LES VISIONS DE SANTÉ PUBLIQUE DES ORGANISATIONS AUTOCHTONES NATIONALES : L’ASSEMBLÉE DES PREMIÈRES NATIONS, LE RALLIEMENT NATIONAL DES MÉTIS ET L’INUIT TAPIRIIT KANATAMI L’Assemblée des Premières Nations Les priorités d’avenir en santé publique des Premières Nations : des soins sur sept générations Les systèmes de santé des Premières Nations suivent un continuum de soins naturel basé sur le cycle de la vie, de la prégrossesse à la mort, qui intègre leurs enseignements et leurs remèdes traditionnels. Bien qu’il n’existe pas de définition unique de ce qu’est le bienêtre autochtone, la notion que les facettes physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de la personne sont interreliées est largement répandue, tout autant que l’idée que ces facettes sont influencées par l’environnement dans lequel on vit.
La question de la santé des Premières Nations est associée de près aux problèmes de santé mentale et de traumatisme intergénérationnel, à une incidence accrue de maladies contagieuses et à un fardeau élevé de maladies chroniques. Les difficultés en la matière sont aggravées par les manques qui persistent quant aux déterminants sociaux de la santé, comme la pauvreté, les logements surpeuplés, l’insécurité alimentaire, et une approche fragmentaire des programmes et services de santé qui rend l’accès difficile ou impossible, dans des lieux qui par surcroît sont inadéquats ou non respectueux des différences culturelles. Bien que ces questions fassent partie de notre réalité, notre histoire et notre parcours vers le mieux-être sont marqués par la résilience et la force. Même si les disparités se sont accrues durant la pandémie de COVID-19, cette crise a aussi montré que de
grandes réalisations sont possibles quand les Premières Nations prennent les devants pour protéger leurs communautés, avec l’aide des gouvernements provinciaux et territoriaux et du fédéral. Même si de nombreux gouvernements fédéraux successifs et de multiples enquêtes publiques ont lancé des discussions nationales sur l’état de santé des Premières Nations, les solutions offertes à court terme sont embrouillées par les politiques et pratiques colonialistes et complexes qui maintiennent les disparités en santé. La participation des Premières Nations aux dialogues nationaux et régionaux a permis de faire valoir que les véritables systèmes de santé et de mieux-être sont centrés sur les forces et ancrés dans les pratiques culturelles, mais aussi de reconnaître que les droits inhérents à la santé et les droits issus de traités posent des bases qui favorisent la résilience. Le
Vers un avenir meilleur : santé publique et populationnelle chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis
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