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En tant que réparateur, pendant combien de temps devez-vous conserver un appareil ?
from ElectroVision 2021 nr 2 - FR
by NELECTRA
Fin janvier, nous avons pu entendre sur Radio 2, dans l’émission « De Inspecteur », le récit absurde d’un consommateur qui avait déposé son ordinateur portable en réparation dans un magasin en ligne connu, pour ensuite apprendre sa destruction. Est-ce possible ? Qui est responsable ? Et de quoi devezvous tenir compte en tant que réparateur ?
Que s’est-il passé ? Le magasin avait averti le consommateur des frais par e-mail, et vu l’absence de réaction de sa part, l’ordinateur portable a été détruit. Mais le client ne pouvait pas recevoir ses e-mails... puisqu’il n’avait pas d’ordinateur portable pour les lire ! Il y a un certain temps, Nelectra a reçu une question similaire : un membre de Nelectra avait réparé une machine à laver, mais le client n’est venu la réclamer qu’après deux ans. L’appareil était bien évidemment déjà parti avec Recupel.
Que dit la loi ?
Le Code civil contient les règles relatives au dépôt de marchandises. Il prévoit plusieurs droits et obligations, aussi bien pour le déposant que pour le dépositaire. Les membres qui souhaitent en connaître les détails peuvent demander les documents en question à Nelectra. Dans le cas concret de notre membre Nelectra, il est question de « dépôt volontaire » de la machine à laver. La législation ne prévoit cependant rien sur la durée de conservation des biens confiés en dépôt volontaire. La règle générale est que votre client reste propriétaire de ses biens, et que vous ne pouvez pas les vendre ni les donner, même s’il ne vient pas les chercher.
Que pouvez-vous faire ?
La loi prévoit une procédure à respecter si vous souhaitez tout de même vendre ou donner les biens qui ne sont pas récupérés. Cette procédure est cependant très lourde, et tout sauf pratique. Comme souvent, elle commence par un courrier recommandé que vous devez adresser à votre client. Vous devez y expliquer que son appareil est toujours en votre possession et qu’il dispose d’un délai de 14 jours pour venir le récupérer. S’il ne vient toujours pas malgré la lettre, vous ne pouvez toujours pas agir après 14 jours. Après l’envoi du courrier recommandé, vous devez encore attendre un an. Si le client n’est pas venu récupérer le bien d’ici là, vous pouvez vous tourner vers le juge de paix et demander l’autorisation de le vendre. Une fois son accord obtenu, le client ne pourra plus rien faire.
Quelles sont les conséquences ?
Si vous vendez l’appareil sans suivre la procédure, vous pouvez rencontrer des problèmes. En principe, votre client peut prétendre à une indemnisation égale à la valeur de l’appareil concerné. Le client doit cependant également se tourner vers le juge de paix, et ce n’est pas sûr qu’il le fasse après deux ans.
S’il le fait, le juge de paix évaluera le dossier sur la base des circonstances concrètes. Votre client devra avant tout pouvoir prouver qu’il vous a confié la machine à laver et que le but était de la récupérer. Dans ce cas, vous devez pouvoir démontrer que vous avez tenté de joindre le client pour lui donner l’occasion de venir récupérer l’appareil ou que vous avez prévenu le client que vous alliez vous défaire de l’appareil s’il ne venait pas le chercher avant une certaine date. Le juge en tiendra certainement compte pour déterminer si vous avez agi correctement ou non.
La solution : adaptez votre bon de réparation !
Pour éviter toute discussion ultérieure, il est recommandé d’intégrer une clause écrite, dans vos conditions générales ou sur le bon de réparation, qui stipule ceci : • Vous pouvez conserver les biens en dépôt pendant une durée maximale de x semaines • Des frais de conservation sont imputés pour chaque jour de retard, de 2 euros par jour, par exemple • Si les frais de conservation dépassent la valeur du bien, vous deviendrez automatiquement le propriétaire du bien (transfert de propriété) Vous pourrez alors vous en défaire, sans risque ni problème ultérieur.
Comment mettre à profit smartphones et tablettes dans votre activité professionnelle ?
En Europe comme au niveau local, la numérisation de notre société est à l’ordre du jour. Pour les gouvernements, il ne s’agit plus simplement d’une option, mais bien d’une nécessité. Et pour les entreprises, cela représente un moyen de rester dans la compétition. Mais où en est la numérisation dans le secteur de l’électro ? Dans quelle mesure nos membres ont-ils, par exemple, intégré les smartphones et les tablettes dans leur vie professionnelle ? Nous avons réuni quelques témoignages, qui nous offrent un bel aperçu de leur utilisation professionnelle.
Tim Claesen (spécialiste sécurité Exocom)
Tim Claesen, du spécialiste de la sécurité Exocom, a toujours son smartphone et sa tablette sur lui lorsqu’il se rend sur les chantiers : « J’emmène aussi mon laptop, mais je l’utilise uniquement pour programmer des systèmes d’alarme et/ ou de domotique. C’est aussi le support le plus pratique pour modifier et adapter des plans. » Tim utilise intensivement sa tablette et son smartphone pour la lecture de plans : « Surtout ma tablette, car l’écran est plus grand et facilite la lecture. »
Nos commandes sont vraiment facilitées, grâce à une app conviviale.
Quant au smartphone, il lui sert surtout à passer des commandes. Aujourd’hui, Tim effectue environ 80 % de ses commandes via son smartphone : « Nos fournisseurs nous ont vraiment facilité la vie, grâce à leur app conviviale. Il suffit de scanner le code QR ou le code-barres du produit, et c’est commandé. C’est maintenant beaucoup plus simple de commander par smartphone que par ordinateur. » Outre Tim Claesen, le gérant, Exocom compte encore un travailleur. Lui aussi utilise activement tablette et smartphone pour lire les plans. Ces appareils leur permettent également de communiquer plus aisément et plus agréablement (notamment via WhatsApp).
En revanche, l’entreprise n’est pas très présente sur les réseaux sociaux : « Pour notre clientèle professionnelle, cela n’apporte pas vraiment de valeur ajoutée », explique Tim.
Bert De Weweire, installateur électrotechnique d’Assenede, se rend sur les chantiers avec son laptop et son smartphone. Il se sert surtout de l’ordinateur, pour lire des plans et des schémas. Il arrive par ailleurs souvent qu’il doive encore adapter ses schémas électriques sur place. Bert emploie également ces deux appareils pour chercher des informations et passer des commandes. « Je passe toujours les grosses commandes depuis chez moi », nous explique-t-il. « Mais pour les commandes de dernière minute ou les produits dont j’ai besoin de toute urgence, j’apprécie pouvoir le faire directement sur le chantier. Si je devais faire une estimation, je dirais que je passe environ 30 % de mes commandes sur place. »
Le magasin d’électro Kompakt Hifi, à Alost, est spécialisé en son et image. Nous trouvons un smartphone et une tablette dans la boutique même. Ils font l’objet d’une utilisation intensive. « Nous nous en servons surtout pour commander les appareils exposés en magasin », explique Hans Dierickx, le gérant. « Le streaming et la gestion passent par des apps, c’est pourquoi il est impossible de se passer de ces appareils intelligents. » Les consommateurs qui viennent chez Kompakt Hifi s’intéressent vivement au sujet. Généralement, ils connaissent déjà un peu les fonctionnalités intelligentes, éventuellement dans le cadre d’une installation domotique. « Mais ce n’est pas le cas de tous », nuance Hans. « Hier encore, j’ai rencontré un client qui s’intéressait au sujet, sans y avoir beaucoup touché lui-même. Mais nous sommes parfaitement à même d’accompagner ces personnes. » Outre le smartphone et la tablette portables, la boutique est équipée d’un ordinateur fixe, sur lequel sont effectuées toutes les tâches administratives (comme les commandes).
Avoir un laptop sur le chantier est très pratique pour lire et adapter les plans et les schémas.
Hans Dierickx (Kompakt Hifi)
Robby Declerck de Declerck Keukens & Elektro, à Ichtegem, n’utilise ni tablette ni smartphone dans son magasin. « Nous travaillons principalement sur grand écran », explique-t-il. « Cela reste le meilleur moyen de visualiser les cuisines et leurs plans. » L’équipe de Declerck Keukens & Elektro compte cinq employés, actifs aussi bien dans la boutique qu’au bureau et sur la route. Ils utilisent essentiellement leur
smartphone pour communiquer entre eux et se mettre d’accord. Cette méthode facilite aussi grandement la communication avec le bureau et la boutique. L’équipe a aussi bien intégré l’usage de Google Maps : plus aucun employé ne risque de se perdre lorsqu’il va effectuer des réparations, des livraisons ou des installations. « Qui plus est, la caméra du smartphone est bien pratique pour prendre des photos en cas de dommages ou autres problèmes », ajoute Robby Declerck pour conclure. Declerck Keukens & Elektro possède sa propre page Facebook. Le consommateur peut notamment y admirer des projets déjà réalisés et s’en inspirer, ou encore trouver de chouettes messages et promotions.
Que peuvent vous apporter les drones ?
Les drones, également appelés UAS (Unmanned Aerial Systems), sont de plus en plus souvent utilisés à des fins professionnelles par les PME. Dans notre secteur de l’électro également, nous constatons un intérêt grandissant pour ces appareils. Nous avons dès lors contacté la Vlaamse Drone Federatie Euka, Belgian Drone Federation et Droprise pour mieux comprendre l’utilisation, les applications et la législation à cet égard.
« Globalement, on peut subdiviser les drones en deux catégories : les multi rotor drones et les fixed wing drones », explique Ludovic Claeys, Managing Director de Droprise. « Les premiers sont équipés d’hélices et peuvent monter à la verticale. Ils ont aujourd’hui une autonomie de 50 minutes environ. Dans la famille des multi rotor drones, nous pouvons faire une nouvelle distinction entre indoor et outdoor. Dans le cas des ‘indoor drones’, cela n’apporte pas grand-chose d’utiliser les signaux GPS pour déterminer leur position, et ils sont entièrement protégés, afin de ne pas subir ni engendrer de dommages. » Les fixed wing drones, qui sont dotés de deux ailes fixes, restent environ 1 à 2 heures en l’air. Ils présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir décoller ni atterrir à la verticale et ont dès lors besoin d’une piste d’atterrissage. Aujourd’hui, il existe aussi le « meilleur des deux mondes », les modèles VTOL : vertical take off and landing. Ils sont pourvus d’ailes et ont une autonomie de 1 à 2 heures, mais peuvent décoller et atterrir à la verticale.
Quelles sont les applications ?
« Citons comme application récente un couvreur qui établit ses offres à l’aide d’un drone », explique Petra Van Mulders (Euka). « Il a suivi une formation de pilote et ne doit plus grimper sur une échelle pour arriver sur le toit et effectuer des mesures. Le drone lui permet maintenant de réaliser des mesures rapides et efficaces, et d’établir ses offres nettement plus rapidement. » Selon Petra Van Mulders, les drones sont surtout intéressants pour des applications à des endroits difficiles d’accès. Mais aussi lorsque le contrôle d’un site entier prend du temps (un drone est capable de contrôler une grande surface beaucoup plus rapidement) ou lorsque la situation est moins sûre pour le contrôleur (les hauteurs, par exemple).
Vols dans la catégorie « open »
Il s’agit ici de vols avec un drone de moins de 25 kilogrammes, exécutés à l’écart de personnes, mais toujours à la vue du pilote (on parle de visual line of sight (VLOS)). Il y a plusieurs sous-catégories, assorties d’exigences spécifiques. Vous devez également avoir suivi une formation de base et passé des examens auprès des autorités de l’aviation.
Vols dans la catégorie « specific »
La catégorie « specific » s’applique aux vols à risque accru, dans des zones aériennes spécifiques, des zones géographiques, un espace aérien contrôlé ou lors de missions professionnelles spécialisées. Les connaissances et l’expérience sont ici centrales. Ces connaissances doivent pouvoir être démontrées afin d’obtenir une autorisation via une formation auprès d’une entité désignée.
Vols dans la catégorie « certified »
Cette catégorie est encore en train d’être élaborée par l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne) et concerne les vols induisant un risque très élevé comme le transport de personnes ou de substances dangereuses.
Envie d’en savoir plus sur Euka ?
La Vlaamse Drone Federatie Euka veut aider l’économie des drones à s’accélérer, s’étendre et s’approfondir en jouant un rôle de guide ou de guichet pour les nombreuses entreprises et organisations concernées. EUKA possède un réseau dont trois secteurs différents font partie : Utilisateurs finaux (construction, gardiennage, agriculture, transport, logistique, pompiers, cartographie, médias, etc.) Industrie des drones (matériel, logiciel, services, intégrateurs, etc.) Partenaires (organisations sectorielles, institutions d’enseignement, pouvoirs publics, etc.) www.euka.flandersmake.be
Dans notre secteur, Petra Van Mulders constate surtout des applications pour la mesure de toits en vue de l’installation de panneaux solaires, ou pour l’inspection de tels panneaux afin d’identifier les défauts à l’aide d’une caméra thermique. Elle voit également des possibilités dans le domaine de la sécurité, à condition qu’un pilote ne soit pas nécessaire. « Si un pilote est tout de même requis, il n’est pas vraiment intéressant, sur le plan des coûts, de faire appel à un drone. Des étapes ont récemment été franchies pour permettre aux drones de réaliser des missions de surveillance de manière autonome. Je vois donc de belles perspectives dans ce domaine. » P. Van Mulders s’attend encore à d’importantes évolutions dans ce secteur, par exemple dans le sens de drones capables de déterminer intelligemment leur trajectoire et d’éviter les obstacles. « En plus de la vidéo et de la photographie, citons parmi les applications typiques les mesures de volume, la gestion des stocks, les inspections intérieures et extérieures, la photogrammétrie et l’agriculture de précision », ajoute Elwin Van Herck (Belgian Drone Federation). « Nous pouvons partir du principe que les drones sont de préférence utilisés dans des missions qui doivent se faire de manière rapide, sûre, durable et à haute fréquence, et surtout qui doivent permettre de capter énormément de données de manière économique. Différentes applications sont déjà possibles dans le secteur de l’électro. Pensez par exemple à l’inspection de panneaux solaires, de mâts GSM ou de pylônes électriques. » « Les ‘indoor drones’ sont idéaux lorsque la sécurité et l’accessibilité sont déterminantes », ajoute Ludovic Claeys. « Un drone peut par exemple inspecter des cuves contenant des substances toxiques. Les navires, silos, hauts fourneaux, cimenteries, mines, la chimie et la pétrochimie font également partie du groupe cible. »
Investissement notable
L’achat d’un drone reste un investissement notable : il faut déjà compter plusieurs milliers d’euros pour un modèle de base équipé d’une caméra couleur ordinaire. « Ce n’est pas tellement le drone qui coûte cher, mais plutôt le matériel dont il est doté », précise Petra Van Mulders. « Pour l’inspection d’un parc de panneaux solaires, il devra par exemple être équipé d’une caméra thermique plus sophistiquée, qui coûte rapidement plus de 5 000 euros. » Les appareils qui accompagnent un drone sont généralement axés sur des mesures, contrôles, examens, etc., mais aussi sur la perception de l’environnement immédiat pour éviter les collisions. Songez par exemple à des capteurs, comme une caméra couleur, une caméra thermique, une caméra hyperspectrale, un lidar et un radar, ou des capteurs d’enregistrement sonore, pour la détection du méthane, etc. Il est crucial que l’équipement ne soit pas trop lourd, car le poids a une influence de taille sur la capacité portante du drone et donc sur son autonomie. Un drone lourd aura une consommation d’énergie plus importante et la batterie se déchargera plus rapidement. Il n’existe pas encore d’équipements qui permettent de manipuler des objets. Il est encore trop complexe de manipuler des objets à distance à l’aide d’un drone, mais de nombreuses études sur le sujet sont en cours. Les drones n’exécutent donc aucune action, mais collectent des données.
Pilote formé
Mais l’appareil ne fait pas tout. Selon Petra Van Mulders, il ne faut pas oublier le pilote : ce dernier doit être expérimenté et formé. D’une part, le cadre législatif détermine ce qui est possible ou non. D’autre part, la plupart des applications des drones nécessitent bien plus que l’autorisation légale de voler. Car les images doivent pouvoir être interprétées correctement, et le vol doit dès lors être effectué de la bonne manière. Il existe des formations pour l’exécution du vol et le traitement des données, mais dans certains cas, il peut être indiqué de faire appel à des entreprises de drones ayant de l’expérience, ou de confier le traitement des données à des entreprises spécialisées. « Il est possible de sous-traiter le contrôle et l’interprétation des données à des entreprises spécialisées », affirme Petra Van Mulders. « Elles sont assez nombreuses à proposer ces services. Aussi bien des plateformes que des entreprises individuelles. L’on constate souvent que les
pilotes et entreprises de drones à succès se sont spécialisés dans un type spécifique de missions et disposent des bonnes connaissances et expériences à cet effet. Je conseille aux entreprises intéressées par la sous-traitance à une entreprise ou un pilote de drones d’établir des accords clairs concernant le résultat final. » Pour celles qui souhaitent s’en charger elles-mêmes, la législation prévoit différentes formations théoriques et pratiques ainsi que des examens selon le type de vols et les appareils utilisés. « Une bonne formation est cruciale dans ce secteur », souligne Elwin Van Herck. « Non seulement pour obtenir l’agrément nécessaire, mais aussi pour pouvoir voler de manière sûre et compétente. Des connaissances de base sur la sécurité, la législation sur l’aviation, les limitations de l’espace aérien, les procédures de vol et le respect de la vie privée sont abordées. De nombreuses formations spécialisées sont également données, concernant par exemple les inspections ou la photogrammétrie. »
Où peut-on voler ?
Depuis le 31 décembre 2020, la législation sur les drones est harmonisée en Europe. « Les vols de drones sont subdivisés en trois catégories », explique Elwin Van Herck. « Elles sont fonction du risque du vol et de la sécurité dans les airs et sur terre. On parle de catégories ‘open’, ‘specific‘ et ‘certified’. En résumé, plus le
Depuis 2012, Belgian Drone Federation représente les intérêts de toutes les entreprises et institutions belges qui sont actives dans le secteur de l’aviation sans pilote. Belgian Drone Federation a été fondée dans le but de permettre au secteur du drone de grandir, et de défendre les intérêts des utilisateurs professionnels. Belgian Drone Federation est active aux niveaux national et international pour la promotion du secteur de l’aviation sans pilote civile et l’intégration dans l’espace aérien. Les mots maîtres sont ici information, sensibilisation, consultation et promotion. www.belgiandronefederation.be vol est éloigné de personnes et plus l’appareil est léger, moins les limitations sont importantes. Il est également important de connaître la zone aérienne dans laquelle vous volez. » (L’encadré détaille les catégories ‘open’, ‘specific‘ et ‘certified’.) Depuis l’entrée en vigueur de la législation, les États membres ne peuvent plus que lui imprimer des accents propres limités, comme définir les zones géographiques où l’on peut voler avec ou sans conditions spécifiques, ou où une autorisation doit être demandée au gestionnaire de la zone. Songez ici aux zones autour des aéroports, ports et sites sensibles comme les prisons, les centrales nucléaires, etc.
Quelles conditions doit remplir un pilote ?
« Si vous résidez en Belgique ou que le siège principal de vos activités y est installé, vous devez obligatoirement vous enregistrer en tant qu’exploitant d’UAS auprès de la DGTA (Direction générale Transport aérien) via un portail en ligne », explique Elwin Van Herck. « Le numéro d’enregistrement doit être apposé sur chaque drone en votre possession. Vous ne devez pas vous enregistrer si vous utilisez un drone pesant moins de 250 g, qui n’est pas équipé d’une caméra ou d’un autre capteur pouvant recueillir des données à caractère personnel, ou si vous utilisez un ‘drone jouet’. »
Envie d’en savoir plus sur Droprise ?
Droprise se profile comme un partenaire professionnel dans le secteur des drones. Sa mission ? Conseiller les clients dans les domaines de la vente, de l’après-vente et du financement, en offrant des solutions sur mesure. Une analyse permet d’identifier les besoins des clients et d’arriver à des solutions personnalisées. www.droprise.be
Vous devez contracter une assurance avant de faire votre demande d’enregistrement pour couvrir de possibles dommages corporels et matériels. Le législateur n’établit cependant plus aucune distinction entre pilotes récréatifs et professionnels, distinction que l’on retrouve encore dans le domaine des assurances : « Pour les pilotes récréatifs, l’utilisation des drones est généralement couverte par l’assurance familiale. Un UAS avec une masse maximale au décollage < 20 kg est couvert par l’assurance responsabilité civile. Un UAS avec une masse maximale au décollage ≥ 20 kg nécessite une assurance spécifique concernant les aéronefs », précise E. Van Herck.
Linda Claeys
Installer un câble à fibre optique : à la portée de tous ?
Les câbles à fibre optique ne s’installent pas tout à fait de la même façon que les câbles de cuivre. Mais si vous savez à quoi vous devez être attentif, vous n’éprouverez aucune difficulté. N’ayez donc pas peur de mener à bien une telle installation !
Il existe deux types de fibre optique (dans le domaine du LAN) : • La fibre multimode (MMF) • La fibre monomode (SMF) La principale différence réside dans la composition de la fibre proprement dite et le choix se fera généralement en fonction de la longueur du câble. Le câblage multimode s’étend sur quelques centaines de mètres, tandis que le monomode peut courir sur plusieurs kilomètres. un lien actif. La plupart des fabricants proposent une large gamme de possibilités (6 à 144 fibres dans un seul câble).
Les connecteurs aux extrémités du câble à fibre optique sont enchâssés dans un panneau de brassage ou une box à fibre de plus petite taille. Ces logements assurent la protection mécanique des délicates fibres de verre et facilitent l’utilisation des jarretières (ou cordons) à fibre. Outre la fibre proprement dite, le matériel actif doit être approprié. La plupart des commutateurs de réseau disposent de ce qu’on appelle des ports SFP, dans lesquels un module SFP peut être branché en fonction du type de fibre optique et de la vitesse proposée. Un convertisseur externe fibre/cuivre constitue une autre possibilité. Des jarretières (qui sont l’équivalent optique des câbles en cuivre) sont utilisées par exemple entre le panneau de brassage de fibre et le commutateur/module SFP. unités d’équipement spécifiques (une soudeuse fusion comme la Sumitomo T-72C, par exemple). Il s’agit littéralement de faire fusionner les fibres entre elles. C’est pourquoi l’emploi de telles unités de soudage nécessite une certaine expertise. Cebeo peut vous fournir le support nécessaire via des clients spécialisés.
Enfin, la troisième solution consiste à utiliser un NPC (« No Polish Connector »). Ce connecteur à fibre contient déjà une extrémité en fibre prépolie (en usine), et il ne vous reste plus qu’à insérer la fibre mécaniquement. Une solution de ce type est le Panduit OptiCam 2. Avec ce kit et l’unité correspondante, vous pourrez facilement monter un connecteur NPC, en suivant scrupuleusement les différentes étapes.
Les différences de prix entre les différentes solutions sont liées au degré de précision de la finition.
Comment installer une liaison par fibre optique ?
Outre les différents types de fibre optique, il faut tenir compte des sources lumineuses requises et de la vitesse de trafic désirée (dans la sphère résidentielle, le Gigabit suffit). Enfin, il faut préciser combien de fibres le câble doit contenir. Deux fibres sont nécessaires pour créer
Trois options pour la finition
Il existe 3 types de finition pour un câble à fibre optique : Vous pouvez poser un câble avec des connecteurs déjà prémontés en usine (preterm). Une fois le câble installé, il ne vous restera plus qu’à nettoyer ses connecteurs à fibre et à les raccorder au commutateur de réseau. Vous n’aurez donc pas à vous soucier du montage, il vous suffira de poser soigneusement le câble. Deuxième possibilité : monter les connecteurs sur place, grâce à la technique du soudage par fusion. Cette méthode de montage garantit d’excellentes performances et est requise pour les vitesses élevées. Le soudage par fusion nécessite des
Y a-t-il des pièges ?
Avant tout, il convient de choisir le bon modèle de câble à fibre. Considérez les critères suivants : sur quelle distance le câble doit-il courir, sur quel trajet (intérieur ou extérieur ?), quelle est la vitesse maximale désirée, quelle solution vous paraît la plus confortable (pre-term ou montage sur place ?), etc. Là encore, Cebeo se fera un plaisir de vous fournir le support nécessaire, avec une liste de tout le matériel requis. Pendant l’installation du câble à fibre, il est évidemment recommandé de tenir compte des prescriptions du fabricant, puisqu’il s’agit tout de même d’un câble en fibre de verre. Vient ensuite le montage dans le panneau de brassage ou dans la box. Une fois installé, l’ensemble sera raccordé aux composants actifs. Pour que cela réussisse, il est essentiel de bien nettoyer les connecteurs. Divers types de kits de nettoyage pour fibre sont disponibles à cet effet.
Luc Myny
Consultant technique Datacom chez Cebeo
Luc.Myny@cebeo.be
Bornes de recharge, partie 2 Bornes de recharge privées : opportunité, défis et pièges
L’annonce qu’à partir de 2025, seules les voitures de société électriques seront déductibles fait que d’ici les 4 prochaines années, près de 600 000 travailleurs devront disposer d’une installation de recharge domestique. Cette opportunité inimaginable de dynamiser le marché nous confronte toutefois à plusieurs défis. Lors de l’installation d’une borne de recharge dans un environnement privé, qu’il s’agisse d’une habitation ou d’un appartement, il faut tenir compte de la réglementation légale et pratique.
Le gouvernement flamand a en effet introduit un changement majeur, qui fait que depuis le 11 mars dernier, toutes les demandes de construction de projets résidentiels (avec minimum 2 places de parking) doivent inclure aux moins les préparatifs de l’installation de bornes de recharge. Concrètement, cela veut dire que soit la borne de recharge proprement dite, soit les conduites d’attente et gouttières de câbles doivent être prévues. Les bâtiments sujets à une profonde rénovation (pour laquelle un permis d’environnement est donc requis) et qui disposent de plus de 10 places de parking sont soumis à la même règle.
Le prix
Sachez que le prix pour l’aménagement du câblage et la protection peut parfois (et souvent dans le cas des bornes de recharge à domicile) dépasser le prix de la borne de recharge. L’installation sur un mur ou sur une borne, avec ou sans travaux d’excavation ou perforations, distances et protections, mais surtout quelques ajouts comme un régulateur de puissance ou des renforcements, assortis ou non de transformateurs de séparation peuvent faire grimper la note de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.
Régulateur de puissance
La plupart des bâtiments résidentiels (dont les appartements) disposent d’un réseau monophasé de 40A. Même si la vitesse de recharge est importante pour le consommateur, cette puissance est en réalité idéale pour une borne de recharge. Énormément de voitures se rechargent en effet à 3,7kW ou 7,4kW, ce qui signifie respectivement une consommation de 16A ou 32A. Afin d’éviter les pannes de courant, il est recommandé de piloter la borne à l’aide d’un limitateur de puissance dynamique qui accorde toujours la priorité à l’installation domestique. À cette vitesse, 35kW à 70kW sont rechargés en une nuit, tandis que la batterie moyenne d’une voiture est actuellement de 54kW. Pour les habitations d’une puissance de 25A ou moins, un renforcement de l’installation est inévitable, même en cas d’installations triphasées.
Attention au tarif de capacité et aux frais d’injection
Mais l’annonce du tarif de capacité casse l’ambiance...La recharge à 32A augmentera le prix de l’électricité chaque mois. Lorsque possible, il est donc recommandé d’effectuer la recharge à l’ampérage le plus bas...même de nuit. Qu’un véhicule électrique dispose d’autre part de la batterie idéale qui permet d’éviter l’injection sur le réseau pour les propriétaires de panneaux solaires nous semble une évidence. Le fonctionnement bidirectionnel sera dès lors une priorité à l’avenir.
La sécurité avant tout
La protection d’une borne de recharge contre le courant de retour DC se fait soit à l’aide d’un disjoncteur de prise de terre de type B soit à l’aide d’une détection de fuite DC 6mA intégrée. Cette dernière ne suffit cependant pas pour une habitation avec deux bornes de recharge, étant donné que la fuite de courant DC combinée peut (en théorie) dépasser 6mA.
Conclusion : une installation domestique n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde ! Le problème de l’absence de neutre sur une grosse partie de notre réseau électrique se pose également. Pour y remédier, il faut faire appel à un transformateur de séparation, qui alourdit directement considérablement le coût de l’installation.
Alex De Swaef
Alex De Swaef est gérant d’EV-Point, membre fondateur d’OpenChargePoint.be, gérant de Group Solar et également chargé de cours chez Syntra.