DOSSIER DE PRESSE JUIN 2015
Communication et Relations Presse en France : Agence IZCALLI / Béatrice Polychronis Tél : 00 33 (0)1 47 45 27 69 / beatrice.polychronis@gmail.com
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PREAMBULE
Les élections présidentielles de l’Union des Comores doivent se dérouler prochainement, entre la Primaire de l’automne 2015 et le second tour prévu au premier trimestre 2016. Compte tenu des dérives innombrables du gouvernement actuel, ce moment fort pour tout pays attaché à la démocratie, risque de se dérouler dans un climat politique extrêmement tendu, De plus, avec plus de 22 partis présentant des candidats, il est indispensable que le débat politique se recentre sur un consensus permettant d’aboutir à une candidature de rassemblement, le moment venu. Aujourd’hui Achirafi SAID HACHIM, fort de son expérience politique passée et de son rôle actif dans l’opposition, entend réunir ses compatriotes autour d’un programme de gouvernement novateur et fédérateur pour construire activement les nouvelles Comores. Il s’agit de mettre en place un cadre de développement à moyen terme, « pour faire des Comores un pays
émergent à l’horizon 2020, respectueux des droits de l’Homme, de l’égalité de genre et promouvant l’Etat de droit ».
Ce programme se décline en cinq axes majeurs 1 La refondation des institutions et l’instauration d’une bonne gouvernance 2 L’implication de tous les comoriens pour une nouvelle donne économique et sociale 3 La réévaluation de l’enseignement, de la formation et de la culture 4 La mise en place d’une politique de santé efficace 5 Et bien évidemment, le développement des infrastructures et des divers secteurs de la vie économique (agriculture, pêche, tourisme…) notamment du secteur de l’énergie, en plein bouleversement, compte tenu de la récente découverte d’un potentiel pétrolifère Un point rapide sur la situation actuelle des Comores permet de prendre conscience de l’urgence à mettre en plan ce projet ambitieux mais vital pour le pays. 2
BREF FOCUS SUR L’UNION DES COMORES Une situation géographique stratégique L'Union des Comores est un archipel situé dans l'Océan Indien à l'entrée septentrionale du canal du Mozambique au Nord-Ouest de Madagascar. Il est composé de quatre îles : Grande Comore (Ngazidja), Anjouan (Ndzuani), Mohéli (Mwali) et Mayotte (Maore), restée sous administration française après l'Indépendance. Cette situation - au carrefour du monde arabe, de l’Afrique noire et du reste de l’Océan Indien -confère à l’Union des Comores une importance stratégique incontournable dans toute cette zone L’archipel s’étend sur un domaine maritime de 250 km est/ouest et sur 200 km nord/sud et les iles couvrent une superficie de 2235kms (Mayotte inclus). Ancienne colonie française, les Comores ont proclamé leur indépendance le 6 juillet 1975.
Un contexte démographique en pleine évolution La population comorienne est issue d’un peuplement mixte d’origine africaine, arabe et perse dans une moindre mesure, uni culturellement et parlant la même langue, le Shikomori. Ce brassage de populations a doté la société d’une complexité originale et d’une culture où les rites et les pratiques de l’Islam prédominent. Entre 1980 et 2010, la population des trois îles, sous administration de l’Union des Comores, a plus que doublé, passant de 329 000 à 691 000 habitants. La démographie aux Comores est caractérisée par une croissance rapide de la population et marquée par de fortes disparités régionales. Le taux de croissance annuel moyen est de 2,1% (dont 3,3% pour l’île de Mohéli). Les projections démographiques donnent 2,6% en 2019. A ce rythme, le temps de doublement de la population de l’Union des Comores est de 30 ans à partir de 2003. Le pays compterait environ 1.151.320 habitants en 2033. La distribution de la population se répartit entre 72% pour le milieu rural et 28% pour le milieu urbain. Quant à la densité de la population, elle s’établit au chiffre relativement élevé de 272 habitants au kilomètre carré, avec toutefois des variations entre les trois îles (260 à Ngazidja, 108 à Mwali et de 556 à Ndzuani). La population comorienne est également très mobile. Elle migre en fonction des opportunités économiques, des campagnes rurales vers les villes mais aussi vers l’extérieur du pays. Au-delà des migrations internes, on note une émigration importante des comoriens vers les pays étrangers - notamment vers la France et les pays arabes- qui alimente l’économie comorienne.
Un contexte économique sous perfusion L’économie comorienne est artificielle et vit essentiellement de la centaine de million d’euros annuels de transferts des 500.000 comoriens de la Diaspora, dont près de 300.000 vivent en France (source Banque Centrale des Comores) et qui représentent 20% du PIB. Cette somme est supérieure à l’aide au développement que reçoit le pays. La situation économique reste donc très précaire car le pays est structurellement dépendant de ces apports extérieurs dont l’importance est de plus en plus reconnue. Ces envois de fonds ont contribué à une augmentation du revenu disponible brut et ont servi principalement à l’amélioration de l’accès aux services sociaux et à la lutte contre la pauvreté. 3
En effet, l’Union des Comores fait partie de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) avec plus de 50% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté et figure au 160e rang sur 188 en termes d’indice de développement humain. Le pays s’est doté, depuis 2009, d’un Cadre stratégique global pour son développement. Adoptée en 2003 dans sa version intérimaire, la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (SCRP) a été révisée en 2005 et adoptée en sa version finale en 2009, pour couvrir la période 2010-2014. . Cependant, en terme de bilan, le profil général de croissance est resté en retrait du niveau espéré pour résorber substantiellement la pauvreté des comoriens. En effet, l’économie comorienne est dominée par le secteur agricole. Le secteur tertiaire représente en moyenne 48 % du PIB mais ses effets multiplicateurs et induits restent moins importants comparés au secteur agricole. L’Union des Comores reste donc prise dans un cercle vicieux de pauvreté caractérisé par un double gap, un déficit extérieur du fait de la faiblesse des exportations des biens et services et un déficit intérieur du fait de la faiblesse de l’économie nationale,
Un contexte politique à la dérive De plus, la dégradation du climat politique a considérablement contribué à retarder le développement économique et social La Constitution du 23 décembre 2001, en vigueur actuellement a donné naissance à l’Union des Comores, une République à caractère fédéral. Un chef de l’exécutif central - le Président de l’Union - est élu pour un mandat unique de 5 ans et selon le principe d’une tournante par ile. Les Chefs des exécutifs insulaires – les gouverneurs des 3 iles autonomes - sont élus pour 5 ans renouvelables. Ce cadre institutionnel avait permis à l’archipel de renouer avec l’alternance démocratique. Cependant les nouveaux pouvoirs, issus des présidentielles de mai 2006 et de mai 2010, (l’investiture de l’actuel Président Monsieur Ikililou Dhoinine a été retardée jusqu’en mai 2011 par le Président sortant, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi) ont hérité d’un pays exsangue qu’ils n’ont cessé d’appauvrir. La complexité interne des institutions de la « Tournante » ajoutée à la défaillance des Présidents Azali, Sambi et Ikililou (ancien Vice-Président de Sambi) n’a pas permis jusqu’à présent de s’attaquer aux causes originelles de sous-développement du pays. Elles se résument à la corruption systémique, la persistance de la grande pauvreté, et l’effondrement des maigres infrastructures de base existantes (eau, réseau routier, réseau électrique, système de traitements des déchets…) Sans parler du naufrage de l’hôpital et de l’école publique. Enfin, les récentes élections législatives du 22 février 2015 ont donné lieu à une forme de coup d’état institutionnel. Le pouvoir en place - sorti minoritaire des urnes – s’est livré à une manipulation grossière consistant à invalider provisoirement l’élection de 3 députés de l’opposition à Anjouan pour s’arroger la Présidence de l’Assemblée de l’Union, le 4 avril 2015.
Une situation explosive dénoncée par tous les partis de l'opposition qui se mobilisent pour faire respecter le jeu de la démocratie et le résultat des urnes. Il est donc vital, pour l’Union des Comores et les comoriens, de sortir de cette spirale infernale et de prendre leur avenir en main autour d’un programme fédérateur, mobilisant toutes les énergies de la classe politique et de la société civile, y compris celle de la Diaspora.
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LE PROGRAMME DE LA CADIM UNE FORCE DE PROPOSITION EN 5 AXES POUR UNE RESTRUCTURATION DE L’UNION DES COMORES Le défi à relever pour les cinq années du prochain mandat présidentiel est de poser les bases d’une croissance forte et durable pour améliorer les conditions de vie de tous les habitants de l’archipel. Cette orientation stratégique trouve son fondement, au préalable, sur une stabilité institutionnelle, socle indispensable à une meilleure gouvernance du pays dont une ambitieuse politique d’aménagement du territoire reposant sur des partenariats publics-privés favorisant le déploiement d’infrastructures modernes ; le tout s’appuyant sur une reprise de la coopération internationale et une nouvelle dynamique des investissements privés nationaux et internationaux.
1. LA REFONDATION DES INSTITUTIONS ET L’INSTAURATION D’UNE BONNE GOUVERNANCE A TOUS LES NIVEAUX DE L’ETAT Il n’est pas de croissance et de développement économiques sans la mise en place d’institutions politiques garantissant à tous les citoyens le respect de leurs droits, dans un cadre démocratique reconnu et validé par tous.
Le système politique La fragmentation des institutions étatiques, due en partie au démembrement insulaire des administrations, est cause de beaucoup d’inefficiences et de conflits potentiels, que la stabilité politique et le début de dialogue de ces dernières années ont contribué à apaiser. Néanmoins, il reste beaucoup à faire et le défi prioritaire et fondamental est donc de renforcer l’Etat et de consolider la paix et la démocratie. Dans cette perspective, il s’agira de lancer une campagne de consultation des comoriens- sous la forme d’un référendum - afin de déterminer si leur choix se porte sur : Une république confédérale ou Une république unitaire et solidaire, avec une forte décentralisation, en revenant au modèle d’Ali Soilhi Cette démarche est incontournable pour mieux prendre en compte les aspirations de chaque ile et mettre en place des institutions assurant à chaque entité insulaire un développement économique et social et un meilleur bien-être de sa population. Ce nouvel ensemble des Comores -dont la nature juridique doit être définie dans la concertation procède d’un double objectif : dégager un authentique consensus républicain et combattre le népotisme insulaire pour instaurer une bonne gouvernance, renforçant ainsi l'unité nationale et consolidant le processus démocratique.
Le système juridique La justice comorienne et les institutions concourant aux mêmes objectifs devront nécessairement se doter de moyens et d’une indépendance indispensable à leur bon fonctionnement pour lutter contre la corruption et la subversion. Ainsi les magistrats "du Parquet" seront à nouveau placés sous l'autorité du Ministre de la Justice et ce dernier réintégrera le Conseil Supérieur de la Magistrature. La Justice devra s'engager sur des délais de traitement de toutes les affaires qui lui seront soumises. Par exemple, un extrait de casier judiciaire ou un certificat de nationalité devra être obtenu en trois jours au plus. 5
Un programme prioritaire sera mis en place dans les cinq ans du mandat, la "carte judiciaire 2016", comprenant :
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la modernisation de l'ensemble des services judiciaires avec notamment la généralisation du numérique
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la rénovation de l'ensemble des tribunaux existants
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la construction de tribunaux de 1ère instance, de nouvelles sections, de maisons d'arrêt et de correction et de 3 tribunaux de commerce (Moroni, Mutsamudu et Fomboni) la construction d'un nouveau palais de justice plus grand et plus fonctionnel pour abriter le tribunal de 1ère instance de Moroni et l'affection des locaux de l'actuel Palais de Justice de Moroni à la Cour d'Appel la création d'une école de la magistrature et des professions libérales qui formera au droit mais également au monde des affaires, de manière à ce que les juges aient une bonne connaissance de son fonctionnement.
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En parallèle, une lutte drastique contre la corruption sera menée Tous les moyens logistiques nécessaires seront mis à disposition de la Justice, avec près de 50 milliards de FC (soit 100 millions €,) qui lui seront affectés.
Les forces de défense et de sécurité Une force publique, organisée, fiable et efficace sera mise en place pour assurer la sécurité des personnes et des biens et concourir à l’efficacité de l’institution judiciaire. Le système judiciaire s’appuiera sur elle afin de préserver l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire national et veiller à la sauvegarde des libertés individuelles. Dans ce contexte, le gouvernement devra également s’employer, dans la concertation et l’apaisement à restructurer l’armée comorienne en une véritable armée républicaine présente sur l’ensemble du territoire, avec des missions précises, dirigées vers les besoins réels du pays (sécurité, contrôle des frontières etc.) Cette démarche de nécessaire restructuration s’appliquera également à la police comorienne, impliquée, bien évidemment, dans la mise en place de cette nouvelle gouvernance. Les recrutements et les promotions se feront de façon transparente et sur la base de critères clairs : - la formation, l'adhésion aux valeurs morales et militaires, l'expérience, le mérite, les résultats. - les casernes et autres locaux seront réhabilités, - les dispositions essentielles du Code de la Fonction Militaire seront appliquées, en ce qui concerne notamment la santé des militaires et de leurs familles.
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le Tribunal Militaire sera remplacé par une Chambre Militaire auprès du Tribunal Civil
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la mise en place d'un cadre permanent d'échange et de dialogue au sein des forces armées dans le respect de la discipline.
Ces mesures permettront à l’Etat d’assurer son autorité, de garantir sa stabilité et de dissuader d’éventuelles menées subversives de source interne ou externe.
La bonne gouvernance Ces différentes initiatives constitueront les bases d’une restructuration de l’administration et des leviers de l’économie, d’une réforme de l’administration pour plus d’efficacité et de modernité, Il faudra envisager une stabilisation de la masse salariale de la fonction publique qui représente actuellement plus de 80% du budget, afin de pouvoir dégager une marge à affecter aux investissements et à la réhabilitation des services publics et enfin à encourager l’initiative privée et le monde de l’entreprenariat. Sans oublier la stabilisation du cadre macroéconomique, notamment en maîtrisant d l’inflation, en contenant le déficit budgétaire et en assurant la viabilité de la dette, La transparence sera le maitre mot permettant d’asseoir les mécanismes garantissant la visibilité et le contrôle, tout en gardant l’équilibre entre responsabilité et autonomie. 6
2. L’IMPLICATION DE TOUS LES COMORIENS POUR UNE NOUVELLE DONNE POLITIQUE, ECONOMIQUE ET SOCIALE .
La Diaspora est l’oxygène des Comores et est, à ce titre, concernée directement par le programme de la CADIM. La reconnaissance politique et juridique de son rôle dans la reconstruction du pays passe par l’application du protocole d’accord signé le 5 décembre 2010, reconnaissant et garantissant le droit de vote, et prévoyant la mise en place d’un Haut Conseil de Représentation de la Diaspora et l’institutionnalisation des rapports avec les autorités comoriennes. Les comoriens de la Diaspora seront incités à s’impliquer étroitement dans le développement futur du pays avec un accord de coopération avec la France La pleine participation des femmes reste également une des priorités et un vaste chantier sera mis en œuvre pour la promotion de l’égalité de genre. Il s’agit, de fait, d’offrir à tous les comoriens, un cadre de développement à moyen terme pour jeter les bases de la réalisation de ce programme et faire entrer les Comores dans un cercle vertueux améliorant le niveau des revenus et les conditions de vie des populations, réduisant ainsi chômage et pauvreté. Les objectifs sont les suivants : -
porter, à partir de 2016, le taux de croissance du PIB réel à 6,1% en moyenne annuelle grâce à une nouvelle dynamique et une véritable insertion significative du pays dans le commerce international ; ramener le taux de chômage de 30% en 2014 à moins de 10% ; réaliser, à l’horizon 2020, l’ensemble des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Certains éléments fondamentaux peuvent être considérés comme essentiels pour la mise en œuvre de la stratégie, comme suit : -
le relèvement progressif de 39,1% en 2013 à 54,5% (à l'horizon 2020) de la part de l'investissement dans les dépenses publiques. à cet effet, l’affectation des ressources massives aux grands projets d'investissements publics prioritaires afin de trancher avec le saupoudrage généralisé de l'investissement public observé dans ces dernières années. l’application effective et de façon rigoureuse des procédures de passation des marchés publics afin de garantir la transparence
L’appropriation nationale, le faire-faire, la participation, la gestion axée sur les résultats, la transparence, l’équité et la durabilité des interventions sont les principes directeurs de cette stratégie de développement économique et social.
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3. LA REEVALUATION DE L’ENSEIGNEMENT, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
L’enseignement et la formation Sans enseignement général ni formation professionnelle de qualité, il est impossible pour un pays de réussir le challenge de la croissance et de l’amélioration de la qualité de vie de la population. Face aux dysfonctionnements actuels, les ambitions dans ce domaine sont les suivantes : - l'égalité des chances : tout jeune Comorien doit pouvoir accéder à notre système d’éducation et en gravir tous les échelons l'école gratuite et obligatoire pour tous les enfants jusqu'à l'âge de 15 ans - la gratuité des manuels scolaires dans l'enseignement primaire pour tous les enfants dont les parents ont des revenus modestes. - 100% des enfants en âge d'être scolarisés dans le primaire, dans 5 ans - 100% des enfants scolarisés dans le premier cycle du secondaire, dans 10 ans - une formation technique et professionnelle axée sur la maîtrise des savoir-faire et visant en priorité la satisfaction des besoins des populations locales - une formation universitaire professionnalisée - une recherche fondamentale et appliquée promue et valorisée - une introduction progressive du numérique à l’école en s’appuyant notamment sur le mécénat d’entreprise. Une centaine de milliards de FC (soit 200 millions €) devraient être consacrés à la modernisation du système éducatif. Les comoriens de la Diaspora auront un rôle à jouer dans ce contexte, compte tenu de leur formation et de leur expérience professionnelles à l’étranger et notamment en France. Des accords de coopération en matière d’enseignement, au niveau du primaire et du secondaire, pourraient être instaurés avec la France pour revaloriser les diplômes et favoriser l’accès à une formation universitaire de qualité. L’Union des Comores est en effet, historiquement francophone et la langue et la culture française sont toujours bien présentes, à tous les niveaux de l’enseignement et de la formation.
La culture comorienne Parallèlement, la culture et la langue nationale comoriennes – riches d’une littérature orale (aujourd’hui transcrite) qui a connu son âge d’or entre le XVII ème et le XX ème siècle - doivent être remises à l’honneur et retrouver leur juste place aux cotés de l’arabe et du français. Le patrimoine culturel comorien sera préservé avec la création d’une Grande Bibliothèque Virtuelle des Arts et des Cultures du pays, enregistrant sur support vidéo et audio ses éléments les plus significatifs: vestiges archéologiques et historiques, sites et monuments classés, sculptures, peintures, objets d'art de tous types, livres anciens, contes traditionnels, théâtre, musiques et danses,… Structurés dans une base de données accessible, ils permettront à bon nombre de Comoriens de découvrir ou de redécouvrir les trésors de leur culture. Un pays doit connaitre ses racines et en tirer fierté et dignité afin de se positionner dans le concert des nations et rayonner dans le monde.
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4. LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE DE SANTE EFFICACE C’est également un secteur prioritaire car l'amélioration de l'état de santé des populations demeure à la fois un objectif de développement social et de croissance économique. La mise en œuvre de la politique nationale de santé sera faite en conformité avec les engagements internationaux. Cette stratégie vise essentiellement l'accès universel aux services et soins de santé de qualité. Les principaux domaines d'intervention sont les suivants : -
la lutte contre le paludisme et les maladies transmissibles la lutte contre les maladies non transmissibles la promotion de la santé à toutes les étapes de la vie la promotion des systèmes de santé la préparation, la surveillance et l’intervention efficaces en cas de flambée épidémique et d’urgence aiguë de santé publique.
Chaque comorien devra pouvoir accéder à un centre de santé de base à moins de 10 km de chez lui. Chaque comorienne devra pouvoir accéder à une maternité à moins de 10 km de chez elle. Pour ce faire, chaque ile se verra dotée d’un centre hospitalier d’excellence répondant aux normes internationales. Ce dispositif bénéficiera en premier lieu à la population locale mais devra également permettre de répondre à des urgences de santé, en matière de tourisme. De plus, des centres de santé de moindre envergure seront créés dans les zones rurales ainsi que des centres de santé de base dans les quartiers les plus récents des grandes villes. Enfin, ces interventions seront complétées par des actions fortes de stimulation de la demande, telles la mutualisation du risque maladie à travers la promotion des mutuelles de santé et la couverture sanitaire de toute la population par un système d’assurance universelle. L’objectif est permettre d'amener progressivement l'ensemble de la population à souscrire à une assurance maladie. 246 milliards de FC (soit 500 millions €) devraient affectés à la réforme du secteur de la santé
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5. LE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES ET DES RESSOURCES
LES INFRASTRUCTURES Elles constituent un socle indispensable pour bâtir le développement et favoriser la compétitivité de l'économie. Actuellement, les équipements de base (routes, ponts, aéroports, ports, production et distribution de l'énergie, réseaux d'adduction d'eau et d’assainissement et réseaux de télécommunications, etc.) ne sont pas suffisamment élevé pour soutenir le développement du pays. Quant aux capacités de transport et de distribution de l'électricité, elles répondent seulement à une faible partie de la demande d'énergie (45% en 2012). Le pays éprouve des difficultés à rendre disponible l’énergie électrique à un coût accessible pour tous.
Le réseau routier Il couvre un total de 834 kms, dont 508 kms en Grande Comore, 232 kms à Anjouan, et 94 kms à Mohéli. L’état de ces routes s’est fortement dégradé au cours de la dernière décennie et rend le transport difficile. Selon les estimations disponibles, plus de la moitié des routes est actuellement en mauvais état, dont au moins 130 km nécessitent de gros travaux de réhabilitation ou de reconstruction. Au niveau urbain, l’assainissement est quasi absent et des travaux correspondant sont à prévoir sur 90% du réseau routier urbain de l’archipel, estimé à un total de 64 kms. Par ailleurs, à Moroni, l’encombrement du trafic urbain est particulièrement important, avec notamment un accès très difficile au port, qui se trouve à proximité immédiate du centre-ville. Le principal défi est d'assurer l'entretien du réseau principal et des routes rurales en relation avec l'accès aux marchés de la production du secteur rural, et de faire passer le taux du linéaire bitumé à un seuil compatible avec le développement de l'industrie et des services sur le territoire national. Pour ce faire, les travaux pour sauver le réseau routier sont une haute priorité. Il faut ainsi : - renforcer 1 00 km de routes revêtues par an, - recharger plus de 500 km de routes en terre par an, - traiter les problèmes de coupures sur l'ensemble du réseau permettant d'accéder en toute saison, à tous les villages du pays, en construisant notamment des petits ouvrages de franchissement, - reprendre un entretien courant régulier de nos routes et de nos pistes. - créer de nouvelles infrastructures avec la construction progressive de routes neuves revêtues à raison de 20 puis 25 à 30 km par an. Un budget pour la création et l’entretien annuel du réseau routier est estimé à 50 milliards de FC (soit 100 millions €). Et surtout, les programmes seront décidés sur des bases socio-économiques objectives et non "politiciennes "….
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Les ports Les infrastructures portuaires existantes ne répondent pas aux besoins et aux normes de sécurité ainsi qu’aux nécessités d’un désenclavement du pays. En effet, les ports de Moroni (Grande Comore) et de Fomboni (Mohéli), ne sont pas en mesure d’absorber un trafic de marchandises d’envergure ; ce malgré la réalisation d’un nouvel investissement comme Moroni Terminal effectué par le groupe BOLLORE. Dans le domaine du transport de passagers domestiques (liaison inter-iles), si la demande est là, les structures font défaut. Le seul port en eau profonde du pays est celui de Mutsamudu à Anjouan. Le principal défi pour le Gouvernement est d’améliorer l’efficacité et la compétitivité du transport maritime et portuaire. Il va falloir mettre en œuvre les conclusions et recommandations réalistes de l'étude sur le schéma directeur portuaire.
Les aéroports L’aéroport international de Moroni est le principal aéroport du pays, accueillant la totalité du trafic international. Cependant, au niveau des infrastructures, des investissements demeurent nécessaires, dont le renforcement des chaussées aéronautiques. De même, dans le cadre d’une certification de l’aéroport par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie selon les standards établis par l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile, la construction d’un Centre des Opérations d’Urgence ou « CDOU » est recommandée, de même que le financement d’autres investissements. Quant aux aéroports secondaires de Mohéli et d’Anjouan,de taille plus réduite, leur trafic se limite aux liaisons intérieures entre les trois îles. Il n’y a pas de service organisé de fret aérien sur ces deux aéroports. Les quelques investissements réalisés, grâce à la Chin,e ont en fait joués un rôle palliatif plutôt que de favoriser le trafic aérien. En matière d’infrastructures, les principaux défis seront : - l’amélioration de la connectivité intra/inter îles - les liaisons avec l’extérieur pour fluidifier le transport des biens et des personnes au départ et à l’arrivée sur le territoire national. - la poursuite de l'extension et la modernisation des ports - l’encouragement au renouvellement des véhicules de transport public de voyageurs et de marchandises, - la prise de mesures avec l'appui du secteur privé, pour la construction des gares routières modernes à travers la ville de Moroni et les grandes villes de l'intérieur et la mise en place de transport pas bus Un budget de 148 milliards de FC (soit environ 300 millions €) devrait être dévolu à la modernisation du secteur du Transport.
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L’eau et l’assainissement L'accès à l'eau potable et aux infrastructures d'assainissement de base en milieu urbain et rural est limité. Il faut améliorer cette situation en réhabilitant les infrastructures existantes, en réalisant des programmes de branchements, améliorant l’entretien, et en mettant en place un système de gestion des déchets et l’extension sur toute l’étendue du territoire pour favoriser l’accès à toute la société.
Les TIC - technologies de l’information et de la communication Comores Telecom détient le monopole dans la téléphonie de lignes, tant fixes que mobiles, et agit comme le seul fournisseur de services Internet. La contribution du secteur des TIC au PIB est faible. La couverture du téléphone mobile et internet reste encore réduite et a pris du retard par rapport aux autres pays d'Afrique sub-saharienne. les zones rurales sont très peu couvertes - la qualité des services est jugée défaillante par nombre de Comoriens - les prix sont encore trop élevés. Il s’agit d’inciter les opérateurs de téléphonie mobile à achever la couverture du territoire dans les 5 ans du mandat, tout en veillant également à ce qu'une vraie concurrence s'instaure entre les opérateurs pour faire baisser les tarifs. L'objectif visé à la fin du mandat est d’équiper 50 000 familles de "kits micro-ordinateur + accès Internet" et de créer des cybercentres multiservices dans chaque village peuplé de plus de 500 habitants. La mise en œuvre d’un ambitieux plan de modernisation de l'ORTC (Office de Radio Télévision des Comores) est également à l’ordre du jour.
L’ENERGIE Le problème récurrent de l’énergie aux Comores pénalise la vie des ménages et l’économie comorienne. La production et la distribution de l’énergie sont assurées par une entreprise détenue à 100% par l’Etat : la MA-MWE. La production d’électricité est essentiellement à base thermique, à partir de centrales au diesel sur chaque île. Son coût reste extrêmement élevé, l’un des plus chers d’Afrique, en raison de l’insularité conjuguée à une gestion défaillante (vétusté des installations et manque d’entretien). Quant à l’eau, la situation reste toujours précaire en raison de l’obsolescence du réseau qui conduit à des pertes énormes de distribution. D'après le rapport du projet d'appui au secteur de l'énergie en Union des Comores, présenté par la Banque Africaine de Développement (BAD) en 2013, le taux d'accès à l'électricité ne dépasse pas 50% entre les trois îles. En 2010, la production totale annuelle était estimée à 41 MWH. Le taux de rendement est très faible et les coûts de production sont trop élevés par rapport à la sous-région. Il n'est donc pas étonnant que perdure la prédominance du bois de chauffe comme principale source d’énergie, notamment pour les ménages en milieu rural avec pour dangereuse conséquence la déforestation. Il couvrirait 78% des besoins, mais les produits pétroliers sont en forte hausse, suivis par le gaz butane dont l'usage se limite aux couches relativement aisées des centres urbains. Créée en 1981, la Société comorienne des hydrocarbures (SCH) détient le monopole exclusif de l’importation et de la commercialisation des produits pétroliers.
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Ces difficultés sont accentuées par : - Un manque de ressources humaines pour assurer une gestion efficace du secteur. - L’exiguïté du marché. - Les branchements clandestins qui occasionnent un énorme manque à gagner pour l’entreprise publique. La stratégie d’intervention de la BAD accorde la priorité au secteur de l’énergie en vue de faciliter l’accès durable à l’énergie pour les populations et les entreprises. Les résultats attendus sont une augmentation du taux d’électrification de 35% à 60%, la diminution du coût de production de l’électricité de 40% et la baisse des importations de fioul. En termes de défi, il s'agira pour le pays de maîtriser le niveau de dépendance énergétique.
De nouvelles sources d’énergie
La géothermie
Cette nouvelle source d’énergie renouvelable est actuellement en pleine phase exploratoire dans l’Union des Comores, plus précisément en Grande Comore qui abrite le volcan Karthala. Constitué de deux volcans boucliers et ayant l’un des plus grands cratères du monde, le Karthala, culmine à 2.361 mètres d’altitude. Il est comparé par certains scientifiques au volcan réunionnais le Piton de la Fournaise et aux deux volcans Hawaiens, le Kilauea et le Mauna Loa. La Nouvelle Zélande, l'Union Africaine et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont, en effet, octroyé 65 millions USD à l’archipel pour explorer le potentiel de ce géant. Une équipe d'experts néo-zélandais mènent, depuis 2013, à Bahani, au Nord-Est de Moroni (la capitale) des études exploratoires pour l’implantation de la centrale géothermique en Grande Comore. Le projet est d’une durée de 6 ans et doit se dérouler en trois phases portant respectivement sur l’exploration de surface, le forage et l’exploitation de la ressource thermique. Les géologues, les ingénieurs, les représentants du gouvernement ainsi que ceux des Nations Unies, recherche des lieux où la température dépasse 200 degrés Celsius. Cette première étape est en cours d’achèvement actuellement. Une deuxième étape de cette phase exploratoire, consistant en une étude géophysique, est prévue au premier semestre 2015. Le résultat final des études exploratoires est attendu d’ici la fin de l’année 2015. Ce passage de l'énergie fossile aux énergies renouvelables devrait permettre de réduire les émissions de Gaz à effet de Serre (GES), et les coûts de l'utilisation des hydrocarbures.
L’énergie hydroélectrique
Ce potentiel hydroélectrique existe uniquement à Anjouan et à Mohéli, en raison des cours d’eau importants qui y sont présents. Des études récentes ont démontré que des projets hydroélectriques allant de quelques kW à 4.500Kw peuvent être réalisés. Pour Anjouan, des rapports réalisés par la Banque Mondiale et les Nations Unies estiment que les rivières Tatringa et Lingoni pourraient suffire à satisfaire les besoins, actuels et à venir, de la population. Pour l’ile de Mohéli, deux aménagements hydroélectriques pourraient être réalisés, l’un sur la rivière Ouamléembéni et l’autre sur la rivière Déoua. Des relevés topographiques seraient en cours. Le rapport de la BAD, en date de mai 2013 envisage : La réhabilitation et la mise en service de la Microcentrale hydroélectrique de Miringoni à Mohéli La réhabilitation et le changement des équipements hydraulique existants et la mise en service de la centrale Tratinga à Anjouan La réhabilitation et le changement des équipements hydraulique existant et la mise en service de la centrale Lingoni, à Anjouan. 13
Le coût total du projet est estimé à 33 Millions de $ dont 18 Millions financés par la BAD et 15 Millions de $ conjointement par la Banque Mondiale et un Fond de coopération Qatari.
L’énergie photovoltaïque
Dans ce domaine, les Comores en sont au stade des prémices. Il est envisagé de développer à moyen terme, l'énergie solaire en complémentarité avec les autres énergies renouvelables. LES HYDROCARBURES
Les hydrocarbures
C’est aujourd’hui la source d’énergie incontestablement la plus prometteuse pour l’Union des Comores. Les analyses des experts comoriens mais également du FMI et de la Banque Mondiale démontrent que le secteur pétrolier et gazier est une réalité et confirme une ressource importante. En effet, depuis 2011, une quarantaine de blocs ont été identifiés au nord-est de la Grande Comore. Malheureusement la politique d'attribution et de gestion des permis n'est ni efficace, ni transparente .Des blocs ont été attribués à des sociétés qui ne sont pas les plus porteuses du secteur. Les permis sont attribués et gérés de façon opaque et les forages de reconnaissance sont devenus un terrain de guerre politico-économique et diplomatique. Sur l’ensemble, au moins 3 blocs de pétrole offshore (les blocs 35,36 et 37) ont fait l’objet de contrats entre le gouvernement de l’Union des Comores et des sociétés spécialisées dans la recherche pétrolière et les études sismiques. Une interview réalisée par Afrik.com auprès Alexander Mollinger – Directeur commercial de la société Discover Exploration plc , commente ainsi ces perspectives :
« En mars 2013, Discover Exploration plc, via sa filiale Discover Exploration Comoros B.V. et Bahari Resources Ltd ont signé un Contrat de Partage de Production (CPP) avec le gouvernement de l’Union des Comores. Ce contrat vise les blocs A, B, et C, représentant une superficie de près de 18 000 km², qui se situent dans les eaux très profondes de la partie ouest des Comores, limitrophes au Mozambique. Le CPP est un contrat pétrolier standard qui a été choisi par l’Etat comorien pour réguler les opérations pétrolières aux Comores, que ce soit l’exploration, le développement, la production ou le transport d’hydrocarbures. « a De nombreux experts et compagnies pétrolières demeuraient convaincus qu’il n’y avait pas d’hydrocarbures dans cette région et que tout effort d’exploration serait perdu d’avance. Ce n’est qu’après les importantes découvertes de gaz au large du Mozambique en 2010 (par Anadarko Petroleum Corporation, ENI S.p. A., Cove Energy plc, entre autres) que l’intérêt de l’industrie pour cette région s’est éveillé. La preuve est que, d’ici dix ans, le Mozambique a le potentiel de devenir un exportateur de gaz de même envergure que le Qatar ou l’Australie. L’équipe de Discover Exploration est la même que celle de Cove Energy. Nous avons donc une bonne connaissance géologique de la région et croyons au potentiel d’hydrocarbure des Comores. » « Le succès n'est pas garanti, mais on peut penser qu'il y a certaines similitudes géologiques avec le Mozambique, tout proche ajoute Michael Blaha, président de Discover Exploration ». Un autre contrat de partage de production pétrolière a été signé par les autorités comoriennes avec les sociétés Safari Petroleum Indian Ocean Ltd/Western Energy. En 2014, cette société avait commencé à effectuer des études sismiques, qui sont actuellement prêtes pour l’interprétation. Enfin, un contrat - portant sur une concession d’exploitation de 40 ans- a été attribué à la société Boulle Mining, propriété d’un mauritien dans des conditions opaques et aujourd’hui vigoureusement contestées. Il faut néanmoins noter que certains de ces contrats pourraient être remis en cause dans la mesure où ils n’auraient pas tous été régulièrement ratifiés par le Parlement comorien. Une politique rigoureuse va être nécessaire avec l'application stricte du Code Pétrolier, pour l’attribution ou le renouvellement des permis sur la base de critères techniques et financiers objectifs, en toute équité. . 14
LES RESSOURCES L’agriculture Ce secteur regroupe les métiers agricoles, de l’élevage et de la pêche, et emploie plus de 70% de la population active aux Comores. Toutefois, sa contribution au PIB national est très faible (25%).Les méthodes et l’outillage restent rudimentaires et, en dépit des investissements des gouvernements successifs en faveur de ce secteur depuis le régime révolutionnaire d’Ali Soilihi jusqu’à nos jours mais les résultats ne sont pas à la hauteur des sacrifices consentis. L’agriculture représente un levier important pour lutter contre le chômage des jeunes ayant reçu une éducation. Il est donc impératif que le pays se dote d’un secteur agricole capable de lui assurer sa souveraineté alimentaire afin de limiter les importations (50 millions d’euros en 2012, soit près du quart du PIB nominal), le sortant ainsi d’une situation de grande vulnérabilité. L’essor d’une agro-industrie responsable va permettre de créer des emplois, donner du pouvoir d’achat aux agriculteurs, augmenter les contributions au profit de l’Etat et préserver les milieux naturels en créant des synergies avec les autres secteurs (tourisme, ressources en eau). L’objectif, à long terme, est de doubler la production agricole au cours des vingt prochaines années en augmentant la art de l’agriculture biologique.
L’élevage et la pêche La stratégie va consister à développer un élevage intensif et écologiquement responsable, ainsi que la pêche artisanale et industrielle afin de satisfaire les besoins des comoriens dans ces domaines. Sera organisée la mise en valeur des importantes ressources halieutiques du pays.
Le tourisme Il demeure le parent pauvre de tous les secteurs de la vie nationale à défaut des infrastructures appropriées. En effet, malgré des sites et des paysages superbes, le manque d’infrastructures touristiques dissuade les touristes de venir découvrir les Comores. Les atouts sont nombreux pour séduire une clientèle à la recherche de lieux privilégiés à découvrir : faune endémique tel le fameux Cœlacanthe, flore unique comme l’Ylang Ylang, nature préservée, plages de sable blanc sur chacune des iles ,… Les Comores disposent d’une riche variété de paysages et conjuguent la beauté des sites et des plages de ses voisines très touristiques… De plus l’hospitalité et la gentillesse des Comoriens sont légendaires et concourent à faire de l’archipel une des pays les plus surs au monde L’objectif, dans les 5 ans du mandat, est la mise en service de10 nouveaux réceptifs hôteliers de niveau international, permettant d'accueillir simultanément 20 000 à 30 000 touristes, et générateurs d’emploi.
LE PROGRAMME DE LA CADIM SOUHAITE REDONNER AUX COMORES ET AUX COMORIENS UNE AUTHENTIQUE IDENTITE POLITIQUE, SOCIALE, ECONOMIQUE ET CULTURELLE EN REDYNAMISANT TOUS LES SECTEURS DU PAYS POUR LEUR ASSURER LA MAITRISE DE LEUR DESTIN. 15