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Des bd pour les jeunes

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Éditorial

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230. VOYAGES

- 100 week-ends à vélo en France, Paris, Lonely Planet, 2022, 432 pages ; - 100 week-ends pour redécouvrir la France, Paris, Lonely Planet, 2022, 432 pages ; - Meilleures (Les) expériences de l’Italie, Paris, Lonely Planet, 2022, 370 pages ; - Plus (Les) beaux lieux pour voir la vie sauvage en France, Paris, Lonely Planet, 2022, 256 pages.

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À l’origine destinée aux jeunes — y compris aux États-Unis où elle s’était beaucoup développée, à l’orée du XXe siècle, dans les journaux du dimanche —, la bande dessinée a eu tendance à les délaisser dans les décennies de la seconde moitié du siècle. Malgré les succès de Tintin, de Spirou et d’Astérix, pour ne citer que les plus emblématiques héros, elle s’est voulue tellement adulte et émancipée qu’elle a négligé les tranches d’âge de l’enfance et de l’adolescence.

Cela explique le succès de certaines rééditions. Ainsi, grâce aux éditions du Triomphe, on retrouve Titounet et Titounette (Vive le sport ! en constitue le 28e album), de Marie-Madeleine Bourdin, qui paraissait dans Perlin et Pinpin. Même heureuse reprise, le Sylvain et Sylvette de Maurice Cuvillier, sorti dans Fripounet et Marisette, en l’occurrence Le sanglier entre en scène, précédé de dizaines et de dizaines d’autres titres.

Mentionnons aussi l’extraordinaire postérité de Walt Disney dans le domaine de la bd. On peut même dire que Mickey et consorts ont été mis à toutes les sauces et que cela continue. Traduisant du matériel italien, ce qui s’avère tout à fait conforme à une très ancienne pratique pour ce type de fumetti, Unique Heritage Éditions publie une série intitulée Donald le chevalier déjanté, réalisé par un studio d’une dizaine de personnes ; le dernier sorti, Chevaliers contre sorcières, évoque davantage les mangas qu’une série mythique comme Mickey à travers les siècles.

On doit mettre en avant la production de la maison bourguignonne Bamboo, bien distribuée à travers toute la France. Visant un public jeune, elle propose des albums dont beaucoup visent à initier les lecteurs dans des domaines très différents, avec un agréable traitement humoristique. Signalons le deuxième tome de Dino Park, dû à Arnaud Plumeri et Bloz [Jean-Christophe Grenon], et le second volume, réalisé par Jean-Luc Garréra, Alkéo [Alain Genot] et Cédric Ghorbani, Les Arkéos, avec un titre en forme de jeu de mots : Plus on est de fouilles… Dans le genre animalier, recommandons, toujours par Jean-Luc Garréra, accompagné cette fois d’Alain Sirvent, Les oiseaux en bande dessinée, qui en est à sa troisième partie. Christophe Cazenove et Manon Ita proposent de même Les chiens en bande dessinée. Enfin, le même prolifique Christophe Cazenove présente, avec Jérôme Derache, le joli Amy pour la vie, qui met en scène une jeune non-voyante aidée par un chien-guide.

Grâce encore aux éditions du Triomphe, on retrouve une des nombreuses séries dessinées autrefois par Pierre Brochard, ici avec un scénario de Guy Hempay, Perrac la Rapière. Il s’agit du troisième tome de l’intégrale, regroupant deux histoires de 30 pages, Courrier du Roy ! et Le Garde-Noble masqué. Des récits de cape et d’épée, virevoltant comme de l’Alexandre Dumas, aussi bien documentés que dessinés.

Voici, cette fois, non pas une réédition mais une nouvelle aventure de Marion Duval, la série-culte des années 80 due à Yvan Pommaux mais laissée ensuite à d’autres scénaristes. Retrouvant Bayard, son éditeur historique, l’auteur propose, toujours à destination d’un public d’adolescents, une longue aventure en grand format, La couleur des secrets.

Avec un titre s’appuyant sur une évocation semblable, la même maison, à travers sa collection Bande d’ados, a traduit une œuvre d’outre-Atlantique, La cité des secrets, réalisée par Victoria Ying. En 250 pages, celle-ci emmène ses lecteurs dans un monde peut-être imaginaire, mais finalement pas si éloigné des réalités quotidiennes, fussent-elles dramatiques.

Gihé

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