Monkeys Spotters Magazine
Mirage 5 DB09
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Meeting Aerien Budaรถrs
Interview exclusive RSD 05
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Bonjour à toutes et tous, Voici donc le n°24, qui a bien failli ne pas sortir, petit coup de mou de ma part suite à certains reproches, mais bon, un bon coup de balai, quelques idées supplémentaires et le voici le voilà ! Ce beau (et c’est moi qui le dis) numéro 24, je le trouve effectivement pas mal du tout, on glisse délicatement sur une nouvelle façon d’approcher et de faire les reportages. Façon d’approcher moins générale, certes et peut-être, voire sûrement plus intimiste grâce à nos relations qui évoluent et la confiance que celles-ci nous accordent. Nouveauté également, la participation d’un ami malaisien sur notre reportage exotique au LIMA19. Je trouve que c’est un plus d’avoir un avis local et donc des connaissances que nous n’avons pas. Je remercie Ahmad Yassier pour son magnifique reportage sur cet événement, auquel nous aimons participer tous les deux ans. C’est la deuxième fois que nous rencontrons Ahmad et sa famille, sur l’île paradisiaque de Langkawi. Cette année, il nous a particulièrement aidé en nous communiquant tous les petits tuyaux ou informations locales, que la barrière de la langue, le malaisien, ne nous permettait pas de comprendre. Merci ! Un grand merci également, et je vous invite à les rencontrer lors de leurs journées portes ouvertes, à toute l’équipe sensationnelle qui s’occupe de la restauration du Mirage 5 BD09. Allez les voir, vous ne serez vraiment pas déçus, surtout quand ils font un BBQ. Autant joindre l’utile à l’agréable. Merci également à toutes les personnes qui ont rendu possible notre participation aux 10 ans du Rafale Solo Display sur la base de Saint-Dizier, et du temps que nous avons eu pour interviewer Babouc, lors de cette journée anniversaire. Patrice en garde un excellent souvenir. Et encore, merci à toute l’équipe du Monkey… Et les gars, au boulot hein !!
Editeur responsable: Jean-Paul Lardinois Rédacteur 134 Rue des Canadiens 7370 DOUR Contact: info@monkeysspottersmagazine.com Ont participé à ce numéro: Ahmad Yassier, Jean-Yves Van, Sylvain Gourheu, Patrice Dochain, Devid Ryckewaert, Jean-Paul Lardinois Toute reproduction même partielle du présent magazine et des éléments qu’il contient est strictement interdite sans autorisation préalable. La revue monkeys spotters magazine n’est pas responsable des textes, photos qui lui sont envoyés sous la seule responsabilité de leurs auteurs
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Monkeys Spotters Magazine
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Numero 24 : avril 2019
Sommaire: #2
Introduction
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LIMA 2019 (m)
#9
Lima 2019 in english
# 12
Yak-130
# 14
Tejas
# 30
10 ans rafale Solo display
# 32
Interview exclusive du RSD05
# 36
Pêle-Mêle de la journée RSD
# 42
Gitzo Adventury
# 43
Accer conceptd 9
# 44 Meeting Aerien Budaörs # 58
Melun 2019
# 60
Mirage 5 BD09 3
LIMA 2019
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26-30 Mars 2019 Te x t e e t p h o t o s Jean Paul Lardinois English text A h m a d Ya s s i e r
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LIMA19 Bonjour à tous, Me revoilà de nouveau en Malaisie, pour participer à mon troisième LIMA, quel bonheur de revenir sur cette île si accueillante, mais il faut le mériter. Trois avions, deux escales et pas loin de quinze heures de vol, quatre repas aussi durant les vols et clou du voyage, une correspondance ratée à Kula Lumpur.
compagnons de voyage : Jean-Yves dont c’est également la troisième visite et la deuxième pour Devid. Sur le dernier petit vol d’une heure, l’avion touche le tarmac délicatement et rejoint son parking. L’hôtesse ouvre la porte, un bruit
notre bon souvenir. Le temps de récupérer la valise, de trouver la madame Rentalcar, remplir le contrat, que nous sommes à la recherche de notre hôtel. J’avais la situation en tête lors de la réservation il y a 6 mois. Je m’arrête et dis aux autres : « Nous ne devons pas être loin ». On branche le GPS sur le GSM….Et oui c’est là, juste en face ;-). Nous posons les valises, une bonne et longue douche (nous en avons réellement besoin.). Nous nous rendons en bout de piste pour les dernières arrivées. Tous les jours, nous nous levions assez tôt afin de profiter d’une relative fraîcheur et de bien profiter avant notre baisse de régime, quand le soleil est au zénith. Selon les horaires, nous allions côté aéroport ou côté mer pour les démonstrations marines avec les hélicoptères de secours et de la Navy, avec comme scénario : prise d’otages, libération, évacuation des blessés et puis du commando. Coté Aéroport, trois temps se distinguent : - Les répétitions et l’ouverture du Salon - Les répétitions et démonstrations des patrouilles et avions des malaisiens - Arrivées et départs militaires et civiles, bien entendu l’aéroport reste ouvert.
Et puis comme à chaque fois, je suis complètement dépaysé dans ce petit coin de paradis, ce qui n’engendre chez moi aucun stress et bien évidemment, je me laisse porter tout simplement par le courant de la vie, même si un mini programme avait été préétabli comme fil rouge. Je suis accompagné par mes deux fidèles
significatif, que dis-je, la musique mélodieuse de SU-30SM arrive à nos oreilles. En effet, les Russian Knights nous suivaient et rejoignent leur emplacement sur la ligne de vol. Nous sommes de suite dans le vif du sujet. La chaleur se rappelle de suite également à
Nous sommes évidemment heureux de revoir pas mal d’amis spotters et surtout Ahmad et sa sœur Khairunnisa, avec qui nous avons partagé un moment agréable au restaurant. Et puis comme après tout nous sommes tout de même en vacances, nous n’avons pas trop rechigné à fréquenter les restaurants et les bars à cocktail le long de la plage.
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LIMA 2019 - A Personal view LIMA 2019 was the 15th edition (first time was in 1991) which is held bi-annually on the tropical island Langkawi, 800 km north from Kuala Lumpur. It consists of two segments namely aerospace and maritime and was held end March. The aerospace edition consisted of an aerial and static display at Langkawi airport. Several countries took part such are United States of America, Singapore, Malaysia, India, Indonesia and Russia. The United States sent a Boeing B-52H Stratofortress from Anderson AFB which took 6 flight hours before reaching Langkawi. A USAF Boeing KC-135R Stratotanker accompanied the B-52H for air-to-air refueling. It was the third time the USAF Boeing B-52H Stratofortress took part in LIMA (2009 and 2015). The Republic of Singapore Air Force (RSAF) performed a fly past with a gear out configuration after the B-52H with a brand new Airbus A330-200 MRTT from Paya Lebar AFB. This was the first time the RSAF sent the Airbus A330-200 MRTT to LIMA. My personal opinion was even though the presence of RSAF Airbus A330-200 MRTT was not included in the aerial display list it was a surprise when the speaker announced this aircraft. However it was expected they could send their 50th anniversary paint scheme as it arrived home after the 53th
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Singaporean Independence Day. The Indian Air Force participated with their locally built HAL Tejas LCA from 45th Squadron based at Kalaikunda AFB. This was their second overseas and first South East Asian appearance after the Bahrain Airshow in 2016. On request from the Malaysian government India sent 2 Tejas as the Royal Malaysian Air Force is seeking for a light combat aircraft. The Tejas is powered by a single GE Aviation F404IN 20 engine with afterburner. The Indonesian Air Force sent its national aerobatic team namely Team Jupiter which was their fourth LIMA appearance (2013/2015 and 2017). Team Jupiter uses seven (one spare) Korean built KAI KT-1 Woongbi and this year they performed with a new Jupiter Aerobatic Team tail logo. All pilots are instructors from the 102nd Education Squadron based at Adisucipto AFB. The Russian Air Force sent their Russian Knights Aerobatic Team and a Yakovlev Yak130 which made its second appearance at LIMA (first time in 2005). The Yakovlev Yak-130 is one of the potential candidates for Malaysia to procure a light combat aircraft (LCA) or fighter lead-in trainer (FLIT).It is powered by two Slovakian povazské strojarne DV-25M turbofan engines. The Yakovlev Yak-130 was transported by a Russian Sky Airlines Ylushin IL-76. One of the main stars where the Russian Air Force Russian Knights performing with a
4-ship and a solo demonstration. This was their sixth appearance (1991/1993/1995/2013 and 2017. This year they performed with a new tail paint scheme as during previous edition they made a first world debute with their brand new Sukhoi Su-30SM but with the old tail paint scheme. Sadly overseas appearances are performed with four instead of six aircraft without flares but this time also with a solo demonstration. The Royal Malaysian Air Force sent several assets such as the Sukhoi Su-30MKM, Boeing F/A-18D Hornet, Airbus A400M Atlas and Pilatus PC-7 Mark II. During the opening “Gambit” ceremony, 29 RMAF aircraft took part such as several BAE Systems Hawk Mk 108/ Mk 208, Sikorsky S-61-A4 Nuri and Airbus Helicopters H225M Caracal. Non-stop action showcased the RMAF in the early morning with 10 minutes display which wowed the crowd and was broadcasted live on local television stations. This opening ceremony is unique as it showcased every aspect from the RMAF. Three Airbus A400Ms were present and two performed a tactical manoeuver and another performed a fly past with 8 RMAF Pilatus PC-7 Mark II with red smoke which again was unique (first appearance). Suddenly an explosion was heard and a wall of fire appeared on the tarmac meanwhile the Royal Malaysian Air Force aircraft made a fly-by. LIMA 2019 witnessed the return of RMAF
Pilatus PC-7 Mark II solo demonstration. The Pilatus PC-7 Mark II is from Flying Training Centre One based at Kepala Batas AFB. Last appearance during LIMA was in 2009. This aircraft was flown by Qualified Flying Instructor (QFI) Major Megat with callsign “Muggle”.Sadly during the rehearsal the pilot made a hard landing which finally damaged the landing gear thus the pilot requested to tow the aircraft from runway to the tarmac in order to fix the problem. Kris Sakti 88 also made a comeback after their last performance in 2015 but his time only as solo demonstration (last time was a 4-ship). Kris Sakti 88 uses a German built Extra EA-300L and was flown by Captain (retired) Halim Othman with callsign “Toogoo”. He was a former Royal Malaysian Air Force MIG-29N Fulcrum pilot and now being a racing pilot in Red Bull Air Race Championship. The pilot had an intensive training at the British Aerobatic Academy in Cambridgeshire (United Kingdom) before participating in LIMA 2019. For the first time ever in LIMA history (previous editions only static and opening ceremony) an Airbus A400M Atlas from the Royal Malaysian Air Force performed an air display.The A400M was piloted by Major Yusrizal Zain who has been selected to lead the demonstration as he clocked 1000 flight hours. The air display was inspired by General Tan Sri Dato’ Sri Haji
Affendi bin Buang.This Airbus A400M Atlas is powered by the high performance four unique EuroProp International (EPE) TP 400 turboprop engine. The display consisted several daring and heart-breaking maneuvers such as 360 degree turn, 90 degree roll, low speed pass, diving roll, 90 degree sharp banking, high speed pass, 180 degree turning to landing. The same aircraft also flew during the opening “Gambit” ceremony accompanied by 6 RMAF Pilatus PC-7 Mark II which came direct from Kepala Batas AFB. Another historical fact where the five Royal Malaysian Air Force fighter jets forming a Tactical Display Team combining two different aircraft of Western and Eastern block origin namely 3 Sukhoi Su-30MKM and 2 Boeing F/A-18D Hornet. The Sukhoi Su-30MKM Solo demonstration was flown by Lieutenant Colonel Mohd Norazan with callsign “Sting” and Captain Nizam callsign “Calmdil”. This was the second appearance for Lieutenant Colonel Mohd Norazam as Sukhoi Su-30MKM solo demonstration. He was selected as demonstration pilot due to the fact he was born in Langkawi thus an honor by RMAF to let him perform at home. This edition also had a Royal Malaysian Air Force Boeing F/A-18D Hornet solo demonstration which was flown by Major Goh Keng Loon callsign “Pacman” and Major Mohd Izhar Mohd Tarmizi callsign “Crawler”.Major Goh
Keng Loon RMAF was selected for the solo demonstration as he served with RMAF 18th Squadron for 13 years and logging more than 1800 FA-18D flight hours . The Boeing F/A-18D Hornet is powered with two high performance American made General Electric GE F-404GE-402 with 17.700 pounds of thrust. On Tuesday few seconds after take-off Major “Pacman” retracted the landing gear and was preparing for a high-alpha vertical climb when suddenly a loud bang was heard. The entire aircraft shuddered with a sudden loss of thrust along an orange fireball bursting out of the left engine nozzle. Due the low altitude that flame from the left engine floated down to the dry grass next to the runway starting a small fire on the ground. Major “Pacman” reacted instinctively to regain the control and climbed his stricken jet out of the danger zone namely the airfield. Major “Crawler» ran through the emergency checklist from the back seat. The team made a successful single engine recovery pattern without further incident. Major “Pacman” began orbiting the airfield and started to dump some fuel before landing. Ground crew, SAR (Search and Rescue) team and fire fighters were standing by to assists the pair as they brought the Hornet back to the ground.
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YAK-130
Lors du salon, la Royal Malaysian Air Force (RMAF) a eu l’occasion de procéder à des évaluations sur l’avion d’entraînement à réaction Yak-130 pour le renouvellement de son programme d’avions de combat légers (ACL). Comme le Yak-130 est candidat à la vente, il était bien normal qu’il soit présent à l’exposition internationale maritime et aérospatiale de Langkawi (LIMA) et c’est au soir du 27 mars que le premier vol d’évaluation a eu lieu.
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Le lieutenant-colonel Norazan, pilote sur Su-30MKM du 30e Escadron et le pilote d’essai de Yak Sevastianov Vasiliy ont pris place à bord de l’aéronef. Le pilote Norazan est au commande pour ce premier vol. L’avion devait décoller juste après 18 heures, mais le vol a été retardé car le Premier ministre Malaisien, Tun Dr Mahathir Mohamad, voulait voir
l’appareil sur son exposition statique. L’évaluation était initialement prévue pour 45 minutes. Cependant, elle a duré 1 heure 20 minutes avant que les deux pilotes ne reviennent pour un attérisage de nuit à WMKL en utilisant l’approche ILS. Norazan dit être à l’aise en pilotant le Yak-130, sa seule remarque fut pour la mesure métrique concernant les instruments digitaux (la vitesse et la jauge du carburant). Cela peut être changé aisément par une simple programmation informatique à l’usine, si la Malaisie choisit bien sûr cet avion. Le lendemain, le commandant du 11e Escadron, le lieutenant-colonel Faizal, participa au deuxième vol d’évaluation. Il l’a effectué depuis le siège arrière de l’avion cette fois-ci. Le vol d’une heure lui donna aussi pleine satisfaction.
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Tejas
Le Tejas indien, avion de combat léger (LCA), a fait ses débuts à Langkawi et participe seulement à sa deuxième présentation internationale. Deux exemplaires de l’escadron no 45, Flying Daggers, ont été présentés au LIMA de Langkawi en tant que candidat au marché d’achat Malaisien pour un avion de combat « Light Fighter ». L’Inde projette beaucoup sur l’avion Tejas, car il a été fabriqué par Hindustan Aeronautics Limited (HAL) et conçu par l’Agence de développement aéronautique (ADA) pour l’Indian Air Force et la Indian Navy. Le Tejas a fait des débuts spectaculaires lors de la première journée du salon. L’avion, piloté par le capitaine Smarth Dhankar, a réalisé des performances impressionnantes pendant près de dix bonnes minutes dans les cieux Malaisien. Il
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a effectué des manœuvres telles que barrique, looping, passage lent, virage à vitesse maximale, virage avec G négatif etc.. l’appareil a captivé les visiteurs rassemblés sur le tarmac pendant la représentation. C’est la première fois que le LCA Tejas participe à un salon aérien international après son intégration dans l’Indian Air Force (IAF). Le Tejas, qui a reçu sa dernière autorisation opérationnelle plus tôt cette année, pourrait donc participer au projet d’approvisionnement en avions de chasse légers de la Malaisie. Le jet indien est en concurrence avec les avions sino-pakistanais JF-17, sud-coréen F-50 et russe YAK-130. Avec un premier achat de 12 unités, la Malaisie envisage également de disposer d’une option pour 24 unités supplémentaires à l’avenir.
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RMAF No. 6 Sqn. Pantas Memusnah Hawk 208 #M40-32, avec les couleurs du jubilé d’argent, effectue un passage à basse altitude au-dessus de l’aéroport de Langkawi pour son départ après le salon..
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Terima kasih kerana LIMA 2017
See you again next LIMA 2021
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Rafale Solo Dis 10 ans
--Rafale C-Appareil: Rafale Constructeur : Dassault mise en service : 18 mai 2001 Masse à Vide : 9800 Kg Envergure: 10,8 m Longueur : 15,3 m Hauteur: 5,34 m Surface alaire: 45,7 m² Vitesse maximale : 2 203 km/h (Mach 1,8) Plafond :16 800 m Vitesse ascensionnelle : 18 000 m/min Rayon d’action - Haute altitude : 1 850 km - Basse altitude : 1 090 km
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Te x t e e t p h o t o s Patrice Dochain
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w e i e v r v i e s Int clu ex
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Le 26 avril dernier, une cérémonie privée a été organisée sur la base aérienne de Saint-Dizier pour les 10 ans du Rafale Solo Display. À cette occasion, et pour la première fois, étaient réunis tous les anciens ‘Tators’ du Rafale Solo Display (RSD) et les pilotes d’essai Dassault. J’ai eu le privilège de passer un moment avec le Capitaine Sébastien Nativel dit ‘Babouc’ qui a été choisi comme présentateur officiel du Rafale pour la période 2018-2019 et de l’interviewer.
actuellement une des machines les plus agiles mais hyper-physique pour le pilote. En effet, il n’est pas rare d’encaisser 10G voir 10.7G lors des évolutions en fin de démonstration. La seule limite du Rafale, c’est, en fait, le pilote. Pilote démonstrateur, est-ce facile ?
Sébastien Nativel a 39 ans et est originaire de la Réunion. En 1999, il entre dans l’Armée de l’Air pour réaliser son rêve d’enfant, devenir pilote de chasse. Brillant élève-pilote de sa promotion, il obtient son brevet de pilote de chasse à Tours. Il sera successivement pilote sur Mirage 2000N à Istres, moniteur Alpha Jet sur la BA 120 de Cazaux puis pilote de Mirage 2000D à Nancy. En 2011, il réalise son rêve en devenant pilote de Rafale et intègre l’Escadre de chasse 01.007 ‘Provence’ à Saint Dizier. Il est actuellement affecté à l’ETR ‘Aquitaine’, l’escadron de transformation Rafale où il forme les futurs pilotes. A ce jour, il compte plus de 3000 heures de vol dont 1000 sur le Rafale.
Honnêtement, c’est vraiment très éprouvant. Même si la démo ne dure que dix minutes, elles sont intenses et il faut se surpasser physiquement mais également mentalement. Il faut toujours être au top de sa forme et être conscient de ses limites. Physiologiquement, le corps est très sollicité. Il faut pouvoir l’écouter car l’avion, et plus particulièrement le Rafale, n’a pas de limites. Quand une pièce est en fin de vie, on la change et c’est reparti. Ce n’est pas le cas avec le pilote ! C’est l’homme qui dit stop avec le Rafale. Je dois constamment - avec le support de Marty - garder la maîtrise de la situation, respecter les consignes de sécurité, rester dans le domaine d’évolution du meeting, éviter le voile gris. Mais c’est très euphorisant comme sensation et je pense que je n’en aurai jamais assez.
Capitaine Nativel, pourquoi avez-vous voulu devenir pilote ?
Vous êtes-vous déjà senti en danger lors d’une démonstration ?
C’est une question qui m’est souvent posée et à laquelle je n’arrive pas à donner une réponse précise. Je pense que c’est une vocation, dès mon enfance, j’ai voulu devenir pilote militaire. Les influences sont multiples : d’abord celle de mon grand frère passionné d’aviation qui réalisait de superbes modèles réduits. Ensuite, originaire de la Réunion j’ai vu voler au-dessus de mon l’île les Mirage F1 stationnés à Djibouti : je rêvais d’être à la place d’un des pilotes. Enfin, il y a eu, le film Top Gun et les fameux F-14A Tomcat…
Non, jamais et j’espère que ce ne sera jamais le cas. Comme je l’ai déjà souligné, il faut toujours rester concentré et connaître ses limites car la marge d’erreur est mince.
Pourquoi ce surnom : Babouc ? C’est un clin d’œil à mes origines réunionnaises. Babouc est une araignée de grande taille chasseuse de nuisibles qui n’est pas dangereuse pour l’homme. On la retrouve sur mon avion et mon casque. Vous êtes Ambassadeur pilote du RSD, qu’est-ce que cela représente pour vous ? Premièrement, une grande fierté, celle de représenter l’Armée de l’Air et le savoir-faire de tous les pilotes de chasse français. C’est également pouvoir montrer à mes concitoyens mais aussi au Monde entier, cette formidable machine qu’est le Rafale : un avion extraordinaire. Le seul petit bémol est qu’en tant que Ambassadeur de l’Armée de l’Air, je n’ai plus le droit de participer aux opérations extérieures (OPEX). Le binôme Babouc - Marty semble très soudé ? Oui, totalement, le terme binôme est celui qui définit le mieux notre relation. Marty fait partie de mon quotidien. Nous partageons la même vision des choses et surtout la même manière de travailler. Je peux vous dire qu’on nous envie cette complicité totale. Marty est toujours de bons conseils, il me permet de me surpasser et de ne pas faire deux fois la même erreur. Racontez-moi le Rafale, est-il un bon avion pour les démos ? C’est un des meilleurs avions au monde pour les démonstrations aériennes ! Le Rafale est
C’est pour cela que j’essaie de toujours rester cool et en bonne santé physique. Et puis je pratique la mentalisation et l’échauffement du cou aussi. Deux excellents exercices qui permettent de se relaxer et d’ôter toute forme de stress à quelques minutes de monter dans le Rafale (NDLR : il s’agit du seul moment d’isolement que Babouc s’est octroyé lors de ma visite). Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite devenir pilote ? Je dirais qu’il faut croire en ses rêves. C’est un métier- passion, il faut se donner les moyens d’y arriver. Avoir de la persévérance, de la discipline et pouvoir faire des sacrifices. Au bout du tunnel, il y a un métier incroyable et tellement enrichissant. Une anecdote à propos de la saison écoulée ? Un Airshow qui vous a particulièrement marqué ? Il y en a beaucoup. Je dirais le dernier vol de la saison passée, à Salon de Provence, quand j’ai vu toute mon équipe m’attendre sur le taxiway. À ce moment-là, j’ai revu tous les moments incroyables vécus durant la saison 2018. C’était très spécial, nous étions tous très émus. Vous avez récemment fait un déplacement en Réunion ? Ah oui, ce fut un moment exceptionnel pour moi mais aussi pour les Réunionnais, je pense. Il s’agissait d’une manifestation organisée par ‘Des Ailes et des Hommes’ du SIRPA pour promouvoir les métiers de l’Armée de l’Air. J’ai eu la chance : la visite coïncidait avec le déploiement de deux Rafale dans la région. J’ai donc pu survoler ‘mon île’ aux commandes d’un Rafale. C’est un rêve de gosse – un de plus - qui s’est réalisé. Merci à l’Armée de l’Air.
Quel est votre emploi du temps lors d’une semaine normale, lorsque vous n’êtes pas display ? A côté de pilote RSD, je suis instructeur Rafale monde. Dans ce cadre, j’école les futurs pilotes français mais aussi des collègues égyptiens et qataris. C’est très enrichissant de rencontrer des personnes venues d’horizons lointains. C’est aussi pour cela que j’aime mon métier. Combien de personnes sont rattachées au team RSD ? L’équipe comprend 45 personnes qui exercent différents métiers mais, 7 personnes m’accompagnent généralement en meeting. Il y a une interaction incroyable entre nous, je suis leur pilote et ils sont mes mécanos. On forme vraiment une grande famille. J’ai eu l’occasion de vous voir à plusieurs reprises la saison passée (RIAT, MNA, KB), comment le vivez-vous de l’intérieur ? C’est un bonheur extrême évidemment. Je vais me répéter mais le Rafale est un avion extraordinaire et je suis très fier de le présenter au public. Je me régale à chaque fois. Rencontrer les fans après une démonstration est également quelque chose de très spéciale. Cela fait chaud au cœur d’entendre leurs commentaires et aussi leurs félicitations. Qui décide du programme et des figures ? C’est moi, avec les conseils de Marty. Ce n’est pas chose aisée parce que mes prédécesseurs ont déjà présenté tellement de figures qu’il m’est difficile d’innover. En 2018, j’ai proposé, au public, le tonneau avec train sorti. Quel est le changement par rapport à 2018 ? Pour la nouvelle saison, je garde le tonneau avec train sorti qui me plaît bien et j’incorpore deux nouvelles figures dans le ruban : la descente sur tranche avec push-pull (appelé le requin) et la boucle carrée héritée de mon prédécesseur Rut. Aurez-vous recours à l’utilisation de flares ? Hélas, ce n’est pas à l‘ordre du jour. L’usage de flares n’est pas autorisé à cause des déchets qui pourraient retomber sur la piste ou le public. C’est un risque potentiel de danger et tout risque de danger doit être évité dans mon domaine. Le seul lieu où je pourrais les utiliser, ce serait au-dessus d’un champ de tirs. Je pense que vous êtes le seul pilote démo sur Rafale ? En effet, je suis actuellement le seul mais, peutêtre plus pour longtemps étant donné le succès commercial de l’avion à l’étranger. Êtes-vous en contact régulier avec d’autres pilotes démo ? Oui bien sûr. J’ai des contacts avec plusieurs d’entre eux qu’ils soient français ou étrangers. Vous allez d’ailleurs pouvoir en rencontrer quelques-uns aujourd’hui comme ‘Zippo’ et ‘Saisai’ de l’Alphajet Solo Display ou encore Vador présents avec nous pour fêter les 10 ans du RSD. Il y aussi mon ami suisse Vincent, le pilote démo F-18 Hornet. Sinon c’est toujours avec plaisir que je rencontre les autres pilotes lors des manifestations aériennes.
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Quelle est votre manœuvre favorite ? Ah çà c’est une question difficile, il y en a tellement. Je dirais dans le désordre, le tonneau virgulé, la boucle carrée ou encore le tonneau lent puis rapide. Ce sont des manœuvres que j’apprécie particulièrement. Vous allez vous produire aujourd’hui pour la première fois devant les anciens Tators et pilotes d’essai Dassault, un moment spécial non ? Ah oui ! Rendez-vous compte, la première présentation 2019 devant la crème des pilotes Rafale. Je parlais tout à l’heure de maîtrise de soi et gestion du stress, et bien aujourd’hui, la pression est présente. Si je rate une figure, mes potes vont s’en rendre compte tout de suite et me chambrer après. Je vais devoir faire abstraction de tout cela et me concentrer sur la réussite de ma démonstration. Dommage que la Rafale n’ait pas encore reçu sa nouvelle livrée…. Si vous pouviez choisir un Airshow , lequel voudriez-vous faire ? Chaque Airshow est spécial mais je dirais le Royal International Air Tattoo de Fairford parce que c’est le plus grand show d’Europe. C’est l’occasion de rencontrer les collègues de tout horizon. Il y a aussi le meeting de Courchevel : quel bonheur d’évoluer au-dessus de paysages
montagneux ! Il n’y a pas spécialement de meeting que je souhaiterais faire parce que l’Armée de l’Air m’a permis de me produire aux quatre coins du monde. Quand débute votre entrainement et où vous entrainez vous ? En général, la nouvelle saison commence fin janvier-début février pour se terminer en octobre. Les entrainements se déroulent généralement à Saint-Dizier mais, il y aussi des stages dans le Sud de la France ou à Solenzara. C’est donc un programme très chargé qui attend l’équipe du RSD. Nous serons souvent en déplacement. Heureusement que ma charmante épouse est très conciliante (rires..) Quel avion aimeriez-vous piloter… à part le Rafale bien sûr ? Sans hésitation, le F-14 Tomcat ! Que ferez-vous après pilote RSD ? Je serai le coach du futur démonstrateur pendant deux ans. Après ? Difficile à dire, cela fait 20 ans que je suis pilote de chasse donc, pourquoi pas un retour à la vie civile mais toujours dans l’aviation. Je suis un pilote dans l’âme, c’est une véritable
passion dont je ne saurais me passer. Peut-être pilote de Liner (sourire…) Un clin d’œil aux lecteurs belges ? Je ne vais pas parler de bière cela ferait trop cliché (éclat de rires). Plus sérieusement, j’adore l’esprit belge, c’est pour cela que je m’entends bien avec Vador. Nous sommes « câblés » pareil. Nous avons une certaine capacité à prendre du recul par rapport aux exigences du métier. J’ai beaucoup de respect pour les pilotes belges, c’est toujours avec plaisir que je me joignais à eux lors d’exercices internationaux comme par exemple le Tiger Meet. Qualité et défaut de Babouc ? Je dirais que je suis intransigeant mais est-ce un défaut ? J’aime également le contact avec les gens : un atout majeur dans mon métier de Démonstrateur. Un défaut ? Je dirais que je ne suis pas phy sionomiste. Il m’arrive parfois de ne pas reconnaître des personnes que j’ai déjà rencontrées plusieurs fois. Un grand merci à Babouc, Marty et Mme Bruley pour leur accueil ainsi qu’à Vador et Vincent pour leur collaboration.
Le billet de Marty RSD4 Coach et ami de Babouc : Depuis 10 ans, le Rafale Solo Display a pour fierté de présenter le Rafale en démonstration aérienne. Les pilotes de chasse de l’Armée de l’Air suivent tous la même formation et atteignent la qualification de Chef de Patrouille avec un excellent niveau d’expertise technique. Le choix des différents pilotes du RSD se fait par cooptation. Les qualités humaines sont primordiales pour créer le lien qu’attendent les spectateurs. Babouc est un homme au grand cœur qui s’investit dans toutes ses missions face aux passionnés. Il a le contact facile et transmet avec plaisir l’amour qu’il a pour son métier et le Rafale. Sur le plan technique, il est perfectionniste et sans cesse à la recherche de l’efficacité. Et si parfois le doute persiste, notre Team est présent pour faire avancer, progresser notre mission d’Ambassadeur de l’Armée de l’Air dans l’Excellence, en toute sécurité. Grand Homme et Grand Pilote, il était pour moi un choix évident à la dynastie des pilotes du Rafale Solo Display.
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Le billet de Vincent pilote du Swiss Hornet Display Team sur son ami Babouc : J’ai rencontré Babouc en 2008, lors d’un échange d’école pilotes à Cazaux. Cela m’a donc fait très plaisir quand j’ai appris qu’il était le nouveau présentateur du Rafale. Humainement, Babouc est quelqu’un de très accessible, qui a toujours le sourire et est toujours motivé. C’est à chaque fois un plaisir de se revoir. Comme pilote, sa démo avec le Rafale est très propre, très bien maîtrisée et très régulière, ce qui souligne son professionnalisme et son haut degré d’entraînement.
Le billet de Vador pilote du F16 Dark Falcon Display Team sur son ami Babouc : J’ai rencontré Babouc en 2017 au moment où nous avons appris que nous allions être les prochains démonstrateurs Belge et Français. On s’est tout de suite très bien entendus et c’est aujourd’hui un plaisir de se revoir en meeting . Babouc est quelqu’un de très humain et d’une grande gentillesse. Il reste approchable en meeting, c’est dans sa nature. Être instructeur Rafale et démonstrateur ne lui monte absolument pas à la tête , il a bien les pieds sur terre. Concernant sa démonstration, je trouve que c’est la meilleure sur le circuit. Il exploite parfaitement les caractéristiques et qualités de son avion. Les manœuvres sont nettes et propres, cela paraît coulé et fluide mais je sais que dans son cockpit ça déménage avec des facteurs de charges pouvant dépasser 10G! La fonction de démonstrateur dans l’Armée de l’Air est bien encadrée et on voit que le coaching des ‘anciens’ porte ses fruits. L’excellence est une tradition dont Babouc est un digne représentant.
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Pilote: de gauche a droite: Cedric «RÛT» RUET - 2009/2010 Michaël BROCARD - 2011/2012 Benoît «TAO»PLANCHE - 2013/2015 Jean Guillaume MARTINEZ - 2016/2017 Philippe DUCHATEAU Eric GERARD Sebastien NATIVEL - 2018/2019 Yves KERHERVE Guy Mitaux MAUROUARD
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RSD 04 Démonstration de JEAN GUILLAUME «Marty» MARTINEZ lors du meeting de Duxford le 27/05/2017
RSD 02 Entraînement de MICHAEL BROCARD lors de la journée spotter du MNA de Saint Dizier le 17/06/2011
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RSD 03 Démonstration de BENOIT «Tao» PLANCHE lors du meeting de Lens le 19/09/2015
RSD 01 Entraînement de CÉDRIC «RÛT» RUET lors de la journée spotter du MNA de Tour le 13/06/2009
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Sac à dos pour réflex pro avec super téléobjectif. Le 600mm f/4 Nikon y rentre sans probléme. Compartiment amovible avec système Gitzo G-Cushion pour une protection optimale. Infinity Pocket latérale pour longs trépieds et accessoires. Poche dépliable pour effets personnels Matériaux déperlants en cas d’intempéries. Bref, J’ai eu l’occasion de le tester sur mon trip en Malaisie. Il est d’une facilité deconcertante. En plus son ouverture sur le dos est géniale, vous ne salissez pas votre dos quand vous le reportez. La poche dépliable sur le dessus est une superbe idée qui augmente considérabmement le volume de transport. Petite poche à la ceinture ventrale, idéale pour y mettre ses cartes ou clefs. Je vais juste y faire coudre une lanière avec un mini mousqueton, histoire de sécuriser mes clefs, car je suis tête en l’air et je risque de ne pas fermer la tirette de celle-ci. Pour le reste, je ne peux que vous conseiller de le découvrir, comme j’en ai eu l’occasion au salon de la photo à Bruxelles Prix catalogue: 350€ https://www.manfrotto.be/gitzo-adventury-45l-camerabackpack-for-dslr-with-600mm-lens
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ConceptD 9 Bénéficiez d’un pouvoir de création illimité avec l’ordinateur portable ConceptD 9, idéal pour les tâches 3D exigeantes en ressources. Son écran 4K UHD vous offre une netteté digne des professionnels et une reproduction fidèle des couleurs. La gamme de produits ConceptD a été mise au point avec l’objectif de proposer aux utilisateurs du domaine de la création des outils efficaces leur permettant de se consacrer entièrement à leur processus créatif et à l’élaboration de leurs projets. Premiers-nés d’une nouvelle gamme destinée aux créateurs, ces PC sont équipés de processeurs hautes performances et de cartes graphiques capables de prendre en charge des tâches exigeantes, avec des ordinateurs silencieux au design minimaliste, qui permettent à chacun de libérer toute leur créativité. Prix: 5.000€ https://www.acer.com/ac/fr/BE/content/conceptd-home
ConceptD 9 43
Meeting Aerien Budaรถrs
Let Z-37 Bumblebee
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Texte et photos Devid Ryckewaert
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Bonjour, Vous commencez à me connaître et comme toujours, j’essaie d’apercevoir des hélicoptères rares, afin de les photographier, et sans nul doute la Hongrie est pour moi et mes recherches un pays exceptionnel. Ma première visite dans ce pays, je m’en souviens très bien, c’était il y déjà plus de dix ans, avec en toile de fond le merveilleux meeting aérien de Kecskemet. Une des raisons qui me pousse à retourner plusieurs fois en Hongrie, hormis le meeting, c’est la chasse aux Kamov. Le KA-26 en version agriculture plus particulièrement. Un vrai plaisir. Pour information, attendre la bonne saison, celle des épandages et avoir un peu, voire beaucoup de chance. Cette fois-ci, c’est diffèrent : grâce à un ami hongrois, j’avais reçu des renseignements alléchants concernant un meeting, à Budaörs, un aéroport proche de la capitale (Budapest) avec une piste en herbe. Il faut aussi dire que début septembre, la météo hongroise est plus clémente. Je me souviens du dernier meeting de Kecskemet avec plus de 40 degrés, insupportable. Comme bien souvent, je suis parti seul pour un voyage de plus que 3.000 km : bonne Kamov KA-26 Goodlum
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motivation suite à l’annonce qu’il y aurait une démonstration en vol d’un Kamov KA-26 lors de ce meeting. Le KA-26 est un hélicoptère que j’affectionne particulièrement pour sa construction, qui pour moi est complètement atypique et signée Kamov. Quand vous en voyez un, vous savez que c’est un Kamov. Et enfin, nous ne le rencontrons jamais dans nos régions et il me rappelle un souvenir très particulier. Oui, j’ai eu la chance d’y prendre place lors d’épandages sur les champs de tournesols, et sa façon d’amorcer le 180° pour attaquer la ligne suivante est très particulière en sensations. Pour ce genre d’expérience, unique et pas donnée à tout le monde car il faut pas mal de chance, il est vrai que je suis prêt à faire 3.000 km. Revenons au meeting de Budaörs : Pour la journée du samedi, la météo est agréable. Me voilà sur place assez tôt, afin de bien me placer. Surprise, un autre Kamov KA-26 fait des essais de son système de pulvérisation avec un liquide test de couleur rouge. Ce terrain est aussi la base où réside la company Goldtimer avec le seul Lisunov LI-2T en état de vol d’Europe, viennent ensuite le Rubik R-18, Banhidi Gerle 12 (réplique), Polikarpov PO-2. Il y a aussi le seul Mil MI-2 Hongrois, avec un show
unique au monde, car non seulement, il utilise des fumigènes, mais également, à la fin de son évolution, des feux d’artifice. L’armée Hongroise a envoyé un Mil MI-8T Hip. Un de mes hélicoptères préféré, car quand j’ai du temps libre, sur mon simulateur de combat en vol (Digital Combat Simulator) je l’utilise souvent. Une machine merveilleuse ! D’autres avions tout aussi rares pour nous occidentaux sont présentés, comme le Let Z-37, un tracteur pour les planeurs. Un des pionniers du Red Bull Air Race, Péter Besenyei est également présent avec son Corvus CA-41 Racer. Agé 62 ans, il a toujours une condition physique exceptionnelle. Il est le premier vainqueur de la Red Bull Air Race en 2003. La Hongrie n’utilise pas seulement des hélicoptères pour son agriculture, mais aussi des avions comme le Antonov An-2 colt. Je tiens à remercier mon ami hongrois Gergely Cseri, qui m’a donné l’opportunité de connaître une expérience unique et magnifique pour la vie ! Köszönöm baràtom ! Faite des recherches sur YouTube avec comme clef «Kamovrider»
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PZL Mielec AN-2R Colt
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HA-RUF Rubik R-18 Kite
Polikarpov PO-2 Mule
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Banhidi Gerle 12 (Replica) Dove
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Mil MI-2 Hoplite
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AÈrospatiale SA-318C Alouette II
Mil MI-8T Hip
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Hungaro Copter HC-01
Lisunov LI-2T
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Corvus CA-41 Racer
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Un des plus grands meetings aériens d’Europe aux portes de Paris ! Rendez-vous les 7 et 8 septembre 2019 sur l’aérodrome de Melun-Villaroche Le PARIS-VILLAROCHE AIR LEGEND se déroule chaque année le deuxième week-end de septembre, sur l’aérodrome de Melun-Villaroche en Seine et Marne (77). Il s’agit de l’un des plus grands meetings aériens d’Europe, avec plus de 100 appareils présentés ! Ce show exceptionnel est l’occasion de voir voler des avions de légende, rarement, voire jamais vus en France : MIG 15, Saab J29, Curtiss P-40, Corsair, Skyraider, Yak-3, plusieurs Spitfire, plusieurs Mustang,... mais aussi des Rafale, la fameuse Patrouille de France, ainsi que de nombreux autres appareils d’exception. Le PARIS-VILLAROCHE AIR LEGEND propose également un village d’exposants avec de nombreuses boutiques et des animations pour toute la famille. Petits et grands pourront par exemple s’essayer aux simulateurs de vol. Plusieurs reconstitutions historiques, tels que des camps USAAF, RAF et Luftwaffe, ainsi que le groupe vocal « Satin Dolls Sisters », transporteront le public dans l’ambiance des fêtes aériennes d’antan. Un site chargé d’histoire L’événement se déroulera sur l’aérodrome mythique de Melun-Villaroche, situé à 40 km au sud-est de Paris. Cette immense plateforme est une ancienne base d’essais en vol où Dassault-Aviation, entre autres, testait ses avions. Aujourd’hui Melun-Villaroche reste un centre aéronautique important, ouvert à la circulation aérienne publique depuis octobre 2014. Ici se côtoient aviation ancienne, de loisir et professionnelle.
Informations Pratiques Samedi 7 et dimanche 8 septembre 2019 8h : ouverture au public 9h : ouverture espace VIP 10h -12h : visite du parking avions 9h -18h : village exposants, animations, simulateurs de vol... 13h -18h : show aérien
Accès En voiture de Paris : A5b sortie 13 Réau-Villaroche ou sortie 12 Limoges Fourches En transports en commun : ligne D ou R. Navettes spéciales Paris-Villaroche Air Legend les 7 et 8 sept. En avion ou hélicoptère : contacter Air Legend (places limitées) Coordonnées GPS : 48°36’24’’Nord, 2°40’13’’Est
Tarifs 22€ en prévente 27 € le jour du meeting 12 € pour les 12-16 ans Entrée gratuite pour les moins de 12 ans Accès au parking avions (10h-12h) : 5€ Chaise pour spectacle aérien : 5€ Billetterie (prévente) : https://ticket.anixy.com/airlegend2019/payant
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Te x t e e t p h o t o s Patrice Dochain
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Retrouvez toutes les news et le calendrier des visites sur leur page Facebook. Il organise bien souvent des évenements bien sympatique et c’est chaque foi un plaisir d’y assister Les prochaine date de visite sont le Samedi 11, mercredi 29 Mai de 13 à 16h00 et le Samedi 8 Juin ainsi que le mercredi 26 du même mois
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Mirage 5 BD 09 Restoration Team Le team a été créé en vue de remettre en état le Mirage 5 BD 09, seul avion de ce type en version biplace conservé en Belgique. Il se compose d’anciens membres de la Force Aérienne belge et de civils bénévoles. On y compte bien sûr le propriétaire de l’avion, Jacques Waldeyer un ancien pilote Mirage et C.O. de la 8ème escadrille reconverti en homme d’affaires dans le domaine de l’aviation et son complice de toujours, Marcel ‘Celle’ De Petter ancien instructeur Mirage 5 qui a volé près de 18 ans sur ce merveilleux avion principalement au sein de la 8ème Escadrille. Avec 3200 heures de vol sur Mirage 5, il fait partie du cercle fermé des pilotes ayant atteint plus de 3000 heures de vol et est l’heureux propriétaire du cockpit du BA 27. A côté d’eux, plusieurs bénévoles complètent l’équipe comme Jean-Marie Van Langeveld ancien technicien cellule, Marc Schraepen ancien logisticien, Patrick Bouclans maquettiste hors pair, Claude Mozin ancien électricien et Jean-Claude Wayet chargé de la communication. Le Mirage 5, un choix rationnel… En 1965, la Force Aérienne Belge réfléchit au remplacement des Republic F-84F Thunderstreak et RF-84F Thunderflash devenus vieillissants. Plusieurs pays proposent leurs avions. Les Etat-Unis remettent offre pour 4 avions différents. Le Northrop F-5A (le plus cher), le Douglas A-4 Skyhawk, le LTV A-7 Corsair II ainsi que le F-104S, version modernisée du Starfighter qui équipe déjà la Force Aérienne dans sa version T/F-104G. L’Italie proposa le Fiat G-91Y. La Suède, le Saab J-35 Draken et la France le Mirage III ou plus exactement le Mirage 5, version modernisée et adaptée aux exigences des Israéliens. C’est finalement le delta de Marcel Dassault qui remporta le marché. Le contrat fut signé le 25 août 1968 et portait sur 106 avions Mirage 5 répartis en 63 chasseurs bombardiers (BA), 27 avions de reconnaissance (BR), 16 biplaces de conversion (BD). Les avions seront fabriqués en Belgique, les cellules par la Sabca/Sonaca à Gosselies et les moteurs par la FN Herstal. Seuls les 3 premiers appareils seront assemblés en France, les autres avions le seront à Gosselies.
Le premier appareil BD 01 sera livré le 29 juin 1970 tandis que le BA 63 sera le dernier livré le 25 octobre 1973. Les Mirage 5 seront basés à Florennes et Bierset où ils serviront au sein de 4 escadrilles : la 1ère Chardon, la 2ème Comète rouge, la 8ème Cocotte Bleue et 42ème Méphisto. Plus de 400 pilotes seront transformés sur Mirage 5 tout au long de ses 24 années de service. Les Mirage seront notamment déployés à Diyarbakir Turquie lors de la première guerre du Golfe en 1991. Plusieurs personnalités voleront sur Mirage tel que SM le Roi Philippe et le cosmonaute Frank De Winne. Le dernier vol officiel de Mirage 5 interviendra à Bierset en décembre 1993. Certains Mirage 5 continueront toutefois leur carrière au Chili où ils voleront encore pendant plusieurs années. De l’avis de tous les pilotes, le Mirage 5 est un avion qui avait beaucoup de qualités. Son pilotage demandait cependant beaucoup de rigueur, du fait de l’aérodynamique particulière au delta, surtout lors de l’approche et de l’atterrissage, et lors des manoeuvres à grand angle d’incidence. La puissance du moteur n’était pas suffisante pour compenser la traînée induite par l’aile delta dans de telles situations. Mais tous étaient d’accord pour dire que le pilotage du delta procurait beaucoup de plaisir, les sensations ressenties étant assez différentes de celles éprouvées avec une voilure classique. L’avion BD 09 : Le Mirage 5 BD 09 est sorti des chaînes de fabrication sous le Nr 209 et réceptionné par la FAéB le 25 mars 1971. Pendant plus de 20 ans, il sera utilisé tant pour des missions opérationnelles que pour la conversion des élèves-pilotes formés par l’Operational Conversion Course (OCC). C’est avec lui que les jeunes pilotes exécuteront leur vol Mach 2.2. Avec plus de 3930 heures de vol à son actif, le BD 09 effectuera le 13 janvier 1994 son dernier vol, de Bierset vers Weelde où il sera stocké dans l’attente d’une hypothétique seconde vie. Après de longs mois de stockage, il sera finalement vendu à la Sagem en 1998 et partira vers le Sud-Ouest de la France. Il réapparaîtra en 2013 lors d’une vente aux enchères à
Paris. N’ayant pas trouvé acquéreur, il redescend vers le Bordelais pour y être de nouveau stocké. C’est là-bas que Marcel De Petter et Jacques Waldeyer iront l’inspecter. L’avion est en très bon état et presque complet. Les négotiations se déroulent très bien, même s’il s’agit d’un avion militaire, ce qui a exigé une licence d’exportation spéciale pour quitter la France et à peine quelques mois plus tard, l’achat est finalisé. Nous sommes en décembre 2017. C’est le 1er février 2018 que le BD 09 fait son entrée à Brustem sous les yeux de plusieurs anciens de la Force Aérienne et simples amoureux de l’avion (NDLR le plus beau selon moi !) venus des 4 coins de la Belgique. Très vite, la fantastique équipe se met à l’ouvrage pour décharger les deux semi-remorques et remonter l’appareil. C’est le team BD 09 qui dirige la manœuvre. Les réflexes reviennent très vite et l’avion est mis sur ses roues en seulement quelques heures. Bravo les gars ! Un an après, presque jour pour jour, l’avion est présenté devant le bâtiment pour l’inauguration du Droneport de l’aéroport de Brustem St-Truiden . Un peu plus tard, il prendra la pose devant le Hangar 43 sous les yeux émerveillés de très nombreux fans venus de Belgique mais aussi des Pays-Bas et d’Allemagne. L’avenir : L’équipe va continuer son travail de restauration sur le Mirage. Travaux de peintures, remises en état diverses, ajout de porte-missiles sont au programme des prochaines semaines. Elle va également s’atteler à essayer de redonner vie au BD 09. En effet, un moteur en état de marche a été identifié et s’il s’avère compatible avec l’avion, l’équipe avec l’aide de leurs collègues suisses de Clin d’Aile entretient l’espoir de faire rugir de nouveau l’appareil. Il n’est donc pas impossible que dans l’avenir, l’avion se déplace par ses propres moyens. Voler? Cela paraît encore un rêve. Les contraintes techniques et administratives sont importantes, mais en aviation il ne faut jamais dire «jamais». Il y a encore de belles aventures en perspective. Un grand merci à Marcel ‘Celle’ De Petter et JC Wayet pour leur aide à la rédaction de l’article.
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En février 1968, la Belgique choisit le Mirage 5 pour remplacer les F-84F Thundestreak et RF-84F Thunderflash. L’accord officiel est signé en 1969 pour 106 avions dont 27 de reconnaissance (code BR) et 16 biplaces pour l’entrainement (code BD). Quatre escadrilles sont ainsi progressivement équipées à partir de 1970. Les Mirage 5 belges ont la particularité d’être équipés d’une crosse d’arrêt. Caractéristiques Techniques: Mise en service le 20 janvier 1971 Immatriculation BD 09 N/S 209 Envergure : 8,22 m Longueur : 15,56 m Hauteur : 4,50 m Moteur : 1 SNECMA ATAR avec postcombustion. Poussée : 6.144 Kg Plafond : 18.000 m Vitesse : Mach 2.3 Vitesse ascensionnelle 5000 m/mn Constructeur: Dassault Aviation. Production : 16 exemplaires biplace (Code BD)
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1ère Chardon
2ème Comète rouge
8ème Cocotte Bleue
42ème Méphisto
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La Dream Team BD09 de gauche à droite, Jean-Marie Van Langeveld, Claude Mozin, Marcel ‘Celle’ De Petter, Marc Schraepens, Patrick Bouclans, Jean-Claude Wayet
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