OD PRUW GH 0 *DXWKLHU SURSULpWDLUH GH OD IHUPH VD IHPPH D FRQWLQXp j KDELWHU OHV EkWLPHQWV PDLV OHV SDUFHOOHV RQW pWp ORXpHV j XQ DXWUH DJULFXOWHXU 0PH *DXWKLHU pWDLW XQH FRQMXUHXVH WUqV FRQQXH GHV KDELWDQWV GH 6DLQW /\SKDUG OD IHUPH HVW XQ OLHX DQFUp GDQV OD PpPRLUH FROOHFWLYH ORFDOH 6XLWH j VRQ GpFqV OD IHUPH IXW PLVH HQ YHQWH /H 3DUF 1DWXUHO 5pJLRQDO GH %ULqUH VDLVLW DORUV O¶RSSRUWXQLWp G¶H[SpULPHQWHU GH QRXYHOOHV SUDWLTXHV DJULFROHV HQ OLHQ DYHF OH SD\VDJH /D IHUPH GH OD *UDGLqUH GHYLHQW XQH H[SORLWDWLRQ SLORWH SRXU OD SURPRWLRQ G¶XQH UpVLOLHQFH DJULFROH WHUULtoriale et le développement des circuits alimentaires de proximité. /D &KDPEUH G¶DJULFXOWXUH HVW DVVRFLpH DX SURMHW HW SDUWLFLSH DX ¿QDQFHPHQW GX UDFKDW GH O¶H[SORLWDWLRQ /D FRPPXQH YD MRXHU XQ U{OH GDQV O¶LQVWDOODWLRQ HW OH GpYHORSSHPHQW GH O¶DJULFXOWXUH ELRORJLTXH JUkFH j FHUWDLQV OHYLHUV G¶DFWLRQV WHOV TXH OHV SROLWLTXHV IRQFLqUHV SRXU VWRSSHU OD VSpFXODWLRQ VXU OHV WHUUHV DJULFROHV HW GH IDLUH UHWRPEHU OH SUL[ GX IRQFLHU 8QH WD[H ORFDOH SRXUUDLW rWUH DSSOLTXpH DX[ terres inoccupées. Le produit de cette taxe serait utilisé par la commune pour DFTXpULU GHV WHUUHV DJULFROHV HW OHV PHWWUH j GLVSRVLWLRQ GHV SURGXFWHXUV V¶LQVFULYDQW GDQV OHV LQLWLDWLYHV G¶DJULFXOWXUH ELRORJLTXH HW GH FLUFXLWV FRXUWV (Q¿Q OH SURMHW GHYUD VH GpYHORSSHU HQ SDUWHQDULDW DYHF OHV DJULFXOWHXUV HW OHV PDUDvFKHUV HQ FXOWXUH ELRORJLTXH GX WHUULWRLUH 3RXU H[HPSOH 0D[ /DÀHXU PDUDvFKHU G¶XQH FRPPXQH YRLVLQH H[SpULPHQWDQW DFWXHOOHPHQW GHV FXOWXUHV GH FpUpDOHV ELR SRXUUDLW rWUH DVVRFLp DX SURMHW


AMÉNAGEMENT SPATIAL DE LA FERME DE LA GRADIÈRE 25*$1,6$7,21 35e$/$%/( ¬ 81( $*5,&8/785( %,2/2*,48( /LPLWH DFWXHOOH GH O¶H[SORLWDWLRQ 9HUJHU

0DUDvFKDJH

1952 : 24 PARCELLES - RÉPARTIES SUR ENVIRON 21 HECTARES MARAÎCHAGE, ARBORICULTURE ET AGROPASTORALISME


2016 : 8 PARCELLES RÉPARTIES SUR 18 HECTARES POLYCULTURE ÉLEVAGE

2021 : RECONVERSION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CONTEXTE DU PROJET

AGRO-SYLVO-PASTORALISME


N 100m


L'EXPLOITATION /H U{OH GH OD IHUPH SLORWH FRQVLVWH j H[SpULPHQWHU GpYHORSSHU HW H[SRVHU GH PDQLqUH FRQFUqWH GDQV OH FRQWH[WH GX WHUULWRLUH XQ PRGqOH DJULFROH ELRORJLTXH HQ OLHQ DYHF OH SD\VDJH HW OHV UHVVRXUFHV ORFDOH 8Q SURMHW TXL SHUPHW GH FKHUFKHU FRPPHQW RSWLPLVHU OHV PpWKRGHV GH WUDYDLO HW OHV SUDWLTXHV FXOWXUDOHV &¶HVW DXVVL XQ RXWLO TXL SHUPHW GH FRPPXQLTXHU HW GH VHQVLELOLVHU OHV DXWUHV DJULFXOWHXUV HW OHV KDELWDQWV j XQH QRXYHOOH LGHQWLWp DJULFROH HW SOXV ODUJHPHQW VXU OHV RUJDQLVPHV HQ UHODWLRQ DYHF OH VLWH /D IHUPH SLORWH GRLW rWUH XQH YLWULQH GDQV OD PLVH HQ RHXYUH GH QRXYHOOHV SUDWLTXHV HW PRQWUHU OD IDLVDELOLWp WHFKQLTXH HW pFRQRPLTXH G¶XQH UHFRQYHUVLRQ ELRORJLTXH /¶RUJDQLVDWLRQ GH O¶H[SORLWDWLRQ YD rWUH PRGL¿ pH GLYLVpH HQ GHX[ W\SHV GH SURGXFWLRQV 8QH SURGXFWLRQ DJULFROH VXU KHFWDUHV TXL VHUD WUDQVIRUPpH HW YDORULVpH ORFDOHPHQW (W XQH SURGXFWLRQ PDUDvFKqUH VXU KHFWDUHV GRQW OHV SURGXLWV VHURQW GLUHFWHPHQW YDORULVDEOH La gestion agricole sera réalisée par un exploitant en gérance, acceptant un modèle de production innovant. Le système poO\FXOWXUH pOHYDJH HQ SODFH V¶DGGLWLRQQHUD DYHF XQH SURGXFWLRQ DUERULFROH HW V\OYLFROH SRXU XQ V\VWqPH DJUR V\OYR SDVWRUDO /HV SDUFHOOHV VHURQW WUDYDLOOpHV HQ QRQ ODERXU DYHF GHV FRXYHUWV YpJpWDX[ HW XQ SURJUDPPH GH URWDWLRQ SOXV ORQJ HQ LQWpJUDQW GH QRXYHOOHV HVSqFHV 8Q MDUGLQ G¶H[SpULPHQWDWLRQ VHUD PLV HQ SODFH LO D SRXU REMHFWLI GH WHVWHU GHV QRXYHOOHV FXOWXUHV GHV DVVRFLD WLRQV GH SODQWHV GHV FRXYHUWV YpJpWDX[ HFW DYDQW XQH PLVH HQ DSSOLFDWLRQ SOXV LPSRUWDQWH $LQVL OHV UpVXOWDWV REWHQXV SHXYHQW servir aux agriculteurs du territoire. /D SDUWLH PDUDLFKqUH GH O¶H[SORLWDWLRQ VHUD JpUpH GH IDoRQ FROOHFWLYH SOXVLHXUV PDUDvFKHUV RX IXWXUV PDUDvFKHUV HQ IRUPDWLRQ VH SDUWDJHQW OHV GLIIpUHQWHV SDUFHOOHV 6HORQ OHV W\SHV GH SURGXFWLRQV SOXVLHXUV W\SRORJLHV GH SDUFHOOHV VHURQW GLVSRQLEOHV DYHF O¶H[ SpULPHQWDWLRQ G¶XQH ]RQH KXPLGH MDUGLQpH &HWWH ]RQH IHUD SDUWLH G¶XQ SURFHVVXV GH YDORULVDWLRQ GHV SDUFHOOHV LQQRQGDEOHV HQ SpULSKpULH XUEDLQH /¶H[SORLWDWLRQ HVW YRXpH j VH GpYHORSSHU DX IXU HW j PHVXUH GX SKDVDJH HW QRWDPPHQW DYHF O¶LPSODQWDWLRQ GHV QRXYHDX[ TXDUWLHUV G¶KDELWDWLRQ GRQW O¶RUJDQLVDWLRQ VH YHXW WUDQVYHUVDOH DYHF XQ V\VWqPH GH JHVWLRQ DJULFROH

3DUFHOOHV WpPRLQV FXOWXUHV FpUpDOLqUHV -DUGLQ H[SpULPHQWDO RXWLO SpGDJRJLTXH 3DUFHOOHV DJUR V\OYR SDVWRUDO %DQGHV ERLVpHV +DLHV IUXLWLqUHV 0DUDvFKDJH 0DUDvFKDJH HQ ]RQH KXPLGH $FFqV (VSDFH SLpWRQ &KHPLQV G¶H[SORLWDWLRQV


N 50m


LE SITE DE LA GRADIĂˆRE La ferme de la Gradière est dĂŠsormais une ferme ouverte au public. Comme ĂŠvoquĂŠ prĂŠcĂŠdemment l’exploitation a pour vocation l’accueil des professionnels mais ĂŠgalement du public. Des permanences seront effectuĂŠes Ă l’accueil de la ferme, point de dĂŠpart pour une visite accompagnĂŠe avec un maraĂŽcher. Le bâtiment attenant est l’ancienne grange, il sera rĂŠhabilitĂŠ pour en faire une salle d’exposition. Les enjeux sur l’alimentation local et les choix agricoles faits sur la ferme y seront expliquĂŠs. Ce batiment a aussi pour vocation le rassemblement des membres et partenaires du projet CALiTerr, la ferme ĂŠtant une rĂŠfĂŠrence dans le dĂŠveloppement des circuits courts (alimentation et ressource). Un autre batiment qui sera rachetĂŠ et restaurĂŠ, le moulin de Gaston GuillorĂŠ, meunier en activitĂŠ jusqu’en 1970. Jouxtant la ferme il participera au projet et servira de nouveau dans le processus de fabrication du pain. Le troisième bâtiment Ă ĂŞtre rĂŠhabilitĂŠ est l’ancien corps de ferme. L’exploitant agricole en gĂŠrance y sera logĂŠ et des gĂŽtes ruraux y seront amĂŠnagĂŠs. Ces gĂŽtes sont un bon moyen de dynamiser l’offre touristique et de dĂŠvelopper un agrotourisme. Un tourisme tournĂŠ sur la dĂŠcouverte des savoir-faire agricoles d’un territoire et par extension des paysages, des pratiques sociales et des spĂŠcialitĂŠs culinaires dĂŠcoulant de l’agriculture. D’autres bâtiments seront construits pour rĂŠpondre au fonctionnement du site comme la nouvelle grange, les serres et les logements pour les maraĂŽchers en rĂŠsidence. Un espace consacrĂŠ Ă la formation sera aussi crĂŠĂŠ, il a pour objectif la formation de nouveaux maraĂŽcher et l’initiation Ă l’agroĂŠcologie. Des associations partenaires comme le RĂŠseau Des AgroĂŠcologistes Sans Frontières et l’association ÂŤLes demains dans la terreÂť seront invitĂŠes Ă venir senssibiliser le public Ă des pratiques en adĂŠquation avec la nature. C’est dans le cadre des formations que les tests de culture dans le jardin d’expĂŠrimentation sont effectuĂŠs. (QÂż Q OH VLWH VH YHXW IpGpUDWHXU SRXU OHV SURGXFWHXUV OHV DJULFXOWHXUV OHV DVVRFLDWLRQV OHV KDELWDQWV 'HV PDQLIHVWDWLRQV FRPPH les ÂŤsamedi fermierÂť, des marchĂŠs solidaires et des repas de producteurs locaux y seront organisĂŠs. Accueil Ancienne grange, espace Ă vocation pĂŠdagogique Logement exploitant en rĂŠsidence GĂŽtes ruraux 1

Atelier / Outillage Grange et locaux agricoles Bâtiment de formation Logement pour les maraĂŽchers en rĂŠsidence Serres Moulin / Minoterie restaurĂŠe, Fournil Accès / Espace piĂŠton / Chemins d’exploitations 1 Zone de stationnement


LA FILIĂˆRE MARAĂŽCHĂˆRE C’est dans l’objectif du projet CALiTerr amorcĂŠ par le PNR de Brière et en partenariat avec l’association Terroir 44 qui rassemble les DJULFXOWHXUV SURGXLVDQW WUDQVIRUPDQW HW YHQGDQW OHXU SURGXLWV GDQV XQH GpPDUFKH GH FLUFXLWV FRXUWV TXH OD Âż OLqUH PDUDvFKqUH GH OD commune se dĂŠveloppe. Ă€ l’image d’une rĂŠsidence d’artiste, la ferme de La Gradière est un lieu d’accueil pour plusieurs maraĂŽchers. Les maraĂŽchers sont sĂŠlectionnĂŠs suivant la pertinence de leurs projets ou de l’expĂŠrimentation qu’ils souhaitent dĂŠvelopper sur un temps donnĂŠ. Les projets sont facilitĂŠs grâce Ă la mise Ă disposition d’un lieu de vie, du jardin d’expĂŠrimentation, des serres, de moyens techniques et humains,... Les maraĂŽchers disposent d’une surface cultivable de 6,5 hectares, 5 hectares sur des terrains agricoles et 1, 5 hectares en bord de marais. Les parcelles sont divisĂŠes en bande de culture de 20m de large et sĂŠparĂŠes par des haies fruitières. Au pied de ces haies des fruits et lĂŠgumes vivaces (ex : artichaut, rhubarbe, framboise,...) et des plantes aromatiques y seront plantĂŠes. /HV YLVLWHXUV SHXYHQW YLVLWHU OHV FXOWXUHV OH ORQJ GH FHV KDLHV HQ HPSUXQWDQW OHV DOOpHV 6HORQ OHV LQIRUPDWLRQV GH 0D[ /DĂ€ HXU OD VXSHU Âż FLH LGpDOH SDU PDUDvFKHU HVW GH KHFWDUHV LO HVW GRQF SRVVLEOH GÂśDFFXHLOOLU TXDWUH H[SORLWDQWV VXU OÂśH[SORLWDWLRQ SLORWH Les futurs maraĂŽchers dĂŠsireux de s’installer sur la commune peuvent trouver ici une structure d’accueil, des moyens techniques et EpQpÂż FLHU GH IRUPDWLRQV /D PDLULH IDFLOLWH OHXUV LQVWDOODWLRQV VXU OHV WHUUDLQV DFTXLV JUkFH j OD WD[H ORFDOH DSSOLTXpH VXU OHV WHUUHV LQRF cupĂŠes ou bien via des conventions d’occupations (ex: Association Foncière Pastorale). Ces terrains se trouvant le plus souvent en milieu pĂŠri-urbain et sur la frange du marais l’expĂŠrimentation d’une production en zone humide, permettrait de trouver des solutions durables pour le maintien d’un paysage ouvert. Les produits issus des cultures seront vendus aux habitants via le point de vente directe du Jardin des Cultures, Ă la restauration collective (ĂŠcole, maison de retraite) et aux restaurateurs de la Presqu’Île GuĂŠrandaise. ORGANISATION DES PARCELLES MARAĂŽCHĂˆRES

20m

1.5m

2m

PLATE BANDE CULTIVÉE

ALLÉE

HAIE FRUITIĂˆRE Arbres fruitiers + Fruits et lĂŠgumes vivaces

1.5m ALLÉE

20m PLATE BANDE CULTIVÉE


VUE SUR LE MARAIS MARAĂŽCHER

Épinard aquatique

Menthe aquatique

Cresson alĂŠnois

Roquette

Chervis

CĂŠleris

Choux fleur

/ÂśH[SpULPHQWDWLRQ GÂśXQ PDUDLV PDUDvFKHU VHUDLW XQ PR\HQ GH GLYHUVLÂż HU OD SURGXFWLRQ LVVXH GX PDUDLV HW GH YDORULVHU OHV WHUUDLQV dĂŠlaissĂŠs sur la frange ouest. Ces parcelles constitueraient une transition entre les espaces naturels et les espaces cultivĂŠs du bocage. L’usage du marais engendre son entretien, l’activitĂŠ de maraĂŽchage participerait aux curages des canaux et l’occupation des terres ĂŠvite la fermeture du paysage. Une sĂŠlection de lĂŠgumes aimant ou supportant les milieux humides sera effectuĂŠe avant l’implantation dans le marais (lĂŠgumes citĂŠs comme exemples). Ă€ titre d’exemple, une situation similaire Ă cette proposition existe dans le marais Audomarois, au coeur du Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale dans le Nord-Pas de Calais. Le marais s’Êtend sur 15 communes et il est exploitĂŠ sur 440 hectares par une trentaine de maraĂŽcher. La production s’effectue sur des Lègres, des bandes de terres entourĂŠes par des canaux oĂš est produit une cinquantaine de lĂŠgumes diffĂŠrents. Cette organisation particulière a valu au marais Audomarois une inscription en 2008 Ă la convention Ramsar et a obtenu en juin 2013 le label “Man and Biosphereâ€? attribuĂŠ par l’Unesco.


LA FILIĂˆRE AGRO-SYLVO-PASTORAL

SITUATION TERRE BASSE milieux frais Ă humide

SITUATION TERRE HAUTE sur les plateaux agricoles

Le PNR de Brière fait un appel d’offre pour trouver un exploitant en gĂŠrance, acceptant un modèle de production dĂŠcidĂŠ en concertation avec les agriculteurs du territoire. Les techniques utilisĂŠes se veulent innovantes, le rĂ´le de la ferme pilote est en prioritĂŠ d’expĂŠrimenter une nouvelle gestion du territoire. Le gĂŠrant accepte entre autre un système agro-sylvo-pastoral et de valoriser ses productions Ă la ferme. Le système agro-sylvo-pastoral correspond aux enjeux envirronementaux, aux principes de OÂśpFRORJLH HW j XQH SURGXFWLRQ DOLPHQWDLUH GLYHUVLÂżpH Les parcelles sont lacĂŠrĂŠes par des bandes boisĂŠes (arboriculture et sylviculture), l’espace en moins dans les cultures est rentabilisĂŠ par la production des arbres fruitiers et du bois issu des tailles. Les bandes boisĂŠes sont aussi un auxiliaire de culture ĂŠvitant entre autre les apports de fertilisants et de produits phytosanitaires. Les couloirs de culture seront travaillĂŠs en non-labour avec GHV FRXYHUWV YpJpWDX[ HW XQ SURJUDPPH GH URWDWLRQ SOXV ORQJ HQ LQWpJUDQW GH QRXYHOOHV HVSqFHV FRPPH OH VRMD Âż[DWHXU GÂśD]RWH et production alimentaire). Le choix des cultures se tourne vers une production cĂŠrĂŠalière produisant de la farine (Seigle, Froment, Grand Épeautre, Sarrasin). Ainsi l’exploitant devient acteur d’une production allant des champs Ă la confection de pain bio et de farine spĂŠcialisĂŠe via la structure mise Ă sa disposition, moulin, minoterie et fournil. Les pains et les farines produites sont ensuite revendues au point de vente directe du Jardin des Cultures. (QÂżQ OÂśpOHYDJH GH ERYLQ SHUPHW OD IHUWLOLVDWLRQ GHV SDUFHOOHV SHQGDQW OD URWDWLRQ GHV FXOWXUHV OÂśHQWUHWLHQ GHV SUDLULHV KXPLGHV VXU la frange du marais (au sentier de dĂŠcouverte, au port de la Belle Fontaine, sur la butte aux pierres,...) et de produire une viande bovine labellisĂŠe par le Parc.

DÉNOMINATION

RÔLE PRINCIPAL

CastanÊa sativa . Châtaigner

Arboricole : châtaigne

Juglans regia . Noyer

Arboricole : noix

Prunus dulcis . Amandier

Arboricole : amande

Malus domestica . Pommier

Arboricole : pomme

Pyrus communis . Poirier

Arboricole : poire

Corylus avellana . Noisetier

Arboricole : noisette

Prunus domestica . Prunier

Arboricole : prune

Sorbus torminalis . Alisier

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

Alnus glutinosa . Aulne

Sylvicole : bois d’oeuvre

Quercus robur . ChĂŞne

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

Fraxinus excelsior . FrĂŞne

Sylvicole : bois de chauffe

Ulmus campestris . Orme

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

Betula pendula . Bouleau

Sylvicole : bois de chauffe

Sorbus domestica . Cormier

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

Fagus silvatica . HĂŞtre

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

Acer campestre . Érable

Sylvicole : bois d’oeuvre, bois de chauffe

(toutes les espèces participent aux principes de fertilisation, de protection,...)


ORGANISATION DES PARCELLES AGRO-SYLO-PASTORAL

24m

2m

24m

COULOIR DE PRODUCTION

BANDE BOISÉE

COULOIR DE PRODUCTION

Largeur de coupe 6m

Arbres + bande enherbĂŠe

Alternance polyculture ĂŠlevage

Largeur des couloirs 4x6m

Chemin piĂŠtonier dans le maillage des bandes boisĂŠes

Valorisation d’une situation opportune dans une bande boisÊe

Le modèle agro-sylvo-pastoral est un système qui va fermer partiellement le paysage de bocage, son application va dĂŠpendre des situations et de la grandeur de la parcelle. Les ouvertures dans le paysage sont importantes, elles permettent de dĂŠgager des vues sur un horizon plus lointain, et crĂŠer des espaces de respiration. La frange ouest du marais ayant un relief très plat chaque ĂŠlĂŠment dans le paysage devient un obstacle Ă la vue. L’amĂŠnagement de parcelles en agroforesterie est rĂŠservĂŠ pour l’intĂŠrieur du bocage, pour les grandes parcelles ayant subit le remembrement. Sur la frange du marais, l’Êlevage et le maraĂŽchage semblent ĂŞtre des solutions de gestion appropriĂŠe au maintien d’un paysage ouvert. Dans le contexte de la ferme de la Gradière les bandes boisĂŠes cadrent des vues sur le site depuis la D47 et la Rue de Bretagne (rue traversante). Les arbres donnent du rythme et interpellent, donnant une ambiance particulière Ă l’entrĂŠe nord de la commune. Le choix d’une agriculture biologique amène j GLYHUVLÂż HU OHV FXOWXUHV FHOD pYLWH OD PRQRVSpFLÂż FDWLRQ GX SD\VDJH OLp DFWXHOOHPHQW j OD PDwVLFXOWXUH /ÂśXWLOLVDWLRQ GH FpUpDOHV j IDULQH pYLWH GH SURGXLUH GHV pFUDQV YpJpWDWLIV OHV EOpV VHLJOHV VDUUDVLQ UHVWHQW PDMRULWDLUHPHQW GHV FXOWXUHV EDVVHV (QÂż Q OD pĂŠrĂŠnisation de l’activitĂŠ agricole Ă la Gradière est un moyen de conserver un corridor ĂŠcologique entre les diffĂŠrents marais et une coupure urbaine entre Saint-Lyphard et le hameau de Marlais.


VUE SUR LE MOULIN ET LES PARCELLES DE CÉRÉALES TÉMOINS



ORGANIGRAMME DE LA FERME ÉCHANGES PRINCIPAUX

INTÉRACTION EXTERNE

APPORT EXTÉRIEUR

INTÉRACTION INTERNE

DE ILIEU

M

MARAIS DE BRIÈRE

LES PRAIRIES HUMIDES

ZONE DE

TION

DUC

PRO

PAILLAGE, MATIÈRE ORGANIQUE

ENTRE

PÂTURAG

TIEN DU

E, ALIMEN

N

ODUCTIO

AT DE PR

TATION

SUBSTR MARAIS

MARAÎCHAGE LE ROSEAU LITIÈRE

RE ORGANIQUE

LA BERGERIE DE KÉRIO

CULTURES

IQUE

RGAN

RE O

MATIÈ

CENTRE DE GESTION COMMUNALE

AUXILIAIRE DE CULTURE

LITIÈRE

PAILLAGE, MATIÈ

FERT

ILISAN T

LE NOIR

FUMIER

AGRO-SYLVO-PASTORAL

ÉLEVAGE

AUXILIAIRE DE CULTURE

AUXILIAIRE PROD

UITS

BOI

S DE

BRF FILIÈRE BOIS ÉNERGIE

COPEAUX

TAIL

CHAUFFERIE

LE E

T BO

IS D

COLLECTIVE

’OEU

VRE

À VAL

ORISE

R


CADR

E DE

ENT ÉDUCATION À L’EVIRONNEM

VIE / ID

ENTIT

É PAY

SAGÈ

HABITANTS CONSOMMATEURS TOURISTES COLLECTIVITÉS ÉCOLES

RE

OUTIL PÉDAGOGIQUE

DYNA

ES

ER LIS IBI NS SE E,

ITO

RIA

LE

GO GIQ U DA

/ ID

ENT ITÉ

PA YS AG ÈR E

ON ATI ENT ALIM

EN T EV

IE

S

/ ID

E AIR

JARDIN D’EXPÉRIMENTATION

ITÉ

T EN LIM SA

MOULIN / FOURNIL

TER R

PÉ OU TIL

IT DU

N DE LA

GÎTES RURAUX

O PR

IFICATIO

TIQUE

TOURIS

ED

ED PA

RT

AG

FERME DE LA GRADIÈRE

DIVERS

ONOMIE

N, ÉC MISATIO

AV

OIR

FORMATION AGRO-ÉCOLOGIE

DR

AG

RT

PA

IR

VO

SA

CA

E ED

PRODU

CTION

BIOD

IVER

SITÉ

PRODUITS

E DE CULTURE

SYLVICULTURE ARBORICULTURE

PRODUITS ALIMENTAIRES

POINT DE VENTE DIRECTE

ION

RS

DIVE

N DE

TIO IFICA

LA

LES ABEILLES LYPHARDAISES

R

À VALORISE

UCT PROD

ITS RODU

P

PO

PRODUITS ALIMENTAIRES

S

ATION

INIS POLL

S

ON

ATI

NIS LLI

JARDIN DES CULTURES

ES

NTAIR

ALIME

PLANT

S

PÉPINIÈRE DE BRIÈRE


N 50m


LE QUARTIER DU GUÉVIN UN PAYSAGE PARTAGÉ /H TXDUWLHU GX *XpYLQ V¶LPSODQWHUD j OD FRQÀ XHQFH GHV GLIIp rentes entités qui constituent le paysage identitaire du territoire et sa situation d’entrée de ville en fera un espace privilégié pour le développement d’un quartier singulier. C’est un espace de porosité qui forme des liens entre la ville, le bocage et le marais. Le quartier sera ainsi enrichi par les qualités de chaque entités qu’il réunit. C’est dans ce contexte de juxtapositions d’espaces que les îlots urbains s’implantent en continuité avec le bâti existant et la trame agricole du parc. Les vergers, les haies bocagères et les ripisylves qui accompagnent les noues paysagère rythment les zone d’habitation. La ville côtoie la nature qui s’initie au coeur des îlots. La frange boisée habitée s’ouvre sur des parcelles de cultures laissant voir au loin le marais et ses roselières à perte de vue. Ces cultures participent à l’identité agricole du quartier, l’organisation de l’espace public se tisse entre les cultures de céréales et les prairies. Cette trame procure aux habitants des espaces de détente, de sport et de loisir. Le cadre de vie des habitants varie au rythme des saisons et des rotations de cultures, sa gestion est assurée par la ferme de la Gradière. L’eau est aussi un élément identitaire du quartier, le réseau hydrographique se compose en gradient de l’Ouest à l’Est, se déclinant depuis les cours des habitations collectives jusqu’a la zone humide du Guévin. Les différents systèmes hydriques créent des ambiances rappelant celle du marais, la faune et la À RUH HQGpPLTXH GH FH SD\VDJH V¶LQLWLH j O¶HQYLURQQHPHQW GX quartier. Au sud les eaux du Guévin s’étalent jusqu’à l’entrée du parc, au porte de la ville, créant un paysage de marais où des services et des commerces de quartier se trouvent dans des bâtiments en chaume. Ces bâtiment sont sur pilotis et rendus accessible par un dédale de passerelle en bois. Cet espace a pour objectif de marquer fortement les consciences, en faire un endroit atypique mettant en évidence un savoir faire et l’intégration du bâti dans son environnement.

Explications des différents éléments qui composent le quartier du Guévin dans les pages qui suivent.


tion

ates

r Les st

géta é v e d

Marais maraîcher

Végétation du marais

parc agricole Espace enherbé

Bois habité Verger Haie bocagère Ripisylve Culture céréalière

Prairie / Culture fourragère

Boisement

marais


L’environnement du quartier est composĂŠ d’ÊlĂŠment identitaire empruntĂŠ aux entitĂŠs paysagère de la commune, le bocage et le marais. Son organisation met en relation les quartiers d’habitations, le parc agricole et la zone humide du GuĂŠvin. Les bois, les haies bocagères, les ripisylves et les vergers constituent des ĂŠcrans vĂŠgĂŠtaux plus ou moins denses, ils sont dĂŠclinĂŠs dans le quartier pour cacher, diriger, axer ou cadrer des vues. Les vergers offrent la possibilitĂŠ de rĂŠcolter des fruits et participent Ă l’appropriation du quartier par ses habitants, les fruits dĂŠlaissĂŠs seront ramassĂŠ par l’Association des Fruitiers PartagĂŠs. Les boisements et les haies sont composĂŠs d’essence locale et gĂŠrĂŠs par le centre de gestion communale et la pĂŠpinière de Brière. La strate DUERUpH DFFRPSDJQH OD IUDQJH XUEDLQH HW VH GpGHQVLÂżH SURJUHVsivement pour ouvrir le paysage sur les parcelles cultivĂŠes et le marais. Au centre du quartier les prairies et les cultures cĂŠrĂŠalières dessinent le parc agricole. Parc public et exploitation agricole se partagent et s’imbriquent sur un mĂŞme espace. Les amĂŠnagement du parc sont polyvalents et accueillent plusieurs fonctions en mĂŞme temps, Ă la fois espace de dĂŠtente, de loisir et aussi espace de

production. Le parc est conçu pour rĂŠpondre aux normes agricoles (dimension des outils d’exploitation), ainsi les piĂŠtons et les engins se partagent les mĂŞmes allĂŠes, les usagers du parc sont immergĂŠs dans l’activitĂŠ agricole qui fait vivre le site au rythme des saisons. L’organisation du parc est continuellement HQ PRXYHPHQW /D URWDWLRQ GHV FXOWXUHV SHUPHW GH GLYHUVLÂżHU OHV ambiances du parc, la typologie des espaces varie aussi selon un calendrier de rotation impliquant les espaces de loisir. Ă€ l’Est le parc s’ouvre sur la zone humide crĂŠĂŠ par le GuĂŠvin, une digue en gabion permet de diviser les deux espaces sans rompre les vues. Les usagers peuvent observer le paysage de marais depuis la digue qui constitue un promontoire ou bien descendre et pĂŠnĂŠtrer Ă l’intĂŠrieur. Cet espace se compose en trois parties, la première au nord constitue le marais maraĂŽcher, les exploitants de la ferme de la Gradière y cultivent des lĂŠgumes. La seconde au centre reprĂŠsente le jardin d’eau, c’est un espace de lagunage. Les usagers du parc peuvent se promener sur les reliefs DUWLÂżFLHOV GHV EDVVLQV HW REVHUYHU OD IDXQH HW OD Ă€RUH DTXDWLTXH (QÂżQ DX VXG XQ HVSDFH QDWXUHO VHQVLEOH FRQVWLWXH OD WURLVLqPH partie de la zone humide. Une passerelle traverse cet espace et permet de rejoindre le sentier de dĂŠcouverte du marais.

ROTATION DES PARCELLES Champ de sarrasin Culture associÊe à la production de farine au moulin de la Gradière

ère

Jach

ère r

irie

ĂŠcrĂŠ

Pra

ative

Pâturage hivernal gÊrÊ par le Centre de Gestion Communale

Cultu

re cĂŠ

rag our

f

rÊaliè

re

Prairie de trèfle rouge, enrichit le sol, utilisable en fourrage et engrais vert Gestion diffÊrenciÊe de la prairie


ue

hiq p a r g o

yd

uh s s i t le

jardin d’eau

gestion hydrique

Le Guévin

Bassins d’agréments Bassin de rétention Canaux Noue paysagère Continuité hydrique souterraine Bassins de lagunage

zone humide


Le tissu hydrographique du quartier se compose de plusieurs ĂŠcosystèmes. Le premier reprĂŠsente la gestion des eaux pluviales, il se compose de caniveaux, de fossĂŠs plantĂŠs, de noues paysagère et d’un bassin de rĂŠtention (A). Ces amĂŠnagements jouent un rĂ´le technique d’Êvacuation des eaux mais ils participent aussi Ă l’organisation paysagère du site et Ă la valeur ĂŠcologique du quartier. Le second ĂŠcosystème est le jardin d’eau, il est composĂŠ de diffĂŠrents bassins au coeur d’une zone humide. Certains de ces bassins servent Ă l’Êpuration des eaux usĂŠes du quartier avec un principe de lagunage (C). Le troisième ĂŠcosystème hydrique est la zone humide crĂŠĂŠe par le GuĂŠvin (D). Cette zone est un espace naturel en mouvement, l’eau y varie selon les saisons, c’est XQ UHIXJH SRXU OD IDXQH HW OD Ă€ RUH DX FRHXU GH OD SpULSKpULH XUEDLQH 6D SUR[LPLWp DYHF OH TXDUWLHU HQ IDLW XQ pOpPHQW LGHQWLWDLUH du paysage de la commune.

COUPE DU JARDIN D’EAU

1

2

3

4

5

6 10m

1 : Le bassin de rĂŠtention des eaux pluviales et la digue en gabion 2 : Promenade piĂŠtonne entre les bassins d’agrĂŠments 3 : Digue plantĂŠe sĂŠparant les bassins d’Êpurations et ceux d’agrĂŠments %DVVLQ GÂśpSXUDWLRQ GÂśHDX FRORQLVpH SDU OD Ă€ RUH GX PDUDLV 5 : Promenade sur digue / Accès technique des bassins 6 : La zone humide du GuĂŠvin

C1

A

Dans le jardin d’eau, seuls les bassins d’agrĂŠments (B) sont indĂŠpendants, ils ne participent pas directement au principe ĂŠcologique du quartier. NĂŠanmoins ils permettent d’associer les amĂŠnagements techniques Ă un ensemble de bas-reliefs paysager, crĂŠant ainsi l’ambiance du jardin d’eau. Le jardin d’eau est un exemple de symbiose pĂŠri-urbaine, il constitue un espace de relation transversale entre le milieu urbain et le marais. Les bassins de lagunage (C) sont le système de traitement des eaux usĂŠes du quartier. /D Âż OWUDWLRQ GH OÂśHDX VH IDLW SDU GHV PpFDQLVPHV QDWXUHOV GH SK\WRpSXUDWLRQ pSXUDWLRQ par les plantes). L’eau arrive dans le premier bassin C1, les polluants sont dissous par les microrganismes et la matière organique se dĂŠcante sous forme de boue. Dans le VHFRQG EDVVLQ & OHV ERXHV VH PLQpUDOLVHQW HW OH WURLVLqPH & OHV SODQWHV Âż QDOLVHQW l’Êpuration de l’eau. ThĂŠoriquement, il faut 10m² de bassin par habitant, 50% de la VXSHUÂż FLH WRWDOH SRXU & SRXU & HW SRXU & /H TXDUWLHU GX *XpYLQ D\DQW XQH FDSDFLWp GH KDELWDQWV LO IDXW SUpYRLU DX PLQLPXQ PĂ° GH EDVVLQ Âż OWUDQW (5582m² sur le plan). La proximitĂŠ du marais permet une colonisation rapide des basVLQV SDU OD IDXQH HW OD Ă€ RUH XWLOH j OÂśpSXUDWLRQ GH OÂśHDX

C2 D

B C3

B’


ux

ésea r t e s

itée

inu t n o sc

découvrir

le

les accès

Points d’accès au quartier Espace piétonnier Espace piétonnier et chemins agricoles Venelles vertes Accès routier Voie carrossable surélevée

se promener


ne

bai ix tĂŠ ur

la mi

habiter partager vie de quartier

Zone de stationnement

Services, commerces, ĂŠquipements publics

Habitats individuels R+1

Habitat collectif R+1 Habitat collectif R+2


L’urbanisation se concentre sur la partie Ouest du projet, dans la continuité du bâti existant. Le quartier du Guévin est connecté par des venelles piétonnes et des accès routiers se rattachant à la trame urbaine. L’implantation des nouveaux bâtiments d’habitation vient DI¿ UPHU OD IUDQJH XUEDLQH j SUR[LPLWp GX PDUDLV /HXU organisation s’inspire de la typologie urbaine des hameaux de chaumières (sur les îles), les pignons sont faces au marais et à la route principale. Ainsi les bâtiments axent des vues sur le parc et le marais à l’horizon.

A

A’

La programmation favorise la mixité urbaine, le quartier comprend des maisons individuelles, des habitats collectifs et des locaux accueillant des services, des commerces et des équipements publics pour la vie du quartier. Sa densité n’est pas élevée, le but n’étant pas de surpeupler la commune, le nombre de logements est en accord avec les équipements publics existants.

B

Au Nord les habitations sont intégrées dans la trame agricole du parc. Les parcelles longitudinales sont entrecoupées par des éléments identitaires du paysage de bocage : verger, ripisylve, haie bocagère, prairies et culture céréalière. Cet îlot urbain fait la transition entre la ville et le parc agricole. Au centre, un groupement de maisons individuelles avec des jardins privatifs s’implante dans la frange boisée du quartier. Les boisements procurent une ambiance plus intime, à l’abri des promenades du parc. Les accès se veulent plus discrets, à l’échelle de l’îlot avec des venelles engazonnées à l’ombre des haies et des ruelles piétonnes appropriées par les habitants du quartier. Au Sud le bâti s’impose, il marque l’entrée de ville, celle du quartier et du parc agricole. Les chaumières sont vouées à accueillir des équipements (chaufferie collective, transformateur éolien), des services (laverie, crêche, garderie, conciergerie de quartier) et des commerces (atelier de vélo, magasin loisir nature,...).

B’

C

C’

Le fonctionnement technique du quartier se veut respectueux de l’environnement. Les habitations collectives sont chauffées grâce à la chaufferie collective aliPHQWpH SDU OD ¿ OLqUH ERLV pQHUJLH FRPPXQDOH GX FHQWUH GH JHVWLRQ /HV HDX[ XVpV VRQW ¿ OWUpV SDU OH V\VWqPH de lagunage, l’énergie est produite en priorité par les éolienes du parc et l’utilisation de matériaux durables est préconisée pour la construction des bâtiments.

Parc public

B’


Habitat collectif

Coeur d’îlot collectif

Habitat collectif

Rue

A’

Habitation individuelle et jardin privatif

Habitation individuelle et jardin privatif

Venelle

Ruelle piétonne

ment

parvis

herb

verger

herb

parvis

gère

herb

Haie bocagère

culture / prairie

herb

boisement

allée

A

Habitation individuelle et jardin privatif

parvis

Haie bocagère Rue du Vignonnet

Haie bocagère

B

parvis

Services, commerces et équipements publics

C’

10m

passerelle

passerelle

C

passerelle

passerelle

allée

Parc public


AXONOMÉTRIE DES ÎLOTS D'HABITATIONS, DU PARC AGRICOLE ET DE LA ZONE HUMIDE




LE QUARTIER DE LA BERGERIE Le quartier de La Bergerie s’implante dans la continuitĂŠ du Centre de Gestion Communale Ă la limite entre le bocage et la pĂŠriphĂŠrie urbaine. Les terrains ont ĂŠtĂŠ acquis par la municipalitĂŠ dans le but d’Êtendre le quartier de Kerio pour la construction de nouveaux logements sociaux. Cette programmation a donc pour objectif de rĂŠpondre Ă la demande en logements sociaux de la commune et anticiper le dĂŠveloppement pĂŠri-urbain en proposant une urbanisation et une organisation de transition avec le paysage de bocage. Éviter de reproduire un modèle d’habitation recentrĂŠ sur lui-mĂŞme, ouvrir le quartier au paysage dans lequel il s’implante pour gommer la dualisme ville/campagne. Le quartier se compose des ĂŠlĂŠments identitaires du contexte paysager. Sur les photos Ă droite : Chemin enherbĂŠ, lisière forestière, verger, prairie, chemin empierrĂŠ avec bande de roulement enherbĂŠ, rĂŠseaux de haies basses et de fossĂŠs, bosquet forestier. Son organisation s’inspire de l’ancienne trame agricole, comme sur la photo du site en 1952, avant le remembrement du bocage. L’organisation en lanière SHUPHW GH GLYHUVLÂż HU OHV HVSDFHV HW OHXUV XVDJHV GÂśDXJPHQWHU OD GLYHUVLWp GHV liaisons et des ambiances paysagères.


ORGANISATION

ENVIRONNEMENT Boisement Espace public enherber Prairie Espace pâturé / Espace public Parcelle en maraîchage Verger Haie bocagère basse Noues et fossés

URBANISATION

CONTINUITÉ

Bâtiment public, La Grange

Accès routier

Habitats collectifs

Accès piétonnier / Accès agricole

Habitats individuels

Parvis piétonnier

Stationnement

Chemins enherbés


Le quartier de La bergerie s’inscrit dans la continuité du Centre de Gestion Communale. Il participe communément au SURFHVVXV GH GpYHORSSHPHQW GH OD ¿ OLqUH ERLV FRPPXQDOH HW de la bergerie de Kerio. Comme précisé auparavant le quartier s’implante sur des parcelles agricoles du bocage il est donc nécessaire de maintenir les fonctions agricoles au sein de son organisation. Les fonctionnalités urbaines et le paysage de bocage se juxtaposent, le maillage de haies et de fossés divisant les parcelles compose la trame du quartier. L’urbanisation de celui-ci est effectué en gradient, de la ville vers la campagne, du privé vers le public. Des habitations individuelle avec jardin et des espaces de stationnements arborés sont accolées à l’ancienne limite péri-urbaine dans la continuité des habitations existantes. L’espace créé par les jardins et les stationnements arborés permet une transition douce vers un changement d’organisation urbaine. Les habitations collectives sont disposées le long de l’axe centrale du quartier, matérialisé par une allée piétonne. Tout au long de cette allée les parcelles longitudinales alternent entre bâtis, espaces de détente enherbés et prairies. Les prairies sont des espaces publics gérés par la Ferme de la Gradière. Lors de la fauche les bottes de foins sont laissées sur place, elles constituent alors des modules de jeux pour les enfants du quartier ou bien des assises pour les promeneurs. Elles seront ramassées au début de l’hiver pour le bétail du Centre de Gestion Communale et de la Ferme de la Gradière. Les parcelles pâturées ont aussi un double emploi, en période estivale les troupeaux sont mis en pâture dans le marais, les «estives

hivernales» (les parcelles pâturées du quartier) deviennent de grands espaces verts publics. Ces espaces sont alors propices à l’organisation d’événements culturels collectifs. C’est dans FHWWH PrPH ORJLTXH G¶DFWLRQ TX¶XQ EkWLPHQW HVW pGL¿ p j OD FRQÀ XHQFH HQWUH OH TXDUWLHU HW OH &HQWUH GH *HVWLRQ &RPPX nale. La Grange est le lieu fédérateur du quartier, il est d’une part utile aux stockages de matériaux et de matériels agricoles et d’autre part une halle couverte pouvant accueillir des manifestations en tout genre (marchés, concerts, projections, repas de quartier,...). Les parcelles restantes sont destinées aux maraîchers en résidence à la Ferme de la Gradière. Les habitants peuvent ainsi observer le travail des maraîchers et voir les productions au plus près de chez eux. Les promeneurs et les habitants se trouvent ainsi immergés dans un paysage productif, variant DX ¿ O GHV VDLVRQV &HV SDUFHOOHV VRQW FORVHV SRXU pYLWHU OH SLp tinement des cultures. Un bosquet forestier est conservé au centre du quartier, il constitue un repère spatial naturel et un abri pour la faune utile aux cultures maraîchères. C’est aussi un espace public ombragé où les enfants pourront y construire des cabanes. Le paysage du quartier se compose de clairière productive et d’espaces de récréation, la gestion agricole du site permet de maintenir une ouverture visuelle vers le paysage de bocage. Le réseau de chemins enherbés du quartier vient se greffer à celui existant du bocage et ceux des parcelles en agroforesterie de la Ferme de la Gradière, créant ainsi du lien et des continuités physiques entre les différents espaces périurbains.

Exemple de double utilisation d’une grange à la ferme de Vernand, Agence Fabriques.


VUE SUR L'ESPACE DE MANIFESTATION DE LA GRANGE



C B C’

A C

A’ B’ B

A C’ B’

A’ Coupes, dÊtails des continuitÊs

Coupes, organisation urbaine

Coupe A A’ : Les routes traversant le quartier sont conçues avec des bandes de roulement vĂŠgĂŠtalisĂŠ, elles s’inspirent des chemins agricoles Ă proximitĂŠ du quartier. Le rĂŠseau de haies et fossĂŠs dĂŠcompose les espaces et permet aux espaces verts Ă proximitĂŠ des habitations collectives une distanciation par rapport Ă la rue. Coupe B B’ : Les haies sĂŠparant les diffĂŠrentes fonctionnalitĂŠs des parcelles agricoles s’accompagnent de bande enherbĂŠ. Elles permettent aux usagers du quartier de rejoindre le paysage du bocage et de s’initier au coeur des cultures agricoles. Tout ces chemins constitue des promenades pour les habitants du quartier et permettent l’entretien des haies par le Centre de Gestion &RPPXQDOH Âż OLqUH ERLV pQHUJLH Coupe C C’ : Le bocage ĂŠtant sujet Ă de nouvelles pratiques de loisir certaines continuitĂŠs pĂŠdestres sont plus larges, elles peuYHQW FRQVWLWXHU GHV FKHPLQV pTXHVWUHV SRXU OHV QRPEUHX[ SUDWLTXDQWV GÂśpTXLWDWLRQ /HV KDLHV ERFDJqUHV IRUPHQW XQH YR€WH DX GHVVXV GX FKHPLQ FUpDQW XQH DPELDQFH SDUWLFXOLqUH FH W\SH GH IRUPDWLRQ HVW W\SLTXH GH OÂśHQWLWp SD\VDJqUH GX ERFDJH


Espace semi-public

Espace public

A

A’

Espace semi-public

Espace public

Espace privatif

B

B’

Espace public

Espace semi-public

C

Espace privatif

C’


A

B

C

10m


A’

Descriptions des coupes de la droite (la ville) vers la gauche (le bocage).

B’

Coupe A A’ : La haie bocagère existante est conservée pour l’intimité des habitations voisines. L’espace s’ouvre ensuite sur une grande clairière en gestion différenciée avec des pelouses et des prairies ceinturées par un verger en libre service. Cet espace constitue le parc de La Grange. La Grange est le bâtiment le plus haut du quartier (équivalent R+2), il est équipé d’une chaufferie collective pour le quartier. Le long du batiment passe l’allée centrale reliant les ilots d’habitations et le Centre de Gestion Communale. Depuis cette allée on peut aperçevoir les moutons pâturer dans un paysage qui s’ouvre sur le bocage. Coupe B B’ : La voirie et l’aire de stationnement constituent une épaisseur détachant les ilots d’habitation des fonds de jardins privatifs. Le bâti collectif (R+1) à vocation d’accueillir quatre famille par bâtiment. Au centre on retrouve l’axe piéton principal relié aux parvis qui donnent directement accès aux espace de récréation. Le bois constitue une aire de jeux idéale pour les enfants du quartier.

C’

Coupe C C’ : Les habitations individuelles avec jardin privé sont accolées à la frange urbaine. Une ruelle fait la liaison avec l’habitation collective. Celle-ci est tournée vers la parcelle maraîcher. En fond de parcelle on retrouve un chemin HQKHUEp HW XQH QRXH /D QRXH IDLW RI¿FH GH OLPLWH VDQV obstruer les vues sur le bocage (système de Ha-ha). Le chemin est connecté au réseau pédestre péri-urbain.


PHASE III SCÉNARIO N+... années 1 - LE JARDIN DES CULTURES 2 - LE CENTRE DE GESTION COMMUNALE 3 - LE SENTIER DE DÉCOUVERTE DU MARAIS 4 - LA FERME DE LA GRADIÈRE 5 - LE QUARTIER DU GUÉVIN 6 - LE QUARTIER DE LA BERGERIE 7 - L’OUVERTURE SUR LA BRIÈRE 8 - LE C.R.E.M

6

9 - RÉSEAUX AGRO-PAYSAGER

2


4

8

1

7

5 3 9

N 100m


DÉVELOPPEMENT DU MARAIS Le dĂŠveloppement du marais s’inscrit dans la continuitĂŠ du programme d’action ĂŠtabli dans la première phase de projet. Après la partie ÂŤamorcerÂť conçue pour ĂŞtre rĂŠalisĂŠe de manière participative la seconde ĂŠtape ÂŤprogrammerÂť sera rĂŠalisĂŠe par des professionnels. C’est cette ĂŠtape que je vais maintenant dĂŠcrire.

TEMPS 4 PROPOSER

ReconsidĂŠrer Le marais porte d’entrĂŠe de la commune Repenser les connexions ville/marais ExpĂŠrimenter Des pratiques pour valoriser le roseau de Brière 'LYHUVLÂż HU OHV XVDJHV

Introduire Des postes d’observations, des habitats ĂŠphĂŠmères

Étudier ConsidÊrer les projets visant l’exploitation du marais Proposer l’implantation d’un centre de recherche pour la ¿ OLqUH URVHDX

2C[UCIKUVGU #TVKUVGU 'EQNQIWGU 204 FG $TKGTG /CKTKG

CO TEM NS PS TRU 5 IRE

#%6'745

#%6'745 2C[UCIKUVGU GV #TEJKVGEVGU 'EQNQIWGU %JCWOKGTU 204 FG $TKGTG NC TGIKQP RC[U FG NC NQKTG


Le Parc Naturel Régional de Brière souhaite développer le tourisme sur le territoire de Brière, l’objectif d’accueil du public dans le marais est de 5 000 visiteurs d’ici 2020 et de 25 000 visiteurs d’ici 2026. Dans une optique de dynamisation touristique, de développement durable du territoire, de préservation et de valorisation du paysage, des structures permettant de découvrir le marais sont installées sur la frange du marais de Saint-Lyphard. Ces aménagements viennent en complément du sentier de découverte du marais, les visiteurs sont invités à entrer au coeur du paysage de Brière. Leur situation donne à voir la grandeur du paysage, les structures étant positionnées sur des lieux de passage utilisés par les randonneurs elles s’inscrivent dans un réseau de découverte à grande échelle (dépassent l’usage communal).

N 100m

GR3 Chemin de randonnée

Pontons

Sentier de découverte

Observatoires

Passerelles surélevées

La Hutte

Le belvédère des Gros Fossés



LE BELVÉDĂˆRE DES GROS FOSSÉS

/H PDUDLV pWDQW XQ SD\VDJH DYHF WUqV SHX GH UHOLHI j KDXWHXU GÂśKRPPH LO HVW GLIÂż FLOH GÂśDSSUp hender son immensitĂŠ. Sur la frange ouest du marais, le dĂŠveloppement de la strate arbustive (saule, peuplier, bacharis,...) ferme le paysage et les dernières vues sur le marais. Le sentier de dĂŠcouverte du marais permet dĂŠsormais d’y pĂŠnĂŠtrer plus facilement, c’est dans cette mĂŞme perspective d’Êvolution qu’un belvĂŠdère est installĂŠ le long du canal des gros fossĂŠs en FRQQH[LRQ GLUHFWH DYHF OH SRUW GH OD %HOOH )RQWDLQH &HWWH LQVWDOODWLRQ SDUWLFLSH j GLYHUVLÂż HU HW j valoriser l’accueil du public dans le marais. Le belvĂŠdère constituerait l’unique point de vue en hauteur public/gratuit de la frange ouest. Le belvĂŠdère permet au usager de sĂŠlever du sol et offre des vues Ă quatre paliers de hauteurs diffĂŠrentes. Les diffĂŠrentes hauteurs donne la possibilitĂŠ au visiteur de voir au dessus des roseOLqUHV SXLV GHV DUEULVVHDX[ HW HQÂż Q VXUSORPEHU OH SD\VDJH 7RXW HQ KDXW RQ VÂśDIIUDQFKLW GH WRXV obstacles visuels pour contempler la grandeur du marais, l’ondulation des roselières au vent, le vol des oiseaux et au loin les forges Trigac, le pont et le portique de Saint-Nazaire. La structure du belvĂŠdère est en ĂŠchafaudage, dĂŠmontable et facilement acheminable dans le marais l’Êchafaudage ne nĂŠcessite pas de faire une fondation pĂŠrenne, ainsi on ĂŠvite d’impacter lourdement le site d’implantation. Pour exemple, un belvĂŠdère en ĂŠchafaudage a ĂŠtĂŠ construit par l’architecte-artiste-paysagiste Kinya Maruyama au jardin ĂŠtoilĂŠ sur les bord de Loire Ă PaimbĹ“uf. L’enveloppe du belvĂŠdère est faite avec un bardage en bois brĂťlĂŠ, selon une technique Japonaise appelĂŠ Yakisugi. J’ai dĂŠcouvert et travaillĂŠ cette technique lors de mon stage Ă l’agence ZĂŠa en 2014. Elle permet de protĂŠger naturellement les bois de bardage par carbonisation, la pellicule de bois carbonisĂŠe va crĂŠer une protection contre les UV, les intempĂŠries et les insectes comme le ferait une couche de peinture. Outre les propriĂŠtĂŠs techniques, cette mĂŠthode donne au bois une texture et une couleur qui s’approche de celle du Mortas (bois focilisĂŠ/minĂŠralisĂŠ dans le marais). La couleur noir profond, s’intillant lorsque un rayon de soleil l’Êclaire rappelle les eaux du marais teintĂŠs par la couleur noire de la tourbe, elle est l’identitĂŠ du marais.

4.80m 3.60m 2.40m 1.20m



LA HUTTE La Hutte est un habitat ĂŠphĂŠmère Ă disposition du public dĂŠsireux de venir y passer la nuit. InspirĂŠ des Refuges pĂŠri-urbains Bordelais cet habitat perPHW GH GLYHUVLÂż HU OHV PR\HQV GÂśDFFXHLO GDQV OH PDUDLV /ÂśDFFqV \ pWDQW GLI Âż FLOH HW OH ELYRXDF LPSRVVLEOH /D +XWWH VHUDLW OÂśRSSRUWXQLWp OH WHPSV GÂśXQH nuit de redĂŠcouvrir de façon singulière et originale le paysage de Brière. Il permet Ă ses usagers une immersion unique, de ressentir et vivre le marais dans une situation privilĂŠgiĂŠe. La Hutte se trouve au port de la Belle Fontaine, le long du GR3 un chemin de randonnĂŠe qui ceinture le marais et qui passe Ă travers la frange pĂŠri-urbaine de Saint-Lyphard. La commune est Ă l’initiative de sa construction en partenariat avec le PNR de Brière. Elle est rĂŠalisĂŠe de manière associative en relation avec les artisans chaumiers locaux et l’organisation des nuitĂŠes HVW DVVXUpH SDU OÂśRIÂż FH GX WRXULVPH GH OD FRPPXQH Cet habitat ĂŠphĂŠmère s’inspire de la hutte typique de chasse briĂŠronne. Elle est conçue pour pouvoir y accueillir et cacher un chaland (embarcation endĂŠmique du marais). Les chasseurs arrivent de nuit pour y passer de longues heures Ă attendre que le gibier d’eau vienne se poser dans la piarde (ĂŠtendue d’eau dĂŠgagĂŠe). Toutes les personnes ayant vĂŠcu ce moment vous diront que c’est un endroit privilĂŠgiĂŠ pour voir le levĂŠ du soleil scintiller au travers les roseaux. VĂŠritable poste d’observation du paysage, elle traduit un sentiment d’appartenance et d’appropriation du marais par ses habitants. C’est pour toutes ces raisons que La Hutte s’inspire de cette morphologie. Les parois sont rĂŠalisĂŠes en chaume avec une technique hollandaise qui permet de rĂŠaliser des surfaces verticales, le fĂŠtage est quand Ă lui fait en terre battue et plantĂŠ d’iris, comme le faisait les anciens. Le cotĂŠ tournĂŠ vers le marais dispose d’une large ouverture et d’une terrasse bois pour observer le paysage. Cet habitat a une capacitĂŠ d’accueil de quatre personnes. Le principe de l’habitat ĂŠphĂŠmère pourrait se dĂŠvelopper dans les autres communes du Parc Naturel RĂŠgional de Brière crĂŠant ainsi un rĂŠseau. Les visiteurs pourraient envisager la dĂŠcouverte du territoire par le paysage en faisant des haltes nocturnes dans les lieux identitaires du Parc (marais de Brière, marais du MĂŠs, marais salants, marais du Brivet, bord de Loire,...).


LE C.R.E.M :

LE CENTRE DE RECHERCHE ET D’EXPÉRIMENTATION DU MARAIS

Le Centre de Recherche et d’ExpĂŠrimentation du Marais (le CREM) est Ă l’initiative du Parc Naturel RĂŠgional de Brière en partenariat avec la rĂŠgion, le dĂŠpartement, la chambre d’agriculture, la Pro BTP de La Loire, CAP Atlantique, l’Association Nationale des Couvreurs Chaumiers et la commune de Saint-Lyphard. Le CREM est situĂŠ au port de la Belle Fontaine, il est destinĂŠ Ă collecter, rechercher et expĂŠrimenter de façon thĂŠorique et pratique des solutions pour valoriser les ressources naturelles du marais. Le site et le contexte paysager constituent un laboratoire Ă ciel ouvert destinĂŠ Ă la fois aux professionnels et Ă l’accueil du public. Les vases, les plantes invassives, le roseau, le bois de friche, sont des matĂŠriaux provenant de l’entretien du marais, ils ont vocation Ă ĂŞtre valorisĂŠs pour pĂŠrenniser l’entretien du marais. Le PNR protège et entretient un contexte paysager, celui de marais, mais le paysage ĂŠvolue continuellement, d’autant plus que le marais n’est pas un paysage naturel, il est le fruit d’amĂŠnagement et d’usage de l’homme. Depuis que les habitants n’usent plus du marais on observe un enfrichement gĂŠnĂŠral du paysage, le marais tend Ă redevenir une forĂŞt, son ĂŠtat initial. Le paysage communiquĂŠ par le PNR, sa diversitĂŠ, ses valeurs et le patrimoine liĂŠ au paysage sont alors menacĂŠs, la lĂŠgitimitĂŠ d’un parc peut ĂŞtre alors remis en cause (exemple du Parc Naturel RĂŠgional du Marais Poitevin). Le CREM aura donc la responsabilitĂŠ d’initier des projets de valorisation des ressources du marais contribuant Ă la restauration et au maintien du paysage de marais. Me semblant ĂŞtre la prioritĂŠ et ayant effectuĂŠ un travail de dix mois dans une entreprise de couverture en chaume, je vais dĂŠveORSSHU OHV HQMHX[ OLpV j OÂśXVDJH GX URVHDX GH %ULqUH MXVWLÂżDQW OÂśLQVWDOODWLRQ GX &HQWUH LE SITE DE LA BELLE FONTAINE

/H VLWH GÂśLPSODQWDWLRQ GX &HQWUH VH WURXYH j OD FRQĂ€XHQFH HQWUH OH PDUDLV OH ERFDJH HW OD YLOOH 'HSXLV GHV VLqFOHV OH SRUW GH /D Belle Fontaine est un lieu de transition faisant le lien entre la campagne, espace anthropisĂŠ et le marais, espace semi-naturel. Ce lieu ĂŠtait au coeur de la vie des Brièrons , ils y accostaient leurs embarcations pour accĂŠder au marais lors des pĂŠriodes de tourbage, pour la coupe du roseau, pour y transhumer le bĂŠtail et pour la chasse et la pĂŞche. Ă€ l’Êpoque le port ĂŠtait aussi un espace de rencontres et de travail, on y faisait sĂŠcher les roseaux coupĂŠs dans le marais, on rĂŠparait les bateaux, on commerçait, on IrWDLW OD ÂżQ GX WRXUEDJH $YHF OD PLVH HQ SODFH GX VHQWLHU GH GpFRXYHUWH HW GH OD SDVVHUHOOH OH SRUW HVW GH QRXYHDX FRQQHFWp j la ville. Le Centre constitue alors un nouvelle espace de rassemblement public mis en rĂŠseaux Ă l’Êchelle territorial grâce au GR3 qui traverse la frange du marais et la pĂŠriphĂŠrie urbaine de la commune. La proximitĂŠ avec la station d’Êpuration communale, l’exploitation agricole pilote de La Gradière, le quartier du GuĂŠvin avec son système de phytoĂŠpuration, le sentier de dĂŠcouverte et bien entendu le marais fait de La Belle Fontaine un espace privilĂŠgiĂŠ pour la recherche, l’expĂŠrimentation et la valorisation des ressources issues du paysage de Brière.


LA FILIĂˆRE ROSEAU C’est en concertation avec Patrick Le Goff, couvreur chaumier depuis 35 ans en Brière, que j’ai pu ĂŠtablir les vĂŠritables enjeux OLpV j OD ÂżOLqUH GX URVHDX TXL SRXUUDLW rWUH GpYHORSSpH GDQV OH Centre de Recherche et d’ExpĂŠrimentation du Marais. Le marais de Brière est le second plus grand marais de France, le premier est celui de Camargue d’oĂš vient 90% du roseau posĂŠ sur les toitures Brièronnes. Aujourd’hui les roselières de Brière ne sont pas exploitĂŠes, elles couvrent dĂŠsormais enviURQ KHFWDUHV GH PDUDLV /H URVHDX Âż[H OHV YDVHV HW SHUmet l’implantation des autres espèces vĂŠgĂŠtales, les roselières constituent le premier stade d’enfrichement du marais. En exploitant le roseau de Brière on limiterait alors la fermeture du paysage. Le Centre de Recherche et d’ExpĂŠrimentation du Marais expĂŠrimentera sur son site diffĂŠrentes techniques de coupes du roseau sur des parcelles de marais tĂŠmoins. Suivant sa qualitĂŠ le roseau sera valorisĂŠ diffĂŠremment (paillage, granulĂŠ pour chauffage, toiture, isolation, panneaux,...). Les facultĂŠs ĂŠpuratrices des plantes du marais seront aussi ĂŠtudiĂŠes, le roseau est dĂŠjĂ utilisĂŠ Ă la station d’Êpuration de la commune juste Ă cĂ´tĂŠ du centre et dans les bassins de lagunage du quartier du GuĂŠvin. Ces deux sites seront rattachĂŠs DX[ UHFKHUFKHV SRXU OD GLYHUVLÂżFDWLRQ HW OD YDORULVDWLRQ GHV usages du marais. Le roseau ĂŠtant un matĂŠriau durable il est de plus en plus utilisĂŠ pour la construction ĂŠco-responsable. Des ĂŠtudes doivent ĂŞtres menĂŠs sur la valeur ĂŠnergĂŠtique et les normes d’utilisation rĂŠpondant aux exigences du bâtiment. Ces recherches sont Ă l’initiative des chaumiers mais les dĂŠmarches sont lourdes. Les chaumiers ayant de trop petite structures pour pouvoir les rĂŠaliser, ils se tournent vers le PNR mais celui-ci renvoie la balle Ă l’ANCC (Association Nationale des Couvreurs Chaumiers). L’ANCC regroupe 80 couvreurs rĂŠalisant des toits de chaume en France dont 30 sont spĂŠcialisĂŠes dans la couverture en chaume. Cette association est basĂŠe Ă Alençon et QÂśD SDV OHV HIIHFWLIV HW OHV PR\HQV ÂżQDQFLHUV SRXU SRUWHU OHV projets de recherches des couvreurs. Le CREM aura donc pour vocation de fĂŠdĂŠrer les artisans chaumiers de Brière pour soutenir des projets de recherches. Il sera aussi un lieu d’accueil pour le rassemblement et la mise en place d’Êvènement en lien avec l’ANCC (assemblĂŠes gĂŠnĂŠrales, sĂŠminaire, confĂŠrence,...). Le Centre s’implante dans un contexte oĂš il devient urgent d’entreprendre ces recherches. RĂŠcemment les couvreurs ont

observĂŠ que les toitures en chaume sont victimes d’un champignon qui accĂŠlère le vieillissement de la toiture. Le sujet devenant prĂŠoccupant ils ont entrepris personnellement des UHFKHUFKHV HW LOV H[SpULPHQWHQW GHV PR\HQV GH OXWWH $ÂżQ GH protĂŠger le patrimoine architectural le PNR de Brière a mis en place dès son arrivĂŠe en 1970 des pĂŠrimètres oĂš il est obligatoire de faire de la couverture en chaume. Mais les chaumières ĂŠtant de plus en plus atteintes les propriĂŠtaires se retournent peu Ă peu vers les chaumiers et le PNR pour trouver des rĂŠponses. Pour le moment le PNR ne prend pas ses responsabilitĂŠs face au problème mais si rien n’est fait le patrimoine architectural de Brière est vouĂŠ Ă disparaĂŽtre (au mĂŞme titre que les platanes du canal du midi ou bien les buis des châteaux de /D /RLUH +RUV OÂśDIĂ€XHQFH HW OÂśpFRQRPLH WRXULVWLTXH GHV FRPmunes membres du Parc sont basĂŠes sur le paysage du marais et les chaumières. (QÂżQ OH &HQWUH GH 5HFKHUFKH HW GÂś([SpULPHQWDWLRQ GX 0DUDLV offre la possibilitĂŠ de fonder une mention complĂŠmentaire en chaume après un CAP couvreur. Aujourd’hui seule une ĂŠcole en France forme tous les deux ans une poignĂŠe de chaumiers j XQ &HUWLÂżFDW GH 4XDOLÂżFDWLRQ 3URIHVVLRQQHOOH ,O \ D GH OD GHmande en France mais aussi Ă l’Êtranger, Patrick Le Goff a accueilli au cours de sa carrière de nombreux ouvriers ĂŠtrangers dĂŠsireux d’apprendre le chaume. Dans beaucoup de pays le chaume est abondant (au mĂŞme titre qu’en Brière), l’entreprise Le Goff ayant personnellement une capacitĂŠ d’accueil est Ă l’initiative de partenariat avec ces pays (Canada, Cuba, SĂŠnĂŠgal, Japon,...) pour former des chaumiers car il n’y a pas de structure existante qui puisse le faire. Plus localement, dans les annĂŠes 90, le conseil rĂŠgional des PyrĂŠnĂŠes a fait former trois chaumiers dans l’entreprise Le Goff car il n’y en avait plus dans le Sud de la France. Le Centre permettrait alors la rĂŠsidence des volontaires Ă la mention complĂŠmentaire et un système de compagnonnage serais fait avec les artisans chaumiers partenaires. La partie thĂŠorique serait enseignĂŠe au CREM avec la possibilitĂŠ d’expĂŠrimenter les diffĂŠrentes coupes du roseau sur le site de la Belle Fontaine. La partie manuelle serait enseignĂŠe au sein des diffĂŠrentes entreprises d’artisans chaumiers permettant d’apprĂŠhender les diffĂŠrentes techniques de poses du roseau.


2

1 5

3

4 6

N 100m

1 : Le Centre de Recherche et d’Expérimentation du Marais 2 : Annexe du CREM, site dédié à la valorisation des espèces invasives du marais 3 : Sentier de découverte du site, espace dédié à l’accueil du public 4 : Parcelle d’expérimentation n°1 (6 hectares), roselière exploitée de façon traditionnelle 5 : Parcelle d’expérimentation n°2 (18 hectares), roselière exploitée selon deux techniques contemporaines 6 : Parcelle pâturée témoin, passage du GR3, lieu d’embarcation du bétail pour rejoindre la «Butte Aux Pierres» au coeur du marais


LE FONCTIONNEMENT DU SITE Le site du Centre de Recherche et d’ExpĂŠrimentation du Marais est un espace naturel multi-fonctionnel aux portes de la ville. Le marais devient un laboratoire Ă ciel ouvert pour dĂŠvelopper HW GLYHUVLÂż HU OÂśXVDJH GHV UHVVRXUFHV QDWXUHOOHV GX SD\VDJH La jussie est l’une des plantes les plus prĂŠoccupantes actuellement, l’annexe de recherche accolĂŠe Ă la station d’Êpuration offre des structures permettant de chercher Ă la valoriser. Une rampe est reliĂŠe au canal le plus près, il facilite l’accès et la mise Ă l’eau des embarcations utilisĂŠes pour l’entretien des canaux et donc l’arrachage de la jussie. Des bassins de phytoĂŠpurations sont ajoutĂŠs Ă ceux existant de la station d’Êpuration communale, on peut y tester les facultĂŠs ĂŠpuratrices de la jussie et notamment son rĂ´le sur l’absorption des nitrates dans le marais. La plate-forme permet d’expĂŠrimenter diffĂŠrent usage de la jussie après arrachage. Un partenariat avec le Centre de Gestion Communale permet de broyer la jussie pour l’utiliser comme fertilisant dans les diffĂŠrentes cultures de la commune (Ferme de la Gradière, Jardin des Cultures, Service (VSDFH 9HUW H[SORLWDWLRQV DJULFROHV HW PDUDvFKqUHV (QÂż Q OD Âż OLqUH ERLV pQHUJLH SRXUUDLW YDORULVHU OD MXVVLH HQ ELRPDVVH SRXU alimenter les chaufferies collectives de la ville. Les diffĂŠrentes recherches seront collectĂŠes et exposĂŠes au public dans les bâtiments du CREM. La gestion et la valorisation des vases issues du marais ainsi que l’exploitation du bois s’effectuera en partenariat avec le CREM mais le site n’a pas une vocation première d’accueil pour FH W\SH GH PDWpULDX[ /D Âż OLqUH ERLV FRPPXQDOH VH FKDUJH GH la gestion arborĂŠe du site et les gestionnaires des roselières leur communiquent les chantiers de tailles dans le marais. Les vases, autrement dit le noir, sont dĂŠjĂ exploitĂŠes sur une commune voisine, le CREM aura pour objectif de rechercher j GLYHUVLÂż HU OD Âż OLqUH HW OHV OLHX[ GÂśH[WUDFWLRQV HQ OLHQ DYHF OH Syndicat du Bassin Versant du Brivet.

l’exploitation du marais. DiffĂŠrentes techniques seront envisagĂŠes, sur la parcelle n°1 on attendra que le niveau d’eau soit au plus haut pour couper les brins depuis une embarcation, c’est la technique traditionnelle qui ĂŠtait pratiquĂŠe autrefois par les Brièrons. Sur la parcelle N°2, deux techniques se partagent la surface d’exploitation, la première se fait en bande avec un système de coupe mĂŠcanique reliant deux embarcations pour ĂŠviter d’impacter les rizhomes (principale cause d’un mauvais roseau). La seconde partie est exploitĂŠe par une machine terrestre munie de chenille ou de large pneu pour ĂŠviter de casser les rizhomes. Ces diffĂŠrentes techniques ont toutes des points forts et des points faibles, le Centre permet d’Êtudier laquelle est la plus adaptĂŠe au contexte du marais de %ULqUH HW OHV PRGLÂż FDWLRQV j DSSRUWHU SRXU DUULYHU j GpÂż QLU XQH mĂŠthode viable et durable. Une fois que des solutions seront trouvĂŠes le PNR de Brière pourra s’engager dans la gestion concertĂŠe des roselières Ă plus grande ĂŠchelle. Les roselières du marais n’ayant pas ĂŠtĂŠ exploitĂŠes depuis environ 50 ans, les premières annĂŠes de coupe ne fourniront pas un roseau d’une qualitĂŠ satisfaisante pour la couverture des chaumières. Le roseau pourrait alors ĂŞtre valorisĂŠ diffĂŠremment selon sa qualitĂŠ (panneau, isolant, paillage, biomasse,...). Monsieur Le Goff estime Ă peu près 5 ans le temps de rĂŠgĂŠnĂŠration d’une roselière. La coupe du roseau est mal perçue par les habitants de Brière qui estiment que l’exploitation peut endommager le milieu (au mĂŞme titre que l’Êcobuage), le CREM ĂŠtant un espace ouvert au public il permettra de sensibiliser les locaux sur les bienfaits de l’entretien du marais. C’est aussi l’occasion pour le PNR de dĂŠmontrer que l’appropriation du marais est le garant de son maintien.

/HV EDWLPHQWV GX &5(0 VRQW SULQFLSDOHPHQW GpGLpV j OD Âż OLqUH roseau. Le site accueille un espace de formation pour l’apprentissage thĂŠorique d’une mention complĂŠmentaire en couverture en chaume. Quatre chambres sont disponibles pour faciliter les ĂŠchanges internationaux et la rĂŠsidence des chaumiers en formation. Des parcelles d’expĂŠrimentation permettent de re-dĂŠvelopper la coupe du roseau en Brière pour la couverture en chaume et bien d’autres usages. Bien ĂŠvidemment la VXUIDFH GH FRXSH QH FRUUHVSRQG SDV j OD GHPDQGH GH OD Âż OLqUH professionnelle en roseau, elle permet d’Êvaluer la viabilitĂŠ de



VUE SUR LE CENTRE DE RECHERCHE ET D'EXPÉRIMENTATION DU MARAIS


Roselière entretenue depuis de nombreuses annÊes

Les sentiers de dĂŠcouverte du marais traversent les roselières exploitĂŠes par le CREM, ils permettent aux visiteurs d’observer les processus d’exploitation des ressources naturelles. L’exploitation du roseau, les diffĂŠrentes ĂŠtapes et techniques de coupes offrent un paysage en perpĂŠtuel mouvement. Les photo-montages Ă gauche montrent l’Êvolution d’une parcelle, son cycle d’exploitation au cour de l’annĂŠe et les diffĂŠrents paysages que cela produits. POLAROĂ?DE 1 : Ă€ la saison estivale des visites guidĂŠes permettent d’apprĂŠhender le marais par les voies navigables. Une structure d’accueil est mise en place au port de La Belle Fontaine d’oĂš sont organisĂŠs les dĂŠparts en chaland. Ă€ cette pĂŠriode de l’annĂŠe OD ELRGLYHUVLWp HVW DERQGDQWH OHV URVHOLqUHV KDXWHV HW GHQVHV FRQVWLWXHQW GHV DEULV QDWXUHOV SRXU OD IDXQH HW OD Ă€RUH GX PDUDLV La vĂŠgĂŠtation crĂŠe des ĂŠcrans visuels, le paysage de marais semble ĂŞtre alors un labyrinthe dont les allĂŠes sont les canaux. Les embarcations glissent au milieu des couloirs vĂŠgĂŠtaux. Les marcheurs peuvent observer les oiseaux migrateurs (Spatule, Aigrette, Cigogne,...) dans les clairières grâce aux diffĂŠrents points d’observation. POLAROĂ?DE 2 : Ondulants au grĂŠ des bourrasques de vents qui balayent le marais les roseaux ont peu Ă peu sĂŠchĂŠ, les roselières sont dĂŠsormais d’une couleur jaune or. Cette couleur uniformise le marais et contraste avec la couleur noire du sol tourbeux. Alors TXH OH WHPSV FRXYHUW GH OÂśDXWRPQH DVVRPEULV OÂśHDX GHV FDQDX[ OHV URVHDX[ Âż[HQW OHV UD\RQV GX VROHLO HW VÂśLOOXPLQHQW HQ FUpDQW des jeux de miroirs entre le ciel et la terre. Le marais est gorgĂŠ d’eau, les prairies en pĂŠriphĂŠrie du marais sont elles aussi inondĂŠ, OÂśDFFHVVLELOLWp DX PDUDLV HVW GLIÂżFLOH VHXOHV OHV LQIUDVWUXFWXUHV j SUR[LPLWp GX &HQWUH VRQW HQFRUH SUDWLFDEOHV ÂŹ FHWWH SpULRGH OH marais est appropriĂŠ par les chasseurs pour la chasse aux gibiers d’eaux. POLAROĂ?DE 3 : L’hiver lorsque le niveau d’eau est au plus haut et que le roseau est dĂŠpourvu de ses feuilles la tige est rĂŠcoltĂŠe. Les pontons permettent aux visiteurs de pouvoir voir l’activitĂŠ de sagneurs (coupeurs de roseau) en action et les diffĂŠrents systèmes de coupe. Le roseau est ensuite entreposĂŠ en ballots d’une centaine de bottes (600 Ă 700 brins par botte) dans un espace sec pour ne pas qu’il pourrisse. Au fur et Ă mesure de la rĂŠcolte le paysage de Brière s’ouvre Ă nouveau, on distingue des bosquets d’arbres et au loin les clochers des communes voisines.

POLAROĂ?DE 4 : Le niveau de l’eau est redescendu dans le marais et les roselières ont laissĂŠ place Ă des prairies humides rapidement colonisĂŠes par une diversitĂŠ vĂŠgĂŠtale abondante. Ă€ cette pĂŠriode, le marais est de nouveau accessible, des visites sont organisĂŠes pour explorer les prairies. Le paysage est ouvert, on distingue parfaitement les franges du marais et son organisation depuis le belvĂŠdère des gros fossĂŠs. Plusieurs solutions sont ensuite possibles pour la gestion de ces espaces. La première consiste Ă faucher mĂŠcaniquement la repousse du roseau qui constitue un excellent fourrage pour le bĂŠtail. La seconde est la mise en pâturage des prairies, la transhumance du bĂŠtail est assurĂŠe par bateaux, appelĂŠs ÂŤplatesÂť. La troisième solution est de ne rien faire, les roseaux repoussent et la parcelle entame un nouveau cycle.


1

2

3

4


ORGANISATION DE LA FILIÈRE ROSEAU

Qui ? QUOI ?



UN RÉSEAU AGRO-PAYSAGER LE BASCULEMENT L’Êconomie des communes de la frange ouest du marais et notamment FHOOH GH 6DLQW /\SKDUG SURÂżWH GX GpYHORSSHPHQW WRXULVWLTXH 0DLV LO QÂśHVW SDV VDQV GLIÂżFXOWp GH SUpVHUYHU j OD IRLV XQH TXDOLWp SD\VDJqUH HW GpYHlopper une ĂŠconomie convoitant un site naturel protĂŠgĂŠ. Le marais n’Êtant plus directement visible depuis le centre bourg, les amĂŠnagements paysagers de la commune sont conçus comme des fabriques paysagère, comme pour montrer aux passants que le marais est bien prĂŠsent. Ces amĂŠnaJHPHQWV LQĂ€XHQFHQW OD SHUFHSWLRQ GX SXEOLF HW FRQWULEXHQW j VDXYHJDUGHU une image patrimoniale du paysage. Les activitĂŠs et les amĂŠnagements proposĂŠs par le parc sont elles aussi tournĂŠes vers une patrimonialisation du paysage. Ces actions sont prĂŠjudiciables, elles ne montrent en aucun cas le paysage rĂŠel de la Brière et en particulier celui du marais. Le dĂŠveloppement touristique existant s’enferme dans sa dĂŠmarche d’Êvolution, pour protĂŠger le marais l’amĂŠnagement des accès y est très limitĂŠs, on concentre alors les touristes dans des paysages-dĂŠcors comme le village de Kerhinet ou le port de BrĂŠca. L’image vĂŠhiculĂŠe par ses amĂŠnagements rĂŠduit le paysage naturel patrimonial Ă un paysage reprĂŠsentatif d’une culture passĂŠe. De plus, la valorisation du patrimoine ancien par le PNR n’intègre pas la population locale et ne facilite en rien la comprĂŠhension et la perception d’une identitĂŠ paysagère. On a pu voir prĂŠcĂŠdemment que l’attachement des briĂŠrons Ă leur territoire tenait Ă leur frĂŠquentation familière des lieux (pĂŞche, chasse) et l’intĂŠrĂŞt ĂŠconomique (tourbe, pacage, roseau). Ces liens ont profondĂŠment ĂŠvoluĂŠ, on a assistĂŠ ces dernières dĂŠcennies Ă la diminution ainsi qu’à la disparition de ces activitĂŠs ĂŠconomiques et Ă l’inverse, Ă l’essor de pratiques de loisirs (promenade en chaland, randonnĂŠe pĂŠdestre, ĂŠquestre, kayak...) pratiquĂŠes Ă la fois par les habitants et les touristes. Le paysage que l’on donne Ă voir dĂŠpend de l’espace qu’on lui consacre, que l’on amĂŠnage. S’approprier l’espace c’est se forger son propre regard, son opinion sur un paysage. Il paraissait nĂŠcessaire de programmer des amĂŠnagements oĂš les habitants puissent approcher le paysage, y pĂŠnĂŠtrer, mettre une image sur le marais, le rendre concret. Le but ĂŠtant de rĂŠvĂŠler le paysage et les pratiques qui l’entretienne, sensibiliser les habitants Ă la rĂŠsilience du territoire. C’est dans cette logique que les diffĂŠrents quartiers, le Centre de Gestion Communale, la ferme de la Gradière, le Centre de Recherche et d’ExpĂŠrimentation du Marais et les sentiers de dĂŠcouvertes ont ĂŠtĂŠ programmĂŠs. Ces diffĂŠrents lieux participent Ă changer la perception du public sur le paysage de Brière et offrent un nouveau regard sur les ambitions du Parc Naturel RĂŠgional. Le dĂŠveloppement touristique de la commune se tourne alors vers un tourisme agro-paysager.

L’image patrimoniale au service de l’Êconomie touristique, faux four Ă pain, chaumière miniature et chalandière


* Élément déclencheur «QR code»

LA MISE EN RÉSEAUX

Numéro pour identifier sa position sur carte

BORNE SIMPLE

Bornes en bois brulé

Au-delà des synergies écologiques, économiques et sociales existantes entre les différentes polarités de la frange péri-urbaine de Saint Lyphard, la liaison physique de ces espaces permettrait le développement d’une économie touristique en lien avec le paysage. Un tourisme agro-paysager, basé sur des notions d’agrotourisme. L’objet de ce tourisme rural est la découverte des savoir-faire agricoles du territoire et par extension du paysage, des pratiques environnementales et sociales locales, des productions du terroir de Brière. Le tourisme agro-paysager «surfe» sur l’engouement collectif d’un tourisme alternatif. L’essor de l’agriculture biologique et des circuits courts dans la société urbaine, ainsi que la démocratisation des pratiques éco-responsables font de la frange péri-urbaine de Saint Lyphard un espace paysager exemplaire. Découvrir les sites de projets participe au développement d’une culture commune autour du paysage.

BORNE INTERACTIVE

Désignations des circuits

La dénomination agro-paysager détermine un paysage croisé, les pratiques qui le façonne et le terroir qui les associe.

NS

MATIO

INFOR Cette interactivité va permettre à l’usager d’avoir un complément d’information sur le paysage où il se trouve. Cela peut être une lecture de paysage, la présentation d’une pratique, une information historique, une anecdote,...

GÈRES

PAYSA

Depuis le centre bourg de Saint Lyphard, où il est possible de monter en haut de l’église pour observer l’ensemble de la commune et ses environs, les visiteurs seront orienWpV SDU O¶RI¿ FH GX WRXULVPH SRXU GpFRXYULU le patrimoine agro-paysager de Brière. Les visiteurs emprunteront un réseau de voies douce guidés par la mise en place d’une signalisation interactive*. Ce réseau pédestre et cyclable traverse les ambiances qu’offrent les différents aménagements. Les usagers peuvent ainsi observer les pratiques et les usages du paysage, les actions innovantes portées entre autres par le Parc Naturel Régional et la commune.

Essaye


1 - LE JARDIN DES CULTURES 2 - LE CENTRE DE GESTION COMMUNALE 3 - LE QUARTIER DE LA BERGERIE

Les sites de projets. Réseau d’aménagement proposant des solutions conduisant à la résilience territoriale de la commune. Un modèle de reconversion péri-urbain en lien avec le paysage, transposable aux communes du Parc Naturel Régional de Brière.

4 - L’EXPLOITATION AGRICOLE PILOTE DE LA GRADIÈRE 5 - LE CENTRE DE RECHERCHE ET D’EXPÉRIMENTATION DU MARAIS 6 - LES SENTIERS DE DÉCOUVERTE 7 - LE QUARTIER DU GUÉVIN

En plus de la découverte du paysage et de son fonctionnement, le tourisme agro-paysager regroupe également des services d’accueil, d’hébergement et de restauration. Les hébergements «chez l’habitant» sont privilégiés, puisque réalisés par les locaux ou les exploitants euxmêmes sur leurs exploitations. Sur le site plusieurs types d’hébergements sont disponibles, gîtes ruraux à la ferme de la Gradière, habitation éphémère dans le marais, chambres d’hôte en ville, hôtel en bord de marais et camping municipal.

3

2 i 8

i 11

i

i

9

i

i

6

7

1

10

i 5

i

Point d’information localisé, composant du projet de paysage territorial.

i 4

i

i 2

3 GR3

i 1


i

4

1 - Le clocher belvÊdère, vues sur la commune

9 - Modèle d’urbanisme intĂŠgrĂŠ

2 - Le point de vente collectif et les associations

10 - L’activitĂŠ maraĂŽchère

3 - Le jardin partagĂŠ

11 - Le système agro-sylvo-pastoral

4 - La pÊpinière de Brière

12 - La ferme de la Gradière

5 - La bergerie de Kerio, troupeau communale

13 - Le moulin de Sahalin

6 /D Âż OLqUH ERLV pQHUJLH FRPPXQDO

14 - Le jardin expĂŠrimental et formation Ă la biodynamie

7 - Espace culturel de La Grange

15 - La Hutte

8 - Les chemins bocagĂŠs

16 - La station de phyto-Êpuration 17 - Zone de valorisation des ressources du marais 18 - Centre d’accueil, recherche et formation

5 i 13

i

19 /D Âż OLqUH URVHDX OÂśH[SORLWDWLRQ GHV URVHOLqUHV

i

20 - L’Êco-pâturage dans le marais

i

14

12

i

16

21 - Le belvÊdère des Gros FossÊs, vues sur le marais

15

i 17

7

i

18

22 - La gestion diffĂŠrenciĂŠe des espaces communs

GR

3

i

23 - Le sentier dĂŠcouverte du marais

6

24 - Le marais maraĂŽcher

24

i

i

i

25

19

26

25 - Le jardin d’eaux

i

i

23

20

26 - Le parc agricole

i 21

i 22



DÉCOUVERTE CONCRĂˆTE Au dĂŠbut de l’ÊtĂŠ 2016, j’ai pu, en partenariat avec l’association TypHAS (Typhas Herbignac Action SĂŠnĂŠgal) rĂŠaliser une randonnĂŠe pĂŠri-urbaine sur la commune de Saint-Lyphard. Le trajet de la randonnĂŠe traversait les diffĂŠrentes entitĂŠs paysagères du Nord Est de la commune et notamment la frange enfrichĂŠe du marais. Plusieurs haltes ont ĂŠtĂŠ organisĂŠes dans le but de prĂŠsenter les GLIIpUHQWV SDWULPRLQHV GX WHUULWRLUH $LQVL OHV PDUFKHXUV RQW SX GpFRXYULU OÂśDUFKLWHFWXUH GH %ULqUH DYHF OD ÂżOLqUH URVHDX OH SD\VDJH GX PDUDLV DYHF XQH OHFWXUH SD\VDJqUH LQ VLWX HW OD SUpVHQWDWLRQ GH VRQ pYROXWLRQ GDQV OH WHPSV OD Ă€RUH VDXYDJH XUEDLQH HW HQÂżQ une dĂŠgustation des produits locaux. &HWWH UDQGRQQpH PÂśD SHUPLV GH UHFXHLOOLU OH UHVVHQWL GHV SDUWLFLSDQWV VXU OH SD\VDJH HOOH HVW DXVVL VLJQLÂżFDWLYH GÂśXQ HQJRXHPHQW bien rĂŠel des habitants de dĂŠcouvrir les espaces naturels qui bordent le milieu urbain.



CONCLUSION Les différents projets explorés dans ce TPFE participent à la résilience d’un territoire. Ils tendent à retrouver une osmose entre la ville et la campagne, les habitants et leur cadre de vie, à des échelles spatiales et temporelles variables. Ces projets ont été conçus pour expérimenter de nouveaux processus de valorisation du paysage porteurs de sens pour le territoire et le Parc Naturel Régional de Brière. Ils constituent un espace de transition, un laboratoire d’idées dont les pratiques sont transposables à d’autres situations du territoire. Le marais, le bocage et la périphérie urbaine de Saint Lyphard sont trois entités paysagères qui tirent désormais SUR¿W OHV XQHV GHV DXWUHV /D PLVH HQ SODFH GHV V\QHUJLHV D LPSOLTXp O¶LQYHQWLRQ GH VROXWLRQV SDUWLFXOLqUHV /D GLYHUVL¿cation des activités locales, la création d’espaces singuliers et d’espaces de porosité forment désormais des liens entre les différentes entités paysagères. Cette osmose crée une nouvelle identité au paysage de Brière, un paysage tourné vers l’avenir. Désormais les potentiels et les ressources du paysage sont valorisés localement et collectivement dans le but d’un développement économique, environnemental et social de la commune et par extension, celui du territoire de Brière. Les habitants sont de nouveau au coeur des questions de paysage et peuvent s’engager dans la construction de leur cadre de vie via les initiatives associatives des différents pôles de projet. Le développement, la liaison et la multiplication des initiatives locales sont la clef d’une réappropriation sociale et durable du paysage. /¶H[SpULPHQWDQWLRQ HW OD GLYHUVL¿FDWLRQ GHV OLHX[ GH SURGXFtions alimentaires et ses réseaux dans une dynamique de

circuits courts, donne une nouvelle ampleur à la frange péri-urbaine de la commune. L’association des pratiques agricoles et des quartiers d’habitation est fondatrice d’une nouvelle identité paysagère. L’alimentation, de sa production à sa consommation, retrouve alors une place au coeur des problématiques environnementales et territoriales. L’exploitation des ressources du marais permet d’(ré)activer GHV ¿OLqUHV TXL JDUDQWLVVHQW VD VDXYHJDUGH ,OV UHQGHQW j nouveau possible l’accès au marais et sensibilisent le public sur l’importance de ce milieu. Le développement touristique se tourne désormais vers la découverte d’un territoire innovant dans la gestion, la protection et la valorisation d’un paysage transversal. Le temps long donné à cet exercice m’a donné l’opportunité d’expérimenter des méthodes de projet différentes, toutes n’étaient pas une franche réussite, mais j’ai appris en me confrontant à la réalité du terrain qu’il n’était pas si simple de mutualiser des énergies autour d’un projet commun. La création d’une association était aussi pour moi un moyen d’inscrire ce travail dans un contexte d’action plus long, il me tient à coeur de faire exister le projet au-delà de l’espace du diplôme. Tout au long de ce TPFE je suis allé à la rencontre d’habitants, de professionnels, d’associations et d’élus pour comprendre quels étaient les véritables enjeux du territoire et ancrer mon projet dans une certaine réalité d’action. Outre l’objectif du TPFE, ces rencontres ont forgé en moi une façon de faire, une manière d’appréhender le paysage à la croisée des regards et c’est dans cette optique que j’envisage à l’avenir ma posture de paysagiste.



ANNEXE 1 LES AMBITIONS DU PNR DE BRIĂˆRE Le Parc Naturel RĂŠgional de Brière a rĂŠcemment publiĂŠ dans sa charte 2014 les ambitions de dĂŠveloppement du territoire. Ses ambitions sont mises en oeuvre Ă travers 3 axes.

AXE I PRÉSERVER LES PATRIMOINES NATURELS ET PAYSAGERS, LES ATOUTS SINGULIERS DU TERRITOIRE. OBJECTIF 1.1 MAĂŽTRISER LES MODES D’URBANISATION Le Parc naturel rĂŠgional de Brière connaĂŽt depuis deux dĂŠcennies une dynamique dĂŠmographique forte, celle-ci a engendrĂŠ une forte FRQVRPPDWLRQ GÂśHVSDFHV DJULFROHV HW QDWXUHOV $Âż Q GH FRQFLOLHU l’accueil de nouveaux habitants et d’activitĂŠs, la prĂŠservation des espaces de vie de qualitĂŠ et des conditions du maintien de l’activitĂŠ agricole, les signataires de la charte s’engagent Ă limiter la consomPDWLRQ GÂśHVSDFH j DUUrWHU OÂśpWDOHPHQW XUEDLQ HW j PHWWUH Âż Q DX mitage de l’espace. Il s’agit donc de crĂŠer et d’inventer de nouveaux modes d’urbanisation ĂŠconomes en espace tout en permettant le dĂŠveloppement dĂŠmographique et ĂŠconomique des communes et rĂŠpondant aux aspirations des habitants. Pour contenir l’Êtalement urbain, la diffusion pavillonnaire le long des axes et la consommation des terres agricoles, l’urbanisation nouvelle s’effectuera en prioritĂŠ dans les bourgs. OBJECTIF 1.2 PRÉSERVER ET VALORISER LES ATOUTS PAYSAGERS DU TERRITOIRE De multiples zones humides entourĂŠes par des structures bocagères plus ou moins denses, des marais aux visages multiples : Ă l’ouest, les marais salants et les petits marais cĂ´tiers d’eau saumâtre ou d’eau douce du bassin versant du Mès ; Ă l’est, les marais du bassin versant du Brivet et en son coeur le vaste marais de grande Brière. La diversitĂŠ de ses paysages constitue l’un des atouts majeurs du Parc naturel rĂŠgional de Brière. Cette richesse paysagère rĂŠsulte directement des interactions de l’homme avec ces milieux. Aujourd’hui, la qualitĂŠ et la beautĂŠ de ses paysages sont mises Ă mal par les pressions urbaines du littoral et du pĂ´le mĂŠtropolitain de Saint-Nazaire, ainsi que par l’Êvolution des modes de vie et la fragilisation de l’activitĂŠ agricole garante de la conservation des paysages ouverts de la Brière. Les signataires de la charte souhaitent rendre de la lisibilitĂŠ Ă ce territoire d’exception, en travaillant VXU OÂśDIÂż UPDWLRQ GH VHV FRPSRVDQWHV SD\VDJqUHV RULJLQDOHV HW VXU les manières de les dĂŠcouvrir, Ă travers une dĂŠmarche participative.

Ă€ La Chapelle des Marais, le clos du Moulin, un quartier Ă la jonction entre espaces naturels et coeur de bourg


Outil de sensibilisation à l’environnement, la rÊserve Pierre Constant à Saint-Malo de Guersac

2SpUDWLRQ GœDUUDFKDJH GH %DFFKDULV VHQVLELOLVHU OHV pOqYHV GH OD ¿ OLqUH agricole à la problÊmatique des plantes invasives dans le PNR de Brière

OBJECTIF 1.3 GÉRER ET PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ L’Êtendue, la diversitĂŠ et la richesse des zones humides, sont Ă l’origine du classement de la Brière en Parc naturel rĂŠgional. La reconnaissance de la valeur patrimoniale de ces zones humides et de leur imporWDQFH SRXU OH PDLQWLHQ GH OD ELRGLYHUVLWp D pWp FRQÂż U mĂŠe par de nombreux classements et labellisations : Convention internationale de Ramsar, RĂŠseau EuropĂŠen Natura 2000... La prĂŠservation du patrimoine naturel est une vocation fondamentale du Parc naturel rĂŠgional de Brière. Elle s’intĂŠresse Ă l’ensemble du territoire des communes adhĂŠrentes et conforte les actions conduites par les autres partenaires publics et le rĂŠseau associatif. L’acquisition de connaissances, l’expĂŠrimentation et l’Êchange d’expĂŠriences doivent constamment ĂŠtayer l’action du Parc naturel rĂŠgional et celle de ses partenaires. Les invasions biologiques reprĂŠsentent une forte menace et une source d’enjeux croissants sur le territoire du Parc naturel rĂŠgional. Il DIÂż FKH OÂśREMHFWLI GÂśrWUH XQ VLWH GH UpIpUHQFH QDWLRQDOH pour la prise en compte des invasions biologiques en zones humides. OBJECTIF 1.4 GÉRER L’EAU Ă€ L’ECHELLE DU BASSIN VERSANT, PRÉSERVER LES ZONES HUMIDES, LEURS FONCTIONS Entre Loire et Vilaine, l’eau est omniprĂŠsente sur le Parc naturel rĂŠgional de Brière qui se rattache Ă deux grands bassins versants : le Mès et le Brivet. La gesWLRQ GH OÂśHDX GRLW rWUH UpĂ€ pFKLH j OÂśpFKHOOH GX EDVVLQ versant, mieux Ă mĂŞme de rendre compte des interacWLRQV HQWUH OHV PDUDLV HW OHV LQĂ€ XHQFHV GHV HVSDFHV Sp riphĂŠriques, avec des organismes gestionnaires ou dĂŠVLJQpV FRPPH FKHIV GH Âż OH GH EDVVLQ YHUVDQW 6\QGLFDW du Bassin Versant du Brivet, Commission Syndicale de grande Brière Mottière, Cap Atlantique), le syndicat mixte du Parc naturel rĂŠgional organise et renforce les SDUWHQDULDWV HQ DSSRUWDQW VRQ H[SHUWLVH VFLHQWLÂż TXH et technique pour la cohĂŠrence des actions menĂŠes Ă l’Êchelle de son territoire. Les enjeux de ÂŤcohĂŠrence et organisationÂť, de ÂŤqualitĂŠ des eaux et des milieuxÂť, de ÂŤgestion quantitative et alimentation en eauÂť guident l’action du Parc naturel rĂŠgional.


AXE 2 VALORISER UN HÉRITAGE EXCEPTIONNEL ET FAVORISER UN DÉVELOPPEMENT INNOVANT ET DURABLE OBJECTIF 2.1 VALORISER DURABLEMENT LES RESSOURCES DU TERRITOIRE La valorisation des ressources locales contribue à une territorialisation de l’économie et à la création d’emplois locaux, elle peut également participer à la gestion environnementale du territoire et à la pérennisation des espaces naturels et agricoles. Les signataires de la charte particiSHQW DX FRQIRUWHPHQW GHV ¿ OLqUHV H[LVWDQWHV QRWDPPHQW HQ UHQIRUoDQW OHV OLHQV HQWUH OHV DFWHXUV GHV ¿ OLqUHV HW OHV KDELWDQWV GX WHUULWRLUH SRXU XQ PHLOOHXU DQFUDJH WHUULWRULDO 'H QRXYHOOHV ¿ OLqUHV VRQW pJDOHPHQW j explorer pour tirer parti de ressources locales. Cet objectif stratégique comporte trois grandes priorités : ‡ &RQIRUWHU HW GpYHORSSHU OHV ¿ OLqUHV DJULFROHV H[LVWDQWHV ‡ (QJDJHU OH WHUULWRLUH GDQV OD FKDUWH HXURSpHQQH GX WRXULVPH GXUDEOH ‡ ,QLWLHU GH QRXYHOOHV ¿ OLqUHV GXUDEOHV HQ V¶DSSX\DQW VXU OHV VSpFL¿ FLWpV et les atouts du territoire. OBJECTIF 2.2 GÉRER LES MOBILITÉS ET LES ÉCHANGES AVEC L’AIRE METROPOLITAINE Le Parc naturel régional est encore fortement dépendant du transport routier et de la voiture individuelle. L’amélioration des déplacements est une préoccupation importante du cadre de vie et une nécessité pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la contribution aux économies d’énergie. Les signataires et partenaires de la charte s’engagent à favoriser l’accessibilité aux transports en commun et à responsabiliser les acteurs du territoire dans leurs choix de déplacements. L’attractivité des transports en commun doit être renforcée par une amélioration des fréquences et une meilleure coordination des horaires. Une offre innovante de solutions de déplacements combinés intégrant les modes doux est à concevoir pour couvrir l’ensemble du territoire.

La passerelle verticale de Tréhé, un exemple d’améQDJHPHQW VSpFL¿ TXH HQ ]RQH KXPLGH UpSRQGDQW DX développement de la randonnée de loisir

OBJECTIF 2.3 FAIRE FACE AUX ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 9LV j YLV GX UpFKDXIIHPHQW FOLPDWLTXH FRQVWDWp GHSXLV DQV OD JHVWLRQ GHV GpSODFHPHQWV HW O¶DPpOLRUDWLRQ GH O¶HI¿ FDFLWp pQHUJp tique du bâti constituent les deux axes principaux pour les économies d’énergie et pour la réduction des gaz à effet de serre. Le Grenelle de l’environnement incite à la mise en place d’agendas 21 territoriaux et les inter-communalités engagent des stratégies sur les bilans carbone, à travers les Plans Climats Énergie territoriaux, voire pour certaines la mise en place de Plans de Prévention GHV ULVTXHV /LWWRUDX[ 335/ $¿ Q GH UpSRQGUH DX[ HQMHX[ OLpV DX FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH GDQV WRXWHV VHV PDQLIHVWDWLRQV VXU OH WHUULWRLUH OHV VLJQDWDLUHV GH OD FKDUWH HW OHXUV SDUWHQDLUHV VH ¿ [HQW SRXU DPELWLRQV GDQV OD QRXYHOOH FKDUWH - De mener et d’accompagner des actions de lutte contre le gaspillage énergétique. 'H WUDYDLOOHU SRXU XQH PHLOOHXUH FRQQDLVVDQFH VFLHQWL¿ TXH GHV ULVTXHV HW HQMHX[ OLpV DX[ FRQVpTXHQFHV GHV FKDQJHPHQWV FOLPD tiques. 'H UHFKHUFKHU HW PHWWUH HQ RHXYUH GHV VROXWLRQV DOWHUQDWLYHV D¿ Q G¶DGDSWHU OHV FRPSRUWHPHQWV - D’aider à la décision dans la prévention des risques naturels majeurs.


Valorisation de la viande bovine, la marque Parc est attribuée aux professionnels qui s’engagent à une production issue du terriWRLUH DX EpQp¿ FH GH O¶pFRQRPLH ORFDOH j GHV SUDWLTXHV IDYRULVDQW OH UHVSHFW GH O¶HQYLURQQHPHQW


AXE 3 ĂŠTRE INNOVANT ENSEMBLE OBJECTIF 3.1 DÉVELOPPER ET TRANSMETTRE UNE CULTURE COMMUNE DU TERRITOIRE Le syndicat mixte du Parc naturel rĂŠgional est une structure Ă l’Êcoute et au service de son territoire. Il a vocation Ă animer Ă cet effet un rĂŠseau d’acteurs et d’usagers dont l’objectif est de faire ĂŠmerger une culture commune du territoire et de contribuer ainsi Ă mettre en oeuvre le projet de territoire inscrit dans la charte du Parc naturel rĂŠgional. Fort de son approche pluridisciplinaire, le syndicat mixte se positionne auprès des collectivitĂŠs et des porteurs de projet en tant que structure ressource en matière de gestion patrimoniale, d’amĂŠnagement et d’urbanisme durable. Il met Ă disposition son socle technique de connaissances pour aider les ĂŠlus et les professionnels Ă maĂŽtriser les ĂŠvolutions et Ă traduire les objectifs de dĂŠveloppement durable du territoire.

OBJECTIF 3.2 FORMALISER UNE NOUVELLE GOUVERNANCE Les communes restent le vecteur premier de la mise en oeuvre de la charte, les dÊlÊguÊs communaux jouant un rôle Êminent dans la gouvernance du syndicat mixte du Parc naturel rÊgional. Encore au stade de projet lors de l’entrÊe en vigueur de la charte prÊcÊdente en 2001, les communautÊs d’agglomÊration et de communes constituent dÊsormais des acteurs privilÊgiÊs du dÊveloppement local, apportant à la fois plus de moyens et de cohÊrence. Les inter-communalitÊs sont des partenaires clÊs du syndicat mixte pour la mise en oeuvre de la charte. L’ambition est de travailler ensemble dans un souci de cohÊrence, pour que dÊveloppement Êconomique, Êpanouissement des habitants et prÊservation des patrimoines se conjuguent dans une logique de solidaritÊ et de complÊmentaritÊ. Au-delà de la coopÊration institutionnelle entre les inter-communalitÊs, l’ambition est de faire en sorte que le projet du Parc naturel rÊgional soit porteur de sens pour les habitants pour qu’ils se sentent pleinement responsables de leur Parc naturel rÊgional, de la mise en oeuvre du projet et qu’ils aient la capacitÊ d’y contribuer.

Concert Électroplume, le PNR souhaite dÊvelopper une vision nature/culture du territoire et accompagner les publics dans une dÊmarche de crÊativitÊ


OBJECTIF 3.3 VALORISER L’OUVERTURE ET FAVORISER LE LIEN SOCIAL Par sa dimension sociale, la culture est un pilier du dĂŠveloppement durable. Depuis sa crĂŠation, le Parc naturel rĂŠgional initie ou DFFRPSDJQH GHV DFWLRQV FXOWXUHOOHV HQ OLHQ DYHF OHV DVVRFLDWLRQV HW OHV FRPSDJQLHV SURIHVVLRQQHOOHV YLVDQW j GLYHUVLÂż HU OHV SXEOLFV et Ă favoriser l’accès aux pratiques artistiques culturelles et ĂŠducatives, vers le plus grand nombre. Au cours de la dĂŠmarche de rĂŠvision de la charte, les habitants ont exprimĂŠ leur attente ÂŤ d’un mieux vivre ensemble Âť. Il s’agit de faire du territoire un lieu de vie solidaire et de conforter une ouverture aux autres dans une logique de rĂŠciprocitĂŠ. Le Parc naturel rĂŠgional de Brière veut ainsi initier et soutenir des projets porteurs de sens pour le territoire, dans une logique de complĂŠmentaritĂŠ avec les actions des structures partenaires. OBJECTIF 3.4 ORGANISER LA VEILLE SUR LE TERRITOIRE ET LE PILOTAGE STRATÉGIQUE L’objectif est d’observer de manière continue les ĂŠvolutions du territoire, dans le souci d’Êvaluer l’impact des actions conduites pour la mise en oeuvre de la charte et de les adapter si besoin. Cette dĂŠmarche partenariale s’appuie sur les donnĂŠes produites par les diffĂŠrents partenaires de la charte. Un observatoire de suivi de la charte sera construit dans la première phase de la charte et comportera des indicateurs balayant les grands domaines de celle-ci : biodiversitĂŠ, eau, urbanisme, paysages, agriculture, tourisme, ĂŠducation au territoire, culture.

Les Samedis Fermiers, les exploitations agricoles engagĂŠes dans des dĂŠmarches environnementales ouvrent leurs portes aux publics



BIBLIOGRAPHIE

NON EXHAUSTIVE

RELATIF À L’HISTOIRE DE LA BRIÈRE OUVRAGES ET PUBLICATIONS

SITES INTERNET

8000 ans en Brière - Lionel Visset

parc-naturel-briere.fr - informations historique

Notre Brière 4ème édition - Augustin Vince

communes.com - informations historique

Brièrons naguère - Augustin Vince

géoportail.fr - photos aériennes anciennes

Donges au temps de la révolution - Yves Lostanlen Aimer la Loire Atlantique - Guy Ganachaud Saint-Lyphard la chouettée de Kerjano - Marcel Guihard Historique Vannes Estuaire - Parc Naturel Régional de Brière Cartes postales anciennes RELATIF AUX ENJEUX PAYSAGERS OUVRAGES ET PUBLICATIONS Charte paysagère 2010 - PNR de Brière Charte paysagère 2014 - PNR de Brière Le journal du parc : Mangeons local ! Une dynamique collective et partagée - n°24 / 2015 - PNR de Brière Vivre le parc : Le bocage, un autre regard - n°25 / 2016 - PNR de Brière Rapport de projet CALI’Terr : Développement des circuits alimentaires de proximité et de qualité - Syndicat mixte du PNR de Brière, la Chambre d’agriculture de Loire Atlantique, GAB 44 et Terroir 44 La construction des politiques du paysage dans les Parcs naturels régionaux - Fédération des Parcs naturels régionaux de France $XWRXU GHV ]RQHV KXPLGHV HVSDFHV SURGXFWLIV G¶KLHU HW FRQÀLWV G¶DXMRXUG¶KXL +HOJD 6FDUZHOO HW 0DJDOLH )UDQFKRPPH Réapropriation : l’estuaire de la Loire par le canal du Brivet - TPFE de Xavier Glémarec Reliefs et patrimoine géomorphologique : applications aux parcs naturels de la façade Atlantique - Thèse de Claire Portal L’agriculture urbaine, un enjeu agricole et social - Jacques Caplat L’Agriculture paysanne - Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural /¶DJURIRUHVWHULH XQH YRLH GH GLYHUVL¿FDWLRQ pFRORJLTXH GH O¶DJULFXOWXUH HXURSpHQQH" &KULVWLDQ 'XSUD] HW $ODLQ &DSLOORQ /HV DJULFXOWHXUV ©MDUGLQLHUV GX SD\VDJHª " 0DUF 'XIXPLHU Le jardinier maraîcher - Jean-Martin Fortier Autour du Temps des Grâces - Dominique Marchais Champs - Maryline Desbiolles


Campagne de Vernand - Rémi Janin Journal de Vernand - Rémi Janin Vernand, l’expérience d’une ferme pensée par le paysage : vers une transition agricole, environnementale et urbaine - Rémi Janin /D ¿OLqUH ERLV pQHUJLH 5DSSRUW GH /D &RPPXQDXWp GH &RPPXQHV G¶(UGUH *HVYUHV Les Carnets du paysage n° 25 - Nourritures Terres Cultivées - Les cahiers de l’école de Blois n°9 L’enseignement du paysage - Les cahiers de l’école de Blois n°12 Cicatrices et génie naturel - Gilles Clément Paysage Fictifs - Philippe Vasset Comment la France est devenue moche - Xavier de Jarcy et Vincent Remy Le Cauchemar pavillonnaire - Jean-Luc Debry Aménager les paysages de l’après pétrole - Régis Ambroise et Odile Marcel SITES INTERNET missionbocage.fr - Agroforesterie intraparcellaire asso-base.fr - L’agriculture de conservation arbresetpaysagesdautan.fr - Agro-sylvo-pastoralisme hortillonnages-amiens.fr - Maraîchage et circuits courts santropolroulant.org - Initiatives associatives parc-naturel-briere.com - Informations territoriales developpement-durable.gouv.fr - données agricoles des Pays de la Loire reporterre.net - Paysage comestible et philosophie écologique paysages.loire-atlantique.gouv.fr - Atlas du paysage revolution-sensible.com - philosophie d’action leefstraat.be - Initiatives associatives les-saprophytes.org - Initiatives associatives FILMOGRAPHIE Les Chèvres de ma mère - Sophie Audier La terre en morceaux - Ariane Doublet Solutions locales pour un désordre global - Coline Serreau Nos enfants nous accuseront - Jean-Paul Jaud Demain - Cyril Dion et Mélanie Laurent Le potager de mon grand-père - Martin Esposito


MERCI


Je tiens tout d’abord Ă remercier gĂŠnĂŠralement toutes les personnes rencontrĂŠes tout au long de mon parcours professionnel et scolaire. Toutes ces personnes ont oeuvrĂŠ de près ou de loin Ă faire de moi ce que je suis aujourd’hui. L’aboutissement de ce travail n’aurait pas vu le jour sans le soutien et l’accompagnement, depuis son ĂŠlaboration, de toutes ces personnes. 0HUFL j PRQ GLUHFWHXU GÂśpWXGH 5pPL %HUFRYLW] SRXU VD FRQÂżDQFH HW VHV FRQVHLOV DYLVpV DLQVL TXÂśDX[ PHPEUHV GH PRQ jury : Vincent Tricaud, Xavier Glemarec et Chantal Brière. Merci, Ă mon arrière grand-mère, Marie-Reine Retailleau et mon grand-père Henry Retailleau pour m’avoir contĂŠ l’histoire du marais. Merci, Ă AndrĂŠ Terrien, agriculteur dans le marais et Ă Guillaume Gergaud, chauffeur de matĂŠriel agricole pour les informations et leurs visions sur les pratiques agricoles d’hier et d’aujourd’hui. Merci, Ă Kenny Cholet, ancien guide nature, de m’avoir donnĂŠ la possibilitĂŠ d’explorer le marais en chaland. 0HUFL j 0D[ /DĂ€HXU PDUDvFKHU HQ FXOWXUH ELRORJLTXH GH PÂśDYRLU DFFXHLOOL HW H[SOLTXp OHV HQMHX[ GH OD ÂżOLqUH PDUDvFKqUH locale. 0HUFL j &KDQWDO %ULqUH PDLUH GH 6DLQW /\SKDUG SRXU VD FRQÂżDQFH VD GLVSRQLELOLWp HW VHV FRQQDLVVDQFHV VXU OH WHUULWRLUH de Brière. Merci, Ă Yves Gillen, affranchi jardinier philosophe, pour son franc-parler, sa pĂŠdagogie sur l’Êcologie et sa vision du paysage. Merci, Ă toute la famille Le Goff pour leur gĂŠnĂŠrositĂŠ et en particulier Ă Patrick Le Goff de m’avoir partagĂŠ son savoir HW VHV FRQQDLVVDQFHV VXU OD ÂżOLqUH GX URVHDX Merci, Ă toute l’Êquipe de chaumier pour cette expĂŠrience professionnelle enrichissante et les bons moments de camaraderie. 0HUFL j ;DYLHU 0DWKLHX HW 4XHQWLQ GH OÂśDJHQFH =($ SRXU OHXUV FRQÂżDQFHV HW OD WUDQVPLVVLRQ GH OHXUV YLVLRQV GX SD\sage. 0HUFL j PHV FROOqJXHV GX &ROOHFWLI ,QGLYLV .DWKOHHQ (UZDQ HW &{PH GÂśDYRLU SDUWLFLSp j OD FRQFUpWLVDWLRQ GÂśDFWLRQV participatives. Merci, Ă la mairie de Missillac, Ă la maison Saint-Charles et au LycĂŠe Professionnel Olivier Guichard d’avoir participĂŠ aux projets participatif du Collectif. Merci, Ă ma formidable promo pour ces annĂŠes de pur bonheur ! Un merci particulier Ă Jessica Loison pour son accompagnement et son aide prĂŠcieuse tout au long du dĂŽplome. MĂŞme si parfois c’est pas de la mĂŠcanique ! Merci Ă tous mes copains, avec qui j’ai pu dĂŠcompresser (un peu trop parfois). Merci Ă ma famille pour son accompagnement au quotidien et de m’avoir soutenu tout au long de ces ĂŠtudes. Je remercie particulièrement ma grande soeur pour ses nombreuses relectures. (QÂżQ MH WHUPLQHUDLV SDU UHPHUFLHU FKDOHXUHXVHPHQW PRQ DFRO\WH GH WRXMRXUV 6W\YHQ %UD] DYHF TXL MÂśDL SDUWDJp FHWWH aventure depuis le dĂŠbut.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.