BOOKMNJD2019

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RÉSUMÉ Trois mots, Métissages, Langages, & Jeux En activant un corpus de situations construites, je laisse émerger des espaces temps organique et y provoque un espace de discussion à usages multiples dont je deviens la facilitatrice.


BIOGRAPHIE MARIE JULIE Née à Saint-Denis de La Réunion, vit et travaille en France. Elle se définit comme citoyenne du monde. Après un aperçu des sciences politiques au lycée, avant de voyager puis de se former, elle se forme à l’École Supérieure d’Art de La Réunion dont elle sort en 2010 puis à Paris VIII en édition et création numérique dont elle sort avec une mention assez bien. Elle passe avec naturel et sans transition des arts visuels aux arts vivants à l’écriture. Je privilégie les expériences, les imprévus, les hasards pour nourrir ma praxis et ma poïétique. Je sème des actes ambigus, discrets, furtifs, poreux, amoraux, indisciplinés; parfois médiatiques. Je rêve, tisse, file, dévide, reconstruis, déconstruis, révèle, dissimule, cisèle, décompose des instants poétiques en particules encore plus fines. Je murmure des visions hermétiques. Je voyage. Et il m'arrive d’écrire. LABORATOIRES DE RECHERCHES L'art est une zone de rencontres et d'espaces utopiques à rêver ensemble. La définition de l'art qui me touche le plus est cette citation de John Cage:«Il faut accepter que les autres soient différents. Le but est d’élargir la conscience de soi pour mieux comprendre les autres (...).» Je travaille à des expériences indisciplinées transdisciplinaires, interdisciplinaires, collaboratives et coopératives: elles questionnent la notion de rencontre dans la relation des corps à un espace temps. Tantôt de manière collective, tantôt de manière solitaire, j’interroge cette moisson dans un espace de travail collectif: une situation de rencontre plastique. Ces situations s’écrivent dans tous les contextes de la vie : je m’engouffre dans les interstices qui se créent dans les catégories que l’on utilise de manière commune pour compartimenter nos vies: travail, vie privée, vie publique, cercles relationnels, lieux de vie etc. La liste de ces catégories est non exhaustive. J’œuvre dans ces situations et ces contextes à faire émerger une nouvelle définition du partage par de là «les frontières mentales» qui nous traversent dans une relation à l’autre. Les dispositifs plastiques sont accouchés de manière empirique. Les outils d’élaboration de ces expériences sont empruntés aux champs des arts sans distinction de registres. Je réfléchis sur comment nous vivons cet «être ensemble». Comment nos corps se rencontrent-ils dans des moments actifs plastiques? Comment nos esprits se rencontrent-ils que ce soit de manière collective ou individuelle ? J’explore divers types de collaborations et de coopérations qui au sein de mes terrains d’études et de réponses contextuelles tentent de faire émerger des espaces-temps de partages possibles au-delà des frontières mentales que nous pouvons tous avoir les uns vis à vis des autres. Mes collaborations et coopérations sont des allers-retours constants entre la notion de groupe à celle de meute, de la notion d’autonomie individuelle à celle d’autonomie et d’autogestion partagée. Deux notions originelles, la rencontre et l’hétéronomie traversent ma démarche. POINT DE SITUATION ACTUELLE Je suis artiste auteure plasticienne indépendante, poétesse performeuse furtive des zones actives pratiques et écrivaine sans territoires fixes. Les zones actives pratiques définissent mes terrain de jeux, espace-temps infini qui s’étend de mes temps d’éveil à mes temps de veilles, mes humeurs du jour et mes rêves de nuit, à l’ensemble des champs de mon quotidienne. Actuellement je termine une résidence de recherches et créations à Lerka d’une première étape d’un fragment en cours de mon laboratoire Points de vues, Points de Vies de Femmes où j’interroge deux notions la Liberté et le Consentement. Je débute une résidence à La Friche où j’active un fragment de Jeux d’enfants dispositif participatif immersif. D’autre part, je suis en écriture sur un document de création, Artistes ! et sur mon premier roman, Adieu Les Néfliers, une histoire d’amour à la violence fulgurante

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JEUX D’ENFANTS Les pratiques du jeu dans des formes prospectives participatives sensibles Jeux d’enfants est un laboratoire de recherches toujours en expansion et en prolifération dont le cœur et les poumons sont la rencontre avec l’autre et la liberté d’être soi dans un partage de singularités au sein d’ espaces communs dans des temps universaux. Du rhizome Deleuzien aux zones autonomes temporaires d’Hakim Bey, ces jeux d’enfants sont une proposition d’explorer la fragilité de notre humanité. Dans le cadre de ma recherche et de mes pratiques, je visite la notion de jeu dans des postures poétiques au monde dans le Réel. Je crée des expériences à vivre et des situations construites. Et de ces situations vécues, j’écris des formes artistiques tantôt narratives, tantôt prospectives. Je pose cette question : Que peuvent produire des actes artistiques non identifiés comme de l’art dans des formes solubles du quotidien ? Je définis le quotidien comme ces espaces temps communs à toutes les sociétés, classes confondues : lieux où viennent en collision ou en adhérence se rencontrer chaque réalité sociale, économique, poétique, politique… En m’appuyant sur des théoriciens comme Jean-Claude Moineau, Paul Ardenne, John Dewey, des pratiques artistiques telles que celles de Fluxus, du collectif Kompost, du collectif Orb et des auteurs comme Milan Kundera, Marguerite Duras, Nelly Arcan, j’interroge ce que je nomme « le coefficient effectif de poésie d’un acte artistique visuel ou/et invisuel » dans nos sociétés actuelles. Sur le terrain, je m’immisce dans des lieux frontières, des interstices du réel qui se frictionnent entre les propositions de la société civile et les propositions de l’industrie culturelle. Afin de donner un contexte à mon étude, je choisis la thématique du jeu comme prétexte pour activer un ensemble de situations, des modalités d’écritures collectives et participatives. Je propose l’activation de personnages, de situations, de gestes collectifs, des paraoles collectées : prospecter vers une nouvelle poésie dans nos quotidiens est l’un des enjeux à ces explorations individuelles et collectives. De ce corpus d’expériences, je tente de sculpter une forme éditoriale augmentée1 à partir des textes de nature diverses que je produis dans plusieurs contextes d’écriture (Récits autofictionnels/ écritures protocolaires/ Nouvelles/ Poésies/ Romans/ Récits d’expériences. La liste est non exhaustive), des formes artistiques de natures hybrides et mettre en relief une esthétique revisitée du « ludisme ».

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Forme éditoriale augmentée : j’entends par cette forme à la fois un texte pouvant prendre les formes de l’édition classique imprimée et numérique mais aussi à performer et/ou interactif. 1

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JOUER SANS ENTRAVES ! « Nous sommes à l'époque du simultané, nous sommes à l'époque de la juxtaposition, à l'époque du proche et du lointain, du côte à côte, du dispersé. Nous sommes à un moment où le monde s'éprouve, je crois, moins comme une grande vie qui se développerait à travers le temps que comme un réseau qui relie des points et qui entrecroise son écheveau. »Michel Foucault Jeux d’enfants est né de mes déambulations parisiennes fin des années 90. Ces déambulations furent un champ d’expérimentation formidable pour la petite insulaire, débarquée dans l’une des plus mystérieuses capitales du monde. Ignorant tout alors des dérives situationnistes et de la poésie des lettristes, ces marches urbaines sont l’une des pierres fondatrices de ma démarche qui explorent le jeu comme porte possible de la rencontre et du partage avec l’autre. Mais si ces jeux sont ceux « d’une enfant », ils n’en sont pas pourtant enfantins. La plupart d’entre eux questionnent les notions de libre arbitre et de liberté dans nos sociétés tels que le définissaient ou le décrivaient Foucault, Deleuze et Guattari. J’ouvre un espace-temps de rencontres, d‘expériences à vivre et de situations construites où je réactive mon dispositif Jeux d’enfants. Au sein d’une scénographie éphémère de (Hors) d’œuvres, des pièces hétéroclites cultivées par mes soins ces dernières années, je propose un inventaire de jeux d’enfants à savourer, à déguster, à jouer ou à contempler. Je puise cet inventaire dans le corpus dont je présente quelques échantillons plus loin. Le public peut y jouer tous les rôles : contemplateur, actant, praticien, critique, amoureux, indigné, indifférent etc. L’artiste et ses complices s’amusent avec lui ou à ses dépens. Ces deux phrases descriptives de mon modus opérandi donne le ton et la couleur de ces jeux d’enfants. Je propose un ensemble pluri formel de pièces préexistantes de divers médiums sous forme d’un parcours d’exposition au sein de divers lieux. Ces fausses expositions dont je présente plus loin quelques pièces

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est le point de départ du laboratoire: d’un espace-temps fictionnel, celui de l‘exposition comme une porte possible sur les mondes flottants qui composent le Réel, j’invite les publics, actants indispensables du dispositif autour de quelques questions : Qu’est-ce qui est naturel ? Qu’est ce que l’artificiel ? Quand a lieu une rencontre ? Qu’est ce que la politesse de situations ? Sommes nous libres de nos attractions, de nos répulsions ? Pendant cet espace-temps Jeux d’enfants, les publics sont invités découvrir ces expériences que j’ai vécu, rêvé, imaginé, testé, désœuvré et ré-oeuvré. Certains fragments de ce dispositif ont été activés dés janvier 2000 ; En 2014, au sein de l’atelier Aurellll Art à l’île de la Réunion, quelques échantillons du corpus N°1, de l’Inventaire N°2 ont été activés sur une durée d’un mois dans le cadre d’une exposition personnelle et quelques échantillons du corpus N°2 ont été activés à l’espace Carambole sur une durée de trois jours dans le cadre d’une résidence improvisée d’artiste ; puis en 2016 lors d’une résidence en milieu scolaire dans le Gard, j’ai présenté des fragments du corpus N°3 de manière publique alors que les premières activations ont été plus confidentielles entre 2000 et 2008. En 2020, les inventaires N°1, N° 2 et N°3 sont activés dans trois nouveaux contextes en France et en Europe. Tout au long de ma recherche j’invite les habitants des divers territoires où je l’active, des complices, des amis etc. à venir participer à la réalisation de certains échantillons ; d’autres échantillons sont activés de manière plus discrète. Chaque

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échantillon est mémorisé avec un médium de mon choix. Je m’appuie sur des œuvres que je scénographie dans l’espace à partir de mes inventaires modifiables à chaque nouvelle activation pour ouvrir cet espace-temps L’ensemble des pièces produites par

l’activation des échantillons lors de la ma recherche est le corpus d’œuvres que je présente lors des étapes ponctuant celle-ci. J’accompagne ces étapes d’un acte performatif pour la mise en vue de l’avancée, des découvertes, des étrangetés de ce laboratoire et d’une forme éditoriale de mon choix.

CORPUS N°1/ INVENTAIRE N°1/ JEUX D’ENFANTS/ ESSAI 2019 L’inventaire n°1 est composé de 3 corpus d’œuvres. Chaque corpus est constitué de 40 fragments. Chaque fragment contient de 1 à 14600 échantillons. Les descriptions suivantes de l’inventaire N°1 ne sont pas exhaustives. Voici certains échantillons des fragments Les nuisances sonores, Happenings et Les moments sincères publiques du premier corpus de l’inventaire N°1. Chaque fragment interroge nos sens sur leurs potentialités à transgresser la réalité qui nous est présentée. Les fragments sont des ensembles d’échantillons ; hétéroclites, ils sont disposés et dispersés au sein des lieux de résidences comme « objets prétextes » à la rencontre. « Ces objets prétextes » sont proposés assortis d’une invitation à œuvrer pour des participants, des complices, des visiteurs imprévus durant les temps de résidence. Tout au long de ma recherche, j’invite , les habitants, des complices, des amis etc. à venir me visiter dans les lieux , les villes, où je réside et à activer certains de ces échantillons. Chacune de ces activations est mémorisée avec un médium de mon choix. QUELQUES ÉCHANTILLONS ACTIVABLES Échantillon N°1 : Parcours/ Fragment LES NUISANCES SONORES/ corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ ESSAI 2018 Un parcours d’actions est proposé in situ : il est à activer par les visiteurs. Les actions sont indiquées sur des cartons de 15 cm par15cm. Les cartons sont disséminés dans le lieu de résidence. Cet échantillon a été activé pour la première fois à l’Espace Carambole en 2014.

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Échantillon N°3 : Dialogues infertiles/Fragment LES NUISANCES SONORES/ corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ ESSAI 2018 Dialogues infertiles est une proposition de présentation de ma collection produits moyens d’art (PMA). J’ai commencé à élaborer et à collectionner ces PMA en 2007. Ce sont des propositions de différentes expériences à vivre matérialisées par des objets visuels, sonores, tactiles, odorants ou gustatifs (un ticket de bus, une cassette audio, un jus de fruits etc.).

Cet échantillon a été activé pour la première fois en 2007.

Échantillon N°4 : L.W.T.U.A /Fragment LES NUISANCES SONORES/ corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ESSAI 2018 Quatre livrets de 10 par10 cm à lire sont présentés au sein d’un espace dédié à la lecture dans le lieu. Dans ces livrets sont présentées à une autre échelle mes collages numériques du même nom et une série de textes que j’ai écrit en 2008. Chaque livret dispose d’une page blanche. Cet échantillon a été activé de manière confidentielle pour la première fois en 2018


Échantillon N°1 : Read with Me/ Fragment HAPPENINGS/corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ESSAI 2018

Échantillon N°2 : Interviews sur le marché/Fragment HAPPENINGS/corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ ESSAI 2018

Échantillon N°3 : Interstices (variante 5)/Fragment HAPPENINGS/corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ ESSAI 2018

Read With Me est une invitation « aux habitants » du lieu de résidence à venir lire avec moi des extraits de textes que je choisis, dans un lieu que je choisis. Cet échantillon a été activé pour la première fois, dans un lieu autonome temporaire parisien, en 2001.

Interviews sur le marché est une invitation « aux habitants » de la ville du lieu de résidence à participer en ma compagnie à des entretiens autour de deux questions autour de la notion de nature : ces entretiens ont lieu sur les marchés populaires de la ville du lieu de résidence. Cet échantillon a été activé pour la première fois sur un marché forain du sud de l’île, en 2014.

Interstices, (variante 5) est une invitation faite « aux habitants » à des déambulations dans les abords du le lieu de résidence. De ces errances urbaines ou rurales réalisées en duo, en trio ou en groupe sont récoltés des matériaux que je transforme en une matière « littéraire et plastique ». Cet échantillon a été activé pour la première fois en 2006.

Échantillon N°1 : Perfuser la Rencontre/Fragments LES MOMENTS PUBLIQUES SINCÈRES /corpus d’œuvres N°1/Inventaire N°1/JEUX D’ENFANTS/ESSAI 2018 Perfuser la rencontre est une improvisation sur une rencontre fictionnelle entre des artistes qui me nourrissent dans ma démarche. Les artistes protagonistes de mon premier échantillon étaient Antonin Artaud & Tadeusz Kantor. Cet échantillon a été activé pour la première fois en 2008 et avec la complicité d’une apprentie comédienne.

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! RÊVES D’ADULTES AU PAYS DE L’ENFANCE, Marie JULIE, 2014 Premier Rêve les murmures Murmures du Jardin est un corpus de trois de mes terrains d’études en cours de théorie de l’Absurdie de l’art2. De manière inlassable et perpétuelle, j’échoue à les présenter en trois espaces que je désire scénographier dans un espace d’exposition, de type white cube que par subterfuge et malice, je réussirai d’envahir. Mes jeux d’enfants ne sont pas innocents, ils interrogent dans un mouvement acirconvulsionnaire3 les échecs troublants et les petites compromissions que nous impose le dit « Milieu ». Je joue des identités inremarquables pour devenir une curiosité impalpable, je simule la faute d’orthographe car je suis insensible aux excuses des postures polies de l’industrie culturelle. Je renonce à tous les Marcels, qui depuis quelque temps, font manèges et sur mes petits chevaux sauvages, je lâche, j’égraine, je scie, je scrute deux femmes au jardin et leurs histoires oubliées. Je me lève et je ne bouscule rien avec ma posture de clown triste, de prolétaire en révoltation4 contre des bourgeois insulaires qui me voudraient bien, à leurs bottes comme négresse de salon. Je suis métisse et ma peau n’en est pas le seul stigmate. Je n’ai pas appris à faire la roue ; j’ai toujours manqué de souplesse. Les jeux d’enfants décrivent, au départ, une série de photographies numériques que je mis en scène, à la hâte, en deux mille quatorze, sur cette île post coloniale, dans le jardin de l’État, ancien jardin du Roy. Les deux modèles, deux potes, que je vois rarement, couple à la vie acceptèrent de poser pour moi, vêtus de rouge et de noir. Ce temps, un hors temps, dans un jardin dédié aux mariages et un peu à la botanique, j’avais voulu poser mes deux fleurs, biberonnées aux idéologies punks, dans des jeux enfantins et dans un lieu qui m’évoque la rébellion de mon enfance, un pied de nez au béton qui arrache l’île natale, à sa quiétude de pierre posée, au creux des vagues, de joyau édénique dans les bras de l’océan. Il y a dans chaque adulte pressé, oppressé, un enfant rêveur qui attend patiemment de s’adonner à des jeux de joies. L’enfant rêveur propose une série de photographies qu’il conçoit avec deux modèles dans une mise en scène où le cauchemar de l’adulte semble d’un front interrogateur et d’un œil larvé aux écrans médiatiques défier les sociétés d’accélérations et d’individuations collectives augmentées. Entre les deux points, un adulescent dont le corps vieillit à chaque nouveau cheveu blanc refuse à la fois les joies d’une pseudo post célébrité méritante et les cercles restreints et confinés des nouvelles confréries dont chaque nouvelle chapelle esthétique lui apparaît toujours comme une insulte, à sa liberté de vivre et de jouir de toutes les entraves. Il talonne, questionne dans une correspondance délétère ceux qu’il pense, détenir un soupçon de vérité, dans ce fatras des labyrinthes de pensées. Mais c’est en premier lieu, un adulescent et pour lui tout est expérience : il ne revit jamais deux fois la boucle de l’éternel premier amour puisqu’il est l’impénitent amoureux éternel et dans ces quarts de moments à vivre in situ où il semble incarner certaines postures au monde, il est toujours pétri de relations à ces mondes intérieurs, invisibles, naturels dans une non perspective poétique. Il a cessé de croire aux formats multiples, aux terrains d’études, aux mises en scènes, à la rencontre et aux jeux d’enfants naïfs. Si, il se laisse piéger, consentant dans une situation hostile, c’est qu’il aime à rêvasser dans son authentique ombilic des limbes d’où il ramène des fragments de lui, des fragments de sa douce oubliée. Seuls les miaulements intempestifs de son chat roux le tirent parfois de ces rêveries mielles. Toutes les fleurs se flétrissent un jour. Les modèles JL et Julie N, ce couple pour la prise de vue mais couple aussi à la vie lui a inspiré différentes situations construites à photographier mais dont il se détourne, non repu du hasard et des jeux de dés. La série d’une première florissante collaboration demeure un one shot. Sans doute, parce que l’enfant rêveur à d’autres rêves à rêver, l’adulte pressé d’autres roues à occire et l’adulescent, coincé entre ces entre deux, brise la chaise sur laquelle il est assis pour disséminer des fragments de ce travail ailleurs.

Fin du premier rêve !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

-./012345601782459:01;<=25>?3.=! Absurdie de l’Art : pays inconnu et étudié par la.e protagoniste du texte. Mouvement acirconvulsionnaire : mouvement ou posture sans noyau central singeant une posture visionnaire. 4 Révoltation : posture de révolte mais de salon 2 3

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Sortir de la boite, série N°1 Jeux d’enfants, Dispositif Plastique JDE, photographie numérique en couleur

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LABORATOIRE D’EXPERIENCES MURMURES DU JARDIN-RAMEAU 1 plastique issue de ces rencontres : à partir « Murmures du Jardin » est un scénario d’une situation construite, Francesca plastique5 conçu comme un « rhizome Sébastiani et moi-même rencontrons nos conceptuel » 6: il se nourrit d’un corpus de peaux, nos regards nos souffles dans des situations construites en cours de réalisations, mouvements improvisés. Cette danse de la vie est dans un monde Yang comme l’acte qui d’activations et de réactivations dans divers contextes. Je propose pour chacune de ces ouvre vers un nouveau pays des Merveilles et de nombreuses Alices. Cette série de films situations, un ensemble d’œuvres comme prétexte à la rencontre en vue créer « de l’être plastiques est toujours en cours. Sa présentation optimale est en projection dans ensemble». Ces œuvres sont des formes témoins, des expériences menées un espace réduit. Le film plastique est antérieurement et prétextes à leurs consultable à ces adresses : http://www.youtube.com/watch?v=JegwHWJ réactivations chacune des situations dans des contextes différents. De ces situations, _v98&feature=youtu.be. Depuis quelques mois de cette situation et de j’ambitionne d’écrire un livre sous forme d’écriture augmentée. Voici les trois situations réflexions antérieures menées sur les notions de mouvement et d’immobilité est née une construites extraites du rameau 1 du situation jumelle Postures silencieuses laboratoire d’expériences Murmures du Jardin. Dans le cadre du Master, j’explore le rameau 1 de ce laboratoire d’expériences composé de cinq situations en cours d’activations. SITUATIONS DEUX FEMMES AU JARDIN, 2009 Autour d’une modalité de rencontre issue de ma pratique artistique, j’invite des femmes à danser avec moi selon les codes de la danse contact dans des jardins ou des espaces publiques. Ces danses improvisées sont auto filmées et constituent une banque de données visuelles. Corpus d’œuvres existantes présentées pour cette situation Deux Femmes au jardin, Vidéogramme, 2009 Deux Femmes au jardin est le premier film

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Scénario plastique : empruntant la forme d’un script de film, je définis par scénario plastique un ensemble de scènes à performer. Se démarquant de l’aspect spectaculaire des formes cinématographiques, mes scénarios plastiques lorsqu’ils sont activés sont de nature invisible et proche de la performance.! &!Rhizome conceptuel : structure de pensées évolutives semblable à un rhizome! !

Je mène depuis plusieurs années une réflexion sur la notion d’information et de déplacement que je traduis par un ensemble de vidéos expérimentales dont quelques une sont visibles sur cet espace : https://vimeo.com/287483880! HISTOIRES OUBLIÉES, ESSAI 1, 2019 Dans divers contextes, j’envisage d’utiliser des modalités de rencontres autour de la notion d’histoires oubliés à partir d’entretiens. De ces entretiens, j’écris un ou plusieurs textes à chuchoter en compagnie de complices dans divers types de lieux. Dans le cadre du Rameau1-Murmures du jardin, j’ai réactivé ces modalités sous un terrain d’études don le titre provisoire est Points de vues, Points de vies que j’ai activé dans un quartier populaire de Saint-Denis de la Réunion Corpus d’œuvres existantes présentées pour cette situation Histoires d’ailleurs, Bande sonore Essai1, 2019 Bande sonore d’histoires dites par des voix féminines et masculines présentée en casque au sein de lieux populaires ( PMU/ Ascenseur publique /ect). SITUATION N° 4- QUATRE MOMENTS À OEUVRER EN QUATRE TEMPS, 2012 TEMPS 3 : BOUKAN MARRON Texte & modalités d’œuvre en acte

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Boukan Marron est un projet qui œuvre à un espace-temps : cet espace est un relai de communication pour inventer collectivement des espaces à rêver, à partager, à créer pour proposer de nouvelles visions poétiques, sensibles, de nouveaux modes opératoires de créations collectives et individuelles: un espace de rencontres, de relation à l'autre avec autant de questions que l'on peut se poser autour de nos pratiques artistiques. Cet espace sera de formes plurielles en utilisant tant les nouvelles technologies, que les interstices urbains (parcs, lieux désaffectés etc.). Des électrons libres interrogeront la question de la transmission et la possibilité d'échanges ou de pratiques artistiques fabricants autant de sens, de formes que de contenus. Ce collectif à imaginer est un espace à rêver, à partager, à créer pour proposer de nouvelles visions poétiques, sensibles, de nouveaux modes opératoires de créations collectives et individuelles: un espace de rencontres, de relation à l'autre avec autant de questions que l'on peut se poser autour de nos pratiques artistiques ou non artistiques. Durée du moment (temps de présentation publique inclus) : 2 mois L’ensemble de l’expérience et ses enjeux; la projection du web documentaire sur un mur avec la possibilité pour le visiteur de naviguer à l’intérieur. SITUATION N° 6- MARCHE, DESMARCHES, EN DÉMARCHE Marche, desmarches, en démarche est à la fois une posture de documentariste poète dans laquelle je me glisse pour me laisser à des errances urbaines, errances rurales, errances insulaires etc. et une posture documentariste poète en immersion où empruntant des techniques du journalisme Gonzo, j’interroge les marches, les démarches en lien avec les

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questions d’écologie, de véganisme, de décroissance positive et de collapsologie J’ ai activé cette situation pour mon terrain d’études Berg de l’Estang SITUATION N° 7- LRA (Les Rencontres Autonomes) À partir d’une modalité de rencontre issue de ma pratique je vais questionner les enjeux du vivre ensemble sur des territoire et construire un travail documentaire expérimental en relation avec les habitants: je nourris mon terrain d’études dans cette situation par l’utilisation du portrait selon les critères de définition en art plastiques et de l’invitation tel que le définit Paul Ardenne dans un art contextuel : « (...)l’art a cessé de constituer des modèles autoritaires de création pour l’Autre. À travers le contact avec l’Autre, il nous informe sur la nécessité de développer nos propres modèles. Être artiste aujourd’hui c‘est parler aux autres et les écouter en même temps. Ne pas créer seul mais collectivement » Jan Swidzinski, Freedom and limitation-the Anatomy of Postmodernism, 1988. Ainsi à partir de modalités de rencontre je vais à la rencontre d’une douzaine d’habitants autour de ces deux questions «Êtes vous ici ? » et « Qu’est-ce que la Guerre ? ?». En vue de nourrir cette question, j’invite les participants à venir me rencontrer avec une photo de l’album de famille, une image des archives départementales ou le souvenir d’un son. J'envisage de travailler sur des dispositifs à performer dans la ville autour de la notion «Vivre ensemble dans un lieu, un temps, un espace » et d’élaborer des modalités de prises de vues à partir des demandes des participants L’objet visuel documentaire qui en naîtra s’œuvrera à mesure des rencontres que je ferais manière hasardeuse avec les habitants de ce territoire.

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Un Extrait des Recherches en cours / Murmures du Jardin Rameau 1SITUATION N° 6- MARCHE, DESMARCHES, EN DÉMARCHE/ Berg de L’Estang, dispositif plastique, mix média, FRAGMENT-2, -10 ; -18/ Série 2019 Berg de L’Estang est né de mes déambulations autour de l’ Étang de Saint Paul, berceau civilisationnel de mon île natale, l’île de la Réunion en 2006. Ces déambulations furent et sont un champ d’expérimentations formidable pour l’insulaire que je suis, nourrie à la psycho géographie, aux dérives situationnistes et à la poésie des lettristes. Ces marches sont l’une des pierres fondatrices de ma démarche qui explorent le paysage et la nature morte comme portes possibles à une poésie humaniste Pendant ces déambulations, j’ouvre des espace-temps de rencontres, d‘expériences à vivre et de situations construites où je réactive mon dispositif plastique Berg de L’estang. Je proposer trois fragment de cette recherche en cours dont les titre provisoires sont Lignes, trames, réseaux, fragment N°2-2019, V.I.D.E.O 1062019, fragment N°10-2019 et Substances Mortes, Fragment N° 18. Le dispositif plastique Berg de L’Estang débute par une déambulation en 2006 avec le poète et écrivain Nicolas Gérodoux et sa compagne Agnès autour de l’Étang de Saint-Paul suite à mon invitation à co-créer ensemble une œuvre où nos rôles respectifs de photographe et d’écrivain sont inversés. Cette invitation est le fruit d’une réflexion que je mène à l’École d’art Supérieure de la Réunion où je suis étudiante dans un atelier de recherches et création avec le photographe Karl Kugel dont l’intitulé est l’Autre. De cette contrainte de production estudiantine de l’époque, je vais extraire de ces premières déambulations, dix modes d’emplois activables en tout contexte d’étang, de mares, de rivières etc. En 2017, suite à un événement personnel et contrainte de demeurer sur l’île plus de six mois je décide de réactiver quelques uns de ces modes d’emplois autour de l’Étang de Saint-Paul. En 2018 suite à ma sélection dans le master écritures et écopoétiques dans le cadre de mon mémoire et de ma recherches Murmures du jardin, je choisis ce site pour Activer la Situation N°6 –Marches, Démarches, en Démarche de mon laboratoire d’expériences MMurmures du Jardin-Rameau 1 Marche, desmarches, en démarche est à la fois une posture de documentariste poète dans laquelle je me glisse pour me laisser à des errances urbaines, errances rurales, errances insulaires etc. et une posture documentariste poète en immersion où empruntant des techniques du journalisme Gonzo, j’interroge les marches, les démarches en lien avec les questions d’écologie, de véganisme, de décroissance positive et de collapsologie

J’œuvre les divers fragments de la série 2019 du dispositif Berg de L’Estang, en activant deux modes d’emplois (MDE) du dispositif crée en 2006. MDE N°9 : T.R.E

MDE N°2 : M.R.E

1-Trier des matières sensibles

1- Marcher

2- Recycler le tri

2- Rêver

3- Étendre les résultats

3- Écrire

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LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, FRAGMENT-2, 2019 Le fragment N°2, Lignes, Trames, Réseaux est composé d’une série de dix dessins numériques dont les dimensions sont variables et d’une série de micro textes que j’ ai écrit en adoptant une posture surréaliste. La série de dessins proposée pour l’appel est imprimée sur papier canson, numérotée en cinq exemplaires. Les nano textes sont enregistrés et diffusés sous forme d’émission sonore in situ dans le cas de ma sélection

SIGNEN°4, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE 2019

SIGNEN°4, Nano Texte N° 1, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

La trame , le réseau, le sensible, l’enchevêtrement des limites, des temps et des espaces est une ligne courbe, une ligne droite, une ligne quadrillée, une ligne non ligne.

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SIGNEN°8, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNEN°8, Nano Texte N° 2, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

La trame est le tissu, l’étole, la soie, tricotés par le réseau dune nappe qui attise le sensible. L’enchevêtrement des limites reconstruit des temps et des espaces : le cœur et son battement brise une ligne courbe ; achève une ligne droite et accouche d’une ligne quadrillée. Une ligne non ligne se révèle.

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SIGNEN°12, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNE N°12, NanoTexte N° 3, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°22019

Au creux des branches flotte la trame. L’écorce est le tissu dont la sève révèle l’étole. La soie, tricotée à l’alambic solaire est un conduit lunaire. Il est alimenté par le réseau d’une nappe souterraine. La vie qui y grouille et qui attise le sensible est constituée de cellules anarchiques L’enchevêtrement de cette structure vivante se caractérise par des qualités ergonomiques et dont l’expansion des limites reconstruit des temps et des espaces : le cœur y est en son assise et son battement en est le métronome. Les conditions atmosphériques brisent une ligne et épargne une courbe ; Le sol achève une ligne droite et les cieux accouchent d’une ligne quadrillée. Une ligne non ligne se dessine et révèle la nature invisible de l’ étang.

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SIGNEN°16, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNE N°16, Nano Texte N° 4, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°22019

Des branches. Que flotte la trame. L’écorce, la sève, l’étole. La soie de l’alambic solaire. Un conduit lunaire. Une nappe souterraine y grouille : le sensible, des cellules anarchiques L’enchevêtrement de cette structure vivante, l’expansion des limites, des temps et des espaces : le cœur est le métronome. Les conditions atmosphériques brisent une ligne, épargnent une courbe, achèvent une ligne droite, accouchent d’une ligne quadrillée dans la naissance d’une ligne non ligne et révèlent l’étrangeté polymorphe de la nature invisible de l’ étang.

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SIGNE N°20 dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNE N°20, Nano Texte N° 5, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°22019

Débranche la trame, L’écorce, la sève, l’étole, la soie de l’alambic solaire, le conduit lunaire, la nappe souterraine, le sensible, les cellules anarchiques, l’enchevêtrement de cette structure vivante, l’expansion des limites, des temps et des espace, le cœur, le métronome, les conditions atmosphériques, la brisure d’une ligne, l’épargne d’une courbe, une ligne droite, une ligne quadrillée, une ligne non ligne. Ne révèle que

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l’autiste étrangeté polymorphe de

la nature invisible de l’ étang.


SIGNE N°24, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNE N°24, Nano Texte N° 6, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°22019

Débrancher la trame pour s’affranchir du réseau L’écorce, la sève, l’étole se dissipent sous l’avancée des aiguilles de la grande horloge lunaire La soie de l’alambic solaire n’abdique pas de son pouvoir décisionnaire Le conduit lunaire est une faille métalinguistique ouverte à toutes les brèches archipéliques La nappe souterraine, le sensible, les cellules anarchiques en sont ces chairs sémantiques L’enchevêtrement de cette structure vivante, l’expansion des limites, des temps et des espace, le cœur, le métronome, les conditions atmosphériques, la brisure d’une ligne, l’épargne d’une courbe, une ligne droite, une ligne quadrillée, une ligne non ligne invite l’ âme errante sur un pont. Le rage et le regard d’un autre dont l’interstice est l’œuvre ouvragé d’un clan d’autistes, de pirates et de libertaires sculptant étrangeté polymorphe de la nature invisible de l’étang. Loin des caféiers, du mais, du riz et des jacinthes d’eau d’autres souffles, d’autres rayons, d’autres libellules chantent l’étrange complainte du chantre.

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SIGNE N°28, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

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SIGNE N°8, Texte N° 7, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

L’enfant rêve de débrancher la trame scolaire pour s’affranchir du réseau économique. Il cultive à l’ombre des grands manguiers, non loin du bassin des engagés des fruits exotiques. Ses semenciers marons observent l’agilité des flibustiers dont l’écorce, la sève, l’étole des bateaux s’éclipsent. Leurs frégates amorales se dissipent sous l’avancée des aiguilles de la grande horloge lunaire. La soie de leurs chemises ouvertes sont déchirés et abandonnés au pied de l’alambic solaire. Ils affirment leur autocratie et n’abdiquent pas face aux pouvoirs décisionnaires. Le conduit lunaire de leurs beuveries ouvre des perspectives renversées : c’est la poétique d’une faille où l’immensité métalinguistique demeure ouverte à toutes les spéculations dont le terreau sont les brèches archipéliques La nappe souterraine de leurs manteaux est leur stigmate sensible. Les cellules anarchiques refusent les codes établis de par et d’autre des lignes. Leurs expériences sont leurs chairs sémantiques de leurs sporadiques écrits..

SIGNE N°32, Texte N° 8, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

L’enchevêtrement des métissages insolites fonde cette structure vivante. L’expansion des limites géographiques sous l’impulsion de l’arrivant s’effrite face au règne volcanique. Des temps et des espaces selon la perception de l’homme est inopérante. Le cœur insulaire est un vaste continent. Le métronome végétal, minéral, animal est turbulent. Les conditions atmosphériques sont des oasis cléments. La brisure d’une ligne cisaille une crête d’un chemin pavé. L’épargne d’une courbe est le royaume des aigrettes, poules d’eaux et autres pétrels égarés. Une ligne droite est une cicatrice de goudron tracée en voie rapide de la modernité et de ses voies sans issues. Une ligne quadrillée est contre nature aux affluents et confluents des ravines en rivières, des bassins en étangs. Le moulin d’une ligne non ligne contemple l’ancien et le nouveau d’un regard équanime où est nichée l’invitation de l’âme errante à s’affranchir des usines et des ponts.

SIGNE N°40 Texte N° 8, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

La rage est le suc d’une savante cuisine dont les ingrédients sulfureux suintent dans les grottes de l’identitaire. Le regard d’un autre loin de nous appauvrir nous enrichit. Seuls les apatrides en goûtent les délices. L’interstice nécessaire à ces trouées est ouvragé dans le refus des clans L’œuvre ouvragé d’un clan d’autistes, de pirates et de libertaires sculpte étrangeté polymorphe de la nature invisible de l’étang : ils en tissent les strates historiques en lisant les aspérités de sa géographie. Loin des caféiers poussent zones industriels et supermarchés. L’absence du mais, l’abondance du riz dans les rayons connexes aux étales du frais sont des insultes à la rhizomatique substance des légumes pei. Et des jacinthes d’eau se révoltent. D’autres souffles purifient le sol, les eaux, et la terre. D’autres rayons lunaires ou solaires viendront rythmer ces récoltes. D’autres libellules mourront d’avoir pondu leurs descendances nécessaires. Et dans les branches des grands manguiers soufflent les notes de l’étrange complainte du chantre.


SIGNE N°32, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

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SIGNE N°36, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

SIGNE N°36, Texte N° 9, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019

La trame, le réseau, le sensible est une ligne non ligne sourde Interstice des temps et des espaces est une ligne courbe Grandes sphères « pétales », céphalées informes, sinistres tribulations Nonobstant les marches , les explosions qui définissent caduques destinations, Enchevêtrement des limites, une ligne droite, une ligne quadrillée, un point. Se riant des étiquettes, des plus et des moins.

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SIGNEN°40, dessin numérique, SÉRIE LIGNES, TRAMES, RÉSEAUX, Fragment N°2-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

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VIDÉOFILM INDISCIPLINAIRE DÉFINI ÉPHÉMÈRE OUVRABLE- V.I.D.E.O 106209, FRAGMENT-8, SÉRIE 2019 Le fragment N°8, V.I.D.E.O est composé d’un corpus de trois vidéos dont les durées sont variables et sont diffusés sous forme d’installation vidéo dans des moniteurs in situ. Chaque élément du corpus est consultable à chaque adresse internet correspondante ci-dessous. https://vimeo.com/339862314! V.I.D.É.O N° 1162019, vidéo film, V.I.D.E.O, Fragment N°8-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, durée variable ©Marie JULIE, 2019

https://vimeo.com/339862760 V.I.D.É.O N° 2162019, vidéo film, V.I.D.E.O, Fragment N°8-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, durée variable ©Marie JULIE, 2019

https://vimeo.com/339863490 V.I.D.É.O N° 3162019, vidéo film, V.I.D.E.O, Fragment N°8-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, durée variable ©Marie JULIE, 2019

L ‘AMOUREUSE AU CHAPEAU, EXTRAIT/SUBSTANCES MORTES, FRAGMENT-18, SÉRIE 2019 Le fragment N°18, SUBSTANCES MORTES est composé de photomontages numériques dont les dimensions sont variables. Je propose ci dessous un extrait de cette série, L’amoureuse au chapeau qui est présenté sous forme d’une impression sur calque dans le cas de ma sélection.

L’amoureuse au chapeau, photomontage numérique, SÉRIE SUBSTANCES MORTES, Fragment N°18-2019 du dispositif plastique Berg de l’Estang, dimensions variables, en noir et blanc,©Marie JULIE, 2019

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La Rivière, série les petits pêcheurs, Ensemble déambulations les bords du Vidourle, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, , format multiples, 2016 courtésy ©MarieJULIE "$! !


L’ombre et la jetée, série Déambulations sur les bords de l’ Océan Indien , Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, , format multiples, 2018 courtésy ©MarieJULIE

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QUELQUES DE TEXTES, FRAGMENTS DE LA SÉRIE LES NOUVELLES ÉCRITURES PLASTIQUES, 2008-2028/ extrait TEXTE UN Nous sommes assis en carré. Le débriefing oral commence comme la majuscule d’un temps d’échange. Je prends la note et sur les lignes s’accumulent mes notes. Le stylo trace le F de son nom tandis que nous soufflons son prénom. Murielle. Le chœur en résonance trébuche sur les parois blanches de la pièce. Puis le soliste débute sa partition!: accumulation virgule excessive virgule somptueuse virgule répétition ponctuation virgule. C’est une montée dans l’étrange. L’histoire commence. Les indications de lecture induisent du rythme. Nous sentons l’ambiance de l’espace!: je capte le paroxysme de la situation tandis que chaque adjectif qualitatif, des superlatifs, alourdissent l’atmosphère du morceau. Derrière, se dévoile la légèreté de la pièce : les flottements de lignes négocient (dessinent) le truc. Nous sommes assis en carré. Le débriefing oral continue comme la montée d’une phrase en protase. Je prends mes notes et sur les trames du cahier, se remplissent les petits carreaux. Le stylo trace le «!moi de l’ego!». Elle et lui étoffent le système d’écriture qui induit le système dramatique. Le soliste gère la montée dramatique, accumule: c’est toujours une construction par le but. Le parcellaire!? Le travail de la nature induit le message logique qui s’échoue sur une chose spectaculaire par une chose d’une certaine quantité par la construction d’une certaine chose. Travailler le texte-espace, introduire des choses-espace, le message trouvé par des bribes en résonance ne construit rien. Nous sommes assis en carré. Le débriefing oral avance comme un cheval lancé dans sa course d’obstacles. Je prends le souffle des notes et sa musique scripturale se cogne dans ma voix. Nous sentons le sens de lecture de la proposition de Leila!; Elle construit des fragments. Ce fragment est lu fort. La difficulté de la partition corporelle est celle de ne pas être un métronome à la mode relationnelle. Le fragment est un relevé des sensations sonores d’un lieu. Le texte est cursif. Le sens vient de la phrase, de la ponctuation, de la pure sensation fragmentaire. Ici la scénographie joue d’un bruit qui n’est jamais nommé. L’histoire du but construit une sensation du bruit par le surgissement des mots!: sensation d’espace. Quelque chose d’autre indique le lieu: c’est le lit, un noman’s land de choses enfouies. Nous sommes assis en carré. Le débriefing oral est à son acmé. Derrière les déchets, la partition lisse cherche sa pertinence: deux points, points doubles, notes blanches, espaces. Je goûte la saveur de ces variables de la même expérience et cette saveur se déploie comme un nouveau dossier empli de différentes manières de plier. Il est jeudi, 8h. La lettre est sans destinataire: exit la relation épistolaire. Le destinateur est un monstre, un être extraordinaire, positif et négatif. Chaque mot est source de merveilleux et de fantastique. C’est une expérience douloureuse. L’exercice de style de Leila est celui du fragmentaire de l’endormissement. Les démons et merveilles, les croyances, l’écriture elle-même, mais aussi les passeurs initiatiques, Muriel, Alex, deviennent les motifs d’une ambiance burlesque. Longtemps les expériences du temps et de la durée furent les éléments de procès du graphomane. Pourtant, l’écriture, la typographie, la chartre graphique d’un texte ne sont pas son maquillage. Et ces rendez-vous informels commencent par le basculement de la couverture d’un livre. L’écoute du texte crée un territoire imaginaire, les mots se déploient et tissent peu à peu une carte géographique. Nous sommes assis en carré. Et le débriefing oral s’éteint comme un vers en apodose

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C.N.E.P.U.Z-Texte N°2/ Marie JULIE, 2019 Centre nocturne des enseignements parasitaires universitaire zadistes

Betty dont le blaze urbain est Betty Blue en référence à ses sautes d’humeurs délirantes a appartenu à une fraction du Shogun Insulaire, La Confrérie qu’elle codirigeait par Néo31 et Raséloham. Héritiers des pratiques de guérilla urbaine et de graffiti, ils créaient des stickers antimondialistes à six mains et ont tenu pendant une année le Amélie Poulain Daylightone, un webzine de bonnes nouvelles. Mais un jour Betty a été soulée d’être toujours la potiche lors de la réalisation de vingt sept fresques dans un lieu secret et d’être considérée comme une plante verte lors de leurs sessions Graffs de graves. Graff de graves, GDG sont des sessions de peintures qui cassent les codes de street art actuels : refusant la joliesse, ce sont des actes vandales de trash attitude extrême sans messages militants et surtout apolitiques et antiartcontemporanistes Durant treize semaines consécutives, elle réfléchit à un plan pour s’affranchir de leurs putrides dominations. Un soir ayant échappé à la surveillance de Néo 31 lors de l’une de leurs représentations sociales, elle se promène rue de Rivoli. Elle trébuche littéralement sur Robin. Robin appartient à un groupe anonyme appelé TheDoomGénération. La particularité de ce groupe d’artivistes est l’élaboration d’un objet visuel non identifié distribué à environ treize mille exemplaires sur l’île de France. Ils inondent les boîtes aux lettres physiques et virtuelles de cet o.v.n.i baptisé « Ceci n’est pas un zin ». Le lancement de l’ o.v.n.i et son invasion sont programmés le 22 novembre de chaque année civile. Robin reconnut immédiatement en la jeune fille frêle, celle que dans le milieu on surnommait la Captive. Avant le lancement de son groupe, il avait participé aux sessions GDG. Il connaissait la réputation de cette fraction. De Betty, il sombra immédiatement amoureux. Le soir même, armé d’une batte de base ball, il s’introduisit dans le repaire caché du groupe au sein d’une usine désaffecté et menaça Néo 31 et RasEloham, de les réduire à l’état de bouillie si ils ne rendaient son passeport à Betty. Abrutis, complètement déchirés par les vapeurs du dragon rouge, nouvelle drogue urbaine et apeurés, les deux hommes firent immédiatement ce qu’il réclamait. Le lendemain, au petit matin, Betty et Robin s’envolaient par le vol 350748 pour l’ Île Mystérieuse. Dans les rues de Saint-Louis, ville insulaire à mi chemin entre le sud et l’ouest de l’île Mystérieuse un groupe de trentenaires fuyant les grandes cités urbaines continentales et insulaires ont investi à l’entrée du cirque de Cilaos, un terrain caché à la vue du quidam, au milieu des champs de cannes. Débarqués de la jungle parisienne, trois mois plutôt, Betty et son compagnon Robin ont été accueillis dans ce lieu atypique et autonome que les résidents ont baptisé le CNEPUZ. Son ventre arrondi, Betty regarde son libérateur et contemple les champs cultivés sans glyphosate où grandiront les jumeaux qui sont à l’intérieur d’elle. FIN


Robin des ARTS, série N°2 Jeux d’enfants, Dispositif Plastique JDE, photographie numérique en couleur, formats multiples Jeux d’enfants, 2016 ©ourtesy Marie JULIE

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La jeune fille à la roche, Ensemble Déambulations sur les bords de l’ Océan Indien, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, format multiples, 2018 courtésy ©MarieJULIE

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Deux amis, série Rencontres, Ensemble déambulations les bords du Vidourle, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, , format multiples, 2016 courtésy ©MarieJULIE

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Pieds nus, série Femmes Fleurs, Ensemble Déambulations sur les bords de l’ Océan Indien , Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, , format multiples, 2018 courtésy ©MarieJULIE !

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LABORATOIRE D’EXPERIENCES LES MONDES TÉLESCOPÉS

Sériale photographeuse depuis l’enfance, je suis nourrie aux mondes qui m’entourent. À Sept ans, un premier automatique me fut offert et depuis croquant de manière avide ce et ceux qui m’entoure, j’utilise un fil invisible telle une nouvelle Thésée, en vue de faire s’entrechoquer dans mon cadre des fragments des mondes que je rencontre, parcours, effleure lors de mes périples, mes voyages, mes errances, mes immobilités. Que ce soit sur le trajet d’une jetée entre mon appartement et la boulangerie populaire du quartier limitrophe provençal, dans un studio de danse où nous performons avec une amie comédienne sur mon île natale, de l’atelier partagé dans une usine désaffectée à Paris aux quais d’une gare en construction à Soweto, derrière mon objectif, je tente de balbutier un monde qui surprend, émeut, tourmente, console. Ce sont ces mondes télescopés dont je vous livre ici un fragment qui s’impriment dans ces séries photographiques qui sont comme des archives de mondes qui s’écroulent sur d’autres qui émergent dans une circonvolution infinie. La série extraite des Mondes Télescopées que je propose pour argumenter ma proposition est composée de sept photographies de divers corpus hétérogènes et d’un corpus de nano textes que j’écris. Les Mondes Télescopées est un corpus d’expériences photographiques vécues qui questionnent les limites géographiques et sociales dans les déplacements infra minces du quotidien et les histoires qu’elles peuvent générer. Ces histoires deviennent rumeurs puis contes puis mythes parfois.

La Vigne de la Vie, série Les arbres mystérieux, Ensemble déambulations les bords du Vidourle, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, , format multiples, 2016 courtésy ©MarieJULIE


Gare, réseaux et nouveaux flux, série I Love Jozy, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x50 cm , 2005 courtésy ©MarieJULIE

La Gare, 2005 Soweto, trafic urbain. Métromol. Par la vitre défilent usines radioactives, champs à la terre rougie. Les réseaux enchevêtrés des township s’étendent à l’infinie. Ruelles limitrophes, graffitis sur tôle, anglais et dialecte zulus. Johannesburg, montagne ovoïde, à la fois haut plateau luxuriant où se côtoient dans des ateliers de designers au Victoria Station la jeunesse d’une middle classe prêt à envahir ces espaces autrefois contrôlés. Du Carlton Center au Color Bar, de Melville à Witz, tout bouillonne et implose les frontières postapartheid ou les dérives d’une classification raciale a fait place à une exclusion de classes sociales

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La Danseuse, série I Love Jozy, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x50 cm , 2005 courtésy ©MarieJULIE Danseuse, 2005 Défiant la loi de la gravité, break beat coulant des doigts et scratch collés aux aux oreilles, migrations intérieures du sud sauvage du Grand Ouest, aux banlieues désaffectées périphériques aux grandes et petites ceintures parisiennes, danseuse transgressive et transgressant les lois de Trisha Brown ou de Pina Bausch, elle s’empare des coursives, triomphe des platines, exhibe ses muscles plus arrondis que des vinyles. Danseuse lunaire, cosmonaute, affranchie de l’apesanteur et captive d’une boîte, un squat. Lieux limitrophes où ruisselle des vies qui refusant d’être markétés à crédit sont les otages des marchands de sommeil dont les nuits en or se façonnent sur la misère des nouveaux, des arrivants, des sudistes, des migrants

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La Jetée, série Déambulations sur les bords de la Méditerranée, , Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 60x50 cm , 2016 courtésy ©MarieJULIE La Jetée, 2016 Ligne pure, interstice rectiligne, plat urbain, cloison invisible entre mer et terre, foudroyante place phocéenne de l’une des plus antiques colonies grecques, la jeté s’élance, surgit, droite et nubile offerte aux passants, aux chalands. Au bout rien de la Sainte-Victoire, au fond rien de ce qui git dans les fonds marins. La jetée est là. Point de suspensions, trait d’union.

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Les Limites, série Déambulations sur les bords de l’ Océan Indien , Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x40 cm , 2018 courtésy ©MarieJULIE Les Limites, 2018 Rocheuse, basaltiques, espaces interstellaires entre étoiles et volcans Ile mystérieuse, creuset à flancs de peaux noirs, jaunes, rouges et blanches Corsetée d’océans, d’écumes, de marées, d’Alysée, de bourrasques, de vents Exil terrestre, enclos édénique, repaire de la piraterie et enfer à ciel ouvert D’africains, de coolies, d’engagés, de Pondichéry au Cap Vert

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À Quai, série Déambulations Parisiennes, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x40 cm, 2001 courtésy ©MarieJULIE À Quai, 2001 Faisceaux de fils, tourbillons de trames, Succession de trains Vaisseaux roulants de fers À ciel ouvert, parfois le drame Dans des boyaux souterrains Où s’écrasent désespérés corps et chairs.

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Le petit monde de Gulliver, série La Route, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x40 cm , 2007 courtésy ©MarieJULIE Le Petit Monde de Gulliver, 2007 Les ouvrages de Titan sont toujours menés de perte à néant Les ponts pharaoniques se font toujours à leurs dépens Le petit monde de Gulliver à chaque printemps Contemple interloqué face aux hordes de béton armé Reculer de son île les vergers Et les ravins verdoyants.

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La Dalle aux secrets, série Déambulations dionysiennes, Ensemble les Mondes Téléscopés, 1995 à nos jours, photographie couleur numérique, 50x40 cm , 2005 courtésy ©MarieJULIE

La dalle aux secrets, 2005 Nichée au pied de son unique cathédrale, masquée sous les petites verrues végétales, une dalle dénuée d’inscription mais que son auteur a pris soin de sceller d’un secret qu’il emporta, les pieds balançant au bout d’une potence.

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