La croissance démographique et le développement de l’espèce humaine impliquent une croissance des besoins en énergie qui devient difficile à satisfaire dans une optique de développement durable, respectueuse de notre environnement. A cette crise énergétique et environnementale, s’est récemment surajoutée une crise financière et économique, qui ne fait que renforcer l’atmosphère de compétition globale dans laquelle les jeunes ingénieurs évoluent. Dans ce contexte il semble clair, d’une part que les secteurs de l’énergie au sens large (production, transformation, transport…), non délocalisables, vont conserver leur dynamisme actuel, d’autre part que les meilleurs atouts de l’industrie européenne (voire occidentale) de ces secteurs se trouvent du côté de la recherche & innovation. De fait, de nombreux ingénieurs commencent par un ou deux postes en recherche & développement & études, avant d’évoluer, éventuellement, vers des postes de « managers ». Leur passage du côté de la technique donne alors des « managers » plus au fait des enjeux technologiques, donc plus efficaces. Le département Energie : Production, Transformation propose justement une formation ciblant la recherche & développement & études dans les domaines de l’énergie au sens large. Les applications visées sont la production d’énergie (centrales de différents types – conventionnelles : nucléaire, thermique, mais aussi à partir d’énergies renouvelables : hydraulique, solaire, etc. – et différentes échelles) et sa transformation (combustion, propulsion, etc.). Cette orientation marquée vers la R&D n’exclut pas des débouchés en exploitation (qui peut le plus peut le moins) ou « management » (à condition d’être un peu patient comme on vient de l’expliquer). Dans un premier temps, en deuxième année, l’accent est mis sur l’acquisition de compétences de base en modélisation en mécanique des fluides et thermique. La résolution des modèles obtenus se fait dans certains cas analytiquement ; elle passe aussi par l’outil informatique i.e. par du calcul formel (parfois) ou numérique (le plus souvent). Le logiciel Mathematica est ainsi présenté aux élèves, via des TP d’initiation au début de l’année, et utilisé par la suite lors de certains TD, comme prototype d’outil logiciel utilisé en R&D. De plus un module sur les méthodes et codes numériques est proposé dès le premier semestre de la deuxième année, lors duquel les algorithmes mis au point sont programmés sur Mathematica. Toujours concernant les bases, un module de génie électrique est proposé, dans le but notamment de présenter les convertisseurs, incontournables dès lors que de l’énergie électrique est présente. Dans un second temps, en fin de deuxième semestre de la deuxième année, un cycle plus spécialisé propose un module sur les turbomachines et un module sur les systèmes énergétiques. En troisième année sont proposés six modules d’approfondissement, sur l’usage de codes de simulation industriels, sur la combustion dans le contexte des turboréacteurs et de l’aéronautique (module double), sur les écoulements en milieux poreux avec applications aux réservoirs d’énergie, sur les systèmes fluides pour les centrales nucléaires, et enfin sur l’analyse comparée et l’optimisation des différentes filières énergétiques. Ce dernier module comporte une initiation aux problématiques du calcul des coûts économiques et des impacts environnementaux. Un module électif est aussi proposé en troisième année, avec des collègues d’autres départements, sur la « filière nucléaire ». Plusieurs projets et mini-projets, ainsi que des travaux pratiques lors du séminaire à miparcours en deuxième année (TP effectués à l’ENSEM, en partie sur la plateforme « Energie »), permettent aux élèves de mettre en œuvre les compétences théoriques acquises durant les modules, de les confronter à la réalité, et d’acquérir des compétences supplémentaires.
> Département : Energie : Production, Transformation
DÉPARTEMENT ÉNERGIE : PRODUCTION, TRANSFORMATION