J213 / N° 208 / Décembre 2021 / 2€ ISSN 1146-2930
GRAND ANGLE
50 ans d’actions médicales
ÉDITO Notre histoire en quelques dates clés
SOMMAIRE Dr Mego Terzian Président de Médecins Sans Frontières
« Ce sont aussi nos dimensions ainsi que nos capacités de mobilisation et de déploiement humains et logistiques qui font l’efficacité de MSF. »
3 FOCUS Notre histoire en quelques dates clés 4 GRAND ANGLE 50 ans d’actions médicales 8 REGARD Famine en Ethiopie - 1985 EN LUMIÈRE « C’est son enfance, son origine, sa famille complètement disloquée, ses amis qu’on ne verra plus jamais. » 9 EN APARTÉ Pensez à la Boutique MSF pour vos cadeaux de fin d’année ! 11 EN QUESTION Quelques idées reçues sur les métiers de l’humanitaire 11
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Le 21 décembre 1971, un groupe de médecins et journalistes français crée l’association Médecins Sans Frontières, une organisation médicale d’urgence libre de sa parole et de ses actes.
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MSF INFOS Décembre 2021
Après le tsunami en Asie du Sud-Est, les équipes MSF sur place estiment, après évaluation, que les besoins médicaux d’urgence sont limités et décident alors de stopper son appel aux dons, créant la controverse.
Le 3 octobre 2015, à Kunduz en Afghanistan, l’hôpital de traumatologie de MSF est bombardé en pleine nuit par la coalition américaine, causant la mort de 42 personnes, dont 24 patients, 4 accompagnateurs et 14 membres du personnel.
1999
2011
2015-2016
MSF reçoit le Prix Nobel de la Paix à Oslo.
N’ayant pas l’autorisation d’intervenir officiellement en Syrie, MSF entre dans la clandestinité et assure un approvisionnement en médicaments avant d’ouvrir le premier hôpital en juin 2012, dans le nord du pays.
Depuis l’intervention d’une coalition internationale menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis contre les rebelles houthis en mars 2015, le conflit au Yémen s’est étendu et se poursuit. MSF est l’une des rares ONG à fournir des soins à la population yéménite.
2000
2014
2020
1985
Merci pour votre soutien, essentiel à nos actions depuis 50 ans. »
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D’avril à juillet 1994, au Rwanda, 500 000 à un million de personnes sont victimes d’une extermination systématique perpétrée par des miliciens encadrés par les Forces armées rwandaises (FAR). Le 18 juin, MSF appelle alors à une intervention armée des Nations Unies et déclare : « On n’arrête pas un génocide avec des médecins. »
2015
1980
MSF réclame la distribution d’une aide massive au Cambodge, persuadée que le pays est victime d’une famine généralisée et que l’aide est détournée par le régime pro-vietnamien.
Directeur de la publication : Dr Mego Terzian • Directeurs de la rédaction : Anne-Lise Sirvain, Andrea Bussotti • Rédaction : M. Dugoujon • Création : AnneSophie et Caroline Bérard • Graphisme et fabrication : tcgraphite • Imprimeur : SIB Imprimerie, Z.I. de la Liane, BP 343, 62205 Boulogne-sur-mer • Photos : Couverture : MSF - P2 : MSF - D.R. – Sebastiao Salgado - Arnaud Borrel - Yann Libessart/MSF - P3 : D.R.- Patrice Cotteau - Sebastiao Salgado Xavier Lassalle/MSF - Patrick Robert - Lori Waselchuk - MSF - MSF - Sylvain Cherkaoui/Cosmos - MSF - Mohammed Sanabani/MSF - Sandra Calligaro P4 : Arnaud Borrel – P5 : generic MSF - P6 : Sylvain Cherkaoui/Cosmos – P7 : Guillaume Binet/MYOP - P8 : Sebastiao Salgado - P9 : MSF, Yann Libessart/ MSF - P11 : Remi Decoster/MSF - P12 : Sebastiao Salgado - 14-34 avenue Jean-Jaurès, 75 019 Paris - Tél. : 01 40 21 27 27 • N° de commission paritaire : 0623H83241.
2005
1971
« MSF a 50 ans cette année. Les fondateurs n’auraient sans doute pas imaginé que notre association atteindrait avec le temps la taille d’une entreprise multinationale, avec ses 64 000 membres et salariés à travers 88 pays fin 2020. La complexité et la lourdeur de fonctionnement sont aussi parfois celles d’une grande entreprise, et peuvent détonner avec l’image qu’on se fait d’une ONG. Mais ce sont aussi nos dimensions ainsi que nos capacités de mobilisation et de déploiement humains et logistiques qui font l’efficacité de MSF. Nos contextes d’intervention et nos pratiques ont beaucoup évolué en 50 ans. Certains des questionnements qui nous occupent sont nouveaux, d’autres accompagnent l’action humanitaire depuis des décennies. Nous avons souhaité saisir l’opportunité de cet anniversaire pour partager ces différents questionnements et ces dilemmes avec le grand public et tous nos compagnons de route, ainsi qu’avec celles et ceux qui, par leurs dons et leur confiance sans faille, permettent à MSF d’exister : nos 541 000 donateurs en France.
1994
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MSF est expulsée d’Éthiopie, après avoir dénoncé publiquement le détournement de l’aide par le gouvernement éthiopien.
MSF s’associe à l’intense mobilisation politique et sociale qui aboutit à l’apparition de la trithérapie dans le traitement du VIH/Sida et à la baisse spectaculaire du prix des médicaments.
Au printemps 2014, l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière depuis la découverte du virus est déclarée en Afrique de l’Ouest. MSF intervient rapidement dans les pays les plus affectés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, et met en place des centres de traitement Ebola.
Le 12 mai 2020, la maternité MSF du quartier de Dasht-eBarchi à Kaboul est attaquée. Les assaillants abattent dans leur lit 16 mères en couches, dont cinq étaient sur le point de mettre leur bébé au monde.
Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 3
GRAND ANGLE
50 ANS D’ACTIONS MÉDICALES
Consultation d’un enfant réalisée par une volontaire MSF en 1978 au Soudan.
Depuis 50 ans, les équipes MSF interviennent auprès de populations privées d’assistance ou de soins. Guidée par sa volonté de permettre au plus grand nombre de bénéficier des meilleurs soins, et mobilisée sur plusieurs crises à travers le monde, MSF a acquis au contact des patients une expertise unique dans des domaines comme la réponse aux épidémies, la chirurgie de guerre, la malnutrition, ou encore la santé maternelle. Forte de sa légitimité d’acteur de terrain, elle s’est battue pour un meilleur accès aux soins, en devenant ainsi moteur d’innovations. Un médecin examine un enfant dans un camp de réfugiés en Éthiopie en 1985.
Entre 2016 et 2019, MSF a traité plus de
10 millions
de cas de paludisme.
sation mondiale de la santé (OMS) estime que 68% des cas de paludisme évités en Afrique subsaharienne sont dus à l’utilisation de moustiquaires en tant que moyen de prévention.
FACILITER LA VACCINATION DES ENFANTS PROTÉGER CONTRE LE PALUDISME À la fin des années 90 et au début des années 2000, en Afrique, les soignants sont impuissants face aux multiples épidémies de paludisme. En l’absence de vaccin efficace, cette maladie parasitaire reste l’une des plus meurtrières au monde. Si elle touche une centaine de pays dans le monde, c’est sur le continent africain et en Asie du sud-est qu’elle est la plus endémique. En Afrique subsaharienne, la population cumule à elle seule plus de 90 % des cas de paludisme dans le monde et la majorité des malades sont les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de
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cinq ans. Plus inquiétant encore, des résistances apparaissent aux traitements de première ligne, à base de quinine, qui comportent également d’importants effets secondaires. Au début des années 2000, MSF mène des recherches de terrain qui contribuent à prouver l’efficacité des médicaments à base d’artémisinine (ACT). Leur généralisation a permis une baisse spectaculaire des cas de paludisme dans le monde. Depuis 2012, nos équipes sont également très impliquées dans des stratégies de prévention du paludisme. La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS), destinée aux jeunes enfants et axée sur l’utilisation de médicaments antipaludéens est notamment déployée au Nigeria, au Tchad, au
Mali et au Niger. « Les enfants de moins de cinq ans reçoivent ainsi un antipaludéen oral chaque mois pendant les trois à quatre mois du pic saisonnier de la maladie, explique Ricardo Fernandez, ancien chef de mission au Tchad. Cela permet de prévenir le développement des complications de la maladie et de réduire le nombre d’hospitalisation. » La distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée constitue également un élément clé de la prévention contre le paludisme. Dans les zones endémiques, MSF privilégie la distribution de moustiquaires aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans, qui sont les plus vulnérables et les plus touchés par le paludisme grave. L’Organi-
« En Afrique subsaharienne, la population cumule à elle seule plus de 90 % des cas de paludisme dans le monde et la majorité des malades sont les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans. »
La réponse aux épidémies est également un domaine d’intervention classique pour MSF, et la vaccination est l’une des activités les plus importantes avant et pendant une épidémie. « Elle est l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la survenue et la propagation des maladies », explique Emilie Macher, pédiatre et référente médicale pour la vaccination. La création du programme élargi de vaccination (PEV) en 1974 par l’OMS dans le but de rendre les vaccins accessibles à tous les enfants dans le monde, a permis des progrès considérables en termes d’accès à la vaccination et une réduction de la mortalité infantile ces dernières années. Aujourd’hui, au moins 20 maladies, dont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la grippe et la rougeole, peuvent être prévenues par les vaccins à disposition, sauvant jusqu’à 3 millions de vies chaque année.
À côté de son déploiement sur le terrain, MSF milite pour que les vaccins les plus efficaces soient accessibles à tous les enfants. En 2016, après des années de mobilisation, MSF obtient de la part de Pfizer et GSK une baisse du prix du vaccin contre les pneumocoques, responsables d’un grand nombre de pneumonies et de certaines méningites, à 9 dollars (les 3 doses) pour les organisations humanitaires dans les contextes d’urgence sanitaire. Fin 2019, l’espoir de rendre accessible le PCV à un plus grand nombre s’est dessiné avec l’annonce par l’OMS de la préqualification d’un vaccin générique contre le pneumocoque produit par le laboratoire pharmaceutique indien Serum Institute of India. Le fabricant a annoncé des prix de vente de 6 dollars (2 dollars la dose) dans les pays à faible revenu et de 11 dollars dans les pays à revenu intermédiaire.
TRAITER ET PRÉVENIR LE VIH La pandémie qui s’est développée à la fin des années 80 a propulsé le VIH/Sida au rang d’urgence sanitaire mondiale. Il faudra attendre 15 ans pour voir apparaître la trithérapie, permettant de sauver la vie des personnes séropositives.
Mais à l’époque, ces médicaments brevetés appelés antirétroviraux (ARV) coûtent très chers et les régions du monde les plus touchées, notamment l’Afrique subsaharienne, sont maintenues à l’écart de cette révolution thérapeutique. Une intense mobilisation sociale se met alors en place, MSF s’y associe, permettant une baisse significative du prix des traitements. « En 2000, le prix des trithérapies était entre 10 000 et 12 000 euros par an et par patient. Aujourd’hui, grâce à la concurrence effectuée par les groupes génériques, ce même traitement coûte 200 euros par patient et par an », explique Bernard Pecoul, directeur de la Campagne pour l’accès aux médicaments essentiels de MSF de 1998 à 2002. Cette réduction spectaculaire a permis l’introduction des antirétroviraux au sein des programmes de MSF dans des pays où les hôpitaux sont débordés par les malades du sida. « En Thaïlande, par exemple, pour les personnes touchées par le VIH, notre projet comprenait surtout des soins palliatifs. Puis de fil en aiguille, on a monté un programme. Toute cette époque a été incroyable parce que nous avons vu des gens reprendre vie, reprendre des kilos, remarcher… », explique Elisabeth Szumilin, médecin référent VIH. Fin 2020, plus
« Aujourd’hui, la médecine doit se construire avec le patient, mais aussi intégrer son environnement pour proposer des solutions adaptées. La proposition de réponses réellement adaptées passe par un appui sur les compétences locales et un fonctionnement en réseau multidisciplinaire. De cette transversalité naîtra une médecine encore plus proche des besoins des patients et prête à faire face aux nouveaux enjeux de la santé. » Pr Yap Boum, Représentant en Afrique d’Epicentre, branche de MSF dédiée à l’épidémiologie et à la recherche
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GRAND ANGLE
PANORAMA Syrie
MAMADEE, 11 ANS, L’ENFANT QUI A VAINCU EBOLA « Lors de l’admission de Mamadee le 15 août 2014 au centre de traitement d’Ebola MSF à Foya, au Liberia, il est d’abord testé négatif pour le virus Ebola et renvoyé chez lui. En passant la nuit dans une maison d’hôtes proche avant de rejoindre son village, Mamadee développe des symptômes : nausée, fièvre, douleurs musculaires, fatigue intense, douleurs abdominales et diarrhée. Il est admis de nouveau le lendemain. Le deuxième résultat du test Ebola s’avère effectivement positif, malgré l’énergie débordante de Mamadee qui court partout. Il est pris en charge par les équipes. Le 4 septembre 2014, le quatrième test revient du laboratoire de Guéckédou, en Guinée voisine. Il est finalement négatif et peut rentrer chez lui. »
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Sia Bintou a passé plus de 10 jours dans le centre de traitement d’Ebola de Guéckédou, en Guinée, en 2014 et en est sortie guérie.
de 17 000 patients étaient sous antirétroviraux au sein des programmes MSF. En 2020, près de 75% des personnes séropositives dans le monde recevaient des ARV. Ceci est d’autant plus important que des patients suivant un traitement efficace ne transmettent plus la maladie. Mais de nouveaux enjeux apparaissent : comment assurer un traitement à vie à ces personnes, et réagir à l’apparition de résistances ? Comment diagnostiquer et traiter la maladie au sein des populations les plus vulnérables ou marginalisées - travailleurs du sexe, usagers de drogues, adolescents ? MSF reste ainsi mobilisée pour développer des modèles de soins adaptés aux pays moins développés, et milite pour que les meilleures lignes de traitement y soient disponibles et accessibles.
LUTTER CONTRE LA MALNUTRITION En 2005 au Niger, les équipes sont témoins d’une grave crise nutritionnelle, dont les enfants de moins de cinq ans sont les premières victimes. Pour la première fois, de nouveaux outils et approches thérapeutiques, récemment développés par MSF et d’autres organisations y sont déployés à vaste échelle. Ils vont révolutionner la prise en charge de la malnutrition infantile. Auparavant, les enfants atteints de malnutrition sévère étaient hospitalisés pendant plusieurs semaines dans des centres nutritionnels afin de retrouver un poids
adéquat grâce à une réalimentation intensive. Avec l’apparition d’aliments nutritionnels prêts à l’emploi, comme le PlumpyNut®, une pâte alimentaire à base d’arachides, seuls les enfants atteints d’autres maladies infectieuses (comme le paludisme ou des diarrhées) sont hospitalisés ; tous les autres repartent avec des stocks et peuvent être soignés à domicile. « Si l’enfant mange et qu’il n’a pas de pathologie associée, cela va nous permettre de le traiter en ambulatoire, il pourra rentrer à la maison avec ses parents avec une ration en aliment thérapeutique et on le suivra chaque semaine », expliquait en 2005, Claire Roland, responsable des centres nutritionnels ambulatoires au Niger. L’accès à ces aliments permet aussi de prévenir les formes les plus sévères de la malnutrition. À la fin des années 2000, MSF milite ainsi pour que de nouvelles approches de prévention de la malnutrition, basées sur un suivi rapproché de la croissance de l’enfant et l’accès à une alimentation riche dès le plus jeune âge, soient mises en place dans les pays où les crises nutritionnelles sont récurrentes.
FAIRE FACE AUX ÉPIDÉMIES D’EBOLA En 2014, une épidémie d’Ebola d’une ampleur sans précédent se propage en Afrique de l’Ouest. Cette fièvre hémorragique est extrêmement meurtrière et il n’existe alors ni traitement ni vaccin. Parmi les premiers acteurs sur place,
MSF ouvre des centres de traitement, mais l’organisation est confrontée aux limites de cette approche. Alors que ses équipes sont habituées à soigner, elles doivent se limiter à isoler les patients et atténuer les symptômes, à gérer les enterrements de façon sécurisée, tout en veillant à se protéger de l’infection. MSF lance un appel à l’aide aux Nations unies. « De nombreux États membres représentés aujourd’hui ont investi massivement dans la réponse aux menaces biologiques. Vous avez la responsabilité politique et humanitaire d’utiliser immédiatement cette capacité dans les pays touchés par Ebola », déclare Joanne Liu, directrice internationale de MSF dans un discours à l’ONU en 2014. MSF parvient à transmettre son expertise à d’autres ONG qui, grâce à leurs interventions, contribuent à lutter contre l’épidémie. Fin 2014, MSF participe aux campagnes d’essais cliniques en vue du développement d’un vaccin. En 2018, lorsqu’une nouvelle épidémie d’Ebola surgit en République démocratique du Congo (RDC), MSF bénéficie de son expertise acquise pendant l’épidémie de 2014. De nouveaux traitements, dont un développé par l’Institut national de recherche biomédicale congolais, deviennent accessibles dans le cadre d’un essai clinique. Le contexte politique et l’insécurité dans la région rendent particulièrement problématique la réponse à cette épidémie, qui est suivie d’autres flambées en RDC, mais l’existence de ces médicaments et d’un second vaccin offrent des perspectives prometteuses pour la prise en charge de la maladie.
Le nord de la Syrie est confronté à la plus importante vague de Covid-19 jamais enregistrée dans la région. Les besoins ont rapidement dépassé les réserves limitées d’oxygène et les établissements de santé manquant de kits de dépistage. Dans le nord-ouest, le système de santé est désormais incapable de faire face à la situation, tandis que dans le nord-est, le virus se propage à un rythme inquiétant. Face à ces besoins croissants, nos équipes intensifient leurs opérations.
Mali Au Mali, où la lutte contre le cancer est un enjeu grandissant, notre ONG s’est associée à une campagne d’information et d’action, dans le cadre d’Octobre Rose, pour encourager le plus grand nombre de femmes possible à venir réaliser un dépistage dans les structures de santé de la capitale, tout au long du mois d’octobre. Nos équipes ont ainsi fourni des intrants médicaux, organisé des formations pour le personnel soignant et contribué aux différentes activités de sensibilisation.
Afghanistan Malgré la phase de stabilisation qui a suivi la fin des combats, l’accès aux soins, qui était déjà difficile, s’est grandement compliqué. Dans les villes où nos équipes travaillent, les besoins sont immenses. Dans le centre nutritionnel d’Hérat, par exemple, elles ont trois fois plus de patients que de lits. Aux urgences de l’hôpital à Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand, elles constatent également une augmentation importante du nombre de patients dans les structures médicales.
France
Plus de
5000
personnes ont été vaccinées contre la Covid-19 par nos équipes à Paris et en Île-de-France de juin à septembre 2021.
TUBERCULOSE 750 PATIENTS ISSUS DE QUATRE CONTINENTS ONT ACCEPTÉ DE PARTICIPER À UN ESSAI CLINIQUE QUI VISE À TROUVER DES TRAITEMENTS PLUS SÛRS, PLUS RAPIDES ET PLUS EFFICACES CONTRE LA TUBERCULOSE MULTIRÉSISTANTE (TB-MR), UNE MALADIE INFECTIEUSE AÉROGÈNE QUI EST DEVENUE RÉSISTANTE AUX MÉDICAMENTS STANDARDS. LES RÉSULTATS DE CET ESSAI POURRAIENT CHANGER LA VIE DE PLUS DE 500 000 PERSONNES SOUFFRANT DE TB-MR ET POURRAIENT AIDER À TRAITER DE MANIÈRE APPROPRIÉE DES MILLIONS DE PATIENTS, DÈS DEMAIN ET DANS LES DÉCENNIES À VENIR.
REGARD
Haïti
La pénurie de carburant, qui affecte gravement le pays, a un impact majeur sur l’accès et la continuité des soins en Haïti. Nos équipes sont désormais contraintes de ne prendre en charge que les urgences vitales à l’hôpital de traumatologie et de brûlures de Tabarre. Face à l’urgence de la situation, elles appellent les différentes parties prenantes à prendre des mesures rapides afin de permettre l’approvisionnement en carburant des structures de santé.
« Si je me souviens bien, en août 1984, à Korem on avait 5, 10 décès par jour, jusqu’à 15 parfois. En septembre, tous les jours ça montait : 15, 17, 20, 25 pour arriver à fin septembre à 100 par jour. Le matin on n’avait pas envie d’y aller. Le dispensaire se remplissait et se remplissait. Les gens arrivaient, ils mourraient. Je pense qu’ils avaient mis toute leur dernière énergie à venir. » Brigitte Vasset, coordinatrice médicale à Korem (centre de nutrition), en Éthiopie, d’avril 1984 à mai 1985 (Photo page 8) > Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 7
REGARD « C’est son enfance, son origine, sa famille complètement disloquée, ses amis qu’on ne verra plus jamais. » Ousmane Hamadou, centrafricain musulman et logisticien pour MSF, a vécu les combats entre la Séléka, des ex-rebelles musulmans qui ont pris le pouvoir en mars 2013, et les anti-balaka, des milices majoritairement chrétiennes. Il raconte les violences, son quotidien dans PK5, devenu une enclave où les populations musulmanes ont trouvé refuge, et sa fuite dangereuse pour échapper au massacre des musulmans de Bangui. « Le 5 décembre 2013 (date à laquelle les anti-balaka entrent dans Bangui), je suis sorti à 6h, tout le quartier était debout. Les anti-balaka ont attaqué la Séléka qui a repoussé l’attaque. C’était sanglant et cela a duré deux jours. Le 9 décembre, la mission Sangaris a commencé le désarmement de la Séléka qui a obéi et s’est laissé désarmer. La personne qui était désarmée était lynchée tout de suite. Je ne pouvais plus sortir, c’était terrible. Tous les musulmans qui vivaient dans les parages, étaient soit menacés, soit lynchés mais la plupart étaient lynchés.
En moins d’une semaine, les chrétiens quittent PK5. Et tous les musulmans qui le peuvent tentent de rejoindre ce quartier, devenu une enclave où ils espèrent être en sécurité… Il y avait des familles qui recevaient beaucoup de gens. Pour manger, c’était difficile parce que la nourriture fraîche venait notamment du quartier Boing, un des fiefs des anti-balaka. Les producteurs de ces légumes avaient reçu
des instructions des anti-balaka les empêchant de vendre aux musulmans. C’était pour affamer les gens, les pousser à sortir pour les chasser. Il y avait en plus des attaques quotidiennes, parfois venant du nord, parfois du sud. Nous ne savions plus où nous installer. Nous vivions dans la peur. Je n’ai pas osé partir jusqu’au jour où j’ai reçu un appel de quelqu’un dont je n’arrive toujours pas à déchiffrer la voix. Cette personne m’a menacé. Là, j’ai eu peur. Les atrocités étaient telles qu’on ne peut qu’avoir peur devant des menaces comme ça.
Ousmane prend finalement la décision de quitter la Centrafrique pour le Tchad. Il se rend à l’aéroport où il devra attendre deux jours avant de pouvoir embarquer dans un avion. Je ne connaissais pas le Tchad et j’étais obligé d’y aller. Mon objectif était de rester proche de la République centrafricaine au cas où je pourrais y revenir. Malheureusement, cela ne s’est jamais calmé. Une fois dans l’avion, on se dit que l’on quitte toute une histoire de notre vie. Beaucoup de
Forces internationales dans PK5.
une bonne partie de leur famille. C’était traumatisant. MSF a cherché quelqu’un pour me remplacer rapidement parce qu’il y avait une partie de moi aussi dans ce camp.
« Je n’ai pas osé partir jusqu’au jour où j’ai reçu un appel de quelqu’un dont je n’arrive toujours pas à déchiffrer la voix. Cette personne m’a menacé. Là, j’ai eu peur. » choses nous traversent l’esprit. C’est une page qui s’est tournée. C’est son enfance, son origine, sa famille complètement disloquée, ses amis qu’on ne verra plus jamais.
Photo de Sebastiao Salgado prise en Éthiopie en 1985 (légende en page 7)
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MSF INFOS Décembre 2021
Quartier de PK5 à Bangui.
Ousmane se rend ensuite en France pour suivre une formation chez MSF. Il ne repartira finalement pas. Naturalisé depuis 2 ans, il travaille aujourd’hui au siège parisien de MSF en tant que logisticien.
Ousmane est contacté par MSF pour aller aider d’autres réfugiés centrafricains dans le sud du Tchad.
La Centrafrique me manque énormément. J’aimerais revoir mes amis mais aujourd’hui la situation est compliquée. Je suis au jour le jour les informations et j’essaierai d’y retourner si cela se calme autour de Bangui. J’ai des oncles, j’ai des cousins et beaucoup d’amis que j’ai envie de revoir. »
Nous recevions des cas difficiles, des gens qui venaient avec des grosses blessures. Ils avaient été blessés par des machettes. Certains étaient même blessés par balles et d’autres avaient perdu
Ce témoignage est extrait du podacst « Première Ligne », produit par Europe 1, pour les 50 ans de MSF. Retrouvez l’intégralité du contenu sur msf.fr
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EN APARTÉ EN APARTÉ
La clause bénéficiaire d’une assurance-vie, 4 questions à Annie-Nelly Scain, responsable juridique legs MSF La désignation d’un bénéficiaire d’une assurance-vie est-elle obligatoire ? L’assurance-vie peut être souscrite en dehors de toute optique successorale, comme un placement offrant un cadre avantageux pour faire fructifier votre épargne. Dans ce cas, en tant que souscripteur, vous pouvez décider que la désignation du bénéficiaire interviendra ultérieurement. Ce choix est cependant dangereux en cas de décès. Sans désignation de bénéficiaire, les sommes épargnées réintégreront votre succession. Le bénéficiaire devra s’acquitter des droits de succession et ne pourra pas revendiquer l’application de la fiscalité avantageuse applicable au capital-décès de l’assurance-vie. Il est donc recommandé de compléter la clause bénéficiaire d’une assurance-vie à la souscription du contrat. Le bénéficiaire d’une assurance-vie doit-il être désigné nommément ? La clause bénéficiaire standard « Mon conjoint, à défaut mes enfants, nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales ; à défaut mes héritiers » figurant dans tous les contrats convient si vous souhaitez que votre conjoint survivant reçoive l’intégralité du capital épargné. Si ce dernier décède avant vous, ce capital sera alors partagé entre vos descendants ou, à défaut, entre vos autres héritiers. La clause bénéficiaire standard n’est cependant pas adaptée si vous souhaitez que le capital épargné soit réparti différemment entre vos proches, ou qu’ils reviennent à d’autres bénéficiaires (votre concubin, un parent éloigné, un ami, ou encore une association humanitaire telle que MSF, par exemple). Il est donc indispensable de désigner nommément la personne ou l’organisme à gratifier, pour que le ou les bénéficiaires désigné(s) puissent être facilement identifié(s) le moment venu.
Peut-on désigner plusieurs bénéficiaires à son assurance-vie ? Vous pouvez en effet désigner plusieurs bénéficiaires, parent, ami, association humanitaire, de même rang ou de rangs différents : Dans le premier cas, chaque bénéficiaire est appelé à percevoir une part du capital-décès. Dans le second, le premier bénéficiaire le percevra intégralement. S’il y renonce ou décède, avant le souscripteur, le deuxième bénéficiaire le percevra intégralement.
Mon conseil En tant que souscripteur d’une assurance-vie, vous pouvez choisir librement parmi vos proches ceux qui recevront les sommes que vous avez épargnées jusqu’à votre décès. Vous devez porter un soin particulier à la rédaction de la clause bénéficiaire de votre contrat. Dans le cas contraire, la ou les personnes que vous aurez souhaité gratifier risquent d’être difficile(s) à retrouver ou, pire, de ne rien recevoir.
Boutique MSF Pensez à nos produits éco-conçus pour vos cadeaux de fin d’année ! Et si vous offriez des cadeaux solidaires et responsables pour les fêtes de fin d’année ? Depuis la rentrée, nous avons diversifié notre gamme et vous proposons des jeux et jouets enfants, des cartes de vœux, des produits gourmands, des objets de décoration et des coffrets de soin.
Mélanie Cagniart, Directrice des ressources humaines
On associe souvent l’image du travailleur humanitaire avec celle d’un jeune médecin blanc. Est-ce la réalité ?
Des questions sur le legs ou l’assurance-vie en faveur de MSF ? Contactez notre service legs et libéralités au 01 40 21 29 09 ou par email : relations.testateurs@paris.msf.org
Un format original de soutien à MSF : la publicité solidaire
MSF compte aujourd’hui 3 partenaires permettant aux annonceurs d’opter pour de telles campagnes de publicité solidaire. Que ce soit pour soutenir un projet en particulier ou pour l’ensemble des actions de MSF, chaque plateforme a développé une mécanique qui lui est propre : - Goodeed diffuse les publicités de ses annonceurs sur son application, son propre site ou ceux de ses partenaires. Lorsque le nombre de vues complètes d’une publicité atteint l’objectif fixé par l’annonceur, Goodeed reverse à MSF 60% du budget de la campagne. - Ad4Good suit la même mécanique, avec un reversement à MSF de 50 % des bénéfices nets de la campagne lorsque le nombre d’internautes ayant visionné au moins 15 secondes de la publicité atteint, là encore, l’objectif fixé par l’annonceur.
10 MSF INFOS Décembre 2021
- WhatRocks est un porte-monnaie solidaire sur mobile qui permet aux internautes d’accumuler des jetons blockchain appelés Rocks™ grâce au visionnage de publicités. Avec cet argent numérique, les utilisateurs font des dons aux associations de leur choix parmi la liste disponible dans leur application mobile WhatRocks™. Les associations peuvent alors échanger leurs Rocks™ contre des euros afin de financer leur mission sociale. Ce nouveau format de soutien est bénéfique tant pour l’annonceur, qui apporte une dimension solidaire à la promotion de son produit/service, que pour le donateur, qui par le simple visionnage d’une publicité participe au financement des activités de MSF.
Quelques idées reçues sur les métiers de l’humanitaire
Pour faire vos achats : rendez-vous sur boutique.msf.fr
Peut-on modifier la clause bénéficiaire d’une assurance-vie ? Vous pouvez modifier à tout moment les personnes désignées bénéficiaires de votre assurance-vie. Il vous suffit d’informer l’assureur ou la banque de la modification de la clause bénéficiaire par un courrier daté et signé précisant les nom, prénom et adresse des personnes ou organismes nouvellement désignés, de préférence en recommandé avec avis de réception.
Depuis maintenant 2 ans, les entreprises peuvent soutenir Médecins Sans Frontières en mettant en place une campagne de publicité via des plateformes spécialisées, dont une partie du budget media lui est reversée. Les internautes sont informés qu’en visionnant la publicité diffusée par l’annonceur, ils soutiennent MSF sans même débourser 1 euro.
EN QUESTION
Lancez une collecte pour soutenir nos actions ! Saviez-vous que vous pouviez donner à nos équipes les moyens d’agir en créant votre propre page de collecte ? MSF vient de créer un nouveau site dédié, vous permettant de lancer en quelques clics, une collecte personnalisée au bénéfice des actions de MSF. Plus d’informations sur : https://collecter.msf.fr/
En 2021, 60% de nos effectifs sont originaires du continent africain. Nos équipes sont issues de 162 pays différents. La diversité est marquée. La moitié du personnel est médical ou paramédical. En revanche, il reste encore des progrès à accomplir pour équilibrer le ratio hommes/ femmes et notamment dans les pays d’intervention : seulement un tiers des postes sont pourvus par des femmes. Des efforts ont d’ores et déjà été entrepris pour améliorer la diversité au sein des organes de gouvernance et de direction, sur le terrain et dans les sièges. Demain, la diversité et la richesse des différentes nationalités devront davantage se refléter dans la composition des équipes dirigeantes.
De quelle manière la diversité des équipes influence la mise en œuvre des projets ?
Notre organisation considère le multiculturalisme et la diversité des expériences professionnelles dans ses équipes comme une grande richesse. La mixité au sein des projets, la présence de salariés internationaux est une des composantes du modèle de la solidarité internationale et garantit notre indépendance d’action. Dans certains cas, les équipes internationales permettent de
Le déploiement des activités médicales dans des contextes complexes et la réponse rapide et efficace aux urgences ne seraient possibles sans l’engagement, la disponibilité et les compétences des femmes et des hommes qui composent l’organisation. Depuis 50 ans, leur profil a énormément évolué.
moins exposer nos collègues nationaux à des risques liés à nos activités. Par exemple, nos équipes ont offert un avortement sécurisé à 30 100 femmes en 2020, même si la législation ou la culture dans certains pays d’intervention rendent cette activité difficile. C’est souvent la présence d’une personne étrangère qui donne la possibilité de réaliser cette opération médicale.
L’humanitaire est-il un métier dangereux ?
Notre organisation est un employeur responsable qui met tout en œuvre pour protéger la sécurité de ses équipes. Avant de partir sur le terrain, chaque employé international reçoit l’ensemble des informations à jour concernant la sécurité (les risques identifiés et les incidents survenus récemment) afin que les personnes puissent prendre la décision de partir en toute connaissance de cause. Certains contextes d’intervention, notamment où le risque d’attaques ou d’enlèvements ciblés est élevé, ne permettent plus d’envoyer certains profils, sur la base de leur couleur de peau ou de leur nationalité. Cette pratique dite du profiling pose à l’association un certain nombre de dilemmes éthiques et opérationnels. Faut-il se soumettre à ces contraintes ? Comment apprécier le risque auquel les équipes recrutées localement s’exposent ? Ces questions continuent d’être régulièrement débattues.
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Une mère et son enfant malade et malnutri à l’hôpital MSF de Caala en Angola (2002). © Photo de Sebastiao Salgado
OUI, JE VEUX FAIRE UN DON RÉGULIER DE : 7 EUROS PAR MOIS 10 EUROS PAR MOIS (2,5 euros par mois après réduction fiscale) 15 EUROS PAR MOIS 20 EUROS PAR MOIS .............. EUROS PAR MOIS (montant à votre convenance) En 2021, si vous êtes assujetti(e) à l’impôt sur le revenu, tout don versé à Médecins Sans Frontières ouvre droit à une réduction d’impôt de 75 %, dans la limite de 1 000 euros de don, 66 % au-delà. Renvoyez ce bulletin daté et signé dans une enveloppe sans l’affranchir à Médecins Sans Frontières - 14-34 avenue Jean-Jaurès, 75 019 Paris
MANDAT DE PRÉLÈVEMENT SEPA EN FAVEUR DE MÉDECINS SANS FRONTIÈRES
Association reconnue d’utilité publique - 14-34 avenue Jean-Jaurès, 75 019 PARIS • ICS : FR32ZZZ193046 Objet du mandat : soutien régulier aux actions de Médecins Sans Frontières Type d’encaissement : récurrent • Référence Unique du Mandat*. * Celle-ci me sera communiquée dès l’enregistrement de mon mandat.
VOS COORDONNÉES J213CMXX Nom / Prénom : ....................................................................................................................................................................................................................................................................... N° : ........................ Rue : ................................................................................................................................................................................................................................................................. Code Postal : ................................................. Ville : ............................................................................................................................................................................................................ LES COORDONNÉES DE VOTRE COMPTE IBAN (International Bank Account Number)
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