PYRÉNÉES
PLANETE
C’est l’hiver, vive la montagne ! Cette année encore tout est mis en œuvre pour que la saison soit réussie. PAGES 14-15
La Région qui a mis en place un « Plan Climat » sera présente à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’ouvre à Copenhague le 9 décembre. PAGE 13
www.midipyrenees.fr N 36 O
info DECEMBRE 2009/JANVIER 2010
ÉVÉNEMENT e
La 7 édition de la SISQA se tiendra du 10 au 13 décembre au Parc des expositions de Toulouse. PAGE 5
TRANSPORTS COLLECTIFS Nouveau quai en gare Matabiau à Toulouse, commande de nouvelles rames, suppression de la 1re Classe… Le TER innove toujours. PAGE 3
UNIVERSITÉ VOIR PAGES 7 À 11
Un nouveau bâtiment pour l’UFR de Langues de l’Université de Toulouse II. PAGE 4
ÉCONOMIE Chaque année depuis bientôt trente ans les trophées des « Inn’Ovations » récompensent les talents régionaux. PAGE 20
IL ÉTAIT UNE FOIS… …LES LYCÉES
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES Le poumon de l’économie attend la relève. La moitié du PIB national provient des petites et moyennes entreprises. En Midi-Pyrénées plus d’un quart des dirigeants de ces sociétés partiront à la retraite dans les dix ans à venir. Lire pages 16, 17
Jusqu’en 1789, l’enseignement préparatoire à l’Université, était assuré dans des « Collèges », tenus par des congrégations. En 1795, la Convention décide de remplacer ces collèges par des « écoles centrales », accueillant des élèves de 12 à 18 ans. PAGES 22 à 25
Interview Martin Malvy © Emmanuel Grimault
ancien Ministre, Président de la Région Midi-Pyrénées
« Nourrir les hommes relèvera longtemps du défi » Quel est votre diagnostic sur la situation de l’agriculture en Midi-Pyrénées ? L’agriculture traverse une crise majeure.La déréglementation, la chute des prix,mettent la profession dans une situation souvent intenable. On l’a vu avec le cri d’alarme lancé par les producteurs de lait. Mais toutes les productions sont touchées. Cette crise menace l’existence même de beaucoup d’exploitations. Il faut que les autorités européennes et nationales en prennent bien la mesure.
Actualités Deux fois plus d’étudiants à l’étranger en quatre ans Alors que globalement au niveau européen le nombre d’étudiants « Erasmus » poursuivant leur cursus à l’étranger est en baisse, une évolution inverse est enregistrée en Midi-Pyrénées.
Quel est l’avenir de l’agriculture ? Nourrir les hommes relèvera longtemps du défi. L’agriculture, dont les produits ont et auront d’autres débouchés, a un bel avenir, croyez-moi ! Le problème posé est celui de notre agriculture.Peut-elle résister à une politique ultralibérale ? Je ne le crois pas.Le choix du productivisme,outre le fait qu’il n’est pas celui de la qualité, trouve aujourd’hui ses limites. C’est une vieille histoire.Les plus forts, ceux dont les exploitations profitent d’avantages de structures,du climat,de coûts de production tueront les autres s’il n’y a pas de régulation. La Région soutient le développement des productions certifiées,authentiques et labellisées. Elle soutient les coopératives d’utilisation du matériel, les filières, la viticulture, le bio, la modernisation des bâtiments d’élevage. Mais elle ne peut pas agir sur les prix et les marchés.L’Europe et la France en sont responsables.Nous participons au pôle de compétitivité Agrimip Innovation, les relations entre la recherche, l’industrie, la production et la transformation.C’est un accompagnement efficace et reconnu. Mais encore une fois,c’est d’abord de prix rémunérateurs dont l’agriculture a besoin. Conseilleriez-vous à un jeune d’en faire son métier ? Oui ! Les lycées et les CFA agricoles sont des lieux d’enseignement à la pointe des techniques et des technologies dont notre économie aura besoin demain. Derrière, il y a les métiers de l’agriculture qui sont des métiers exigeants,mais aussi ceux de l’industrie agroalimentaire - en pleine mutation,avec des passerelles vers l’industrie pharmaceutique - ceux de l’environnement. Je comprends néanmoins la désespérance de certains. Au-delà des problèmes immédiats,il y a aussi l’absence de perspectives.Notre agriculture ne sait pas où elle va.Cela est extrêmement grave. La France a besoin de son agriculture.
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Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
© Patrick Galibert
Quelles sont les conséquences de cette crise agricole pour la région ? Quand l’agriculture va mal,c’est une partie importante du tissu économique et social de Midi-Pyrénées qui est fragilisée.L’INSEE nous rappelle que 40 % de la population de Midi-Pyrénées vit en dehors des pôles urbains.Mais la distinction urbainscitadins est en partie artificielle. Le dynamisme économique de Toulouse, de Castres ou de Montauban, dépend de celui de son environnement rural.On ne sait pas assez que l’agriculture et l’agroalimentaire, ce sont, chez nous, près de 100 000 emplois.C’est le premier secteur d’activités en Midi-Pyrénées. Cela concerne aussi la culture et plus profondément l’identité de la région. Nos paysages, notre environnement, nos villages, notre artisanat doivent beaucoup à l’agriculture.
Consciente des difficultés grandissantes des jeunes à financer des séjours à l’étranger pourtant très formateurs, la Région a instauré des bourses de 300 euros par mois. Résultat : le nombre de jeunes bénéficiaires est passé de 500 en 2005 à 1 066 en 2009. En octobre dernier, la Région MidiPyrénées a renforcé ce dispositif en mettant en place un nouveau « chèque de mobilité Eurocampus » d’un montant de 600 €. Ce chèque s’adresse aux étudiants en Master 1 et 2 qui complètent
leur cursus par un séjour de mobilité internationale au sein de l’Eurocampus Pyrénées-Méditerranée, constitué par les universités de Midi-Pyrénées,Catalogne,Languedoc-Roussillon et des Îles Baléares. Il est cumulable avec le programme européen Erasmus et la bourse régionale à la mobilité. Un mois après l'adoption de ce nouveau dispositif les premiers « chèques de mobilité Eurocampus » ont déjà été accordés.
n°36 - Décembre 2009/Janvier 2010. ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1300 000 ex. Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement : Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31406 Toulouse Cedex 9 - Fax 05 61 33 50 16 - courriel : midipy.press@cr-mip.fr Directeur de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur du Cabinet Philippe Joachim Directrice de communication Marie-Christine de Zeeuw Responsable du service presse et publications Thierry Charmasson Responsable des publications Leïla Halhouli Rédaction S. Bonet, M. Causse, T. Charmasson, L. Halhouli, V. Huet, M. Hugues, L. Pieraut Recherche iconographique Nina Camberoque assistée de Carine Malbosc Photos de couverture Agriculteur : Laurent Moynat / montagne : Alain Baschenis / Sisqa : Emmanuel Grimault / rue : Marie-Hélène Carcanague Charte graphique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression :Occitane d'imprimerie.
Actualités Spécial Train TGV : la gare de Toulouse e
Les usagers des TER de Midi-Pyrénées voyagent désormais au tarif de la 2 classe sur l’ensemble du réseau. La Région a en effet décidé en novembre dernier de supprimer la 1re classe qui représentait 12 % du nombre de places disponibles et seulement 0,8% des voyageurs. L’instauration de cette classe unique permettra de libérer des places très utiles en période de pointe.
Mobilisation pour la ligne Paris-Limoges-Toulouse (PALITO)
Le saviez-vous? Les trains régionaux pourront désormais faire demi-tour à Boussens (31), au sud-ouest de Toulouse, alors qu’ils devaient auparavant continuer jusqu’à Montréjeau, à quarante kilomètres de là, avant de pouvoir repartir vers Toulouse. Mine de rien, cette contrainte empêchait la mise en place du cadencement (un train toutes les 30 minutes aux heures de pointe) sur cette portion de la ligne Toulouse/Tarbes. Un important système d’aiguillage a donc été installé en gare de Boussens. Réalisé dans le cadre du Plan Rail, ce chantier a été financé par l’Europe au travers des fonds européens gérés par le Conseil régional (FEDER), Réseau Ferré de France, l’État et la Région.
Pépy pour mettre au point une méthode de travail dans ce but.
Une ligne d’intérêt national En conclusion de cette rencontre, Guillaume Pépy a proposé la mise en place d’un groupe de travail technique chargé de faire des propositions en matière de développement des infrastructures de la ligne, d’avenir du matériel mais aussi en matière d’organisation des dessertes. Martin Malvy et Jean-Paul Denanot ont demandé à la SNCF que les premières conclusions de ce groupe de travail soient disponibles rapidement, d’ici le printemps prochain. Par ailleurs, les présidents de Région ont souhaité qu’un comité de suivi, issu des Conseils économique et social régional (CESR) des trois Régions concernées – Centre, Limousin et Midi-Pyrénées - soit constitué en accompagnement du groupe de travail.Ce comité de suivi travaillera en concertation avec les partenaires économiques et les associations de défense et de promotion du rail des territoires traversés.
Avec l’arrivée du TGV prévue pour 2018, la gare de Toulouse Matabiau devra être en mesure d’accueillir chaque année, et dans de bonnes conditions, près de 14 millions de voyageurs, contre 8 millions aujourd’hui. Il faudra pour cela revoir complètement le fonctionnement de cette gare construite il y a 150 ans. C’est l’objectif de plusieurs études qui seront lancées début 2010 et se poursuivront jusqu’en 2013. Elles permettront d’analyser les déplacements des voyageurs à l’intérieur de la gare, de déterminer l’emplacement pour les services aux usagers, l’accessibilité… Ces études lancées par la Communauté urbaine du Grand Toulouse, la Région Midi-Pyrénées, le Conseil Général de la Haute-Garonne, l’État, RFF et la SNCF seront prolongées par une réflexion autour de la création d’un quartier d’affaires dans le périmètre de la gare Matabiau.
8 millions de voyageurs en gare de Toulouse-Matabiau.
Nouveau quai pour les TER Un sixième quai vient d’être mis en service en gare de Toulouse Matabiau pour recevoir principalement les trains en direction du Nord-Est de la région. « La fréquentation des TER a pratiquement doublé en dix ans dans la région, » explique Charles Marziani, vice-président du Conseil régional chargé des Transports collectifs. La gare Matabiau, centre de tout le réseau régional était arrivée à saturation. Pour encourager le développement des TER en Midi-Pyrénées, une augmentation de sa capacité était non seulement souhaitable mais nécessaire.
De nouveaux trains rouleront en 2013 La Région Midi-Pyrénées devrait confirmer d’ici fin décembre la commande de 25 TER de nouvelle
© Alstom Transports - Design & Styling
3,25millions de voyages sont enregistrés chaque année sur la ligne ferroviaire PALITO.L’importance de cette ligne qui a vu circuler en son temps le Capitole, le train le plus moderne de France avant l’arrivée du TGV, n’est plus à démontrer.À tel point que la SNCF elle-même la qualifie de « grande ligne nationale d’aménagement du territoire ».Encore faut-il organiser son développement,en concertation avec les populations desservies. Martin Malvy,président de la Région Midi-Pyrénées et Jean-Paul Denanot, président de la Région Limousin ont rencontré mardi 17novembre,à Paris le président de la SNCF, Guillaume
se prépare à l’arrivée du TGV
© Jean-Noël Herranz
Classe unique dans les TER
génération sur un contrat de 100 rames passé par l’ensemble des régions de France avec le construc-
teur Alstom. 15 à 20 autorails supplémentaires devraient être commandés courant 2010 par la Région Midi-Pyrénées.Les premières livraisons sont attendues pour 2013 et s’échelonneront jusqu’à mi 2015.Au total, ce sont près de 1 000 nouvelles rames TER qui devraient être construites et mises en service en France d’ici 2021, pour un montant de 7 milliards d’euros.Baptisé Régiolis,le future train régional sera le premier à être totalement accessible aux personnes à mobilité réduite. Il consommera également moins d’énergie, jusqu’à 20 % d’économie à performances égales, et sera entièrement conçu, fabriqué et assemblé en France, notamment à Tarbes. Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Actualités CHEZ VOUS avec l’aide de la Région
Un nouveau bâtiment pour l’Université de Toulouse II - Le Mirail
Travaux d’aménagement au moulin de Cambelong (12) À Conques, l’hôtel-restaurant du moulin de Cambelong, aménagé dans un moulin datant XVIIIe siècle, va bénéficier de travaux portant principalement sur l’isolation phonique de deux chambres.
Création de deux structures multiaccueil (81) Un pôle petite enfance d’une vingtaine de places verra bientôt le jour à Lavaur. Une autre structure multi-accueil d’une capacité de 15 places sera également créée à Saint-Paul-Cap-de-Joux.
Restauration du château de Labastide-Marnhac (46) La commune de LabastideMarnhac, propriétaire du château du village, a lancé des travaux de restauration de la bâtisse, concernant notamment la mise aux normes de certaines salles. L’objectif de ce programme est à la fois de valoriser ce patrimoine d’exception, et de pouvoir accueillir des manifestations culturelles dans certaines salles du château. 4
Les 7 000 m 2 tout neufs, qui abritent des locaux administratifs,des salles de cours,des amphithéâtres,une bibliothèque ou encore des espaces multimédia,accueillent d’ores et déjà le département Langues Étrangères Appliquées (LEA),l’IUP de Traduction et l’administration de l’UFR. Sous maîtrise d’ouvrage de la Région,cette réalisation d’un coût total de 18 M € (68,3% financés par le Conseil régional et 31,7% par l’État) constitue la première tranche des
Vue intérieure de la nouvelle UFR de Langues du Mirail. Ce bâtiment accueille 6600 étudiants et 300 enseignants, chercheurs et personnels administratifs.
travaux de rénovation de l’UFR de Langues. Elle sera complétée d’ici 2011 par un nouvel édifice contigu au pre-
© Emmanuel Grimault/Arch Dominique Alet
Créé il y a quarante ans, le réservoir d’eau de LamotheCumont bénéficiera prochainement de travaux de modernisation et de sécurisation. D’une capacité de stockage de 110000 m3 d’eau, il permet d’irriguer jusqu’à une cinquantaine d’hectares.
mier,portant ainsi à 10000m2 tion totale du campus du la surface totale de l’UFR. Ce Mirail à l’horizon 2015. nouveau bâtiment, s’inscrit * Unité de Formation et de Recherche dans le projet de reconstruc-
Des élèves de Déodat jurés du Goncourt des lycéens «Le sujet est intéressant,mais il nous balade un peu vers la fin.Et le personnage principal n’est pas assez creusé». Ce n’est pas à un critique littéraire rôdé à l’exercice que l’on doit ces propos mais bien à des lycéens d’une classe de 1re scientifique du lycée Déodat de Séverac à Toulouse. Pendant deux mois, ils auront endossé le rôle de jurés du Goncourt, dans la version réservée aux lycéens du célèbre prix littéraire.À cette différence que leurs débats à eux, baptisés « parlote » se tenaient non pas chez Drouant,le prestigieux restaurant parisien, mais plus simplement au CDI du lycée. Chacun des élèves avait sa méthode pour parvenir à avaler les 14 ouvrages de littérature contemporaine en deux mois à peine.À l’instar de Rémi, 16 ans, peut-être le plus consciencieux :« je me suis fait un planning, avec deux livres par semaine, en me gardant les plus gros pour les vacances de la Toussaint».Mais tous semblent
- Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Cette classe de 1re scientifique du lycée toulousain Déodat-deSéverac a participé avec 52 autres classes de toute la France à la désignation du lauréat du Goncourt des lycéens 2009.
© Polo Garat
Modernisation du réservoir de Lamothe-Cumont (82)
Pour les 7000 étudiants en Langues, Littératures et Civilisations étrangères du Mirail, la rentrée a commencé avec la découverte du nouveau bâtiment de l’UFR*.
avoir apprécié.« Cela change des fiches de lecture et cela change aussi le rapport au prof, on discute plus librement » expliquent Arthur et Rémy. Pari réussi donc pour Fabienne Bontempi (au centre de la photo), la prof de Français qui
a osé embarquer sa classe dans cette aventure dès la rentrée. « La lecture qui est d’habitude un exercice individuel s’est transformée grâce à cette expérience en un plaisir collectif », se réjouit-elle.
Actualités CHEZ VOUS
Visitez la plus grande ferme de Midi-Pyrénées
avec l’aide de la Région 46
CAHORS
RODEZ
MONTAUBAN 82
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TOULOUSE
Du 10 au 13 décembre, au Parc des Expositions de Toulouse, c’est le plus grand salon de MidiPyrénées qui vous ouvre ses portes… Et l’appétit !
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FOIX
Trois nouveaux logements à Lombez (32) À Lombez, un bâtiment communal situé place de la Cathédrale sera prochainement transformé en logements locatifs.
Nouvelle crèche à Vic-en-Bigorre (65)
Près de 75000 visiteurs, l’an passé à la Sisqa.
et animations didactiques mèneront petits et grands de découvertes en découvertes.Et il y a de quoi faire : avec 107 produits inscrits sous label de qualité,pas de doute,Midi-Pyrénées est une région qui a du goût !
Tous à vos plumes ! Le prix d’écriture Claude-Nougaro s’adresse aux 15-25 ans
© Philippe Grollier
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Laurine Estrade, lauréate de l’édition 2008.
Ouverture : 10h-19h, nocturnes les jeudi 10 et vendredi 11 jusqu’à 22h. Informations : www.sisqa.org www.midipyrenees.fr *En nombre de visiteurs/jour en 2008.
Les 15-25 ans ont jusqu’au 31 janvier 2010 pour candidater au prix d’écriture ClaudeNougaro. Composé de quatre catégories: écriture de fiction, scénario de courtmétrage, bande dessinée et chanson, le prix d’écriture Claude-Nougaro est l’occasion pour les jeunes artistes régionaux de tester leurs talents. «Le prix Claude-Nougaro nous permet d’avoir un retour sur notre œuvre de la part de professionnels. Dans tous les cas se mesurer aux autres est toujours intéressant. Ce prix est également un bon tremplin car il offre aux vainqueurs une reconnaissance et l’occasion de créer des liens avec des professionnels » explique Laurine Estrade, lauréate l’an dernier dans la catégorie scénario de court-métrage et qui comme les autres lauréats de l’édition 2009, s’est rendue en novembre dernier à Montréal au Salon du livre. Plus d’infos : www.midipyrenees.fr
© Emmanuel Grimault
Mieux manger, mieux consommer, valoriser le terroir. En abordant des thèmes aussi actuels,il n’est pas étonnant que le Salon International de la Sécurité et de la Qualité Alimentaires, organisé par la Région,se soit imposé comme le plus fréquenté de MidiPyrénées*. Rendez-vous immanquable des producteurs et des consommateurs, cette septième édition de la SISQA compte des invités de marque comme Jean-Pierre Coffe et Cyril Lignac. Cette année encore, la SISQA vous invite à découvrir ses quatre espaces complémentaires : « La ferme », avec 200 animaux, « Les halles », leurs 180 exposants et leurs restaurants, « Les découvertes » qui présentent les produits du terroir, parmi lesquels le Roquefort, à l’honneur pour cette édition, et enfin « Le parcours des sens », qui vous propose de petites expériences ludiques autour de l’alimentation. Au programme également,des ateliers
TARBES
La commune de Vic-enBigorre profitera bientôt d’un nouvel équipement: une crèche flambant neuve. Gérée par la Communauté de communes de Vic-Montaner, la future crèche pourra accueillir 35 enfants âgés de moins de 3 ans.
Réhabilitation de logements locatifs à Moulis, Benagues et Dalou (09) À Moulis, l’ancien presbytère sera rénové pour créer trois logements locatifs. À Benagues, commune située dans le Pays des Portes d’Ariège, les travaux porteront sur la reconversion d’un ancien immeuble en logement locatif. De même, à Dalou, où deux logements seront créés, dont l’un dans l’ancien appartement réservé aux instituteurs.
De nouvelles chambres dans un hôtel de Mirepoix (09) Douze nouvelles chambres devraient bientôt être créées dans l’hôtel-restaurant les Minotiers de Mirepoix. Après les travaux, l’hôtel disposera d’une capacité d’accueil totale de 39 chambres.
Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Remarqués du noble art pour une noble cause
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CAHORS
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TOULOUSE TARBES 65
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FOIX 09
Maison de la recherche à l’Institut catholique de Toulouse Depuis peu, l’Institut catholique de Toulouse, qui compte 3600 élèves, s’est agrandi avec la construction d’un nouveau bâtiment : une maison de la recherche. Cet espace comprend des salles de classe ainsi que des logements pour accueillir des doctorants, notamment venus de l’étranger.
Du nouveau dans les lycées Le lycée général et technologique de Jolimont et le lycée professionnel Roland-Garros de Toulouse vont bientôt recevoir du nouveau mobilier ainsi que de nouveaux équipements pédagogiques. Toujours à Toulouse, les locaux du lycée René-Bonnet vont être réaménagés.
Après Villiers-le-Bel dans la banlieue parisienne, l’ancien boxeur triple champion du monde s’apprête à ouvrir la deuxième école de son académie de boxe à Basso-Cambo, à Toulouse.
© M. Fedouach - AFP
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Christophe Tiozzo :
www.lacademie.org
Midi-Pyrénées
a l’accent du rugby !
L’Itav a fait sa rentrée En attendant la mise en service complète du Cancéropôle prévue pour 2013, l’Institut des Technologies Avancées des sciences du Vivant (ITAV), centre de recherche en biotechnologies, fonctionne déjà sur le site depuis la mi-novembre. Il occupe un bâtiment de près de 5 000 m2 qu’il partage avec une pépinière d’entreprises qui héberge des start-up du secteur.
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De la boxe tous niveaux, bien sûr, mais aussi de la musculation, de l’aéroboxe, discipline entre aérobic et boxe, et surtout une volonté affirmée de brasser tous les publics,des patrons aux jeunes en difficulté en passant par le public féminin,actuellement peu présent dans de tels centres. Christophe Tiozzo veut transmettre sans discrimination le respect,la discipline ou la volonté de s’en sortir qui émanent de la boxe. «Très pressé d’ouvrir le centre »,l’ancien champion est persuadé de la fonction sociale du noble art : « L’académie peut favoriser l’insertion professionnelle des jeunes qui le souhaitent, par les contacts qu’ils nouent dans l’école mais aussi grâce à notre réseau d’entreprises partenaires ». Le projet de Christophe Tiozzo à été possible grâce à l’engagement de la ville de Toulouse,la Région,l’État et des partenaires privés. Dès janvier, l’école de 800m2 ouvrira ses portes en plein centre commercial de Basso-Cambo,tout près du métro,du quartier du Mirail et de bon nombre d’entreprises.
- Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Harry Potter e la pèira filosofau Depuis fin septembre, le premier tome de la série des Harry Potter est disponible en librairie en version occitane ! Et c’est à l’association « Per Noste » (basée à Orthez dans les PyrénéesOrientales ) que l’on doit cette traduction. Après avoir obtenu l’autorisation de la maison d’édition britannique de J. K Rowling, « maman » du célèbre sorcier, il aura fallu plus d’un an de travail aux bénévoles de l’association de promotion de la langue et de la culture occitanes pour voir aboutir ce projet de traduction. Des exemplaires de Harry Potter e la pèira filosofau sont en vente à Toulouse à la librairie Privat située rue des arts. Vous pouvez également prendre contact avec l’association « Per Noste » : 05 59 67 07 11 ou pernoste@wanadoo.fr.
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées en compagnie de Marc Lièvremont, entraîneur du XV de France, lors de la cérémonie organisée à l’hôtel de Région à la veille de la rencontre France/Afrique du Sud, en novembre dernier. Lors de cette cérémonie, 200 jeunes rugbymen midi-pyrénéens de moins de 17 ans ont pu rencontrer l’encadrement des Bleus, Pierre Camou, Emile N’Tamack, Didier Retière, Jo Maso, notamment - mais aussi Daniel Congré ou Romain Menil - avant de se voir offrir par la Région des billets pour assister à la victoire du XV de France sur les Springboks.
© Emmanuel Grimault
avec l’aide de la Région
© Kalou
CHEZ VOUS
Dossier
L’agriculture en Midi-Pyrénées
Les chiffres de l’agriculture en Midi-Pyrénées
© Éric Médous
Agriculture un défi quotidien
En Midi-Pyrénées, l’agriculture représente un enjeu économique crucial. Première région française en nombre d’exploitations (47 000), la région se classe au 5ème rang national pour sa production agricole. Avec l’agroalimentaire, l’agriculture est également le premier employeur régional : 100 000 emplois au total. Voilà pour les chiffres.Mais derrière D’autres mutations plus profondes eux se cache la réalité d’un monde encore traversent le monde agricole. agricole constitué de milliers d’hom- Une nouvelle ère semble s’être ouverte, après celle mes et de femmes qui relèdu tout productivent le défi de maintenir une agriculture visme et des excès l’activité économique de plus en plus auxquels il a donné dans les territoires ruraux. diversifiée et lieu. On redécouvre Ce défi,ils doivent le rele- professionnalisée. aujourd’hui qu’auver dans un contexte économique désormais marqué par l’in- delà de la fonction première de l’agristabilité des prix, la spéculation, et culture qui est celle de nourrir les la suppression progressive de la poli- hommes, il importe aussi de le faire tique européenne de régulation des bien.Les consommateurs attachent marchés - les quotas par exemple - de plus en plus d’importance à la qui garantissait une partie de leurs qualité des produits qu’ils achètent, revenus. Les agriculteurs de Midi- à leur provenance, au mode de proPyrénées trouvent des réponses dans duction dont ils sont issus… Un intéune agriculture de plus en plus diver- rêt nouveau qui s’accompagne de nouvelles exigences. sifiée et professionnalisée.
• 2,5 millions d’hectares cultivés sur une superficie régionale totale de 4,5 millions d’hectares. • 13% des emplois régionaux dans l’agriculture et l’agroalimentaire • 107 produits sous signe d’identification de la Qualité et de l’Origine • 1ère région bio de France avec 66 000 hectares certifiés • 2,2 millions d’ovins, soit 24 % du cheptel national.
Et pour les satisfaire,il revient encore une fois aux agriculteurs d’évoluer. D’autres pratiques voient ainsi le culture midi-pyrénéenne en foncjour. On pense bien sûr à l’agricul- tion des problématiques propres à ture biologique,aux productions de chacune.Citons par exemple le plan qualité ou d’origine contrôlée, et bio, le plan vitivinicole, les mesures aussi aux circuits courts qui rappro- spécifiques à l’agriculture de montachent le producteur du consomma- gne ou les politiques en faveur des teur.Mais ce mouvement est encore produits sous signe de qualité et d’oriplus vaste.La prise de conscience de gine. Il est fait le pari de gagner de la la nécessité de s’engager dans une valeur ajoutée en transformant direcforme de développement durable ne tement en Midi-Pyrénées, des pros’est pas arrêtée aux portes des exploi- duits issus de son agriculture,afin de tations dites conventionnelles. Les maintenir le tissu de petites et moyenagriculteurs qui travaillent la terre nes exploitations qui caractérise la région. Au-delà de au quotidien se soucient l’agriculture fait son poids économique, également de sa santé. partie intégrante l’agriculture fait partie intégrante de l’identité Dans cette période de de l’identité de de Midi-Pyrénées. Si la bouleversement du sec- Midi-Pyrénées région attire chaque teur agricole, la Région intervient sur plusieurs fronts aux année de nouveaux habitants,séduits côtés des agriculteurs en les aidant à par ses paysages, son authenticité et s’installer, à investir pour moderni- la qualité de vie qu’on lui prête, elle ser leurs exploitations, à trouver de le doit aussi à ses agriculteurs. nouveaux débouchés pour leur proVoir également le "mag agriculture" de TV Région disponible sur duction La Région soutient égalewww.midi-pyrenees.fr. ment les différentes filières de l’agriMidi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Dossier
L’agriculture en Midi-Pyrénées
Portrait d’une vie de
© Dominique Delpoux
famille d’agriculteurs
Dans la famille Ramouneau, on ne se contente pas de se retrouver le dimanche pour un repas en famille. Toute la semaine, Francis, Brigitte, Nicolas et Guillaume s’occupent des animaux de la ferme, travaillent à la transformation de leur production avant d’aller finalement la vendre à Carmaux et sur les marchés des environs. Rencontre.
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Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Ramouneau se retrouve vers 14 heures pour le repas.Mais la journée n’est pas finie. Francis, Guillaume, Nicolas et Brigitte travailleront encore jus-
© Dominique Delpoux
Du mardi au dimanche, c’est la même chanson. Lever à 3h30 du matin.« Il faut être motivé » concède Francis Ramouneau. Arrivée à l’exploitation à 4 heures. A 5 heures et demi,les deux camions sont chargés et partent chacun de leur côté vers les marchés des environs avec à leur bord, dans l’un Francis, le père, et dans l’autre, Guillaume, l’un de ses deux jumeaux de 25 ans.A 7h30, les clients les plus matinaux arrivent. Pendant ce temps, dans le petit village de Vers où se trouve l’exploitation,à 7 kilomètres de Carmaux (81) Nicolas, l’autre fils, part s’occuper des animaux de la ferme : 70 truiesmères, 70 vaches limousines et 300 poulets tout de même. Brigitte, la mère,se rend,elle,à Carmaux,pour l’ouverture de la boucherie-charcuterie à 9 heures tapantes. La famille
que vers 19 heures,avec les animaux ou dans l’atelier de transformation de 400 m2 construit il y a deux ans où ils fabriquent leurs saucisses, pâtés, jambons et plats cuisinés… avec le renfort de quatre salariés. Car sous ses allures d’exploitation familiale, la ferme de Vers est une véritable petite entreprise. Fils de mineur et ancien employé des mines de Carmaux,Francis,51 ans,l’a fondée avec sa femme à la fin des années 80.« Quand la mine a fermé,la question s’est posée de quitter la région, mais ça me faisait peine ».Il reprend alors les quelques bêtes que ses parents possédaient. Les jumeaux rejoignent leurs parents en 2006, après avoir suivi des études agricoles. Depuis dix ans, les Ramouneau vendent ainsi leur production.Un choix dicté par la nécessité : « sans la vente directe, je ne sais pas si on serait encore là, » explique Francis. « C’est grâce à cela qu’on a pu installer nos deux fils avec nous ». « C’est pour eux que nous avons fait tout cela » conclut Brigitte. Brigitte Ramouneau dans son magasin de Carmaux.
L’agroalimentaire : l’autre fleuron de l’industrie régionale Avec 700 entreprises et 5,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, l’industrie agroalimentaire est un des piliers de l’économie de MidiPyrénées. Et elle est à l’image de la région, très diverse, car dans ce secteur hautement compétitif se côtoient de grandes entreprises et une mosaïque de petites structures liées à un territoire, voire à un terroir : les salaisons à Lacaune (81), les fruits et légumes dans le Tarn-etGaronne ou le canard dans le Gers et le Lot. L’industrie laitière, et celle des viandes sont les deux filières majeures de l’agroalimentaire midi-pyrénéenne et représentent ensemble 63 % du chiffre d’affaires contre moins de la moitié au niveau national. Certains secteurs comptent peu d’entreprises, ce qui ne les empêche pas d’être leaders dans leur activité, comme Andros, dans le Lot.
Le saviez-vous ? L’agriculture n’a pas qu’une vocation alimentaire. La culture du chanvre est par exemple en plein boum dans le Sud-Ouest de la France. Près de 400 producteurs rassemblés au sein du groupe Euralis Coopéval le cultivent sur près de 3 000 hectares répartis principalement en Midi-Pyrénées et dans le Béarn, en Aquitaine. Une usine (Agrofibre) installée à Cazères en Haute-Garonne se charge de la transformation de cette plante dont on redécouvre actuellement les vertus. Le chanvre est en effet un excellent isolant pour les habitations, mais il sert également à fabriquer des matériaux composites ou plus simplement de la litière pour animaux. Pour les agriculteurs c’est également une plante intéressante qui ne nécessite pas d’utiliser de produits phytosanitaires pour la cultiver et offre de nouveaux débouchés.
Dossier
L’agriculture en Midi-Pyrénées
Vente directe et circuits courts :
de l’agriculteur au consommateur
du bio en France « Cette image rétrograde que traîne domaine des grandes cultures (céréaderrière elle l’agriculture biologi- les, oléagineux, protéagineux) dans que est complètement fausse. Au le but par exemple, d’améliorer les contraire,c’est une forme d’agricul- techniques de labour, ou de trouver les variétés qui ture très technique et qui nécessite un haut CREAB joue le rôle s’adaptent le mieux à de conseiller l’agriculture biologiniveau de connaissantechnique auprès que sans appauvrir le ces », explique Loïc sol. Seule structure Prieur. Cet ingénieur de tous les est bien placé pour le agriculteurs français spécialisée dans ce domaine des grandes savoir puisqu’il est responsable des cultures au sein du Cen- cultures en agriculture biologique tre de Recherche et d’Expérimenta- au niveau national,le CREAB joue le tion en Agriculture Biologique basé rôle de conseiller technique auprès au lycée agricole Beaulieu à Auch. de tous les agriculteurs français de Créé il y a 25 ans et financé pour moi- cette filière en transmettant ses tié par la Région Midi-Pyrénées, le conclusions notamment à l’Institut CREAB a pour mission de mener des Technique en Agriculture Biologiessais grandeur nature dans le que (ITAB).
Il a dit… Marc Carballido vice président de la Région Midi-Pyrénées chargé de l’agriculture et de l’aménagement du territoire.
© Dominique Delpoux
Le CREAB : une référence
© Jean-Jacque Ader
En vingt ans, le nombre d’exploita- se sont spécialisées. Parallèlement, tions vendant directement leur pro- le système des circuits courts (un seul duction à la ferme ou sur les marchés intermédiaire entre le producteur et a diminué de moitié et ne concerne les consommateurs) se développe en plus aujourd’hui que 14 % des exploi- s’appuyant par exemple sur les tations de Midi-Pyrénées*. Un tel AMAP (association de consomchiffre semble paradoxal à une épo- mateurs qui s’engagent à acheter la que où les consommaproduction d’un agricertaines filières culteur),le développeteurs apprécient de plus en plus de connaître ont pratiquement ment de la vente sur abandonné la l’origine des produits internet ou la création qu’ils achètent. Mais de magasins de provente directe, cette baisse apparente ducteurs.Ces différenà l’instar de la se révèle trompeuse. Si tes structures ont le filière laitière certaines filières ont mérite d’assurer aux pratiquement abandonné la vente agriculteurs des débouchés réguliers directe, à l’instar de la filière laitière, tout en les déchargeant des tâches des céréaliers ou des éleveurs en géné- commerciales qu’ils connaissent ral, d’autres l’ont développée. C’est généralement mal. le cas des maraîchers, des horticulVisite de la ferme bio « En coton » à teurs, des viticulteurs ou encore des Montaut-les-créneaux (32) en présence éleveurs de volailles. En Midi-Pyré- de Philippe Martin, président du Conseil nées comme dans le reste de la France, général du Gers et de Martin Malvy, les petites fermes de polyculture président de la Région Midi-Pyrénées. vivrière ont presque totalement dis- 1- Association pour le Maintien paru.Les exploitations se sont consi- d’une Agriculture Paysanne. dérablement agrandies et surtout *source Agreste Midi-Pyrénées
« L’agriculture est un secteur clé du développement régional, et, avec la crise qui touche actuellement la plupart des productions,
c’est notre tissu social et économique qui est menacé. Par ailleurs, l’agriculture joue un rôle majeur en matière d’aménagement et de développement des territoires ruraux, mais aussi de protection de l’environnement et des ressources naturelles. Le potentiel de l’agriculture régionale est immense. Il peut être mieux mis en valeur, en offrant par exemple de nouveaux débouchés aux agriculteurs. C’est à partir de ce constat que la Région a soutenu la création d’Agrimip Innovation. Il s’agit de ce que l’on appelle un pôle de compétitivité, dont l’action consiste à mettre à profit les avancées de la recherche pour inventer des produits ou des pratiques innovantes dans les domaines de l’agriculture et de l’agro-industrie. » Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Dossier
L’agriculture en Midi-Pyrénées
Agriculture de montagne :
tel père tel fils
© Michael Hugues
Jérome et Henri Vidal
Ils en parlent Nicolas Dumeaux, Joëlle Miquel, 31 ans, agricultrice à Lapanouse (12) 19 ans et futur maraîcher « Pendant six ans j’ai été salariée agricole dans une exploitation, puis technicienne commerciale dans l’élevage de brebis. Mon mari a suivi le même parcours que moi, lui, dans l’élevage bovin. Un jour, nous sommes tombés sur une petite annonce dans un journal agricole qui disait qu’une ferme cherchait un repreneur pour cause de départ à la retraite. Cela fait un an et demi que nous sommes installés. Nous avons 650 brebis mères, 180 agnelles et une trentaine de vaches. Cela s’est très bien passé avec les cédants. Nous avons travaillé avec eux pendant plusieurs moi.»
« Je suis actuellement en 1ère année de Bac pro production florale et légumière au lycée agricole de Moissac et je voudrais poursuivre jusqu’au BTS. Dans mon enfance je faisais le jardin avec mon grand-père et depuis je n’ai jamais arrêté. J’ai un petit potager chez moi, à Cahors, dont je m’occupe le week-end. Vivre en faisant ce que j’aime cela me suffit. Quand j’aurai fini mes études, je compte travailler quelques années dans une exploitation pour finir de me former, puis me mettre à mon compte. J’essaierai de faire du bio, par respect pour la terre.»
feur routier, j’avais ma dizaine de brebis, » poursuit-il. Même son de cloche chez son fils Jérôme qui a fait le choix de l’agriculture alors qu’il se destinait à devenir kiné. « C’est un peu dur, à cause du climat, mais je le savais avant de m’engager. Et c’est plaisant de travailler ici, au milieu de ces paysages. Je me sens presque en vacances ». L’année 2009 n’a pas été un bon millésime pour les Vidal père et fils qui ont vu leurs revenus baisser de 10 %, pour tomber à 800 € mensuels chacun. L’apport de leurs épouses qui travaillent toutes les deux en dehors de l’exploitation est le bienvenu. Mais ce n’est de toute façon pas l’appât du gain qui les motive. « On va améliorer les conditions de travail en construisant un nouveau bâtiment pour les vaches qui sont à quelques kilomètres d’ici », explique Henri Vidal.
© Marie Delagnes
Henri Vidal, 55 ans, en a d’autant plus conscience qu’avant de devenir éleveur à Mérens-les-Vals (09), à une dizaine de kilomètres de l’Andorre, il a eu une autre vie. Chauffeur routier,il a sillonné tout le Sud de la France pendant deux décennies. En 1997, il décide de changer de voie pour devenir agriculteur, et s’installe d’abord dans la vallée entre Mirepoix et Pamiers d’où il est originaire. En 2000, l’occasion se présente de reprendre une exploitation dont le propriétaire part à la retraite. Son fils Jérôme, 32 ans, le rejoint deux ans plus tard. Avec lui, il forme le Gaec* des Bordes qui compte aujourd’hui 675 brebis et une quarantaine de vaches. Ils vendent leurs agneaux label Rouge et la viande bovine à une coopérative de commercialisation. « Je ne regrette pas d’avoir arrêté mon ancien métier, » explique Henri Vidal, « je m’organise comme je le veux et je fais ce que j’aime.Même quand j’étais chauf-
© Bernard Tauran
Agriculteur est déjà un métier à part, mais lorsqu’on l’exerce en montagne, cela devient encore plus « spécial ».
Favoriser l’installation
La formation agricole
prise en charge de la moitié du montant de l’adhésion d’un jeune agriculteur à une CUMA* aide à l’habitat des agriculteurs récemment installés aide à l’installation progressive financement de stages d’une durée de 12 mois destinés aux jeunes qui choisissent une installation hors cadre familial (CEFI) dans l’exploitation qu’ils vont intégrer soutien des investissements, réalisés par des jeunes, (bâtiments d’élevage, productions spéciales,…)
41 établissements dispensent des formations qui vont du CAP au diplôme d’ingénieur
* Coopérative d’utilisation de matériels agricole
10 118 personnes suivent actuellement une formation dans le domaine de l’agriculture, soit 9 % de l’effectif des établissements scolaires dont la Région a la charge 246 millions d’euros investis par la Région en 10 ans, dans l’enseignement agricole, dont 18 millions d’euros dans les exploitations et ateliers technologiques des lycées agricoles.
* Groupement agricole d’exploitation en commun
Les femmes salariées dans l’agriculture La fédération des ASAVPA* de Midi-Pyrénées vient de publier une étude sur la situation des femmes salariées dans l’agriculture. 20 000 femmes ont un statut de salariée au sein des exploitations agricoles de la région, ce qui représente 40 % des effectifs. Plus de la moitié 10
Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
d’entre elles se concentre dans trois secteurs : l’arboriculture (20%), la viticulture (19%) et l’horticulture (15 %). Elles sont en revanche peu présentes dans les secteurs pourtant dominants de l’agriculture régionale que sont l’élevage bovin (lait et viande) et les grandes cultures
(céréales…). Cette étude montre également que les idées « toutes faites » sur les qualités et défauts des femmes déterminent encore largement les tâches qui leur sont confiées. Elles sont ainsi davantage représentées dans les métiers qui exigent attention, précision et sens de l’or-
ganisation.Par contre,65 % des femmes avouent ne jamais conduire de tracteur ou de machine agricole, le refus de l’employeur étant la principale raison invoquée. *Association des Salariés Agricoles pour la Vulgarisation du Progrès Agricole. Lire l’étude sur www.midipy-asavpa.fr
Dossier
L’agriculture en Midi-Pyrénées
Bienvenue à la ferme :
un aperçu du monde agricole
face à la crise agricole La crise laitière de ces derniers mois, dits de trésorerie. Cette aide a été déclenchée par une chute brutale élargie aux éleveurs porcins et à tous du prix du lait de 30 %, aura eu le les bénéficiaires de prêts de trésoremérite de faire prendre conscience rie mis en place par les établisseau grand public de la fragilité du ments bancaires et bonifiés par secteur agricole. Le Les effets de la crise se l’Etat. revenu moyen agri- sont donc faits sentir de « Ce dispositif vient en complément des aides cole était déjà en manière encore plus déjà mises en place par Midi-Pyrénées infé- aigue dans la région, la Région Midi-Pyrérieur de 35 % à la mettant en péril la nées pour soutenir les moyenne natio- pérennité de certaines exploitations agriconale : 14 100 € par exploitations an et par exploitant contre 21 600 €. les, » explique Martin Malvy,présiLes effets de la crise se sont donc faits dent de la Région Midi-Pyrénées, sentir de manière encore plus aigue citant par exemple le plan de moderdans la région, mettant en péril la nisation des bâtiments d’élevage pérennité de certaines exploitations. renforcé par le Plan de soutien à l’acPour aider cette filière, acteur pri- tivité régionale, l’aide aux petits mordial de l’agriculture régionale, exploitants disposant d’un cheptel le Conseil régional a décidé de pren- inférieur à 40 têtes,ainsi que l’amédre à sa charge les intérêts que paient lioration de la performance énergéles éleveurs ayant contracté des prêts tique des exploitations .
© Jean-Louis Pieux/Avec Créations
Des aides d’urgence
Les vins français sont tombés de leur piédestal depuis quelques années.Dans un marché désormais mondialisé et de plus en plus concurrentiel, ils subissent de plein fouet la concurrence des vins du nouveau monde,(Chili,Argentine,Etats-Unis, Australie…), et cela, malgré une consommation en hausse au niveau mondial.D’où l’intérêt pour les vins du Sud-Ouest de se structurer pour conquérir de nouveaux marchés à l’export.C’était l’un des objectifs du Plan vitivinicole lancé par la Région en 2007 et qui a abouti, entre autres, à la création d’une interprofession
ballade dans les collines environnantes.Une fois de retour,petits et grands peuvent goûter le miel et le pain d’épices maison ou s’essayer à la confection de bougies.Les amateurs de saucisson d’âne sont en revanche invités à passer leur chemin ! «On se vit un peu comme un trait d’union entre les citadins et le monde agricole, » explique Christophe. Mais s’ils ont choisi de diversifier leur activité,c’est autant par plaisir de faire découvrir le métier d’agriculteur que par nécessité. « Il n’y a pas de mystère, adhérer au réseau nous permet de nous faire connaître et de vendre nos produits. Ces dernières années, vivre de l’apiculture est devenu très difficile. Il y a deux ans j’avais 130 ruches et je n’en ai plus qu’une soixantaine auourd’hui ».
© Xavier Seyler
Les coteaux du Volvestre ne se trou- partie du réseau « Bienvenue à la rents animaux de la ferme (poules, vent qu’à 40 minutes de Toulouse, Ferme ». Ils accueillent ainsi tout au chèvres naines, lapins, cochons mais le dépaysement est garanti. long de l’année des d’Inde), mais aussi C’est au milieu de ces vallons,au Cap scolaires et des parti- On se vit un peu d’approcher la del Pigné précisément, à quelques culiers curieux de comme un trait d’union quinzaine d’ânes de kilomètres de Rieux (31),que Chris- découvrir le métier entre les citadins et le l’exploitation et de tophe et Nathalie Subra, sont venus d’apiculteur,les diffé- monde agricole… partir avec eux en s’installer il y a quatre ans. Pour y vivre d’abord,tout Balade organisée par la Maison de en continuant à travailquartier de Tournefeuille à la ferme le rucher des ânes. ler comme prévisionniste à Météo France, pour lui, et comme directrice commerciale dans une société de produits ménagers pour elle. Mais l’idée de changer de vie faisait déjà son chemin au moment de leur installation,et ils n’ont pas tardé à franchir le pas.Christophe Subra possédait déjà quelques ruches en amateur, mais il a décidé de se lancer à fond dans cette activité,un projet que partageait Nathalie. Depuis l’hiver dernier, leur exploitation,baptisée le Rucher des Anes, fait
Les vins du Sud-Ouest à la conquête de nouveaux marchés des vins du Sud-Ouest, la première reconnue en France, ainsi qu’au regroupement de quatre coopératives sur les vignobles de Gaillac,Fronton et Cahors sous la bannière de Vinovalie.La Région Midi-Pyrénées a récemment décidé de renouveler son soutien au secteur pour les deux années à venir. Après le Québec où les vins du Sud-Ouest ont gagné le droit d’exister en tant que tels dans les rayonnages des magasins, c’est auprès des nouveaux pays consommateurs comme les Etats-Unis ou la Chine, que les vins du Sud-Ouest tentent de se faire connaître. Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Ma planète Il n’est pas toujours facile de trouver du travail ou même de le conserver lorsqu’on ne dispose pas de véhicule et que les moyens de transport collectif ne sont pas adaptés. Pour aider les personnes en grande difficulté d’insertion à rester mobiles, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) lance un crédit spécifique « le microcrédit personnel pour l’emploi ». Ce prêt d’un montant maximum de 3000 euros accordé aux personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire « classique » permet de financer un permis de conduire, l’achat ou la réparation de moyens de locomotion ou l’assurance d’un véhicule. Avant d’étendre quasiment à toute la France ce nouveau dispositif d’aide à l’emploi, l’ADIE l’a proposé dans 4 villes (Nancy, Saint-Malo, Périgueux, Nouméa). Résultat au bout de deux ans d’expérimentation: 60 % des bénéficiaires de ce prêt considèrent que celui-ci a joué un rôle déterminant d’insertion. En Midi-Pyrénées, deux postes de conseillers de l’ADIE ont été spécialement créés pour gérer les demandes. Rappelons que l’ADIE, soutenue par la Région, est une association reconnue d’utilité publique qui aide les personnes exclues du marché du travail et du système bancaire à créer leur entreprise et donc leur emploi en octroyant des microcrédits. Depuis sa création en 1989, l’ADIE a permis la création de 75000 emplois. Plus d’info au : 0800 800 566 (appel gratuit à partir d’un poste fixe).
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Suite aux dégâts causés dans tout le Sud-Ouest par la tempête Klaus du 24 janvier 2009, la Région a mis en place un Plan tempête pour soutenir la filière bois déjà durement touchée par la crise économique. Afin d’améliorer l’adéquation entre la localisation du travail et celle de la main-d’œuvre, ce plan comprend notamment une aide à la mobilité qui permet aux entreprises de se déplacer sur des missions éloignées des bases de la société,en Midi-Pyrénées et dans les régions limitrophes touchées par la tempête*. L’aide régionale accordée permet d’amortir les coûts de déplacements sur la base d’un maximum de 50 euros par personne et par jour. Au 5 novembre 2009, 12 588 jours avec déplacements ont ainsi bénéficié de cette aide. Autre mesure du Plan Tempête, l’aide à la création d’aires de stockage pour le bois. Il s’agit là de créer ou de réhabiliter des infrastructures qui permettent de conserver les bois issus des coupes de chablis (arbres déracinés),plus de 40 millions de mètres cubes après le passage de Klaus.
© Jean-Noël Herranz
pour rester mobile
Après la tempête, la filière bois ne connaît pas encore le calme
* Aquitaine, Languedoc-Roussillon.
Un réseau chaleur bois pour Castres Le réseau de chaleur bois de Castres fonctionne grâce aux ressources de la forêt tarnaise, première
© Pierre Lasvènes
Un microcrédit
productrice régionale de bois. En utilisant les ressources locales,le nouveau système de chauffage collectif
permet de faire travailler les entreprises des alentours et de réduire les coûts liés au transport du bois. La chaufferie est alimentée par un mélange de combustible bois : un tiers de plaquettes forestières,un tiers d’écorces et un tiers de broyat de palettes.Avec son réseau qui s’étend du quartier de Lameilhé au futur Centre Hospitalier Intercommunal, Castres dispose du premier réseau de chaleur bois urbain de Midi-Pyrénées, d’une longueur record de 10,5 km. Depuis 2005, la Région a soutenu la création de 21 réseaux chaleur bois en Midi-Pyrénées. Actuellement, 5 nouveaux projets sont à l’étude dans le cadre du Plan régional de soutien à la production d’énergies renouvelables.
Ma planète
Emmanuel Grimault
©
« Penser global, agir local ». MidiPyrénées applique ce précepte depuis 2000. Les politiques régionales touchent à tous les secteurs émetteurs de CO2 : le transport – dont les TER -,l’habitat avec les bâtiments économes mais aussi les lycées rénovés,l’industrie, l’agriculture, etc. Elle s’est dotée en 2007 d’un Agenda 21 issu de quatre années de concertation. Elle est par exemple la première région de France en nombre de chauffe-eau solaires et systèmes combinés par habitant, avec plus de 15 000 installations chez les particuliers. L’aide de la Région a joué un rôle dans ce résultat. Globalement, le 1er Plan Climat régional a favorisé la stabilisation des émissions de CO2 en Midi-Pyrénées,en accompagnement de l’action des autres institu-
Prêts pour Copenhague !
La conférence des Nations Unies sur les changements climatiques se tiendra du 7 au 18 décembre 2009, à Copenhague.
tions,des associations très actives sur le terrain… Les conclusions de Copenhague seront traduites en objectifs régionaux chiffrés dans le 2e Plan climat de Midi-Pyrénées. Agir pour le climat, information auprès de l’ARPE : www.arpe-mip.com ou 05 34 31 97 00
Midi-Pyrénées signe pour le tourisme durable La Région a rejoint en octobre le Réseau des régions européennes pour un tourisme durable et compétitif. Créée en 2008 à l’initiative de la Région PACA, de la Catalogne et de la Toscane, l’association NECSTouR a pour objectif de favoriser l’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les régions européennes pour appliquer au tourisme les principes du développement durable (respect de l’environnement et du cadre de vie des résidents locaux notamment). NECSTouR pourrait d’ailleurs prendre part au projet expérimental Calypso, programme européen qui devrait permettre de mobiliser des fonds pour mener à bien des actions de tourisme durable et social en partenariat avec différentes régions. Rappelons que le tourisme social implique aussi bien l’accès des lieux touristiques aux PMR* qu’une aide financière pour permettre aux personnes défavorisées de s’offrir des vacances. Midi-Pyrénées a par ailleurs accueilli à Toulouse les 3 et 4 décembre l’une des cinq réunions organisées par la Commission européenne pour sensibiliser les acteurs du tourisme à ces questions. * Personnes à Mobilité Réduite
Savez-vous planter
les arbres ?
Le bon arbre au bon endroit, telle pourrait être la devise d’Arbres et Paysages 32, fondée en 1990 par une dizaine d’agriculteurs. À l’origine de cette association qui compte aujourd’hui huit salariés se trouve un constat:pendant des années,on a arraché des milliers d’arbres qui constituaient le bocage pour procéder au remembrement des exploitations agricoles. Mais on a oublié que ces milliers d’arbres et de haies champêtres avaient une utilité.Ou plutôt une multitude d’utilités, comme celle par exemple de prévenir l’érosion des sols, de retenir l’eau, de faire obstacle au vent,d’abriter une faune nécessaire entre autres à la fertilisation des cultures, ou encore de modeler le paysage. Pour rattraper le temps perdu, Arbres et Paysages 32 propose son expertise à toute personne intéressée, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises ou de collectivités… L’association ne plante pas ellemême les arbres mais aide à choisir une essence adaptée, passe commande et accompagne les premières plantations. Avec le soutien notam-
© Arbres et Paysages
À la veille du Sommet de Copenhague, la Région réunie en Assemblée plénière à la mi-novembre, a adopté à la quasi-unanimité - 74 votes favorables et 8 abstentions - les orientations de son 2e Plan Climat et un mémorandum pour Copenhague.
ment de la Région, Arbres et Paysages 32 a, depuis sa création, contribué à replanter 800 000 arbres dans le seul département du Gers. L’initiative a fait florès et une fédération nationale vient de voir le jour. Renseignements sur : www.afahc.fr Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Vivre al païs spécial sports d’hiver
C’est l’hiver,
© Alain Baschenis
vive les Pyrénées !
C’est l’hiver ! Le massif pyrénéen revêt son manteau blanc pour le plus grand plaisir des amateurs de glisse en tous genres. Les professionnels du tourisme espèrent les mêmes résultats qu’en 2008-2009, année de tous les records.Un enneigement jamais vu depuis 30 ans et un chiffre d’affaires des stations en augmentation de 36% après deux saisons difficiles ont en effet rendu leurs couleurs aux professionnels du blanc de Midi-Pyrénées. Cette année encore,tout est mis en œuvre pour que l’hiver soit réussi.Modernisation des stations, multiplication des formules d’accueil,forfaits compétitifs,efforts environnementaux : pour vous, la Région, les stations de sports d’hiver et les partenaires touristiques déplacent les montagnes !
Station du Tourmalet de nuit.
dans les étoiles Le prestige du Pic du Midi est là pour l’attester : les Pyrénées offrent un poste d’observation du ciel d’une qualité incomparable, à tel point que ce haut lieu de l’astronomie est candidat au statut de « Réserve Internationale de Ciel Etoilé ». Pourquoi ne pas en profiter pendant vos vacances ? L’Astro Club Lourdais vous y invite en organisant des observations gratuites chaque weekend de février à la station du Hautacam (65), en partenariat avec les clubs d’astronomie de Pau et de Tarbes. Dès l’après-midi, les téléscopes mis à disposition vous feront voir le ciel autrement ; vous serez ensuite aux premières loges pour voir évoluer les couleurs du crépuscule avant que ne commence, enfin, le grand spectacle nocturne des étoiles et des constellations. Retour sur Terre prévu vers 23 heures ! Observations les samedi 6, dimanche 14, dimanche 21 et samedi 27 février. Astro Club Lourdais : 06 70 44 18 80 (Philippe Pouzet) 14
Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Découvrez le col de Port en raquettes Les Pyrénées ariégeoises, qui vivent leur premier hiver depuis leur reconnaissance en tant que Parc Naturel Régional, accueillent la neuvième édition de la Journée Nationale de la Raquette à neige le 10 janvier. L’événement,organisé par les accompagnateurs en montagne d’AriègePyrénées en partenariat,notamment,
avec le PNR des Pyrénées ariégeoises,est placé sous le signe du partage : de la passion pour la randonnée en raquettes, mais aussi de l’amour de la nature et du métier d’accompagnateur. Prévue au Col de Port, près de Massat (09),cette sortie pour une randonnée d’environ 2h vous invite à découvrir la montagne dans le res-
pect de l’environnement et dans la convivialité, avec en conclusion le traditionnel vin chaud. Et l’on vous prête les raquettes ! Participation 3€ - gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Informations : Stéphane GROCHOWSKI 06 84 05 28 75 stephane@cap-pyrenees.com
Igloo sweet igloo Vous voulez surprendre votre moitié pour la St-Valentin : ne cherchez plus et passez la nuit du 13 au 14 février dans un igloo ! C’est ce que ce que propose, du côté de Luchon, du Mourtis ou du Val d’Aran l’association Culture Montagne aux amoureux… de grands espaces. Pour les familles, des offres existent également à la journée ou à la demi-journée pendant les vacances de Noël et d’hiver avec, au programme,des constructions d’abris nordiques,des traversées de lacs gelés ou encore des sorties trappeurs. Culture Montagne : 05 61 95 48 33 ou www.culturemontagne.fr
© Gérard Mercanti
Les pieds dans la neige,la tête
Vivre al païs spécial sports d’hiver BON A SAVOIR
•Vous n’aimez pas les embouteillages, La montagne non plus . Pour en finir avec le stress en voiture, la Région et la SNCF vous proposent la formule Skirail, qui vous permet d’économiser 50% sur le billet de train et sur les remontées mécaniques vers 13 stations partenaires dont Superbagnères, nouveauté Skirail de la saison ! Une formule vers Peyragudes est également à l’étude. Contact TER au 0 891 677 677 ou www.ter-sncf.com • Pas encore fixé sur vos vacances ? Pour vous aider, sachez que le coût moyen d’un forfait de ski journalier en Midi-Pyrénées est de 24,50 euros. Et pour 14,50 euros en moyenne, les centres thermoludiques de la région vous assurent deux heures de détente dans leurs jacuzzi, saunas, spas ou hammams. Si vous voulez prolonger le plaisir, testez donc le pouvoir relaxant d’un massage aux pierres chaudes, à quatre mains ou… au chocolat ! www.lespyrenees.net
© Alain Baschenis
•Il n’est pas nécessaire de payer pour faire de la randonnée en raquettes à neige. La majorité des circuits balisés est libre d’accès dans les stations de la région, comme à Peyragudes, Barèges ou PayolleCampan. Renseignez-vous ! www.pyrenees-pireneus.com
« Une campagne pour les Pyrénées sans précedent » Pierre Castéras Président de la Confédération Pyrénéenne du Tourisme et conseiller régional de Midi-Pyrénées.
« Bien que le chiffre d’affaires de l’activité touristique soit globalement en hausse ces dernières années, le nombre de touristes accueillis est en légère baisse. C’est pourquoi nous avons entrepris une campagne sans
précédent,notamment pour conquérir et stabiliser notre clientèle espagnole qui représente déjà un skieur sur cinq sur le versant français.Entre développement durable, modernisation des équipements et nouvelles attentes en matière de loisirs,le tourisme de montagne est actuellement en pleine mutation. Nous veillons à ce que le versant français des Pyré-
nées dispose d’une offre diversifiée, incluant notamment le thermoludisme et des alternatives au ski alpin. » Plus d’infos : www.pyrenees.net
ZOOM SUR…
Les espaces
nordiques
dans les Pyrénées françaises* c’est : 28 stations de ski de piste (dont 17 en Midi-Pyrénées) 16 stations de ski nordique (dont 9 en Midi-Pyrénées) 19 stations thermales et 6 centres thermoludiques dans la région 11 stations de sports d’hiver certifiées ISO 14001 pour leur gestion environnementale en Midi-Pyrénées 8300 emplois salariés en moyenne annuelle (dont 5100 en Midi-Pyrénées). *massif pyrénéen des Régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
l’Escòla Occitana d’Ivèrn que’vs da En février, passez des rendètz-vos a Foish deu 22 au 26 vacances occitanes ! de heurèr. En jornada : cors de lenga, visitas toristicas en occitan l’Ecole Occitane d’Hiver vous e talhèrs cant e dança que’vs ini- donne rendez-vous à Foix du 22 au cian a la lenga. Lo ser, Lo ser, condes, 26 février. En journée : condes, bals o pèças de langue, visibals o pèças de cours de teatre en lenga tes touristiques en occitana que’vs son teatre en lenga occitan et ateliers prepausats. Obèrta a occitana que’vs chant et danse vous tots, l’escòla qu’auhe- son prepausats. initient à la langue. Le reish la possibilitat de causir entad soir, des contes, bals ou pièces de un « estagi » qu’inclueish totas théâtre en langue d’oc vous sont aqueras activitats o entad ua for- proposés. Ouverte à tous, l’école mula « a la carta » : lo parat entà offre la possibilité d’opter pour un petits e grans, per exemple, de dei- « stage » incluant toutes ces activishà’s simplament en.hadar per la tés ou pour une formule « à la magia d’un conde en occitan lo carte » : l’occasion pour petits et temps d’ua serada. grands, par exemple, de se laisser simplement envoûter par la magie d’un conte en occitan le temps d’une Contact : soirée. www.eoe-oc.org
© Alain Baschenis
En heurèr, passatz Le tourisme vacanças occitanas ! Le calme, le silence, le besoin de se ressourcer… Voici ce que proposent les espaces nordiques, à l’image de ceux du plateau de Beille (09) ou de Cauterets-Pont d’Espagne (65). Plutôt que de descentes à sensations comme dans les stations de ski alpin, il est ici question de randonnées à skis, en raquettes ou en traîneau à chiens ou tout simplement de luge. La formule nordique permet d’apprécier en famille la beauté des paysages de montagne : pas étonnant que ces stations de ski nordique aient attiré 30% de visiteurs supplémentaires la saison dernière ! www.lespyrenees.net Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Décodage Artisanat, PME, PMI
Petites et moyennes entreprises :
Une boîte à outils
au service de la reprise Portail internet, diagnostic financier, aide au montage des dossiers, accompagnement financier… À chaque difficulté, le plan « Entreprendre en Midi-Pyrénées » offre sa solution. Pour mettre au point leur plan d’actions, les services de la Région, en collaboration avec l’ensemble des partenaires concernés (chambre de commerce, chambre des métiers, union des sociétés coopératives de production, fédération bancaire…), ont identifié les différents freins à la transmission et à la reprise d’entreprise. Il est ainsi apparu que beaucoup de dirigeants voulant céder leur entreprise n’anticipaient pas suffisamment leur transmission, qu’ils éprouvaient des difficultés pour trouver un repreneur, que la détermination du prix de la cession posait souvent problème. Quant aux candidats à la reprise, ils se sentaient peu soutenus dans le bouclage financier de leurs projets, et quelque peu désorientés par la diversité des organismes susceptibles de les accompagner. Pour une meilleure lisibilité des 16
- Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
aides financières et logistiques, l’agence économique de la Région « Midi-Pyrénées Expansion » a donc été désignée comme animateur et coordinateur du plan régional Création-Transmission-Reprise, plus communément appelé « Entreprendre en MidiPyrénées ».
De la formation au prêt à taux zéro, une aide sur mesure Désormais, les candidats à la reprise d’une entreprise en Midi-Pyrénées peuvent bénéficier gratuitement de plusieurs heures de conseil et de suivi personnalisés. Un site internet dédié permet à partir des données recensées par les chambres de métiers, les chambres de commerce et l’union régionale des SCOP de recenser toutes les entreprises à reprendre en Midi-Pyrénées, selon différents critères de recherche: zone géographique, secteur d’activité, prix de la cession, période. L’idée est naturellement d’améliorer la visibilité entre candidats au départ et candidats à la reprise, mais aussi d’assurer la fiabilité des informations échangées. De leur côté, les cédants peuvent bénéficier de la prise en charge d’une évaluation financière objective de leur entreprise, ceci afin de faciliter les négociations entre acquéreurs et vendeurs sur le prix de cession. Parmi les dispositifs financiers à leur disposition, les repreneurs peuvent, selon leur activité, demander à bénéficier du fond transmission de la Région sous la forme d’un prêt d’honneur Gérard Mercanti
©
Du baby-boom au plan « Entreprendre en Midi-Pyrénées » En Midi-Pyrénées, on recense plus de 105 000 sociétés. Parmi celles-ci, plus de 95 % comptent moins de 20 salariés et 90 % moins de 10 salariés. Or, ces petites et moyennes structures,traditionnellement portées par la personnalité de leurs dirigeants, vont être confrontées à une problé-
matique inédite. Suite logique du baby-boom Une multitude d’entreprises des années 50, plus du quart des dirigeants de de taille moyenne, voire PME de notre région modeste, participent, devraient en effet se quotidiennement et sans mettre à la retraite dans effet d’annonce, au déveles dix années à venir.Ce loppement économique phénomène va toucher de nos régions. plus de 72 000 emplois ! De nombreuses reprises d’entreprise sont donc à prévoir. Or, la transmission d’entreprise n’a rien d’évident: les cédants,tout comme les candidats à la reprise, rencontrent de nombreuses difficultés, qui peuvent parfois faire obstacle au projet de transmission et menacer purement et simplement le main- prendre en Midi-Pyrénées» en faveur tien de l’activité. C’est pourquoi le de la création, de la reprise et de Conseil régional de Midi-Pyrénées la transmission d’entreprise. Son a lancé,l’an dernier,son plan «Entre- objectif:accompagner et suivre 4000
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« Small is beautifull ». Apparu dans les années 80 en réaction à une mondialisation économique qui n’en était qu’à ses débuts, ce slogan exprime bien le rejet de la déshumanisation des rapports sociaux induite par la course au toujours plus gros, toujours plus grand,toujours plus loin. Beau le petit ? Certes… mais également vital ! Saviez-vous que la moitié du PIB national provient des petites et moyennes entreprises (PME) ? Et saviez-vous que ces mêmes PME représentent les deux tiers des emplois ?
Marie-Hélène Carcanague
le poumon de l’économie attend la relève
projets chaque année.L’enjeu :développer l’activité économique et pérenniser plus de 100 000 emplois en 5 ans !
Des chiffres et des aides Rappelons que le plan « Entreprendre en Midi-Pyrénées » est financé par le Conseil régional Midi-Pyrénées, l’Union Européenne (fonds européen de développement régional), la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie MidiPyrénées, la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat MidiPyrénées et Midi-Pyrénées Expansion, pour un budget annuel de 4,8 millions d’euros. Un investissement nécessaire, mais aussi rentable, étant donné la centaine de milliers d’emplois induits par ce plan d’actions. complémentaire à taux zéro délivré par la Plate-forme d’initiatives locales de leur territoire. Un coup de pouce qui peut permettre de boucler un plan de financement et de concrétiser le projet d’une vie. Plus d’infos sur : www.entreprendre.midipyrenees.fr
Décodage Artisanat, PME, PMI
L’artisanat : des métiers passion L’artisanat en Midi-Pyrénées compte 107 719 établissements représentant plus de 150000 actifs.Les emplois salariés de l’artisanat se répartissent entre les métiers du bâtiment pour 45%,les services pour 27%,la production pour
16 % et l’alimentation en commerce et restaurants pour 12 %. « Un chef d’entreprise de l’artisanat sur cinq est une chef d’entreprise, et un sur deux a moins de 45 ans.Ces cinq dernières années, les créations
d’établissements en Midi-Pyrénées sont en forte hausse. Parallèlement, le quart des dirigeants de petite ou moyenne entreprise de Midi-Pyrénées prendra sa retraite dans les années à venir.Les nouveaux talents sont donc les bienvenus », détaille Claude Gaits, conseiller régional et président de la commission « Artisanat, commerces et services ».
Parce qu’il existe une grande diversité d’entrepreneurs, la Région propose, en parallèle à son plan d’action « Entreprendre en Midi-Pyrénées », des mesures ciblées répondant à différentes situations: contrats d’appui pour les très petites entreprises et l’artisanat, aides aux commerces multiservices, renforcement des fonds propres, modernisation des pôles commerciaux et de l’artisanat… Pour vous aiguiller dans vos démarches, une seule adresse: www.entreprendre.midipyrenees.fr
Il a dit…
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Jean-Jacques Ader
Artisanat des villes, artisanat des champs Quand on parle d’artisanat,on songe souvent par réflexe au maintien de l’activité en milieu rural.Que devient un village sans boulangerie,sans épicerie, sans café, sans marchand de journaux? Mais la problématique est comparable dans certaines communes de banlieue et faubourgs de grande ville, où l’absence d’activité de proximité, si elle ne conduit pas au déclin démographique, nuit à la qualité du cadre de vie de leurs habitants. Des opportunités de créations ou de reprises existent sur l’ensemble du territoire de Midi-Pyrénées ! La preuve : dans notre région, plus de 40 % des emplois salariés de l’artisanat se trouvent en zone urbaine et plus de 15 % en zone périurbaine.
Des aides multiples, une adresse unique !
© Dominique Delpoux
Vous fuyez les rapports aseptisés ? Vous aimez le contact direct avec la matière, le client ? Vous voulez vous sentir utile ? Alors renseignez-vous sur les nombreuses opportunités de l’artisanat !
Bernard Raynaud,
À Graulhet, une transmission bien préparée Située à Graulhet dans le Tarn,l’entreprise MECAFORM est spécialisée dans le travail des métaux.Elle fabrique notamment des pièces pour les secteurs de l’industrie,du bâtiment et du machinisme agricole. En 2008,son directeur Michel Leclerc,tout juste âgé de 59 ans,décide d’anticiper sur le long terme et cède sa société à deux de ses collaborateurs. Comme toujours dans ce genre d’opération, les acquéreurs doivent réunir des fonds. Pour compléter leurs apports en fonds propres,ils trouvent MPC (Midi-Pyrénées Croissance),société régionale de capital investissement dans laquelle le Conseil régional est actionnaire à hauteur de 38 %, et FILTARN (fonds d’investissement local du Tarn). En misant dans ce qu’elles considèrent être une entreprise d’avenir, MPC et Filtarn visent un retour sur investissement après avoir contribué pendant
quelques années au développement de l’entreprise.MPC et FILTARN ont donc participé à l’opération de cession en rentrant au capital de MECAFORM à hauteur de 30 %.
Une transmission… et un nouveau départ Pour pouvoir répondre à la demande de nouveaux secteurs, les nouveaux dirigeants ont par ailleurs souhaité se doter d’une machine d’usinage de grosse capacité.Au travers du dispositif des Contrats d’Appui Midi Pyrénées mis en œuvre par la Région,ils obtiennent une dotation financière sur des crédits européens correspondant à 20 % de leur investissement. En contrepartie, l’entreprise s’est engagée à maintenir l’activité sur le site,à orienter son développement sur des secteurs porteurs et à recruter 4 nouveaux salariés. Avec un effectif porté à 35 personnes, pour un volume d’affaires de 4 millions d’euros,c’est aujourd’hui chose faite… et tout le monde y gagne !
Vice-président de la Région chargé du développement économique, du commerce et de l’artisanat. « Les petites entreprises, l’artisanat et le commerce de proximité jouent un rôle fondamental dans la qualité du cadre de vie. Leur activité s’exerce au plus près des besoins des habitants. L’accompagnement de ces entrepreneurs est aussi une question d’aménagement du territoire : car aider les entreprises de taille modeste, c’est soutenir l’activité partout, et pas simplement sur les zones d’emploi les mieux établies. Enfin, l’activité de proximité permet de préserver et de développer le lien social dans les villages, les quartiers… ce qui est inestimable ! » Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Développement
« On prend la terre de son jardin, on la passe au crible, on la met dans la machine et on récupère les briques, c’est aussi simple que ça ». Thierry Perrocheau, le directeur de la jeune entreprise Méco’Concept, est à l’origine d’une machine innovante, pratique et écologique. Cet engin de 250 kg permet en effet de produire, sur place et sans ajout extérieur – hormis de la chaux pour certaines terres – 120 briques crues par heure, prévues pour s’emboîter sans ciment. Et elle peut même fonctionner avec des panneaux solaires ! La petite entreprise, qui a pu développer son concept grâce au soutien logistique et financier de l’Incubateur de Midi-Pyrénées, se porte déjà très bien : « dès 2010, nous embaucherons un commercial et un dessinateur industriel » ajoute son directeur. www.mecoconcept.com tel : 05 34 32 04 21
© David Bécus
la Méco'Press.
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Le TER s’arrête à Gallieni Un an après son ouverture, le lycée polyvalent Gallieni, à Toulouse, sera dès le 13 décembre doté d’une halte ferroviaire. Située à quelques centaines de mètres de cet établissement qui comptera bientôt près de 1 400 élèves,elle permet de rejoindre le métro, soit aux Arènes (ligne A) soit à RamonvilleSaint-Agne (ligne B), ou encore de poursuivre vers la gare de Matabiau à l’Est ou l’Isle-Jourdain et Auch à l’Ouest. En plus des lycéens de Gallieni, ce nouvel arrêt bénéficiera également aux employés de la zone d’activités de la Route d’Espagne et de Bordelongue (5 300 personnes) et bientôt à ceux du Cancéropôle (4 000 personnes). C’est une large partie du Sud-Ouest Toulousain,un secteur de la ville en pleine renais-
sance après l’explosion d’AZF qui se trouve ainsi mieux desservi. 22 trains s’arrêteront désormais chaque jour à cette halte baptisée « Gallieni – Cancéropôle ». Les horaires ont été définis pour correspondre au début et à la sortie de cours des élèves, et aux horaires de pour les travail employés. La halte Gallieni – Cancéropôle profite aussi des premiers écrans dynamiques Cati Navitia qui permettent d’informer en temps réel les voya-
geurs de l’arrivée du prochain train et des éventuelles perturbations. Le coût de cette opération a été pris en charge à 97 % par la Région MidiPyrénées. Halte Gallieni, quelques jours avant la fin des travaux.
Rentrée étudiante : le logement
toujours une priorité Avec des prix défiants toute concurrence – de 136 € la chambre à 346 € le studio en moyenne – le logement en cité universitaire reste, essentiellement sur Toulouse, la solution d’hébergement la plus convoitée par une large majorité de jeunes étudiants.
Le hic – parce qu’il y en a un – c’est Ader à Rangueil (250 logements que la ville rose,2e ville universitaire neufs) ou la cité universitaire Chapou (178 réhade France avec 113 000 bilitations). Hors de étudiants,peine à répon- Outre le nombre l’agglomération toudre à la demande. Face de logements lousaine,Albi et Casà la situation, la Région proposés, les tres ont bénéficié Midi-Pyrénées s’est efforts portent d’un programme engagée au côté de l’État sur la qualité de à participer au finance- ces hébergements de construction de 140 logements neufs. ment de programmes de construction et de rénovation de Pour la rentrée prochaine (octorésidences universitaires.Pour cette bre 2010), deux bâtiments réhabirentrée étudiante 2009/ lités sur le site de Chapou offriront 2010, 8338 jeunes ont pu 332 chambres. A Rangueil, les bénéficier d’un héberge- 212 hébergements de la résidence ment par le biais du Centre Tripode B accueilleront à nouveau Régional des œuvres Uni- des étudiants et la construction versitaire (CROUS) dont d’une nouvelle résidence rue du 4290 en cités universitaires colonel Roche permettra d’offrir et 4048 en studios et appar- 502 logements supplémentaires. tements. Parmi les nou- Enfin au premier semestre 2010, veautés: le bâtiment C de les travaux de deux nouvelles l’université de l’Arsenal à résidences démarreront sur des Toulouse avec 200 cham- terrains mis à disposition gracieubres réaménagées. Entre sement par la Région sur les sites 2000 et 2006, un millier de toulousains des lycées Hélènelogements ont été réhabi- Boucher et Renée-Bonnet, pour lités ou construits. On peut un total de 500 chambres en citer la Résidence Clément- centre-ville Juin 2009 : chambre du bâtiment C de la Cité universitaire de l’Arsenal à Toulouse.
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© Emmanuel Grimault
Avec Méco’Concept, construisez votre maison en briques… du jardin !
Développement Rencontres nationales du e-tourisme en Midi-Pyrénées :
La région à la page… web ! La 5ème édition de ces Rencontres a permis de faire le point sur le poids d’internet dans le secteur touristique. « En France,91% des voyageurs s’in- coup porté sur le phénomène des forment sur Internet avant d’aller en sites sociaux et communautaires dits agence. Le e-tourisme, soit tout ce « 2.0 », comme Facebook ou Youqui a trait au tourisme tube. Saviez-vous, par par le biais d’Internet,est exemple, qu’un quart devenu incontournable », des internautes ayant vu www.ardesi.fr/-Eexplique Alain Bénéteau, les vidéos des Grands tourismevice-président de la Sites de Midi-Pyrénées www.tourisme-midiRégion Midi-Pyrénées les a découvertes par ce pyrenees.com chargé notamment du biais ? Les Rencontres http://grandsites.midi transfert des technoloont également été le pyrenees.fr gies et des Nouvelles théâtre, comme chaque Technologies de l’Inforannée, de la remise des mation et de la Communication Trophées du e-tourisme,récompen(NTIC).Organisée à Labège (31) par sant les meilleurs projets en la le Conseil régional et son agence matière. ARDESI* les 17 et 18 novembre, *Agence Régionale pour le Développement l’édition 2009 des Rencontres a beau- de la Société de l’Information
© Dominique Viet /CRT Midi-Pyrénées
Plus d’info
Chercher un séjour, comparer les prix : de plus en plus de touristes passent par internet pour organiser leurs vacances.
Un observatoire du climat pour les Pyrénées Après Languedoc-Roussillon, c’est au tour de Midi-Pyrénées de présider aux destinées de la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP), qui réunit les Régions françaises et les Autonomies espagnoles du massif pyrénéen* ainsi que l’Andorre. La Région a dévoilé les objectifs de son mandat de deux ans à l’occasion de la réunion du 23 novembre, à Toulouse. La Région s’est engagée, en premier lieu, à poursuivre les efforts de modernisation et de dynamisation de la CTP, initiés par LanguedocRoussillon. Midi-Pyrénées formule ensuite ses objectifs selon deux axes principaux : conforter l’attractivité, l’identité et la visibilité des Pyrénées et accompagner le développement durable du massif. Si le premier point implique, entre autres, la mise en place d’un véritable Plan marketing des Pyrénées, incluant la réalisation d’un film promotionnel, ou encore d’événements fédérateurs tels que des manifestations sportives traversant la chaîne, le second passe par exemple par la création d’un observatoire pyrénéen du changement climatique. La Région souhaite proposer à ses partenaires la création d’un observatoir pyrénéen des changements climatiques. * Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Pays Basque, Navarre, Aragon et Catalogne.
Des stages à l’étranger
pour les apprentis Julienne est partie en mars dernier « Puis,pendant deux semaines,nous à Barcelone pendant trois semaines. avons été placées chez des fleurisCe voyage s’est effectué dans le cadre tes. Cette expérience a été très enrichissante ;car nous avons de sa formation. En 2008, elle était en pre- Comme d’autres découvert une autre façon de travailler. Il falmière année de brevet apprentis, lait s’habituer aux horaiprofessionnel mention Julienne est res de travail, différents fleuriste au CFA com- partie pendant des horaires français » merces et services de trois semaines ajoute Julienne Gasc. Blagnac. « Nous étions à l’étranger huit à partir à Barcedans le cadre lone. Pendant une Plus d’info : semaine, nous avons du programme www.midipyrenees.fr ou Région Midi-Pyrétravaillé à l’école florale régional de nées, Direction de la de Catalogne, où nous mobilité. formation professionavons reçu une formanelle et de l’apprentissage tion pour la réalisation de bouquets au 05 61 33 50 50 de mariage », explique Julienne. Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Développement
Des matières plastiques écolos « Après une année 2008 difficile, notre chiffre d’affaires est aujourd’hui en hausse de 20% ».
© Yves Sénécal
Christophe Chelle, responsable mettant par exemple de réaliser un d’AB7,respire après le trou d’air pro- bracelet contenant un répulsif antivoqué par la crise. En 2008, l’entre- moustiques. Elle a également pu prise qui fabrique des produits vété- développer des matières plastiques rinaires,de droguerie « vertes », conçues à ou pour les piscines a L’entreprise de partir de végétaux. reçu l’aide de la biochimie de Deyme L’entreprise, qui a Région à travers deux (31) a bénéficié de embauché récemcontrats d’appui,l’un deux contrats ment 5 personnes, va « PME » et l’autre d’appui en 2008. encore recruter en « Innovation ». « Le 2010. Enfin, AB7 premier nous a permis de faire d’im- n’hésite pas à faire travailler des perportants investissements matériels sonnes handicapées en collaborant et d’ouvrir un poste-clé de directeur avec deux CAT*. des ventes, le second de développer de nombreux projets en recherche * Centre d’Aide par le Travail et développement » explique Christophe Chelle. AB7 a développé des matières AB7 est passée experte dans la technologie des « polymères actifs »,per- plastiques écolos à partir de végétaux.
Innovation : le truc en plus ! Chaque année, les « Inn’Ovations », récompensent les talents de Midi-Pyrénées. En trente ans bientôt,si le nom de ce concours a quelque peu varié,le principe reste inchangé : aider les entre-
prises,les jeunes créateurs,les laboratoires publics qui innovent ! L’enjeu est de taille car en matière de développement économique, l’innovation est souvent « le truc en plus » qui peut faire la différence. Organisée par l’agence régionale Midi-Pyrénées Innovation et finan-
cée par la Région, la 29 e édition du concours régional de l’innovation est venue saluer sept projets innovants.Parmi les lauréats,il faut citer l’entreprise Swim Protec qui emploie aujourd’hui 70 salariés dont 50 en Midi-Pyrénées. Ce spécialiste des abris de piscines télescopiques haut de gamme a décroché le « Grand prix » doté de 50 000 euros pour avoir imaginé un abris plat de piscine type terrasse mobile,une innovation qui a son importance dans un marché très concurrentiel.
Des idées parfois simples
© Hélène Ressayres - DS Media
Autre talent : Sandrine Lavigne directrice de Planicook,une société de services en ligne originale,récompensée dans la catégorie « Coup de cœur » .Après un licenciement économique, cette cadre commerciale a créé son propre emploi de cyber-
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Sandrine Lavigne directrice de Planicook, lauréate dans la catégorie coup de cœur des trophées « Inn’Ovations » Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
conseillère en partant du constat simple que des tas de gens se demandaient chaque soir ce qu’ils allaient bien pouvoir manger.Pour un abonnement de quelques euros,l’utilisateur de son site obtient en fonction de ses préférences alimentaires, de la typologie de sa famille ou encore de ses problèmes de santé des menus tous conçus par des médecins et diététiciens.Le site Planicook.com permet aussi d’imprimer les recettes, d’établir une liste de courses et un budget pour éviter tout gaspillage! Le site compte 2500 clients dans toute la France. « Il s’agit d’un outil simple qui peut permettre de réaliser jusqu’à 30% d’économie par semaine sur le budget alimentaire d’une famille. Aujourd’hui avec cette récompense de 10 000 euros je vais pouvoir poursuivre le développement du site »,a expliqué Sandrine Lavigne lors de la remise des trophées. Plus d’info sur : www.mp-i.fr
Développement
© Framboise Esteban
Un site internet pour trouver un stage
Dénicher un stage en entreprise relève parfois du parcours du combattant. Pour aider les lycéens des filières technologiques et profession-
nelles mais aussi les collégiens de troisième (option découverte professionnelle) à trouver leur bonheur, le rectorat de Toulouse vient de
lancer un site internet spécial. Cette « banque de stages » en ligne répertorie près de 500 000 entreprises susceptibles d’accueillir des stagiaires en Midi-Pyrénées et dans les départements limitrophes. Une « short list » d’un millier d’entre elles ayant déjà ouvert ses portes à un élève est également disponible. Enfin, pour les entreprises elles-mêmes, il est possible d’avoir accès au calendrier des stages de chaque établissement scolaire et de poster une offre. Rendez-vous sur http://banquedestages.ac-toulouse.fr/
Le saviez-vous ? La Région lance régulièrement des appels à projets qui concernent des domaines très variés : culture, innovation écologique, économie, alimentation et santé…L’objectif de ces dispositifs est de permettre à des acteurs du public ou du privé (associations, laboratoires de recherche, entreprises…) de réaliser des opérations qu’ils n’auraient pas eu les moyens de mener à bien sans ce coup de pouce financier. Dernièrement, neuf projets ont par exemple été retenus dans le cadre de l’appel à projet Epicéa 2010, dont l’objectif est d’encourager la recherche et le développement dans le domaine des matériaux composites, de plus en plus utilisés dans la construction des avions ou des automobiles notamment.
Une nouvelle usine
à Bagnères Les 71 salariés de la société Pommier, spécialisée dans la fabrication d’appareillage électrique, se sont installés dans des locaux flambant neufs dès le mois d’août dernier. Pour découvrir leur nouvelle usine, ils n’auront pas eu beaucoup de chemin à parcourir puisque les travaux ont consisté à réaménager les deux bâtiments qu’ils occupaient déjà sur le site « Soule » de Bagnères-deBigorre, et à les relier entre eux en
Pour connaître la liste des appels à projets en cours, rendez-vous sur www.midipyrenees.fr
construisant 2 600 m2 de nouveaux locaux. Au final,la société Pommier dispose désormais d’un nouvel outil de travail plus moderne, plus fonctionnel et surtout plus économe en énergie. Les toits de l’usine ont en effet été recouverts de 473 panneaux
Moteur, ça tourne pour les jeunes Pour la huitième année consécutive, plus de 15 000 lycéens et apprentis de Midi-Pyrénées soit 602 classes participent à l’opération « jeunes au cinéma ». Ce rendez-vous annuel est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir trois œuvres cinématographiques. Au programme de l’édition 2009/2010 : « Freaks- la monstrueuse parade», film des années 1930, le « Petit lieutenant », et « Grizzly Man » sortis tous les deux en 2005. L’objectif de cette opération, rendue possible grâce à un partenariat avec cinquante salles de cinéma de la région, est de sensibiliser les jeunes à la diversité et à la richesse du 7e art tout en développant leur sens critique. Des rencontres avec des professionnels sont également prévues.
solaires,ce qui permettra de couvrir 70 % de la facture annuelle de l’usine Pommier. Un système de pompe à chaleur permettant de récupérer l’énergie a également été installé. Ce projet, porté par la Communauté de Communes de la HauteBigorre, a notamLes toits ment reçu le soutien de l’usine de la Région au traont été vers d’un contrat recouverts d’appui immobilier, de 473 dispositif spécifique panneaux permettant de sousolaires tenir et d’accompagner les projets immobiliers des entreprises de Midi-Pyrénées.
Pour illustrer un article consacré dans le n°35 de "Midi-Pyrénées Info" au boom des services à la personne, l'équipe du journal a utilisé une photo relative à l'association Hanima or celle-ci, organise des séjours (loisirs) sportifs, culturels pour des personnes handicapées, n'œuvre donc pas dans le secteur des services à la personne.
© Hervé Fitte-Rey
Erratum Visite des bâtiments de la société S.A Pommier le 12 octobre 2009 en présence de Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées entouré de Claude Miqueu, président du Comité départemental de développement économique des Hautes-Pyrénées et de (à gauche) Michel Hibon, PDG du groupe Cahors, propriétaire de SA Pommier. Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 -
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Il était une fois…
2289, ou une brève histoire des lycées en Midi-Pyrénées Au rythme des réformes, des avancées, des débats, des progrès, l’histoire des lycées en Midi-Pyrénées a suivi celle de l’Enseignement en France. Aujourd’hui compétence de la Région, leurs bâtiments témoignent de cette continuelle modernisation. À vos pupitres ! Une petite histoire en forme de fiction futuriste documentée, écrite par Manu Causse… Illustrations Christelle Riethmuller
T
ransmise par l’ordicentral, une impulsion électroneuronale réveille Joan Docc, 16 ans. Il ouvre les yeux. Sur l’écran-mur de son cubicle, la date s’affiche. 3 septembre 2289. Joan jette un œil par la fenêtre. Depuis son 292e étage de la tour Gaillac, il peut voir, au loin, la chaîne des Pyrénées qui marque les limites de la mégaloville de Midipyr. 22
Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Pendant que les robots domestiques s’affairent à le nettoyer et à le nourrir d’injections protéiniques, il songe à sa journée : quelques exercices matinaux, avec le programme Sportcorps ; une rencontre avec ses amis dans un bar virtuel de Ouèbe ; une réunion avec ses familiens grâce à l’intercom de la tour. Ensuite, il profitera sans doute d’une Histoire Numérique Haute Définition, qu’il choisira parmi le catalogue
gigantesque de l’ordicentral. Mais, sur l’écran-mur, un message clignote : AUJOURD’HUI, PROGRAMME LYCÉE. Lycée ? Mais qu’est-ce que c’est ? s’interroge Joan. Branché sur ses ondes cérébrales,l’ordicentral réagit à sa question silencieuse ; la voix de la console annonce : « Vous avez terminé le programme d’apprentissage Collège 3.0. Vous accédez maintenant au niveau suivant, Lycée 2.1 » Joan est perplexe. Jamais il n’a entendu parler de cette application. La plupart des programmes pédagoactifs se déroulent par induction hypnomentale.Jusque-là,il ne s’est jamais posé de question sur ce qu’il apprenait pendant son sommeil. D’où vient qu’aujourd’hui,l’ordicentral lui signifie expressément qu’il doit consacrer du temps à ce fameux « lycée » ? Mentalement,Joan demande des précisions.L’ordicentral fouille dans sa banque de données,et lui donne les informations suivantes. Lycée : terme issu du grec ancien. Désignait au départ un gymnase où le philosophe Aristote et ses disciples se promenaient. Aristote ? Un gymnase ? Joan ne comprend pas. Nom donné en 1802 par Napoléon aux établissements d’éducation secondaire. Remplacent les Écoles Centrales instituées par la Révolution. Joan secoue la tête. Ces noms lui disent bien quelque chose,mais de quoi parle l’ordicentral ? D’une
…les lycées tentent d’illustrer, voire de promouvoir cette devise en formant de nouvelles élites. Comme beaucoup des ambitions de la Révolution,elles peinent à s’orgaL’élite de la Nation niser. Néanmoins, elles Jusqu’à la Révolution de 1789, l’enseignement sont marquées,aussi bien supérieur,préparatoire à l’Université,était assuré pour les élèves que pour dans des établissements nommés « Collèges », les professeurs, par une tenus par des congrégations.En 1795,la Convengrande liberté. tion,peu encline à accepter la mainmise des reliUne trop grande liberté, gieux sur l’éducation, décide de remplacer ces peut-être, puisque collèges par des « écoles centrales », accueillant Napoléon décide de les des élèves de 12 à 18 ans. Il y en aura une dans remplacer par des étachacun des 83 départements récemment créés. blissements à la disciCes écoles centrales sont souvent implantées pline quasi-militaire. dans les locaux des anciens collèges. C’est le C’est la loi du 11 floréal cas de celle d’Albi, qui deviendra plus tard le an X (1er mai 1802) qui marlycée Lapérouse,ou encore de En 1795, la Convention, celle de Cahors, aujourd’hui que la création des premiers peu encline à accepter collège Gambetta.Ouverts sur lycées. Il faudra pourtant la mainmise des religieux davantage que la volonté de le monde, ces établissements sur l’éducation, décide doivent disposer d’une bibliol’empereur pour que ces de remplacer ces collèges lycées voient le jour : ainsi, ce thèque, d’un jardin, d’un par des « écoles « cabinet de sciences expériqui deviendra le lycée Pierre centrales », accueillant des de Fermat, à Toulouse, n’est mentales » (l’ancêtre du laboélèves de 12 à 18 ans. ratoire) et même d’un « cabiinstallé dans un ancien colnet d’histoire naturelle ».C’est lège de Jésuites qu’en 1806, dans un tel cabinet, par exemple, qu’en 1800, sous le nom de Lycée Impérial ; de 1814 à 1848, avant son transfert de Rodez pour Paris, a été suite à la Restauration, il deviendra Collège recueilli Victor, le célèbre « enfant sauvage » Royal, puis Lycée national (1848-1853), redetrouvé dans les forêts de l’Aveyron. viendra Lycée Impérial de 1853 à 1870,avant de reprendre et de garder le nom de Lycée national Albi, Rodez, Cahors… Joan Docc reconnaît avec de Toulouse. stupéfaction les noms de certaines tours de MidiAinsi, les bouleversements politiques du pyr. Il tente de s’imaginer l’époque où ces quarXIXe siècle font de l’enseignement secondaire tiers étaient des villes à part entières, avant que un objet de débat entre ceux qui souhaitent le la concentration urbaine ne pousse l’administralaisser aux mains des congrégations et ceux qui tion centrale à créer la mégaressentent la nécessité d’un enseignement d’État. loville où il vit. Il tente de En 1850, tout en laissant leur autonomie aux s’imaginer dans la peau d’un enfant sauvage, ou même d’un élève
lycées privés, la loi Falloux fait le point : « Les établissements publics d’instruction secondaire sont les lycées et les collèges communaux ; les lycées sont fondés et entretenus par l’État,avec le concours des départements et des villes. » C’est donc l’État qui régit l’enseignement secondaire public ; les lycées deviennent des viviers où se recrute la future élite de la nation.Élite qui, il faut le dire, se veut au départ exclusivement masculine : il faut attendre la loi Sée, en 1880, pour voir instituer des lycées de jeunes filles. Ceux-ci accentuent encore une tendance à l’augmentation du nombre des élèves:de 1820 à 1880, en effet, les effectifs quadruplent. Il est donc temps,pour l’État,d’investir de nouveaux lieux pour en faire des établissements d’éducation. En Ariège, Foix et Pamiers se disputent l’honneur d’accueillir un lycée de garçons : Foix l’obtiendra en 1882. Le lycée sera achevé en 1887, alors que les premiers élèves ont déjà commencé
© Musée National de l’Éducation - INRP - Rouen
de ces fameux « lycées »… À cette époque, on pouvait vivre ailleurs que dans son cubicle. C’était peut-être ça, la fameuse « liberté » ? Comme pour souligner ses pensées, l’ordicentral poursuit son exposé.
© Musée National de l’Éducation - INRP - Rouen
pression du doigt, il passe en mode « histopanorama ». Une voix s’élève alors de la console, et se met à raconter.
Liberté,égalité,fraternité. Les Écoles centrales de la Convention Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 23
(ou ce que n’a pas dit l’ordicentral) Établissements: • 244 lycées 146 publics, dont 17 lycées agricoles, et 98 privés sous contrat, dont 23 lycées agricoles
Effectifs: • 109100 lycéens (2008-2009) 85338 dans le public, dont 5550 en lycées agricoles, 23821 dans le privé sous contrat, dont 4568 en lycées agricoles
Formations: • 538 formations professionnelles et technologiques (385 dans le public, dont 60 en lycées agricoles, 153 dans le privé sous contrat, dont 42 en lycées agricoles)
• 81,6 % de réussite au bac général (soit 3,2 points de plus que la moyenne nationale 78,4 %), et 67,6 % au bac technologique (5,3 points de plus que la moyenne nationale), en 2008-2009.
Aides et dotations: • 118000 chéquier-lecture gratuits, pour les livres scolaires des lycéens et apprentis,
• 17950 bourses régionales de premier équipement • 28300 ordinateurs dans les lycées • 80 « lycées numériques »: Dorénavant, des ENT (Espaces Numériques de Travail) permettent d’accéder 7 jours sur 7, depuis son domicile aussi bien que dans les locaux, aux ressources pédagogiques de l’établissement. De 40 « lycées numériques » en 2008, on est passé à 80 à la rentrée 2009; en 2011, tous les lycées publics en seront équipés.
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La Résistance dans les lycées
Lycée agri-viticole de Riscle (32).
breux lycées,en particulier dans la région,constituent des centres de résistance. Professeurs et élèves se liguent contre l’occupation.Raymond Badiou (qui deviendra maire de Toulouse à la libération) Paul Debauges et Jean-Pierre Vernant,figures de la Résistance dans le Sud-Ouest, sont tous trois enseignants au lycée Fermat. À Rodez, le lycée Foch soustrait un certain nombre de jeunes juifs aux persécutions des Nazis ; à Montauban, Louis Sabatié et Ernest Bonnet, élèves au lycée Ingres et membres de la PAN (Phalange Anti-Nazie),sont arrêtés et meurent en 1944. Joan Docc laisse son regard vagabonder à travers la minuscule fenêtre de son cubicle.Des élèves,des professeurs, réunis dans un même élan, dans une volonté de résister, de s’opposer à la barbarie… Les lycées dont lui parle l’ordicentral n’étaient pas que des lieux où l’on rassemblait des élèves, mais aussi des espaces où l’on formait des citoyens, des esprits.
Joan Docc interrompt un instant la transmission de l’ordicentral. Il peine à se représenter la signification de toutes ces informations.Dans son monde individualisé,tous les cours se déroulent à domicile, par le biais de programmes d’apprentissage standardisés. L’idée que l’on puisse regrouper les élèves par classe d’âge, avec un but commun, ne lui est pas familière ; au XXIIIe siècle, on ne s’instruit que dans un but précis, pour se former à des tâches particulières. Visiblement,ce n’était pas le cas dans les siècles précédents. Et cette idée de gratuité de l’enseignement… Salle d’enseignement du Lycée agroalimentaire de La Roque (12). ainsi, les adolescents des XXe et XXIe siècle n’avaient pas à s’acquitter des énormes frais d’enseignement qui contraiLa fin de la Guerre engendre le baby-boom ; en gnent la plupart des jeunes de Midipyr à vivre dans 1959,l’enseignement devient obligatoire jusqu’à un minuscule cubicle ? 16 ans. De fait, les lycées, qu’ils soient « généNéanmoins,le programme d’information reprend raux » ou « professionnels » se multiplient et automatiquement : s’agrandissent ; de nombreux établissements sont créés. Ces nouvelles constructions se font souvent dans l’urgence,et la standardisation des Or, qui dit éducation dit aussi conscience. Au constructions a parfois des conséquences terricours de la Deuxième Guerre Mondiale,de nom-
© Patrice Thébault
Les lycées de Midi-Pyrénées en chiffres…
les cours. Dans le même temps, à Toulouse, le lycée de jeunes filles Saint-Sernin s’installe dans l’hôtel Dubarry, tandis qu’à Montauban, l’architecte Émile Vaudremer conçoit le lycée Michelet (1886),historiquement le premier établissement de filles de la région. Entre 1880 et 1900, de nombreux établissements sont construits.La hausse des effectifs et le succès des lycées ne connaîtront qu’une terrible pause : la Grande Guerre,qui vide villes et campagnes d’une partie non négligeable de leur jeunesse. Ce bouleversement de la pyramide des âges et des populations masculines et féminines entraînent des changements dans le système éducatif.Ainsi, en 1924, le ministre Léon Bérard propose une réforme de l’enseignement supérieur, où les jeunes filles pourront suivre le même programme que les garçons,et accéder ainsi en nombre au baccalauréat. Le 31 mai 1933, la loi étend la gratuité à l’enseignement secondaire. Moins de 3 ans plus tard, la scolarité devient obligatoire jusqu’à 14 ans. C’est le début d’une hausse des effectifs dans les lycées,ainsi que du nombre de bacheliers.Il s’agit d’offrir une éducation avancée à la plus grande partie de la population.
© Jean-Noël Herranz
Il était une fois…
© Xavier Boymond
…les lycées
Vue de nuit du Lycée Gallieni à Toulouse.
Des lycées HQE
une volonté de fonctionnalité, de bien-vivre et par une attention portée aux normes de sécurité et environnementales. Le lycée professionnel Jean-Durroux à Foix-Ferrières marque le tournant de cette ambition ; il annonce le programme de construction des années 2000,avec des établissements respectant les normes HQE (Haute qualité environnementale),qui se poursuivra en 2004 avec le lycée SaintExupéry de Blagnac – premier lycée public de l’aéronautique en France -, le lycée Pierre-Bourdieu de Fronton, le lycée ClaudeNougaro de Caussade ; le lycée professionnel agricole de Riscle (2006), le lycée Françoise de Tournefeuille et le lycée Jean-Pierre Vernant de Pins Justaret (2007), ainsi que le lycée Gallieni à Toulouse et le lycée de Fonsorbes en 2008.
© J.F. Peire - DRAC
bles, comme au cours de l’incendie du collège Pailleron (6 février 1973), dont la structure « modulaire » n’a pas résisté aux flammes.Dans la région Midi-Pyrénées,néanmoins,on pense déjà au confort des lycéens et à l’implantation harmonieuse des nouveaux bâtiments dans les villes. C’est l’époque où est construit,par exemple,le lycée Déodat de Séverac (1960), remarquable par sa sobriété et son parc arboré, ou le lycée Fonlabour,à Albi.L’architecte toulousain Louis Cazelles,avec le lycée Guynemer à Toulouse, le LEP Sixte-Vignon à Aureilhan et le lycée technique professionnel de Saverdun, propose quant à lui des établissements mêlant la brique et le béton,comme pour mieux inscrire l’architecture régionale dans la modernité.
Mai 1968 fait évoluer les mentalités : on se préoccupe de Grâce au 1% artistique, il y a des communication, d’échange, œuvres d’art dans bon nombre des d’ouverture.C’est sur ces bases D’un doigt rageur, lycées de la Région. Ici, Kaléidoscope que seront conçus et réalisés Joan Docc interde Jérôme Basserode. les lycées « modernes » comme rompt la transceux de Toulouse-Lautrec (1975) et Jolimont mission de l’ordicentral ; la colère (1980) à Toulouse,tous deux œuvres de l’archile gagne. Ce qu’il vient d’apprentecte Roger Taillibert, qui utilise une architecdre sur les lycées dans sa ville,dans ture polygonale pour proposer des espaces plus sa région, lui montre à quel point fluides et modulables,symbolisant l’ouverture ces lieux ont été des centres de vie, nouvelle des lycées sur le monde. au cœur des préoccupations sociaCette tendance s’accentue avec la décentralisales, politiques et citoyennes ; mais tion et,en 1986,le transfert des compétences de dans son XXIIIe siècle froid et robol’État vers les Régions. C’est désormais les tisé, tout cela a… Conseils régionaux qui s’occuperont de l’entreTout cela a… tien de tous les établissements d’enseignement secondaire,qu’ils soient privés ou publics,ainsi Et soudain, Joan ouvre les yeux. Le que de la construction des lycées publics. Un soleil du matin entre dans sa changement institutionnel qui favorise,partout chambre; sa mère l’appelle depuis en France,la rénovation des « bahuts ».De 1986 la cuisine. à 2006,Midi-Pyrénées multiplie par 10 la dotaNous sommes le 3 septembre tion des lycées. En 2009, 42 % du budget régio2009 et Joan entre aujourd’hui nal est consacré à l’éducation et à la formation. en seconde au lycée Gallieni. Cette nouvelle donne permet la rénovation de Et,vu le rêve qu’il vient de faire, nombreux lycées,souvent devenus vétustes,mais il se dit qu’il a bien de la aussi la création d’établissements marqués par chance…
Zoom sur…
le lycée Gallieni 80 % d’une classe d’âge au niveau du bac. Ce mot d’ordre, lancé en 1986 par Jean-Pierre Chevènement et repris par ses successeurs, a entraîné une augmentation massive du nombre des lycéens, que ce soit dans les filières générales, technologiques ou professionnelles. En MidiPyrénées, on a enregistré 3900 lycéens supplémentaires entre 2001 et 2007, et une croissance similaire est prévue entre 2007 et 2015. Il s’agit donc pour la Région non seulement d’entretenir, rénover et améliorer les établissements existants, mais aussi d’en créer de nouveaux. Inauguré en 2007, le lycée Gallieni, à Toulouse, fait partie, avec les lycées de Blagnac, Fonsorbes, Fronton, Pins-Justaret et Tournefeuille, de ce programme de construction.
L’environnement du futur Le travail des architectes Vasconi et Schinko, associés au cabinet toulousain LCR, pour remplacer l’ancien lycée détruit par l’explosion d’AZF a été récompensé en 2009 par le Prix d’architecture de Midi-Pyrénées, à l’occasion des 23e journées de l’architecture. Le lycée Gallieni s’inscrit dans une démarche de construction durable, suivant les normes de Haute Qualité Environnementale avec la diminution des rejets polluants dans l’air et dans l’eau, la mise en place d’une charte « chantier vert », la protection contre les nuisances acoustiques, l’éclairage naturel des locaux, des isolations performantes ou encore la limitation des dépenses en énergie… Plus encore, le lycée Gallieni est conçu pour accueillir des élèves dans un environnement à la fois agréable et performant: tout, depuis l’orientation des bâtiments jusqu’à la circulation, a été pris en compte pour offrir aux lycéens de Midi-Pyrénées des conditions de vie et d’études incomparables » explique Hugues Bauchy, conseiller régional, président de la commission « Établissements ». Et si le futur des lycées, c’était ça? Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 25
© Nina Camberoque /Arch. Jean-Pierre Estrampes
Tribune Les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires. Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées. "Le génie du temps", sculpture de Michelangelo Pistoletto devant l'Hôtel de Région.
Une gestion financière reconnue
GROUPE PS
Orientations budgétaires : solidarité et responsabilité Des incertitudes pesantes… Réforme des collectivités territoriales, suppression de la Taxe Professionnelle : deux décisions du gouvernement qui hypothèquent lourdement la construction du budget 2010 de notre Région.La Taxe Professionnelle,c’est la moitié des ressources fiscales directes,57% pour Midi Pyrénées. Sa suppression est programmée. Au moment où nous devons construire le budget 2010, nous ne savons rien de la nature ni du montant des recettes qui lui seront substituées. Pour autant, les Midi-Pyrénéens attendent de la Région qu’elle continue à soutenir l’activité économique, à honorer ses engagements sociaux, à poursuivre son appui aux territoires, à accompagner la formation et la recherche, à renforcer ses politiques de développement durable, à valoriser ses ressources culturelles, naturelles et touristiques.
Soutenir l’activité et préparer l‘avenir : 800 millions d’euros sur deux ans ont été mobilisés, en juin, afin d’aider nos concitoyens à résister à la crise et à soutenir durablement l’emploi et l’économie régionale. 100 millions d’euros d’investissement sont consacrés aux lycées. 85 millions d’euros pour l’engagement d’un nouveau programme triennal en faveur de la formation professionnelle. 220 millions pour le développement du transport collectif, en accentuant nos efforts sur le plan Rail. Majoration de 30 % des aides aux investissements des projets des communes et des communautés de communes pour le développement harmonieux des territoires. Nos orientations budgétaires pour 2010 restent écrites sous le signe de la volonté et de la responsabilité. Apprendre en Midi-Pyrénées dans les meilleures conditions reste une priorité absolue.Dans les lycées,il faut poursuivre l’effort en matière d’économies d’énergie, d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, de promotion des produits alimentaires de qualité dans la restauration scolaire.Les dispositifs d’aides en faveur des familles,chéquier lecture,bourse première équipement,sont plus que jamais nécessaires,parce qu’ils contribuent efficacement à l’égalité des chances. Avec la formation professionnelle, malheureusement plus sollicitée que jamais dans ce contexte de crise, se prépare l’avenir et se ravive l’espoir de maintenir et de créer les emplois de demain. Bien vivre dans notre région, cela suppose un aménagement équilibré de nos territoires et un soutien à leur potentiel de développement. 26
Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010
Un récent rapport de la chambre régionale des comptes nous désigne comme la région la moins endettée de France, et l’agence indépendante de notation « Public Evaluation System » nous nomme comme la région la mieux gérée.Selon les magistrats,depuis 1999 notre Région a su accroître son auto financement et ainsi résister à la perte de la maîtrise d’une partie de ses ressources propres tout en maintenant un endettement particulièrement faible.Ces évaluations rassurantes nous invitent à poursuivre dans la voie d’une ambition régionale maîtrisée. Pour 2010, quelles que soient les vicissitudes du gouvernement, face aux enjeux de la crise économique, nous réaffirmons notre engagement, aux services des Midi-Pyrénéens, sur des politiques solidaires et responsables pour répondre à une triple exigence économique, écologique et sociale. n Marc Carballido Président du Groupe Socialiste Contacts : 22, boulevard Maréchal Juin 31406 Toulouse Cedex 4 Tél. : 05 61 33 54 07 ou 05 61 33 57 31 Fax : 05 61 33 54 08 e-mail : rmp.ps@cr-mip.fr
GROUPE PRG
Midi-Pyrénées : une Région dynamique et bien gérée Créée par la loi de 1982 relative à la décentralisation, la Chambre Régionale des Comptes a reçu pour mission d’assurer le contrôle des comptes des collectivités locales. Dans une démocratie vivante, ce rôle est capital pour garantir la transparence et améliorer la qualité des politiques publiques locales. Son rapport d’observations sur la gestion de la Région Midi-Pyrénées au titre des exercices 1998 et suivants a été débattu lors de la dernière Assemblée Plénière. Ce qui ressort au premier chef c’est que « la situation financière de la Région apparaît de fait particulièrement satisfaisante tout au long de la période 1999-2007 ». Autrement dit,la Région est bien gérée.Rappelons que Midi-Pyrénées est la Région la moins endettée tout en étant une de celles qui investit le plus, contribuant ainsi à faire de Midi-Pyrénées un des territoires les plus dynamiques, qu’il s’agisse de croissance démographique ou de vigueur économique. Et cela, en dépit d’un contexte institutionnel défavorable qui se traduit par une croissance exponentielle de ses charges liée aux transferts de compétences non intégralement compensés. Demain, les Régions seront confrontées à des évolutions législatives susceptibles de porter atteinte à cette bonne santé par la remise en cause de leur autonomie financière. Les Radicaux de Gauche rappellent leur attachement à ce que la collectivité régionale puisse continuer à mener toutes ses politiques au service des territoires et des citoyens. n Contact : rmp.prg@cr-mip.fr
Conseil régional Expression des groupes politiques
libre GROUPE PC ET PARTI DE GAUCHE
Tous ensemble pour la poste ! Voici quelques semaines plus de deux millions de personnes, à travers tout le pays, ont affiché massivement leur attachement au service public de la Poste lors d’une grande « votation citoyenne ». Parmi eux, de nombreux habitants de Midi-Pyrénées. Le pouvoir sarkozyste a traité par le mépris cette expression forte de la volonté populaire répondant à l’appel du comité national contre la privatisation de la Poste composé de plus de 60 organisations (syndicales, associatives et politiques). Et, début novembre, la majorité de droite du Sénat a rejeté le projet de référendum formulé par l’ensemble des élus de gauche. Pour faire face à cette attitude provocatrice la mobilisation doit se poursuivre et s’accentuer. Car l’exemple de France Telecom illustre,trop souvent de manière tragique, les méfaits de la logique de privatisation à laquelle le gouvernement veut soumettre la Poste.D’ailleurs,depuis des années déjà,celle-ci est contrainte à des pratiques mercantiles qui l’éloignent de ses missions de service public Quoi qu’en disent Sarkozy, Fillon et leur ministre Estrosi, préposé à la casse postale,l’avenir du service public mérite un large débat public afin que chacun puisse se prononcer démocratiquement sur une question essentielle d’intérêt général. n Groupe communiste et du parti de gauche Tél. : 05 61 33 54 13. Mail : rmp.pc@cr-mip.fr
GROUPE UMP-NI
Adapter notre politique de formation pour atténuer les effets de la crise La formation professionnelle continue est un enjeu de société majeur.Notre Région – qui y consacre une part importante de son budget (140 millions d’euros,hors apprentissage) – permet,chaque année,à plus de 23 000 femmes et hommes (90% de demandeurs d’emploi et 10% de salariés) de bénéficier d’une formation qualifiante.Cependant,la crise que nous traversons affecte profondément l’économie régionale et doit nous conduire à adapter notre politique de formation à destination des demandeurs d’emploi et des salariés précaires dont le nombre ne cesse de croître. Notre Région a récemment mis en place,en partenariat avec l’État,les organisations patronales et syndicales ainsi que les organismes paritaires collecteurs agréés, un fonds expérimental, baptisé Qualification Plus, destiné à financer le maintien des salaires et le coût des formations pédagogiques des salariés au chômage partiel engagés dans une formation. Il faut aller plus loin et réviser le programme régional des formations professionnelles conçu en 2006. Veiller à ce que l’accès à la formation soit uniforme sur l’ensemble du territoire régional en étoffant le réseau de maisons communes emploi formation (MCEF). Approfondir le dialogue avec les fédérations professionnelles afin que l’offre de formation soit en adéquation avec les besoins des entreprises. Mettre l’accent sur la sécurisation des parcours professionnels pour aider les entreprises fragilisées à former leurs salariés. Cibler les publics prioritaires : demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail, salariés précaires, seniors, jeunes sortis du système scolaire sans qualification.
Accroître le nombre de bénéficiaires du dispositif d’aide à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Flécher les financements vers les métiers de demain, en particulier ceux liés aux services à la personne et à la croissance verte. Améliorer l’évaluation des formations dispensées. Telles doivent être nos priorités au cours des prochains mois. C’est ainsi que nous ferons de la formation professionnelle continue une véritable arme anti-crise et un outil efficace au service du développement économique de Midi-Pyrénées. n Gérard TREMEGE - Président du groupe UMP non-inscrits E-mail : rmp.ump@wanadoo.fr
GROUPE UDF
Moderniser l’organisation territoriale du pays oui, mais pas au détriment des territoires ruraux Il est en effet nécessaire de remodeler l’organisation des régions,des départements,et des communes,pour la rendre plus efficace,plus lisible par nos concitoyens, et plus économe, conduisant ainsi à un véritable aménagement du territoire. Mais,il est aussi nécessaire de considérer les territoires ruraux et les zones de montagne, notamment par : - une représentativité institutionnelle liée aux espaces et non à la population - une solidarité nationale donnant un maximum d’équité;je prends l’exemple de la taxe carbone qui pénalisera les familles, les entreprises agricoles, artisanales et commerciales des zones rurales. Devant la diminution des solidarités nationales liées au chantier de la réforme territoriale,les régions devront peut-être demain,renforcer l’organisation des équilibres des territoires. n Gilbert CAYRON – Conseiller Régional UDF - Tél. : 05 61 33 52 62
GROUPE FN
Pas de ruralité sans agriculteurs En 1988, Midi-Pyrénées comptait 121 400 actifs agricoles contre environ 60 000 de nos jours, la réforme de la PAC négociée en 2003 par le gouvernement socialo-communiste de M. Jospin et signée par l’UMP n’ayant fait qu’accroître cette tendance. Le Front National a toujours dénoncé cette situation et soutenu le monde rural, et pas seulement à la veille d’élections pour faire du racolage électoral à l’instar de nos dirigeants. En effet, nous demandons depuis des années que les agriculteurs aient droit à un revenu équitable, comme le prévoyait initialement l’article 33 du traité de Rome, et donc que les prix soient défendus par une Europe protectrice qui appliquerait la préférence communautaire et aurait comme objectif l’indépendance alimentaire de nos nations. Malheureusement, l’Europe ultralibérale défendue par l’exécutif régional n’a de cesse de combattre ces principes d’indépendance alimentaire et de préférence communautaire. Le groupe FN demande donc : que l’aide exceptionnelle soit allouée à l’ensemble des agriculteurs sinistrés l’ouverture d’un grand débat sur la place de l’agriculture dans notre région.n Groupe FN - 05 61 33 54 75 - RMP.FN@wanadoo.fr
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Rencontre
Jean-Pierre Coffe à la Sisqa « J’ai voulu revenir cette année ! » À quelques jours du Salon de la Sécurité et de la Qualité Alimentaires qui se tiendra du 10 au 13 décembre au Parc des Expositions de Toulouse, Jean-Pierre Coffe, présent en Midi-Pyrénées pour l’événement, répond à nos questions.
Quel souvenir gardez-vous de votre participation à la Sisqa l’année dernière ? C’était la première fois que je venais à ce salon de la sécurité et de la qualité alimentaires et je dois dire que j’ai été littéralement bluffé ! Bluffé à tel point que j’ai voulu revenir cette année. La Sisqa est l’exemple de ce qui devrait être fait partout ailleurs. La réussite de cet événement vient, je crois, en grande partie de la volonté pédagogique de ses organisateurs d’expliquer l’agriculture et l’importance de la qualité des produits. Cette volonté pédagogique n’existe même pas au salon de l’agriculture de Paris ! À la Sisqa il y a une vraie rencontre entre le monde urbain et le monde rural.Le travail qui a été fait pour créer et faire vivre ce salon est remarquable.
© Emmanuel Grimault
Vous êtes connu comme le défenseur du bien manger et des produits de qualité. Vos détracteurs vous reprochent de faire de la pub pour une enseigne discount de la grande distribution. Que répondez-vous ?
Sisqa 2008 : Jean-Pierre Coffe à la rencontre des cuisiniers des lycées de Midi-Pyrénées.
Quels rapports entretenez-vous avec Midi-Pyrénées ? C’est un pays que j’ai appris à découvrir grâce à ses richesses gastronomiques naturellement ! Vous savez,j’ai grandi en Lorraine et j’habite dans le centre de la France mais évidemment je voyage partout. Je me suis intéressé à Midi-Pyrénées en m’intéressant aux vignerons de
Saint-Mont. J’ai été fasciné par leur entêtement à vouloir travailler leurs vignes pour offrir des produits de qualité. J’aime ici aussi le travail qui a été fait sur le Porc noir de Bigorre pour faire revivre une race qui était en train de disparaître.Ce qui a été fait est vraiment exceptionnel et il faut le dire.
Je réponds plusieurs choses. Depuis 1986, j’essaie d’améliorer l’alimentation de mes concitoyens et je ne changerai jamais.Bien manger ne doit pas être réservé à une élite qui a du pognon. Moi je sais que des familles disposent de moins de 9 euros par jour pour nourrir quatre personnes. C’est une réalité.Pour améliorer l’alimentation, il faut rééduquer les gens à la cuisine, aux choses simples mais il faut aussi pousser l’agroalimentaire et la distribution à offrir des produits de meilleure qualité.Je ne me suis pas engagé aux côtés de ce discounter pour l’argent. Je n’en ai pas besoin. Mon
dernier livre s’est très bien vendu,suffisamment pour me permettre de finir ma vie tranquillement. On l’ignore peut-être mais je ne fais pas que de la pub pour cette enseigne. Je les aide à changer leurs gammes de produits pour améliorer la qualité. Plusieurs fois par semaine,je vais goûter des produits et rencontrer des producteurs français. J’ai obtenu la suppression d’additifs dans des produits phares.
Comment voyez-vous l’avenir de la chaîne producteur/distributeur/consommateur ? Nous sommes à un virage et il ne faut pas le louper.C’est le retour du commerce de proximité, des supérettes en centre-ville.Je crois que les intermédiaires sont la mort de la grande distribution.Il faut créer des centrales d’achats plus proches des lieux de distribution.Il faut essayer par exemple de mettre en place des plateformes de maraîchage à proximité des supermarchés.Les distributeurs ont besoin d’aide pour faire ce travail et pour trouver des produits de qualité bon marché. À quelques jours des fêtes de fin d’année et des repas d’exception qui vont avec, que pourriez-vous proposer à nos lecteurs ? Évidemment chez vous plus qu’ailleurs la tradition du foie gras est bien ancrée. Mais on peut très bien imaginer un repas de fêtes sans forcément opter pour des produits aussi nobles. Si on n’en a pas les moyens mieux vaut se tourner vers des produits moins prestigieux mais de qualité.Je pense par exemple à un alicot. Vous voulez dire aligot ? Non, un alicot. C’est une sorte de ragoût avec des abats de volailles comme les cous, les gésiers, les ailerons et les foies. On laisse mijoter deux ou trois heures ! C’est très bon et ce n’est pas cher. Ce qui compte pendant les fêtes c’est l’amitié,le partage. Il ne faut pas l’oublier !