Le magazine
du bien-être et du développement durable
02/2018
NUTRITION Quelques astuces pour lutter contre la fatigue printanière et la gueule de bois posthivernale.
BOUGEZ ! Se promener ou flâner n’est certes pas très tendance, mais c’est excellent pour le corps et l’esprit.
Paradis terrestres Où prendre soin des plantes et de soi-même
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EDITORIAL
Envie de nouveauté
Apprendre la nature
Ilustration de couverture: Chris Gilleard; © Sabine Braun, iStock
Faire un joli petit bouquet avec des fleurs des champs, ça j’y arrive sans problème, mais arranger des fleurs coupées dans un vase pour qu’elles fassent bel effet, c’est une autre histoire. Raison pour laquelle je viens de m’inscrire à un cours d’art floral à l’Ecole-club. Et si j’avais un jardin, j’apprendrais aussi à cultiver un potager dans les règles de l’art. Une activité créative et durable. Le rêve en quelque sorte!
Faire de belles découvertes
Je suis irrésistiblement attiré par les brocantes. J’aime bien notamment la Gartenbrocki Hardundgut, à Embrach. C’est une entreprise du Service de l’action sociale de Zurich où l’on trouve tout ce qu’il faut pour le jardin. Des outils de qualité aux meubles design, en passant par des arrosoirs et des baignoires en zinc. Le tout à des prix imbattables! Un paradis pour un chineur comme moi.
Chère lectrice, cher lecteur, Il y a un jardinier qui sommeille en chacun de nous. Enfin presque… Chez certains, c’est plutôt un chasseur. Quant à moi, c’est clair, j’appartiens à la première catégorie. Mes souvenirs les plus lointains me ramènent chez un maraîcher, près de la maison où j’ai passé mes premières années. C’était merveilleux d’aller crapahuter dans les champs et de cueillir des fraises – avec l’autorisation du propriétaire, bien sûr! Un endroit fabuleux. Un paradis. Si les champs ont disparu, le goût des fruits fraîchement cueillis restera toujours vivace en moi. Ainsi que la gentillesse du maraîcher. La vue d’un beau jardin ne réveille pas systématiquement des souvenirs d’enfant, mais il semble que nous entretenions tous l’idée d’un coin de nature paradisiaque, comme l’Éden d’Adam et Ève. Le jardinage est une forme de méditation. Étant donné qu’il faut du temps pour obtenir des résultats au jardin, il oriente inévitablement nos pensées vers l’avenir. Il nous prépare ainsi à une exigence de la vie à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire. Un ami m’a raconté que sa grand-mère est décédée à 80 ans, alors qu’elle se livrait à son activité favorite dans son endroit préféré: au milieu de son jardin. Elle s’est écroulée, la binette à la main. Il m’a raconté cela avec un sourire. Et je souriais aussi en y pensant. Peu d’entre nous devraient connaître une fin aussi enviable. Car peu d’entre nous ont la chance d’avoir un jardin. En ce qui me concerne, pour le moment, je me contente d’un grand balcon avec une majorité de plantes à feuilles persistantes réparties dans une centaine de pots. Mon émerveillement se cantonne à l’heure actuelle à cela, et à ces moments où il m’est donné d’admirer un fabuleux jardin. Mais le désir d’enfant de créer son propre jardin, un lieu qui évolue constamment avec nous et nous donne tant, ce désir-là ne faiblit jamais. En tout cas, pour moi. Les propos du penseur romain Cicéron résonnent en moi. Il savait qu’il ne manque rien à la personne qui possède une bibliothèque… et un jardin. Roberto Zimmermann, responsable de la rédaction Health & Beauty p.i. Vivai 2018
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Photos : Alexandra Wey
Publireportage
Le mari d’Amal Mahmoud a été tué par un missile, un de ses frères est mort à la guerre, un autre a disparu.
Amal : survivre dans les décombres d’Alep La guerre a tout pris à Amal Mahmoud*, une femme de 43 ans : son époux, la sécurité de son foyer, une vie digne. Elle lutte désormais pour la survie de sa famille dans les décombres d’Alep. Mais ses forces déclinent. Caritas peut alléger un peu son fardeau grâce à des dons en provenance de Suisse. « Ils ont détruit mon foyer », lance Amal Mahmoud en jetant un regard à l’une des fenêtres provisoirement clouées de sa maison. Parfois, elle ne reconnaît pas ce que sa vie est devenue. Amal habite avec ses trois filles, sa belle-fille, sa petite-fille et ses parents dans l’est d’Alep, dans des décombres, sans électricité ni approvisionnement suffisant en eau. Elle a perdu presque tout ce que la famille possédait. Sa maison est gravement endommagée et presque vide, si l’on excepte quelques nattes. Pour se tenir chaud, tous dorment serrés les uns contre les autres dans un espace très étroit. Le chauffage au
gaz a lâché. Et Amal n’a pas d’argent pour acheter du neuf. Les prix ont énormément augmenté depuis la guerre : tout coûte dix fois plus cher aujourd’hui pour Amal. Elle travaille comme employée de maison et son revenu doit nourrir les huit personnes que compte la famille.
Après sept ans de guerre, la souffrance de nombreux Syriens reste immense. Ils luttent pour leur survie dans des ruines ou sont partis loin de chez eux. Rien qu’en Syrie, 6,5 millions de personnes n’ont pas suffisamment à manger, 5,3 millions habitent dans des logements sommaires et tout sauf sûrs. 5,5 millions d’autres ont fui leur pays et vivent sans espoir d’un retour prochain, dans des conditions de précarité similaires. Avec le soutien de ses donateurs, Caritas aide la population en Syrie, ainsi que dans les États voisins de la Jordanie et du Liban, à assurer sa survie. Elle finance des biens simples et indispensables de consommation courante : des denrées alimentaires, des vêtements, des soins médicaux, des couvertures ou des couches, des logements sûrs. Elle fait en sorte que les enfants réfugiés puissent aller à l’école et que les familles de réfugiés obtiennent du travail.
Voilà presque cinq ans qu’Amal a perdu son mari : il a été touché par une roquette lorsqu’il a voulu sauver quelques affaires de la destruction. Amal a les yeux qui s’embuent quand elle en parle. Ses frères sont également morts à la guerre. Depuis lors, tout repose sur ses épaules : le ménage, la garde des enfants et l’activité rémunérée. « Je dois désormais être père et mère à la fois », affirme-t-elle d’une voix ferme. Elle lutte de toutes ses forces pour sa famille. Régulièrement, elle reçoit des biens de secours de Caritas. Elle en est très reconnaissante : « J’ai mal partout. Je suis épuisée mais heureuse que Caritas allège un peu mon fardeau. »
Plus d’informations sur Amal Mahmoud et sa famille sur : agirtoutsimplement.caritas.ch
Syrie : une aide directe dans une grande détresse
*Nom modifié pour des raisons de protection de la personnalité
Compte postal : 60-7000-4 Pour les dons en ligne : caritas.ch/donssyrie
APERÇU
Impressum Editeur: Fédération des coopératives Migros Directeur des médias Migros: Lorenz Bruegger Directeur des éditions: Rolf Hauser Responsable des rédactions des médias Migros: Franz Ermel Responsable de la rédaction Health & Beauty p.i.: Roberto Zimmermann Rédaction: Stephanie Riedi Directrice artistique: Dora Siegenthaler Rédactrice photo: Cornelia Thalmann Workflow management: Imelda Stalder (responsable), Anna Francesca Steinmann Traitement d’images: Reto Mainetti Edition française: Sylvie Castagné Edition italienne: Cora Gianolla, Claudia Wagner Révision (F): Martine Rivier Adresse de la rédaction: Magazine Vivai, case postale 1766, 8031 Zurich, vivai@mediasmigros.ch, migros.ch/fr/vivai
Natif de Téhéran, le photographe Anoush Abrar vit aujourd’hui entre Londres et Lausanne. Pour ce numéro Vivai, il a réalisé les portraits de passionnés de jardinage.
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Imprimerie: Vogt-Schild Druck AG, CH-4552 Derendingen Papier: sans bois, FSC-Mix Emissions de CO2 compensées par un projet au Brésil
Les illustrations de Chris Gilleard rendent des sujets complexes compréhensibles au premier coup d’œil. Par exemple, les cycles de la nature.
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ISSN: 1663-716X
Tirage total de Vivai: 250 060 exemplaires D: 173 127 ex., F: 61 557 ex., I: 15 376 ex.
« Nous devons réduire notre consommation de viande. »
© EPF Zurich/Giulia Marthaler, Roger Hofstetter
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Notre spécialiste de la nutrition Pia Martin plaide pour une ali mentation variée, que les grandes algues peuvent enrichir (page 28).
Médecin du sport et de l’équipe olympique suisse, le Dr Hans peter Betschart de Medbase Abtwil parle des bienfaits de la marche (page 40).
Pour le professeur Alexander Mathys de l’EPF Zurich, les microalgues pour raient être les sources de protéines du futur (page 30). Vivai 2018
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Quel régime ? Low carb? Végétarien ou plutôt végan? Quelle alimentation adopter sachant que cela a un impact sur notre bien-être. Vous trouverez des informations ainsi que des conseils et de succulentes recettes à tester sur: migros-impuls.ch / Alimentation / Types d’alimentation
© Illustration: illumueller.ch, photos: Christine Benz, Michèle Büschi, iStock, texte: Silvia Schütz
Durabilité : Migros au top Quelle image les Suisses ont-ils de Migros? En ce qui concerne la consommation durable, le géant orange se démarque largement de ses concurrents. Le critère «style de vie sain» est également plus souvent associé à Migros. Tendance à la hausse. C’est ce que révèle une étude en ligne sur le thème du développement durable initiée par Migros en 2012.
Migrosi, la guêpe orange
La chercheuse en biologie Seraina Klopfstein a découvert, en Australie, une espèce de guêpe jusqu’alors inconnue. La Dimophora migrosi a été baptisée en hommage à Migros, et plus précisément à l’engagement du distributeur en faveur de la biodiversité. Ce n’est pas à cause de sa couleur orange que Seraina Klopfstein a nommé ainsi cet insecte d’à peine un centimètre, mais parce que la Suisse lui manquait terriblement.
La tourbe proscrite Afin de protéger les sites marécageux, Migros a cessé de vendre des mélanges de terre contenant de la tourbe il y a cinq ans déjà. Et ainsi que les principaux acteurs du marché de la distribution, Migros a récemment signé la déclaration d’intention rédigée à l’initiative de la Confédération et visant à réduire l’utilisation de la tourbe dans les terreaux en Suisse.
Le vélo : on adhère ! Êtes-vous toujours en quête de la monture idéale? Allez donc faire un tour chez Bike World, qui propose le plus grand choix de vélos de Suisse, soit 14 marques et 450 modèles, du vélo d’enfant à l’e-bike. Vous y bénéficierez aussi des conseils de cyclistes passionnés. Et grâce au parcours de test couvert, vous aurez l’assurance de choisir le modèle adéquat. Allez, tout le monde en selle! bikeworld.ch
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Les petites choses cachent souvent de grands dangers
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ON AIME
© Illustration: illumueller.ch, photos: Getty Images; Teresa Burga, Sin titulo / Untitled, 1967, Environment, Courtesy of Galerie Barbara Thumm, Pinault Collection, texte: Silvia Schütz
Des cafés pour se raconter
Des cafés d’un nouveau genre ont vu le jour outre-Sarine: les Erzähl cafés. On y va pour raconter des histoires personnelles et écouter celles des autres. Ces lieux de rencontre participent ainsi à la promotion de la santé. Le réseau des Erzählcafés a été créé conjointement par la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse et par le Pour-cent culturel Migros. erzähl-cafe.ch
Le golf pour tous Avec le printemps revient l’envie de bouger au grand air. Que diriez-vous d’une initiation au golf en famille? Rien de plus simple grâce au Family Day organisé dans les Golfparcs Migros le 27 mai prochain. Les débutants de tous âges pourront y apprendre comment réussir à mettre la petite balle dans le trou. Prix: 33 francs par famille, tournoi, prix et grillades inclus. golfparks.ch
Tourisme réfléchi Du pop art du Pérou Le Migros Museum für Gegenwartskunst présente une rétrospective des œuvres de Teresa Burga du 26 mai au 12 août 2018. L’artiste péruvienne s’intéresse au thème de l’individu et de son libre arbitre dans la société moderne. Un sujet qu’elle aborde avec humour, notamment dans ses peintures de style pop art. Pour en savoir plus.
Hotelplan Suisse s’engage aux côtés de l’ONG suisse OceanCare en faveur de la protection des mammifères marins. Le voyagiste renonce par exemple à proposer de nouvelles offres incluant des dauphins ou des baleines qui vivent en captivité. Il déconseille aussi à sa clientèle de visiter des delphinariums et d’aller nager avec des dauphins.
migrosmuseum.ch
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Il y a un début à tout.
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LE JARDINAGE
DOSSIER
Des vertus thérapeutiques
du jardin Jadis, les jardins assuraient une auto suffisance alimentaire. À présent, ils ont aussi une fonction identitaire et semblent être les derniers refuges où l ‚ être humain peut encore sentir qu ‚ il fait partie de la nature.
© Getty Images, illustration: iStock
Texte: Ruth Hoffmann
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a vie, dit-on en Chine, commence le jour où l’on crée son jardin. Et cela semble à peine exagéré au vu des nombreuses études démontrant les divers bienfaits que le travail de la terre et le soin des plantes apportent au corps et à l’âme. Après vingt minutes de jardinage seulement, la production des hormones du stress diminue, la pression sanguine
baisse, les battements cardiaques et le pouls ralentissent. Après 50 minutes, on note une augmentation du taux de cholestérol HDL, le «bon» cholestérol qui a un effet protecteur sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Bouger au grand air est bénéfique pour tout l’organisme, et le jardinage est une thérapie efficace contre les maux symptomatiques du monde
moderne. Travailler la terre élimine le stress et chasse aussi les idées noires. Il a en effet été prouvé que le jardinage pouvait apporter un soulagement aux personnes dépressives. Contrairement à la concentration et à la réactivité quasi permanentes que nos vies privée et professionnelle exigent, le jardinage demande une attention plus Vivai 2018
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LE JARDINAGE
fluide, dénuée d’intention particulière. La répétition des gestes a un effet apaisant sur le corps et l’esprit. Les stimuli envoyés par l’environnement ne changent que graduellement: le vent, la chaleur du soleil, les gouttes de rosée étincelantes, le gazouillis des oiseaux, le craquement des brindilles. La bactérie non pathogène Mycobacterium vaccae, qui vit naturellement dans le sol, pourrait ne pas être étrangère aux propriétés curatives attribuées au jardinage. Une expérience a été menée à l’Université du Colorado sur des souris – lesquelles se mettaient à produire davantage de sérotonine, la fameuse «hormone du bonheur», lorsqu’on leur administrait ladite bactérie. Les souris réagissaient de la même façon qu’à un antidépresseur. Si les tentatives d’explication des chercheurs divergent, ils sont unanimes à reconnaître que le jardinage a un impact bénéfique sur la santé. Il procure plus de soulagement aux patients souffrant de douleurs chroniques qu’un traitement médicamenteux, conclut une étude de 2012 de la RehaClinic de Bad Zurzach (AG). Et l’an passé, dans le cadre d’une méta-analyse, des scientifiques japonais et britanniques ont reconnu de concert qu’il existait des «preuves solides» que le jardinage améliore de façon significative «la santé sociale, psychique et physique». Aux États-Unis, la garden therapy (aussi appelée hortithérapie chez nous) est utilisée depuis plus de 40 ans. En Suisse, de nombreux hôpitaux, établissements pour personnes âgées et structures thérapeutiques l’ont mise en œuvre avec succès. Elle permet à des patients souffrant de dysfonctionnements physiques ou psychiques de vivre des moments de joie. Réussir à faire pousser des plantes atténue leur sentiment d’impuissance. Et une succession de petites victoires peut avoir un grand impact. À l’origine, les jardins servaient à fournir des légumes, des fruits et des herbes aromatiques ou médicinales. Bien des siècles se sont écoulés avant que l’Homme ne considère le jardin comme 12 Vivai 2018
un lieu de divertissement. Et encore, surtout parmi la noblesse. Aux environs de l’an 1000 avant J.-C., les rois assyriens et babyloniens faisaient aménager de somptueux jardins. Les Romains qui en avaient les moyens aussi se plaisaient à batifoler dans leurs jardins d’agrément. Au Moyen-Âge, l’art du jardinage s’est perpétué dans les cloîtres, où il a continué à évoluer. Mais moines et nonnes cultivaient également avant tout pour pourvoir à leurs besoins alimentaires. Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le jardin conçu comme élément représentatif du statut est devenu une mode parmi les souverains européens. Plus ces espaces de verdure étaient grands, pompeux et exotiques, mieux c’était. Nombre d’heureux propriétaires de jardin souhaiteraient que son entretien ne demande pas trop d’efforts. Les surfaces recouvertes de gravier, les jardinières et le gazon sont préférés aux plates-bandes où poussent des espèces diverses et colorées. Les robots tondeurs et les systèmes d’arrosage automatique se multiplient. Selon Jardin Suisse, l’Association suisse des entreprises horticoles, une grosse partie des 4,5 milliards de francs que les Suisses dépensent en produits de jardinage chaque année sert à l’acquisition d’outils techniques. Tendance à la hausse. Considérer son jardin uniquement comme un espace vert où l’ordre doit régner en permanence, sans que cela exige trop de travail, c’est toutefois se priver de nombre de ses vertus. Car il faut se salir les mains pour pouvoir véritablement tirer tous les bénéfices du jardinage. Et du point de vue des oiseaux et des insectes, les surfaces entretenues par des robots s’apparentent davantage à des déserts qu’à des jardins. Il est donc sage de renoncer à vouloir contrôler et rationaliser son petit espace de nature personnel dans ses moindres recoins. Y renoncer signifie aussi laisser le jardin, si petit soit-il, se transformer en un fantastique lieu de vie. Une oasis où recharger ses batteries. Un cadeau – que nous faisons à la nature et à nous-mêmes. l
5 conseils pour jardiner sans stress 1.
Allez-y tranquillement. Ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux, cela pourrait s’avérer frustrant. Travailler la terre apprend à être plus indulgent. Tout change tout le temps de toute façon. L’objectif, c’est le chemin. Au jardin aussi.
2.
Si vous souhaitez limiter l’entretien, vous devez probablement renoncer à quelques-unes des idées que vous vous faites d’un jardin parfait. Des rosiers en fleurs qui s’épanouissent sur des espaliers en multipliant les floraisons et des haies parfaitement étayées exigent du temps et des efforts. Pour transformer votre jardin en une oasis de bien-être, nul besoin toutefois d’y passer vos journées entières. Il y a des plantes qui demandent peu de soins. Tenez donc également compte de ce critère.
3.
Les plantes couvre-sol, telles que le géranium bec-de-grue et la bergénie (ou plante des savetiers) ainsi que le thym, forment de beaux tapis végétaux et empêchent les mauvaises herbes de pousser.
4. Choisissez des arbres et des arbustes qui ne doivent pas être taillés, ou peu, – comme les rhododendrons, l’hamamélis, l’érable du Japon ou le magnolia –, ainsi que des plantes dont la floraison dure longtemps, telles que l’échinacée, le phlox et le coréopsis tinctoria (ou coréopsis des teinturiers). Le myosotis se contente de peu d’eau, se multiplie tout seul et repousse à chaque printemps. Le delphinium aussi. 5.
Renseignez-vous sur les emplacements les mieux adaptés aux plantes que vous choisissez. Planté au bon endroit dans le jardin, même un rosier exige peu de soins. Enfin, cela dépend du type de rosier.
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DOSSIER
Qui bien sème, bien rÊcolte.
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LE JARDINAGE
À chacun son Éden Des passionnés de jardinage nous confient ce qui les fascine dans le travail de la terre et le soin des plantes. Et pourquoi cette activité leur est essentielle. Texte: Anna Meyer et Ueli Bischof Photos: Anoush Abrar
”Au jardin, je suis en contact avec le divin.„ Frère Paul Mathis, 54 ans, travaille dans le jardin du monastère des Capucins, sur la colline de Wesemlin, au-dessus de Lucerne.
«Plus je vieillis, plus j’ai une relation intime avec la terre. Je ne pourrais plus vivre sans jardin. En tant que fils de paysan, j’ai toujours eu besoin de ce contact avec la nature. Avant d’être capucin, j’étais pépiniériste. J’ai pu constater le temps qu’il faut à un arbre pour devenir mature. La croissance est un processus à long terme qui exige beaucoup de patience. Étant aujourd’hui pédagogue de la religion, je l’observe parmi les êtres humains. Dans l’étonnement face à la diversité qu’offre un jardin et face au miracle de la nature, on est en contact avec le divin. Je partage volontiers cette expérience avec d’autres, dans notre jardin communautaire.» 14 Vivai 2018
© Getty Images, Stocksy.com (montage: Vivai)
” Les plantes sont comme mes enfants. „ Luzia K. Rodriguez, 36 ans, de la société zurichoise Kraut + Quer, réalise des projets de jardins urbains.
«La nature me fascine depuis mes toutes jeunes années. J’arrivais régulièrement en retard au jardin d’enfants parce que, en chemin, j’avais admiré des fleurs, suivi des yeux le vol des oiseaux ou bien observé des escargots des vignes disparaître dans leur coquille dès que je vou-
lais les toucher. Aujourd’hui, je crée des jardins urbains. Surtout pour le secteur de la gastronomie. Je donne également des conseils sur tout ce qui a trait à l’urban gardening, et notamment à des clients Migros dans des magasins Do it + Garden. Mon travail m’apporte de grandes satisfactions, et je le fais avec engagement et avec passion. Les plantes que je sème sont comme mes enfants.
D’ailleurs, lorsqu’un projet touche à sa fin, j’ai parfois un peu de mal à les abandonner. Il n’est pas nécessaire d’avoir la main verte pour se lancer dans le jardinage. Il suffit simplement d’observer les plantes et leur évolution. De cette façon, on apprend vite ce qu’il leur faut pour assurer leur survie. Un jardin constitue une source inépuisable de connaissances.» Vivai 2018
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DOSSIER
LE JARDINAGE
” Quand on attend un peu, c‚est magnifique. „ Ancienne agricultrice, Frieda Huser, 79 ans, s’occupe dorénavant d’un jardin sur le versant sud du Rigi, audessus de Weggis.
«J’ai grandi dans une ferme, et nous avions un jardin. Ma mère semait et nous, les enfants, nous devions enlever les mauvaises herbes. Aujourd’hui, je vais au jardin tous les jours lorsqu’il ne 16 Vivai 2018
pleut pas. Il faut toujours surveiller le temps. S’il ne fait pas beau, alors le jardin ne va pas bien. Un jardinier doit vivre au rythme de la nature, sinon ça ne marche pas. En mars, je plante des oignons, des petits pois ou des carottes. À partir de mi-mai, des concombres, des courgettes, des choux et d’autres légumes. Quand il pleut, je fais des bocaux
ou des pommes et des haricots séchés. Je charge les légumes frais sur des ânes et je les fais porter au Felsentor, le centre de méditation tout près d’ici. Personnellement, je n’ai pas besoin de méditer car, quand je travaille au jardin, mon esprit se libère. Semer et regarder croître les plantes, cela me remplit de joie. Quand on attend un peu, c’est magnifique.»
” Nous voulons fleurir les villes. „ Raphael Corneo, 33 ans, et Severin Bartholdi, 31 ans, sont basés à Berne, où ils développent et commercialisent des produits pour jardiner en ville sous la marque Gorilla Gardening.
«Severin et moi ne sommes pas des jardiniers de métier, mais un ancien journaliste et un élève d’école hôtelière ayant interrompu ses études. Il y a quelques
années, nous avons fabriqué une seedball pour l’offrir à un ami. C’est une boule de terreau et d’argile avec des graines, que l’on jette dans un endroit propice. Les plantes poussent alors toutes seules. Les seedballs ont été créées aux États-Unis, par des sympathisants du mouvement du guerilla gardening. Maintenant, ils verdissent clandestinement
des espaces urbains publics dans le monde entier. La démarche nous a enthousiasmés. Du cadeau bricolé est née l’idée d’une start-up. Nous développons et commercialisons des produits pour jardiner en ville, chez soi. Qu’y a-t-il de mieux que de transformer son balcon en une oasis de verdure? Voir les villes fleurir, c’est du bonheur pour nous. Vivai 2018
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LE JARDINAGE
Des petites mains vertes Le projet Gartenkind a pour vocation de familiariser les enfants avec la nature en leur confiant une plate-bande dont ils s‚occupent, des semis à la récolte. Actuellement, il compte 60 jardins dans toute la Suisse.
r
obin, 8 ans, extrait une racine de la terre fraîchement assouplie. Il demande si elle est «dangereuse». Auparavant, Christine Vollenweider, qui est responsable du jardin, a expliqué aux enfants qu’un jardin fonctionne un peu comme une classe. «Dans l’un comme dans l’autre, il y a des individus qui cher chent à se mettre en avant, et d’autres qui préfèrent rester en retrait. On y observe des relations d’amitié et de haine.» C’est le travail du jardinier de maintenir l’équi libre entre tous ces éléments. Une mau vaise herbe envahissante doit parfois être arrachée. Par exemple la podagraire, ou petite angélique, que Robin tient dans ses mains. Ses tiges souterraines très rami fiées peuvent effectivement mettre en danger la communauté. 18 Vivai 2018
C’est au printemps dernier que Christine Vollenweider a ouvert ce jardin d’agrément de 200 mètres carrés dans le centre de Brugg, en Argovie. Trois dou zaines d’enfants y passent une quinzaine d’aprèsmidi dans l’année. Ils y appren nent à cultiver des légumes bio dans la platebande qui leur a été attribuée. Un apprentissage qui s’effectue dans le cadre du projet national Gartenkind initié par Bioterra, une organisation qui s’engage pour des jardins bio et naturels. L’objec tif de ce projet est de familiariser des enfants de 7 à 11 ans avec la nature, ex plique Daniel Gürber, le directeur de Bioterra: «Au jardin, les enfants font l’expérience des changements de saison et ils sont témoins du miracle de la crois sance des plantes.»
Le projet Gartenkind a été lancé en 2014, sur dix sites. Aujourd’hui, il y a déjà 60 jardins cultivés dans toute la Suisse, et environ 900 enfants parti cipent à un cours de jardinage hebdoma daire durant leur temps libre. Parallè lement, Gartenkind apporte aussi son concours pour la planification et la mise en œuvre de projets de jardins scolaires. Avec, notamment, le soutien financier de Migros. «Nous voulons donner au plus d’enfants possible l’opportunité d’être en contact avec la nature et de vivre des expériences positives», explique Corne lia Diethelm, responsable du dévelop pement durable à Migros. Au cours des quatre prochaines années, il est prévu de créer de nouveaux jardins et de proposer également des sessions de jardinage
© Thomas Baumann, iStock
Texte: Nicolas Gattlen
Quand arrive le moment de semer, les enfants suivent les instructions de pros du jardinage.
d’une journée, «afin que les enfants puissent venir voir ce que nous faisons sans être obligés de s’inscrire au cours». Des récoltes quasi hebdomadaires
Les jardiniers en herbe de Brugg se sont mis au travail avec enthousiasme dès le premier jour. Christine Vollenweider se souvient: «En préparant leur plate-bande, les enfants ont découvert toutes les petites bêtes qui vivaient dans la terre. Ils n’en croyaient pas leurs yeux.» Ensuite, lorsqu’il s’est agi de savoir qui allait planter quoi dans sa plate-bande, le troc de graines a commencé. «La plupart des enfants voulaient planter seulement des concombres et du maïs doux. Je leur ai expliqué qu’un éventail de légumes trop restreint appauvrissait le sol et n’était pas
favorable à la bonne santé des plantes. Sans compter que l’on pouvait cultiver un légume pour l’offrir.» En fin de compte, tous les enfants étaient contents des graines qu’ils ont reçues. Selon le principe de rotation des cultures, ils les ont plantées dans trois des quatre carrés de leur plate-bande. Le dernier quart est resté en jachère ou a accueilli des fleurs. Ensuite, il leur a fallu faire preuve de patience, arroser régulièrement leurs plantations et enlever les mauvaises herbes. «Une période riche en enseignements», commente Christine Vollenweider. «Les enfants apprennent que faire pousser des denrées alimentaires n’est pas si simple. Qu’il faut du temps.» Et également que tous les légumes n’arrivent pas à maturité au même moment.
À partir de fin mai, il y a eu quelque chose à récolter presque chaque semaine: épinards, petits pois, oignons de printemps, radis, salade à tondre, etc. Après les vacances d’été, les élèves ont été bien étonnés de voir que les tournesols les dépassaient de près de deux mètres. Le tipi en haricots était entièrement recouvert, et des pommes de terre et des carottes attendaient d’être découvertes. On entendait les enfants s’extasier. C’était à celui ou à celle qui aurait le plus gros spécimen, ou le plus original. Plus d’un a été surpris de constater qu’il y avait quelque chose à récolter même en hiver. Mi-décembre, Christine Vollenweider leur a envoyé un texto disant: «Les enfants, allez faire un tour au jardin, il y a de la belle doucette.» l Infos: gartenkind.ch Vivai 2018
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Tous en rond La nature aime la rondeur. La terre alimente les graines, puis les plantes qui, à leur tour, assurent la subsistance des humains et des animaux, lesquels nourrissent la terre. Texte: Atlant Bieri Illustrations: Chris Gilleard
La couche d‚humus L’humus est présent dans la couche superficielle du sol. Il se compose de débris de plantes en décomposition dans lesquels farfouillent les vers de terre, isopodes, collemboles et acariens qui l’ingèrent. Une partie de l’humus est ainsi transformée en engrais pour les plantes.
L‚eau La majeure partie de l’eau qui se trouve dans nos jardins vient de très loin. Principalement de l’Atlantique. Là où le soleil cause l’éva poration de grandes quantités d’eau de mer. La vapeur d’eau se condense et forme des nuages, que les vents d’ouest poussent jusqu’en Suisse. Les nuages s’accumulent dans les Alpes et relâchent l’eau sous forme de pluie, qui arrose nos jardins.
Les merles
Les mycorhizes
La terre La terre n’est globalement rien d’autre qu’une éponge géante. Elle se compose pour la moitié de minuscules cavités reliées entre elles et formant un réseau. C’est dans ces espaces vides que la terre emmagasine de l’eau et constitue ainsi la base de la croissance des plantes.
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Le sol est truffé de champignons appartenant à des centaines d’espèces différentes, et notamment de mycorhizes. Les filaments des mycorhizes, appelés hyphes, colonisent les racines des plantes, avec lesquelles elles concluent une association symbiotique. Les champignons fournissent aux plantes du phosphore, un engrais essentiel, et en contrepartie, cellesci leur cèdent des sucres.
Le merle va chercher des vers dans la terre entre les plants de fenouil. Et comme il digère très vite, il laisse des excréments sur place lors de sa quête. Des bactéries transforment ces excréments en engrais, qui est absorbé par les racines de fenouil.
Les vers de terre Le ver de terre, ou lombric, grignote inlassablement la couche d’humus. Il progresse également dans les couches plus profondes, glaiseuses. La glaise aussi, il la mange. Dans son estomac, l’humus se mélange à la glaise, riche en minéraux. Ses excréments font le meilleur sol que l’on puisse trouver.
LE JARDINAGE
Les papillons Les chenilles Les chenilles de machaon grandissent vite. Et plus il fait chaud, plus leur croissance est rapide. Leur présence ne dérange nullement le fenouil, car il produit tellement de nouvelles fanes qu’il com pense ainsi les pertes.
Après quelques semaines, la larve se transforme en chrysalide, d’où émerge rapidement un papillon. Les femelles s’accouplent et, à leur tour, cherchent de nouveaux plants de fenouil où déposer leurs œufs. Plusieurs générations de papillons voient le jour en une année.
Les nymphes de papillons
DOSSIER
Le soleil C’est le moteur de l’éco système, et donc du jardin. Les plantes utilisent l’énergie du rayonnement solaire pour accomplir la photosynthèse, processus par lequel elles produisent des sucres. Les rayons du soleil sont en outre absorbés par la surface de la terre et transformés en chaleur. Le soleil est une autre condition essentielle à la croissance des plantes.
La dernière génération de machaons survit durant l’hiver sous forme de chrysalides, ou nymphes. Cellesci renferment une sorte d’antigel qui les protège du froid. Elles attendent ainsi le printemps pour devenir papillons.
Les bactéries Les déjections des chenilles, qui contiennent entre autres de l’ammoniac, tombent sur le sol. Des bactéries les transforment alors en engrais azoté, que les eaux de pluie entraînent dans le sol. Stocké dans la terre, cet engrais vient ensuite progressivement nourrir les racines de fenouil.
L‚engrais Durant la période où les champs sont en jachère, champignons et bactéries sont occupés à transformer les restes de plantes et les déjections des animaux en engrais. Une tâche qu’ils accomplissent même lorsqu’il fait froid, tant que le sol n’est pas gelé. Au fil des mois, l’engrais s’accumule dans le sol. Quand le printemps arrive, la terre est ainsi prête à recevoir de nouveaux plants de fenouil.
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DOSSIER
LE JARDINAGE
Le cojardinage Qui n‚a ni jardin ni balcon peut quand même semer et récolter. Dans les villes de Suisse, des dizaines de potagers urbains invitent à partager les joies du jardinage.
d
ans ce jardin familial du quartier de Mattenbach, à Winterthour, seules quelques plantes audacieuses montrent le bout de leurs feuilles. Jardinières et jardiniers amateurs pourront toutefois bientôt retrouver leur petit paradis. Une partie de la surface cultivée fait l’objet d’une surveillance assidue: ce sont les 1000 mètres carrés de jardins communautaires. Vingtcinq amoureux de la nature y travaillent la terre, coude à coude. Il y a des retraités, des mères qui élèvent seules leurs enfants, des idéalistes, des fans de légumes. Un jardinier à la retraite dirige la joyeuse équipe. Sabine Heusser aussi manie le râteau. C’est grâce à cette actrice culturelle que le jardin communautaire de Mattenbach a vu le jour il y a deux ans. À l’heure actuelle, les trois quarts de la population suisse vivent dans des zones urbaines. Pour beaucoup, la nature est donc devenue quelque chose de lointain. Les jardins communautaires ont pour objectif de la faire revenir dans les déserts asphaltés. Les premiers jardins urbains ont vu le jour dans des métropoles, à commencer par New York, dans les années 1970. Les personnes à l’origine de ce mouvement étaient également 22 Vivai 2018
porteuses d’idéologies: défense de la biodiversité et des écosystèmes, développement durable, soutien à l’interculturalité et à l’intégration. Leurs idées se sont propagées et touchent aujourd’hui un vaste public. Il n’y a guère une ville en Suisse qui n’ait pas de jardins communautaires. Des valeurs partagées
Souvent, toutefois, c’est le manque d’occasion et de temps qui pousse les gens à participer à ce type d’initiatives. Travaillé collectivement, un jardin demande un investissement en temps moindre, les débutants profitent des connaissances des jardiniers expérimentés, et la question des vacances est réglée. En principe, les terrains sont loués à des organismes communaux. C’est une façon de pratiquer à petite échelle ce qui pourrait également embellir le vaste monde: la satisfaction, la responsabilité partagée, le respect, l’estime, le vivre ensemble. Ces valeurs sont au cœur de tous les jardins communautaires, interculturels, partagés entre voisins ou à thème. «Le travail au sein d’une telle communauté modifie la relation que l’on a avec soimême, avec les autres et avec la nature», souligne Bastiaan Frich, biologiste et
membre de la direction d’Urban Agriculture. Cette association d’utilité publique a développé un impressionnant réseau dans la région bâloise. Elle mène de front 60 projets d’agriculture urbaine, dont 15 jardins communautaires. Les bienfaits du jardinage et les idéologies qui lui sont liées sont, certes, convaincants, mais les jardins partagés s’apparentent aussi parfois à un champ de mines. La plupart du temps, les membres d’une communauté horticole ne s’accrochent pas sur des questions fondamentales, comme le type de végétaux qui vont être plantés et de quelle façon. Celles-ci ont été réglées au préalable. Mais le quotidien d’un jardin partagé peut diviser des communautés. Faut-il prendre chaque décision collectivement? Comment se passent les échanges entre des personnes qui se voient seulement une fois par semaine? Les plus assidus devraient-ils prendre la direction des opérations? Sabine Heusser, du jardin communautaire de Mattenbach, éclate de rire: «Il peut s’agir de décider si l’on va tuer les escargots ou les laisser vivre.» En cas de friction, que ce soit au jardin ou ailleurs, la communication s’avère très utile. La tolérance aussi. l
© Patrick Frich, iStock
Texte: Roland Grüter
Jardiner à plusieurs, c’est plus sympa. Comme par exemple ici, chez Urban Agriculture, à Bâle.
Infos par région
Dans toute la Suisse: Jardins interculturels interkulturelle-gaerten.ch; Lausanne potagersurbains.ch; Lucerne luzern-blueht-auf.ch; Winterthour gartenstadtgaerten.ch; Bâle urbanagriculture.ch; Berne bern.ch (rubrique: Gärtnern in der Stadt); Chur stadtwurzel.ch; St-Gall heks.ch (rubrique: Neue Gärten Ostschweiz, Projekt für Migranten); Zurich seedcity.ch Vivai 2018
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DOSSIER
LE JARDINAGE
Parenthèses vertes Rien de tel pour se détendre que d‚observer ce qui se passe dans la nature. Et il existe des oasis de verdure à travers toute la Suisse. Nous en avons sélectionné huit.
Nostalgique
Méditatif
Naturel
Le potager historique du château de Prangins (VD)
Le cimetière forestier, Schaffhouse (SH)
Le Jardin japonais de Siviez (VS)
Zen La plantation de thé du Monte Verità (TI)
L’unique plantation de thé du continent européen se trouve sur le Monte Verità, au-dessus d’Ascona. Elle compte plus de 1300 plants de thé, alignés selon le modèle japonais. Un sentier mène au pavillon du thé, d’où la vue sur le jardin zen et le lac Majeur est splendide. L’endroit rêvé pour méditer sur la légèreté de l’être en dégustant une tasse de thé. casa-del-te.ch
Alpin L’alpinum du Schatzalp, Davos (GR)
De Davos, un chemin de randonnée grimpe jusqu’au jardin alpin du Schatzalp, qui s’étend sur environ deux hectares. Le long du circuit balisé, on découvre la richesse de la flore alpine, soit plus de 3500 espèces provenant des sommets des Pyrénées, de Nouvelle-Zélande, de Chine, du Népal et du Tibet. Des panonceaux indiquent le nom et les caractéristiques de chaque plante. alpinum.ch 24 Vivai 2018
gen-Friedhoefe.3112.0.html
Voluptueux Le parc Goetheanum, Dornach (SO)
Ce parc d’une douzaine d’hectares a été conçu par Rudolf Steiner, le père de l’anthroposophie. Cultivé selon les principes de la biodynamie, il comprend des espaces naturels et de vastes vergers ainsi que des jardins à thème (herbes médicinales, plantes des teinturiers, etc.), un potager et un jardin de fleurs. Des rosiers et plates-bandes fleuries entourent les bâtiments. gaertnerei.goetheanum.org
Mystique Le parc Seleger Moor, Rifferswil (ZH)
Le parc Seleger Moor semble sorti d’un conte de fées. Il abrite l’une des plus importantes collections de rhododendrons et d’azalées de Suisse ainsi qu’un jardin de pivoines arbustives et des étendues de fougères. Des nénuphars s’épanouissent sur les étangs. Des bancs, disséminés dans la verdure, et un petit restaurant invitent à la détente. selegermoor.ch
Malgré son nom, le Jardin japonais est un site naturel. Il s’étend au sommet d’une moraine glaciaire, au fond de la vallée de Tortin, à Siviez. Ce lieu unique, à l’écosystème très particulier, offre un paysage insolite. Il est traversé par un ruisseau semblant surgir de nulle part qui serpente en décrivant d’innombrables méandres entre les étendues herbues émaillées de rochers. Une expérience unique, sublimée par un panorama idoine. nendaz.ch
Personnel Les Jardins ouverts, dans toute la Suisse
Les journées Jardins ouverts se dérouleront cette année le week-end des 16 et 17 juin, dans toute la Suisse. À cette occasion, quelque 150 jardins privés seront exceptionnellement ouverts aux visiteurs. Les passionnés en profiteront pour glaner de bons conseils et échanger des expériences. Des jardineries et des établissements en partie publics participent à l’événement. D’autres journées sont prévues plus tard dans la saison afin de pouvoir admirer des jardins où les floraisons se concentrent à la fin de l’été ou en automne. offenergarten.ch (en allemand)
Autres parcs et jardins «Les plus beaux jardins et parcs de Suisse», Claudia Moll, Patrimoine suisse, sur exlibris.ch, CHF 13.60; «Guide des jardins botaniques de Suisse», Colette Gremaud, sur exlibris.ch, CHF 48.–.
© Yasmine Gaudin, iStock; texte: Stephanie Riedi
Le plus ancien jardin potager de Suisse romande entraîne les visiteurs dans un voyage à travers les siècles. Dans ce lieu qui perpétue la tradition des jardins de châteaux du XVIIIe poussent des variétés de fruits et légumes qui étaient déjà cultivées dans la région il y a environ 250 ans. La terrasse, où s’épanouissent les rosiers, offre un fantastique panorama sur le Léman et les Alpes. nationalmuseum.ch
Au nord de Schaffhouse, dans le Rheinhardwald, se trouve un lieu de quiétude original qui a été inauguré en 1914: le Waldfriedhof (cimetière forestier). Sous les ramures de hêtres séculaires, le cimetière, nommé à l’origine «cathédrale des bois», invite à la méditation. Les tombes semblent avoir toujours fait partie du paysage. stadt-schaffhausen.ch/Bestattun-
Le Jardin japonais de Siviez est un chef d’œuvre de la nature à l’écosystème unique.
” Les
fous se hâtent,les malins patientent,les sages vont au jardin. ” Rabindranath Tagore
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ENFANT MIGROS
”C‚était top secret.„ Jasmin Oberholzer, une infirmière de 56 ans qui vit à Bergdietikon, a partagé un petit secret avec sa grand-mère. Secret qui a participé à faire d’elle une enfant Migros. Texte: Petra Koci Photos: Christian Schnur (montage: Vivai)
Depuis quand êtes-vous une enfant Migros, Madame Oberholzer?
Depuis toujours. Toute petite, j’allais faire les courses avec ma grand-mère. À l’époque, nous allions au magasin Migros de la Dornacherstrasse, à Bâle. Et puis, nous nous rendions au restaurant Migros boire un café et manger un diplomate. Grand-père ne devait pas l’apprendre. C’était toujours «top secret». Grand-mère me demandait de ne pas le lui dire. Mes grands-parents n’avaient pas beaucoup d’argent, et le diplomate était le seul dessert qu’elle s’offrait. Le «gène Migros» vous a donc été transmis par votre grand-mère?
Il est vrai que dans notre famille, nous sommes fidèles à Migros depuis des générations. Mes parents sont toujours allés à Migros. Et une fois mère, j’y ai emmené mes deux fils – qui sont adultes aujourd’hui. Pour moi, les produits Migros sont simplement les meilleurs. Quels sont vos produits Migros préférés?
Je fais beaucoup de sport en plein air, ski de fond et randonnée à pied ou en raquettes, et je prends toujours des choses saines à grignoter, comme de la mangue séchée ou des Blévita à l’épeautre. Vous qui êtes sportive, allez-vous aussi chez SportXX?
Bien sûr! J’achète beaucoup de choses chez SportXX: vélos, pantalons, t-shirts, sous-vêtements techniques, chaussures de running et de randonnée… En fait, mon équipement sportif vient principalement de Migros. Les employés du SportXX de Shoppi Tivoli connaissent même mon nom. Quand ils me voient arriver, ils disent: «Tiens, c’est Madame Oberholzer». Ça fait plaisir d’être accueillie de cette façon. Veiller à sa santé, c’est important pour vous…
J’ai la bougeotte, et j’attache de l’importance à la nutrition. Je m’informe en permanence. C’est essentiel pour moi aussi au plan professionnel. J’apprécie le fait que Migros propose de plus en plus de produits durables. Oui, j’adhère aux choix que fait Migros.
À vos marques, prêts… mangez! Pour Jasmin Oberholzer, les mangues séchées, il n’y a pas mieux quand on fait du sport ou pour la pause de dix heures.
Vous ne faites jamais d’excès?
Oh si! Je dois avouer que je suis un peu accro au chocolat. Mais seulement au chocolat Frey – et à toutes les variétés. Pour ce qui est des yogourts aussi, il n’y a que Migros. Je les aime tous.
… finis les diplomates?
Non, non, la tradition du diplomate perdure… mais je dois veiller à ma ligne. Il m’arrive, quand je vais au restaurant Migros, de prendre seulement un café. Il est très bon. l
Etes-vous aussi un enfant Migros? Ecrivez-nous à: vivai@mediasmigros.ch
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” Quand on fait du sport ou durant les journées de travail, grâce aux mangues séchées, on ne manque jamais d‚énergie. „
Facts
& Figures
Mûries au soleil du Ghana, les mangues sont séchées durant 12 heures. Delica AG, une société de M-Industrie, s’engage dans le cadre d’un projet de développement afin que les petits producteurs améliorent leur technique agricole et leur récolte. À noter que les mangues séchées ne contiennent pas de sucre ajouté.
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NUTRITION
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LES ALGUES
Le goût de la mer Les algues comestibles ont de quoi séduire les gastronomes comme les nutritionnistes. Leurs saveurs enrichissent les plats et elles fournissent des substances vitales ainsi que de précieux nutriments. Texte: Christina Gubler Photos: Roth & Schmid
l
e monde des algues est extrêmement vaste. Les chercheurs évaluent à des centaines de milliers les espèces d’algues vivant dans les eaux du globe. Elles produisent la majeure partie de notre oxygène, et certaines d’entre elles constituent en outre des aliments à fort potentiel, que les Asiatiques ont découverts il y a bien longtemps. Partie du Japon, la mode des sushis a conquis les pays occidentaux. Ces légumes de la mer font dorénavant l’objet d’un intérêt croissant aussi en Europe. Parmi les grandes algues les plus populaires, il y a le nori et le wakame japonais, la dulse et les spaghettis de mer provenant des côtes atlantiques, ainsi que la laitue de mer, que l’on trouve dans toutes les mers. Sous nos latitudes, les algues sauvages ou de culture sont principalement vendues sous forme déshydratée. Mais elles se réhydratent très rapidement dès
qu’elles sont plongées dans un liquide, et elles peuvent alors être apprêtées. Crues, cuites ou frites, les algues enrichissent non seulement les plats asiatiques et les produits de la mer, mais elles s’accommodent aussi avec des aliments typiques de chez nous. Quiconque consomme des algues devrait toutefois savoir quelles substances elles contiennent. Pauvres en calories, les algues fournissent des fibres alimentaires, des acides gras essentiels, notamment des omégas 3 et 6, ainsi que des vitamines et des minéraux. Et elles sont riches en protéines de bonne qualité, surtout les microalgues dont la matière sèche en totalise 70%. Ces organismes minuscules intéressent donc l’industrie alimentaire, qui mesure leur important potentiel (voir interview). Du fait de leur teneur en protéines, en acides gras essentiels et en vitamine B12, les microalgues spiruline et chlorelle, Vivai 2018
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NUTRITION
LES ALGUES
importées principalement de Chine et d’Inde et vendues sous forme de poudre ou de comprimés, sont déjà considérées comme des «superaliments». Leurs vertus sont toutefois controversées. Pia Martin, spécialiste en nutrition à iMpuls, la plate-forme Migros dédiée à la santé, reconnaît que les grandes algues peuvent constituer un bon complément alimentaire, car elles contiennent des substances intéressantes pour l’organisme. «Mais les algues diffèrent sur le plan de leur composition, et leurs valeurs varient en fonction de l’espèce, de la période de la récolte, de leur zone de culture et de leur transformation.» Par exemple, il n’y a guère que dans l’algue nori que l’on trouve de la vitamine B12 sous une forme assimilable par l’organisme. La teneur en iode aussi doit être prise en compte. Et celle des algues brunes peut être élevée. Une consommation d’iode trop importante peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. «Pour éviter tout risque, il ne faut pas dépasser 0,5 milligramme par jour», précise Pia Martin. «Il y a des espèces très riches en iode, par exemple le kombu, également appelé dashima. Une dizaine de grammes de cette laminaire déshydratée excède déjà largement cette valeur. Je conseille donc d’acheter des produits où la teneur en iode et l’apport quotidien recommandé sont indiqués sur le paquet. Et de consommer des algues uniquement de temps à autre – en les appréciant deux fois plus.» l
Les superaliments Les algues, fruits, noix, légumes et herbes contenant une forte concentra tion de nutriments sont considérés comme des superaliments. Vautil mieux consommer des superaliments importés ou produits en Suisse? migrosimpuls.ch / motclé: superaliments
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” Les algues n‚ont pas besoin d‚être nourries.„ Alexander Mathys, professeur spécialisé dans la transformation alimentaire durable à l’EPF de Zurich, cherche de nouvelles sources de protéines, avec le soutien de Migros. Monsieur Mathys, les microalgues vont-elles remplacer la viande?
Non. Mais nous devons réduire notre consommation de viande. C’est pour quoi des recherches sont menées pour trouver avec quelles matières premières il est possible de fabriquer des aliments alternatifs à forte teneur en protéines. Les microalgues sont effectivement une source potentielle pour le futur.
En dehors de ça, en quoi sont-elles intéressantes?
Elles ont des atouts en termes de production car on ne doit pas les nourrir. Et elles poussent aussi sur des surfaces inutilisées, par exemple sur des toits. Comme ce sont des organismes unicellulaires, leur crois sance est très rapide. Elles fixent en outre le CO2, un gaz à effet de serre. Leur production est-elle plus durable que celle des insectes, autre source de protéines alternative?
Pour en juger, il faudrait disposer de chiffres comparatifs relevés sur des sites de production industrielle. En ce qui concerne les microalgues, on en est encore à développer des systè mes permettant une culture perfor mante ainsi que des méthodes pour extraire leurs protéines efficacement tout en les ménageant, afin de pou voir les utiliser dans la fabrication de denrées alimentaires.
Les algues les plus courantes
Le nori
Algue rouge cultivée sur les côtes japonaises. Pressé, il forme ces feuilles qui donnent aux sushis leurs saveurs d’herbes aromatiques. Émietté, il relève soupes, salades et en-cas. Il contient entre autres des protéines, du fer, de la vitamine B12. Sa teneur en iode est assez faible.
Le wakame
© EPF Zurich / Giulia Marthaler, StockFood, iStock
Algue brune, n° 2 au Japon après le nori, également cultivée en Bretagne. Sa saveur un peu épicée, fraîche, rappelle celle de l’huître. Consommé cru en salade ou dans la soupe, miso p. ex., le wakame peut être cuit comme des épinards. Il est riche en fer et en calcium. Sa teneur en iode peut être élevée.
La Dulse Algue rouge au goût de noisette, des eaux froides de l’Atlantique et du Pacifique. Elle se mange crue dans les salades ou les soupes, ou cuite, dans des potées, avec des nouilles ou des fruits de mer. Outre des protéines, elle contient du calcium, du magnésium, du fer et assez peu d’iode. Vivai 2018
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Égayer l‚humeur Une étude américaine révèle que la fatigue printanière est souvent liée à une baisse du taux de sérotonine. Cela est dû à la faible intensité du rayonnement UV – lequel incite l ‚ organisme à produire cette hormone bénéfique pour le moral. Quant au tryptophane, un précurseur de la sérotonine, il ne peut pas être produit par l‚organisme et doit être fourni par l‚alimentation. D‚où l‚intérêt, pour égayer l‚humeur, de consommer des aliments qui en contiennent, p. ex. de l‚emmental et des noix.
La pêche au printemps Quand les forêts reverdissent et les prairies fleurissent, que les chats folâtrent et les merles lancent leurs trilles, la fatigue printanière sévit chez les humains. Certains aliments aident toutefois à la combattre. Texte: Stephanie Riedi
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LES ALIMENTS ÉNERGISANTS
NUTRITION
Nettoyer l‚organisme
Renforcer les défenses Courantes au printemps, les variations de température posent un défi au système immunitaire. Il faut donc veiller à renforcer ses défenses à cette époque de l’année. En règle générale, on y parvient en adoptant une alimentation variée et colorée. Et notamment en privilégiant les brocolis, les épinards, les carottes et les noix. Les fraises aussi protè gent l’organisme. Les fraises suisses, disponibles tôt dans la saison, ont une teneur en vitamine C supérieure à celle des agrumes. Et il ne faut pas oublier la vitamine D. Liposoluble, elle est connue pour ren forcer le système immunitaire. Les poissons gras, le foie, le jaune d’œuf et les champignons sont de bonnes sources de vitamine D.
© We Are The Rhoads/Trunk Archive, iStock
Pimenter les plats Les épices fortes stimulant l’organisme, elles sont les alliées des victimes de fatigue printanière. En effet, généralement, les mets rele vés boostent la digestion, le métabolisme et la circulation sanguine. La capsaïcine, contenue dans le piment, et le gingérol, dans le gingem bre, ont la réputation de participer à normaliser le système immunitaire. Considérés comme des aphrodisiaques depuis des siècles, le piment et le gingembre seraient en outre particulièrement efficaces pour accroître la virilité.
Le manque de lu mière et les stations prolongées sur le canapé rendent l’organisme pares seux. Pour mettre fin à cette déconfiture posthivernale, un drainage peut s’avérer efficace. Les substan ces amères sont réputées nettoyer l’organisme de l’intérieur. C’est aussi le cas des légumes de printemps, par exemple la rhubarbe, le pissenlit, l’ortie, le céleribranche et les asperges.
Faire le plein d‚énergie L‚alimentation est un carburant. Les glucides simples, comme le sucre de raisin, parviennent rapidement dans le sang et sont appréciés quand on a besoin d‚un petit coup de fouet. L‚organisme y réagit toutefois en libérant de grosses quantités d‚insuline, entraînant une diminution de l‚index glycémique – et une baisse de régime. Avec les glucides complexes, présents dans les légumes secs, les pommes de terre, le blé ou le riz complet, la glycémie augmente plus lentement et plus régulière ment, et ses valeurs restent moins élevées. Vivai 2018
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DÉVELOPPEMENT DURABLE
LES ŒUFS BIO
Bio et fair Les poules qui pondent les œufs labellisés Bio de Migros ne picorent plus de soja. Une initiative innovante pour une production d‚œufs plus durable. Texte: Regula Burkhardt Illustration: Hannah Rollings
l
e menu des poules qui pondent les œufs Bio de Migros a changé. Elles ne picorent plus de soja importé d’outre-mer, mais des tourteaux de tournesol fabriqués en Europe à partir des résidus de l’extraction de l’huile. Les graines sont décortiquées avant l’extraction afin d’être bien assimilées par les poules. Les nouveaux aliments sont tout à fait adaptés aux besoins des gallinacés et contiennent d’autres ingrédients intéressants sur le plan nutritionnel, notamment des tourteaux de colza et de lin. Ces derniers étant également des coproduits de la fabrication de l’huile alimentaire, ils n’exigent pas de cultures supplémentaires dédiées. En fait, les poules ne sont pas difficiles. Elles mangent aussi bien des aliments d’origine végétale que des vers et des coléoptères. Mais pour qu’elles restent en bonne santé, la teneur nutritive de leur alimentation doit être équilibrée. Cela fait deux ans déjà que Migros s’est fixé pour objectif d’éliminer le soja de l’alimentation des poules pondeuses. Le soja est un ingrédient sain, apprécié dans l’alimentation animale pour sa forte teneur en protéines. La forte demande en soja pose cependant des problèmes environnementaux et sociétaux, car sa culture entraîne par endroits la destruction d’importantes surfaces de forêts humides. Et même dans le cas de cultures durables, le soja est ensuite transporté sur de longues distances, ce qui alourdit sa facture écologique. Migros a donc cherché des alternatives au soja, en collaboration avec le fabricant d’aliments pour animaux Biomühle Alb. Lehmann Bioprodukte AG. 34 Vivai 2018
“ Pour les pondeuses,les aliments sans soja ont la cote. „
Conserver les œufs Les bons produits exigent une conservation idoine afin que leur qualité ne se détériore pas. l Les œufs frais ont une protection naturelle contre les germes qui est efficace durant une vingtaine de jours. Il est donc suffisant de les conserver au frais, à 12 °C maximum. l Si les œufs ont plus de 20 jours (voir la date limite de conservation) ou s’ils ont préalablement été conservés au réfrigérateur, ils doivent être placés au réfrigérateur (à env. 5 °C). l C’est entre le 7e et le 14e jour après la date de ponte que les œufs sont le meilleur du point de vue gustatif. l Les œufs restent frais plus longtemps s’ils sont conservés la pointe vers le bas. l Pour préserver les œufs des odeurs des autres aliments, laissez-les dans leur boîte ou placez-les dans le compartiment du réfrigérateur qui leur est réservé.
Le projet était audacieux, car renoncer au soja ne devait en aucun cas se faire aux dépens de la santé des poules ou de la qualité des œufs. Grâce au savoir-faire du fournisseur, une solution a toutefois rapidement été trouvée. «Nous avons opté pour les tourteaux de tournesol, car ils ont une teneur en protéines élevée. Ils sont garants de la bonne santé des poules et de la qualité de leurs œufs», assure Eric Droz, directeur adjoint de Biomühle. Lors d’une phase pilote, les premiers fournisseurs d’œufs au label Bio ont testé les nouveaux aliments dès fin 2016, et ils ont vendu leurs œufs à la coopérative Migros Suisse orientale. Le succès ne s’est pas fait attendre. «L’accueil a été si favorable que nous sommes passés au nouveau mélange fin 2017. À présent, toutes les filiales proposent exclusivement des œufs de poules ayant une alimentation exempte de soja», précise Alexandra Kunz, porte-parole de Migros. Les tourteaux de tournesol étant un peu plus chers à l’achat, le prix de la boîte de six œufs Bio a été majoré de 10 centimes. Jonas Reinhard, le directeur de Hosberg AG, se réjouit aussi. En tant que distributeur d’œufs labellisés Bio, il est très proche des producteurs. «De nombreux exploitants bio regrettaient que les aliments contiennent des ingrédients importés d’outre-mer. Les tourteaux de tournesol mettent fin à ces doléances», fait-il remarquer. Et le plus important dans tout cela, c’est que les poules apprécient leur nouveau menu. Elles jouissent d’une bonne santé et continuent à pondre un bel œuf bio par jour. l
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CADDIE SOUS LA LOUPE
L‚ ANALYSE DU PSY
Ces achats ont été réalisés à Migros Lyss, dans le Seeland.
Un plein caddie Contrairement à la dernière fois, il s’agit de gros achats. Curieux qu’il y ait tant de sucreries et pas de légumes frais, se dit notre psychologue de la nutrition. La levure et les petites bougies de couleur lui livrent toutefois un bon indice. Photos: Nik Hunger
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oici un tapis de caisse bien chargé. Certains articles, comme le mélange de graines bio ou les flocons de psyllium, me sont inconnus. Il faudra que j’aille à Migros les examiner de plus près. Alors qu’il m’avait fallu me contenter d’un nombre restreint de produits pour ma dernière analyse, je dispose cette fois-ci d’un vaste éventail. Mais ma tâche n’est pas plus simple! La sélection de mon acheteur ou acheteuse 36 Vivai 2018
mystère couvre une grande partie de l’assortiment Migros, avec des labels différents, bio et régionaux mais aussi M-Budget. Il y a aussi des marques internationales, comme Kellogg’s. On peut néanmoins supposer d’emblée que ces achats sont faits pour plusieurs personnes, dont des enfants. Je me demande toutefois s’ils sont destinés sans distinction à tous les membres du foyer, ou s’ils tiennent compte de leurs préférences.
Dans ce cas, ils pourraient aussi avoir été faits pour une colocation. Voyons si je peux identifier d’autres particularités. Je note l’absence de légumes et de salade, et pourtant il y a une bouteille de vinaigre aux fines herbes. J’en déduis que l’auteur de ces courses dispose encore d’un stock de produits frais ou qu’il s’approvisionne sur un marché ou auprès d’un producteur local. S’il s’agit de courses hebdomadaires, la part de cho-
colat, de biscuits et de bonbons peut être qualifiée d’élevée par rapport à la pyramide alimentaire. La décoration Happy Birthday et la levure m’invitent toutefois à relativiser ce premier jugement. Ces deux articles indiquent clairement qu’une fête d’anniversaire se prépare. Les sucreries seront donc sans doute partagées entre plusieurs enfants. Ces achats comportent-ils d’autres articles susceptibles de m’éclairer davantage? Je m’intéresse de plus près aux flocons de psyllium précités ainsi qu’au mélange de céréales bio composé de graines de sarrasin, de chia et de chanvre germées. Je suppose qu’un adulte les saupoudre sur son muesli afin de bénéficier de leurs bienfaits pour la santé. Il semble que le petit-déjeuner soit un repas pris régulièrement, et qu’il comprenne un éventail de céréales tenant compte des goûts des adultes et des enfants. Les en-cas ne sont pas en reste. Les
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L‚éventail de céréales tient compte des goûts des adultes et des enfants.
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Le psychologue de la nutrition Robert Sempach est responsable du projet Santé pour le Pour-cent culturel Migros. Son projet Tavolata a pour but de réunir des personnes âgées autour d’une table. Infos sur: www.tavolata.net.
galettes de riz, biscuits Blévita et bâtons de céréales sont consommés en grande quantité. J’essaye de me rappeler à quand remonte la dernière fois où j’ai mis un paquet de galettes de riz dans mon caddie. Mes fils étaient encore tout petits lorsqu’ils grignotaient ces disques de riz soufflé. Ce souvenir me permet tout à la fois d’exclure l’option d’une colocation et d’estimer l’âge des enfants, soit entre deux et neuf ans. Les macaronis d’alpage me fournissent un dernier indice pour rendre mon verdict. S’agissant d’un mets très apprécié en Suisse centrale, je mise avec une quasi-certitude sur une famille qui vit à Lucerne ou dans les environs. Les parents ont entre 35 et 45 ans, et les repas joyeux et animés ne sont pas réservés aux seuls anniversaires! Pour savoir qui a fait ces achats, tournez la page. Vivai 2018
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CADDIE SOUS LA LOUPE
La solution
Ariane, 43 ans, et Kevin Dasen, 31 ans, ont fait ces achats. Ils vivent à Täuffelen, près du lac de Bienne, avec leurs enfants Anina, 3 ans, Erin, 6 ans, Lena, 12 ans, et Jannik, 16 ans.
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hez nous, à table, tout le monde a quelque chose à dire, les plats circulent dans tous les sens, on goûte dans l’assiette de son voisin… Monsieur Sempach a bien deviné que les repas sont plutôt animés et que les membres de la famille ont des goûts très divers. Au petitdéjeuner, chacun prend ce qu’il veut. Les enfants aiment les cornflakes avec du lait ou du yogourt. Moi, je me fais un bircher avec des graines de chia, et Kevin ne mange rien. Le week-end, il y a un grand brunch avec de la tresse maison. Le père de Kevin est maraîcher et nous fournit les légumes, les fruits et les œufs – une trentaine par semaine. Nous achetons de grosses quantités et faisons des réserves. Le cellier est toujours plein. Quant aux sucreries, je ne les sers qu’avec parcimonie. J’aime aussi faire les desserts moi-même. Pour le 16e anniversaire de Jannik, je vais faire un gâteau. Je privilégie les produits de saison. À midi, il m’arrive de préparer une quiche aux légumes avec de la pâte faite maison ou un risotto. Je fais aussi pas mal de plats asiatiques, relevés de gingembre frais ou de coriandre. Lorsque le réfrigérateur est presque vide, je vais sur internet chercher des idées pour accommoder les restes. Parfois, je pile des Blévita et m’en sers pour paner des émincés de poulet. C’est sain, et tout le monde aime ça. l Propos recueillis par Anna Meyer
Haut les cœurs! Lorsqu’ils courent, les humains
finissent toujours par s’essouffler. Ce n’est pas le cas des pieuvres, qui possèdent toutes trois cœurs: les deux premiers prélèvent l’oxygène contenu dans l’eau, tandis que le troisième, central, fait circuler le sang partout dans le corps. Ainsi, elles ont suffisamment d’endurance pour chasser leurs proies. Découvrez d’autres merveilles sur oceans.wwf.ch
Protégeons les merveilles de la nature
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Merveille des océans: des animaux à trois cœurs
La flânerie en peinture: une scène de rue signée Ernst Ludwig Kirchner.
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© AKG Images, Getty Images, Keystone © 2018, ProLitteris: Zurich, Julian Opie, Bruce and Sarah Walking, 2002
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LA PROMENADE
BOUGEZ !
Promenons-nous… La marche pratiquée pour le simple plaisir de se promener ne semble plus au goût du jour. Et pourtant,cette activité douce prodigue de nombreux bienfaits. Texte: Manuela Specker
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ne paire de chaussures confortables, des vêtements adaptés au temps, il n’en faut pas plus pour partir en balade. Peu importe l’endroit où l’on se trouve, un équipement de base suffit. Pourtant, les promenades ne font plus beaucoup d’adeptes. À notre époque, où l’une des préoccupations premières consiste à se rendre le plus rapidement possible d’un point A à un point B, cette saine activité ne semble plus être dans l’air du temps. Et de toute façon, une activité qui ne fait pas transpirer peut-elle avoir une quelconque utilité sur le plan de la santé? Il semblerait bien que oui. En tout cas, c’est ce qu’affirme le Dr Hanspeter Betschart, de Medbase Abtwil. Spécialiste en médecine du sport, il fait aussi partie de l’équipe médicale de la délégation suisse aux JO. Appelé à ce titre à côtoyer des sportifs de haut niveau, il est pourtant loin de considérer la marche comme une activité futile. «Dans une société de plus en plus sédentaire, il est essentiel de faire de l’exercice», souligne-t-il. Les personnes qui ne pratiquent pas d’activité physique passent souvent la majeure partie de leur temps en position assise, que ce soit dans les transports, derrière le bureau ou devant leur poste de télévision. Or le manque d’exercice
Image en mouvement: œuvre de l’artiste britannique Julian Opie.
constitue une cause majeure de maladies cardiovasculaires. Et contrairement aux idées reçues, le problème principal n’est pas l’embonpoint. Des études ont montré que des personnes naturellement minces mais sédentaires pouvaient être en moins bonne santé que d’autres en surpoids qui faisaient régulièrement de l’exercice. C’est la conclusion à laquelle des chercheurs de l’université de Cambridge sont parvenus après avoir analysé les données de santé de 300 000 personnes, recueillies sur une période de 12 ans. Le risque de mortalité précoce est ainsi significativement plus élevé chez les personnes sédentaires et ce, indépendamment de leur stature. Par conséquent, l’inactivité physique constitue un facteur de risque avéré, au même titre que l’obésité ou bien le tabagisme. Bonne nouvelle pour les réfractaires au sport: marcher permet de se maintenir en bonne santé. Il importe toutefois d’adopter un rythme assez soutenu pour en récolter tous les bénéfices. Selon le Dr Betschart: «Trente minutes d’activité physique par jour suffisent pour stimuler le métabolisme et la circulation sanguine et réduire le risque de développer une maladie cardiovasculaire.» En fait, la marche fait même partie intégrante du développement de l’être Vivai 2018
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En raison de sa simplicité, la marche est une activité souvent sous-estimée. On pourrait pourtant s’inspirer des flâneurs d’antan, tels les dandies qui affichaient ostensiblement leur oisiveté dans le Paris du XIXe siècle. Ou bien des artistes qui trouvaient dans leurs flâneries une source d’inspiration. Qu’en est-il de nos jours? Le flâneur fait-il partie d’une espèce en voie de disparition, dont le champ d’exploration se limiterait dorénavant aux rues commerçantes et autres galeries marchandes? Il appartient à chacun de s’exercer à l’art de la flânerie. En s’y adonnant, le marcheur-flâneur fait l’exercice quotidien nécessaire au maintien de sa santé tout en aiguisant son regard sur l’environnement: la déambulation devient ainsi un moyen d’observer le monde.
L’art de déambuler: «L’homme qui marche I» d’Alberto Giacometti.
© AKG Images, Keystone © 2018, ProLitteris: Zurich, 2002; Alberto Giacometti, Homme qui marche I, 1960
humain. L’acquisition de la bipédie est en effet une étape cruciale dans l’évolution de l’Homme. Entre-temps, l’Homo sapiens a peut-être pris un peu trop au pied de la lettre le concept de sédentarité. En se donnant un peu de peine et sans faire de gros efforts, il est pourtant possible de bouger plus au quotidien. Par exemple, en sortant du bus un arrêt plus tôt. Ou en faisant quelques pas pendant sa pause de midi. «Les personnes qui prennent de l’exercice en plein air par tous les temps savent le bien que ça fait», affirme le médecin. Marcher permet de s’aérer les neurones et de se changer les idées. Ça stimule aussi la créativité. «Les meilleures idées me viennent souvent en marchant ou en faisant du sport», constate le spécialiste. La marche prodigue véritablement de nombreux bienfaits.
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LA PROMENADE
Marcher sans but permet d‚aiguiser son sens de l‚observation. Un principe selon lequel le socio logue bâlois Lucius Burckhardt a déve loppé le concept de «promenadologie». Il s’agit en substance de prendre conscience de ce que l’on voit en flânant sans attente ni but, dans une ville ou dans la nature. De se laisser simplement porter par ses pas plutôt que de suivre un itinéraire tout tracé, les yeux rivés sur une carte. Cette pratique permet d’aiguiser sa perception et de découvrir l’environnement d’un œil neuf. C’est pourquoi la promenadologie est à même d’apporter aux urbanistes et
paysagistes un éclairage intéressant sur l’effet produit par différents environ nements sur l’être humain. Cela les em pêche de se limiter à des préoccupations purement esthétiques lors de l’aména gement de lieux de vie. La déambulation selon Lucius Burckhardt constitue aussi un excellent moyen d’explorer une ville hors des circuits touristiques. En appliquant la méthode prônée par Lucius Burckhardt, le marcheur développe une nouvelle perception du temps et de l’espace. Cette façon de mar cher permet de se déplacer sans effort tout en bénéficiant d’un effet relaxant. Le promeneur passionné fait ainsi d’une pierre deux coups. Et ce, sans avoir besoin d’investir dans un équipement ni de suivre des cours. Il suffit d’enfiler de bonnes chaussures, et c’est parti! l
BOUGEZ !
La bonne posture Marcher maintient en forme, booste l’humeur et stimule la créativité, ainsi que le suggère l’expression «cheminement des pensées». Une quinzaine de minutes suffisent à réduire le stress. Les spécialistes de médecine préventive conseillent de faire 10 000 pas par jour. Torse en avant, épaules vers l’arrière, c’est, selon les psychologues, la bonne posture pour renforcer la confiance en soi. Pour en savoir plus sur les bienfaits de la promenade, rendez-vous sur: Migros-impuls.ch/fr, mot-clé «promenade»
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Power,pause,power,pause Court, intense – et efficace. Grâce à l‚entraînement fractionné de haute intensité (HIIT), il est possible d‚améliorer sa forme en un temps record. Texte: Petra Koci
C’est quoi le HIIT?
L’HIIT alterne de courtes phases d’effort avec des pauses actives. Lors des efforts soutenus, le corps est poussé jusqu’à ses limites, c’est-à-dire que le travail s’effectue entre 85 et 95 % de la fréquence cardiaque maximale. Ou au niveau 8 ou 9 sur une échelle de 1 (détendu) à 10 (rien ne va plus). Lors des pauses, les exercices se poursuivent, mais moins intensément. Pas question de se reposer. Si l’on pratique la course à pied, par exemple, on alterne le sprint et la marche. 44 Vivai 2018
Selon sa forme
Le HIIT ne connaît pas de règles fixes. Les intervalles dépendent de la condition physique. La phase de travail intense dure en principe d’une minute à quatre minutes. Chez les débutants, les pauses actives sont au moins aussi longues que les phases d’efforts soutenus, et plutôt plus courtes chez les personnes entraînées. Un programme classique pour débutant comprend quatre phases d’une minute d’effort soutenu, avec quatre minutes de pause entre elles. Avec un peu d’entraînement, on peut passer à quatre phases intenses de quatre minutes, avec des pauses de trois minutes. La bonne fréquence
Le HIIT est un entraînement à l’endurance musculaire moins gourmand en temps qui sollicite fortement la musculature, en la poussant jusqu’à ses limites. Afin que les muscles se régénèrent, il convient de limiter les séances de HIIT à deux par semaine, trois maximum. Une importante dépense énergétique
Lors des phases de travail intense de courte durée, ainsi que pour récupérer suite à ces efforts soutenus, le corps a besoin d’énormément d’énergie. Il déclenche alors des processus métaboliques qui agissent en profondeur, et se poursuivent même une fois la séance d’entraînement terminée. C’est ce que l’on appelle
l’effet «postcombustion». Ainsi, le HIIT est plus efficace pour brûler les graisses qu’un entraînement modéré effectué dans la zone de combustion des graisses. Une méthode adaptable
Quelle que soit votre activité préférée (un sport d’endurance comme la course à pied, le vélo ou le ski de fond, un entraînement d’endurance musculaire dans un club de fitness, la corde à sauter), que vous montiez et descendiez les escaliers, le HIIT s’adapte à tout. Le bootcamp, le crossfit, la technique M.A.X. ou le circuit d’entraînement combinent la stimulation de l’endurance avec des exercices développant la puissance musculaire. La méthode Tabata est une forme extrême du HIIT, avec huit intervalles de 20 secondes d’efforts soutenus, entrecoupés de dix secondes de récupération. Le HIIT, c’est pour qui?
En principe, toute personne en bonne santé peut s’y mettre. Le HIIT est fortement déconseillé à celles souffrant de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, d’asthme et aux femmes enceintes. Les débutants ont tout intérêt à se faire coacher par un professionnel au départ, afin de maîtriser les bases techniques et d’éviter toute sollicitation inappropriée de la musculature. l fitnessparc.ch ecole-club.ch
© Getty Images
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iscuter? Mieux vaut ne pas y penser, car le souffle manque. Et les muscles brûlent, c’est dingue! C’est ce que l’on ressent lorsque le corps est poussé jusqu’à ses limites. Comme lors d’un High-Intensity Interval Training (HIIT), ou entraînement fractionné de haute intensité. Les athlètes de haut niveau utilisent ce principe pour améliorer leurs performances. Benjamin Kappeler, responsable du fitness à Time-Out au Fitnessparc Migros d’Ostermundigen, aussi conseille ce programme turbo. «Il est faux de croire qu’un effort soutenu est néfaste pour le corps. L’organisme a une "zone de protection" qui exclut tout effort excessif», explique-t-il. Pour renforcer la musculature et l’endurance et brûler les graisses, une succession d’intervalles de travail intense et de récupération est plus efficace qu’un entraînement extensif.
HIGH-INTENSITY INTERVAL TRAINING
BOUGEZ !
Ménager son organisme Lors d’un entraînement intense, on oublie souvent de prévoir des pauses. Elles sont pourtant au moins aussi importantes que les heures passées sur la piste de course à pied ou aux appareils de fitness, car les muscles fatigués ont besoin de temps pour se régénérer. Comme les vaisseaux sanguins, les ligaments et les articulations. Vous trouverez des conseils utiles sur ce thème sur: www.migros-impuls.ch/fr, mot-clé «régénérer»
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Osez la couleur ! Les couleurs peuvent véritablement changer l‚esprit d‚une pièce. Mais avant de se jeter sur le rouleau de peinture, un peu de réflexion s‚impose.
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’impact des couleurs sur l’être hu main fait l’objet de recherches inten sives. Des expériences sont menées dans plusieurs cliniques, et les résultats sont probants: des traitements utilisant les propriétés des couleurs et de la lu mière accélèrent le rétablissement de patients souffrant de pathologies sévères. C’est pourquoi, dans les services de soins intensifs, les tons ocrés et pastel domi nent, tandis que l’éclairage reproduit la clarté d’un ciel bleu ou les reflets ver doyants d’une forêt de feuillus. D’autres études ont montré que le vert stimule la créativité. Des personnes faisant face à un mur bleu, gris ou rouge se sont révé lées moins inspirées que celles se trou vant devant un mur vert. Si des prisons ont choisi de peindre en rose bonbon le mur des cellules, ce n’est pas par pure fantaisie. Le rose a un effet apaisant sur les détenus agressifs. 46 Vivai 2018
Bien que les couleurs aient un réel impact sur nous, les murs blancs conti nuent à être la norme dans les espaces intérieurs. En optant pour le blanc, on ne peut pas se tromper, se diton. Oui mais, la palette infinie de nuances a de quoi séduire. Et la couleur des murs n’est pas qu’un élément de la décoration, elle peut procurer un sentiment de bienêtre, ou au contraire de malaise. De l’avis des spécialistes, laisser tous ses murs blancs, c’est se priver de la possibilité de créer un cadre de vie répon dant à ses goûts et besoins personnels. Un argument qui convainc de plus en plus de gens. Ainsi, chez Migros Do it + Garden aussi, on note que les clients recherchent l’individualité. Les meubles vintage et les textiles imprimés sont très demandés, et les coloris audacieux ont le vent en poupe. Cela peut se traduire par des accents aux couleurs de l’arcenciel
sur un mur, ou des lignes horizontales qui intègrent les cadres et les étagères. Miia Baumann, de la Maison de la Couleur, à Zurich, rencontre quantité de personnes ouvertes à l’immense palette de nuances disponibles. Surtout si elles sont propriétaires de leur logement. Mettre de la couleur sur ses murs peut également séduire les locataires. «Mais il y en a beaucoup qui y renoncent, car les murs doivent être repeints en blanc en cas de déménagement», regrette la spé cialiste des couleurs. Bien que la plupart du temps, les peintures soient de toute façon refaites lors de tout changement de locataire. Avant de se jeter sur le rouleau pour satisfaire son envie de colorer son cadre de vie, il convient toutefois de se poser quelques questions. Éventuellement, de faire appel à des professionnels. Il faut considérer les meubles et textiles déjà en
© iStock
Texte: Vera Sohmer
LES COULEURS
DÉTENTE
En matière de décoration, même avant la hype scandinave, des mélanges subtils de couleurs étaient utilisés pour créer une ambiance élégante. Vivai 2018
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LES COULEURS
Atténuées, les couleurs sont aussi faciles à combiner que le blanc.
place, se demander si la couleur doit recouvrir un seul mur ou la pièce entière et, pourquoi pas, si plusieurs coloris doivent être utilisés. Ne serait-il pas judicieux également d’élaborer un concept global pour l’ensemble du logement? L’objectif est-il de créer un espace stimulant ou apaisant? Mystérieux, cosy, plus clair, plus haut, plus froid? «La couleur donne son caractère à un espace et souligne sa fonction», explique Miia Baumann. Un ton intense peut avoir un PUBLICITÉ
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Des couleurs sur mesure Chez Do it + Garden, les clients peuvent choisir une couleur de base et, à l’aide d’un échantillonnier, obtenir le mélange correspondant précisément à la nuance souhaitée. De plus, il est possible de scanner des objets ou des tissus afin de pouvoir sélectionner plus facilement le coloris qui convient le mieux. Pour en savoir plus, rendez-vous sur: Infos: doitgarden.ch/fr/cp/farbmisch-service
effet stimulant ponctuel, mais rendre une pièce inhabitable s’il est trop dominant. Pour éviter les erreurs, toujours réfléchir avant d’agir. Par exemple, avant de peindre les murs dans sa couleur préférée du moment. Une telle démarche ne prend souvent pas en compte l’espace luimême, ni son ameublement ou les matériaux utilisés, ni l’architecture. Le résultat risque de manquer d’harmonie. Le mieux est de travailler avec un échantillon, soit un grand morceau de carton ou de papier épais peint du coloris envisagé. Placer l’échantillon au mur et attendre quelques jours avant de se lancer. Des logiciels de décoration en 3D, disponibles sur internet, permettent de se faire une idée du résultat. Mais méfiance, car les nuances varient selon les écrans et les imprimantes. Et puis, il est difficile de reproduire l’éclairage de façon réaliste. Et pourtant, naturelle ou artificielle, la lumière influence grandement le rendu des couleurs. On dit que le rouge exalte les passions, l’orange stimule, le vert calme, le bleu détend. Pour Miia Baumann, ces principes ne valent pas grand-chose. Elle précise: «Les associations et expériences que l’on fait avec les couleurs sont très personnelles.» Il existe en outre une infinité de nuances et de types de peintures. Et parmi elles, il y a sûrement un rouge qui produit un effet apaisant… l
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DÉTENTE
SPINAS CIVIL VOICES
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ENTRE HUMAINS ET CLIMAT
Des personnes comme vous peuvent empêcher la catastrophe climatique. Vous n’êtes pas seul-e. À travers le monde, nous sommes des millions d’individus à nous engager en faveur de la transition énergétique. Le mouvement pour la protection du climat a besoin de vous. Mobilisez-vous pour l’avenir, agissez et soutenez-nous – bienvenue sur greenpeace.ch
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© Alamy, Staffan von Zeipel/visitstockholm.com
Le spectacle des cerisiers en fleurs dans Kungsträdgården, le «jardin du roi».
STOCKHOLM
VOYAGER
Royale mais relax Stockholm est une ville avec de l‚eau et de la nature tout autour, de la culture et du design au cœur, et à la décontraction contagieuse. Texte: Petra Koci
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STOCKHOLM
La ville, qui s’étend sur quatorze îles, promet des moments de bonheur sur et au bord de l’eau.
Snickarbacken 7 est à la fois un café, un concept store et une galerie.
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© Staffan von Zeipel, Morgan Ekner, Christian Adamsson/visitstockholm.com, designtorget.se
VOYAGER
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Des maisons aux façades colorées bordent les ruelles pavées de Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm.
tockholm est fraîche comme une brise. Cela ne tient pas uniquement à sa situation géographique, mais aussi à la douceur de la lumière. À cette clarté qui emplit l’air. Si l’air y est si pur, c’est notamment le résultat de la politique environnementale de la ville et des efforts déployés pour soutenir un style de vie en adéquation avec le développement durable. Des friches industrielles sont transformées en écoquartiers et dotées de systèmes souterrains de collecte des déchets. Des déchets qui sont valorisés pour produire du biogaz. Les Suédois traitent les eaux usées et construisent des pistes cyclables. Un bon nombre de leurs bus et taxis roulent au biogaz ou à l’éthanol. Les trains, eux, sont alimentés par de l’énergie hydraulique ou éolienne. Et certains ferries fonctionnent dorénavant avec des batteries. Il n’est pas étonnant que la capitale suédoise ait été désignée, en 2010, première Miljöhuvudstad (capitale verte) de l’Union européenne. Ses habitants, qui respirent donc un air frais, ont un pied dans l’eau et l’autre dans la verdure. La ville s’étend sur quatorze îles, et un tiers seulement de sa superficie totale est bâtie, le deuxième tiers étant recouvert d’espaces verts, et le troisième étant constitué d’eau. Une zone urbanisée où la nature occupe une telle place offre forcément un cadre propice à la détente. Le bord de mer est le royaume des joggeurs et, à la belle saison, des baigneurs. Tandis que des véliplanchistes filent sur l’eau devant l’hôtel de ville, kayaks et canoës se croisent devant le château royal. Le mieux est de faire comme les habitants de Stockholm, qui sont plus d’un million, et de sauter à bord d’un ferry ou d’enfourcher une bicyclette. L’exploration de la ville commence par les ruelles de Gamla Stan, le centre historique dont les Vivai 2018
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VOYAGER
STOCKHOLM
Stockholm se découvre à pied, à vélo ou bien en bateau.
DORMIR AU BORD DE L’EAU 1 Skeppsholmen Bâti sur une île,
l’hôtel Skeppsholmen n’est séparé du centre-ville que par un pont. Un boutique-hôtel éco-certifié au design moderne, avec une façade classée monument historique. Chambre double dès CHF 200.–. hotelskeppsholmen.se
MANGER ET BOIRE 2 Lux Dag för Dag Le menu, compo-
sé de produits frais de la ferme ou de la mer, dépend de l’offre. On peut y manger dehors, au bord de l’eau. luxdagfordag.se
3 Gro Schon Remarqués par le
«Guide Michelin», les trois jeunes chefs s’entendent à dévoiler toutes les saveurs des produits locaux. grorestaurang.se
4 Rosendals Trädgård L’endroit à ne pas rater. Ses anciennes serres abritent un café, une boutique bio et une jardinerie. rosendalstradgard.se
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5 Vete-Katten Avec ses niches et sa cour intérieure, ce restaurant séduit par son charme suranné.
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6 Snickarbacken 7 À la fois café, galerie et concept store. On y va aussi bien pour faire une pause gourmande que pour trouver des articles design.
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snickarbacken7.se
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FAIRE DU SHOPPING 7 Designtorget Chaîne de magasins
qui propose une sélection d’objets et de bijoux de créateurs suédois. designtorget.se
8 Iris Hantverk Manufacture de brosses artisanales, dont l’assortiment s’enrichit d’articles pour la cuisine, la salle de bains et le jardin. irishantverk.se
Les enseignes de mode Filippa K., Hope, Samsøe & Samsøe, Rodebjer, Acne Studios, Whyred et House of Dagmar conjuguent chic et sobriété. Leurs collections sont vendues dans des boutiques de la vieille ville. visitstockholm.com, hotelplan.ch
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© Staffan von Zeipel, Morgan Ekner, Christian Adamsson/visitstockholm.com, designtorget.se
vetekatten.se
maisons arborent des façades colorées, se poursuit par le quartier branché de Södermalm, où se succèdent cafés, boutiques et magasins vintage, ou par les abords de la place Stureplan, le centreville cossu où se trouvent les institutions culturelles et des galeries marchandes. Mais partout règne la même décontraction. La capitale suédoise possède les atouts d’une métropole sans connaître toutefois la fébrilité de la plupart des grands centres urbains. S’immerger dans la verdure
Un siège de Designtorget (ci-dessus). Le Lux Dag för Dag (au centre) est un restaurant aménagé dans une ancienne usine Elektrolux. Au Rosendals Trädgård (ci-contre), le bio est à l’honneur.
Stockholm est la seule ville au monde dotée d’un parc national urbain. Cet écoparc, jadis territoire de chasse de la famille royale, occupe une bonne partie de l’île Djurgården. Pour l’explorer, rien ne vaut le vélo. Il y a des stations de location un peu partout, notamment à côté du pont du Djurgården. Il ne faut manquer en aucun cas de faire une halte au Rosendals Trädgård (rosendalstradgard.se). Vous pourrez non seulement visiter le jardin, acheter des produits et des plantes bio, mais aussi vous restaurer au café, dans la serre. Par beau temps, on peut s’installer en terrasse, au milieu des bacs fleuris, ou pique-niquer dans le verger.
S’émerveiller au musée
Plusieurs musées vous attendent sur la rive occidentale de Djurgården. Chanter «Dancing Queen» en karaoké au musée ABBA, cela vous tente? Ou préférezvous plonger, en famille, dans l’univers fantastique de Junibacken? Vous y rencontrerez Fifi Brindacier, le personnage créé par l’auteure suédoise de livres pour enfants Astrid Lindgren. Le musée Vasa, quant à lui, abrite le seul navire de guerre du XVIIe siècle à avoir été conservé. La capitale suédoise ne comptant pas moins de 70 musées, il y a toujours moyen d’occuper agréablement ses journées, même par mauvais temps. Faire un tour en bateau
À Stockholm, on a l’impression que les gens ne ratent pas une occasion de prendre le bateau. Faites donc comme eux! L’excursion «Sous les ponts» vous permet d’admirer la ville sous une autre perspective. Si vous disposez d’un peu de temps, embarquez sur un ferry et partez explorer l’archipel de Stockholm, qui compte quelque 30 000 îles, îlots et récifs. À peine à bord, vous sentirez déjà les vivifiantes effluves iodées apportées par la brise marine. l PUBLICITÉ
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Petit-déjeuner à la suédoise
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MON COIN À MOI
«Au camping, il n’y a pas d’électricité. Cela veut dire pas d’appareil électronique pour nous distraire.»
Esther Matter, 39 ans, vit à Regensdorf, près de Zurich, avec son mari et leurs deux fils. Elle pratique le jin shin jyutsu, un art de guérison japonais ancestral qui utilise le toucher pour rééquilibrer l’énergie du corps.
Au bord de la Thur
© Filipa Peixeiro
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e bonheur est parfois à portée de main. En ce qui me concerne, il se trouve même à quelques kilomètres de la maison seulement, au camping de Gütighausen. Je suis particulièrement heureuse lorsque nous obtenons un emplacement dans la première rangée, celle qui donne directement sur le banc de galets au bord de la Thur. Mes deux garçons et mon mari également aiment cet endroit. Nous y allons aussi souvent que possible, surtout le week-end, et parfois durant les vacances. Nous dormons sous la tente et profitons de la liberté de la vie au camping.
Quand il fait chaud, j’aime me laisser porter par le courant rafraîchissant de la Thur. Souvent, je m’assois simplement devant la tente, je regarde nos enfants jouer ou je promène mon regard sur la rive d’en face. Il m’arrive d’apercevoir un écureuil ou un castor. Le soir, comme beaucoup de personnes qui séjournent au camping, nous faisons un feu sur le banc de galets. Nous nous asseyons autour et admirons le ciel étoilé. L’ambiance est magnifiquement romantique. Il n’y a pas d’électricité au camping. Cela veut dire pas d’appareil électronique pour nous distraire. Là-bas, je n’ai
pas de laptop pour me rappeler la correspondance avec les clients. Il n’y a pas de montagne de linge qui attend d’être plié. Cela fait du bien. J’y puise l’énergie dont j’ai besoin pour faire face à mon quotidien de mère de famille et praticienne de jin shin jyutsu indépendante. Vu que je travaille avec des personnes qui présentent des problèmes de santé ou des difficultés d’ordre émotionnel, et qui viennent me voir pour être conseillées, il est essentiel que je sois moi-même calme et solide. Et cet équilibre, je le trouve sur les rives de la Thur, à Gütighausen. l Propos recueillis par Regula Burkhardt Vivai 2018
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AIRE DE JEUX ur éjo ux s e Un ur d po
Le mot mystère À gagner: 3 nuitées dans la suite Junior, à l’hôtel bio et wellness 4 étoiles Alpenblick, dans
le parc naturel de la Forêt-Noire du Sud, d’une valeur de 1020 euros. Sont inclus: pension complète et entrée au spa pour 2 personnes. Un séjour alliant tradition, style et wellness avec des cosmétiques fabriqués dans la région. Infos: alpenblick-hotel.de
1 Par téléphone: composez le 0901 560 002 (Fr. 1.–/appel, tarif réseau fixe). Indiquez le mot mystère sur le répondeur ainsi que vos nom et adresse. Par SMS: envoyez un message contenant VIVAI F, le mot mystère, vos nom et adresse, au numéro 920 (Fr. 1.–/SMS).
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Par carte postale (courrier A): Editions Vivai, concours 2/18, case postale, 8074 Zürich Date limite de participation: 25 mai 2018 Solution du précédent numéro: Appétit Nom du gagnant: Roger Ulli, Islikon
Les gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses des éditions de Vivai dans les trois langues et avisés par écrit. Les prix ne peuvent pas être convertis en espèces. La voie juridique est exclue. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Les gains n’ayant pas été retirés dans les trois mois suivant le tirage au sort sont considérés comme caducs. Ils ne donnent lieu à aucune contrepartie. Les collaborateurs de la Fédération des coopératives Migros ne sont pas autorisés à participer au concours. Le mot mystère ainsi que le nom du gagnant ou de la gagnante seront publiés dans le numéro 3/18 de Vivai.
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Abonnez-vous gratuitement à Vivai sur: migros.ch/fr/vivai ou par e-mail à: abonnements.vivai@ mediasmigros.ch ou par téléphone, au: 0800 180 180.
Cette année la nature a été généreuse. Nous rapportons sur votre table l'huile d'olive vierge extra 100% italienne. Cher consommateur J’aimerais m’adresser à tous ceux qui connaissent et apprécient notre qualité. La récente production d'huile d'olive vierge extra en Italie a été de bonne qualité, favorisée par des conditions météorologiques favorables. Cela a nous permis de faire une cueillette d’ olives en bonne santé et au bon stade de maturité et de produire une excellente huile d'olive vierge extra telle qu’on la conçoit chez nous Monini, avec ses hauts standards de qualité pour lesquels vous nous connaissez. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’utiliser à nouveau pour notre Classico et notre Delicato une huile uniquement 100% italienne, obtenue à partir d'olives récoltées et pressées en Italie. Certains de vous garantir de cette façon la qualité de toujours à laquelle nous vous avons habitué.