paperJam || Avril 2006
FINANCES PUBLIQUES
Les mauvais comptes de faits
Luxembourg en chiffres: 10.698 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,8% (31/01/2006). Inflation sur 12 mois: 2,97% (au 01/02/2006). Emploi total banques et PSF: 29.774 (31/12/2005). Patrimoine global des OPC: 1.583,24 milliards d’euros (31/01/2006). Emploi salarié intérieur: 295.425, dont 121.614 frontaliers (30/11/2005).
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Avril 2006 || 5€ || www.paperJam.lu
média économique et financier
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ÉDITO
Qui êtes-vous, lecteurs? Dire qu’un magazine n’est rien sans ses lecteurs est un doux euphémisme. Depuis bientôt six ans, le lectorat de paperJam s’est à la fois étoffé – grâce à une diffusion élargie, passée de 6.000 à 20.000 exemplaires au début 2005 – et fidélisé. Aux techno freaks de la première heure sont venus, progressivement, s’ajouter les personnes tout simplement intéressées – et parfois directement concernées – par l’actualité économique et financière du pays. Mais pour qu’une publication, quelle qu’elle soit, réponde toujours au mieux aux attentes de son lectorat, encore faut-il qu’elle le connaisse le mieux possible. Et la tâche est loin d’être aisée. Créateurs d’opinion, décideurs et acteurs économiques et politiques, le monde de l’entreprise en général, tous secteurs d’activité confondus: telle est la définition «marketing» de la cible de paperJam. Oui, mais encore? Partants du principe que l’on n’est jamais aussi bien servis que par soi-même, nous avons décidé de nous adresser directement à vous, lecteurs. Combien de fois prenez-vous en mains un exemplaire de paperJam? Combien de numéros lisez-vous dans une année? Où les lisez-vous? Sur quels types d’articles ou rubriques vous jetez-vous en premier? En appréciez-vous la qualité rédactionnelle et graphique? Depuis quand êtes-vous un fidèle lecteur de notre magazine? Quel est votre profil socioprofessionnel? Voici, dans les grandes lignes, ce que nous souhaitons savoir de vous, afin de mieux répondre à vos attentes, voire à vos besoins. Prenez quelques minutes de votre temps: cela nous permettra, ensuite, de faire en sorte de l’occuper encore plus efficacement. Et comme nous aimons prendre soin de vous, et pour vous remercier de votre participation, un grand jeu accompagne cette enquête: tous ceux qui auront répondu avant le 31 mars participeront à un grand tirage au sort leur permettant de gagner un vol aller-retour pour deux personnes à destination de London City. || La rédaction
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LE CHIFFRE DU MOIS
580 C’est le nombre de banques implantées aux Iles de Cayman. Vient ensuite, au niveau des centres bancaires, dits “offshore”, la Suisse, avec quelque 500 banques. Le Luxembourg, lui, compte aujourd’hui moins de 160 banques.
Illustration: Plonk & Replonk, un duo d’illustrateurs suisses, deux frères: Plonk et Replonk. Texte: C.S. 5
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La flexibilite au bout du fil
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COVERSTORY
14 «Pièce qui roule n’amasse pas mousse» Confronté à un déficit et à un taux de chômage qui vont croissant, le chef du gouvernement a procédé à un remaniement ministériel afin de décharger les ministres clés de certains portefeuilles. Les discussions visant à réduire les dépenses de l’État devront s’accélérer, avec ou sans les syndicats.
GRAND ENTRETIEN
108 «Vous avez intérêt, aujourd’hui, à être propriétaire» Créé en 1922, Le Foyer s’apprête à vivre son cinquième déménagement et à quitter son siège aux formes pyramidales qui a pendant longtemps constitué le seul repère du Kirchberg. Une occasion pour revoir les méthodes de travail. Rencontre avec François Tesch, administrateur délégué.
PORTFOLIO PHOTOGRAPHIQUE
120 Les vertus de l’art G R A N D S U J E T – TA B A C
128 Le Luxembourg avance, clopin-clopant 136 Trop vite, trop loin 138 L'entreprise, un territoire sans loi
DOSSIER – PLACE FINANCIÈRE
140 La belle histoire D’opportunités en coups d’éclat, Luxembourg a su bâtir une place financière forte sur ses fondations. De quoi envisager sereinement les mutations à venir.
146 Une base solide Tous les voyants de la place financière sont au vert et ce ne sont pas les experts interrogés qui pensent le contraire…
154 Multigestion: Capitaliser les compétences Partant du principe que l’on ne peut pas être doués dans tous les domaines, les gestionnaires confient une partie de leur activité à des tiers plus compétents. C’est le principe de la multigestion, en plein boom actuellement…
14 COVERSTORY
«Pièce qui roule n’amasse pas mousse»
162 Fonds d’investissement: Chantiers en cours Entre la directive UCITS III, les questions de normes comptables et les mutations naturelles de ses métiers, l’industrie des fonds d’investissement est en constante ébullition.
168 Tour de Babel Entre institutions financières et prestataires informatiques, il n’est pas toujours facile de parler le même langage, même dans le cadre du statut de PSF de support.
174 Guide pratique PSF 108 GRAND ENTRETIEN
C A S E S T U DY – C R É AT I O N D ’ É V É N E M E N T
«Vous avez intérêt, aujourd’hui, à être propriétaire»
182 Créer l’émotion Il n’y a aucune recette type pour réussir un événement. La réussite repose sur une très bonne connaissance du client. Et d’excellents sous-traitants.
183 Quelle est votre recette pour personnaliser un événement et en faire un moment d’exception? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de sept entreprises.
124 DOSSIER
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ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION
30 Je t’aime, moi non plus La lutte fait rage, en coulisse, entre les deux géants de l’acier, chacun restant persuadé de sa réussite. Le dépôt officiel de l’offre de Mittal Steel, attendu courant avril, débloquera-t-il la situation?
39 Belle de Match à Capellen Le 14e supermarché Match vient de s’ouvrir. Différent et stratégique, précurseur d’une nouvelle façon de se positionner sur le marché luxembourgeois.
42 The Domino Effect A growing number of health experts and risk management specialists in Luxembourg are organising a task force to develop a national pandemic plan and encourage private companies to establish business continuity strategies.
48 Des employés comptables comme des travailleurs saisonniers? L’exercice 2005 à déposer pour le 31 juillet 2006? La loi le dit. Le terrain en doute. L’été sera-t-il chaud?
84 Donner à la ville ses lumières sensibles L’association entre l’architecte Tatiana Fabeck et le plasticien français de la lumière Yann Kersalé a remporté le concours de «Plan lumière» pour la Ville de Luxembourg. Un projet de longue portée, avec priorité aux Rotondes.
87 A winning gamble for Luxembourg Conceived as provisional, the Casino Luxembourg - Forum d’art contemporain is here to stay, and the Luxembourg cultural landscape is all the richer.
30 ARCELOR
Je t’aime, moi non plus NEWS
33 L’essentiel de l’actualité De page 33 à 92: ABBL, ALCIC, ALFI, BCL, Bizart, Cargolux, Coditel, Ecostart, Ernst&Young, Fédil, ILR, JurisEdit, Luxembourg Movie Production, ministère des Transports, Oséo, Primesphere, Q8, RTL, Service national de la Jeunesse, SES, TDK, Telenet.
52 Les entrées de ville font florès Moral au beau fixe chez les professionnels de l’immobilier. Commencée timidement, l’année 2005 s’est achevée en fanfare. Et 2006 commence sous les meilleurs auspices.
É V É N E M E N T S – R E P O R TA G E S P H O T O S
67 AMCHAM ComIT Funds Automation - The Opportunities
82 Luxembourg Energy Office 53 À chacun son goût As Bofferding Brewery goes head-to-head with Mousel Diekirch in 2006, how loyal a beer drinker will you prove to be?
58 Le tram léger sur de bonnes voies À nouvelle étude, nouveau projet et nouvel enthousiasme: un tram léger pourrait circuler entre le Kirchberg et la gare centrale, dès 2012.
De l’énergie derrière le guichet
84 VILLE DE LUMIÈRES
93 Simac
Donner à la ville ses lumières sensibles
L’exemplarité des systèmes
102 Communication & Design Awards, édition 2006 Des créatifs en or et en argent
The population… 1. Absenteeism in Labour Markets 2. Households 3. Schools
Food Supplies… 1. Run on stores as people panic 2. Absenteeism within the industry at all levels
74 Une course sous les étoiles Plus de 3.600 personnes et une vingtaine d’entreprises sont engagées dans le marathon nocturne qui se courra le 27 mai dans la capitale.
Hospitals… 1. Absenteeism of staff at the same global rate of illness 2. Increase of people in hospitals based on the sameglobalrateofillness
Businesses…. 1. Staff Absenteeism 2. Suppliers 3. Contractors
The Luxembourg Government… EU institutions would suffer as well
Regulators…
Security… 1. Police 2. Fire Departments
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Key Infrastructures… 1. Electricity 2. Communication Networks
RISK MANAGEMENT
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RUBRIQUES CHIFFRE DU MOIS
5 Le nombre de banques implantées aux Iles Caïman
P L AY T I M E NOUVEAUTÉS
188 Mode, beauté, accessoires E N T R E T I E N - PA S S I O N S
PORTEFEUILLE
41 Confidences de Gaston Schwertzer M A R KC O M
55 Hitting the Target Market Bull’s-eye LU ET VU
192 «…mener une affaire, c’est un peu comme une course!…» Il faut savoir perdre de temps en temps, se remettre en cause chaque fois et puiser dans ses ressources, assure Frédéric Schmit, chef d’entreprise et gentleman driver.
60 Revue de presse T R AV E L L I N G PA R C O U R S
69 La carrière de Norbert Becker en cinq dates
200 Tripping the White Light Fantastic in Lisbon
41 PORTEFEUILLE
Confidences de Gaston Schwertzer RECETTE DU MOIS
SONDAGE MONSTER.LU
72 Avez-vous déjà été intimidé au travail? TECHNOLOGIES
76 Produits de stockage, Portables, Commutateurs, Solutions, Sécurité, Imprimantes, Téléphonie, Bluetooth
202 Soyez un Chef avec… Thierry Aballea chef du restaurant Brasserie Kirchberg Luxembourg…
C L U B PA P E R J A M
204 Restaurant Sapori
UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG
81 La finance, une discipline en perpétuelle évolution DROIT COMMERCIAL
91 Entreprises en difficultés: dresser les garde-fous à temps! CARRIÈRES
95 Changements de poste ou d’entreprise
69 PA R C O U R S
La carrière de Norbert Becker en cinq dates
L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B LUXEMBOURG
101 Le cluster, véhicule important de développement économique C O M M U N I C AT I O N
104 Nouvelles campagnes EN COURS
106 Patience et longueur de temps MON BUREAU
208 Marie-Claude Beaud
192 E N T R E T I E N - PA S S I O N S
«…mener une affaire, c’est un peu comme une course!…»
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FINANCES PUBLIQUES
Pièce qui roule n’amasse pas mousse Confronté à un déficit et à un taux de chômage qui vont croissant, le chef du gouvernement a procédé à un remaniement ministériel afin de décharger les ministres clés de certains portefeuilles. Les discussions visant à réduire les dépenses de l’État devront s’accélérer, avec ou sans les syndicats.
Illustration: Aura Barcelona
Le débat sur la situation des finances publiques et le budget de l’État, même si le déficit de ce dernier date de 2004, se fait plus intense et récurrent, le déficit se faisant lui aussi plus important. Le pays attend beaucoup des ministres du Budget, Luc Frieden, et du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, d’autant plus depuis l’annonce faite, le 17 février dernier, par le Premier ministre d’un remaniement ministériel, déchargeant le premier du portefeuille de la Défense, au profit de JeanLouis Schiltz, et le second de la Culture, qui revient entièrement à la secrétaire d'État Octavie Modert. Ceci pour permettre à ces deux ministres de se «concentrer pleinement sur les grands dossiers actuels de l'emploi et du budget». Jean-Claude Juncker, également ministre [>> 16]
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PA R T I C I PAT I O N S
L’État, premier actionnaire du pays L’État possède des participations dans le capital de quatre sociétés de droit privé cotées – Arcelor, Cegedel, SES Global, Société Électrique de l’Our – et dans 14 sociétés non cotées mais aussi dans 15 établissements publics, autres que du domaine de la sécurité sociale et de sept institutions financières internationales, telles que la BEI. La valeur nominale de la participation de l’État dans les sociétés cotées s’élève à plus de 335,9 millions d’euros. Il s’agit là de très bons placements puisque, à la date du 28 février 2006, ces participations atteignent une valeur de marché de plus de 1,76 milliard d’euros. Le total des investissements dans les sociétés privées se monte à 375,65 millions. La participation de l’État dans le capital d’établissements publics – notamment la BCL, BCEE, SNCI, le Commissariat aux Assurances, l’ILR, l’EPT, les CFL – s’élève, quant à elle, à non moins de 1,4 milliard d’euros. Auxquels il faut encore ajouter les 596,74 millions – dont seuls 39,44 millions ont été versés en espèces – investis dans certaines institutions financières internationales. Au total, les participations de l’État atteignent 1,82 milliard d’euros. || F.R. 16
des Finances et des Communications, a cédé cette dernière tâche aussi à Jean-Louis Schiltz. Ce n’est pas le ministre du Travail qui se plaindra de ce remaniement. En effet, François Biltgen a fort à faire ces derniers temps, les annonces de fermetures et de licenciements se succédant. Pour n’évoquer que les dernières en date, Villeroy & Boch, 180 suppressions d’emplois, TDK, 344 salariés sur le carreau et WSA (Warehouse Service Agency), le dépôt militaire américain, menacé de fermeture en avril, laisserait 200 personnes sans emploi. Par ailleurs, le brasseur belgo-brésilien Inbev, propriétaire de la Brasserie de Luxembourg Mousel Diekirch, envisage de délocaliser, malgré des bénéfices records, ce qui entraînerait des pertes d'emplois au Luxembourg. Du côté de la compagnie aérienne luxembourgeoise, Luxair – davantage protectionniste –, qui connaît un déficit de sa branche «airline», tarde à procéder à des coupes claires mais devra sans doute en passer par là pour redresser la barre – des bruits de couloir parlent de deux cents suppressions d’emploi. Nul doute que M. Biltgen fera tout pour éteindre les incendies, au risque que cela coûte de l’argent à l’État, mais il est difficile, même pour un pompier, de venir à bout de plusieurs feux en même temps. Du côté des finances publiques, le projet de budget 2006, élaboré par le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, prévoit une hausse des recettes de 6,2%, à 7,328 milliards, une progression des dépenses de 8,8%, à 7,629 milliards et un déficit de 301,3 millions, soit trois fois celui de 2005, qui était de 106,7 millions. Une situation à laquelle le gouvernement ne peut que réagir, n’en déplaise à certains. D’ailleurs, le parlement a connu, à la mimars, une levée de boucliers des députésbourgmestres – un cumul de mandats que souhaite d’ailleurs abolir le ministre de l'Intérieur, Jean-Marie Halsdorf – et députés anciens bourgmestres. Ils s’insurgent contre la décision du gouvernement de réduire de 9,1% la dotation de l'État, soit une perte de 36 millions d'euros pour les communes. M. Halsdorf n’a pas caché que la réforme des finances communales pourrait devenir un grand chantier du début 2007. La question des finances communales est un sujet de mésentente constant entre l'État et les communes, visiblement peu enclines à faire preuve de solidarité, ne supportant pas que les recettes de
l’État aient augmenté de 28%, entre 2001 et 2006, alors que celles des communes n’ont progressé que de 15%. Le Premier ministre avait déjà annoncé, en septembre 2003 lors de la présentation du budget 2004, que les budgets 2004, 2005 et 2006 seraient les plus difficiles que le pays ait connus depuis le milieu des années 80. Dans sa Déclaration de politique générale 2005, prononcée le 12 octobre dernier, Jean-Claude Juncker posait le problème: «les finances publiques nous renseignent sur notre situation, notre avenir, nos possibilités, celles que nous n’avons plus et celles que nous n’aurons pas de si tôt». Il estimait que la raison première des problèmes budgétaires du pays n’avait rien à voir avec le Luxembourg, mais avec l’Europe qui ne parvient pas à suivre le rythme d’une croissance économique mondiale robuste, tout en ajoutant que la problématique se situait aussi au niveau national. Le souci ne concerne pas tant les recettes que les dépenses. Puisque le gouvernement n’envisage pas d’augmenter les impôts, la meilleure solution est de réduire ces dépenses. Un nouveau mode de financement est préconisé sous la forme de partenariat entre les secteurs public et privé. Quant aux prestations sociales financées par l'État, un poste important qui vient grever le budget, elles devraient être revues à la baisse. Le gouvernement doit encore réfléchir aux possibilités de mettre un frein à l’augmentation automatique des dépenses de l’État, annonçait alors le Premier ministre. Chaque année, 2,4 milliards d’euros sont transférés via le budget de l’État à la Sécurité sociale, près de 900 millions vers les seules caisses de retraite. Un flux financier qui méritera aussi d’être discuté. Mais, plutôt que d’agir en autocrate, le gouvernement mise, comme à son habitude, sur le dialogue, la négociation - avec les députés mais aussi les partenaires sociaux - et la modération. Toutefois, la patience de Jean-Claude Juncker a ses limites. Le Premier ministre a annoncé, fin février, qu’il donnait aux syndicats quatre semaines pour reconnaître que le pays doit faire face à des problèmes structurels nécessitant des sacrifices sociaux. Il regrette que les partenaires sociaux aient du mal à accepter et reconnaître que le pays est confronté à un défi structurel. «Si l’on veut préserver le modèle social luxembourgeois et l’esprit de la tripartite, il faut accepter de regarder les réalités en face», a-t-il martelé. || Florence Reinson
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EMPLOI
«Le mieux serait de
ne pas avoir besoin d’un ministre de l’Emploi» Le Luxembourg a mis énormément de temps pour passer d’une politique défensive à une politique active de gestion des restructurations, estime François Biltgen.
TA U X D E C H Ô M A G E
Les frontaliers feraient baisser le taux Si on comptait les frontaliers dans le calcul du taux de chômage, celui-ci diminuerait. Le problème est que l’on ne connaît pas le nombre de frontaliers qui perdent leur dernier emploi et recherchent un emploi au Luxembourg. Les frontaliers représentent 38% de l’emploi intérieur et 36,6% des travailleurs à taux de capacité de travail réduite. En extrapolant les chiffres, on pourrait estimer qu’en intégrant les frontaliers, les demandeurs d’emploi passeraient de 10.200 à plus de 16.000 mais alors le taux de chômage baisserait de 4,8 à 4,6%, puisqu’il faudrait calculer ce taux de chômage non plus sur la population active résidente, 202.915 personnes, augmentée des demandeurs d’emploi mais sur l’emploi intérieur, soit 316.177 personnes. «Des statistiques plus transparentes et véridiques sont importantes, car, si on veut combattre le chômage, il faut mieux le connaître», estime le ministre de l’Emploi. || F.R. 18
Faut-il s’inquiéter du remaniement ministériel opéré afin que les ministres concernés, dont vousmême, puissent se concentrer sur les grands dossiers actuels de l'emploi et du budget? «Le mieux serait de ne pas avoir besoin de ministre de l’Emploi, car ce serait le signe que l’on n’a pas de chômage. Le problème du ministre du Travail et de l’Emploi, c’est qu’il joue un peu le rôle de sapeur-pompier. Lorsque cela va mal, c’est à lui d’éteindre les incendies et quand il n’y arrive pas, on dit que c’est de sa faute. Je crois qu’il faudrait davantage s’attacher aux raisons pour lesquelles des incendies se déclarent. Il faut savoir que l’on est toujours tributaire de l’économie et que l’on est toujours en retard sur son évolution. Ceci est particulièrement vrai pour l’emploi et le chômage. Le Statec a calculé que pour que le chômage régresse, il faudrait une croissance économique d’au moins 5%. Pour le moment, elle est de 4,5%, qui est la troisième croissance dans l’Union européenne. Il est assez facile de dire que le chômage c’est sinon la faute, du moins le devoir du ministre du Travail de le résorber. Or, face au constat du Statec, je pourrais me rendre la vie facile et dire que c’est la faute de la croissance. Je ne le fais pas. Mon objectif est de faire en sorte que ce taux de dépendance du chômage par rapport à la croissance économique, soit réduit. Gouverner c’est prévoir. Vous êtes en charge du Travail et de l’Emploi depuis sept ans. N’avez-vous pas senti le vent tourner?
«Le problème du chômage au Luxembourg est avant tout le problème des populations fragilisées et ce fut toujours le cas. Déjà en 19992000, je mettais en garde, lorsque certains me disaient même d’abolir l’Administration de l’Emploi puisque l’on n’avait que 2,5% de chômage, contre un problème de chômage social. La Banque centrale me disait que l’on n’avait pas de chômage, si ce n’est du chômage frictionnel, qui caractérise le temps que quelqu’un prend pour retrouver un nouvel emploi. Aujourd’hui, elle met en garde devant la montée du chômage structurel au Luxembourg. Moi, j’y faisais déjà attention en 1999-2000 mais personne ne voulait m’écouter, puisque tout allait pour le mieux.
Populations fragilisées Vous voulez dire que le ministre du Travail n’avait pas une voix assez forte pour se faire entendre? «Non, le ministre du Travail peut donner des avertissements, mais ne peut agir lui-même sur tous les facteurs. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai tenu à obtenir, dans le présent gouvernement, les portefeuilles de l’Enseignement supérieur et de la Recherche parce que cela me permet d’intervenir moi-même pour prévenir certains incendies. Quelles sont les caractéristiques du chômage d’aujourd’hui? «Nous avons un chômage social qui touche les personnes non qualifiées, à problèmes sociaux,
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Photo: David Laurent
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«J’ai l’impression que les chômeurs, cela n’intéresse personne, sauf le ministre du Travail».
de santé, les personnes âgées. Si nous en faisons une analyse, nous constatons que 50% des demandeurs d’emploi ont le plus bas cursus scolaire possible. Or, seulement 6 à 18% des frontaliers qui viennent travailler au Luxembourg ne possèdent aucune qualification, ce qui montre bien qu’il y a un marché de la concurrence. Ce phénomène est conforté par un certain nombre d’autres éléments. Premièrement, nous ne vivons plus dans le monde industrialisé mais dans un monde post-industriel, ce qui fait que, même pour les postes dits non qualifiés, nous avons besoin de compétences. Le deuxième élément est celui du compartimentage du marché du travail au Luxembourg; dans certains secteurs, on a beaucoup de frontaliers, dans d’autres, beaucoup de résidents non Luxembourgeois et dans d’autres encore, beaucoup de Luxembourgeois. Les Luxembourgeois veulent avant tout entrer dans le secteur public.Un troisième problème est lié au manque de responsabilités sociales dans les entreprises. Certaines travaillent de façon excellente avec l’Administration de l’emploi, mais d’autres pas. À titre d’exemple, Goodyear passe par l’Adem pour le recrutement de ses travailleurs non qualifiés. Nous les formons ensemble avec Goodyear, à qui nous proposons nos modèles, tels que le stage d’insertion en entreprise, pendant lequel l’entreprise ne paye que 40% du salaire social minimum non qualifié – l’État paye le reste. Bien que ce stage donne énormément d’avantages aux entreprises, nous constatons deux choses paradoxales: 75% des jeunes en stage
d’insertion restent dans l’entreprise, ce qui est un output extraordinaire. Malheureusement, seuls 200 stages de la sorte sont offerts. C’est pour cela que je vais aller voir les entreprises pour les inciter à recourir à cet instrument. Pourquoi avoir changé de méthode de calcul du taux de chômage, d’autant plus qu’elle n’enlève rien à la montée inquiétante du chômage dans le pays? «En 2003, on avait une moyenne annuelle de 7.000 demandeurs d’emploi, en 2005, de 9.300, la moitié de cette augmentation était due à une nouvelle loi sur les travailleurs à capacité de travail réduite, parce que ces populations sont particulièrement fragilisées. Parmi les demandeurs d’emploi, 40,3% ont plus de 40 ans. Si je prends les catégories des travailleurs à taux de capacité de travail réduite, ce taux atteint 77%. 56,6% n’ont pas de qualification et 52,8% sont des chômeurs de longue durée, contre 30% pour la classe normale de chômeurs. Cette loi dispose par ailleurs qu’un frontalier qui se voit accorder le statut de travailleur à capacité réduite peut s’inscrire à l’Adem. Actuellement, il y en a plus de 500, soit 36,6%. Or, le taux de chômage doit se calculer selon la population résidente. Ils ont donc été soustraits du calcul du taux de chômage mais continuent à apparaître dans le nombre des personnes inscrites à l’Adem. Quelles sont les grandes lignes du plan d’action que vous comptez mener pour faire baisser le chômage? «Il faut agir sur différents plans, à court, moyen et à long terme. Le ministre du Travail et
l’Adem ont un rôle à jouer, mais si on veut vraiment transformer les structures, il faut agir sur d’autres plans. Commençons par expliquer pourquoi le taux de dépendance du chômage par rapport à l’économie est de 5% au Luxembourg alors qu’il n’est que de 2% en Allemagne. Tout simplement parce que notre marché national du travail n’existe pas. Nous sommes dans un marché du travail de la Grande Région, qui connaît un demi-million de chômeurs. La croissance de la Grande Région n’est pas très grande. Ceci fait en sorte que la concurrence sur le marché du travail luxembourgeois est plus acerbe et que, bien entendu, les frontaliers qui viennent travailler au Luxembourg ne sont pas des personnes fragilisées, mais souvent des jeunes diplômés. À court terme, je vais prendre mon bâton de pèlerin et rendre visite aux entreprises, aux fédérations d’entreprises, réformer un certain nombre de systèmes d’aides qui sont contreproductifs, ainsi que les initiatives sociales pour l’emploi. Nous avons le problème d’offrir des formations ou des placements assez bien rémunérés, mais qui ne mènent pas directement à une expectative d’emploi, comme, par exemple, les placements de jeunes au sein de l’administration publique. L’idée serait de réformer nos aides en vue de privilégier celles qui débouchent sur une expectative d’emploi. L’opposition libérale me reproche de vouloir favoriser, avec les initiatives sociales pour l’emploi, un deuxième marché de l’emploi et le reproche est légitime. Mais si je ne favorisais pas
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des emplois pour ces gens-là, je les aurais toujours dans le chômage.
DÉFICIT
Le trou se creuse En 2001, les finances de l’État affichaient encore un excédent de 1,3 million d’euros. Les recettes s’élevaient alors à 5.446,7 millions et les dépenses à 5.445,4 millions. Dans le budget 2003, les recettes s’élèvent à 6.349,7 millions mais les dépenses progressent plus vite, atteignant 6.349,3 millions. L’excédent budgétaire se resserre à 400.000 euros. C’est en 2004 que les choses se gâtent vraiment et que le budget commence à devenir déficitaire, de 88,3 millions d’euros (0,6% du PIB). Les recettes progressent peu, à 6.734,8 millions (+8%) et en tout cas moins que les dépenses qui affichent 6.889 millions (+10,8%). L’année suivante, en 2005, les recettes se montent à 6,902 milliards et les dépenses à plus de 7 milliards, amenant le déficit à 106,7 millions (environ 2,3% du PIB). Depuis lors, il s’est encore creusé, puisque le projet de budget du ministre Luc Frieden prévoit qu’il triple pour atteindre 301,3 millions. Les dépenses, elles, devraient poursuivre leur progression (+8,8%) et atteindre 7,629 milliards, alors que les recettes ne devraient gagner que 6,2% et s’afficher à 7,328 milliards. || F.R. 20
Vous avez dit qu’il faut des collaborations avec les autres ministères, qu’est-il prévu? «J’offre toutes mes collaborations à tous les autres ministères. On ne peut pas espérer réduire assez vite le chômage au Luxembourg si on ne travaille pas à des réformes de l’éducation. Il est prévu de travailler à la responsabilité sociale des entreprises. Une autre démarche relève du rôle des partenaires sociaux dans le cadre des conventions collectives. Pourquoi toujours privilégier la discussion sur les salaires à celle sur le maintien ou la création d’emplois? Seulement 20% des conventions collectives parlent d’emploi, alors que notre loi les y oblige. Nous avons des quotas en matière de travailleurs à taux de capacité de travail réduite ou de handicapés. L’État a fait beaucoup d’efforts, mais les communes pas encore. C’est pour cela que j’ai lancé une initiative, pour inciter les communes à embaucher des travailleurs handicapés, dans laquelle l’État peut participer au salaire dans une fourchette de 40 à 100%. Je veux donner le bon exemple aux pouvoirs publics, pour faire également pression sur les entreprises. Un autre élément, qui me tient particulièrement à cœur, est celui de développer de nouveaux emplois et c’est pour cela que l’on a besoin de recherche. Un des petits points de satisfaction que j’ai eu, c’est que le gouvernement soit arrivé à inciter TDK à investir, par le biais de l’université, dans la recherche à moyen terme. Au Luxembourg, les entreprises font énormément de recherche mais ce n’est pas vraiment de la recherche, c’est de l’innovation. Dans notre pays, il y a des produits qui ne sont plus rentables. Il faut investir parallèlement dans la création de nouveaux produits et services à haute valeur ajoutée. D’où mon intérêt, en tant que ministre de la Recherche, d’investir dans l’université et dans les centres de recherche publics, pour offrir des perspectives à moyen terme à l’économie. Est-ce que cela veut dire que, à court terme, le budget de l’État pour la recherche sera augmenté? «Oui. Si dans nos discussions nous parlons d’économies à faire dans le budget de l’État, c’est justement pour permettre l’éclosion de nouvelles politiques, comme la politique de la recherche. Pour le moment, le budget de la recherche publique atteint 0,3% du PIB et nous voulons aboutir à 1% du PIB. Nous voulons également investir davantage dans d’autres axes: les
structures de facilitation de la vie familiale et de la vie du travail, notamment les maisons relais, dans les écoles de manière générale, et dans l’enseignement, dans les transports publics, dans les structures sanitaires... Pour faire face au déficit budgétaire, il faut procéder à des réformes structurelles du pays.
Marché de l’emploi Vous attendez-vous à des difficultés particulières dans la mise en œuvre des différentes réformes que vous souhaiteriez introduire? «Oui, parce que j’ai l’impression que les chômeurs n’intéressent personne, sauf le ministre du Travail. Tout le monde parle des chômeurs, mais personne ne veut vraiment analyser le phénomène parce qu’il est complexe. Je vois quand même que les choses bougent. Toutes mes idées de politiques sur le maintien sur le marché de l’emploi sont en train d’être comprises – comme cela a pu être fait avec le groupe Brink’s et Group 4 Falck –, tant par les employeurs que par les syndicats. Il faut savoir que nous devrons vivre à l’avenir avec des restructurations. Il ne faut surtout pas les éviter ni les retarder, il faut les anticiper et mieux les gérer. Le problème, c’est que nous avons mis énormément de temps pour passer d’une politique défensive à une politique active de gestion des restructurations. La politique de maintien sur le marché de l’emploi est active dans la gestion des restructurations. Il faut la faire précéder d’une politique proactive d’anticipation qui fait actuellement défaut.La politique défensive consiste à payer des indemnités de chômage et des indemnités de départ. Pour que la politique active puisse prendre, il faut que l’on agisse en temps utile. Serez-vous amené à prendre des décisions sans consulter les syndicats? «Je suis en train de tester certains cas pratiques que j’aimerais couler en force de loi. Dans le cadre du paquet de réformes que le gouvernement entend proposer pour début mai, je vais également proposer toute une partie législative de la politique sur le maintien sur le marché de l’emploi, mais aussi un certain nombre d’autres adaptations à notre législation de lutte contre le chômage. Toutes ces propositions seront discutées avec les partenaires sociaux. Notre but est de trouver un accord général dans la discussion. Si un tel accord n’était pas possible, le gouvernement et la Chambre devraient prendre leurs responsabilités». || Propos recueillis par Florence Reinson
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PISTES DE RÉFLEXION
Comment redresser l’entreprise Luxembourg? paperJam a demandé à un conseil économique de proposer des mesures à prendre afin de relancer le pays, comme s’il s’agissait d’une société, abstraction faite de toute considération politique.
FONCTION PUBLIQUE
Évaluer le travail La fonction publique représente une autre grande dépense de l’État. D’ailleurs, à ce propos, des discussions sur le régime des traitements des fonctionnaires ont débuté doucement, quelque peu retardées par «l’affaire» Arcelo-Mittal. Il est question de revoir ces salaires à la baisse et plus particulièrement ceux des nouveaux fonctionnaires. Dans sa Déclaration de politique générale, présentée à la Chambre des députés, le 12 octobre 2005, le Premier ministre a annoncé devoir «discuter avec le syndicat de la fonction publique afin de freiner l'impact des avancements automatiques sur la hausse des salaires» et «parler de l'orientation future de la politique salariale de l'État qui, dans les années 2007, 2008 et 2009, devra être plus modérée». Kik Schneider est d’avis, lui, qu’il ne faut pas couper les salaires des fonctionnaires, que l’on dit souvent être trop payés au Grand-Duché, mais plutôt évaluer le travail qu’ils fournissent. «La fonction publique renonce volontairement aux mécanismes d’évaluation, alors que toutes les entreprises fonctionnent avec des évaluations et cela marche très bien». La priorité d’une entreprise, c’est, avant tout, ses recettes et le pays connaît un peu de mal avec les siennes. «Le Luxembourg a des problèmes, on le voit avec Villeroy & Boch, TDK et dans d’autres entreprises assez grandes. Les PME, elles, constatent ce phénomène depuis longtemps. L’affaire Mittal Steel et Arcelor a réveillé le pays et je crois qu’il n’a pas compris. Fondamentalement, je ne crois pas que cette opération changera quelque chose pour le pays. Le grand changement dans la sidérurgie, c’était dans les années 70. L’État luxembourgeois ne doit pas être le premier à accepter l’offre mais pas non plus le dernier à ne pas l’accepter». Si cette première réaction était surtout émotive, il faut raison garder et penser profitabilité. || F.R. 22
Le Luxembourg n’est pas à l’abri de soucis financiers. Ce pays de cocagne qui s’était pendant longtemps habitué à des taux de croissance frôlant les 10% et un taux de chômage insignifiant, connaît depuis 2004 un déficit budgétaire qui va croissant. Le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, a annoncé, le 17 février dernier, un léger remaniement des ressorts ministériels au sein du gouvernement afin que les ministres concernés puissent se concentrer pleinement sur les grands dossiers actuels de l'emploi et du budget. Ce remaniement laisse à penser que la situation est sérieuse et fait prendre conscience de l’importance des portefeuilles-clés que sont l’Emploi et le Budget. Il est évidemment plus facile de diriger une entreprise lorsque tout va bien, mais le beau temps n’incite guère à la prudence et l’on tarde bien souvent à prendre des mesures en prévision des jours de pluie. Nous avons demandé à un conseil économique de proposer des mesures à prendre afin de relancer ‘l’entreprise Luxembourg’ en difficulté financière, abstraction faite de toute considération politique. Kik Schneider, directeur marketing et coordination commerciale chez Fortis et président de la Fondation Alphonse Weicker, qui a publié, en 1997, un rapport intitulé Scénario 2012, le Luxembourg face aux futurs européens, s’est prêté à l’exercice. Avant toute chose, il s’agit d’évaluer le malade. «Tout le monde a constaté une croissance plus rapide des dépenses que des recettes. Cependant, on ne vit pas en crise économique. Si c’était le cas, l’impact sur le budget serait normal», tient à préciser M. Schneider, qui estime que le Luxembourg souffre d’un certain nombre de problèmes structurels qui ne peuvent pas être absorbés par des problèmes conjoncturels.
Selon notre «consultant», la question la plus préoccupante est celle du chômage. «Je pense qu’il s’agit d’un chômage structurel et non conjoncturel, dans la mesure où des créations d’emploi ont lieu d’année en année». Et, ces créations de postes sont essentiellement occupées par des non-résidents. La question à se poser est pourquoi? «Il s’agit d’une question de formation. Je ne crois pas ce que l’on dit, que les entreprises font des économies sur les frontaliers. Je pense que le problème vient de la formation. Notre enseignement est beaucoup trop loin du monde des entreprises. J’ai parfois l’impression que l’on vit à deux vitesses, deux rythmes».
Décalages Il y a, selon lui, un grand décalage entre l’énorme succès que connaissent les entreprises du pays et le fonctionnement de ce dernier. L’économie nationale, les lois seraient quelque peu en décalage avec le secteur privé. Il s’agit là d’un clivage qui n’est pas comblé par l’enseignement. Quel serait le remède? «Tout faire pour que l’enseignement se rapproche des entreprises». C’est d’ailleurs une des missions de la toute jeune Université du Luxembourg. «Elle va jouer un rôle très important en matière de recherche & développement et de croissance de la productivité, mais elle n’est pas encore vraiment en place et on ne peut pas lui faire le reproche d’être loin des entreprises», tempère M. Schneider. Lui, pointe surtout du doigt l’enseignement secondaire, les programmes et les attitudes qui, au lieu de diriger les jeunes vers le monde du travail, les en éloignent. Même si l’exercice consiste à considérer l’État comme une entreprise, force est de constater qu’il n’est pas une entreprise, car il ne peut pas être géré uniquement en terme de profitabilité. Un État a, par définition, des dépenses non rentables, à savoir toutes celles en relation avec le volet social dans son ensemble.
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Que ferait un chef d’entreprise? «Il faut absolument analyser les dépenses relatives au régime des pensions. Je crois que ce n’est pas une bonne chose qu’un cadre luxembourgeois prenne sa pension entre 57 et 60 ans. Notre législation du travail prévoit un âge légal mais il n’est pas respecté, tout le monde pense à sa retraite anticipée», déplore Kik Schneider. La solution passe par la discussion, estime notre interlocuteur. Plus les salariés partiront tard à la retraite et plus les dépenses des caisses de pension diminueront.
Sélectivité des dépenses sociales «De manière générale, pour les dépenses sociales, il faut introduire la notion de sélectivité, c’est-à-dire donner davantage à des familles qui en ont plus besoin, et arrêter l’idée de donner la même chose à tout le monde, s’insurge le chef d’entreprise. Je crois que l’on pourrait faire des économies et mieux répartir l’argent si l’on avait le courage d’établir des critères de sélection». Une entreprise doit réfléchir en terme de capacité à générer du profit. «Nous faisons des profits mais pas en comparaison avec le reste du monde. Il est sûr que nous devons introduire beaucoup plus de rentabilité dans le travail, les salaires, et ne plus nous fier à des mesures protectionnistes. On l’a vécu dans les banques où les niches disparaissent. Les avantages s’érodent et je crois que c’est une bonne chose. Je crois même que la notion d’économie nationale a perdu énormément de son contenu et qu’il faut, dans certains secteurs plus que dans d’autres, se préparer à celle qui joue sur les structures et la législation du travail. La question est philosophique, mais il s’agit de définir à partir de quel moment une mesure de protection risque de devenir contraire aux intérêts des travailleurs». L’idée du président de la Fondation Weicker d’alléger les mesures protectionnistes ne veut pas dire protéger moins. «Il faut profiter de la situation actuelle et réfléchir à partir de quel moment tout cela devient contre-productif. Le Luxembourg vit encore dans un pays où il ne faut pas que les remèdes soient chirurgicaux». M. Schneider préconise également une révision de la législation du travail. Il est, par ailleurs primordial que, en matière de diversification économique, l’industrie ne soit pas oubliée. «Si le Luxembourg perdait son industrie, ce serait une très mauvaise évolution. Nous avons besoin de l’industrie», insiste-t-il. Le secteur industriel représente le deuxième secteur de l’économie mais il faudrait aussi tout faire pour que s’installent dans le pays des industries rentables. Les récents exemples de licenciements chez Villeroy & Boch et
de fermeture chez TDK le démontrent clairement. Bien sûr qu’il y aura des délocalisations au Luxembourg. Mais, il faut se remémorer que «TDK, Dupont, ou encore Goodyear avaient, elles-mêmes, délocalisé au Luxembourg. Le Luxembourg a profité, pendant des années, de la délocalisation des autres. Le pendule va en mettre en marche un autre et entraîner d’autres délocalisations», prédit le manager de Fortis. C’est par la compétitivité que l’on arrivera à assurer les emplois. Cependant, notre conseiller estime que le coût du travail – le salaire minimum – n’aide pas certaines sociétés. «Il préexiste un mécanisme d’auto-régulation dans les entreprises. Il faut que cette souplesse s’installe dans l’esprit des partenaires sociaux et associe davantage les salariés à la vie des sociétés». Et ce, même si, en général, le Luxembourgeois ne s’intéresse pas au bien-être de son pays. «Le Luxembourgeois n’est pas actionnaire, très peu sont ceux qui ont des participations dans les entreprises luxembourgeoises. On a essayé de l’encourager avec la loi Rau mais cela n’a pas bien marché. Très peu de sociétés sont cotées au Luxembourg et personne ne s’intéresse aux actions. Les Luxembourgeois ne sont pas un peuple d’investisseurs, comme ils ne sont pas un peuple de créateurs d’entreprises. Si on place son argent sur un compte en banque, il n’y a pas de risques mais ce placement n’aide pas l’économie nationale», note M. Schneider. Ce dernier constate que le seul actionnaire de référence est l’État et estime que c’est une problématique. «L’État a un rôle dans tout, on peut parler de ca-
pitalisme d’État. L’entreprise Luxembourg ne nous appartient pas et, pour avoir de l’influence, une capacité de décision, il faut investir dans les entreprises, car ce sont les investisseurs qui prennent les décisions». En période de vaches maigres, les États ont tendance à vouloir augmenter les impôts, une mesure à éviter, estime M. Schneider, car ce que l’on enlève du côté des impôts, on ne va pas le retrouver du côté des investissements. «L’augmentation des impôts n’est, pour moi, jamais un moyen de sortir d’une crise. À court terme peut-être, mais ce n’est déjà plus le cas à moyen terme. Si j’étais consultant, je ne réaliserais pas d’action sur les impôts». Ce ne sont là que des pistes de réflexion sur lesquelles il faut travailler. D’ailleurs, la Fondation Alphonse Weicker poursuit sa réflexion entamée en 1997 puisqu’elle prépare, avec l’Université du Luxembourg, la mise à jour de son ouvrage, qui devrait être présenté, si ce n’est en été, à l’automne. «Le but est de donner au Luxembourg des avantages compétitifs par rapport à d’autres pays». Dans la précédente édition, les chercheurs avaient évalué que 26% du PIB dépendaient de la rente de souveraineté du pays. «À l’époque, il existait encore plus de protection que maintenant. À moyen terme, on ne peut pas créer une économie sur une rente de souveraineté. Toute disparition de niches de souveraineté est une bonne chose», conclut le président de la Fondation. L’Union européenne nous oblige à emprunter cette voie mais le train à grande vitesse se fait attendre. || Florence Reinson
«On ne vit pas en crise économique. Si c’était le cas, l’impact sur le budget serait normal».
Photo: Luc Deflorenne
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Entreprise des P&T
51%
Netcore
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LuxGSM
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Port de Mertert
LuxDevelopment
Agence de l’Énergie
Société de l’Aéroport de Luxembourg
CFL
Luxembourg Congres
50%
61,25%
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99,8%
94%
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Etat
40,31%
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12%
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Michel Greco
4,46%
Arcelor
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Investar
51,07%
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Eltrona
35,30%
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43,33%
Société Nationale des Habitations à Bon Marché
20%
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Infomail
Société Nationale de Contrôle Technique
50%
Agora
75%
Cruchterhombusch
Société électrique de l’Our
49%
Infonet Luxembourg
50%
TNT Express Luxembourg
Telindus
Luxtrust
6,67%
11%
8,88%
Cetrel
23,11%
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11,58% 22,22%
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ProfilArbed
Ares
WSA
SES Global
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Luxair
22,70%
Société de la Bourse de Luxembourg
Cegecom
5,96%
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Eurefi
13,4%
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CD-PME
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Twinerg
Artelis
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Luxgaz Distribution
21%
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17,5%
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EFA 21,50%
60,35%
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Luxenergie
Surré
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Paul Wurth 48,09%
4,02%
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Eurobéton Holding
1,31%
25%
11,88%
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CTI Systems
Luxempart
10%
26,29%
Parking du Théâtre
99,99%
New Tech Venture Capital 2
Secure Wave 9,82%
Cegedel (Participations)
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Soteg
10%
BCEE
40%
La Luxembourgeoise
Luxcontrol
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SNCI
9,15%
6,40%
40%
La Luxembourgeoisevie
11%
34,9%
51%
8,57%
Cargolux
8,8%
Luxempart Energie
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Luxexpo
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Office du Ducroire
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93,4%
eBRC
50,93%
P&T Consulting
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Société Nationale de Certification et d’Homologation
100%
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Visual Online
51%
Editus Luxembourg
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Les principales participations détenues par l’État luxembourgeois Ce graphique présente les principales participations détenues par l’État luxembourgeois, soit en direct, soit au travers de la BCEE et de la SNCI. Les données chiffrées sont données sur la base d’informations publiques (rapports annuels...).
La conduite “tout terrain” doit se faire dans le respect du code de la route et de l’environnement. Emission de CO2 de 265 g/km à 375 g/km. Consommation de 10,0 l/100 km à 15,6 l/100 km. www.landrover.lu
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THE FUTURE OF OUR PENSIONS
The demographics time bomb Social Protection in Luxembourg represents over 50% state spending, with pensions accounting for 20%. Yet a demographics time bomb is ticking which threatens the pension reserves for future retirees. If active workers are paying now for their parents, who is going to pay for our future? Pensions account for a big part of the budget. Georges Schroeder, Director of the Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS) admits, “We are the biggest spenders (at over 20%).” Luxembourg’s general pension scheme is based on a system of 7-year coverage periods. The reserve fund must always exceed one and a half times the total amount of annual expenditure. The contribution rate is set at the start of each 7-year period at such a level as to guarantee the funding of the scheme throughout the period. This rate, half of which is paid by the employer and half by the employee, amounts to 16% of assessable income. The government then contributes 8% of a 24% contribution. The reserve currently stands around 6.6 billion euros and is 3.12 times the expenditure. On 8 February 2006 the Minister for Social Security, Mars di Bartolomeo, presented the 7year obligatory technical assessment established by the IGSS on the evolution of the pension scheme for 1999-2005. During this period, pension fund income increased by 5.1% and expenditure by 4.4%. Demographic trends suggest that this upward trend will reverse driven by a reduction in the percentage of active workers versus pensioners. Unless growth of more than 3% is realised, reserves will diminish. For the period of cover (2006-2012), the actuarial forecasts show that the system will maintain a sufficient level of income to meet the responsibilities of expenditure with an accumulation of the statutory reserve throughout the period. Thus the minister added,“In the short and medium term, the pension system remains healthy.” Pensions however, are “long term” propositions. Today is tomorrow if you are of an age where you are paying into a pension and faced with diminishing expectations.
It is when one analyses the long term point of view that one can detect the problems of this system. Based on the IGSS report, and assuming growth of 3%in the long run, the contribution rate will have to be adapted for the first time in 2034 at the latest, and at unchanged rates of contribution, the statutory reserve will be exhausted around 2041. According to their second scenario, which assumes an economic growth of 2.2%, the contribution rate will have to be adapted for the first time in 2027, and without adaptation the reserve will be exhausted in 2034.
2006-2012 and long-term forecasts The baby boom generation is aging. Soon the ratio of active workers (those who feed the reserves) and pensioners (those who eat the reserves) will reverse. People are living longer. They could easily live for thirty years after they retire. Europe as a whole is on a “pay as you go” (PAYG) system (répartition), as opposed to capitalised pensions. PAYG is considered the best possible protection against inflation. The problem facing pensions is the above-mentioned demographic trends. In capitalisation, reserves are protected against the worker-pensioner relationship (but not against longevity) the risk is inflation (returns are not high enough). The question is, how much should there be in PAYG and how much in capitalisation? Luxembourg has somewhere around 95 % in PAYG and 5 % in capitalisation. If, like Luxembourg, almost everything is in PAYG, the workforce must either indefinitely increase, or the funding rate must be sufficient, i.e.
(sufficient reserves must be accumulated for bad years to come.) The forecasted population for Luxembourg by 2050 is approx. 700,000. Perhaps this increase in active workers will be enough to sustain the reserves with contribution payments. “We base our forecasts on the growth of the GDP, says Schroeder. The growth in population will result in the growth of GDP. Luxembourg is not a closed economy. We will bring people in.” But is it wise to base economic solutions on the growth of population when population is a global problem? The IGSS based their simulations on 2.2% and 3% (best case) real GDP growth, which seems to be above Euro-zone average rates. Is it prudent to assume that Luxembourg’s growth rates will remain superior to the rest of Europe? “It is always difficult to predict the future, Georges Schroeder says. Our growth is always double the average EU growth. There has been no quarrelling about the scenarios with the social partners. 20 years ago we were pessimistic about the development of the economy, but now we are more positive. 5 years ago the ILO (International Labour Organisation) said that 4% was the best scenario. It was hard to make this acceptable to the social partners (i.e. the unions). 3% is the same as the EU policy committee.”
Cross border workers Luxembourg has a high percentage of foreigners and transfrontaliers who work here, build up a pension, then take that money out to live elsewhere. In 2000, the Economist Club of Luxembourg produced a paper entitled “The Future of our Pensions - contribution to the public debate.” In their report they pointed to an IMF study on Luxembourg’s high non-resident population and its effect on the economy. In 1996, non-residents represented 14.3 % of the
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total volume of pensions. New additions to the working population of Luxembourg at that time could work in the Grand Duchy until their retirement, then profit from an almost complete Luxembourg pension. Not only do immigrants export pensions and will continue to do so, Luxembourg natives do as well. The IMF concluded that, “The majority of pensions paid abroad will be spent in the (new) home country and can be regarded as a “loss” for the Luxembourg economy.” Between 39-50% of paid jobs in Luxembourg are occupied by non-residents. Transfrontaliers have been a significant presence since the 1980s and are still a relatively young part of the active workforce. Their contributions are used to finance the retirements of primarily Luxembourg residents. In the future, many of these transfrontaliers will retire, increasing the volume of exported benefits. According to IMF predictions, by the year 2050 the volume of pensions paid abroad will be greater than that paid to residents. Currently, a part of these exported pensions is ensured by Luxembourg’s State budget. So long as transfrontaliers pay contributions, they feed this budget. By 2050, transfrontaliers could be drawing 54.6% of total Luxembourg pensions, but contributing 70.8% of the financing. However, there is a snag. There are current European movements to tax people in their home country. Beyond the immediate effects on the State’s budgetary revenues, such a change
would require a re-examination of State contributions to the financing of social security, and in particular, “the assumption of responsibility of a third of the contributions for the insurance pension.” Faced with the scenarios presented by the IGSS report, ultimately there needs to be more contributions going in to the pension reserves and less money going out. Luxembourg has amongst the highest pensions in Europe. Although a highly unpopular decision, the “freezing” of the evolution of future pension rights could be an option to reduce the inevitable cost explosion. Schroeder does admit that, “We will not be able to fulfil the expectations of people now.” In the past, the social partners agreed that “when conditions worsen, we will drop the additional benefits as a way to reduce. This however, is a political decision,”says Schroeder. Currently there are measures that allow for pension build-up during childbearing/rearing or school periods. “We are reflecting on such periods,” says Schroeder. “These scenarios will probably no longer be acceptable.” And what about increasing the age of retirement? Schroeder says that jobs are scarce for over 50s. Currently, wage scales in certain sectors increase with age. An employer would be more likely to hire a younger, cheaper employee, who will be paying for a pension he may, or may not, receive when he retires. || Mary Carey
The voice of the future Demographic and Financial Projections 2005-2050 2 Scenarios for Long Term Economic Growth
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8%
3% (+1,3%)
6% 4% 2% 0% -2%
2,2% (+0,5%) 8% 6% 4% 2%
IGSS
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2006 2009 2012 2015 2018 2021 2024 2027 2030 2033 2036 2039 2042 2045 2048
André Frederes is a 19-year-old Luxembourg native. According to the two scenarios forecasted in the IGSS 7 year report, pension expenditure will exceed income either in 2028 (if a growth rate of 2.2% is realised), or 2050 (if a growth rate of 3% is realised). In 2028, Frederes will be 42. In 2050 he will be 64. Does this situation concern him? “I don’t think about pensions, he says. “I am too young. What I worry about is that I will never be able to buy a house or qualify for a loan. The house prices are too high. I am pessimistic.” He feels it will be hard for him to get a good job. Frederes was doing an apprenticeship to be a mechanic but he says that all he was taught was “how to change wheels.” He feels the biggest growing problem in Luxembourg is “the difference between the rich and the poor.” What does he propose the government spend their money on to make things better for the future? “The education system. The Luxembourg school system does not teach you practical things. It is elitist. They should develop a system more like the European schools.” || M.C.
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Guy Dollé (Arcelor): «Additionner simplement les tonnes d'acier produites et parler ensuite d'une consolidation intelligente du secteur, c'est un peu court».
A R C E L O R / M I T TA L S T E E L
Je t’aime, moi non plus Les deux géants de l’acier sont persuadés de leur réussite. Mais le dépôt officiel de l’offre de Mittal Steel est attendu courant avril... Depuis l’annonce des intentions de Mittal Steel, le 27 janvier dernier, de mettre la main sur son principal concurrent, Arcelor, il n’a pas dû se passer une journée sans que l’un ou l’autre des deux protagonistes de ce tumultueux dossier ne s’affiche dans les médias. Il faut dire que compte tenu de l’ampleur des enjeux, allant bien au-delà du devenir de deux groupes industriels en concurrence sur un même marché, la stratégie de communication déployée revêt une importance primordiale. De là à penser qu’elle sera en mesure de faire basculer, à elle seule, la décision d’un côté ou de l’autre, il y a encore un grand fossé qu’il serait bien prétentieux de vouloir franchir d’un seul coup. Pour se persuader de la réussite ou non de ces grandes manœuvres marketing et médiatiques, il faudra évidemment attendre l’heure des comptes. Si comptes il y a. Car si le microcosme économico-politique s’émeut de savoir si l’opération envisagée par Mittal Steel tient plus de l’offre publique d’acquisition ou d’échange, ladite opération n’a, pour l’heure, aucune réalité juridique quelconque. Un premier draft de projet industriel a bien été adressé aux gouvernements français, espagnols et luxembourgeois, sous forme d’une demidouzaine de pages envoyées par fax. Mais cet Executive Summary, laisse encore planer un bon nombre d’incertitudes quant à la réalité des intentions du groupe indo-européen. Du reste, l’ensemble des destinataires de ce document en a jugé le contenu insuffisant, alors que Joseph Kinsch, le président du Conseil d’administration, observateur discret, mais ô combien attentif de toute cette agitation, n’y a vu qu’une offre financière et certainement pas industrielle…
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La divulgation publique de ce document n’avait pas manqué de susciter une réaction de «surprise» de la part de Mittal Steel, qui avait promis «de prendre des mesures supplémentaires pour assurer la confidentialité» de la teneur des discussions à venir avec les «acteurs importants» du dossier. Du coup, rien n’a filtré de la visite de la délégation indienne, reçue le 15 mars dernier à Luxembourg, par une taskforce constituée de hauts fonctionnaires du ministère de l’Économie et du Commerce extérieur et du ministère des Finances, ainsi que des conseillers financiers et juridiques du gouvernement. À charge pour eux, désormais, d’étudier, analyser et évaluer le plan industriel d’un point de vue technique, en prenant en compte ses aspects économiques, financiers et sociaux.
Pas de loi «Anti Mittal» Évidemment, cette discrétion d’usage – un peu inédite dans le contexte très médiatique de toute cette affaire – pourrait néanmoins radicalement changer dans les prochaines semaines, puisque Lakhsmi Mittal a laissé entendre qu’il espérait pouvoir lancer effectivement son offre au cours des dix ou quinze premiers jours d’avril, laissant alors aux actionnaires d’Arcelor entre 40 et 45 jours pour se prononcer. Cela nous amènerait, dès lors, fin mai début juin, c’est-à-dire exactement au moment où les États membres de l’Union européenne devront avoir transposé, dans leur législation nationale, la directive européenne du 21 avril 2004 concernant les offres publiques d'acquisition (la date butoir a été fixée au 20 mai 2006).
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Qu’en sera-t-il de la situation législative luxembourgeoise à ce moment-là? Luc Frieden n’a jamais caché qu’il espérait bien voir adopté, d’ici là, le projet de loi nº 5540, déposé fin février et pour lequel le processus législatif usuel s’est emballé, comme par enchantement (lire aussi en page 38). Emballé, mais pas au point de faire n’importe quoi. La commission des Finances et du Budget a ainsi rejeté, le 17 mars, une proposition d’amendement qui aurait pu remettre en cause le projet de Mittal, en obligeant une entreprise lançant une OPA, à réaliser intégralement son offre en liquide si 25% de son capital social, au moins, n’est pas coté en Bourse (ce qui est le cas de Mittal, dont le flottant n’est que de 12%). Cet amendement avait été initié par la Chambre de Commerce, dont il n’est pas inutile de rappeler, au passage, que le président n’est autre que Michel Wurth le numéro deux d’Arcelor… «Nous sommes préoccupés, mais n'imaginons pas qu'une place financière comme le Luxembourg puisse frustrer les investisseurs avec une telle mesure», avait prévenu Lakshmi Mittal, avant que les faits lui donnent finalement raison. «La commission ne souhaite pas interférer dans l’OPA actuelle», a indiqué le député CSV Laurent Mosar, rapporteur du projet de loi, évitant ainsi de faire du texte une «loi antiMittal» en puissance. La commision parlementaire devait poursuivre l’examen du projet de loi le mercredi 22 mars, date à laquelle cette édition de paperJam était déjà en cours d’impression. Quoi qu’il en soit, du vote définitif de la loi et de ses conditions d’application dépendra, évidemment, une grande partie de l’avenir immédiat du dossier. Lakshmi Mittal sera-t-il obligé de faire machine arrière, ou bien de modifier en profondeur les conditions de son offre? Aux dernières nouvelles, il n’était pas question de revoir à la hausse l’offre originelle, d’un montant global de près de 23 milliards de dollars (18,6 milliards d’euros), consistant en un échange de 5 actions Arcelor contre 4 actions Mittal Steel assorties d’un montant cash de 35,25 euros. Le tout valoriserait l’action Arcelor à 29,77 euros, soit bien en dessous de son cours actuel, tournant autour de 31,50 euros. «Nous considérons que cette proposition est équitable. Nous n’avons donc pas l’intention de relever notre offre», ne cesse de répéter M. Mittal, renforcé par les convictions de ses conseillers bancaires qui prévoient que la surcote actuelle du cours Arcelor par rapport à ce que propose Mittal se résorbera d’elle-même et que le lancement concret de l’offre publique d’échange/acquisition contribuera encore à faire mécaniquement baisser le cours du titre coté à la fois à Bruxelles, Luxembourg, Madrid et Paris. Un cours en hausse de plus de 40% depuis fin janvier et qui se maintient bien, soutenu, pour l’heure, par la série d’annonces faite par Arcelor en l’espace de quelques semaines, une fois digéré l’échec de son projet de prise de participation de 20,5% dans l’entreprise turque Erdemir (pour un milliard d’euros). Récompensée fin février par le prix Best of European Business du quotidien The Financial Times, Arcelor a ainsi confirmé sa prise de participation de 38,41% dans le capital de Laiwu Steel Corporation, premier producteur chinois de profilés et de poutrelles; annoncé le développement d’un partenariat stratégique avec la Société Nationale d'Investissement marocaine, clôturé l’offre d’acquisition du Canadien Dofasco, avec l’apport de 98,5% des actions ordinaires du producteur canadien et, enfin, annoncé la cession de la filiale de produits longs inoxydables, Ugitech, négociée auprès des Allemands de Schmolz+Bickenbach.
Lakhsmi Mittal moins riche… Le sourire carnassier de Lakshmi Mittal s’est-il un peu figé à la lecture du classement 2006 des plus grandes fortunes de la planète établi par le magazine Forbes? Le «malheureux» homme d’affaires indien n’est en effet plus sur le podium des personnalités les plus riches du monde. Sa fortune, estimée à 23,5 milliards de dollars, le place désormais au cinquième rang derrière Bill Gates (50 milliards), Waren Buffet (42), Carlos Slim (30) et le Suédois Ingvar Kamprad, fondateur d’Ikéa (premier Européen avec 28 milliards de dollars). Dans l’édition 2005, la fortune de Lakshmi Mittal avait été estimée à 25 milliards de dollars, ce qui le plaçait en troisième position, alors qu’il ne figurait, l’année précédente, qu’au 62e rang, avec un patrimoine quatre fois moins élevé. Il sera évidemment intéressant de voir quel serait l’impact sur la fortune de M. Mittal d’une éventuelle réussite de l’opération sur Arcelor. À noter que le butin cumulé des 793 fortunes de plus d’un milliard de dollars, recensées en 2006 par Forbes (ce qui représente 102 unités de plus qu’en 2005) atteint le montant vertigineux de 2.600 milliards de dollars, soit un peu plus que le PIB de l'Allemagne, 7e économie mondiale. Ne cherchez pas de Luxembourgeois dans ce classement, il n’y en a pas, ni en nationalité, ni en lieu de résidence. Peut-être la récente abolition de l’impôt sur la fortune en inspirera-t-il quelques-uns... || J.-M. G.
Mittal s’assouplit Aussi intransigeant soit-il, M. Mittal n’en a pas moins laissé entendre qu’il était prêt, en cas de succès de l’opération, à se contenter d’un rapport d’un droit de vote pour une action détenue, alors que dans le système actuel en vigueur dans son groupe, ce rapport est de dix pour un pour les actions détenues par la famille Mittal… À ce stade-là, les deux parties se répondent coup pour coup en matière d’intimidation verbale ou de manœuvres de séduction. Lorsque le 6 mars, Guy Dollé s’affirme convaincu que «la très grande majorité des actionnaires que nous avons rencontrés, dans les conditions actuelles de l'offre, n'apporteraient pas leurs titres», Lakshmi Mittal lui réplique, une semaine plus tard, lors d’une conférence de presse, que «50 à 60% des actionnaires
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Lakshmi Mittal: «Nous considérons que cette proposition est équitable. Nous n’avons donc pas l’intention de relever notre offre».
d'Arcelor soutiennent l'offre». Entre temps, une communication des cadres d’Arcelor, relayée par la société de relations publiques du groupe à New York indiquait que «Nous, les 350 principaux cadres d'Arcelor, croyons pleinement au Plan Arcelor et sommes engagés à le mettre en œuvre. (…) Nous pensons qu'Arcelor est le seul projet pour Arcelor et rejetons donc à l'unanimité l'offre hostile de Mittal Steel». Pour ce qui est de la séduction, Mittal et Arcelor n’ont pas nécessairement déployé les mêmes armes. Les premiers ont ouvert le feu, en invitant une cinquantaine de journalistes européens (dont pas moins de onze Luxembourgeois, la plus forte délégation représentée…) à venir passer quelques jours à Chicago, siège du quartier général de ses activités nordaméricaines, visiter notamment les installations du site de Burns Harbor, qui étend ses 1.200 hectares sur les rives du Lac Michigan. L’occasion, pour Aditya Mittal (dans la famille Mittal, je voudrais le fils…), directeur financier du groupe, de marteler combien la fusion envisagée (on notera au passage la variante du discours, qui ne parle désormais plus d’acquisition) apporterait de la valeur non seulement aux actionnaires, mais à l’industrie sidérurgique tout entière. Il faut dire aussi que de ce côté-là de l’Atlantique, l’opération en cours est plutôt bien accueillie, les analystes et spécialistes du secteur n’y voyant aucun impact négatif pour le marché américain. Certains actionnaires importants, comme le fonds spéculatif Atticius Capital, basé à New York, par exemple, n’attend qu’une seule chose: pouvoir empocher sa plusvalue en passant. Les 1,3% du capital d’Arcelor qu’il détient (en plus de 0,5% de Mittal…) lui ont ainsi autorisé à faire connaître son désappointement devant le refus affiché par le géant européen, lui demandant instamment d’entrer en négociation... Dans le même temps, Arcelor dévoilait les grandes lignes de la très ambitieuse stratégie financière programmée pour la période 2006-2008:
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un EBITDA qui vise les 7 milliards d’euros dans deux ans (il était, au 31 décembre 2005, de 5,64 milliards), un cash-flow de 4,4 milliards d’euros par an et des promesses de généreux dividendes reversés aux actionnaires.
Stratégie ambitieuse pour Arcelor Quelques jours avant un voyage de promotion organisé par la branche belge, direction le Brésil, Arcelor avait également ouvert les portes du moins exotique - mais pas nécessairement moins intéressant - centre de recherches et développement établi à Maizières-lès-Metz. Arcelor Research assure, à lui seul, près de 50% des activités de recherche du groupe, qui mobilise près de 1.300 personnes pour un investissement de 140 millions d’euros, en 2005 (190 millions si on tient compte des projets de développements communs avec d’autres partenaires). 38% de ces efforts de recherche sont consacrés à l’environnement. «En cas de fusion avec Mittal, l’ensemble de notre dispositif R&D serait mis à contribution pour remettre à niveau les usines et carnets de commande de Mittal, de surcroît dans des marchés qui ne nous intéressent pas. Je comprends très bien pourquoi M. Mittal a besoin d'Arcelor mais Arcelor n'a pas besoin de Mittal», a commenté Jean-Louis Pierquin, directeur de la recherche du groupe. Pas question, du côté d’Arcelor, de se contenter de l’addition de deux chiffres d’affaires et de deux volumes de production pour justifier le bien-fondé de l’opération. «Additionner simplement les tonnes d'acier produites et parler ensuite d'une consolidation intelligente du secteur, c'est un peu court», résume Guy Dollé, fermement convaincu que l’offre de Mittal va échouer. Lakshmi Mittal, lui, est évidemment fermement convaincu du contraire. Dans quelques semaines, il ne pourra en rester qu’un… || Jean-Michel Gaudron
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Bourrage papier Dans le guide pratique des métiers de la communication publié dans notre dernière édition, un acteur de taille manquait dans la catégorie «Médias», en page 174. Il s’agit de l’hebdomadaire Revue, dont voici la fiche complète: Revue 2, rue Dicks, L-1417 Luxembourg T 49 81 81 1 F 48 77 22 Effectif: 34 Directeur de la rédaction: Guy Ludig Rédactrice en chef: Claude Wolf Rédacteur en chef adjoint: Patrick Weber
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Immobilier au Luxembourg – Optimiser son choix d'investissement et le mode de financement Conférence IFE Benelux qui abordera les thèmes suivants: les tendances des marchés de bureaux, commercial et résidentiel; les méthodes d'évaluation des bureaux et commerces; la maîtrise des coûts et l’optimisation de la rentabilité de l'immeuble; le financement bancaire, le recours aux véhicules Sicar et titrisation, les avantages de la technique du sale & lease back. Renseignements programme: Stéphanie Leroy Farasse (+33 (0)1 44 09 24 21 - sleroy@efe.fr); Renseignements inscriptions: Delphine Van Hende (+ 32 (0)2 533 10 15 - ifebenelux@ifexecutives.com). (28/03/2006)
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En données corrigées de l'inégalité du nombre de jours ouvrables, l'indice de la production industrielle, communiquée par le Statec, a augmenté de 6% au cours de l'année 2005. L’embellie a notamment été portée par la branche de l'électricité et du gaz, qui affiche à elle seule +22,6%. De quoi largement compenser le recul toujours prononcé de la production sidérurgique (-11,2%). L'activité dans la construction, elle, est restée quasiment stable (-0,6%). À noter que le coût salarial par unité produite, lui, a reculé de 2,1% en 2005 par rapport à 2004. || J.-M. G.
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Coditel passe au tout numérique Coditel, premier opérateur du câble a avoir lancé la télévision numérique au Luxembourg, fin 2004, sera aussi le premier à basculer au «tout numérique», dès ce 28 mars, avec, en outre, une offre tarifaire très intéressante et bien sûr, numérique oblige, bien plus de chaînes TV disponibles. Racheté en 2003 par le groupe Altice, Coditel revendique quelque 40.000 abonnés. Tout en ne couvrant qu’un tiers du pays, l’opérateur est parfois en position de monopole. «Au GrandDuché, la population est relativement compacte, ce qui nous permet de faire de nos réseaux un des pionniers en Europe pour le tout numérique et le triple play (télévision, Internet, téléphonie)», a déclaré Bruno Moineville, directeur général d’Altice, lors de la présentation de ce «basculement». Altice, présent en France, en Belgique et au Luxembourg sous les marques Numericable et Coditel, s’affiche «comme un des nouveaux leaders du câble triple play, avec 4 millions de prises, 2,2 millions d’abonnés TV, 400.000 abonnés Internet et 250.000 abonnés téléphone». Ces deux dernières catégories devraient connaître une progression conséquente grâce à
une offre nouvelle, cette fois aussi en téléphonie mobile. Au Luxembourg, les clients actuels, et toujours en analogique, de Coditel n’auront pas à débourser le moindre cent pour le passage en numérique: le décodeur leur sera fourni (et, le cas échéant, installé) gratuitement, moyennant une caution de 50 euros. Le coût de l’abonnement, lui, reste identique. L’abonnement de base (Coditel +) proposera 47 chaînes, soit six en plus. Une seconde offre, Coditel Premium est proposée à 29,90 euros par mois, qui ajoute 43 chaînes à celles de Coditel+. Quel que soit l’abonnement choisi, le client peut aussi choisir jusqu’à trois options supplémentaires. L’abonné qui prendrait le tout ne recevrait ainsi rien moins que 104 chaînes. Bruno Moineville a affirmé que Coditel «a la volonté d’étendre la couverture de ses activités au Luxembourg, puisque (sa) faiblesse réside justement dans la densité réduite de son réseau». Reste que ce n’est sans doute pas pour demain. Selon le directeur général, en effet, cet investissement ne peut se faire que par partenariat et, là, «il n’y a rien de concret». || M. VDM.
Photo: Marie-Hélène Trouillez
La filiale du groupe Altice ne fait que répondre à une demande toujours plus forte.
Bruno Moineveille, directeur général du groupe Altice et Cyril Dukic, directeur délégué de Coditel Luxembourg
Q8/TELENET
Hotspots à la pompe
Avec Q8, Telenet renforce sensiblement sa position de leader dans le domaine des hotspots au Luxembourg.
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Photo: Kuwait Petroleum
Chez Q8, on peut désormais se connecter en wireless tout en faisant le plein… 29 des 43 stations-service Q8 (Kuwait Petroleum) du Luxembourg sont désormais équipées d'un hotspot Telenet, support de la technologie WiFi (Wireless Fidelity) qui autorise un accès au haut débit sans fil via une connexion à large bande. Pour Q8, l'Internet sans fil rapide est un complément important de la vaste gamme de services déjà offerts. Quant à Telenet, l'extension du nombre de hotspots WiFi chez Q8 au Luxembourg lui permet de renforcer sensiblement sa position de leader dans le domaine au Grand-Duché. «Nous sommes en permanence à la recherche d'une valeur ajoutée pour nos clients. L'offre d'un accès sans fil rapide à l'Internet dans nos stations Q8 en est une parfaite illustration, a commenté Jean-Paul Schmit, Retail Operations Manager Kuwait Petroleum Luxembourg. Nous voulons être plus qu'un simple fournisseur de produits pétroliers et notre objectif est de poursuivre sur cette lancée». Telenet compte actuellement 1.000 hotspots répartis en Belgique et au Luxembourg. «Le contrat Q8 est un contrat important pour nous car il nous permet de lier l'extension du réseau hotspot de Telenet à une marque fortement reconnaissable. Grâce à cette collaboration, Telenet étend désormais l'accès au haut débit sans fil au Luxembourg également, dans des endroits très facilement accessibles et orientés services», a expliqué Nico Reeskens, senior vice president, head of wireless data de Telenet. Ces hotspots Telenet, accessibles à tous, permettent, via un ordinateur portable ou un PDAde se connecter gratuitement aux sites Web de Q8 (www.q8.lu) et de Telenet (www.telenet.be). Les abonnés Telenet peuvent passer en ligne, via leur nom d'utilisateur et leur mot de passe, moyennant l'activation d'une option sans fil dans leur abonnement normal. En fonction de la formule d'abonnement choisie, ce service hotspot est soit payant, soit inclus dans le prix. Les personnes qui ne disposent pas d'un abonnement Telenet peuvent acheter une carte d'accès à l'Internet dans les stations Q8 équipées d'un hotspot, ou obtenir un accès direct en ligne via leur carte de crédit. || J.-M. G.
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AGENDA
Sur les ondes
Radio socio-culturelle (100.7 FM) Chronique économique par Fernand Weides (en luxembourgeois) Chaque vendredi à 7h50 et 12h50. Eng Fro vu Muecht? (en luxembourgeois) Série sur les philosophies et théories politiques: Anarchistesch a libertär Philosophien a Mouvementer.
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Les mardis 11, 18 et 25 avril à 9h05 et 19h30. Oeconomicus (en luxembourgeois) Précurseurs et visionnaires dans l’économie. Une approche historique, portraits et livres parus, de Marx à Keynes, entre autres. Par Carlo Schneider. Samedi 8 avril à 11h05 et 19h. Réistoffer (en luxembourgeois) Série consacrée aux matières premières: Lieder. Par Nico Pleimling. Vendredi 14 avril à 9h05 et 19h30. Ierfstécker (en luxembourgeois) Série sur les grandes familles. Par Martine Reuter. Mercredi 29 mars et 26 avril à 9h05 et 19h30. Radio ARA (103.3 & 105.2 FM) Résister, c’est créer (en français) Émission d’une heure proposée par ATTAC Luxembourg (association pour la Taxation des Transactions Financières pour l’Aide aux Citoyens). Chaque 3e mardi du mois à 18h30. Business News (en anglais) Indices boursiers – cours de change – infos finances. Préparé par Simon Gibbons. Chaque matin à 7h40 du lundi au vendredi.
Frank Kuffer, présentateur des news matinales sur RTL Radio.
Photo: Bruno Dovifat
RTL (88.9 FM) Econews – Infos du monde de l’économie, deux fois par semaine, le lundi et le jeudi matin vers 8h20. En semaine du lundi au vendredi: - 7h50 Commentaire de la rédaction ou Carte Blanche d’une personnalité. - 12h50 Invité ou dossier sur un sujet d’actualité. Background am Gespréich (en luxembourgeois) Une personnalité commente l’actualité tous les samedis entre 12h et 13h. Le dimanche, trois émissions en alternance entre 11h15 et 12h: - Le Club de la Presse (en luxembourgeois) Les journalistes de la presse écrite commentent l’actualité. - Dir hutt d’Wuert (en luxembourgeois) Les auditeurs ont la parole. - 5 vir 12 – ën annere Blëck iwwert d’Aktualitéit (en luxembourgeois)
P R O J E T D E L O I O PA
Passage en force? Le gouvernement semble prêt à suivre l’avis du Conseil d’État, en faisant fi des revendications des chambres professionnelles. En l’espace d’à peine un mois, plusieurs avis clés ont été rendus sur le projet de loi n° 5540 concernant les OPA, dont celui du Conseil d’État. Sans doute un record de rapidité dont doit se réjouir Luc Frieden, désireux de voir ce texte adopté au plus vite, idéalement avant la date butoir de transposition du 20 mai 2006. Le Conseil d’État, dans l’ensemble, a approuvé la démarche du gouvernement de calquer son projet de loi sur le texte de la directive européenne 2004/25/CE. Il a néanmoins émis quelques oppositions formelles quant à l’extension des pouvoirs accordés à la Commission de surveillance du secteur financier. Des remarques dont Luc Frieden a annoncé tenir compte, d’autant plus «qu’elles ne modifient en rien les orientations fondamentales du projet de loi qui pourra dès lors faire abstraction des dispositions en question», a-t-il commenté, indiquant, avant même la publication des autres avis, que le texte serait proposé à l’adoption dans la version proposée par le Conseil d’État… Or, les avis rendus par la CEPL, la Chambre des Métiers et la Chambre de Commerce sont un peu plus critiques… La première, non consultée, mais qui s’est auto-saisie, regrette une protection déficiente contre les OPA hostiles et une implication insuffisante des travailleurs. Elle a formulé des propositions concrètes allant en ce sens, demandant au législateur de davantage responsabiliser socialement les sociétés qui emploient du personnel, dont l'avenir dépendra de l'issue de l'OPA. Les Chambres de Commerce et des Métiers, elles, regrettent que le texte soit trop proche de celui de la directive, au lieu d’adopter une approche avant tout économique, «en vue de doter le Luxembourg d'un cadre légal complet, cohérent et compétitif en matière d'OPA». À leurs yeux, nombreux sont «les silences et les lacunes du texte», source d’insécurité juridique «de nature à dissuader les investisseurs potentiels de s'établir au Luxembourg ou d'investir dans une société luxembourgeoise». Et de regretter que pratiquement aucune de leurs propositions n'ait été reprise par le Conseil d'État… || J.-M. G.
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Christian Degraux: «Dans notre démarche de proximité, le client est aussi le voisin».
Photo: David Laurent
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COMMERCE
Belle de Match à Capellen Le 14e supermarché Match vient de s’ouvrir. Différent et stratégique, précurseur d’une nouvelle façon de se positionner sur le marché luxembourgeois. Jacques Delhaize et ses fils ont sans doute inventé le succursalisme en Belgique, en lançant ce qui deviendra Delhaize le Lion. C’était en 1850. Louis, le troisième fils, avait développé sa propre société. Le groupe Louis Delhaize a grandi et, dans son giron, l’enseigne Match aussi. C’est en 1974 que le premier Match du Grand Duché a été ouvert, au City Concorde. Il y en a désormais 14, auxquels s’ajoutent huit Smatch (exProfi), ainsi que deux Cora, intégrés au groupe Louis Delhaize. Christian Degraux, directeur en place au Luxembourg depuis deux ans, a dans ses attributions les enseignes Match et Smatch, soit 900 salariés. «Nous abordons une campagne d’investissements sur le pays. 2006 doit voir la naissance de quatre nouveaux magasins: après Mondorf en janvier et Capellen en mars, il est ainsi prévu deux Smatch, à Sandweiler et à Rumelange». Manifestement, les coulisses commerciales s’agitent ces temps-ci. Selon Christian Degraux, «le marché bouge en réalité depuis 1997. Sur le Luxembourg, sont apparus de nouveaux acteurs internationaux de la grande distribution, dont les hard-discounters. Il faut ajouter un fait non négligeable qui va sans doute conditionner en partie le paysage futur: le moratoire ayant été levé, les surfaces de plus de 10.000 m2 pourront à nouveau avoir droit de cité». Match joue dans une cour «à taille humaine», 1.600 mètres carrés en moyenne. L’ouverture du nouveau supermarché à Capellen est présentée par M. Degraux comme «un nouveau départ», l’idée étant de «faire de cette surface une vitrine de notre nouveau concept». Testés séparément ici ou là, différents éléments se retrouvent intégrés. «La première approche est architecturale. On n’en est plus aux murs de béton et aux bardages métalliques. La surface doit se glisser dans le paysage urbain ambiant. On ne peut pas choquer le client qui, dans notre démarche de proximité, est aussi le voisin!». Match Capellen a organisé ses 1.800 mètres carrés et 250 places de parking. L’alternance dans les bâtiments du bois et du verre se complète, sur
les abords, d’un maximum de verdure: 70 arbres, des plantes vivaces, du lierre. «Les murs sont anti-bruit également. Le consommateur doit se sentir à l’aise. C’est aussi pour cela que nous essayons, dans le magasin et aux alentours, de recréer des atmosphères».
Produits frais et de consommation régionale Le Match de Capellen remplace le Smatch, délocalisé d’une cinquantaine de mètres. Plus vaste, plus moderne, il propose, dans trois cellules complémentaires, des services: une poste, une librairie, un fleuriste. «Nous voulons nous mettre au service de clients modernes et exigeants. Notre boulangerie sera ouverte dès 7 heures le matin, l’ensemble de la surface dès 8 heures. Du lundi au vendredi, on est ouvert jusque 20 heures. Le samedi, jusque 18 heures. Et le dimanche matin, de 8 à 13 heures. Nous avons investi beaucoup d’énergie, de matière grise et d’argent pour ce magasin de Capellen. On y croit. Nous tablons sur 10 à 12.000 passages caisse sur la semaine. Ce qui correspond, estime-t-on, à 6 ou 7.000 clients différents». Dans son concept, Match appuie sur la satisfaction d’une clientèle spécifique. «Nous avons beaucoup travaillé sur le confort d’achat, la qualité des produits et du service, le conseil». Le cœur du nouveau Match bat au rythme de 800 mètres carrés de produits frais sur des comptoirs. «Nous sommes davantage dans une logique de marché couvert que dans celle de rayons de supermarché classique. En outre, nous avons accentué la présence de produits luxembourgeois et de consommation régionale. Il y a ainsi une place importante pour des produits appréciés par des clients d’origine portugaise, française ou belge, anglo-saxonne. D’ordinaire, il y a 11 à 12.000 références en magasin. Dans ce nouveau concept, il y aura plus de 20.000 références». || Alain Ducat
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Photo: Éric Chenal
Gaston Schwertzer, à 73 ans, est administrateur de sociétés, président de Luxempart, administrateur-délégué d’Audiolux. Il a été avocat pendant 3 ans, puis a passé 34 années dans l’industrie de gaz chez Probutan-gaz. Il est depuis lors responsable de société d’investissement.
PORTEFEUILLE
Gaston Schwertzer Quel souvenir gardez-vous de votre premier argent de poche? Lorsque j’étais étudiant, mon père me faisait venir chaque mois un mandat postal de 10.000 francs de l’époque. Cela suffisait pour les repas et le logement. Je faisais également de la surveillance au Lycée Vieille et des traductions pour la Chambre de Commerce. Étant économe, chaque dimanche, on se payait un repas au-dessus de la moyenne au Restaurant de la Concorde. Votre premier salaire… Racontez-nous! J’étais stagiaire au Barreau de Luxembourg, chez Me Roger Wolter. Mon premier salaire était en nature. La brave dame, agée, à qui j’avais envoyé une note d’honoraires, était dans l’impossibilité de payer. Elle élevait des lapins, et à la place du montant réclamé, elle m’en a livré un gros. «Pour gagner il faut risquer»: cette devise estelle aussi la vôtre? Oui, à 100%, en pondérant évidemment les choses. Risquer en affaires ne veut pas dire jouer. J’ai participé aux premières évolutions de BILParticipations, cotée en Bourse. La banque a cédé une partie importante de sa participation. Un groupe s’est formé autour du Foyer et a donné naissance à Luxempart. Cette success-story, après des débuts laborieux, a atteint, la loi Rau aidant, une croissance allant jusqu’à… 1.000% du cours de Bourse, en quelque dix années.
Avez-vous, un jour, été amené à constater que «L’argent ne peut pas tout acheter»? En économie, il faut d’abord des idées, de l’enthousiasme, de la compétence, de la volonté, ainsi qu’une force de persuasion. Si le projet tient la route, l’argent sera disponible. Il n’est plus vrai qu’on ne prête qu’aux riches. Quelle affaire qualifieriez-vous de la «meilleure de votre carrière», jusqu’à présent? J’ai travaillé 34 années dans l’industrie et le commerce du gaz, surtout en tant qu’indépendant. Mon père déjà me disait: il faut vendre une marchandise ou un article de consommation courante. Les récipients à gaz sont destinés à se vider et à être rechargés régulièrement. Il y a moyen de bâtir là-dessus une organisation lucrative de bon service au client. Avez-vous déjà préparé la succession de votre patrimoine? Pour mes deux fils, les lots de succession doivent être rigoureusement égaux. Dans la mesure du possible, il y a lieu de contribuer à l’épanouissement de la personnalité de chacun, en vue de sauvegarder et développer le patrimoine. Quelle somme d’argent avez-vous dans votre portefeuille en ce moment? Vraiment, je ne le sais guère, mais suffisamment pour ne pas tomber en état de vagabondage. Et puis, la carte de crédit fait le reste.
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Photo: David Laurent
“We have to consider the worst case scenario.” Dr. Claude Bollendorff, Director Association pour la Santé au Travail du Secteur Financier (ASTF).
R I S K M A N A G E M E N T S T R AT E G Y F O R A N A S I A N B I R D F L U PA N D E M I C
The Domino Effect A growing number of health experts and risk management specialists in Luxembourg are organising a task force to develop a national pandemic plan and encourage private companies to establish business continuity strategies. The ASTF (Health Association for Workers in the Financial Sector) organized a seminar in February 2006 to assess the Asian Bird Flu and the risks of a pandemic. The aim was to publicise the need for a business continuity plan and to make people within the industry aware of the far-reaching consequences (presentations at www.astf.lu). PaperJam spoke to two of the organisers, Dr. Bollendorff, Director of the ASTF, and Guy Samson, Senior Manager, Deloitte S.A., about their efforts to assist private enterprises with their business continuity management and to spearhead a task force to develop a national pandemic plan. In our overcrowded mobile world, the interconnectedness of everything humans do thanks to globalisation also means that if something goes terribly wrong, such as on September 11, it can have an effect that is potentially borderless (as in the case of a stock market crash). Guy Samson wants to make people aware of the impact a pandemic could have on companies, and the economic consequences that might occur in the event of such a health crisis which could produce, “…a domino effect that should be carefully analysed.” “Even companies that have disaster plans in place are not prepared for this kind of risk (infectious disease).” He added that, “…an interesting element was that human resources people came to the meeting,” indicating that they may be aware of one of the biggest consequences of a pandemic – absenteeism. The WHO (World Health Organisation) lists six stages leading from the detection of a new flu virus in animals (epizooty) to a global human flu pandemic. At the present time, their official statement is: “So far, the H5N1 bird flu has been at stage 4: small, highly localized clusters of human
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infections. At this stage, the virus cannot spread easily from person to person. The new evidence suggests - but does not yet prove - that bird flu may be moving to stage 5. That would mean the virus is becoming increasingly better at personto-person spread. When stage 6 is reached, there will be rapid human-to-human flu spread and pandemic flu.”
Putting a price tag on a pandemic Risk management tries to assess the cost of a pandemic. The primary costs to fight the disease or treat the infected are enormous. There is the cost of studying the disease, plus the cost of developing and purchasing large quantities of the vaccine. The current estimated strategy is to vaccinate 20-30% of the population, including groups at the highest health risk. The destruction of birds, the culling of fowl and the quarantining of farms would also come at a heavy price. The cost of informing the public is another that has to be borne as well as the cost of treating the ill, which includes antibiotics and hospital resources. It is the secondary costs of the disease that many people fail to consider. These include the fall in the labour force and an increase in the cost of doing business. “The government tends to diminish the crisis,” says Samson. “Private companies are not preparing, or they think that the plan they have in place is sufficient. What will happen if a bank’s CEO and CFO are both ill?” It is almost impossible to estimate the total price of a pandemic. The Lowy Institute for International Policy (www.lowyinstitute.org) has produced a paper entitled “Global Macroeconomic Consequences of Pandemic In-
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fluenza” which takes an exhaustive look at the far-reaching consequences of global mild, moderate, severe, and ultra severe scenarios of an infectious outbreak. In the paper’s summary, the authors Warwick J. McKibbin and Alexandra A. Sidorenko state that, “even a mild pandemic has significant consequences for global economic output. The mild scenario is estimated to cost the world 1.4 million lives and close to 0.8% of GDP (approx. $US 330 billion) in lost economic output. As the scale of the pandemic increases, so do the economic costs. A massive global economic slowdown occurs in the “ultra” scenario with over 142.2 million people killed and a GDP loss of $US 4.4 trillion.”
*Bird Flu Pandemic Domino Effect (**Luxembourg)
The population… 1. Absenteeism in Labour Markets 2. Households 3. Schools
Food Supplies… 1. Run on stores as people panic 2. Absenteeism within the industry at all levels
Risk Management and Business Continuity Management “Companies should be preparing continuity plans,” says Samson. “If they are not prepared for an Asian Bird Flu pandemic they will probably become a part of the domino effect if (when) it occurs.” Some companies with disaster strategies in place (for natural catastrophes or for terrorist attacks) feel that they are already prepared. “A pandemic is not a problem related to buildings, but a question of people being absent. This might be for a period of a couple of weeks or even months.” Absenteeism will affect every aspect of industry. Key infrastructures will be touched (although it is hard to assess to which degree). Communication systems could go down, or people could flood services with phone calls, or by downloading information from the Internet etc. Electricity, security, police resources, hospitals, and banks could all be affected. In Luxembourg, the back-up solutions for many companies are just a short distance away and thus can be affected by the same problems. Much of the business of the financial industry in Luxembourg is conducted on strict rules of confidentiality. You cannot suddenly have a situation where employees of a bank are working on confidential information at home in order to keep the lines of business flowing unless you have prepared in advance for such an eventuality. Critical areas of business need to be protected. It may be necessary to enforce temporary regulations during a pandemic and be flexible with some permanent ones. The enormous percentage of cross border workers who come in and out of Luxembourg every day poses a problem. Not only will the surrounding countries have the same problems but, if there is a restriction of mobility during a pandemic, Luxembourg will temporarily lose a huge percentage of its active workforce.
Businesses…. 1. Staff Absenteeism 2. Suppliers 3. Contractors
The Luxembourg Government… EU institutions would suffer as well
Regulators…
Security… 1. Police 2. Fire Departments
Key Infrastructures… 1. Electricity 2. Communication Networks The Press… Public Transit… (people would not be allowed to or would not want to ride public transit due to risk of infection)
What needs to be done? To start the procedure the government needs to issue the Luxembourg national pandemic plan and we should understand how such an event might impact the marketplace and the community at large. There needs to be co-ordination at a national level to assess the impact of the various pandemic stages, a strategy which attempts to cover as extensive a range of possibilities and consequences as possible, and an eventual plan. Some catastrophe plans already exist on international, national and private corporate levels, but they often cover the worst-case scenario (“all hazard” approach) rather than extended absenteeism or large-scale deaths in the labour force. Still, certain things can be learned from the past (SARS outbreaks in 2003, situation in New Orleans). Inside companies, the traditional continuity methodology should be used in order to develop phased implementation plans for each stage of the disease and to deal with the consequences of a pandemic on the functioning of that company’s services (impact on the demand). Plans can include critical cross-training, implementation of an information gathering unit, educational programmes, etc. “Are you willing to not get paid?” asks Samson. This is what could happen. “Most current plans identify critical operations that need to be constantly maintained or recovered within a few hours after an event, as well as other operations – payroll and administrative functions – than can be slated for a longer period. An “avian flu” outbreak, however, could constitute an event that may last weeks or even months.”
Hospitals… 1. Absenteeism of staff at the same global rate of illness 2. Increase of people in hospitals based on the sameglobalrateofillness
*The various sectors that would be affected, are not necessarily affected in any particular order. The significant factor of a pandemic would be its ability to affect so many key players and cause disruptions
Flow of Money… 1. Financial Markets and the balance of payments 2. Money Demand 3. Central bank reaction functions
Insurers…
**Because of the large cross border population in Luxembourg going in and back out to France, Germany and Belgium (not to mention UK financiers etc.) the pandemic would be carried cross borders or brought in over the borders, thus it has no natural barriers 43
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Photo: David Laurent
“Even companies that have disaster plans in place are not prepared for this kind of risk (infectious disease).” Guy Samson, Senior Manager at Deloitte.
The ASTF was created to ensure health protection for workers in the financial sector. In the event of an approaching pandemic, its function starts to take on a greater gravity as the organisation becomes part of the task force that disseminates information and helps to both develop and then maintain a national pandemic plan.
The role of the ASTF “We have to consider the worst case scenario. It is the best way to be prepared for anything that will come,” Dr. Bollendorff says. Dr. Bollendorff points out that there is much to be learned from earlier pandemics such as the “Spanish Flu” outbreak (the influenza pandemic of 1918-1919 which killed somewhere between 40 to 50 million people), but it is important to note that, “the drugs are better now than they were then. We have better antibiotics. Very often people die from complications and not from the virus itself.” A problem found in Luxembourg, as elsewhere in the world, is hermetically sealed buildings with controlled environments (air conditioning, heating). These provide the perfect environment for spreading an infectious disease. What is to be done in the case of a pandemic? Do you shut the business down? There is a draft for a national pandemic plan in Luxembourg, but it has not yet been published. (France however, has published a national health plan). Although it is useful to study the plans of other countries, Dr. Bollendorff agrees with Samson that certain circumstances are unique to Luxembourg. Luxembourg’s high concentration of financial institutions is vulnerable to interruptions. The consequences of the global markets also would affect Luxembourg. Diffusion of information is a problem. This was especially noticed during last year’s water contamination. The population in Luxembourg doesn’t read one national newspaper, watch one national TV channel, or speak one uniform language. A majority of cross border workers do not follow the Luxembourg media or would not understand certain information that is not in their language even though they are exposed to what occurs inside the country. Bollendorff stresses that an action plan needs to be developed between the Minister of Health, private companies and the Service Santé au Travail. Key jobs in a company and core activities need to be protected. As Asian Flu vaccinations do not yet exist and could take up to six months to de-
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velop after the appearance of the virus, the financial sector could offer preventative measures such as Tamiflu to key people, crucial IT staff etc. As pneumonia is a danger for infected people, an anti-pneumonia vaccine should be proposed. Masks and medicine need to be purchased and dispensed in an efficient manner. To reduce transmission of the disease, better methods of washing hands need to be taught. “The pandemic will be fairly quick,” says Bollendorff. “The first wave will last about one month. The second wave will come some months later, and normally the second wave is more serious, so it is important to have a plan to cover the “survival situation”. Regular updates concerning the progression of the Asian Bird Flu can be found at www.ms.etat.lu. || Mary Carey
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ASSOCIATION
www.mega.public.lu
avec but lucratif
RÉALISONS ENSEMBLE L'ÉGALITÉ DES FEMMES ET DES HOMMES!
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Henri Reiter, Director Fund Market, Luxembourg and Moderator of the Panel Discussion: “There is already a lot of talent here in Luxembourg.” SEMINAIRES, CONFERENCES
Agenda ABAL Luncheon. Guest speaker, Dr. Rolf Tarrach, Rector of the University of Luxembourg. Time: 12.00 Venue: Sheraton Luxembourg Aerogolf Hotel Info: ayaydin@amcham.lu, www.amcham.lu (06/04/2006)
Journée boursière 2006 La Bourse de Luxembourg organise sa traditionnelle journée boursière ce jeudi 6 avril 2006, à partir de 18 heures, à l'Hémicycle du Centre de conférences, Luxembourg-Kirchberg. L'orateur de cette journée sera Jean-François Théodore, chairman of the managing board et CEO d'Euronext N.V.. Infos: Secrétariat de la présidence de la Bourse de Luxembourg: agu@bourse.lu. (24-25/04/2006)
Le monde des titres expliqué aux assureurs, le 24 avril et le 25 avril Formation organisée par Finance et Médiation permettant d’acquérir une culture financière de base en vue d’appréhender le contexte financier des assurances en unités de compte. Infos et inscriptions: Finance et Médiation, Lucien Welter (Tél.: 26 31 02 69, fax: 31 87 48, welter@finance-et-mediation.lu) (26/04/2006)
You and Your Pension Network Monthly Meeting, with Mr. Arnaud Marquet, of Dexia Life & Pensions, who will address concerns on pensions and related matters. Time: 19:30 Venue: Sofitel Info: www.the-network.lu ( 2 7/ 0 4 / 0 6 )
Sensitising the Greater Region to Business Angels First Tuesday Luxembourg with Luxembourg Business Angel Network (LBAN). Speakers will be Mr Gramegna, Mr Horsburgh, Mr Krecké, Mr Barrell (UK Business Angel and BBC1). Luxembourg Chamber of Commerce (CCL) Info: www.firsttuesday.lu
Organisateurs d'événements, salons, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperJam.lu 46
Photo: David Laurent
(03/04/06)
The Luxembourg University: What Next? The 10 Year Plan
ALFI CONFERENCE
Attracting Multi Management to Luxembourg At the Alfi Conference on 14 March, Henri Reiter moderated a panel discussion on the “Brave New World” as envisioned by Charles Gave, and on how to attract more multi-management to Luxembourg’s fund industry Luxembourg has a healthy investment fund industry, but the majority of its funds are managed in other countries. How can Luxembourg better promote itself as a fund centre of excellence and lure talented multimanagers? How can it convince Asia and other emerging nations to invest money here? A two part discussion was monitored by Henri Reiter, Director of Fund Market, on 14 March at the ALFI Conference in Kirchberg on how to attract multi-managers to Luxembourg and on reactions to an earlier Keynote speech given by Charles Gave, Chairman of GaveKal Research and GaveKal Capital, Hong Kong. Gave’s co-authored book, “Our Brave New World” puts forth the theory that measures currently being used by economists are nonsense. He believes companies no longer operate in the traditional sense, but design products (think Apple or Dell) and then outsource the second stage (the most capital intensive) to emerging markets. This results in lower expenditure for the company, a higher profit margin, and less risk in case of a downturn. This “Brave New World” purportedly results in a fall in the volatility of the economic cycle, a higher tolerance for debt, and higher prices for assets. Capital flows thus move from unstable emerging markets to more stable western markets (seeking safe investments), and it is capital that the fund industry is interested in. “The panel discussion showed that there is already a lot of talent here,” said Reiter. “ALFI has big ideas to attract more fund managers to Luxembourg.” || M. C.
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DEPOT DES COMPTES ANNUELS
Des employés comptables en travailleurs saisonniers? L’exercice 2005 à déposer pour le 31 juillet 2006? La loi le dit. Le terrain en doute. L’été sera-t-il chaud?
Photo: David Laurent
Isabelle Kieffer, présidente de l’Alcomfi: «Il est impératif qu'une solution puisse être trouvée à ce problème qui se présente de façon urgente».
La loi date de décembre 2002. Elle était censée être d’application en 2005. La modification du droit comptable luxembourgeois, petite révolution en soi, continue de s’écrire… en pointillés ou plutôt en points de suspension. «2005 sera-t-elle ‘annus horibilis’ pour les gestionnaires, les comptables en particulier?», écrivait-on, dans paperJam, fin février 2005. Un an plus tard, la réponse est «non», puisque l’échéance, non officiellement toutefois, a… reculé d’elle-même. Où en est-on? Récemment encore, la Chambre de Commerce attirait l’attention de ses ressortissants «sur le fait que la loi du 19 décembre 2002, concernant le Registre de commerce et des sociétés (RCS) ainsi que la comptabilité et les comptes annuels des entreprises, introduit entre autres deux changements significatifs, applicables aux comptes annuels des exercices ayant débuté à partir du 1er janvier 2005. Ces changements portent sur le délai relatif au dépôt et à la publicité des comptes annuels, sur la présentation des comptes annuels également». Il y a un an, paperJam précisait que la tendance, en coulisse, était à prôner une certaine latitude, par exemple sur l'entrée en vigueur réelle
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du délai de sept mois pour déposer les comptes annuels à dater de la clôture de l'exercice précédent. «Le 31 juillet 2006 pour l'exercice 2005 paraît un bon compromis», disait-on, ayant puisé à plusieurs sources concordantes. La confirmation officielle tombait fin juin 2005. Dans un courrier adressé au président de l’Ordre des Experts Comptables (OEC), Carlo Damgé, le ministre de la Justice précisait, que «dans l’esprit de la loi du 19 décembre 2002, les dispositions du titre II s’appliquent aux comptes annuels des entreprises à établir à partir du 1er janvier 2005, c’est-à-dire aux comptes annuels portant sur les exercices commençant le 1er janvier 2005 ou plus tard». Il est donc utile de rappeler, comme l’ont fait les organes consulaires, que «les comptes annuels dûment approuvés sont à déposer au RCS dans le mois de leur approbation et, au plus tard, sept mois après la date de clôture de l’exercice. Ce délai est donc raccourci par rapport au délai antérieur de 12 mois après la clôture de l’exercice pour la tenue de l’assemblée approuvant les comptes annuels». Le 31 juillet 2006 sera donc bien la date butoir pour les comptes 2005. On y arrive doucement! Manifestement, la chose ne suscite pas beaucoup d’inquiétudes. «Nous avons un nombre infime de demandes de renseignements à ce sujet de la part de nos ressortissants qui sont dans leur grande majorité des PME», souligne Tom Wirion, sous-directeur de la Chambre des Métiers, chargé des questions juridiques. L’Association luxembourgeoise des comptables et fiduciaires (Alcomfi), en revanche, mène une opposition constructive à ce fameux raccourcissement des délais. «Cela fait très longtemps que l’on planche sur cette question, notamment avec l’OEC», souligne Roland Bofferding qui, au sein du conseil d’administration d’Alcomfi, est un peu le documentaliste, l’homme des dossiers de longue haleine. «On ne peut pas s’embarquer dans une réforme sans tenir compte de l’avis des gens du terrain». Clairement, se pose une série de questions. «Veut-on faire de certains comptables des travailleurs saisonniers? Dans certaines fiduciaires, des employés ne font que l’établissement des bilans. Ils
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vont donc devoir faire des heures supplémentaires jusqu’à la fin juillet, ils n’auront pas de congés possibles jusque-là, mais après, ils seront au chômage technique!». Partant d’exemples vécus, cités par des confrères comptables ou gérants de fiduciaires moyennes ou modestes, M. Bofferding dit aussi que le dépôt des comptes annuels dans ces délais n’est ni souhaitable, ni tenable. «Si c’est pour tout laisser tomber afin de boucler le bilan comptable et s’apercevoir, au moment des déclarations fiscales ou à la TVA, qu’il y a des erreurs à rectifier, ça n’a pas de sens». En outre, les fiduciaires et les bureaux comptables ont aussi, souvent, des clients particuliers. «Quand vous avez les déclarations à l’administration de l’enregistrement et des domaines, les déclarations fiscales des sociétés, les déclarations fiscales des privés, et que vous devez terminer et déposer des comptes annuels pour le 31 juillet, cela relève de l’exploit. Et de choix à poser. Faut-il dire à des particuliers de revenir au mois d’août avec leur déclaration alors qu’ils vous l’amènent en mars? Faut-il tout laisser tomber? Faut-il sacrifier les congés et les récupérations, la vie de famille des employés, des femmes en particulier? Vous imaginez que, dans les fiduciaires, plus personne ne puisse partir en vacances en juillet?».
Un règlement grand-ducal en attente L’Alcomfi ne croit pas davantage à l’argument qui consiste à dire que ce resserrement des contrôles et des délais favoriserait un retour à moins de faillites et d’abus frauduleux. «Si quelqu’un veut être malhonnête ou faire n’importe quoi, il change de société comme de chemise. Pendant les premiers 18 mois avant de devoir des comptes à la TVA par exemple, il a tout le temps». Selon M. Bofferding et l’Alcomfi, il serait plus utile et efficace de miser sur une banque de données croisées, permettant de dépister ceux qui sont en délicatesse de paiements avec la TVA, les impôts ou/et la sécurité sociale, afin de limiter les risques de faillite. «Travailler sur les délais de dépôt de comptes, cela ne changera rien du tout».
Les comptables, sur le terrain, ne manquent pas non plus de glisser un autre argument: les administrations ont-elles les moyens de contrôler et de faire respecter ces délais? Manifestement, les latitudes et les rectitudes varient d’un bureau à l’autre, voire d’un fonctionnaire à l’autre. «On me demande de respecter des délais? L’administration n’est pas en mesure de respecter les siens! glisse un expert-comptable. J’ai une réclamation sur un contentieux qui traîne et vient de passer le cap des dix ans par rapport aux faits!». Deux éléments peuvent s’ajouter au débat. La modification de la présentation des comptes annuels est aussi, toujours, en suspens. Dans la loi de 2002, il était rappelé que «la teneur et la présentation d’un plan comptable minimum normalisé sont déterminées par un règlement grand-ducal qui définit le contenu et le mode de fonctionnement des comptes repris au plan comptable minimum normalisé». À l’heure actuelle ce règlement grand-ducal n’a pas encore été pris… Même état un peu végétatif pour la Centrale des bilans luxembourgeoise (CBL), sur laquelle planchent des commissions et à propos de laquelle les optimistes évoquent un fonctionnement possible pour 2007. On peut raisonnablement croire que tout est lié. D’une part parce que, sur un plan législatif, c’est bien le cas, tout renvoyant au code de commerce, aux changements promulgués par le texte de 2002 et qui doivent encore être suivis d’arrêtés d’application. D’autre part, parce qu’il est sans doute utopique d’imaginer que le système de dépôt obligatoire des comptes annuels six mois après la clôture de l’exercice va fonctionner tant qu’il n’y aura pas un plan comptable normalisé et une centrale des bilans effective. In fine, il serait peut-être un peu risqué de jouer la montre et de croire, systématiquement, dans les entreprises et les cabinets comptables, que l’on va pouvoir continuer comme avant. Que, en cette fin juillet, tout roulera sur des délais officieux. Il n’empêche que cette solution de «latitude à la Luxembourgeoise», que beaucoup appellent de leurs vœux et qui sera peut-être confirmée d’ici là, arrangerait sans doute tout le monde, du gérant à son contrôleur en passant par le comptable. || Alain Ducat
À la Chambre et chez le ministre La question du dépôt des comptes annuels et de ses corollaires rebondit dans l’actualité. Tout récemment encore, le député ADR Robert Mehlen déposait une question parlementaire sur le sujet. De son côté, l’Association luxembourgeoise des comptables et fiduciaires a écrit, le 10 mars dernier, au ministre de la Justice, Luc Frieden. «Il est impératif qu'une solution puisse être trouvée à ce problème qui se présente de façon urgente», écrit Isabelle Kieffer, présidente de l’Alcomfi. «En attendant une modification légale, nous vous prions de faire en sorte qu'une tolérance administrative jusqu'au 31 décembre de l'année en cours, telle que pratiquée par l'Administration des Contributions et l'Administration de l'Enregistrement, nous soit appliquée pour la confection et le dépôt des bilans de nos clients». À suivre, de près… || A. D.
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CONFIANCE
MINISTÈRE DES TRANSPORTS
Yo-yo perpétuel
Le grand écart
Place du travail Luxtraffic (Prévision suivant l’étude de 1993)
Évolution réelle (source: STATEC)
500.000
100.000
1990
2005
195.000
200.000
37.000
300.000
202.000
400.000 195.000
D’un mois sur l’autre, l'indicateur de confiance des consommateurs, établi par la BCL depuis janvier 2002, mais publié depuis janvier 2003, joue aux montagnes russes. Depuis son niveau plancher historique de septembre dernier (-4), il était remonté les deux mois suivants, puis avait décliné en décembre avant de repartir de l’avant en janvier 2006. Pour le mois de février, il chute à nouveau, passant de +3 à +1. C’est l'orientation fortement négative des anticipations sur 12 mois relatives à la capacité à épargner, au plus bas depuis août 2005, qui a provoqué ce net repli. Les anticipations relatives à la situation financière des ménages et au chômage ont également contribué à cette baisse, à un degré moindre. Mais la BCL note néanmoins que «les anticipations relatives à la situation économique générale reflètent un regain d'optimisme» || J.-M. G.
La planification serait-elle une science facétieuse? L’étude Luxtraffic, livrée en 1993 à Mady Delvaux-Stehres, alors ministre des Transports, tablait ainsi sur un accroissement de 7.000 places de travail au Luxembourg entre 1990 et 2005. Selon le Statec, l’évolution réelle fut de 118.000 places supplémentaires, soit 17 fois plus. Quant aux postes occupés par des frontaliers, alors que l’étude en prévoyait 3.000 supplémentaires, ils augmentèrent en fait de 81.000 unités… soit 27 fois plus! || F. M.
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L’indicateur de confiance de la BCL est reparti à la baisse…
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Part des frontaliers
A I D E À L’ I N N O VAT I O N
La Lorraine finance l’innovation
Didier Baehr (Oséo BDPME): «En Lorraine, où la Région nous aide, le prêt peut s’élever jusqu’à 150.000 euros».
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Photo: Olivier Minaire
La banque publique Oséo et le Conseil Régional de Lorraine renforcent leur partenariat en faveur des entreprises innovantes. Oséo et la Région Lorraine viennent de créer conjointement plusieurs outils financiers pour stimuler l’innovation en Lorraine. Issue du rapprochement entre l’Anvar (Agence nationale de valorisation et de recherche) et la BDPME (Banque de Développement des PME), la banque publique a resserré ses liens avec la collectivité territoriale pour proposer une offre de prêts participatifs d’amorçage (PPA), d’une durée de huit ans, pour les PME innovantes de moins de cinq ans. «Ce prêt Oséo existe partout en France pour un montant compris entre 50 et 75.000 euros mais en Lorraine, où la Région nous aide, le prêt peut s’élever jusqu’à 150.000 euros», se félicite Didier Baehr, directeur d’Oséo BDPME en Lorraine. Le premier PPA français a été signé et décaissé en décembre 2005 pour une entreprise nancéienne. Le second a été signé fin février 2006. «Il se passe souvent un an et demi avant qu’une jeune entreprise obtienne un fonds d’amorçage, temps durant lequel elle dispose uniquement de son apport personnel et de subventions en espérant que son idée intéressera un tel fonds. Nous avons créé le PPA pour qu’elle finalise son effort de
recherche et puisse convaincre le fonds d’amorçage de venir», précise M. Baehr. De son côté, la Région Lorraine recherche actuellement des partenaires pour créer un fonds d’amorçage auquel Oséo viendrait apporter son expertise. Deuxième nouvel outil: le Fonds régional pour l’innovation, qui permet d’accompagner et de financer un projet d’innovation. «Oséo mettra autant que la Région», assure Didier Baehr, renvoyant au vote en Commission Régionale pour connaître le montant du Fonds. «Quand on parle d’innovation, ce n’est pas seulement un nouveau produit ou un nouveau service. C’est aussi accompagner la modernisation des entreprises». Enfin, le Fonds Régional de Garantie Lorraine, actuellement doté de 10 millions d’euros, pourra désormais être mobilisé en co-garantie du Fonds national de Garantie Innovation, lancé par oséo Sofaris, en janvier 1996, afin de porter la garantie à 70% du montant des concours. Ce fonds régional vient également garantir des contrats de développement innovation accordés par Oséo BDPME permettant de doubler le plafond, ainsi porté à 600.000 euros. || G. C.
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IMMOBILIER DE BUREAUX
Les entrées de ville font florès Moral au beau fixe chez les professionnels de l’immobilier. Commencée timidement, l’année 2005 s’est achevée en fanfare. Et 2006 commence sous les meilleurs auspices. Les prises en occupations par quartier
source: AtisReal
Il y a tout juste un an, le market report établi par Jones Lang LaSalle et portant sur le marché immobilier au Luxembourg en 2004 s’intitulait «Back to optimism». Prévision judicieuse, puisque la nouvelle mouture de cette étude, présentée le 23 février au Cercle Munster, s’intitule «2005… a good vintage»! Les années «grises» semblent bel et bien révolues et 2005 pourrait marquer le début de la véritable reprise. «La prise en occupation a connu un début d'année mitigé, mais grâce à la signature de nombreux contrats fin 2005, le volume des transactions affiche des résultats conformes à ceux de 2004. Après une forte augmentation en début d'année, le taux de vacance est ensuite redescendu. Contrairement à 2004, le marché de l'investissement n'a pas atteint de sommet record, mais il s'est maintenu à un volume similaire à la moyenne des 5 dernières années», résume l’étude, qui pronostique un «secteur privé encore très actif en 2006».
8%
17%
Aéroport
Strassen-Bertrange
31% CBD
6% Kirchberg 8% Gasperich
7% Gare 4% Hamm-Neudorf 7% Périphérie
5% Capellen-Mamer 3% Howald 2% Leudelange 2% Limpertsberg
21.000m pour Arcelor 2
Analyse similaire chez AtisReal, qui a présenté le 7 mars son propre opus sur un exercice 2005 «incitant à l’optimisme», selon Martin Heyes, administrateur délégué. La prise en occupation a atteint au Luxembourg quelque 108.000 m2 en 2005, soit 10% de moins que l’année précédente. Un résultat malgré tout positif, compte tenu du faible volume de transactions du début d’année. «La part du lion dans ces transactions revient au secteur financier et bancaire, qui totalise à lui seul plus de 41.000 m2 de surfaces, soit 38% du take-up. Mais Arcelor figure aussi dans le peloton de tête, avec plus de 21.000m2 négociés à Luxembourg, soit près d’un cinquième du total», relève Martin Heyes. Parmi les autres grandes transactions: Kauphting Bank (2.500 m2 au Kirchberg), Brown Brother & Harriman (3.200 m2 dans le quartier de la Gare), FWU Group (2.200 m2 au Kirchberg dans le K2 Ballade), Nomura Bank (4.070 m2 à Howald), et enfin de Citibank Luxembourg et de Clearstream International (deux fois 4.000 m2 dans l'Atrium Business Park) à Bertrange. «La forte croissance enregistrée par le take up en 2004 dans le centre-ville s'est ralentie en 2005, faute de disponibilités en immeubles neufs de bonne qualité, poussant de nombreuses sociétés,
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notamment bancaires et financières, à se tourner vers la périphérie», constate Derek de Changy, le Chairman de Jones Lang LaSalle. Les principaux quartiers à bénéficier de ce mouvement sont les entrées de ville: la Cloche d’Or, le Kirchberg, Howald, mais aussi le Findel et Bertrange. Les loyers, pour leur part, sont restés stables dans le centre-ville, le prime rent atteignant 33,30 euros/m2/mois hors TVA. Depuis 2003, cet indice n'a connu qu'une hausse modérée, plaçant le Grand-Duché à la septième place en Europe derrière Londres, Paris, Moscou, Dublin, Milan et Edimbourg. Les seules hausses enregistrées en 2005 l’ont été dans les quartiers de Gasperich et de la Gare. Quant au taux de vacance moyen, il est repassé sous la barre des 6% en fin d’année, avec de fortes disparités selon les secteurs. Ainsi, s’il ne dépasse pas les 3,5% dans la commune de Luxembourg, il avoisine les 20% dans certaines zones périphériques. «Même si tout le monde se plaint au Luxembourg, un taux de vacance avoisinant les 6% est tout à fait acceptable au niveau européen», a tenu à souligner M. de Changy. Durant cette année 2006, le volume des livraisons devrait s'élever à quelque 120.000 m2, auxquels s’ajouteront quelque 117.000 m2 en 2007. «Seulement 10.000 m2 de bureaux spéculatifs de-
vraient être livrés en périphérie pour les années 2006 et 2007. Le taux de vacance dans la périphérie luxembourgeoise devrait donc enregistrer une baisse», pronostique le market report. Les nouvelles constructions spéculatives devraient essentiellement voir le jour dans les quartiers de Gasperich (48.000 m2), de la gare (20.000 m2) et au Kirchberg (25.000 m2). «Au grand regret des locataires», selon M. de Changy, seulement 2.000 m2 concerneront le centre-ville. Quant aux investissements, ils se sont stabilisés en 2005 à 247 millions d’euros de volume, contre 560 millions d’euros en 2004. Mais «le marché luxembourgeois séduit toujours les investisseurs internationaux, assure Birthe Müller-Weykam (AtisReal), du fait des rendements plus intéressants et plus compétitifs qu’ailleurs en Europe, ainsi que de la qualité des produits proposés». Soumis à une pression à la baisse en 2005, le prime yield est descendu à 6% fin 2005 et pourrait se maintenir à ce pourcentage cette année. Une année 2006 qui pourrait également connaître une tendance nouvelle sur le marché de l’investissement, en raison du manque de produits «bureaux»: l’orientation des investisseurs étrangers vers d’autres types de biens, comme les hôtels, le résidentiel, le retail… Affaires à suivre. || Frédérique Moser
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20.03.2006
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BOFFERDING VERSUS MOUSELDIEKIRCH
À chacun son goût As the Bofferding Brewery goes head-to-head with MouselDiekirch in 2006, how loyal a beer drinker will you prove to be? How loyal are you to your brand?
Photo: David Laurent
On 7 March 2006, the Bofferding National Brewery held its annual press conference. Georges Lentz Jr., Administrateur-Délégué, claimed Boffering’s place as leader on the local market and pronounced his confidence in the future of the Luxembourg brewing industry “in spite of movements in the market”. Lentz announced “very satisfying” annual results for 2005. Sales turnover showed an increase of more than 6.0% rising by 10,600,000 euros, and the EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization) of 4,728,000 euros represents a leap of 9.3%. Sales increased to 4,115 hl (2.7%) compared to 2004. Marco Eischen, Head of Communications for MouselDiekirch, says their brewery is also very pleased with their results. “This last year we consolidated our position as leader on the Luxembourg market thanks to our portfolio of Luxembourg and international brands. Our market share rose to 44%.” Two trends that were highlighted in Bofferding’s presentation were the globalisation of the beer industry as the “Big Five” groups buy up local brands and push into emerging markets, and declining beer consumption across Western Europe. Eischen also refers to poor Western European markets, which have been in stagnation, and “even recession”. He says this is one reason why the brewery is so happy to show an increase in production volume of 5%. Bofferding remains fiercely independent while MouselDiekirch, its closest rival in Luxembourg, was bought up in 2001 by Inbev, one of the global giants with a penchant for buying up local brands. At present, it has absorbed more than 200 local brands and holds the number one or number two position in over 20 key markets. It is the world’s biggest brewery by volume with close to 14% of the world’s beer market. An effect of globalisation on beer markets is that consumer trends become heavily influenced by major players who have the marketing budgets to give presence to their products and cannibalise market share that once belonged to regional products. InBev makes strong claims to uphold the traditions of the local brands it purchases, but it cannot be denied that the big
groups look for maximum penetration into markets and often succeed by introducing new trends and products. One of the sweeping global beer trends of recent years has been the rise in sales of light beer as consumer habits change. So far, Bofferding has shown no interest in producing a light beer, preferring to stay “faithful to our recipe.” On 23 February the Brasserie de Luxembourg (MD) launched a new beer on the Luxembourg market, “Diekirch Surf” with only 3.3% alcohol. Eischen says the beer cannot be called “light” because it contains no fewer calories than a normal 5% alcohol beer, but it allows people to taste the “flavour of Diekirch beer responsibly”. Nevertheless, it represents a marketing push into trendier markets. Lentz said that the Bofferding brewery is only interested in producing high quality beer and not other products. “We are a niche company, he continued. We are the regional leaders and we function very well like that.” Clearly optimistic that its winning formula will continue to win over beer drinkers and retain fans of the brand, Boffering invested 13,000,000 euros into a new cooling system and opened a new “hall de sou-
tirage” (extraction facility). “It was a good year, he said. The new facility represents a large investment for a small com-pany, but it was a good decision if only for the simple reason that it allows us to continue into the future.” However, in June 2005 ILRes reported that “Diekirch” beer was the preferred beer of Luxembourgers for the very first time. Original Diekirch, like Bofferding Pils, is a traditional Luxembourg product. But Eischen says this result encourages them to continue in the sales and communication strategy that they began a few years ago. “The innovation of brands and products is the key to success. It is necessary to listen to what consumers want. A brand which has invested little in innovation has little chance to evolve in a positive way.” In 2004, they launched the first “Long Neck” bottle on the Luxembourg market, and they introduced the “PerfectDraft” system of home draught beer. With these initiatives they hope to reinforce their public image and to position themselves as a young and dynamic brand. Their goal is to become known as a national and not a northern brand, and with InBev behind them, who can stop them? || Mary Carey
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21.03.2006
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20.03.2006
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Photo: David Laurent
xxxxxxx Jean-Claude Hamilius of xxxxxxxxx Consumers' Advertising Agency Düsseldorf, talks about how targeting the individual is one of the hot trends in German advertising.
M A R KC O M
Hitting the Target Market Bull’s-eye MarkCom, the Luxembourgish Federation of Communication Consulting Agencies, is currently made up of nearly 15 agencies specialising in Publicity, Communication and Marketing. www.markcom.lu
This month Markcom invites Jean-Claude Hamilius, Creative Director of Consumers' in Düsseldorf and President of the 2006 Markcom Communication and Design Awards jury, to share his observations on the German advertising market and on how campaigns in Germany are targeting individuals with creative combinations of the latest, and the proven most successful, trends and tools. Although the German market is much larger in size geographically and in numbers than the Luxembourg market, Jean-Claude says that the bigger market is not automatically ahead. “Nevertheless there are new trends in Germany and these are mainly “below the line” and not “classical” advertising.” “Below the line” advertising is a more individual approach to addressing the consumer. It involves precise means of communication - most commonly direct mail and e-mail - and often uses highly targeted lists of names to maximise response rates. The German public is open to good ideas and entertaining communication, but the recessive economic situation of the past 3 years has given advertisers an overcautious attitude towards outstanding executions. The situation is improving however, opening the door to experimentation. Non-classical forms of communication such as blogging, viral marketing, and guerrilla marketing are all being tested in Germany. Jean-Claude says that it is essential for these forms of advertising to think global but act local. “Micro-marketing helps.”
Germany is not an entirely homogeneous market when it comes to communication trends so there is no single school of thought when it comes to creativity. Jean-Claude says that, “To use a cliché - look at the decentralized situation in Germany: in Hamburg you find the “modern ad-artists”, in Frankfurt the “communication-brokers” and in-between is Düsseldorf – “Uncommon ads built on common sense” (as we say here at Consumers’)”. Cross media campaigns, which utilise both new media and classic advertising tools are proving effective. Creatively deployed, these tools reach out and grab target consumers by offering them advertising they can hold, play with, collect, exchange or interact with. Campaigns are often tied to on and off line activities. In a world where people are inundated with advertising, how do you get your message to hit that bull’s-eye? Be surprising. Target the individual. New tools offer rich opportunities for precise targeting. Future developments will include greater use of “haptic” tools, or advertising that involves touch, sound, and virtual reality (trying out a virtual prototype of a product before you purchase it). And competition is the mother of ingenuity in this industry. Hamilius says that there is a saying in Germany: “Konkurrenz belebt das Geschäft” meaning “Competition animates Business”. “Good creative minds always win with surprising ideas.” || Mary Carey
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20.03.2006
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P U B L I C AT I O N S
Les dernières parutions
S E R V I C E N AT I O N A L D E L A J E U N E S S E
Un été laborieux La plateforme des jobs d’étudiants «doit4you.lu» propose à ce jour quelque 1.200 offres d’emploi pour la période estivale. Travailler durant l’été permet de gagner de l’argent de poche, bien sûr, mais aussi et surtout de découvrir le monde professionnel et la vie de l’entreprise, ce à quoi le système scolaire prépare en général assez mal. Pour les entreprises, recruter des jeunes durant l’été – pour un emploi ou un stage – permet de combler le manque de personnel durant la période de congés, mais aussi de repérer quelques talents prometteurs. «Rares sont les jeunes qui trouvent leur job favori. Mais rares sont les jobs qui ne valent rien. Tout emploi estival constitue une première expérience professionnelle et il n’est pas rare de voir une entreprise prendre un même jeune plusieurs années d’affilée», avertit le Service national de la jeunesse, promoteur du projet avec la Croix Rouge, la Maison des jeunes de Troisvierges, l’Inspection du Travail et des Mines et l’Administration de l’Emploi. Concrètement, le site internet «www.doit4you.lu» permet aux entreprises de déposer leurs offres de stages ou d’emplois – elles peuvent également le faire directement auprès du Centre information jeunes de la galerie Konz (tél. 26 29 32 01) – et aux étudiants de moins de 26 ans de consulter ces offres et de déposer leur CV. Le rayonnement du site concerne toute la Grande Région. Regorgeant d’informations pratiques, il aide également les jeunes dans leurs démarches et les informe sur leurs droits et devoirs dans l’entreprise. || F. M.
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Le Musée National d’Histoire Naturelle, la Société des naturalistes luxembourgeois, le CRP Gabriel Lippmann et l’Administration des Services Techniques de l’Agriculture ont uni leurs compétences dans un ouvrage intitulé L’Atlas Climatique du Grand-Duché de Luxembourg. Celui-ci est illustré de 43 cartes, graphiques et figures, 19 tableaux, et comprend de nombreux textes explicatifs sur des phénomènes météorologiques. 15 euros, à la boutique du MNHN. La deuxième édition de La responsabilité civile des personnes privées et publiques, de Georges Ravarani, éditée par la Pasicrisie luxembourgeoise, s’est attachée à refondre complètement la première édition parue en 2000. De 608 pages, cette édition passe à plus de 1.000 pages. La dernière mouture rend compte des nouvelles lois intervenues dans différents domaines et tire les enseignements d’un millier de décisions de jurisprudence luxembourgeoise prises depuis 2000. Les développements doctrinaux et jurisprudentiels des pays voisins ont également leur place dans cet ouvrage. 134 euros, pasilux@justice.etat.lu La saga Charly Gaul, retracée par Gaston Zangerlé, expert incontesté du cyclisme national et international, évoque tant les aspects connus du champion luxembourgeois, que les moins notoires. L’ouvrage, illustré de 160 photos, est disponible en version originale française ainsi qu’en version allemande. Préfacé par JeanMarie Leblanc, le livre raconte, de manière détaillée, toutes les étapes de la vie de ce celui que l’on a surnommé «l’ange de la montagne». 35 euros, aux Éditions Saint-Paul, ww.editions.lu Le quatorzième volume des Annales du droit luxembourgeois continue d’offrir un aperçu varié du droit luxembourgeois et européen, couvrant un large éventail de matières. Il traite de plusieurs réformes du droit luxembourgeois intervenues en 2004, année marquée par une révision constitutionnelle, ainsi que par l’adoption au Luxembourg de la loi du 17 mai 2004 sur la concurrence. Les Annales reproduisent la contribution de Me Guy Harles sur le sujet. Tout comme elles publient l’étude de Mes Denis Philippe et Caroline Notté, consacrée à la question de la responsabilité pénale des personnes morales et de la délégation de pouvoir. L’article de Me Jean-Pierre Winandy aborde le sujet de l’interaction entre le droit communautaire et la fiscalité des États membres. Celui de Me Marc Thewes est consacré aux nouvelles règles en matière de délais de paiement suite à une autre refonte législative intervenue en 2004. 112 euros aux Éditions Bruylant, www.bruylant.be
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15.03.2006
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Mersch
Gare Kirchberg / F.I.L.
Gare Dommeldange
Aérogare
Kirchberg
Selon les tracés retenus, le tram léger pourrait transporter jusqu’à 82.700 passagers par jour.
Pont Rouge
Pont Adolphe Gare Cessange
Pétange
Centre Ville
Gare Centrale Luxembourg
Sud-Ouest Bettembourg
Wasserbillig
Tracé Tram Léger dans l‘espace-rue Extension réseau Train Classique Réseau ferroviaire primaire existant
Gare Howald
Source: Schroeder & Associés
Kleinbettingen
VILLE DE LUXEMBOURG
Le tram léger sur de bonnes voies À nouvelle étude, nouveau projet et nouvel enthousiasme: un tram léger pourrait circuler entre le Kirchberg et la gare centrale, dès 2012. Les études sur la mobilité dans la capitale se suivent et ne se ressemblent pas… mais elles s’amoncellent. La dernière en date, élaborée par le groupe de travail ad hoc mis en place en juin 2005 par le ministère des Transports et le collège échevinal de Luxembourg, a été présentée le 6 mars. Les experts ont planché sur «l’extension du réseau ferré dans la Ville de Luxembourg» et ont analysé pour cela huit scénarii, tenant compte des nombreux projets antérieurs – plus ou moins aboutis, plus ou moins réalistes – présentés depuis une bonne douzaine d’années par les équipes politiques successives, tant au niveau du ministère des Transports que de l’Hôtel de Ville. Le résultat de leur synthèse ne laisse planer aucune ambiguïté: c’est à l’unanimité que les membres de groupe de travail ont choisi de recommander le scénario nº8, prévoyant la mise en place d’un tram léger reliant le Kirchberg à la gare centrale, par le centre-ville. Partant de Luxexpo, il passerait le Pont rouge, traverserait le centre-ville (Hamilius), le pont Adolphe, puis descendrait l’avenue de la Liberté pour atteindre la gare. Une seconde option du tracé, à partir du rond-point Schuman, consiste à faire passer le tram par la place de l’Étoile puis la route d’Esch, pour rejoindre la gare de Hollerich (sans passer donc par la gare centrale). Cette première phase du projet pourrait voir le jour dès 2012. Dans une seconde phase, le tram desservirait de nouvelles gares périphériques à Howald, Cessange, au Kirchberg et à Dommeldange. Dans ces noeuds modaux, les passagers devraient changer de moyens de transport et monter à bord de rames de train «classiques» pour poursuivre leur voyage. En effet, le tram léger préconisé par les auteurs de l’étude circule sur son propre réseau (comme à Strasbourg, par exemple) et ne peut en aucun cas utiliser le réseau ferré des CFL – existant ou à étendre –. De ce fait, le projet de BTB (bus-tram-bunn) discuté depuis l’étude Luxtraffic de 1993 (lire aussi en pages News) et porté avec ardeur par l’ancienne ministre socialiste des Transports, Mady Delvaux-Stehres, semble bel et bien enterré. Il prévoyait notamment la mise en place d’un train-tram (ou tram hybride), capable de circuler à la fois sur des rails posés à travers la ville et sur le réseau des CFL. Mais le coût élevé du projet et les
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contraintes techniques – qui ne le rendaient envisageable qu’après 2017 – semblent avoir signé son arrêt de mort. «Le scénario du tram léger possède une avance d’au moins 30% par rapport aux autres scénarii», soulignent les auteurs de l’étude. Ses atouts: une intégration aisée dans le tissu urbain, une capacité à redynamiser la ville, des possibilités de réalisation à court et moyen termes, la mise en place par étapes et, ultime argument, mais non des moindres, le «faible coût de réalisation». L’estimation sommaire des coûts – formule à l’humilité succulente! – table ainsi sur un montant global de 581 millions d’euros, dont 122 pour les installations du tram léger et 459 pour les nouvelles voies de chemin de fer. Soit près de 180 millions d’euros de moins que les estimations pour le projet du BTB qui tablaient, elles, sur des montants de 760 millions d’euros environ.
581 millions d’euros Le ministre des Transports, Lucien Lux, qui soutient le concept du tram léger aux côtés du bourgmestre de la capitale, Paul Helminger, souhaite désormais «fédérer toutes les énergies» afin de voir circuler les premières rames au plus vite. Mais il lui faudra encore convaincre ses partenaires du gouvernement ainsi que les députés, qui doivent avaliser le projet. Quant à Paul Helminger, il aura à faire face à une opposition musclée au sein du collège échevinal. En particulier celle de Laurent Mosar (CSV), qui regrette les incertitudes liées aux futurs tracés tout en déplorant l’absence de desserte du Limpertsberg et de l’entrée nord de la capitale. Mais le chef de file de l’opposition fustige surtout les imprécisions en matière de financement et annonce, d’ores et déjà, une explosion du budget initial. Malgré ces premiers remous – qui en annoncent sans doute bien d’autres –, Lucien Lux reste serein et ne cache pas qu’il souhaite faire avancer rapidement ce dossier, afin d’obtenir un engagement ferme du gouvernement avant la fin de la législature en cours, en 2009. Si l’on s’en tient aux délais annoncés, il resterait alors trois ans pour mettre le tram sur les rails… || Frédérique Moser
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17.03.2006
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LU ET VU
Revue de presse JEAN-FRANÇOIS RISCHARD
VIVIANE LOSCHETTER
TDK
Les États-nations dans le viseur
Politique et technique ne font pas bon ménage
Chronique d’un licenciement
Devant un parterre de près de 200 élèves de neuf lycées luxembourgeois, Jean-François Rischard, économiste luxembourgeois, ex-viceprésident de la Banque mondiale, n’a pas la langue dans sa poche. Sa vision de la situation planétaire, en général, est assez critique et vise, en premier lieu, le comportement des Étatsnations. «Ils s’occupent de leur intérêt propre avant tout. C’est une première erreur. Les politiciens ne sont élus que pour quelques années. Ils ne voient pas plus loin. Deuxième erreur. Les États-nations ont un comportement territorial à court terme. Troisième erreur. Si nous voulons un développement durable, il faut changer de méthode. Un gouvernement global serait idéal, mais nous n’avons pas assez de temps devant nous». La Voix du Luxembourg (L), 15/03/2006
LES ÉCHOS
Partenariat Euronext – Bourse de Luxembourg?
Échevin à la ville de Luxembourg depuis les dernières élections communales, l’écolo Viviane Loschetter soutient ardemment l’appel d’offres lancé par le collège échevinal pour recruter deux délégués (pour l’environnement et l’égalité des chances). Deux postes sensés remettre les politiciens à leur juste place. «Au début, nous (...) pensions créer de nouveaux services. Cependant, il y en a déjà tellement à la Ville de Luxembourg. En plus, nous nous sommes très vite rendu compte qu’un travail constructif avec les autres services serait difficile. La création d’un poste de délégué nous semble mieux adaptée. Il faut savoir que ce sont des domaines qui sont très complexes et qu’il y a beaucoup de travail. Un politicien n’est pas un technicien. Or, je le répète, le travail demande des connaissances très spécifiques». La Voix du Luxembourg (L), 08/03/2006
Photo: David Laurent
Le quotidien économique français croit savoir que la société de marché Euronext est sur le point de signer un partenariat avec la Bourse du Luxembourg sur les obligations privées. «Ce partenariat devrait être annoncé au début du mois prochain», précise le journal au moment où Euronext annonce un résultat net 2005 en hausse de 61,5% à 241,8 millions d'euros, et du résultat opérationnel de 32,7%, à 318,5 millions d'euros. Les Échos (F), 15/03/2006
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La fermeture du site de production de TDK à Bascharage a fait l’effet d’une bombe sur le marché de l’emploi, en particulier de l’autre côté de la frontière française, d’où vient la très grande majorité des 344 personnes licenciées. Au-delà de la communication dans la presse de cette fermeture, il y a la réalité crue du terrain, relatée dans le Républicain Lorrain. «Mercredi matin, j'arrive au boulot à 6 h. À 8 h, on nous fait arrêter les machines, et à 9 h 30 on nous annonce la fermeture de l'usine», témoigne ainsi Christian Gérard, qui travaille comme opérateur de production chez TDK depuis 14 ans. «Ils nous ont tués! Je ne peux pas dire que je vais bien. C'est difficile de trouver le sommeil». Le Républicain Lorrain (F), 13/03/2006
FRANK ENGEL
OPA et philanthropie Le secrétaire du groupe parlementaire CSV, dans une tribune publiée dans le d’Land, n’a guère apprécié l’attitude protectionniste de la Chambre de Commerce, dans son avis rendu sur le projet de loi concernant les OPA. Et il le fait savoir. «Décidément, Mittal Steel a bouleversé la donne luxembourgeoise. Au point où le principal rempart du capitalisme libéral, la Chambre de Commerce, sous la houlette de son principal acteur industriel, se convertisse en protectionniste philanthrope. Sans arrière-pensée et de manière complètement désintéressée, s'entend. Alors certains devraient revoir leur copie. Car dans le monde voulu jusque là par la Chambre de Commerce, des OPA devraient être des phénomènes courants - et les actionnaires des investisseurs responsables, capables de juger eux-mêmes les mérites d'une offre. Si ce n'est plus vrai, qu'on nous le dise». d’Land (L), 17/03/2006
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Photo: Fonds Belval
S TA R T- U P
L’incubateur de Belval est lancé Le prolongement naturel de la zone Ecostart commence à devenir une réalité concrète. Le Conseil de gouvernement a adopté, le 10 mars, le projet de loi autorisant le gouvernement à procéder à la transformation des anciens vestiaires des hauts-fourneaux pour les besoins d'un incubateur d'entreprises sur la friche industrielle de Belval. Cette structure, offrira des services d'hébergement et des services d'accompagnement, sous l’égide de l’agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche, Luxinnovation. Il est prévu d’aménager le bâtiment de manière à disposer de 2.000 m2 de bureaux et de 1.000 m2 d’atelier. Cette infrastructure s’inscrit dans le concept élargi de la Cité des Sciences, de la Recherche et de l'Innovation, mis sur pieds par le ministère de l’Économie, et prolonge, de manière naturelle, les 4.000 m2 de la zone Ecostart établie à Foetz. || J.-M. G.
C’est le bureau d’architectes Arlette Schneiders qui assurera la réalisation du bâtiment de la pépinière d’entreprise.
RTL
La télé luxembourgeoise se met au français
Daniel Pol Soum, fondateur de DS Productions.
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Photo: David Laurent
Depuis le 10 mars dernier, les téléspectateurs francophones et francophiles de RTL Télé Lëtzebuerg ont également leur émission hebdomadaire. Tous les vendredis soir à 22h, sur le deuxième canal de RTL, un nouveau magazine d'actualité hebdomadaire, totalement en langue française, est proposé aux téléspectateurs qui peuvent encore choisir la rediffusion du dimanche matin, 9h sur le premier canal. Il s’agit d’une première dans le pays. 7 est le fruit d'un partenariat entre RTL et DS Productions, la société de production de Daniel Pol Soum, ancien journaliste du Jeudi puis rédacteur en chef de TTV. «C'est la première fois que RTL sous-traite une émission à un producteur indépendant. En moyenne, nous produisons de 2h à 2h30 d'émission par jour en langue luxembourgeoise. L'évolution de la chaîne ira davantage vers la sous-traitance», explique le directeur de RTL, Alain Berwick. Ce nouveau programme de 52 minutes a pour ambition d'analyser et de commenter à la fois l'actualité du pays, celle de la Grande Région et de l'Union européenne. «Le nombre de francophones est de plus en plus important et le but est de s'adresser à ce public», résume M. Berwick. «Nous avons voulu faire une émission qui permette aux résidents qui ne comprennent pas la langue luxembourgeoise de suivre l'actualité grand-ducale et de participer ainsi à la vie politique et sociale du pays. Nous espérons aussi qu'elle permettra aux Luxembourgeois d'avoir un regard différent sur la
politique régionale», précise encore Daniel Pol Soum. Si Alain Berwick dit faire confiance à ce dernier et à son zeste d'insolence qui, pense-t-il, fera le succès de l'émission, celle-ci ne manquera pas d'être mesurée qualitativement et quantitativement, d'ici à l'été, afin de voir si elle rencontre les attentes du public. En effet, le contrat passé entre RTL Télé Lëtzebuerg et DS Productions les lie pour un an et 33 émissions, divisées en deux tranches. La première, de 18 magazines, prendra fin le 7 juillet. De son succès dépendra la poursuite des 15 émissions de la seconde tranche qui devrait démarrer à l'automne. Les coûts de production d'une telle émission sont assez élevés, de l'ordre de 7.000 euros par édition. RTL met à disposition de DS Productions les images d'actualité tournées par ses équipes et prend surtout en charge les frais de diffusion de l'émission. La petite société de production unipersonnelle, créée en 2004 par Daniel Pol Soum, s'appuie, pour ce programme, sur un sponsor important que représente le groupe Accor et bénéficie du soutien de la Chambre de Commerce et d'Industrie française. Si ce nouveau magazine rencontre le succès, le directeur de RTL a déjà annoncé le développement d'une émission similaire en langue portugaise. || F.R.
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20.03.2006
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E R N S T&YO U N G
Qui sera l’entrepreneur de l’année?
Photo: Éric Chenal (Blitz)
La deuxième édition du prix de l’entrepreneur est lancée. Verdict en octobre.
Nicolas Buck ne pourra pas se succéder à lui-même. Le lauréat 2004 fait partie du jury 2006.
Dynamisme, innovation, stratégie, implication dans son entreprise, organisation: voilà autant de critères qui seront retenus pour désigner, en fin d’année, le lauréat de l’édition 2006 du Prix de l’entrepreneur organisé, au Luxembourg, par Ernst&Young. Nicolas Buck (Imprimerie VictorBuck), vainqueur de la première édition en 2004, se retrouve dans un jury toujours présidé par Norbert Friob. Parmi les nouveautés de cette édition 2006 figure l’obligation, pour un candidat outre de diriger une entreprise établie au Luxembourg ayant au moins trois ans d’existence et affichant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 2,5 millions d’euros -, de détenir une participation d’au moins 10% dans le capital de son entreprise. L’ambition de Ernst&Young est aussi de pouvoir, sur la base des longs entretiens réalisés sur chacun des candidats, publier un document de synthèse détaillant le positionnement de chacun par rapport aux critères de sélection et identifiant les points forts et moins forts de tous. «Les entrepreneurs sélectionnés contribuent activement à notre collecte d’information et il est tout à fait naturel que nous contribuions, en retour, à établir un tel document», explique Jeannot Weyer, associé commercial & public sectors chez Ernst&Young Luxembourg. La clôture des candidatures a été fixée au 5 mai et la liste des six candidats finalistes devrait être dévoilée le 6 octobre, la cérémonie officielle de remise des prix étant planifiée pour fin octobre. L’heureux élu sera, par ailleurs, sélectionné pour la compétition mondiale aux côtés des lauréats des autres pays participants. Cette ultime soirée de gala se déroulera à Monte-Carlo, en mai 2007. || J.-M. G.
INTERNET
CONCESSION
Une télé locale à Steinsel Le Conseil de gouvernement a donné son accord à l’association Luxembourg Movie Production pour l’obtention d’une concession pour un programme luxembourgeois. Les habitants de la commune de Steinsel ont le privilège d’avoir accès à un programme télévisé d’information et de compte-rendu de la vie sociale et culturelle de la commune. Ce reportage de trente minutes, distribué uniquement sur le réseau câblé de Steinsel, est diffusé deux fois par mois. La commune a chargé l’asbl Luxembourg Movie Production (LMP), créée en 1988, de réaliser ce programme luxembourgeois, qu’elle finance à hauteur de 40% du coût de production. Le Conseil de gouvernement du 17 février a donné son feu vert à LMP pour l’obtention d’une concession pour cette émission. L'objet poursuivi par l'association est de «promouvoir la création artistique dans tous les domaines culturels, notamment dans le domaine cinématographique». Ce programme avait déjà démarré dans le courant de l’année 2005 mais de manière épisodique, nous dit-on du côté de la commune de Steinsel. || F. R.
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Les dernières nouveautés Pour mieux comprendre l’Europe et ses perspectives d’avenir, le gouvernement luxembourgeois a lancé le site www.europaforum.lu, sous la devise «Le Luxembourg en Europe – notre vie, notre avenir». Intégré dans la charte eLuxembourg, il se veut être une plate-forme ouverte et accessible à tous les citoyens qui veulent s'exprimer, de s'informer et de dialoguer sur l'Europe. Une newsletter permet de rester informé des nouveautés. En matière de nouveauté, la BCEE figure en bonne place ce mois-ci, avec la refonte de son site www.bcee.lu, un peu plus dynamique et d’aspect plus moderne. La plate-forme S-Net a, elle aussi, évolué vers une nouvelle version. Pour les polyglottes à l’aise avec le russe et le chinois, rendez-vous sur le site de Luxmarine (www.luxmarine.com), société spécialisée dans le pavillon maritime luxembourgeois. Ceux qui n’ont pas de yacht, mais un grand appétit, préféreront plutôt surfer sur www.steffentraiteur.lu. Ils y trouveront un aperçu de l'ensemble des activités de Steffen, quelques suggestions gourmandes et un choix de nombreux services de type traiteur, avec possibilité de demander un devis on-line. Enfin, la plate-forme culturelle www.plurio.net se développe. Le site bilingue franco-allemand, qui ne sera lancé officiellement qu’à la fin de l’année, entend fédérer les initiatives culturelles dans la Grande Région, via, notamment, un système de billetterie électronique commun.
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20.03.2006
14:53 Uhr
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Q U A L I F I C AT I O N S
Les TIC, un secteur porteur L’enquête sur les qualifications de demain dans le domaine des technologies de l’information et de la communication montre que les entreprises sont demandeuses de main-d’œuvre qualifiée.
Photo: Luc Deflorenne
En novembre 2005, les fichiers de l’Adem contenaient 445 offres d’emploi dans le domaine des TIC.
ALCIC
Éthique chrétienne et économie Début du cycle de manifestations publiques de l’association chrétienne. C’est avec une conférence-débat sur le thème «Investissements solidaires = succès partagé» que l’Association luxembourgeoise des cadres et indépendants chrétiens (ALCIC) vient de commencer ses manifestations publiques. Créée en septembre dernier, sur le modèle belge de l’Association chrétienne des dirigeants et cadres (ADIC), l’ALCIC est le fruit de la rencontre d’une trentaine de cadres et indépendants, de toutes nationalités, actifs au Luxembourg et «partageant des valeurs communes inspirées de leur attachement à la foi chrétienne», explique le président, Jean-Dominique Montoisy, qui est aussi corporate communication officer chez KBL. Cette asbl a pour objectif principal d’animer des équipes de réflexion pour cadres et dirigeants chrétiens et les aider, grâce à leur appui mutuel, à traduire les valeurs chrétiennes qu’ils partagent, dans leur vie professionnelle. «La première valeur que nous défendons au sein de nos entreprises est le respect de la dignité humaine, précise M. Montoisy. Nous tenons également, dans une perspective plus large, au bien-être et au bien-vivre de la collectivité humaine. Nous voulons également relativiser le rapport à l’argent. Nous croyons aussi que, dans l’économie la collaboration doit toujours, à la fin, primer sur la concurrence. Enfin, nous respectons l’esprit de création». || M. VdM. ALCIC, 45 rue Glesener, L-1631 Luxembourg. Tél.: 021 21 98 90. montoisy@yahoo.fr.
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La Fedil, l’ABBL et le clc viennent de présenter les résultats de leur désormais traditionnelle enquête, réalisée en 2005 auprès de leurs membres, sur les qualifications de demain dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. À l’instar des deux précédentes éditions, cette étude, soutenue par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle et par l’Adem, doit servir d’indicateur aux jeunes et au corps enseignant, tout comme aux services d’orientation scolaire et professionnelle. Interrogées sur leurs prévisions d’embauches pour les deux ans à venir, les entreprises membres des trois organisations patronales ayant participé à l’enquête – 330 entreprises sur 611 membres, soit 21% de l’emploi salarié intérieur – envisagent d’embaucher 655 personnes, un chiffre qui a doublé par rapport à l’enquête réalisée en 2003, qui concernait 256 entreprises. L’optimisme des dirigeants va croissant puisque 63% des postes à pourvoir seront des créations de postes, contre 57% lors de la précédente enquête (2003-2004). Malgré la hausse constante du taux de chômage, le pays reste donc créateur d’emplois, mais surtout d’emplois qualifiés. Les entreprises interrogées sont de plus en plus demandeuses de qualifications élevées: alors qu’en 2001, 71% des demandes visaient au minimum des Bac +2, en 2005, ce taux est passé à 79%. Au 21 novembre 2005, les fichiers de l’Adem contenaient 445 offres d’emploi dans le domaine des TIC, dont 49% d’entre elles requéraient un Bac +4 ou +5, 48% un Bac +2 ou +3, 2% un Bac professionnel. Les principales professions du secteur des TIC, recherchées en 2005 sont les programmeurs, commerciaux, supports clientèle, chefs de projets, analystes système, administrateurs système, concepteurs et techniciens réseaux. La ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a annoncé qu’une révision de l’enseignement des langues était nécessaire. Selon elle, si la tradition trilingue est une richesse formidable, la réussite d'une partie de la population scolaire ne doit pas pour autant cacher les difficultés rencontrées par une autre partie, tout aussi grande, pour laquelle les langues se transforment en facteur d'échec. Le ministère s'est d’ailleurs adjoint les services du Conseil de l'Europe afin d’établir un profil de la politique linguistique éducative luxembourgeoise et mener un processus de réflexion sur les perspectives d'évolution de l’enseignement des langues. || F. R.
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17.03.2006
18:34 Uhr
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AMCHAM COM-IT
Funds Automation - The Opportunities On 9 March 2006, AMCHAM’s ComIT hosted a seminar at the BCEE on “Automation in the Fund Industry” and opportunities for Luxembourg. Photos: David Laurent. Texte: M. C.
In early March, Chris Lambert of LogicaCMG and Michèle De Boe of SWIFT addressed the ComIT of the American Chamber of Commerce in Luxembourg. Acknowledging Luxembourg’s leading position in investment fund administration, they explained how major European fund distributors, transfer agents and other players have now agreed on end-to-end business processes and XML messages, which are being published under the new ISO 20022 “UNIFI” standards. Continuing growth in Luxembourg-based funds could lead to a situation where back offices are overwhelmed by faxes and manual processing. SWIFT’s Investment Funds messaging solution and LogicaCMG’s “Funds Connection” software enable automation across the industry, although the number of existing back office systems, business relationships and communications standards mean that the roll-out will be step-by-step. Their conclusion: “The business case is made, the technology is in place, the time for action is now.”
Axel Pierard (MCS Technology)
Alessandro Bottinelli (Citigroup)
Christian Zeh (Euroscript)
Philippe van Oekel (Clearstream)
Hakan Sekulu (Clearstream)
Jean Diederich (LogicaCMG)
Jean-Paul Hengen (Kneip Communication)
Frédéric Foeteler (Microsoft)
Camille Thommes (BCEE)
Romain Muller (Kneip Communication)
Stefan Soutaer (HP)
Chris Lambert (LogicaCMG)
Michèle De Boe (SWIFT)
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21.03.2006
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Photo: Éric Chenal
Né à Luxembourg en 1953, Norbert Becker a grandi en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis. Sa carrière fut aussi internationale au sein des groupes Andersen et Ernst & Young, avant de revenir à ses premières amours: le Luxembourg. Marié, il est père d’un fils.
U N E C A R R I È R E E N C I N Q D AT E S
Le parcours de Norbert Becker Avril 1974: J’entre au Commissariat au Contrôle des Banques. J’y fait mon apprentissage du métier de contrôleur. Il s’agit alors d’un stage chez un courtier en devises, j’ai participé à différentes missions de contrôle d’établissements de crédit. Avril 1978: Je quitte le service public pour un cabinet d’audit. Entré au service d’un cabinet d’audit allemand, je travaille à Luxembourg et à Francfort. Après un an, je rejoins une Big Eight, Arthur Andersen à Bruxelles. Je suis ensuite un stage et une formation continue à Chicago quand le bureau de Luxembourg s’est ouvert en 1980. J’y développe les activités du cabinet dans l’audit, le conseil fiscal et le conseil en management, aujourd’hui connu sous le nom d’Accenture. Toutes activités confondues, cette entité employait, à l’époque, jusqu’à 800 personnes à Luxembourg. Septembre 1986: Je suis admis associé de la partnership mondiale d’Arthur Andersen. Nommé en 1997 un des cinq Area Managing Partners, j’ai la responsabilité opérationnelle de 35 pays émergeants, soit 8.000 professionnels en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et en Inde. En 1999, je suis alors promu Gobal Managing Partner en charge de l’administration
centrale et de la technologie. En 2001, j’assume la responsabilité des négociations de fusion entre le réseau non-US d’Andersen avec d’autres Big Five. Juillet 2002: Je négocie la fusion de 56 cabinets nationaux d’Andersen avec Ernst & Young. Nommé Chief Financial Officer et membre du conseil d’administration mondial d’Ernst & Young, j’accompagne l’intégration des cabinets d’Andersen dans le réseau. Juin 2004: Je retourne à Luxembourg et m’établis comme entrepreneur et administrateur indépendant. Je lance, avec certains de mes anciens associés, Atoz, un nouveau cabinet de conseil fiscal et d’ingénierie financière et m’implique dans plusieurs autres créations d’entreprises. Animé par la fibre entrepreneuriale, je préside la société de gestion d’un fonds de capital à risques et prends des participations dans des projets de leveraged buy out ou de sociétés existantes. Je suis alors nommé président du conseil d’administration ou membre du conseil de plusieurs sociétés luxembourgeoises et étrangères dans les secteurs industriels et financiers.
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LUXEMBOURG BELGE
INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS
Des résultats verts orangés
Reprise attendue pour 2006 Selon les données publiées par le Statec, le secteur de l’industrie a enregistré une nette baisse des investissements, de l’ordre de 25% (notamment marquée dans les entreprises de plus de 500 salariés), au cours de l’année 2005; après avoir déjà noté un recul en 2003 et une quasistagnation en 2004. Certains investissements, essentiellement dans les industries de biens intermédiaires, ont été abandonnés ou différés. Les perspectives pour 2006 sont en revanche plus encourageantes, avec une hausse attendue de l’ordre de 13%. || J.-M. G.
Le tableau de bord socioéconomique de la Province met en avant des sources d’inquiétude pour l’avenir.
Photo: Bruno Dovifat
Le Luxembourg belge affiche d’enviables résultats socioéconomiques par rapport à la Wallonie, mais des inquiétudes fortes pointent, comme l’indique l’édition 2006 du «Tableau de bord socioéconomique» de la Province. À 11,6% de la population (12.534 personnes), les chômeurs sont peu face aux 18,8% de moyenne wallonne. Mais la hausse a été de 26% entre décembre 2000 et 2005, en particulier vers les jeunes et les moins qualifiés. «Le bassin d’emploi frontalier est primordial, car les événements comme la perte d’emplois chez Exxon Mobil ou encore la fermeture de l’usine TDK préfigurent ce qui pourrait se passer dans les années à venir», commente le rapport. Le nombre de travailleurs frontaliers (31.254 au total, dont 23.441 résident dans la Province) ne cesse d’augmenter, mais le rythme de croissance faiblit nettement. Quant à la répartition par secteurs d’activités, elle indique une dominante (20,3%) dans l’immobilier et connexe et 16,7% dans le commerce, pour seulement 16,3% dans le secteur financier. || M. VdM.
20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15%
Source: Statec
-20% -25% -30% 2003
2004
2005
2006
TDK
344 salariés sur le carreau L’usine de production de Bascharage fermera ses portes le 31 mai.
Le groupe TDK s’était implanté au Luxembourg en 1989.
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Investissements réalisés et prévus dans l’industrie
C’est un véritable coup de tonnerre qui s’est abattu le 8 mars sur les 431 employés de l’usine TDK de Bascharage: le groupe japonais a décidé de mettre un terme, au niveau mondial, à la production de CD et DVD enregistrables. Pour le site du sud du Luxembourg, cela signifie la fermeture des portes le 31 mai prochain et la perte de 344 emplois, dans le cadre d’un plan social, tandis que 87 personnes pourraient être réaffectées sur d’autres sites du groupe. Le président de TDK Recording Media Europe, Toru Ide, explique cette issue par «un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le plan mondial qui a fait chuter les prix de ces produits». Alors que les analystes tablaient sur une baisse des prix de l’ordre de 23% en 2005, la chute aurait atteint 46%. «S’ajoute à ce phénomène l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie, qui a eu de graves répercussions financières sur la production des supports d’enregistrement à Bascharage», explique-t-il. Un premier plan social affectant 136
personnes, en mars 2005, lors de l’arrêt de la production VHS, n’aura donc pas suffi à sauver le site. Le groupe s’attend à une perte de 26 millions d’euros pour l’année fiscale s’achevant le 31 mars et accuse un déficit cumulé de 81 millions d’euros, soit plus des trois quarts du capital social de l’entreprise. Bien que TDK s’apprête à abandonner les 47.000 m2 qu’elle occupe à Bascharage, elle ne quitte pas le pays pour autant. Dans le cadre d’une restructuration des activités, elle prévoit l’établissement, au Luxembourg, de son siège européen et d’un centre de logistique paneuropéen pour les supports enregistrables. Le syndicat OGBL, face à cette situation, regrette «une fermeture précipitée qui laisse peu de temps et peu d’espoir dans le cadre de la recherche d’une solution socialement supportable», tout en saluant «l’engagement de la direction de ne pas passer par une faillite et de continuer le paiement des salaires jusqu’à la fermeture définitive du site». || F. M.
21.03.2006
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Photo: Frédéric Di Girolamo
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ILR
Opérateurs cherchent réseaux Un appel de candidature est en cours pour l'établissement et l'exploitation de deux réseaux mobiles 2G et IMT-2000.
Changement de bannière Global Interface est le nouvel actionnaire majoritaire de la société IT luxembourgeoise. Claude Lüscher conserve ses fonctions à la tête de Primesphere.
Photo: Bruno Dovifat
L’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a lancé, fin février, un appel à candidature pour l'établissement et l'exploitation de réseaux de communications mobiles de troisième génération (IMT-2000) et/ou de deuxième génération (EGSM). Dans les deux cas, la licence sera attribuée pour une période de 15 ans, avec possibilité de reconductions tacites pour des périodes ne dépassant pas cinq ans. Dans le premier cas, seul Voxmobile devrait être candidat, puisque Tango et LuxGSM disposaient déjà d’une licence de type GSM/DCS 1800 et pouvaient utiliser la bande de fréquence associée au type de licence GSM (900 Mhz, leur permettant, notamment, un déploiement à un coût moindre), ce que ne pouvait pas faire Voxmobile, qui ne détenait qu’une licence de type DCS1800. Pour ce qui est du réseau «Extended-GSM», une obligation de couverture d'au moins 95% de la surface du territoire du Luxembourg endéans les deux ans est exigée pour le candidat qui est déjà en possession d'une licence DCS1800 et à qui la licence EGSM sera octroyée. Ce type de fréquences permet à l’opérateur qui le gère d’avoir une plus grande couverture sans nécessairement avoir plus de capacité. Il est néanmoins peu probable qu’un opérateur «nouvel entrant» se lance sur ce créneau, en l’absence de tout contrat préalable sur le marché national ou international. La date limite du dépôt des dossiers a été fixée au 21 avril 2006, l’octroi des licences devant intervenir, au plus tard, pour le 26 mai 2006. || J.-M. G.
PRIMESPHERE
Un des fleurons des sociétés de services informatiques au Luxembourg, Primesphere (nouvelle appellation, en juillet 2001, de l’entité fusionnée, dix mois plus tôt, entre Tecsys et Infopartners), est passé sous le contrôle de Global Interface, groupe international basé à Paris, coté à Euronext et spécialisé dans la sécurisation des échanges de données. Global Interface a racheté à Mangrove Capital Partners sa participation, pour un montant qui n’a pas été communiqué. Cette participation, acquise par le venture capitalist au fil du temps, avait atteint, au final, plus de 90% pour une valeur proche des quatre millions d’euros. Global Interface gérera Primesphere en tant que filiale ayant son siège social à Paris et la société luxembourgeoise restera sous la responsabilité de Claude Lüscher. Son nom, sa marque, ses solutions et ses produits continueront d'exister. Les deux sociétés annoncent un chiffre d’affaires 2005 pro forma de quelque neuf millions d’euros sur les marchés français, allemands et du Benelux. Primesphere, qui compte environ 70 employés au Luxembourg, s’est récemment illustrée, sur un plan international, en remportant – en consortium avec Steria et HP Belgique – le contrat de réalisation d’une base de données centrale de tous les individus et objets recherchés au sein de l'espace Schengen, ainsi que d’un système de gestion de toutes les demandes de visa d'entrée au sein de cet espace. Elle avait également, au printemps 2004, signé avec l’OTAN un Accord Cadre lui conférant le statut de fournisseur officiel de services et produits IT auprès de l'Alliance Atlantique. || J.-M. G.
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16.03.2006
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R E S S O U R C E S H U M A I N E S -S O N D A G E
Ne rien faire est une option perdante S O N D A G E M O N S T E R . L U / PA P E R J A M
Avez-vous déjà été intimidé au travail?
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33%
xxxxxx
Je suis xx% un homme: oui xxxxxx
35% Je suis une femme: oui
20%
xx% xxxxxx
12%
Je suis un homme: non jamais
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Photo: Véronique Kolber
Je suis une femme: non jamais
Claude Curzietti, directeur des ressources humaines chez Luxair.
Total: 657 Vote(s). Sondage réalisé du 15 au 28 février sur les sites www.monster.lu et www.paperjam.lu.
L’intimidation sur le lieu de travail, réalité palpable à en croire les résultats du sondage de ce mois, a inspiré Claude Curzietti, directeur des ressources humaines chez Luxair, qui nous livre sa propre «mini-critique de l’intimidation pure». «Ainsi donc, même codée, policée et cravatée, glorifiée et canonisée, l’entreprise reste une jungle dans laquelle cohabitent des animaux plus ou moins paisibles et des espèces plus ou moins féroces, nourries par une mythologie de la performance et de la soumission toujours vivace, estime-t-il. Au service de ces mécanismes de soumission, l’intimidation se pare tel un caméléon de couleurs changeantes, de la menace la plus subtile à la pression déclarée, de la violence verbale au combat physique. Collective ou individuelle, endogène ou exogène, elle peut être réelle ou perçue. Peu importe, puisqu’elle engendre toujours un ‘Salarié de la Peur’, forcément moins apte à contribuer que ses collègues qui se sentent en sécurité». À ses yeux, trois questions-clés se posent dès lors à l’entreprise, «cet être ontologiquement intimidant»: doit-elle agir; si oui, sur quoi; et si oui, comment? «Accablée de responsabilités économiques, sociales et environnementales, l’entreprise – cette personne morale ni très personne ni très morale – pourrait légitimement revendiquer le droit d’avoir la paix: que peuvent lui chaloir les chamailleries des adeptes qui peuplent son temple?, s’interroge-t-il. Néanmoins, face
Prochains sondages: jusqu’au 31 mars: De quand date votre dernière augmentation? Du 1er au 15 avril: Quelle est la nature de vos relations avec vos collègues en dehors des heures de bureau? Du 15 au 30 avril: Pour quelles raisons seriez-vous amenés à prendre un congé sabbatique?
aux intégristes de l’entreprise moralement aseptisée, prêts à nettoyer au Kärcher le moindre haussement de ton, le moindre regard menaçant, le moindre clin d’œil séducteur, l’option stratégique consistant à ne rien faire est une option perdante. Agir donc, peut-être en étudiant si l’intimidation mérite un traitement particulier par rapport à celui qui est désormais réservé au harcèlement, monstre mieux connu dans le monde des phobies d’entreprise? Agir encore, par exemple en mettant en place les mécanismes de détection et de gestion des abus. Agir enfin, en sensibilisant les salariés à leurs responsabilités comportementales, si ce n’est déjà fait. Mais les chartes comportementales qui drapent aujourd’hui les murs des entreprises éthiquement et frénétiquement dignes ont-elles réellement transformé les comportements des fauves dans la jungle?». Selon M. Curzietti, le sondage de ce mois-ci donne une réponse «claire et triste. Peut-être la vraie sensibilisation passe-t-elle par un rappel: l’homme est Homme avant d’être Salarié, donc capable et en droit d’affronter l’intimidant, précise-t-il. Or, pour affronter ces hyènes arrogantes qui l’entourent et se vautrent dans le stupre de leur éphémère pouvoir, il lui faudra d’abord renvoyer les intégristes de l’entreprise cliniquement pure à leurs très morales collections de moulinets de canne à pêche. Pour ensuite faire preuve de force, de courage, de dignité, et de solidarité. Des valeurs somme toute contemporaines». || Propos recueillis par J.-M. G.
briefing Computacenter newsletter
Avant-propos
Il y a tout juste un an que Computacenter a obtenu l’accréditation d’opérer comme PSF (29.3). Afin de continuer de servir les clients non-financiers, Computacenter Luxembourg s’est scindé en 2 sociétés distinctes : Computacenter PSF s.a. et Computacenter Solutions s.a. 2 questions fondamentales se posent après 12 mois de fonctionnement sous le nouvel statut : L’investissement initial et continu dans la partie PSF porte-t-il ses fruits? Et la loi PSF ? Entraîne-t-elle effectivement des bénéfices pour les clients du Secteur Financier ? La réponse à la première question est « oui », nous avons clairement un avantage compétitif dans certaines situations. Nous avons ainsi gagné plusieurs contrats grâce à notre accréditation en tant que « opérateur des systèmes d’information et des réseaux de communication au sein du secteur financier ». L'exemple le plus récent: nos collègues allemands ont réussi à décrocher un autre important contrat de Managed Services qui inclut le support d'une filiale luxembourgeoise et ceci en plus du contrat avec la Deutsche Börse/Clearstream. Notre statut PSF fut un élément clé pour gagner ce contrat et le statut PSF est devenu indispensable pour toute infrastructure d'outsourcing au Luxembourg. D’un point de vue réglementation, le gouvernement et la CSSF ont certainement remporté un succès total. Tous les acteurs principaux ont fait les efforts nécessaires pour obtenir l’accréditation devenue obligatoire, même si cela a entraîné nombre de frais supplémentaires comme l’augmentation de capital, des audits internes et externes supplémentaires, la revue et modification procédures internes, la formation du personnel et les frais d'inscription et d'administration PSF. Du côté client financier, les bénéfices se mettent de plus en plus en évidence. Ainsi, pour les clients financiers, dans la collaboration avec un fournisseur externe, la complexité légale et opérationnelle diminue sensiblement avec la possibilité d’un transfert des responsabilités vers le fournisseur. L’accréditation PSF procure au client la garantie que le fournisseur impose au sein de sa propre organisation des procédures strictes de conformité et de confidentialité équivalentes au monde bancaire. Les clients peuvent désormais - en toute légalité et sécurité - sous-traiter les opérations IT, ce qui renforce la valeur du Secteur Financier au Luxembourg. Je souhaiterais à présent que tous ensemble, nous promouvions cet avantage réel de la place financière sur la marché locale et international. Ulla Franz General Manager Computacenter Benelux
MANAGED SERVICES
Deutsche Börse AG/Clearstream prolonge son contrat avec Computacenter Contrat mondial de services pour 5000 postes informatiques /prestations pour ses sites en Allemagne, Luxembourg, aux Etats-Unis, à Hong Kong et Dubai
L
a Deutsche Börse AG a prolongé de quatre ans le contrat global de Managed Services conclu avec Computacenter. Le volume du contrat s’élève à plusieurs millions d’euros. Les employés de Computacenter prennent en charge le user helpdesk au niveau mondial ainsi que le support de niveau 2, et sont responsables des déménagements, des centres de test, de la gestion de
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l’inventaire et de la maintenance de 5000 postes informatiques au sein de la Deutsche Börse AG. Computacenter effectue ses prestations de services sur tous les sites de la Deutsche Börse AG en Allemagne, chez Clearstream au Luxembourg, en Suisse et aux EtatsUnis ainsi qu’au niveau de ses représentations à Londres, Paris, Chicago, New-York, Hong Kong et Dubai
SWIFT : NOUVEAU CONTRAT DE 3 ANS AVEC COMPUTACENTER POUR SON SUPPORT IT AU NIVEAU MONDIAL
L
e principal prestataire mondial de services de messagerie financière, SWIFT, a signé un nouveau contrat de 3 ans avec Computacenter pour le support de sa structure bureautique interne. Le contrat concerne le Service Desk centralisé couvrant incident management, request management et problem management ; ainsi que asset management et le support sur site. Computacenter offre un service 24x5 à 2000 utilisateurs situés en Europe, en Asie Pacifique et aux Etats-Unis.
Déjà en 2000, Computacenter avait été choisi par SWIFT comme point de contact unique pour tous les services de support concernant tant le matériel informatique que les logiciels de son infrastructure IT interne. La mission couvrait une période allant de mars 2001 à mars 2004. L’équipe de Computacenter travaillant chez SWIFT, a mis en place des méthodes de gestion d’infrastructure IT ayant fait leurs preuves, basées sur la philisophie ITIL. Avant même que le contrat n’arrive à échéance, le client a décidé de le renouveler deux fois pour une période d’un an, jusqu’à fin février 2006. Au cours de l’été dernier, avant de s’engager pour un nouveau contrat, SWIFT a pris la décision d’évaluer les performances du service existant. Pour ce banc d’essai, la société a fait appel aux consultants de Morgan Chambers, spécialisés en outsourcing de services IT. ‘Le résultat des tests a démontré que nous bénéficions en fait d’un meilleur service que la moyenne et cela à un coût inférieur,’ explique Werner Hellinckx, manager MIS, Management Internal Services chez SWIFT. ‘Nous pouvions donc continuer à travailler avec le fournisseur en qui nous avons ,confiance tout en faisant des économies année après année.’ ‘Le nouveau contrat a été étendu et comprend maintenant également le support des applications critiques. Alors que le support se faisait précédemment par un call center, il est désormais fournit par un système auxiliaire. Les personnes qui collaborent au projet, sont au courant de tous les problèmes qui risquent de se poser et peuvent ainsi fournir de l’aide de façon proactive,’commente Werner Hellinckx.
Selon Jurgen Strijkers, service delivery manager chez Computacenter, la collaboration entre SWIFT et Computacenter s’est développée en un véritable partenariat permettant de répondre aux besoins du client, de supporter les risques et de fournir avec succès les services prévus. ‘En tant que fournisseur de services, ces éléments sont d’une importance capitale afin d’obtenir un haut degré de satisfaction tout en maîtrisant les coûts. Pour Computacenter, le renouvellement de ce contrat pour trois ans est la preuve que nous avons mis en place un excellent service et que nous devons continuer dans cette direction.’ Ulla Franz, directeur général de Computacenter pour la Belgique et le Luxembourg, ajoute: ‘Avec le renouvellement de ce contrat, SWIFT montre qu’il apprécie les trois éléments clés de notre stratégie au Benelux : une attention proactive en ce qui concerne une réduction continue des coûts, une grande flexibilité d’adaptation aux besoins changeants du client, et l’innovation en appliquant systématiquement la philosophie ITIL au processus de support informatique.’
A propos de SWIFT
SWIFT est une société coopérative détenue par le secteur financier et spécialisée dans la fourniture de services de messagerie sécurisée et de logiciels d’interface à 7.800 institutions financières réparties dans 204 pays. SWIFT a transmis plus de 2 milliards de messages en 2004. SWIFT fournit des services de messagerie aux banques, aux courtiers/agent de change, aux gestionnaires d’investissements ainsi qu’aux infrastructures du marché financier dans le domaine des paiements, de la trésorerie, des valeurs mobilières et des transactions. Ces services permettent aux clients de réduire leurs coûts, d’améliorer l’automatisation et de gérer le risque. Pour plus d’information sur SWIFT, consultez le site: www.SWIFT.com Computacenter Luxembourg 26-28, rue Edward Steichen, Espace Kirchberg C, L-2540 Luxembourg, tél + 352 26 29 1 1, fax + 352 26 29 1 815 Contactez infolux@computacenter.com
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I N G E U R O P E - M A R AT H O N L U X E M B O U R G
Une course sous les étoiles Plus de 3.600 personnes et une vingtaine d’entreprises sont engagées dans le marathon nocturne qui se courra le 27 mai dans la capitale.
Photo: Luc Deflorenne
Les futurs participants effectuent régulièrement des parcours de reconnaissance à travers la ville.
Luxembourg était la dernière capitale européenne à ne pas avoir son marathon. Le 27 mai, cette lacune sera comblée. Les artères de la Ville résonneront alors des foulées de milliers de coureurs, lancés dans les diverses épreuves de l’ING europe-marathon Luxembourg. L’événement, organisé par le Cercle d’athlétisme CAL-Spora Luxembourg (CSL), bénéficie, comme son nom l’indique, du parrainage principal d’ING Luxembourg. Outre le fait qu’il s’agit d’une grande première pour le pays, cette épreuve, régie par les règlements de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), doit son originalité au fait qu’elle se disputera à la nuit tombée. Le 27 mai à 18h, les participants – à la mimars, plus de 3.600 personnes étaient déjà inscrites – prendront le départ de la Coque, pour sillonner la capitale, en traversant les quartiers ouest puis le centre-ville, avant le retour au Kirchberg. Si le marathon, avec ses 42,195 km, constitue l’épreuve reine (2.300 personnes inscrites à la mi-mars), plusieurs parcours plus courts ont été créés afin de faire de cette manifestation un événement populaire: un semi-marathon de 21,100 km, un mini-marathon de
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4,200 km ainsi qu’une course de relais. Pour les plus hardis, ayant présumé de leurs forces, une «porte de sortie» a été aménagée afin de leur permettre de modifier leur choix de course durant l’épreuve (du marathon au semi-marathon).
Du plaisir avant tout Si cet événement hors du commun attire évidemment tous les sportifs du pays, il suscite également l’intérêt de nombreuses entreprises qui y voient une bonne occasion de promouvoir leur image et de créer une dynamique de groupe parmi leur personnel. Une vingtaine d’entreprises ont déjà inscrit leurs équipes, parmi lesquelles ING (250 personnes), la Ville de Luxembourg (145), PricewaterhouseCoopers (120), BNP Paribas (100), les P&T (70), Luxair (64), de Guardian (60), ou KPMG (30 ), mais aussi celles de Deloitte, De Witte & Morel, Allen & Overy Luxembourg… Et l’affaire y est prise très au sérieux. Plus de 150 personnes assistent ainsi aux entraînements bi-hebdomadaires organisés à la Coque, sous la houlette de l’entraîneur Christophe Müllers, tandis que des
dizaines d’autres se réunissent tous les samedis au stade Josy Barthel pour les entraînements proposés par le CSL et la Ville de Luxembourg. Sans parler des amateurs qui se préparent individuellement ou dans leurs clubs sportifs respectif… Baskets aux pieds et montre en main, Dany Frank, project manager au service communication de Luxair, ne rate aucune séance à la Coque et suit avec vigilance, ainsi que ses nombreux coéquipiers, les conseils de diététique et de mise en condition de l’entraîneur. «Il est intéressant pour Luxair d’être associé à un événement sportif avec une réelle dimension internationale. Cela permet également, au plan interne, de créer des liens entre collègues», explique-t-elle. Sans parler de la motivation supplémentaire que doit représenter le fait que le directeur général de Luxair, Adrien Ney, envisage lui aussi de participer à l’épreuve… L’équipe de PricewaterhouseCoopers, pour sa part, dispose d’un entraîneur particulier, Franck Schiebel. «Il soutient les participants pour la préparation physique et mentale et assure le suivi diététique, explique Christine Boron, elle-même marathonienne et «porte-drapeau» de l’équipe. Les gens courront sur différents parcours – 8 sont inscrits pour le marathon, 58 pour le semi-marathon, 50 pour le corporate relais et 4 pour le mini-marathon –, avec pour objectif de terminer la course, bien sûr, mais surtout d’y prendre beaucoup de plaisir». Des parcours de reconnaissance sont organisés régulièrement dans la ville, pour tester les niveaux. Pour la société, qui développe en interne une initiative sur le wellness des employés, la participation au marathon représente «une corde de plus à notre arc», indique Pascal Rakovsky, Human Capital Leader. «Il ne s’agit pas simplement de courir avec des T-Shirts PwC, mais de nous inscrire dans une démarche cohérente, intelligente. Cette course permet d’impliquer beaucoup de personnes aux profils sportifs très divers – près de 10% du personnel est inscrit aux épreuves –, elle permet à la fois de toucher les gens qui courent déjà et ceux qui entendent s’y remettre», explique-t-il. Et Pascal Rakovsky d’imaginer déjà le prochain rendez-vous, en novembre prochain à San Sebastian, où se retrouveront des équipes venues de tous les pays de l’Eurofirm PwC… || Frédérique Moser
www.hp.be
“Le coursier est là. Les impressions couleur sont prêtes ?”
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©2006 Hewlett-Packard Development Company, L.P. *Vitesse d'impression sur base d'une impression couleur et noir et blanc selon les réglages standard (et non brouillon). La Laser Quality Speed de HP est une méthode de mesure indicative de la vitesse d'impression de documents professionnels typiques en mode standard; comparaison réalisée en mai 2005 par rapport aux vitesses d'impression couleur de fabricants d'appareils laser.
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20.03.2006
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IT & TÉLÉCOM
Technologies PORTABLES STORAGE
Les dernières nouveautés LAB présente ArcStore 6 Online, une nouvelle application qui permet aux utilisateurs de rechercher, accéder, consulter, gérer, imprimer et partager leurs documents rapidement et en toute sécurité, avec, en option, une signature électronique. «Made in Luxembourg», ArcStore 6 profite de la plus récente base de données et de la technologie Web pour fournir à n'importe quelle organisation l’instrument d’une gestion optimale des informations/documents dont elle dispose. www.lab.lu SUN présente son nouveau lecteur Sun StorageTek T10.000 qui peut stocker jusqu'à 1,5 To. À la fin de l'année passée, Sun Microsystems a dévoilé le premier fruit de sa fusion avec StorageTek: un nouveau lecteur de bande capable de stocker 500 Go (plus de 1,5 To en mode compressé). Le lecteur T10.000 affiche un débit de transfert de 120 Mo/s en mode natif, soit quatre fois plus que son prédécesseur, le lecteur StorageTek 9940B.
En mode compressé, il peut enregistrer jusqu'à 360 Mo/s. Il supporte les interfaces Fibre Channel et Ficon (mainframe IBM). www.sun.com COMPAREX Information Systems a implémenté une solution de storage au Musée National d’Histoire et d’Art de Luxembourg, «Centralisation de l'infrastructure IT avec Citrix». Comparex y a mis en oeuvre l’infrastructure informatique nécessaire pour l’accueil et la gestion de cette banque de données. Cette infrastructure garantit la cohérence, la préservation et la disponibilité des données stockées. Des mécanismes de redondance, de haute disponibilité, restauration et sauvegarde ont été prévus. La solution implémentée repose sur une grappe de serveurs HP, avec, pour chaque fonction, une stricte redondance du matériel. Des mécanismes de sauvegarde incrémentale journalière et totale toutes les semaines, ont été instaurés. www.comparex.lu [>> 78] 76
TOSHIBA Information Systems propose deux nouveaux modèles: le Portégé R200 et le Qosmio. Le Portégé, destiné au professionnel, est un appareil léger et compact, pourvu d’un écran XGA TFT de 12,1 pouces, du nouveau processeur Intel Pentium M 773 Ultra Low Voltage, d’une vitesse de 1,3 GHz, et pesant moins de 1,5 kg. Le Qosmio, disponible en modèles F20 et G20, fait à la fois office de télévision LCD large bande, d’enregistreur hdd/dvd, et de système de son surround. Prix: 1.699 euros HTVA pour le Portégé, 1.999 euros TVAC pour le Qosmio F20 et 2.999 euros TVAC pour le G20. www.computers.toshiba.be FUJITSU SIEMENS COMPUTERS lance le nouveau Pocket LOOX C550, un ordinateur de poche compact et léger, 160 g, destiné au marché professionnel. Les interfaces WLAN, IrDA et Bluetooth veillent à la connectivité, tandis que la technologie du processeur Intel de pointe assure performances élevées et grande autonomie. Toutes les données sont conservées, même lorsque la batterie est à plat. Prix: 369 euros HTVA. www.fujitsu-siemens.lu
PACKARD BELL lance l'EasyNote V, un ordinateur portable multimédia utilisant le processeur Intel Core Duo, doté d’une carte graphique du type ATI Mobility Radeon X1600 et d’un disque dur de 160 Go d'espace mémoire et une mémoire DDR2 Dual Channel RAM de 2 Go, et d’un écran WXGA de 15,4 pouces. Il est équipé notamment d'un lecteur de cartes 4 en 1 et d'une fente pour une ExpressCard. Prix conseillé: 1.499 euros TVAC. www.packardbell.be FUJITSU SIEMENS COMPUTERS présente aussi un nouvel ordinateur de poche entièrement intégré, avec Windows Mobile Direct Push e-mail pour un accès continu aux données et téléphone mobile UMTS, le Pocket LOOX T. Avec Microsoft Windows Mobile 5.0 Phone Edition et la fonctionnalité UMTS, les utilisateurs ont constamment accès à leur courrier électronique, leur agenda et d'autres applications bureautiques, mais aussi à un système GPS intégré. Prix: 700 euros. www.fujitsu-siemens.com/ handheld
LENOVO présente sa gamme Lenovo 3000 comprenant un poste de travail, le Lenovo J100, et un PC portable, le Lenovo C100. Le C100 Notebook est destiné aux small business professionals mobiles qui recherchent des ordinateurs avec connexion sans fil, des outils services intégrés et des fonctions multimédias. Le PC J100 desktop est destiné aux PME et particuliers. Prix: 600 euros pour le J100 et à partir de 810 euros pour le C100. www.lenovo.com
COMMUTATEURS
SOLUTIONS
NUANCE COMMUNICATIONS introduit de nouvelles applications vocales qui offrent des fonctions de numérotation vocale ou de consultation de SMS. SpeechPAK Driver Mode et SpeechPAK SMS Reader, les nouvelles applications vocales allient technologies de reconnaissance vocale, conception d’une interface utilisateur et développement des programmes. www.nuance.fr
SÉCURITÉ EXTRICOM annonce la sortie du commutateur EXSW-2400 sans fil. Le EXSW-2400 est le composant central du système WLAN breveté Interference-Free d’Extricom, une architecture qui crée des zones de couverture étendues pour chaque canal disponible, en utilisant le canal de chaque point d’accès contrôlé par le commutateur, sans risquer les interférences avec le co-canal. Prix: 4.500 US dollars. www.extricom.com
TREND MICRO assure la protection de contenu pour les solutions Cisco ASA 5500. Le Content Security & Control Security Services Module offre une protection universelle face aux menaces ainsi que le contrôle de contenu en périphérie de réseau, en ce compris les services antivirus, antispyware, antispam, antiphishing, de blocage URL, de filtrage URL et de filtrage de contenu de Trend Micro. www.trendmicro.be
With a 60-80% increase in storage needs every year, data centers are bursting at the seams. The Sun StorageTek StreamLineTM SL500 modular library system allows you to consolidate a tremendous amount of data into a smaller area, so you can manage unpredictable growth with ease. It actually adds capacity without the added bulk. In fact, it’s 20% smaller than the competition, so you save energy, money and space. Now every department from HR to fi nance can scale comfortably to the growing demands of your business. The flexibility is the opportunity. The network is the computerTM. Share. Visit sun.com/storagetek/SL500
Sun StorageTek StreamLineTM SL500 © 2005 Sun Microsystems, Inc. All rights reserved. Sun Microsystems and the Sun Microsystems logo, StorageTek and the StorageTek logo are trademarks or registered trademarks of Sun Microsystems.
Sun Microsystems Luxembourg, 77-79 Parc d’Activites Capellen, L-8308 Capellen, Tel.: +352 49 11 33 1, Fax: +352 49 11 33 33
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[>> 76] SYMANTEC propose Enterprise Vault, un système d’archivage souple pour permettre la recherche de contenu dans des e-mails, des systèmes de fichiers ou des environnements collaboratifs. Cette solution gère le contenu par un archivage automatisé, à base de règles, dans un référentiel en ligne pour une conservation active et une extraction transparente des données. Ses fonctions de recherche efficaces et intégrées sont complétées par des applications clients spécialisées dans les procédures légales liées au règlement de l’entreprise, la gestion des risques et la protection juridique. www.symantec.lu IBM System Storage Nseries propose un stockage de type NAS (Network Attached Storage) en ligne aux clients devant stocker des données métier straté-
SÉCURITÉ
F5 NETWORKS annonce le lancement d'un nouveau produit reposant sur son architecture de pointe TMOS. TrafficShield est un firewall applicatif Web offrant une protection complète et proactive contre les attaques généralisées ou ciblées. Les clients de F5 bénéficient d'une sécurité optimale, en s'appuyant sur TrafficShield, soit sur un boîtier stand alone utilisant le système d'exploitation TMOS, soit au travers du module BIG-IP Application Security Module, une solution logicielle disponible sur les boîtiers de la gamme BIG-IP V9. www.f5.com
IMPRIMANTES giques et des données protégées par WORM, dans des environnements hautement sécurisés. Les solutions Nseries offrent une grande capacité et un haut niveau de disponibilité, en utilisant un seul et même système d'exploitation sur l'ensemble de la plate-forme. Grâce à sa combinaison unique de fonctions logicielles avancées, la gamme Nseries est l'une des plates-formes de stockage les plus polyvalentes de l'industrie, avec sa palette complète d'outils d'administration système, de gestion de stockage, de services de copie intégrés ou à distance, de technologies de virtualisation et de solutions de sauvegarde et de reprise après incident. www.ibm.com/servers/ storage/nas/index.html ADAPTEC lance StorAssure Personal Edition pour la protection continue des données. Ce logiciel envoie les backups automatiques des fichiers de postes de travail ou ordinateurs portables clients vers le Snap Server relié au réseau. StorAssure est actif en arrièreplan et sauvegarde immédiatement les modifications dans les fichiers. Cette solution est idéale pour les particuliers, les petites entreprises ou les sites à distance qui sont ainsi assurés de la protection optimale de leurs données critiques. Prix: 35 euros par poste client Windows. www.snapserver.com EMC a lancé une gamme complète de produits de stockage pour les PME. Il s'agit de matériels et de logiciels qui permettent de stocker, gérer et protéger aisément les données informatiques vitales. À l'instar de tous les produits d'EMC, les produits EMC Insignia ont fait l'objet de tests approfondis quant à leur fonctionnement ainsi qu'à la compatibilité avec les autres produits de la gamme et des matériels et logiciels d'autres fabricants. http://belgium.emc.com 78
KONICA MINOLTA Printing Solutions étend sa gamme d'imprimantes laser couleur avec l'imprimante/copieur magicolor 2480 MF, une multifonction disposant de fonctionnalités complètes de numérisation. Elle imprime à une vitesse de 20 ppm au format A4 en monochrome ou 5 ppm en couleur. La magicolor peut imprimer sur tous types de support et être connectée au moyen d'un port USB (2.0) ou d'une interface réseau, en option. Prix: 749 euros HTVA. http://printer. konicaminolta.com
KYOCERA présente de nouveaux copieurs numériques A3 monochromes: le KM-1635 et le KM-2035, avec option d’impression. Un écran convivial permet d'accéder rapidement aux diverses fonctionnalités numériques telles que la sélection automatique du papier, le «scan-onceprint-many», le tri en rotation électronique, et un processeur de documents duplex de 50 feuilles en option pour faciliter les tâches de copie. Prix: 1.290 euros pour le KM-1635 et 1.577 euros pour le KM-2035. www.kyocera.be LEXMARK annonce cinq nouvelles imprimantes multifonctions. Les modèles X644e, X646dte, X850e, X852e et X854e sont dotés d’une nouvelle interface Lexmark eTask, qui permet d’activer des processus d’un simple clic sur un pictogramme et offrent des débits allant de 35 à 55 ppm. Plusieurs possibilités de numérisation recto-verso en couleur sont proposées et il est possible d’afficher une épreuve préalable du document à numériser. Tous les modèles sont pourvus d’un connecteur USB. Prix: de 2.426 à 10.580 euros. www.lexmark.be
TÉLÉPHONIE
BENQ MOBILE annonce la commercialisation de trois nouveaux combinés sous sa marque BenQ-Siemens. Le EF81 est le premier produit à porter la double marque. Le nouveau produit phare, le EF91, sera le premier GSM du marché à la norme HSDPA, considérée comme la technologie d’accès la plus prometteuse pour enrichir l’expérience mobile. Le EF51, est une «centrale musicale touten-un». www.benqmobile.com D-LINK rend possible la téléphonie Skype via le téléphone fixe traditionnel. Avec l’adaptateur DPH-50U, il est possible de mener des conversations d’ordinateur à ordinateur, d’ordinateur à téléphone et de téléphone à téléphone. Ce produit améliore nettement la qualité du son des conversations via Skype. Le DPH-50U permet aussi de faire appel aux fonctions intégrées du téléphone. Prix: 50 euros HTVA. www.dlink.be
BENQ présente le CL75 Poppy, un mobile destiné aux femmes. Quand il n’est pas utilisé, l’écran intérieur se transforme en un miroir de poche. Un pendentif avec un cristal rose Swarovski apporte la touche luxueuse et tendance. Pesant à peine 90 g et doté d’un espace mémoire de 11 Mo, ce mobile est doté de fonctionnalités-clés simples à utiliser, dont notamment un appareil photo avec zoom x4 et un lecteur/enregistreur vidéo. www.benqmobile.com
BLUETOOTH
JABRA annonce l’oreillette Bluetooth BT160, fournie avec 33 façades interchangeables. Ce modèle assure jusqu’à six heures d’autonomie en communication, 110 heures en veille, et pèse à peine 16 g. Les fonctions offertes par Bluetooth mains libres donnent accès à la numérotation vocale et au rappel du dernier correspondant. Prix conseillé: 49 euros. www.jabra.com
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17.03.2006
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ACCEA Luxembourg renforce son offre de services RH dans le domaine financier grâce à FINANCIAL FORCES ACCEA, cabinet spécialisée dans le placement permanent, complète son offre de services par le développement d’une filiale spécialiste des métiers Comptables, Financiers et Bancaires : Financial Forces. ème
ACCEA fait parti de USG People, 5 groupe européen dans le domaine des services en Ressources Humaines, qui est présent au Luxembourg avec les enseignes suivantes : Creyf’s – travail intérimaire généraliste ACCEA – recrutement et sélection Financial Forces - recrutement et détachement de profils financiers Carela – outplacement et gestion de carrière Beaver IT services - détachement et projet dans le domaine IT Financial Forces : une expertise au service du recrutement financier Lancé en septembre 2003 en Belgique, Financial Forces est un spécialiste du recrutement et détachement de personnel dans le secteur financier. La création de cette filiale de USG People résulte de l’héritage d’un savoir-faire et de la volonté de diversifier les expertises en ressources humaines à travers une stratégie de segmentation, pour répondre au plus près aux demandes du marché. Financial Forces bénéficie ainsi de l’implantation et des bases de données des différentes filiales USG People, telles que Creyf’s, avec lesquelles sont instaurées d’étroites collaborations. Un accompagnement sur-mesure avec Financial Forces Financial Forces – dirigé par Dorian Duval - propose un service fluide et un accompagnement sur-mesure dans le processus de recrutement des entreprises à la recherche de profils comptables, financiers et bancaires : • • • •
Comptabilité : assistant comptable, comptable junior et senior, comptable financier... Contrôle de gestion, audit et direction financière Assurances : service interne et externe Banques : comptable bancaire, comptable OPC, fonctions middle office, fonctions back office...
Forte d’une solide connaissance du secteur, les consultants ont une expérience de terrain évalue avec précision les besoins et les attentes des entreprises. D’autre part, le principe du recrutement au succès - « no cure no pay » - est une garantie quant au traitement du dossier, puisque l’entreprise paye seulement si le recrutement est effectif. Financial Forces : à l’écoute des candidats Les candidats – à la recherche d’un emploi ou déjà en poste - se voient proposer des tests comportementaux et professionnels adaptés aux attentes et aux postes à pourvoir. Ainsi chaque candidat accède à un emploi adapté à son expérience et à sa personnalité. Enfin, il est possible d’établir avec Financial Forces un parcours professionnel et mettre au point un plan de carrière.
recrutement et détachement spécialisé www.financialforces.lu job@financialforces.lu 62, rue Charles Martel 2134 Luxembourg tel : 26 97 64 94 22 fax : 26 97 64 94 90
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Le Dr. Pierre-Armand Michel occupe la présidence de la Commission des sciences économiques du Fonds National de la Recherche scientifique et est membre du Conseil supérieur des Professions économiques (Belgique). Il est également auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses publications scientifiques, couvrant un large éventail de sujets dans les domaines de la finance de marchés et d’entreprise.
Photo: David Laurent
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UNIVERSITÉ
La finance en perpétuelle évolution Dr. Pierre-Armand Michel Le directeur des études de la LSF et professeur invité à la Faculté de Droit, Économie et Finance de l’Université du Luxembourg est également professeur d’analyse financière à l’Université de Liège et professeur affilié de comptabilité financière à la Solvay Business School (Université Libre de Bruxelles). Détenteur d’un MBA et d’un Ph.D. (Philosophiæ Doctor) in Finance de la Stern School of Business New York University. Agé de 63 ans, le Dr Michel, a enseigné la finance et le contrôle de gestion dans des programmes de 3e cycle et de formation pour cadres à travers le monde.
Alors que l’Université du Luxembourg n’a été créée que par la loi du 12 août 2003, la Luxembourg School of Finance a, elle, été inaugurée le 7 octobre 2002. Depuis lors, elle est devenue un département de la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance, même si son intégration n’est pas tout à fait terminée, et a formé depuis sa création près de 90 étudiants. La LSF propose notamment le Master of Science in Banking and Finance, un postgraduat qui s’adresse aux professionnels du secteur financier. C’est pourquoi ce cursus n’était proposé, au départ, qu’en part time s’étalant sur deux ans (30 jours ou 30 ECTS par an), comprenant un séjour de cinq jours à la Stern School of Business of the New York University. Un voyage sanctionné par un diplôme d’executive seminar. Depuis la rentrée académique 2005, il est également possible de suivre ce Master en full time sur une seule année. L’intérêt de ce Master, surtout pour les étudiants part time, qui ont, en moyenne, 32 ans, est de «leur offrir l’occasion de revenir aux études, de remettre à jour leurs connaissances avec les spécialistes les plus pointus au monde, de découvrir des disciplines nouvelles», souligne le Dr. Pierre-Armand Michel, directeur des études de la Luxembourg School of Finance. En dix ans, la discipline de la finance a fortement changé. L’inscription au Master s’élève à 17.500 euros, un montant qui doit garantir la haute qua-
lité de la formation. «Aujourd’hui, deux tiers des étudiants payent de leur poche et un tiers quitte son emploi pour un autre», note M. Michel. Au terme de leurs deux années, les étudiants doivent réaliser une Master ’s Thesis, à savoir un projet de recherche. Quatre d’entre eux seront publiés cette année. Les étudiants en full time réalisent, eux, un Business Field Project en intégrant, durant six semaines, une entreprise du secteur financier. Le Master of Science in Banking and Finance se distingue d’un MBA qui, lui, se veut être un diplôme généraliste, qui part de zéro et est destiné à tous, alors que le premier est un Master conceptualisé, pour lequel il faut déjà posséder certaines connaissances de base et, au minimum, un Bac+4. Pour l’heure, le corps professoral permanent ne compte que quatre professeurs, dont deux en CDI et deux en CDD de trois ans, appuyé par une trentaine de professeurs invités internationaux. L’Université attend beaucoup de la recherche. «Une école doctorale en finance est en train d’être mise en place. Il faut créer cet esprit de recherche», estime le directeur des études, qui déplore une certaine lenteur, notamment de la place financière qui tarde à créer sa fondation. «L’excellence est un de nos devoirs», insiste le professeur. Gageons qu’une fois l’intégration de la LSF terminée – elle a rejoint le Limpertsberg il y a moins de deux mois –, elle intégrera aussi de vraies salles de cours. || Florence Reinson
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LUXEMBOURG ENERGY OFFICE
De l’énergie derrière le guichet Inaugurés le 9 mars, les bureaux du LEO sont désormais accessibles au grand public. Photos: Éric Chenal (Blitz). Texte: Frédérique Moser.
Jean-Paul Wagner (Administrateur délégué
Christophe Thill (LEO)
LEO) Paul Helminger (Président LEO)
Pit David (Administrateur LEO), Jean-Paul Wagner (Administrateur délégué LEO), Paul Helminger (Président LEO), Jean Schiltz (Administrateur)
Carlo Bontocci (Cegedel)
Jean Schmit (J.S. Engineering)
René Flammang (LEO)
Jean-Louis Lucius (Soteg)
Jeannot Krecké (Ministre de Francine Weydert (LEO)
Jeannot Krecké
l’Économie), Paul Helminger (Président LEO)
Viviane Loschetter (Échevin de Luxembourg) Anne Brasseur (Échevin de Luxembourg)
Le Luxembourg Energy Office (LEO), la structure commerciale créée en 2003 par la Ville de Luxembourg dans la cadre de la libéralisation des marchés de l’énergie, a désormais pignon sur rue. Et quelle rue! Au 9, boulevard Roosevelt, les citoyens de la capitale peuvent désormais obtenir tous les renseignements et effectuer toutes les démarches relatives à leur fourniture en électricité, gaz et eau (nouveaux raccordements, transferts, déménagements, vérifications et réclamations, facturations, etc.). Le centre clients, où sont actuellement employées 20 personnes, permet ainsi d’offrir conseils, services individualisés et contrats de fourniture adaptés aux différents profils de consommation. L’ouverture officielle du centre clients s’est déroulée le jeudi 9 mars, en présence notamment du ministre de l’Économie, Jeannot Krecké, des membres du Conseil d’Administration du LEO ainsi que de nombreux élus de la capitale. 82
Nico Wietor (Sotel) Romain Mullesch (Siemens)
Jean Schiltz, Pit David, Jeannot Krecké, Lydie Polfer (députée européenne) et George Fondeur (Ville de Luxembourg)
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17.03.2006
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VILLE DE LUXEMBOURG
Donner à la ville ses lumières sensibles L’association entre l’architecte Tatiana Fabeck et le plasticien français de la lumière Yann Kersalé a remporté le concours de «Plan lumière» pour la Ville de Luxembourg. Un projet de longue portée, avec priorité aux Rotondes. «Je suis de connivence avec les architectes pour échapper aux milieux de l’art dans le sens traditionnel du terme, parce que l’architecte est un acteur de la ville. Cette connivence, c’est toujours pour créer une œuvre plastique dans la leur, et toujours avec la notion d’une lumière active, qui crée un signal». Ces propos de Yann Kersalé, extraits d’un DVD qui lui est consacré, expriment à eux seuls l’esprit de liberté qui va souffler sur Luxembourg, avec la nuit comme support de création. Cela grâce à l’association de Kersalé avec l’architecte luxembourgeoise Tatiana Fabeck qui vient de remporter le concours international d’idées pour la conception d’un «Plan lumière» pour la ville. À la Ville de Luxembourg, en effet, chacun est conscient de l’importance de l’éclairage pour l’image d’une ville, son attrait – et le sentiment de sécurité – nocturne, pour la mise en valeur du patrimoine et pour une cohérence qui crée l’unité. D’où le concours lancé en octobre dernier. Si le cahier des charges – fait rare – n’imposait pas de normes, il passait par une démarche en plusieurs étapes imposées aux candidats pour exprimer la séduction de leur projet et sa faisabilité. La première étape fut d’élaborer un plan lumière global pour la ville, avec un programme de réalisation sur dix ans. La deuxième consista en une réflexion sur deux niveaux, deux zones très différentes: le centre his-
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torique et les quartiers périphériques. Enfin, en vue de «Luxembourg et Grande Région – Capitale européenne de la Culture 2007», un projet spécifique fut demandé pour mettre en valeur le site des Rotondes et la passerelle reliant la place de la gare au quartier de Bonnevoie. Parmi les 21 équipes pluridisciplinaires qui ont répondu à l’appel, cinq ont été retenues par le jury pour participer au concours. Placé sous la présidence de Jean Schiltz, ingénieur-directeur coordinateur des travaux et des services techniques de la Ville, le jury a attribué à l’unanimité le premier prix à l’association Yann Kersalé – Tatiana Fabeck. Le collège échevinal a alors très vite confié l’élaboration du plan lumière aux lauréats.
Un parcours bien plus qu’un plan «‘Plan lumière’ sont des mots rares surtout dans le milieu architectural», explique Tatiana Fabeck. «Yann Kersalé, lui, ne parle pas de ‘Plan’, mais de ‘Parcours’, ce qui enlève une approche stricte, rigoureuse, technique au profit d’une sensibilité à l’existant. Car, pour nous, il n’est pas question de tout raser et de tout recommencer. Il faut faire avec l’existant et l’interpréter, se laisser inspirer par les sites pour redonner une identité à un espace. Dans cet esprit, le fait
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Photo: Tatiana Fabeck
L’idée est de tout faire baigner dans une unique lumière bleue, avec les Rotondes comme deux lanternes dans le paysage.
que Yann Kersalé soit un plasticien de la lumière et non un ingénieur nous a apporté une vision différente, complémentaire à notre conception architecturale». Né en 1955, Yann Kersalé a obtenu son diplôme national supérieur d’expression plastique aux Beaux-Arts de Quimper. En utilisant la lumière comme d’autres se servent de la terre ou de la peinture, il choisit la nuit, lieu d’élection du sensible, comme terrain d’expérimentation, comme support de création. «En s’élevant contre l’illumination brutale au sodium qui défigure les monuments», précise son site Internet. Lorsqu’il s’attache à une ville, Kersalé la pense littéralement par la lumière. Il est ainsi devenu, depuis les années 80, l’un des artistes les plus originaux de l’époque, tant par son matériau de prédilection, la lumière artificielle, que par la manière dont il l’exploite. Une œuvre qui s’exprime déjà dans plus de 14 pays, pour des sites aussi différents et extraordinaires que l’opéra de Lyon, le pont de Normandie, le Sony Center de Berlin, le pont de Fragnée à Liège, le port de Saint-Nazaire, les ascenseurs de StrépyThieu (Belgique) et tant d’autres. Tatiana Fabeck, pour sa part, a connu Yann Kersalé à Paris, où elle a étudié et travaillé. Son projet de fin d’études, en 1994, couronné en 1995 par un premier prix décerné par Christian de Portzamparc et Paul Virilio, portait sur la réaffectation des Rotondes ainsi que de l’ancien atelier à sheds en centre d’art contemporain. L’association pour le plan lumière s’imposait ainsi quasi naturellement. «Pour nous, ce plan signifie avoir une vision de comment éclairer la ville, en prêtant attention à révéler ce qui ne se voit pas assez et qui est pourtant caractéristique de Luxembourg, comme la forteresse, les parcs, le relief, la typographie. Le tout avec une méthodologie de travail, un programme de réalisation qui est surtout un guidage artistique et technique», expliquent Tatiana Fabeck et Luca de Franceschi, architecte et chef de projet.
Créer l’envie d’une promenade nocturne Le travail est parti d’une analyse très poussée de l’éclairage du cœur de la ville, avec ses vallées et les parcs environnants, pour s’étendre aux quartiers périphériques. «Nous les avons séparés en quatre thématiques liées par le fil rouge de la vitesse de perception. Parce qu’il est évident que le passant
du centre piétonnier a une perception de la lumière tout à fait différente de l’automobiliste qui traverse un quartier ou fréquente un boulevard de contournement. Dans chaque endroit, nous avons dressé un constat détaillé, et parfois sévère, pour déterminer notre intervention, et ceci à la fois avec l’œil du plasticien lumière et de l’architecte. Ce travail d’équipe a permis un très fructueux mélange de sensibilités». Chaque site a ensuite été appréhendé vis-à-vis de la vitesse de passage et par rapport à ses land marks comme les bâtiments de l’Arbed et de la gare, «que, souvent, on ne voit plus». Pour ces éléments du paysage urbain, «il y a un travail de niche à fournir pour enrichir l’espace urbain par une sensibilité qui va bien au-delà du simple fait de n’éclairer que les beaux monuments». Enfin, une stratégie d’intervention a été élaborée par site, en donnant également toute son importance à l’aspect sécurisant. «L’objectif de l’ensemble est de faire redécouvrir la ville, de changer son image nocturne, de créer l’envie d’une promenade la nuit, même si les commerces sont fermés. Le tout sans révolutionner la lumière ni faire des interventions spectaculaires. Il s’agit de rendre son identité à la ville, à chacun de ses quartiers et monuments. Pas question, pour nous, de ‘pâtisserie lumineuse’ mais bien d’un travail subtil et de niche». Quant au focus demandé sur les Rotondes, «c’était très intéressant pour moi de retravailler sur ce site douze ans après, avec une approche et des yeux différents, enchaîne l’architecte. Surtout que les Rotondes seront au cœur de la majorité des manifestations de Luxembourg 2007». Pour ces Rotondes, l’association Kersalé – Fabeck propose là encore un concept simple, qui révèle l’architecture existante et en corrélation avec l’esprit 2007 exprimé par le logo au cerf bleu. L’idée est donc de tout faire baigner dans une unique lumière bleue, avec les Rotondes comme deux lanternes dans le paysage. «Mais il ne suffit pas de s’occuper des Rotondes, magnifiques en elles-mêmes par leur couverture et leur structure métalliques, qui seront d’ailleurs déjà bien fournies par la programmation en spectacles, souligne Tatiana Fabeck. C’est l’ensemble de l’espace et du site qu’il faut rendre agréable par la lumière. Les Rotondes sont au milieu d’un secteur avec, tout autour, des quartiers à connecter par la lumière, en tenant compte des coupures provoquées par la rocade et les rails. La lumière doit amener naturellement les habitants et les passants vers les Rotondes».
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Photo: Tatiana Fabeck
Tatiana Fabeck: «Il s’agit de rendre son identité à la ville, à chacun de ses quartiers et monuments. Pas question, pour nous, de ‘pâtisserie lumineuse’ mais bien d’un travail subtil et de niche».
C’est cette approche globale qui fait que, pour le projet Rotondes, l’équipe Kersalé – Fabeck est en contact étroit avec le bureau d’architecture Chaix et Morel, lauréat du récent concours d’urbanisme pour le quartier de la gare et qui réalise pour 2007 deux passerelles culturelles menant vers les Rotondes. Cette collaboration s’avère nécessaire pour créer un lien entre les Rotondes et le quartier de la gare, «à immerger dans un lieu de culture». Dans cette vue d’ensemble, «le pavillon grand-ducal est aussi un élément de première importance, car il est le seul point visible du côté de la gare, il crée un appel vers le site des Rotondes et fait donc partie de notre intervention». Tout comme «l’immonde parking Neipperg, véritable écran dans la nuit». Ce parking servira sans aucun doute à nombre de spectateurs des manifestations de Luxembourg 2007. «Donc, là encore, il s’agit par l’éclairage de créer un lien vers les Rotondes». Peut-être par une sorte d’énorme écran qui s’animerait au rythme des manifestations. L’idée est de faire du parking un objet artistique en l’insérant dans le quartier culturel des Rotondes. Un objet fonctionnel, certes, mais qui s’inscrit dans un site plus vaste.
Un équilibre à trouver Cette approche permet de rester en cohérence avec la démarche qui est celle de Yann Kersalé et Tatiana Fabeck pour l’ensemble du plan lumière, puisque «la lumière ne fera que renforcer le ressenti pour les Rotondes en tant que site industriel et ferroviaire. C’est un lieu de la ville où on a vraiment l’impression d’être dans une grande ville, à cause du passage des avions, des trains, de la foule aux heures de pointe, etc. Nous, par les lumières et en tenant compte du travail architectural effectué à l’intérieur même des Rotondes, ne faisons que révéler un site qui a assez d’aura en lui». On peut se poser la question de savoir si, exception faite des Rotondes, surtout, il n’est pas trop tard pour lancer un plan lumière. Ne serait-ce
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que parce que les quartiers les plus récents, comme le Kirchberg, sont déjà dotés de tout l’éclairage public. «Il n’est pas trop tard, répond Tatiana Fabeck car nos constats comme nos propositions ne reposent pas sur un regard critique. Notre but, c’est de trouver l’équilibre entre les espaces trop et trop peu éclairés, pour améliorer l’ensemble. Nous voulons travailler avec l’existant, surtout s’il est récent. Nous ne sommes pas non plus liés à qui que ce soit, ce qui nous permet en outre d’agir en toute indépendance vis-à-vis des fournisseurs. Le tout avec un fil conducteur – du pérenne évolutif – qui laisse une liberté à la Ville. Nous avons pu remarquer combien ils voient les choses comme nous: un regard sensible sur ce qui est déjà fait, sur ce qui se fait et ce qui va se faire. Ils savent que, avec la signalétique, la lumière est tout aussi importante que l’architecture». À la Ville de Luxembourg, Jean Schiltz explique que «l’approche très pragmatique, avec en même temps le point de vue d’artiste et de technicien de Yann Kersalé a fait la différence, avec une vision très nette de l’existant et de ses points forts et faibles. Notre demande portait sur une analyse préalable de l’éclairage actuel puis sur une programmation générale pour une illumination caractéristique de la ville, avec ses sites particuliers comme bien sûr la forte-resse, les parcs, les bâtiments caractéristiques, la vieille ville, etc.». La priorité est mise sur les Rotondes, les deux passerelles et la zone environnante, pour les manifestations de Luxembourg, Capitale culturelle 2007. «Les lauréats vont maintenant traiter avec nous dans cet esprit global qui, pour le site des Rotondes, est le plus apte à répondre à nos attentes». Le programme d’ensemble du plan lumière est en cours de finalisation, et les habitants qui éclairent leur maison devront se conformer à certaines règles, dans un souci de cohérence. «À partir de ce programme, nous établirons le budget définitif, qui a jusqu’à présent été esquissé, et nous resterons dans l’enveloppe fixée», précise Jean Schiltz. Une nouvelle réunion est prévue le 28 mars, «après que Yann Kersalé soit venu parcourir toute la ville à pied, plusieurs jours durant». || Marc Vandermeir
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T E N Y E A R S C A S I N O L U X E M B O U R G - F O R U M D ’A R T C O N T E M P O R A I N
A winning gamble for Luxembourg Conceived as provisional, the Casino Luxembourg - Forum d’art contemporain is here to stay, and the Luxembourg cultural landscape is all the richer. Jo Kox, administration manager and Enrico Lunghi, artistic director: the dynamic duo behind Casino badsplit.
Photo: David Laurent
An exciting outcome of Luxembourg having served as “European City of Culture” in 1995 was the injection of support, both financial and in terms of kudos, that has resulted in an explosion of cultural development throughout the country. Casino Luxembourg, conceived as a temporary venue to precede the installation of the Mudam (Museum of Modern Art GrandDuc Jean), has carved a permanent niche for itself in the rich cultural landscape that is blossoming in Luxembourg. It first opened its doors in a country with little exposure to contemporary art and faced the challenges of a sometimes doubting public who did not appreciate, or who had very strong opinions against, trends in contemporary creation. Yet while facing these challenges inside of Luxembourg, it was winning over a more receptive international art world with the relevance of its choices. Since then, it also has been winning over audiences in Luxembourg. One of the keys to Casino’s success has been its original programme of exhibitions that has helped to transform the artistic landscape. Not only are artistic director Enrico Lunghi and administrative director Jo Kox supported by a dynamic qualified team and working with some of the most interesting contemporary artists, but Casino has helped to foster new talent within Luxembourg. These activities have not gone unnoticed as Luxembourg develops a stronger presence on the European art scene and beyond. Culture costs money. Contemporary art museums generally run on a budget based on a percentage of state funding, private donations, sales and ticket returns. As a sample of Casino’s output, in a decade it has presented 586 artists in 78 exhibitions of which 39 were collectives including a biennial of contemporary art, seven collections, four open air exhibitions and 24 monographic exhibitions. Among those exhibitions, 16 were co-productions with one or more museums or centres of art. Casino has also produced 53 publications including 11 artists books and 17 monographs, exhibition booklets, cards, mini-guides, postcards, posters, folders etc. To this is added 162
conferences, 50 course-conferences and meetings and 82 contemporary music events. During the ten years of Casino’s existence, it has run on a budget of 12 million euros of which 30% went to personnel costs, 6% to building expenses, 8% for administrative expenses, 50% for artistic programmes (exhibitions & publications), and 6% for cultural programmes (conferences, guided tours, etc.) Of these 12 million euros, 75% came from annual State subsidies, and 25% came from receipts. Compare this with an organisation such as England’s Tate Museum, which has an annual budget of 60 to 65 million pounds, shared between Tate Modern, Tate Britain, Tate Liverpool and Tate St. Ives. Just one event by the Lyon Museum of Contemporary Art, its 8th Contemporary Art Biennial in 2005, cost 5.5 million euros. Numbers mean everything and nothing in the art world. Lyon’s Biennial for example, is the third largest in the world with roughly 170,000 visitors. In ten years, Casino has welcomed 136,626 visitors (54 % paying, 46% nonpaying). This is already a healthy figure for Luxembourg, but to be compared and recogni-
sed when standing against such giants says much about the quality of what Casino is doing. Culture makes money. One way it adds to the economy is by attracting tourists. In his presentation, “Cultural Tourism: Opportunities and Challenges” at the European Forum of World Heritage Cities (Luxembourg, 17 January 2003), Luigi Cabrini put forth the case for the justification of the expense of art and cultural centres in European cities because they act as vectors for tourism. Cabrini noted that, “Cultural tourism attracts an increasingly bigger number of tourists. According to a study by the European Commission, 20 per cent of tourist visits in Europe respond to cultural motivations, while 60 per cent of European tourists are interested in cultural discovery during their trips.” Financial considerations aside, the Casino is a winning proposition because it is helping to build a more fertile cultural environment. What a perfect 10-year birthday present then, for lovers of contemporary art, as Casino kicks off its celebrations with a one woman exhibition by Luxembourg artist Su-Mei Tse, who was awarded the Golden Lion for the best national pavilion at the Venice art biennial in 2003. || Mary Carey
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Hommes Femmes
Autres
Belgique
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Source: ABBL
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ÉTUDE ABBL
PRÉCISION
Jurisprudence online Non, Legitech n’est pas la première à publier, online, des textes de jurisprudence… Suite à l’article «La loi dans ses meilleurs états», publié dans notre dernière édition (page 91), Dominique Seurin, directeur de la société JurisEdit, a tenu à réagir aux propos de Nicolas Henckes (directeur de la nouvelle société Legitech), affirmant qu’«au Luxembourg, il n’y a pas de jurisprudence en ligne». Ainsi, le site www.jurisedit.com donne-t-il accès à plus de 17.000 décisions de justice (dont 8.000 en texte intégral), reprises au travers de 14 bases de données différentes. Notons également que Codex, le mensuel juridique et politique du Luxembourg, a également mis en ligne, via www.codexonline.com, toute une série d'informations juridiques, nationales et internationales. Dans le cadre de la création du portail www.legilux.lu, il était également prévu que le site couvre de manière exhaustive le domaine juridique luxembourgeois officiel, y compris la jurisprudence. Ce n’est pas encore le cas. Enfin, d’autres sources d’informations existent, sur un plan plus large: http://strada.dbit.lu, qui propose notamment le recueil annuel de jurisprudence belge en ligne, ou encore http://europa.eu.int/eur-lex/lex/fr/index.htm, fusion du site EUR-Lex avec la base de données de droit européen Celex, qui offre un accès direct et gratuit au droit de l'Union européenne et, bien sûr, le site de la Cour de justice des communautés européennes www.curia.eu.int. || J.-M. G.
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Le secteur financier recrute localement Près de la moitié des nouveaux engagés du secteur financier en 2004 sont des Luxembourgeois. L’état social dans le secteur bancaire a fait l’objet d’une nouvelle étude menée en 2005 (sur base des chiffres 2004) par l’ABBL auprès de ses 119 membres. 82 banques universelles, trois banques d’émission de lettre à gage et sept autres institutions classées dans la catégorie «Autres PSF» ont participé à cette étude, soit un taux global pertinent de participation de plus de 71%. L’étude a notamment mis en avant une évolution à la baisse en ce qui concerne l’ancienneté de service des employés dans le secteur bancaire. En 2000, 30% des employés avaient moins de cinq ans d’ancienneté et 44% plus de 15 ans. Quatre ans après, la proportion de «jeunes» s’élève à 39%, alors que celle des «anciens» chute fortement à 26%. En 2004, les employés ayant entre 30 et 39 ans représentent 44,5% des effectifs des participants à l’étude (21,9% de femmes et 22,6% d’hommes). Le niveau de qualification, lui, augmente sensiblement. En 2004, 26,7% des employés avaient un niveau inférieur au Bac, contre près de 34% en 2000. À l’autre bout de l’échelle, ils étaient, en 2004, 24,9% à posséder une formation de Bac+4 minimum, contre 20,3% quatre ans plus tôt. À noter, enfin, que contrairement aux idées reçues, les Luxembourgeois représentent toujours la majorité des nouveaux engagés dans le secteur financier. Ils étaient, ainsi, près de 47% en 2004, loin devant la France (21,7%), le seul pays qui a fourni presque autant d’hommes (11,53%) que de femmes (10,15%). Viennent ensuite l’Allemagne (15,5%) et la Belgique (13,85%). || J.-M. G.
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Lex Thielen, 43 ans, xxxxxxx xxxxxxxxx est au Barreau de Luxembourg depuis vingt ans. Avocat à la Cour depuis 1989, à la tête de son étude depuis 1990, il a, notamment, été nommé médiateur en matière pénale et, en 2002, consul honoraire de la République d’Estonie. Son cabinet de Luxembourg s’est spécialisé en droit civil, droit des sociétés, droit commercial, droit financier, droit fiscal, contentieux, droit pénal et droit du travail.
Photo: Luc Deflorenne
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DROIT DES ENTREPRISES
Entreprises en difficulté: dresser les garde-fous à temps! La gestion contrôlée Elle fait partie de l’arsenal législatif pour contrer les difficultés d’une entreprise. Le commerçant, dont le crédit est ébranlé ou qui voit l'exécution de ses engagements compromise, peut en demander le bénéfice. Elle permet, soit d’envisager la réorganisation de ses affaires, soit la bonne réalisation de son actif. La société ne souffrant que de difficultés passagères, doit déposer au Tribunal de Commerce une requête motivée, appuyée de justificatifs, notamment la liste de ses créanciers. Le pacte de gestion contrôlée homologué est obligatoire pour les créanciers, le débiteur, les codébiteurs et les cautions.
«Les difficultés des entreprises constituent à Luxembourg un mal récurrent». Me Lex Thielen met des mots clairs sur des maux flous. «Parfois, une consultation auprès d’une fiduciaire ou d’un avocat en début d’activité éviterait de s’engager dans des contrats coûteux. On note aussi que de nombreuses sociétés sont sous-capitalisées et ne survivent pas assez longtemps pour trouver leur clientèle. Les difficultés viennent parfois de facteurs indépendants de la réalité économique, de mésententes entre associés, ou d’un divorce par exemple, pour un commerçant individuel. Seule une gestion réaliste et rigoureuse peut faire face». Il existe un arsenal juridique qui, utilisé suffisamment tôt, peut permettre de redresser la situation et d’éviter la solution finale: la faillite. Il est ainsi possible, via une requête devant le tribunal d'arrondissement, d’obtenir des sursis de paiements (article 593 et suivants du Code de Commerce). «Cette procédure permet à un commerçant de repousser les échéances de ses dettes pendant une durée déterminée par la Cour. Et pendant ce sursis, aucune voie d'exécution ne peut être utilisée contre lui! Cet outil juridique, mis en œuvre à un moment où la situation du commerçant n'est pas encore irrémédiable, peut lui permettre de retrouver de la trésorerie et ainsi de passer un cap économiquement difficile».
La gestion contrôlée (arrêté grand-ducal du 27 mai 1935) est un autre outil. «Procédure assez rare en pratique, elle consiste, pour le débiteur, à proposer un projet de réorganisation de son activité ou un projet de réalisation et de répartition de l'actif. Malheureusement, elle aboutit, lorsqu'elle est acceptée par les tribunaux – et c’est rare –, le plus souvent à une faillite… Ici encore, l'utilisation en temps utile permettrait aux commerçants de faire face à leurs difficultés et d’éviter le pire». C’est d’autant plus vrai qu’il ne faut pas oublier le risque de responsabilités, pécuniaires, administratives voire pénales, incombant aux dirigeants. «Il est important d'être conseillé pour éviter de commettre des fautes dans les tentatives faites pour sauver une entreprise, qui pourraient par la suite être reprochées». Face à la rigueur des chiffres, le législateur planche sur une réforme du droit des sociétés. Elle tendrait à renforcer les garanties à fournir par les actionnaires au moment de la constitution afin de préserver les droits des tiers. L'une des solutions envisagées? Augmenter le capital social minimum qui pourrait passer pour les sociétés anonymes à 70.000 euros. «Cette augmentation me paraît indispensable», commente Me Lex Thielen. Qui se dit aussi favorable à «une position plus stricte des autorités face à des soi-disant professionnels qu’on voit trop souvent apparaître dans le cadre de nombreuses faillites». || Alain Ducat
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Photo: David Laurent
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CONTROVERSE
Guerre ou... guère de communication GOUVERNEMENT
Le président du Cenarp accuse Bizart de plagiat, selon une méthode peu diplomate.
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Photo: MAE
Photo: Cult
Visites d’État
Photo: SIP
Les professionnels des relations publiques souffriraient-ils d'un problème de communication? Dans un e-mail envoyé le 27 février dernier aux membres du Cercle national des relations publiques (Cenarp) et à la presse, Marc Schonckert, président de ce cercle et directeur de la communication chez Cargolux, accusait Bizart - qui n'est pas membre du Cenarp -, de plagiat. Ainsi, un livre pour enfants, publié par SES Astra fin 2005, et conceptualisé par l'agence Bizart, serit «une copie conforme en matière de concept et de design d'un livre intitulé Begeisterung fürs Fliegen, publié par Cargolux en décembre 2003». M. Schonckert reproche à SES et à l'agence Bizart de ne pas avoir contacté Cargolux «pour d'éventuelles négociations sur la reprise et/ou la copie de certains éléments développés par Lombard Media pour le livre de Cargolux». Si l’on peut éventuellement reprocher à Bizart son manque de créativité dans le choix du format (A5 standard à spirale, évoquant le cahier d'un écolier), il est néanmoins difficile d'y voir un plagiat, dans la mesure où seuls le format et la reliure sont similaires, le texte, la police, étant propres à l'ouvrage. Quinze jours plus tard, les mêmes destinataires du premier courrier ont reçu la réponse de Bizart, déplorant que M. Schonckert a outre-passé ses pouvoirs. «Si Cargolux devait estimer qu'il y a une violation de ses droits d'auteurs, elle aurait pu nous en avertir et, en cas de désaccord, saisir les tribunaux», qui n’exclut pas d’engager un recours tant pénal que civil pour calomnie et diffamation. Et de regretter que ce désaccord n'ait pas engagé que les entreprises concernées, «causant de ce fait un malaise entre les professionnels en communication au Luxembourg». Dernier épisode du feuilleton: le comité du Cenarp a, lui aussi, réagi, se distanciant des propos émis par M. Schonckert, estimant qu’ils ne peuvent engager que lui, en son nom propre ou en sa qualité de responsable de la communication chez Cargolux... Ambiance... || F. R.
L’Europe orientale a été à l’honneur des récents échanges diplomatiques luxembourgeois. Dans le cadre des préparations de l'année culturelle 2007, la secrétaire d'État à la Culture, Octavie Modert, s’est rendue à Sibiu, ville partenaire de l’événement (photo). Elle a notamment pu procéder à une première évaluation des projets communs entre le Luxembourg et la Roumanie. De son côté, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a effectué une visite de travail à Zagreb, auprès de son homologue croate, Kolinda Grabar-Kitarovic. Il a également pu s’entretenir avec le président, Stjepan Mesic, et le premier ministre Ivo Sanader, au sujet de l'actualité politique dans les Balkans occidentaux et des négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne, entamées le 3 octobre 2005 à Luxembourg. Dès le lendemain, M. Asselborn était en Hongrie, où il a rencontré son homologue, Ferenc Somogyi (photo), ainsi que le président Lázló Sólyom. Parmi les dix nouveaux pays membres de l’Union européenne, la Hongrie représente le troisième partenaire commercial du Luxembourg (après la Pologne et la République tchèque), avec des échanges commerciaux de quelque 73 millions enregistrés en 2004. À domicile, un vent d’est a également soufflé, avec la rencontre entre Jean-Claude Juncker et le président de la Bosnie-Herzégovine, Sulejman Tihic (photo), pour une entrevue bilatérale qui a porté notamment sur les perspectives en matière des négociations d'un accord de stabilisation et d'association avec l'Union européenne. Quelques jours plus tard, c’était au tour du premier ministre albanais, Sali Berisha, de venir au Luxembourg, afin d’évoquer le rapprochement européen des Balkans occidentaux et les négociations sur le futur statut du Kosovo. || J.-M. G.
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SIMAC
L’exemplarité des systèmes C'est en musique que les invités de Simac Luxembourg ont découvert de nouvelles solutions. Photos: David Laurent. Texte: Frédérique Moser.
Simac Luxembourg, l’un des leaders des spécialistes de réseaux, a accueilli une cinquantaine de ses clients, le 9 mars dernier à l’Apoteca, pour un événement consacré aux systèmes. Pour l’occasion, les partenaires sélectionnés Configuresoft, ActiveIdentity, Sun Microsystems et Distrilogie ont pu démontrer l’intérêt de leurs solutions aux professionnels présents, toujours demandeurs d’informations et curieux de nouveautés. Ce fut aussi l’occasion pour Simac de leur présenter sa nouvelle organisation, autour de Simac PSF et Simac ICT.
André Mergenthaler
Christophe Villière (Halian)
Frédéric Grange (ActiveIdentity)
Dany Lucas (All Access) et Francis Gasparotto (Tempo)
Gilbert Passuello (Simac)
Willy Hans (Simac) et Jean-Pascal Lange
Alain Deval (Configuresoft)
Berengère Lalouette (Sun Microsystems)
(Commission européenne)
Paulo de Jésus (Hôpital Kirchberg)
Julien Even (Distrilogie)
Michel Ponsard (Sun Microsystems)
Paul Chambre (Configuresoft)
Jules Müller (Infonet)
Sandrine Knaff (Simac) et Sophie Niederlaender (Swisslife)
Philippe Simon (Banca di Roma)
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À chacun son métier
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RESSOURCES HUMAINES
Carrières Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos accompagnées d’une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.paperJam.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour tout au long de l’année. Index 2006 est actuellement disponible en kiosque (372 pages, 10 €).
MEESPIERSON INTERTRUST — CHIEF EXECUTIVE OFFICER
BAS SCHREUDERS Depuis le mois de février, BAS SCHREUDERS est le nouveau CEO de MEESPIERSON INTERTRUST. Âgé de 51 ans, ce juriste néerlandais, membre du Comité exécutif de MeesPierson Intertrust Group depuis 2002, est également le président de Luxembourg International Management Services Association (LIMSA). C’est dans le domaine du Trust business qu’il a accompli la plus grande partie de sa carrière. En 1997, il fut nommé general manager de MeesPierson Luxembourg, Banque & Trust. Trois ans plus tard, il prit la direction des activités Trust en tant que managing director, à la suite de la fusion des différentes entités de Fortis au Luxembourg. Enfin, en 2004, il avait été nommé managing director de MeesPierson Intertrust aux Pays-Bas.
ATTILA LASZLO vient de renforcer l'équipe commerciale des HÔTELS ACCOR LUXEMBOURG, en tant que sales manager meetings & incentive. Âgé de 40 ans, il fut, ces dix dernières années, directeur de la compagnie aérienne Malev à Paris, puis y créa une Destination Management Company.
VASSILISSA LYOUBOVIN, 28 ans, a rejoint l’équipe de LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE 2007, en tant que chargée de missions – Fêtes. Elle sera responsable de la coordination des différents événements festifs majeurs qui ponctueront l’année culturelle 2007. Après avoir été coordinatrice nationale de la Fête de la Musique du Grand-Duché de Luxembourg en 2004, elle a été, plus récemment, assistante au service musical du ministère de la Culture.
L'entreprise EASI, notamment spécialisée en ERP pour PME, vient de s'adjoindre les services de ROBERT PTASZYNSKI, qui a pris la direction de l'unité Lotus-Workplace de la société. Âgé de 33 ans, il a acquis ses compétences en la matière chez IBM, où il fut, pendant cinq années, senior Lotus IT specialist, puis business manager.
Âgé de 29 ans, JEAN-MICHEL GONDAT vient de rejoindre DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES dans l’équipe managed services. Cet ingénieur télécoms, diplômé de l’ENST, a, par le passé, travaillé pour plusieurs sociétés luxembourgeoises en tant qu’ingénieur réseaux.
FRANÇOIS VERMAUT a rejoint MERCURY INTERACTIVE CORPORATION, société spécialisée dans le business technology optimisation, au poste de solution consultant, en vue de fournir un support technique à l’équipe commerciale. Il occupa auparavant les fonctions de presales engineer chez Software AG.
ADT-CENTER, société spécialisée en assessment, coaching et en formation, a renforcé son équipe avec l’arrivée de MARIE-LAURE JACQUET, en tant que consultante senior. Âgée de 39 ans, elle a acquis une solide expérience auprès de TDK dans la gestion des ressources humaines et le développement.
SAGE BOB SOFTWARE, spécialisé dans les logiciels de gestion pour PME, a engagé FRANÇOIS JOSZ, 39 ans, en tant que nouveau sales director. Il affiche douze années d’expérience dans le business development, acquise notamment auprès de la filiale Benelux de Coheris dont il fut le dirigeant ou, plus récemment, chez NETiKA, où il était spécialisé en outils de gestion ERP.
UBS (LUXEMBOURG) — C H I E F O P E R AT I N G O F F I C E R
RALF SCHROETER En ce début d’année, un nouveau chief operating officer a été nommé chez UBS (LUXEMBOURG) en la personne de RALF SCHROETER, 39 ans, qui était, jusqu’alors, le CEO de la filiale UBS Trustees (Bahamas) Ltd à Nassau. Sa principale mission sera de consolider l’ensemble des fonctions Back Office d’UBS (Luxembourg) S.A. et de ses entités en un seul service center. Les départements Operations et IT de la banque représentent plus de 200 salariés. «Déménager des Bahamas au Luxembourg revient à échanger des moustiques contre du brouillard», commente-t-il non sans humour… 95
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L'opérateur global de services informatiques STERIA a nommé ÉRIC STYLEMANS responsable de la business unit Security pour la Belgique et le Luxembourg. Âgé de 35 ans, il était, auparavant, responsable du presales technique pour des projets sécurité en Europe, au MoyenOrient et en Afrique, chez le numéro un mondial des cartes à puces, Gemplus.
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Après avoir été, ces dernières années, auditrice financière chez Andersen Luxembourg puis, ces trois dernières années audit senior puis assistant manager chez Deloitte Luxembourg, EMILIA TAÏ-PÉCHART, 31 ans, a rejoint MSD PARTNERS, société de conseil axée sur les organisations IT. Elle y a été nommée business development manager, en relation directe avec la clientèle française, belge et luxembourgeoise.
Spécialisée dans le business technology optimisation, MERCURY INTERACTIVE CORPORATION a engagé WILFRIED ONKELINX en tant que regional sales manager Belux. Cet ancien account manager chez SAS Institute, PeopleSoft et Xerox, concentrera ses efforts sur le Top 100 des entreprises belges et luxembourgeoises.
COMITÉ PERMANENT DES MÉDECINS EUROPÉENS — PRESIDENT
DR. DANIEL MART Le docteur DANIEL MART vient d’être élu, pour un mandat de deux ans, à la présidence du COMITÉ PERMANENT DES MÉDECINS EUROPÉENS (CPME), auquel sont affiliés près de 2 millions de médecins du Vieux continent, et dont l’objectif est, notamment, de promouvoir le plus haut niveau de la formation et de la pratique médicale, ainsi que la dispense de soins dans l’UE. Membre du CPME depuis 1995, il en était, depuis 2004, trésorier et membre du comité exécutif. Âgé de 50 ans, ce médecin généraliste a fondé, en 1998, un cabinet de groupe en médecine générale. Il est également maître de stage agréé en Belgique (depuis 2004), ainsi qu’auprès de l’Université du Luxembourg (depuis 2005).
FRANÇOISE ROCHE, 38 ans, a quitté Dimension Data où elle occupait un poste de directrice financière pour rejoindre l’opérateur de téléphonie VOXMOBILE en tant que chief financial officer. Elle y est en charge des trois sociétés Voxmobile, Topline Distributions et Moskito Productions. Avant d’arriver au Luxembourg, elle occupait des postes similaires chez Europcar et Kuwait Petroleum en France.
Ancien associé auprès d’un Big Four à Luxembourg, EDDY DÔME a rejoint la société ALTER DOMUS en tant que directeur domiciliation. Âgé de 40 ans, il bénéficie d'une expérience professionnelle de plus de 15 années, notamment dans les domaines de l'ingénierie financière et fiscale.
En poste chez CLEARSTREAM depuis 2004, après avoir été à Londres à la Bank of New York, THOMAS ZEEB a été promu, à 42 ans, nouveau responsable des relations avec la clientèle pour l’Europe, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Ancien responsable du marketing à la Dresdner Bank jusqu’en 2004, STEFAN LEPP, 39 ans, a été promu chez CLEARSTREAM au poste de responsable des relations clientèle pour les activités d’origination.
Un nouveau chef comptable pour l’opérateur téléphonique VOXMOBILE: NORBERT SCHOTT, 38 ans. Doté d’une expérience de dix ans dans le domaine des Finances/Comptabilité, il avait débuté dans le secteur automobile et a travaillé, entre autres, pour Euroscript Luxembourg et pour Demag Ergotech à Munich.
CAROLE BERGER, 30 ans, ingénieur Réseau et Sécurité, vient de rejoindre DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES, dans l’équipe managed services. Elle a, auparavant, travaillé pour plusieurs sociétés de services luxembourgeoises.
Âgée de 32 ans, HELENA VERBOVEN vient de rejoindre le groupe de services ECONOCOM en qualité de sales & product manager pour la branche Econocom Telecom Belux. Ces cinq dernières années, elle était chez l’opérateur belge Belgacom, successivement aux postes de product sales specialist data et de partner sales manager.
DIMENSION DATA a recruté JÉROME PROVOT, 30 ans, pour renforcer son équipe DataCenter Solutions. Il y a été engagé en tant que Microsoft senior engineer et DataCenter engineer. Il a, auparavant, exercé pendant trois ans les fonctions d’administrateur HP-UX. 97
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Programme des prochaines formations
Impacts de la Directive sur les Marchés d’Instruments Financiers (MiFID) sur les Institutions Financières luxembourgeoises Dates : 28 mars ou 4 mai 2006
Aspects légaux, réglementaires et fiscaux propres aux Professionnels du Secteur Financier (PSF) à Luxembourg Date : 30 mars 2006
Impacts of the Markets in Financial Instruments Directive (MiFID) on Luxembourg Financial Institutions Dates: April 6 or May 2, 2006
Leadership et Intelligence Emotionnelle Dates : 20 et 21 avril et 12 mai 2006
Auswirkungen der Richtlinie über Märkte für Finanzinstrumente (MiFID) auf luxemburgische Finanzinstitutionen
Normes comptables internationales IFRS Holding/Soparfi et sociétés commerciales et industrielles Durée : 5 sessions de 4 heures Dates : 27 avril, 4 mai, 11 mai, 18 mai et 1er juin 2006 IFRS for Investment Funds Date: June 8, 2006
Opportunités et défis pour les établissements de crédit du nouveau reporting prudentiel (COREP/FINREP) sous le standard XBRL Module 1 : Enjeux fonctionnels Date : 11 mai 2006, 9h00-12h30 Module 2 : Enjeux technologiques Date : 11 mai 2006, 14h00-17h30
L’art du manager-coach ou comment développer votre “Attitude Coach” Dates : 16 mai et 1er juin 2006
Les brochures descriptives individuelles et les bulletins d’inscription sont disponibles sur www.pwcacademy.lu
Daten: 25. April oder 23. Mai 2006 Prochainement disponible sur notre site Internet :
“ITIL Foundation Training”
Formation menant à la certification internationale “ITIL Foundation Certificate in IT Service Management”
BCLE 2000 Business Continuity Management for Advanced Professionals
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20.03.2006
Après huit années passées à la tête de la société Phi Data à Luxembourg, THIERRY VAN RAVESTYN, 41 ans, a décidé de voler de ses propres ailes. Il a ainsi créé, à Oberpallen, le concept UP TRACE, destiné à globaliser l’approche et offrir des solutions d’impression automatique, au service des entreprises du nord de l’Europe, dans le domaine, toujours de plus en plus complexe, de la traçabilité.
Ancien d’Omnis Ecms Luxembourg, consultant ECM depuis 6 ans en Suisse puis au Luxembourg, DENIS DUMOULIN, 38 ans, vient de rejoindre DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES, pour participer au développement de l'activité Enterprise Content Management (ECM).
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Ancien concepteurrédacteur chez iddifix, LUCIEN CZUGA vient de rejoindre l’agence de publicité MOSKITO PRODUCTIONS, afin d’en renforcer le département créatif. Actif dans la pub depuis 1980, il est, en outre, un scénariste de B.D. bien connu au Luxembourg (Superjhemp, De Pechert, De leschte Ritter).
L’agence IDDI FIX compte un nouveau directeur artistique en la personne d’ALAIN BERIZZI, qui sera chargé de structurer et développer la philosophie créative de l'agence. Âgé de 36 ans, il dirigeait précédemment, au sein de l’agence strasbourgeoise Le Studio V, l'équipe créative en charge du client Adidas France.
BROCADE COMMUNICATIONS SYSTEMS a nommé PIET GIESBERS, 56 ans, au poste de territory manager pour le Benelux et… le sud de l'Afrique. Auparavant, il était directeur des alliances EMEA chez Hewlett-Packard/ Compaq.
Un nouveau directeur business & marketing chez MICROSOFT BELUX: MICHAEL KOGELER, 37 ans, succède à Tom Vandendooren, appelé à la tête de la stratégie consommateurs européenne du géant américain. Ancien collaborateur de McKinsey & Company, KPMG Management Consulting, IBM/Lotus et EDS Solutions Consulting, il était, depuis 2003, responsable du département servers & tools chez Microsoft Belux.
La sauce n’aura finalement pas pris. Recrutée il y a un an en tant que coordinatrice générale adjointe de LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION, CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE 2007, PAMELA STICHT, 33 ans, a été démise de ses fonctions par le conseil d’administration de l’association, qui a procédé, selon ses propres termes, à son licenciement «dans les formes légales», fin février. Une version que contestent formellement les avocats de Mlle Sticht, estimant que «ni les conditions d'embauche, ni les conditions de travail, ni le licenciement de Mademoiselle Sticht ne sont conformes à la loi du 24 mai 1989 sur le contrat de travail, bien au contraire». Au-delà de la bataille juridique qui s'annonce, ce départ ne remet pas en cause, selon l'asbl, les préparatifs de l'année culturelle 2007.
Le cabinet de recrutement ROWLANDS INTERNATIONAL s’est renforcé avec l’arrivée de GINO MICUCCI en tant qu’account manager. Ce spécialiste des nouvelles technologies, âgé de 38 ans, aura tout particulièrement en charge le développement de la branche IT de Rowlands.
Du mouvement sur le marché de la communication: PIERRE SERVAIS, 57 ans, a quitté ses fonctions de art director dans l’agence COMED. Arrivé au Luxembourg en 1998, après des passages, en Belgique, notamment chez Saatchi & Saatchi ou encore Leo Burnet, il retourne aujourd’hui dans son pays natal, mais il ne «s’est pas encore fixé de nouveau challenge».
MUDAM LUXEMBOURG — DIRECTRICE GÉNÉRALE
MARIE-CLAUDE BEAUD Ce n’est pas une nouveauté, mais une confirmation: MARIE-CLAUDE BEAUD, directrice générale du Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean (MUDAM LUXEMBOURG) depuis 2000, a été reconduite dans ses fonctions jusqu’au 31 décembre 2008. Cette Franc-comtoise de 60 ans a eu, jusqu’à présent, un parcours assez riche. D’abord conservateur adjoint, puis directeur du Musée de Grenoble, entre 1969 et 1978, elle fut ensuite conservateur des Musées de la Ville de Toulon jusqu’en 1984. Elle abandonna alors les institutions publiques pour devenir, pendant 10 ans, la directrice de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, puis occupa pendant un peu moins de deux ans la direction générale de l’American Center, jusqu’à sa fermeture pour raisons budgétaires. Son dernier poste occupé, avant son arrivée au Luxembourg, était celui de conservateur général de l’Union Centrale des Arts Décoratifs à Paris. 99
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Photo: Chaux de Contern
En novembre 2001, xxxxxxx xxxxxxxxx Chaux de Contern et DuPont de Nemours ont été les premiers à signer un accord de coopération dans le cadre du programme pilote «Cluster», visant à inciter les entreprises luxembourgeoises à la coopération technologique.
L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B L U X E M B O U R G
Le cluster, véhicule important de développement économique Opportunités Une analyse sectorielle de l’économie montre des opportunités de développement, entre autres, au niveau: - transports et logistique: entreprises aux activités complémentaires (transport express, transit, carriers) ou spécialisées dans l’assemblage et le service après-vente. - médical et biotechnologies (en développement): entreprises pharmaceutiques, distributeurs, laboratoires publics ou privés, sociétés spécialisées, CRP-Santé. Dans les deux cas, l’intensification de la collaboration entre ces entités et leur mise en réseau via un organisme ou une personnalité sont des étapes nécessaires pour positionner ces activités.
Le cluster, aussi appelé «grappe» technologique ou de services, est une concentration géographique d’entreprises (prestataires de services, fournisseurs, centres de formation, unités de recherche) de tailles diverses liées entre elles, dans un domaine particulier, autour d’un objectif commun de développement de projets à caractère innovant. Il existe au Grand-Duché, un cluster plutôt mature dans le secteur financier et des fonds d’investissement, de même qu’un cluster «infocomm» promu en 2002 par le gouvernement pour inciter les entreprises à coopérer dans le secteur des technologies de l’information et de la communication. Les avantages du cluster sont nombreux. Il permet aux entreprises adhérentes de disposer de la taille nécessaire pour améliorer leur compétitivité sur le plan national et international. Ainsi une PME peut valoriser une innovation et répondre par l’intermédiaire du cluster aux appels d’offres de grands donneurs d’ordre. Le cluster présente aussi l’intérêt d’orienter la recherche publique, d’accélérer les transferts de technologie et de stimuler l’innovation, tout en offrant des opportunités d’affaires importantes pour les entreprises adhérentes et les nouveaux entrants.
Le succès d’un cluster ne s’improvise pas. Outre une volonté politique et les moyens financiers nécessaires, une condition essentielle au bon fonctionnement d’un cluster est l’attitude ouverte et participative des entreprises adhérentes qui s’engagent à partager l’information et à élaborer des projets en commun. La mise en place de groupes de travail est essentielle, de même que le recours à un promoteur indépendant pour fédérer les entreprises du cluster. Cet organisme doit leur permettre d’analyser ensemble les perspectives économiques, d’élaborer des véhicules d’information ou des propositions de nouvelles lois et de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes rencontrés. Le développement de clusters dans des secteurs clés est important pour l’essor économique du Luxembourg et de la Grande Région. Dans un environnement concurrentiel intense, il est important de mettre en place une collaboration effective et de fédérer ces grappes technologiques au niveau de la Grande Région. Cela favoriserait un enrichissement mutuel des différentes compétences nationales et permettrait aux clusters de gagner un positionnement international. || Luc Henzig, Past Président, Economist Club
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Des créatifs en or et en argent Plus de 700 personnes ont applaudi, le 23 février dernier à la Rockhal, les dix agences lauréates. Photos: David Laurent et Éric Chenal (Blitz) - Texte: Frédérique Moser
Originalité, formulation du message, efficacité, exécution: autant de qualités qui ont valu à dix agences de sortir du lot et de décrocher 7 Gold et 17 Silver Awards, lors de la cérémonie organisée le 23 février à la Rockhal. Parmi les agences les plus récompensées, Vidale-Gloesener, tout comme l’an passé, a tenu le haut du pavé, avec 5 récompenses (1 Gold et 4 Silver). Autres grands vainqueurs de la soirée: l’Atelier graphique Bizart, avec 4 Awards (1 Gold et 3 Silver) tandis que Concept Factory, Binsfeld Communication et Mikado Publicis en ont obtenu 3 chacune (2 Gold et 1 Silver pour la première, 1 Gold et 2 Silver pour les deux autres). À noter également que l’agence Interact, nommée dans une seule catégorie («Site Internet») est parvenue à décrocher un Gold, tandis que Comed, dans la même situation, a obtenu un Silver dans la catégorie «Campagne presse».
Tom Gloesener (Design Luxembourg)
Olivier Toth (Rockhal)
Jean-Claude Hamilius (président du jury)
Lydia Mutsch (Bourgmestre d’Esch-sur-Alzette)
L’Atelier graphique Bizart récompensé
Vidale & Gloesener récompensée
Concept Factory récompensée
et Heike Fries (MarkCom)
Jeannot Krecké (Ministre de l’Économie)
Rose de Claire récompensée pour la campagne OAI
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pour la campagne LSAP
a part récompensée pour la campagne Ville de Dudelange
pour la campagne Entreprise des P&T
Binsfeld communication récompensée pour la campagne Domaines Vinsmoselle
pour la campagne CFL
Mikado Publicis récompensée pour la campagne Fortis
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Christine Hilbert (indépendante)
Camille Groff (Mikado Publicis) et Frédérique Theisen (Rockhal)
Communication & Design Awards 2006 - Le palmarès
Claude Muller (Comed) et
Dominique Godin (Fortis)
Éric Hieronimus (Bofferding)
Paul Zeimet (SEO) et Marc Haas (Binsfeld communication)
Yohanna Olivier (Ernst & Young) Armelle Bary (Swiss Life) Tania Lambert (E&Y)
Frédéric Thouillot (Atelier graphique Bizart) Françoise Bathy (La Cave du Sommelier) et Sandra Bintz (RTL)
et Frank Steffen (Traiteur Steffen)
Catégorie Annonce presse – isolée GOLD pas de récompense SILVER Binsfeld Communication (pour Autosdiffusion M. Losch) et Advantage Communication (pour 5 à sec) Catégorie Campagne Presse GOLD Vidale-Gloesener (pour Imprimerie Victor Buck) SILVER Comed (pour Bofferding (Brasserie Nationale) Catégorie Affiche GOLD Concept Factory (pour les CFL) SILVER Vidale&Gloesener (pour l’Agence luxembourgeoise d'Action Culturelle) Catégorie Spot TV/cinéma GOLD Mikado Publicis (pour Fortis) SILVER Atelier graphique Bizart (pour le LSAP) Catégorie Spot radio GOLD pas de récompense SILVER Mikado Publicis (pour Renault) Catégorie Mailing GOLD Atelier graphique Bizart (pour Greenpeace Europe) SILVER Vidale&Gloesener (pour l’Istituto Italiano di Cultura Lussemburgo) Catégorie Campagne de communication cross-media GOLD pas de récompense SILVER Concept Factory (pour les CFL) et Mikado Publicis (pour la BCEE) Catégorie Editorial Design GOLD pas de récompense SILVER Rose de claire (pour le Centre National de Littérature) Catégorie Brochure Design GOLD pas de récompense SILVER A part (pour le Service culturel de la Ville de Dudelange) et Atelier graphique Bizart (pour LB Lux) Catégorie Logo design et applications de base GOLD Binsfeld Communication (pour l’Association Thérapie Equestre) SILVER Atelier graphique Bizart (pour le SI Bettembourg/Leudelange) Catégorie packaging GOLD pas de récompense SILVER Binsfeld Communication (pour les Domaines Vinsmoselle) et Vidale&Gloesener (pour l’Entreprise des P&T) Catégorie Sites Internet GOLD Interact (pour Fortis) et Concept Factory (pour les CFL) SILVER pas de récompense Catégorie Corporate Design GOLD pas de récompense SILVER Rose de claire, design (pour l’OAI) et Vidale&Gloesener (pour la Bibliothèque nationale). 103
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CONCOURS
L’affront impopulaire Les conditions de réalisation du concours d'idées en vue de l'élaboration de la campagne publicitaire de l'asbl Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007, n'a guère été du goût de Design Luxembourg. L'association estime que le déroulement des choses constitue «un affront envers tous les professionnels de la communication et du design» et affiche son profond désaccord avec de tels concours. En cause: l'absence de rémunération et de prix gagnant pour les participants à ce concours, alors même que l'association, avec la MarkCom a élaboré un manuel devant aider les organisateurs de concours d'idées. De son côté, l'asbl assure avoir «essayé de travailler au mieux dans le cadre de la loi qui lui est fixée», en ayant à cœur de faire travailler les grandes et petites structures du Luxembourg et de la Grande Région «afin de répartir l'effort au mieux et de prendre en compte la créativité existante de ces territoires». || J.-M. G.
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THEATRE DES CAPUCINS DIE GRÖNHOLM METHODE AGENCE lex & pit weyer SUPPORTS Affiches, Flyers, Programme DIRECTEUR CRÉATIF Pit Weyer GRAPHISTE Lex Weyer
PIZZA HUT AGENCE Mikado Publicis MEDIA presse ACCOUNT Marithé d’Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill PHOTO Studio Frank Weber
NICO AGENCE xGraphix SUPPORT Presse GRAPHISTE Elisa Kern PHOTO Werner Amann, Olivier Minaire, Dominique Deschacht
TANGO AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d’Huart PHOTO Patrick Muller COPY Will Kreutz
MINISTÈRE DE L'ÉGALITÉ DES CHANCES SUPPORTS presse, affichage, TV, cinéma, Internet, collatéral DIRECTEUR ARTISTIQUE Paola Doepke GRAPHISTE Jean-Philippe Luniaud COPY Carlo Dickes ACCOUNT Claude Muller
CFL AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Marithé d’Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill PHOTO Studio Frank Weber
LUXEXPO AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Suntia Seng PHOTO Gettyimages COPY Olivia Arend
TTV AGENCE lola SUPPORTS Print, Affichage & Internet CONCEPTION Paulo Tomas RÉALISATION GRAPHIQUE Adolfo Cafiero ACCOUNT Laurent Graas PHOTO Fabrice Mariscotti
DEI GRENG PROJET Visuel pour journée de la femme AGENCE Vidale-Gloesener CREATIVE DIRECTOR Gioia Bertemes GRAPHIC DESIGNER Miguel Pereira ART DIRECTOR Tom Gloesener
MIKADO PUBLICIS AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ART DIRECTOR Didier Leclercq
RALPH WEIS AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d’Huart PHOTO Lindberg COPY Will Kreutz
CTG – ADOBE AGENCE Takoma DIRECTEUR ARTISTIQUE Stéphane GENY ACCOUNT & COPY Karine Touati SUPPORT Presse
BIP INVESTMENT PARTNERS AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Camille Groff COPY Frédéric Thill GRAPHIC DESIGNER Didier Picard PHOTO Didier Puziak
ACL/DKV AGENCE Guido, Glas & Partners SUPPORT Magazine DIRECTEUR CRÉATIF Guido Wolff
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Bien choisir ses collaborateurs c’est essentiel, non? Parce que les décisions que vous prenez aujourd’hui ont un impact sur demain, autant mettre toutes les chances de votre côté pour assurer votre pérennité. Assurez-vous de faire les bons choix dans ce monde du travail en perpétuelle mutation.
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PAT I E N C E E T L O N G U E U R D E T E M P S . . .
En cours CONSEIL DE PRESSE
CONTOURNEMENT DE REMICH
S T R AT É G I E
Le code de déontologie se dévoile
C’est pas pour demain…
En mai, Luxair fera-t-elle ce qui lui plaît?
Depuis la publication de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, le Conseil de presse planche sur la mise en place d’instruments lui permettant d’envisager une plus grande auto-régulation dans ses activités. Il s’agissait notamment de réactiver la commission des plaintes, en sommeil depuis quelques années, et de travailler sur une nouvelle mouture du code de déontologie datant de 1995. Des avancées étaient attendues en ce début d’année. Elles arrivent au compte-gouttes. La commission des plaintes, présidée par un juriste (Georges Kill, en l’occurrence), vient, ainsi, d’adopter son réglement interne et a déjà eu à traiter cinq cas. Quant au code de déontologie, la version définitive du texte pourrait être présentée lors de l’assemblée du 27 mars prochain…
Interpellé par le député DP Carlo Wagner, au sujet du raccordement autoroutier en direction de la Sarre, le ministre des Travaux publics, Claude Wiseler (CSV) n’a guère été en mesure d’apporter des éléments concrets quant au développement du projet. Le dossier du «chaînon manquant» du tronçon autoroutier à Hellange est toujours devant les tribunaux et le choix du site ainsi que la faisabilité de l’implantation d’une station-service sur l’A13 en sont encore au stade des discussions. Quant à l’idée du contournement de la ville de Remich, qui fait partie du concept IVL, les études se situent actuellement «au niveau de l'avantprojet sommaire comportant plusieurs variantes de tracé». Le brouillon du brouillon, en quelque sorte…
Attendu pour le début d’année, le plan stratégique de redressement de la compagnie aérienne Luxair devrait finalement être présenté au mois de mai. Il est évidemment fort attendu, surtout du côté des syndicats, alors que se profile la menace d’une réduction des effectifs qualifiée de «substantielle» par le secrétaire syndical aviation du LCGB, Carlo Wagner. En attendant, la compagnie poursuit le toilettage de ses tarifs. Après Londres, Rome, Porto et Berlin, c’est au tour de Milan de s’ajouter à la liste.
DROIT DE GRÈVE AUX CFL
Photo: CFL
Rien à l’horizon…
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L’ancien ministre des Transports (et de l’Économie), Henri Grethen, aujourd’hui député sur les bancs de l’opposition, semble être un fervent lecteur de paperJam. Dans une question parlementaire datée du 12 janvier, il interpelle en effet l’actuel ministre des Transports, Lucien Lux, ainsi que son homologue du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, au sujet de ce fameux projet de loi destiné à régler la grève des agents des CFL déposé en mars… 1986 à la Chambre des Députés (voir paperJam janvier 2006, page 98). Et de s’interroger, comme nous l’avions fait nous aussi, sur l’opportunité d’une situation légale où le droit de grève est garanti par la Constitution, mais où il n’y a, parallèlement, aucune disposition légale concernant la mise en oeuvre de ce droit de grève…La réponse commune des deux ministres interpellés a été, pour le moins, laconique: «Vu l'importance que le gouvernement accorde au dialogue social, il a été décidé de garder en suspens le projet de loi n° 3000 portant réglementation de la grève dans les services de la Société Nationale des Chemins de Fer luxembourgeois». Circulez, il n’y a donc toujours rien à voir en la matière…
G E S T I O N D E S PA R T I C I PAT I O N S D E L’ É TAT
Toujours pas de feu vert Le sujet est parti pour devenir un grand classique de notre rubrique. La SNCI ne s’est toujours pas vu confier, par le gouvernement, la mission de réaliser le rapport d’analyse et de propositions concernant, notamment, la mise en place d’une gestion modernisée des participations de l’État. L’annonce en avait été faite lors de la présentation du programme gouvernemental, en août 2004, par le Premier ministre Jean-Claude Juncker.
L U T T E C O N T R E L E S FA I L L I T E S
Toujours dans l’attente Au mois de décembre dernier, le ministre de la Justice, Luc Frieden, avait annoncé que son ministère était en train de préparer un nouvel avant-projet de loi sur les faillites, afin de relancer le processus législatif quelque peu abandonné depuis un avis très négatif rendu par le Conseil d’État en novembre 2003. L’idée du nouveau texte serait de moderniser le régime de la gestion contrôlée en permettant, notamment, une intervention des tribunaux à un stade plus précoce. Il est toujours très attendu…
Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps –, en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d'ordre socio-économique qui traîne en longueur… Faitesnous connaître les sujets qui vous concernent et vous préoccupent à l'adresse news@paperjam.lu.
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Performance
Détermination
l’Entrepreneur de l’Année Pour plus d’informations Tel: 42 124 549 www.eoy.lu
Croissance
Challenge
Innovation
Dynamisme Persévérance Prêt à relever le défi ?
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Avec le soutien de la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, de la FEDIL, du Ministère de l’Economie et de la Fédération des Jeunes Dirigeants.
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GRAND ENTRETIEN
«Vous avez intérêt,
aujourd’hui, à être propriétaire»
Le 4 avril prochain, le groupe d'assurances Le Foyer va intégrer son nouveau siège social, situé sur la zone industrielle Am Bann, à Leudelange. À la mi-mars, les premiers services, juridique et informatique, y emménageront déjà. Tout le personnel du groupe, actuellement disséminé sur cinq sites différents, devrait avoir rejoint son nouvel environnement de travail, d’ici au 15 mai prochain. L’administrateur délégué du Foyer, François Tesch, se réjouit de ce nouveau départ et se dit convaincu d’être à nouveau précurseur en rejoignant un site aux avantages multiples mais dont peu n’ont encore pris conscience. Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce projet et sur son développement? «La genèse remonte à il y a plus de trois ans, lorsque nous avons constaté que l’immeuble actuel était difficile à agrandir. Au fil du temps, nous avons dû louer des surfaces de bureau sur d’autres sites. Actuellement, nous sommes sur cinq sites: le siège au Kirchberg, la place Winston Churchill où nous avons une activité d’assurance-vie et marketing, Niederanven où se trouve notre activité d’assurance-vie internationale, Hamm où nous avons notre service technique et rue Joseph II où se situe Le Foyer Patrimonium. Être dispersés sur cinq sites n’est pas une situation optimale en terme de communication et de gestion d’un groupe tel Le Foyer, qui comp-
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te, quand même, trois activités principales que sont l’assurance non-vie, l’assurance-vie et la gestion d’actifs. Il y a trois ans, nous avons a envisagé plusieurs modèles. Le premier était de rajouter une aile, puisqu’on avait une assez grande surface. Ce scénario présentait deux problèmes: d’abord, il ne rentrait pas vraiment dans le schéma du Kirchberg parce qu’il faut savoir maintenant que le terrain sur lequel nous sommes sera coupé en deux et donnera accès à la fois au boulevard et au parc qu’il y a derrière nous. Deuxièmement, cet immeuble-ci ne se prêtait pas très bien, d’un point de vue architectural et organisationnel, à des extensions. C’était aussi très difficile de combiner des travaux et une continuation de l’activité. Un deuxième modèle consistait à déménager dans d’autres locaux, démolir ce bâtiment et en reconstruire un autre. Cette option aurait été très dérangeante pour nos activités, parque l’on aurait déménagé deux fois. Le coût aussi aurait été quand même élevé. Finalement, nous avons opté pour la solution de quitter le Kirchberg pour Leudelange où nous avions acquis trois hectares de terrains en 2000. À l’époque, nous nous disions que ces terrains étaient très bien placés, aux abords de la ville, entre Luxembourg et Esch et notre première idée n’était pas du tout de construire notre siège là. [>> 110]
Photo: Luc Deflorenne
Créé en 1922, Le Foyer s’apprête à vivre son cinquième déménagement et à quitter son siège aux formes pyramidales, qui a pendant longtemps constitué le seul repère du Kirchberg. Une occasion pour revoir les méthodes de travail.
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Nous quittons donc cet immeuble qui n’a que 25 ans.
P L A C E À L A C O M M U N I C AT I O N
Transparence, convivialité, efficacité Le groupe Le Foyer, créé en en 1922 par Léon Laval, aura déjà connu, dans son histoire, cinq sièges différents. À sa création, il emménagea dans la maison Moll, à l’angle des rues du Casino et du Nord, à Luxembourg-Ville où il resta jusqu’en 1928. De 1928 à 1951, Le Foyer, qui, pendant la guerre, était aux mains des Allemands, se situait place Winston Churchill. Ensuite, le groupe s’est installé avenue Guillaume où il restera jusqu’en 1981, date à laquelle, il quitta le centre-ville pour le Kirchberg. Le nouveau bâtiment, situé sur la zone Am Bann à Leudelange, s’étend sur une superficie de 27.000 m2 dont 12.000 m2 de surfaces nettes de bureau. Le terrain de trois hectares, acquis par Le Foyer en 2000, a été divisé en deux. Une moitié sera cédée, à la vente ou au développement, pour un autre projet, l’autre moitié n’a encore été exploitée qu’à 50% pour la construction du nouveau siège. Ce qui laisse au groupe de la marge pour une extension future de ses locaux. La nouvelle construction, conçue par le bureau d'architectes Worré & Schiltz, dans laquelle se regrouperont les 440 salariés du groupe, pourra accueillir jusqu’à 512 places de bureau. Par ailleurs, les salariés et les visiteurs bénéficieront de 400 places de parking en sous-terrain et d’une quarantaine à l’extérieur. Le budget de construction s’élève à 42 millions d’euros TVA comprise, en plus du prix du terrain, soit environ un total de 45 millions d’euros. En ce qui concerne les extensions futures, il existe déjà des plans, qui seront mis en œuvre en fonction du développement de l’activité du groupe. L’esquisse est déjà faite pour un immeuble qui permettrait pratiquement de doubler la surface actuelle. Il s’agirait d’une copie du bâtiment relié à l’actuel par un couloir. Le Foyer a tenu à mettre au centre de ses préoccupations l’échange d’information et a voulu un immeuble qui, s’il est moins original que le précédent, soit avant tout ouvert, transparent, flexible et convivial. Les parois en verre peuvent être montées et démontées. Il n’y a pas de colonnes dans les surfaces de bureau, tout est auto-portant. [>> 112] 110
25 ans, c’est une courte vie pour un bâtiment, non? «C’est jeune pour un bâtiment mais cela montre aussi que, premièrement, Le Foyer s’est développé quand même rapidement, et, deuxièmement, que le site du Kirchberg a beaucoup changé. Nous étions les premiers sur ce site, en pleine campagne. Le concept du développement du Kirchberg a aussi fortement changé. Le premier concept regroupait quelques immeubles administratifs avec pas mal de terrain autour. Nous avions acquis, à l’époque, un terrain qui faisait plus d’un hectare. Au fil du temps, le Kirchberg s’est développé en devenant vraiment un quartier urbain. Aujourd’hui, on encourage les surfaces de construction beaucoup plus denses. Les coefficients de construction ont totalement changé. Ce bâtiment-ci fait un peu plus de 7.000 m2. Sur la même superficie de terrain, on peut construire, aujourd’hui, 30.000 m2. Du fait de ce développement, ce terrain a aussi pris une grande valeur. Ce bâtiment a quand même bien vécu. Normalement, un immeuble est amorti après 25 ans. En 25 ans, nous avons fait très peu d’aménagements et connu très peu de pannes. La faiblesse du bâtiment actuel, c’est qu’il n’était plus très pratique et que nous ne dispo-
sions que de cinq salles de réunion, alors que l’on demande, de plus en plus, aux différents départements de travailler entre eux. À Leudelange, nous aurons 17 salles de réunion publiques et chaque département disposera de petits isoloirs. Quelles sont les raisons qui vous ont poussées vers Leudelange? «Sur la commune de Leudelange, on est même obligé de prévoir presque autant de places de parking que l’on a de salariés. Nous y disposons d’une place de parking par 20 m2 de bureau, ce qui est six fois supérieur à ce que nous avons ici. Par ailleurs, il y a un nœud de communication à Leudelange qui favorise l’arrivée de nos salariés. Nous déménageons vers une zone à caractère ‘business center’, qui se trouve sur le périphérique, à côté de la ville de Luxembourg, avec tous les aspects pratiques de parking et de bonnes communications pour y arriver. Mais, c’est d’abord le côté financier qui nous a incités. La commune vous a-t-elle proposé des incitants? «Non, mais nous avons été très bien reçus. Les contacts sont excellents, la compréhension est bonne avec le nouveau maire de la ville mais il n’y a pas eu d’incitants financiers, cela certainement pas. Nous avons fait une
La maison Moll, le premier siège du groupe.
Photo: Le Foyer
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demande qui nous a été accordée, d’avoir le nom du fondateur du Foyer, Léon Laval, pour le nom de la rue. À l’heure où les entreprises se recentrent sur leur core business, pourquoi avoir décidé d’assurer en interne le maître d’œuvre du nouvel immeuble? «Nous connaissons nos besoins et il est plus facile de construire quelque chose qui convienne à nos activités si nous le faisons nousmêmes, entourés de spécialistes, plutôt que d’acheter un bâtiment de promotion, qui est réalisé pour une société d’assurance, mais également pour une société bancaire et pour tout type de société. [>> 110] Les bureaux cloisonnés ont donc cédé la place à des open space, même s’il reste encore des bureaux individuels, aux parois non plus opaques mais vitrées. Les bureaux sont plus petits, afin de privilégier les salles de conférence et les espaces de rencontre. Le bâtiment de trois étages, compte deux coins café par étage, en plus d’un mess, pouvant accueillir 150 personnes, et de salles à manger de direction, disposant d’un service traiteur. Les grands plateaux permettent de gagner l’espace des couloirs, qui ont encore le désavantage d’enlever de la lumière. Les concepteurs ont aussi été sensibles à la clarté, en prévoyant des gorges lumineuses dans tout le bâtiment qui comporte 5.000 m2 de surfaces vitrées. Les faux planchers techniques et le câblage permettent toute une série d’aménagements. Une grande importance a également été attachée à trouver des meubles qui répondent à la fois à un besoin pratique et décoratif. Le mobilier a été esquissé par le bureau Worré & Schiltz et réalisé par Bureau Moderne. Parmi les principaux collaborateurs du projet, on peut nommer HBH, qui a coordonné le projet et, au niveau des ingénieurs, Schroeder d’un côté et S&E Consult de l’autre. Au sein même du Foyer, le maître d’œuvre de ce vaste chantier a mobilisé, depuis trois ans, deux personnes, dont le directeur des ressources humaines et des services généraux, Benoît Dourte, qui y a consacré la moitié de son temps et même 80% sur les deux derniers mois et une autre personne de l’équipe qui, elle, y travaille à 80% depuis 36 mois. Quatre personnes supplémentaires les ont rejoints depuis deux mois, afin d’œuvrer pleinement à la préparation du déménagement. En 25 ans, le personnel a accumulé une masse impressionnante de paperasse et il a fallu le convaincre de se débarrasser d’un certain nombre. L’espace de rangement à Leudelange ayant été réduit de 30% par rapport à l’ancien bâtiment, quelque 30% des archives papier resteront au Kirchberg. Pour le reste, les archives que le personnel n’utilise que très rarement – il existe une obligation légale de conserver les archives 10 ans –, seront externalisées. || F.R. 112
Pourquoi avoir choisi d’être propriétaire plutôt que locataire du bâtiment? «Aujourd’hui, si vous êtes locataire, les rendements requis par les propriétaires tournent autour de 7-8%. Si vous placez votre argent aujourd’hui, on vous donne du 3-4%. Donc, le calcul est vite fait, vous avez intérêt, aujourd’hui, à être propriétaire. Le deuxième argument est que, de nos jours, une compagnie d’assurance qui place son argent dans le long terme est souvent propriétaire de son immeuble. C’est un placement sûr et, au Luxembourg, un placement immobilier a toujours été un bon placement. Nous avons, chaque fois, revendu notre
siège avec une plus-value importante qui nous a permis de refinancer un siège plus grand. Quel est le montant de la transaction de vente du bâtiment actuel opérée avec la société Atenor Group? S’agit-il d’une belle plus-value? «Trente-quatre millions d’euros. La plusvalue se situe autour de 28-29 millions. Si vous regardez, on revend l’ancien siège pour 34 millions et on en construit un nouveau pour 42 millions. C’est l’effet trésorerie qui finance une grande partie. Le développement durable est de mise actuellement, y avez-vous pensé lors de la conception du nouveau siège? «Nous avons essayé d’économiser au possible l’énergie et opté pour une façade double peau, avec une ventilation entre les deux façades. La circulation de l’air entre les deux parois permet de refroidir en été et de réchauffer en hiver. Nous avions étudié la possibilité de construire une centrale de cogénération. Cette idée n’est pas abandonnée mais il faudrait que le promoteur qui développe le bâtiment en dessous du nôtre s’associe avec nous, parce que, aujourd’hui, nous avons une superficie trop petite pour développer notre propre cogénération.
De 1951 à 1981, Le Foyer se situait avenue Guillaume.
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La simplicité se retrouve dans la configuration du bâtiment. De là, il y a peut-être aussi un côté durable parce que nous n’avons pas suivi des effets de mode mais essayé surtout de faire quelque chose qui soit de bonne qualité et qui ne se démode pas trop vite non plus. Les bureaux, jusqu’ici très cloisonnés, vont laisser la place à un open space, qui permet un gain de place, cela risque de bouleverser les habitudes du personnel? «Il faut savoir que les gens sont quand même très sensibles à leur espace de travail. Nous avons organisé une formation d’une journée en ‘Change Management’, à laquelle l’ensemble des salariés a participé. Ce que les gens perdent peut-être en espace de travail privatif, ils le retrouvent dans des espaces conviviaux de rencontre, tels que les coins café. Ce bâtiment reflète un tout autre concept, beaucoup plus mobile. On marque moins la différence hiérarchique en ayant moins de zones cloisonnées. Au niveau de la direction, nous avons de petits bureaux vitrés. Comment se prémunir contre le risque de devoir se conformer, dans 25 ans, à de nouvelles normes et prévoir les besoins futurs d’une entreprise? «Aujourd’hui, la technologie évolue beaucoup plus vite. On voit déjà apparaître dans
d’autres pays le travail à domicile. Toutes les normes ITM (Inspection du Travail et des Mines) vous obligent à changer régulièrement la technique. Même si nous avions voulu rester dans ce bâtiment-ci, d’un point de vue technique, il y avait beaucoup de changements à faire. Il y a avait aussi un commodo-incommodo conséquent et des travaux très importants à réaliser pour se conformer aux normes de construction. Vous pouvez toujours regarder ce qui se fait dans les pays environnants et anticiper les réglementations, mais vous ne pouvez pas vous prémunir contre tout. Pour prévoir les besoins à venir, il faut se donner un maximum de flexibilité, c’est ce que nous avons fait. Contrairement à l’ancien site, le nouveau permet de doubler les surfaces, donc il est très probable que dans 25 ans nous y soyons toujours mais il est aussi très probable qu’à ce moment-là, on ait doublé en surface. Un nouveau siège social va-t-il de pair avec un nouveau logo? «Il y aura un nouveau logo mais il n’est pas encore dévoilé. On veut garder le côté surprise. Il est prévu une inauguration officielle du nouveau siège le 14 juin. Nous allons dévoiler un nouveau logo, nous allons aussi parler de
culture d’entreprise, de valeur mais cela reste tout à fait top secret pour l’instant. Forcément, une entreprise a toujours des valeurs. Je crois que ce qui est nouveau aujourd’hui dans la définition des valeurs, c’est l’approche structurée. Les valeurs ne sont plus laissées au hasard, elles sont soulignées. Aujourd’hui, on veut mettre les valeurs en exergue et les communiquer à l’extérieur et à l’intérieur de l’entreprise pour leur donner plus de force. Cette démarche, je pense que beaucoup de sociétés dynamiques la font et nous allons profiter du déménagement pour mettre ce volet-là en avant. Le bâtiment actuel va être démoli, c’est comme un pan de l’histoire du Foyer qui s’efface? «Chaque déménagement, certainement, marque une étape mais nous sommes résolument tournés vers l’avenir. J’ai plutôt tendance à dire: ‘voilà une nouvelle ère qui commence’. Et cette ère se base sur la croissance, le développement des activités. Je crois que c’est le vrai défi. Les sièges correspondent toujours à une certaine époque, une certaine activité mais je crois que tous ceux qui nous ont précédés, étaient des entrepreneurs qui pensaient à l’avenir. Personnellement, je dois vous dire que je suis déjà mentalement dans le nouvel immeuble.
L’immeuble aux formes pyramidales aura vécu 25 ans. Le bâtiment du Kirchberg vit ses dernières heures.
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Selon Hans Goessens, de CIP, le site constitue un facteur prépondérant de réussite et, selon lui, le centre-ville et le Kirchberg représentent les deux seules zones où l’on est assuré d’un maintien de la valeur pour les 50 ans à venir, vous ne devez pas être d’accord avec lui? «Sous le mot réussite, on peut comprendre beaucoup de choses. D’abord, réussite des activités de l’entreprise. Nous considérons qu’il ne faut pas être situé au centre-ville ni au Kirchberg pour développer les activités nationales et internationales du Foyer. Pour garder la valeur du terrain, je ne suis pas de cet avis-là. Quand nous sommes venus au Kirchberg, tout le monde nous a dit que nous étions fous et, d’ailleurs, pendant très longtemps nous sommes restés seuls. Tout à coup, on a découvert, mais avec pas mal d’années de retard, que c’était un site fantastique. La même chose s’est passée à Gasperich qui est devenue une zone excessivement recherchée, où les terrains ont aussi pris une valeur importante. Nous pensons que d’ici 25 ans, Leudelange fera partie de la périphérie luxembourgeoise comme Gasperich aujourd’hui et, qu’au point de vue plus-value, nous allons avoir la même évolution sur 25 ans.
C’est pour cela que ce nouveau bâtiment est moins original, plus austère que ne l’était l’ancien? «Nous sommes une société cotée et je crois que nous devons aussi montrer à nos actionnaires que, finalement, nous gérons leur argent au mieux de leurs intérêts. Nous sommes d’avis qu’il ne faut pas investir dans du superflu et dans un luxe qui ne soit pas justifié. Cela doit être simple, de bonne qualité et s’inscrire dans un tissu économique luxembourgeois tel qu’il se doit. Je crois qu’ici, on a trouvé le juste milieu entre la qualité et la simplicité. À l’heure de la mondialisation, Le Foyer, au lieu d’ouvrir des filiales à l’étranger, se recentre sur le Luxembourg, puisque le groupe qui était présent en
Photo: Le Foyer
Pensez-vous être à nouveau précurseur, en vous installant à Leudelange?
«Je crois que l’on est précurseur. Dans le temps, surtout dans le domaine de l’assurance, pour montrer que l’on était solide financièrement, on devait se mettre sur un site immobilier de premier choix, place Guillaume ou Grand Rue. Actuellement, ce qui est important, et les gens sont aujourd’hui bien informés, c’est d’avoir des bilans solides. Aujourd’hui, Le Foyer veut surtout montrer, par ses résultats et par ses fonds propres, que c’est une société solide dans laquelle les clients doivent avoir confiance. Le côté immeuble doit surtout prévaloir par son côté pratique.
Le groupe d’assurance innove en quittant la ville de Luxembourg au profit de Leudelange.
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Nos ressources mondiales nous permettent de nous concentrer sur l’essentiel: vos besoins financiers. Chez UBS Wealth Management, nous savons par expérience que le succès appartient à ceux qui savent prévoir. En analysant votre situation de fortune avec minutie, nous sommes en mesure de vous offrir des solutions personnalisées. Votre conseiller s’appuie sur les compétences de notre vaste réseau au niveau mondial. Il anticipe les différentes étapes de votre vie et adapte votre portefeuille à vos objectifs. Il vous propose des produits et des prestations exemplaires, ainsi qu’un suivi régulier. En utilisant toutes les ressources d’un leader, vous pouvez saisir les meilleures occasions. You and us.
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Un bénéfice en hausse de 30,2% C’est la première année que Le Foyer publie ses résultats sous la norme comptable européenne IFRS (International Financial Reporting Standards), imposée aux sociétés cotées depuis janvier 2005. Les résultats 2004 ont également été retraités afin qu’ils puissent être comparables. Le résultat net consolidé après impôts du groupe a atteint, l’an dernier, 50,36 millions d’euros contre 38,69 millions en 2004, soit un bénéfice en progression de 30,2%. Le résultat sous normes comptables luxembourgeoises s’élevait, en 2004, à 27,40 millions d’euros, la différence provenant essentiellement d’un traitement différent sous normes IFRS des résultats de réassurance interne. François Tesch, administrateur délégué du Foyer, explique cette croissance par «de bons résultats techniques en provenance de nos compagnies d’assurances non-vie et vie et surtout par des résultats financiers en forte progression. La sinistralité a été bonne malgré une concurrence plus vive entre les risques industriels et en assurance pour les flottes auto. Il y a deux choses dans le financier: d’abord le résultat récurrent, où nous avons réduit nos avoirs en trésorerie et avons investi davantage en actions et en obligations. Ensuite, il y a le résultat non récurrent pour lequel nous avons profité d’un très bon environnement boursier. Nous avons aussi réalisé des plus-values exceptionnelles importantes sur la vente de certaines participations que nous avions dans la KBL, qui a été reprise par KBC, et dans Electrabel notamment». Par ailleurs, l’action Le Foyer a été bien performante en 2005. Elle s’échangeait, à la date du 13 mars, à 52,45 euros. Au 31 décembre 2005, [>> 118] 116
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Belgique et en France y a cédé ses activités, il y a des années déjà. Vous n’envisagez pas de remettre en cause cette stratégie? «Vous couvrez tout un spectre dans le temps qui est important. Pour retourner un peu dans le passé, c’est vrai que quand j’ai rejoint le Foyer début 83 (en tant que secrétaire général, ndlr), on venait de vendre Le Foyer en France (qui existait depuis 1924 et a été vendu en 1982 à la société Le Secours IARD, ndlr). Nous avons aussi vendu la Belgique, une dizaine d’années plus tard, fin 80 (en 1990, après 65 ans de présence, les activités ont été vendues à la Royale belge, ndlr). Pourquoi a-t-on fait cela? Avec l’harmonisation européenne, qui s’est aussi manifestée dans le domaine bancaire et de l’assurance, j’étais d’avis que, soit on avait une position forte dans un marché tel que nous l’avons à Luxembourg, soit on avait une position faible et, dans ce cas-là, une part de marché faible. Ce qui était le cas en Belgique et en France et nous rendait beaucoup plus vulnérables à l’évolution européenne. Il y avait trois réponses à cela: soit on devenait un opérateur significatif sur le marché, mais c’était très cher et hors de notre portée, soit de généraliste, nous devenions spécialiste et, cela, c’est très difficile parce qu’il faut une stratégie différente et des compétences différentes. La solution retenue était de céder, à des conditions encore avantageuses, ces activités et se concentrer à nouveau sur les marchés sur lesquels nous étions forts. Au Luxembourg, nous sommes les leaders, avec une part de marché de presque 35% en assurance non-vie. En nous retirant de Belgique et de France, nous avons concentré nos efforts sur le Luxembourg, où nous avons modernisé nos outils de gestion, renforcé nos compétences et notre réseau, ce qui a renforcé notre leadership.
Comment rester compétitif dans une Europe élargie? «Notre stratégie aujourd’hui est de consolider notre position de leader sur le marché et, en même temps, développer des activités de niches au-delà des frontières, à partir du Luxembourg. Nous le faisons déjà en assurance non-vie dans le Luxembourg belge où nous vendons de l’assurance auto mais aussi multirisques habitation par le biais du courtage. Ces produits y sont commercialisés depuis plus de cinq ans, avec des croissances qui avoisinaient les 20-25%. Nous sommes aussi actifs dans la région germanophone de Belgique. Ensuite, nous avons développé, depuis le début des années 90, la vente de produits vie en libre prestation de service au-delà des frontières – nous avons été très précurseurs –, surtout sur le marché belge et allemand. Cette activité représente 40% de notre chiffre d’affaires et présente une rentabilité qui s’améliore fortement. Une autre niche que nous développons est la gestion de fortune par Le Foyer Patrimonium. Nous avons commencé fin des années 90 et comptons 28 personnes qui s’adressent à une clientèle privée pour la gestion de leur fortune. Nous offrons surtout un choix de fonds. Nous avons un politique d’architecture ouverte, donc nous ne préconisons pas nos propres fonds mais un choix de fonds très performants. Nous gérons aujourd’hui quelque 420 millions d’euros pour le compte de nos clients, en progression de pratiquement 50% sur un an. Détenteur d’un MBA, vous n’avez mis vos compétences au service que de deux entreprises, W.R. Grace & Co et Le Foyer. Était-ce un choix ou un hasard? «J’étais pendant six ans dans la même société, quatre ans à New York et ensuite deux ans à Paris. J’avais la volonté de revenir au Luxembourg et de travailler pour Le Foyer, parce que c’est une entreprise familiale et que ma famille
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[>> 116] elle valait 44,5 euros, contre 34 euros un an plus tôt. Le bénéfice net par action passe ainsi de 4,30 à 5,60 euros, ce qui évalue l’action Foyer S.A. à 7,9 fois les résultats sur base du cours au 31 décembre 2005. «Pour moi, cela veut dire que, quelque part, le marché reconnaît la pertinence de notre stratégie, qui est la consolidation du marché domestique et le développement de nouvelles niches géographiques ou sectorielles dans le domaine de l’assurance vie en libre prestation de service ainsi qu’en gestion d’actifs, en gestion patrimoniale et en intermédiation». Le dividende brut par action qui sera proposé à l’assemblée générale, le 4 avril prochain, est porté de 1,05 à 1,20 euro, soit une hausse de 14,3%. L’assurance non-vie a été le plus grand contributeur au bilan du Foyer, avec un résultat net de 42,4 millions d’euros, en hausse de 35,5%. La contribution en assurance vie domestique et transfrontalière s'élève à 7,9 millions d’euros, ce qui représente une hausse de 68,1%. Selon les normes IFRS, certaines provisions de contrats vie sont classées en dépôts représentant des «passifs des contrats d’investissement» si le risque d’assurance est faible, voire inexistant. Ainsi, les primes vie passent, en 2005, de 152,2 à 113,9 millions d’euros, mais les dépôts augmentent de 565,1 à 757,8 millions d’euros. En gestion d’actifs, la gestion patrimoniale pour tiers connaît une évolution positive, alors que son résultat sous normes IFRS est en recul suite à la prise en charge de certains frais spécifiques en 2005. Les capitaux propres consolidés par action part du groupe augmentent de 31,79 à 38,48 euros, soit de 21%. || F.R. 118
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est actionnaire. J’y voyais un potentiel de développement. Je me suis, très tôt, décidé pour cette entreprise. Je suis parti six ans à l’étranger car c’est important, pour une entreprise familiale, d’avoir une autre expérience car on revient avec des idées. Je suis arrivé au Foyer quand l’assurance était encore fort réglementée. J’ai vécu une époque de grands changements. J’ai participé à la stratégie de vente de nos activités en Belgique et à la restructuration du groupe. Nous avons créé Le Foyer Finance, introduit Le Foyer S.A. en bourse, pris des participations dans Luxempart, développé la vie transfrontalière avec Le Foyer International, nous nous sommes lancé dans le patrimoine. Aujourd’hui, Le Foyer représente un groupe à capitaux luxembourgeois, pas seulement familiaux, qui est devenu une institution familiale importante dans le tissu économique luxembourgeois. J’ai de la chance, cela a bien marché.
En Europe, quand on développe une activité transfrontalière, il faut être à la fois précurseur et prudent. Nous privilégions la croissance interne par le recrutement de gens compétents. Je ferai ce travail encore dans quelques années.
Avez-vous d’autres projets pour son développement? «Il faut surtout développer le marché international avec Le Foyer Vie International. En 2005, nous avons posé les jalons pour développer le marché espagnol. Nous renforçons aussi nos activités commerciales en Allemagne et voulons les développer en France. Ces sociétés ont une base solide et possèdent les compétences pour se développer, ce qui n’est pas toujours facile quand on développe une nouvelle activité. Nous insistons sur le fait d’avoir toujours une stratégie claire et une ambition bien définie, cela facilite le développement et empêche de se dissiper.
Quel temps consacrez-vous à vos mandats auprès de Audiolux (président), Luxempart (administrateur délégué), SES Global, la Bourse de Luxembourg et BNP Paribas (administrateur)? «Tout cela est une question d’organisation. Il faut voir cela dans une optique de groupe. Le Foyer Finance est majoritaire dans Le Foyer SA (80%) et possède 45% dans Luxempart. Toute une partie de l’activité de Luxempart est née du Foyer. Aujourd’hui, Luxempart et Le Foyer offrent aux actionnaires du Foyer Finances une gestion de leur patrimoine. C’est la même logique qui fait que je me retrouve dans les deux et je suis très bien entouré. J’occupe les mandats au niveau de SES et d’Audiolux dans le cadre de Luxempart (actionnaire de SES et Audiolux, ndlr). Les autres mandats sont remplis par d’autres membres de l’équipe. Il n’y a finalement que SES, Luxempart et Audiolux, soit quatre ou cinq réunions par mandat par an».
Comment voyez-vous la suite de votre carrière? «Aujourd’hui, j’ai pu renforcer l’équipe du Foyer. Nous avons désormais un COO (Chief Operating Officer, ndlr) et je me concentre sur le développement de l’entreprise pour lui donner une dimension plus financière et européenne, sans perdre notre qualité de gestion de service et notre place de leadership.
Comment devient-on secrétaire général (de 1983 à 1985), directeur général (jusqu’en 1997), puis administrateur délégué d’un même groupe? «La volonté ne suffit pas, il faut encore que les actionnaires l’acceptent. C’est aussi beaucoup de travail. J’avais une grande motivation car c’était familial. Un des grands atouts de ce groupe est que son centre de décision est au Luxembourg. C’est à mon avis un moteur de motivation très important. On colle ainsi aux besoins du marché. Les monstres du marché ont tendance à uniformiser leurs produits sans tenir compte de ces besoins. C’est la force du Foyer.
|| Propos recueillis par Florence Reinson
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Vertus de l’art «L'art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres… et agréables si possible». Si l’on s’en tient à cette définition de Friedrich Nietzsche, quels meilleurs emplacements, pour accueillir des œuvres, que les espaces où l’on se côtoie pour travailler? Cinq sociétés, reconnues pour leur engagement et leur exigence en la matière, nous livrent ici leur propre philosophie… Mais pas le montant de leurs investissements. Si les œuvres s’exposent au public, les factures, elles, demeurent obstinément dans les tiroirs. PHOTOS: ANDRÉS LEJONA
Banque de Luxembourg «L'art contemporain nous intéresse en ce qu'il témoigne de l'énergie créatrice de notre société contemporaine et des défis auxquels nous sommes confrontés. Plus que par la constitution d'une collection, notre intérêt se traduit par le soutien que nous apportons depuis de nombreuses années au Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean» (Paul Wilwertz, responsable des relations publiques). Kneip Communication «Bob Kneip, qui est féru de pop art, a toujours eu la volonté de faire partager son plaisir à ses collaborateurs et ses clients, en faisant profiter à un maximum de monde des œuvres qu’il acquiert. Les couleurs vives ont envahi les murs des bureaux, ainsi que ceux des espaces réservés aux clients, et nous allons continuer dans ce style» (Alain Thill, assistant-manager administration). Fortis «Notre collection n’obéit pas à une logique d’investissement. Un investisseur juge sur la cote, or, c’est l’œuvre que nous prenons en considération. Nous achetons surtout pour donner un peu de vie au corporate environment, qui a un penchant naturel pour l’ambiance aseptisée. Ceci va de pair avec une politique d'acquisition exigeante» (Yves Hoffmann, service communication). 120
Arendt & Medernach «Quand nous avons déménagé dans un nouveau bâtiment, nous avons eu l'idée d'offrir à des artistes notre étude comme site d'exposition, ce qui permet à nos collaborateurs d'avoir un environnement évolutif (qui reflète notre philosophie d'approche moderne et ouverte au changement) et aux artistes de présenter leurs photos à notre clientèle. Nous achetons à chaque artiste qui expose une ou plusieurs œuvres, et constituons ainsi progressivement une collection qui, parce qu'elle se compose au fil du temps, reflète l'état actuel de la photographie artistique» (Phillipe Dupont, partner, financial services). Clearstream International «La collection de photographies symbolise la culture d'entreprise du Groupe Deutsche Boerse, dans laquelle prédominent la transparence, la créativité et la souplesse. Elle comprend plus de 500 œuvres de 50 photographes allemands et internationaux, notamment des élèves de Bernd Becher. Les employés reçoivent des catalogues, peuvent participer à des visites guidées et trouver des informations sur la collection sur intranet. La collection fait également partie d'un programme plus large, avec le parrainage d'expositions de photographie, de l'organisation d'expositions temporaires à Francfort ainsi que d'un concours annuel de photographies, le Deutsche Börse Photography Prize, organisé à Londres dont le lauréat pour cette année sera connu à la fin du mois» (Bruno Rossignol, Media relations).
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ナ置vre en bronze de Barry Flanaghan, Nijinski Hare on Globe Form, Mirrored (dimensions: 130x50 cm), 1994. Elle est exposテゥe au siティge de la Banque de Luxembourg. 121
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Hommage à l’un des maîtres du pop art, Roy Liechtenstein, avec un tableau de Henri Lepetit, commandé en 2001 par Bob Kneip (CEO de Kneip Communication), qui a rédigé lui-même le phylactère. 122
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Œuvre de Jan Voss, Bas relief, 1995. Ce collage de bois et divers matériaux est une commande de la Banque Générale de Luxembourg, devenue Fortis, qui l’expose dans le hall d’entrée. 124
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Dittico Scala Zero, photographie de l’artiste italien Sylvio Wolf, provenant d’une série sur la Scala de Milan (2001). Elle est exposée dans le hall de l’étude d’avocats Arendt & Medernach. 125
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Photographies d'Anna et Bernhard Blume, Ein psychopathetischer Vorgang, from «Trautes Heim» (dimensions 126x81 cm), 1985-90. Elle a été acquise en 2000 et est installée au premier étage, dans l'espace client du siège de Clearstream International. 126
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Le Luxembourg avance, clopin-clopant
Le projet de loi destiné à protéger les non-fumeurs contre le tabagisme passif supprime la publicité sur le tabac et instaure l'interdiction de fumer dans les lieux publics. En revanche, rien n'est prévu pour l'instant en matière fiscale.
Photo: David Laurent
Mieux vaut tard que jamais, dit l'adage. Mais la Commission européenne l'entendra-t-elle de cette oreille? Pas sûr! Car c'est avec six mois de retard sur le calendrier européen que le législateur luxembourgeois a rendu sa copie, fin janvier, concernant la transposition en droit national d'une directive de 2003 relative à la publicité et au parrainage en faveur des produits du tabac. Et il faudra sans doute attendre encore jusqu'à l'été – selon le ministre de la Santé – pour voir le texte adopté par le Parlement national. Le 1er février dernier, Bruxelles a donc lancé une procédure en infraction contre le Luxembourg, pour non-transposition de directive, qui pourrait se solder par des amendes salées. Mais nous n'en sommes pas encore là, et le législateur luxembourgeois a bien [>> 130]
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Hommes Femmes Tous
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François Elvinger, le directeur des ventes, a analysé en détail le projet de loi du ministre de la Santé qui ne devrait pas manquer, selon lui, d’influencer sensiblement l’environnement économique du groupe. «Notre principal souci concerne l’interdiction de la publicité sur les lieux de vente. La publicité en faveur du tabac qui y est affichée ne fait pas fumer des non-fumeurs, elle oriente ceux qui sont déjà consommateurs dans leurs choix. Si on ne peut plus communiquer sur les points de vente, on ne peut plus fidéliser nos consommateurs, [>> 132]
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Enquête TNS ILRES 2005 pour la FLCC
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Marques nationales pénalisées
Ce changement radical de paradigme, dans un pays qui était jusqu'à présent à la traîne en matière de protection de la santé publique face aux méfaits du tabac, est pourtant exactement celui voulu par le ministre socialiste de la Santé, Mars di Bartolomeo, qui rappelle que le programme gouvernemental, en juin 2004, promettait une protection améliorée des nonfumeurs ainsi que le renforcement des aides au sevrage tabagique. Le ministre a également glissé dans son projet de loi de nombreuses
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Groupe luxembourgeois indépendant, Heintz van Landewyck (HvL), dont la maison mère a été fondée en 1847, produit près de 12 milliards de cigarettes et 7.500 tonnes de tabac à rouler chaque année, qui sortent des cinq usines du groupe (dont deux sont établies au Luxembourg, l’une dans la capitale, rue de Hollerich – où est également installé le siège du groupe –, l’autre à Ettelbruck). La société emploie environ 1.200 personnes, dont 750 sont occupées au Grand-Duché. Elle commercialise plus d’une centaine de marques de cigarettes, de cigares et de cigarillos, essentiellement destinées à l’exportation, dans une trentaine de pays. Depuis l’importante restructuration que le groupe a connue en 2003, près de 95% de la production sont écoulés sur les marchés d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Asie, par le biais de partenariats locaux. Au niveau national, les produits HvL sont essentiellement connus au travers des deux marques phares que sont Ducal et Maryland (avec une part de marché de 13 à 15% environ). Bien que ce marché ne représente qu’une infime part du chiffre d’affaires du groupe, la société le considère comme stratégique et observe donc avec une attention toute particulière l’évolution du cadre législatif luxembourgeois.
Trois personnes sur quatre gênées par la fumée
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Réactions de l’unique manufacturier de tabac du Luxembourg, la société Heintz van Landewyck.
Mais la Chambre de Commerce s'inquiète surtout de l'innovation majeure du projet de loi par rapport à l'ancienne législation en vigueur (la loi modifiée de 1989), qui vise à étendre l'interdiction globale de fumer aux restaurants, salons de consommation et débits de boissons. Une révolution pour le secteur Horesca, vécue comme un mini-séisme par les professionnels, qui craignent une hémorragie de leur clientèle traditionnelle, sans parler des coûts engendrés par l'aménagement des locaux, qui devront désormais comprendre des zones fumeurs et non-fumeurs (voir article p. 136-137).
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Péril en la demeure
soucis à se faire pour l'instant avec son texte. Car le projet de loi nº 5533 relatif à la lutte antitabac, suscite de vives réactions dans les milieux économiques, industrie du tabac et secteur Horesca en tête. Dans son avis sur le texte – non encore rendu public au moment de la clôture de notre édition – la Chambre de Commerce s'indigne du fait que le projet de loi prévoit des dispositions qui vont au-delà de celles réclamées par la directive, et demande au gouvernement de s'en tenir strictement à ces dernières. Ainsi, la chambre patronale souligne le fait que les États membres n'ont pas obligation de promulguer l'interdiction de fumer dans certains lieux publics – ce que prévoit pourtant le projet de loi – et dénonce certaines dispositions jugées trop sévères. Parmi les éléments qui débordent le champ d'application de la directive, elle cite notamment la prohibition d'un certain nombre de supports publicitaires qui ne sont pas visés par la directive, l'interdiction pure et simple de tout parrainage en faveur du tabac et produits du tabac – quand la directive se limite à interdire les activités de parrainage impliquant plusieurs États membres ou ayant des effets transfrontaliers – ou encore l'interdiction de toute distribution gratuite de tabac et produits du tabac, là où la directive ne vise que les distributions dans le cadre d'opérations de parrainage.
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[>> 130] ni en gagner d’autres,assure-t-il. Cette disposition est incompréhensible, il s’agit d’une mesure que nous n’avons vue nulle part ailleurs». Cette disposition aurait également, selon M. Elvinger, des conséquences économiques non négligeables pour les petits commerces. Hors secteur Horesca, HvL dispose en effet de quelque 600 points de vente dans le pays, dans la plupart desquels elle installe gratuitement des comptoirs de vente, en contrepartie d’une publicité exclusive pour ses marques. «Si nous ne pouvons plus faire de publicité, nous arrêterons ces pratiques et cela coûtera très cher aux commerçants», prévient-il. Autre point qui soulève la réprobation du manufacturier de tabac: l’interdiction de la publicité dans les médias imprimés. «Étant donnée la part prépondérante qu’occupe la presse allemande dans le pays – où ces publicités restent autorisées en vertu de leur loi nationale – seuls les grands groupes étrangers pourront désormais avoir de la visibilité auprès des consommateurs du Luxembourg. Nous ne pouvons pas annoncer dans ces médias pour des produits régionaux. Nos marques vont donc se trouver pénalisées par rapport aux marques étrangères… À moins que le gouvernement n’entende interdire toute vente au Luxembourg de journaux et périodiques allemands!», ironise-t-il. «Ce qui nous agace, avec ce projet de loi, c’est que les autorités luxembourgeoises ont toujours fait preuve d’un grand pragmatisme sur la question du tabac. Il y avait des restrictions sur nos produits, certes, mais elles n’allaient jamais au-delà de ce qui était demandé par la Commission européenne. Ce qui n’est plus le cas avec ce texte...», constate le directeur de ventes de HvL.
«Sport et tabac n’ont rien à voir» Concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics, et notamment les cafés et restaurants, François Elvinger livre son point de vue personnel. «Cette question concerne le secteur Horesca, [>> 134] 132
dispositions sanitaires préconisées par la Convention- cadre de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac, approuvée par le gouvernement en juin 2005. «Si la lutte contre les abus du tabagisme ne faillit pas dans les enceintes internationales, c'est que les statistiques de l'OMS démontrent que la consommation du tabac représente la première cause de décès prématurés dans le monde», souligne l'exposé des motifs du projet de loi, précisant que le tabac est actuellement responsable de 500 à 600 décès par an au Luxembourg. Et le ministre de s'appuyer également sur d'autres chiffres, fournis par une étude de l'IlReS, qui font apparaître que les trois quarts des personnes interrogées se déclarent dérangées par la fumée d'autrui, fumeurs y compris! Le but de cette nouvelle législation est donc triple pour le gouvernement: protéger la population des effets néfastes du tabagisme passif, éviter, par des campagnes d'information et de sensibilisation, que les gens – et plus particulièrement les jeunes — commencent à fumer (le projet de loi prévoit d'ailleurs d'interdire la vente de tous produits du tabac aux moins de seize ans), et mieux prendre en charge les fumeurs tentés par un sevrage tabagique. De quoi satisfaire – au moins partiellement – la directrice de la Fondation luxembourgeoise
François Elvinger (Heintz van Landewyck): «L’interdiction de la publicité dans les points de vente est incompréhensible. Cela ne s’est vu nulle part ailleurs».
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contre le cancer (FLCC), Marie-Paule ProstHeinisch, qui se réjouit de voir enfin un ministre de la Santé prendre ces problèmes à bras le corps. «Ça bouge enfin au Luxembourg, et en dix-huit ans, je n'avais jamais vu cela, assuret-elle. C'est la première fois que nous avons un ministre qui s'intéresse réellement à la prévention et qui a fait de la lutte antitabac son cheval de bataille». La directrice de la FLCC applaudit à deux mains le premier volet du projet de loi, à savoir l'interdiction de toute propagande, publicité et parrainage. «Nous ne pouvons qu'approuver ces dispositions et espérer qu'il n'y aura pas de changements qui pourraient les atténuer. Il est démontré qu'à côté d'une politique des prix élevés, c'est l'interdiction de toute publicité qui s'avère efficace dans la prévention du tabagisme chez les jeunes».
Inventaire à la Prévert Mme Prost-Heinisch se montre plus circonspecte sur l'article 7, qui prévoit l'interdiction de fumer dans certains lieux. Principale critique: le fait que les lieux de travail ne soient pas concernés (lire également en p. 138-139), à l'exception de quelques endroits, comme les hôpitaux et les établissements scolaires, «alors que cela nous semble primordial». Elle déplore également un
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article de loi dressant un véritable inventaire à la Prévert des lieux prohibant la cigarette, «qui n'apporte que peu de changements par rapport à la loi de mars 1989. Ce texte tend à allonger une liste d'interdictions avec exceptions qui donnera lieu à des discussions de définitions, des chicaneries administratives et juridiques, donc un texte de portée toute relative et insuffisante. Comme, à notre connaissance, il n'y a eu ni plaintes ni contrôles depuis l'entrée en vigueur de la précédente loi, alors qu'il y a eu de nombreuses infractions, ce type de dispositions est donc inefficace et lacunaire». Et la directrice de la FLCC d'affirmer que seule une interdiction totale est réellement efficace, car plus facile à mettre en place et à être connue et respectée. Une mesure à étendre bien sûr à l'ensemble du secteur Horesca, «car ce n'est que par une interdiction totale dans les restaurants, cafés et discothèques que l'on peut à la fois protéger la santé du personnel soumis au tabagisme passif et débanaliser le tagabisme auprès des jeunes», martèle-t-elle. De plus, pour s'assurer que la loi soit bien respectée, la FLCC préconise de ne pas réserver l'amende au seul client, mais aussi au patron ou gérant, avec «un montant sérieux, à l'instar de l'Italie où ce dernier peut écoper d'une amende allant jusque 2.200 euros». D'où découle la nécessité pour le législateur, également, de désigner un corps qui sera en
charge de l'exécution de la loi, de l'organisation des contrôles systématiques, etc. Si elle se réjouit globalement de l'existence d'un texte de loi «important, car nous n'en aurons certainement pas d'autres avant quinze ans», Marie-Paule Prost-Heinisch n'en reste pas moins également sur sa faim en ce qui concerne la politique fiscale du gouvernement sur le tabac et ses produits. «Si l'on veut agir efficacement contre le tabac, la première chose qui marchera, c'est la fiscalité. Ce n'est que par une politique de prix élevés que l'on peut empêcher l'accès des jeunes à la cigarette et dissuader les petits fumeurs», indiquet-elle. Et de citer l'exemple de la GrandeBretagne, où par le biais de fulgurantes hausses des prix, un paquet de cigarettes américaines coûte désormais 8 euros. «Il faut que nous y arrivions également. Pour l'instant, nous en sommes encore très loin». Au Luxembourg, le prix de ce paquet de 20 cigarettes atteint aujourd'hui 3,10 euros. Or, sur ce dernier point, la directrice de la FLCC ne se fait guère d'illusions pour le moment. «Selon les extrapolations faites par le Statec, environ les trois quarts des cigarettes vendues au Luxembourg le sont à des frontaliers ou à des consommateurs de passage. Ce qui représente de très importantes recettes pour le pays et, dans une période où le gouvernement est à la recherche d'argent, je ne pense
Les législations anti-tabac dans l'Union européenne
2005: Le tabagisme passif 82%
Interdiction en vigueur (de fumer dans les lieux publics)
74%
Interdiction partielle ou à venir (de fumer dans les lieux publics) Pas de réglementation
51%
Le Luxembourg est à ce jour, avec le Pays de Galles, le dernier pays de l'UE 25 à ne pas disposer de réglementation concernant l'usage du tabac dans les lieux publics
Enquête TNS ILRES 2005 pour la FLCC
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Gênés par la fumée des autres Source: AFP
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pas qu'il renoncera facilement à une telle manne», déplore-t-elle, constatant avec fatalisme que le Luxembourg va certainement continuer à «exporter le cancer».
420 millions de recettes fiscales
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[>> 132] pas Heintz van Landewyck. Pour ma part, je suis d’avis que la coexistence de zones fumeurs et non-fumeurs devrait être suffisante. Installer partout des cloisons étanches, c’est exagéré. Quant à l’idée de bannir la cigarette des cafés, je suis persuadé que cela aura forcément des effets néfastes sur leur chiffre d’affaires…», assure-t-il. S’il conteste fermement certaines dispositions du texte, le représentant de HvL indique qu’il en admet d’autres, comme l’interdiction de la vente de tabac au moins de 16 ans ou la suppression de toute forme de parrainage d’événements sportifs. «Bien que HvL fut l’un des membres fondateurs du Tour du Luxembourg, il y a plus d’un siècle, aujourd’hui nous considérons que le sport et le tabac n’ont rien à voir». Quant à l’évolution future de la taxation du tabac et de ses produits – annoncée par le ministre de la Santé –, elle suscite quelques inquiétudes à la manufacture. «Il y a actuellement une très grande diversité de prix en Europe. Globalement, plus on se dirige vers les pays de l’Est, plus les prix baissent. Quand un paquet coûte 50 centimes en Ukraine et 8 euros en Angleterre, ce que l’on trouve entre les deux, c’est de la contrebande. Plus graves encore, ces grands écarts de prix peuvent favoriser les contrefaçons, avec des produits qui contiennent des substances très dangereuses. Quand on parle de politique des prix, il faut garder tout cela à l'œil», explique François Elvinger. Garder l’œil ouvert – et même les deux – c’est bien ce que comptent faire les responsables de HvL dans les débats qui vont porter sur le projet de loi antitabac. Mais ils ne se contenteront pas d’observer et entendent aussi agir, afin de fléchir la position du gouvernement sur certains points. «Nous allons essayer par tous les moyens possibles d’obtenir un amendement au texte concernant l’interdiction de la publicité. Nous vendons un produit légal, fortement imposé, sous contrôle douanier, et nous ne comprenons pas qu’un ministre puisse faire une loi qui pénalise le marché alors que l’État a bien besoin de ces recettes», souligne François Elvinger. || F. M.
Le tourisme de l'essence, phénomène bien connu au Luxembourg et régulièrement dénoncé par les organisations écologistes, se double en effet d'un autre tourisme économique, celui du tabac, non moins important. Ce dernier est dû à des prix largement inférieurs à ceux pratiqués dans les pays voisins, essentiellement en raison d'une taxation plus faible. Le gouvernement luxembourgeois pratique bien quelques hausses épisodiques de ces taxes – ayant conduit à une hausse du prix du paquet de cigarettes de près de 40% entre 1999 et 2004, selon une étude du Statec – mais à un rythme bien moins soutenu que ses partenaires européens. Résultat: l'écart de prix ne cesse de se creuser, rendant les débits de tabac de plus en plus attractifs pour les habitants de la Grande Région... voire au-delà. Les consommateurs viennent s’approvisionner par cartouches entières dans les commerces frontaliers, et les emplettes dans les stations-service des autoroutes constituent une
halte incontournable pour tous les autocars de tourisme qui transitent par le pays. Pour l’État, qui empoche environ les deux tiers du prix de vente des cigarettes (pour un paquet acheté à 3,10 euros, 2 euros tombent dans son escarcelle), ce secteur représente une manne financière considérable. En 2004, les droits d’accises sur les importations de tabac (7.603 tonnes) ont ainsi généré environ 420 millions d’euros de recettes fiscales dans le budget national, soit 38% du total des impôts et droits sur importations. En ces temps de pénurie, difficile de renoncer à de si belles recettes, en alignant le niveau des taxes sur celui des voisins européens… Le ministre de la Santé, Mars di Bartolomeo – gêné aux entournures – admet les effets positifs de la fiscalité en matière de lutte contre le tabagisme et annonce d’ores et déjà quelques nouvelles hausses des taxes, mais sans plus de précisions pour l’instant. «En matière de taxe sur le tabac, il y a certainement encore de la marge à utiliser, d’autant plus qu’une augmentation du prix global comporte un effet dissuasif certain», est-il précisé laconiquement dans l’exposé des motifs du projet de loi. Les accros de la cigarette savent donc à quoi s’en tenir: le prix du paquet va continuer de progresser, mais il est pour le moment impossible de savoir dans quel ordre de grandeur. || Frédérique Moser
Marie-Paule Prost-Heinish (FLCC): «Il faut arriver à un prix de 8 euros le paquet de cigarettes».
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Trop vite, trop loin La Chambre de Commerce exhorte le gouvernement à revenir sur certains points du texte et réclame une période transitoire pour son application. Saisie par le ministre de la Santé pour donner son avis sur le projet de loi antitabac, la Chambre de Commerce n'y est pas allée avec le dos de la cuiller pour dénoncer un texte qui n'a, selon elle, aucune raison d'aller plus loin que la directive européenne qu'il est censé transposer.«Le projet de loi relatif à la lutte antitabac contient un ensemble de dispositions comportant des enjeux économiques considérables pour certains secteurs de l'économie nationale. À terme, ce projet de loi réduira les recettes du budget de l'État», pronostique-t-elle, regrettant l'absence d'une fiche d'impact des nouvelles dispositions sur les finances publiques. «Compte tenu de ses implications économiques substantielles, spécifiquement pour les producteurs et revendeurs de tabac ainsi que pour le secteur de la restauration en général et, par ricochet, pour la presse écrite», la Chambre de Commerce «exhorte le gouvernement à ne transposer que la directive et rien que la directive». Or, tel n'est pas le cas dans le projet de loi déposé en janvier à la Chambre de députés et qui va effectivement bien au-delà des exigences de transposition fixées par le texte européen, au
grand dam de la chambre patronale, qui rappelle que la directive fixe comme principes directeurs de la lutte antitabac l'interdiction de la publicité et de la propagande (...) ainsi que le parrainage transfrontalier, sans toutefois enjoindre les États membres à interdire de fumer dans certains lieux publics. Elle signale au gouvernement que la législation antitabac «devrait veiller à prendre en compte la situation juridique des pays voisins du Luxembourg, afin de ne pas défavoriser les entreprises luxembourgeoises et créer des disparités de traitement ou des entraves à la liberté de circulation par rapport aux entreprises de ces pays. La mise en place d'un environnement juridique trop rigoureux risque de créer d'emblée un écart concurrentiel défavorable à la prospérité de nos entreprises».
La presse nationale pénalisée La Chambre de Commerce indique néanmoins qu'elle ne s'oppose pas à une extension (par rapport à la loi de 1989 en vigueur) de l'interdiction de publicité en faveur du tabac et
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La Chambre de Commerce craint que l'interdiction de la publicité sur les points de vente ne pénalise les marques nationales.
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de ses produits dans certains lieux publics, mais qu'elle ne peut accepter que cette interdiction s'applique également à l'extérieur des débits de tabac ainsi qu'à l'intérieur des points de vente. «Cette publicité n'est pas de nature à stimuler la consommation, assure-t-elle dans son avis. Au contraire, le maintien de l'interdiction de publicité avantagerait les multinationales étrangères au détriment des entreprises implantées au Luxembourg». La Chambre de Commerce s'alarme également des implications qu'aurait l'interdiction de la publicité pour le tabac pour la presse écrite et les autres médias imprimés diffusés au Luxembourg. Ce type de publicité étant toujours autorisé dans la presse allemande – qui représente près de 45% des ventes d'imprimés au Grand-Duché – «il apparaît difficile en pratique de faire appliquer cette interdiction, sauf à interdire la diffusion d'une partie de la presse allemande, de ce fait illicite, sur le territoire luxembourgeois». Et la Chambre de Commerce de réclamer une «suspension de cette interdiction pendant une période provisoire», jusqu'à ce que soit transposée la directive européenne par les pays voisins du Luxembourg. Mais le point qui suscite sans doute la plus grande inquiétude de la part de la chambre patronale concerne l'interdiction de fumer dans les restaurants, salons de consommation et débits de boissons. Elle invite le législateur à «tenir compte des implications en terme de diminution de la consommation consécutives à ces restrictions», attirant son attention sur «la baisse du chiffre d'affaires récemment enregistrée dans ce secteur et, parallèlement, sur l'augmentation du nombre des faillites». Les dispositions du projet de loi seraient de nature à infliger de «sérieuses pertes de recettes à ce secteur de l'économie et en particulier aux débits de boissons alcooliques, car elles remettent en cause l'existence même de ces établissements».
Aides à l'investissement La Chambre de Commerce préconise donc «le passage par la conclusion d'accords volontaires avec les professionnels du secteur Horesca, dans l'esprit du dialogue social qui a toujours existé au Luxembourg, afin d'introduire une limitation
progressive de l'interdiction de fumer dans ces lieux publics». Des accords qui devraient notamment prévoir «une période suffisante» afin de s'adapter à la nouvelle loi et permettre l'installation des espaces fumoirs. Pour le cas où cette option ne serait pas retenue par le législateur, la Chambre de Commerce demande – à titre subsidiaire – que l'interdiction de fumer pendant les heures des repas dans les débits de boissons alcoolisées et salons de consommation soit clarifiée par la fixation d'horaires précis (12h-14h et 18h30-21h), alors que le projet de loi évoque «les heures de service des repas». Elle soulève également le cas particulier des restaurants établis sur deux étages, réclamant que les gérants de ces établissements soient dispensés de l'obligation d'installer des cloisons étanches en vue de séparer les espaces fumeurs des espaces non-fumeurs. D'une manière plus générale, concernant les réaménagements des espaces d'accueil des clients, elle interpelle le gouvernement sur la charge financière qu'ils représentent pour les gérants de ces établissements, invitant les auteurs du projet de loi à «préciser le cadre juridique applicable destiné à éponger les coûts». Il conviendrait, selon la chambre patronale, de déterminer si ces aménagements pourraient se rapporter aux aides au titre de la modernisation d'un établissement et bénéficier des aides à l'investissement prévues dans le régime d'aide aux petites et moyennes entreprises. Dans la négative, elle réclame la création de «mesures compensatrices» ad hoc. Enfin, le dernier point du projet de loi soulevant la désapprobation de la Chambre de Commerce concerne la suppression de tout parrainage d'événements et de compétitions sportifs ayant pour effet la propagande ou la publicité en faveur du tabac et de ses produits. «Cette mesure risque de pénaliser, en les privant d'une partie importante de leurs recettes, les fédérations sportives, les annonceurs et les entreprises de tabac concernées». Elle recommande donc au gouvernement «un réaménagement du texte vers plus de souplesse». À la lumière de l'ensemble de ces considérations, la Chambre de Commerce conclut logiquement son avis par une objection formelle au projet de loi dans sa teneur actuelle. || Frédérique Moser 137
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L'entreprise, un territoire sans loi Projet en souffrance La question du tabac dans l’entreprise est évoquée dans un projet de loi déposé à la Chambre des députés, il y a trois ans. Comme toutes les questions relatives aux travailleurs, celle concernant le tabac dans l’entreprise tombe sous la compétence du ministère du Travail. Lequel l’a abordée dans le cadre du projet de loi n°5241, «modifiant la loi modifiée du 17 juin 1994 concernant la sécurité et la santé des travailleurs au travail», déposé à la Chambre des députés le 18 novembre 2003. Dans son article 5bis, le texte stipule laconiquement que «l’employeur doit prendre toutes les mesures pour assurer et améliorer la protection de la santé physique et psychique des travailleurs (…) en prenant les mesures nécessaires afin que les travailleurs soient protégés de manière efficace contre les émanations résultant de la consommation de tabac d’autrui». Dans son avis rendu le 3 mars 2004, la Chambre des Employés privés (CEPL) déclarait accueillir «favorablement la création (…) d’une base légale visant à supprimer le tabagisme dans le monde de l’entreprise». Elle observait néanmoins que, «pour un secteur tel que l’Horeca ou dans les secteurs dont l’activité est localisée dans des lieux affectés à un usage collectif, les mesures qui doivent être prises s’étendent donc également aux clients/consommateurs, afin que les travailleurs soient protégés de manière efficace». La CEPL se demande dès lors – tout en précisant que la question mérite une réflexion plus approfondie – «s’il n’est impératif, pour garantir l’efficacité de la disposition», que le gouvernement prenne exemple sur l’Irlande qui a banni le tabagisme du lieu de travail en mars 2004. Quant aux Chambres de Commerce et des Métiers, dans leur avis commun rendu le 29 mars 2005, elles ont estimé que «la gestion de ce problème doit relever de l’organisation interne de l’entreprise. L’employeur doit pouvoir régler librement le problème de l’inhalation passive de la fumée de tabac par les travailleurs non-fumeurs (…) sans être obligé d’aménager un fumoir ou d’autoriser les travailleurs fumeurs à faire des pauses cigarettes à l’extérieur des locaux». || F. M. 138
En l'absence de législation spécifique, la gestion du tabac dans les entreprises reste anarchique. Avec plus ou moins de réussite, selon les cas. Dans les frimas de l'hiver, ils tapent du pied, sur les trottoirs du boulevard Royal. En chemise, une écharpe nouée autour du cou, ils tirent sur leur cigarette, un peu nerveusement, en échangeant deux ou trois mots avec les collègues venus partager la pause. À toute heure de la journée, dans la capitale, des centaines d'employés de la place se retrouvent ainsi au pied des immeubles pour assouvir leurs besoins de nicotine. Des scènes qui se multiplient ces derniers mois, alors que les interdictions totales de fumer dans les espaces de travail commencent à devenir la règle dans la plupart des entreprises... et que rares sont celles qui proposent des espaces dédiés à la pause-cigarette dans leurs locaux. Faute de place, en général, mais aussi par manque de volonté d'investir dans des aménagements souvent coûteux. Il faut dire que l'addiction au tabac n'est pas à mettre au rang des compétences «utiles» à l'entreprise, qui la voit plutôt comme une source de conflits internes entre les salariés – dénonciation des risques liés au tabagisme passif par les non-fumeurs, mais aussi... inégalité en terme de productivité. Pour calmer les tensions, une banque italienne de la place aurait ainsi demandé aux fumeurs de «rattraper» en soirée le temps perdu durant la journée à griller leurs cigarettes! Tandis que les non-fumeurs pouvaient quitter leurs postes vers 17 heures, les fumeurs devaient, eux, rester jusque 18 heures. Ironie de l'histoire: lors des évaluations de fin d'année, les fumeurs se sont vu attribuer de meilleures notes que leurs collègues, en raison du surplus de temps passé dans l'entreprise... ce qui n'a pas, évidemment, pas manqué de déclencher l'ire des non-fumeurs! Au-delà de l'anecdote, cette histoire montre bien à quel point la question du tabac sur les lieux de travail pose problème aux entreprises, qui ne peuvent s'appuyer, à l'heure actuelle, sur aucune législation spécifique (voir encadré). Ce qui ne manque pas d'agacer la directrice de la Fondation luxembourgeoise contre le cancer (FLCC), Marie-Paule Prost-Heinisch, qui déplore «que le projet de loi antitabac déposé à la Chambre des députés concerne le secteur Horeca, le
plus sensible, alors qu'il aurait été plus logique de commencer par les lieux de travail». Pour la FLCC, il ne s'agit pas d'introduire un texte qui fasse «la chasse aux fumeurs, mais plutôt la chasse à la fumée», par des dispositions contraignantes qui permettent effectivement de protéger les non-fumeurs contre les méfaits du tabagisme passif. «Ce n'est pas au patron de choisir si ses employés doivent fumer ou non, mais il doit absolument protéger les non-fumeurs. Au ministère du Travail, on explique que c'est au patron d'agir. Mais s'il fume lui-même, il ne se passera tout simplement rien», déplore Mme Prost-Heinisch.
«Ne pas faire la chasse aux fumeurs» La FLCC constate cependant que de plus en plus d'entreprises font appel à ses conseils pour tenter de trouver une solution. La Fondation a donc mis sur pied un programme dédié aux entreprises, comprenant campagnes d'information et séminaires internes. «Si on ne légifère pas, il faut donc parvenir à trouver, au cas par cas, une réglementation interne qui offre la meilleure acceptation», explique Mme Prost-Heinisch. Des sociétés comme Dexia, les CFL, la Banque de Luxembourg, Arcelor ou encore Cargolux ont fait appel à ses services. «Nous leur expliquons d'abord que faire appel à notre fondation n'est pas un remède miracle: il ne doit pas s'agir de se donner bonne conscience par le transfert des responsabilités et des problèmes», explique la directrice. «L'entreprise doit réellement s'engager dans le projet, avec un investissement humain et temporel minimal. La plus grande difficulté n'étant pas la réalisation, la mise en place ou même l'acceptation du projet, mais son application. Il faut notamment bien réfléchir aux contrôles des règles mises en place, ainsi qu'aux sanctions éventuelles. La meilleure approche passe par la mise en place d'un comité de gestion du tabagisme, composé de fumeurs, nonfumeurs et ex-fumeurs, ou au moins par la désignation d'une personne motivée et responsable pour le projet», souligne Mme Prost-Heinisch.
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Dans la pratique, cependant, la FLCC constate bien souvent que les entreprises cherchent des solutions «clés en main», efficaces et rapides. Elles viennent glaner quelques conseils, récupèrent des piles de brochures et dépliants à distribuer... et imaginent l'affaire dans le sac! D'autres, très motivées, «oublient» de préparer leur personnel en interne. «Elles veulent organiser des séminaires complets, en dix séances... et au moment des inscriptions, constatent qu'il n'y a qu'une dizaine de personnes inscrites!», raconte Mme Prost-Heinisch. Et la directrice de rappeler que l'introduction d'une démarche antitabac dans l'entreprise nécessite de respecter des étapes clés, qui sont l'organisation d'une campagne de sensibilisation, la réalisation d'une enquête interne, la publication de cette enquête, puis la mise en place d'une campagne d'information sur les nouvelles dispositions en vigueur ainsi que, pour ceux qui le souhaitent, des propositions d'aides pour le sevrage tabagiques, comme la prise en charge par la société des produits de substitution de la nicotine. «Il faut vraiment agir au cas par cas, selon les résultats de l'enquête interne et les besoins de chaque entreprise».
Ces besoins, justement, Gérard Schneider, Head of internal services à RTL Group et président de la délégation du personnel de la CLT-UFA, pense les avoir cernés. Dans cette société de «communication», pas question de prendre des mesures dirigistes et contraignantes, ni d'établir des cloisonnements entre fumeurs et non-fumeurs. «Dans les rédactions surtout, qui comptent beaucoup de fumeurs, il n'était pas pratique de séparer les uns des autres», explique-t-il. «Nous avions tenté l'expérience avec l'équipe de RTL Radio Lëtzebuerg: quatre journalistes non-fumeurs se sont retrouvés séparés de leurs confrères par une vitre. Ils se voyaient mais ne pouvaient se parler et cette solution ne satisfaisait personne!».
De nouvelles cabines chez RTL La société a également créé des zones «fumeurs» dans les kitchenettes réparties sur l'ensemble des bâtiments, mais là encore, des problèmes n'ont pas manqué de surgir: non seulement ces «fumoirs» empestant le tabac froid, avec leurs cendriers débordant de mégots, rebutaient les non-fumeurs – et souvent les fumeurs
Chez RTL, six «cabines à fumeurs» viennent d'être installées dans les lieux de détente.
Photo: David Laurent
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eux-mêmes – mais de plus la fumée s'échappait par les portes et conduits d'aération et baignait tous les bureaux avoisinants. Quant à l'idée de contraindre les fumeurs à sortir griller leurs cigarettes à l'extérieur, elle a fait long feu. «Mettre les fumeurs dehors est une solution simpliste. Je trouve toujours assez cocasse – pour ne pas dire plus – de voir tous ces pauvres employés des banques obligés de fumer sur les trottoirs», sourit Alain Courty, l'adjoint de Gérard Schneider. Pour permettre une saine cohabitation entre fumeurs et non-fumeurs, les responsables des services internes ont déniché une solution qui, assurent-ils, emporte l'adhésion de tous: l'installation de cabines spéciales dans les kitchenettes, dotées d’un concept innovant: «dès que le fumeur s'installe dans la cabine, un système de recyclage d'air se met en route, aspire la fumée et la fait passer à travers une série de filtres. L'air qui en ressort est totalement assaini. Quant aux mégots, ils sont placés dans des cendriers spéciaux où ils sont traités dans une solution froide, explique Gérard Schneider. Le grand avantage de ce système est que lefumeur n'est pas enfermé, puisque la cabine reste ouverte et qu'il peut librement dialoguer avec ses collègues non-fumeurs qui, placés à quelques pas de lui, ne sentent absolument rien». Testé pendant plusieurs mois, le système a fait ses preuves dans la maison et ce sont désormais six cabines, installées il y a quelques semaines à peine, qui équipent les lieux de détente. Pris en leasing, ces équipements coûtent 305 euros par mois (à l'unité), pour les frais de location et de maintenance. Soit un budget annuel de 22.000 euros, «qui n'a suscité aucune objection de la part de la direction générale. Elle était demandeuse d'une solution qui plaise à tout le monde, et je pense que nous l'avons trouvée», assure le responsable des services internes. Ces dépenses engagées pour le confort des fumeurs n'ont-elles pas toutefois fait grincer quelques dents, chez les non-fumeurs? «Pas du tout, car ils sont satisfaits de cette solution. De plus, la société met différents équipements de loisirs à la disposition du personnel, comme des espaces barbecue, des salles de sport... et tout le monde y trouve son compte», assure Gérard Schneider. || Frédérique Moser 139
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Ernest Cravatte (Banque Raiffeisen)
Fernand Grulms (ABBL)
Jean Fuchs (Fuchs Finance & Associés)
DOSSIER PLACE FINANCIÈRE – HISTORIQUE
La belle histoire D’opportunités en coups d’éclat, Luxembourg a su bâtir une place financière forte sur ses fondations. De quoi envisager sereinement les mutations à venir.
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Entre-temps, il y eut aussi le coup de génie de l’ancrage du secret bancaire dans la législation en 1981: l’amorce d’un joli coup de fouet donné aux activités de banque privée, mais aussi le début d’un long processus de diabolisation en règle, à peine achevé aujourd’hui. «Le secret bancaire a été mal vu à l’étranger et sur ce point-là, la récente directive européenne sur la fiscalité de l’épargne a aidé à clarifier la situation, estime Fernand Grulms, membre du comité de direction de l’ABBL. D’un point de vue international, nous ne sommes donc plus sous la même pression qu’il y a trois ou quatre ans. Nous avons un régime légal et fiscal connu et prévisible, dans lequel les épargnants européens non luxembourgeois doivent payer leurs impôts au Luxembourg. Un certain nombre de critiques du passé n’ont donc plus de raisons d’être». Pour autant, le secret bancaire n’est pas mort. La période de transition accordée au Luxembourg, à l’Autriche et à la Belgique, pour une période non définie, leur permet de privilégier l’option «retenue à la source» (15% jusqu’en 2007, 20% entre 2008 et 2010 et 35% à partir de 2011) plutôt que celle de l’échange d’informations. Un mécanisme qui ne sera adopté que lorsque la Suisse, le Liechtenstein, Saint-Marin, Monaco et Andorre en feront de même.
Perte d’identité? Pour certains, donc, les jours du secret bancaire sont comptés. Pour d’autres, 2012 sera un non event. Mais les premiers s’affichent, en règle générale, un peu plus que les seconds. De quoi agacer sérieusement Ernest Cravatte, ancien cadre
Photo: Michel Zavagno (Blitz)
Le poids des ans n’a pas laissé trop de traces, bien au contraire. La place financière luxembourgeoise, même si elle n’est plus toute jeune fille, n’en a pas moins gardé toute sa verve et son dynamisme, en dépit, souvent, des regards de travers de ses voisins et, parfois, de forts vents contraires qui lui ont fouetté le visage. Souvent montrée du doigt, parfois ébranlée, mais jamais jetée à terre. Pays longtemps rural, le Luxembourg a su tirer son épingle du jeu, d’abord dans le formidable essor de son industrie sidérurgique, puis dans les services financiers, arrivés à point nommé pour prendre le relais d’un géant bien malade. La photographie d’aujourd’hui montre une place pluridisciplinaire et pluriculturelle, étalant ses hauts niveaux de compétence dans des métiers nombreux et variés. Mais comme la toile d’un peintre, c’est bel et bien par petites touches successives que le bel ensemble de ce début du XXIe siècle s’est construit. Il y eut, au commencement, l’activité obligataire, relayée dans les années 60 par la Bourse de Luxembourg. Aujourd’hui, plus de 26.000 obligations y sont cotées sur les 36.000 lignes de cotation que compte la bourse luxembourgeoise. Puis vint l’avènement des euro-crédits, portés par les banques allemandes ayant trouvé au Luxembourg une terre d’asile accueillante au vu des restrictions monétaires et prudentielles frappant outre-Moselle. Ensuite, eut lieu l’essor des organismes de placement collectif luxembourgeois à partir de 1983, date à laquelle le législateur adopta la première loi accordant à ces instruments financiers un statut fiscal propre et créa, dans le même temps, le régime des SICAVs.
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historique de la BGL pendant de nombreuses années (il y a passé 27 ans, dont cinq au comité de direction) et, aujourd’hui, directeur général de la Banque Raiffeisen. «Je suis parfois un peu étonné de la légèreté avec laquelle une espèce de condamnation à mort du secret bancaire est prononcée souvent par ceux qui, dans leur propre intérêt, ou dans l’intérêt du pays qu’ils sont censés servir, devraient en être les gardiens. Autant on est d’accord que le secret bancaire ne peut pas protéger les criminels, autant il sert aussi et surtout les citoyens innocents qui ne cherchent rien d’autre qu’une légitime discrétion vis-à-vis de tiers ou d’administrations étatiques. Il s’agit là d’un élément fondamental pour la liberté individuelle de chacun». Et de regretter, forcément, la recrudescence d’une certaine tendance à porter atteinte à une application stricte du secret bancaire, souvent due aux besoins de groupes financiers internationaux qui veulent pouvoir traiter les données de leurs clients dans des centres de traitement hors du Luxembourg. «Il s’agit d’une évolution qui est là et qu’il faut respecter. Mais cela crée un climat qui fait que le secret bancaire, souvent considéré comme bon pour la place, devient, aujourd’hui, gênant», regrette M. Cravatte, qui craint pour la survie directe de l’activité de banque privée si le secret bancaire venait à disparaître purement et simplement. Évidemment, aussi important soit-il, le secret bancaire ne résume pas à lui seul la place financière et sa réussite, soutenue, sans la moindre faille, par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis toutes ces années et pour qui l’intérêt d’accompagner au plus près ce développement économique de taille n’a jamais fait planer l’ombre du moindre doute. Mais là aussi, la médaille dorée a son revers. Oui, le Luxembourg a su offrir un cadre réglementaire favorable à son essor, jusqu’à attirer à lui bon nombre d’acteurs internationaux de toutes tailles, ayant su flairer les bonnes opportunités, au point de dépouiller progressivement le Luxembourg de sa propre substance. La BGL ou la BIL ont, pendant longtemps, porté haut et loin les couleurs du pays. Aujourd’hui, Fortis et Dexia ont hissé leurs drapeaux bleus, du Kirchberg à la route d’Esch, et les banques «du pays» se comptent désormais sur les doigts d’une demi-main: la BCEE, filiale à 100% de l’État et la Banque Raiffeisen, émanation directe des caisses rurales régionales…
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«Je regrette que ce paysage luxembourgeois ait muté en un paysage qui devienne un pur centre d’opportunités, commente M. Cravatte. On y vient parce que l’environnement est bon, mais on en part si quelqu’un d’autre offre quelque chose de mieux. Ce qui risque d’arriver à Arcelor, qui suscite des commentaires parfois étonnants, s’est finalement passé depuis longtemps pour certaines banques sans que l’on s’en émeuve beaucoup. La physionomie de la place financière a fondamentalement changé. Est-ce mieux ou moins bien? C’est une question d’appréciation personnelle…». Cette perte d’identité, réelle dans les faits, Jean Fuchs, président et administrateur délégué du PSF Fuchs Finance & Associés, mais aussi président de l'Association luxembourgeoise des professionnels du patrimoine (ALPP), se refuse pourtant à lui donner une importance plus grande qu’elle ne l’est à ses yeux. «Ni la clientèle, ni les employés, ni les capitaux investis ne sont vraiment luxembourgeois et c’est comme ça depuis les 50 dernières années, constate-t-il. On n’a jamais vraiment eu de banques luxembourgeoises avec des employés luxembourgeois ne travaillant que pour des employeurs luxembourgeois. Bien sûr, que BGL ou BIL deviennent Fortis ou Dexia joue un peu sur la fierté nationale. Mais dans la réalité des choses, c’est sans doute positif, avec une certaine pression à la rationalisation, à la modernisation, à l’efficacité. Une banque qui devient européenne ou internationale a plus de potentiel que si elle reste une banque luxembourgeoise… L’essentiel dans l’économie, ce n’est pas la nationalité du dirigeant, c’est plutôt d’être efficace et rentable. Cela stabilise et sécurise un secteur».
Productivité et compétitivité en ligne de mire Le Luxembourg n’a évidemment pas échappé au mouvement mondial de concentration des établissements financiers. 215 banques étaient recensées en 1997 (elles étaient 17 en 1960…). Elles ne sont plus que 156 aujourd’hui (voir aussi graphiques page 148) et ce nombre devrait probablement continuer à diminuer encore dans les prochains temps. Moins de banques, certes, mais certainement pas moins d’activité ni de moins bons résultats… Bien au contraire, ce qui ne manque pas d’arguments à l’heure où les questions de productivité et de compétitivité hantent les esprits bien pensants.
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BANQUE LUXEMBOURGEOISE FONDÉE EN 1920
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ABBL – Promotion tous azimuts Très prochainement, le conseil d’administration de l’ABBL planchera sur un premier train de mesures concrètes en matière de communication et de promotion. On y trouve, pêle-mêle, le développement de la newsletter d’information vers les médias internationaux, la mise à disposition de supports de promotion standardisés, le renforcement de la participation aux missions de prospection économique à l’étranger, à la fois vers de «nouveaux» marchés (Brésil, Russie, Inde, Chine, Moyen-Orient), mais aussi vers des marchés déjà existants, notamment en Europe occidentale, ou encore l’organisation de missions de promotion spécifiques à la place financière, ensemble avec l’ALFI ou l’ACA, à destination de la clientèle, mais aussi des groupes actionnaires des acteurs de la place, pour les convaincre de continuer à investir dans le pays. Concrètement, une première action sera lancée vers la Suisse dans le courant de cette année. L’ABBL souhaite également renforcer sa présence dans les foires et salons professionnels. Une vingtaine a déjà été répertoriée. Rappelons qu’en 2004, une enveloppe de 2,37 millions d’euros avait été débloquée par les membres de l’ABBL pour la mise en œuvre d’un projet global de promotion de la place. || J.-M. G.
La compétitivité globale reste néanmoins un des chantiers majeurs de l’ABBL, exprimé, d’ailleurs, récemment, dans ces mêmes colonnes par le président Jean Meyer (lire paperJam février 2006, page 26). Gagner de l’argent et opérer à des coûts raisonnables: voilà l’équation à résoudre, avec un handicap de taille: le prix de la main-d'œuvre, qui représente deux tiers du coût global. Certes, le niveau élevé des salaires a toujours été compensé, en partie, par le bas niveau des charges patronales. Mais il est indéniable que l’évolution des salaires au Luxembourg est plus rapide que dans un bon nombre de centres financiers concurrents. «Il y a bien sûr le principe d’indexation automatique des salaires, mais les banquiers se sont eux-mêmes mis des menottes, en accord avec les partenaires sociaux, dans le cadre des conventions collectives, rappelle M. Grulms. Ainsi, au début de chaque année, toute banque sait que sa masse salariale, à périmètre constant, évoluera d’au moins 4% dans les 12 mois suivants, avant même de savoir si ses revenus vont augmenter de 4%… «Nous devons absolument essayer d’agir sur tous les plans, estime M. Grulms. Il s’agit d’un terrain glissant, mais j’espère que nous aurons le pouvoir de survie nécessaire pour sensibiliser les partenaires sociaux. Il en va de notre condition à long terme. Personne n’a de problème avec l’évolution des traitements, mais il ne faut pas que les coûts augmentent plus vite que la productivité. Sinon, cela ne pourra pas durer longtemps». Un premier élément de réponse apparaîtra cet automne, puisque la convention collective en cours doit être dénoncée au 30 septembre prochain.
Concentration et spécialisation Le phénomène de concentration, qui n’est évidemment pas propre au seul Luxembourg, s’est également accompagné d’une spécialisation accrue vers certains produits de niche. C’est, en particulier, le cas dans le secteur des fonds d’investissement ou de la banque privée, de plus en plus pointu. Une spécialisation allant de pair avec des besoins accrus en ressources humaines et technologiques. Si le Luxembourg n’a évidemment pas à rougir de son évolution au cours de ces «Trente glorieuses» écoulées, il n’en doit pas moins se rendre compte de certaines réalités auxquelles il
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est confronté de fait. «Par rapport aux années 80, notre petit pays n’est certainement plus aussi libre de faire comme il l’entend, tant nous sommes intégrés dans une machine européenne, ou mondiale, qui alourdit le quotidien», remarque Jean Fuchs, qui identifie également un autre point faible apparu ces dernières années: «Nous avions, auparavant, la chance de pouvoir générer tous les 5 ans ou 10 ans un nouveau produit phare. Il y a eu les activités de domiciliation de sociétés, le développement des holdings, les euro-crédits, les fonds d’investissements ou le private banking, qui a provoqué un rush énorme de clients vers le Luxembourg, à cause, essentiellement, des fautes politico-fiscales de nos voisins. Depuis, il n’y a pas vraiment eu de nouvelles idées, en dehors de l’espoir que le Luxembourg puisse devenir un jour le lieu de référence de gestion des pensions et des fonds de retraite en Europe». Cela n’enlève en rien la confiance affichée par M. Fuchs dans l’avenir de la place financière, poussée par «une réactivité et une intelligence supérieures à d’autres gouvernements souvent opposés à certains projets par manque de flexibilité». Et c’est aussi, selon lui, davantage autour des professionnels du secteur financier, plus que des banques en elles-mêmes, que cet avenir va se bâtir. Près de 200 PSF sont aujourd’hui recensés (voir notre guide pratique, pages 174 à 180) alors qu’ils étaient à peine 80 il y a 10 ans. «Et on peut s’attendre à ce que cela augmente encore dans les cinq prochaines années, car il y a de plus en plus de demandes spécialisées», remarque M. Fuchs, qui ne doute pas un seul instant que les PSF vont progresser autant en diversité qu’en qualité. «Le marché sur lequel nous sommes continue de se développer, puisque la libéralisation des économies et la mondialisation font en sorte qu’il y a de plus en plus de chefs d’entreprise et de gens ayant un niveau de vie que l’on peut qualifier d’aisé. Et ces gens ont besoin, dans le fouillis mondial de l’offre de produits et de solutions, d’être guidés». Ernest Cravatte, lui non plus, n'est pas trop inquiet quant au devenir de la place financière, même si dans dix ans, l’image qu’elle donnera d’elle-même sera forcément différente de celle d’aujourd’hui. «Les taux de croissance ne seront peut-être pas aussi forts, mais il ne faut certainement pas enterrer la place financière maintenant. Elle a toujours du potentiel, à condition que l’on sache favoriser les alternatives aux industries financières traditionnelles». À bon entendeur… || Jean-Michel Gaudron
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DOSSIER PLACE FINANCIÈRE – ÉVOLUTION
Une base solide Tous les voyants de la place financière sont au vert et ce ne sont pas les experts interrogés qui pensent le contraire…
Quel que soit le bout par lequel on aborde le sujet, les données chiffrées relatives à la place financière laissent apparaître une santé qui n’a rien de chancelante. Certes, le nombre d’établissements financiers présents dans le pays est en net recul, conséquence inévitable des grands mouvements de consolidation qui se produisent çà et là. Mais dans le même temps, en dépit d’une situation un peu plus délicate ces deux dernières années, le nombre de personnes employées dans les banques au Luxembourg suit un mouvement haussier, tout comme les résultats financiers de ces institutions. Les pages qui suivent illustrent fort bien les grandes tendances observées ces dix dernières années. Les évolutions du nombre de banques, de leur origine géographique, de leurs résultats et du nombre de personnes employées y sont détaillées et commentées par des spécialistes du secteur, acteur concerné au premier chef ou intervenant périphérique. Le secteur financier ne se limite évidemment pas aux seules banques. D’ailleurs, le développement des «autres professionnels du secteur financier» est tel que leur nombre dépasse, aujourd’hui, celui des banques. Et puis il y a aussi, bien sûr, les fonds d’investissement, activité phare au Luxembourg depuis 1989. Aujourd’hui, le pays est, plus que jamais, le premier centre européen de fonds d’investissement, et le deuxième au niveau mondial derrière les États-Unis. Dans l’étude annuelle de l'Institut de recherche américain The Heritage Foundation, classant les
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pays disposant d'une économie ouverte, favorable aux investisseurs, le Luxembourg apparaît toujours en bonne position. Présent, chaque année, dans le Top 10 mondial depuis 1996 (à l’exception de 2002 où le pays a été classé en onzième position) et dans le Top 5 depuis 2003. Il pointait, pour l’édition 2006, dévoilée début janvier, à la 4e place, derrière Hong Kong, Singapour et l’Irlande. En 2005, Luxembourg occupait même le troisième rang mondial et premier rang européen. Les fondements sont bien là et lui assurent un minimum de stabilité au moment où s’engagent les grands défis de demain. Fiscalité de l’épargne, harmonisation européenne, concentrations bancaires, concurrence accrue des autres places financières: il n’est guère possible au Luxembourg de pouvoir se reposer un quelconque instant sur ses lauriers. De sa capacité à savoir prendre le virage en cours et à transformer en atouts ce qui, vu de l’extérieur, pourrait d’abord constituer des handicaps, dépendra évidemment son avenir, florissant ou pas. Mais il ne pourra guère se permettre d’envisager de pouvoir manœuvrer en solitaire, dans le cadre législatif européen. «Il est impératif de pouvoir conserver, en Europe, certains centres de décompression, comme l’Etat du Delaware aux Etats-Unis, dans lesquelles il est possible de faire encore des choses, sous peine de chasser l’activité économique vers d’autres régions du monde moins contraignantes. C’est une question de survie pour le Luxembourg», analyse Ernest Cravatte, le directeur général de la Banque Raiffeisen. La balle n’est, dès lors, plus forcément dans le camp des autorités compétentes du pays… || J.-M. G.
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Évolution du nombre de banques et du nombre d’employés 25.000 23.000 21.000
230 210
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Nombre d’employés Nombre de banques
19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05
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190 17.000
«Un meilleur niveau de professionnalisme» «Dans l’absolu, le nombre d’établissements de crédit n’est pas un critère essentiel de la bonne santé du secteur financier au Luxembourg. Il me semble plus opportun d’analyser les raisons qui conduisent aux variations remarquées. Les établissements dépendent pour la plupart des décisions prises au niveau des maisons mères et il est normal que les vagues de consolidation successives du secteur bancaire à l’étranger produisent un effet immédiat sur le nombre d’entités bancaires actives au Luxembourg. Cette tendance est loin d’être achevée et les trésors de guerre accumulés au départ des profits réalisés entre 2003 et 2005 par les grandes banques vont permettre une
nouvelle vague de fusions locales ou transfrontalières. L’activité bancaire réclame de plus en plus de moyens financiers, humains, organisationnels et informatiques. Cette tendance influence fortement le comportement de certains acteurs, poussant par exemple les acteurs de taille réduite à quitter le statut bancaire pour maintenir un statut de PSF, voire à se faire racheter par des groupes plus importants. La taille des banques actives à Luxembourg a donc tendance à croître, ce qui, en soi, garantit à terme un meilleur niveau de professionnalisme. L’évolution annuelle du personnel employé par les banques est un indicateur précis de la bonne santé du secteur financier. Dans le cadre de notre étude an-
nuelle – KPMG Compensation Survey – 67% des banquiers interrogés en août 2005, annonçaient une augmentation des volumes d’activité et une augmentation comparable du personnel employé. Il faut cependant pondérer ce propos, l’automatisation et la recherche permanente d’amélioration de la productivité ne permettent pas une corrélation parfaite entre volume d’activité et nombre d’employés. Seule une augmentation importante de l’activité permet une augmentation sensible du nombre d’employés. C’est la raison pour laquelle le nombre d’employés reste inférieur à 2001, bien que le volume d’activité soit largement supérieur». || Alain Picquet (Associé KPMG Advisory)
Évolution de la somme des bilans et des résultats nets des banques (en millions d’euros) 800.000
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«Un bond conjoncturel qui cache une stagnation structurelle» «La bonne tenue des affaires du secteur financier en 2005 est perçue comme une lueur d’espoir dans un environnement économique morose marqué, surtout par les annonces de pertes d’emplois dans le secteur industriel. En effet, la progression du résultat net des banques, aussi bien que la croissance de leur somme bilantaire semblent indiquer un nouveau décollage, après trois années de stagnation accompagnée d’une compression de l’emploi. Il faut se garder toutefois de voir dans la progression du résultat brut (+11% par rapport à 2004) le signe précurseur d’un nouveau boom, à l’image de celui 148
Somme des bilans Résultat net des banques
20 05
20 04
20 03
20 02
20 01
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que notre place financière a connu dans les années 90. Sur une période de 5 ans, la progression est beaucoup moins impressionnante avec ses 5,5% qui ne suffisent pas à compenser l’accroissement des frais de fonctionnement, notamment celui du coût de la main d’œuvre qui a augmenté de 19% depuis 2000. Si malgré cette évolution divergente, les résultats avant provisions ont continué leur ascension – + 15% en 2005 –, celle-ci doit être relativisée, étant donné que cette progression n’a été que de 8% sur les cinq dernières années. Il s’agit donc bel et bien d’un phénomène purement conjoncturel qui s’explique par la bonne tenue des marchés boursiers. En effet, tandis que le volume des commissions perçues par les établissements de crédit
a progressé à la même cadence que les résultats avant provisions, l’activité traditionnelle du secteur bancaire, qui trouve son expression dans la marge d’intérêts, n’a pas évolué. L’État grand-ducal, qui tire toujours un tiers de ses recettes de la seule place financière peut, certes, se réjouir des 800 millions d’euros de recettes provenant directement du secteur bancaire à titre de l’exercice 2005. Mais dans une rétrospective pluriannuelle, les conséquences de la compétition fiscale internationale se font de plus en plus sentir: tandis que dans les années 90 le taux d’imposition effective des banques vacillait entre 30 et 40%, il est tombé entre-temps en dessous de 20%». || Lucien Thiel, député, ancien directeur de l’ABBL
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Évolution du nombre de banques selon leur origine géographique 80 70 60 50 40 30 Source: CSSF
20 10 0 Allemagne
Benelux
Italie
«La diminution en nombre n’entraîne pas nécessairement une perte d’influence économique» «Une large majorité des banques établies au Luxembourg est d’origine européenne. Sur les 155 établissements de crédit inscrits sur la liste officielle au 31 décembre 2005, 132 établissements (85%) sont originaires d’un pays membre de l’Espace économique européen, y compris la Suisse. Les autres banques de la place ont leur origine essentiellement dans les Amériques (10 banques, 6%) ainsi qu’en Asie (8, 5%). Parmi les banques d’origine européenne, 43 établissements proviennent d’Allemagne. Les autres régions européennes fortement représentées sont le Benelux (20 banques), la France (15), l’Italie (15) et la Suisse (13).
France
Japon
Suisse
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États-Unis
Mesurée en termes relatifs, la distribution des banques suivant leur continent d’origine n’a que peu varié au cours de la dernière décennie. En effet, la présence sur la place de banques européennes ne s’est que légèrement accrue (+2%) au détriment d’établissements de crédit provenant de pays américains et asiatiques. Rappelons que sur la même période le nombre absolu d’établissements de crédit a baissé de 66 unités (-30%). Cette diminution reflète le processus de consolidation bancaire au niveau mondial. Si la distribution régionale ne s’est modifiée qu’à la marge, il n’en reste pas moins que pour certains pays individuels, l’évolution est plus significative. Ainsi, le poids de l’Allemagne a diminué de 32% à 28% entre 1996 et 2005.
Le mouvement de consolidation bancaire qui, en Europe, va en s’intensifiant, laisse penser que le poids des pays d’origine européenne devrait se réduire au cours des années à venir. Néanmoins, la diminution en nombre n’entraîne pas nécessairement une perte d’influence économique. Au 31 décembre 2005, les pays européens qui ne représentent que 85% des pays d’origine des banques établies sur la place, génèrent 93% du produit bancaire. Ils totalisent 90% des avoirs sous gestion représentatifs des activités de gestion patrimoniale et 98% de la somme de bilan représentative de l’activité d’intermédiation traditionnelle». || Claude Wampach (Surveillance générale, CSSF)
Évolution annuelle des actifs nets et du nombre des OPC
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«En 2005, le développement des fonds alternatifs a été plus dynamique que celui des fonds réglementés» «Les actifs nets sous gestion auprès des fonds d’investissement de droit luxembourgeois ont augmenté de 419 milliards d’euros en 2005. Ceci représente un taux de croissance sur un an de 37,9%. En chiffres absolus, l’année 2005 a ainsi été de loin la meilleure dans l’histoire du secteur luxembourgeois des organismes de placement collectif. Depuis le creux atteint au mois de mars 2003 avec 824 milliards d’euros, les actifs nets sous gestion ont ainsi progressé de 701 milliards d’euros ou 85%. Avec 1.525,2 milliards d’euros sous gestion au 31 décembre 150
2005, la place financière luxembourgeoise a ainsi renforcé encore sa position de premier centre européen de fonds d’investissement. Le secteur des OPC a sans doute profité de la bonne évolution des principaux marchés boursiers tout au long de l’année sous revue. Le DJ Euro Stoxx50, le CAC 40 et le DAX ont ainsi tous progressé entre 21 et 27%, le Nikkei 225 même de plus de 40%. L’impact de cette évolution sur les organismes de placement collectif est double. D’une part, la valeur des actifs augmente avec la hausse des cours boursiers. Ainsi, l’impact des marchés financiers (y compris l’appréciation de 14,3%, par rapport à l’euro, du dollar US, dans lequel nombre de fonds luxembourgeois sont investis) a fait progresser les actifs nets de
182,7 milliards d’euros. D’autre part, la hausse des cours boursiers stimule les placements de la part d’investisseurs privés et institutionnels. Quelque 236 milliards d’euros (ou 56,3% de la croissance totale) du secteur sont ainsi imputables à l’afflux d’argent frais de la part des investisseurs. Si le Luxembourg est connu principalement comme domicile d’organismes de placement collectif en valeursmobilières (OPCVM) réglementés par les directives européennes en la matière, il faut noter qu’en 2005, le développement des fonds alternatifs comme les fonds immobiliers ou les hedge funds a été plus dynamique que celui des fonds réglementés». || Rafik Fischer (ancien président et actuel vice-président de l’ALFI)
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Évolution de l’origine géographique des promoteurs de fonds au Luxembourg 35% 30% 25% 20% 15% Source: CSSF
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«Le déclin n’est vrai qu’en terme de parts de marché relatives» «La très grande majorité des grands groupes internationaux de gestion de fonds a fait du Luxembourg sa plate-forme pour la distribution transfrontalière de ses fonds d’investissement. Suivant une étude de 2005, 39 des 50 groupes les plus importants distribuant leurs fonds dans au moins neuf pays différents opèrent à partir du Luxembourg. L’analyse de ce graphique pourrait nous amener à constater une montée en puissance des fonds américains, ceux des Italiens et le ‘déclin’ des fonds suisses et allemands. Cependant, ceci n’est vrai qu’en terme
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de parts de marché relatives. En effet, le marché a été multiplié par presque cinq sur la période de l’année concernée, passant de 308,6 milliards d’euros (source: CSSF) en 1996 à 1.525,2 milliards d’euros en 2005. Les fonds suisses et allemands ont été les précurseurs sur le marché. Ainsi, il est normal que leur part de marché ait été plus élevée que pour les autres. La diversification du secteur et l’arrivée de promoteurs américains, italiens, français et belges, justifient cette baisse en terme de parts de marché. Aussi convient-il de prendre en compte que les fonds suisses, notamment, ont, malgré la baisse de leur part de marché relative, plus que triplé la valeur de leurs OPC
(97,2 milliards en 1996 et 297,4 milliards en 2005). Les promoteurs d’origine allemande occupent, eux, le premier rang en terme de nombre de fonds créés. 808 fonds, soit plus de 39,2% des 2.060 entités juridiques domiciliées au Luxembourg, ont été lancés par ces promoteurs. Les fonds américains ont pris la seconde place sur le marché. Cette montée en force semble indiquer que les fonds de grande taille lancés par des promoteurs bien implantés sur le marché, jouissant d’une bonne réputation et soutenus par des campagnes de marketing appropriées, attirent le gros des investisseurs». || Tom Seale (président de l’ALFI)
Evolution annuelle du nombre de PSF 200 175 150 125 Source: CSSF
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«Plus de PSF que de banques» «Le nombre des autres PSF a plus que doublé en dix ans, passant de 82 entités en 1996 à 185 sociétés fin 2005 et dépassant, pour la première fois en 2005, le nombre de banques établies au Grand-Duché. Cette croissance importante résulte essentiellement de: – l’arrivée sur le marché de nouveaux entrants souhaitant, par exemple, étendre ou démarrer leurs activités européennes à partir du Luxembourg, en bénéficiant du passeport européen. C’est le cas notamment de certains gérants de fortune ou distributeurs de parts d’OPC, qui comptent respectivement 46 unités et 37 unités au 31 décembre 2005.
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– l’application des nouvelles dispositions légales qui ont obligé certaines activités à se soumettre à l’agrément et à la supervision de la CSSF. Ainsi, l’augmentation de 55 PSF entre 1999 et 2001 s’explique principalement par le nombre de sociétés qui ont obtenu l’agrément en tant que domiciliataire, dans le cadre de la loi du 31 mai 1999 sur la domiciliation de sociétés. On compte aujourd’hui 32 domiciliataires de sociétés représentant plus de 17% de l’effectif total des PSF. De même, l’augmentation de 43 PSF entre 2003 et 2005 est majoritairement due au nombre d’acteurs ayant obtenu leur agrément dans le cadre de la loi du 2 août 2003 sur les PSF dits de support. Ainsi,
à fin 2005, les opérateurs de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier sont au nombre de 24, représentant près de 13% du nombre total de PSF. En parallèle, quelques catégories de PSF ont vu leur effectif stagner, voire diminuer, suite à l’application de nouvelles dispositions légales. Ainsi certains gérants de fortune et distributeurs de parts d’OPC ont désormais opté pour le statut de société de gestion UCITS III ou celui d’agent de transfert et de registre». || Emmanuelle Henniaux (Associée chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg)
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Didier Laloux (Degroof Gestion Institutionnelle) Steve Lasar (Commerzbank International)
François-Xavier Seleck (Crédit Agricole Private Bank) Patrick Vander Eecken (Kredietrust Luxembourg)
D O S S I E R P L A C E F I N A N C I È R E – M U LT I G E S T I O N
Capitaliser les compétences Partant du principe que l’on ne peut pas être doué dans tous les domaines, les gestionnaires confient une partie de leur activité à des tiers plus compétents. C’est le principe de la multi-gestion, en plein boom actuellement…
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connue par Monsieur-tout-le-monde, intéressé par l’idée de pouvoir réduire ses risques». Ainsi, les gestionnaires ont-ils développé de nouvelles compétences, dans la sélection des supports les plus adaptés aux demandes particulières de leurs clients. Dans ce cadre, la multigestion permet d’avoir accès à des produits gérés par des spécialistes très professionnels, avec une exposition optimale et un risque mieux maîtrisé que si tout était centralisé en interne. D’où la multiplication des créations de fonds de fonds, impliquant la sélection des meilleurs fonds du marché mis à disposition des investisseurs, le tout sur la base d’une architecture dite «ouverte», dans laquelle les gestionnaires ne sont pas tenus de proposer à leurs clients les seuls fonds «maison».
Une question d’alchimie Au Luxembourg, KBL fait partie des précurseurs en la matière, son premier fonds de fonds datant de mars 1991. Puis sont venus les fonds de hedge funds, apparus en 1998. «À l’époque, la demande n’était pas vraiment là et il devait y avoir 30 millions d’euros en tout dans ce genre de fonds, se souvient Patrick Vander Eecken, head of fund research and multi-management chez Kredietrust Luxembourg. Aujourd’hui, on est à plus de 700 millions, uniquement pour la clientèle privée du groupe». Les fonds de hedge funds étaient calibrés pour offrir une progression moyenne de 8 à 10% par an, certes avec un risque mesuré – une première à l’époque – mais à un moment où le Nasdaq en faisait autant par… mois. L’intérêt était évidemment moindre… Puis sont venus les temps de vache maigre au cours desquels les fonds de hedge funds ont continué à offrir 6 à 8% de performance. De quoi les mettre sous les feux de la rampe… Aujourd’hui, l’entité luxembourgeoise constitue le pôle de compétences du groupe KBC en matière de fonds (sélection,
Photo: Michel Zavagno (Blitz)
L’univers de la gestion d’actifs est en perpétuelle évolution. Bien sûr, il y a les tendances générales des marchés, qui influencent grandement le paysage du moment: la dépression de 2001 à 2003 a laissé beaucoup de traces que le rebond connu, depuis, a pu effacer en grande partie. Mais qu’ils soient gestionnaires de fortune ou banquiers privés, les professionnels n’ont comme seul objectif que celui de la performance: être meilleur que les benchmarks en période faste; être moins mauvais aux heures plus sombres… De son côté, la clientèle, ayant désormais accès à une multitude de canaux d’information, devient de plus en plus exigeante et, parfois, difficile à contenter. D’où la nécessité de trouver, sans cesse, des solutions à leur proposer, des réponses à leur apporter. C’est, typiquement, dans cette optique-là que le principe de multi-gestion s’est progressivement développé depuis une dizaine d’années, au point d’être devenu, aujourd’hui, incontournable. «C’est quelque chose qui a toujours existé, mais qui, ramené à une approche ‘banque privée’, est relativement récent pour certains, parce qu’un banquier privé a plutôt tendance à gérer de façon très proche la relation avec son client», explique Didier Laloux, attaché de direction et gestionnaire chez Degroof Gestion Institutionnelle Luxembourg (DGI). Or, désormais, à côté d’un mode de gestion traditionnel, par ligne individuelle, se développe une approche à multiples facettes, sur la base de talents extérieurs auxquels les banquiers font volontiers appel, dans des domaines très pointus où ils ne disposent pas, en interne, des compétences appropriées. «Dans les années 90, la demande était moindre, puisque les marchés montaient sans cesse, rappelle FrançoisXavier Seleck, head of Multimanagement chez Crédit Agricole Private Bank. Après l’éclatement de la bulle Internet, on a pu noter une forte croissance, soutenue notamment par la reconnaissance de la gestion alternative, qui a commencé à être
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dealing, settlement) et se base sur un outil informatique développé in house depuis plus de sept ans. 10% de tous les avoirs sous gestion du groupe le sont sur la base de fonds de tiers. «Une part qui pourrait monter, à terme, jusque 20 ou 25%», estime M. Vander Eecken. 1998, c’est également l’année au cours de laquelle Commerzbank International a lancé ses premiers fonds de hedge funds, les fonds de fonds traditionnels remontant à 1997. Aujourd’hui, la banque gère une centaine de contacts auprès de gérants tiers et recommande activement une centaine de fonds, suivis au quotidien. «Nous mettons toujours du temps avant de pouvoir dénicher un bon gérant. Une fois que nous l’avons trouvé, nous y sommes très fidèles, explique Steve Lasar, assistant vice president et senior portfolio manager chez Commerzbank International à Luxembourg. J’ai, en portefeuille, certaines positions depuis quatre ans…». C‘est, évidemment, dans la qualité de la sélection des gérants et des fonds que résident les enjeux majeurs de cette activité. «Le vrai talent tient tout de même dans l’assemblage de tous les facteurs, insiste François-Xavier Seleck. Il y a, au départ, l’idée du client, mais aussi les discussions avec les gérants et tout un travail de fond pour bien comprendre ce que veut réellement le client et comment lui apporter toute la valeur ajoutée… Cela reste, d’abord, du conseil. L’alchimie vient après».
Approche multi-critères Sélection quantitative, sur un vaste choix de plusieurs milliers de fonds existant de par le monde, affinage multicritères, exigence d’un track record d’au moins trois ans, parfois cinq, sélection qualitative liée au gérant ou à son équipe et sa méthodologie: dans les grandes lignes, tous les acteurs suivent des processus relativement semblables. Ce qui n’empêche pas chacun d’avoir ses propres particularités. «Nous avons développé un système de neuf ratios différents et nous passons tous les fonds à la moulinette. Il en ressort un scoring sur la base duquel on ne retient que les 15 ou 20 meilleurs de chaque catégorie», explique ainsi M. Laloux (DGI).
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Cette première approche quantitative est, évidemment, à prendre avec prudence, étant entendu que, selon la formule consacrée, les performances du passé ne préjugent pas de celles à venir. Mais elles permettent tout de même de se faire un certain nombre d’idées. «Nous cherchons à évaluer la consistance d’un gestionnaire, précise M. Seleck. On ne cherche pas l’exploit d’une performance sensationnelle une année, mais plutôt la performance récurrente. Cela permet d’éviter le piège de sélectionner un fonds présentant une performance ponctuelle exceptionnelle – souvent due à des paris chanceux et risqués – mais dont la consistance dans le temps est très pauvre, ce qui représente un choix d’investissement peu judicieux et très risqué». Chez KBL, on a développé des modèles multi-facteurs, qui calculent les corrélations pouvant apparaître par rapport à des indices multiples, ce qui permet, là aussi, de se faire une idée un peu plus précise sur le style de gestion d’un fonds. Il y a des façons de gérer qui marchent mieux selon les moments. «La question est de savoir si un gestionnaire a fait une bonne performance parce qu’il est vraiment bon, ou bien parce que le moment s’y prêtait particulièrement», indique M. Vander Eecken. L’idée est, évidemment, de multiplier les styles de gestion, non corrélés les uns avec les autres, afin d’obtenir une volatilité moindre et, par là même, une valeur ajoutée supplémentaire. C’est également sur les styles d’investissements (value, blend ou growth), que Commerzbank International a bâti une matrice de sélection, les mettant en perspective avec les capitalisations boursières (small, mid et large caps). L’univers d’investissement ainsi découpé en neuf cases est alors décortiqué, afin de mieux cerner d’où vient la performance d’un fonds. «La question de savoir quel est le meilleur fonds dans telle ou telle catégorie est un non-sens, estime M. Lasar. Tout dépend de ce que veut le client, mais cela doit aussi se voir sur la durée. En 1997-98, les large caps étaient plutôt privilégiées. Ensuite, il y a eu aussi les technologiques. Et après mars 2000, plutôt les small caps dans un style value… Or, si un gérant est très spécialisé en large caps, il ne passera pas du jour au lendemain aux small caps. Il faut aussi en tenir compte».
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Les hedge funds au Luxembourg 120000 100000 80000 72284 60000
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Hedge Funds – Deux ans de boom Les hedge funds représentent un des piliers croissants de la multi-gestion. Au Luxembourg, cette industrie connaît un formidable développement ces dernières années. Au 31 décembre 2005, le montant des actifs sous gestion via les hedge funds atteignait 29,7 milliards d’euros, soit une progression de 103% par rapport à la situation fin 2004. 26,02 milliards de ces actifs (87,6%) concernent des fonds domiciliés et administrés au Luxembourg. En l’espace de deux ans, la progression a été de 350%. Les fonds de hedge funds ont également connu une progression spectaculaire, avec un montant des actifs sous gestion de 72,28 milliards d’euros – dont 54% domiciliés et administrés au Luxembourg –, en hausse de 32% par rapport à fin 2004 et de 117% par rapport au 31 décembre 2003. || J.-M. G.
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Vient ensuite la phase la plus critique: la sélection qualitative, appuyée par une ou plusieurs visites sur place, afin de mieux «sentir» le gestionnaire dans son environnement de travail et de valider – ou infirmer – certaines impressions laissées par les analyses quantitatives et un questionnaire détaillé. Une sorte de due diligence structurelle, dernière étape avant le choix définitif d’une collaboration concrète. «Il est important, aussi, de voir si un gestionnaire est bien entouré, afin qu’il puisse être déchargé de toutes contraintes purement administratives et se consacrer exclusivement à son métier», note M. Vander Eecken. Gérant star ou équipe bien rodée sur un modèle bien défini? Là aussi, les approches varient selon les acteurs. Si, pour Patrick Vander Eecken, le départ d’un gestionnaire exclut d’office de la sélection les fonds qui lui sont rattachés, Steve Lasar, lui, croit davantage dans le concept de philosophie globale de gestion. «Si l’approche ‘équipe’ est privilégiée, le départ d’un gestionnaire peut ne pas être préjudiciable. Il est donc important de pouvoir faire une sorte de scanner de la situation du fonds, afin de savoir de quelle façon il traverse telle ou telle phase de marché. En règle générale, au bout de 15 minutes, nous savons déjà si nous poursuivrons la relation ou pas». Au final, ce sont au moins cinq fonds qui sont «visités», sachant que, sur chaque segment d’investissements, Commerzbank International recommande au minimum trois fonds afin d’assurer un maximum de diversité et de flexibilité. Didier Laloux (DGI), lui aussi, insiste sur l’importance de la personne. «Lorsque nous investissons, nous misons en général sur un gestionnaire et non pas sur la société qu’il représente. Mais nous ne perdons pas de vue qu’un processus d’investissement très stable et un bon travail d’équipe posent moins de problèmes sur la stabilité et la performance d’un fonds». À ses yeux, l’un des principes de répartition des risques consiste dans la sélection de gestionnaires faisant des choses différentes les uns des autres. «Or, certains gestionnaires n’ont aucun style propre. Il faut donc arriver à diversifier les zones géographiques autant que les styles de gestion».
Aujourd’hui, les initiatives en matière de multi-gestion se multiplient. Pas plus tard que le 1er mars, le groupe Degroof a lancé Bearbull Selector, son premier fonds de fonds exclusivement réservé à des fonds externes au groupe: un fonds 100% actions mondiales, benchmarké sur le MSCI World Index. 30 millions d’euros étaient initialement espérés, mais c’est avec un montant de 50 millions souscrits que le produit a fait son entrée sur le marché. «Degroof dispose d’un bon nombre de fonds de grande qualité, qui reçoivent régulièrement des récompenses. Mais lorsque vous avez un client qui, à un moment donné, souhaite, dans la répartition de son risque, être géré par d’autres gestionnaires que nous, nous n'hésitons évidemment pas à lui proposer des alternatives de qualité que nous avons pris le soin de bien analyser».
Complémentarité Du coup, cela induit une sorte de concurrence avec les activités de gestion plus traditionnelle, «mais c’est une concurrence très saine, car beaucoup de fonds n’ont pas forcément une raison d’être, si ce n’est celle de globaliser les clients d’un même groupe. Ces fonds, pas forcément bien gérés, sont appelés à disparaître, car la concurrence du marché est en train d’être accessible à tout le monde», estime M. Laloux, pour qui la multi-gestion se positionne davantage en tant que diversification «indispensable et prometteuse» pour les portefeuilles gérés. Du reste, nombreuses sont les études qui ont montré, noir sur blanc, que la multi-gestion matérialisée par les fonds de fonds, représentait un risque moindre pour l’investisseur. Pour autant, le concept est loin d’être arrivé à maturité. «Actuellement, c’est toute l’industrie qui est en phase de réorganisation, constate François-Xavier Seleck (Crédit Agricole), induite par la spécialisation. Tout le monde s’est lancé dans des fonds même dans des secteurs où les compétences requises n’étaient pas maîtrisées. Personne n’a le monopole de la performance et on pourra toujours trouver un plus fort que soi sur un point précis. Tous ces processus sont en cours de construction et on est loin d’en voir le bout». || Jean-Michel Gaudron
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William Lockwood et Denise Voss (Franklin Templeton Investments)
DOSSIER PLACE FINANCIÈRE – FONDS D’INVESTISSEMENT
Chantiers en cours Entre la directive UCITS III, les questions de normes comptables et les mutations naturelles de ses métiers, l’industrie des fonds d’investissement est en constante ébullition.
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Et encore le premier choix implique-t-il un autre choix: celui de créer sa propre structure ou bien de faire appel à un certain nombre de prestataires tiers. «L’une des grandes réflexions concerne le risk management, note-t-il. En étant encore prudent, je qualifierais la phase actuelle de ‘post-apprentissage’ de la mise en œuvre des processus de risk management relatifs aux fonds d’investissement, tant pour les conseils d’administration que pour les sociétés de gestion». Cela concerne, notamment, le choix des outils à utiliser, mais aussi la transmission des informations à destination des conseils d’administration afin d’assumer toutes les responsabilités en la matière.
Frein à l’innovation L’un des grands acteurs de l’industrie des fonds au Luxembourg, Franklin Templeton (plus de 40 milliards d’actifs dans 44 fonds distribués dans 32 pays), a choisi, pour sa part, la voie de l’auto-gestion. Dès 2004, l’ensemble de ces fonds étaient «UCITS III compliant», l’année 2005 ayant, ensuite, été consacrée à la mise en place de la structure légale et tous les aspects de gouvernance que cela impliquait. Un projet qui aura pris une bonne demi-année pour sa concrétisation et qui aura abouti à la nomination de deux conducting officers, Bill Lockwood et Denise Voss, détachés de la structure PSF existante, pour présider aux destinées des fonds de la maison. «Nous restons employés de la société au Luxembourg, mais mis à 100% à la disposition du fonds, explique M. Lockwood. Nous sommes liés administrativement, mais nous devons avoir l’esprit d’indépendance et être capables d’exprimer notre opinion». Franklin Templeton a pourtant dû composer avec les pressions venant des pays voisins, notamment la France et l’Allemagne, où le modèle de la société de gestion est davantage
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D’un mois sur l’autre, le secteur des fonds d’investissement au Luxembourg établit de nouveaux records de performance. Ainsi, fin 2005, le patrimoine global net des OPC a dépassé la barre symbolique des 1.500 milliards d’euros (il en est à 1.583,24 milliards au 31 janvier 2006) soit une croissance relative de près de 38% (+420 milliards) sur 12 mois. 57% de cette hausse provient des émissions nettes (pour 236 milliards), les 43% restants étant dûs à la hausse des marchés boursiers. On se rappellera que le cap des 1.000 milliards avait été franchi il y a moins de deux ans, fin mars 2004 et qu’à cette époque là, Tom Seale, le président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, (ALFI), avait planifié pour 2010 le cap des 2.000 milliards. Pour l’heure, les temps de passage sont donc largement respectés… Au-delà de ces chiffres, évidemment encourageants, le deuxième marché mondial d’administration de fonds poursuit le grand chantier législatif en cours: celui de la mise en œuvre de la directive européenne dite «UCITS III», concrétisée, au Luxembourg, par la loi du 20 décembre 2002 qui a fait du pays le premier acteur européen à légiférer en la matière. Début mars, 885 OPCVM avaient été mis en conformité et 473 doivent encore l’être… L’une des principales dispositions de cette loi a été l’instauration d’une nouvelle catégorie de professionnels du secteur financier: les sociétés de gestion, qui sont, aujourd’hui, au nombre de 75 (chiffres arrêtés au 10 mars par la CSSF) et emploient plus de 1.500 personnes. Mais ce nombre est très provisoire. «Il reste encore près d’un quart des sociétés qui ont à se poser la question de la façon de transposer UCITS III, en faisant le choix d’une société de gestion ou d’une structure autogérée dans la SICAV», observe Éric van de Kerkhove, associé Audit chez Deloitte et président du groupe de travail «Fund Reporting Requirements» de l’ALFI.
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privilégié. «Mais aux États-Unis, d’autres modèles sont utilisés, avec une séparation des tâches entre les gérants, les distributeurs et les prestataires de services, explique Mme Voss. Ce qui a été très important pour nous, c’était cette possibilité de faire un fonds autogéré, ce qui a limité les bouleversements dans nos structures déjà existantes, par rapport à la solution de créer une société à part et d’y loger toute l’administration». Aussi, la transition s’est-elle faite sans trop de difficultés, même s’il a fallu beaucoup travailler sur l’aspect «communication», afin de dessiner avec précision le contour des attributions de ces conducting officers, une fonction que M. Lockwood compare volontiers à celle de chef d’orchestre. La notion de dirigeant résident est, évidemment, un des points clés du nouveau texte de loi et a posé beaucoup plus de problèmes pour les sociétés qui n’avaient, jusqu’alors, aucune présence physique au Luxembourg. «Le fait de devoir faire venir, au Luxembourg, ce genre de compétences, est une bonne chose pour le marché, estime M. Lockwood. La CSSF applique la règle avec beaucoup de rigueur et il est aussi très important que tout le monde, ici, prenne les dirigeants au sérieux. Il ne faudrait pas, en tous les cas, qu’il y ait plusieurs vitesses». Aux yeux de M. Lockwood, une nouvelle ère a réellement débuté en ce début d’année et, vu de la maison mère américaine, l’enjeu est de taille, au point que Gregory E. Johnson, president and chief executive officer de Franklin Templeton, en personne, est venu passer quelques jours au Luxembourg, où le groupe détient tout de même 8% de ses avoirs mondiaux. Pour autant, UCITS III a des limites qui, dans certains cas, peuvent freiner le développement de produits particuliers. C’est, par exemple, le cas d’un fonds investi en bank loans, développé par Franklin Templeton, mais dont la «substance» n’est pas éligible dans le cadre de UCITS III. «Il s’agit pourtant d’un très grand marché aux États-Unis, explique M. Lockwood. Du coup, nous avons domicilié ce fonds en Irlande, où il représente aujourd’hui plus d’un milliard de dollars, mais on ne peut pas le diffuser en Europe, faute de passeport. Il faudrait qu’il y ait certains assouplissements du côté de Bruxelles, mais cela risque de prendre énormément de temps. C’est un problème général d’innovation à l’échelle européenne et qui va souvent à l’encontre de l’intérêt des investisseurs. Dans le cas précis des fonds de bank loans, la protection des investisseurs est plus grande. En
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étant en retard avec ce type de fonds, on enlève quelque chose aux investisseurs».
Normes à adapter Dans le même temps, l’industrie des fonds est confrontée à un autre chantier de taille: celui de l’intégration des normes comptables IFRS (International Financial Reporting Standards), en application depuis le 1er janvier 2005. «Il faut avoir à l’esprit que l’industrie mondiale des fonds représente 16 trillions de dollars d’actifs nets, distribués auprès de 150 millions d’investisseurs particuliers, qui lisent des états financiers, rappelle M. Van de Kerkhove. La moitié de ceux-là sont américains et sur le reste, Luxembourg représente la plus grosse partie. L’enjeu est donc fort pour que le Luxembourg essaie d’influencer correctement ceux qui vont travailler à une ‘application’ des normes IFRS dans les fonds d’investissement». Que ce soit au sein de l’EFAMA (European Funds and Asset Management Association) ou de l’IIFA (International Investment Fund Association), les représentants luxembourgeois jouent donc la carte du lobbying auprès de l'IASB (International Accounting Standards Board), l’instance «suprême» en matière de standards comptables. «L’idée est de ne pas submerger l’investisseur d’informations non pertinentes, d’intégrer le fait que les fonds sont déjà fortement réglementés et que les organes de contrôle demandent déjà beaucoup de choses, explique M. Van de Kerkhove. Il faut que les acteurs européens parviennent à convaincre l’IASB de la nécessité d’adapter les normes au cas particulier des fonds et le modèle que pourra proposer l’EFAMA, sous forte influence luxembourgeoise, sera proche du modèle idéal. N’oublions pas que les fonds au Luxembourg sont distribués dans 40 pays. La qualité de l’information financière donnée aux investisseurs est clairement un garant de la qualité de la place, et de son sérieux, et Luxembourg doit impérativement jouer un rôle important». Ainsi, les acteurs de l’industrie militent-ils afin d’éviter que les normes IFRS leur soient imposées par réaction, uniquement parce que d’autres pays n’ont pas eu d’autres choix, sans qu’une réflexion profonde soit menée quant aux impacts que cela aurait sur le secteur… La démarche a, en son temps, pas trop mal réussi aux secteurs des banques et des assurances, ce qui donne une relative confiance aux intervenants luxembourgeois pour parvenir à obtenir un certain nombre d’ajustements favorables
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CFF – La simplification selon Clearstream Afin de simplifier au maximum les procédures de règlement-livraison, Clearstream a lancé le projet CFF, Central Facility For Funds. Une sorte de boîte noire appelée à canaliser tous les flux d'informations pouvant transiter entre agents de transfert et distributeurs de fonds d'investissement, sachant que les activités de post-marché sont, à l’heure actuelle, encore très fragmentées et ne s'appuient sur aucun standard bien défini. C'est pourquoi depuis un an, Cleatrstream a initié une profonde réflexion auprès des principaux acteurs du marché (distributeurs, promoteurs, agents de transfert, associations professionnelles) en vue d'élaborer une solution qui soit acceptable pour tous. Dans un premier temps, seuls les OPC de droit luxembourgeois seront concernés, mais Clearstream n'exclut pas d'ouvrir sa plate-forme, à terme, aux autres marchés de fonds. CFF, qui est aujourd'hui en phase de test auprès de trois grandes institutions early adopters, «qui représentent une part énorme de marché», précise M. Seyll, le directeur des services pour les fonds d'investissement chez Clearstream. Selon le planning établi par Clearstream, la véritable phase pilote débutera en cette fin d'année, le démarrage officiel sur le marché étant espéré pour le troisième trimestre 2007. || J.-M. G.
auprès de Sir David Tweedie, le président de l’IASB. Fin mars, début avril, l’ALFI doit, du reste, rendre une position officielle en la matière, élément supplémentaire dans cette démarche de conviction. Actuellement, l'approche privilégiée par les différents groupes de travail auprès de l’IASB s'assimile à l'expérience américaine en matière de standards pour les états financiers des fonds d'investissement et répond au souci de convergence souhaité au niveau international, permettant d’offrir à des investisseurs répartis dans le monde entier une uniformisation de la présentation des chiffres financiers des fonds dans lesquels ils investissent. «Dans la directive UCITS III, il n’y a pas de standard, de règle précise quant à la présentation de ces informations financières, note l’associé de chez Deloitte. Chacun fait, dès lors, comme il l’entend. Politiquement, le dossier est donc crucial, car il permettra une reconnaissance de la part des instances internationales de la spécificité de l’industrie des fonds».
Processus cherchent standards Sur le grand terrain de jeu du secteur des fonds d’investissement, le métier d’agent de transfert occupe, aujourd’hui, une position prépondérante et le caractère hautement international de l’activité au Luxembourg, véritable plate-forme de distribution globale, lui confère un rôle d’autant plus important. C’est pourquoi a été créé, en septembre 1999, le Luxembourg TA & Distribution Forum, une communauté regroupant, au-delà des seuls agents de transfert, tous les acteurs «opérationnels» de l’industrie des fonds. Fondé par Josée-Lynda Denis, vice president, Product Management - Shareholder Services chez RBC Dexia Investor, suivant l'initiative d'une douzaine d'acteurs clés de la place, le TA Forum regroupe aujourd'hui 135 participants, représentant 88 sociétés de 21 nationalités au travers une dizaine de pays dans le monde, y compris les pays émergeants dans ce secteur d'activité, notamment, l'Inde, l'Afrique du Sud et la Pologne. Cette communauté est très active, organisant deux grands événements annuels, tenus à Luxembourg. Le TA Forum a même sa propre base de données centrale via un site web dédicacé pour communiquer à ses participants toutes les informations concernant l'industrie des fonds. Constitué en marge
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de l'ALFI, le TA Forum est venu se greffer, en 2004, aux nouvelles instances dirigeantes mises en place par l'équipe du président fraîchement élu Tom Seale, sous la forme d'un groupe de travail fort de 12 membres. Cet ALFI TA Forum Steering Committee est présidé par Mme Denis. «Le marché des fonds est en forte croissance perpétuelle et il faut être aptes à suivre cette évolution, explique-t-elle, non seulement en termes de produits, mais aussi pour tout ce qui touche aux changements de réglementation ou de fiscalité, aussi bien en Europe qu’au Luxembourg, et taxe. Un agent de transfert n'est plus, aujourd'hui, un simple représentant de back-office. Il est vraiment devenu le partenaire clé d'un promoteur de fonds pour la distribution de fonds dans le monde». Là aussi, le poids du Luxembourg en tant que leader de plate-forme opérationnelle de distribution globale dans le marché est mis à profit pour influencer certaines décisions, notamment en matière de standardisation des processus transactionnels, autant à l'attention des administrateurs que des distributeurs. Au travers du réseau du TA Forum, les acteurs de la place ont aussi droit de cité auprès de l'EFAMA au sein d'une initiative pan-européenne, le Fund Processing Standardisation Group (FPSG), lancée en 2003 pour améliorer les processus transfrontaliers. Ce groupe, qui réunit des experts de tous les métiers de l'industrie, avait émis, en février 2004, 28 recommandations de best practices en matière de règlement-livraison et proposé l'adoption d'un document pan-européen, le Fund Processing Passport (FPP), destiné à améliorer davantage l'efficacité du système, en particulier dans un contexte transfrontalier. L'enjeu de la standardisation des flux transactionnels est évidemment de taille, tant la fonction du distributeur devient de plus en plus sophistiquée. Le tout sur fond de systèmes de type Straight Through Processing (STP) encore loin d'être vraiment entrés dans les mœurs, compte tenu de la grande diversité des systèmes de transmission de données. En cette année 2006, le TA Forum souhaite finaliser, avec l'appui de l'ALFI à qui le projet FPSG doit être présenté en avril, afin de dégager les grandes tendances et les initiatives à prendre pour renforcer le Luxembourg dans sa position de plateforme globale en tant, par exemple, que leader pour l'implémentation de la standardisation des flux opérationnels des fonds. || Jean-Michel Gaudron
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Thierry Delroisse (Dexia BIL)
David Hagen (CSSF)
Jean-Michel Pacaud (Ernst&Young)
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Tour de Babel Entre institutions financières et prestataires informatiques, il n’est pas toujours facile de parler le même langage, même dans le cadre du statut de PSF de support.
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le risque d’un exode trop massif a largement contribué à la mise en place de ce cadre réglementaire d’août 2003, destiné, aussi, à garantir au maximum la confidentialité des données relatives aux clients de professionnels financiers ou relatives au professionnel financier lui-même.
Être PSF n’est pas une obligation Si les premiers pas ont été assez hésitants, compte tenu d’un certain flou régnant encore en la matière, ce cadre réglementaire a assez rapidement été complété par la circulaire CSSF 05/178, obligeant institutions financières et prestataires à formaliser de manière très précise leurs relations, via un descriptif très documenté des service level agreements. Une seconde circulaire est en cours de préparation, abordant les questions des missions de travail temporaire ou les projets de migration de données (numérisation et indexation des archives) et de plates-formes (migration de systèmes informatiques complets). «La publication de la circulaire 05/178 a été un véritable déclencheur, remarque David Hagen, responsable de l’Audit informatique à la CSSF. Beaucoup d’établissements financiers ont pu alors constater qu’ils n’avaient plus suffisamment la maîtrise des processus pour justifier d’une simple activité de maintenance et que ses prestataires entraient vraiment dans le champ d’une véritable soustraitance opérationnelle». Cette situation montre à quel point la teneur de la loi n’a pas, au départ, été perçue correctement. Cela concerne notamment le sujet ô combien sensible du traitement des données confidentielles. «La loi n’indique en aucune façon à un opérateur de devenir automatiquement PSF sous le seul prétexte qu’elle est amenée
Photos: Michel Zavagno (Blitz)
Depuis le 1er octobre 2003, trois nouvelles catégories de professionnels du secteur financier (PSF), créés par la loi du 2 août 2003, ont enrichi le paysage de la place: agents de communication, agents administratifs et opérateurs de systèmes informatiques. En deux ans et demi, une cinquantaine de sociétés ont reçu l’agrément du ministère des Finances dans l’une de ces catégories: 13 dans la première, 9 dans la deuxième et 27 dans la troisième (sur la base des données de la CSSF arrêtées au 28 février 2006). Ainsi, on retrouve plus d’un quart de la «population» des PSF luxembourgeois (au nombre de 188) dans ces nouvelles structures. «Nous avons été les premiers surpris devant l’engouement des sociétés de services informatiques pour ce nouveau statut et le côté extrêmement volontariste d’un certain nombre de ces sociétés pour obtenir le statut d’opérateur de réseaux, commente Jean-Michel Pacaud, associé chez Ernst&Young Luxembourg, président de la commission PSF de l’Institut des réviseurs d’entreprise (IRE) et membre du comité PSF de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). Nous pensions que le mouvement serait davantage porté par la demande, via les banques formalisant une relation contractuelle avec leurs prestataires habituels. Or, c’est plutôt le contraire qui s’est produit». Au départ, pourtant, ce sont bel et bien certaines grandes banques de la place, membres de groupes internationaux, qui ont initié la réflexion auprès du législateur, devant le danger de plus en plus affirmé d’une relocalisation, dans un autre pays, de tout ou partie des fonctions de back-office et de traitement informatique. Si, au départ, certaines autorisations de délocaliser des activités ou des parties de backoffice ont été accordées de manière ponctuelle,
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à travailler sur des données confidentielles», rappelle M. Hagen, qui insiste sur le fait que tout se joue au niveau de la nature même de la prestation, selon qu’elle touche ou non aux systèmes opérationnels, et certainement pas au niveau des seules questions de confidentialité. La circulaire 05/178 précise ainsi, entre autres, qu’il est du devoir de l’institution financière demanderesse d’accompagner le PSF lorsque celui-ci est confronté à des données confidentielles, et de lui en limiter la visibilité. «Les banques se disent encore trop souvent que si leurs prestataires sont en contact avec des données confidentielles, alors il est préférable qu’ils deviennent PSF, regrette-t-il. Cela induit un effet pervers, car les banques ne voudront donc plus traiter qu’avec des PSF, alors que les prestataires informatiques qui ne font que du développement ne peuvent prétendre à ce statut pour travailler avec une banque. Ce n’est pas parce qu’un prestataire voit, une fois, des données confidentielles, lors d’un simple ‘débogage’, qu’il doit devenir PSF». La volonté du législateur est, évidemment, que ce cadre réglementaire soit compris par tous les acteurs et que les décisions prises par les uns et les autres relèvent essentiellement de choix réellement stratégiques et non pas «par défaut». L’idée sous-jacente est évidemment, aussi, de susciter un nouvel attrait pour la place financière, d’y développer une nouvelle ligne d’activité susceptible d’attirer de nouveaux acteurs.
Parler juste… Reste à savoir quelle sera la réelle portée de ces dispositions législatives sur le marché en lui-même, ce qui est moins évident à saisir. Certains dispositifs déjà mis en place, avec la bénédiction de la CSSF, entre un établissement luxembourgeois et une autre entité du groupe hors du Luxembourg ne sont, par exemple, pas remis en cause. «C’est effectivement un vrai mystère de savoir combien de sociétés informatiques ont, aujourd’hui en poche, ce type de contrats d’outsourcing et ce que cela représente dans leur pourcentage d’activité. Je reste sceptique à la fois sur l’ampleur et la profondeur des pratiques actuelles d’outsourcing», note M. Pacaud, qui a principalement observé, ces derniers temps, un fort regain d’activité en ce qui concerne la mise en place de solutions de type business continuity plans et disaster recovery plans. Beaucoup de contrats ont, ainsi, été signés en 2004 et 2005 et
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entrent actuellement en phase de tests, notamment pour ce qui est de la mise à disposition de «salles blanches». «Au-delà de la surprise devant le nombre de PSF agréés, je ne pense pas que le marché en soit profondément bouleversé, estime M. Pacaud. Cela n'a pas généré une demande massive d’outsourcing, sachant que les grandes banques ne se sont pas dit du jour au lendemain ‘nous allons le faire’. Mon sentiment est que le recours à cette possibilité reste limité, à la fois quant au nombre de banques touchées et quant à l’étendue des fonctions véritablement sous-traitées». Ce qui a pu changer, en revanche, c’est l’engouement purement commercial et marketing généré par cet agrément, dont certains se sont servis de manière un peu abusive... Entre ceux qui se présentent comme «acrédités CSSF» (faute comprise) ou ceux qui indiquent avoir reçu «la certification PSF de la CSSF», que ce soit dans les communiqués de presse, les annonces publicitaires, voire les papiers à en-tête, certains ont navigué entre tout et n’importe quoi… Qu’on se le dise: le statut de PSF résulte d’un agrément accordé par le ministre du Trésor et du Budget, plaçant la société agréée sous la surveillance prudentielle de la CSSF. Du reste, l’article 52 de la loi relative au secteur financier stipule bien que nul ne peut faire état à des fins commerciales de son inscription sur un tableau officiel et de sa soumission à la surveillance de la Commission… On entre là essentiellement dans des considérations presque culturelles, financiers et informaticiens n’ayant pas toujours les mêmes points de vue… Si les informaticiens sont certainement plus friands de «certifications» et autres «labels», les financiers, eux, ont une autre perception de la situation, notamment en matière de risque. «Le premier risque pour eux est un risque de réputation, précise David Hagen. Plus de réputation équivaut à plus de clients. Pour un informaticien, la réputation, c’est davantage la certification, qui reste un argument commercial. Dans la finance, la réputation est un élément intrinsèque au client. La meilleure chose que les professionnels ont à faire est de se calquer le plus possible sur le monde financier, leur montrer leur professionnalisme, en leur disant ‘je vous ai compris, je travaille comme vous’. Sinon, ils risquent de se discréditer». Évidemment, 30 mois après l’entrée en vigueur de la loi, la donne a radicalement changé, l’effet «d’aubaine» qui a pu prévaloir au com-
IC = PSF
Parce que numériser, imprimer et diffuser les documents, ce n’est pas le boulot d’un financier.
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Agrément et surveillance La multiplication des demandes – et obtentions – d’agrément enregistrée en 2005 a grandement accaparé les services de la CSSF. Chargé de la bonne mise en œuvre des aspects opérationnels d’un dossier, le service audit de la CSSF (fort de trois personnes) a moins été en mesure, parallèlement, d’assurer l’autre partie de sa mission, en l’occurrence les contrôles sur place. Ce qui ne veut évidemment pas dire que le secteur est laissé à l’abandon, la CSSF étant amenée à s’appuyer sur les rapports des réviseurs externes et des auditeurs internes. «Le réviseur externe vérifie la conformité aux circulaires et celles-ci sont suffisamment bien faites pour que tout soit clair en matière de sécurité et ségrégation», estime David Hagen, responsable de l’Audit informatique à la CSSF. Du coup, après une année au cours de laquelle les PSF ont pu mettre en place leurs structures, l’année 2006 sera principalement consacrée aux contrôles sur place. «Il faut compter, pour un contrôle sur place, une bonne semaine de travail, entre la présence sur site et la rédaction du rapport. Je serai content si nous parvenions à contrôler de la sorte une dizaine de PSF de support», indique M. Hagen, qui rappelle que le but d’un contrôle sur place n’est pas la sanction, mais s’inscrit bien plus dans une mission pédagogique, aidant les opérateurs à comprendre le pourquoi et le comment des changements de mentalité nécessaires. || J.-M. G.
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mencement n’ayant plus vraiment lieu d’être et les «nouveaux entrants», aujourd’hui, n’ont que peu de chance de pouvoir se faire une vraie place au soleil. En revanche, Jean-Michel Pacaud estime volontiers que «cette nouvelle situation peut constituer un des éléments permettant de contribuer très fortement au maintien de certaines activités, ici, au Luxembourg».
Un flou à dissiper Vue du côté des banques, l’approche varie, évidemment, selon les cas. Il y a ceux qui, comme ABN Amro, décident d’externaliser complètement leurs services informatiques, désormais entre les mains de Tata Consulting Services ou bien ceux qui, comme Dexia-BIL, décident de ne pas fondamentalement changer leur façon de faire. «Nous avons eu pas mal de discussions, tant avec nos fournisseurs qu'avec la CSSF, et nous ne sommes pas tombés dans le travers de penser que pour qu’une société de services informatiques ou de support puisse travailler avec une banque, elle doit être obligatoirement PSF», explique Thierry Delroisse, membre du comité exécutif de DexiaBIL, chief operations and technology officer. À partir de la mi-2005, la banque a procédé à un état des lieux le plus exhaustif possible des prestataires avec lesquels elle était en relation. Au total, une vingtaine de sociétés étaient concernées dont certaines, sans l'ombre du moindre doute, devaient effectivement accéder au statut de PSF, comme Telindus ou Sun, amenées à travailler concrètement dans son système opérationnel. Parallèlement, d’autres prestataires ont été avertis que, dans le cadre de leur intervention, le statut PSF n’était pas une nécessité. Mais au final, aucune prestation n’a été redirigée ailleurs ou reprise en interne. «Il est important que l’agrément PSF ne soit pas perçu comme une obligation. Ce n'est pas dans cet esprit que la réglementation a été introduite. Si c'était le cas, ce serait la disparition assurée de bon nombre de petites sociétés qui ne pourraient pas mettre en place le capital social exigé», estime M. Delroisse qui a pu constater, en contrepartie, que des prestataires ayant obtenu le statut PSF sont amenés à élargir leur offre de services par rapport à ce qu’ils étaient en mesure de fournir auparavant. Contractuellement, aucun changement tarifaire n’a été apporté aux accords en cours. Rien
ne dit, bien entendu, qu’il en sera de même au moment de la renégociation de certains contrats. Une perspective qui n’effraie en rien M. Delroisse. «Étant donné le nombre de prestataires PSF, l’offre sera suffisamment étendue et large pour faire jouer la concurrence et garder les prix à des niveaux raisonnables», estime-t-il. Dans le cas de Dexia-BIL, l’intérêt se trouve aussi dans le fait que la banque va, d’une certaine façon, se retrouver aussi de l’autre côté de la barrière. Car dans le cadre de son colossal projet de consolidation des centres de calcul de Dexia BIL et de Dexia Banque, une nouvelle filiale du groupe Dexia sera créée au Luxembourg: Dexia Technology Services (DTS), qui épousera, elle aussi, le statut de PSF. Elle accueillera toutes les infrastructures techniques des entités belge et luxembourgeoise et disposera d’une succursale en Belgique. Au total, près de 700 personnes du groupe seront concernées par ce changement. «C’est clairement grâce à ce statut de PSF que nous avons pu réfléchir à ce projet de consolidation. Cela nous permet de garantir, d’une part, tout ce qui touche à la réglementation luxembourgeoise en terme de secret bancaire, mais aussi, d’autre part, de lancer ce projet avec les enjeux financiers que l’on connaît». À partir de 2008, les économies annuelles envisagées sont en effet supérieures à 10 millions d’euros. Dédié, dans un premier temps, aux seuls intérêts technologiques du groupe Dexia, DTS pourrait, pourquoi pas, en fonction de l’évolution du marché, devenir à son tour un prestataire pour des tiers. En attendant, le marché des PSF a atteint une certaine forme de maturité, maintenant que le «boom» de la nouveauté est passé. Reste à améliorer l’aspect communication à l’attention, notamment, des entités étrangères qui seraient tentées d’assimiler ce nouveau cadre réglementaire à une démarche protectionniste et non pas à une réelle opportunité de création d’une nouvelle ligne de business. «Nous l’avons clairement ressenti lors de nos discussions avec nos collègues des autres pays, qui s'imaginaient être en présence d'une contrainte légale, plutôt que d’un moyen de développer une société de services informatiques cross border, note M. Delroisse. Il est dommage qu’il ait pu subsister un flou avec certaines sociétés qui auraient pu décider de s’établir ici». || Jean-Michel Gaudron
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DOSSIER — ANNUAIRE
Guide pratique Voici, classé par activité, la liste de tous les Professionnels du Secteur Financier, agréés par la CSSF, en date du 14 mars 2006. Texte: Christelle Néant
COMMISSIONNAIRES Attrax 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg T 26 02 61 F 26 02 66 029 www.attrax.lu info@attrax.lu
Carl Kliem 251 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg T 45 84 84 1 F 45 23 23 www.carlkliem.lu mgt@carlkliem.lu
Credit Suisse Asset Management Fund Service 5 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg T 43 61 61 1 F 43 61 61 555 www.csam.com
European Fund Administration 2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg T 48 48 80 80 F 48 65 61 89 00 www.efa.lu dispatching@efa.lu
CFD Luxembourg Liberty Ermitage Luxembourg 1 allée Scheffer L-2025 Luxembourg T 46 04 04 1 F 46 04 05 www.liberty-ermitage.com info@lib-erm.lu
Nordnet Securities Luxembourg 70 Grand-rue L-1660 Luxembourg T 46 84 44 F 46 84 49 www.nordnet.lu info@nordnet.lu
Wh Selfinvest 11 Bd G.-D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 42 00 42 F 42 25 75 25 www.whselfinvest.com info@whselfinvest.com
GÉRANTS DE FORTUNES
European Fund Services 17 rue Antoine Jans L-1820 Luxembourg T 26 15 16 1 F 26 15 16 285 www.efs.lu info@efs.lu
Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg T 25 04 04 1 F 25 03 40 fidinvlux@fidelity.com
Franklin Templeton International Services 26 Bd Royal L-2011 Luxembourg T 46 66 67 1 F 22 13 57 www.franklintempleton.lu lucs@franklintempleton.com
Fund Channel 5 allée Scheffer L-2520 Luxembourg T 47 67 20 06
HMS LUX 59 rue du Rollingergrund L-2440 Luxembourg T 45 11 11 F 45 11 300 www.hmslux.com info@hms.lu
Compagnie Financière de Gestion Luxembourg 40 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 45 31 31 F 45 31 33 cfg@pt.lu
Conrad Hinrich Donner Vermögensverwaltung Luxemburg 18 Bd de la Foire L-1528 Luxembourg T 26 02 32 1 F 26 02 32 22
Credit Agricole Luxembourg Conseil 3 Av. Pasteur L-2311 Luxembourg T 47 67 1 F 46 24 42 www.cail.lu
Aberdeen Investment Services 69 Bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg T 29 54 94 1 F 29 54 94 20
Alternative Leaders Fidelity Investments Luxembourg
22-24 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 26 76 1 F 26 26 76 76 www.cfd-group.com jcmontant@cfd.lu
8-10 Av. Marie-Thérèse L-2132 Luxembourg T 26 27 16 1 F 26 27 16 40 www.alternativeleaders.com info@alternativeleaders.com
ATAG Asset Management (Luxembourg) 34A Bd G.-D. Charlotte L-1330 Luxembourg T 25 31 31 1 F 25 28 99 www.aam.lu atag@pt.lu
Banque Invik Asset Management 46 Grand-rue L-1660 Luxembourg T 26 86 75 F 26 86 75 880 torben.madsen@invik.lu
Creutz & Partners, Global Asset Management 144 rte de Stavelot L-9991 Weiswampach T 97 82 21 1 F 97 82 21 0 info@creutz-partners.com
Degroof Conseil (Luxembourg) 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 25 32 53 1 F 44 75 79 dcl@degroofconseil.lu
Dierickx, Leys Luxembourg 247 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg T 45 44 44 1 F 45 44 66 dllux@pt.lu
Driege & Weghsteen International Luxembourg 3 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 22 30 28 F 22 35 06 ib@driw.lu
BCB & Partners
Eurinvest Partners 3 rue de Kahler L-8369 Hivange T 46 72 67 F 46 72 93 eurinvest@eurinvestpartners.com
ING Private Capital Management 48 rte d'Esch L-1470 Luxembourg T 44 99 16 80 F 44 99 12 57 3
Insinger de Beaufort Experta Corporate and Trust Services 180 rue des Aubépines L-1145 Luxembourg T 26 92 55 1 F 26 92 55 33 66 www.experta.lu experta@experta.lu
Fidessa Asset Management 16 rue Jean-Pierre Brasseur L-1258 Luxembourg T 26 26 14 1 F 26 26 14 444 www.fidessa.lu fam@fidessa.lu
Fuchs & Associés Finance Luxembourg 17 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 26 49 1 F 26 26 49 22 www.fuchsfin.lu info@fuchsfin.lu
66 Av. Victor Hugo L-1750 Luxembourg T 46 92 92 1 F 46 92 92 50 infoluxam@insinger.com
Interinvest 123 Av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg T 47 68 41 1 F 47 33 44 info@interinvest.lu
International Fund Services & Asset Management 2 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg T 42 41 41 1 F 42 41 41 614 fundinfo@ifsam.lu
Kredietrust Luxembourg 11 rue Aldringen L-2960 Luxembourg T 46 81 91 F 47 97 73 930
Fund-Market 103 Grand-rue L-1661 Luxembourg T 46 68 66 1 F 47 54 75 www.fundmarket.lu info@fundmarket.lu
Fundamentum Asset Management 8 rue du Fort Rheinsheim L-2419 Luxembourg T 26 44 40 40 F 26 44 40 44 www.fundamentum.lu
Grossboetzl, Schmitz, Lomparski & Partner International
Le Foyer, Patrimonium & Associés 28 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 26 44 76 1 F 26 44 03 07 www.foyerpatrimonium.com info@foyerpatrimonium.com
Linde Partners Asset Management 134 rte d'Arlon L-8008 Strassen T 31 51 55 F 31 51 55 31 info@lindepartners.com
Merrill Lynch (Luxembourg)
2 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg T 47 11 82 F 47 11 73
68-70 Bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg T 49 49 11 1 F 48 12 71
Hottinger & Cie
Moventum 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 26 15 42 00 F 26 35 22 39 www.moventum.net contact@moventum.lu
5 place Winston Churchill L-1340 Luxembourg T 26 25 32 1 F 26 25 32 55 bcblux@pt.lu
Erik Penser Luxembourg 26 rue Philippe II L-2340 Luxembourg T 22 95 15 F 22 53 75
46 Bd G.-D. Charlotte L-1330 Luxembourg T 45 05 62 F 45 05 63 www.hottinger.com hottinger.luxembourg@hottinger.com
BNP Paribas Fund Services
Eureka Investments
IAM Strategic
Notz, Stucki Europe
33 rue de Gasperich - BP 2463 L-1024 Luxembourg T 26 96 20 06 F 26 96 97 06 www.securities.bnpparibas.com
22 Av. de la Liberté L-1930 Luxembourg T 26 19 92 30 F 26 19 92 40 eureka22@pt.lu
22 Av. Marie Thérèse L-2132 Luxembourg T 26 44 52 20 F 26 44 00 52 www.iam-strategic.com
74 Grand-rue L-1660 Luxembourg T 26 27 11 1 F 26 27 11 69 nslux@notzstucki.com
Keytrade Luxembourg 62 rue Charles Martel L-2134 Luxembourg T 45 04 39 F 45 04 49 www.keytrade.lu info@keytrade.lu
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PROFESSIONNELS INTERVENANT POUR LEUR PROPRE COMPTE Aurea Finance Company Orbit Private Asset Management 11 rue Beaumont L-1219 Luxembourg T 27 61 12 1 F 27 62 13 36 info@orbitpam.lu
50 rue Basse L-7307 Steinsel T 33 33 01 1 F 33 33 01 30 www.aurea.lu mail@aurea.lu
Petercam (Luxembourg) 1A rue Pierre d'Aspelt L-1142 Luxembourg T 45 18 58 1 F 45 22 60 www.petercam.lu gestion@petercam.lu
Sogen Finance Luxembourg 15 Av. Emile Reuter L-2420 Luxembourg T 47 93 11 1 F 22 88 59
Brianfid-Lux Premium Select Lux 2 rue Zithe L-2763 Luxembourg T 26 19 77 00 F 26 19 78 00 management@psl.lu
Privalux Management 43 Bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg T 46 24 12 F 46 26 38 www.privaluxmanagement.lu
Schumann-Lavedrine Finance 43 Bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg T 29 92 35 F 29 92 35 35 slf@pt.lu
6 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 26 02 88 1 brianfid@pt.lu
Capital @ Work Intl 75 Parc d'Activité de Capellen L-8308 Capellen T 31 41 40 1 F 31 41 60 www.capitalatwork.com info@capitalatwork.lu
SZL 62 rte d'Arlon L-8008 Strassen T 45 39 29 1 F 44 68 95 www.szl.lu info@szl.lu
Tareno (Luxembourg) 3 rue de la Poste L-2346 Luxembourg T 26 86 67 1 F 26 86 67 67 www.tareno.lu info@tareno.lu
Value Call 5 rue des Capucins L-1313 Luxembourg T 26 86 51 F 26 20 37 82 value@pt.lu
Vontobel Europe 1 côte d'Eich L-1450 Luxembourg T 26 34 74 1 F 26 34 74 33
VPB Finance 26 Av. de la Liberté L-1930 Luxembourg T 40 47 77 383 F 40 47 77 389 vpbfin@pt.lu
308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg T 26 40 10 00 F 26 40 48 01 contact@unico-service.com
DISTRIBUTEURS DE PARTS D'OPC Aberdeen Investment Services
Carmignac Gestion Luxembourg 65 Bd G.-D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 46 70 60 1 F 46 70 60 30 www.carmignac.com vcioli@carmignac-gestion.lu
Suxeskey 10-12 rue de Medernach L-7619 Larochette T 87 82 97 1 F 87 82 97 26
Unico Financial Services
Compagnie Financière et Boursière Luxembourgeoise 16 rue d'Epernay L-1490 Luxembourg T 48 44 01 F 40 06 48 info@cofibol.lu
Createrra 25 rte d'Esch L-1470 Luxembourg T 45 16 36 1 F 45 16 38 createrra@createrra.com
Foyer Asset Management 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg T 43 74 34 61 F 42 22 23 www.fam.lu fam@fam.lu
L.G.I., Louvre Gestion International 17 Bd Roosevelt L-2450 Luxembourg T 22 38 33 1 F 22 38 34 lgi@e-lgi.com
Meespierson Intertrust (Luxembourg) 65 Bd G.-D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 26 44 91 F 26 44 99 00 www.meespiersonintertrust.com luxembourg@meespiersonintertrust.com
69 Bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg T 29 54 94 1 F 29 54 94 20
Alternative Leaders 8-10 Av. Marie-Thérèse L-2132 Luxembourg T 26 27 16 1 F 26 27 16 40 www.alternativeleaders.com info@alternativeleaders.com
Attrax 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg T 26 02 61 F 26 02 66 029 www.attrax.lu info@attrax.lu
BNP Paribas Fund Services 33 rue de Gasperich - BP 2463 L-1024 Luxembourg T 26 96 20 06 F 26 96 97 06 www.securities.bnpparibas.com
Financial Advisor Services (Europe) 10 Z.i. de Bourmicht L-8070 Bertrange T 26 11 71 F 26 11 79 99
Conrad Hinrich Donner Vermögensverwaltung Luxemburg 18 Bd de la Foire L-1528 Luxembourg T 26 02 32 1 F 26 02 32 22
Credit Suisse Asset Management Fund Service 5 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg T 43 61 61 1 F 43 61 61 555 www.csam.com
Erik Penser Luxembourg 26 rue Philippe II L-2340 Luxembourg T 22 95 15 F 22 53 75 3 rue de Kahler L-8369 Hivange T 46 72 67 F 46 72 93 eurinvest@eurinvestpartners.com 2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg T 48 48 80 80 F 48 65 61 89 00 www.efa.lu dispatching@efa.lu
26 Bd Royal L-2011 Luxembourg T 46 66 67 1 F 22 13 57 www.franklintempleton.lu lucs@franklintempleton.com
Fund Channel 5 allée Scheffer L-2520 Luxembourg T 47 67 20 06
Grossboetzl, Schmitz, Lomparski & Partner International 2 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg T 47 11 82 F 47 11 73
International Fund Services & Asset Management 2 rue Jean Monnet L-2180 Luxembourg T 42 41 41 1 F 42 41 41 614 fundinfo@ifsam.lu
European Fund Services 17 rue Antoine Jans L-1820 Luxembourg T 26 15 16 1 F 26 15 16 285 www.efs.lu info@efs.lu
KBC Conseil-Service 5 Place de la Gare - Immeuble Centre Europe L-1616 Luxembourg T 29 98 81 1 F 29 98 61 kbcs@pt.lu
Farad Investment Advisor
Carmignac Gestion Luxembourg
Fidelity Investments Luxembourg
65 Bd G.-D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 46 70 60 1 F 46 70 60 30 www.carmignac.com vcioli@carmignac-gestion.lu
Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg T 25 04 04 1 F 25 03 40 fidinvlux@fidelity.com
9 rue Schiller L-2519 Luxembourg T 47 23 23 F 47 24 73 luxembourg-trust@citco.com
Franklin Templeton International Services
European Fund Administration
6 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 26 02 88-1 brianfid@pt.lu
Citco (Luxembourg)
6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg T 43 74 34 61 F 42 22 23 www.fam.lu fam@fam.lu
Eurinvest Partners
49 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 20 18 51 F 26 20 23 84 www.fia.lu info@farad.lu
Brianfid-Lux
Foyer Asset Management
Kredietrust Luxembourg 11 rue Aldringen L-2960 Luxembourg T 46 81 91 F 47 97 73 930
L.G.I., Louvre Gestion International 17 Bd Roosevelt L-2450 Luxembourg T 22 38 33 1 F 22 38 34 lgi@e-lgi.com
Fidessa Asset Management
Le Foyer, Patrimonium & Associés
16 rue Jean-Pierre Brasseur L-1258 Luxembourg T 26 26 14 1 F 26 26 14 444 www.fidessa.lu fam@fidessa.lu
28 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 26 44 76 1 F 26 44 03 07 www.foyerpatrimonium.com info@foyerpatrimonium.com
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Liberty Ermitage Luxembourg 1 allée Scheffer L-2025 Luxembourg T 46 04 04 1 F 46 04 05 www.liberty-ermitage.com info@lib-erm.lu
Linde Partners Asset Management 134 rte d'Arlon L-8008 Strassen T 31 51 55 F 31 51 55 31 info@lindepartners.com
Moventum 12 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 26 15 42 00 F 26 35 22 39 www.moventum.net contact@moventum.lu
Nextra Distribution Services 35 Bd Prince Henri L-1724 Luxembourg T 26 20 38 13 F 24 13 62 contact@nds.lu
Petercam (Luxembourg) 1A rue Pierre d'Aspelt L-1142 Luxembourg T 45 18 58 1 F 45 22 60 www.petercam.lu gestion@petercam.lu
Premium Select Lux 2 rue Zithe L-2763 Luxembourg T 26 19 77 00 F 26 19 78 00 management@psl.lu
UBS Fund Services (Luxembourg) 291 rte d'Arlon L-1115 Luxembourg T 44 10 10 1 F 44 10 10 500 ubsfsinfo@ubs.com
Unico Financial Services 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg T 26 40 10 00 F 26 40 48 01 contact@unico-service.com
Vontobel Europe 1 côte d'Eich L-1450 Luxembourg T 26 34 74 1 F 26 34 74 33
PRENEURS FERME Foyer Asset Management 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg T 43 74 34 61 F 42 22 23 www.fam.lu fam@fam.lu
Sogen Finance Luxembourg 15 Av. Emile Reuter L-2420 Luxembourg T 47 93 11 1 F 22 88 59
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DÉPOSITAIRES PROFESSIONNELS DE TITRES OU D'AUTRES INSTRUMENTS FINANCIERS Brianfid-Lux 6 Bd Joseph II L-1840 Luxembourg T 26 02 88-1 brianfid@pt.lu
Clearstream 42 Av. J. F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 24 3 0 F 24 33 800 www.clearstream.com marketing@clearstream.com
Foyer Asset Management 6 rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg T 43 74 34 61 F 42 22 23 www.fam.lu fam@fam.lu
AGENTS DE TRANSFERT ET DE REGISTRE ATAG Asset Management (Luxembourg) 34A Bd G.-D. Charlotte L-1330 Luxembourg T 25 31 31 1 F 25 28 99 www.aam.lu atag@pt.lu
Compagnie Financière et Boursière Luxembourgeoise 16 rue d'Epernay L-1490 Luxembourg T 48 44 01 F 40 06 48 info@cofibol.lu
Equity Trust Fund Services 46A Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 22 94 44 F 22 94 66
Euro-VL Luxembourg 16 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 22 88 51 1 F 26 20 07 87 www.euro-vl.com euro-vl.lu@euro-vl.com
European Fund Services 17 rue Antoine Jans L-1820 Luxembourg T 26 15 16 1 F 26 15 16 285 www.efs.lu info@efs.lu
Fidelity Investments Luxembourg Kansallis House Place de l'Etoile L-1479 Luxembourg T 25 04 04 1 F 25 03 40 fidinvlux@fidelity.com
Fund Administration Services & Technology Network (Luxembourg) 31-33 Av. Pasteur L-2310 Luxembourg T 47 67 29 00 F 47 67 39 00 www.fastnetgroup.com
Gestador
Logiver SA
48 rue de Bragance L-1255 Luxembourg T 44 30 64 F 44 30 69
12 rue Jean Engling L-1466 Luxembourg T 26 97 60 53 F 26 25 92 06 www.logiver.com info@logiver.com
Investindustrial 51 Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 26 09 53 1
Investors Trust 5 allée Scheffer L-2025 Luxembourg T 48 00 02 394
37 val St André L-1128 Luxembourg T 25 07 50 214 F 25 07 50 216 midasset@pt.lu
6 rue Adolphe Fischer L-1520 Luxembourg T 40 25 05 1 F 40 25 05 66
16 rue Dicks L-1417 Luxembourg T 40 42 55 501 F 40 42 55 509 sdet@pt.lu
Mourant Luxembourg
Services Généraux de Gestion
46A Av. J. F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 26 00 52 03 F 26 00 58 02 www.mourant.com enquiry@mourant.com
23 Av. Monterey L-2086 Luxembourg T 46 61 11 1 F 47 11 01 www.sgg.lu contact@sgg.lu
Stradivari Advisors
CONSEILLERS EN OPÉRATIONS FINANCIÈRES Bellatrix Investments 207 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg T 26 44 01 70 F 26 44 01 69 www.bellatrix-investments.com dvh@bellatrix-investments.com
Family Trust Management Europe 4 rue Alphonse Weicker L-2721 Luxembourg T 26 13 43 99
Frisch Jean-Paul 12 rue des Romains L-4974 Dippach T 26 37 43 43 F 26 37 43 43 www.psf.lu frisch.cof@psf.lu
ING Trust (Luxembourg) 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 49 67 67 1 F 49 67 67 98 51 mail@trust.ing.lu
RECOUVREMENT DE CRÉANCES Creditreform Luxembourg 188 rte de Trèves L-6940 Niederanven T 26 34 60 F 26 34 60 50 www.creditreform.lu info@luxembourg.creditreform.lu
Société Luxembourgeoise de Recouvrement 1D Wasserklapp L-5681 Dahlheim T 48 93 55 F 48 13 68 slr@pt.lu
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Destrem Luxembourg 2 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg T 46 20 16 F 47 07 06 info@destrem.lu
Farad Investment Advisor 49 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 20 18 51 F 26 20 23 84 www.fia.lu info@farad.lu
Figed 3B Bd du Prince Henri L-1724 Luxembourg T 47 56 73 F 47 45 85 www.figed.lu info@figed.lu
Tradition Luxembourg
51 Av J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 26 09 53 1
Investor Luxembourg
Tullett Prebon (Luxembourg)
2 rte de Mondorf L-5670 Altwies T 26 25 99 11 F 26 25 99 22 investor@pt.lu
2 rue Henri Schnadt L-2530 Luxembourg T 29 19 11 F 29 19 29 www.cstplc.com
KBC Conseil-Service
UBS Fund Services (Luxembourg)
5 Place de la Gare - Immeuble Centre Europe L-1616 Luxembourg T 29 98 81 1 F 29 98 61 kbcs@pt.lu
15 Av. Emile Reuter L-2420 Luxembourg T 47 93 11 1 F 22 88 59
30 rue des Muguets L-2167 Luxembourg T 091 25 62 56 info@stradivari-advisors.net
9 parc d'Activité Syrdall L-5365 Munsbach T 45 99 11 F 45 99 74 backoffice.luxembourg@ traditionsa.lu
Investindustrial
Sogen Finance Luxembourg
Midas Asset Management
S.D.E.T. Advisors Maitland Luxembourg
TENEURS DE MARCHÉ
291 rte d'Arlon L-1115 Luxembourg T 44 10 10 1 F 44 10 10 500 ubsfsinfo@ubs.com
48 rue d'Eich L-1460 Luxembourg T 22 77 33 1 F 22 77 44 www.dexia-bil.com
Fortis Commercial Finance 16 rue Edward Steichen L-2951 Luxembourg T 47 99 39 97 F 47 99 52 92 www.fortiscomfin.com info.lu@fortiscomfin.com
Fortis Lease Luxembourg 16 rue Edward Steichen L-2951 Luxembourg T 47 99 52 97 F 47 99 51 81 www.fortislease.com info.lu@fortislease.com
ING Lease Luxembourg 50 rte d'Esch L-1470 Luxembourg T 45 88 48 F 45 81 03 contact@lease.ing.lu
John Deere Finance 5 rue Eugène Ruppert L-1016 Luxembourg T 26 29 90 1 F 26 29 90 200
Luxequip Bail 51 Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 26 45 90 18 F 26 68 45 96
PK Airfinance 6D rte de Trèves L-2633 Senningerberg T 34 20 30 1 F 34 80 50
1-1-GALLATAY+AXIS
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TMF Management Luxembourg
PROFESSIONNELS EFFECTUANT DU PRÊT DE TITRES Lehman Brothers (Luxembourg) 7 val Sainte-Croix L-1371 Luxembourg T 22 11 90 F 22 11 92
ADMINISTRATEURS DE FONDS COMMUNS D'ÉPARGNE CGFP-Epargne 11 rue Beaumont L-1219 Luxembourg T 47 36 51
Intercorp - International Corporate Activities
Companies & Trusts Promotion 3 place Dargent L-1413 Luxembourg T 43 85 25 1 F 43 85 26 262 management@ctp.lu
Equity Trust Co. (Luxembourg) 46A Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 42 71 71 1 F 42 19 61 www.equitytrust.com infolu@equitytrust.com
Eurazeo Services Lux
DOMICILIATAIRES DE SOCIÉTÉS Agir Luxembourg 16 Av. de la Porte Neuve L-2227 Luxembourg T 47 24 85 F 47 23 81 info@agirluxembourg.com
AIB Administrative Services Luxembourg 69A Bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg T 26 12 18 1 F 26 12 18 30
Amaco (Luxembourg) 52-54 Av. du X Septembre L-2550 Luxembourg T 26 02 49 1 F 26 45 96 28
Amicorp Luxembourg 47 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 27 43 F 26 27 43 50 www.amicorp.com luxembourg@amicorp.com
Ascendo 9 rue St Hubert L-1744 Luxembourg T 26 45 84 90 F 26 45 84 91
ATC-RCS Corporate Services 9 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg T 26 89 01 20 F 26 89 01 69 www.atcgroup.info
Benelux Trust (Luxembourg) 12-14 rue Léon Thyes L-2636 Luxembourg T 42 22 29 1 F 42 64 43 www.beneluxtrust.lu mail@beneluxtrust.lu
Cofinor 50 Esplanade L-9227 Diekirch T 80 75 06 1 F 80 75 28 www.cofinor.lu info@cofinor.lu
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11 Bd Prince Henri L-1724 Luxembourg T 26 20 06 84 F 26 20 06 87 eurazeo@pt.lu
Evelyne Jastrow 4 rue Tony Neuman L-2241 Luxembourg T 46 18 13 F 46 18 34 ejastrow@pt.lu
F. Van Lanschot trust Company (Luxembourg) 106 rte d'Arlon L-8210 Mamer T 31 99 11 319 F 31 99 11 311 trust@vanlanschot.lu
Fiducenter 18 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg T 22 55 05 1 F 22 55 05 29 direction@fiducenter.lu
23 rue Beaumont L-1219 Luxembourg T 47 18 17 F 47 53 54 www.intercorp.lu intercorp@intercorp.lu
LCF Edmond de Rothschild Conseil 16 Bd Emmanuel Servais L-2535 Luxembourg T 22 74 71 F 22 67 64 lcfrconseil@lcf-rothschild.lu
LGT Trust & Consulting 3 Bd Prince Henri L-1724 Luxembourg T 26 27 22 F 26 27 22 40 www.lgt-trust.com lgt.trustluxembourg@lgt.com
Luxembourg International Consulting 7 val Sainte-Croix L-1371 Luxembourg T 22 11 90 F 22 11 92 www.interconsult.lu info@interconsult.lu
Luxembourg Management Company Group 8 Bd Royal - Centre Vermont L-2449 Luxembourg T 22 75 86 1 F 22 76 48 lmcg@interway.lu
Meespierson Intertrust Financial Engineering 65 Bd G. D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 26 44 91 F 26 44 99 00
Mercuria Services
10 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 26 26 38 38 F 24 13 47
8-10 rue Mathias Hardt L-1717 Luxembourg T 48 00 02 1 F 48 06 31 www.mercuria-services.com info@mercuria.lu
Finsev
Permira Luxembourg
18 Av. de la Porte Neuve L-2227 Luxembourg T 46 67 23 F 46 67 30
282 rte de Longwy L-1940 Luxembourg T 26 86 81 1
Fidupar
First Trust 73 côte d'Eich L-1450 Luxembourg T 40 45 46 F 26 43 25 25 info@first-trust.lu
1 allée Scheffer L-2520 Luxembourg T 24 14 33 1 F 24 14 33 300 www.tmf-group.com luxembourg@tmf-group.com
Trimar Management 25C Bd Royal L-2449 Luxembourg T 22 15 35 1 F 22 15 35 500 www.trimaritime.com madi@trimaritime.com
Veco Trust (Luxembourg) 207 rte d'Arlon L-1150 Luxembourg T 26 44 68 1 F 26 44 250 www.veco-lux.com info@veco-lux.com
AGENTS DE COMMUNICATION À LA CLIENTÈLE Allied Arthur Pierre Luxembourg 112 rue du Kiem L-8030 Strassen T 44 22 52 F 45 55 47 info@alliedap.lu
Global Facilities 41 am Bann L-3372 Leudelange T 26 37 28 1 F 26 37 41 51 www.globalfacilities.lu info@globalfacilities.lu
Group 4 Falck - Société de Surveillance et de Sécurité 14 rue du Père Raphaël L-2413 Luxembourg T 24 66 11 F 49 04 82 www.group4falck.lu info@group4falck.lu
Nashuatec Luxembourg 10A Z.i. Bourmicht L-8070 Bertrange T 33 58 88 F 33 58 86 www.nashuatec.lu patrick.lefevre@nashuatec.com
Reisswolf 13 rue de l'Industrie L-8069 Bertrange T 31 32 95 F 31 33 01 www.reisswolf.lu info@reisswolf.lu
Servitia 13 Bd Prince Henri L-1724 Luxembourg T 22 37 56 1 F 47 48 19 servitia@servitia.lu
Streff 138 rte d'Arlon L-8008 Strassen T 31 09 21 F 31 84 12 www.streff.lu service@streff.lu
Victor Buck Services 18-20 Z.i. am Bann, B.P. 1341 L-3372 Leudelange T 49 98 66 1 F 49 41 64 www.victor-buck.lu info@victor-buck.lu
Xerox House Luxembourg - N.G. Partners 15 rue de l'Industrie L-8069 Bertrange T 29 19 91 1 F 49 22 44 www.xerox.com info@xeroxlux.lu
AGENTS ADMINISTRATIFS DU SECTEUR FINANCIER
Imprimerie Centrale 15 rue du Commerce, BP 2477 L-1024 Luxembourg T 48 00 22 1 F 49 59 63 www.ic.lu message@ic.lu
American Express Financial Services (Luxembourg) 74 Mühlenweg - BP 1321 L-2155 Luxembourg T 47 17 54 1 F 47 24 19 www10.americanexpress.com
Infomail RCS Corporate Services Luxembourg 9 rue Sainte Zithe L-2763 Luxembourg T 26 89 01 20 F 26 89 01 69
18 rue d'Epernay L-1490 Luxembourg T 26 48 32 91 F 26 48 32 92 infomail@infomail.lu
BNP Paribas Fund Services 33 rue de Gasperich - BP 2463 L-1024 Luxembourg T 26 96 20 06 F 26 96 97 06 www.securities.bnpparibas.com
Lab Services PSF
Gesfo
S-HR&M Financial Services (Luxembourg)
7 rue d'Amsterdam L-1126 Luxembourg T 26 44 55 F 26 44 55 20 gesfo@vo.lu
64 rue Principale L-5367 Schuttrange T 26 36 57 1 F 26 36 57 2 info@shrm.lu
Halsey Group
Stratego Trust
174 rte de Longwy L-1940 Luxembourg T 22 60 27 F 22 42 52 halsey@pt.lu
167 rte de Longwy L-1941 Luxembourg T 45 56 15 F 45 56 16 p.goffinet@stratego.lu
Z.i. L-5366 Munsbach T 35 02 22 1 F 35 02 22 350 www.lab.lu info@lab.lu
Lettershop Luxembourg Z.i. Bombicht L-6947 Niederanven T 42 31 55 1 F 43 26 14 1 www.lettershop.com sales@lettershop.com
Centre de Transferts Electroniques 10 parc d'Activité Syrdall L-5365 Munsbach T 35 56 61 F 35 56 68 20 www.cetrel.lu info@cetrel.lu
Clearstream Services 42 Av. J.F. Kennedy L-2967 Luxembourg T 24 33 69 72 F 24 36 36 972
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CTG Luxembourg PSF
e-Business & Resilience Centre - eBRC 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 26 06 1 F 26 06 20 90 www.ebrc.lu info@ebrc.lu
ING Lease Luxembourg 50 rte d'Esch L-1470 Luxembourg T 45 88 48 F 45 81 03 contact@lease.ing.lu
KNEIP Communication 26-28 rue Edward Steichen, B.P. 729 L-2017 Luxembourg T 22 72 77 1 F 22 73 37 www.kneip.com info@kneip.com
10A Z.i. de Bourmicht L-8070 Bertrange T 29 87 27 1 F 29 87 27 298 www.ctg.com info.lu@ctg.com
Dimension Data Financial Services 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 25 48 25 1 F 25 48 30 www.dimensiondata.com/lu info.lu@eu.didata.com
e-Business & Resilience Centre - eBRC 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg T 26 06 1 F 26 06 20 90 www.ebrc.lu info@ebrc.lu
EDS Professionnel Secteur Financier (PSF) Luxembourg
51 Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 46 55 47 1 F 24 15 70
Meespierson Intertrust (Luxembourg)
European Fund Administration
65 Bd G.-D. Charlotte L-1331 Luxembourg T 26 44 91 F 26 44 99 00 www.meespiersonintertrust.com/ luxembourg@meespiersonintertrust.com
2 rue d'Alsace L-1017 Luxembourg T 48 48 80 80 F 48 65 61 89 00 www.efa.lu dispatching@efa.lu
European Fund Services
OPÉRATEURS DE SYSTÈMES INFORMATIQUES ET DE RÉSEAUX DE COMMUNICATION DU SECTEUR FINANCIER Centre de Transferts Electroniques
13 Bd Prince Henri L-1724 Luxembourg T 22 37 56 1 F 47 48 19 servitia@servitia.lu
SiemensFinancial Business Services 20 rue des Peupliers L-2328 Luxembourg T 43 84 31 F 43 84 38 75 www.sfbs.lu
Simac PSF 41 Z.i Am Bann L-3372 Leudelange T 54 14 54 F 54 14 42 www.simac.lu info@simac.lu
Sogeti PSF 13A rue de Bitbourg L-1273 Luxembourg T 26 43 55 1 F 26 43 55 200 www.eds.com delphine.bernard@eds.com
Luxigec
Servitia
17 rue Antoine Jans L-1820 Luxembourg T 26 15 16 1 F 26 15 16 285 www.efs.lu info@efs.lu
Getronics PSF Luxembourg 15 rue des Scillas L-2529 Howald T 48 30 15 1 F 48 30 15 23 70
36 Route de Longwy L-8080 Bertrange T 31 44 01 F 26 31 12 92 www.sogeti.lu 145 rue du Kiem L-8030 Strassen T 45 50 02 1 F 45 35 12 www.steria-psf.lu contact@steria-psf.lu
Sun Microsystems Financial Sector 77-79 Parc d'Activités Capellen L-8308 Capellen T 49 11 33 1 F 49 11 33 33 www.sun.lu info@luxembourg.sun.com
SunGard Systems Luxembourg 7 rte de Trèves L-2632 Luxembourg T 43 61 81 1 F 43 61 81 216 www.sungard.com info@sungard.lu
Systemat Luxembourg PSF Hewlett Packard PSF Luxembourg
77-79 Parc d'Activités de Capellen L-8308 Capellen T 31 71 32 1 F 31 71 32 200 www.systemat.lu info.lu@systemat.com
Clearstream Services
IBM Services Financial Sector
T-Systems Luxembourg
42 Av. J.F. Kennedy L-2967 Luxembourg T 24 33 69 72 F 24 36 36 972
Luxembourg 1 Um Schlass L-5880 Hesperange T 36 03 85 1 F 36 04 16
117 rte d'Arlon L-8009 Strassen T 26 11 91 21 F 26 31 00 98 www.tsystems.lu
International Financial Data Services (Luxembourg)
Tata Consultancy Services
Computacenter PSF 26-28 rue Edward Steichen L-2540 Luxembourg T 26 29 1 1 F 26 29 1 815 www.computacenter.lu infolux@computacenter.com
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2 rue des Mines L-4244 Esch-sur-Alzette T 45 09 15 1 F 45 09 11
Unico Financial Services 308 rte d'Esch L-1471 Luxembourg T 26 40 10 00 F 26 40 48 01 contact@unico-service.com
Vision IT Group PSF 163 rue du Kiem L-8030 Strassen T 26 44 36 1 F 26 44 36 36 www.visionitgroup.com ats@visionitgroup.com
Xerox House Luxembourg - N.G. Partners 15 rue de l'Industrie L-8069 Bertrange T 29 19 91 1 F 49 22 44 www.xerox.com info@xeroxlux.lu
Steria PSF Luxembourg
8 rue Henri Schnadt L-2530 Luxembourg T 26 19 51 F 26 19 595 55
10 parc d'Activité Syrdall L-5365 Munsbach T 35 56 61 F 35 56 68 20 www.cetrel.lu info@cetrel.lu
Telindus PSF
PROFESSIONNELS EFFECTUANT DES SERVICES DE CONSTITUTION ET DE GESTION DE SOCIÉTÉS
Europay Luxembourg 10 parc d'activité Syrdall L-2956 Luxembourg T 35 56 61 F 35 56 67 01 www.cetrel.lu management@cetrel.lu
Visalux 10 parc d'activité Syrdall L-2956 Luxembourg T 35 56 61 F 35 56 67 01 www.cetrel.lu management@cetrel.lu
SERVICES POSTAUX ET SERVICES FINANCIERS POSTAUX Entreprise des P&T 8a Av. Monterey L-2020 Luxembourg T 47 65 1 F 47 51 10 www.ept.lu contact@ept.lu
LWM 6A circuit de la Foire L-1347 Luxembourg T 26 42 94 1 F 26 42 94 20 www.lwm.lu lwm@lwm.lu
The Directors' Office 5 allée Scheffer L-2520 Luxembourg T 26 86 77 1 F 26 86 77 99 www.thedirectorsoffice.com info@thedirectorsoffice.com
AUTRES PSF AMFIE Société Coopérative 25A Bd Royal L-2449 Luxembourg T 42 36 61 F 42 36 60 www.amfie.org amfie@amfie.org
SUCCURSALES DE PSF D'ORIGINE COMMUNAUTAIRE ÉTABLIES AU LUXEMBOURG Gadd Capital Management 4 rue de l'Eau L-1449 Luxembourg T 26 26 741 F 26 20 34 74
Morgan Stanley Investment Ltd 6B rte de Trèves L-2633 Luxembourg T 34 64 60 1 F 34 64 63 63
PFPC International Limited 8 rue de la Grève L-1643 Luxembourg T 26 29 56 F 26 29 66 56
Cyberservices 47 Av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg T 46 40 10 891 F 26 43 27 14
89 F rue Pafebruch L-8308 Capellen T 26 10 11 F 26 10 19 50 www.tcs.com
43 rue Goethe L-1637 Luxembourg T 26 10 26 91 F 26 10 27 91 www.cyberservices.lu contact@cyberservices.lu
T. Rowe Price Global Investment Services Limited 26 Bd Royal L-2449 Luxembourg T 22 99 99 1 F 22 99 99 54 99
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Division des Télécommunications - L-2999 Luxembourg - Téléphone gratuit: 8002 8004 - Fax: 8002 8005 - www.ept.lu
restez connecté où que vous soyez
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Photo: Véronique Kolber
Hubert Collot et Christine Collignon: «Nous sommes des metteurs en scène des relations humaines»
C A S E S T U DY
Créer l’émotion Il n’y a aucune recette type pour réussir un événement. La réussite repose sur une très bonne connaissance du client. Et d’excellents sous-traitants. «Il n’y a aucune tendance lourde, et encore moins de recettes miracles pour faire d’un événement une réussite et un moment d’exception. Il faut créer l’émotion et, avant toute chose, se poser la question de savoir ce qui fait que, pour le client, son événement sera synonyme de réussite». Hubert Culot et Christine Collignon, d’Avenue International, portent cette affirmation au travers des dix ans d’expérience de leur société organisatrice d’événements en tous genres et qui peut se targuer d’une force: la fidélité de ses clients. «La règle, c’est d’établir avec le client une réelle relation de partenariat, quasi une amitié», enchaîne Christine Collignon. «Pour bien organiser un événement, il faut que ce soit dans un esprit win-win. Avec la volonté de toujours surprendre, d’apporter un plus. Alors, on créera l’émotion». S’il n’y a pas de tendance lourde, c’est parce que chaque événement est différent, tout dépend de la demande et des objectifs. Il y a bien sûr des thèmes récurrents. «Nous essayons d’éviter les thèmes bateau, ou alors nous y apportons quelque chose de tout à fait nouveau. Par exemple, nous réalisons nous-mêmes tous les décors, dans un travail en 3D qui fait que lorsque les invités entrent dans ces décors, ils s’y sentent comme des acteurs». Hubert Culot, lui, constate une tendance pour ce qui est de l’atmosphère. «Nous sommes dans un monde où tout va très vite, où le stress est très présent. Depuis un à deux ans, on constate que les clients souhaitent plutôt une ambiance zen, cocoon, soft, même si la fin de la soirée s’enflamme dans la danse. Nous répondons à cette demande
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nette, entre autres, par une ambiance basée sur des lumières douces et la transparence». La clé de la réussite repose sur le travail de préparation avec le client. «Il faut un briefing complet, poser les bonnes questions et avoir les réponses les plus détaillées possible, explique Christine Collignon. Cette discussion doit permettre à l’organisateur de très bien connaître le client, son image externe comme interne, les relations de l’entreprise avec ses clients et avec son personnel, le public cible, etc. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en considération. Alors, on peut proposer un concept qui permet de totalement sortir du cadre très carré du travail, avec des animations et des clins d’œil qui créent une ambiance et des souvenirs. Nous sommes ainsi des metteurs en scène des relations humaines».
Les meilleurs sous-traitants Bien connaître l’attente du client n’est pas le seul facteur de réussite, loin s’en faut. Les soustraitants sont eux aussi de première importance. «Nous devons en effet sélectionner le ou les meilleur(s) sous-traitant(s) selon le type de fête. Un traiteur tout-à-fait parfait pour 500 couverts ne le sera pas automatiquement pour 10, et inversement». Et nos interlocuteurs de constater une évolution nette parmi les traiteurs, qui doivent offrir de plus en plus de flexibilité pour s’adapter au client. «La qualité des mets n’est plus du tout la seule chose à prendre en considération. Interviennent aussi, notamment, l’amabilité du personnel, la qualité du matériel et celle de la présentation.
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Quelle est votre recette pour personnaliser un événement et en faire un moment d’exception? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de sept entreprises: René Maujard (Class'croute), Paul Eischen (Traiteur Paul Eischen), Anne Kaempff (Kaempff-Kohler), Alain Ducourant (Hôtel Le Royal), Andreas Weber (Sheraton Luxembourg Aerogolf Hotel), Frank Steffen (Steffen Traiteur), Stéphanie Jauquet (Wengé et Le Comptoir du Wengé).
«Class'croute peut répondre à des besoins spontanés, sans être obligé de s'y prendre une semaine à l'avance».
RENÉ MAUJARD RESPONSABLE FRANCHISE Class'croute
Solutions simples et adaptées à un environnement professionnel
Un traiteur qui n’offre ni personnel ni matériel n’a plus guère de potentiel. Les traiteurs doivent sans cesse se renouveler, se remettre en question, comme nous le faisons nous-mêmes. Nous, nous n’attendons pas des informations via un site Internet ou un book avec des menus types. Il faut oser être novateur. Ainsi, lors d’une grande fête pour 500 personnes sur le thème de l’Afrique du Sud, nous n’avons pas seulement innové par le décor. Le buffet proposait aussi de l’antilope et du serpent. À côté, bien sûr, des plats classiques qu’il faut toujours présenter. Sans oublier de prévoir les végétariens, végétaliens, etc. Nous, organisateurs, nous attendons du traiteur tout l’aspect gastronomique, avec cet esprit d’innovation qui passe lui aussi par une excellente connaissance du client final. Le reste, y compris la décoration des buffets et tables, nous nous en occupons, car ce n’est pas le métier du traiteur. Oser être novateur est finalement au moins aussi nécessaire pour nos sous-traitants que pour nous». Mais cette remise en question se fait, selon Christine Collignon et Hubert Culot, pas seulement pour coller à l’évolution de la demande, mais aussi parce que la concurrence étrangère est là, qui «révolutionne» l’offre en étant souvent plus compétitive. Quant aux budgets, «il y a en réalité, non pas une restriction, mais une plus forte attention à l’argent dépensé. Chaque poste doit pouvoir être expliqué. Si on connaît bien le client, on peut aussi mieux le conseiller sur ces postes. Que nos commanditaires soient plus exigeants est aussi un plus pour nous, parce que cela nous valorise et nous fait bouger plus encore». || Marc Vandermeir
«Je dirais que Class'croute, qui n'est pas ce que l'on appelle classiquement un traiteur, sait proposer des solutions simples et adaptées à un environnement professionnel souvent astreignant. Au bureau, on se dit souvent: «il faut fêter çà!» ou «pas le temps d'aller au restaurant, on travaille!». Class'croute peut répondre à ces besoins spontanés, sans être obligé de s'y prendre une semaine à l'avance et sans le cérémonial des traiteurs, laissant le soin à chacun d'organiser à sa façon, son service et son buffet. Là où souvent l'organisation d'une réception peut s'avérer compliquée, Class'croute répond en toute simplicité. Nos formules 'Matinales' pour ouvrir les réunions avec café et mini viennoiseries, les 'Festives' pour un apéritif ou nos coffrets repas pour les lunchs, offrent une alternative rapide aux prestations avec services de table. Ainsi, chez Class'croute, nous avons pensé à ces circonstances en proposant des formules de cocktails simples, immédiates, dans la joie et la bonne humeur: des canapés salés ou sucrés, des petits fours moelleux qui accompagnent volontiers les thés et cafés de l'après-midi. Nos tarifs offrent le meilleur rapport qualité-prix, dans une gamme de produits destinés à toute sorte de circonstances, du pot entre collègues à l'inauguration commerciale. Mais Class'croute, c'est également nos coffrets de repas froids, que l'on peut se faire livrer au bureau comme si le restaurant venait à l'entreprise, avec un choix large de lunch boxes dont le packaging (avec notamment des couverts en métal) a été étudié afin de faciliter la vie et de permettre de continuer les réunions en toute quiétude. Enfin, de façon plus classique, nous avons développé sur Luxembourg une présentation spécifique de nos maintenant célèbres sandwiches qui peuvent être proposés disposés harmonieusement, sur plateaux argentés, coupés et piqués d'élégants hâtelets: une façon nouvelle de faire bon, simple, pas cher et présentable à la fois».
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Quelle est votre recette pour personnaliser un événement et en faire un moment d’exception?
«Selon vos désirs, nous nous impliquons dans le moindre détail de l’organisation de votre événement».
CHRISTIAN KAEMPFF DIRECTEUR Kaempff-Kohler
Chaque évènement est unique! «Nous reconduisons nos clients gratuitement chez eux, pour éviter des incidents en rapport avec la consommation de boissons alcoolisées pendant leur fête». PAUL EISCHEN DIRECTEUR GÉNÉRAL Restaurant – Traiteur Paul Eischen
Guider nos clients dès le premier contact «Notre recette pour personnaliser un événement est d’apporter aux clients un service, les guidant dès le premier contact, en leur proposant différentes formules de repas, adaptées à leurs exigences, leur budget et leurs goûts. En associant ces trois facteurs avec nos compétences, nous établissons un devis personnalisé qui leur propose une conception de leur événement, en tenant compte d’une présentation originale de nos produits, qui sont toujours adaptés à la saison. En proposant aux clients toujours exigeants, bien plus qu’un repas, mais des idées d’animations, des conceptions originales de décorations conçues par nos soins, faisant de leur mariage, fête de famille, repas de société ou repas de fin d’année un moment d’exception. Un des atouts majeurs de notre recette est la flexibilité envers les exigences de nos clients. Nous leur apportons à tout problème une solution adaptée. De ce fait, nous reconduisons nos clients gratuitement chez eux, pour éviter des incidents sur la route en rapport avec la consommation de boissons alcoolisées pendant leur fête. Afin que nos clients puissent savourer leur moment d’exception suivant leurs désirs, nous louons les infrastructures, châteaux, anciennes granges aménagées, chapiteaux avec le mobilier afin qu’ils passent par un seul partenaire qui organise leur événement clef en main».
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«Vous pourriez penser que trois générations dans ce domaine permettent de préparer une réception de façon sereine et stéréotypée… Au contraire chaque évènement privé ou professionnel étant une vitrine ouverte, nous nous devons de nous surpasser! Vous méritez le meilleur pour émerveiller vos sens et imprégner d’instants précieux la mémoire de vos convives! Vous organisez le lancement d’un nouveau projet, une inauguration, une fête du personnel ou bien encore une fête familiale ou entre amis? Que ce soit une fête intimiste autour d’un buffet ou un repas prestigieux, la maison KaempffKohler mettra tout son savoir et son expérience pour vous satisfaire! L’esprit du lieu que vous choisirez devra faire l’objet d’une attention particulière afin d’y accueillir et d’y célébrer votre évènement à la hauteur de vos attentes! Kaempff-Kohler dispose d’emplacements privilégiés comme le site prestigieux de la Philharmonie, ou son site de Niederanven, à proximité des centres financiers et grands axes internationaux. Nous sommes proches du centre ville et de ses facilités en offrant toutefois à nos clients la possibilité de faire connaissance avec nos produits dans notre boutique au cœur de Luxembourg-ville. Nous nous faisons un point d’honneur d’être à votre écoute, et pour cela, une offre personnalisée sera le point de départ de l’organisation de votre événement. Nous vous aiderons à le concevoir en vous proposant différentes formules qui seront adaptées au thème que vous aurez choisi ainsi qu’à votre budget. Selon vos désirs, nous nous impliquons dans le moindre détail de l’organisation. De l’accueil en passant par la décoration, l’ambiance ou tout autre souhait… Nous vous laissons le soin de vous occuper de vos invités! Les coulisses sont du domaine des professionnels de Kaempff-Kohler. Notre équipe vous proposera une prestation personnalisée classique ou innovante tout en vous étonnant par ses côtés créatifs! Laissez-vous guider…».
«L’aspect sur mesure est donc primordial dans la proposition commerciale faite au client».
ALAIN DUCOURANT RESPONSABLE DU SERVICE TRAITEUR Hôtel Le Royal
Tout est réalisable «J’avoue que cette question se représente à chaque demande de nos clients qui, en nous soumettant leur événement, ont conscience que nous sommes capables de leur proposer des solutions sur mesure, flexibles et en parfaite adéquation avec le thème de leur manifestation. Tout est réalisable, du moins sur le papier, nos clients le savent, et leur imagination est débordante. À nous de savoir les guider dans les choix que nous pouvons leur proposer; à nos équipes de savoir écouter, proposer et anticiper. L’aspect «sur mesure» est donc primordial dans la proposition commerciale, notamment dans le choix des prestations «nourriture» proposé, en adéquation avec le thème et le lieu de leur évènement. Nous avons d’ailleurs récemment recruté M. Samuel Giovanardi, au poste de Responsable Commercial séminaires, banquets et restauration et à la tête d’une équipe de 4 professionnels. Nos équipes opérationnelles sont un support de choix incontournable pour la mise en œuvre de la manifestation, car elles permettent instantanément de coordonner son déroulement, mais aussi de s’apercevoir immédiatement de ce qui est réalisable ou non. Nous combinons donc différents paramètres donnés par notre client et recueillis par nos équipes sur le terrain et travaillons sous forme de team. Cette force nous permet de proposer une véritable solution sur mesure, respectueuse du cahier des charges de nos clients. En fait, je crois que la recette miracle de la réalisation d’un event parfait est un peu comparable à la recherche d’une bonne baguette: tout dépend de ce que l’on recherche: une fine croûte croustillante, ou plus épaisse, une mie blanche ou bien aérée. Bref, à chacun sa recette, selon son goût du moment. Enfin, je garde toujours à l’esprit que, comme nous, nos clients sont soumis à une obligation de résultat, qui est immédiatement évaluable le jour de l’organisation de leur évènement par leurs invités».
1-1-ROYAL+KAEMPF
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Quelle est votre recette pour personnaliser un événement et en faire un moment d’exception?
«L’équipe du Sheraton Luxembourg est connue comme étant un expert dans le secteur ‘traiteur’ et dans l’organisation des événements».
«Toutes les énergies sont mises en œuvre pour que rien ne soit laissé au hasard».
ANDREAS WEBER BANQUET MANAGER Sheraton Luxembourg Aerogolf Hotel
L’Event Manager accompagne notre client «Depuis longtemps, le Sheraton s’occupe du service traiteur pour des fêtes familiales, des événements de compagnies et des banquets de 5 à 2.500 personnes. Au Sheraton Luxembourg, le client a une seule personne de contact des premiers préparatifs jusqu’au moment de l’événement, il s’agit de l’Event Manager. Le client peut choisir le Service Traiteur ou l’organisation complète de l’événement par l’équipe du Sheraton. Ce service peut inclure, à côté du Service Traiteur, la recherche d’une salle, la décoration, le spectacle, le transport des invités et d’autres services spéciaux selon les besoins du client. L’Event Manager développe avec le client le concept complet de l’événement. Basé sur une relation de confiance, l’Event Manager est à l’écoute du client pour bien connaître ses idées, désirs et besoins. En utilisant ses connaissances professionnelles du métier, l’Event Manager trouve les solutions pour réaliser les rêves du client, dans la mesure du budget disponible. Une offre sur mesure est préparée pour chaque événement. Nous proposons au client une grande sélection des menus, recettes classiques incluses. Le chef de cuisine, Hervé Ciufoletti, et son équipe préparent également des menus français ou des menus à thème, d’origine nordique, sud-africaine, espagnole, indonésienne, etc. Le Sheraton Luxembourg est renommé pour ses festivals culinaires et ses menus de spécialités. ‘Soyez notre client, nous ferons le reste’, voici le slogan de l’équipe du Sheraton. Le client peut s’amuser et consacrer son temps à ses invités en comptant sur la compétence de l’équipe du Sheraton pour une organisation professionnelle de l’événement. Le Sheraton Catering Service offre la possibilité au client de pouvoir profiter de l’excellent service du Sheraton, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôtel, précisément à l’endroit de son choix, au Luxembourg ou dans les environs».
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FRANK STEFFEN CHEF D’ENTREPRISE Steffen Traiteur
Colorer chaque événement d’une touche particulière et privilégier l’Art culinaire «Tel est le leitmotiv de nos équipes qui s’appliquent avec discrétion, efficacité et dynamisme à réaliser chaque prestation sans fausse note. Pour ce faire, la recette de Frank Steffen et de ses collaborateurs s’appuie sur trois ingrédients essentiels: créativité, moyens et maîtrise. Créativité avant tout! Les énergies déployées en ce domaine sont considérables! Une offre préparée est à chaque fois un nouvel ouvrage. Les standards dans ce domaine n’ont pas de place chez nous. Nos devis sont ‘sur mesure’ et uniques. Les ‘moyens’ ne manquent pas: une équipe forte de 70 personnes, un parc roulant adapté à toutes les situations, un matériel de pointe et un stock de vaisselle parmi les plus importants du Pays. Par ailleurs, les équipes sont en formation continue et le niveau de compétence de chaque acteur de l’entreprise n’est pas étranger à un succès sans cesse grandissant. Enfin, qu’adviendrait tout cela sans la ‘maîtrise’? Que serait un moment d’exception si l’exploit n’était sans cesse renouvelé? Que deviendraient nos idées les plus folles sans l’exécution parfaite des techniques culinaires? En ce domaine, comme dans les autres, nous nous faisons fort de garantir à nos clients que toutes les énergies seront mises en œuvre pour que rien ne soit laissé au hasard. Enfin, il est bon de rappeler combien nous sommes attachés à suivre nos clients du premier coup de fil à la réalisation finale de leur projet. Là aussi, les énergies déployées sont sans limites. Et parce que je sais qu’ils liront ces quelques lignes avec intérêt et fierté, je salue, ici, tous ceux et celles pour qui j’ai l’honneur d’être le patron, et qui font de cette entreprise ce qu’elle est, me donnant le sentiment sincère que nous sommes sur la voie du succès…».
«Le secret d’une réception réussie, est avant tout de réunir autour de cet événement, des acteurs passionnés, amoureux de leur métier». STÉPHANIE JAUQUET DIRECTRICE PB Restauration | Wengé et Le Comptoir du Wengé
Notre mot d’ordre, c’est le «sur mesure» «Nous n’avons aucune formule de réception préétablie, tout est fait ‘à la Carte’. Notre souhait est de faire plaisir aux clients en nous faisant plaisir: réceptions ou cocktails où tous passent un moment privilégié. Nous n’organisons pas de grandes manifestations de 500 ou 1.000 personnes, nous en laissons le soin à nos confrères, ce n’est pas notre métier. Ce que nous développons, c’est la formule ‘Un cuisinier à domicile’: de petites réceptions privées ou en entreprise. Notre objectif est d’offrir la même cuisine, le même confort et le même service que si le client passait sa soirée dans notre restaurant. Retrouver chez lui, l’ambiance du Wengé. Mettre en scène avec les fleurs, la vaisselle… Chaque réception doit être différente. La formule proposée est adaptée aux lieux, au temps dont disposent les invités… Nous recherchons continuellement des présentations originales: des salades dans des verres de couleur, des formules sur plateaux géants en bois, avec couverts en bois, des serveurs en tablier de lin, des pyramides de macarons pour desserts… Dès qu’une réception fait l’objet d’une demande particulière, toute notre équipe de cuisine et de pâtisserie se met au travail et cherche des idées originales à proposer au client: le logo du futur magasin sur un macaron, la dégustation de vin et de préparations au chocolat, les lunchs boxes pour un voyage d’entreprise en autocar, le marchand de glace pour un vernissage…. Le secret d’une réception réussie, c’est avant tout de réunir autour de cet événement, des acteurs passionnés, amoureux de leur métier, qu’ils soient cuisiniers, pâtissiers, sommeliers ou serveurs. Ces ‘acteurs’, nous avons la chance de les avoir au quotidien autour de nous. Ils font partie de notre équipe et c’est grâce à eux que chaque événement devient un moment d’exception…».
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NOUVEAUTÉS
À la faveur du printemps… La rubrique définitivement installée fait le tour des dernières nouveautés et des tendances pour les beaux jours à venir. Un entretien donnant la parole à Frédéric Schmit qui partage sa passion pour la compétition automobile, les nouveautés en matière de gastronomie, un aperçu en images du Club paperJam au restaurant Sapori, la page Soyez comme un chef, les dernières tendances mode, design, bijoux, high-tech, mobilier, décoration…. Ce nombre de pages enrichi, avec plus de vitrines, permet également de découvrir ce mois-ci la ville de Lisbonne au travers du regard de Carla Isidoro, coordinatrice et éditrice de DIF. Textes: Corinne Briault, Mary Carey, Jacques Demarque, Karine Touati.
Un bon western? À côté des petites ballerines et autres sandales à enfiler, cet été Beoriginal habille nos pieds de bottes à l’esprit cavalier. Toute femme suivant la mode sait bien que les chaussures ne sont plus qu’un accessoire. Ajoutant la touche finale à une jolie tenue, elles figureraient pratiquement en première position de nos préoccupations vestimentaires. Beoriginal propose ainsi pour cette saison toute une gamme de modèles adaptés à toutes les circonstances et toutes les envies. À côté des incontournables de la collection tels que les ballerines, les sandales aux talons vertigineux, les sabots, le Far-West a inspiré les créateurs de la marque. Mode tzigane et esprit texan jouent les prolongations et entrent de «plein-pieds» dans la saison estivale. Les «cavalières» s’allègent et jouent sur les matières doubles. Le cuir et le lin se mélangent, se retrouvent sur des modèles à hauts talons, les «westerns» sont en cuir caramel, taupe et marron. Une fois n’est pas coutume, le port des bottes ira de pair avec l’arrivée du soleil.
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Nouvelle conception du temps Avec son cadran inspiré du célèbre Colisée de Rome, ses volutes de chiffres, sa façon ineffable d’associer les styles afin de créer le sien, la collection Millenary de Audemars Piguet invente le temps ovale.
Sac et style Des couleurs à foison, des imprimés, des broderies, des matières enrichies de pierres, de rubans et d’accessoires fantaisie… La nouvelle collection Luana regorge de féminité.
Qu’il dure quelques secondes ou plusieurs heures, c’est le temps de l’intimité retrouvée, le temps du bonheur, le temps à savourer, le temps de rêver… Un temps précieux que Millenary apprivoise avec élégance, associant performances horlogères et modernité au sein d’une collection composée d’une ligne pour les hommes et d’une autre pour les femmes. Le style néoclassique de la collection pour homme arbore un boîtier ovale dont les courbes aux surfaces polies contrastent avec ses flancs droits et satinés. Sa taille est importante (45 millimètres), sa couronne surdimensionnée, et grâce à son ergonomie, le modèle offre un confort absolu. En or rose ou gris, le boîtier est rehaussé par un bracelet en crocodile à couleur et couture assorties aux teintes du cadran, dont la zone des heures forme un cercle décentré sur la zone des minutes. Sur les modèles féminins, toute la sensualité de l’ovale est sublimée par des lignes douces, au galbe délicat, aux proportions généreuses et affirmées. Le boîtier adopte une lunette légèrement surélevée, ornée de diamants qui illuminent le cadran. La collection femme se décline également en plusieurs modèles, aux différentes tonalités, assorties aux cadrans et bracelets.
La palette des couleurs s’étale des épicés chaleureux à la douceur des tons pastels. Les cuirs et les tissus ont, par le biais des finitions, un rendu unique évoquant les effets décolorés. Les imprimés sont rehaussés d’effets métalliques. La marque italienne Luana invente son propre style en mélangeant les époques et les mondes et articule sa collection autour de trois thèmes. Les saveurs de l’Inde transparaissent au travers du thème Ethnique, avec des sacs confortables, répondant aux besoins contemporains. La fonctionnalité est le maître mot de la ligne Colonial. Les couleurs sont marquées, les matières naturelles comme le raphia, la paille ou le lin sont travaillées, et les formes pratiques. Des modèles pour la nuit et le jour. Le modernisme et le romantisme sont mélangés afin de s’adapter à notre époque. Le thème Glamour rock associe les tons pastels, les imprimés chatoyants inhabituels, les ondulations et plissés se fondent dans des matières opaques, transparentes ou des teintes miel. Une collection respectant l’accord parfait entre mode et confort.
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Empreinte de la Terre Si la maison s’est fait une spécialité des voyages, elle décline, au printemps, un nouveau poème olfactif. Terre d’Hermès, pour homme, se lit comme une traversée des éléments. Une nouvelle fragrance comme un voyage entre ciel et terre, avec l’homme comme lien entre les deux éléments. Terre d’Hermès se veut un extrait de chacun, racontant l’histoire d’une transformation, d’un mouvement vers l’infini, d’une métaphore de toutes les matières transformées par les artisans-parfumeurs de la maison. Direct et subtil, entier et raffiné, l’esprit de Terre d’Hermès réside dans ses paradoxes: des émotions premières aux sensations dédiées, de l’expérience de la matière à l’intelligence des essences. Le parfum délivre les senteurs amères et pétillantes du pamplemousse, de l’orange, tout comme celles minérales et mates de la pierre à fusil et du silex ou végétales du patchouli, des cèdres, de la terre du vétiver. Dans la tradition Hermès, le flacon recèle toute une série de détails raffinés et discrets. Le H orange sur lequel est posé le flacon aux arrêtes nettes et douces, la mécanique souple du capot qui permet de le faire coulisser pour libérer le spray sont autant de plaisirs presque secrets qu’on découvre à l’usage.
L’heure avec un grand «H» L’emblématique montre Heure H créée par Philippe Mouquet pour Hermès, s’arrondit pour le printemps et se dote d’un généreux cadran guilloché «soleil». Il est à parier que ce bel objet horloger éveillera des envies. Le bracelet, à boucle simple ou se déployant, est disponible sur plusieurs types de cuir Hermès, en veau barénia naturel ou noir, en alligator mat rose ou lissé noir pour les dames, en autruche cognac pour les puristes, c’est une histoire de goût et de style. Le mouvement est à quartz, aiguille des secondes pour le modèle homme, étanche à 50 mètres, l’Heure H existe en cadran argenté ou blanc avec chiffres noirs ou cadran noir avec chiffres blancs. Ce classique revisité, intemporel, élégant et moderne à la fois fait, paraît-il, déjà le bonheur des collectionneurs…
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E N T R E T I E N — PA S S I O N S
«…mener une affaire, c’est un peu comme une course!…» Il faut savoir perdre de temps en temps, se remettre en cause chaque fois et puiser dans ses ressources, nous dit Frédéric Schmit, chef d’entreprise et gentleman driver.
Frédéric Schmit, comment a débuté cette véritable passion pour la compétition automobile? «En 1975, un ami qui s’appelle Pierre Bos cherchait un copilote. Il vient me voir et me demande si je suis intéressé à faire du rallye en tant que copilote. Je suis alors jeune et je me dis pourquoi pas une nouvelle expérience! J’ai commencé par le Rallye de Lorraine qui comptait pour le Championnat d’Europe. Il m’a un peu laissé faire et on est allé aux reconnaissances. J’ai recopié les notes sur le parcours à la main et pour bien faire, je les ai données à ma secrétaire pour qu’elle les tape à la machine. Et me voilà à 200 km/h dans les spéciales, en train d’essayer de lire des notes soigneusement tapées… pas très lisibles. Il m’a laissé faire jusqu’au bout! C’est donc avec Pierre Bos que j’ai appris mon ‘métier’ et on a attaqué aussitôt par un Rallye de Monte Carlo. Pendant les ‘routiers’ (parcours de liaison), il me donnait le volant, m’expliquait comment freiner, ‘sentir’ la voiture… Et un jour il m’a dit: ‘si tu veux savoir ce que tu vaux, tu te lances, tu t’engages dans un rallye. Alors tu verras bien!’. Mais, avant d’en arriver là, étiez-vous déjà attiré par les engins mécaniques? «Oui, comme tous les gamins, on trafiquait les mobylettes, les motos pour qu’elles aillent plus vite. On allait faire du karting. À 18 ans, quand on conduisait les voitures, on essayait de faire la course. J’ai toujours eu ce petit attrait pour ce qui est ‘adrénaline’. Donc l’année
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d’après, suivant le conseil de Pierre, je m’engage aussitôt en Championnat du Monde au Rallye de Monte Carlo… La référence, non? «En effet et j’en ai fait 23, comme pilote! Nous sommes moins de 10 dans le monde à avoir fait plus de 20 Monte Carlo. Ajoutez que cela fait 17 ans que je cours le Nürburgring et 14 ans les 24 heures de Spa-Francorchamps. Mais alors tout cela est sérieux et vous êtes plus qu’un amateur! «Disons amateur et fervent assidu… J’explique à mon fils, qui court avec moi depuis un an dans le Championnat B.T.C.S (Belgium Touring Car Series), le management ou la manière de mener une affaire. C’est un peu comme une course! Il y a la préparation, on fait attention à la mécanique, au contrôle de la voiture pendant la course. Ce n’est pas la peine d’aller plus vite car on sait que la sanction est immédiate et fait mal. Le business, c’est un peu comme la compétition… Ainsi, tout ce que vous apprenez en course peut être appliqué dans le cadre de vos activités professionnelles? «Chaque jour! Rester sur la route, étudier les trajectoires en fonction des conditions, pluie, gras ou sec, il faut négocier, comme en affaires.
Et il faut aussi faut avoir une confiance absolue en son copilote! «J’ai couru des Monte Carlo avec mes frères, des copains, aussi des copilotes professionnels et je peux vous dire que ce n’est pas 100 mais 110% de confiance mutuelle. N’oubliez pas que la moindre erreur est fatale et la sanction est immédiate. Avez-vous en mémoire une de ces «sanctions»? «Deux, la première au Monte Carlo alors que nous étions 18e au scratch (classement toutes catégories) sur 200 voitures. Pour un particulier, c’était pas mal… Alors, excès de confiance! C’était dans la montée du col de Turini, j’étais avec Gilles Thimonier, ancien Champion du Monde des coéquipiers… Une plaque de verglas et le train avant gauche complètement arraché, fin. L’autre sanction, c’était au circuit du Nürburgring, au bout de la ligne droite à 307 km/h. Le pneu arrière droit a explosé et je suis sorti de la route, tapant quatre fois. Il ne restait que l’habitacle. Plus de moteur, de train avant, de coffre ni de train arrière. Tout était arraché, et mon pied coincé dans l’arceau de sécurité. À quoi avez-vous pensé lorsque c’est arrivé? « J’ai vu le fameux chemin blanc avec une intense lumière au bout… Des choses incroyables. Je me suis vu de l’extérieur, comme dans un film, j’en ai encore les images en tête.
Photo: David Laurent
Rencontre avec un personnage au dynamisme étourdissant qui vit chaque journée au rythme d’une «spéciale chronométrée», avec une précision et une maîtrise étonnantes. Successeur de trois générations à la tête d’une entreprise de 110 personnes qui génère plus de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, il est tombé tout petit dans une marmite de supercarburant et traverse l’existence à 18.000 tours minute.
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En fait, le chirurgien m’a expliqué que le taux d’adrénaline dans le sang est tel que le cerveau travaille alors à 100%... Sur quelles voitures participez-vous aux compétitions et où? «J’ai commencé avec Porsche, puis Audi, Alfa Romeo, Renault, Ford Sierra, Escort, Subaru, toutes les Mitsubishi évolution 5, 6, 7, deux ou quatre roues motrices. J’ai couru dans le monde entier, en Europe et notamment les 1.000 lacs en Finlande, le San Remo en Italie, deux ans le Championnat russe (avec Citroën), le dernier Rallye de Côte d’Ivoire, le championnat du Moyen-Orient où j’ai été en finale il y a deux ans. Donc une variété de conditions climatiques et de surfaces? «Oui, terre, asphalte, neige ou glace. Au Rallye de Moscou, équivalent à un Monte Carlo, c’est la glace vive, des murs de neige de trois mètres. Mais il n’y a pas que cela et je fais allusion au décalage entre les conditions de vie de ce pays et la voiture, l’assistance qui vous entoure. À propos d’assistance et de voiture, tout cela coûte très cher? «C’est un peu la raison pour laquelle j’ai abandonné le rallye. C’est extrêmement professionnalisé. Avec l’apparition de l’électronique et de toutes les aides à la conduite, on arrive maintenant à un prix d’achat énorme, plus un coût d’entretien aussi considérable. Il faut savoir qu’une voiture comme celle de Sébastien Loeb coûte à l’achat 1 million d’euros et ce n’est que la voiture. Il faut aussi les pièces détachées, l’entretien, etc. C’est donc devenu inabordable pour nous, les amateurs. Du reste, il faut savoir qu’aux premiers Monte Carlo, il y avait 400 engagés. Nous étions 50 au dernier! Alors démarche importante: la chasse aux sponsors? «Le nerf de la guerre. J’ai comme principe: débit égal crédit, solde zéro. Je n’ai jamais essayé de gagner de l’argent. On fait le budget en début d’année et le sponsoring doit couvrir tous les frais. À titre d’exemple, pour une voiture du groupe N (voiture de production), c’est environ 100.000 euros la course. Si on part en tonneau au troisième virage, la voiture est détruite. En
Issu d’une famille originaire de Luxembourg, Frédéric Schmit est Président de Schmit Participations Thionville et Président du conseil de Surveillance du Groupe Socoda Paris.
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circuit, le risque est moindre. L’autre raison qui m’a fait quitter le rallye, c’est un problème d’emploi du temps. Le rallye couvre pratiquement deux semaines entre la reconnaissance et la course elle-même alors que le circuit n’occupe généralement qu’un week-end. En course, pensez-vous à l’accident? «Non. On oublie et de toute façon on garde une marge de 20 ou 30% selon la typologie, s’il y a de la neige, de la glace. Alors, en circuit, j’en garde un peu ‘sous le pied’, c’est un réflexe qui me reste du rallye. C’est sans doute pour cela qu’un rallyman s’adapte plus aisément au circuit. Une anecdote: Je reçois, un jour de 1998, un appel téléphonique au bureau. C’est un jeune homme qui veut un rendez-vous. Le samedi matin, il arrive chez moi, costume cravate, très net et ce monsieur c’était… Sébastien Loeb à l’époque totalement inconnu! Il me dit: ‘Monsieur, je sais que vous êtes dans le sport automobile, moi aussi. Voilà mes résultats. Pouvez-vous m’aider?’. Sébastien a fait du chemin, depuis! «Oui, beaucoup de chemin! Je me souviens du dialogue: ‘Qu’attends-tu de moi? - Il me faudrait de l’argent pour les pneus, l’essence, les reconnaissances… - Ta situation personnelle? - Je suis R.M.Iste, pas de couverture, rien du tout et je vis chez mes parents…’.
Alors je lui dis qu’au lieu de lui donner de l’argent, je l’embauche chez moi comme salarié, je lui paye ses frais de déplacement et une prime pour réalisation d’objectif à chaque victoire. J’avais été séduit par son propos et le courant était passé aussitôt, comme dans les affaires, dès la première poignée de main. Je l’ai suivi alors jusqu’à la signature de son premier contrat professionnel à Monaco, avec Guy Fréquelin. Je l’ai accompagné jusque l’an dernier dans ses titres de champion du monde. En 2002, nous avons fait ensemble les 24h du Nürburgring. Il allait très vite et on l’a remarqué! Combien de personnes participent à votre passion? «Une dizaine, je les admire et les félicite car cela fait 20 ans que je cours avec eux. Ce sont des passionnés, de vrais fous. Dès qu’ils quittent l’usine, ils sont sur la voiture, le soir, le week-end… Il y a deux ans, ils ont passé leurs vacances chez un constructeur pour apprendre à monter et démonter la voiture, tout ça bénévolement! Vous comprendrez pourquoi je me dois de faire le maximum pour qu’on gagne. Mon leitmotiv est ‘apprendre, comprendre, profiter’. N’essayez pas de profiter si vous n’avez pas appris et compris. La compétition automobile est une très bonne école de la vie. Il faut savoir perdre de temps en temps, se remettre en cause chaque fois, avoir peur parfois et puiser dans ses ressources si nécessaire». || Entretien: Jacques Demarque
Quatre voitures coup de cœur
Porsche Groupe 4 Moteur 3 litres 280 cv, ce qui était puissant en 1975. Faite pour la route et le circuit, peu pour le rallye car c’est une voiture avec tout à l’arrière et propulsion.
Mitsubishi EV Moteur 2 litres, 270 cv, turbo, 4 roues motrices. Parfaite pour le rallye. Cinq fois championne du monde. J’ai roulé les Ev. 3-4-5-6-7. Excellente voiture pour tout type d’épreuves.
BMW Circuit M3 Moteur 3,2 litres, 470 cv, boîte séquentielle, idéale pour le circuit moteur a l’avant et propulsion. 307km/h.
Audi A6 Moteur 3 litres, turbo diesel, 230 cv, quattro. Idéale pour les grands routiers.
Steffen Traiteur: fournisseur des bonbons ... et du reste aux « Communication & Design Awards 2006 »
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«Communication and Design Awards 2006» : on vous avait promis des bonbons ... et quelques petites choses en plus.
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Un bouquet aromatique pour le printemps La venue, au printemps, d’une nouvelle fragrance dans les vitrines des parfumeurs est, en soi, l’annonce olfactive d’une saison qui commence. Gianfranco Ferre signe ici une essence aromatique, nommée FERRE, tout simplement. Sensuelle et sophistiquée, l’eau de parfum FERRE est lumineuse et joyeuse avec l’Iris en note de tête, séduisant, précieux et aristocrate. Viennent ensuite la bergamote de Calabre, le melon et l’ananas, puis le santal et le jasmin pour de chaleureuses notes de cœur. Il est précisé dans le descriptif alchimique du «jus» qu’il y a un subtil accord de Riz Basmati: après tout, pourquoi pas? Découvrez aussi la gamme complète de soins pour le corps.
Comme un pacha Plus qu’une collection, c’est tout un art de vivre que propose Cartier au travers de sa nouvelle ligne de montres et d’accessoires. Cartier emprunte ses codes à la montre Pasha Seatimer et les transpose dans un univers peuplé de nouveaux accessoires modernes. Puissance, énergie, contraste, sobriété, tout est reflet d’une attitude, celle de l’homme moderne vu au travers de la griffe du joaillier créateur. Une clé USB (photo) en métal brossé, des boutons de manchettes en argent massif avec un cabochon d’onyx suiffé, un étui à un seul cigare, une pince à billets, un briquet, une flasque à whisky composent ce répertoire d’objets cent pour cent dandys. Alliant l’éclat mat du métal au noir profond, tous ces accessoires fétiches du quotidien dessinent des lignes parfaites. Toujours très exigeant, Cartier a mis la rigueur de la bichromie des tons au service de formes simples, que le décor clou de Paris signe d’un détail, reconnaissance du Pasha.
La vie en couleurs Les nouvelles collections Sonia Rykiel font la part belle aux couleurs, aux jeux graphiques et aux ornements de toute sorte, avec une surabondance de fleurs et décorations protubérantes. Une fois de plus Sonia Rykiel rend hommage à la femme, au travers de Richard Lindner. Source d’inspiration de la créatrice, et tout comme l’artiste peintre, Rykiel a placé, cet été, la femme au centre de son œuvre. Les couleurs sont éclatantes (vert, rose, pétrole, rouge, violet…), signe d’un certain romantisme moderne, d’une nostalgie de l’innocence. Les escarpins sont ouverts, ornés de lacets en cuir verni. La bride des chevilles est parfois en satin, flanquée de gros ruban en taffetas à nouer, les talons agrémentés de plexi ou de strass. La créatrice joue sur le fétichisme et l’image d’une femme érotisée, qui aura tout pour plaire ce printemps.
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Péché de gourmandise Hommage à la nature, les Aqua Allegoria de Guerlain sont devenues un espace d’expression et d’inspiration pour les parfumeurs, qui réinventent chaque année l’idée même de fraîcheur. Cette saison, Grosellina et Tutti Kiwi font leur entrée dans ce bal parfumé. Pour le printemps, les nouvelles Aqua Allegoria se font encore plus gourmandes et prennent des accents malicieux. Fruitée, pétillante et inattendue, chacune des deux eaux joyeuses sublime un fruit. Inspiré par la couleur rayonnante du Kiwi, Tutti Kiwi est une eau fraîche et lumineuse, au parfum tonique, plein de contraste et de gaîté. Le kiwi apparaît comme une surprise, au cœur d’un élégant bouquet de géranium et de seringa, qui vient se lover dans la rondeur sensuelle de la vanille et de notes boisées. Grosellina révèle toutes les facettes de la groseille et incarne le côté ludique et espiègle des jolies perles rondes et acidulées. Grosellina marie délicatement les accents des zestes de fruits frais, de la bergamote de Calabre, du citron et de la mandarine de Sicile, soulevant un voile aérien d’une note poudrée. Accents malicieux, notes cristallines pour deux perles de parfum.
Un écrin pour votre vin Déguster, collectionner, se faire offrir de bonnes bouteilles est à présent, plus qu’une mode, une attitude sociale de convivialité. Oui, mais, à moins de disposer chez vous d’une cave naturelle parfaite pour la conservation de vos précieux flacons, vous prenez le risque de perdre, avec le temps, les qualités gustatives et olfactives de votre vin en le stockant dans de mauvaises conditions. Les caves Vinilux y remédient. Déclinées en 8 modèles, capables de stocker de 16 à 180 bouteilles, les caves Vinilux – marque déposée luxembourgeoise, s'il vous plaît (!) – permettent une température modulable à trois niveaux: le premier niveau pour le «chambrage», le second pour le vieillissement, le troisième pour les vins blancs et les champagnes. Le design de ces caves est élégant avec une porte vitrée en verre fumé, quatre coloris de bois ou de plaquage au choix, l’affichage digital de température et la régulation automatique de l’hygrométrie. Découvrez toute la gamme sur www.caves-vinilux.com ou dans les rayons des enseignes de grande distribution au Luxembourg.
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Charming Carla Isidora introduces her Lisbon lovingly to Luxembourg “Eu li o PaperJam em Lisboa”. – Portuguese
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Tripping the White Light Fantastic in Lisbon This month Carla Isidoro, coordinator & editor of DIF, the only free Portuguese new tendencies magazine, shines a light on her beloved Lisboa. Carla Isidoro says Lisbon – the “white city” – has a mystique as special as its famous daylight. Coordinator of DIF (www.difmag.com), she is au courant about what’s happening and where to go and only too happy to be our virtual guide around the Lisboa she knows and loves. Carla says it is difficult to ignore Lisbon’s amazing daylight during springtime or not feel touched by the Tejo river’s impact on the city’s silhouette. “More and more foreigners come to live here every year. Lisbon became an ‘exquisite capital city’ after Expo98 and even more after Euro 2004. It’s not as big as Madrid or Paris (thank God) but it has a cosmopolitan feeling and a special cultural mix. You can feel it mostly downtown and in the old neighbourhoods where the majority of Italians, Africans, Spanish, Chinese and Indians live.” Carla is emphatic, Castelo de S. Jorge, the castle of Lisbon, “is one of the most beautiful spots to visit, not only in Lisbon but in Europe!” Another place to meander is the Parque das Nações, a new neighbourhood in Lisbon, built for Expo’98. “There are gardens by the river, cafés, modern architecture, new hotels, concert halls, and discos. I usually go there to have a walk along the riverside or to take my 30 minutes meditation break in one of the Zen gardens.” Belém is a classic neighbourhood and a beautiful area to walk and get some sun. Carla says, “You can visit the Centro Cultural de Belém Arts Centre, and the Mosteiro dos Jerónimos Monastery (Praça do Império. + 351 (0) 21 362 00 34. www.mosteirojeronimos.pt), eat a Pastel (a famous Lisbon cake) in the fabulous patisserie Pastéis de Belém (R. Garrett, 120. + 351 (0) 21 346 95 41, www.pasteisdebelem.pt) and have a Portuguese 200
dinner in the cosy restaurant Coisas de Comer” (Calçada da Ajuda, 34. +351 (0) 21 362 61 00). Parque Eduardo VII is a park inside the city. “One of the best places to breathe pure oxygen is in the Estufa Fria indoor gardens with its exquisite trees, plants and animals. If you make it to the top, there’s a relaxing new park called Amália Rodrigues, and a comfortable café named Espelho de Água (www.aredencao.com.br). The view over downtown Lisbon is beautiful.” Who can go on holidays without doing a bit of shopping? Carla recommends A Outra Face da Lua (Rua da Assunção, 22. +351 (0) 21 886 33 430, www.aoutrafacedalua.com), a great bar/clothing shop downtown. “Here you find vintage clothes, Portuguese kitsch products, and original fashions designed by the creative owner, Carla Belchior.” Chiado is one of the most in Lisbon neighbourhoods “You can find bookshops, cafés, restaurants, the contemporary Chiado Art Museum (Rua Serpa Pinto, 4. +351 (0) 21 343 21 48, www.museudochiado-ipmuseus.pt) and nice, good looking people just hanging around.”
Centro Comercial do Martim Moniz is a multicultural mall, where the Chinese, Indians, Africans and the Pakistanis mingle. It’s a great place to buy cheap stuff, music, clothes and food. “It’s a bit too noisy and “hard-core” for some, but there’s a nice social experience and cultural mix going on there.” Check out Flur (“everything counts in large amounts”) and Sneakers Delight, two stores in Santa Apolónia neighbourhood. Flur (+ 351 (0) 21 882 11 01, www.flur.pt) is a small, modern record shop, selling new and independent music. In Sneakers Delight & Facto Lab (Av Infante D. Henrique,9. +351 (0) 21 347 99 76, www.sneakersdelight.pt) you can get a hair cut and buy a new pair of sneakers. Carla is one of the Portuguese curators at Mercado store (www.mercadodelborne.com) in Barcelona, representing and inviting Portuguese contemporary artists. She likes visiting the Calouste Gulbenkian Foundation (www.gulbenkian.pt) with its Modern Arts Centre and garden, and Culturgest which she also attends for the
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Photo: Angela de la Cruz Ready to Wear XVI (Large/Red), 1999 Edward Woodman
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Gulbenkian Foundation Jazz em Agosto (Jazz in August) Innovative aspects of contemporary jazz Jazz festival (free entrance) At the outdoors auditorium www.camjap.gulbenkian.org
IndieLisboa Lisbon Independent Cinema Festival Independent cinema from all over the world 20.04 – 30.04.2006 indielisboa@netcabo.pt www.indielisboa.com
Centro Cultural de Belém Frida Kahlo (1907 – 1954) The paintings and drawings of the famous Mexican painter for the first time in Portugal 03.03 – 21.05.2006 Exhibition Centre Praça do Império Tel: +351 (0) 21 361 24 00 www.ccb.pt
Bela Vista Park Rock in Rio Lisboa 2006 Shakira, Guns n' Roses, Red Hot Chili Peppers, Sting, Anastacia and more…. 26,27.05 and 02,03,04.06.2006 http://rockinrio-lisboa. sapo.pt/
FMM Sines Festival Músicas do Mundo 2006 International world music festival in the south of Portugal Traditional, folk, jazz, blues and reggae Sines, Portugal (the birthplace of Vasco da Gama) www.fmm.com.pt
performances, theatre plays and concerts. Another favorite is “ZDB - Galeria Zé dos Bois (www.zedosbois.org) is a must in the European/international independent cultural circuit scene.” Carla insists that you must not miss out on her suggestions for eating out, as the restaurants are excellent, so make sure you take your appetite to Lisbon. There is the slightly expensive BBC (Av. Brasília - Pavilhão Poente. +351 (0) 21 362 42 32, www.belembarcafe.com), which offers international food by the river, and an excellent view. “Later at night you can go just for a drink or a dance because it doubles as a disco.” Galeto is a late night eatery and one of the chicest and old-modern restaurants in town. Just in front is Versailles one of the best Lisbon patisseries. Coisas de Comer offers a good social scene, delicate decoration and fine Portuguese food, at Calçada da Ajuda, Belém. At Bairro Alto there is La Brasserie de L’Entrecôte (Rua do Alecrim, 117/121. + 351 (0) 21 342 83 43) which “serves excellent meat, good Portuguese wine and delicious deserts.”
Carla’s top choice is Ponto Final (fresh fish of the finest quality. At Cais do Ginjal, 72. +351 (0) 21 276 07 43). “I love it! Just take the ferry boat from Cais do Sodré to Cacilhas (10 min. travel) and find this excellent spot, close to the ferry station. It’s romantic with a good Portuguese menu, an excellent view to Lisbon and to the Lisbon Bridge.” Carla is not “a mainstream going out” girl, but she does like to have dinner, a drink or to see a concert. There are also some places, like Bicaense Bar (Rua da Bica Duarte Belo, Bairro Alto. + 351 (0) 21 346 14 86) where she likes to trip the light fantastic (dance). “Every Wednesday night there’s Lisboa Jazz Sessions (Dj Jazz live act or live jazz concert), a project of the Cooltrain Crew (www.jazzsessions.net). It’s a good place to dance to black music, like funk and soul.” Carla says Maxime is “ fabulous. Intended as a luxury hotel in the 50s, in the last decade it was a strip-tease club with dancing girls from eastern countries.” Now it has a new night programme, conducted by Manuel João Vieira (a candidate for President of Portugal in the recent presi-
Photo: Cátia Cóias
Frida, 1937 Photo: Imogen Cunningham Prova em gelatina e prata Col. Museu Dolores Olmedo Patiño, Cidade do México
Culturgest Angela de la Cruz Anthology of Spanish artist Angela de la Cruz 01.02 – 30.04.2006 www.culturgest.pt
dential elections). “He’s a particular guy. Visit his site (www.vieira2006.com). Maxime’s presents cinema sessions and nonsense concerts by Manuel João Vieira’s music projects. Don’t miss this fantastic place at Praça da Alegria.” Lastly, we asked Carla what makes Lisbon so special for her? “The Portuguese are dating the Africans, the Spanish are dating the Italians, and the Chinese children are studying side by side with the Portuguese children... This city is a sample of the world: mixed and beautiful due to it’s cultural diversity. That’s what I most love in Lisboa.” || Mary Carey
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Soyez un Chef avec… Thierry Aballea chef du restaurant Brasserie Kirchberg Luxembourg…
…Baeckeoffe Ingrédients pour 6 personnes: 600 g d’épaule de porc maigre sans os 600 g d’épaule d’agneau sans os 300 g d’oignons
1 carotte 100 g de poireaux 100 g de céleri branche 600 g de grosses pommes de terre
1 l de riesling thym, laurier, clous de girofle Gros sel, poivre
Couper le porc et l’agneau en morceaux d’environ 50 g et poivrer légèrement. Tailler les légumes (sauf les pommes de terre) en bâtonnets, les oignons en rondelles. Mariner les viandes, légumes taillés, thym, laurier et clous de girofle dans le riesling pendant 24h à couvert. Couper les pommes de terre en rondelle de 1,5 cm d’épaisseur. Séparer les légumes de la viande. Dans une casserole à Baeckeoffe (ou similaire), poser un lit de pommes de terre, rajouter les viandes puis les oignons. Recouvrir d’un lit de pommes de terre. Ajouter le thym, le laurier, gros sel et poivre. Mouiller à hauteur avec la marinade. Démarrer la cuisson sur une plaque. Finir la cuisson au four à 200 degrés pendant 2h. Servir très chaud avec une salade verte.
Photo: David Laurent
Restaurant Brasserie Kirchberg 193, rue de Kirchberg Luxembourg (Kirchberg) Tél.: 43 40 43 Fax: 43 40 44 fguelf@pt.lu
SON VIN PRÉFÉRÉ: Château Tournefeuille Lalande-de-Pomerol SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: La fourchette à droite à Luxembourg
à table: 9e édition du concours «Riesling du Monde»: Six Trophées d'Excellence, 61 Médailles d'Or et 104 Médailles d'Argent ont été attribués par 258 jurés jugeant les 580 échantillons de Riesling provenant de 16 pays. Pour Luxembourg: deux Trophées d'Excellence (Domaine Henri Ruppert à Schengen, Domaine Clos des Rochers à Grevenmacher), deux Médailles d'Or (Caves Krier frères à Remich, Domaine viticole Schumacher-Knepper) et deux Médailles d'Argent (Caves Gales à Remich, Domaine Mathes à Wormeldange. 202
Première bougie pour ce restaurant, au cadre discret et raffiné qui se hisse résolument dans le peloton de tête de la gastronomie luxembourgeoise. Au 2e étage, Yves élabore de fines préparations de cuisine moléculaire (sa passion avec les fromages), prochainement transmises en direct vers un écran à l’extérieur, pendant qu’en salle, son épouse apporte le charme féminin. 12h00-14h00, 19h00-22h00. Fermé di. et lu. Restaurant Yves Radelet 20, rue du Curé, Luxembourg (Vieille ville) Tél.: 22 26 18 www.yvesradelet.lu
Au restaurant Le Jardin jusqu’au 31 mars, l’équipe du «Taj Hôtel West End» de Bangalore vous fait découvrir la diversité étonnante des préparations aux saveurs d’épices de l’Inde. Au déjeuner, du lundi au samedi, formule «Clin d’œil» en trois services à 34 euros et tous les soirs, musiciens et danseuses animeront le buffet découverte, à 44 euros par personne. Restaurant Le Jardin Hôtel Le Royal 12, boulevard Royal, Luxembourg (Centre-ville) Tél.: 24 16 16 737 www.leroyal-luxembourg.com
C’est chez Jacques et Jonathan, toujours rue des Bains et c’est un Club-Restaurant tout de noir vêtu. Ne souriez pas, car bien qu’osé, il faut avouer que c’est réussi. De 12 à 14h00 et de 19h00 à 23h00 (23h30 mer., ven. et sa.) le chef, Maxime Decombas prépare une cuisine française classique à tendance méditerranéenne. Du mardi au samedi, Club et D.J. jusqu’au matin! Fermé sa. midi et di. White 21, rue des Bains, Luxembourg (Centre-ville) Tél.: 26 20 11 40 www.white.lu
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Photos: Luc Deflorenne
Luc de Ribeiro (Pixelixir) Vanessa Gourdange (Tempo) Patrick Kersten (Synapse) Olivier Tilmant (Traiteur Steffen)
Francis Gasparotto (Tempo) Will Kreutz (Addedvalue) Xavier Pauwels (Alter Domus)
Claude Bertemes (Cinémathèque)
Nancy Braun (Luxembourg 2007)
Salvatore Cinardo (Vins et Terroirs)
Mike Koedinger (Mike Koedinger Éditions)
Jacques Demarque (Explorator)
Cees Valentijn (Budget Rent a Car) Jean-Jacques Picard (ALFI)
Sylvie Oliveira (Office City)
Delphine François (Mike Koedinger Éditions)
Le club paperJam invité par…
…le Restaurant Sapori Les derniers frimas d’un hiver tenace nous font apprécier ce soir la chaleureuse atmosphère du salon-véranda où nous sommes reçus très cordialement par Jérôme Fichou, assisté pour la partie Vins par Salvo Cinardo, administrateurdélégué de Vins et Terroirs et distingué œnologue au propos fleuri. Il faut décerner une mention bien à la carte des vins dont il est l’auteur. C’est à un vif et léger Prosecco di Valdobbiadene «Cuvée» Villa Sandi D.O.C. méthode traditionnelle, servi en apéritif, que revient la tâche de délier les papilles et d’accompagner de délicats amuse-gueule, avant d’entrer dans le vif de cette soirée à la tendance italienne. Salvo a choisi de servir le Sole e Vento, Sicilia igt 2004 avec le savoureux et très varié Buffet d’Antipasti. Issu d’antiques cépages autochtones, à parts égales grillo et zibbibo, ce blanc révèle une structure aromatique intéressante et une belle minéralité (pierre à fusil) qui sied à merveille au méridional buffet. Nous suivons avec la Tagliata de pièce de bœuf rôtie, jus parfumé aux cèpes, rucola et gratin de pommes de terre. C’est l’occasion de déguster le Terrine toscan igt 2001 du Castello della Paneretta rouge, assemblage 50% canaiolo nero, 50% sangiovese, au nez floral complexe, arômes de fruits rouges, puis épices et vanille. L’assiette de desserts du Sapori, accompagnée d’une coupe de Tardivo moscato spumante, est une démonstration du savoir-faire de l’équipe de cuisine dirigée par Alain Schaal, chef de grande expérience, animé de l’évidente volonté de sortir des sentiers battus. Mais oui, il n’y a pas que la pasta en Italie! || Jacques Demarque 204
Restaurant Sapori 11, place Dargent Luxembourg (Eich) tél.: 26 43 28 28 fax: 26 43 28 29
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ÉDITEUR Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux
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Reproduction d’une partie d’un billet de 500 euros, respectant les recommandations de la Décision de la Banque centrale européenne du 20 mars 2003 concernant les valeurs unitaires, les spécifications, la reproduction, l'échange et le retrait des billets en euros.
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Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.
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RÉDACTION Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux Comité de rédaction
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paperJam – édition avril 2006 Ce numéro est paru le 24 mars 2006 à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication
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Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
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Delphine François (-29) delphine@mikekoedinger.com Mary Carey (-46) mary.carey@paperJam.lu Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Corinne Briault, Jacques Demarque, Alain Ducat, Christelle Néant, Marc Vandermeir Éric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Bruno Dovifat, Véronique Kolber, David Laurent, Andres Lejona, Michel Zavagno (Blitz). Plonk & Replonk
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Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Abonnement par virement bancaire au compte BCEE IBAN LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Éditions; autres pays sur demande 1 x 10 nos / an: 40€ / 51€ 3 x 10 nos / an: 80€ / 145€ Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO paperJam mai 2006
Dossier: Technologies et mobilité
GRAPHISME Direction artistique Mise en page
Guido Kröger, Elisa Kern pour xGraphix Vera Capinha Heliodoro, Kathrin Köhler, Judith Hecktor, Marc Berens pour xGraphix
PRODUCTION Chef de production Impression
Rudy Lafontaine Victor Buck Luxembourg
R É G I E P U B L I C I TA I R E Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux Directeur associé Directeur commercial Assistante commerciale Chargée de clientèle paperJam Chargée de clientèle Explorator Administrateur délégué TEMPO! S.A. Administration RC TVA intracommunautaire 206
(+352) 29 66 18 (suivi par l’extension) (+352) 26 29 66 20 info@tempo.lu www.tempo.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Christine Biscegli (-32) christine.biscegli@tempo.lu Vanessa Gourdange (-37) vanessa.gourdange@tempo.lu Anne-Catherine Breit (-34) anne-catherine.breit@tempo.lu Mike Koedinger (-21) mike.koedinger@tempo.lu Isabelle Ney et Stéphanie Simon B95212 LU 197 915 68
Notre rendez-vous annuel sur le marché luxembourgeois des télécommunications s’intéressera tout particulièrement au concept de mobilité. Où en est le marché de la téléphonie mobile après la fusion de Mobilux et CMD? L’offre transfrontalière de Transatel va-t-elle bouleverser la donne? Quelles sont les dernières avancées technologiques? Et les offres disponibles au Luxembourg? Pour quel public? Les entreprises, évidemment, sont très intéressées par toutes les solutions «mobiles». Quelles sont les innovations en vue? Prochaine parution: 21 avril 2006 Clôture publicité: 7 avril 2006
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MARIE-CLAUDE BEAUD DI R E C T E U R D U M U S É E D ’A R T M O D E R N E G R A N D - D U C J E A N ( M U DA M )
1 | Peluche, Sigikid Depuis que j’ai adopté ce petit oiseau tâché de mazout, il y a deux ans, il est devenu notre mascotte. En fait, c’est un ami qui me l’a offert, pour me remonter le moral face aux problèmes liés aux retards du chantier. Il a survécu à la marée de pétrole, et nous aux problèmes de construction. Et puis, elle ne ressemble en rien à ces peluches sages qu’on offre trop souvent aux enfants! 2 | Table dessinée par Martin Dieterlé pour Rob Carré Rouge C’est une table qui me permet de travailler, seule bien sûr, mais aussi avec mon équipe. Je peux également recevoir, dans un contexte plutôt convivial. J’étais complètement fascinée en voyant cette planche de chêne qui a non seulement une forme spectaculaire, mais qui a séché pendant 50 ans. L’histoire des objets me fascine et de savoir que le père de Michèle Rob, ébéniste, avait sélectionné ce chêne et cette planche me plaît. 3 | Maquette de Drifters, Bert Theis Bert Theis est un des artistes luxembourgeois invités à participer à l’ouverture. Son travail parle du rapport entre la sphère publique et la sphère privée. Pour le Mudam, il a imaginé une proposition très intelligente d’analyse du bâtiment de Ieoh Ming Pei. À découvrir donc sur place le 1er juillet. 4 | Chaises de Frank O. Gehry, et fauteuil de bureau, qui appartenait à Louis Cartier Pour résumer: je ne fais jamais table rase. Ces chaises, que j’ai ramenées de l’American Center à Paris, ont marqué ma vie, tout comme les lampes de Ingo Maurer suspendues au-dessus de la table. Elles sont liées à mon parcours professionnel, à des artistes avec lesquels j’ai travaillé et que j’aime. Quant au fauteuil, je l’ai récupéré quand Cartier a refait ses bureaux, rue de la Paix à Paris. C’est un siège qui date du début du XXe siècle, et que Louis Cartier avait ramené des États-Unis. Il a été construit en partant d’une analyse des chaises de tracteurs. Ce siège est pour moi une des nombreuses façons de mêler les époques, les usages, les civilisations et les créations. 5 | Moquette dessinée par Chistian Biecher Christian Biecher, architecte brillant (qui vient de dessiner les magasins Harvey Nichols à Hong Kong), nous avait proposé cet habillage très intelligent d’un lieu de travail. Honneur aux mécènes: elle nous a été offerte par Marc Assa, patron de Tarkett Sommer. 6 | Installation de Vincent Beaurin Vincent Beaurin, avec des éléments très modestes, ici du polystyrène et des paillettes, arrive à recréer des mondes poétiques et presque irréels. Il a imaginé tout un univers scintillant pour accueillir le visiteur dans le Musée. 208
Photo: Éric Chenal (Blitz)
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INDEX
Organisations citées 519 entreprises et institutions ont été citées sur les 212 pages dans cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition.
A
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5 à sec 103 ABAL 46 ABBL 66, 90, 140, 148 ABN Ambro 172 ACA 144 Accenture 69 ACL/DKV 60 ActiveIdentity 93 Adaptec 78 Addedvalue 60, 204 Adecco 159 Adem 66 ADIC 66 Adidas France 99 Administration de l'Emploi 18, 56 Administration de l'Enregistrement et des Domaines 48 Administration des Contributions directes 48 Administration des Services Techniques et l'Agriculture 56 ADT-Center 95 Advantage Communication 103 Agence luxembourgeoise d'Action Culturelle 103 ALCIC 66 Alcomfi 48 Alfa Romeo 194, 199 ALFI 46, 144, 150, 152, 156, 204 All Access 93 Allen & Overy Luxembourg 74 ALPP 142 Alter Domus 97, 204 Altice 36 AMCHAM 67 American Center 99, 208 ANVAR 50 Apple 46 Arbed 85 Arcelor 16, 138, 30 Arcelor Research 32 Arendt & Medernach 120, 125 Arlette Schneiders 62 Arthur Andersen 69, 97 Association des travailleurs désignés du Luxembourg 33 Association Thérapie Equestre 103 ASTF 42, 44 Atenor Group 112 Athlon car lease 94 AtisReal 52 Atoz 69, 147 Attac Luxembourg 38 Audemars Piguet 188 Audi 194 Audiolux 41 Audiolux 118 Autodiffusion M.Losch 103 A'venue International 182 Axis 177 Babble Circus 10 Banca di Roma 93 Bank of New York 97 Banque de Luxembourg 120, 121 Banque Degroof 157 Banque Fortuna 143 Banque Raiffeisen 140 Banque Rothschild 40 Banque Sarasin 151 Barreau de Luxembourg 91 BCEE 16, 64, 67, 103, 142 BCL 16, 50 BDPME 50 BEI 16 Belgacom 97 BenQ Mobile 78 BGL 142 Bibliothèque nationale 103 BIL 142 BIL-Participations 41 Binsfeld Communication 102, 103 BIP Investment Partners 60 Bizart 92, 103 BMW 34, 35, 194 BNP Paribas 74 Bofferding 103, 53 Bourse de Luxembourg 46, 60, 140 Bourse de Luxembourg 118 Brasserie Kirchberg Luxembourg 202 Brink's 20
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British Chamber of Commerce 33 Brocade Communications Systems 99 Brown Brother & Harriman 52 Budget Rent a Car 204 Bureau d'architectes Chaix et Morel 86 Bureau d'architectes Worré & Schiltz 110 Bureau Moderne 112 Callatay & Wouters 177 Cargolux 92, 138 Cartier 196 Casino Luxembourg-Forum d'art contemporain 87 Cave Krier Frères 202 Caves Gales 202 CCLux 47 Cegecom 6 Cegedel 16, 82 Cenarp 92 Centre National de Littérature 103 CEPL 38 CFL 16, 60, 102, 103, 106, 117, 138 Chambre de Commerce 31, 38, 41, 46, 48, 60, 62, 100, 128, 136, 137 Chambre des Députés 23, 106 Chambre des Employés privés 138 Chambre des Métiers 33, 38, 48 Charles Oakes & Co. 33 Chaux de Contern 101 Cinémathèque 204 CIP 113 Cité des Sciences, de la Recherche et de l'innovation 62 Citibank Luxembourg 52 Citigroup 67 Citroën 194 CJCE 90 Class'Croute 183, 187 clc 66 Clearstream International 52, 63, 67, 97, 126, 127, 166 CLT-UFA 139 Cobelfret 33 Codex 90 Coditel 36 Coheris 95 Collège échevinal de Luxembourg 58 Comed 99, 102, 103 Commerzbank International 154, 156 Commissariat au Contrôle des Banques 69 Commissariat aux Assurances 16 Commission européenne 93, 128 Commune de Cons La Grandville 8 Comparex 76 Computacenter 73 Concept Factory 102, 103 Configuresoft 93 Conseil de gouvernement 62, 64 Conseil de l'Europe 66 Conseil de Presse 106 Conseil d'Etat 38, 106 Conseil Régional de Lorraine 50 Conseil supérieur des Professions économiques (Belgique) 81 Consumers' Agency Düsseldorf 55 Cora 39 CPME 97 Crédit Agricole Private Bank 154, 158 Creyf's 80 Croix Rouge 56 CRP Gabriel-Lippmann 56 CRP Henri-Tudor 187 CRP-Santé 101 CSL 74 CSSF 38, 148,150,152, 168 CSV 60 CTG Luxembourg 179 CTG-Adobe 60 De Witte & Morel 74 Degroof Gestion Institutionnelle 154, 158 Dei Greng 60 Delhaize Le Lion 39 Dell 46 Deloitte 162, 42, 44, 74 Demag Ergotech 97
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Design Luxembourg 60, 102 Dexia 142, 138, 211 Dexia Banque 172 Dexia BIL 168 Dexia Life & Pensions 46 Dexia Technology Services (DTS) 172 DGI 156, 158 DHL 27 DIF 188, 200 Dimension Data 97 Dimension Data Financial Services 95, 97, 99 Distrilogie 93 d'Lëtzebuerger Land 60 D-Link 78 DLSI 179 Dofasco 31 Domaine Clos des Rochers 202 Domaine Henri Ruppert 202 Domaine Mathes 202 Domaine Viticole Schumacher-Knepper 202 Domaines Vinsmoselle 102, 103 Dresdner Bank 97 DS Productions 62 Ducal 130 DuPont de Nemours 22, 101 e2advance 33 EASI 95 Ecole des Beaux-Arts de Quimper 85 Econocom 97 Economist Club Luxembourg 27, 101 Ecostart 62 Editions Saint-Paul 56 EDS Solutions Consulting 99 EFAMA 164, 166 Electrabel 116 EMC 78 ENST 95 Entreprise des P&T 16, 37, 74, 102, 103, 181 Erdemir 31 Ernst & Young 64, 69, 103, 107, 165, 168 Etat luxembourgeois 14, 136, 142, 148 Eurofirm PwC 74 Euronext 46, 60 Europcar 97 Euroscript 67, 97 Explorator 204 Extricom 76 Exxon Mobil 70 F5 Networks 78 Faculté de Droit, Economie et Finance de l'Université du Luxembourg 81 Fédération des Jeunes Dirigeants d'Entreprise 64 Fedil 66 Fiduciaire Benoy 131 Finance et Médiation 46 First Tuesday Luxembourg 46 Fletta 131 Fondation Alphonse Weicker 22 Fondation Cartier pour l'art contemporain 99 Fondation Luxembourgeoise contre le cancer (FLCC) 130, 132, 133, 134, 138, 139 Fonds National de la Recherche scientifique 60 Forbes 31 Ford 194 Form & Function 96 Fortis 22, 95, 102, 103, 120, 124, 142, 212 Franklin Templeton Investments 162 Fuchs Finance & Associés 140, 142 Fujitsu Siemens Computers 76 Fund Market 46 FWU Group 52 GaveKal Capital 46 GaveKal Research 46 Gemplus 97 Gianfranco Ferre 196 Global Interface 71 Global Sat 21, 207 Goodyear 18 Grande Région 20, 56, 64, 101 Greenpeace Europe 103 Group 4 Falck 20 Groupe Deutsche Boerse 120 Groupe KBC 154 Groupe Louis Delhaize 39 Groupe Socoda 194 Guardian 74 Guerlain 198 Guido Glas & Partners 60 Halian 93 HBH 112 Heintz van Landewyck 130, 134 Hermès 188 Hewlett-Packard/Compaq 99
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Hôpital du Kirchberg 93 Hôtel Albert 1er 203 Hôtel Le Royal 184, 185 Hôtels Accor Luxembourg 95 HP 67, 75 HP Belgique 71 HP-UX 97 IAAF 74 IASB 164 IBM 78, 95 IBM/Lotus 99 Iddi Fix 99 IFE Benelux 33 IGSS 27 IIFA 164 Ikéa 31 ILO 27 ILR 16, 71 ILReS 130, 132, 133 IMF 27 Imprimerie Centrale 171 Imprimerie Victor Buck 64, 88, 89, 103 InBev 16, 53 Infonet 93 ING Luxembourg 74, 135 Inspection du Travail et des Mines 56 Institut des réviseurs d'entreprise (IRE) 168 Interact 33, 102, 103 Istituto Italiano di Cultura Lussemburgo 103 ITM 113 J.S. Engineering 82 Jabra 78 Jones Lang LaSalle 52 JurisEdit 90 Kaempff-Kohler 184, 185 Kauphting Bank 52 KBC 116 KBL 66, 116, 154, 156 Kneip Communication 67, 120, 123 Konica Minolta 78 KPMG 74, 111 KPMG Adversory 148 KPMG Management Consulting 99 Kredietrust Luxembourg 154 Kuwaït Petroleum 36, 97 Kyocera 78 La Cave du Sommelier 103 La Fourchette à droite 202 La Luxembourgeoise 149 La Royale belge 116 La Voix du Luxembourg 60 LAB 76 Laiwu Steel Corporation 31 Landrover 25 l'Atelier graphique Bizart 102 LB Lux 103 LBAN 46 Le Compoir du Wengé 186 Le Foyer 41, 108 Le Foyer Finance 118 Le Foyer International 118 Le Foyer Patrimonium 108 Le Foyer Vie International 118 Le Républican Lorrain 60 Le Secours IARD 116 Le Studio V 99 Legitech 90 Lenovo 76 Leo Burnet 99 lex & pit weyer 60 Lexmark 78 LIMSA 95 LogicaCMG 67 Louis Vuitton 17 Lowy Institute for International Policy 42 LSAP 102 Luxair 4, 16, 72, 74, 106 Luxembourg Energy Office 82, 119 Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 60, 84, 95, 99, 204 Luxembourg Movie Production 64 Luxembourg School of Finance (LSF) 81 Luxembourg TA & Distribution Forum 166 Luxempart 41, 118 Luxexpo 60, 61 LuxGSM 71 Luxinnovation 62 Luxmarine 64 Lycée Vieille 41 Maison des jeunes de Troisvierges 56 Malev 95 Mangrove Capital Partners 71 Manpower 105 MarkCom 60, 55
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Maryland 130 Match 39 McKinsey & Company 99 MCS Technology 67 MeesPierson Intertrust 95 Mercury Interactive Corporation 95, 97 Microsoft 47, 67 Microsoft Belux 99 Mikado Publicis 60, 103 Mike Koedinger Editions 204 Mini 29 Ministère de la Culture 95 Ministère de la Santé 44 Ministère de l'Economie et du Commerce extérieur 30 Ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle 66 Ministère de l'Egalite des Chances 45, 60 Ministère des Finances 30 Ministère des Transports 58 Ministère du Travail 138 Mitsubishi 194 Mittal Steel 23, 30, 60 Monster.lu 72 Moskito Productions 97, 99 MouselDiekirch 16, 53 Mouvement luxembourgeois pour la qualité 33 MSD Partners 97 Mudam 87, 99, 208 Musée d'Art Contemporain de Lyon 87 Musée de Grenoble 99 Museé National d'Histoire Naturelle 56 Musées de la Ville de Toulon 99 NETiKA 95 NICO 60 Nomura Bank 52 Nordéa 59 Nuance Communications 76 OAI 102, 103 Office City 204 Ordre des Experts Comptables 48 Organisation mondiale de la Santé 132 Oséo 50 Oséo Sofaris 50 OTAN 71 Packard Bell 76 Pangloss International 33 paperJam 22, 48, 72, 106, 144 Parlement national 128 Pasicrisie Luxembourgeoise 56 PeopleSoft 97 Peugeot 12, 13 Phi Data 99 Pictet 145 Pixelixir 204 Pizza Hut 60 Porsche 194 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 74, 152 Primesphere 71 Probutan-gaz 41 Province du Luxembourg belge 70 PwC Academy 98 Q8 36 Radio 100,7 38 Radio Ara 38 Ralph Weis 60, 197 Randstad 153 RBC Dexia Investor Services 162, 166 Renault 103, 194 Restaurant de la Concorde 41 Restaurant Le Jardin 202 Restaurant Sapori 188, 204 Restaurant Yves Radelet 202 Restaurant Zanzen 205 Revue 33 Rob Carré 208 Robert Half International 54 Robert Walters 68 Rockhal 102, 103 Rose de Claire 102, 103 Rowlands International 99 RTL Group 103, 139 RTL Radio Lëtzebuerg 38, 62, 139
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S&E Consult 112 Saatchi & Saatchi 99 Sage Bob Software 95 Sas 65 SAS Institute 97 Schmit Participations Thionville 194 Schmolz+Bickenbach 31 Schroeder & Associés 112 SD Worx 167 Sécurité Sociale 16 SEO 103 Service de la Santé au Travail 44 Service National de la Jeunesse 56 SES Astra 92 SES Global 16 Sheraton Luxembourg Aerogolf Hôtel 46, 186 Siemens 82, 173 Sigikid 208 Simac 79, 93 Simac ICT 93 Simac PSF 93 Skype 78 Smatch 39 SNCI 16, 31, 106 Société des naturalistes Luxembourgeois 56 Société électrique de l'Our 16 Sofitel 46 Software AG 95 Solvay Business School 81 Sonia Rykiel 196 Soteg 82 Sotel 82 Statec 18, 33, 50, 70, 133, 134 Steffen Traiteur 186 Steria 71, 97 Stern School of Business 81 Stoll 203 Subaru 194 Sun 76, 77, 93, 172 Swift 67 SwissLife 93, 103 Symantec 78 Synapse 204 System Solutions 68 Takoma 60 Tango 57, 60, 71 Tarkett Sommer 208 Tata Consulting Services 2, 160, 161, 172 Tate Museum 87 TDK 16, 60, 70, 95 Telenet 36 Telindus 54, 172 Tempo 93, 204 The Financial Times 31 The Heritage Foundation 146 Theâtre Des Capucins 60 Topline Distributions 97 Toshiba 76 Traiteur Paul Eischen 184 Traiteur Steffen 64, 103, 195, 204 Trend Micro 76 Tribunal de Commerce 91 TTV 60 UBS (Luxembourg) 95, 115 UBS Trustees (Bahamas) 95 Ugitech 31 Union centrale des Arts décoratifs 99 Union européenne 18, 30, 92 Université de Liège 81 Université du Luxembourg 22, 46, 97 Université Libre de Bruxelles 81 Up Trace 99 Utopia 83 Vidale-Gloesener 60, 102 Ville de Dudelange 102 Ville de Luxembourg 58, 74, 82, 84 Villeroy & Boch 16, 23 Vinilux 198 Vins et Terroirs 204 Volvo 51 Voxmobile 191, 71, 97 W. R. Grace & Co 116 Wengé 186, 205 White 202 WSA 16 Xerox 97
Prochaine édition: 21 avril 2006 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu. Pour contacter la régie pub: info@tempo.lu.
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