Nº 2
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JUIN 1985
lls ont touché à la _Vierge Marie, ils n'iront pas plus loin. »
Sainte Catherine Labouré a eu ce commentaire en apprenant que les Communards de 1871 venaient de dévaster l'église Notre-Dame des Victoires. Insulter la Vierge Marie, c'est l'offense suprême. Notre-Seigneur, dans sa sainte Passion, s'est exposé aux plus terribles outrages. Mais, que l'on porte la main sur sa vénérable Mere, cela, II ne l'a pas permis. Plus encore, on ne lit pas dans les Evangiles qu'Elle ait reçu la moindre insulte de la populace. Devant l'odieuse profanation perpétrée - et avec quelles complicités ! par le film « Je vous salue, Marie », une clameur s'éleve chez tous les vrais catholiques. Cette clameur, nous la percevons à travers les milliers de lettres qui nous parviennent ~~tuellement. D'abord de la part de tous ceux qui ont au coeur l'amour de Marie. Mais aussi de la part de beaucoup qui, tout en se disant non pratiquants, non catholiques ou même athées, pressentent qu'avec cette entrepris·e de désacralisation ce sont comme les fondements de l'Univers qui sont ébranlés. En cela, ils ont mille fois raison. Notre-Seigneur Jésus-Christ a élevé Marie au-dessus de toute créature. II L'a couronnée Reine du Ciel et de la Terre. « Elle a /e solei/ pour vêtement. la /une est sous ses pieds. douze étoi/es couronnent sa tête » (Apoc. XII, 1) .. . Cette clameur semble dire comme Sainte Catherine « Ils n'iront pas plus /oin ! » Car « ils » nous trouveront en travers de leur route et, avec l'aide de Dieu, nous confondrons leur audace sacrilege. Voilà le sens de cette campagne et des réactions qu'elle suscite. ,
Le film
«
Je vous salue, Marie » à Rome:
UN NOUVEL ATTENTAT CONTRE LA PAPAUTE SUIVI D'UN ECHEC CUISANT POUR LES PARTISANS DU BLASPHEME
Apres la France, le premier pays touché par la diffusion de ce film impie a été l' Italie. Et dans l'Italie, Rome, la Ville Eternelle ... Un groupe ami a aussitôt diffusé une dénonciation dans un sens analogue à la nôtre, contribuant à soulever une vague d'indignation et de réparation. Par l'intermédiaire de leur Bureau de représentation à Rome, les 15 associations TFP ont tenu à déposer aux pieds du Saint-Pere un acte de réparation, exprimé le 22 avril dans un télégramme au Vicaire général de Rome, le Cardinal Poletti (1 ). Le lendemain 23 avril, Jean-Paul II faisait savoir à que! point il condamne ce film : « Le Souverain Pontife s'unit à l'unanime aff/iction des fide/es du Diocese de Rome pour la programmation d'une oeuvre cinématographique qui, en abordant des themes fondamentaux de la foi chrétienne. en bouleverse et outrage la signification spirituelle et la valeur historique, et biesse profondément /e sentiment re/igieux des croyants et /e respect
pour /e sacré et la figure de la Vierge Marie, vénérée avec tant d'amour par /es catho/iques et si chere aux chré- tiens. « Spirituellement présent à cette rencontre de réflexion et de priere qui se déroule dans la Basi/ique de Saint-Jean-de-Latran comme geste de réparation communautaire envers la Sainte Vierge. /e Saint-Pere en invoq'ue la maternelle miséricorde pour l'Eglise et /e monde. _et envoie aux participants sa Bénédiction aposto/ique » (traduit de « L'Osservatore Romano», 24/4/85). Dix jours plus tard, Jean-Paul II récitait un rosaire en réparation, transmis en direct par Radio-Vatican. Les fideles du monde entier ont pu ainsi s'associer à l'acte pontifical (2). Ainsi manifestée en deux occasions solennelles, la réprobation papale n'a pas manqué d'avoir son effet. Les Journaux de gauche ont eu beau hurler, les salles de cinéma se sont vidées. Le Parti Radical en est même venu à distribuer aux jeunes dans la rue des entrées gratuites pour le film . Mais sans succes. Devançant une déroute complete, J .-L. Godard a alors fait savoir qu'il souhaitait que son film ne soit plus projeté à Rome. Finalement, le 2 juin, le distributeur italien a suspendu la programmation du film dans toute l'Italie. (s uite page 5)
des répercussions de 1 <<
Je vous sa
et l'actuelle vague La campagne lancée par la TFP le 25 mars dernier, en la fête de l'Annonciation, progresse à un rythme impressionnant : - 10.000 envois en mars - 25 .000 en avril 40.000 en mai 50.000 en juin Déjà plus de 100 000 envois. Plus encore que le nombre, c'est la ferveur des réactions qui est significative. De tous les points du territoire français, et même au-delà, depuis les horizons idéologiques les plus divers, des milliers de gens de tous âges et de toutes conditions nous font part de leur chaleureuse adhésion à cette campagne. Qu'ils en soient ici remerciés. Mieux que nous, la Sainte Vierge saura récompenser ceux qui se déclarent ainsi en sa faveur. A leur intention et à celle de tous ceux q,ui voudront se joindre à eux, nous donnons ici une vue d'ensemble de toute's ces réponses (*). · (*) Le peu d'espace dispoDible Dous limite à UD échaDtilloDDage restreiDt. Les extraits de correspoDdaDce publiés De soDt pas DécessairemeDt les meilleurs. lls ODt simplemeDt été choisis comme représeDtatifs de l'éveDtail des réactioDs qui Dous parvieDDeDt.
De précieux encouragements · ecclésiastiques Autant nous déplorons l'attitude équivoque, quand elle n'est pas carrément favorable, de nombreux ecclésiastiques à propos du film, autant nous réjouissent les adhésions significa tives qui nous parviennent de. nombreux prêtres, religieux et religieuses. En voici quelques exemples : • Un pere spiritain : « Bravo pour votre actión ! Merci de tout coeur, que la Ste Vierge vous bénisse ! » C'est à cette lettre que nous empruntons la phrase de Ste Catherine Labouré, mise en exergue de notre éditorial. • Un moine trappiste nous encourage en citant ces paroles de St Bernard : « Quand les ennemis de la vérité ont la tête dure, il faut l'avoir encare plus dure qu'eux, car rien n'est dur qui ne résiste à plus dur que sai. » Puis il nous assure du suffrage de ses prieres et d'oeuvres de pénitence, « confiant dans !e secours que !e Seigneur ne manquera pas .de vous envoyer ». · • Un jeune curé de campagne consacre la moitié de son bulletin paroissial à recommander notre initiative à ses paroissiens. • Une Soeur de la Visitation : « Oui,
de toute notre âme. Comment des religieuses ne seraient pas à l'unisson de votre indignation contre les films abominables qui se succedent en France. » • Un séminariste : « Je vous félicite et vous encourage vivement à poursuivre votre oeuvre dans ce sens. II s'agit vraiment de lutter à contre courant. » • II faut mentionner également l'Abbé Richard dans « L'Homme Nouveau » (5/5/85) et. l'Abbé Boyer dans « Encore Fatima · au jour le jour » (31/5/85), qui ont recommandé chaudemcnt notre documentation et en ont publié un extrait.
D'innombrables accents de ferveur marial e L'amour filial pour la Tres Sainte Vierge est au coeur de cette campagne : • « Plus les attaques contre Marie, Mere de Dieu , seront lâches, fourbes, odieuses, plus grand sera mon amour pour Elle. » • « J'ai tu votre documentation avec effroi et indignation. Mon coeur a été transpercé d'un poignard. Marie Immaculée, la tres Sainte Mere de Jésus , et notrt Mere - bafouée, portée en dérision - ô Christ Jésus, pouvez-Vous permettre que votre Sainte Mere soit déshonorée, Elle si douce, si bonne. » • « De tout mon amour pour Notre Dame et de toute ma foi en l'Immaculée, je m'associe (. ..) »
Désarroi devant l'attitude de certaines autorités ecclésiastiques C'est peut-être le sentiment que l'on retrouve exprimé le plus souvent dans ce flôt de correspondance : • « La douleur et la peine d'une multitude de chrétiens est immense, de voir !ant d'Evêques et de Prêtres prendre !e parti du Mal. » • « !e SILENCE effarant des voix épiscopales, les commentaires favorables de la presse catholique(... ) font penser que !e loup est entré dans la bergerie. » . • « Naus sommes profondément peinés et choqués de voir les évêques ne pas suivre notre Saint Pere !e Pape qui condamne formellement ce film diabolique. »
Adhésion totale La phrase du formulaire de réponse, je m'associe à votre indignation etc .. . » , est souvent renforcée par quelques mots expressifs : « je m'associe en«
tierement », « totalement », « plutôt deuxfois qu'une », etc ... Ou encore : « Je suis de tout coeur avec vous » ; « j'approuve sans réserve vos positions » , « je vous approuve à 100 % », etc ... • « Naus sommes absolument en accord avec chaque mot, chaque ligne écrits par vous, horrifiés et bouleversés par tout ce qui se passe actuellement, parfaitement orchestré par l'esprit du Mal.»
U nion de prieres • « Mes félicitations pour l'oeuvre que vous avez entreprise et la documentation tres éclairée que j'ai reçue (...) Je prie pour votre complete réussite. » • « La Vierge Marie aura !e dernier mot. Union de prieres. » • « Je dirai tous les jours l'Angelus à cette intention. » • « Merci de cette oeuvre que vous faites ! Dieu et Marie vous remercieront. Puisse la France par l'union de Prieres faire triompher !e Regne de Dieu et de Marie. »
Félicitations effusives • « Votre réflexion est catholique : elle est dane nôtre et naus sommes de toute âme avec vous. » • « Avec toutes mes plus vives félicitations pour votre magnifique action. » • « J'ai vibré d'indignation contre !e film immonde dont vous parlez, et d'enthousiasme pour votre courage et vos propns si pertinPnts pnur dé(endrP de toute votre force, notre Mere et la Sainte Familie ignoblement insultées. » • « Votre travai/ est toujours impeccable, ce qui ne peut que !e rendre agréable à Celui que vous servez ainsi de votre mieux. Vous êtes pour naus un fier exemple. Que Dieu vous bénisse. »
Mesure et objectivité · • « Vos propos ne sont pas excessifs et il est bon de garder un langage calme quand !e fait est si grave, car naus sommes tres divisés en opinions diverses et un mot de trop risque une réaction négative. (. ..) Merci pour cette information qui clarifiera les choses et dirigera nos prieres. » • « Votre texte est sans hargne, cela permet de !e donner absolument à tout !e monde.» • « Merci pour l'Aperçu. Je vous félicite pour son objectivité. »
.
a campagne dénonçant
lue, Marie >> de films sacrileges • « Bravo pour votre campagne co~ rageuse et bien étayée. »
Donner une voix à la majorité silencieuse • « Merci de prendre la tête de ce mouvement et dire tout ce que pensent la majorité des chrétiens. Bravo et encare Me rei. » • « Je voudrais par ces lignes vous exprimer toute ma reconnaissance pour J·action que vous menez (... / et par-de/à rejoindre tous les Catholiques dont la voix n'a pu s'élever assez haut pour faire entendre leur indignation. » Cette personne conclut en appelant de ses voeux « une campagne d'opposition ardente qui peut même amener les plus discrets à sortir de leur réserve. » • « Puissent des horreurs de ce genre réveiller les chrétiens de France endormis, et leur donner /e courage de s'indigner et de lutter avec acharnement contre cette persécution mora/e qui cherche à saper tout ce qui est noble et pur. »
Explicitation d'un pressentiment • « Je pressentais que cette affaire était grave, mais je ne pensais pas que c'était à ce point : merci de m'avoir éclairé. » • « ]'avais été fort choquée, tout en ne m'exp/iquant pas pourquoi ce sacrilege me faisait horreur. A la lecture de votre ,, dossier » . je sais is toutes sortes de réflexions qui sont les miennes et je vous remercie. »
L'immoralité débouche dans le blaspheme Plusieurs réponses font !e lien entre cette vague de blaspheme et l'immoralité ambiante. • Ainsi une humble campagnarde nous décrit comment la progression du scandale dans les moeurs devait fatalement déboucher sur cette attaque contre « la plus pure des jeunes filies » . Elle conclut : « Dans l'Apocalypse de Saint Jean, tout cela est annoncé. si l'on veut bien
comprendre /e sens des paroles. « Vai/à, je suis une modeste femme et }'ai dit un peu de ce que je pense quand je réfléchis à ce qui se passe Dans /e Christ , et dans !e monde. avec la Vierge Marie,je vous salue MmeS. »
Guerre psychologique révolutionnaire • « En URSS existent les musées de l'athéisme (.. .) En France, la campagne anti-re/igieuse est plus habi/ement faite. Sous un mélange détonnant de rigolade et de re/igion, elle opere une désacra/isation totale qui laisse p/ace au néant. ( ... ) Certains se taisent au nom de « la Liberté », aussitôt mise en berne s'il s'agit d'un film pouvant nuire à l'image de marque des communistes. »
Sentiment de la gravité de la situation ... Notre envoi est allé au-devant d'une inquiétude, d'une angoisse même : • « Quelle tristesse que notre France en soit arrivée à ce point ! » • « Dans que/ courant partonsnous? » • « Ces hommes vont naus enfoncer dans la catastrophe. » • « Pourquoi Seigneur vivons-nous dans un monde si fou ? » • « Hélas , hélas, tout est-il perdu? »
LA BARRIERE D'INDIGNATION INQUIETE LES PARTISANS DU BLASPHEME Avant même de déboucher sur une action concrete, la diffusion de notre prise de position et l'accueil enthousiaste qu'elle reçoit semblent inquiéter sérieusement les propagateurs de la vague sacrilege.
Censure insidieuse du Ministere des PTT La laYcité de l'Etat français devrait au moins maintenir le gouvernement dans une position de neutralité entre le blaspheme et la Foi. En fait, ractuel gouvernement a doublement rompu cette neutralité. D'un côté en favorisant résolument le blaspheme à travers le ministere de la Culture, de l'autre en s'efforçant de nous bâillonrier par une mesure discrétionnaire du ministere des PIT. En effet, le 10 mai dernier, celui-ci nous a fait savoir oralement que dorénavant nos expéditions ne seraient plus admises au tarif « envoi en nombre ». Mise en demeure de justifier sa décision par écrit, comme la loi l'y oblige, l'administration ne nous a répondu que le 26 juin : pour des raisons liées " au contenu des plis », et avouant se baser sur une « interprétation délicate
de ces criteres d'appréciation », le Ministere persiste dans son refus. A l'appui desa décision, il ne cite P.ªS le moindre texte ni la moindre reférence de réglementation ou de loi. Cette mesure inique a augmenté nos frais d'affranchissement de 120 %. Cependant nous avons pu alléger nos envois en supprimant l'enveloppe-réponse et ramener ainsi la surcharge de tarif à une proportion moins prohibitive (56 %). Nous avons alors pris le risque de poursuivre la diffusion, nous en remettant à la Providence pour susciter un surcroit de générosité chez nos destinataires.
Une dépêche de I'AFP Le 3 juin, nous avons reçu un coup de téléphone de l' Agence France Presse : une journaliste qui souhaitait tout savoir sur l'étendue de notre campagne, le nombre d'envois effectués, combien sont encore prévus, combien nous avons de réponses, quelle action commune nous projetons. Le lendemain, l' AFP diffusait une dépêche de 300 mots intitulée : " croisade par correspondance contre l'acharnement blasphématoire de Jean-Luc Godard ».
Prolongements à l'étranger Même si ce film ne constitue nulle part un succes commercial, ses promoteurs s'efforcent d'en répandre le venin dans le monde entier. Mais partout ou est établie une association TFP, ils voient se lever devant eux une barriere d'indignation. L'Aperçu de la TFP française est diffusé en Belgique. Traduit en espagnol et adapté, il a été publié dans « Covadonga Informa », organe de presse de la TFP espagnole, laquelle vient d'engager une brillante campagne contre le lancement de « Je vous salue Marie ,. à Madrid. Cette version est diffusée également par la TFP argentine, qui s'emploie par une campagne préventive à épargner à son pays de commettre une pareille offense à Dieu et à Marie. La TFP canad i e n n e vient de lancer un « Aperçu » analogue, invitant tous les destinataires à envoyer des protestations aux journaux. Enfin, un long article du « Bulletin des 15 TFP », diffusé dans le monde en·tier, donne !'alerte à tous les amis des TFP disséminés dans plus de cent pays.
... accompagné d'un regain d'espérance Mais les mêmes se déclarent soulagés, réconfortés, raffermis dans la lutte: • « J'ai reçu votre envoi avec soulagement. » • « Bravo. Votre action est réconfortante. II f aut se mobiliser. » • « Ce document , de premier ordre, et votre lettre, fervente et énergique, nous confirment dans notre résolution de continuer à militer (malgré notre âge !) pour la défense du christianisme catholique et des droits de Dieu, du Christ et de sa Sainte Mere, envers et contre /es ennemis, extérieurs et intérieurs à /'Eg/ise romaine, de toute religion spiritue//e. » • « Bravo pour votre initiative, nous gagnerons. »
Heureux les humbles ... • « En me regardant de pres, }e ne me trouve pas tres beau spiritue//ement. Mais }e suis d'accord avec vous que notre si/ence est coupab/e (. .. ) On n'aura jamais trop de respect, de considération et de pudeur devant des êtres aussi transcendants que Jésus et Marie (. ..) Je suis né de la J.O.C., du syndica/isme chrétien (. .. ) II n'empêche que je suis des vôtres dans la douleur et /'indignation. Comment toucher à cet être immacu/é sans frémir. O Marie, Pardon. » • « Malgré ma condition de détenu, je ne peux rester insensib/e devant parei/ acte b/asphématoire (. ..) Nous devons sauver /'éche//e des valeurs, sous peine d'être tous anéantis sous un décombre de déchets des »sentiments, des croyances « restants. « Je m'éleve énergiquement contre ce film car i/ est une atteinte grave à ma dignité d'homme, mais aussi à /'enfant de /'Eg/ise que }e suis resté ma/gré ma détention de 4 années. « Ma mere a été envers moi un bourreau (...) pourtant je ne permettrais à personne de /ui manquer de respect ! La Vierge Marie a toujours été ma véritab/e maman .(.. .) Je ne peux donc abso/ument pas to/érer que /'on manque de respect à ma maman du Cie/ ! »
De tous les horizons En dehors des catholiques, pratiquants ou non, notre envoi suscite l'intérêt et la sympathie de gens de religions diverses et même d'athées. • Un dentiste naus téléphone : « Bien que }e sois juif. je me sens concerné par votre campagne. Si cela continue, notre monde sera dominé par des sauvages. Mais est-ce que vous pensez vraiment détenir la so/ution? » S'ensuit u·ne longue discussion ou il demande réponse à ses objections vis-à-vis du christianisme. • « Nous sommes non croyants et to/érants. Mais la diffusion d'un te/ film
va bien au-de/à de /'into/érance. C'est une véritab/e agression contre la personna/ité de beaucoup de croyants, et cette agression nous révo/te. »
Réactions contraires 4 % des réponses reçues sont contraires. A leur maniere, elles témoignent de la portée de cette campagne. La plupart du temps anonymes, elles sont habituellement d'une grossiereté digne du film immonde qu'elles défendent. • Une lettre furieuse vitupere contre nos « méthodes outrancieres par leur contenu, et dangereuses par /eur impact ».
Collaboration active • Le député-maire d'une grande ville naus fait savoir qu'il a adressé une copie de nos documents à tous les directeurs de salles de cinéma pour attirer leur attention sur les réactions qu'ils soulevent. • Un pharmacien demande 100 exemplaires : « Je désirerais mettre ces tracts dans ma pharmacie et /à je toucherai beaucoup de monde. » • Apres en avoir parlé à son curé, une personne naus demande des exemplaires à distribuer à la sortie de la messe. « II serait grave de ne rien faire. » • Plusieurs bulletins naus ont demandé l'autorisation de reproduire tout ou pa~tie de nos documents.
Secrétariat bénévole Plusieurs dames ont pris à coeur de seconder les efforts de la TFP en collaborant au secrétariat. Elles se répartissent des milliers d'adresses à dactylographier chez elles pendant leur temps libre. Deux d'entre elles ont même appris à taper à la machine pour la circonstance. Cette multiplication des bonnes volontés est de bon augure pour la suite de notre campagne. II est probable qu'en lisant ces lignes d'autres voudront se joindre à elle~ Elles seront bienvenues.
Suggestions Un des indices de la vitalité de notre campagne est la variété des suggestions reçues. Elles sont toutes l'objet d'une considération attentive de notre part. II en est de deux ordres : - tout d'abord quant à la réparation de l'offense faite à Dieu et à la Tres Sainte Vierge; - ensuite quant à l'action concrete pour prévenir la propagation de nouveaux sacrileges. Au moment ou la premiere phase de notre campagne n'a pas encare atteint toute son ampleur, il est encare un peu tôt pour en dégager des orientations pour une phase suivante. Mais d'ores et déjà, posons cette prémisse : « Ave Maria », « Je vous sa/ue, Marie » : le choix de ces titres pour deux films qui ont été successivement le fer
Beaucoup de monasteres s'associent à notre campagne tere grandeur de la vie contemplative transparait dans ce tographie, envoyée par un frere Chartreux. Ce moine age aux pieds de Notre Dame n'exprime-t-il pas la réparat nous souhaitons offrir à notre aimable Souveraine ?
de lance d'une offensive blasphématoire sans précéde1 peut qu'éclairer la piété des catholiques sur l'import de la priere qui" porte ce nom. David s'est avancé cc Goliath avec une fronde à la main et cinq cailloux ra sés dans le ruisseau. Cette fronde et ces cinq galets so figure du chapelet avec ses cinq mysteres (cf. St L, Marie Grignion de Montfort, Priere Embrasée, 8). poignons cette arme merveilleuse, elle naus inspirera fois une réparation effective et une action victorieuse.
lnvitation à la réflexion
Comment éviter la répétition de pareils blaspher C'est évidemment en mobilisant un nombre toujours e sant de défenseurs du sacré et en leur donnant les mó de se connattre entre eux et d'agir la main dans la 1 pour mettre obstacle, par tous les moyens légaux, à propagation. II faut cependant reconnaltre qu'une a< aussi méritoire et aussi excellente naus porte à cett flexion : faudra-t-il indéfiniment protester contre la jection de nouveaux films blasphématoires ? Ou ne do pas étudier quelles sont les raisons profondes de l'ap tion de ces films sacrileges qui, il y a peu de temps en< n'existaient pas de cette maniere? Comment en faire cesser la cause? II n'existe pa moyen plus efficace pour remédier au mal que d'en cesser les causes. Quelles sont les causes qui ont fait des hommes comme Godard ont jugé trouver un appu pulaire suffisant pour passer de tels films et venir à des oppositions éventuelles ? Voilà déjà matiere à réflexion. La premiere mesu prendre serait peut-être que chacun de naus s'interro ce sujet et que par correspondance naus échangions idées là-dessus. Ce serait une façon de naus prépar l'action que naus devons mener.
pagné d'un regain nce
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va bien au-delà de l'intolérance. C'est une véritable agression contre la personnalité de beaucoup de croyants. et cette agression nous révo/te. »
Réactions contraires
i reçu votre envoi avec soula-
Votre action est réconforwt se mobiliser. » document, de premier ordre, 'ettre, fervente et énergique, 'irment dans notre résolution uer à militer (malgré notre r la défense du christianisme ~ et des droits de Dieu, du de sa Sainte Mere. envers et ennemis. extérieurs et intéEg/ise romaine, de toute reli'uelle. » !VO pour votre initiative, nous
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les humbles ...
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s sommes non croyants et toais la diffusion d'un te/ film
4 % des réponses reçues sont contraires. A leur maniere, elles témoignent de la portée de cette campagne. La plupart du temps anonymes, elles sont habituellement d'une grossiereté digne du film immonde qu'elles défendent. • Une lettre furieuse vitupere contre nos « méthodes outrancieres par leur contenu. et dangereuses par /eur impact » .
Collaboration active • Le député-maire d'une grande ville nous fait savoir qu'il a adressé une copie de nos documents à tous les directeurs de salles de cinéma pour attirer leur attention sur les réactions qu'ils soulevent. • U n pharmacien demande 100 exemplaires : « Je désirerais mettre ces tracts dans ma pharmacie et /à je toucherai beaucoup de monde. » • Apres en avoir parlé à son curé, une personne nous demande des exemplaires à distribuer à la sortie de la messe. « II serait grave de ne rien faire. » • Plusieurs bulletins nous ont demandé l'autorisation de reproduire tout ou par_tie de nos documents.
Secrétariat bénévole Plusieurs dames ont pris à coeur de seconder les efforts de la TFP en collaborant au secrétariat. Elles se répartissent des milliers d'adresses à dactylographier chez elles pendant leur temps libre. Deux d'entre elles ont même appris à taper à la machine pour la circonstance. Cette multiplication des bonnes volontés est de bon augure pour la suite de notre campagne. II est probable qu'en lisant ces lignes d'autres voudront se joindre à ellec; Elles seront bienvenues.
Suggestions Un des indices de la vitalité de notre campagne est la variété des suggestions reçues. Elles sont toutes l'objet d'une considération attentive de notre part. II en est de deux ordres : - tout d'abord quant à la réparation de l'offense faite à Dieu et à la Tres Sainte Vierge; - ensuite quant à l'action concrete pour prévenir la propagation de nouveaux sacrileges. Au moment ou la premiere phase de notre campagne n'a pas encore atteint toute son ampleur, il est encore un peu tôt pour en dégager des orientations pour une phase suivante. Mais d'ores et déjà, posons cette prémisse : " Ave Maria », " Je vous sa/ue, Marie » : le choix de ces titres pour deux films qui ont été successivement le fer
Beaucoup de monasteres s'associent à notre campagne. L'austere grandeur de la vie contemplative transparaft dans cette ph<r tographie, envoyée par un frere Chartreux. Ce moine agenoui/lé aux pieds de Notre Dame n'exprime-t-il pas la réparation que nous souhaitons offrir à notre aimable Souveraine?
de lance d'une offensive blasphématoire sans précédent ne peut qu'éclairer la piété des catholiques sur l'importance de la priere qui· porte ce nom. David s'est avancé contre Goliath avec une fronde à la main et cinq cailloux ramassés dans le ruisseau. Cette fronde et ces cinq galets sont la figure du chapelet avec ses cinq mysteres (cf. St LouisMarie Grignion de Montfort, Priere Embrasée , 8). Empoignons cette arme merveilleuse, elle nous inspirera à la fois une réparation effective et une action victorieuse.
lnvitation à la réflexion Comment éviter la répétition de pareils blasphemes ? C'est évidemment en mobilisant un nombre toujours croissant de défenseurs du sacré et en leur donnant les môyens de se connaitre entre eux et d'agir la main dans la main pour mettre obstacle, par tous les moyens légaux, à leur propagation. II faut cependant reconnaitre qu'une action aussi méritoire et aussi excellente nous porte à cette réflexion : faudra-t-il indéfiniment protester contre la projection de nouveaux films blasphématoires? Ou ne doit-on pas étudier quelles sont les raisons profondes de l'apparition de ces films sacrileges qui, il y a peu de temps encore, n'existaient pas de cette maniere? Comment en faire cesser la cause? II n'existe pas de moyen plus efficace pour remédier au mal que d'en faire cesser les causes. Quelles sont les causes qui ont fait que des hommes comme Godard ont jugé trouver un appui populaire suffisant pour passer de tels films et venir à bout des oppositions éventuelles ? Voilà déjà matiere à réflexion. La premiere mesure à prendre serait peut-être que chacun de nous s'interroge à ce sujet et que par correspondance nous échangions des idées là-dessus. Ce serait une façon de nous préparer à l'action que nous devons mener.
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Le film
«
Je vous salue, Marie» à Rome:
(suite de la premiere page)
Ainsi, contrairement au mot d'ordre complice que les partisans du film avaient réussi à faire circuler chez beaucoup d'opposants potentiels, dénoncer le sacrilege ce n'est pas !ui faire de la publicité. C'est dissiper la confusion à la faveur de laquelle il se répand. (1) Voici te texte de ce télégramme:
• Le Bureau TFP, représentant les quinze associations Tradition Familie Propriété implantées sur quatre continents, est essentiellement civ:que comme /e sont celles-ci, mais ses membres sont tous cal ho/iques. Pour ce motif. ils se relaieront dans une priere réparatrice la journée du 23 avril devant l'autel de Notre-D(l.me du Miracle à l'église « Sant'Andrea dei/e Frate », afin d'exprimer à la Tres Sainte Vierge toute la douleur et l'indignation que souleve dans leur âme ce spectacle atrocement blasphématoire contre la Reine du Ciel dans la Vil/e Eternei/e. « Naus porians lefait à la connaissance de Votre Eminence dans l'intention d'offrir au Souverain Pontife une réparation pour /e gravissime outrage ainsi portéà sa vénérable personne. • (2) A cette occasion, le 4 mai, le Pr Plinio Corrêa de Olheira a adressé à JeanPaul II le télégramme suivant, de la part des 15 TFP:
C'est ce qui s'est produit également dans un important diocese d'Allemagne, celui de Fulda, ou le film a été retiré de l'affiche suite aux protestations vigoureuses d'un groupe de fideles et à l'intervention de l'archevêque aupres des directeurs de salle de cinéma. · « Profondément émus par l'acte de Votre Sainteté disant un rosaire à RadioVatican en réparation pour la projection du film b/asphématoire et impudique 'Je . vous sa/ue, Marie', les membres et coopérateurs des 15 TFP se sont unis de coeur à cette sainte priere réparatrice, en disant à leur tour /e saint rosaire dans la même intention. Nos entités civiques, s'inspirant des ens_eignements traditionnels du Suprême Magistere de l'Eglise, ont pour objectif de prévenir par les moyens pacifiques de la persuasion /'opinion mondiale contre l'expansion croissante du péril communiste, leque/ menace l'indépendance de toutes /es nations et ce qui reste encare dans /e monde d'ordre naturel et de civilisation chrétienne. Reconnaissant avec amour dans la Chaire de Saint Pierre /e suprême garant de l'un et de /'autre , i/s tiennent pour un grave attentat contre l'humanité /e fait que cette projection soit effectuée en lta/ie et spécialement dans la Vil/e Eternei/e, siege de la Papauté. C'est pourquoi i/s présentent à Votre Sainteté un acte de fervente réparation pour la projection de cefilm. •
REVOLUTION ET CONTRE-REVOLUTION Plinio Corrêa de Oliveira
~ - - - - Présentations --------, Au moment de lancer cette campagne contre les films sacrileges, la TFP avait déjà tout un passé de lutte en faveur de la Civilisation Chrétienne. La TFP française a été fondée en 1977. Elle"' s'inscrit dans une familie d'associations soeurs et autonomes dont la plus ancienne est née au Brésil en 1960 et qui sont aujourd'hui implantées dans toute l' Amérique, en Europe, en Afrique et en Océanie, avec de nombreuses demandes de fondation en Asie. Elles constituent dans leur ensemble !e plus vaste mouvement catholique anticommuniste du monde actuel. Pourquoi défend-il la Tradition, la Familie et la Propriété ? Combattre une épidémie, ce n'est pas seulement administrer des antibiotiques. C'est aussi tonifier les énergies de l'organisme attaqué. Un anticommunisme à large vue ne se limite pas à réfuter les erreurs du communisme et à en dénoncer les manoeuvres. II s'attache aussi à raffermir les valeurs positives que celui-ci cherche à détruire.
TRADITION - Vingt siecles d'action religieuse et civilisatrice de l'Eglise ont accumulé dans nos âmes, dans notre société, des valeurs surnaturelles et naturelles, individuelles et sociales, inappréciables. Une longue continuité à travers les générations leur a donné toute la solidité propre aux grandes traditions. Sauvegarder, répandre, proclamer nos va- ~ leurs chrétiennes, c'est servir !e coeur de notre tradition nationale.
FAMILLE - Comme chacun sait, elle constitue la cellule de la société. Elevé par Jésus-Christ à la dignité de sacrement, !e mariage des époux chrétiens confere à la familie une stabilité, à l'autorité paternelle une dignité et une force, à l'amour maternel, à l'affection filiale et aux relations fraternelles une puissance de liaison qui élevent l'institution familiale à sa plénitude. Le proclamer, !e diffuser de toutes lesmanieres, c'est augmenter au maximum la résistance individuelle et sociale vis-à-vis du communisme. Car celui-ci veut pratiquement éliminer !e mariage, démembrer la société familiale et faire triompher l'union libre.
Livre de chevet des membres et coopérateurs de la TFP. II expose les fondements doctrinaux de leur action.
Deux éd_itions en français, deux en portuga,s, cinq en espagnol, trois en italien et deux en anglais.
126 pages, 50 F franco.
PROPRIETE - ta possibilité de se constiLa Rédaction d'« Aperçu » recommande vivement à ses lecteurs l'ouvrage « Révolution et Contre-Révolution », de Plinio Corrêa de Oliveira. Titulaire d'une chaire d'Histoire des Civilisations à la Faculté de Droit et d'Histoire Moderne et Contemporaine à l'Université Pontificale Catholique de Sao Paulo, !e Professeur Corrêa de Oliveira a fondé en 1960 la Société Brésilienne de Défense de la Tradition, Familie et Propriété (TFP) et il en est actuellement !e Président du Conseil national. Catholique fervent, il a condensé dans « Révolution et Contre-Révolution » les principes du combat en faveur de la Civilisation chrétienne auquel il consacre son existence. Ce sont ces principes qui ont inspiré la fondation des quinze TFP, associations soeurs et autonomes établies aujourd'hui sur quatre cohtinents, et qui orientent la présente campagne contre les films sacrileges.
tuer un patrimoine, si modeste soit-il, et de !e léguer à son épouse et à ses enfants est !e meilleur facteur de la créativité humaine. Dans les sociétés ou il n'y a pas de propriété, tout !e monde est fonctionnaire du capitalisme d'Etat ou des petites collectivités micro-totalitaires rêvées par l'utopie autogestionnaire. Le macro-capitalisme qui absorbe dans des entreprises moloch !e patrimoine individuei d'une foule de gens est un mal. Le capitalisme d'Etat est un mal bien pire encore, !ui qui absorbe dans les mains du supermoloch étatique !e patrimoine de tous.